Avec Jacques Pradel
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Média, Christine Bouillaud, Gilles Gansman.
00:03Et bonjour à tous, bonjour à toutes, bonjour Gilles.
00:06Bonjour.
00:06Oh mon petit Gilles, alors aujourd'hui, on va sortir la tisane, le miel.
00:11Oui, exactement.
00:12Et puis, vous souhaitez de retrouver une voix.
00:15Il y a plein de gens qui ont des allergies en ce moment, j'ai pris une petite allergie.
00:19Ou alors peut-être la clim.
00:21Il faut que Jacques Pradel mène l'enquête.
00:23Oui, ou à peu près de l'enquête médicale.
00:26Mais ça pourrait être le début d'un roman, il commence à avoir une voix enrouillée.
00:31Et peut-être il a été drogué, ou peut-être...
00:34Surtout pour un homme de radio.
00:35Oui, ça c'est terrifiant.
00:37Jacques Pradel est donc notre invité, vous l'avez entendu.
00:40On est ravis de vous accueillir ce matin.
00:41Moi aussi, je suis ravi d'être là.
00:42Jacques Pradel, c'est un homme de radio, parce que dès qu'il est arrivé, il a demandé un casque.
00:47Donc on voit tout de suite.
00:48Jacques Pradel, vous êtes notre invité ce matin pour votre livre,
00:50L'univers du crime, ses affaires, qui me réveillent encore la nuit aux éditions du Rocher.
00:55C'est un livre qu'on peut se procurer dès maintenant,
00:58puisqu'il est tout neuf, tout frais, il sort de l'impression.
01:01C'est le bas-femme aujourd'hui.
01:02C'est le bas-femme aujourd'hui.
01:03On vous ressort pour la sortie.
01:05De ce livre, ça vous réveille la nuit ?
01:08Non, ça c'était de l'écriture de quelqu'un qui m'a précédé,
01:14parce que dans une conversation, je lui ai dit,
01:16ça me réveille encore la nuit.
01:19Mais non, ce sont des affaires que j'ai sélectionnées pour une raison précise.
01:25C'est parce que, d'abord, je ne les ai jamais oubliées,
01:29et je ne les ai jamais oubliées parce qu'elles m'ont marqué profondément.
01:33Soit par le scénario du crime,
01:36soit par la personnalité de l'auteur homme ou femme,
01:40soit par la personnalité de la victime.
01:41C'est un peu pour ça qu'il y a cet engouement, d'ailleurs,
01:44pour le fait divers,
01:45parce que moi, je ne suis pas du tout fanat du côté macabre,
01:52du sang, de la violence, etc.
01:54Ce que j'aime bien faire,
01:56comme tout lecteur de romans policiers, d'ailleurs,
02:00c'est de plonger dans l'enquête,
02:02de décrypter l'histoire
02:03et de raconter le pourquoi du comment.
02:06Et à noter, d'ailleurs, que du 12 au 13 juin,
02:08il y aura un événement exceptionnel
02:10qui s'appelle l'univers du crime.
02:12Vous serez au cinéma Porte des Lilas
02:15pour ceux qui sont à Paris,
02:16les 12 et 13 juin,
02:17mais vous serez également retransmis
02:18dans 20 cinémas de France
02:21sur cet événement, l'univers du crime.
02:24Il y aura plein de spécialistes autour de vous.
02:26Oui, alors ce sont des salles CGR
02:28qui est partenaire de notre symposium.
02:31Et on a décidé de faire ces deux soirées
02:36dans un premier temps,
02:38simplement parce que,
02:39d'ailleurs, je le dis aussi
02:40dans la préface de ce livre,
02:42d'abord, ça porte effectivement
02:44le même nom que le livre,
02:47l'univers du crime.
02:48Si on veut savoir plus,
02:49c'est l'universducrime.com,
02:51sur internet, moi, etc.
02:53Mais je parle de ces affaires criminelles
02:58qui ressemblent étrangement
03:00à des fictions télévisées.
03:02Non, ce n'est plus très bien.
03:04Où est le...
03:05On ne sait plus très bien.
03:05Où ça commence, où ça finit.
03:06Et moi, je pense que le citoyen,
03:09tout citoyen est injusticiable,
03:12n'y comprend plus rien
03:13dans le fonctionnement
03:14de la justice
03:16et de ce qu'on appelle
03:17la chaîne judiciaire.
03:18Vous dites comme Gérald Darmanin, finalement.
03:20C'est ce qu'il dit en ce moment.
03:21Ah bon ?
03:22Écoutez, voilà.
03:23Les grands esprits se rencontrent.
03:27Mais, donc, c'est pour ça
03:28que j'ai invité
03:29des métiers de la chaîne judiciaire.
03:33Donc, à commencer par le parquet,
03:36les procureurs,
03:37c'est Jacques Dallès qui viendra,
03:39les médecins légistes,
03:42parce qu'on sait combien
03:44l'autopsie est importante.
03:47Bon, la police scientifique,
03:48des représentants de la police scientifique,
03:50de la gendarmerie
03:51et de la police nationale,
03:52parce que, maintenant,
03:54je ne sais pas si vous êtes au courant,
03:56d'ailleurs,
03:56mais les enquêteurs,
03:58quels qu'ils soient,
04:00qui vont sur une scène de crime,
04:02découvrent plus de traces numériques
04:05que de traces concrètes,
04:08c'est-à-dire de l'ADN,
04:10des empreintes digitales,
04:12des fibres, etc.,
04:13qu'on peut analyser.
04:15Or, maintenant...
04:15Incroyable.
04:16Ah oui.
04:17Et donc, les enquêtes...
04:18Les réseaux sociaux
04:19et la numériation...
04:21On peut vous localiser facilement
04:24et vos trajets...
04:24Ça change tout.
04:25Oui, et ça a complètement changé
04:26la criminalistique,
04:29ce qu'on appelle la criminalistique,
04:30c'est-à-dire la façon
04:31de faire des enquêtes
04:32et surtout d'exploiter
04:33une scène de crime.
04:34Par exemple,
04:35les policiers et les gendarmes
04:36doivent laisser
04:37leur téléphone portable
04:38et leurs objets connectés
04:41et leurs objets connectés
04:42dans une cage de faraday
04:43à l'extérieur
04:44de la scène de crime
04:47ou de la scène de cambriolage.
04:48Donc, on rappelle,
04:50ça sera donc les 12 et 13 juin
04:52pour ceux qui veulent effectivement
04:53et qui ne sont pas à Paris
04:54au CGR de la Porte des Lilas.
04:57Là, vous serez en physique
04:57mais retransmis
04:58dans une vingtaine de cinémas
04:59en France
04:59et donc, vous pouvez
05:00d'ores et déjà réserver.
05:01On pourra en parler tout à l'heure.
05:02Et on pourra en parler tout à l'heure.
05:03C'est un rendez-vous.
05:04On va passer au zapping.
05:07Sud Radio Média,
05:09l'instant zapping.
05:10Alors Jacques,
05:11vous qui avez connu
05:11toutes sortes de crimes
05:13d'enlèvement de rançons,
05:15j'imagine que vous vous intéressez
05:16à ces raptes
05:17en pleine rue désormais
05:19de proches d'investisseurs
05:21en bitcoin.
05:22C'est devenu très à la mode.
05:23Il y a eu encore une fois
05:24une tentative.
05:25Le numérique, encore une fois.
05:27Exactement.
05:28Parce que plutôt que de se faire prendre
05:29quand on se fait remettre la rançon
05:31dans un piège policier,
05:34on se fait virer les trucs
05:36et il n'y a pas de traces.
05:37Et il y a eu encore une tentative
05:39en pleine rue
05:39mais cette fois-ci,
05:40elle a échoué.
05:41La scène a eu lieu
05:42en plein Paris.
05:43Tu as fait le 17 ?
05:45Le 17, oui.
05:48Au sol,
05:49un homme et une femme
05:50pris pour cible
05:51par trois hommes cagoulés.
05:53Ils tentent de les faire monter
05:54de force
05:54dans une camionnette blanche.
05:56Les malfaiteurs
05:57laissent tomber une arme.
05:58La femme réussit
05:59à s'en saisir
06:00pour l'éloigner.
06:01Quelques secondes plus tard,
06:02un homme arrive
06:03avec un extincteur.
06:04Il repousse les malfaiteurs
06:06qui prennent la fuite.
06:08Les habitants médusés
06:09portent secours aux victimes
06:10comme un témoin
06:13qui préfère rester anonyme.
06:14Moi, j'ai surtout vu derrière
06:16la perte de temps par terre
06:17et donc,
06:18comme je suis professionnel
06:19de tenter,
06:20j'ai été tout de suite
06:21procurer les premiers soins.
06:23incroyable.
06:24La rare violence de ces images
06:25qui se sont produites
06:27hier matin.
06:27Je les ai vues
06:28comme tout le monde.
06:29Effectivement,
06:29c'est hallucinant.
06:31Et surtout que ça aurait pu
06:32déboucher sur un vrai drame
06:34avec quelqu'un qui meurt
06:38parce que cette femme,
06:39elle avait un bébé
06:40qui était dans une poussette.
06:42Bon, l'enfant aurait pu tomber
06:43sur le trottoir.
06:44Et puis,
06:46les agresseurs
06:47étaient extrêmement violents.
06:48Et puis,
06:49la dernière fois,
06:50quand il y a eu
06:51la même situation,
06:52ils n'ont pas hésité
06:53à couper un doigt
06:54à la personne
06:55qu'ils avaient enlevée.
06:56On pourra parler
06:57d'un nouveau crime aussi.
06:59Ça s'appelle la mexicanisation,
07:01certainement.
07:01Exactement.
07:02Ça me fait très drôle
07:03d'avoir cette voix.
07:04Je n'ai jamais eu
07:04une voix aussi virile,
07:05en fait.
07:05Ça me fait bizarre.
07:11Bon, il faut se l'avouer,
07:12hier, Emmanuel Macron,
07:13ce n'était pas à Koh-Lantin.
07:15Je ne suis pas sûr
07:16qu'il obtienne
07:17un totem d'immunité,
07:18pas sûr que son flambeau
07:19de popularité
07:20soit quand même éteint.
07:22Hier, il est revenu
07:22sur un sujet
07:23que nous abordons souvent
07:24dans l'émission Média,
07:26les réseaux et les ados.
07:27Il est pour son interdiction.
07:29Il y a surtout une jeunesse
07:30qui a été percutée
07:32par les réseaux sociaux.
07:33Et on a des jeunes,
07:34parfois très jeunes,
07:34qui vont sur ces réseaux sociaux.
07:36Ce n'est pas moi qui le dis.
07:37J'ai demandé un rapport
07:37qui m'a été rendu il y a un an.
07:39Les plus grands spécialistes
07:39dans le monde
07:40ont maintenant écrit
07:40des livres, des rapports.
07:42Il y a une épidémie de quoi ?
07:43De troubles du comportement alimentaire,
07:44souvent chez les jeunes filles.
07:45De harcèlement sur ces réseaux.
07:47De dérèglement du rapport
07:49entre les garçons et les filles
07:50parce que par ces réseaux,
07:51beaucoup arrivent aussi
07:51vers les contenus pornographiques
07:53à 12-13 ans.
07:54Et donc, on peut faire
07:55tout ce qu'on veut
07:55pour dire l'égalité femmes-hommes.
07:57Quand vous avez un ado,
07:58un enfant,
07:59son premier rapport avec les femmes,
08:00c'est de la pornographie.
08:02On va y revenir
08:02parce que les jeunes
08:03qui vont vous interpeller
08:04ont des choses à vous dire.
08:04Les réseaux sociaux,
08:05il faut protéger nos enfants.
08:07Et donc, je suis pour ma part
08:08favorable
08:09à ce que nos enfants,
08:10nos adolescents
08:11soient protégés de cela.
08:12Et donc,
08:13qu'on impose
08:14une vérification de l'âge
08:15dans les réseaux sociaux
08:16en dessous de 15 ans.
08:18Et on pourra en parler.
08:20J'imagine que vous en parlez
08:20dans le débat.
08:21Et comme on a un peu de retard,
08:22on en reparlera après
08:23des réseaux sociaux
08:24et des crimes
08:25qui se font aussi
08:26sur les réseaux sociaux.
08:27Votre regard est accusateur.
08:28Non, non.
08:31Hier,
08:31avec beaucoup de discrétion,
08:33c'est ironique,
08:34le réalisateur
08:35Quentin Tarantino,
08:36je ne sais pas
08:36si vous avez vu ça,
08:38a ouvert la 70e
08:39cérémonie d'ouverture
08:40de Cannes.
08:40C'était un moment drôle.
08:42C'est un honneur,
08:45pour moi,
08:45un insigne,
08:46un privilège
08:46de déclarer
08:48le 78e
08:51PIF
08:53ouvert
08:54officiellement.
08:58Et il est reparti
09:02en robot,
09:03je ne sais pas
09:03si vous avez vu
09:03l'image.
09:05On reste avec
09:05la cérémonie d'ouverture
09:06au cours de laquelle
09:07on a
09:07« talk it to you ».
09:09Vous savez pourquoi
09:09je dis « talk it to you » ?
09:10Yes.
09:11Et oui,
09:12à Robert De Niro
09:13qui a reçu
09:13des mains
09:14de Leonardo DiCaprio
09:16une palme d'honneur.
09:17Alors comme on le sait,
09:18il a été l'opposant
09:19le plus virulent
09:20de Donald Trump
09:21et hier,
09:22une nouvelle fois,
09:22il en a profité
09:23au moment de recevoir
09:24cette récompense
09:25pour dénoncer
09:26la présidence
09:27de Donald Trump.
09:27Et nous sommes fiers
09:28que comme Cannes,
09:30nous sommes connus
09:31pour être démocratiques
09:33et ouverts sur le monde.
09:35Démocratique,
09:36le mot que je viens de prononcer,
09:38ce mot est ô combien important.
09:40Dans mon pays,
09:41nous luttons.
09:42Nous luttons d'arrache-pied
09:44pour défendre
09:45la démocratie
09:46que nous considérions
09:48toujours comme acquise.
09:50Et ça concerne tout le monde,
09:51tout un chacun d'entre nous.
09:52Ça nous concerne tous
09:54parce que les arts
09:55sont par essence démocratiques.
09:56l'art est inclusif,
09:58il réunit les gens
09:59comme ce soir.
10:01L'art est en quête
10:02de la liberté.
10:03L'art,
10:04il y a bien
10:04inclus la diversité.
10:06Et c'est pourquoi
10:07l'art est menacé.
10:08C'est pourquoi
10:08nous sommes une menace
10:11pour les autocrates
10:12et les fascistes
10:13de ce monde.
10:14Vous avez déjà monté
10:17les marches ?
10:18De Cannes ?
10:19Vous avez déjà monté
10:20les marches de Cannes ?
10:20Vous arrivez dans votre carrière ?
10:22Non, je n'ai pas de souvenirs
10:23de ça.
10:23Je n'ai jamais été invité.
10:24Mais je...
10:26Voilà, parce que je ne suis pas
10:27un spécialiste du cinéma non plus.
10:28Non, mais au moment
10:28de TF1,
10:29vous auriez pu avoir
10:30une invitation ?
10:31Non, non, je n'ai pas fait
10:32d'émission spéciale là-bas.
10:34D'accord,
10:34pas de tapis rouge.
10:36C'est devenu une tradition
10:37depuis que Vanessa Paradis,
10:39vous vous souvenez,
10:40avait chanté une chanson
10:41à Jeanne Moreau.
10:42Eh bien, depuis ce moment-là,
10:44il y a toujours une chanson
10:45désormais à la cérémonie
10:48d'ouverture de Cannes.
10:49Et hier, c'était
10:50Mylène Farmer
10:51qui a rendu hommage
10:52au réalisateur
10:53d'Elephant Man,
10:54de Mural Drive
10:55ou de Twin Peaks,
10:57David Leach,
10:57qui nous a quittés
10:58en mi-janvier
11:00de l'année.
11:01Et donc,
11:02elle a chanté
11:03une chanson.
11:04C'était un moment
11:05très émouvant.
11:16Il y a un traitement
11:17sur sa voix.
11:19Alors ça,
11:19je ne peux pas vous dire,
11:20mais elle a toujours
11:21une voix comme ça.
11:22Ah oui, d'accord.
11:24Mais c'est vrai.
11:25Ça colle très bien
11:26à l'univers de David Lynch.
11:27Oui, voilà.
11:28Le Twin Peaks et autres.
11:29Très comme ça,
11:30très planant.
11:32Elle avait fait
11:32un titre psychotique
11:34qui s'appelait psychotique
11:35qui était un hommage
11:36à Elephant Man
11:37à l'époque.
11:39Très bien.
11:39Merci Gilles.
11:40Mais vous ne bougez pas
11:41puisque nous,
11:42on est en compagnie
11:43dans un petit sirop.
11:44avec Jacques Pradel
11:46pour son livre
11:48L'univers du crime,
11:49ses affaires
11:49qui me réveillent encore
11:50la nuit aux éditions
11:50du Rocher.
11:51Un livre qui sort
11:52aujourd'hui même
11:53et il est avec nous
11:54pour en parler
11:54sur Sud Radio.
11:55A tout de suite.
11:55Le 10h midi Sud Radio Média
12:00Christine Bouillaud
12:01Gilles Gansmatia
12:02L'invité du jour
12:04Notre invité Jacques Pradel
12:05pour son livre
12:06qui a publié aujourd'hui
12:07L'univers du crime
12:08ses affaires
12:09qui me réveillent encore la nuit
12:11aux éditions du Rocher.
12:12Vous nous proposez
12:13un voyage au cœur
12:14des grandes affaires criminelles
12:16mais vous n'êtes pas resté
12:17dans la période contemporaine
12:18vous vous êtes permis
12:19d'aller fouiller
12:20dans les archives
12:21et même dans l'histoire
12:22de France.
12:23Oui absolument
12:24mais je raconte par exemple
12:26la première malle sanglante
12:28qui remonte au 10e siècle.
12:31Moi ça m'a fasciné
12:31parce qu'il y a des histoires
12:32comme ça encore aujourd'hui.
12:33Oui bien sûr.
12:35On découpe les cadavres
12:36et on les met
12:37dans des valises.
12:38Voilà.
12:39Et donc cette grande affaire
12:41criminelle
12:42qui a été très couverte
12:44par la presse de l'époque
12:45parce qu'à la fin du 19e siècle
12:47on avait des journaux
12:49qui publiaient
12:49un million
12:51voire deux millions
12:52d'exemplaires
12:53par jour
12:54en plusieurs éditions.
12:56Donc il n'y avait pas la télé
12:57mais ça faisait office
12:58de ce que la télé
13:00a remplacé
13:01par la suite.
13:02Et donc
13:03il y a cette histoire
13:05qui est banale
13:07c'est un huissier
13:09qui est assassiné
13:11par un voyou professionnel
13:14qui est doublé
13:16d'un escroc
13:17bon
13:17qui s'appelle
13:18héros
13:19qui est connu
13:19comme on dit
13:20des services de police
13:22sauf que
13:23il va commettre
13:24son crime
13:25en choisissant
13:26comme appât
13:27une jeune femme
13:29qui est prostituée
13:30occasionnelle
13:31etc
13:31qui s'appelle
13:32Gabriel Bompard
13:33et
13:34alors je vous passe
13:36le truc
13:36il faut lire
13:37parce que c'est assez long
13:38il y a eu des épisodes
13:40parce que
13:41la sûreté parisienne
13:42a enquêté
13:43jusqu'au Mexique
13:44et jusqu'à Cuba
13:46où on a arrêté
13:47le principal auteur
13:48mais Gabriel Bompard
13:51elle était accusée
13:52de complicité
13:53de meurtre
13:53elle risquait
13:54également
13:55alors on guillotinait
13:57plus les femmes
13:58je crois
13:58en 1890
13:59mais
14:01elle risquait
14:02les travaux forcés
14:03à perpétuité
14:04ses avocats
14:06ont trouvé
14:06une idée formidable
14:07ils ont dit
14:09à la cour
14:10oui mais
14:10enfin d'abord
14:11au juge d'instruction
14:12oui mais
14:13notre cliente
14:15n'est pas
14:16complètement responsable
14:17parce que
14:18elle a été hypnotisée
14:20par ce salaud
14:21de héros
14:22c'était le nom
14:22du gars
14:23sans H
14:25E-Y-R-A-U-D
14:27et donc
14:29il y a eu
14:30un débat
14:31parce que
14:31c'était la découverte
14:33de l'hypnose
14:34à cette époque
14:35et c'était une astuce
14:37juridique
14:37ou c'était vrai ?
14:38pardon ?
14:39c'était une astuce
14:40juridique
14:40ou c'était vrai ?
14:41on le saura jamais
14:42on le saura jamais
14:43c'est paroles
14:44contre paroles
14:44elle a dit ça
14:46et
14:46on ne peut
14:48que constater
14:48qu'elle a fait
14:5020 ans
14:50elle a été condamnée
14:51à 20 ans
14:52dont elle a fait
14:53je ne sais pas
14:5412 ans
14:55et après
14:55elle a disparu
14:56des radars
14:58elle n'a plus jamais
14:58fait parler d'elle
15:00mais il y a eu
15:01un vrai débat national
15:02peut-on tuer
15:04quelqu'un
15:05sous hypnose ?
15:07c'est une formidable question
15:08est-ce que
15:09le crime a beaucoup changé
15:11justement
15:11puisqu'on parle
15:12d'une vieille affaire
15:13est-ce que
15:14c'est toujours
15:15les mêmes ressorts
15:16les mêmes causes ?
15:17vous savez
15:18du badland
15:19au bitcoin
15:20c'est toujours
15:21la pas du gain
15:22de toute façon
15:23donc
15:24c'est la vengeance
15:25c'est
15:26les problèmes
15:28de couple
15:29ou familiaux
15:30alors
15:31avec des différences
15:32c'est que la justice
15:33a évolué
15:34que nos sociétés
15:35ont évolué
15:35par exemple
15:36le viol
15:37est devenu
15:39à juste titre
15:40et tant mieux
15:41on peut s'en féliciter
15:43un crime
15:44c'était déjà un crime
15:47mais un crime
15:48puni
15:49de nombreuses
15:50années de prison
15:50parce qu'il y a encore
15:52moins de 20 ans
15:53quand une femme
15:54allait
15:55quand il y avait
15:58le procès
15:59d'un violeur
16:00en présence
16:00de la victime
16:01il y avait toujours
16:02quelqu'un
16:03qui posait la question
16:04parfois le président
16:05mais mademoiselle
16:06ou madame
16:07vous étiez habillée
16:08comment ?
16:09sous-entendu
16:09vous l'avez bien cherché
16:11quand même
16:11bon
16:12alors ça n'est plus
16:13le cas aujourd'hui
16:13dans le temps encore
16:15dans l'histoire
16:16il y avait
16:17les affaires
16:19qu'on appelait
16:20de crimes passionnels
16:22maintenant
16:23il y a le crime
16:24contre-conjoint
16:25qui est puni
16:26de la perpétuité
16:27donc voilà
16:28donc
16:29les sociétés évoluent
16:31et les affaires criminelles
16:33ont quelque chose
16:34à nous dire
16:35sur l'état
16:35de la société
16:36de leur époque
16:37bien sûr
16:37il y a aussi
16:38derrière toutes ces affaires
16:39des familles
16:40des familles
16:41et je pense à l'affaire
16:42Bambersky
16:42dont vous parlez
16:43dans votre livre
16:43qui est une affaire incroyable
16:45qu'on a suivi
16:46ce père de famille
16:47qui s'est battu
16:48pour pourchasser
16:50le violeur
16:50et l'assassin
16:51de sa propre fille
16:52en sortant de l'affaire
16:52il pouvait être avocat
16:54il connaissait
16:55le code pénal
16:56par coeur
16:57et qu'il y avait
16:58dans son bureau
16:59des colonnes entières
17:00de documents
17:01justement
17:02pour essayer de traquer
17:02mais il y a toujours
17:03quelque part
17:04dans les affaires
17:05pratiquement
17:05les proches
17:07quelqu'un
17:07qui se dit
17:08et on en parlait hier
17:09avec notre invité
17:10média
17:10le comédien
17:12du voyageur
17:13sur France 3
17:14qui dit
17:14il y a toujours
17:15des familles
17:15et des victimes
17:16collatérales
17:17et qui cherche toujours
17:18quand c'est pas résolu
17:20c'est cold case
17:20la vérité
17:22et il y a l'histoire
17:23de la prescription
17:23donc là aujourd'hui
17:25c'est quelque chose
17:25de capital
17:26dans plusieurs affaires
17:27moi j'en ai fait
17:29un peu un combat personnel
17:30sans employer
17:32de grands mots
17:32je pense
17:35en conscience
17:36et je suis un citoyen
17:38comme les autres
17:39à ce propos là
17:40je pense
17:41qu'il faudrait
17:43doubler
17:43la période
17:44de prescription
17:45actuelle
17:46pour qu'elle soit
17:47cohérente
17:48avec les progrès
17:48de la police scientifique
17:49qui permet
17:50de résoudre
17:51de plus en plus
17:52d'affaires
17:52anciennes
17:53c'est à dire
17:54un doublé
17:54c'est passé
17:55de 20 à 40 ans
17:56c'est à dire
17:57passé de 20 à 40 ans
17:59parce que
18:00pendant très longtemps
18:01la prescription
18:01a été de 10 ans
18:02en 2017
18:04il y a eu
18:05une proposition
18:06de loi
18:06à l'assemblée
18:07qui a été votée
18:08à l'unanimité
18:09c'était
18:10Georges Fonec
18:11et
18:11et
18:12et un autre député
18:15il y avait
18:17il y avait un de droite
18:17un de gauche
18:18si vous voulez
18:19Touré
18:20Alain Touré
18:21voilà
18:22ils ont porté
18:23la période de prescription
18:24à 20 ans
18:25mais c'est toujours
18:26pas suffisant
18:27le grêlé
18:28l'affaire a été résolue
18:3035 ans après
18:31la petite fille
18:32de l'autoroute
18:32à 10
18:33plus de 30 ans
18:34après
18:35de toute façon
18:36donc
18:37et
18:37et il faut savoir
18:38vous parliez des familles
18:40les familles
18:40elles sont condamnées
18:42à perpétuité
18:42au chagrin
18:44à perpétuité
18:44de toute façon
18:45quoi qu'il arrive
18:46quand on tue quelqu'un
18:48qui vous est proche
18:49votre vie
18:50s'arrête
18:51bascule
18:53alors souvent
18:54les familles survivent
18:56parce qu'il y a
18:56d'autres enfants
18:57parce que
18:58voilà
18:58mais c'est un drame
19:01absolu quoi
19:02et
19:03et le problème
19:04c'est que
19:05lorsque
19:0610
19:0720
19:0830 ans
19:09après
19:09un
19:12on résout l'affaire
19:13oui
19:14non non
19:15mais
19:15quelquefois
19:16il y a des aveux
19:17tardifs
19:17bon
19:18quelqu'un avoue
19:19on peut plus rien
19:20contre lui
19:21la justice
19:21ne peut plus rien
19:22on sait qu'il est coupable
19:24et il reste dehors
19:25c'est le cas en ce moment
19:26le débat sur les violences
19:28faites commises
19:29sur les crimes sexuels
19:30d'enfants
19:30qui sont prescrits
19:31alors qu'elles sont dénoncées
19:33oui mais pour les enfants
19:34on a reporté
19:35la période de prescription
19:36je crois à 30 ans
19:37c'est à dire que
19:39l'enfant devenu adulte
19:41peut
19:42porter plainte
19:46et faire
19:47la justice
19:48mais vous pensez
19:48que c'est pour la société
19:49d'allonger cette période
19:50de prescription
19:51qui soulagerait
19:52les mots de la société
19:54c'est devenu
19:55quand je dis
19:56l'état des sociétés
19:58maintenant
19:59actuellement
20:00on considère
20:01que c'est un pardon légal
20:03un pardon légal
20:05pour un assassinat
20:06c'est quand même énorme
20:07c'est difficile
20:07voilà
20:08il n'y a pas de prescription
20:09aux Etats-Unis
20:10par exemple
20:11il y a une prescription
20:13à tiroir
20:15en Angleterre
20:16enfin
20:16il y a des tas
20:17de pays du monde
20:18qui n'appliquent pas
20:19la prescription
20:21mais je pense
20:22que 40 ans
20:23serait une bonne période
20:24parce que
20:25au-delà de 40 ans
20:26les principaux témoins
20:28ne sont plus là
20:30la mémoire
20:32s'efface totalement
20:34etc.
20:34etc.
20:35la police scientifique
20:37reste la police scientifique
20:38et qu'est-ce que vous pensez
20:40il y a eu plusieurs cas
20:42récents
20:43du fait que
20:45lorsque
20:46il y a un crime
20:48et qu'on est considéré
20:49comme fou
20:49de la folie
20:50il n'y a eu
20:51aucune poursuite
20:52et histoire
20:54il y a de plus en plus
20:55d'histoires
20:55où on retrouve
20:56la personne à l'hôpital
20:57on a vu
20:58des récentes affaires
21:00vous en pensez quoi ?
21:01je pense simplement
21:02qu'effectivement
21:03condamner les fous
21:05à la limite
21:07sur le papier
21:08ça ne veut rien dire
21:09pas pour les familles
21:10des victimes
21:11bien sûr
21:12mais je pense
21:14que là aussi
21:15on a évolué
21:15parce que
21:16jusqu'à présent
21:17si la conscience
21:19de la personne
21:20est abolie
21:21voire
21:22abolie
21:24ça veut dire
21:26que la personne
21:27n'était pas responsable
21:28du tout
21:29de ses actes
21:29si elle était simplement
21:31abolie
21:32enfin
21:33atténuée
21:34les peines
21:35sont plus légères
21:36mais
21:37voilà
21:39bon
21:40maintenant
21:41il y a une évolution
21:43c'est-à-dire que
21:43même en cas
21:44d'irresponsabilité
21:46il y a quand même
21:47un procès
21:48ça c'est une grande évolution
21:49le procès
21:50ne débouche pas
21:51sur la condamnation
21:52parce que
21:53après
21:54la personne
21:55est
21:55souvent
21:57à vie
21:58d'ailleurs
21:58dans un institut
21:59psychiatrique
22:00bon
22:01c'est le cas
22:02du gendarme
22:02Alain Lamarre
22:03que je raconte
22:05dans le livre
22:06c'était
22:06ce gendarme
22:08tueur
22:09en série
22:10qui échappait
22:12évidemment
22:13à la police
22:14parce que
22:14parce qu'il était
22:15du bon côté
22:17de la famille
22:17voilà
22:18donc il connaissait
22:19les dispositifs
22:20il connaissait
22:21comment faire
22:22pour échapper
22:23aux forces de l'ordre
22:24mais
22:25il a été reconnu
22:26totalement
22:27irresponsable
22:29parce qu'il était
22:29victime
22:30d'une grave
22:32maladie psychiatrique
22:33et il est toujours
22:34à l'heure actuelle
22:36en soins
22:37dans un institut
22:39psychiatrique
22:40mais pour tuer quelqu'un
22:40il faut toujours
22:41une certaine folie
22:42non ?
22:43alors je pense
22:44oui bien sûr
22:45mais bon
22:46le législateur
22:47essaye
22:48de
22:49de prendre
22:50des décisions
22:51qui respectent
22:52la paix sociale
22:53c'est pour ça
22:54est-ce que la société
22:55est plus violente
22:56comme certains le disent
22:56aujourd'hui
22:57qu'hier ?
22:58on en parle plus
22:59moi je fais remarquer
23:01toujours
23:02qu'on tue moins
23:03à Paris
23:04qu'à la belle époque
23:05la belle époque
23:06très mal nommée
23:07parce qu'à la belle époque
23:08ça a des beautés
23:10dans Paris
23:11bon
23:11oui
23:12avec la page
23:15etc
23:15enfin bon
23:16mais
23:17donc je pense
23:18qu'on tue moins
23:19parce que
23:20actuellement
23:21le nombre
23:21d'homicides
23:22chaque année
23:23c'est entre
23:23800 les bonnes années
23:26et 900 les mauvaises années
23:28bon
23:28mais on a connu pire
23:31et il y a des pays
23:32qui connaissent pire
23:33évidemment
23:33le Mexique
23:34notamment
23:35des pays
23:36d'Amérique du Sud
23:38bon
23:39etc
23:39mais
23:40on en parle plus
23:42donc on augmente
23:43pas
23:44l'insécurité
23:45n'augmente pas
23:46mais le sentiment
23:47d'insécurité
23:48crée des problèmes
23:51psychiques
23:52même
23:53et des psychoses
23:54bien sûr
23:55c'était un fascinant
23:56alors on va faire
23:57une petite pause
23:58Jacques Tradel
23:58si vous voulez bien
23:59on est suspendu
24:00on est comme des enfants
24:02en fait
24:02je suis bavard
24:02exactement
24:03Jacques Tradel
24:04pour votre livre
24:05l'univers du crime
24:06ses affaires
24:06qui me réveillent encore
24:07la nuit
24:08aux éditions du Rocher
24:09on continue d'en parler
24:10avec vous
24:11sur Sud Radio
24:11à tout de suite
24:12on est en compagnie
24:22toujours
24:22du journaliste
24:23Jacques Pradel
24:24l'univers du crime
24:25son univers
24:25avec ce livre
24:26ses affaires
24:27qui me réveillent encore
24:28la nuit
24:28c'est aux éditions
24:29du Rocher
24:29ça paraît aujourd'hui
24:31alors on vous recommande
24:33de vous plonger
24:34dans toutes ces affaires
24:34criminelles
24:35qui passionnent
24:36l'opinion publique
24:37depuis toujours
24:37finalement
24:38c'est pas
24:39je fais divers
24:39qui sont très très lues
24:40de la presse quotidienne
24:42régionale
24:42il y a des pépites
24:44d'histoire
24:44dans ce livre
24:46y compris à l'étranger
24:48que vous êtes allé
24:48farfouiller
24:49il y a une pépite
24:50en France
24:51que j'ai découverte
24:52parce que
24:54je
24:54mets un point d'honneur
24:57évidemment
24:57lorsque les affaires
24:58sont connues
24:59du public
25:00qui a eu parfois
25:01des livres
25:02sur
25:02consacrés
25:04à
25:05ce sujet
25:06ou
25:07beaucoup d'articles
25:08j'essaye
25:09d'actualiser
25:10au mieux possible
25:12c'est à dire
25:12monter
25:13jusqu'au
25:14dernier mois
25:15avant la publication
25:16pour voir
25:18si les choses
25:19ont évolué
25:19ou pas
25:20et donc
25:21j'étais en train
25:22d'écrire
25:22un récit
25:24qui est publié
25:24dans ce livre
25:25que j'ai appelé
25:27l'assassinat
25:29d'un lanceur d'alerte
25:30il s'agit
25:31d'un lanceur d'alerte
25:33russe
25:34ex-membre du KGB
25:35Alexandre Litvinenko
25:37qui a été
25:38qui a 28 ans
25:40il était dans le KGB
25:41et quand
25:43la Russie soviétique
25:45s'est terminée
25:47il est passé
25:48à l'enfant du KGB
25:50c'est à dire
25:51le FSB
25:52bon
25:52et
25:53donc
25:55il est dans une section
25:56qui s'occupe
25:57d'affaires criminelles
25:58et
26:00on lui dit
26:02mais
26:02il y a eu
26:04une tentative
26:04d'assassinat
26:05contre
26:05Berezovski
26:09qui était
26:10un opposant
26:11un énarque
26:12un oligarque
26:13pardon
26:14mais qui était
26:17propriétaire
26:18de plusieurs radios
26:19de plusieurs journaux
26:20enfin c'était
26:20un des piliers
26:22de la nouvelle société russe
26:25et
26:25alors il enquête
26:27il devient super copain
26:28avec Berezovski
26:30et puis
26:31deux ans après
26:32ses chefs
26:33lui disent
26:33ah il faudrait étudier
26:35une opération homo
26:37c'est à dire
26:38une opération
26:39pour tuer
26:40Berezovski
26:41parce qu'il commence
26:42à déranger
26:43notamment
26:44Vladimir Poutine
26:45et les autres
26:46et
26:47Vladimir Poutine
26:48qui était l'ancien patron
26:49du FSB
26:50deux ans avant
26:51voilà
26:52et
26:52Litvinenko
26:53ça passe pas
26:54et Litvinenko
26:55il fait
26:56il porte plainte
26:58au tribunal
26:59des armées
27:00il faut être gonflé
27:01quand même
27:02quand on connaît
27:02le système
27:03et
27:04alors il est
27:05tout de suite
27:05il perd son job
27:06on le met au secret
27:08dans une prison
27:09il va y rester
27:10huit mois
27:10et là il se dit
27:12il faut que je m'en aille
27:13bon
27:14mais avant de s'en aller
27:15il fait une conférence
27:16de presse
27:17pour ça que je l'appelle
27:18lanceur d'alerte
27:19et il explique
27:20le truc
27:21voilà
27:21j'ai reçu
27:23un ordre illégal
27:24de ma hiérarchie
27:25assassiné
27:27monsieur Berezovski
27:28et
27:28après il se barre
27:30mais il avait tout prévu
27:31à Londres
27:31en Angleterre
27:32voilà
27:32alors là
27:33l'histoire je vous la laisse
27:36découvrir
27:36dans le livre
27:37après je raconte
27:38comment il a été
27:39éliminé par le FSB
27:41empoisonné à l'uranium
27:43et employé
27:43empoisonné
27:45au polonium
27:45au polonium
27:46qui est atroce
27:48ça c'est une mort atroce
27:50qui est atroce
27:51et qui est surtout
27:51un produit
27:52qui ne peut être fabriqué
27:53que par des états
27:54vous savez combien
27:56de grammes
27:57de polonium 210
27:58sont produits
27:59chaque année
28:00dans le monde
28:00allez-y
28:01faites-nous peur
28:0290 grammes
28:03voilà
28:03et la Russie
28:05est le premier exportateur
28:07le premier fabricant
28:08mondial
28:09avec 97%
28:11du polonium 210
28:14bon bref
28:15et
28:16comme je le fais
28:17souvent
28:17je me dis
28:18j'ai une idée
28:19dans la tête
28:20je me dis
28:20mais
28:21est-ce qu'il n'y a pas eu
28:22un monsieur
28:23et madame tout le monde
28:24qui a voulu
28:26se servir
28:27finalement
28:28de l'uranium
28:29ou d'un autre produit
28:30pour
28:31pour zigouiller
28:32son prochain
28:33et je l'ai trouvé
28:34et j'ai trouvé ça
28:35dans un article
28:36du monde
28:37daté de 1979
28:39qui était complètement
28:40passé en dessous
28:41des radars
28:42tentative de meurtre
28:44à l'uranium
28:45à l'usine
28:45de retraitement
28:46des déchets atomiques
28:48de la Hague
28:48et je raconte
28:51cette histoire
28:52bon
28:52et c'est une histoire
28:53vraiment
28:54qui n'a
28:55il n'y a pas
28:56de service secret
28:57dans le coup
28:58c'est un
28:59un ouvrier
29:00un ouvrier
29:01de la Hague
29:01qui était préposé
29:04à la piscine
29:04où on
29:05bien sûr
29:07on met les
29:07on met les barres
29:08d'uranium
29:08pour les décontaminer
29:10et
29:11il détestait
29:12son contre-maître
29:13qui était très
29:14service-service
29:15et tout
29:15et il n'a rien trouvé
29:16de mieux
29:17que de mettre
29:17des barres d'uranium
29:18sous la voiture
29:20du contre-maître
29:22une mort lente
29:22et assurée
29:23il n'est pas mort
29:24il n'est pas mort
29:25il a eu
29:26oui parce qu'il était
29:27comme il était irradié
29:28il prenait sa voiture
29:29il faisait 30 bornes
29:30par jour
29:31pour aller travailler
29:32à l'usine
29:32il a commencé
29:34à se sentir pas bien
29:36et à avoir
29:37des périodes
29:38où il s'endormait
29:39au volant
29:39et il s'est endormi
29:41au volant
29:42et ça lui a sauvé
29:42la vie
29:43parce que sa voiture
29:44est allée dans un arbre
29:45et lui
29:46il n'a pas eu
29:47une égratignure
29:49et dès qu'il n'a
29:51cessé de conduire
29:52cette voiture
29:52il s'est senti
29:53beaucoup mieux
29:54voilà
29:54et après
29:56alors il a découvert
29:57le truc
29:58je raconte
29:58l'histoire
29:59quel regard
29:59vous avez
30:00sur l'affaire
30:01Emile
30:01qui a mobilisé
30:03un peu
30:03tous les médias
30:04et le traitement
30:05médiatique
30:05de l'affaire Emile
30:06alors
30:07l'affaire Emile
30:08et le traitement
30:09médiatique
30:10ce sont deux choses
30:11différentes
30:12l'affaire Emile
30:14ce sera certainement
30:16un cas d'école
30:17dans l'avenir
30:19dans quelques mois
30:20de la police scientifique
30:23parce qu'il y a eu
30:24des recherches
30:26qui sont en cours
30:27de traitement
30:28encore actuellement
30:29notamment
30:30la téléphonie
30:32les fameuses traces numériques
30:34qui sont plus nombreuses
30:35que les traces objectives
30:36maintenant
30:37bon
30:38alors le traitement
30:40médiatique
30:41c'est le problème
30:42je le dis
30:45d'autant plus
30:45qui aime bien
30:46châtie bien
30:47je le dis d'autant plus
30:48qu'il m'arrive souvent
30:49de participer
30:50à leurs émissions
30:51mais
30:52les
30:53les stations
30:54d'information
30:56continue
30:57par le fait même
30:59qu'elles font
31:00de l'information continue
31:01quand il y a une affaire
31:04comme Emile
31:04qui se déroule
31:05ils la prennent
31:07à 8h du matin
31:07à 8h30
31:08ils font un plateau
31:09à midi
31:10ils font d'autres plateaux
31:12l'après-midi
31:13il faut qu'ils trouvent
31:14absolument des spéciers
31:15alors cela dit
31:16ils font un énorme travail
31:18de décryptage
31:19pour le public
31:20mais
31:20il ne faut pas
31:21que le décryptage
31:22se transforme
31:23en café du commerce
31:24ou en tribunal médiatique
31:25parce que par exemple
31:26on se souvient
31:26lors des auditions
31:27des gardes à vue
31:28du grand-père
31:29de l'oncle et de la tante
31:30tout le monde a son idée
31:32tout le monde
31:32et certains
31:34ils vont un peu vite
31:35y compris sur les réseaux sociaux
31:36on a des confrères
31:37qui donnent les noms
31:38des éventuelles complices
31:40c'est plus grave
31:41sur les réseaux sociaux
31:42que sur les chaînes
31:43d'information continue
31:44parce que
31:45les chaînes d'information continue
31:46elles font du
31:47du debriefing
31:48et du
31:48et de l'explication
31:50mais
31:51les réseaux sociaux
31:52c'est une sorte
31:53de cluedo
31:54morbide
31:55c'est
31:56on fait appel
31:57au colonel Moutarde
31:58qui va nous dire
31:59qu'est-ce qui est devenu
32:00le petit Émile
32:01et c'est scandaleux
32:02c'est scandaleux
32:03parce que personne
32:04ne pense aux proches
32:05parce que le grand-père
32:07qui dit
32:07pour l'instant
32:08il a fait une longue garde à vue
32:10et la grand-mère également
32:12mais ils sont ressortis
32:13libres
32:14et
32:15jusqu'à preuve du contraire
32:17ils ne sont pas
32:17mis en cause
32:19dans cette affaire
32:20donc voilà
32:21personne ne peut dire
32:23à moins d'avoir
32:24une boule de cristal
32:25et
32:25on se plante en général
32:26une fois sur deux
32:27quand on regarde
32:28une boule de cristal
32:29personne ne peut dire
32:30si c'est un accident
32:32avec délit de fuite
32:34parce que
32:35les hypothèses
32:36se sont quand même
32:37un peu restreintes
32:38depuis
32:38ou s'il s'agit
32:40d'une affaire
32:41intrafamiliale
32:42voilà
32:43mais
32:44la vérité judiciaire
32:45sortira peut-être
32:46un jour
32:47mais à l'écart
32:48et à l'abri
32:49de cette agitation
32:50et ce bruit médiatique
32:51toujours
32:51le temps de la justice
32:53et de l'enquête
32:54n'est jamais
32:55le temps médiatique
32:56alors
32:57tous les journalistes
32:59et moi le premier
32:59s'en plaignent parfois
33:01parce que
33:01voilà
33:02on voudrait bien
33:02des infos
33:03il y a
33:04il y a une fonction
33:05mais le secret de l'instruction
33:06est-ce qu'il existe vraiment
33:07parce que
33:08souvent ça devient
33:09un secret de polichinelle
33:11parce que
33:12pour que le secret
33:13de l'instruction
33:14soit répandu
33:17dans le public
33:18par l'intermédiaire
33:19de journalistes
33:20il faut quand même
33:21que
33:21à la source
33:22il y a quelqu'un
33:23qui soit
33:24dans le système
33:25judiciaire
33:26quand même
33:27les journalistes
33:30ne vont pas voler
33:31les PV
33:31d'interrogatoire
33:32ils ne sortent pas
33:32tout seul
33:33voilà
33:34alors souvent
33:35mais bon
33:36ce sont des hommes
33:37qui font
33:38ou des femmes
33:39qui rendent la justice
33:40et
33:41les policiers
33:42et les gendarmes
33:44il leur arrive
33:45aussi
33:46d'alimenter
33:47des journalistes
33:49ne serait-ce que
33:50pour accélérer
33:50les enquêtes
33:52parce que
33:52voilà
33:53si un juge d'instruction
33:54ou une juge d'instruction
33:56qui considère
33:57un petit peu
33:58paresseuse
33:59on sait très bien
34:01que quand une affaire
34:02devient publique
34:04et médiatique
34:04ça accélère les choses
34:06récemment
34:07on a été diffusé
34:08sur France 2
34:09on en a parlé
34:10avec Valérie
34:11et France 3
34:11différents procès
34:13de criminels
34:14de guerre
34:15durant la deuxième
34:16guerre mondiale
34:17est-ce que vous
34:18vous êtes pour
34:19la diffusion
34:19alors ça a été diffusé
34:21bien des années
34:22plus tard
34:22ce qu'on a vu récemment
34:24est-ce que vous
34:25vous êtes pour
34:25la diffusion
34:26des procès
34:27certains procès
34:30sur décision
34:32de justice
34:33oui
34:33parce que
34:34quand ce sont
34:34des procès historiques
34:36comme Barbie
34:37par exemple
34:37moi je pense
34:38c'est ce dont je parlais
34:39oui oui
34:40je pense que Barbie
34:41c'est très important
34:42qu'il y ait eu
34:44une captation
34:45des audiences
34:47et qui puisse servir
34:49aux jeunes générations
34:51ou même
34:52aux gens de cette génération
34:53qui n'ont pas assisté
34:55au débat
34:56de savoir
34:57qui c'était
34:58vous savez
34:59les américains
35:00par exemple
35:01après la deuxième
35:02guerre mondiale
35:03ils ont très vite
35:05en 47-48
35:06ils ont
35:07fait venir
35:09aux Etats-Unis
35:09un certain nombre
35:10de savants
35:11allemands
35:13dont Von Braun
35:14qui a été quand même
35:15le père
35:16des fusées
35:17Saturne
35:17etc
35:17mais dont un deuxième
35:19personnage
35:20dont j'ai oublié
35:22le nom c'est freudien
35:23mais on avait même donné
35:25son nom
35:26à une université
35:28en Californie
35:30et puis
35:30les américains
35:32ont découvert
35:32à la suite
35:33d'un procès
35:33qui s'est tenu
35:35en Allemagne
35:36que ce type
35:36avait été
35:37un criminel de guerre
35:38un nazi
35:40et qui avait
35:40été allé
35:42beaucoup plus loin
35:43il avait fait
35:44des expériences
35:45prétendument médicales
35:47sur des déportés
35:49et voilà
35:50Mais sur des affaires
35:53communes
35:54vous avez une chaîne
35:55aux Etats-Unis
35:55qui s'appelle
35:56Court TV
35:56est-ce que vous
35:58vous êtes ouvert à ça ?
35:59Je suis contre
36:00un peu le cloué d'eau
36:02je pense que pour
36:03Kardashian
36:04par exemple
36:05pour parler de
36:05quelque chose
36:06elle est venue
36:07avec son staff
36:08ça sera certainement
36:09C'est bijou
36:09vous avez vu
36:11mais c'était sa montée
36:12de Canaël
36:12la montée
36:14des démarches
36:14du tribunal de Paris
36:15C'est certainement
36:16un épisode
36:17de son
36:18après c'est un traumatisme
36:19ce qu'elle a vécu
36:19familial
36:19oui oui bien sûr
36:21mais je ne vois pas
36:22ce que ça peut apporter
36:23au public français
36:25au public tout court
36:27de voir
36:29les images
36:31de ce procès
36:31et souvent
36:33les autres procès
36:34non
36:35je ne pense pas
36:36je ne pense pas
36:37qu'il faille
36:37oui il faut
36:39que la justice
36:40réfléchisse
36:41il ne faut pas
36:42tirer avant
36:43de réfléchir
36:43voilà
36:44Jacques Pradel
36:45on vous retrouve aussi
36:46avec vos chroniques criminelles
36:48c'est diffusé sur TFX
36:49c'est disponible
36:50également en podcast
36:51oui c'est un podcast
36:53de TF1
36:54qui a l'originalité
36:58d'être un podcast
36:59audio
36:59d'une émission de télé
37:00et vous savez quoi
37:02on va vous retrouver
37:02en podcast aussi
37:03sur sudradio.fr
37:04merci d'être venu
37:06ce matin
37:06sur Sud Radio
37:07l'univers du crime
37:09ces affaires
37:09qui me réveillent
37:10encore la nuit
37:10aux éditions du Rocher
37:12c'est paru
37:12aujourd'hui même
37:13et pour les passionnés
37:15d'affaires criminelles
37:16je vous le recommande
37:17ça fait un bon moment
37:19il y a des histoires étonnantes
37:21voilà
37:21et puis pour le cinéma
37:23j'ai des villes
37:24c'est Nice
37:24Bayonne
37:25Montpellier
37:26Béthune
37:26Toulouse
37:27Blagnac
37:27et Marseille
37:29Clermont-Ferrand
37:30Il suffit d'aller sur le site
37:31du CGR
37:33et ça sera le 12 et 13 juin prochain
37:35le site c'est
37:37l'universducrime.com
37:38voilà
37:39merci Jacques Pradel
37:40dans un instant
37:41on va parler d'affaires criminelles
37:43mais sous un autre angle
37:44on va tenter de se mettre d'accord
37:46c'est l'heure du débat
37:47avec nos débatteurs
37:48qui s'installent
37:48à tout de suite
37:49merci Gilles
37:49Sud Radio
37:50Parlons Vrai
37:51Sud Radio
37:53Parlons Vrai