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00:00France Info Soir, l'invité, Agathe Lambret.
00:04Bonsoir Alexis Corbiard.
00:05Bonsoir.
00:06Vous êtes députée écologiste et sociale de Seine-Saint-Denis, ex-députée insoumis.
00:11On parlera tout à l'heure de votre rupture avec la France insoumise et de l'état de la gauche aujourd'hui.
00:16Mais d'abord, un an après la dissolution, le président participera à une grande émission ce soir intitulée Les défis de la France.
00:23Il échangera avec différentes personnalités, avec des Français.
00:25Ça y est, il est de retour sur le devant de la scène.
00:28Tout est pardonné, Alexis Corbiard.
00:30Non, non, non. L'émission s'appelle Les défis de la France.
00:33Avec Macron, on a plutôt compté les défauts de la France.
00:36Il faut qu'il fasse attention Emmanuel Macron parce qu'il est dans un spectacle permanent.
00:41Pour les gens qui n'ont pas de mémoire, il a toujours quelque chose qui sort du chapeau.
00:45Mais il gâche toute une série de choses.
00:46Alors un coup, c'était les cahiers de doléances, puis la convention citoyenne,
00:49et puis le conseil national de la refondation.
00:51Ce soir, il met des choses comme ça. Il n'y a aucun suivi tout le temps.
00:54Vous voulez dire que la ficelle est un peu grosse ?
00:56Les Français s'enlacent.
00:57Par exemple, le thème du référendum, moi, je n'ai pas de problème.
01:00Discutons-en.
01:00Parce que, donc, il est possible que ce soir, le chef de l'État annonce un ou plusieurs référendums.
01:07Vous ne dites pas bravo ?
01:08Déjà, je m'arrête sur une chose. C'est quand même infantilisant que vous, qui êtes une journaliste averti et moi, qui suis un député, on ne sait même pas ce qu'il va dire.
01:16Moi, je ne suis pas d'accord pour ce système politique où le citoyen devient un spectateur télé.
01:20Que va dire le président ? Ça ne peut pas fonctionner comme ça.
01:23Il y a des pistes qui circulent sur le référendum.
01:24Par exemple, les écrans pour les plus jeunes, la fin de vie, les territoires.
01:28S'ils pensent que ce qui est la grande question majeure, même si le père en famille que je suis pourrait vous parler comme vous, des écrans.
01:33Mais si la question majeure que les Français, qui ne sont jamais sollicités par un référendum depuis 20 ans, doivent se prononcer,
01:38c'est la question éventuellement des rythmes scolaires ou du rapport au numérique pour les enfants,
01:44ils prennent vraiment les gens pour des imbéciles.
01:46Ce n'est pas sérieux pour vous ?
01:47Il y a des questions centrales, moi je suis très social, vous le savez, la question des retraites.
01:52Il n'y a jamais eu un seul vote.
01:53D'ailleurs, au passage, au mois de juin, il y aura un moment parlementaire à l'initiative de mes amis communistes
01:57où il y aura la possibilité, pour la première fois, de voter sur la retraite.
02:00On a quand même imposé aux Français deux ans de plus de travail.
02:04Marie-Lise Léon, la patronne de la CFDT qui était ce matin sur France Info,
02:07elle disait non, pas de référendum sur les retraites parce que les Français se sont déjà exprimés sur ce sujet.
02:11Oui, ils ont dit qu'ils étaient contre à 70%.
02:13Elle dit maintenant qu'il faut modifier la loi, ça ne sert à rien de faire un référendum.
02:17Bon, je ne remonte pas, je laisse les directions syndicales.
02:20Plutôt, si on doit dire les choses comme ça, je pense à ce que dit la CGT ou Force Ouvrière,
02:24mais j'écoute aussi ce que dit la CFDT.
02:26Moi, je pense que ça pourrait permettre, est-ce que oui ou non, afin d'abroger la réforme borne,
02:3070% des Français n'en veulent pas.
02:32Mais je vais prendre un autre sujet.
02:33J'ai aussi écouté Mme Léon.
02:34La fiscalité, ça m'intéresse.
02:36Mon ami Clément Tinotin, avec lequel je siège, avait fait adopter avec Eva Sass une loi sur la taxe Zuckman.
02:42C'est Gabriel Zuckman, c'est un économiste, je le dis pour ceux qui suivent.
02:44C'est tout simplement le fait de s'assurer que chacun paye au moins 2% de son patrimoine.
02:49Et on considère que les 146, pour ceux qui ont plus de 100 millions de patrimoine,
02:53et les 146 personnes les plus fortunées, ça pourrait rapporter 20 milliards d'euros.
02:58Donc, un référendum pour ou contre la taxe Zuckman, par exemple ?
03:00Par exemple, ou pourquoi pas un autre système de fiscalité qui permet d'avoir une fiscalité plus juste.
03:05Car je considère aujourd'hui que la fiscalité est injuste.
03:07Les petits payent proportionnellement, je parle proportionnellement, trop.
03:10Les classes moyennes payent beaucoup.
03:12Et les ultra-riches payent très très très très peu.
03:14Dans un pays où on a vu des fortunes s'accumuler entre les mains de quelques-uns.
03:18Ça, ça pourrait être intéressant.
03:18Vous voulez consulter les Français sur la dette et sur les comptes publics ?
03:22Donc, vous reconnaissez que c'est un sujet qui intéresse les Français ?
03:25À Gathe Lambray, vous reconnaissez que ça n'est pas la même chose.
03:26Ce que nous a dit François Biraud à l'occasion d'une interview,
03:28c'est qu'il veut que le budget, qui normalement est discuté par les députés,
03:32le budget c'est une question complexe.
03:33Parce qu'un référendum, la question c'est oui ou non.
03:36Un budget, c'est pas oui ou non.
03:38Ou alors, je pense qu'il recevra un non.
03:40Le budget, ça nécessite effectivement de voir sur quel type de recettes on travaille,
03:44sur quel type évidemment de dépenses, de dépenses publiques.
03:48Moi, personnellement, je suis un grand défenseur de services publics,
03:50qui est la concrétisation de la promesse d'égalité républicaine.
03:54Mais ça, c'est un leurre.
03:56Mais enfin, on verra.
03:56De toute façon, moi, je ne crains, entre guillemets, aucun débat.
03:59Mais je dis...
03:59Même sur l'immigration, Laurent Wauquiez, par exemple, suggère un référendum sur l'immigration.
04:03Voilà.
04:03Alors, par exemple, quelle est la question ?
04:05Sur l'immigration, on peut répondre par oui ou non.
04:07C'est ça, le débat.
04:08Sortons des postures d'un pauvre Wauquiez qui va être essoufflé tellement il court des rails à l'extrême droite.
04:13Franchement, ça devient grotesque.
04:14Parce que je l'ai vu encore dans des débats, cet homme est né à faire des sauts périlleux,
04:17passer à travers des cerceaux en feu pour faire croire.
04:19Il a toujours un truc à raconter absolument absurde.
04:21Il nous expliquait que maintenant, on va mettre les gens en OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.
04:25Bon, on voit bien comment ces gens, c'est terrifiant d'ailleurs, d'un point de vue politique,
04:29sont dans une logique où ils croient que parce qu'ils sont encore plus durs que durs,
04:32encore plus RN que le RN, ils vont rapporter l'électorat RN.
04:35C'est plutôt...
04:35Mais c'est un tabou, l'immigration, pour vous ?
04:37Non, je veux dire que sur la question de l'immigration, on ne peut pas répondre par oui ou non.
04:41C'est quoi la question ?
04:41Il n'y a plus d'immigration en France, oui ou non ?
04:43C'est absurde.
04:45Vous savez, actuellement, d'ores et déjà, contrairement à l'image qu'elle est donnée,
04:47la France n'est pas un pays ouvert au cas de vent, où les gens débarquent,
04:50où il suffit d'arriver pour qu'on vous soigne et qu'on vous refasse,
04:52comme j'entends dire parfois, la chirurgie esthétique, tout ça, c'est du baratin.
04:55Je suis dans un département de la Seine-Saint-Denis où la situation des gens est terrible.
04:59Beaucoup de gens qui sont des étrangers travaillent dans des conditions très difficiles,
05:02servent de marge de manœuvre et sont exploités par des patrons
05:04qui profitent de leur situation souvent d'irrégularité, etc.
05:07Moi, je n'ai aucun problème, mais discutons sérieusement de l'immigration,
05:10c'est-à-dire qu'il faut au contraire accueillir, régulariser ceux qui travaillent, ça j'y suis prêt.
05:14Alexis Corbière, à l'Assemblée nationale, entamé hier les discussions sur deux lois,
05:18une sur les soins palliatifs, l'autre sur la fin de vie.
05:21C'est le texte qui instaure un droit à l'aide à mourir, qui divise.
05:24Quelle est votre position à vous ?
05:26Est-ce que vous assumez les termes d'euthanasie, de suicide assisté, sans aucun état d'âme ?
05:31J'aimerais... Moi, je suis favorable au texte, je vais le voter.
05:34Mais je comprends et je respecte ceux qui nous écoutent, qui peut-être s'interrogent.
05:38On a le droit, pour plein de raisons, des convictions spirituelles,
05:41le rapport à la vie, le considérer qu'il y a quelque chose de sacré, qu'on ne donne pas la mort, etc.
05:45Mais je pense que c'est une ultime liberté, dans un moment où on peut considérer, en fonction de son état,
05:50qu'on veut choisir la manière dont on s'en va, dont on éteint la lumière,
05:53et non pas de le faire dans des semaines et des mois de souffrance qui vous sont dits.
05:56Je tiens quand même à rappeler que le texte que nous allons débattre,
05:58d'abord, le texte va aborder la question aujourd'hui des soins palliatifs.
06:03On a un vrai problème.
06:04Il y a 21 départements en France, c'est quand même pas rien, 1 sur 5,
06:07où il n'y a pas de soins palliatifs.
06:08Et me dit-on même, c'est les deux tiers de la population qui vivent dans des lieux
06:11où il n'y a pas de soins palliatifs.
06:12Et c'est justement ça le problème que pointent les détracteurs de la loi.
06:15Alexis Corbière, est-ce que vous ne redoutez pas qu'avec cette loi,
06:18on compense l'absence, les carences du système de santé par un droit à mourir ?
06:24Vous avez raison, il y avait un film de science-fiction,
06:26je suis un peu plus vieux que vous, s'appelait Soleil Vert,
06:28où les vieux, on les faisait disparaître.
06:30Bon, évidemment, cette société terrifiante, où on peut se dire, dans une société de rentabilité...
06:34Ou quand on est malade, on est considéré comme un fardeau, finalement.
06:36J'ai bien compris.
06:36Moi, je suis évidemment diamétralement opposé à cette logique.
06:39Donc, il y a deux textes.
06:40Le premier texte, c'est renforcer les soins palliatifs
06:41et faire en sorte que chaque Français soit véritablement en capacité
06:44de pouvoir bénéficier des soins palliatifs.
06:46Le deuxième texte, il ouvre cette question-là.
06:47Mais je ne vais pas peut-être pas être...
06:49C'est quand même, si je le dis, il faut être Français, 18 ans,
06:52mais être atteint d'une affection grave et incurable,
06:54un pronostic vital en phase avancée et terminale,
06:57présenter des souffrances physiques et psychologiques liées à cette affection, etc.
07:02Ce que je veux dire, et ceux qui s'intéressent au débrouillement...
07:05Vous considérez qu'il y a suffisamment de garde-fous ?
07:06Il y a des garde-fous.
07:07Et le texte va l'améliorer.
07:10Ne faisons pas croire.
07:11J'entends des arguments faux qui consistent à faire croire quasiment
07:13que n'importe qui, parce qu'il a la migraine
07:15ou parce qu'il a eu une déception amoureuse,
07:17va pouvoir être pris en charge de la mort.
07:19Ce n'est pas du tout ça.
07:20Soyons sérieux, vous savez.
07:22J'imagine que dans votre vie, tous, on a des gens âgés
07:25qui nous sont chers et qui, parfois, sont dans une situation de souffrance
07:28où on peut comprendre.
07:30Mais c'est un choix intime que,
07:32plutôt que ça se passe dans une terrible souffrance
07:33qui se dégrade, que les gens disent
07:35« Moi, j'ai envie de faire le choix de à quel moment j'arrête,
07:37vu que maintenant, ce qui est devant moi n'est que souffrance. »
07:40Alexis Corbière, vous n'êtes plus député insoumis
07:42alors que vous étiez l'un des plus anciens compagnons de route
07:44de Jean-Luc Mélenchon.
07:45La rupture est racontée dans un livre,
07:47« La Meute », un livre sur le fonctionnement de la France insoumise,
07:50brutalité, autoritarisme, culte du chef,
07:53entre autres.
07:53Tout un appareil militant entièrement dévoué à Jean-Luc Mélenchon.
07:57Est-ce que vous avez lu ce livre
07:58et est-ce qu'il est fidèle à ce que vous avez vécu ?
08:01Oui, je l'ai lu, j'invite à le lire.
08:02Il y a 200 témoignages, 80 personnes qui parlent à visage découvert.
08:05Il y a même deux députés insoumis encore dans le groupe
08:07qui valident, si je puis dire, un fonctionnement qu'à titre personnel,
08:10je ne crois pas, conforme à l'idée que je me fais de la gauche,
08:12qui doit être démocratique,
08:13qui propose une société démocratique
08:15et qui doit fonctionner en interne comme ça.
08:17Mais surtout, moi, ce que je veux,
08:19ce qui me concerne est juste dans le livre
08:21et ce que je sais, j'ai appris des choses.
08:23Mais donc, je n'ai pas vu de mensonges,
08:24parfois des erreurs factuelles, mais évident.
08:26C'est-à-dire qu'après 30 ans d'amitié,
08:28Jean-Luc Mélenchon a rompu du jour au lendemain
08:30et il vous a envoyé ce SMS, ne m'adresse plus jamais la parole ?
08:32C'est totalement vrai, voilà.
08:34C'est comme ça, en novembre dernier,
08:35alors qu'on a été un des plus proches, etc.
08:37parce qu'un article qui ne l'avait pas plu
08:39ou auquel je n'avais même pas participé.
08:41Bon, c'est comme ça, il y a beaucoup de choses assez brutales.
08:43Mais ce fonctionnement, c'est de la politique.
08:45Quel est le fond du problème ?
08:46C'est que nous avons un désaccord stratégique,
08:48c'est pour ça que j'ai été exclu.
08:49Je souhaite une candidature commune à la prochaine élection présidentielle
08:52du NFP, sur la base du programme du Nouveau Front Populaire.
08:55Si nous sommes divisés, nous perdrons.
08:57Nous vivons dans un moment exceptionnel.
08:58Moi qui ai 30 ans d'amitié avec Jean-Luc,
09:00à l'époque, ce n'était pas comme ça.
09:01Le RN, ça fait deux fois que c'est en second tour à l'élection présidentielle.
09:04Des sondages les mettent à 45%.
09:05Donc il faut qu'il y ait un seul candidat à gauche ?
09:07Il faut, je le souhaite, oui, un candidat commun
09:09qui porte le programme du NFP.
09:10Donc que Jean-Luc Mélenchon soit ministre d'Etat de Nouvelle,
09:12comme dirait Guérido.
09:13Mais moi, je m'adresse à tout le monde.
09:14Je ne veux pas m'adresser comme ça à la France Insoumise.
09:17Venez dans l'unité.
09:18S'ils ne viennent pas, je le regretterai.
09:20Quelle logique d'appareil fait qu'il faut absolument se présenter ?
09:23Et après, j'ai une dernière bonne nouvelle,
09:25et que le livre, je trouve, n'insiste pas assez.
09:27C'est que je suis l'incarnation vivante.
09:29Moi, Daniel Simonnet aussi, qui est comme moi une députée.
09:31Hendrik Davy.
09:32Que nous avons gagné l'élection,
09:34malgré le fait que nous avons été purgés de la France Insoumise.
09:37Dans des endroits où Jean-Luc Mélenchon était très fort.
09:38Il faisait 55%.
09:39Ce que je veux dire, c'est que l'électorat insoumis,
09:41il n'est pas d'accord avec ce qu'il va trouver dans ce livre, la meute.
09:45Et l'électorat insoumis, il peut trouver une fidélité à son programme,
09:48et aussi l'unité qui nous permet de gagner.
09:51Normalement, on aurait dû être battus,
09:53mais j'ai fait la démonstration avec,
09:55comme Daniel Simonnet à Paris,
09:56comme Hendrik Davy à Marseille,
09:57que les électeurs insoumis,
09:58ils n'aiment pas ces méthodes qu'il y a dans son bouquin.
10:00Et quand il y a une insoumission loyale et démocratique,
10:03ils votent pour.
10:04Donc les amis, écoutez-moi, on peut faire mieux.
10:06On peut faire mieux.
10:07Alexis Corbière, vous dites qu'il n'aime pas ces méthodes.
10:10Le livre revient au-delà des méthodes
10:12sur nombre de propos polémiques de Jean-Luc Mélenchon
10:14ou d'autres insoumis,
10:16des propos certains publics,
10:17d'autres méconnus,
10:18flirtant avec l'antisémitisme à minima.
10:21Ce qui fait dire à l'ex-insoumise Clémentine Autain dans ce livre,
10:23« Je n'en peux plus de cette absence d'empathie pour les Juifs ».
10:25Est-ce que vous, Alexis Corbière,
10:26vous avez déjà entendu Jean-Luc Mélenchon
10:28parler du lobby dont on ne doit pas dire le nom, par exemple,
10:32ou qualifier une journaliste à un nom hébraïque
10:34d'agente du Likoud ?
10:36Vous avez déjà entendu ce type de chapeau ?
10:36Non, mais déjà, à cette époque,
10:37on n'était plus en proximité avec Jean-Luc.
10:39Moi, je ne valide pas ça,
10:42mais si ça a été dit,
10:43sans doute qu'il y a des témoignages.
10:45Ce que dit Clémentine Autain,
10:46je le partage complètement.
10:48Les insoumis, c'est dommage...
10:49Mais il y a un antisémitisme à la France-Soumise ?
10:50Non, justement, j'aimerais préciser la chose.
10:51Les insoumis, c'est tout leur honneur,
10:53mais toute la gauche,
10:53sont très sensibles aux discriminations
10:55que peuvent subir en particulier
10:56nos concitoyens de confession musulmane.
10:58Mais ils ne voient pas que dans ce pays.
10:59Vous savez, moi, j'habitais dans le 12e arrondissement
11:01à une époque
11:01où il y avait eu les attentats
11:03de l'hyper-cachère.
11:04Les juifs de France,
11:05on peut le comprendre,
11:06il y a aussi des gens très inquiets.
11:07L'antisémitisme, ça existe.
11:09Ce n'est pas résiduel.
11:10Ça existe.
11:11Donc, il faut être aussi,
11:12quand on est de gauche,
11:13en empathie avec ça.
11:14Leur dire que nous sommes à leur côté.
11:15Quand il y a une manifestation
11:16contre l'antisémitisme,
11:18il faut y être de la même façon
11:18que moi j'ai manifesté
11:19contre l'islamophobie.
11:21Et là, je trouve que les insoumis
11:22sont passés à côté de quelque chose.
11:24La question de l'antisémitisme...
11:25Vous avez accusé la marche
11:26contre l'antisémitisme
11:27d'être une marche
11:27d'extrême droite, notamment.
11:29C'est une bêtise,
11:29même s'il y avait des gens
11:30d'extrême droite
11:30et ça me piquait un peu
11:31de voir des gens
11:32qui étaient des antisémites historiques.
11:33Mais c'était loin d'être la majorité.
11:34Mais surtout, moi je m'en fous.
11:35Moi je manifeste
11:36contre le racisme,
11:37contre tous les racismes,
11:38si je puis dire.
11:39Et je ne donne pas l'impression
11:40que j'en choisis un contre un autre.
11:41Et ça, c'est important
11:42pour bien avoir avec nous
11:43une majorité.
11:44Moi, ce qui m'intéresse
11:45c'est la conclusion du bouquin.
11:46Ce n'est pas tellement
11:46le livre peut être utile
11:47à ce que nous frayons
11:49un chemin unitaire
11:50et sur la base du programme du NFP
11:52pour l'emporter en 2027.
11:53Merci beaucoup Alexis Corbière
11:55d'avoir répondu
11:55aux questions de France Info.
11:56Et merci Agathe Lambrou.
11:57On se retrouve à 20h
11:58pour une édition des Informés
11:59consacrée à Emmanuel Macron
12:00ce soir à la télévision.

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