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À 78 ans, l’ancien journaliste de France Télévisions a encore plein de projets et d’actualités. Il sort son 15e livre, co-écrit avec son fils Julien, "Gueules du Tour de France", et jouera du Marivaux sur scène cet été.

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Transcription
00:00Votre invité média Céline Baïd-Arcourt est un ancien journaliste, notamment sportif.
00:04Il a longtemps été le monsieur vélo de France Télévisions et sa passion pour le cyclisme reste intacte
00:09puisqu'il publie le livre Gueule du Tour de France.
00:12Bonjour Gérard Holtz.
00:13Bonjour Céline.
00:14On est vraiment heureux de vous recevoir parce que ça fait longtemps qu'on ne vous avait pas vu.
00:18Oui, oui, alors je suis juste intervenu un tout petit peu sur votre antenne avec le tremblement de terre de Nice.
00:22Parce que vous vivez à Nice désormais ?
00:24100%.
00:24Et vous aviez témoigné à ce moment-là, on vous en remercie.
00:27C'est un très beau livre que vous publiez, 250 pages de très belles photos.
00:32Il y a eu des dizaines, sûrement même des centaines de bouquins sur le Tour de France.
00:36Donc il faut trouver ce qu'on appelle des angles maintenant pour intéresser le public, des portes d'entrée spéciales.
00:41Alors là, c'est à travers les visages que vous racontez la grande histoire du Tour.
00:45Vous partez à chaque fois d'une photo.
00:47Comment vous est venue cette idée ?
00:48Alors, avec un très beau livre sur le rugby qui s'appelle Les Gueules du Rugby.
00:53On a des garçons un peu amochés, mais qui ont tellement des belles histoires et qui ont tellement vécu des belles choses dans ce sport que j'adore, le rugby.
01:01Donc on s'est dit, le Tour de France est absolument le vecteur absolu de l'émotion.
01:08Et donc, pour faire ressortir cette émotion, il n'y a rien de mieux que les visages, quoi.
01:11Et en particulier sans les lunettes et sans les casques de temps en temps.
01:14Même s'il y a des photos avec les lunettes et les casques.
01:16Il y a une rubrique là-dessus.
01:18Mais donc, ce qu'on a voulu faire avec mon fils d'amour, avec Julien, c'est que c'est une super production, le Tour de France, tous les ans.
01:26C'est retransmis par 190 chaînes de télévision dans le monde.
01:30Il y a encore 12, entre 12 et 15 millions de téléspectateurs sur le bord des routes.
01:33Ce qu'on a voulu faire, c'est faire un hommage à ces héros de la super production, aux acteurs de la super production qu'est le Tour de France.
01:44Et surtout parce que c'est une usine à émotions.
01:47Il y a tout dedans.
01:48On voit tout sur les visages à souffrance, la fatigue, la douleur.
01:51Les cicatrices, les accidents.
01:53Il y en a qui sont certains très, très amochés.
01:56Et puis, à l'exemple même de la couverture, Julien Alaphilippe, qui est en couverture,
02:01dans son effort suprême, quand il a le maillot jaune là, parce qu'il a porté le maillot jaune,
02:05il a été champion du monde deux fois.
02:07Et Julien, qu'on a mis en couverture, je l'ai appelé pour lui dire,
02:11Julien, ça ne te gêne pas si tu es un peu notre emblème.
02:13Il fait, non seulement ça ne me gêne pas, Gérard, c'est un honneur.
02:16Et tu vas rendre service au vélo en me mettant en couverture.
02:20C'est le 15e livre que vous écrivez avec votre fils, Julien, autour du sport.
02:24175 000 exemplaires vendus au total, quand même.
02:28Ce sont vos livres sur le Tour de France, d'ailleurs, qui marchent le mieux ?
02:30Oui, vous savez, dans le système des beaux livres, vous le savez, Céline,
02:35dans le système des beaux livres, 3 000 exemplaires, c'est un succès.
02:39Le premier livre qu'on a fait sur le Tour de France, on en est à 45 000.
02:42Donc l'éditeur, très content, nous demande tous les ans d'en refaire.
02:46Et on est déjà en train d'écrire le suivant, qui va être sur la Formule 1.
02:49Non, mais ce n'est pas toujours simple de travailler en famille.
02:51Comment vous faites pour vous supporter, Julien et vous ?
02:53Non, ce n'est pas supporter, mais c'est de l'amour absolu.
02:56Mon Julien d'amour, qui fait ça en plus de son travail, il est consultant Internet, lui.
03:02Donc il travaille le soir.
03:02Et en plus, il vient d'avoir un bébé.
03:04Moi, je suis grand-père depuis quelques semaines.
03:05Donc il travaille le soir, ou il travaille le week-end.
03:08Et de temps en temps, 3 heures du matin, je reçois un mail en disant,
03:11« Papa, voilà, j'ai trouvé une idée, j'ai mis en place ça. »
03:14Non, c'est une grande histoire d'amour et il me met la pression pour que je sois dans les temps pour rendre les...
03:21Et juste une petite confidence.
03:23Lui, il écrit évidemment à l'ordinateur.
03:25Moi, je suis incapable.
03:26Moi, j'ai écrit à la plume.
03:28Non, mais vraiment, la plume, pas le stylo.
03:29J'ai 5 stylos à plume.
03:31J'ai écrit à l'encre marron.
03:32Et j'écris mon texte comme ça, sur du papier jaune américain.
03:35Je photographie et je lui envoie.
03:37Et c'est lui qui le frappe.
03:38Ah oui, on est à l'ancienne.
03:40Voilà.
03:40Votre modèle de journaliste, c'est ce que j'ai découvert en préparant cette interview,
03:44c'est Philippe Gildas qui a été votre patron.
03:47Qu'est-ce qu'il vous a appris ?
03:48Tout.
03:48Presque tout.
03:49Presque tout.
03:51Il m'avait dit, sortant de l'école de journalisme, le centre de formation des journalistes,
03:55au moment où je suis rentré à la télévision, j'ai eu une chance incroyable.
03:58Il y avait une seule place.
04:00La directrice, madame Richer, m'a placé à la télévision à l'époque de des groupes.
04:05Et on m'a mis dans les mains de Philippe Gildas.
04:07Et Philippe m'a dit, essaie dans tous tes reportages de commencer par Il était une
04:12fois.
04:12C'est-à-dire, raconte-moi une histoire.
04:15Encore aujourd'hui, dans ce livre-là, Les Gueules du Tour, c'est ça.
04:18C'est-à-dire que toute ma vie, en fait, moi j'ai adoré partager avec le grand public
04:23des histoires de sport.
04:24Ce n'est pas trop les palmarès qui m'intéressent.
04:27Contrairement peut-être à Jean-Paul Olivier, par exemple, le copain avec qui on a travaillé.
04:30Moi, ce qui m'intéresse, c'est les histoires.
04:32Et Philippe m'a appris ça.
04:33Voilà.
04:33Alors, vous avez quitté la télé en 2016, Gérard Holtz, pour suivre votre épouse
04:37à Rome, qui était nommée à la Villa Médicis.
04:41Ça ne vous manque pas ?
04:42Zéro.
04:44Zéro.
04:44J'ai tourné la page.
04:45Vous savez, j'avais déjà tourné une première page importante, puisque je présentais le
04:50journal télévisé.
04:51Dans un premier temps, pendant dix ans, j'ai été grand reporter, donc en politique
04:54étrangère.
04:55J'ai même fait la fin de la guerre d'octobre en Israël.
04:58J'ai retrouvé ma carte de presse récemment.
04:59Et puis ensuite, je présentais le journal et François-Henri de Vierieux, grand patron,
05:04me dit, Gérard, c'est quand même étonnant que tu commences le 20h en donnant un résultat
05:08de ski.
05:09Est-ce que ta passion pour le sport est peut-être un peu orageuse, on va dire, enfin extraordinaire ?
05:17Je dis, oui, oui, bien sûr.
05:18Ça ne t'intéresserait pas de rejoindre la bande de Chapatte ?
05:21Je dis, si.
05:22Stade 2.
05:23Alors, Stade 2, ça a été en 1983, et je n'ai pas eu de regrets, j'ai tourné
05:29la page.
05:29Et là, c'est exactement la même chose.
05:31Mais pour tourner les pages et pour prendre sa retraite, alors c'est un mot, pour moi
05:35Non, non, il n'y a pas de retraite pour vous, on va en parler.
05:38Ça n'existe pas.
05:40Il faut avoir des rêves.
05:41Il faut continuer à rêver, quel que soit l'âge.
05:44Je n'ai pas envie de faire de morale, ce n'est pas mon truc, mais c'est un petit
05:48truc de vie, ça.
05:49Avoir des rêves et tout faire pour réaliser ses rêves.
05:52Moi, mon rêve, c'était, un, de continuer à écrire les bouquins, et Grunt nous suit,
05:56donc c'est génial, et puis jouer au théâtre.
05:58Et c'est ce que vous faites depuis quelques années, et des grands classiques.
06:02Là, vous êtes sur du Marivaux pour cet été.
06:04Oui, le leg de Marivaux, qu'on va jouer fin juin, début juillet à Nice et qu'on
06:07va reprendre après le 15 août.
06:09Puis j'ai même un seul en scène, je vais bien parler français, pas dire one-man show,
06:13un seul en scène où je racontais des histoires de sport aussi.
06:16Et je vais jouer, par exemple, là, du côté de Rambouillet, d'Angoulême, dans deux semaines.
06:23Je racontais, là encore, il était une fois l'histoire du vélo.
06:27Est-ce que vous savez, Céline, par exemple, que le vélo, l'ancêtre du vélo a été inventé
06:33à cause d'un volcan ?
06:36Absolument pas.
06:36Ben non, pratiquement personne ne le sait.
06:38C'est-à-dire ?
06:40Un volcan en Indonésie, le Tambora, qui explose, des tonnes de poussière et de lave.
06:46Ce nuage de poussière fait le tour, nous sommes en 1815, ce nuage de poussière fait le tour
06:51de la Terre, vient pourrir toutes les récoltes en Europe en 1816.
06:56Et le baron von Dreiss, qui est un Allemand, dit, j'en ai marre, mes chevaux sont en train
07:00de mourir, il faut que j'invente un moyen de me déplacer.
07:03Il prend deux roues de charrette, un morceau de bois et il crée la Dresienne.
07:07C'est l'ancêtre du vélo et c'est dû aux volcans.
07:10Il va falloir écrire encore des livres, Gérard Roltz.
07:13On était ravis de vous recevoir.
07:14Merci beaucoup d'être venu sur France Info.
07:16C'est un grand plaisir.
07:17Les gueules du Tour de France aux éditions Grune.
07:19Merci beaucoup, Gérard Roltz, dans le livre que vous co-signez avec votre fils, Julien.

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