• il y a 2 ans
En ouverture de cette édition, des élections cruciales en Turquie où le président Erdogan brigue un nouveau mandat. De son sort dépend, en partie, les équilibres régionaux.

Une page transport ensuite avec la ligne Lyon-Turin qui n’en finit plus de prendre du retard côté français.

Et enfin, un détour par la frontière américano-mexicaine où, depuis vendredi, les flux migratoires sont grandement facilités.

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00:00 [Générique]
00:19 Madame, Monsieur, bonsoir.
00:20 En ouverture de cette édition des élections cruciales en Turquie
00:23 où le président Erdogan brigue un nouveau mandat,
00:26 de son sort dépend en partie les équilibres régionaux.
00:29 Une page transport ensuite avec la ligne Lyon-Turin
00:32 qui n'en finit plus de prendre du retard.
00:34 Côté français, nous irons enfin du côté de la frontière americano-mexicaine
00:39 où depuis ce vendredi les flux migratoires sont grandement facilités.
00:43 [Générique]
00:47 Élection imminente en Turquie.
00:49 Dimanche, les Turcs sont appelés à voter pour l'élection présidentielle et les législatives.
00:53 Un choix historique se présente dans les urnes
00:56 avec le maintien ou non du président Erdogan.
00:59 Élection nationale, enjeu régional et international.
01:03 En Turquie, les électeurs sont appelés à renouveler le Parlement
01:06 et à élire leur président de la République.
01:08 Dimanche 14 mai se tiendra le premier tour de la présidentielle
01:12 et le second aura lieu le 28.
01:14 En revanche, le scrutin législatif est proportionnel
01:17 et sera donc définitif dimanche soir.
01:19 Cette élection des députés est donc primordiale.
01:22 Le pays est devenu un régime présidentiel en 2017 avec la réforme constitutionnelle
01:27 faisant notamment passer le mandat du chef de l'État de 4 à 5 ans.
01:31 Les islamo-conservateurs de récep' Taïb Erdogan et de son parti, l'AKP,
01:36 sont devenus le système après avoir été une force anti-système.
01:39 Politique à droit, le président sortant au pouvoir depuis deux décennies
01:44 semble plus que jamais en danger.
01:46 Trois mois après un double séisme dévastateur dans l'est du pays,
01:49 il doit composer avec une situation humanitaire désastreuse
01:53 avec 50 000 morts et des centaines de milliers de déplacés.
01:56 Son adversaire, personnage peu charismatique, Kemal Khilisdaroglu,
02:00 homme de gauche, souverainiste, nationaliste et laïque,
02:02 bénéficie du soutien d'une large coalition de partis.
02:05 Député puis président du CHP,
02:07 le parti de gauche à l'origine de la Fondation de la République,
02:10 il s'est fait le chantre de l'anticorruption.
02:13 Derrière lui, le bloc nommé Alliance de la Nation
02:15 regroupe six familles politiques hétéroclites
02:17 parmi lesquelles la droite nationaliste, la gauche modérée, l'islam politique,
02:20 les libéraux conservateurs.
02:21 Un mariage de raison entre des tendances parfois très opposées,
02:25 notamment sur la question kurde.
02:27 En effet, si les plus modérés de la coalition
02:29 ont des positions plutôt favorables à une relative autonomie,
02:32 les nationalistes ne l'entendent pas de cette oreille.
02:35 Le parti pro-kurde, le HDP, a néanmoins renoncé à présenter un candidat
02:40 à la présidentielle affichant ainsi un soutien tacite au bloc anti-Erdogan.
02:44 La question kurde illustre bien le caractère changeant de Recep Tayyip Erdogan
02:49 qui avait su séduire une partie des Kurdes au début de son ascension politique
02:52 derrière la bannière de l'islam,
02:54 avant d'amorcer un virage total au cours de la décennie 2010.
02:57 Caméléon, le président sortant, présente un bilan contrasté
03:00 avec des échecs en politique intérieure, notamment en politique économique.
03:04 Lui qui n'a pas su hisser le pays parmi les dix premières économies du monde,
03:08 comme il l'avait promis, avec une inflation annuelle de 80%.
03:11 Il a certes été victime de la conjoncture,
03:14 mais le produit intérieur brut par habitant a diminué au cours des dix dernières années,
03:18 passant de 1903 à 9 327 dollars.
03:23 En augmentant le salaire minimum en fin de mandat,
03:25 une mesure concernant 60% des travailleurs,
03:27 mais aussi en augmentant le traitement des fonctionnaires,
03:29 il a su se donner un peu d'air en fin de mandat.
03:32 Le scrutin aura pour enjeu également le bilan face au terrible séisme
03:37 qui a frappé l'est du pays au début du mois de février.
03:40 Un drame qui a eu pour conséquence 50 000 morts,
03:42 mais aussi qui a mis 2 millions de Turcs dans la rue.
03:46 10 des 81 provinces que compte le pays ont été placées en état d'urgence.
03:51 A ce propos, des doutes sont permis en matière électorale,
03:53 puisque les populations sans adresse n'auront pas nécessairement la possibilité de voter.
03:58 La gestion des 190 000 bureaux de vote que compte ce pays de 60 millions d'électeurs
04:02 constituera aussi un élément primordial du scrutin.
04:05 L'opposition demeure plus organisée qu'en 2017
04:08 et la vaste coalition intérieure de Ghane pourrait avoir les moyens d'assurer un contrôle.
04:13 Hormis l'aspect pratique électoral, le séisme a également atteint l'image du président turc.
04:17 La politique extérieure d'Ankara et les victoires diplomatiques de Recep Tayyip Erdogan
04:22 ont ainsi voilé ces fragilités,
04:24 comme l'a illustré le besoin d'aide internationale pour faire face au désastre.
04:29 L'issue du scrutin demeure incertaine,
04:31 mais il n'est pas impossible de voir Erdogan construire une nouvelle majorité.
04:35 Opportuniste et fin politique,
04:37 le président a néanmoins cette fois-ci une grande coalition contre lui.
04:40 À trois jours de l'élection, un candidat crédité de 4% d'attention de vote
04:43 s'est d'ailleurs retiré en faveur de Kemal Kyrgyzstanoglu.
04:47 Un ralliement de mauvais augure,
04:49 qui ne doit cependant pas laisser penser que tout est fini pour le président sortant,
04:52 qui bénéficie d'un large soutien médiatique avec près de 90% des médias
04:56 dans le giron du gouvernement.
04:58 À l'aube des 100 ans de la République de Turquie,
05:01 qui sera fêtée le 29 octobre prochain,
05:03 les électeurs turcs sont appelés à un choix d'importance.
05:07 Le maintien d'Erdogan pourrait coïncider avec une mainmise encore plus forte
05:10 de son camp islamo-conservateur sur le pays,
05:13 mais correspond aussi à une continuation du resplendissement international du pays
05:17 que le président diplomate a indéniablement imprimé.
05:21 Sa défaite pourrait permettre aux oppositions de proposer une alternative
05:24 à celui qui est en place depuis maintenant 20 ans,
05:27 mais représente néanmoins un risque d'instabilité tant l'opposition est hétéroclite.
05:32 La Turquie pourrait alors être déclassée diplomatiquement,
05:35 car devant son remettre à l'allié le plus puissant, en l'occurrence les Etats-Unis.
05:40 Quel que soit le résultat des urnes, une seule chose apparaît comme évidente,
05:45 le traitement qui en sera fait en Occident.
05:47 En cas de défaite d'Erdogan, il sera dit qu'il s'agit d'une victoire de la démocratie.
05:51 En cas de victoire de celui-ci, il sera évoqué les probables triches électorales,
05:55 mais uniquement celles de l'AKP, pas celles de l'opposition.
05:58 La ligne à grande vitesse Lyon-Turin verra-t-elle le jour
06:05 alors que l'Italie fait sa part du travail, la France traîne les pieds
06:09 et met son voisin dans une situation très inconfortable.
06:12 Une fois encore, l'incident diplomatique est proche.
06:14 Le vice-premier ministre italien Matteo Salvini demande des comptes.
06:18 De la friture sur la ligne entre la France et l'Italie.
06:21 Après le sujet brûlant de l'immigration, c'est celui de la construction
06:25 de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin qui pousse le gouvernement italien
06:29 à hausser le ton et à demander des comptes à son voisin français.
06:33 Ce projet de très longue date qui mettrait Paris à 4 heures de Milan
06:36 et dont l'inauguration était censée avoir lieu en 2032
06:40 n'avance en effet que du côté italien,
06:43 tant sur le plan administratif que sur le terrain.
06:46 Des travaux de modernisation d'un tronçon de 25 km existantes
06:50 auront lieu cet été, tandis que le chantier du tunnel sous les Alpes
06:53 a débuté il y a déjà près d'une décennie.
06:56 On ne peut pas en dire autant du côté de la France qui,
06:59 malgré la déclaration d'utilité publique du projet en 2013,
07:02 n'a pas avancé ou presque.
07:04 Vantant toujours plus l'Union Européenne,
07:07 les gouvernements français successifs semblent finalement mettre au second plan
07:11 cette ligne transalpine au potentiel économique pourtant intéressant
07:14 et ce au profit de rénovations sur des lignes franco-françaises.
07:19 Les usagers de la SNCF ont l'habitude de patienter.
07:22 Ceux qui attendent la ligne Lyon-Turin vont battre des records
07:26 puisque celle-ci pourrait voir le jour avec 10 ans de retard.
07:30 Pire, le rapport du Comité français d'orientation des infrastructures
07:34 préconisait de décaler la réalisation du projet après 2045.
07:39 Une position qui, si elle était prise en compte par le pouvoir politique,
07:43 déshonorerait la France, lui donnant des allures de pays du tiers monde
07:47 incapables de développer ses infrastructures,
07:50 mais aussi incapables de respecter sa parole.
07:53 L'Italie, qui avance concrètement, voit en effet l'Union Européenne
07:56 lui refuser momentanément une subvention de 43 millions d'euros
07:59 en raison de l'indécision française.
08:01 La section italienne de la ligne ainsi que le tunnel
08:04 pourraient tout simplement avoir 15 ans d'avance sur le chantier français.
08:08 Le vice-premier ministre italien Matteo Salvini,
08:10 également ministre des infrastructures,
08:12 réclame que Paris fasse preuve de clarté, de sérieux et respecte les accords.
08:17 La coordinatrice européenne Iveta Radikova
08:20 lui a emboîté le pas le 3 mai dernier en demandant à la France
08:24 une indication claire sur l'objectif temporel de réalisation des lignes d'accès.
08:28 Le projet symbolise la difficulté des projets internationaux,
08:32 y compris entre deux pays membres de l'UE
08:34 et aussi proches tant culturellement que géographiquement que la France et l'Italie.
08:39 Il trouve en effet ses origines au début des années 80,
08:42 il y a donc déjà presque 45 ans.
08:45 Plus d'un demi-siècle se sera écoulé avant sa concrétisation.
08:49 L'idée a progressé dans les années 90,
08:51 mais a subi la conséquence de l'incendie du tunnel du Mont Blanc du 24 mars 1999.
08:57 Incendie lors duquel 39 personnes avaient trouvé la mort.
09:00 Relancé dans les années 2000, puis validé par les deux parties avec le soutien de l'UE,
09:05 le projet a fait face à une opposition de militants écologistes des deux côtés de la frontière.
09:10 L'écrivain italien Eri De Luca passa même devant les tribunaux italiens en 2015
09:15 pour avoir écrit qu'il fallait saboter le chantier
09:17 en raison de la présence d'amiante et de matières radioactives.
09:21 Si ce ne sont pas celles qui ont eu le plus la faveur des médias,
09:23 de nombreuses voix se sont aussi exprimées en faveur de la ligne à grande vitesse,
09:28 notamment à l'occasion d'un grand rassemblement à Turin en 2018.
09:31 Nous sommes absolument déconnectés des partis.
09:34 Si il y a des exposants, il n'y aura pas de flèches.
09:37 Aujourd'hui, les uniques flèches sont celles de l'Italie et celles de l'Europe.
09:40 Nous sommes ici pour dire que Turin est une ville ouverte,
09:43 une ville ouverte au développement.
09:45 Nous sommes en place contre ceux qui disent non à l'innovation,
09:49 ceux qui disent non à la croissance.
09:51 Parce que dire non à l'infrastructure signifie impédir aux citoyens de se déplacer
09:56 et impédir aux marchés italiens et français de se déplacer sur les mercats globales.
10:01 Désormais, la balle est dans le camp français.
10:03 Mais une chose est certaine, dans ce dossier, Paris n'a pas brillé par son efficacité.
10:08 Les délais anormaux pour ce projet discréditent également le projet européen,
10:12 alors même que la ligne Lyon-Turin constitue un programme concret
10:16 et potentiellement appréciable et utile pour les Italiens comme pour les Français.
10:24 Peur sur les frontières aux États-Unis.
10:26 Une mesure restrictive des flux migratoires vient d'être levée,
10:29 soulevant une vive inquiétude sur la frontière americano-mexicaine.
10:33 Chaos migratoire démocrate aux États-Unis.
10:36 Jeudi soir, à minuit heure locale,
10:38 le dispositif connu sous le nom de "titre 42" a pris fin.
10:42 Il s'agissait d'une mesure visant à interdire l'arrivée de personnes et de biens
10:46 en provenance de l'étranger en cas d'existence d'une maladie transmissible
10:50 et d'un grave danger d'introduction d'une telle maladie aux États-Unis.
10:55 Ce dispositif donnait au gouvernant le pouvoir d'expulser rapidement un clandestin
10:59 sans lui donner la possibilité de présenter des arguments
11:02 en faveur d'un séjour légal aux États-Unis, y compris le fait de demander l'asile.
11:06 En mars 2020, Donald Trump, alors président des États-Unis,
11:10 avait mis en place ce dispositif dans le contexte de la crise sanitaire.
11:14 Au cours des derniers jours, la levée imminente du "titre 42"
11:17 suscitait de vives inquiétudes dans les villes frontalières du Mexique.
11:21 Au Texas, les municipalités d'El Paso, de Brownsville et de Laredo
11:25 ont déclaré l'état d'urgence.
11:27 Le maire d'El Paso s'attend à une vague de 12 000 à 15 000 personnes d'ici la fin de la semaine.
11:33 Dans l'entourage présidentiel, on redoute un afflux de milliers de migrants.
11:37 Joe Biden reconnaît lui-même qu'il faut s'attendre
11:40 à ce que la situation soit difficile pendant un moment.
11:43 Ça va être chaotique pendant un moment et c'est un exemple que j'ai soulevé lors de la réunion.
11:48 Ils ont dit "nous allons couper et ne pas dépenser plus d'argent".
11:52 Alors que diable se passe-t-il si vous coupez ?
11:55 Vous allez enlever les gens à la frontière,
11:57 vous allez enlever des agents à la frontière.
11:59 Nous savons que nous avons besoin de plus de moyens aux frontières,
12:03 pas moins de moyens aux frontières.
12:05 Depuis l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier 2021,
12:08 la crise migratoire est explosive.
12:11 1,7 million d'interpellations en 2021,
12:14 2,4 millions l'année suivante.
12:16 Pendant les élections de mi-mandat en novembre 2022,
12:19 des Républicains lançaient l'alerte en estimant que 5 millions d'étrangers
12:24 en situation irrégulière étaient entrés sur le sol américain
12:27 depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden.
12:29 Ce dernier se félicite néanmoins pour sa collaboration
12:33 avec le président du Mexique, López Obrador,
12:36 qui aurait permis, selon lui,
12:37 une baisse de 95% du nombre d'arrestations à la frontière américano-mexicaine
12:42 de Cubains, d'Haitiens, de Nicaraguans et de Vénézuéliens.
12:46 Face à cet optimisme de façade,
12:48 la défiance est de mise pour les élus locaux des territoires frontaliers.
12:52 Le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott,
12:56 a ordonné lundi le déploiement de centaines de gardes nationaux
12:59 à la frontière avec le Mexique.
13:01 Il dénonce le chaos instauré par le président démocrate
13:04 et lui reproche de dérouler le tapis rouge aux gens du monde entier.
13:07 L'administration Biden a décidé d'envoyer 1 500 soldats
13:11 pendant 90 jours à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
13:15 Du côté sud de la frontière,
13:16 des milliers de personnes envisageraient de passer de l'autre côté
13:19 pour vivre leur rêve américain.
13:21 Et passons à présent à l'actualité en bref.
13:27 La réindustrialisation en carton.
13:32 Jeudi, le président Macron a présenté son plan de réindustrialisation de la France,
13:36 annonçant 700 millions d'euros engagés pour développer les formations
13:40 aux métiers d'avenir ou en tension avec l'ouverture de 15 000 places.
13:44 Une goutte d'eau face aux défis qu'implique le retour de l'industrie
13:48 dans notre pays en concurrence avec des superpuissances comme la Chine.
13:51 Les affaires libyennes de Nicolas Sarkozy ne sont pas finies.
13:55 L'ancien président de la République a vu le parquet national financier,
13:58 le PNF, requérir un procès contre l'ancien chef d'État
14:01 dans l'affaire des soupçons de financement libyens.
14:03 Le parquet a ainsi demandé mercredi le renvoi du fondateur des Républicains
14:08 devant le tribunal correctionnel.
14:09 Il s'agirait notamment de questions de corruption passive,
14:11 d'association de malfaiteurs et de financement illégal de campagne électorale.
14:15 Serait également dans le viseur du PNF,
14:17 Claude Guéant prit sorte au feu et le ralliait au macronisme Éric Woerth.
14:21 Qu'il retourne aux impôts, le député de la France insoumise,
14:26 Carlos Martens Bilongo, visait par une enquête pour fraude fiscale et blanchiment.
14:30 Il s'agirait d'une somme d'environ 200 000 euros
14:33 qu'il aurait dissimulée.
14:34 Rendu célèbre pour avoir monté en épingle une fausse affaire de racisme
14:38 à l'Assemblée nationale contre un député RN,
14:40 il a été signalé par Tracfins, la cellule anti-blanchiment de Bercy.
14:44 Il aurait notamment encaissé des liquidités à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
14:48 En outre, une de ses sociétés qu'il dirige aurait minoré
14:51 sa déclaration de chiffre d'affaires sur plusieurs années.
14:54 Le principal intéressé nie toute forme de fraude.
14:56 Des bandades locales ou préfiguration nationale de l'éclatement de la NUP.
15:01 À Marseille, la mise à l'écart de l'adjointe à l'urbanisme, Mathilde Chaboch,
15:06 marque une nouvelle étape dans la décomposition du printemps marseillais.
15:09 Cette coalition des gauches qui a ravi la municipalité à la droite en 2020
15:13 voit ces différentes composantes se dresser les unes contre les autres.
15:18 La mise à l'écart de la préposée à l'urbanisme s'explique, elle,
15:21 par une procédure ouverte par le préfet des Bouches-du-Rhône
15:24 dans le cadre du non-respect de la loi SRU,
15:27 qui fixe les objectifs de logements sociaux.
15:29 Une aberration pour une municipalité de gauche
15:31 élue notamment sur des promesses en matière de logement.
15:34 Les intrigues entre communistes, socialistes, écologistes et insoumis se multiplient
15:38 et le maire d'Ivergauge, Benoît Payen, ex-PS, a fort à faire pour maintenir sa coalition
15:43 et éviter de voir les différentes coteries partir en ordre trop dispersé en 2026.
15:48 La mairie remporte une demi-victoire à Paris.
15:51 Le réaménagement autour de la cathédrale a reçu un avis globalement positif
15:55 pour l'aménagement qu'elle a proposé.
15:56 La commission demande néanmoins le maintien des grilles entourant le square Jean XXIII
16:00 et l'abandon des bancs en béton.
16:02 L'avis de la commission est d'ordinaire suivi des faits,
16:05 mais rien n'est évident avec l'actuelle équipe municipale.
16:07 En outre, le parking souterrain sera bien transformé en une promenade intérieure,
16:11 une bonne idée a priori, mais qui aura inévitablement des effets délétères
16:15 sur la sécurité aux abords de l'édifice.
16:17 Une pétition pour préserver les squares aux abords de Notre-Dame
16:20 avait reçu plus de 45 000 signatures
16:22 et des personnalités comme Stéphane Berne se sont opposées
16:24 au projet proposé par la municipalité et son paysagiste.
16:28 Des évêques peu à l'écoute de leurs fidèles.
16:31 Cette semaine, le cardinal Arthur Roche,
16:33 qui a succédé au cardinal Sarah à la tête de la Congrégation pour le culte divin
16:37 et la discipline des sacrements,
16:39 devait se rendre à Paris pour deux journées de conférences
16:41 destinées aux évêques, prêtres, mais aussi aux laïcs engagés dans leur diocèse
16:45 sur les questions liturgiques.
16:47 Le collectif Lexorandi, attaché à la défense de la liturgie traditionnelle catholique,
16:51 avait demandé à le rencontrer, mais le prélat n'est finalement pas venu.
16:54 Le mercredi soir, des fidèles se tenaient devant l'église Saint-Honoré d'Ello,
16:58 où se déroulait la réunion dite PLS, Pastoral, Liturgique et Sacramentelle,
17:02 avec des pancartes réclamant la paix liturgique.
17:05 Les prélats n'ont pas tenu à échanger avec ces fidèles.
17:07 Disney fait dans le macabre.
17:10 Mercredi sortait sur la plateforme Disney+ une série documentaire en quatre épisodes,
17:14 Lambert contre Lambert au nom de Vincent,
17:17 un film censé appuyer sur l'importance des directives anticipées,
17:20 des directives qui existent depuis 2005.
17:22 Or, celles-ci ont une importance très relative.
17:24 En effet, en novembre, le Conseil constitutionnel jugeait
17:27 qu'un médecin ne doit pas nécessairement respecter les directives anticipées.
17:30 Un exil forcé pour des étudiants parisiens.
17:34 À l'occasion des Jeux Olympiques de Paris de l'été 2024,
17:37 des logements du CRUS seront réquisitionnés par le gouvernement
17:40 pour y héberger des volontaires et partenaires de l'événement.
17:43 Les locataires devront quitter les lieux du 1er juillet au 31 août.
17:47 Des syndicats étudiants se sont indignés de cette mesure,
17:49 certains jeunes ayant en effet besoin de leur logement pendant les vacances
17:53 pour exercer un emploi saisonnier.
17:56 Toutefois, seuls quelques résidents seront réquisitionnés,
17:58 représentant 14% des logements du CRUS d'Île-de-France,
18:02 alors que 30% de ces logements sont inoccupés pendant l'été.
18:05 En outre, selon le réseau des CRUS,
18:07 les étudiants souhaitant rester en Île-de-France durant la période
18:10 pourront être relogés.
18:11 Les Anglais, toujours plus en avant dans le conflit ukrainien.
18:15 Jeudi, le ministre de la Défense britannique Ben Wallace a annoncé
18:18 que le Royaume-Uni allait donner à Kiev des missiles Storm Shadow,
18:22 dont la portée est de plus de 250 km.
18:25 Londres assure que ces missiles longue portée,
18:28 les premiers livrés à l'Ukraine, vont permettre de repousser les forces russes.
18:32 De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky
18:34 a reconnu à la chaîne britannique BBC
18:37 que son armée avait besoin de temps avant une contre-offensive.
18:40 Et toujours dans ce conflit continental,
18:42 aux ramifications internationales,
18:44 Washington dénonce un possible soutien de l'Afrique du Sud à la Russie,
18:48 l'ambassadeur des Etats-Unis, Après Toria,
18:50 assure ainsi que des armes et des munitions
18:52 ont été chargées à bord d'un cargo russe amarré près du Cap.
18:56 Début décembre, il est reparti vers la Russie,
18:58 sans toutefois fournir aucune preuve.
19:00 Peur sur la ville à Milan.
19:03 Jeudi, dans le centre de la cité lombarde,
19:05 un camion transportant des bouteilles d'oxygène a explosé,
19:07 provoquant de grandes flammes et un nuage de fumée noire.
19:10 Une dizaine de voitures garées à proximité ont été incendiées.
19:14 Deux appartements et une pharmacie ont été fortement endommagés.
19:17 Le conducteur du véhicule serait sain et sauf,
19:20 avec quelques blessures à la main et à la jambe.
19:22 Les pistes terroristes et criminelles ont été écartées.
19:25 Et voilà, on arrive à la fin de cette édition.
19:31 Au programme ce soir, un nouveau numéro de Tête à Clash
19:33 et un Zoom avec le rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet.
19:37 Demain, dans le samedi politique,
19:38 Élise Blais reçoit Alain Juillet, ancien directeur du renseignement de la DGSE,
19:43 pour évoquer les enjeux des bouleversements mondiaux
19:46 pour les BRICS, les États-Unis, l'Europe et la France.
19:49 Dimanche, un Zoom avec l'historien Charles Onana sur son ouvrage "Holocausto-Congo"
19:53 et bien sûr, Terre de Mission.
19:55 Tout de suite, mes libertés politiques avec François Biode-Lochner.
19:58 C'est la fin de cette édition.
20:00 Merci de votre fidélité à tous.
20:02 A lundi, bonsoir.
20:03 [Musique]
20:19 Comment qualifier le problème, ou plutôt le drame,
20:23 de notre immense dette publique ?
20:25 Votre chroniqueur préféré autoproclamé s'est réuni avec lui-même
20:29 et a trouvé la formule qualifiant ce drame.
20:32 Je vous la livre telle qu'elle.
20:35 "La folie du déficit, une passion française".
20:39 C'est beau, cette synthèse en quelques mots, c'est même admirable.
20:43 Car, disons-le simplement, la dette publique de notre pays
20:46 n'a cessé de croître et d'embellir depuis presque un demi-siècle,
20:51 n'a cessé de faire l'objet de coups de menton mussolinien
20:55 de la part de nos dirigeants.
20:56 Sur le thème, vous allez voir ce que vous allez voir,
20:59 nous allons diminuer cette dette,
21:01 n'a cessé de faire l'objet de commentaires totalement stupides
21:04 de la part de journalistes économiques
21:07 osant perorer sur un niveau de dette publique française parfaitement acceptable.
21:12 Il en résulte tout simplement que dans l'état actuel des choses,
21:15 les 3 000 milliards de dettes publiques françaises
21:18 ne peuvent en aucun cas être remboursées.
21:21 Si la France était une entreprise, elle déposerait son bilan.
21:26 Et voilà que l'agence de notation Fitch vient de s'inviter dans le débat
21:31 en dégradant seulement très légèrement la notation de la dette publique française.
21:38 Fichtre de fichtre !
21:39 Notre bonne grosse dette resterait tout à fait supportable,
21:44 acceptable, remboursable.
21:47 Ah bon ?
21:48 Ce qu'il faut savoir, c'est que les agences de notation
21:51 font intégralement partie du système
21:54 et entretiennent avec le système des liaisons dangereuses,
21:58 comme l'adolescent Macron et sa maman Bridgeton à l'époque.
22:02 Ainsi, l'agence Fitch, lorsqu'elle propose une notation pour la dette publique de France,
22:08 se débrouille pour que cette notation ne déséquilibre pas un peu plus
22:13 le système financier français.
22:16 Elle a donc diminué la note de la dette publique française
22:20 parce qu'il faut qu'elle apparaisse comme un organisme sérieux.
22:24 Mais ne l'a diminuée que très légèrement
22:26 pour protéger le système financier public français.
22:32 Tout cela est grand guignolesque et le sommet du ridicule
22:36 a été atteint par notre pseudo-ministre de l'économie et des finances
22:41 qui a osé proclamer que Fitch exagérait
22:45 puisque les mesures qu'il prenait allaient réduire la dette publique française.
22:51 On allait voir ce que l'on allait voir.
22:53 Ces propos absurdes ont évidemment été relayés avec joie et bonheur
22:57 par le système médiatique alors que tout le monde sait parfaitement
23:01 que l'on ne verra jamais rien.
23:04 Il devient urgentissime que de vrais dirigeants gouvernent enfin la France.
23:11 Je vous souhaite une très bonne soirée.
23:13 [Musique]

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