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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 07 mai 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:06Cette émission est la vôtre, mesdames, messieurs.
00:08Puisqu'on me parlait du pape à l'instant, que vous soyez catholique ou pas, pratiquant ou pas,
00:13j'aimerais, chers auditeurs, recueillir votre opinion sur ce qui est en train de se jouer.
00:18Quel est le pape qu'il faudrait que l'humanité ait dans les prochaines heures ?
00:23Nous sommes en ligne avec Didier, mon cher Didier, bonjour.
00:25Eric et Péguy et Céline.
00:29Bonjour, bonjour Didier.
00:31Bonjour Didier, merci de ne pas oublier Péguy qui est avec nous, effectivement.
00:36Adorable Péguy, très gentil.
00:38Vous êtes un fan Péguy, voilà.
00:40Oui, je vois ça, merci beaucoup, en tout cas je vous embrasse Didier.
00:42Je vous en prie, à bientôt à l'été, on va vous retrouver.
00:46Vous savez ce que j'ai envie de vous dire, c'est que l'église va être dans une très grande joie.
00:51Pourquoi ?
00:51D'accueillir un nouveau successeur, accessoirement de François, mais de Saint-Pierre.
01:00Il sera signe du Christ.
01:03Ce ne sont pas mes mots, ce sont les mots d'un curé quand j'étais petit,
01:06qui nous annonçait la venue du nouveau curé, et c'est ce qu'il nous avait dit.
01:10Alors Didier, Didier, je comprends, je comprends, vous écoutons, pardonnez-moi de vous interrompre,
01:16mais là c'est un petit teasing avant les infos de Céline Landreau, mais je comprends que vous êtes un croyant, catholique, formidable.
01:24Qu'est-ce que vous voudriez qu'il revête comme profil politique ?
01:29J'utilise le mot exprès, ce pape.
01:30Vous voudriez un pape progressiste, réformateur, plutôt conservateur, qui vient vers les fondamentaux ?
01:37En-dessus de tout cela, qu'il veille à l'unité de l'église, à la communion.
01:43Ah ben voilà, Didier, vous avez répondu, vous voulez un pape rassembleur, ni de gauche, ni de droite, si je puis dire,
01:52ni progressiste, ni conservateur, vous voulez un rassembleur, Didier.
01:55Restez avec nous, il est 13h02, Céline Landreau, le rappel des titres.
02:00À 16h30, les portes de la chapelle Sixtine vont se refermer sur les 133 cardinaux électeurs,
02:07qui, ces prochains jours, probablement dans le plus grand secret, vont désigner le successeur de François Ranguetra.
02:14Donc, la fumée blanche au Vatican.
02:17L'Union Européenne, elle, appelle l'Inde et le Pakistan à la désescalade après les bombardements à la frontière entre les deux pays.
02:22Cette nuit, bombardements qui ont fait au moins 38 morts.
02:26Une escalade militaire inédite entre ces deux pays dotés de l'arme nucléaire ces deux dernières décennies.
02:35Et puis, le foot, le Paris Saint-Germain face à Arsenal, ce soir, pour une place en finale de la Ligue des Champions.
02:39Demi-finale, retour après la victoire des Parisiens 1-0 à Londres la semaine dernière.
02:45Ce sera à vivre sur RTL, en direct, dès 20h45 et jusqu'à minuit.
02:50Au moins, le vainqueur rejoindra l'Inter Milan, qui a battu le FC Barcelone hier soir.
02:57Quatre buts à trois au terme d'un match spectaculaire.
03:00Et puis, on a appris, il y a quelques instants, la disparition de l'écrivain et critique littéraire Angelo Rinaldi.
03:08Prix Femina 72 pour la Maison des Atlantes.
03:11Il est décédé donc à l'âge de 84 ans, fait savoir l'Académie française.
03:18La météo, Peggy Broch, pour cet après-midi.
03:21Quelques averses, quand même, sur la moitié sud.
03:23Mais globalement, c'est moins arrosé qu'hier.
03:25Et attention, Peggy, votre fan est là.
03:27Il est en ligne étudiée, donc ne le décevez pas.
03:30Non, on va essayer en tout cas.
03:31Donnez-lui du soleil.
03:32Oui, malheureusement, je ne fais que vous informer.
03:36Je ne fais pas le mauvais temps.
03:38On a quand même quelques averses, c'est vrai, Céline, du Jura aux Alpes, cet après-midi, à la Corse,
03:43qui peuvent être localement orageuses sur le sud des Alpes et la Corse.
03:46Des averses qui gagnent, le massif central.
03:48Un risque d'averses également sur les Pyrénées, cet après-midi, et de la neige à 2000 mètres.
03:52Mais partout ailleurs, c'est un temps sec, sous un ciel variable, entre nuages et éclaircies.
03:55Plus de nuages, c'est vrai, de la Bretagne à la Normandie et au pays de la Loire.
03:59Le tout sous des températures qui ne sont toujours pas de saison.
04:02Faudra attendre demain pour avoir des valeurs de saison sur l'ensemble du pays.
04:05Cet après-midi, 13 à 18 au nord, 18 à 20 au sud, 20 à Perpignan et Montpellier.
04:10Merci beaucoup, Peggy Broch.
04:11Les auditeurs ont la parole.
04:14Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
04:17Nous sommes avec Didier qui nous a appelés.
04:19Je lui ai posé la question.
04:21Nous lui avons posé la question.
04:22Quel profil, selon vous, devrait avoir ce pape ?
04:25Il a dit un profil rassembleur.
04:27J'aimerais qu'on salue Sylvie également.
04:29Bonjour ma chère Sylvie.
04:30Bonjour.
04:30Bonjour Éric.
04:31Bonjour Céline.
04:32Vous êtes dans quel coin de France, Sylvie ?
04:35Je suis de l'autre côté de la Méditerranée, une petite île qui s'appelle la Corse à Ajaccio.
04:39Ah ben justement, la Corse, parlons-en la Corse.
04:43M'enseigneur Boustillot, oui.
04:44Oui, qui fait partie de ceux qu'on regarde d'un peu près.
04:49Oui, non ?
04:51Oui, oui, oui, oui.
04:52Vous avez assisté à la visite du pape alors Sylvie, il y a quelque temps là ?
04:56Je n'ai pas assisté parce qu'il n'y avait pas beaucoup de place pour aller à la messe.
04:59Je travaillais.
05:01Par contre, je l'ai rencontré à Rome avec mes enfants.
05:04Ah bon ?
05:05Qui étaient en voyage de noce à Rome et je les ai accompagnés en voyage de noce.
05:09Parce que mes enfants ne sont pas comme les autres, ils sont handicapés.
05:14D'accord.
05:15Et ils ont reçu la bénédiction du Saint-Père.
05:18Racontez-nous ce moment, Sylvie, comment ça s'est passé ?
05:22Comment je peux vous dire ?
05:26L'audience générale, on ne pensait pas être devant, on était juste au premier rang.
05:33Et le Père Philibert a dit, je vais tout faire pour que ces jeunes, c'est le Père Philibert, c'est lui qui les a mariés.
05:40Je vais faire tout pour qu'ils reçoivent la bénédiction du Saint-Père parce qu'un couple handicapé a le droit de se marier.
05:48Et quand on est arrivé à l'audience générale, on a été mis devant.
05:53Et le Saint-Père, après son audience, est descendu.
05:56Il est venu à leur hauteur.
05:58Il a béni d'autres gens avant et puis après, il est venu à leur hauteur.
06:01Et il les a bénis.
06:02Ma fille a pris...
06:04Il a voulu bénir ma fille.
06:07Ma fille lui a pris la main et elle lui a mis sa main sur sa joue.
06:10Il s'est laissé faire.
06:11Et le Saint-Père avait un regard de compassion, d'amour, d'humanité.
06:19C'est vraiment ce que je retiens.
06:21Et j'ai toujours autant d'émotions quand j'en parle.
06:24On l'entend.
06:26C'était quand ça Sylvie ?
06:28C'était août 2023.
06:34Oui.
06:35Quel moment !
06:36Oui.
06:37Ah oui, c'était très fort.
06:39J'ai compris, on a compris que vous n'êtes pas dans le calcul politique.
06:45Mais comment vous voudriez qu'il soit le successeur du pape, justement ?
06:51Je voudrais qu'il soit la voix des sans voix.
06:56C'était un peu le profil du pape François.
06:59Oui, tout à fait.
07:01Qu'est-ce que vous mettez derrière le terme sans voix, vous, Sylvie ?
07:05Il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas s'exprimer, qui sont dans la misère totale, dont les pays en guerre.
07:16Je vais tous les ans dans un pays qui s'appelle la Centrafrique parce que j'ai des projets là-bas par rapport au pape François.
07:25C'est lui qui m'a ouvert ce chemin, là aussi.
07:29Avec le père Sidibert, ils m'ont ouvert ce chemin.
07:31Parce qu'il a osé donner la voix, sa voix aux sans voix.
07:36Les gens qui sont dans la pauvreté, dans la guerre, lui, il allait, le pape François, qu'il allait ouvrir ses portes-là.
07:44J'ai été, Sylvie, j'ai été bluffé il y a un instant avec notre journaliste, je ne sais pas si vous l'avez entendu,
07:50Lou Bémond-Senneville du journal La Croix, qui était en direct avec nous depuis le Vatican,
07:55et qui nous disait, mais vous savez, aujourd'hui, 70%, 7 sur 10, de la chrétienté dans le monde,
08:02ce sont des pays du Sud, vous parlez à l'instant de l'Afrique, c'est fou.
08:05Ça n'est plus la région catholique, ça fait longtemps, mais ça n'est pas...
08:08Vous imaginez les Philippines, c'est près de 120 millions d'habitants, on ne parle jamais, nous, des Philippines.
08:13Pourtant, il y a plus de chrétiens en Philippines qu'en Espagne, en Italie, additionnés, peut-être.
08:19Mais la Centrafrique, c'est un grand pays par la superficie, mais le nombre de chrétiens,
08:26et quand vous allez, ils sont dans la misère, mais ils vivent une fois qu'on reçoit, quand on arrive,
08:36qu'on soit chrétien ou pas chrétien.
08:38Et le Saint-Père, quand il a été là-bas, il a ouvert, il a été prié à la mosquée,
08:45il a ramené les musulmans avec lui jusqu'à la cathédrale,
08:50il a rassemblé les musulmans et les chrétiens qui étaient,
08:54qui ne pouvaient plus se voir, si on ne peut pas dire ça comme ça, mais qui étaient divisés.
08:59Il les a rassemblés, et depuis maintenant, les chrétiens peuvent aller dans le kilomètre 5.
09:04C'est un rassembleur.
09:05C'est ça qu'il nous faut.
09:06Sylvie, j'adore que vous disiez cela, car il m'arrive d'aller de temps en temps au Sénégal,
09:1294% de musulmans et 4 ou 5% de chrétiens.
09:18Et c'est fou à quel point, en Afrique, on nous montre le chemin.
09:22Les musulmans qui fêtent Noël avec les chrétiens,
09:27mais la quasi-totalité du pays,
09:29des chrétiens qui vont offrir des cadeaux aux musulmans à la fin du Ramadan.
09:33C'est incroyable.
09:36Et quand on voit la France, on se dit, bon sang, on pourrait s'inspirer de ce qui se passe parfois en Afrique.
09:43Pas toujours, mais bien souvent sur ce registre.
09:46Vous savez, en Centrafrique, on m'appelle l'ambassadrice du kilomètre 5,
09:49parce que le kilomètre 5, c'est le quartier des musulmans.
09:53C'est là que le pape François a été.
09:58Et on m'avait dit, surtout ne pas aller dans ce quartier.
10:02J'ai dit, si le Père, le Saint-Père a été, pourquoi je n'irais pas ?
10:05Il ne faut pas refermer la porte.
10:07Il nous a donné une porte, il a ouvert une porte.
10:09Il faut surtout continuer dans ce sens-là.
10:12Donc maintenant, je vais manger mes chrétiens avec les musulmans, il n'y a pas de souci.
10:18Donc, c'est à nous de prendre l'exemple sur des pays comme ça.
10:21Et on entend donc cet appel, vous, que vous lancez, Sylvie,
10:25pour un pape d'ouverture, qu'il soit la voie des sans-voix.
10:29C'est ce que vous nous avez dit, Sylvie, tout à l'heure.
10:31Merci beaucoup de votre témoignage.
10:33On va faire tourner un petit peu la parole.
10:35Pascal nous a appelé aussi.
10:36Bonjour, Pascal.
10:37Bonjour.
10:38Qu'est-ce que vous attendez, vous, du successeur de François ?
10:43Eh bien, disons, je pense que ce serait bien d'avoir un pape
10:48qui apporte, qui donne envie, au moins qui donne envie aux jeunes de venir dans nos églises.
10:55Parce que lorsqu'on va le dimanche à la messe, il y a des personnes qui utilisent son vide.
11:00Et lorsqu'on a les journées mondiales de la jeunesse,
11:03on voit qu'il y a beaucoup de jeunes qui s'en demandent.
11:06Et je trouve ça vraiment dommage.
11:08Pascal, je vous écoute.
11:10Vous n'êtes pas un haut-parleur parce qu'on vous entend moyen la qualité sonore.
11:13Alors, si vous êtes un haut-parleur, enlevez-le.
11:16Moi, j'ai été stupéfait, quand vous dites les églises le dimanche,
11:20j'ai été stupéfait de découvrir qu'à la messe dominicale,
11:24les seuils de fréquentation, je crois que c'est 1% ou 2% des Français
11:28qui vont à la messe dominicale en temps normal.
11:31Quand on dit que la France est la fille aînée de l'église,
11:33les années ont bien passé.
11:36C'est plus du tout la même chose que dans les années 30 ou 50, Pascal.
11:41Tout à fait.
11:42Donc, il y a ce sujet-là.
11:44Et puis aussi, je pense qu'il faudra impératiquement
11:48qu'on puisse réfléchir sur le droit de l'église.
11:51On vous entend mal, Pascal.
11:53On va régler le son.
11:53Ce n'est pas grave.
11:54On va régler le son avec nos ingénieurs à RTL.
11:57Tu fais son.
11:58On va revenir vers Didier, qu'on n'a pas beaucoup entendu,
12:01qui a ouvert le bal tout à l'heure, Didier, avec nous,
12:03qui a plaidé pour un pape rassembleur.
12:07Qu'est-ce que vous pensez de tous les échanges qu'on a eus avec Sylvie, Pascal ?
12:11Sylvie m'a beaucoup ému.
12:13Parce que déjà, ces jeunes gens ont renouvelé leur vœu de mariage devant le Saint-Père.
12:19Ce n'est pas banal du tout.
12:21Et puis, oui, j'insiste.
12:22Le premier mot liturgique du pape, qui est un évêque parmi les évêques,
12:27la paix soit avec vous.
12:28Les prêtres disent, le Seigneur soit avec vous.
12:30Le pape dit toujours, la paix soit avec vous.
12:32Pascal, répondez à ma question.
12:35Il n'y a qu'un ou deux pour cent de la population française
12:37dans une messe dominicale classique.
12:39J'oublie Pâques, j'oublie les rameaux.
12:43Ça dit quoi ?
12:44Parce que je vous entends, vous avez l'air d'être un croyant, un catholique,
12:47passionné, fervent, Pascal.
12:49Didier.
12:50Didier, pardonnez-moi.
12:52Ce n'est pas grave.
12:53Eh bien, les jeunes, il faut aller les chercher dans les aumôneries.
12:59Et s'ils entrent, il ne faut pas dire, comme j'ai entendu une fois,
13:03il ne manquerait plus qu'on ait des jeunes.
13:05On a déjà assez de problèmes par une personne d'un âge respectable.
13:10Mais écoutez, chez nous, à Saint-Germain-en-Laye,
13:13la paroisse dont je suis originaire,
13:15nous avons 800 jeunes tous les dimanches à la messe de 18h30.
13:20Et on ne les force pas, ils se retrouvent, ils parlent d'eux, entre eux.
13:27Et vous savez, il y avait leur TikTok, ça peut arriver qu'ils parlent de la foi.
13:31Et puis nous avons des confirmants, nous avons des catéchumènes.
13:35Je crois qu'il y en avait 40 dans le diocèse de Versailles.
13:39Et ça, c'est une grande richesse.
13:41Et puis nous avons, c'est un peu en marge, mais un prêtre qui marque beaucoup à Saint-Germain,
13:46c'est l'abbé Pierre de Porcaro dont nous avons commémoré en début mars
13:50le 80e anniversaire du martyr à Dachau.
13:55C'est lui que nous, auprès de qui nous intercédons pour les vocations.
14:00Et pour les jeunes, il a été responsable des scouts.
14:02C'est le prêtre.
14:04D'ailleurs, il va être béatifié.
14:06Nous prions pour ça.
14:07D'accord.
14:08Il faut aller chercher les jeunes.
14:10Merci Didier.
14:11Vous rejoignez donc Pascal.
14:13Dans ce message, il faut commencer à remplir nos églises avec des jeunes.
14:17Pascal qui, malgré le talent de tous nos techniciens de l'autre côté de la vitre à RTL,
14:23on n'a pas réussi à rétablir une liaison suffisamment bonne avec lui pour qu'on l'entende d'à nouveau.
14:28Tous nos ingénieurs du son, qui sont des matheux, bien évidemment, pour devenir ingénieurs du son,
14:34on est forcément un matheux.
14:35Et bien justement, on va parler de maths, pardon pour cette transition un peu lourdingue.
14:39On va parler de maths, mesdames, messieurs, parce que franchement,
14:42il y a un programme dont on va vous parler qui va être lancé pour qu'il y ait plus de filles,
14:46de jeunes filles dans les filières scientifiques en France, parce que ce n'est pas ça.
14:51Vraiment, ce n'est pas ça.
14:52Et je te donnais tout à l'heure ce chiffre.
14:5425% des étudiants dans les écoles d'ingénieurs seulement sont des femmes.
14:58Pourquoi ? Pourquoi ?
15:00A tout de suite.
15:01Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
15:0650 centimes la minute.
15:07Swiss Life.
15:09Céline Landreau et Éric Brunet.
15:11Les auditeurs ont la parole sur RTL.
15:14Moi, j'ai bientôt 65 ans.
15:16Je suis ingénieur.
15:17Il y a 45 ans, c'était 10% de femmes qu'il y avait dans nos promotions.
15:21Maintenant, c'est 25%.
15:22Moi, je trouve que l'évolution est quand même hyper positive.
15:25Vous voyez le mauvais côté des choses.
15:27Pourquoi ne voyez-vous pas à chaque fois le bon côté ?
15:29On continue à progresser.
15:30De 25, il faudra peut-être passer à 30.
15:31Il y a une évolution qui se fait dans le bon sens.
15:33Je trouve que c'est bien.
15:34C'est pas mal.
15:34Voilà, cet auditeur, oui, bon voilà.
15:3725% de femmes dans les écoles d'ingénieurs, ça lui paraît être une progression acceptable.
15:43Et pas de quoi se rouler par terre.
15:44Si on parle des femmes aujourd'hui, c'est parce qu'on a décidé au niveau des ministères de l'éducation nationale
15:50de pousser les choses pour qu'il y ait plus de jeunes filles, de jeunes femmes dans les filières scientifiques.
15:55Oui, c'est Elisabeth Borne, la ministre de l'éducation, qui lance un plan pour lutter contre le manque de femmes dans les sciences
16:02avec plusieurs mesures et notamment l'expérimentation de classes scientifiques à horaires aménagées
16:08pour les collégiens de 4e et de 3e avec 50% de filles dans ces classes.
16:15C'est le plan filles et maths pour qu'à l'avenir, et là on cite le ministère,
16:20les jeunes filles prennent toute leur place dans les métiers des sciences, de l'ingénieur et du numérique.
16:25Et ça, ça vous fait réagir.
16:27Bonjour Christophe.
16:28Oui, bonjour Céline.
16:29Bonjour Éric.
16:30Bonjour. On vient d'écouter René à l'instant, qui nous a laissé ce message.
16:35Christophe, qui êtes-vous ?
16:36Alors Christophe, j'ai 45 ans, je suis ingénieur, j'étais étudiant il y a 25 ans.
16:41Et je fais le même constat en fait que notre auditeur précédent.
16:45Effectivement, à l'époque où j'étais étudiant, il y avait environ 10% de filles en école ingénieure.
16:50Donc la progression à 25, c'est déjà beau.
16:54En fait, ce qui est un peu surprenant, c'est aussi cette différence de chiffres.
16:57On a 42% des filles qui suivent l'enseignement de spécialité mathématique en terminale.
17:04Et elles ne sont plus que 25% des étudiants qui intègrent les formations supérieures conduisant à ces métiers d'ingénieur et du numérique.
17:11C'est là qu'on en perd beaucoup.
17:13Vous l'expliquez comment ça, Christophe ?
17:15Il y a peut-être un manque d'attrait sur ces métiers-là, du moins dans l'image qui est renvoyée.
17:19Peut-être que si on mettait en avant des femmes ingénieures qui réussissent,
17:22comme par exemple Samantha Davis, qui a fait le Vendée Globe, qui est ingénieure,
17:26ça pourrait du coup inciter les filles à rejoindre ces filières.
17:30Oui, peut-être.
17:30Oui, peut-être.
17:32Mais il faut pousser, en tout cas.
17:35Moi, je trouve que c'est plutôt vertueux que, du côté du ministère de l'Éducation nationale,
17:40on essaie d'inciter davantage des femmes à intégrer des écoles d'ingénieurs, des professions scientifiques.
17:46Tout à fait.
17:47Après, moi, c'est le côté quota que je trouve un petit peu surprenant.
17:50Parce que ça voudrait dire que, finalement, les filles au collège ne sont pas capables,
17:55en réservant des places.
17:56Alors qu'en fait, elles sont tout à fait capables.
17:57Quand j'étais étudiant, les filles étaient d'ailleurs plutôt en tête de promo,
18:01tu as un cul de promo.
18:03Donc, ce n'est pas une question de compétence.
18:05Et le côté quota pourrait renvoyer en fait cette image-là.
18:08Christophe, c'est l'éternel débat.
18:11C'est l'éternel débat sur les quotas.
18:14Est-ce que les quotas sont vertueux ?
18:17Ou est-ce que les quotas, au contraire, sont infantilisants, sont négatifs, finalement,
18:24parce qu'ils donnent une image, finalement, de ceux qui en bénéficient, de personnes assistées ?
18:31C'est l'éternel débat, ce débat, on l'a depuis des années, à chaque fois qu'on parle de quotas.
18:34Tout à fait.
18:36Vous seriez plutôt contre ?
18:38Disons que je trouve que ce n'est pas forcément la meilleure des solutions.
18:41C'est bien de faire quelque chose, mais je ne suis pas certain que ce soit la meilleure des mesures.
18:45Vous êtes plus pour l'incitation.
18:46Attendez, ne bougez pas, Christophe.
18:47Je crois qu'on est avec Christelle.
18:49Bonjour, ma chère Christelle.
18:51Bonjour, bonjour à vous deux.
18:52Dans quel coin de France vous trouvez-vous, ma chère Christelle ?
18:55Alors, à côté d'Orléans.
18:56À côté d'Orléans.
18:58Pourquoi avez-vous fait le 3210 ? Vous êtes concernée par les filières scientifiques ?
19:02Oui, ma fille a fait une filière scientifique, donc c'est pour ça.
19:06Donc, je peux en parler, je peux en discuter.
19:10Comment ça s'est passé pour votre fille ? Alors, racontez-nous.
19:13Alors, très très bien.
19:15Très très bien.
19:16Donc, elle a fait un parcours scolaire nickel.
19:21Les études scientifiques, pour elle, c'était une évidence, puisque c'était ce qui lui plaisait.
19:26Comme elle était bonne dans toutes les matières, mais le français, l'histoire géo, tout ça, ça ne lui parlait pas.
19:31Donc, c'était évident qu'elle aille en scientifique.
19:34Ensuite, toute petite, je me suis aperçue que c'était ça qui l'intéressait.
19:40Elle montait une alarme, elle montait des trucs, enfin bon, c'était, voilà.
19:45Elle a donc fait, elle a passé son bac S.
19:48Ensuite, elle a fait, donc, une CPGE.
19:52C'est pour me traduire.
19:53CPGE ?
19:54Pour me traduire.
19:55Classe préparatoire aux grandes écoles.
19:56Enquellement, maths sup, maths sp.
19:58Oui, quand même, c'est du choli de votre fille, Christelle.
20:01C'est du sérieux, hein ?
20:02Donc, à 17 ans, donc, elle est rentrée.
20:04Elle a choisi une prépa familiale, hein.
20:07On n'est pas obligé d'aller dans les trucs à concours, voilà, à écraser les autres.
20:12Elle est rentrée dans une prépa où tout le monde s'entraidait.
20:16Donc, 30 élèves, 4 filles.
20:18Oui.
20:20Forcément, bien souvent en tête de classe.
20:24Comme tout au long, d'ailleurs, de sa scolarité.
20:27J'étais parent d'élève collège et lycée.
20:30Et, effectivement, les têtes de classe en matière scientifique, bien souvent, ce sont les filles.
20:35C'est extraordinaire, hein.
20:37Parce que, quand je dis tête de classe, c'est vraiment des moyennes extraordinaires.
20:42Qu'est-ce qu'elle a fait après ces deux années de prépa ?
20:45Eh bien, elle est rentrée à l'NCEA, à l'École Nationale Supérieure de l'Electronique et de ses Applications.
20:50Oui.
20:5118% de filles.
20:53Oui.
20:53Et les 18% se trouvent bien souvent dans l'option électronique du vivant, voilà.
20:59C'est-à-dire que dans la plupart des filières en informatique électronique pure, c'est zéro fille.
21:05Je m'en suis aperçue à la remise des diplômes, beaucoup d'options, zéro fille, zéro fille.
21:11Et comment vous expliquez ça quand vous en parlez avec votre fille ?
21:14Alors, moi, je me l'explique beaucoup dans l'éducation.
21:18Parce que l'éducation nationale, je trouve que maintenant, elle fait son travail.
21:23Il y a beaucoup de valorisation.
21:25Les chefs d'établissement que ma fille a eus étaient beaucoup des femmes.
21:30Elles mettaient beaucoup en avant les filières scientifiques, que ce soit à l'NCEA, que ce soit au lycée.
21:36Mais moi, le discours que j'entendais...
21:38C'est plus les paroles problème, selon vous ?
21:40Ah, mais oui.
21:42Alors, c'est inconscient.
21:44Ce sont des discussions, des remarques.
21:48Moi, je voyais bien, ma fille, on me disait toujours, quand j'en parlais, c'est un garçon manqué.
21:55Manqué de quoi ? Manqué quoi ?
21:58Voilà, encore actuellement.
22:00Voilà.
22:01Quelle formule à la noix.
22:02Quelle formule à la noix.
22:03Mais c'est une...
22:04Oui, c'est comme si j'avais manqué ma fille.
22:06Voilà, je l'avais loupé.
22:06Au passage, oui, c'est gratifiant pour les parents.
22:09C'est gratifiant.
22:10Alors non, mon fils et ma fille, non, non, je ne les ai pas loupés.
22:13Bien au contraire.
22:15Et je l'ai vu.
22:16Moi, j'ai un garçon, une fille.
22:18Et c'est ce que je disais.
22:19Je les ai élevés exactement de la même façon.
22:21Avec les mêmes...
22:23Christelle, qu'est-ce qu'elle fait aujourd'hui, votre fille ?
22:24Elle est sortie de cette école électronique appliquée ?
22:26Alors, elle est sortie de l'école, il n'y a pas longtemps.
22:28Et elle recherche du travail.
22:30Voilà, elle recherche du travail.
22:31En ce moment, c'est un petit peu compliqué.
22:33Puisque maintenant, beaucoup d'entreprises demandent déjà d'avoir eu 5 ans d'expérience.
22:38Donc, ce n'est pas facile.
22:40Une femme ingénieure ?
22:41Non, ce n'est pas un souci.
22:43Ça devrait continuer.
22:45Elle l'a dit, elle le dit.
22:47Dans toute sa scolarité, il n'y a jamais eu de souci entre fille, garçon.
22:51Alors, il y a juste la première année de CPGE.
22:54Il y a un professeur...
22:55De classe prépa, donc ?
22:56Oui.
22:56Il y a eu une...
22:58Alors, je ne sais pas si c'est de l'humour ou autre qui avait dit que les filles n'avaient pas leur place ici.
23:02Voilà.
23:03Elles ne se rappellent même plus encore.
23:04C'est gentil, délicat au passage, subtil, élégant, sublime.
23:07Christelle, je voudrais juste vous dire une chose.
23:09Et à celles et ceux qui nous écoutent.
23:11Vous imaginez la qualité de cette émission.
23:13Souvent, on me dit, je l'ai déjà dit,
23:15Oh, tu sais, les auditeurs ont la parole, les auditeurs, les auditeurs...
23:18Sous-entendu, c'est des ploucs.
23:19Christelle, elle arrive, elle fait le 32-10.
23:21Elle nous explique qu'il y a 18% de femmes dans l'école d'élèves d'ingénieurs de sa fille.
23:27Elle nous amène une vraie expertise, un regard extrêmement...
23:30Une acuité dingue sur ce sujet.
23:33Je voulais vous dire merci au nom de Céline et moi,
23:36puis surtout au nom des auditeurs.
23:37Parce que, bon sang, on ne peut pas dire que vous vous appelez pour raconter votre vie, quoi.
23:41C'est très précis ce que vous nous livrez, Christelle.
23:44Ah ouais, ouais, c'est...
23:45Et ma fille, tous les stages qu'elle a faits, école et tout,
23:50il n'y a aucun sexisme, il n'y a aucune...
23:53Tout se passe hyper bien.
23:54Donc c'est avant, c'est avant.
23:57C'est avant, avant d'intégrer l'école.
23:58Elle s'apprenomme comment, votre fille Christelle ?
24:01Alexane.
24:02Alexane.
24:03Bon, bah écoutez, mesdames, messieurs,
24:04si vous avez entendu Christelle et le profil de sa fille,
24:08si vous êtes des employeurs potentiels, n'hésitez pas à faire le 30 de 10,
24:11il y a toujours Victor au standard,
24:13qui saura vous répondre et qui rebalancera les appels vers Christelle.
24:17Merci Christelle.
24:18Merci Christophe, également ingénieur.
24:21Et un autre ingénieur est là, l'ingénieur du crime,
24:23Jean-Alphonse Richard.
24:24Bonjour, Jean-Alphonse.
24:26Bonjour mon cher Eric et bonjour ma chère Céline.
24:28Aujourd'hui, c'est l'affaire Anaïs Guillaume, une jeune femme, 21 ans.
24:32Au printemps 2013, elle disparaît dans une ferme des Ardennes,
24:35n'a plus aucun signe de vie.
24:37Et puis, il va y avoir des mois et même des années d'enquête
24:40sur la piste d'un seul suspect, c'est le fermier.
24:43C'est un veuf qui était aussi l'amant de la disparue.
24:47Et on va voir que cet homme qui est violent avec les femmes,
24:50eh bien, il a peut-être tué également sa première épouse.
24:54Donc, ça fait beaucoup de monde dans cette ferme.
24:56Que va donner l'enquête ?
24:58Qu'est-ce que vont trouver les enquêteurs ?
25:01Est-ce qu'on va surtout retrouver le corps d'Anaïs ?
25:04Eh bien, je vous réponds dans l'heure du crime.
25:06Anaïs Guillaume l'a disparu des Ardennes.
25:08C'est à 14h, évidemment, sur RTL.
25:10À tout à l'heure.
25:11À tout à l'heure, Jean-Alphonse.
25:13On continue.
25:14Comment attirer les filles vers les filières scientifiques,
25:16ingénieurs, mathématiciens, informaticiens ?
25:20À tout de suite.
25:20Vous écoutez RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
25:33On va continuer à parler avec vous de la place des filles, des femmes
25:37dans les formations scientifiques.
25:39Et puis, on voulait vous entendre sur cet anniversaire.
25:42C'était le 7 mai 1995.
25:43Jacques Chirac était élu président de la République.
25:47Les années Chirac, ça évoque quoi pour vous ?
25:50Là aussi, on attend vos appels.
25:5232-10, on revient dans 58 secondes.
25:56Les auditeurs ont la parole.
25:58Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
26:01Je m'appelle parce que je suis ingénieure avec l'E.
26:03Certes, il y a une progression de 25% et que c'est déjà un bon effort,
26:06mais qu'on ne doit pas se contenter finalement d'avoir juste une amélioration
26:09et d'atteindre les cités.
26:10Et qu'aujourd'hui, c'est vrai, c'est encore difficile pour les femmes
26:12dans ce milieu-là de s'imposer parfois des postes de responsabilité,
26:17quelles que soient les filières,
26:18et que c'est encore un exercice du quotidien.
26:20De faire en sorte que les 25% existent toujours,
26:23mais ça améliore avec le temps.
26:25Voilà, c'est Marie qui laisse ce message.
26:27Qui vient de le laisser et qui, grâce à Enzo,
26:29est déjà dans votre radio.
26:32Merci Enzo pour ta rapidité une fois de plus.
26:35On va prendre Benoît.
26:36Bonjour mon cher Benoît.
26:37Vous avez fait le 32-10.
26:39Qui est Benoît ?
26:40Qui êtes-vous Benoît ?
26:41Bonjour Eric, bonjour Céline.
26:43Je suis Benoît.
26:43Je suis professeur de mathématiques à Lille.
26:45Ah, très bien.
26:46Professeur de mathématiques.
26:48Alors, d'abord, la question que tout le monde se pose,
26:52est-il vrai, puisque c'est l'argument qu'on nous oppose souvent,
26:55est-il vrai que dans les classes,
26:57les jeunes filles ont moins d'appétit pour les maths que les garçons ?
27:03Moins d'appétit pour les maths, je ne sais.
27:05Toujours est-il qu'il y a à peine 15 jours,
27:07l'inspection générale sortait un rapport
27:09comme quoi la réforme du baccalauréat Blanquer
27:12n'avait pas changé les statistiques en termes de mathématiques.
27:1515 jours après, on nous propose de faire des actions
27:18pour que les filles choisissent les sciences.
27:20Ce qui est d'ailleurs une très bonne chose.
27:22Il faut le reconnaître aussi.
27:23Attendez, vous voulez dire,
27:24rafraîchissez-nous un petit peu les neurones.
27:27Vous voulez dire que Blanquer, quand il était ministre,
27:30avait déjà initié des mesures
27:33pour que les filles se tournent vers la carrière scientifique ?
27:36Ah non, nous, on a surtout constaté
27:37qu'il y avait de moins en moins de filles
27:39qui venaient dans les classes faire des mathématiques,
27:41ce qu'un rapport de l'inspection générale
27:43a contredit il y a à peine deux semaines
27:45et vous l'avez publié sur le site RTL.
27:46Oui, tout à fait.
27:47Donc, c'est cascaillin.
27:49D'un côté, il paraît que non,
27:52il n'y a pas moins de filles qui viennent faire des maths
27:55et inversement, on va favoriser l'apprentissage
27:58des matières scientifiques
27:58avec l'annonce de Mme Borne ce matin.
28:01Pour ma part, je travaille aussi en école d'un...
28:03Il y a combien de filles dans vos classes, à vous, Benoît ?
28:05Alors, cette année, je n'ai pas de terminale.
28:06Par contre, j'interviens aussi en école d'ingénieur,
28:08Institut Minitélécom, pour ne pas le citer,
28:10à Villeneuve-d'Ascq.
28:12Et on a six groupes de première année,
28:14six groupes de 30 étudiants.
28:15Cette année, sur les six groupes de 30 étudiants,
28:17et ça fait huit ans que je travaille dans cet établissement aussi,
28:20je crois qu'il y a six filles en tout,
28:21six sur 180.
28:23C'est très, très peu.
28:24Je trouve.
28:25Donc la parité, elle est très loin.
28:28Alors qu'il y a quelques années de cela,
28:30il n'y avait quand même, peut-être pas 6%,
28:32mais on était quand même à au moins 25 à 30% de filles
28:36dans les effectifs des premières années de classe d'ingénieur.
28:39Attendez, vous êtes en train de dire
28:41que la proportion, selon vous, dégringole ?
28:44La proportion a bien dégringolé.
28:45En tout cas, je le constate dans cette école
28:47dans cette école d'ingénieurs généralistes
28:49avec, je vous dis, six groupes de 30 étudiants.
28:52Ça fait 180.
28:53C'est une course de 180 étudiants en première année
28:55qui ont passé un concours
28:57et où on se retrouve finalement avec,
28:59en tout, six filles sur...
29:00J'ai un groupe, il n'y a pas de filles.
29:03Et vous retrouvez...
29:04Benoît, vous êtes très...
29:07Ça ne m'étonne pas que vous soyez prof de maths,
29:08pardon pour le stéréotype,
29:09mais vous êtes très rationnel.
29:12J'aimerais justement que vous sortiez de cette rationalité.
29:15oubliez les chiffres un instant
29:17et dites-nous pourquoi, selon vous,
29:19vous êtes enseignant,
29:21il y a de la chair,
29:21passe à vous, des élèves.
29:23Pourquoi les filles,
29:25qui sont aussi intelligentes
29:26et aussi brillantes sur les séances que les mecs,
29:30pourquoi est-ce qu'elles délaissent ce secteur-là ?
29:32Pourquoi il y en a moins ?
29:33Pour quelles raisons ?
29:34Ça ne les intéresse pas ?
29:35Ou au contraire, on les empêche d'accéder ?
29:38Pourquoi ?
29:38Alors, les empêcher, au contraire,
29:40dans l'établissement, dans l'hissé où je travaille,
29:42on fait des actions femmes et sciences,
29:44c'est-à-dire qu'on fait venir des ingénieurs
29:47et des personnes qui travaillent en mathématiques
29:50pour justement leur montrer que,
29:52oui, les filles,
29:53vous avez aussi vos places dans ces matières-là.
29:55On vient de sortir un livre,
29:57un manuel de secondes.
29:58J'ai écrit un des chapitres de ce manuel de secondes.
30:02Chaque chapitre commence par une image,
30:05par un podcast,
30:06par un QR code qu'il faut scanner,
30:08avec voici d'un côté un métier
30:10et on a essayé à chaque fois d'illustrer ce métier
30:13par une étudiante
30:15ou une professionnelle au féminin
30:18qui pratique ce métier
30:20et qui montre que les sciences sont importantes
30:22pour favoriser,
30:23pour dynamiser justement
30:24et faire une vraie remontée.
30:26C'est-à-dire qu'on constate
30:28qu'en effet,
30:29il y a moins de filles dans les...
30:30Alors, je ne parle pas en seconde,
30:31en seconde c'est généraliste,
30:32mais à partir du moment
30:33où vous faites un choix de spécialité,
30:36eh bien là,
30:36il y a un fossé qui commence à se creuser.
30:38Alors justement,
30:39les professionnels au féminin,
30:41on vient d'entendre le répondeur de Marie
30:45il y a quelques instants.
30:46On l'a rappelé, Marie,
30:47elle est en ligne avec nous.
30:48Bonjour Marie.
30:49Bonjour.
30:50Vous êtes donc ingénieure avec un E.
30:53Oui, c'est ça.
30:54Je le précise parce qu'on n'est pas tellement,
30:56c'est ce que vous disiez.
30:58Je n'ai pas entendu tous les auditeurs avant,
30:59mais c'est vrai qu'on a parlé de 25%,
31:01que c'était bien,
31:02que finalement c'était mieux qu'avant.
31:04Je pense que les 25%,
31:05ils ne sont pas atteints partout.
31:06Oui, mais 25% d'étudiants
31:08te dans les écoles d'ingénieurs.
31:10C'est ça.
31:10Et en entreprise,
31:11on n'est peut-être pas 25%
31:12comme je le suis moi aujourd'hui dans la mienne
31:14et qu'en plus,
31:15c'est un travail de tous les jours
31:16pour essayer d'atteindre un quota
31:17qui soit plus acceptable,
31:19mais ce n'est pas fini.
31:20Enfin, il faut continuer
31:21parce que c'est vrai
31:22qu'il y a beaucoup de gens
31:23qui se battent au quotidien
31:24que ce soit en école
31:25ou même moi
31:26en parrainant des filles
31:27dans des écoles
31:28pour démocratiser un peu
31:30ce métier,
31:30vulgariser je dirais les professions
31:31et montrer que finalement
31:32c'est des sciences,
31:33mais pas que des sciences,
31:34être ingénieur,
31:35c'est plus que ça.
31:36Vous êtes ingénieur
31:38dans quel domaine vous ?
31:39Dans l'aéronautique.
31:40Ah, vous avez fait,
31:41c'est quoi,
31:41sup-aéros ?
31:43Non, je n'ai pas fait sup-aéros.
31:44Je fais le malin.
31:47Non, mais vous avez raison.
31:48J'en ai plusieurs ici.
31:49Mais non, effectivement,
31:50on n'était pas beaucoup
31:51dans mon école,
31:52même si à l'époque,
31:53je pense qu'il y avait
31:53quand même une proportion
31:54qui était plus importante
31:55qu'aujourd'hui
31:56dans l'école d'où je viens
31:57et c'est vrai que c'est un métier
31:58qui ne paraît pas toujours
31:59très sexy,
32:00qui n'est pas toujours
32:00très bien vendu aussi,
32:01je pense,
32:02dans la représentation
32:03qu'on ont les jeunes filles
32:04et que finalement,
32:05ingénieur,
32:05ça ne veut trop rien dire aussi.
32:06C'est des tas de métiers,
32:07c'est des tas de possibilités,
32:09c'est des tas d'expertises
32:10et peut-être on ramène
32:12trop ça à des maths
32:13parfois aussi
32:14et que c'est plus que ça
32:16et donc c'est vrai
32:16que dans l'imaginaire,
32:17il faut faire tout un travail aussi.
32:19Je crois que c'est Sylvie
32:20avant qui parlait de sa fille
32:21qui a accédé aux sciences.
32:22Christelle, pardon.
32:25Elle nous disait
32:27qu'il y avait un travail
32:28fait par les profs
32:29et moi,
32:30j'ai rencontré des écoles
32:31où il y avait vraiment
32:31des pensées limitantes
32:32chez les jeunes filles en fait
32:33parce qu'elles étaient des filles
32:34et elles ne se projetaient pas
32:35dans ces filières-là
32:36et l'entourage familial
32:37ne permettait pas non plus
32:38de se projeter
32:39parce qu'elles ne sont pas
32:40entourées forcément
32:40de personnes représentatives
32:41et donc moi,
32:43je pense que c'est toujours
32:43une bonne initiative
32:44d'améliorer ça.
32:46Marie, très bien.
32:47Ok, vous avez parlé
32:48école, filière,
32:50école, recrutement,
32:51école d'ingénieur,
32:51très bien.
32:52Et comment c'est
32:53dans l'entreprise
32:55d'être une femme ingénieure
32:57entourée d'une majorité
32:59d'hommes ingénieurs ?
33:01Oui.
33:01Alors, j'en parlais
33:02avec votre collègue
33:03avant que j'ai eu au téléphone.
33:04Je pense qu'il y a aussi
33:05un problème générationnel
33:06c'est-à-dire qu'on est
33:08de plus en plus,
33:08comment dire,
33:09j'allais dire,
33:09accepté même si c'est
33:10un grand mot
33:10dans l'entreprise
33:12comme quelque chose de normal
33:13mais c'est vrai
33:14qu'on voit qu'en fonction
33:15des générations,
33:16il y a des habitudes
33:16qui sont plus ou moins là
33:17et qu'il y a quand même
33:18une facilité finalement
33:20et moi je vois dans mon entreprise
33:21à mettre plus facilement
33:22des postes de responsabilité
33:23des hommes aujourd'hui
33:24que des femmes
33:25et c'est vrai qu'en termes
33:26de projection
33:27ce n'est pas toujours évident
33:28de faire sa place
33:29et d'y aller.
33:31Merci beaucoup Marie
33:33pour votre témoignage
33:35et on l'entend
33:36donc ce ne sont pas
33:37des professions,
33:39des secteurs réservés
33:40aux femmes
33:40si ça vous fait envie.
33:42Évidemment,
33:43jeune fille,
33:43jeune femme
33:43qui nous écoutez,
33:44n'hésitez pas.
33:46Pardon à Peggy
33:46qui nous a appelé
33:48au 3210.
33:48on va changer de sujet
33:49parce qu'on en a beaucoup parlé,
33:51il faut qu'on parle
33:52de Jacques Chirac
33:53parce qu'il y a 30 ans
33:54jour pour jour
33:55mesdames, messieurs,
33:56c'était l'élection
33:57de Jacques Chirac,
33:58voilà,
33:587 mai 1995.
34:01Quel Chirac
34:02avez-vous envie
34:05d'évoquer avec nous
34:06au 3210 ?
34:07On va voir ça tout de suite.
34:09Contactez-nous gratuitement
34:11via l'appli RTL
34:12ou au 3210.
34:1513h-14h
34:16Les auditeurs ont la parole
34:18avec Éric Brunet
34:20et Céline Landreau.
34:22Je ne suis pas le Premier ministre
34:23et vous n'êtes pas
34:24le Président de la République.
34:26Nous sommes deux candidats
34:27à égalité
34:28et qui se soumettent
34:29au jugement défensé.
34:32Vous me permettrez donc
34:32de vous appeler
34:33M. Mitterrand.
34:34Vous avez tout à fait raison,
34:35M. le Premier ministre.
34:36J'aime beaucoup les pommes.
34:37Je suis un mangeur de pommes.
34:38Notre maison brûle
34:40et nous regardons ailleurs.
34:43Nous ne pourrons pas dire
34:45que nous ne savions pas.
34:47J'ai décidé de dissoudre
34:49l'Assemblée nationale.
34:51Qu'est-ce que vous voulez ?
34:51Je vais revenir à mon avion
34:53et revenir à la France ?
34:55C'est ce que vous voulez ?
34:56Alors laissez-les aller.
34:58Laissez-les faire.
34:59Mangez les pommes !
35:01Un démo pour caractériser
35:03Jacques Chirac,
35:04le panache.
35:05Je me souviens
35:06de son coup de gueule
35:08quand il était en Israël.
35:09Il y avait le service
35:10de sécurité israélien
35:12qui le bloquait.
35:13Il n'arrivait plus du tout
35:14à avancer.
35:15Il a failli
35:16des amenacés
35:18de repartir.
35:19Mais c'était un homme
35:20de stature,
35:20un homme politique
35:21qui savait
35:22faire de la politique.
35:24Il était fait
35:24pour le job.
35:26Waouh !
35:28Mesdames, messieurs,
35:28quelle plongée
35:29dans les années Chirac.
35:31Ce qui commence
35:32avec ce petit son
35:33qu'on a entendu,
35:34débat présidentiel,
35:36élection de 1988,
35:37me semble-t-il.
35:38François Mitterrand
35:39et Jacques Chirac,
35:41élection présidentielle.
35:42Et puis ça a couru
35:44sur toute la carrière
35:45de Jacques Chirac,
35:45y compris ce qu'évoque
35:47à l'instant François
35:48sur le répondeur,
35:49cette visite officielle
35:52en Israël.
35:54Si on en parle aujourd'hui,
35:55c'est parce que
35:56ça fait 30 ans,
35:5630 ans exactement,
35:58que Jacques Chirac
35:59a été élu à l'Elysée.
36:01C'était le 7 mai 95.
36:04On va prendre Dominique
36:05qui a fait le 3210,
36:06mon cher Dominique.
36:07Bonjour !
36:08Bonjour à vous !
36:09Dans quel coin de France
36:11vous trouvez-vous, Dominique ?
36:12Je suis d'Amacon.
36:13À Macon !
36:14Alors, Chiracophile
36:16ou Chiracophobe, Dominique ?
36:17Chiracophile, à fond.
36:20Merci pour ce bain de jouance,
36:21puisque j'allais dire
36:22comme disaient les guignols,
36:23putain 30 ans,
36:24mais effectivement,
36:25ça fait déjà 30 ans.
36:27J'ai fait sa campagne en 95,
36:29j'étais étudiant en droit
36:30à Paris à l'époque.
36:31D'accord.
36:32Et je l'ai fait à la fois à Paris
36:33et puis en province,
36:34en Picardie également.
36:36Alors c'était un peu particulier
36:37parce qu'en fait,
36:37le RPR était divisé,
36:39était déchiré
36:40entre Chirac et Baladur.
36:40Ce que j'allais vous dire,
36:41ce n'était pas une campagne
36:42de premier tour très simple
36:43à droite.
36:44Ah oui, c'était très tendu
36:46entre nous,
36:47mais nous qui étions restés,
36:49j'allais dire, fidèles
36:50au Big Boss,
36:52ça se passait bien.
36:53Il y avait une certaine insouciance.
36:55Il avait beaucoup la jeunesse
36:56avec lui, Chirac.
36:57Mais c'est fou parce qu'en 95,
36:59on pense tous,
37:01enfin peut-être pas vous,
37:02mais on pense tous
37:03qu'à un moment donné,
37:04c'est fini pour Jacques Chirac
37:05que Baladur va l'emporter,
37:07il est le chouchou des sondages,
37:09Chirac est un espèce de loser.
37:11Il s'est fini, c'est fini.
37:13Mais c'est vrai, il fallait vraiment
37:14avoir la foi chevillée au corps
37:16pour choisir Chirac
37:17au moment où on a décidé
37:19de le choisir.
37:20C'était un peu camarade
37:21choisi ton camp
37:21et puis effectivement,
37:23au début, on était à la gale.
37:24Pourquoi Dominique,
37:25jeune étudiant en droit,
37:26en 1995,
37:28il y a 30 ans,
37:28qui est en ce moment
37:29en direct sur RTL,
37:30pourquoi est-ce qu'il choisit
37:31de faire la campagne de Chirac ?
37:34La loyauté,
37:35la fidélité,
37:36le gaullisme aussi.
37:38Je me suis lancé en politique
37:39en 87,
37:40j'avais 17 ans,
37:41je n'ai pas pu voter
37:42pour l'élection de 88,
37:44c'était à quelques mois près,
37:45je n'étais pas majeur,
37:46mais c'était pour lui
37:47que j'étais venu
37:47et je pensais que c'était
37:49vraiment le meilleur candidat.
37:50Il incarnait quelque chose,
37:52il était proche des gens,
37:53proche du peuple
37:54et d'ailleurs,
37:55c'est facile de faire
37:57une campagne de Chirac
37:58parce que Chirac lui-même,
38:00je veux dire,
38:00c'est vraiment,
38:01il est conseillé sur les rails,
38:02c'est formidable.
38:02Il est proche des gens,
38:05il est affable,
38:07il est vraiment très, très, très bon,
38:09il a un charisme, Chirac.
38:11Donc, effectivement...
38:12Et 30 ans plus tard,
38:13est-ce que vous regrettez
38:1430 ans plus tard ?
38:16Parce qu'il n'y a pas que le sourire,
38:19taper sur le cul des vaches
38:20si vous permettez
38:21au salon de l'agriculture,
38:22le charisme,
38:23il y a autre chose
38:24dans un bilan politique.
38:25Non, bien sûr,
38:26mais je n'ai jamais regretté mon choix,
38:30même si ça a été très dur
38:31dès le départ.
38:31On ne s'en souvient peut-être pas,
38:34mais Chirac est élu
38:35en mai 95
38:37et dès la fin de l'année,
38:39il y a des grèves monstres.
38:40Bien sûr.
38:41Donc, pour le problème
38:42de la réforme des retraites.
38:44Donc, effectivement,
38:44il a été dans le dur tout de suite,
38:46il a eu un très faible état de grâce.
38:49Mais quand on voit,
38:50je veux dire,
38:51la bande-son que vous avez diffusée
38:54qui vraiment résume parfaitement
38:56ce qu'a pu être Chirac
38:58dans sa mandature,
38:59je pense qu'on comprend
39:01que c'était quand même
39:02un grand homme
39:02avec effectivement
39:04sa réaction en Israël,
39:06avec tout ce qu'il a pu déclarer,
39:08tout ce qu'il a pu faire aussi.
39:11Moi, je ne regrette pas
39:12du tout
39:13l'action de Jacques Chirac
39:14quand il a été président.
39:16Certains ont dit
39:16qu'il n'a rien fait.
39:17mais si, il a fait beaucoup.
39:18Dominique, au risque
39:19de vous froisser peut-être,
39:21parce qu'on a bien compris
39:22que vous étiez Chiracophile,
39:23est-ce qu'on ne regarde pas
39:24tout ça 30 ans après
39:26avec un peu trop,
39:28j'allais dire,
39:30de mensuétude de gentillesse,
39:32c'est la nostalgie qui provoque ça ?
39:33Chirac, c'est aussi
39:34le premier président condamné
39:36à une peine de prison.
39:37Il y a ça aussi
39:37dans les années Chirac ?
39:39Vous savez,
39:39des mortibous,
39:40ni ils, ni bonum.
39:42Ne rien dire des morts
39:44si ce n'est du bien.
39:45Et effectivement,
39:46bon, il y a eu
39:48cet accro dans son parcours,
39:52mais j'allais dire,
39:52c'est pratiquement anecdotique,
39:54on ne peut pas résumer
39:55Chirac à une condamnation pénale.
39:59Ça, c'est clair.
39:59Il faut regarder vraiment
40:01tout ce qu'il a pu faire.
40:02Moi, je suis gré notamment
40:04d'avoir supprimé
40:05le service militaire
40:06à un moment où,
40:08effectivement,
40:09ça n'avait plus de sens.
40:11Donc, au moment où il l'a fait,
40:12il devait le faire,
40:14notamment.
40:15Donc, il a quand même
40:17commencé la première réforme
40:18des retraites.
40:19Il s'est attaché
40:20à des sujets
40:21très difficiles
40:22et très délicats.
40:23À l'international,
40:24il était respecté.
40:25Donc, effectivement,
40:27là, la tue...
40:27Il n'a plus que positif
40:28en ce qui vous concerne.
40:30Ah oui, clairement.
40:31Et puis, vous savez,
40:32c'est toujours un plaisir
40:33de faire la campagne
40:35d'un candidat
40:36qui vous donne la pêche
40:38ou la pomme,
40:38si je vous permets de l'expression.
40:39Il paraît qu'il n'a jamais
40:41prononcé l'expression
40:42manger des pommes
40:43qui était reprise
40:44dans les guignols
40:45tous les soirs
40:45à la grande époque 95.
40:47Dominique,
40:48une question,
40:48parce que moi,
40:49je reste marqué par cela.
40:52Il est élu,
40:53voilà,
40:53donc il y a 30 ans,
40:54jour pour jour,
40:55le 7 mai 1995.
40:58Et là,
40:58il sort en voiture,
41:00on ne sait pas trop
41:00où il va.
41:01Il rentre dans une
41:02CX Palace.
41:03et les journalistes
41:05suivent la CX
41:06pendant de très longues minutes
41:08en moto,
41:08en scooter.
41:09Vous vous souvenez
41:09de ces images incroyables ?
41:11Oh oui,
41:11c'était vraiment surréaliste.
41:14La CX Palace,
41:16mon père avait la même
41:17dans les années 80.
41:18Vous voyez,
41:19en 95,
41:20c'est tellement vintage,
41:21même au moment
41:22où il le fait.
41:23Oui,
41:23je suis d'accord avec vous,
41:24c'était déjà
41:25une voiture vieillissante.
41:26Oui.
41:27C'était Chirac.
41:29C'était tout à fait,
41:30oui,
41:30c'était le côté
41:31chiracien
41:32de dire
41:33peu importe
41:34l'apparence,
41:34les choses,
41:35je suis moi,
41:35je suis naturel,
41:37je suis vraiment,
41:38j'allais dire,
41:39brune de déconfrage,
41:40c'était du Chirac.
41:41Vous venez de voir
41:41au salon de l'agriculture,
41:43il était formidable,
41:44il est resté des heures,
41:45il était dans son élément.
41:46Merci Dominique,
41:48avocat du côté de Lyon
41:49qui a fait le 3210
41:50et qui a fait la campagne
41:51de Jacques Chirac
41:52alors qu'il était étudiant
41:53en 1995.
41:55Nous saluons Claude.
41:56Bonjour Claude.
41:57Oui,
41:58bonjour Céline et Éric,
41:59enchanté de vous entendre.
42:01Eh bien,
42:01mon cher Claude,
42:01vous aurez la parole
42:02dans une minute.
42:03Merci beaucoup.
42:05Céline Landreau
42:06et Éric Brunet
42:07Les auditeurs ont la parole
42:08sur RTL
42:1013h-14h
42:12Les auditeurs ont la parole
42:14avec Éric Brunet
42:15et Céline Landreau
42:16C'était un grand président
42:19concernant les affaires étrangères,
42:23la politique avec les pays étrangers
42:25et notamment avec les pays arabes
42:29en premier lieu,
42:30les pays du Golfe.
42:31C'était un très bon président
42:34et je le remercie,
42:36je l'ai déjà remercié pour cela.
42:37Aïcha,
42:39Aïcha.
42:40On m'a dit plusieurs fois,
42:41je ne sais pas s'il faut le dire à l'antenne,
42:43que sur la non-intervention en Irak,
42:46on a beaucoup parlé du discours de Villepin,
42:49mais ce qui sous-tendait ça,
42:51c'était la volonté incroyable
42:53de Jacques Chirac de ne pas y aller.
42:56Dominique de Villepin, bien sûr,
42:57on l'a compris,
42:57mais c'est vraiment Jacques Chirac,
42:59paraît-il,
43:00qui a tenu cette position
43:02dure et ferme.
43:04Voilà,
43:04que vous soyez pour ou contre,
43:05d'ailleurs, moi j'imagine
43:06qu'il y a une majorité des Français
43:08qui sont plutôt favorables
43:09à ce qu'a fait Chirac sur ce sujet.
43:11Bon.
43:11On est avec Claude ?
43:12Attendez, non, non, non, non,
43:13Céline, ça ne va pas du tout.
43:14On n'est pas avec Claude ?
43:15Si, on est avec Claude,
43:16mais il faut qu'on dise à Claude
43:17que pendant la pub,
43:18Victor D'Arcas, du Standard,
43:20a débarqué dans le studio,
43:22il nous a laissé deux verres de rosé de Corse,
43:24alors on va les...
43:24Je ne sais pas pourquoi,
43:25il doit être chiracien,
43:26il doit être heureux
43:27qu'on parle de Jacques Chirac,
43:28et donc du coup,
43:29on va boire un petit verre de rosé
43:31pendant qu'on écoute Claude.
43:32Bonjour Claude !
43:33Oui, bonjour,
43:33si vous vouliez lui faire plaisir,
43:35il fallait boire de la Corona
43:36en son honneur.
43:37Ah oui, c'est vrai,
43:37vous devriez prendre le Corona.
43:39J'ai appris des traiteurs
43:40pendant 30 ans à Bièvre,
43:41j'ai eu la chance
43:42de le servir pendant 12 ans,
43:44c'est un des plus beaux cadeaux de ma vie,
43:45parce qu'on m'aurait dit
43:46de servir à le Président de la République,
43:47oui, j'aurais dit
43:48il ne faut pas rêver non plus,
43:50et la vie a dépassé tous mes rêves,
43:51parce que j'ai eu le grand bonheur
43:52de servir un gourmet,
43:54un gourmand et un gastronome,
43:55et puis qui m'a rendu 100 fois
43:56ce que je lui ai donné, donc...
43:58Comment il vous a rendu ça ?
43:59Vous aviez des retours
44:00du chef de l'État, Claude ?
44:01Oui, pour la bonne raison,
44:02c'est quand vous servez le chef de l'État,
44:03j'ai servi les plateaux avions du GLAM,
44:06le groupement des lignes aériennes ministérielles,
44:08qui est devenu ETHEC après.
44:09D'accord.
44:10Donc vous étiez à...
44:11À Bièvre, exactement,
44:12parce que c'est à proximité
44:13de Villacoubli
44:14où sont stationnés
44:15tous les avions présidentiels.
44:16D'accord.
44:16Mais alors vous livrez les plateaux,
44:17j'imagine que vous les...
44:18Non, je ne livrais pas.
44:19J'avais accepté le contrat,
44:22j'ai servi le président de Mitterrand
44:23pendant 8 ans,
44:23et après j'avais accepté le contrat
44:25à la seule condition
44:26de ne jamais livrer
44:27parce que je n'avais pas
44:27le personnel nécessaire
44:29pour perdre du temps livré.
44:31Mais comme les stewards
44:32et tout ça, c'est toujours...
44:34Ils sont triés sur le volet,
44:35donc je n'ai jamais eu de soucis,
44:36ils venaient chercher le...
44:37Et je voudrais s'aller...
44:38Et comment il faisait ses retours,
44:40le président ?
44:40Alors c'est ça que j'ai du mal à comprendre.
44:42Vous n'étiez pas dans l'avion ?
44:43Comment il vous voyait ?
44:44Eh bien, il m'écrivait,
44:45il m'a reçu des lettres
44:48Qu'est-ce que vous écrivez, Jacques Chirac ?
44:49La plus belle ?
44:50Oui.
44:51J'ai beaucoup apprécié
44:52le fruit de votre art.
44:53Cher monsieur,
44:54je vous prie d'accepter
44:55avec tout mon respect,
44:58ma gratitude.
44:59Jacques Chirac.
45:00Alors vous savez,
45:00c'est comme quand on a gagné
45:01la Coupe du Monde,
45:03Thierry Rollin dit
45:03vous pouvez mourir ?
45:04Je pensais que le lendemain,
45:05je pouvais mourir
45:06parce que je n'avais jamais reçu
45:07ça de ma vie.
45:08Et quand vous voyez
45:09le président de la République,
45:10Jacques Chirac,
45:10je me suis mis à pleurer
45:11parce que je ne pensais pas
45:12que ça m'arriverait.
45:14Et pendant les 12 ans,
45:15ça m'a confirmé
45:16que c'était un homme
45:17très affable,
45:17très proche des gens
45:18et qui était vraiment
45:20un homme exceptionnel.
45:21J'avais des retours
45:22par les stewards
45:22parce qu'il me racontait
45:23je connais toutes ses histoires,
45:25toutes ses contrepétries
45:25parce qu'il adorait
45:27les brefs de comptoir
45:27entre autres
45:28et je sais que
45:29après,
45:30j'ai servi 77 ministres,
45:325 premiers ministres,
45:3210 chefs d'État étrangers
45:33donc c'est un cadeau de la vie
45:35dans un petit village
45:35de 4000 habitants.
45:37Mais jamais vous n'avez eu
45:38de retour comme ça
45:38sur votre travail ?
45:39Ah non ?
45:40Et puis en plus de ça,
45:40il m'a invité à l'Elysée,
45:41il m'a décoré
45:42de l'ordre national numérique
45:43pour mon foie gras
45:44et mon campagnonnage
45:45parce que je suis compagnie
45:46du Tour de France.
45:47Ah bah attendu en Claude,
45:48il faut commencer par ça.
45:49J'ai fait 17 générations.
45:50Total respect,
45:51attention,
45:51il y a un truc
45:52dans ce pays
45:53sur lequel on n'a pas
45:54le droit de dire de mal,
45:55c'est les compagnons
45:56du Tour de France.
45:56Ça me touche beaucoup
45:57ce que vous dites
45:58parce que vous savez,
45:59j'ai fréquenté
46:00des gars d'école boule,
46:02des ferronniers d'art,
46:03des tailleurs de pierre,
46:05mais c'est des artistes
46:06ces gens-là
46:07et je leur dois
46:08toute ma culture,
46:09surtout mon savoir-faire.
46:11Laissez-moi juste
46:11une seconde
46:12pour embrasser
46:13mon ami d'enfance,
46:14Alain Fontani,
46:17d'horreur à la feuille d'or,
46:18compagnon du Tour de France
46:19et qui m'a appris
46:20plein de choses.
46:21Bah voilà,
46:21et si vous voulez,
46:22je voudrais rendre hommage
46:23à ma chérie,
46:23mon épouse,
46:24parce que Eliane m'a dit
46:25c'est toujours,
46:26c'est un peu prétentieux
46:27de dire tout ça
46:27parce que t'as tellement
46:28de diplômes,
46:29j'ai 17 diplômes
46:30qui valent rien,
46:31mais je voudrais dire
46:32que la médaille
46:32qui m'a décerné,
46:33il y en a 60%
46:34pour ma chérie
46:35parce que vous pouvez
46:36être le meilleur cuisinier
46:36du monde
46:37si votre femme
46:38n'est pas aimable,
46:39n'est pas à la hauteur,
46:39vous êtes mort.
46:40Merci,
46:41merci mon cher Claude,
46:42incroyable,
46:43le traiteur dans les avions
46:45de Jacques Chirac
46:46pendant des années.
46:46Alberic,
46:47bonjour.
46:48Bonjour Alberic.
46:49Bonjour Alberic.
46:50Vous n'avez que quelques instants
46:51parce que Claude
46:52a pris beaucoup de temps.
46:53Alberic,
46:54on vous écoute.
46:55Bah écoutez,
46:55merci de me faire participer
46:57à votre émission,
46:58j'apprécie beaucoup.
46:59Très rapidement,
47:00moi c'est vrai,
47:01pour moi Jacques Chirac,
47:02qu'est-ce que je retiens de lui ?
47:03Pour moi c'est quelqu'un
47:04qui a été brillant
47:05pour arriver au sommet,
47:07pour arriver au pouvoir,
47:08il était brillant
47:08pour gagner des élections.
47:10Qu'est-ce qu'on en retient ?
47:11Qu'est-ce qu'il a fait ?
47:12Pour moi il a fait
47:13très peu de choses
47:13et surtout pour moi
47:14il a été élu sur un programme
47:17et une phrase choc
47:18c'est la réduction
47:19de la fracture sociale.
47:20Pour moi c'est un coup
47:21marketing politique
47:23qui était génial en fait.
47:24Je ne sais même pas
47:24si c'est lui
47:25qui a inventé cette formule.
47:27Mais la formule était géniale.
47:29Qu'est-ce qu'il en a fait ?
47:29Il n'en a strictement rien fait.
47:31Donc il s'est fait élire,
47:32il a été très intelligent,
47:33il s'est fait élire
47:33sur globalement
47:34une promesse de gauche
47:35et il n'en a bien sûr
47:37absolument rien fait.
47:38Donc pour moi
47:38c'est la fracture sociale
47:39parce que pendant des mois...
47:39Il y a eu quand même
47:40derrière la fracture sociale
47:41le renouvellement urbain
47:42des milliards et des milliards
47:44fait par Jean-Louis Borloo
47:45qui a bien marché quand même,
47:47qui a redessiné
47:48les banlieues françaises
47:49même si c'est sans doute
47:50pas suffisant, Alberic.
47:54Sarkozy, je ne sais pas.
47:55Mais voilà,
47:56c'est vrai que pour moi
47:56ce n'est pas un grand point politique.
47:59Merci mon cher Alberic.
48:00On voulait évoquer avec vous
48:0130 ans après jour pour jour
48:03l'élection d'élection.
48:05Jacques Chirac,
48:06merci à tous
48:07et bonjour Jean-Alphonse.
48:08Et bonjour à vous.
48:10Aujourd'hui dans la...

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