Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Agnès Bonfillon du 17 avril 2025.
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00:00C'est une question que je vous pose, est-il facile de garder la foi quand on est catholique et qu'on découvre, comme ça, qu'on va de carib dans s'il-là, qu'on découvre les agissements de l'abbé Pierre, avec un dossier qui s'épaissit de semaine en semaine.
00:19Nicole a fait le 3210, ma chère Nicole, bonjour.
00:22Bonjour.
00:23Je vous pose la question d'ailleurs à vous Nicole, vous êtes croyante ?
00:27Je le suis, mais je ne pratique pas.
00:30Vous ne pratiquez pas.
00:32Et ce que l'on découvre autour de l'abbé Pierre, et plus généralement autour des actes de viol, de pédophilie qui ont été faits par des hommes d'église, ça vous refroidit ou pas ?
00:45Ça me dégoûte, pour commencer, ça me refroidit, et je n'ai plus du tout confiance en ce genre de personnage, que ce soit prêtre ou religieuse.
01:00Non mais c'est une question importante Nicole, parce qu'en ce jeudi saint, la question qu'on se pose c'est, est-ce que ça éloigne de l'église des fidèles, des paroissiens, des croyants ?
01:09Vous dites oui, oui, vous répondez oui, intéressant. Restez avec nous Nicole, restez avec nous. Il est 13h01, le rappel des titres avec vous Agnès Monfillon.
01:17La nuit dernière a été marquée par une nouvelle attaque contre l'administration pénitentiaire en Picardie, c'est le domicile d'une surveillante qui a été prise pour cible,
01:25sa boîte aux lettres a été incendiée, les pneus de sa voiture crevés. Concernant l'enquête, toujours plusieurs hypothèses sur la table,
01:34mais le ministre de l'Intérieur a l'intime conviction qu'il s'agit du narcotrafic, du narco-racaille, c'est le terme qu'a employé Bruno Retailleau ce matin sur RTL.
01:45Un fléau qui inquiète de plus en plus les autorités sanitaires, les intoxications au protoxyde d'azote, on appelle ça aussi le gaz hilarant,
01:52on en parlera dans un instant avec vous. Pour la première fois, on note des conséquences sur des nouveaux-nés à cause d'une consommation pendant la grossesse.
02:01Et puis place à la Ligue Europe, ce soir on parle foot bien sûr, objectif demi-finale pour Lyon.
02:05L'OL a rendez-vous à 21h sur la pelouse de Manchester United, ce sera à suivre sur RTL.fr et l'appli RTL.
02:13Je ne vous chante pas du Salvatore à Ademoz, j'en ai envie pourtant, mais tombe la neige.
02:18Exactement Agnès, mais vous auriez pu chanter.
02:20Et oui, la neige continue de tomber sur les reliefs de l'Est.
02:28Je peux continuer ?
02:29Il n'y en a pas Eric, ce n'est pas du tout la bonne chanson.
02:31En plus, ça continue de tomber encore.
02:34Je vais y arriver.
02:36Attention parce que...
02:39On peut couper son micro, comment ça se passe ?
02:41Le risque d'avalanche est fort d'ailleurs, la Savoie est en vigilance orange-avalanche, normalement jusqu'à 14h.
02:47On va suivre ça parce que, évidemment, ça peut évoluer.
02:50Et on a également de fortes pluies encore sur tout l'Est du pays, entre le Grand Est, la région PACA et la Corse.
02:57La Corse qui est en vigilance orange-pluie-inondation, avec beaucoup de vent et rafales jusqu'à 100 km heure.
03:02Et sur l'Ouest du pays, on a un temps beaucoup plus calme entre nuages, éclaircies, quelques averses ici ou là, pas grand chose.
03:07Et les températures qui sont fraîches sur le Nord-Est et le Centre-Est, pas plus de 10-11 degrés, 14 à 17 ailleurs et jusqu'à 19 près de la Méditerranée.
03:16Merci Péguy, on vous retrouve à 18h.
03:20Midi, 14h.
03:22Les auditeurs ont la parole.
03:23Avec Agnès Bonfillon et Éric Brunet.
03:26J'ai baptisé mes trois enfants et j'avoue que je me suis fortement éloignée.
03:32Toutes ces histoires de pédophilie, en plus connues et cachées, m'ont fortement déçue.
03:39Arrive maintenant l'histoire de l'abbé Pierre.
03:42Je trouve ça lamentable.
03:44L'a-ment-able.
03:46C'est Carole de Nice qui vient de nous laisser ce message.
03:49Nous sommes avec Nicole.
03:51Nicole, elle a un passé de catholique et comme Carole de Nice, elle est un peu plus dubitative.
03:58Il ne vous est pas arrivé, vous, dans votre jeunesse, Nicole, d'avoir affaire à des ecclésiastiques pédophiles ou violeurs ou harceleurs ?
04:07Si, si. Bien sûr que si.
04:10Vous dites bien sûr que si.
04:11Ah oui.
04:12Comme si c'était une évidence.
04:14Eh bien maintenant, je dis que c'est une évidence.
04:17À ce point-là, ça veut dire, Nicole, que vous avez des amis peut-être de l'époque qui, elles aussi, eux aussi peut-être, ont été victimes ?
04:27Je ne sais pas. Je ne sais pas parce que j'ai quitté le pays à l'époque, très, très jeune.
04:34Mais si vous voulez, maintenant, moi, dès que je vois un curé passer, c'est un violeur.
04:39Systématique dans ma tête.
04:40Ça ne peut pas être autrement.
04:42Que vous est-il arrivé ?
04:44Eh bien, j'ai 78 ans et j'avais, ça s'est passé, je devais avoir 7 ans, maximum 8 ans.
04:54Et donc, on était, nos parents nous confiaient donc à cette bande de violeurs.
05:01Et sans le savoir, bien sûr, certainement, ou alors ils ignoraient.
05:05Et ils nous mettaient sur un banc, assise à côté de lui, ma soeur et moi.
05:13Et puis, ils nous prenaient les mains, ils nous les mettaient dans leur...
05:17Ils avaient des bureaux à l'époque.
05:19Et on les masturbait.
05:22Enfin, on le masturbait.
05:23On le masturbait.
05:24Et puis, on avait beau essayer d'enlever nos mains, ils reprenaient notre petite main.
05:28et pas finou-là, recoller dessus.
05:32À tel point que maintenant, à 78 ans, quand je repense à ça,
05:38pour moi, une paire de testicules à la grosseur d'un pamplemousse.
05:43Dans ma tête, je dis bien.
05:46Forcément.
05:46Vous avez les souvenirs de la petite fille que vous étiez ?
05:49Voilà, de la petite fille que j'étais.
05:50Et je n'arrive pas à m'enlever ça quand j'y repense.
05:54Alors, je pensais que c'était évacué.
05:56Et puis, en fait, il n'y a rien d'évacué.
05:59Parce que l'affaire Bétarame, l'affaire du vieux pédo d'Emmaüs,
06:07ça m'a fait remonter des souvenirs.
06:10Et je ne suis pas bien du tout quand on parle de ça.
06:15Pas bien du tout.
06:16À chaque fois, l'actualité vous replonge dans ce traumatisme-là.
06:19Voilà.
06:19Et je pensais que c'était réglé.
06:21Et je me disais, c'est réglé, c'est fini.
06:24Je n'y pense pas.
06:24Eh bien non, en fait, quand j'y pense, il n'y a rien de réglé.
06:29Rien.
06:31Rien.
06:32Rien, rien du tout.
06:33Est-ce que ça...
06:34Vous avez commencé en disant que vous aviez 78 ans, je crois, Nicole.
06:37Est-ce que ça a plombé, pénalisé toute votre existence ?
06:42Non.
06:44Non.
06:44Jusqu'à l'affaire Béteram.
06:48Ah oui, donc c'est vraiment très récent, hein, Nicole ?
06:51Ah oui, oui, oui.
06:51Ça vous est revenu en pleine figure de façon récente, oui.
06:55Avec Béteram et l'autre, le pédo.
06:59Quand vous voyez, Nicole, vous n'êtes plus pratiquante du tout,
07:03puisque vous aviez l'air d'avoir été élevée dans une famille très catholique.
07:06que vos parents vous confiaient à des prêts des ecclésiastiques.
07:09Ah oui, c'était les meilleurs pour eux.
07:11Et alors vous, quelle est la relation que vous entretenez avec la religion catholique aujourd'hui ?
07:17Aucune.
07:17Aucune.
07:18Aucune, sauf que je rentre dans les églises, mais c'est pour la paix que j'y trouve.
07:23Oui.
07:23La paix intérieure, hein.
07:24Mais pas pour ce qu'est la religion.
07:30Je ne sais pas si vous avez des enfants, mais vous les avez fait baptiser, vous les auriez fait baptiser ?
07:34J'ai fait baptiser ma première, parce qu'il fallait le faire, dans la sphère familiale, je l'ai fait, avec parrain ma reine, et la deuxième, j'ai dit non.
07:47Nicole, est-ce que vous pourriez avoir un raisonnement du genre ?
07:51L'église est faite d'hommes, parmi les hommes, il y a des gens imparfaits, il y a des monstres,
07:56mais, pour autant, l'église, Jésus-Christ, l'église, Dieu, tout ça, sont des choses dans lesquelles je crois, et je continue à aller à l'église, par exemple.
08:06Il y a des gens qui raisonnent comme ça, hein.
08:08Oui.
08:09C'est pas votre cas, voilà, oui, voilà.
08:11Vous, c'est pas votre cas, oui.
08:12Vous faites la distinction entre votre croyance personnelle et l'institution, l'église.
08:17Tout à fait, tout à fait.
08:18Quand j'ai besoin de me recueillir, je peux très bien me recueillir chez moi, dans la nature, dans une église, mais c'est moi et le contexte, et c'est tout.
08:31Mais j'ai pas besoin, j'ai pas besoin d'un curé pour me dire ce que je dois faire.
08:38Je lis, témoignage très fort de Nicole, témoignage très très fort.
08:43En plus, ça vous est arrivé quand vous aviez quel âge, ça ?
08:47Je devais avoir 8, 9 ans, maximum.
08:51Et votre soeur, elle est, même chose ?
08:53Elle s'en souvient plus.
08:54Elle s'en souvient plus ? Elle avait quel âge, elle ?
08:56Elle est même, un an de plus que moi.
08:58Un an de plus que vous.
08:58Elle a obturé, elle a obturé.
09:01Complètement, complètement.
09:02C'est ce qu'on appelle la truc traumatique, là, la...
09:05Oui, c'est la mémoire traumatique, en fait.
09:07Oui, oui, l'amnésie, l'amnésie traumatique.
09:09Voilà.
09:10Oui, oui, exactement.
09:10Et quand je lui en ai parlé, elle me dit, mais je me souviens plus, je lui ai dit, mais on était ensemble, on était ensemble.
09:16Le curé, il était sur sa chaise, toi à droite, moi à gauche, vous voulez faire ça.
09:21Et vas-y, que je te masse tout ça.
09:24Et bien, elle ne s'en souviens plus.
09:26Ça permet de protéger aussi, c'est le cerveau humain qui a cette faculté.
09:30Vous ne l'avez jamais revu, cet homme ?
09:31Non, non, non, jamais.
09:33Merci, Nicole, pour ce témoignage.
09:36Merci beaucoup.
09:36Je vous en prie.
09:37Au revoir.
09:38Merci beaucoup, Nicole.
09:39Elodie a fait également le 3210.
09:40Bonjour, Elodie.
09:42Bonjour, Eric.
09:42Bonjour, Agnès.
09:43Bonjour, Elodie.
09:44Jeudi saint, aujourd'hui, on a décidé, je ne sais pas si on a bien fait avec Agnès,
09:48mais on s'est dit que ce serait intéressant de lier cette actualité sur l'abbé Pierre à ce jour important pour les catholiques.
09:54Et on pose la question, est-ce que ça tue tout, quoi ?
09:57Est-ce que des faits divers, ou des faits, je ne sais pas, est-ce que c'est un fait divers,
10:00des actes pédophiles, des harcèlements, est-ce que c'est de nature à faire fuir les églises pour les catholiques, Elodie ?
10:08Eh bien, complètement, complètement.
10:10J'ai 36 ans, j'ai eu les sacrements de l'église, donc le baptême, la confirmation, enfin, le...
10:19Voilà, j'ai été au catéchisme, et à 36 ans, je ne vais plus à l'église,
10:24parce que j'étais pratiquante, mais modérée, on va dire.
10:27Je me présente pour les mariages, les baptêmes, à la messe, pour les grandes messes, Noël, Pâques,
10:33toutes ces choses-là, mais je n'y vais plus, et je refuse.
10:36J'ai une petite fille, actuellement, de 5 ans, et je refuse qu'elle se fasse baptiser, de peur,
10:41mais vraiment, clairement, de peur, qu'il lui arrive des choses comme ça, en fait, simplement.
10:47Et je refuse, et c'est vraiment catégorique.
10:50Pourtant, je fais partie d'une famille qui est relativement catholique,
10:53ma maman est très croyante, mes grands-parents étaient très croyants,
10:56et c'est un refus catégorique et net, même si ça ne passe pas très bien auprès de ma famille.
11:03Ce n'est pas possible.
11:03Elle ne fera ni de baptême, ni de communion, ni de confirmation.
11:08Mais Elodie, vous avez peur parce que vous avez entendu toutes ces affaires via les médias,
11:13ou est-ce que vous avez été confrontée de façon directe,
11:16ou peut-être via des amis qui ont été victimes ?
11:19Non, honnêtement, non.
11:20Pendant toutes mes années où j'ai été enfant de cœur,
11:24où justement on a préparé cette communion, cette confirmation,
11:28pendant les cours de catéchisme, non, vraiment, je ne peux pas dire des choses comme ça.
11:31Moi, il n'y a jamais rien arrivé.
11:33Je ne connais personne, enfin, on ne m'en a jamais parlé, en tout cas.
11:37Mes amis proches, avec qui je m'entends encore actuellement,
11:39avec qui je parle encore actuellement, n'ont jamais soumis une hypothèse
11:43qu'il y ait eu un viol ou quoi que ce soit.
11:45Mais en fait, c'est au fur et à mesure qu'on découvre que ces prêtres touchent des enfants
11:49et que le Vatican laisse faire ces choses-là.
11:51Enfin, des enfants ou des femmes, peu importe.
11:53Enfin, c'est encore pire avec des enfants, bien sûr,
11:55mais peu importe, ce n'est pas normal qu'on laisse passer ces choses-là.
11:58Je trouve ça inamnissime.
12:00Là, je pense qu'on ne va plus les laisser passer, là, quand même.
12:03L'époque a changé.
12:04Elodie, ce qui est intéressant dans votre témoignage,
12:06vous dites, bon, très bien, moi, mes enfants, ma fille ne mangera pas de ce pain-là.
12:10On a compris, et on a compris pourquoi.
12:11Mais vous disiez tout à l'heure, je suis d'une famille catholique pratiquante
12:16et mes parents sont très pieux, très croyants.
12:20Que vous dit votre mère ou votre père ?
12:22Que vous disent-ils quand vous dites, moi, ma fille, je ne tiens pas à ce qu'elle fréquente les milieux catholiques ?
12:30Ils répondent quoi ?
12:31Enfin, si vous voulez, elle comprend.
12:34Ma maman, qui est très croyante, comprend.
12:37Parce que, du coup, effectivement, elle n'aurait pas aimé que ça m'arrive à moi.
12:39Mais, enfin, la vie de Jésus, la vie du Christ, ça ne se résume pas à des pédophiles, en fait.
12:49Ce n'est pas parce qu'eux portent cette voix-là, parlent soi-disant en son honneur,
12:55que ça résume sa vie en pédophiles.
12:58Non, ce n'est pas possible, en fait.
12:59La vie de la Bible n'a jamais écrit, il faut violer des enfants, des femmes, les maltraiter.
13:05Enfin, voilà, ça n'existe pas dans la Bible.
13:07C'est au contraire, c'est aimer son prochain.
13:09Amen, ça veut dire croire en hébreu.
13:11Enfin, voilà.
13:12Donc, ma maman, elle le prend.
13:15C'est mon choix.
13:16Elle me laisse libre choix, libre arbitre, moi et mon conjoint, de faire ce qu'on veut pour nos enfants.
13:22Elle comprend la peur de la maman que vous êtes, en fait.
13:26Exactement.
13:27Elle se met...
13:28Je pense que sa parole de maman passe avant sa parole de catholique, finalement.
13:33Et, enfin, dans l'idée, s'il n'y avait pas eu tout ça,
13:35effectivement, je pense que ma fille aurait été baptisée dans les règles de l'art
13:38et que, même moi, pour le mariage, je ne compte pas aller à l'église, clairement,
13:43parce que, je ne sais pas si je peux dire que je n'y crois plus.
13:46J'y crois, pour moi, je crois en ma religion, mais personnelle, à la maison,
13:52comme disait l'auditrice avant.
13:53Comme disait Nicole, exactement.
13:55Exactement.
13:56Je le crois de mon côté.
13:57Je me fais ma version de l'histoire, mes prières, mes péchés, tout ce qu'il y a à faire.
14:03Mais, voilà, personnellement, je ne le ferai plus à l'église
14:05et je ne partagerai plus ça avec les autres.
14:07Vous imaginez, pour une religion monothéiste aussi vaste que la religion catholique,
14:11éloigner tant de croyants de l'église.
14:15C'est pas la seule, apparemment, Élodie.
14:20Charles a fait le 3210.
14:21Bonjour, mon cher Charles.
14:21Oui, bonjour.
14:22Bonjour.
14:23Bonjour Charles.
14:23Qui êtes-vous ?
14:24Bonjour.
14:25Comment ça, qui je suis ?
14:26Non, non, mais qui est Charles ? Où habitez-vous ?
14:28Oui, écoutez, je suis dans la région de Montpellier.
14:33Je suis enseignant et, voilà, je suis d'éducation catholique.
14:38J'ai fait ma première communion, etc.
14:41Mais, bon, voilà, je ne suis pas pratiquant.
14:44Voilà.
14:45Et je n'ai, voilà.
14:46J'ai fait un pas de côté par rapport à la religion, on va dire, en général.
14:50D'accord.
14:50Vous avez entendu ces deux témoignages de femmes qui viennent du milieu catholique
14:54et qui disent...
14:54Absolument.
14:55Plus jamais, plus jamais comme ça.
14:57Bien sûr.
14:58Mais ça se comprend.
14:58Ça se comprend parce que c'est des personnes qui sont traumatisées, à juste titre, d'ailleurs, bien sûr.
15:03Moi, en fait, mon témoignage, il allait dans un sens un peu différent.
15:07C'est-à-dire que je pense que le vœu de chasteté est une chimère et qu'il induit des déviances sexuelles, voyez-vous.
15:17Et je pense qu'il y a des milliers d'abbés pierres dans le monde catholique, voilà.
15:21Des histoires se révèlent à droite, à gauche, comme ça.
15:25Mais je pense qu'en vrai, il faut cesser cette hypocrisie.
15:28Parce que je pense que les prêtres, les hommes d'église restent des hommes.
15:33Et que malheureusement, le vœu de chasteté, visiblement, il est impossible à tenir.
15:37Et comme ils ont un ascendant très fort envers les enfants, envers les femmes, etc.,
15:41les déviances sexuelles, en fait, font que ces personnes deviennent des victimes.
15:46Mais je pense qu'il y aurait à faire une grosse réforme structurelle au niveau de l'église.
15:51Parce que si vous regardez bien, les imams et les rabbins peuvent non seulement se marier,
15:55mais ils annonnent le devoir.
15:57Merci.
15:57C'est la même chose pour les prêtres hindous.
16:01Et je pense que...
16:02Même les pasteurs, chez les protestants.
16:05Et les pasteurs, absolument.
16:07Mais je pense que c'est un très...
16:09C'est un...
16:10Comment dirais-je ?
16:12Un postulat qui, d'après moi, était perdu d'avance.
16:17Et évidemment, comme les langues se délient,
16:19et comme, évidemment, on n'est plus à la même époque,
16:21qu'un prêtre avait un ascendant absolument fou.
16:26Même à l'époque, c'était quand même...
16:30C'est un des piliers dans la société.
16:33Oui, dans les villes, dans les villages, etc.
16:35Donc, il avait un ascendant absolument fou.
16:37Et je pense que là, c'est juste la partie qui émerge, si vous voulez, de l'iceberg.
16:44Mais en vrai, je pense que des abbés Pierre, il y en a bien plus que ça.
16:48Alors, on se focalise sur lui, parce que c'est un personnage, évidemment, public et médiatique.
16:51Mais je pense que le vœu de chasteté est vraiment une...
16:57Enfin, voilà, c'est pas...
16:59Ça fait partie de la clé du problème.
17:01Mais bien sûr, bien sûr, bien sûr.
17:03C'est une escroquerie intellectuelle, pour moi, le vœu de chasteté.
17:06Voilà.
17:07Merci, Charles, pour cet avis, cette opinion.
17:10Merci, Elodie.
17:11Merci à celles et ceux qui nous ont appelés sur ce sujet.
17:14C'était bien de vous entendre.
17:15Dans un instant, on va parler d'un phénomène, un véritable fléau, le gaz hilarant.
17:20Vous allez tout comprendre.
17:2130, 2, 10, à tout de suite.
17:24Jusqu'à 14h.
17:26Agnès Bonfillon et Éric Brunet vous donnent la parole sur RTL.
17:33RTL.
17:36À découvrir dans le nouvel épisode des Salauds de l'Histoire.
17:40Ah oui, c'est notre rendez-vous du jeudi, mesdames, messieurs, des Salauds de l'Histoire que je présente.
17:45Comme on est jeudi saint, c'est peut-être l'occasion d'écouter l'épisode des Salauds de l'Histoire consacré à Judas.
17:51Le nom de Judas, vous le savez, évoque la notion de l'hypocrisie, de déloyauté, de trahison surtout.
17:58Judas a été très proche de Jésus-Christ qui lui a accordé sa confiance jusqu'à le faire entrer dans le cercle très restreint des apôtres.
18:05Et Judas l'a trahi.
18:06Alors, les Salauds de l'Histoire sur le premier traître de notre histoire, Judas, un épisode que vous pouvez écouter dès à présent, d'ailleurs, sur le site d'RTL.fr, mesdames, messieurs.
18:17Les Salauds de l'Histoire.
18:20Jusqu'à 14h.
18:21Les auditeurs ont la parole.
18:23Éric Brunet et Agnès Bonfillon sur RTL.
18:26Alors, les amis, on va prendre un auditeur, je crois, qui s'appelle Paul.
18:31Mon cher Paul, je vous salue.
18:33Bonjour, bonjour.
18:34On va parler du protoxyde d'azote qu'on prenait le gaz hilarant, mesdames, messieurs.
18:40Moi, j'y connais.
18:41Vous en avez pris, vous, Paul, déjà, du protoxyde de gaz hilarant ?
18:45J'en ai déjà pris et je connais assez bien le sujet sous différentes formes.
18:49Ah d'accord.
18:49Vous avez quel âge, Paul ?
18:5122 ans.
18:5122 ans, d'accord.
18:52Attendez, restez avec nous parce que moi, j'y connais rien.
18:55Agathe Landais, spécialiste santé de la rédaction d'RTL, est avec nous.
19:00Agathe Landais, pourquoi est-ce qu'on parle de ce gaz hilarant, de ce protoxyde d'azote aujourd'hui ?
19:04On en parle parce qu'il y a eu une alerte aujourd'hui des autorités de santé, l'ANSM, qui est l'agence de sécurité du médicament,
19:09sur un usage de plus en plus répandu de ce gaz hilarant.
19:13Donc juste pour expliquer un petit peu de quoi il s'agit, le protoxyde d'azote, c'est un gaz qu'on utilise couramment en cuisine pour faire de la chantilly.
19:20En fait, on met des petites capsules dans des bonbonnes.
19:22Ah bah oui, je vois très bien.
19:23Voilà, ou on l'utilise aussi en médecine, puisque ça a des effets neurologiques, ça permet une sensation de flottement, d'euphorie, etc.
19:30Donc c'est utilisé en anesthésie, en médecine.
19:33Et ces dernières années, ça fait à peu près 10 ans que ça s'est répandu en usage récréatif.
19:38Il y a de plus en plus de personnes qui en prennent dans des soirées, justement pour ces effets euphorisants.
19:43Donc juste deux petits chiffres, l'ANSM nous dit qu'il y a eu près de 500 cas graves d'effets indésirables en 2023.
19:51C'est une hausse de 30% en seulement un an.
19:53Et ces personnes qui ont consommé ce gaz hilarant et qui ont fait des effets graves, c'était majoritairement des personnes de 20-30 ans.
20:00D'accord. Donc les risques pour la santé, crise d'hypertension...
20:04Oui, il y a des risques neurologiques.
20:06Donc il y a des risques de perte d'équilibre, de convulsion, des personnes qui ont des paralysies de certaines parties du corps.
20:13Il y a des risques psychiatriques avec des patients qui font des crises de panique à répétition, qui ont des épisodes délirants, parfois des hallucinations.
20:20Et il y a aussi des risques cardiaques.
20:22Vous vivez dangereusement, Paul.
20:25Ah bah, ça c'était avant. Je me suis calmé quand même.
20:28Attendez, la motivation quand on dit sniffer, quand on respire du gaz hilarant, c'est quoi la motivation ?
20:35Alors, la motivation, c'est l'effet que ça fait, tout simplement.
20:38Oui, mais c'est quoi l'effet ?
20:40C'est quoi l'effet ?
20:41Alors, comment vous dire ?
20:43Je ne saurais même pas comment vous l'expliquer, en fait.
20:46C'est le genre de choses, quand on le sait pas, on ne peut pas trop expliquer comment ça se passe.
20:49Vous rigolez, visiblement. Vous rigolez beaucoup, beaucoup.
20:51Comme c'est du gaz hilarant.
20:52Ça dépend.
20:53Est-ce que je peux vous raconter rapidement, ou pas mon histoire ?
20:55Oui, oui, bien sûr.
20:57Du début à la fin, comment ça s'est passé ?
20:59Alors, première fois que j'ai compris ce que c'était,
21:02effectivement, c'était quand j'avais 12 ans à l'hôpital.
21:04J'ai eu un petit accident.
21:06Et comme on ne pouvait pas m'anesthésier, parce que ce n'était pas assez grave pour m'anesthésier,
21:09on a mis un masque, et dedans, c'était du protoxyde d'azote mélangé à de l'oxygène.
21:14Et j'ai tellement adoré, j'étais tellement, je disais, mais c'est quoi ça ?
21:18Et je disais, ça se vend dans le public ou pas, de remplacer ça ?
21:21Et la médecin, elle m'a dit, ah non, absolument pas et tout.
21:23Alors moi, je ne savais pas à ce stage-là que c'était dérivé et tout.
21:26À l'époque, ce n'était pas du tout contrôlé, on n'en parlait jamais.
21:28C'est-à-dire que ce n'était pas du tout l'époque d'aujourd'hui.
21:32Et un jour, j'apprends quoi ?
21:33J'apprends que même dans les soirées parisiennes,
21:36c'est-à-dire que dans des boîtes de nuit très connues à Paris,
21:38ils vendaient eux-mêmes des ballons avec du protoxyde d'azote.
21:41Sauf que là, ce n'est pas en hôpital, ce n'est pas contrôlé, il n'y a pas d'oxygène.
21:44Donc, c'est beaucoup, évidemment, plus grave et dangereux.
21:47En fait, pendant des années, plusieurs fois par mois, je dirais,
21:52j'en ai pris, mais de manière vraiment très occasionnelle,
21:55peut-être une fois par mois et trois, quatre fois par soirée.
21:59Ce qui est déjà très mauvais, parce qu'à chaque prix, ça vous affecte les neurones.
22:02En fait, ça tue des neurones, quoi.
22:05C'est-à-dire que même si après, c'est comme si de rien n'était,
22:08vous avez quand même des neurones en moins de ce que je sais,
22:11donc ça abîme les neurones.
22:12En revanche, tous les cas très graves que j'ai vus arriver après,
22:15que ça s'est vraiment démocratisé, mais à chaque fois,
22:18c'est 15 prises, 20 prises, 25 prises dans la soirée.
22:21Moi, j'ai même une amie, un jour, elle en a fait 20 dans une soirée,
22:24elle a perdu le toucher pendant deux semaines.
22:26Le toucher pendant deux semaines, elle l'a perdu.
22:29Mais vous êtes en train de nous dire, Paul, que vous,
22:31vous avez des connaissances, des amis qui ont été victimes
22:35du protoxyde d'azote et de façon assez grave.
22:38Et de façon assez grave, et encore, parce que là, c'était que ça
22:41et c'est revenu au bout de deux semaines, normalement,
22:43mais il y en a où c'est vraiment des cas graves
22:45ou, comme vous dites, perdre d'équilibre.
22:47Des gens qui font ça, j'allais dire n'importe comment,
22:50il n'y a peut-être pas de bonne façon de le faire,
22:51mais qui font ça à côté d'endroits dangereux ou surélevés
22:55qui sont debout et ils tombent.
22:57Parce que oui, je veux dire, dans tous les cas,
23:00peu importe ce qu'on fait, même quand on fait des bêtises,
23:01il y a faire une bêtise et faire une bêtise amplifiée.
23:04C'est-à-dire que maintenant, ce qu'ils font,
23:05c'est qu'au-delà de faire la chantilly, à l'époque, c'était ça.
23:08C'était une capsule, vous le mettez dans le siffon à chantilly,
23:10vous faites un ballon avec la capsule.
23:12Aujourd'hui, c'est bien différent,
23:13c'est qu'ils font des bonbonnes exprès pour ça,
23:16et c'est fait par des dealers, en fait,
23:18de protoxyde d'azote,
23:19c'est-à-dire qu'au lieu d'aller chez Casa
23:20ou je ne sais pas quoi, là, pour acheter les capsules,
23:22pour le faire comme à la maison, à la chantilly,
23:24et le faire nous-mêmes,
23:25là, c'est vraiment, vous demandez à un dealer,
23:27et c'est une énorme bonbonne qui arrive,
23:29qui est faite exprès pour ça.
23:31Donc, c'est encore plus condensé,
23:33encore plus fait pour ça.
23:34Et là, ils font ça toute la soirée, les jeunes.
23:38Et pire, je vais vous dire, pire,
23:39et très, très dangereux.
23:40Et je vois ça tout le temps,
23:41je n'habite pas très loin de la Tour Eiffel,
23:42les mecs, ils font ça en conduisant des voitures.
23:44Et ils font tous ça,
23:45je ne sais pas si vous avez déjà vu ça dans Paris le soir,
23:47ils font ça, ils conduisent une voiture.
23:49Et l'effet que ça fait, je vais vous dire...
23:51Alors là, c'est et le danger pour le conducteur,
23:54et le danger pour les autres.
23:56Mais il y a des dealers qui vendent ça,
23:58donc la dose, ça coûte combien de gaz illarant,
24:00de protoxyde d'azote ?
24:01Alors, je pense qu'une grosse bonbonne,
24:03ça coûte à peu près 50 euros, si je me souviens.
24:05Et vous faites, je ne sais pas combien,
24:06de ballons avec.
24:07Mais du coup, il y en a qui font ça toute la soirée.
24:09Alors que moi, à l'époque, quand je le faisais,
24:10c'était 2-3 ballons,
24:12et ça, c'est déjà dangereux,
24:13mais si vous voulez, ça ne fait rien.
24:14Mais attendez, mais Paul,
24:16déjà, merci de nous appeler au 3210,
24:19Paul, 22 ans,
24:21c'est incroyable,
24:22parce que je suis sûr qu'il y a des tas d'auditeurs comme moi
24:24qui tombent des nus,
24:26et qui découvrent ce qu'est ce gaz illarant,
24:28ce protoxyde d'azote,
24:29dont on achète des capsules quand même,
24:30pour faire de la chantilly.
24:31Cette nouvelle addiction, au final.
24:33Vous restez avec nous, Paul,
24:34on va continuer à en discuter avec vous.
24:37Votre témoignage est très précieux,
24:38mais pour l'heure, on accueille Jean-Alphonse Richard
24:40pour l'heure du crime.
24:41Bonjour à tous.
24:41Tu seras à 14h, bonjour.
24:4214h, évidemment, l'heure du crime.
24:45Alors, avec une histoire qui,
24:4612 ans après,
24:47une enquête qui redémarre,
24:48et c'est tout à l'honneur de la justice, d'ailleurs,
24:50parce que c'est la disparition de Julie Michel.
24:52Elle avait 26 ans,
24:54une jeune femme qui, en 2013,
24:56visite le Sud-Ouest.
24:57Elle est en voiture,
24:58elle est en solo,
24:59et puis d'un seul coup,
25:00du jour au lendemain,
25:01elle va disparaître.
25:02Il n'y a pas de traces,
25:03il n'y a pas de témoins,
25:04il n'y a pas de témoignages.
25:06On se demande où elle est passée,
25:07il n'y a pas d'indices.
25:09Seule la voiture va être retrouvée
25:10dans les Pyrénées,
25:12dans l'Ariège,
25:13un endroit, d'ailleurs,
25:14où elle ne devait pas aller.
25:16On va se poser beaucoup de questions,
25:17et la maman de cette jeune femme,
25:19Betty,
25:20va tout faire pour que l'enquête,
25:22évidemment, continue,
25:23parce qu'on va dire,
25:24c'est un accident,
25:25ou bien elle est partie,
25:25c'est peut-être une fugue, etc.
25:27Donc, non, pas du tout.
25:28Aujourd'hui, c'est évidemment
25:29l'hypothèse criminelle qui est retenue,
25:31la mauvaise rencontre.
25:33Et encore une fois,
25:34on va recevoir la maman,
25:35Betty,
25:35qui va nous raconter tout ça,
25:37parce que c'est elle
25:37qui a tenu le choc
25:38pour qu'on en arrive là.
25:40L'enquête redémarre,
25:41c'est donc la disparition
25:43de Julie Michel,
25:44qui a emporté la jeune femme
25:47dans les montagnes de l'Ariège.
25:49C'est dans l'heure du crime,
25:50à 14h.
25:51À tout à l'heure.
25:51À tout à l'heure.
25:52Alors, dans un instant,
25:54on continue à parler un peu
25:55quand même de ce gaz hilarant
25:56protoxyde d'azote.
25:57Les autorités de santé
25:58tirent la sonnette d'alarme
26:00et je crois qu'on sera,
26:00c'est Victor du Standard
26:01qui me l'a dit,
26:02avec la maman d'un jeune
26:04qui est mort,
26:06qui est décédé
26:06il y a quelques années
26:08en inhalant du...
26:09Dans un accident de la route
26:10après avoir inhalé effectivement
26:11du protoxyde d'azote.
26:14Du protoxyde d'azote.
26:15À tout de suite.
26:15C'est plus facile le gaz hilarant.
26:16À tout de suite.
26:17Envoyez-nous vos messages
26:19sur l'application RTL
26:20ou appelez-nous au 30 de 10.
26:2250 centimes la nuit.
26:24Agnès Bonfillon,
26:25Éric Brunet.
26:26Les auditeurs ont la parole
26:27sur RTL.
26:30Effectivement,
26:31nous trouvons énormément
26:32de bonbonnes de gaz hilarant
26:34en ville maintenant
26:36depuis quelques mois.
26:37Nous en retrouvons même
26:38dans nos poubelles
26:39lorsqu'elles sont à l'extérieur.
26:40Et voilà,
26:41la mairie fait tout ce qu'elle peut
26:42pour surveiller
26:43et essayer de faire intervenir
26:46la police
26:47pour une surveillance.
26:49Ça, c'est...
26:49Alors franchement,
26:50je découvre
26:51ce fléau
26:52pour la santé publique
26:53des gaz hilarants
26:55protoxyde d'azote.
26:56D'ailleurs,
26:57Paul,
26:57Agathe Landais
26:58du service
26:59santé d'RTL,
27:02Paul nous disait
27:02tout à l'heure
27:03on pouvait se fournir
27:05n'importe où
27:06en boîte de nuit
27:06si c'est un fléau
27:08les autorités de santé,
27:10l'État,
27:10le ministère de l'Intérieur
27:11ne fait rien ?
27:12En fait,
27:12ils ont pris conscience
27:13du problème
27:14peut-être un peu tardivement.
27:15Donc c'est vrai qu'au début,
27:16on pouvait en acheter
27:16dans des débits de boissons,
27:17donc les bars,
27:18les boîtes de nuit,
27:18même les soirées étudiantes,
27:19on pouvait en vendre,
27:20c'était légal.
27:22Aujourd'hui,
27:22il y a quand même 14%
27:23des 18-24 ans
27:24qui ont déjà consommé
27:25le gaz hilarant.
27:26Donc ça,
27:26les autorités,
27:27elles ont pris conscience,
27:28elles ont réalisé
27:29qu'il y avait vraiment
27:30un problème là-dessus
27:31et du coup,
27:31en 2021,
27:32il y a une loi
27:32qui est passée
27:33pour essayer d'encadrer
27:33un peu la vente
27:35du protoxyde d'azote.
27:36Donc depuis 2021,
27:37on ne peut plus en acheter
27:38si on est mineur
27:39dans n'importe quel commerce
27:41et on ne peut plus non plus
27:42en acheter
27:43dans les bureaux de tabac,
27:44ce qui était le cas avant,
27:45on pouvait en acheter
27:45normalement.
27:47Et les boîtes de nuit,
27:49les bars
27:49et les soirées étudiantes
27:50n'ont plus le droit
27:51d'en vendre aux participants.
27:52Si on peut se fournir
27:54dans la rue,
27:54comme nous le disait Paul,
27:56c'est bien un réseau illégal
27:57ce que nous disait Paul.
27:58On est avec Amandine
28:00qui a fait le 3210.
28:01Amandine, bonjour.
28:03Oui, bonjour.
28:04Bonjour.
28:04Bonjour.
28:05Alors vous, Amandine,
28:07vous avez perdu un enfant
28:09à cause des gaz hilarants,
28:11c'est ça ?
28:12Racontez-moi.
28:13Oui, tout à fait.
28:15En fait, c'était en 2020.
28:17À cette période,
28:19je ne connaissais pas du tout
28:20le protoxyde d'azote,
28:21le gaz hilarant.
28:23Et j'ai découvert,
28:24hélas, ces bonbonnes
28:25sur les lieux
28:25de l'accident de mon fils.
28:26Un accident de la route
28:28dont il était passager avant.
28:31Et votre fils avait lui-même
28:33pris du gaz hilarant ?
28:35Alors en fait,
28:36on n'en sait rien.
28:38On suppose que oui.
28:39Puisque bon,
28:40on n'a pas le témoignage
28:41des autres passagers
28:42de la voiture là-dessus.
28:44Ça reste encore tabou.
28:45Mais par contre,
28:46ils ont témoigné
28:47pour dire que le chauffeur
28:47en avait pris
28:48avant de prendre le volant.
28:50D'accord.
28:52D'accord.
28:52Et depuis ce drame,
28:54Amandine,
28:55vous tentez
28:55de faire de la prévention,
28:58de dire aux jeunes
28:58surtout ne touchez pas
29:00à ça ?
29:02Oui, tout à fait.
29:03En fait,
29:03dès le jour de l'accident,
29:05la jeunesse,
29:06nos amis,
29:06mon fils Kenny
29:07me contactaient
29:08pour me dire
29:09que ce n'est pas
29:10un simple accident.
29:11Donc,
29:11on a eu pas mal
29:12des jeunes
29:13qui ont pris conscience
29:14à certains
29:15de ce danger.
29:15et ils m'ont montré
29:18un peu ce que c'était.
29:20J'en ai parlé
29:22à d'autres parents,
29:23etc.
29:24Et je me suis rapprochée
29:25de la Ligue
29:25contre la violence routière
29:26qui m'a aidée
29:28à monter un dossier
29:30qu'on a ramené
29:31à l'Assemblée nationale
29:32en 2023.
29:34Et on en parle
29:35le maximum
29:36sur les médias,
29:37etc.
29:38Et maintenant,
29:39je fais de la prévention
29:39dans les écoles
29:40en témoignant
29:41sur l'accident.
29:42Et que vous disent
29:42les élèves justement
29:44que vous rencontrez
29:44dans les écoles,
29:45Amandine ?
29:46Est-ce qu'ils prennent conscience
29:47parce qu'ils ont une maman
29:48qui a perdu son fils
29:50devant eux ?
29:51Mais est-ce qu'ils ne se disent
29:52pas finalement
29:52oui, mais on peut toujours
29:53en prendre
29:54si on ne conduit pas,
29:55on met la vie de personne
29:56en danger,
29:57c'est rigolo ?
29:58Est-ce que vous avez
29:59ce genre de réaction ?
30:01La première réaction,
30:03ils disent pour eux
30:04c'est encore légal.
30:05Donc,
30:05ils ne comprennent pas.
30:07Il y a un fossé
30:07entre ce qui est légal
30:08et illégal.
30:09Par exemple,
30:11pour l'accident,
30:12le chauffard n'a pas été puni.
30:14Ce n'est pas considéré
30:15en circonstances aggravantes
30:16encore en France.
30:17Donc,
30:18si maintenant,
30:19vous prenez le volant
30:19avec du gaz hilarant,
30:21il vous arrive un accident,
30:22vous n'êtes pas puni pour ça
30:23comme si vous étiez alcoolisé.
30:26Est-ce que le chauffard
30:28s'est exprimé
30:29sur l'état
30:30dans lequel il était
30:31au moment de l'accident ?
30:32Est-ce qu'il a dit
30:33en fait,
30:35je n'étais plus moi-même ?
30:36Enfin,
30:36est-ce qu'il s'est exprimé ?
30:37Alors,
30:38en fait,
30:39on est face
30:40à un cas particulier,
30:41je pense.
30:42Alors déjà,
30:42il dit qu'il n'a pas
30:43de souvenirs.
30:45Le témoignage
30:46des forces de l'or
30:46nous ont dit
30:47qu'au moment
30:48de l'accident,
30:48au moment où les secours
30:50sont arrivés,
30:51il était complètement
30:52à côté.
30:53D'ailleurs,
30:53nous avons un vocal snap
30:55où il se vante
30:56de l'accident.
30:57il est complètement
30:59vulgairement
31:00à côté de la plaque.
31:02Et depuis,
31:03le problème,
31:05c'est qu'il ne comprend
31:06pas ce qu'il a fait
31:06et on est même
31:07victime de harcèlement
31:09de la part du chauffard
31:09et de sa famille.
31:11Donc,
31:12ils sont à côté.
31:13Et il a été poursuivi ?
31:14Il a été condamné
31:15à quelque chose
31:15quand même,
31:16Amandine ?
31:17Alors,
31:17en fait,
31:18il a été condamné
31:19à 5 ans de prison
31:20grâce à un très bon avocat
31:22parce qu'en fait,
31:24il avait le téléphone
31:24aussi en main.
31:25plus l'excès de vitesse,
31:28il a fait
31:28exactement
31:3017 mois ferme.
31:32Voilà.
31:33Et il sort d'ailleurs
31:34de prison
31:34dans deux jours,
31:35le 19 avril.
31:37Quel âge avait Kenny
31:38quand l'accident
31:39est survenu
31:39et qu'il est mort ?
31:4118 ans.
31:4218 ans.
31:43Et vraiment,
31:44aucun signe d'alerte
31:45à la maison.
31:47Après le décès,
31:48donc,
31:48j'ai regardé
31:49dans la chambre
31:50ou autre,
31:51aucune trace
31:52de protoxy,
31:54d'achat
31:54ou quoi que ce soit,
31:56à part...
31:56Amandine,
31:57n'importe qui irait,
32:00c'est le bon dieu
32:00sans confession,
32:02un petit ballon,
32:03gaz hilarant,
32:04plus le nom,
32:05le surnom,
32:06gaz hilarant,
32:07pendant 20 secondes,
32:07tu vas avoir une bouffée,
32:09tu vas rire,
32:09tu vas éclater de rire
32:10et puis après,
32:11ce sera fini.
32:11Mais n'importe qui y va,
32:13n'importe qui en prend
32:1320 fois dans la soirée
32:15quand c'est vendu comme ça.
32:17C'est toi à l'âge là.
32:17C'est toi à l'âge là,
32:18bien sûr.
32:19Et ils sont tentés
32:20par les réseaux.
32:20Je voudrais entendre
32:21Paul là-dessus.
32:22On ne va pas le culpabiliser.
32:23Paul,
32:23il a 22 ans,
32:24il nous a raconté
32:25sa trajectoire personnelle.
32:27Dans les soirées à Paris,
32:29il en prenait régulièrement.
32:30Et surtout,
32:31Paul,
32:31nous on voudrait savoir,
32:32est-ce que vous avez arrêté,
32:34face aux risques
32:35que représente le gaz hilarant,
32:36vous avez complètement
32:37arrêté d'en prendre
32:38ou est-ce qu'il vous arrive
32:39encore,
32:39de temps en temps,
32:40de prendre un petit peu
32:43de ce gaz ?
32:44Alors,
32:45honnêtement,
32:46par rapport à l'époque,
32:48je suis complètement arrêté,
32:48ne serait-ce que par les occasions
32:49qui se sont minimisées.
32:50mais une fois de temps en temps,
32:53très rarement,
32:53ça m'arrive.
32:54Encore une fois,
32:55parce que je suis assez rassuré
32:56aussi par le fait que
32:57dans des conditions confortables,
32:59une fois comme ça,
33:01c'est mauvais pour le cerveau,
33:02c'est dangereux,
33:03mais il n'y a aucune histoire grave
33:05où un mec est dans son canapé
33:06et là,
33:07c'est une fois 20 secondes.
33:09L'effet dure combien de temps,
33:10Paul ?
33:10L'effet,
33:11alors ça dépend
33:11combien de temps
33:12vous inhalez,
33:14mais grosso modo,
33:15ça peut durer
33:16entre 30 secondes
33:17et une minute et demie.
33:18Et vous entendez l'histoire
33:21de la mort de Kenny,
33:22le fils d'Amandine,
33:24ce n'est pas le moment
33:25où il faut conduire une voiture.
33:28Ah,
33:28c'est absolument...
33:29Alors,
33:29du coup,
33:30là,
33:30je vais essayer
33:30de vous décrire l'effet
33:31parce que ça m'a un peu frustré
33:32de ne pas pouvoir vous dire l'effet.
33:34Moi,
33:34d'après ce qu'on m'a dit,
33:35ça se rapproche,
33:37donc en étant
33:38en très peu de temps finalement,
33:42mais ça se rapproche
33:42de l'ecstasie apparemment.
33:43Mais en fait,
33:45si vous voulez,
33:46ça vous envoie...
33:47Si vous mettez de la musique
33:48et tout,
33:48vous faites ça
33:48et que vous restez longtemps,
33:50vous êtes quand même
33:51plus vraiment présent,
33:53plus vraiment là
33:53pendant 30 secondes,
33:54une minute.
33:55Après,
33:56effectivement,
33:56ceux qui le font
33:57très peu de temps,
33:58ça les fait juste rire,
34:00ça les fait juste...
34:01Voilà.
34:01Il ne faut pas le faire
34:02trop longtemps non plus.
34:02Mais par contre,
34:04il y en a beaucoup
34:04qui le font...
34:07Alors qu'ils ne se droguent pas aussi.
34:08Vous voyez,
34:08c'est une drogue
34:09des gens qui ne se droguent pas.
34:10Et donc ça aussi,
34:11c'est un danger du
34:12« c'est pas de la drogue »
34:13alors que ça en est.
34:14Et le côté rire,
34:17ça ne fait pas que rire.
34:18C'est pour ça aussi
34:18que je voulais réagir sur ça.
34:20C'est qu'on pense
34:20que c'est gazilarant,
34:21gazilarant.
34:22Au bout d'un moment,
34:22il y a beaucoup de gens,
34:23ils en prennent.
34:24Ça ne les fait pas rire en fait.
34:25Beaucoup,
34:26au tout début,
34:26ont des crises de rire,
34:27effectivement.
34:28Mais finalement,
34:29au bout d'un moment,
34:29ce n'est plus l'effet principal.
34:30Ça devient une addiction ?
34:32Non,
34:33c'est absolument pas addictif par contre.
34:34C'est absolument pas addictif.
34:35Amandine,
34:36ce n'est pas addictif ?
34:37Alors justement,
34:38par rapport à tout ce qui a été vu
34:41depuis au niveau des analyses,
34:43s'il y a une addiction,
34:44parce qu'en fait,
34:45le cerveau prend l'habitude.
34:47Donc,
34:47il faut plus de doses
34:48pour justement,
34:49ça dure plus longtemps.
34:50L'effet dure plus longtemps
34:52parce qu'ils prennent plus de doses
34:53pour avoir un effet.
34:55Bien,
34:55merci beaucoup à vous,
34:58Amandine.
34:58On pense très fort
35:00à la souffrance
35:02de la maman que vous êtes
35:04et à Kenny
35:05qui est parti en 2020
35:06à l'âge de 18 ans.
35:09Merci à Paul
35:09pour son témoignage.
35:11C'est hyper intéressant.
35:1122 ans.
35:12Pardon à Guillaume
35:13qu'on n'a pas pris
35:14au 3210.
35:15Dans un instant,
35:16on change de sujet,
35:18un tout autre thème.
35:19Figurez-vous
35:19qu'on va parler
35:19du bricolage en France
35:21car figurez-vous
35:22que nous sommes
35:24de moins en moins
35:25nombreux à bricoler
35:26et que les enseignes
35:27de bricolage,
35:28je ne dis pas
35:28se cassent la figure,
35:30mais enfin,
35:30beaucoup moins de clients.
35:31Pourquoi appelez-nous
35:32au 3210
35:33et merci à vous,
35:34Agatelan,
35:34du service santé
35:36d'RTL.
35:37Merci d'être venu
35:38aujourd'hui
35:38dans les...
35:39Jusqu'à 14h,
35:40les auditeurs
35:41ont la parole
35:41sur RTL.
35:43Agnès Bonfillon,
35:45Éric Brunet.
35:46Agnès Bonfillon,
35:48Éric Brunet.
35:48Les auditeurs
35:49ont la parole
35:50sur RTL.
35:52Je suis en train
35:52de retaper
35:54deux chambres
35:55chez moi
35:55et effectivement,
35:57je n'ai pas mis
35:57les pieds
35:58ni à Castorama,
36:00ni à Leroy Berlin,
36:01ni à Bricodepo
36:02parce qu'on peut
36:03se faire livrer
36:04plein de choses
36:04par Internet.
36:05On se rend compte
36:06qu'il nous manque
36:06quelque chose,
36:07on l'a le lendemain.
36:09Ça, c'est dingue.
36:10Alors, pourquoi parle-t-on
36:11de bricolage
36:12et des enseignes
36:13de bricolage,
36:14Agnès, aujourd'hui,
36:14Agnès Bonfillon ?
36:15Parce que les enseignes
36:17de bricolage
36:17disent qu'elles ont
36:19de moins en moins
36:20de bénéfices,
36:21il y a de moins en moins
36:22de clients.
36:23Alors, pourquoi ?
36:23On vient d'entendre
36:24un auditeur
36:24qui nous dit
36:25qu'aujourd'hui,
36:26on peut se faire livrer,
36:26on n'est plus obligé
36:27d'aller physiquement
36:28dans un magasin.
36:29C'est peut-être
36:30l'une des raisons
36:31qui expliquent ce phénomène.
36:33Mais il y a eu aussi
36:33le fait que pendant le Covid,
36:34souvenez-vous,
36:35on a tous eu envie
36:36de prendre un petit peu
36:37plus soin
36:38de chez soi.
36:39Donc, on s'est mis
36:40à bricoler tous,
36:41chacun à notre niveau.
36:42J'ai refait mes plaintes.
36:44C'est bien,
36:44voilà, par exemple.
36:46Et bon,
36:46après le Covid,
36:47tout le monde
36:47est reparti travailler.
36:48Et puis, une fois
36:49que vous avez fait
36:49votre salle de bain,
36:50vous n'allez pas la refaire
36:51quatre fois ou cinq fois
36:52comme le disait Olivier Dover
36:53sur l'antenne ce matin.
36:55Donc, voilà,
36:55ça explique peut-être
36:56ce phénomène,
36:58cette baisse
36:59dans les magasins
37:00de bricolage.
37:0132 10, Stéphane
37:02nous a appelé.
37:02Mon cher Stéphane,
37:03bonjour.
37:04Oui, bonjour.
37:05Moi, je ne bricole plus.
37:07Vu les prix maintenant
37:08des matériaux,
37:09c'est une horreur.
37:09Donc, j'ai tout stoppé.
37:12Il y a d'autres priorités.
37:14En fait,
37:14on privilégie d'abord
37:15le repas
37:16et puis,
37:16il faut nourrir les enfants.
37:18Après,
37:19il y a le carburant
37:20pour aller bosser
37:21qui est monté en flèche.
37:23Là, on nous dit
37:23que ça baisse.
37:24C'est formidable,
37:251,50€ le gasoil.
37:27Moi, je me souviens,
37:28on était aux alentours
37:29d'un euro
37:29il n'y a pas très longtemps
37:30et peut-être
37:30une dizaine d'années.
37:31Donc, c'est vraiment
37:32le prix, Stéphane,
37:33qui fait que vous avez
37:34complètement arrêté
37:35de bricoler ?
37:36Le prix des matériaux,
37:37le cuivre,
37:39le fil électrique,
37:40c'est une horreur.
37:40Mais un jour,
37:41vous allez bien être obligé
37:42de poser des étagères
37:43pour poser des objets
37:44à la maison.
37:45On bricole toujours
37:46un peu quand même.
37:47Quand c'est comme ça,
37:48je vais sur les sites
37:49de seconde main
37:51et puis,
37:51j'achète de quoi.
37:53Il y a toujours des gens
37:53qui revendent
37:54des fins de stock,
37:56des fins de placo,
37:57des fins de rail,
37:57des fins d'étagère en bois.
37:59On arrive toujours
38:00à se débrouiller.
38:02Des stocks de peinture,
38:04non, non,
38:05je ne vais plus
38:05dans les enseignes
38:05de bricolage
38:06ou alors vraiment
38:07pour un dépannage
38:07parce que ça devient
38:08hors de prix.
38:09Et pourtant,
38:09vous êtes un grand bricoleur
38:11au départ, Stéphane ?
38:13J'ai refait tout un bâtiment,
38:15j'ai refait des chambres
38:16pour les gamins et tout
38:16et là,
38:17il faut que je termine.
38:18J'ai fait l'état,
38:20je mets le rez-de-chaussée
38:21dans un état pitoyable
38:22mais malgré tout,
38:24là,
38:24on laisse tout en attente.
38:25J'ai ma cuisine
38:26qui tient avec des bouts
38:26de ficelle
38:27mais je n'ai pas les moyens
38:29de me racheter
38:29une cuisine équipée maintenant.
38:31Ma cuisine,
38:32je ne sais pas,
38:33je crois qu'elle a
38:33de 30 ou 40 ans.
38:35Elle était déjà là
38:35quand on est arrivé
38:36dans la maison
38:36mais ça devient tellement cher.
38:40On a d'autres priorités.
38:42Je comprends.
38:43Donc vous,
38:43vous faites partie
38:44de ceux qui disent
38:45si ça bricole moins
38:46en France,
38:47c'est parce que
38:48les enseignes de bricolage...
38:51Tout,
38:51toute la vie
38:52a beaucoup trop augmenté
38:53et on ne s'en sort plus
38:54quand on entend
38:56notre cher gouvernement
38:56qui nous dit
38:57qu'on doit mettre
38:58la main au portefeuille.
38:59Je ne sais pas
39:00où on va trouver l'argent
39:01mais c'est impossible.
39:04C'est impossible.
39:04Merci Stéphane.
39:06C'était bien
39:06de commencer
39:06cette session
39:08avec vous là
39:08parce que voilà,
39:09on a un premier argument,
39:11c'est la question
39:12du pouvoir d'achat.
39:13Voilà,
39:13ne cherchez pas
39:14si on va moins
39:15dans les enseignes
39:15de bricolage,
39:16c'est parce que
39:16la vie est devenue
39:17plus dure,
39:18plus chère
39:18et en particulier
39:19d'ailleurs
39:20les prix proposés
39:21dans ces magasins.
39:21Grégory a fait
39:22le 3210.
39:23Bonjour Grégory.
39:23Bonjour Grégory.
39:25Bonjour Agnès,
39:26bonjour Grégory.
39:26Qui êtes-vous
39:27mon cher Grégory ?
39:28Que fait Grégory
39:29dans la vie ?
39:29Grégory a 53 ans,
39:31il habite
39:32un petit village
39:32dans le nord.
39:35Et il est sur
39:35haut-parleur Grégory
39:36s'il peut juste...
39:37Ah non,
39:38je ne suis pas sur haut-parleur.
39:39Ah non,
39:39parce que,
39:39écoute,
39:40vous êtes en kit main libre
39:41ou pas ?
39:42Ah du tout.
39:43Ah bon,
39:43c'est bizarre,
39:44on a l'écho,
39:45on a un petit écho.
39:46C'est pas grave.
39:47Je suis désolé.
39:47C'est pas grave.
39:48Voilà,
39:49donc j'habite
39:49à Radagaman-Web
39:50au nord de l'île
39:51et je suis dirigeant
39:53d'une petite enseigne
39:54de carrelage
39:55et de salle de bain
39:55sur Alaine-les-Eubourdins.
39:57Ah,
39:58intéressant.
40:02de fréquentation
40:03dans les enseignes
40:03de bricolage
40:04dans les magasins
40:05d'écho.
40:05Oui,
40:06c'est vrai ça.
40:06Oui,
40:07alors il y a plusieurs choses.
40:09La première chose,
40:10c'est qu'il y a déjà
40:10une construction neuve.
40:12Il y a moins
40:13de promotions individuelles aussi.
40:17Donc forcément,
40:18moins de ventes.
40:20Et le particulier
40:23bricole toujours,
40:24mais quand on va
40:25dans les enseignes,
40:26effectivement,
40:26il y a du choix important.
40:28Des fois trop,
40:29avec des produits
40:30des fois de qualité.
40:32des produits
40:33de moins bonne qualité.
40:35Donc ça,
40:35c'est...
40:36Et puis,
40:37pour être
40:39mon moi
40:39bricoleur,
40:40gros bricoleur aussi,
40:43le besoin
40:44d'accompagnement,
40:45et je le vois,
40:45moi,
40:46dans mon activité,
40:47c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
40:48le client particulier,
40:49il a besoin
40:49qu'on s'occupe de lui.
40:50Il a besoin
40:51de prendre
40:52le temps
40:52de l'écouter.
40:54Ah là là là là là là.
40:55Quel est son projet ?
40:55Le vendeur fuyant.
40:57Le vendeur fuyant
40:58que vous reconnaissez
40:59à son petit polo
41:00qui a 4 mètres de vous
41:01au fond du rayon,
41:02vous arrivez vers lui...
41:03C'est sympa pour Grégory ça.
41:04Non, non,
41:05mais ça moi je l'ai connu.
41:06Le gars,
41:06le gars il s'en va
41:07ou il est accaparé
41:08avec quelqu'un
41:09et il fait semblant
41:10de ne pas vous regarder
41:10parce qu'il renseigne l'autre
41:11et il en a marre
41:12d'être sans arrêt
41:13interpellé
41:14dans la grande enseigne.
41:15alors ça,
41:16ça me rend dingue moi.
41:18Ça me donne envie
41:18de partir.
41:20Et on a
41:21de temps en temps
41:21des clients
41:22qui viennent
41:22de la GSB
41:23chez nous
41:24effectivement
41:24petits spécialistes
41:26parce qu'aujourd'hui
41:27il faut les écouter,
41:29il faut les accompagner
41:30quand je n'avais pas
41:31mon enseigne
41:31mais que j'étais
41:32gros bricoleur
41:33pour ma maison.
41:36Voilà,
41:37je vais dans les enseignes
41:37parce que je sais
41:38ce que j'ai besoin
41:39et je pense que j'ai besoin.
41:40dans votre enseigne
41:41qui n'est pas une grande enseigne
41:42vous avez expliqué ça
41:43au magasin de carrelage
41:44est-ce que quand même
41:45vous observez
41:46qu'il y a moins de monde
41:47qu'il y a un an
41:48qu'il y a deux ans
41:48qu'il y a cinq ans ?
41:50Non.
41:50Non ?
41:51Non, parce que dans la rénovation
41:52ça fonctionne.
41:53Oui, c'est ça.
41:54C'est le neuf.
41:55Mais aujourd'hui
41:56les clients
41:57quand on les reçoit
41:58ce qu'ils veulent
42:00c'est qu'on s'occupe d'eux
42:01qu'on prenne le temps
42:02de les accompagner
42:02le temps de les écouter
42:04le temps de créer
42:06un rapport de confiance
42:06Et vous, chez vous
42:08il y a du conseil
42:09c'est-à-dire qu'on ne laisse pas
42:10le client tout seul
42:12planté au milieu du magasin
42:13Déjà quand vous arrivez
42:14dans les magasins
42:14vous dites bonjour
42:15et le problème
42:16c'est qu'aujourd'hui
42:16vous l'avez déjà pu
42:17c'est de voir
42:19voilà
42:20c'est l'accueil
42:21l'accueil
42:23et l'accueil client
42:24c'est plus important
42:25Deuxième piste
42:26de réflexion
42:26pourquoi il y a moins de personnes
42:27dans les enseignes de bricolage
42:29Grégory il dit
42:30parce qu'on ne s'occupe pas
42:31assez bien des clients
42:32A tout de suite
42:32Contactez-nous gratuitement
42:34via l'appli RTL
42:36ou au 3210
42:3750 centimes la minute
42:38Jusqu'à 14h
42:40les auditeurs ont la parole
42:41Eric Brunet
42:42et Agnès Bonfian
42:43sur RTL
42:44Victor
42:44les auditeurs
42:46n'ont pas eu de chocolat
42:47aujourd'hui
42:48Jeff Debruge
42:49Pas encore
42:49mais on va leur envoyer
42:50car à l'occasion
42:52des fêtes de Pâques
42:52RTL offre aux auditeurs
42:54qui interviennent
42:54à l'antenne cette semaine
42:55un assortiment de chocolat
42:57Jeff Debruge
42:58donc pour vous
42:58un assortiment
42:59de lapins en guimauve
43:01enrobés de chocolat
43:03des fritures au chocolat
43:04pour bien fêter Pâques
43:05vous passez à l'antenne
43:06et nos standardistes Enzo
43:07Cerise et Alexion
43:08vous rappellent
43:09pour vous envoyer
43:10vos chocolats
43:10Formidable
43:11il a fallu lui faire
43:13une petite piqûre de rappel
43:14à Victor
43:15il l'a oublié autrement
43:16il s'est gardé chocolat
43:17Patrice
43:18ça fait le 3210
43:19Patrice bonjour
43:20Bonjour Eric
43:21bonjour Patrice
43:22bonjour
43:24Agnès
43:24Agnès
43:25bonjour Agnès
43:26c'est pas grave du tout
43:27Patrice
43:27est-ce que vous êtes bricoleur
43:30et pourquoi il y a-t-il
43:31moins de clients
43:32dans les enseignes
43:34de bricolage en France
43:35alors moi pour être bricoleur
43:37j'en suis à ma troisième maison
43:39que j'ai fait
43:40j'ai juste passé
43:40quatre murs et la toiture
43:41j'ai tout fait
43:42l'électricité
43:43la flotte
43:44carrelage
43:45j'ai tout fait
43:46c'est extraordinaire
43:47comment vous avez réussi
43:49à faire trois maisons
43:50vous-même ?
43:52c'est unfortunate
43:52à l'époque je travaillais en équipe
43:54donc c'était bien
43:55un coup j'étais de l'après-midi
43:56un coup j'étais du matin
43:57donc je faisais deux journées dans une
43:58d'accord
43:59vous avez fait l'électricité
44:01les fluides
44:03l'eau
44:04voilà
44:05vous avez fait le chauffage
44:06oui
44:07vous avez fait le chauffage
44:08poser les radiateurs
44:09poser les radiateurs
44:11faire toute l'alimentation
44:12la chaudière
44:13chauffage au sol
44:14non pas chauffage au sol
44:15non
44:15chauffage avec les radiateurs
44:17les compagnies
44:18la chaudière murale
44:20et tout ça
44:20vous êtes chaudière au gaz
44:22vous êtes quoi vous ?
44:23moi j'ai
44:24déjà une formation
44:25de mécanicien-monteur
44:27j'ai un certé
44:27de convier chauffagiste
44:29j'ai un agent d'intervention
44:31sur système automatique
44:32c'est bon
44:33j'ai vu le CV
44:34ça va
44:34bon
44:35Patrice
44:35pourquoi y a-t-il moins de gens
44:36dans les enseignes de bricolage
44:37en France ?
44:39pour moi c'est le prix
44:40ça a vraiment augmenté
44:43là ces dernières années ?
44:44écoutez
44:45moi je travaille dans la maintenance
44:46aujourd'hui
44:46je suis dans une entreprise
44:47je suis dans la maintenance
44:48donc on va se fournir
44:49chez les grossistes
44:50puisqu'on va pas dans les GSB
44:52on va chez les grossistes
44:54quand vous voyez
44:55je vais vous dire juste un exemple
44:56une vanne
44:57une vanne
44:57c'est-à-dire une vanne qu'on ferme
44:58pour mettons le chauffage
44:59une vanne en trois quarts
45:00et ben
45:01cette vanne
45:03chez un grossiste
45:03on la paye autour de 5 euros
45:05et 5 euros
45:06on va dire
45:06quand vous allez dans les GSB
45:08vous la payez autour de 15 euros
45:09c'est quoi les GSB ?
45:10c'est genre Castorama
45:11le Roi Merlin
45:11voilà
45:12et ben vous les avez
45:14à 15 euros
45:15ou Brico Dépôt
45:15trois fois plus
45:16ça ouais
45:17déjà les grossistes
45:18en ont les vendant
45:19à 5 euros
45:19ils gagnent de l'argent
45:21pourquoi moi
45:21je vais pas chez les grossistes
45:23je peux y aller
45:23moi chez les grossistes
45:24directement ?
45:25ah ben vous pouvez y aller
45:26alors par contre
45:26le problème
45:27c'est que ben
45:27ils font pas du petit détail
45:28c'est pas
45:29vous allez pas flâner dans les rayons
45:30quand vous y allez
45:31c'est parce que vous savez
45:32ce que vous avez besoin
45:33alors moi ce que j'avais fait
45:34j'avais été chez les grossistes
45:35et puis j'ai dit
45:36ben voilà
45:37je suis en train de construire
45:37une maison
45:38et j'ai tant de budget
45:39à mettre dedans
45:39maintenant soit vous m'ouvrez
45:40un compte
45:41ou je m'en vais ailleurs
45:41donc ils m'ont ouvert un compte
45:43et je payais le prix
45:44que les artisans
45:44ben ben
45:45et voilà
45:46ouais
45:46ils ont considéré
45:47comme un artisan quoi
45:48en quelque sorte
45:49ben c'est à dire
45:49j'étais dans les 30
45:50j'avais 30 et quelques
45:52pourcents de réduction
45:53c'est quand même intéressant
45:55si vous bricolez autant
45:57ben oui
45:57il faut que ça soit
45:59des gros chantiers
46:01il faut pas que ça soit
46:01je vous dis
46:02si c'est juste pour changer
46:03une petite bricole
46:04mais c'est pareil
46:04vous achetez un robinet
46:05chez les grossistes
46:07par exemple
46:08moi je voudrais pas citer la marque
46:09mais il y a une marque
46:10énorme qui commence par un G
46:11là c'est gros
46:12et quelque chose
46:12on voit
46:13ben quand vous l'achetez
46:15chez les grossistes
46:16vous avez la qualité
46:17quand vous allez
46:19chez les GSB
46:20donc les
46:21les détaillants
46:22ouais les magasins
46:23c'est des robinets
46:24qui sont fabriqués pour eux
46:25c'est à dire
46:25si dans 10 ans
46:26en marque propre
46:27voilà
46:28c'est à dire que
46:30si dans 10 ans
46:30vous avez besoin de pièces
46:31pour changer le bois
46:32les joints vous pouvez pas
46:33alors qu'il n'est pas la poupée
46:34alors que quand vous prenez
46:35chez le grossiste
46:36ben vous avez encore les joints
46:36merci Patrice
46:37il a fait 3 maisons Patrice
46:39on est très loin derrière lui
46:40merci Patrice
46:42voilà
46:42ben écoutez c'est ça
46:43voilà
46:43il y a de moins en moins
46:44de français dans les enseignes
46:45de bricolage
46:46vous avez vraiment compris
46:47pourquoi
46:48car nos auditeurs
46:49ont été très explicites
46:50aujourd'hui
46:50bonjour Jean-Alphonse
46:51bonjour à tous
46:52que va-t-il se passer
46:53dans quelques instants
46:54sur RTL
46:55une question
46:55où est Julie Michel
46:57la disparue de l'arrière
46:59qui va-t-il se passer