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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 13 mai 2025.

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Transcription
00:00Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:0318 mois de prison avec sursis pour Gérard Depardieu.
00:06Mesdames, Messieurs, je vous suggère d'accueillir sans plus attendre Marine, ma chère Marine.
00:11Bonjour.
00:12Bonjour.
00:13Vous avez fait le 32-10. D'abord, votre sentiment à chaud sur cette information qui est tombée ce matin.
00:20Je trouve que c'est une peine qui est plutôt symbolique, forte de sens.
00:24Et ça montre que la justice n'a pas cédé aux différentes pressions qu'il y a pu avoir,
00:27notamment visant à distinguer l'homme de l'acteur.
00:30Très bien. Voilà une intervention préparée, dense,
00:35et qui montre très bien votre état d'esprit, Marine, par rapport à cette décision de justice.
00:41Vous pouvez rester quelques instants avec nous ?
00:43Oui, il n'y a pas de souci.
00:43Tout de suite à 13h30. C'est le rappel des titres avec vous, Céline Landreau.
00:49Avec à la une cette information que vous évoquiez à l'instant, Éric Gérard Depardieu,
00:52qui fait appel de sa condamnation pour agression sexuelle pour des faits commis sur le tournage du film Les Volets Verts.
00:59C'était en 2021.
01:01Ce matin, en première instance, le tribunal l'avait condamné à 18 mois de prison avec sursis.
01:07Près de 500 journalistes ont fait le déplacement pour suivre un autre procès cet après-midi à Paris.
01:12Celui des papys braqueurs de Kim Kardashian en 2016.
01:17Et Malfra, déguisé en policier, avait ligoté la reine des influenceuses pour lui voler 9 millions de dollars de bijoux dans sa chambre d'hôtel.
01:25Ce drame en Côte d'Or.
01:27Maintenant, trois ouvriers sont morts aujourd'hui écrasés par l'effondrement d'un mur sur un chantier à Pommard.
01:34Une enquête a été ouverte pour homicide à un volontaire dans le cadre du travail.
01:37Et puis Emmanuel Macron, attendu ce soir à la télévision sur TF1, le chef de l'État qui répondra pendant deux heures et demie à un flot de questions
01:46et qui pourrait en profiter pour préciser les contours qu'il entend donner à ses projets de consultation des Français qu'il évoque déjà depuis des mois.
01:57La météo, Peggy Broch, pour cet après-midi, ça bouge beaucoup et c'est toujours aussi instable.
02:05Exactement. Un ciel changeant entre nuages, éclaircies, averses, parfois orageuses sur une bonne partie du pays.
02:11Des orages plus marqués de la Bretagne au pays de la Loire et quelques régions seront épargnées.
02:17Alors vraiment sur le littoral aquitain, le littoral de la Méditerranée, entre le nord de l'Alsace et les Ardennes.
02:23Et du côté de Dunkerque, là, ce sera du beau soleil.
02:25Normalement, vous serez épargné par les averses et les orages avec des températures qui remontent surtout au nord.
02:3118 à La Rochelle, 19 à Cherbourg comme à Rennes, 20 degrés à Biarritz, 21 à Toulon, Cognac et Mulhouse, 22 au Mans, 23 à Paris comme à Marseille, Agen et Nancy, 24 à Grenoble et la maximale, 25 degrés à Strasbourg.
02:44Merci beaucoup Peggy Broch.
02:45Les auditeurs ont la parole.
02:46Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
02:49Alors Céline Landreau, nous sommes avec Marine qui nous appelle.
02:52Vous êtes dans quel coin de France, ma chère Marine ?
02:54L'île de France.
02:55L'île de France, qui nous appelle d'île de France.
02:57Juste Céline Landreau, est-ce qu'on peut rappeler l'entièreté de la décision de justice qui a été rendue ce matin concernant Gérard Depardieu ?
03:05Donc vous avez évoqué les 18 mois de prison avec sursis, mais c'est assorti d'autres choses.
03:11Oui, toutes les réquisitions du parquet ont été suivies par le tribunal.
03:14Donc 18 mois de prison avec sursis pour ses agressions sexuelles sur deux femmes lors d'un tournage de film en 2021.
03:21Et le tribunal correctionnel a aussi prononcé l'inscription de l'acteur au fichier des auteurs d'infractions sexuelles
03:27et une peine d'inéligibilité de deux ans, conformément aux réquisitions, encore une fois.
03:32Tout cela, évidemment, est balayé, si je puis dire, par l'appel de Gérard Depardieu, qui est à nouveau présumé innocent.
03:39Marine, c'est important les deux autres, l'inéligibilité et l'inscription, parce qu'il y a une dimension,
03:45bon, il ne va pas se présenter aux élections, mais qui est de nature à...
03:49Bon, voilà, à humilier peut-être. Je ne sais pas si c'est le bon mot, mais en tout cas, voilà.
03:55Ça rappelle à celles et ceux qui aiment Gérard Depardieu,
03:59voilà qu'il est désormais inscrit au fichier des agresseurs sexuels.
04:03Ça n'est pas anodin.
04:05Oui, ce n'est pas anodin et je trouve que la symbolique est assez forte.
04:09Après, je pense qu'il y aura toujours des personnes qui diront qu'il faudra distinguer l'homme de l'auteur,
04:14qu'il a été condamné pour les gestes qu'il a faits, mais que ça reste un très bon acteur.
04:18Et peut-être, soit, oui, mais il a quand même été condamné.
04:22Et au-delà des 18 mois de sursis, il est aussi condamné à indemniser le préjudice de ses victimes
04:28et aussi à réparer ce qu'on appelle la victimisation secondaire.
04:33Et en fait, c'est le tribunal qui a estimé que les victimes avaient subi un préjudice
04:37au titre des propos outranciers et humiliants de la défense.
04:40Il a été condamné à leur verser 1000 euros à chacune au titre de la victimisation secondaire.
04:46Je trouve que c'est quand même assez innovant et ça montre aussi que des victimes peuvent être atteintes
04:51par des faits qu'elles ont subis directement et qu'elles portent du coup à la connaissance de la justice,
04:57mais également lors du traitement de leur affaire.
05:00Et là, en l'espèce, le tribunal caractérise cette victimisation secondaire.
05:04Et je trouve que ça renvoie une image plutôt positive,
05:07parce que moi, à titre personnel, j'ai quand même été assez choquée des propos qui ont été tenus durant le procès.
05:11J'ai suivi un petit peu l'affaire par le biais des médias,
05:15mais également par des journalistes qui contaient en fait ce qu'il se passait dans la salle d'audience.
05:20Et j'ai trouvé que c'était particulièrement dur.
05:23Mais ce que j'ai trouvé bien, c'est quand même qu'il y a eu une large médiatisation de cette affaire-là
05:28et ça permet aussi peut-être au grand public de prendre conscience de ce qu'est la justice,
05:33de ce qui se passe dans un tribunal.
05:36Et la durée du procès a quand même été aussi importante.
05:39Je ne pense pas que M. et Mme Tout-le-Monde ait la chance de s'exprimer comme ça aussi longtemps pour de tels faits.
05:46Et je pense que ça aide aussi la victime à réparer leurs préjudices moraux.
05:51Donc je trouve que c'est un bon signal qu'en voit aujourd'hui la justice.
05:56Et le fait que ce soit Gérard Depardieu montre aussi qu'on peut être un excellent acteur
06:02et également condamné pour des faits que la justice reconnaît.
06:05Merci Marine. Vous avez une voix très jeune Marine. Puis-je vous demander l'âge que vous avez ?
06:12J'ai 26 ans.
06:13Merci d'être avec nous.
06:16On reviendra d'ailleurs, vous l'avez évoqué Marine, sur la défense de Gérard Depardieu
06:21qui a été quand même mise en perspective et mise en lumière dans cette affaire.
06:26Alain nous appelle. Il est avec nous, mon cher Alain. Bonjour.
06:31Bonjour tout le monde. Bonjour Alain.
06:33Bonjour les auditeurs de RTL.
06:34Vous êtes dans quel coin de France ?
06:35Je suis Anthony, dans les Hauts-de-Seine.
06:36Dans les Hauts-de-Seine, Anthony.
06:39On vous écoute Alain.
06:40Alors moi je suis vraiment choqué de cette condamnation.
06:45Moi je vois par exemple, beaucoup d'autres personnes ont été condamnées à des peines beaucoup plus lourdes.
06:50notamment Pierre Palmade.
06:54Non, ce n'était pas pour les mêmes faits.
06:56Ce n'est pas la même chose.
06:57Oui, je sais bien.
06:58Mais parce que ce sont des personnalités publiques.
07:01Je pense que ça a dû jouer en sa faveur.
07:04Vous pensez que, parce qu'il s'appelle Gérard Depardieu, il n'a pas pris une peine exagérément lourde ?
07:12Je pense qu'il y a ça.
07:14Et puis il y a son âge.
07:15Peut-être son état de santé aussi.
07:16Oui, mais je suis étonné qu'en plus des peines qui...
07:20Bon, il fait appel, c'est son droit.
07:23Il n'y ait pas d'autres condamnations qui viennent au bout.
07:26Par exemple, qu'on lui mette un bracelet électronique ou qu'on le...
07:30Des condamnations, les victimes là, elles ont peut-être besoin de réparations.
07:34Oui, mais alors attendez Alain.
07:35Les réparations, je pense, des victimes, c'est un autre volet.
07:38Mais je pense qu'il est prévu ce volet-là.
07:41Mais Alain, quand même, la condamnation en première instance de Gérard Depardieu dans la matinée
07:47correspond quand même aux réquisitions du parquet.
07:50Je ne dis pas de bêtises.
07:51Oui, ça, je suis d'accord avec vous.
07:52Les réquisitions du parquet, en général, c'est dur.
07:57C'est le parquet.
07:57Ah, c'est très dur.
07:58Je suis d'accord avec vous.
07:59Donc, vous dites, je ne suis pas certain, moi, qu'aujourd'hui, quand on est une vedette
08:05de la chanson du cinéma, le tribunal dit, oh, comme c'est une vedette, on ne va pas le pénaliser trop.
08:13Je penserais plutôt qu'on veut parfois en faire un exemple et que ce serait plutôt l'effet.
08:19Oui, alors ça peut être aussi cette version-là.
08:21Vous avez peut-être raison.
08:22Mais le condamné à 18 mois de prison à Isursi, il n'est quand même pas idiot pour récidiver
08:28parce que sinon, le Isursi va tomber.
08:30Oui, oui, bien sûr.
08:32Donc, c'est peut-être une leçon pour lui.
08:34Mais moi, ce qui m'inquiète beaucoup, ce sont les personnes autour de lui, des actrices ou des acteurs
08:39qui le soutiennent.
08:40Il y en a.
08:41Il y en a.
08:42On a entendu hier, par exemple, Brigitte Bardot le soutenir.
08:46On sait que la comédienne Fanny Ardant a témoigné lors de ce procès.
08:50Et c'est d'ailleurs elle qui fait tourner actuellement Gérard Depardieu.
08:54L'acteur n'était pas présent au tribunal ce matin puisqu'il est en tournage au Portugal.
08:58Exactement, vous suivez ça de très près, Alain, pour un film de Fanny Ardant.
09:02Oui, parce que moi, vous voyez, j'ai une jeune fille qui est à côté de moi qui a 27 ans.
09:06Elle est choquée parce qu'elle a été agressée, des attouchements dans le métro.
09:11La personne a été présentée, elle est ressortie libre.
09:14Oui, oui, bien sûr.
09:16Alors, elle est choquée.
09:17Elle est restée, même en ce moment, avec un problème dépressif et un suivi psychologique au CNP.
09:24Il a été condamné, son agresseur, Alain ?
09:27Il a fait une garde à vue et puis il est ressortie libre.
09:29Il n'est pas jugé ?
09:30Non, il se représentera plus tard.
09:33D'accord.
09:34En attente de jugement, donc.
09:35Oui, tout à fait.
09:36Bon, maintenant, reste à savoir est-ce qu'il va venir se présenter.
09:40Voilà, c'est ça.
09:41Donc, moi, je suis d'accord, c'est un bon acteur.
09:46Non, non, mais ce n'est pas le sujet.
09:47Alain, on ne va même pas débattre de ça aujourd'hui.
09:49Ce n'est pas le sujet.
09:50On n'est pas là pour dire que c'est un bon acteur, c'est un mauvais acteur.
09:52Tout le monde trouve que Depardieu, enfin, une majorité de gens est un bon acteur.
09:55Mais là, on ne va pas parler de ça.
09:57Mais, je le redis, quand même, c'est conforme, cette décision de justice, aux réquisitions du parquet.
10:02Donc, difficile de dire qu'elle n'est pas assez dure, compte tenu du fait que le parquet n'est pas là pour adoucir les choses.
10:09Françoise est avec nous également.
10:10Bonjour, Françoise.
10:11Oui, bonjour.
10:12Bonjour, Françoise.
10:13D'accord avec Alain.
10:15Maintenant, pourquoi Gérard Depardieu et Gérard Depardieu ?
10:18Il a choisi son avocat.
10:19D'ailleurs, les arguments de son avocat concernant ces deux plaignantes, c'est abominable.
10:24Voilà, déjà.
10:25Donc, 18 mois, ce n'est pas assez.
10:26Il fait appel, moi, je lui mettrais plus.
10:29C'est symbolique, certes.
10:30Et en plus, ce que je ne comprends pas, moi, j'ai 70 ans, je suis féministe, que Fanny Ardent, Catherine Deneuve, Carole Bouquet et Brigitte Bardot le défendent.
10:42Non, mais c'est abominable.
10:43Alors, Françoise, vous allez continuer à nous faire part de votre indignation.
10:46Mais juste après, une petite pause, s'il vous plaît.
10:48On vous retrouve tout de suite.
10:50Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
10:5550 centimes la minute.
10:5713h, 14h.
10:58Les auditeurs ont la parole.
11:01Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
11:04Ce monsieur n'est pas intéressant.
11:06Il a été reconnu coupable.
11:08Il est coupable.
11:09Je ne vois pas pourquoi.
11:10Il faut discuter de cette condamnation.
11:13Il y a des sujets bien plus graves.
11:15Il y a des enfants qui meurent tous les jours.
11:17Alors, croyez-moi, de par Dieu, moins on en parle, mieux on se porte.
11:22C'est Brigitte qui nous laisse ce message.
11:25Nous étions à l'instant avec Françoise.
11:28Françoise, où êtes-vous d'ailleurs, ma chère Françoise ?
11:29Dans le Val-d'Oise.
11:30Dans le Val-d'Oise.
11:31C'est très Île-de-France aujourd'hui.
11:33Oui.
11:33Vous disiez qu'en gros, la peine n'est pas adaptée.
11:39C'est ça ?
11:40Pourquoi ?
11:41Il a choisi son avocat.
11:43Et son avocat a eu des propos, pour le moins, plus que dévalorisants, concernant les victimes.
11:49Gérard Depardieu sait à qui il s'attaque quand il s'attaque à des personnes qui font partie de l'équipe de tournage.
11:56Bien sûr qu'il ne s'attaquerait pas à Catherine Deneuve, ni à Carole Bouquet, ni à Béjie Bardot.
12:00Elle le soutienne, de toute façon.
12:02Oui, mais il n'aurait pas eu ce courage-là.
12:05J'adore l'acteur.
12:06Ça, c'est tout à fait différent pour moi.
12:09Ses films, sa filmographie, c'est une chose.
12:12Maintenant, l'individu est dans l'excès, Eric, et ça mérite d'être condamné.
12:16Et qu'on en parle, bien évidemment.
12:19Parce que le monde du cinéma n'est pas un monde à part.
12:22Et il y a eu la complicité de metteur en scène, et qui ne dit mot qu'on sent.
12:27Voilà, c'est tout.
12:28Oui, on mettait en avant régulièrement la grivoiserie de Depardieu pour justifier certains de ses excès.
12:34Et ce n'est pas une époque, parce qu'on dit que c'est une époque.
12:37Non, je ne suis pas d'accord.
12:38C'est maintenant, c'est aujourd'hui.
12:41Il est dans l'excès, et il ne se rend même plus compte des actes qu'il commet.
12:45Il est graveleux, je suis désolée.
12:47Et qu'un avocat puisse avoir des arguments, oui ?
12:50François, moi, le style à la Depardieu, qu'il soit graveleux, si ça l'amuse, il fait ce qu'il veut.
12:58Mais une agression sexuelle, c'est quelque chose de très précis, identifié dans un cadre juridique.
13:04Donc, qu'il soit graveleux, c'est une chose.
13:06Je pense qu'il y a des tas de gens dans la vie qui sont graveleux, mais qui ne sont pas des agresseurs sexuels.
13:11Vous voyez ce que je veux dire ?
13:12C'est très différent, graveleux et agression sexuelle.
13:15Il n'a pas été condamné ce matin parce qu'il était graveleux.
13:18Il a été condamné ce matin parce qu'il a fait, factuellement, il a commis un acte qui relève de l'agression sexuelle.
13:23Et Eric, tout simplement parce qu'il n'a plus de limites.
13:27Gérard par-ci, Gérard par-là, dans son quotidien, il a une vie quand même beaucoup plus facile que vous et moi.
13:33Et sa notoriété a fait que c'est allé jusque-là.
13:37Voilà.
13:38L'impunité, peut-être.
13:39L'impunité.
13:40Pendant des années.
13:40Mais il n'y a pas que le monde du cinéma, il y a plein de monde à part.
13:43Je pense que vous avez raison, vous touchez du doigt.
13:46Une notion importante, c'est que quand on est quelqu'un comme lui, et qu'on a des propos graveleux,
13:53et qu'autour de vous, il y a des gros relous qui ricanent.
13:57Elle est bien bonne, celle-là, Gérard.
13:59Au bout d'un moment, on passe à la phase au-dessus, puis à la phase au-dessus, et puis on n'a plus de limites.
14:04Il y a une relative impunité parce que tout le monde se marre connement.
14:07Alors on continue, quoi. Peut-être que c'est une des clés d'explication.
14:11On l'a encouragé.
14:12Peut-être, peut-être.
14:13Il y a eu des aficionados.
14:16Et puis bon, qui pouvait prétendre à s'attaquer à Gérard Depardieu ?
14:20Toutes ces actrices, moi, ce qui me dérange, ce sont des féministes.
14:23Et je ne comprends pas tellement qu'elles aient besoin de le défendre.
14:27Oui.
14:27Bien sûr qu'il ne s'attaquait pas à Carole Bouquet.
14:30Il n'est pas complètement idiot.
14:33Victor, merci Françoise pour ce témoignage qui nous vient de la région d'Argenteuil, me semble-t-il.
14:39Victor me fait des signes derrière la vitre du studio d'RTL.
14:42Victor, c'est le chef du standard.
14:44Salut Victor.
14:44Bonjour Eric, bonjour Céline.
14:46Je voulais vous faire part d'une question de Soraya de Saverne qui nous dit que l'agression sexuelle, c'est un terme générique juridique.
14:53Qu'entend-on par agression sexuelle dans le cas de Gérard Depardieu ?
14:58Eh bien, dans le cas des deux plaignantes, qui sont une décoratrice et une assistante réalisatrice qui travaillaient sur le film Les Volets Verts en 2021.
15:05En fait, elles ont expliqué que Gérard Depardieu leur avait malaxé les fesses et les seins, pardonnez-moi l'expression,
15:13mais voilà, que l'acteur leur avait touché fesses et seins avec ses mains.
15:18C'est des faits que Depardieu lui a contesté à la barre.
15:21Pour l'une d'entre elles, il avait notamment déclaré, je l'ai peut-être frôlé avec le dos dans le couloir, mais je ne l'ai pas touché.
15:27Depardieu qui, à l'époque, avait expliqué, j'ai pas fait d'agression sexuelle, une agression c'est plus grave que ça, je crois.
15:34Bien, voilà la réponse à Soraya de Céline Landreau.
15:38Stéphane a fait le 3210, mon cher Stéphane, bonjour.
15:41Bonjour Stéphane.
15:41Oui, bonjour.
15:43Bonjour. Vous êtes en région parisienne, vous aussi ?
15:45Non, pas du tout, moi je suis dans le Poitou.
15:48Dans le Poitou.
15:49Dans la Vienne.
15:50Enfin, on sort. Quel temps fait-il dans la Vienne ?
15:52Eh bien, il fait très beau aujourd'hui. Enfin, c'est nuageux, mais il fait beau aujourd'hui.
15:55Très bien. Gérard Depardieu, la décision de justice rendue dans le milieu de la matinée, vous fait réagir.
16:01On vous écoute, mon cher Stéphane.
16:02Oui, je trouve que la justice n'est pas assez sévère, dans la mesure où, en accordant du sursis, on minimise l'effet, on lui dit, écoutez, voilà, monsieur Depardieu, c'est pas très bien ce que vous avez fait, donc on connaît une petite peine, mais il fait pas bien, il faudra pas recommencer.
16:15Je trouve qu'à partir du moment où il est coupable, il doit être en prison, point.
16:20Oui, mais attendez, c'est là Stéphane. Je suis pas d'accord. Les réquisitions du parquet, le parquet n'est pas là pour être doux et gentil, les réquisitions du parquet ont été suivies à la lettre par le tribunal.
16:33Ça veut dire que le tribunal a appliqué des réquisitions qui sont sévères. On peut pas dire, on peut pas dire comme ça, jugé au doigt mouillé en disant, il faut le mettre 10 ans en tôle, enfin, c'est le parquet quand même qui...
16:43C'est le parquet qui a pas été assez exigeant, ou c'est la justice qui fait qu'on permet ce genre de choses.
16:48Ça veut dire que monsieur Depardieu, il peut toucher les fesses et seins de n'importe quelle femme, il va pas aller en prison, en fait, on le laisse faire.
16:55C'est juste, c'est pas bien, on va pas recommencer. Non, je suis pas d'accord, à partir du moment où on a des gestes sur plusieurs personnes, on doit être arrêté, on doit être stoppé.
17:03Vous estimez finalement que le droit français, en matière d'agression sexuelle de cette nature-là, c'est-à-dire ce qu'a fait Depardieu, ce qu'on lui reproche,
17:11vous estimez que le droit français n'est pas assez dur, n'est pas assez sévère.
17:14Exactement, exactement. Vous mettez à la place des femmes, en fait, qui se disent, finalement, monsieur Depardieu, il a juste du sursis,
17:21il va pouvoir continuer à faire son métier, alors que nous, on a un traumatisme psychologique.
17:26Non, c'est pas possible.
17:29On doit pas laisser ces gens-là en liberté, où on doit, au minimum, avec une obligation de soins ou un suivi psychiatrique.
17:37Non, je sais pas, vous en pensez quoi, vous ?
17:38Non, non, non, mais c'est très juste ce que vous dites. Ce que j'en pensais jusqu'à présent, jusqu'à vous écouter, c'était que les réquisitions avaient été suivies,
17:45donc je me disais, ça a été assez sévère, mais effectivement, lorsque vous dites, par ailleurs, le droit français devrait sévériser un peu les mesures face à ce type de harcèlement,
17:56c'est une chose que j'entends, bien sûr, on peut pas dire...
17:58Oui, c'est vrai, oui, il faut qu'on est trop léger. Pardon ?
18:01On note quand même que l'avocate de l'une des plaignantes, Maître Karine Durieux-Dibble, qui était notre invitée il y a quelques minutes,
18:08était-elle plutôt satisfaite de ce jugement qui reconnaissait que sa cliente était bien une victime à part entière des comportements de l'acteur ?
18:17Oui, on reconnaît que ce sont des femmes qui ont été victimes, mais d'un autre côté, on laisse un homme en liberté, quoi.
18:22On laisse un homme qui a fait quelque chose de vraiment pas bien et on le laisse en liberté.
18:27Moi, c'est ça qui me choque, en fait. Dans la justice française, pour moi, c'est très très choquant.
18:30Merci, mon cher Stéphane. Merci, Philippe. Oui, Céline.
18:35Non, juste repréciser encore une fois que Gérard Depardieu a fait appel de cette condamnation
18:39et qu'il est à ce titre donc présumé innocent à 13h21, à l'heure où l'on se parle.
18:44Oui, oui, il n'était pas présumé innocent avant l'appel, mais l'appel lui restitue cette présomption d'innocence.
18:53Mesdames, Messieurs, il est 13h21. Merci de vos appels.
18:57Nous allons totalement changer de sujet dans un instant, mais avant, nous souhaitions donner la parole au grand Jean-Alphonse Richard
19:04qui va venir nous parler du programme aujourd'hui de l'heure du crime à 14h sur RTL. Jean-Alphonse.
19:09Alors, bonjour Eric et bonjour Céline.
19:11Dans l'heure du crime, aujourd'hui, je vous propose une affaire très étonnante et à la fois très horrible.
19:16C'est l'affaire Luc Onfray. Luc Onfray, c'est un petit braqueur niçois sans envergure.
19:20En 2004, il est dénoncé par un de ses comparses, on va le dire comme ça, pour un meurtre épouvantable.
19:27Il aurait tué, dépecé un homme et passé les morceaux de son corps dans un mixeur.
19:32Un mixeur que vous avez chez vous, dans votre cuisine.
19:35Il est dénoncé également pour un autre crime.
19:37Il aurait fait subir le même sort, le mixeur, à son propre père, disparu depuis une dizaine d'années.
19:43Alors, la justice va évidemment se pencher sur celui qu'on ferait.
19:47Autant vous dire qu'il est déjà avant l'heure dénommé et surnommé le tueur au mixeur.
19:52L'enquête va être très très longue.
19:54Les gendarmes vont retrouver, malgré les années, le fameux mixeur, la machine.
19:59Et ce mixeur va parler.
20:00Qu'est-ce qu'il va raconter, ce mixeur ?
20:02Incroyable, cette histoire.
20:03Pour le savoir, il faut écouter l'heure du crime.
20:05On peut évacuer un corps avec un mixeur, un simple mixeur de cuisine ?
20:08Le corps a été dépecé et découpé.
20:11Ça nécessite une préparation.
20:12Ça nécessite surtout beaucoup de temps.
20:16Est-ce qu'on a vraiment envie d'avoir le mode d'emploi complet ?
20:17Deux, trois jours.
20:19Moi, je veux savoir.
20:20Le mode d'emploi, on ne le donnera pas totalement, mais il est en partie dévoilé dans l'heure du crime.
20:25Mais encore une fois, est-ce que c'est lui ?
20:27La question se pose.
20:29Réponse dans l'heure du crime.
20:3014h.
20:31Merci beaucoup.
20:33Dans un instant, nous allons évoquer le président de la République.
20:37Figurez-vous qu'Emmanuel Macron va s'adresser aux Français ce soir sur TF1.
20:41Ce sera un échange, une interview.
20:43Et parmi les questions importantes, quelles sont les questions, là ou les questions, qu'il souhaite poser aux Français par référendum ?
20:51Vous savez qu'il a évoqué ce référendum.
20:53Alors de quoi va-t-il parler ?
20:54Enfin, sur quoi va-t-il nous interroger, nous les Français, sur le budget de la nation, sur la dette de la France, sur la sécurité, sur l'immigration, sur la réforme des retraites ?
21:03Certains parlent de l'accès des réseaux sociaux des moins de 15 ans, qu'ils voudraient interdire.
21:09Bref, on ne sait pas trop quelles sont les questions que vous souhaiteriez qu'Emmanuel Macron pose aux Français par référendum.
21:17Il y a forcément un de ses conseillers qui nous écoute.
21:20Et vous, vous aurez la parole dans une poignée de secondes au 3210.
21:24Jusqu'à 14h.
21:26Éric Brunet et Céline Londrault vous donnent la parole sur RTL.
21:32RTL.
21:33Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
21:36Emmanuel Macron à la reconquête de l'opinion.
21:39Le président sera à la télévision ce soir et pourrait dévoiler les contours de cette consultation des Français qu'il évoque depuis des mois.
21:47Déjà, qu'est-ce que vous en attendez ? Sur quoi vous aimeriez être interrogé ?
21:51On vous attend, 3210 et on revient dans 55 secondes.
21:54Céline Londrault et Éric Brunet.
21:57Les auditeurs ont la parole sur RTL.
22:00Je ne regarderai absolument pas le triste monsieur Macron car de toute façon ça ne sert à rien.
22:09Ce garçon fait de l'enfumage en permanence, essaye d'occuper le terrain en permanence et il ne prend aucune décision.
22:18Donc choisissez un bon film, vous éviterez de perdre votre temps.
22:22Bon, les amis, d'abord les faits.
22:26Qui rappelle les faits, Céline ?
22:28On va accueillir Thomas Després du service politique d'RTL.
22:31Il est là pour ça.
22:32Bonjour Thomas.
22:33Bonjour à tous.
22:33Le grand Thomas Després du service politique d'RTL est avec nous dans le studio.
22:36Le grand Thomas Després de retour de Rome après l'élection du nouveau pape.
22:43D'un pape à un président, c'est presque la même chose finalement.
22:45C'est votre routine Thomas.
22:48Emmanuel Macron, attendu pour deux heures et demie de face à face, j'allais dire, en tout cas de réponse à des questions posées par un journaliste de TF1, Gilles Boulot,
22:58mais aussi par beaucoup de Français sur le grill pendant 2h30 ce soir.
23:02Voilà exactement, ça ne sera pas qu'un face à face, ce sera plusieurs face à face.
23:05Donc d'abord en début d'émission bien sûr avec Gilles Boulot qui animera ce soir ce grand rendez-vous.
23:10Puis des personnalités, Sophie Binet, la patronne de la CGT, le maire de Béziers, Robert Ménard, qu'on connaît bien ici sur RTL,
23:18ou la journaliste écolo Salomé Sacquet.
23:21Et puis il y aura des personnalités qui viendront également envoyer des messages vidéo à Emmanuel Macron.
23:26On peut parler du journaliste sportif atteint de la maladie de Charcot, Charles Bietry qui interpellera Emmanuel Macron sur la fin de vie,
23:32ou encore le youtubeur très connu des jeunes sur les réseaux sociaux, Thibaut InShape,
23:36plutôt sur les questions de sport et d'éducation.
23:41Voilà, donc ce sera le format de ce soir, avec peut-être, on l'espère en tout cas, des annonces.
23:47Oui, donc parmi tout ça, on est sûr de rien, mais parmi tout ça, il pourrait être question qu'il revienne sur son souhait d'interroger les Français par voie référendaire.
24:00Alors officiellement, le souhait d'Emmanuel Macron c'est de consulter les Français, c'est ce qu'il avait dit lors de ses voeux du 31 décembre.
24:06Effectivement, on va voir la forme que ça va prendre ce soir, sans prononcer le mot de référendum.
24:12Comment pourrait-il nous consulter ? Il va nous écrire une lettre avec un timbre ?
24:16Ça peut être une consultation ou une votation ?
24:18Exactement, ça peut être une votation, comme c'est fait, comme c'est organisé chez nos voisins suisses.
24:22Par exemple, ça pose quand même quelques problèmes, on va peut-être en parler avec les auditeurs,
24:25parce que si demain, le Président, ce soir, le Président dit qu'il veut organiser une votation,
24:31eh bien si un maire n'a pas particulièrement envie d'organiser dans sa commune cette votation,
24:35de ne pas proposer de bureau de vote à ses administrés, qu'est-ce qui pourrait le contraindre ?
24:41Donc voilà, effectivement, le référendum est plus formel.
24:43J'ai entendu un truc, c'est qu'il aimerait bien qu'il y ait, c'est de la rumeur après,
24:46plusieurs questions pour éviter le côté référendum, oui ou non, je te mets dehors.
24:52Ce n'est pas que de la rumeur, le service politique nous l'a expliqué.
24:55C'est tout à fait la volonté d'ailleurs de son entourage,
24:58qui depuis des mois dit qu'ils veulent déplébisciter le référendum,
25:02c'est-à-dire ne pas en faire un référendum pour ou contre lui.
25:05Voilà pourquoi il y a plusieurs petites questions qui pourraient être posées.
25:09La question maintenant, c'est de savoir si c'est possible de l'organiser aux yeux de la Constitution,
25:13et ça c'est un peu plus compliqué.
25:14Bon, merci beaucoup Thomas Dépré d'être venu nous expliquer cela.
25:19Et vous restez avec nous surtout.
25:20Je fais ce que vous voulez.
25:21Terminé le projet de déjeuner, d'aller manger un sandwich, hors de RTL, s'enfuit,
25:26vous restez avec nous, vous êtes prisonnier de ce studio.
25:29Et on accueille Evan peut-être, bonjour Evan.
25:32Bonjour Evan.
25:33Evan, vous allez suivre d'abord cette émission avec le chef de l'État ce soir à la télévision ?
25:38Oui, c'est important, même si le catégorien n'a pas été très chamboyant.
25:42Evan, on vous entend moyen, là, on a l'impression que vous êtes dans un sceau.
25:47Pardon, excusez-moi.
25:48Vous êtes dans un sceau.
25:51Non, non, je vais suivre ce soir, évidemment, ce soir l'émission,
25:56parce que c'est toujours important d'entendre, je pense, le président de la République,
25:59même si on pense que son catégorien n'a pas été très chamboyant.
26:03Mais moi, ce soir, alors, j'entendais Thomas Dépré parler de constitution.
26:11Effectivement, moi, j'aimerais entendre le président de la République parler de l'immigration.
26:16Pour le moment, constitutionnellement, ce n'est pas possible à cause de l'article 11.
26:20Mais franchement, je pense qu'on arrive à un moment où les Français doivent être consultés sur ce sujet-là.
26:30Oui.
26:31Je pense que, par exemple, savoir si on doit instaurer des quotas ou pas.
26:37À la canadienne.
26:38Voilà, exactement.
26:40Je pense que c'est important et les Français ont leur mot à dire dessus.
26:43Oui.
26:44La politique de quotas en matière d'immigration, j'ai souvent entendu, je ne sais pas si c'est vrai,
26:49des experts juridiques nous expliquer que ce n'est pas conforme avec l'esprit,
26:55enfin, avec les dispositions de l'Union Européenne.
26:58Je ne sais pas si c'est vrai.
26:59Instaurer des quotas semble contrevenir aux principes de l'Europe.
27:03Thomas, qu'est-ce que vous en pensez, Thomas Dépré ?
27:05Déjà, pour répondre à ce que nous explique cet auditeur,
27:08Evan, aujourd'hui, effectivement, il y a cet article 11 de la Constitution.
27:13Pour bien préciser à nos auditeurs, c'est cet article qui encadre les référendums.
27:18Et il est très précis.
27:19On peut organiser un référendum sur l'organisation des pouvoirs publics,
27:22sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale
27:25et sur les services publics qui y concourent.
27:28C'est-à-dire qu'il n'y a effectivement pas l'immigration dedans.
27:32Emmanuel Macron, ce soir, ne peut pas, a priori,
27:35demander l'organisation d'un référendum sur notre politique migratoire.
27:38Ça ne rentrerait pas dans le champ de cet article 11,
27:42sauf à modifier clairement la Constitution.
27:45C'est d'ailleurs ce que réclament plusieurs personnalités de droite,
27:47modifier la Constitution pour pouvoir organiser des référendums sur l'immigration.
27:51Vous disiez, il y a le référendum, mais il y a la votation, version suisse.
27:54Est-ce que la votation permettrait de poser une question aux Français sur l'immigration ?
27:58Permettrait de poser une question, en théorie, oui.
28:00Après, elle n'est appuyée sur rien, cette votation.
28:03Il n'y a pas d'engagement juridique à suivre.
28:06Il n'y a pas d'engagement juridique derrière.
28:07C'est-à-dire que si demain, le Président soumet un projet de loi à référendum,
28:12là, c'est engageant.
28:13C'est juste une question en l'air.
28:15Effectivement, il y a moins d'engagement derrière.
28:17Alors, Evan, vous êtes dans quel coin de France, Evan ?
28:20Angers.
28:21Angers.
28:21Donc, vous avez dit, un point très important,
28:23est-ce possible, est-ce légal ou pas ?
28:25C'est interroger les Français sur l'immigration.
28:27Ça vous semble très important.
28:29Et j'entends que vous souhaiteriez qu'on instaure une politique de quotas.
28:34Vous avez parlé de deux sujets.
28:35Il y a un autre sujet qui vous...
28:37Écoutez, moi, j'aimerais que les Français soient consultés aussi
28:40sur l'interdiction de la voiture thermique en 2035 ou non.
28:44On nous impose de l'électrique.
28:46Et je pense que les Français doivent aussi avoir leur mot à dire dessus.
28:49On ne doit pas subir cela.
28:52Moi, je pense que ça peut être un sujet aussi intéressant.
28:55Oui.
28:55Sous-mettre aux Français.
28:56Vous avez vu au passage qu'en début d'année,
28:58il y a une remontée dans les ventes en Union européenne
29:00du thermique, du moteur thermique
29:02et un effondrement de l'électrique.
29:04C'est assez savoureux, d'ailleurs.
29:07Absolument.
29:07Merci beaucoup, Evan, de nous avoir appelés.
29:10On a entendu très clairement les deux sujets
29:12sur lesquels vous suggérez,
29:13que nous soyons, nous, Français interrogés.
29:16Très belle journée à vous du côté d'Angers.
29:18Et on va accueillir Gilles maintenant.
29:20Peut-être bonjour, Gilles.
29:21Oui, bonjour Céline.
29:22Bonjour Eric.
29:23Bonjour Thomas, du coup.
29:25Bonjour.
29:25Oui, alors moi, déjà, référendum, ça coûte quand même 200 millions d'euros.
29:29Dixit, ce qu'a dit sur RTL dimanche, ministre de l'Intérieur.
29:33Ça, c'est la première chose.
29:35Donc, c'est sérieux.
29:36On ne fait pas n'importe quoi avec l'argent public.
29:38Deuxièmement, si on en est là à se poser des questions cybernétiques
29:41que les parlementaires n'ont pas réglées,
29:43c'est qu'Emmanuel Macron nous a quand même mis une dette colossale sur le dos
29:48et plus de 1 100 milliards, rien qu'à sa charge.
29:50Je ne parle pas de ce qu'il y avait avant.
29:52Et donc, aujourd'hui, les questions, ça ne peut être que sur du contextuel
29:57par rapport à notre situation financière.
29:59Alors moi, j'ai deux questions, voilà, que j'aimerais bien qu'on me pose.
30:01Attention, monsieur le conseiller du Président de la République,
30:05vous qui êtes en train de prendre un petit sandwich sur un point de bureau à l'Elysée,
30:09prenez votre petit calepin, prenez votre stylo.
30:12Gilles va vous poser, va vous donner deux idées de thématiques
30:15pour un éventuel référendum.
30:18Alors, première problématique, les départements n'ont plus de sous.
30:22Département de la Marne, dont je fais partie,
30:23l'épartement de Charente, sont au bord de la...
30:26Enfin, ce n'est pas un dépôt de bilan, c'est la tutelle de l'État.
30:29Bon, donc, comme le RSA concerne les départements,
30:34êtes-vous favorable, la question serait la suivante,
30:36êtes-vous favorable à la dégressivité du RSA pour les personnes en capacité de travailler,
30:40sachant que, quand on est au chômage, au bout d'un certain temps, on ne touche plus rien.
30:45Voilà, ça c'est la première question.
30:47Et deuxièmement, ça recoupe un peu ce qu'a dit Evan juste avant,
30:51seriez-vous favorable à la suppression pure et dure
30:54de toute personne étrangère en situation irrégulière au niveau des aides,
30:58que ça soit APL, que ça soit RSA, bien sûr,
31:02ou toute aide sociale pour des personnes qui n'ont jamais cotisé
31:06et qui sont en situation irrégulière.
31:08Voilà.
31:08Ça, c'est des sujets clairs, nets, et les gens peuvent s'y retrouver.
31:12Tout le reste, après, les tablettes pour les jeunes et tout,
31:15mais là, c'est ingérable,
31:16sachant que moi, j'ai des enfants qui sont relativement jeunes,
31:19les tablettes numériques, voire des ordinateurs,
31:22sont fournies à partir du lycée par les régions.
31:25Oui, bien sûr.
31:26Donc, les gamins...
31:26Attendez, un gamin qui rentre en seconde,
31:30il n'a pas 15 ans, hein,
31:31il a une tablette, enfin, il a un ordinateur.
31:35Donc, accès Internet illimité, presque.
31:37Presque.
31:38Voilà.
31:39J'entends Gilles.
31:40Donc, vous, vous dites, un, la dégressivité du RSA,
31:44ce qu'on a fait, d'ailleurs, pour les aides pour France Travail,
31:46ce qu'on est en train de mettre en place peu à peu,
31:49même s'il y a des allers-retours.
31:50D'agressivité du RSA, dites-vous,
31:53et plus d'aide pour les étrangers en situation irrégulière sur le sol de la République.
31:57Vous pensez à l'aide médicale d'État, Gilles, quand vous dites ça ?
32:00Entre autres, entre autres.
32:01Mais si avec ça, parce que ça, c'est des milliards.
32:03Des milliards.
32:05Voilà.
32:06On n'a plus de sous.
32:07Écoutez, moi, je suis désolé, ça m'est déjà arrivé.
32:10Quand vous arrivez le 25 du mois,
32:11puis que vous avez...
32:12Ben, vous dites, on verra le cas dit, le 2 ou le 3 du mois,
32:14quand j'aurai ma paye.
32:16Bon, ben, c'est pareil sur l'État.
32:17Aujourd'hui, contrairement aux collectivités locales
32:20qui doivent équilibrer leur budget,
32:21l'État n'équilibre pas le budget.
32:23Donc ça, c'est aussi, c'est un sujet.
32:25Justement, il y avait une volonté de la part de François Bayrou,
32:28lui, de proposer son propre référendum
32:30pour imposer à l'État une forme de règle d'or
32:32pour qu'on ne puisse plus voter des budgets qui soient déséquilibrés.
32:35Le Premier ministre l'a mis sur la table il y a quelques semaines.
32:38Ça ne semble pas faire partie des référendums qu'envisage Emmanuel Macron.
32:42Merci Thomas.
32:43On va saluer Nathalie.
32:44Bonjour Nathalie.
32:45Bonjour.
32:46Oui, bonjour Vincent, bonjour.
32:48Dans quel coin de France êtes-vous, ma chère Nathalie ?
32:52Chaumoray.
32:54Où ça ?
32:55Chaumoray, en Loire-Atlantique.
32:57En Loire-Atlantique, très bien.
32:58Et si vous m'appelez encore Vincent, je vous appelle Pauline.
33:02Voilà.
33:03A tout de suite, Nathalie.
33:05À quoi sert ce référendum alors que M. Macron a été le premier à annuler le référendum pour le projet Notre-Dame des Landes ?
33:28Mais je ne vois pas pourquoi il souhaiterait aujourd'hui un référendum alors qu'il n'a même pas respecté celui de l'époque.
33:33Écoutez, messieurs-dames, faites ce que vous voulez, allez-y avec vos référendums.
33:37Quel que soit le discours du référendum, de toute façon, M. le Président n'aura rien à foutre de ce que vos électeurs veulent.
33:44Donc, écoutez, perdre du temps pour perdre du temps, allons-y.
33:47Voilà, ce sont des messages que nous ont laissés sur le répondeur des auditeurs ont la parole au 3210, Fabrice et Bernard.
33:54Nathalie, vous êtes donc en Loire-Atlantique.
33:58Le Président de la République, qui va parler ce soir, 2h30, qui sera face à des personnalités sur TF1 différentes de la vie sociale, politique, syndicale, et face à Gilles Boulot également, s'exprimera.
34:08Il n'a pas dit qu'il allait faire un référendum, mais qu'il allait consulter les Français.
34:12Que va-t-il nous demander ? On en saura peut-être davantage.
34:16Nathalie, vous avez le micro.
34:18Oui, écoutez, il peut nous consulter, je n'irai pas dire quoi que ce soit.
34:24On a eu le référendum sur le rattachement Nantes et la Bretagne.
34:28Ça a été approuvé par tout le monde qui s'est déplacé.
34:32On est tombé dans les oubliettes, on ne nous écoute pas.
34:35On a eu le référendum pour Nantes-Atlantique, qui se déplace à Notre-Dame-des-Landes.
34:41L'aéroport ?
34:41L'aéroport, ça a été voté pour.
34:45Eh bien, M. Macron ne l'a pas fait.
34:47Donc, moi, je suis désolée.
34:49Vous pourriez parler du traité de Maastricht aussi, sur le plan national.
34:53Totalement, totalement.
34:54J'ai plus de 60 ans, moi, je ne ferai plus jamais de référendum, parce qu'on ne nous écoute pas.
35:02Nous, nous sommes des tout-petits et on n'en a rien à foutre, ils font ce qu'ils veulent.
35:05Je suis désolé, Thomas Dépré, mais les trois exemples que...
35:08Je vous vois lever le doigt, là, mon Thomas, vous allez prendre le micro.
35:12Les trois exemples que sort Nathalie, elle ne les invente pas.
35:15Non, elle ne les invente pas.
35:16Il y a simplement, en termes de sémantique, d'engagement, des choses qui sont un petit peu différentes.
35:22C'est-à-dire que les deux premiers votes qu'évoque Nathalie concernant le rattachement de Nantes à la Bretagne
35:28et concernant le projet de transport de l'aéroport de Nantes-Atlantique sur Notre-Dame-des-Landes
35:33n'étaient pas des référendums qui ont un caractère contraignant, mais des consultations.
35:39Effectivement, il y a eu des consultations qui ont été organisées
35:42et, effectivement, dans ces deux cas de figure, la suite, il n'y a pas eu de suite.
35:47Ensuite, sur le référendum sur le traité de Maastricht...
35:50Il n'y a pas eu de suite, oui.
35:51Oui, enfin, la suite était précisément inverse à ce que ces consultations avaient dit.
35:57Donc, non seulement il n'y avait pas de suite, mais c'était surtout la suite opposée aux résultats des consultations.
36:02Ce n'était pas le cadre législatif.
36:04Ce n'était pas un cadre adossé sur un projet de loi.
36:06Par ailleurs, vous parlez du référendum sur la Constitution européenne de 2005, c'est ça ?
36:11Oui, c'est ça.
36:12Celui-ci, effectivement...
36:14La Constitution européenne.
36:17Beaucoup ont considéré que le fait qu'il y ait ensuite le traité de Lisbonne,
36:21quelques années après, qui fasse finalement adopter de manière détournée
36:25des dispositions qui avaient été rejetées par le référendum,
36:29peuvent effectivement avoir le sentiment d'être bafouées.
36:32Mais il faut faire attention.
36:34Dans les faits, le texte qui avait été soumis à référendum, en 2005, n'a pas été adopté.
36:41Nathalie ?
36:41Oui, mais en tout cas, nous, au jour d'aujourd'hui, on est surendettés.
36:48L'État a dépensé des sommes phénoménales pour expulser toutes les personnes
36:53où l'aéroport devait être fait à Notre-Dame-des-Landes.
36:58Tout a été squatté.
37:00Et tout cet argent-là, aujourd'hui, on est endettés.
37:03Notre pays est endetté avec nos impôts à nous.
37:06Parce que ce n'est pas les sous de l'État, c'est les impôts de nous, tous les Français.
37:11Donc, et ça, on n'en parle pas, de tout cet argent gaspillé.
37:17Par les consultations qui sont mises en place, vous voulez dire ?
37:20Mais bien sûr !
37:21Et qui ne sont pas respectées, oui.
37:22Et qui ne sont pas respectées.
37:23Parce que que vous le vouliez ou non, Thomas Després, que vous le vouliez ou non,
37:26certes, un référendum, vous l'avez très bien dit,
37:28s'encadrer sur le plan réglementaire, par des dispositions particulières,
37:33on ne peut pas poser n'importe quelle question aux Français, etc.
37:36Mais que vous le vouliez ou non, Nathalie, elle a été votée à trois reprises,
37:41sur des consultations, ok, ce n'était pas des référendums,
37:44sur des consultations qui étaient encadrées, relayées par la puissance locale, régionale.
37:50Ce n'était pas une association de quartier.
37:51Parce qu'elle disait par l'État, même.
37:53Oui, oui, par l'État.
37:53Ce n'était pas une association de quartier sur la question de l'aéroport de Nantes.
37:57C'était vraiment une chose sérieuse.
37:59Bon, alors, effectivement, ce n'est pas...
38:01Mais, bon, ce qu'elle voit, c'est que trois consultations,
38:04à laquelle elle a participé,
38:07eh bien, ont abouti, finalement, au résultat inverse,
38:10à ce qu'avait dit la majorité.
38:12Donc, c'est vrai que c'est un peu déprimant.
38:14Ce risque-là, il est énorme pour Emmanuel Macron.
38:17C'est, finalement, de donner l'impression qu'il va encore consulter les gens.
38:20Il ne faut pas oublier, dans la liste, on pourrait aussi rajouter le grand débat national,
38:23les cahiers de doléances qui ont été remplis, griffonnés, dans les mairies, partout.
38:28Et, à la fin, qu'est-ce qu'il en reste ?
38:29Évidemment, effectivement, le risque de tout ça,
38:32c'est, finalement, qu'il y ait des auditrices, comme Nathalie,
38:35qui ne retournent plus voter aux élections.
38:38Donc, il y a un vrai enjeu.
38:40Si Emmanuel Macron annonce ce soir des référendums,
38:43que derrière, ce soit suivi des faits.
38:45Sinon, effectivement, référendum, consultation, grand débat national,
38:50si, à la fin, on est toujours dans ce même exercice et qu'il n'y a rien,
38:54c'est, effectivement, de dégoûter les Français de la politique.
38:56Je voudrais qu'on accueille Philippe, maintenant, qui nous a appelés aussi au 3210.
38:59Bonjour, Philippe.
39:00Bonjour à vous trois.
39:01Vous venez d'entendre ceux qui vous ont précédé.
39:04Vous, vous aimeriez qu'on vous pose quelles questions ?
39:07Alors, si vous me le permettez, avant de répondre à cette question-là...
39:11Tout est permis, allez-y.
39:12J'ai le sentiment, moi, que ce débat de ce soir ne sert à rien.
39:17Pourquoi il ne sert à rien, à mon sens ?
39:20C'est que depuis des années et des années, les thématiques qui vont être abordées ce soir
39:24l'ont déjà été sur des multitudes de plateaux de télé, sur toutes les chaînes de radio.
39:29Et ce que notre président ou nos élites oublient,
39:33c'est que le fossé se creuse de plus en plus entre, justement, nos élites et le peuple.
39:40Comment vous expliquez qu'aujourd'hui, dans un pays comme le nôtre,
39:4410 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté,
39:48qu'un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim,
39:51que pendant le Covid, les cinq plus grosses fortunes françaises se sont enrichies de 265 milliards d'euros,
39:57alors qu'une multitude d'entreprises se sont cassées la gueule, excusez-moi le terme,
40:01que notre agriculture, notre industrie part à volo,
40:05que, il y a 30 ans, on parlait des riches,
40:07mais aujourd'hui, nous parlons des ultra-riches.
40:10Et donc, les politiques, normalement, devraient travailler pour le bien commun.
40:16Il est où le bien commun, aujourd'hui, dans notre pays ?
40:19Moi, je ne le vois pas.
40:21Je ne le vois pas.
40:23Donc, bien sûr que j'aimerais être interrogé sur un sujet au niveau du référendum.
40:29Mais j'aimerais que...
40:29Philippe, si j'étais taquin, j'entends ce que vous dites, non seulement j'entends, je comprends,
40:34mais je vous rappelle quand même que la France est aujourd'hui, parmi les pays de l'OCDE,
40:41on peut même dire dans le monde, le pays qui est le plus redistributif.
40:44Je sais, j'entends ce que vous dites, mais la France est sans doute le pays le plus redistributif du monde.
40:52Oui, je l'entends, Éric, ça.
40:53Bien sûr, mais ça ne suffit pas.
40:55Écoutez, il y a eu une enquête, je ne vous dirai pas l'organisme,
40:59mais si vous le voulez, je peux vous le dire.
41:01Il y a eu une enquête sur 2 000 entreprises, d'accord, dans le monde entier.
41:06Et les dirigeants de ces 2 000 entreprises, sur les 6 dernières années,
41:11ont augmenté leur salaire de 50%,
41:14pendant que les salariés ont été augmentés de 0,9%.
41:18Donc la redistribution ne se fait pas dans ce pays.
41:22Si, si, si, non mais, Philippe, vous pouvez dire tout ce que vous voulez,
41:25on est le pays le plus redistributif.
41:27Il n'y a pas un pays au monde où les entreprises et où les salariés paient autant d'impôts,
41:32et les 10% de contribuables qui paient le plus d'impôts en France
41:39sont les 10% du monde qui paient le plus d'impôts.
41:41Donc, je me dis, peut-être que l'argent est mal fléché,
41:44peut-être que ça ne va pas dans les bonnes niches,
41:47mais en tout cas, la France est, oui, le pays le plus redistributif du monde,
41:49même si, vous avez raison, il demeure des inégalités flagrantes, terribles, insupportables, c'est évident.
41:56Mais, est-ce qu'il faut... Que faire, Philippe, face à cela ?
42:00Bien sûr, bien sûr, mais ça serait bien d'en discuter ce soir avec M. le Président.
42:05Et au niveau du référendum, moi, j'aimerais être interrogé sur la fin de vie.
42:08Je pense qu'il y a des millions de Français qui aimeraient, justement, discuter sur cette fin de vie.
42:15Moi, personnellement, j'ai eu un cancer il y a 4 ans, et c'est vrai que c'est un sujet qui me tiendrait à cœur.
42:20Donc, voilà, au niveau du référendum, sur quel sujet, moi, j'aimerais être interrogé.
42:24Merci, mon cher Philippe. Dans un instant, on continue avec cela.
42:30À tout de suite.
42:30Moi, je voudrais savoir où il va prendre l'argent pour arranger tous nos problèmes d'hôpital, d'industrie et autres.
42:49où il va prendre l'argent pour essayer de redresser la France, plutôt que d'en donner un droit à gauche, on ne sait pas trop pourquoi.
42:57Bernard, inquiet. Bernard est très inquiet. Voilà. Où va-t-il prendre l'argent ?
43:02On va prendre Paul et Kader Dali, qui nous ont rejoints. Paul, pour commencer, bonjour.
43:07Bonjour, Paul.
43:09Bonjour.
43:09Qui est Paul ?
43:12Alors, je suis de la Meuse. J'ai 27 ans. Je vous appelais pour parler du référendum.
43:18Sur quoi ?
43:20Alors, je vous écoute. Sur quoi souhaiteriez-vous que nous soyons interrogés ?
43:24Sur le déficit public.
43:25Ah.
43:27Et vous aimeriez qu'on vous pose quelles questions sur le déficit public ?
43:31J'aimerais savoir si c'était possible, déjà, de redistribuer un peu tout ce qui est les taxes qu'on impose aux ménages moyennes et populaires.
43:42Alors, effectivement...
43:44Vous souhaiteriez que la pression fiscale qui pèse sur les ménages, les actifs intermédiaires, se soit allégée ?
43:55Bah, disons que ce soit redistribué de façon homogène.
43:59Vous voyez, par rapport à ce que gagnent les Français.
44:03Oui.
44:04Quand on voit, il y a des Français, comme vous le disiez tout à l'heure, il y a des étudiants, déjà, ils mangent une fois sur deux.
44:11Il y a des gens qui finissent même pas le mois.
44:13Et ils sont quand même taxés.
44:16Je ne comprends pas. Après, qu'on paye des impôts, des taxes, c'est normal.
44:20Ça fait partie de l'effort national.
44:22Mais il faudrait que ce soit réparti d'une façon plus homogène.
44:24Il y a 50% à peu près des foyers fiscaux qui ne paient pas d'impôts sur le revenu.
44:28Même si l'impôt sur le revenu, ce n'est pas l'impôt qui rapporte le plus à l'État.
44:33Vous, vous avez le sentiment que les classes intermédiaires, les actifs, classe moyenne, comme on dit, perçoivent assez peu d'aide.
44:42C'est ça, Paul ?
44:44C'est ça, tout à fait.
44:45Moi, vous savez, avant, j'étais ambulancier.
44:48Je suis en reconversion.
44:50À l'époque où j'étais ambulancier et que j'avais commencé à avoir mon appartement, j'avais demandé une aide pour le logement.
44:56On m'a dit non parce que je gagnais trop et parce que le fait que j'étais pompier volontaire, que j'avais une revenu supplémentaire, ce n'était pas possible.
45:03Alors que les revenus des pompiers volontaires, c'est d'une indemnité, c'est du volontariat.
45:07On n'aide pas suffisamment les travailleurs.
45:12On n'aide pas suffisamment les travailleurs modestes ou...
45:18Oui, oui, parce qu'il y a un truc incroyable, Paul, il y a eu des tas de reportages.
45:22C'est les travailleurs pauvres.
45:24Et même les travailleurs qui dorment sur les parkings de leur boîte, dans leur voiture.
45:28Et qui sont salariés, qui sont salariés mensualisés.
45:31Mais c'est ça qui est incroyable, en fait.
45:33Comment est-ce qu'on en arrive là ?
45:35Donc vous aimeriez une question sur cette redistribution, notamment au profit des classes moyennes.
45:43Merci, Paul. Restez avec nous. On va accueillir Kader Dali. Peut-être bonjour.
45:47Oui, bonjour, bonjour tout le monde.
45:50Moi, si vous le permettez, j'aurai deux référendums.
45:53Et l'un ne va pas sans l'autre.
45:54Le premier, c'est vu que le temps passe vite, et vu qu'on a une accélération du temps,
46:00passer le mandat présidentiel de cinq ans à quatre ans, comme aux Etats-Unis.
46:06Et le deuxième référendum qui va avec le premier, c'est inscrire dans la Constitution que si le référendum donne une réponse,
46:14le président a l'obligation de s'exécuter.
46:17Ce qu'ils ne font pas dans les derniers référendums.
46:19C'est-à-dire qu'on a fait voter les Français plusieurs fois, et on a fait le contraire de ce qu'ils ont voté.
46:24Donc, si c'est pour faire des référendums, pour faire des sondages,
46:27on laisse Ipsos, on laisse les autres le faire, et on arrête d'emmerder le monde.
46:31Mais il a bien raison.
46:32Et moi, je pense...
46:32Mais oui, mais je pense qu'un référendum s'est fait pour référendrer, comme dirait l'autre.
46:38Et si on vous pose une question et que vous faites l'inverse, c'est que vous vous êtes foutus du peuple,
46:43ou soit c'était pour sonder les gens.
46:44Attendez, attendez, Kader Dali, passionnante, Thomas Desprez,
46:48c'est vrai qu'en France, le résultat du référendum n'a pas force exécutoire ?
46:54Vous me posez une colle, il me semble que si.
46:59Il me semble que si, et je reprends notre exemple sur le référendum de 2005 sur la constitution européenne.
47:10Le projet de loi qui a été soumis à référendum a été déchiré à la sortie.
47:14Ça ne veut pas dire qu'ils n'en ont pas refait un autre ensuite,
47:18qui reprenait une grande partie les mesures, ce qui a donné ensuite le traité de Lisbonne.
47:23Mais le projet de loi qui avait été soumis au référendum et pour lequel les Français ont voté contre
47:28a bien été déchiré à la sortie.
47:31La réforme territoriale qu'avait proposée le général de Gaulle et ce qui avait amené à sa chute
47:36n'est pas entrée en vigueur.
47:38En 1969.
47:40Le seul qui a respecté le référendum, c'est de Gaulle quand même, mine de rien.
47:43Le seul qui a respecté, c'est de Gaulle.
47:46Tout le reste, franchement, ça a été des flûtistes.
47:49Oui, dans la mesure où on a respecté 2005, mais on a repondu, retricoté quelque chose juste derrière.
47:55Tout à fait. Donc on n'était pas conforme à la question qu'on avait posée à nos chers Français.
47:59Oui, et même dans la philosophie.
48:00Oui, tout à fait.
48:01Kader Dali, je voudrais qu'on pose la question ici à Thomas Després sur votre première proposition de référendum
48:07qui était de ramener le mandat présidentiel de 5 à 4 ans, vous nous disiez, parce que le temps s'accélère.
48:14Est-ce que c'est vraiment souhaitable quand on voit déjà le temps qu'il faut pour que des projets arrivent au bout
48:20quand on est à la tête de l'État, les grands changements, ça prend du temps ?
48:24Toute la question, c'est de savoir si vous souhaitez qu'Ader Dali ait un mandat de 4 ans unique
48:29ou si vous souhaitez que le président de la République puisse se représenter.
48:33Aujourd'hui, il peut ne se représenter qu'une seule fois, donc faire deux mandats d'affilée, 8 ans.
48:39Est-ce que, selon vous, il pourrait en faire 3, 12 ans ?
48:42C'est vrai, effectivement, qu'aujourd'hui, 5 ans, quand on voit la longueur administrative,
48:47la lourdeur de l'administration pour réussir à mener à terme des projets de loi,
48:514 ans, ça paraît court.
48:55Ça nous mettra une obligation d'accélération administrative
49:00et un sort de coup de pied administratif au cul administratif.
49:04Parce que moi, je pense qu'en France, on a un problème de jouer le timing.
49:08Les présidents, quel que soit le port politique, jouent le timing avec les Français.
49:13Je ferai, tu feras. Ils vont nous conjuguer le verbe faire à tous les temps.
49:17Et le problème, c'est que, 3 ans après, on est face à nos problèmes inhérents au social,
49:23à la sécurité, à l'international aussi.
49:27Je pense qu'un président, il ne faut pas qu'il se considère comme un roi.
49:30Il se considère en CDD.
49:32C'est-à-dire qu'il a 4 ans, et après, au revoir.
49:35C'est un CDD, un président.
49:37Il a un CDD. On lui donne une mission de présider la France,
49:40avec les missions d'un président sous la 5e République,
49:43et non pas partir dans tous les sens.
49:48Ce qui est intéressant, Eric, tout à l'heure, vous parliez de ce conseiller de l'Elysée.
49:51Vous espérez qu'il vous écoute à l'Elysée.
49:53Ils doivent se dire une chose ce midi,
49:54c'est que finalement, les Français, ils ont voté contre la majorité d'Emmanuel Macron l'été dernier.
49:59Et pourtant, c'est encore à Emmanuel Macron qu'ils demandent des comptes.
50:02Et on pourra débriefer.

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