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Chaque dimanche, un aspect de l'actualité européenne avec nos invités.

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00:00Bienvenue à tous dans les informés de l'Europe, chaque dimanche sur France Info, radio et France Info,
00:06Canal 27 à la télévision, émission de décryptage des enjeux européens.
00:10Et aujourd'hui c'est avec vous, José-Emmanuel Lamarck. Bonjour José-Emmanuel.
00:13Bonjour William Gacosta.
00:14Spécialiste des questions européennes que l'on retrouve tous les jours sur France Inter,
00:18et le samedi et dimanche sur France Info.
00:20Aujourd'hui, un des sujets qu'on voudrait aborder, celui qui est dans l'actualité,
00:23en tout cas c'est celui de Vladimir Poutine, qui donne sa réponse au plan de l'Ukraine.
00:30Et nous parlerons également de l'élection du pape, c'était l'autre actualité européenne de cette semaine.
00:35Et pour en parler, José-Emmanuel, vous nous présentez nos deux invités.
00:38Audrey Vuettaz, journaliste politique chez Public Sénat, autrice d'un podcast très d'union pour comprendre l'Europe,
00:44et Stéphane Werner, rédacteur en chef délégué du quotidien Ouest France à Paris.
00:48Bonjour à tous les deux.
00:50Donc l'Ukraine, ses principaux alliés, et les Etats-Unis étaient réunis d'une certaine manière hier.
00:55Il voulait forcer Moscou à accepter un cessez-le-feu de 30 jours à partir de demain, sous peine de sanction.
01:02Les principaux leaders européens étaient même à Kiev, dont Emmanuel Macron.
01:06Et Moscou, José-Emmanuel a répondu cette nuit.
01:08Et effectivement, il faut toujours avoir force de proposition.
01:12Alors après l'ultimatum qu'on coctait hier en Ukraine, il y avait la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne,
01:17avec le soutien, il faut le dire, temporaire des Etats-Unis,
01:20Vladimir Poutine a répondu cette nuit en proposant des négociations directes,
01:24et sans condition préalable, avec l'Ukraine, quand ? Le 15 mai prochain, et ou à Istanbul.
01:30Tout aussi pour retarder aussi la question du cessez-le-feu.
01:33– Et une réaction, une réaction américaine, celle de Donald Trump.
01:38Qu'est-ce qu'il nous dit, Donald Trump ?
01:39– Donald Trump joue un peu sur les deux tableaux,
01:41il trouve très bien ce qui s'est passé en Ukraine,
01:43mais il n'est pas contre aussi la proposition de Vladimir Poutine,
01:47et voilà peut-être ce qu'il faut faire.
01:48– Il s'est montré en tout cas enthousiaste, Donald Trump.
01:51– Égal à lui-même.
01:52– En écrivant sur ses réseaux sociaux.
01:54Autre réaction, celle d'Emmanuel Macron,
01:56qui était arrivé tout pile de l'Ukraine, où il était en visite hier,
02:00il était descendu du train spécial qui l'a ramené en Pologne.
02:03Bonjour Maxence Lambrecq.
02:04– Bonjour, bonjour à tous.
02:05– Vous étiez à bord de ce train spécial, Maxence,
02:08et le chef de l'État vous a réservé sa première réaction à cette proposition du Kremlin.
02:13– C'est sur le quai de la gare, une fois la frontière ukrainienne passée,
02:17qu'Emmanuel Macron a bien voulu réagir à ses propos de Vladimir Poutine.
02:22C'est une manière de ne pas répondre, dit Emmanuel Macron.
02:25C'est une manœuvre dilatoire, oui, quand on lui pose la question,
02:29évidemment que Vladimir Poutine cherche une issue,
02:32il ne veut pas se placer du mauvais côté de l'histoire,
02:35et donc fermer la porte d'emblée à cette proposition de cessez-le-feu,
02:39proposant une rencontre à Istanbul le 15 mai prochain.
02:43Mais non, pour Emmanuel Macron, ce n'est pas acceptable en l'état,
02:46car c'est une condition au cessez-le-feu,
02:49et c'est bien un cessez-le-feu inconditionnel
02:50que les dirigeants européens sont venus réclamer à Kiev hier.
02:54Maintenant, la prochaine étape, c'est le sommet de la communauté politique européenne
02:59qui se tiendra en Albanie, à Tirana, vendredi prochain.
03:03Vladimir Zelensky sera attendu, les dirigeants européens seront aussi tous réunis
03:07pour acter de la prochaine étape.
03:08Merci Maxence Lambrec en Pologne.
03:11Pour France Info, Audrey Vuettaz, on le voit,
03:15cette réaction de Vladimir Poutine après cette visite des leaders européens
03:19et cette proposition, cet ultimatum même de cessez-le-feu,
03:22cette proposition, est-ce qu'on peut la voir comme une manière de bouger
03:24pour Vladimir Poutine, ou alors encore une fois,
03:26de détourner la tension, de faire une proposition inverse ?
03:29Je dirais que c'est tout à fait stratégique,
03:30ça permet de ne pas fermer la porte,
03:32de ne pas être dans le camp de ceux qui disent non,
03:34qui refusent la négociation.
03:36Là, au contraire, il essaye de gagner du temps,
03:37parce que s'il y avait un cessez-le-feu inconditionnel,
03:40c'était à partir de demain.
03:41Là, il propose des négociations dans trois jours
03:43qui vont prendre un petit peu plus de temps,
03:46il cherche une voie, il gagne du temps.
03:48Ça permet aussi de tacler les alliés européens
03:50parce qu'il dit, moi, on ne me met pas d'ultimatum,
03:52c'est très grossier.
03:53Et puis, ça lui permet aussi de rester dans l'ambiguïté
03:56vis-à-vis de Donald Trump,
03:57parce qu'il montre qu'il est toujours dans la négociation,
03:59qu'il n'est pas dans l'opposition.
04:01Donc voilà, c'est une réponse assez stratégique finalement de Vladimir Poutine.
04:04Stéphane Vernet, justement, à propos de Donald Trump,
04:06on voit qu'il réagit avec enthousiasme,
04:09après avoir montré, avec toute son administration,
04:11un peu de l'agacement face à Vladimir Poutine
04:13dans ses pourparlers avec les Russes et les Ukrainiens.
04:17Comment vous interprétez cet enthousiasme de Donald Trump ?
04:20Je pense qu'en fait, il est sincèrement persuadé
04:22qu'un accord est à portée ou à proximité, en fait.
04:26Et on voit qu'il est beaucoup plus enthousiaste
04:27ou beaucoup plus optimiste qu'Emmanuel Macron.
04:29Mais je vous rappelle que Donald Trump avait promis
04:31de régler le conflit en Russie.
04:33En 24 heures.
04:34il a commencé à parler avec les partis au mois de novembre,
04:37donc ça fait plusieurs mois,
04:38et il a besoin d'une victoire diplomatique
04:40par rapport à un mandat qui ne répond pas aux promesses initiales.
04:44Parce qu'il a d'autres casseroles sur le feu,
04:45si on peut dire Donald Trump avec ses droits de douane.
04:47Et donc je pense qu'en fait,
04:49je ne suis pas sûr que son optimisme
04:51soit complètement fin aujourd'hui.
04:53Je pense qu'il y a des choses qui se passent en coulisses,
04:55on n'a pas tous les éléments.
04:56Et je pense qu'il est persuadé, en tout cas,
04:59qu'une issue proche est possible.
05:01Il y a aussi une question qui est assez intéressante
05:03face à Vladimir Poutine.
05:05Les Européens ont voulu montrer une unité hier
05:08avec Emmanuel Macron, Friedrich Merz,
05:10le chancelier allemand,
05:11le Premier ministre britannique,
05:12celui de la Pologne.
05:13Une unité, mais on la voit cette unité,
05:16elle est en train de craqueler,
05:17une unité européenne.
05:19José Manuel, par exemple, la Roumanie,
05:21c'est quelque chose qui nous attend dans pas très longtemps,
05:23c'est le week-end prochain,
05:24le deuxième tour de la présidentielle,
05:27avec une possible victoire de l'extrême droite.
05:29Oui, cette élection, elle se tient cinq mois après
05:31un scrutin annulé en décembre dernier
05:33par la Cour constitutionnelle,
05:35après la victoire d'un candidat pro-russe,
05:37Kalin Djojescu,
05:38qui avait obtenu 22,94% des voix en novembre dernier
05:41dans un pays de 19 millions d'habitants.
05:44Eh bien, la semaine prochaine,
05:45les Roumains sont appelés au second tour des élections.
05:48La présidentielle, donc,
05:49le chef du parti nationaliste,
05:51Aourke, Georges Siméon,
05:5238 ans, ancien fonctionnaire,
05:54souverainiste et le favori du scrutin.
05:56Elle est arrivée en tête la semaine dernière,
05:57au premier tour, cette fois-ci, 40% des voix.
06:01Il a bénéficié, bien sûr,
06:02du soutien des partisans de Kalin Djojescu.
06:04Georges Siméon a obtenu 61% aussi
06:06des votes de la diaspora roumaine dans le monde.
06:09Et il faut savoir aussi
06:11qu'il est un opposé à l'Ukraine,
06:12opposé à Bruxelles.
06:14Il a largement devancé le maire centriste
06:16de Bucarest, Niku Jordan,
06:17qui avait obtenu 20,9% des voix.
06:20Donc, après le score de l'extrême droite,
06:21au premier tour des présidentielles,
06:22présidentielle, possible justement
06:24que Siméon devienne le futur président
06:27de la République de la Roumanie.
06:29Audrey Vuetaz,
06:30la Roumanie est-elle peut-être
06:32le prochain domino européen
06:35à tomber du côté des conservateurs,
06:37des pro-russes ?
06:38Tout cela, c'est peut-être inquiétant
06:39pour l'unité de l'Europe,
06:41face à un Vladimir Poutine
06:42qui semble toujours très déterminé.
06:44En effet, parce que dans l'Union Européenne,
06:46il y a déjà ce qu'on peut appeler
06:47des chevaux de Troie.
06:48Il y a notamment le président Viktor Orban,
06:52le hongrois.
06:53Il y a aussi le Slovaque, Robert Ficcio,
06:56qui est allé justement au grand défilé
06:59de Vladimir Poutine le 9 mai dernier.
07:02Donc, ça a quand même enfoncé un coin.
07:05Et il faut le rappeler,
07:06quand il y a des décisions très importantes
07:07qui sont prises au Conseil européen,
07:10ces décisions, elles doivent être prises
07:11quand cela concerne, par exemple,
07:13le soutien à l'Ukraine,
07:14à l'unanimité.
07:15Et on l'a déjà vu par le passé.
07:17Victor Orban, souvent, il freine.
07:20Il fait même du chantage
07:22pour ne pas mettre son veto.
07:24Donc là, si on a un troisième axe,
07:27ça risque d'être très compliqué
07:28pour prendre des décisions importantes
07:30au niveau européen.
07:30Stéphane Vernet, d'ailleurs,
07:31on a l'impression qu'il y a
07:32une Union Européenne bis parallèle
07:35qui se met en place souvent
07:36pour le soutien à l'Ukraine,
07:38avec des États qui essayent de contourner.
07:41Valérie Ayet disait hier,
07:42la présidente du groupe Renew
07:44au Parlement européen,
07:45dernière tête de liste aux européennes
07:47du camp macroniste,
07:48elle disait qu'on peut s'arranger
07:49avec d'autres pays
07:50et faire sans les chevaux de Troyes,
07:53comme vous les appeliez,
07:55Audrey Vuettaz.
07:55Est-ce que ça, l'Europe arrive
07:57à marcher de manière détournée ?
07:59Alors, Audrey a complètement raison.
08:00Ce qui s'est passé jusqu'à présent,
08:01c'est qu'en fait,
08:02les 26 ont réussi à isoler
08:05ou à contenir Victor Orban
08:07et à l'empêcher d'empêcher
08:08la machine de fonctionner.
08:10Si, effectivement,
08:10parce que Robert Fico est moins virulent
08:13par rapport à la question.
08:14Si George Simeone est élu,
08:17effectivement, ce dimanche
08:17et qu'il y a un couple
08:20ou un troupe qui se compose à trois,
08:22ça peut devenir très problématique.
08:24Après, je ne suis pas sûr
08:25que ça puisse être de nature
08:27à empêcher l'Europe
08:28de continuer d'avancer.
08:29Parce que je vous rappelle
08:29que la plupart des décisions
08:30au Conseil européen
08:32sont prises à la majorité qualifiée.
08:34Et en fait,
08:35pour créer une minorité de blocage
08:37et pour empêcher
08:38le Conseil européen
08:39de prendre des décisions
08:40sur la plupart des sujets,
08:41il faut qu'il y ait au moins quatre États,
08:42on n'en est pas loin,
08:43mais il faut qu'il représente
08:4335% à minima
08:45de la population européenne
08:46qui est de 450 millions.
08:49Mais la Roumanie,
08:49c'est le cinquième pays
08:50le plus peuplé de l'Union.
08:51Alors, c'est 20 millions d'habitants
08:52à la Roumanie,
08:52mais si vous voulez,
08:53en fait, 35%
08:54de 450 millions d'habitants,
08:56c'est en gros, grosso modo,
08:57il faudrait qu'il soit
08:58au moins 155 millions.
08:59Et quand vous additionnez
09:00la Roumanie, la Hongrie
09:02et la Slovaquie,
09:03vous êtes...
09:04Non, non, beaucoup moins.
09:06Non, beaucoup moins.
09:07Donc, en fait,
09:07on n'y est pas du tout.
09:08Donc, pour l'instant,
09:09il n'y a pas de péril
09:09dans la demeure
09:10sur cet aspect-là,
09:11c'est-à-dire qu'ils ne sont pas
09:12en capacité de bloquer
09:14le fonctionnement
09:14de l'Union européenne
09:15et donc, les choses
09:16vont pouvoir continuer.
09:17Vous restez avec nous,
09:18Audrey Fouettaz,
09:19Stéphane Vernet,
09:20José Manuel Lamarck.
09:21On va parler d'un personnage
09:23qui émerge,
09:24qui vient tout juste
09:25d'être élu,
09:25Abemus Papam,
09:26c'est un indice.
09:27Oui.
09:27C'est évidemment
09:28le pape Léon XIV.
09:29On va éventuellement
09:30parler de son rôle,
09:31le rôle qu'il peut jouer
09:32dans ce qui se passe
09:33en Europe,
09:34dans ce conflit en Ukraine.
09:36Tout cela juste après
09:36le fil info à 9h50.
09:38Diane Ferschit.
09:40Une centaine de drones
09:41tirés par la Russie
09:43sur l'Ukraine
09:44cette nuit,
09:45selon Kiev,
09:45alors que Vladimir Poutine
09:46propose des négociations
09:48directes
09:48et sans conditions
09:50préalables
09:50entre l'Ukraine
09:51et la Russie
09:52dès le 15 mai
09:53à Istanbul.
09:54C'est un premier mouvement
09:55mais pas suffisant,
09:57estime Emmanuel Macron.
09:58Le sapeur-pompier
10:00percuté lors d'un
10:01rodéo urbain
10:02en Haute-Savoie
10:03est dans le coma
10:03selon la Fédération
10:05Nationale
10:06des Sapeurs-Pompiers
10:07de France.
10:08Le principal suspect
10:09est un jeune homme
10:10de 19 ans
10:10défavorablement connu
10:12de la justice
10:12d'après le ministre
10:13de l'Intérieur
10:14et donc le permis de conduire
10:15a été suspendu
10:16il y a moins d'un mois.
10:17Il s'est apparemment
10:18endormi au volant.
10:19Le conducteur
10:20d'un minibus
10:20qui ramenait six jeunes
10:21du club de basket de Monaco
10:22a perdu le contrôle
10:23du véhicule sur l'A8
10:24dans le Var cette nuit.
10:26Un adolescent de 17 ans
10:27est mort,
10:27un jeune de 24 ans
10:28et lui grièvement blessé.
10:30La 33ème journée
10:31de Ligue 1 de football
10:32et Monaco s'impose
10:33à Lyon 2 à 0.
10:34Victoire aussi de Marseille
10:353 à 1 au Havre.
10:37Monaco et Marseille
10:38qui rejoignent donc
10:38le PSG en Ligue des Champions
10:40la saison prochaine.
10:44France Info
10:45Les informés de l'Europe
10:48José Manuel Lamarck
10:50William Gué Costa
10:51Ne dites plus
10:53Robert Francis Prévost
10:55mais Léon 14.
10:5614 jeudi dernier
10:58le nouveau pape
10:59a été élu
11:00rapidement
11:00relativement rapidement
11:02moins de tours
11:04de scrutin
11:04que d'habitude.
11:06José Manuel
11:06c'est une page
11:07qui se tourne
11:07après la mort
11:09du pape François
11:09elle se tourne
11:10dans la continuité
11:12du Vatican.
11:13La continuité
11:14vaticane
11:14oui
11:15parce que le Vatican
11:15le temps ne compte pas
11:17mais il ne serait pas étonnant
11:18aussi qu'une page
11:18aussi se tourne
11:19mais d'une autre façon
11:20parce que le 267ème pape
11:23Léon 14
11:23né à Chicago
11:24en 1955
11:25c'est un augustinien
11:26ce n'est pas un jésuite
11:27comme François
11:27il est entré
11:28dans l'ordre des sœurs
11:29de Saint Augustin
11:30en 1977
11:30attention il est ordonné
11:32prêtre à Rome
11:33à Rome
11:34en 1982
11:35ça c'est déjà un signal
11:36on le retrouve au Pérou
11:38en 1984
11:38qui lui sera confié
11:39de nombreuses charges
11:40quand le Vatican
11:41à l'époque
11:42tendait à
11:43cette époque
11:44à réduire au silence
11:45ce qu'on appelait
11:45la théologie de la libération
11:47c'est un courant
11:47de pensée théologique
11:48sud-américain
11:49considéré par Rome
11:50comme un défi
11:51à la hiérarchie
11:52de l'église
11:53donc c'était déjà
11:53un homme pivot
11:55on peut voir ça comme ça
11:56côté politique maintenant
11:57bien sûr qu'il a été salué
11:58par Donald Trump
11:59fier qu'un américain
12:00soit devenu pape
12:01mais il n'en reste pas moins
12:02de se demander
12:03quel est le message
12:03des cardinaux
12:04au président américain
12:05par le vote
12:06jusqu'à l'élection
12:07de Léon 14
12:08alors
12:09Volodymyr Zelensky
12:10Vladimir Poutine
12:11formule des voeux
12:12auprès de Léon 14
12:13bien évidemment
12:14il faut savoir
12:15que le pape
12:16est aussi
12:16le chef de l'état
12:17du Vatican
12:18donc voilà
12:19pape et chef d'état
12:20donc rôle très diplomatique
12:22élu à 8 mai
12:24date de la commémoration
12:25de la fin
12:26de la seconde guerre mondiale
12:27on est dans un vrai symbole
12:28qui sera-t-il ?
12:30on le saura peut-être
12:30la semaine prochaine
12:31puisque la semaine
12:32d'inauguration
12:33de son pontificat
12:35aura lieu dimanche prochain
12:36le 18 mai
12:37place Saint-Pierre
12:38peut-être porteuse
12:39d'une adresse déterminante
12:40de Léon 14
12:41au Grand-de-Seumande
12:42Stéphane Vernet
12:43justement
12:44est-ce que vous pensez
12:45comme José Manuel
12:46que c'est un message
12:48des cardinaux
12:49adressé à des américains
12:50et peut-être
12:51à l'administration Trump
12:52en tout cas
12:52que ce n'est pas innocent
12:53oui oui
12:54clairement il y a un message
12:55qui est adressé aux américains
12:57mais ce n'est pas forcément
12:57celui qu'on croit
12:58c'est un pape américain
12:59Léon 13
13:00il est élu à l'heure
13:01trompienne
13:01mais ce ne sera pas
13:02un pape trompien
13:03en fait
13:03trompiste
13:04c'est un petit-fils
13:06d'immigrés
13:06un ancien missionnaire
13:07au Pérou
13:07ça a été rappelé
13:08par José Manuel
13:10il est culturellement
13:11en fait opposé
13:13au trumpisme
13:14il a pris publiquement
13:15position à différentes reprises
13:16des tweets ont été découverts
13:18et depuis longtemps
13:19oui oui
13:20et puis qui ont été
13:21confirmés
13:22authentifiés
13:22par le Vatican
13:23et donc il s'est notamment
13:24exprimé contre la politique
13:25anti-immigrant
13:26de Donald Trump
13:27alors François
13:28il faut rappeler
13:29que le pape François
13:30avait des relations tendues
13:31avec les Etats-Unis
13:32et Léon 14
13:33je pense qu'il sera en mesure
13:34d'apaiser les choses
13:35et de faire le lien
13:36avec l'Amérique latine aussi
13:37en réalité
13:38il peut devenir
13:39surtout le pape
13:40des deux Amériques
13:41mais il incarne
13:42une autre Amérique
13:43en tout cas
13:44il incarne une autre Amérique
13:45que celle de Donald Trump
13:46qui serait plutôt
13:47une Amérique inclusive
13:47et surtout
13:49à mon avis
13:49une église
13:50qui sera autonome
13:51par rapport aux puissances
13:52et notamment
13:52à la puissance américaine
13:53Audrey Vettaz
13:54nous sommes dans
13:55les informés de l'Europe
13:56mais ce dont on se rend compte
13:57c'est que
13:57ce pouvoir pontifical
14:00il est peut-être
14:01de moins en moins
14:02européen
14:03aussi il s'adresse
14:03le disait Stéphane
14:05au territoire américain
14:07Amérique du Nord
14:08et Amérique du Sud
14:08beaucoup plus tourné
14:09vers le continent africain
14:11vers le continent asiatique
14:12cette papauté
14:13n'est plus vraiment
14:13l'apanage des Européens
14:15en effet
14:16mais ça reste quand même
14:18un pape
14:19qui connaît très bien
14:21la curie
14:21donc il connaît très bien
14:22aussi les affaires
14:23du Vatican
14:24qui reste très ancrée
14:25en Italie
14:26mais il faut
14:27il parle très bien italien
14:28il parle très bien italien
14:29mais il faut un pape
14:30qui puisse parler
14:31qui puisse faire le pont
14:32un petit peu
14:33comme le faisait
14:34le pape François
14:34et c'est un petit peu
14:35dans la continuité
14:36de ce que va faire
14:36le pape François
14:37qui fasse le pont
14:38entre vous l'avez dit
14:39Stéphane
14:40les différents continents
14:41et qui puisse parler
14:42à plus de monde
14:43et d'ailleurs
14:44c'est ce qu'on a vu
14:45il y a eu énormément
14:46de réactions positives
14:48de plusieurs chefs d'État
14:49partout dans le monde
14:49donc voilà
14:50en effet il est peut-être
14:51moins européen
14:52il va peut-être parler
14:52à plus de monde
14:53il reste quand même
14:53très centré
14:54sur les affaires du Vatican
14:55C'est un pape
14:57d'abord très polyglotte
14:58il faut le savoir
14:58et une de ses premières missions
15:00ça sera aussi
15:01de remettre de l'ordre
15:02dans la curie romaine
15:03puisque François
15:04on ne va pas dire
15:04qu'il avait mis des ordres
15:05mais enfin il y avait
15:06plusieurs
15:07C'était fait des ennemis
15:07C'était fait des ennemis
15:08N'oublions pas
15:09qu'il est américain
15:10le lobby catholique américain
15:12à la curie romaine
15:13est un lobby très puissant
15:14et très riche
15:15là aussi
15:16c'est une chose
15:16sur laquelle il va falloir compter
15:17Mais comment expliquer d'ailleurs
15:19on disait qu'un pape
15:20ne serait jamais américain
15:21c'était un mythe
15:21qui était assez ancré
15:22les Italiens
15:23qui étaient place Saint-Pierre
15:24étaient persuadés
15:25que ce serait un Italien
15:26qui serait élu
15:27et qui attendait
15:28de savoir lequel
15:29quand le abémousse papa
15:30m'a été prononcé
15:31Stéphane Vernet
15:32Pourquoi cette malédiction américaine
15:35a été rompue selon vous ?
15:37Alors moi je pense
15:38qu'il ne faut pas oublier
15:39que le conclave
15:39était très divisé
15:40en réalité
15:41et que les cardinaux
15:43avaient besoin
15:43de trouver quelqu'un
15:44qui fasse la synthèse
15:45entre leurs propres divergences
15:46et le choix
15:48qu'ils avaient besoin
15:49de quelqu'un
15:50qui n'était pas
15:51ni François
15:51mais qui ne soit pas
15:52l'antithèse de François
15:53ils avaient besoin
15:54d'un conservateur
15:55mais pas trop
15:56et d'un progressiste
15:57mais pas trop
15:57Le mouton à cinq pattes
15:58on disait
15:59Voilà
15:59et en fait
16:00Robert Prévost
16:05c'est tout ça à la fois
16:07et je pense que ça
16:08ça explique ce choix-là
16:09et sur ce qui a été dit
16:10par José Manuel à l'instant
16:11sur le lobby catholique américain
16:13au sein du Vatican
16:14c'est très vrai
16:15il ne faut pas oublier
16:16qu'en fait
16:16les principaux donateurs
16:18au Vatican
16:18depuis des années
16:19ce sont les catholiques
16:21américains
16:22en valeur
16:24Ils récoltent peut-être
16:25leur investissement
16:26Non alors
16:27moi je ne pense pas
16:28que ce soit
16:28la principale raison
16:30de l'élection
16:30du pape Léon XIV
16:32mais il faut savoir
16:33que les montants
16:34avaient beaucoup baissé
16:35sous l'administration
16:37de François
16:37parce qu'il était en but
16:38avec les Etats-Unis
16:39et je pense que ça
16:41c'est quelque chose
16:41qui peut évoluer
16:42avec l'élection
16:43de ce nouveau pape
16:43et l'argent
16:45c'est le nerf de la guerre
16:45pour tout le monde
16:46pour toutes les institutions
16:47y compris l'église
16:48qui a d'ailleurs des finances
16:49dans un mauvais état
16:50José Manuel
16:51Et peut-être que Léon XIV
16:53terminera
16:54ce que Benoît XVI
16:56n'a pas pu terminer
16:58Pour assainir
16:59le Vatican
17:00Exactement
17:00La remise en ordre
17:01du Vatican
17:02la remise en ordre
17:03de l'église
17:04il ne faut pas oublier
17:05que la renonciation
17:06de Benoît XVI
17:07c'était une renonciation
17:08parce qu'il n'y arrivait pas
17:09Gros chantier
17:09qui s'annonce
17:10donc pour Léon XIV
17:11le nouveau pape
17:12Amérique
17:12José Manuel Lamarque
17:15d'avoir été avec nous
17:16dans les informés de l'Europe
17:17et merci à nos deux invités
17:18de la semaine
17:19Audrey Vuetta
17:19je rappelle que vous êtes
17:20journaliste politique
17:21chez Public Sénat
17:21et Stéphane Vernet
17:22rédacteur en chef
17:24délégué du quotidien
17:25Ouest France
17:26à Paris
17:26merci d'avoir été avec nous
17:28l'info continue
17:28sur France Info

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