« LCP-Lundi C'est Politique », en partenariat avec franceinfo et Challenges, Francis Letellier reçoit ce lundi, la Ministre déléguée chargée de la ville, Juliette Méadel.
Francis Letellier présente ce rendez-vous hebdomadaire, où il reçoit les grands leaders politiques, en partenariat avec franceinfo et Challenges.
Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi à partir de 19h30 les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête d'une quinzaine de minutes avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, franceinfo et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également lors de l'émission, en relayant les questions de sa communauté.
Francis Letellier présente ce rendez-vous hebdomadaire, où il reçoit les grands leaders politiques, en partenariat avec franceinfo et Challenges.
Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi à partir de 19h30 les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête d'une quinzaine de minutes avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, franceinfo et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également lors de l'émission, en relayant les questions de sa communauté.
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NewsTranscription
00:00Dans le gouvernement Bayrou, les ministres venus de la gauche sont rares.
00:03Juliette Méhadel, ministre de la Ville, fait partie du quota.
00:05Les choix budgétaires de l'État pèsent sur les investissements que pourront faire les maires,
00:09pour rénover les quartiers ou financer des programmes sociaux,
00:12à moins d'un an des élections municipales.
00:14Ça devient un enjeu politique crucial avec des millions à la clé
00:17qui permettront d'investir normalement, mais que certains estiment toujours insuffisants.
00:22Juliette Méhadel est l'invité de LCP lundi c'est politique.
00:30Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00Je vais vous accueillir ce soir et bonsoir aussi Hugo Couturier.
01:02Hugo Perchoir, fidèle au poste sur la chaîne Twitch LCP Assemblée Nationale
01:06qui nous fera passer questions et commentaires à votre attention.
01:10Avec vous, Juliette Méhadel, nous allons parler aussi éducation, sécurité, déserts médicaux
01:15parce qu'à la ville comme à la campagne, les problèmes se ressemblent souvent.
01:18Même si parfois, le milieu rural se sent abandonné
01:21et a l'impression que le parisianisme écrase la France.
01:24C'est le titre du livre que publie le journaliste Francis Brochet
01:26qui viendra débattre tout à l'heure avec vous.
01:28D'abord, l'actualité parlementaire du jour, c'est l'ouverture cet après-midi du débat
01:32à l'Assemblée Nationale sur la fin de vie.
01:34Normalement, les députés se sont donnés 15 jours
01:37pour évoquer à la fois les soins palliatifs et l'aide à mourir.
01:41Et il y a des positions pour, des positions contre ou des nuances.
01:44En tout cas, il va y avoir une bataille d'amendements
01:45puisque les Républicains ont annoncé déjà plus d'un millier d'amendements.
01:49J'ai envie d'avoir votre avis, Juliette Méhadel,
01:50parce que beaucoup de vos collègues au gouvernement ont donné leur avis
01:53sur l'aide à mourir en particulier.
01:55Les soins palliatifs, c'est plutôt consensuel.
01:57Est-ce que vous êtes pour ou contre l'aide active à mourir ?
02:01Je trouve que c'est un sujet éthique très complexe
02:04et je ne suis pas opposée au suicide assisté.
02:07Autrement dit, à ce volet de l'aide active à mourir
02:10où on donne aux malades la possibilité de procéder lui-même au geste
02:15qui est le geste de la fin de la vie.
02:17Sur le reste, il faut l'accord des médecins,
02:21il faut une décision collégiale, il faut préserver le consentement.
02:25Soyons quand même très prudents.
02:27Mais je voudrais quand même revenir sur les soins palliatifs.
02:30Revenir sur ce sujet, pourquoi ?
02:31Parce que ce que vous ne savez peut-être pas,
02:33c'est qu'en France, il y a un droit de recevoir les soins palliatifs.
02:36Vous avez le droit aux soins palliatifs,
02:38mais que, faute de moyens et compte tenu de notre organisation,
02:41et d'une faible culture palliative, il faut le dire aussi,
02:44c'est-à-dire, personne n'est vraiment formé à la fin de vie
02:48du point de vue palliatif.
02:49À cause de ça, il y a un Français sur deux
02:52qui pourrait avoir les soins palliatifs
02:54et qui n'y a pas accès.
02:56Donc, la priorité de ce texte sur les soins palliatifs,
03:00c'est de faire en sorte que tout le monde
03:02puisse exercer son droit aux soins palliatifs.
03:04Mais moi, je vais revenir à l'aide active à mourir,
03:06parce que c'est ce qui fait débat.
03:07Et sur l'aide active à mourir, vous dites,
03:09il faut carrément, il faut clairement changer la loi
03:11qui existe aujourd'hui.
03:12– C'était aussi un engagement du président,
03:14donc il faut changer la loi.
03:15Mais je n'ai pas beaucoup de doutes sur le fait
03:18de permettre aux malades de procéder lui-même
03:20aux gestes fatals.
03:22En revanche, l'euthanasie, c'est-à-dire demander à un tiers
03:26de commettre ce geste-là, c'est beaucoup plus complexe.
03:30Et ce que je souhaite au moins…
03:31– C'est la limite que vous vous posez.
03:32– C'est une limite qui justifierait
03:35qu'on soit très strict sur les conditions,
03:37c'est-à-dire toute la vie de l'équipe médicale,
03:39d'être certain que le consentement est bien vérifié,
03:42et par ailleurs, de l'encadrer dans des conditions
03:44qui préservent un minimum la vie et la liberté.
03:48– Vous avez remarqué que beaucoup de vos collègues
03:51du gouvernement qui viennent de la droite des Républicains
03:53relaient beaucoup la position de leur parti
03:55pour s'opposer fermement à l'aide active à mourir.
03:57Je pense à Bruno Retailleau, Sophie Prima,
03:59qui est la porte-parole du gouvernement encore aujourd'hui.
04:02Il y a deux écoles.
04:03Est-ce que je dirais qu'il y a deux générations au gouvernement ?
04:05– Dans ce gouvernement, ça ne vous a pas échappé,
04:08on ne pense pas tous la même chose.
04:10Par exemple, je ne pense pas la même chose
04:12que Bruno Retailleau sur l'avortement.
04:14Vous voyez, sur l'aide active à mourir, non plus.
04:17On n'est pas exactement alignés.
04:18– Avouez que ça n'aide pas François Bayrou, ça, quand même.
04:20– Mais au contraire, François Bayrou,
04:21c'est le Premier ministre qui a théorisé le centre,
04:25c'est-à-dire la capacité à trouver des consensus
04:27entre des personnes qui ne pensent pas toujours
04:29la même chose sur tout.
04:31Donc, moi, je me sens très à l'aise
04:32dans cette culture du compromis.
04:34Par ailleurs, on a une vie politique
04:35qui a quand même radicalement changé depuis 20 ans.
04:38Il n'y a plus un seul clivage droite-gauche.
04:40Il y a une extrême gauche, une extrême droite.
04:42Et il y a un centre qui doit apprendre à composer
04:46pour préserver l'essentiel,
04:47c'est-à-dire la République et la démocratie.
04:49– Bérangère.
04:49– Juste pour compléter, le texte ne prévoit rien
04:53pour les patients qui ne sont pas en état
04:55d'exprimer leur consentement.
04:57Les associations parlent d'à peu près 2000 cas.
05:00Vous dites consentement absolument obligatoire.
05:03Et je pense à des tétraplégiques, par exemple,
05:05suite à des accidents qui surviennent subitement
05:09et qui ne peuvent pas donner leur consentement.
05:10Pourquoi ne pas leur donner une solution
05:12à ces familles-là qui portent ça à bout de bras
05:14et c'est très lourd ?
05:15– Sur ce point-là, vous avez remarqué
05:16que je ne suis pas dogmatique.
05:18Autant je suis résolument engagée sur le fait
05:21que donner aux malades la possibilité
05:23de s'administrer lui-même le geste létal, oui.
05:26En revanche, sur l'autre catégorie,
05:28je dis attention, soyons précautionneux
05:30et je m'en remets complètement à l'avis
05:33du Comité national consultatif d'éthique,
05:35du Conseil national consultatif d'éthique,
05:37qui, à mon avis, avait une position très équilibrée,
05:40qui consistait à ne pas exclure cette hypothèse,
05:44mais quand même à l'encadrer.
05:46– Elle n'est pas dans le texte.
05:47– C'est important, oui, mais j'espère que,
05:49peut-être que par amendement à l'Assemblée nationale,
05:52mais oui, j'espère qu'on y viendra.
05:54Mais attention, ce n'est pas un débat facile,
05:58ce n'est pas simple.
05:59– C'est pour ça qu'il ne va durer qu'un jour au moins
06:00et puis il y aura des navettes.
06:01– Et c'est pour ça que je suis très respectueuse
06:03de ce temps-là, mais ne considérez pas.
06:05J'y reviens parce que vous avez l'air de considérer
06:07que les soins palliatifs, c'est fait.
06:08– Non, non, non, mais OK.
06:09– Mais attendez, j'insiste sur ce point.
06:11Il y a aujourd'hui, moi je l'ai vécu et je l'ai étudié,
06:13je l'ai vécu personnellement,
06:14il y a aujourd'hui une absence de culture palliative,
06:17y compris chez certains médecins.
06:19Autrement dit, la culture palliative,
06:21c'est vous soulager de la douleur.
06:23On est déjà accompagné dans la mort
06:26par la sédation longue et prolongée
06:27dans le cadre des soins palliatifs.
06:30Ça vous donne le droit de mourir sans douleur.
06:32Ce qui couvre une grande partie des cas de souffrance
06:35et qui pourrait aussi soulager les demandes
06:37d'aide active à mourir de ceux de nos concitoyens
06:39qui sont dans cette situation.
06:40– L'autre actualité qu'on voulait évoquer avec vous,
06:42ministre de la Ville, ce sont les rodéos sauvages
06:44un peu partout en France.
06:46Dernière affaire à Evian, Hauts-de-Savoie, Stéphanie.
06:48– Oui, où un pompier a été percuté par une voiture
06:51qui faisait des dérapages devant sa caserne.
06:53Le ministre de l'Intérieur propose d'autoriser
06:55les policiers à faire des courses-poursuites
06:56pour rattraper les délinquants
06:58et notamment ceux qui font des rodéos.
07:00Aujourd'hui, en fait, ils n'en ont pas le droit,
07:02sauf en Ile-de-France,
07:03mais ailleurs sur le territoire, c'est non.
07:05Bruno Retailleau souhaite donc généraliser cette autorisation.
07:07Qu'est-ce que vous en pensez ?
07:08– D'abord, je pense que, et je pense à ce pompier,
07:11au-delà du rodéo qui est scandaleux,
07:13parce que c'est vraiment une atteinte absolue
07:15à la sécurité des personnes.
07:16Il y a une petite fille qui est morte il y a quelque temps
07:18à cause d'un rodéo sauvage.
07:20Je pense à ce pompier parce que le geste de l'auteur du rodéo,
07:24ça a vraiment été de le frapper volontairement,
07:26de le percuter avec sa voiture
07:27et puis de revenir lui cracher dessus.
07:28Donc là, il y a quelque chose qui dysfonctionne plein tube.
07:31– D'accord, maintenant, revenons à la question.
07:32– Parlons maintenant des rodéos.
07:33La difficulté, en effet, en France,
07:35c'est qu'on ne peut pas percuter,
07:37c'est comme ça dans notre législation,
07:39alors que d'autres pays l'autorisent.
07:40– Des forces de l'ordre ne peuvent pas percuter,
07:43mais pour des raisons aussi de préserver la vie des policiers
07:46et des forces de l'ordre.
07:47Donc, il y a cette possibilité qui est évoquée
07:49par le ministre de l'Intérieur.
07:50Moi, je pense qu'il va falloir trouver un moyen
07:53de lutter contre les rodéos.
07:54Il faut voir si les forces de l'ordre peuvent le faire
07:56sans mettre en danger aussi la vie des autres.
07:59Il y a une autre solution qui a été évoquée
08:00par le ministre de la Justice,
08:02c'est la possibilité de saisir les véhicules.
08:04Ça, c'est intéressant parce que ça veut dire
08:06qu'on va frapper au portefeuille les auteurs des rodéos
08:09qui ont des voitures en général très rapides
08:11et saisir les véhicules, ça peut aussi mettre un frein.
08:14– Il y a une autre idée, c'est les courses-poursuites.
08:17Puisque Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
08:18a dit qu'il y a des courses-poursuites à Paris
08:20et en région parisienne sous l'autorité de la préfecture de police,
08:23mais ailleurs, ça ne peut pas se faire en France.
08:24Est-ce que vous êtes pour la généralisation des courses-poursuites ?
08:27– Mais tout dépend, à Paris,
08:28mais à Paris, avec la préfecture de police,
08:31il y a des moyens.
08:32Est-ce qu'il y a autant de moyens ?
08:33Mais là, je sors de mon champ.
08:34Et le ministre de l'Intérieur le sait mieux que moi.
08:36Est-ce qu'il y a autant de moyens
08:37que dans le ressort de la préfecture de police de Paris ailleurs ?
08:40Je ne sais pas.
08:41Et deuxièmement, moi, je trouve quand même
08:44qu'il y a un dysfonctionnement caractérisé
08:47parce que savez-vous que le nombre de refus d'obtempérer
08:50en France augmente ?
08:51Qu'il y a certaines villes où il y a 3 ou 4 refus d'obtempérer par jour.
08:55C'est ça, les rodéos.
08:56En fait, c'est les refus d'obtempérer.
08:58Et c'est ça qui engage les courses-poursuites.
09:00Et c'est à cause de ces courses-poursuites qu'il y a des accidents.
09:03Pourquoi pas ? Mais il faut qu'il y ait des moyens qui aillent avec.
09:05Mais évidemment, ou alors on met en danger
09:07non seulement la vie des forces de l'ordre,
09:09mais aussi la vie de nos concitoyens.
09:11Donc, encore une fois, pourquoi pas ?
09:13Moi, je voudrais qu'on travaille beaucoup plus
09:15sur la prévention de ces actes.
09:17Et c'est ça aussi la mission que j'ai dans le cadre
09:19de mon portefeuille à la police.
09:20C'est pour ça qu'on parle de tout ça aussi.
09:21Alors l'État va débloquer, là on va revenir directement
09:23à votre portefeuille, 350 millions dans les deux prochaines années.
09:26Dans le cadre de la politique de la ville,
09:28c'est ce que vous avez annoncé il y a quelques jours
09:30et qui devait faire l'objet aussi d'un comité interministériel des villes
09:33qui a été repoussé.
09:35Alors, deux choses.
09:36Un, oui, le comité interministériel aura lieu probablement le 6 juin.
09:39On est plutôt dans cet étiage.
09:41C'est court.
09:41Moi, j'ai été nommée le 13 décembre.
09:42Pourquoi c'est retardé ? Parce que ce n'est plus une priorité.
09:44Non, c'est absolument une priorité.
09:45La preuve, j'ai un budget qui a à peine été diminué.
09:48Mais surtout, ce qui est important,
09:49c'est que les 350 millions d'euros dont vous parlez,
09:51ce n'est pas l'État,
09:52c'est que j'ai obtenu une convention inédite
09:55avec la Caisse des dépôts
09:56pour une somme d'argent inédite,
09:58c'est 350 millions d'euros dans les quartiers
10:00sur mes priorités politiques
10:02et en particulier dans les deux tiers
10:03selon le financement capital.
10:04Alors, Laurent Sard, il y a des questions là-dessus.
10:06Oui, est-ce que vous pouvez nous confirmer
10:07que c'est bien une enveloppe nouvelle
10:09et pas la rélocution de fonds
10:11qui était déjà existante
10:13et surtout nous détailler à quoi va servir cet argent ?
10:16Alors, d'abord, c'est une enveloppe nouvelle.
10:18Il y avait des conventions dans le passé
10:20entre la Caisse des dépôts et l'État
10:22sur la politique de la ville,
10:23mais elles se sont arrêtées en 2023.
10:25Donc là, il n'y avait plus rien
10:26et la dernière convention, c'était 225 millions d'euros.
10:29Là, pour la première fois, c'est 350.
10:31Pourquoi c'est intéressant ?
10:32D'abord, ça va être une part de prêt,
10:34du prêt pour de l'activité économique
10:36et deuxièmement, pour 250 millions d'euros,
10:38c'est du soutien en capital.
10:41Ça veut dire que mon objectif,
10:43c'est de soutenir, un, l'enfance et l'adolescence,
10:45donc tous les projets d'investissement
10:47pour améliorer les conditions
10:48dans lesquelles vivent les enfants
10:50et les adolescents dans les quartiers,
10:52de l'économie.
10:53Moi, je voudrais une économie légale
10:55dans les quartiers.
10:55Alors, on va prendre dans l'ordre.
10:56Je n'ai pas assez d'entendre parler
10:57de cette économie légale dans les quartiers.
10:59Donc, il faut que les entreprises investissent,
11:02surtout sur le commerce et l'artisanat.
11:04Allez-y.
11:05Oui, donc c'est de l'aide
11:05à l'installation d'entreprises ?
11:07Ça va être du soutien en capital
11:09pour tout type d'activité économique,
11:11de l'économie sociale et solidaire,
11:13mais pas seulement.
11:13Ça peut aussi aller sur des crèches,
11:15ça peut être aussi sur de la transition écologique.
11:18Tout ce qui fait qu'on va enfin avoir des quartiers
11:20avec une économie normale, légale,
11:24qui fournisse de la richesse pour les habitants
11:25et qui soit plus systématiquement
11:28des zones de trafic, de squats
11:31et d'économies illégales.
11:32Alors, il y a aussi dans les villes
11:34des questions de logement.
11:35Comment se loger ?
11:36Il faut construire des logements, Stéphanie.
11:37Oui, et vous, vous estimez notamment
11:40que les bailleurs sociaux
11:42ne font pas leur travail
11:43parce qu'ils n'entretiennent pas les immeubles,
11:45parce que les immeubles sont en mauvais état.
11:47Et du coup, vous avez lancé tout un état des lieux
11:49et promis des sanctions.
11:51Comment vous allez sanctionner
11:52quels bailleurs et quand ?
11:54D'abord, je ne dis pas que les bailleurs sociaux
11:56ne font pas leur travail.
11:57Ne me faites pas dire...
11:57Ils l'ont pris comme ça.
11:58Ils l'ont pris comme ça.
11:59La réalité, c'est que l'essentiel,
12:05la majeure partie des bailleurs sociaux
12:06dans les quartiers politiques de la ville
12:08font un travail qui n'est pas facile.
12:09Et les agents, je vous prie de croire
12:11que les agents dans les quartiers,
12:12pas facile, menacés parfois par les trafiquants,
12:15conditions précaires, pas forcément aidés.
12:17Donc, soutien.
12:19Maintenant, les bailleurs sociaux dans les quartiers,
12:22ils ont une aide publique,
12:23qui est une aide d'environ 315 millions d'euros
12:25chaque année.
12:26Cette aide publique, qui est donnée
12:27par l'État et les mairies,
12:29ça leur permet d'entretenir mieux
12:31les parties communes qu'ailleurs.
12:35L'enjeu, c'est, est-ce que cette aide
12:36fait que, quand on va dans les quartiers,
12:38les habitants sont contents ?
12:39Est-ce que c'est propre ?
12:40Est-ce que les ascenseurs fonctionnent ?
12:41Est-ce que les poubelles sont bien ramassées ?
12:43Est-ce que les boîtes aux lettres sont bien fermées ?
12:45On voit sur les photos, là.
12:46Est-ce que tout est propre et tout est parfait ?
12:49La réponse, c'est non.
12:50Donc, moi, j'ai fait beaucoup de visites de terrain
12:52et les habitants m'ont dit,
12:53pour certains, pas tous,
12:55on a le sentiment que notre dignité
12:56n'est pas respectée.
12:57Donc, la chose que j'ai faite,
12:59c'est que j'ai demandé aux bailleurs sociaux
13:00de reprendre les choses en main,
13:03de vérifier que la propreté était bien là
13:06et je leur ai dit,
13:07si d'ici le 15 juillet,
13:08il n'y a pas d'amélioration,
13:10effectivement, je supprimerai cette aide publique.
13:13Mais moi, j'estime que je serais heureuse
13:15si d'ici là, finalement,
13:17il n'y a pas de sanctions.
13:18Mais l'aide publique,
13:19c'est une exonération de taxes foncières,
13:20ça dépend pas de...
13:21C'est un abattement.
13:21C'est un abattement,
13:22mais ça dépend aussi des mairies, non ?
13:24Absolument.
13:24Est-ce que vous suivent les maires ?
13:25Oui, c'est la raison pour laquelle
13:27je n'interviens que quand je suis mandatée
13:29et que les maires me font venir.
13:31Et je peux vous dire que j'ai assez à faire
13:32avec déjà les demandes des maires.
13:33Il y a même des maires qui me disent,
13:34nous, on ne veut plus signer la convention.
13:36Mais je suis optimiste
13:37parce que pour le moment,
13:38je suis en train de préparer mon bilan
13:40qui sera prêt à la fin de la semaine.
13:41J'ai d'excellents résultats.
13:43Les bailleurs sociaux se sont mis en mouvement
13:45dans plus d'un département sur deux.
13:48Il n'y a pas de difficulté.
13:49Et là où il y en avait,
13:50ça commence à s'améliorer très vite.
13:52Hugo ?
13:53Oui, il y a une question de Masqui Lily
13:55qui demande pourquoi les politiques de la ville
13:57que du coup vous gérez
13:58n'ont jamais réussi à éradiquer
14:00le mal-logement,
14:01notamment dans ces quartiers.
14:02Et qu'est-ce qui nous donne l'assurance
14:03que votre projet va réussir
14:04là où vos prédécesseurs ont échoué ?
14:07D'abord, le mal-logement,
14:08ce n'est pas tout à fait le même sujet.
14:09Moi, je veux améliorer la propreté.
14:11J'ai dit, je serai la ministre
14:12des ascenseurs qui marchent.
14:13Vous voyez, sur les ascenseurs, par exemple,
14:15je vais lancer une mesure et un plan
14:17pour que d'ici à cet été,
14:18dans 30 départements,
14:19on ait réglé ces problématiques.
14:20On va y revenir en détail.
14:21On va y revenir.
14:22Mais le mal-logement, qu'est-ce que c'est ?
14:24C'est d'abord la construction de logement.
14:26Ça relève de Valérie Létard.
14:28Mais là-dessus,
14:29plus vous allez améliorer
14:30la qualité de vie dans les quartiers,
14:31plus on va construire
14:33et moins le logement va se dégrader.
14:35Vous voyez, faire une économie légale,
14:37ça évite la spirale à pauvreté
14:39et ça permet de réinvestir
14:41pour améliorer la qualité du logement.
14:43– Tiffany.
14:43– Et on le sait,
14:44l'un des principaux problèmes
14:45dans ces immeubles-là mal entretenus,
14:47c'est les pannes d'ascenseurs.
14:48Qu'est-ce que vous proposez ?
14:49Il y avait notamment une proposition de loi
14:51qui a été votée à l'Assemblée en octobre
14:52pour obliger les bailleurs
14:53et les ascensoristes
14:54à intervenir dans les huit jours.
14:56Est-ce que ça,
14:56c'est une piste de travail ?
14:58– Non seulement c'est une piste de travail,
15:00mais en plus,
15:00nous l'avons soutenu au gouvernement,
15:01c'était la PPL Brun,
15:03et donc j'y suis favorable,
15:04modulo quelques amendements
15:05qui ont un peu allongé les délais.
15:08Moi, je dis aux ascensoristes
15:09et à la Fédération des ascenseurs
15:11que je verrai demain,
15:12je leur dis ceci,
15:13on a besoin de vous pour avancer.
15:15Donc, j'ai choisi 30 départements
15:17où je mets en place un plan ascenseur.
15:19Ça veut dire que d'ici,
15:21au début de l'été,
15:22il faut qu'ils m'aient tous fait
15:23un plan d'action
15:24pour réduire les délais de réparation
15:26et pour, en particulier dans les quartiers
15:28où il y a des tours hautes,
15:29parce que c'est quand même
15:30le moyen de transport collectif
15:31le plus utilisé, l'ascenseur,
15:33on me règle les problèmes
15:34le plus rapidement possible
15:36sur les délais de réparation.
15:38Mais attention,
15:38il n'y a pas que ça comme problème.
15:40Il y a des pièces,
15:41il y a la problématique
15:42d'être approvisionnées
15:42de les stockages de pièces
15:44et là-dessus,
15:45nous allons aussi les aider
15:46d'un point de vue industriel
15:47de telle sorte
15:48qu'on puisse réduire
15:50le nombre de pannes
15:51mais surtout...
15:51Est-ce que vous allez les obliger
15:53à stocker des pièces
15:54comme le proposait
15:54la proposition de loi ?
15:55On est en train
15:56de discuter avec eux.
15:57Moi, déjà,
15:57je leur demande
15:58dans 30 départements
15:59de me mettre en place
16:00un plan d'action
16:01pour réduire les délais de réparation.
16:02Et ça, d'ici ?
16:04Cet été.
16:05D'ici cet été.
16:05Le plan sera mis en place
16:06le 30 août.
16:07Faute de quoi ?
16:08Faute de quoi ?
16:09Ils sont d'accord.
16:09Donc, je n'ai pas besoin
16:10de les menacer.
16:11Mais pourquoi 30 départements ?
16:12Comment ont été choisis
16:13les départementais ?
16:14Je vais vous le dire.
16:15J'ai choisi...
16:16D'abord, il y avait
16:16un plan ascenseur
16:17qui avait été lancé
16:17dans 4 départements
16:18avant mon arrivée.
16:20Donc là, j'ai dit
16:20qu'en fait,
16:20on va en faire 30.
16:21Comment ?
16:22On prend les 14
16:23où il y a le plus
16:23de problèmes d'ascenseur
16:24parce que j'ai fait
16:25un bilan avec les préfets.
16:26Par exemple, c'est quoi ?
16:27Par exemple, je sais
16:28qu'il y a des départements
16:29où il y a de grosses difficultés.
16:30Par exemple,
16:30dans les Bouches-du-Rhône,
16:31par exemple,
16:32dans le Nord,
16:33il y a de grosses difficultés.
16:34Par exemple,
16:35en Seine-Saint-Denis,
16:36pourquoi ?
16:37C'est là où il y a
16:37des tours assez importantes
16:40et surtout,
16:40une vétusté de l'habitat.
16:41Et les plus hautes aussi.
16:42Et les plus hautes.
16:43Donc, je vais là où
16:44il y a le plus de problèmes.
16:45Je sais où il y a des problèmes
16:46grâce au bilan
16:47que j'ai lancé avec les préfets.
16:48Et deuxièmement,
16:50je vais là où il y a
16:50les tours les plus hautes
16:51parce que c'est là
16:52que si vous habitez
16:53au 15e étage
16:54et que l'ascenseur est en panne,
16:54vous êtes complètement coincés.
16:56On va parler maintenant
16:57d'un anniversaire, Bérangère.
16:5925 ans,
17:00la loi SRU,
17:01loi Solidarité Renouvellement Urbain,
17:03elle visait à répartir
17:05le logement équitablement
17:06sur tout le territoire.
17:08Combien de ménages
17:08sont en attente
17:09de logement aujourd'hui ?
17:10Beaucoup.
17:11Énormément.
17:112,7 millions,
17:12le chiffre vous paraît correct ?
17:13Un peu élevé.
17:15Un peu élevé.
17:16C'est le chiffre officiel
17:17que j'ai trouvé.
17:19L'un des problèmes
17:19de cette loi SRU,
17:21c'est que même dans les villes
17:22qui respectent...
17:22De logement en général,
17:23pas de logement social,
17:23vous voulez dire ?
17:24De logement social, si.
17:26Un peu élevé.
17:26Même dans les communes
17:29qui respectent
17:30les 25% d'obligations
17:31de logement social,
17:32il y a toute une série
17:33de logements
17:34qui ne sont pas accessibles
17:34aux logements,
17:35aux ménages modestes.
17:37C'est ce qui ressort
17:38notamment d'un colloque
17:39très officiel
17:40qui avait lieu cet hiver.
17:42Il y a d'ailleurs eu
17:42un bailleur dans les Hauts-de-Seine
17:43qui a été condamné
17:45très récemment,
17:461,8 million d'amendes
17:47pour manquement
17:48dans l'attribution
17:49de logements sociaux
17:50et aussi parce que
17:5181 logements, par exemple,
17:52avaient été attribués hors des clous
17:54et que les surloyers
17:55ne sont pas respectés.
17:55Bref, ça, c'est un constat
17:58que vous faites
17:58et je comprends
17:59que votre collègue
18:00du logement
18:01en est directement en charge,
18:03mais quel bilan
18:04vous vous faites
18:05de cette loi SRU
18:05et comment on l'améliore ?
18:06D'abord, la première chose,
18:08c'est que je tiens à dire
18:08qu'on a besoin de la loi SRU
18:10parce qu'on a besoin
18:10de mixité sociale.
18:11Et vous savez,
18:12la mixité sociale,
18:13pour la ministre de la Ville
18:14que je suis,
18:14ce n'est pas forcément
18:16d'empêcher,
18:16comme certains le proposent,
18:18qu'il y ait des revenus
18:19un peu plus élevés
18:20que la moyenne
18:21dans les quartiers.
18:21Donc, je tiens d'abord
18:22à la mixité,
18:23c'est-à-dire que même
18:23si vous gagnez plus
18:25que 2 ou 3 000 euros,
18:26vous devez pouvoir rester
18:28dans un quartier.
18:28Pourquoi ?
18:29Parce que moi,
18:29j'ai besoin que dans les quartiers,
18:30ça ne soit pas
18:31la trappe à pauvreté
18:32et qu'il y ait aussi
18:32des revenus,
18:33qu'ils soient des revenus
18:34médians au-dessus
18:36du revenu médian.
18:36Donc, vous assumez
18:36qu'ils restent dans les quartiers
18:37même s'ils ne sont plus
18:38dans les clous ?
18:38Mais évidemment,
18:39pourquoi ?
18:40Parce que,
18:41vous savez ce que c'est les clous ?
18:42Et tant pis si d'autres
18:42n'ont pas le logement.
18:43Le plafond,
18:44le plafond dont on parle,
18:45qui est le plafond de la loi
18:46en question,
18:47ça tourne par exemple
18:47en Ile-de-France
18:48à 4 300 euros
18:49par mois de revenus.
18:50Vous savez combien on gagne
18:51quand on habite
18:52dans un quartier ?
18:53En réalité,
18:53on tourne à 1 300 euros.
18:55Donc, lorsque vous avez
18:56la chance,
18:57je dis bien la chance,
18:58d'avoir dans un quartier
18:59politique de la ville
19:00où le revenu,
19:01c'est 1 300 euros,
19:02où les conditions de vie
19:03sont précaires,
19:04quelqu'un qui gagne
19:05plus de 3 500 euros,
19:06en fait,
19:07vous êtes tellement heureux
19:08qu'il soit là
19:09que pratiquement,
19:10vous faites tout
19:11pour qu'il reste.
19:11Parce que la réalité,
19:12c'est que dès que les habitants
19:14gagnent un tout petit peu plus,
19:15ils quittent les quartiers.
19:16Et quand ils quittent
19:17les quartiers,
19:17vous avez une trappe
19:18à pauvreté,
19:19vous avez une spirale
19:20de la misère.
19:21Donc, la précarité
19:22dans les quartiers,
19:23ça exige un minimum
19:25de mixité sociale
19:26avec des revenus
19:27un peu moins fragiles
19:28que la majorité
19:30des habitants des quartiers.
19:31Laurent ?
19:32Oui, est-ce qu'on peut
19:32espérer aussi davantage
19:33de construction
19:34de logements sociaux ?
19:35Parce que ça s'est écroulé,
19:36les constructions.
19:37On est à 85 000,
19:39alors qu'on était plutôt
19:40sur une tendance
19:40de 120 000 par an.
19:41Donc, est-ce qu'il va y avoir
19:42des efforts de ce côté-là ?
19:44C'est l'ambition
19:44que nous portons
19:45avec Valérie Létard,
19:46avec l'Agence nationale
19:47de la rénovation urbaine,
19:50à qui mon programme budgétaire
19:51a donné 50 millions
19:52d'euros cette année ?
19:54Pourquoi ?
19:54Parce que l'ANRU,
19:55c'est celle qui construit.
19:56C'est 12 milliards
19:57d'euros de construction,
19:58c'est des projets formidables
20:00dans les quartiers politiques
20:01de la ville,
20:01et ça, c'est de la rénovation,
20:03de la réhabilitation
20:03et de la construction.
20:04On n'a pas fait mieux
20:05que l'ANRU,
20:06depuis que Jean-Louis Borloo
20:07l'a lancé,
20:08et c'est ça qui nous garantit
20:09de la construction.
20:10Attention,
20:10le logement social
20:12en quartier politique
20:13de la ville,
20:14c'est spécifique.
20:15Ce n'est pas la même question
20:16que le logement social
20:17à Paris 7e,
20:18c'est autre chose.
20:19Pourquoi vous parlez de Paris 7e ?
20:21C'est Rachida Dati
20:22qui vous obsède ?
20:22Non, pas du tout.
20:23Est-ce qu'elle a assez
20:25de logements sociaux
20:25dans le 7e ?
20:26Je ne suis pas sûre.
20:27Vous savez,
20:28il y a un point clé
20:29sur la fameuse loi SRU,
20:31c'est qu'il faut
20:32que les maires soient d'accord.
20:33Et Rachida Dati,
20:34est-ce qu'elle est d'accord ?
20:35Vous lui poserez la question ?
20:36Je vous pose sincèrement
20:38la question.
20:38Est-ce qu'il y a du logement social
20:39dans le 7e arrondissement ?
20:40Bien sûr qu'il y a du logement social.
20:41Est-ce qu'il y en a assez ?
20:41Ça ne change pas les statistiques.
20:43On va demander à Rachida Dati.
20:45À Montrouge,
20:46il n'y en a pas assez.
20:47C'est votre ville.
20:48À Montrouge,
20:48c'est ma ville,
20:49il n'y a pas assez
20:50de logement social.
20:50On paye une amende
20:51précisément parce que
20:53la politique est une politique
20:55qui consiste à assumer
20:56qu'il n'y en est pas assez.
20:57Et du fait qu'il y ait des maires
20:58qui préfèrent payer des pénalités
21:00plutôt que de respecter la loi,
21:01comment vous l'évoquez ?
21:02Comment vous le ressentez ?
21:03Mais enfin, moi,
21:04représentante du gouvernement,
21:05je suis pour qu'on respecte la loi.
21:07Donc, je trouve,
21:08même de la part des citoyens,
21:10difficile d'assumer
21:11qu'on paye une amende
21:12plutôt que de respecter la loi.
21:13Maintenant, une fois que j'ai dit ça,
21:15attention,
21:16dans les quartiers politiques
21:17de la ville dont je m'occupe,
21:17vous avez jusqu'à 45%
21:20de logement social.
21:21Donc, vous voyez,
21:21moi, mon quotidien,
21:23ce n'est pas ça.
21:24Moi, mon quotidien,
21:24c'est comment on fait
21:25pour 25%, c'est bien.
21:27Est-ce qu'il faut aller
21:28jusqu'à 45% de logement social ?
21:30Je ne suis pas sûre.
21:31Donc, moi, ce que je veux,
21:32c'est qu'on équilibre
21:33le logement social partout
21:35et qu'on puisse mettre
21:36plus de logement social
21:37dans des villes plus bourgeoises
21:38et moins de logement social
21:40dans des villes très précieuses.
21:41Alors, bien,
21:41on a parlé du SRU,
21:42maintenant, on va parler
21:42des ZFE.
21:44C'est encore autre chose.
21:44Les zones à faible émission
21:45pour limiter la pollution.
21:47Oui, parce qu'aujourd'hui,
21:48le gouvernement réunissait
21:5042 métropoles,
21:52des élus de ces 42 métropoles
21:53les plus polluées de France
21:54pour trouver des solutions
21:56sur la qualité de l'air.
21:57Ici, à l'Assemblée,
21:57il y a quelques semaines,
21:59il y a un texte
21:59qui a été voté en commission
22:01pour supprimer
22:02ces zones à faible émission.
22:03Le gouvernement envisage
22:05de les laisser,
22:06mais uniquement à Paris.
22:07Et à Lyon,
22:07qu'est-ce que vous en pensez ?
22:10Alors, un, la santé respiratoire,
22:12c'est clé.
22:12Et oui, la qualité de l'air extérieur
22:14doit être améliorée.
22:15Quoique, en réalité,
22:16c'est la qualité de l'air intérieur
22:17qui pose vraiment problème.
22:18Mais passons.
22:19Si on s'attache
22:20à la qualité de l'air extérieur,
22:22j'ai une réserve, moi.
22:24C'est uniquement,
22:25et je l'ai dit
22:25à ma collègue Agnès Pannier-Runacher,
22:27les habitants des quartiers politiques
22:29de la ville
22:29qui ont besoin de leur voiture
22:30pour aller travailler.
22:31Parce qu'ils sont assez mal...
22:33Des quartiers populaires,
22:33vous voulez dire en français.
22:34Des quartiers populaires,
22:35vous avez raison.
22:36Ils sont assez mal desservis
22:37en matière de transport.
22:39Le problème,
22:39quand vous habitez
22:40dans le Val-d'Oise,
22:40à Sarcelles,
22:41c'est que si vous voulez
22:42aller travailler à Roissy,
22:43il faut repasser par Paris.
22:44Donc, c'est un problème.
22:46Ça veut dire
22:46que vous voulez dispenser
22:47de ZF,
22:49comment ça marche concrètement ?
22:51Eux, ils auraient le droit,
22:51parce qu'ils ont une adresse
22:52dans un quartier plus pauvre,
22:54de traverser une agglomération ?
22:56Oui.
22:57Je voudrais qu'on travaille
22:58à un régime d'exemption
22:59pour les habitants
23:00des quartiers populaires
23:01qui ont besoin
23:01de leur véhicule
23:02pour aller travailler.
23:02Comment on fait ?
23:02Ils ont une étiquette,
23:03une vignette ?
23:04Ça peut très bien se gérer.
23:05Du reste,
23:06l'exemption qui est pour Paris
23:07et Lyon,
23:08aujourd'hui,
23:09ne concerne pas
23:09tous les quartiers politiques
23:11de la ville.
23:11Donc, vous voyez
23:11qu'on est déjà
23:12dans un régime de négociation,
23:14d'aménagement des ZFE.
23:15Le principe dit,
23:17sincèrement,
23:18quand vous habitez un quartier,
23:19que vous avez un emploi,
23:20que vous avez besoin
23:21de votre emploi pour vivre
23:22et pour élever votre enfant,
23:23et qu'en plus,
23:25vous n'avez pas la possibilité
23:26de prendre votre véhicule
23:27pour aller travailler
23:28et que vous n'avez pas
23:29de transport en commun,
23:30vous faites comment ?
23:31Ça, c'est aussi le problème
23:31pour les ruraux,
23:32pour les gens qui viennent de loin
23:33de la périphérie
23:34dans une grande agglomération.
23:35Oui, alors,
23:36plus de 80% des Français
23:37vivent en ville quand même.
23:38Donc, voilà,
23:39moi, je serais franchement
23:41toujours en colère
23:43quand on oppose
23:43la ruralité et la ville.
23:45Ça me met toujours en colère.
23:47C'est les deux problématiques
23:48qui ne sont pas.
23:49Juste la question
23:50de santé publique,
23:51vous ne met pas en colère,
23:51quand même,
23:52ces 40 000 décès par an ?
23:54Alors, on nous dit
23:54que la pollution de l'air
23:55régresse un peu,
23:56mais précisément,
23:57ce n'est pas le moment
23:58de relâcher les forces.
23:59Vous voyez vraiment
24:00que les 5,8 millions
24:02de personnes
24:03qui vivent en quartiers
24:04populaires.
24:06Sur ces 5,8 millions,
24:07il y a un bon tiers
24:08qui sont des enfants
24:09et des jeunes
24:10et une autre partie
24:11assez large
24:11qui sont des personnes âgées.
24:12Donc, autrement dit,
24:13la population active
24:14qui vit dans les quartiers
24:15populaires,
24:16sincèrement,
24:17si vous prenez
24:18tous ceux qui ont une voiture
24:19et qui en ont besoin
24:19pour aller travailler,
24:20ce n'est pas ça
24:21qui va faire changer
24:21la balance de la qualité.
24:22On va rester dans le domaine
24:23de la santé.
24:24En revanche,
24:25vous allez les plomber
24:25si vous les empêchez
24:27d'aller travailler.
24:27Ça, c'est ça.
24:28On va rester dans le domaine
24:29de la santé
24:29pour parler de la proposition
24:30de loi Garo
24:31sur les déserts médicaux
24:32qui a été adoptée
24:33par les députés
24:34la semaine dernière.
24:36Mais le gouvernement
24:36ne veut pas de l'idée
24:37d'encadrer l'installation
24:38de nouveaux médecins
24:39et préfère un système
24:40où les médecins
24:40y réfèrent deux jours
24:41de renfort
24:42dans les zones
24:42les moins pourvues
24:43en généraliste par mois.
24:45Et quand on évoque ce sujet,
24:46on pense souvent
24:46à la campagne.
24:47Mais en ville aussi,
24:47le manque de médecins
24:48est un problème, Stéphanie.
24:50Sauf que les médecins
24:50sont très en colère
24:51vis-à-vis de ces mesures.
24:53Est-ce que pour vous,
24:54ministre de la Ville,
24:55il faut contraindre
24:56les médecins à s'installer,
24:57notamment dans les quartiers
24:58les plus pauvres,
24:59ou simplement les inciter ?
25:01À ce stade,
25:03c'est-à-dire dans ce moment
25:05politique-là,
25:06je trouve compliqué
25:07d'obliger les médecins
25:09parce que c'est quelque chose
25:11qu'on pourrait évoquer
25:12dans le cadre
25:12d'une campagne présidentielle.
25:14Et à titre personnel,
25:15moi, je suis beaucoup plus favorable
25:16au conventionnement sélectif.
25:18Autrement dit,
25:19de proposer à un médecin libéral
25:20ou à un professionnel de santé
25:22de lui dire
25:22soit vous respectez le cadre
25:23et vous essayez d'aller
25:25dans votre parcours,
25:26dans des zones
25:27à faible densité médicale,
25:29soit on vous dérembourse,
25:30c'est-à-dire
25:31on vous déconventionne.
25:32Moi, à titre personnel,
25:33je trouve que c'est une proposition
25:34qui pourrait faire l'objet
25:35d'une mesure
25:36dans le cadre
25:36d'une campagne présidentielle.
25:37Maintenant,
25:38pour la situation actuelle,
25:39dans les quartiers
25:40dont je m'occupe,
25:41nous avons besoin
25:41de personnel de santé.
25:43Nous avons besoin
25:43de médecins,
25:44généralistes,
25:45de pédiatres,
25:46de pédopsychiatres
25:47et là,
25:48nous avons absolument besoin
25:50qu'ils viennent passer
25:51du temps dans les quartiers.
25:52Je suis certaine
25:53que, vu leur éthique,
25:55une mesure d'incitation
25:56pourrait suffire
25:58et je suis encore plus certaine
25:59qu'avec les jeunes,
26:00notamment qui sont
26:01à l'internat,
26:02il y a des moyens
26:03d'organiser leur formation
26:04de telle sorte
26:05qu'ils viennent passer
26:06deux jours par mois
26:06dans les quartiers politiques.
26:07Et donc, justement,
26:08ça, c'est la proposition
26:09qu'a fait François Bayrou.
26:10Est-ce que c'est faisable
26:11parce que si des médecins
26:13vont deux jours par mois
26:14dans une autre zone,
26:15il faut les remplacer
26:16dans leur propre cabinet ?
26:17Comment on fait ?
26:18Mais c'est ce qu'on appelle
26:19le pilotage de l'offre de soins.
26:20C'est le travail des ARS,
26:22des agences régionales de santé.
26:23C'est aussi le travail
26:24des caisses primaires
26:25d'assurance maladie.
26:27C'est à ça que sert l'État.
26:28C'est à organiser l'offre de soins.
26:29Moi, je pense qu'on peut aujourd'hui,
26:31surtout si c'est deux jours par mois,
26:33et comme on sait
26:33où sont les déserts médicaux,
26:35dans les quartiers en particulier,
26:36on sait où ils sont
26:36ou en zone rurale,
26:38j'ai confiance.
26:39Je pense que ça peut s'organiser.
26:41Et au-delà de ces incitations,
26:42de cette réglementation,
26:43est-ce que vous trouvez normal
26:45le refus de certains médecins
26:46d'aller dans les quartiers populaires
26:48parce qu'ils ont peur
26:49pour leur sécurité ?
26:51Alors d'abord,
26:51est-ce que c'est normal
26:52d'avoir peur pour sa sécurité
26:53quand on se déplace
26:55sur le territoire
26:55de la République française ?
26:56Ben non.
26:57Et donc,
26:57c'est bien contre ça
26:58que je combats.
27:00Il n'y a aucune raison
27:00que ce soit des quartiers
27:02où on ne puisse pas aller
27:03soigner les travailleurs.
27:03Vous savez qu'il y a des médecins
27:04qui ne veulent plus y aller,
27:05des pompiers qui ne veulent plus y aller
27:06ou qui sont caillassés.
27:07Et bien donc,
27:08je travaille avec Bruno Retailleau
27:09précisément à la sécurité.
27:11C'est inadmissible
27:12qu'on ne puisse pas
27:13se faire soigner
27:13parce que les médecins
27:14ont peur de rentrer.
27:15C'est ça, mon travail.
27:16C'est travailler
27:17pour que les quartiers populaires
27:19soient des zones
27:19comme n'importe quelle zone
27:21du territoire français.
27:22C'est un travail difficile
27:24parce que le trafic de drogue,
27:25comme vous le savez,
27:26s'est développé de façon
27:27exponentielle
27:28ces dernières années,
27:29que les jeunes
27:30ne sont pas assez protégés,
27:31ne sont pas assez préservés,
27:32qu'il y a une précarité grandissante
27:34et que ce sont des zones
27:36où l'État
27:37doit reprendre
27:38complètement la main.
27:39Alors,
27:40on va parler d'autre chose
27:41parce qu'on parle
27:41du ministre de l'Intérieur,
27:42on va parler du ministre
27:43de la Justice Bérangère,
27:44Gérald Darmanin,
27:44qui a eu une idée hier.
27:46Absolument.
27:46Et c'est la femme
27:48assez engagée,
27:49notamment sur les mouvements
27:49MeToo
27:50qu'on a envie d'entendre.
27:51Gérald Darmanin,
27:52garde des Sceaux
27:52qui veut étendre
27:53la procédure
27:53du plaidé coupable
27:55aux crimes,
27:56notamment sexuels.
27:58Est-ce que c'est imaginable
28:00de ne pas passer aux assises
28:01pour un viol ?
28:03Je dois dire
28:04que je viens de découvrir
28:04cette procédure
28:05dans la presse.
28:06Je ne sais pas encore
28:07quel sera l'avis
28:07du gouvernement là-dessus.
28:09Moi, je pense
28:10que pour toutes les victimes
28:12de viol,
28:13de violences sexuelles,
28:14le procès,
28:15c'est indispensable.
28:16Pourquoi c'est indispensable ?
28:18Parce qu'il faut
28:19qu'il y ait un récit
28:20assumé
28:21sur la culpabilité,
28:23en l'occurrence,
28:24s'il y a culpabilité,
28:26du prévenu.
28:27Et que ce récit
28:28permette aussi
28:28à la victime
28:29de se réhabiliter
28:30dans sa souffrance,
28:32mais aussi dans ce qu'elle a vécu.
28:3399% des victimes
28:35de viol
28:36ne portent pas plainte
28:37et n'obtiennent pas
28:40de condamnation
28:42du prévenu.
28:43Pourquoi ?
28:43Parce qu'on a un système
28:44de preuve
28:44qui est déséquilibré.
28:46Donc, tout ce qui ralentit...
28:47Donc, le pied des coupables,
28:48ça empirerait
28:49sur le système de preuve ?
28:50Moi, j'ai des réserves.
28:51Maintenant,
28:51je n'ai pas regardé
28:52dans le détail
28:52ce qu'il propose,
28:53mais j'ai des réserves
28:54parce que pourquoi ?
28:56Moi, je suis pour qu'en fait...
28:58J'avais exprimé ça déjà
28:59il y a quelques années
29:00et je n'ai pas changé d'avis.
29:01Je suis pour qu'on retravaille
29:03avec l'application
29:04de la Convention d'Istanbul
29:05sur le partage
29:07de la charge
29:07de la preuve
29:08en cas de viol
29:09ou de violence sexuelle
29:10et qu'on y retravaille
29:11pour éviter
29:12que les victimes
29:12soient toutes seules
29:14à devoir assumer
29:15la charge de la preuve
29:17attendu qu'elles sont
29:19souvent dans des positions
29:21de subordination
29:22et qu'elles n'ont pas
29:23la possibilité de prouver
29:24toutes seules
29:25ce qu'elles allèguent.
29:26Ça, c'est vrai aussi
29:27même quand il y a un aveu
29:28c'est-à-dire que
29:29Gérald Darmanin dit
29:3060% des mises en cause
29:31en matière criminelle
29:33reconnaissent les faits
29:34et sous-entendu
29:35à quoi ça sert un procès
29:36s'il avoue.
29:38Le plaidé coupable
29:38qui vient des Etats-Unis
29:39c'est une justice
29:40c'est pas la même justice
29:41qu'en France
29:41c'est une justice
29:42de la médiation
29:44de l'accord
29:45de la transaction
29:46ça suppose l'accord
29:47de la victime
29:48donc voyons
29:49ce qu'il propose
29:50dans le détail
29:50je vous dis encore une fois
29:51je vais pas regarder
29:52dans le détail
29:52ce que je souhaite
29:54c'est que la parole
29:56de la victime
29:56soit centrale
29:57c'est-à-dire que
29:58j'aimerais qu'on entende
30:00davantage
30:01la parole des victimes
30:02j'aimerais qu'elles disposent
30:03d'un service public
30:04de l'aide aux victimes
30:05comme je l'avais construit
30:06à l'époque
30:06et que dans ce cadre-là
30:08leur avis
30:09soit systématiquement
30:11entendu
30:12avant de proposer
30:13une transaction.
30:14Mais quand vous disiez
30:16tout à l'heure
30:16dans le plaid des coupables
30:17parce que dans le plaid des coupables
30:18il y a une autre dimension
30:19il y a la dimension
30:20éventuellement financière
30:21parce que dans un plaid des coupables
30:23quand par exemple
30:24le coupable dit
30:25je plaide coupable
30:26il peut après
30:26négocier une indemnisation
30:28donc revenons
30:30à ce que disait Bérangère
30:31dans un crime sexuel
30:32par exemple
30:32imagine une indemnisation
30:34financière
30:36c'est encore plus
30:37encore plus
30:38inimaginable
30:39à vos yeux
30:39j'imagine.
30:40Tout dépend
30:41de ce que veut
30:42la victime
30:42c'est pour ça que je vous dis
30:43c'est très important
30:44les droits de la victime
30:45qui est en position
30:45inférieure économiquement.
30:48Mais vous savez
30:48que dans les infractions sexuelles
30:50hélas
30:50on le voit d'ailleurs aussi
30:51hélas pour les enfants
30:52quand on est victime
30:53d'une infraction sexuelle
30:55on prend
30:57il faut beaucoup
30:58beaucoup de courage
30:58pour assumer
30:59la publicité
31:01des événements
31:01donc il faut aussi
31:02respecter
31:03celle des victimes
31:04qui ne souhaiteraient pas
31:04donc je vous dis
31:05encore une fois
31:05si on a
31:07l'avis de la victime
31:08et si on est certain
31:09que dans ce type
31:10de procédure
31:11on écoute la parole
31:12de la victime
31:13réfléchissons-y.
31:14Là le but
31:15n'est pas
31:16de respecter la victime
31:17et qu'elle ne soit pas exposée
31:18on peut le comprendre
31:19qu'elle n'ait pas envie
31:20de la publicité
31:20le but là
31:21est de désengorger
31:21les tribunaux
31:22donc clairement.
31:22Là-dessus
31:23je vous le dis
31:24moi je pense
31:24que le procès
31:25est indispensable
31:26dans ce type
31:27de cas de figure
31:28là
31:28désengorger les tribunaux
31:30il faut aussi
31:30désengorger les prisons
31:31il y a aussi
31:32beaucoup de travail
31:33à faire de ce point de vue là
31:34mais c'est le travail
31:34du ministre de la justice
31:35mais pas sur les crimes sexuels
31:36en l'occurrence
31:36on a entendu
31:37vos réserves.
31:38Le dernier référendum
31:39organisé en France
31:40c'était il y a 20 ans
31:41sur le traité constitutionnel
31:42européen
31:42François Bayrou
31:43aimerait qu'il y en ait un
31:44d'organisé sur les finances publiques
31:45alors il y a 20 ans
31:46on revoit ces images
31:47c'était le traité
31:48constitutionnel européen
31:50qui avait été défendu
31:51en France
31:51par Valéry Giscard d'Estaing
31:53demain soir
31:54Emmanuel Macron
31:55devrait en dire plus
31:56et peut-être même
31:56proposer d'autres thèmes
31:57qui pourraient amener
31:58les français
31:59à s'exprimer
32:00Laurent.
32:01Oui le président de la république
32:01donc s'exprime demain
32:03on comprend qu'il va
32:04sans doute annoncer
32:05un référendum
32:06sur une, deux, trois questions
32:08le ministre de l'Intérieur
32:09a parlé peut-être
32:10de deux, trois questions
32:11la première question
32:12qu'on voulait vous poser
32:12c'est vous
32:13si vous aviez trois questions
32:14à poser par référendum
32:15quelles questions
32:16vous choisiriez ?
32:17Dites donc c'est une question piège
32:18la première question
32:20je vais vous en donner
32:21quelques-unes
32:21mais la première question
32:22qu'il faut se poser
32:23quand même avant tout ça
32:24c'est que
32:24est-ce que c'est bien
32:25d'avoir recours au référendum
32:27dans la période
32:27parce qu'il y a quatre jours
32:28tout le monde trouvait
32:29que c'était pas bien
32:30moi je trouve que c'est
32:31une excellente idée
32:31Ah bon je savais vous allait
32:32dire non
32:33je me dis tiens
32:34très favorable au référendum
32:36comment ne pas l'être ?
32:37On est précisément
32:38souvenez-vous du débat
32:39sur le traité constitutionnel européen
32:40on a quand même parlé
32:41pendant près de six mois
32:42de sujets fondamentaux
32:44l'avenir de la France
32:45l'avenir de l'Europe
32:45la concurrence libre
32:46et non-fois
32:47C'est vrai il y a eu plein
32:47de comités locaux
32:48de discussion
32:48c'était un truc extraordinaire
32:49Mais c'était extraordinaire
32:50et on a tiré tout le monde vers le haut
32:51C'est vrai à l'époque c'était vrai
32:51On a tiré tout le monde vers le haut
32:53C'était avant les chaînes infos
32:53et les réseaux sociaux
32:54Non mais je pense que c'est fondamental
32:57qu'on arrive à remontrer
32:58que le débat politique
32:59doit porter sur des sujets stratégiques
33:01et ce qui est stratégique là
33:03c'est la dette publique
33:04on fait comment ?
33:05C'est quoi la question ?
33:06Alors précisément
33:07Êtes-vous pour ou contre la dette ?
33:08Moi je pense qu'il faut demander
33:09aux Français
33:10qui assume la charge le plus
33:13et pour quoi faire ?
33:14Il y a une question
33:15qu'on ne pose jamais
33:15c'est quelle est la tactique
33:17en termes d'objectifs
33:18de dépenses publiques ?
33:19Moi je pense qu'on s'est
33:20complètement planté
33:21ces 40 dernières années
33:22sur un sujet
33:24la prévention
33:25Vous voyez ce que je vois
33:27dans les quartiers ?
33:28Des jeunesses brisées
33:29des adultes qui ont mal terminé
33:31Pourquoi ?
33:31Parce qu'on n'a pas su
33:32investir sur l'enfance
33:34Je reprends la question de Laurent
33:35Je la reprends
33:37Quels seraient par exemple
33:38les deux ou trois thèmes
33:39que vous imagineriez
33:40comme référendum ?
33:41Par exemple je dirais
33:42est-ce que vous êtes d'accord
33:44avec le fait qu'il faut
33:46multiplier par deux
33:47l'investissement sur l'enfance
33:48de zéro à dix ans
33:49et diviser par exemple
33:52par deux
33:53d'autres dépenses
33:54qui seraient des dépenses
33:55de bureaucratie
33:56des dépenses sans faire
33:57Première question
33:58Allez une deuxième
33:58Pardon mais quittez
33:59dans l'autre partie
34:00de la question
34:00parce que est-ce que
34:01vous êtes d'accord
34:02pour multiplier par deux
34:03l'aide à l'enfance ?
34:04Oui je pense que tout le monde
34:04a dit oui
34:05Oui mais à condition
34:06de diminuer
34:07C'est ça la question
34:08Mais c'est ça la question
34:08Qu'est-ce qu'on coupe du coup ?
34:09Oui mais à chaque fois
34:10on arrive à la ligne
34:10Chacun son tour
34:12Et la deuxième question ?
34:14Et la deuxième question
34:15ce serait
34:16Est-ce que vous êtes d'accord
34:17pour donner plus de pouvoir
34:20aux maires
34:21dans la mise en place
34:23des politiques de logement
34:24et dans la mise en place
34:25des politiques d'accueil
34:26de la petite enfance
34:27par exemple ?
34:28Oui alors François Bayrou
34:29a évoqué aussi les retraites
34:30Là aussi on voit mal
34:31quel type de questions
34:32il peut poser sur les retraites
34:33parce que
34:34en tout cas les sondages disent
34:35que si on pose la question
34:36de l'âge
34:37les Français vont répondre massivement
34:39qu'ils veulent partir
34:40le plus tôt possible
34:41et inversement
34:42si on pose la question
34:44est-ce que le fardeau
34:44doit retomber
34:45sur les générations futures
34:46peut-être que ça sera
34:47une autre réponse
34:47mais on ne voit pas bien
34:49le type de questions
34:50qui peut ressortir
34:50d'un tel débat
34:51Il y a mille questions
34:52qui sont possibles
34:53Vous voyez sur les retraites
34:54il y a un sujet tabou
34:55c'est la suppression
34:56de l'âge légal
34:57de départ en retraite
34:58C'est un sujet tabou
34:59parce que c'est un sujet
35:00qu'on n'a pas bien abordé
35:01parce que quand on parle de ça
35:02on ne parle pas de pénibilité
35:03on ne parle pas de carrière longue
35:05et on ne parle pas non plus
35:06des femmes
35:07et des petites retraites
35:08Donc on peut écrire une question
35:10sur ce sujet-là
35:11avec des précautions
35:12Ce que je veux dire par là
35:13c'est qu'un référendum
35:14ce n'est pas forcément
35:15une question
35:16où on répond par oui et par non
35:17ça peut être plusieurs questions
35:18ça peut être aussi
35:20des questions à choix multiples
35:21Il suffit qu'il y en ait une
35:22où on puisse répondre
35:23par oui ou par non
35:25Et donc pourquoi se fermer la porte
35:27sur ce type de consultation
35:28alors qu'on a quand même
35:29des sujets fondamentaux
35:31dont on n'a pas parlé
35:32ces dernières années en France
35:33En tout cas, une chose est sûre
35:34avant de passer la parole à Bérangère
35:35Hugo, c'est que ça réagit
35:36beaucoup sur Twitch
35:38sur l'histoire du référendum
35:39Effectivement, ça réagit
35:40beaucoup
35:41mais pas forcément en bien
35:42Il y a évidemment
35:43le traumatisme de 2005
35:45et même plus récemment
35:46celui de Notre-Dame-des-Landes
35:47Il y a Karyoti
35:48qui dit
35:48le problème d'un référendum
35:50en ce moment
35:50c'est que déjà de base
35:51le gouvernement est déjà
35:52approuvé par moins de 50%
35:54de la population
35:54donc pas vraiment un bon cadre
35:56pour faire appel à la population
35:57Il y en a d'autres
35:58qui disent
35:58à quoi servent aussi
35:59les députés dans ce cas
36:00si on fait un référendum
36:01sur le budget
36:01qui était la proposition
36:02du Premier ministre
36:03où il n'y a plus qu'à
36:04qui dit
36:04ça ne sert à rien
36:05de toute façon
36:05il ne respecte pas
36:06le vote des Français
36:07lors des législatives
36:07Pourquoi devons-nous nous déplacer
36:09si notre avis
36:10n'est pas pris en compte
36:11au final ?
36:12C'est justement
36:12parce que les Français
36:13ont le sentiment
36:14qu'on ne les écoute pas assez
36:15et que les dernières années
36:17ont été un peu heurtés
36:18sur le plan politique
36:19C'est justement pour ça
36:20qu'il faut reposer
36:21les vraies questions
36:22sur l'avenir
36:23précisément de la dette
36:25et sur l'avenir aussi
36:26des retraites
36:27parce que ça
36:27ça engage les jeunes en particulier
36:29Qui paye quoi ?
36:29Est-ce que demain
36:30est-ce que les Français
36:31veulent qu'on supprime
36:32ce qui reste de l'IFI ?
36:34Est-ce que les Français
36:35veulent que...
36:36Est-ce que demain
36:38les Français veulent
36:39qu'on augmente
36:39les droits de succession ?
36:40Il y a un moment
36:41où il n'y a rien
36:42qui relève plus
36:43de la consultation directe
36:44des Français
36:44que l'impôt
36:45Qui paye quoi
36:46et pour quoi faire ?
36:47Si le résultat ne va pas
36:48dans le champ
36:48d'Emmanuel Macron
36:49il doit démissionner ?
36:50Écoutez ça
36:51c'est une question
36:52qui lui appartient
36:52et ce sera lui
36:53C'est un risque politique
36:54à vous et c'est vrai ?
36:55Je pense que c'est
36:55un risque politique
36:56et c'est d'autant plus
36:57courageux de sa part
36:58mais on sait que le Président
36:58est courageux
36:59et que le Premier ministre
37:00l'est aussi
37:00Donc ce que je trouve
37:01intéressant
37:02dans ce qui va être dit
37:03peut-être demain
37:04c'est qu'on voit comment
37:05pour le Président de la République
37:06et pour le Premier ministre
37:07cette question du référendum
37:09est-ce qu'elle fait déjà consensus ?
37:11Je ne peux pas imaginer
37:12qu'elle ne fasse pas consensus
37:13De toute façon
37:13on ne l'a pas dit
37:14mais ça coûte aussi très cher
37:15Vous savez ce que ça coûte ?
37:16Oui bien sûr que ça coûte cher
37:17mais vous pensez vraiment...
37:18Ce qu'il va presque falloir
37:19demander aux gens
37:20s'ils sont d'accord
37:20pour qu'on engage 200 millions
37:21qui est presque l'enveloppe
37:23dont vous parliez
37:23en début d'émission
37:24Est-ce que vous pensez vraiment
37:26que notre démocratie
37:27fonctionne tellement bien
37:29que ça ne vaille pas le coup
37:30qu'on dépense de l'argent
37:32pour consulter les Français ?
37:33En tout cas le Président de la République
37:34doit s'exprimer demain soir
37:35Bérangère là-dessus
37:36Oui alors lui
37:37qu'on a beaucoup vu
37:37sur la scène internationale
37:38et c'est parfaitement son rôle
37:40redescend dans l'arène
37:41d'une certaine façon
37:42pour cette émission de télé
37:43que ça va s'appeler
37:44Les défis de la France
37:45Est-ce que vous trouvez
37:47que c'est une bonne idée
37:48de revenir
37:49pardon pour la trivialité
37:51de l'expérience
37:51comme ça dans les plates-bandes
37:52de François Bayrou
37:53qui a déjà pas mal de difficultés
37:55à s'installer ?
37:57Mais d'abord ça ne vous étonnera pas
37:58je ne partage pas
37:59votre analyse
38:00de la position de ce gouvernement
38:02qui est toujours là
38:03qui dispose d'un budget
38:04donc moi concrètement
38:05dans les quartiers
38:06je peux financer les associations
38:08il y a de ça 4 mois
38:10les associations
38:11il n'y avait plus d'adultes
38:11dans la pièce
38:12parce qu'on ne finançait plus rien
38:13il n'y avait plus de budget
38:14et la signature de la France
38:15était un peu attaquée
38:16à l'étranger
38:17parce que tout le monde se disait
38:18qu'est-ce qui va se passer
38:19dans le pays
38:20il n'y a pas de budget
38:21donc rappelons-nous quand même
38:23d'où on vient
38:23on a un Premier ministre
38:24qui a su mettre des gens d'accord
38:26différents
38:27et d'amener une stabilité
38:29et ça je pense que c'est aussi
38:31à mettre au crédit du Président
38:32qu'il a nommé Premier ministre
38:33Deuxièmement
38:34demain
38:35qu'est-ce qui va se passer demain ?
38:37Moi je pense qu'on a
38:37un Président de la République
38:39qui a quand même montré
38:40son savoir-faire
38:41assez exceptionnel
38:42sur la scène internationale
38:43c'est-à-dire que les images
38:44de ce week-end
38:45avec Zelensky
38:47avec le Premier ministre anglais
38:49et le Premier ministre allemand
38:50on est fiers
38:51et on se dit
38:52la France
38:52c'est le seul pays d'Europe
38:53à part l'Angleterre
38:54mais qui n'y est plus
38:55à avoir la bombe atomique
38:56donc la France a su
38:57tirer parti
38:58de sa position stratégique
38:59pour ré-enchanter
39:01et donner un espoir
39:03s'occuper du gouvernement
39:04est-ce que c'est le sien ?
39:06Attendez, ça déjà
39:07c'est bien de venir en parler
39:08parce que la situation internationale
39:11nous, on est passionnés
39:11regarde tout ça
39:12mais les Français
39:12qui sont inquiets
39:13par la paix dans le monde
39:14ils ont bien le droit
39:16d'entendre la parole
39:17d'un Président de la République
39:17qui va leur expliquer
39:18ce qu'il fait
39:19pour avoir la paix
39:19ça c'est déjà fondamental
39:21et puis après
39:22pourquoi dénier
39:22au Président de la République
39:23dans une cinquième République
39:24le droit de s'intéresser
39:26à la vie quotidienne
39:27dès lors que
39:28tout ça se fait
39:29en parfaite adéquation
39:30avec le Premier ministre
39:31pourquoi ?
39:32Il le soutient suffisamment
39:33à vos yeux ?
39:35Mais le Premier ministre
39:35il a besoin de soutien
39:37des parlementaires
39:37et par le Président de la République
39:39Mais je sais que ça amuse beaucoup
39:41mais je ne vois aucun des aveux moi
39:42D'accord
39:43Ça amuse beaucoup
39:43mais je ne vois pas des aveux
39:44Il n'y a pas de tension entre eux
39:46Mais je n'en vois pas
39:47en tout cas moi de ma fenêtre
39:48je n'en vois aucun
39:49et je me réjouis que
39:51ils aient l'air de converger
39:53tous les deux
39:53sur le principe d'un référendum
39:55En tout cas
39:55vous venez de la gauche
39:56et vous avez d'ailleurs
39:57au cours de cette émission
39:58déjà évoqué
39:59et pris position
40:00sur des sujets
40:00qui montrent
40:01comme vous le disiez
40:02que vous ne pensez pas
40:02comme Bruno Retailleau
40:03par exemple
40:04Vous venez du PS particulièrement
40:06Stéphanie
40:07Parti socialiste
40:08Et vous avez été radiée
40:10quand vous avez rejoint
40:11Emmanuel Macron
40:11et là fin 2024
40:12vous avez demandé
40:13à réintégrer le Parti socialiste
40:15pour pouvoir voter au Congrès
40:17La Fédération des Hauts-de-Seine
40:18vous a dit non
40:18pas tant que vous êtes au gouvernement
40:20Pourquoi ?
40:21Vous voulez revenir au PS ?
40:22Est-ce que c'est un parti d'avenir ?
40:24Non pas du tout
40:24Vous avez raison de le dire
40:25et je n'avais pas très envie
40:26mais on m'a demandé
40:28beaucoup de dirigeants du PS
40:30m'ont demandé
40:32toute une liste
40:33m'ont demandé de reprendre ma carte
40:34pour peser sur l'orientation
40:36et sur la ligne
40:36parce que c'est ça
40:37qui est intéressant aux politiques
40:38et moi ça ne vous a pas échappé
40:39que je ne partage pas du tout
40:41la ligne du Parti socialiste
40:42depuis 8 ans maintenant
40:43depuis que je l'ai quitté
40:44parce que je pense
40:45que le Parti socialiste
40:46s'est trahi
40:46notamment dans ses accords électoraux
40:48avec la France insoumise
40:50qui vise un projet
40:50de destruction de la République
40:52qui pousse
40:53des slogans antisémites
40:55qui déstructurent
40:57y compris la vie quotidienne
40:58en France
40:59et qui n'a qu'un projet
41:00c'est de fabriquer
41:02des ferments de guerre civile
41:03y compris que
41:04le Rassemblement national
41:05donc je pense
41:06que le Parti socialiste
41:07s'est perdu
41:07dans cette alliance
41:08et je le dis depuis 8 ans
41:10je ne cesse de le dire
41:11j'ai tout fait
41:12pour essayer
41:13d'amener une gauche normale
41:15à résister à un parti
41:16qui s'est compromis
41:17notamment aux normes
41:18des attentats du secteur
41:18vous avez dit
41:20on vous a demandé
41:21de reprendre votre carte
41:22au PS pour voter
41:23absolument
41:23c'est du bourrage dur
41:24non ?
41:25ben non
41:25il y a plein de gens
41:26au Parti socialiste
41:27qui ne sont pas d'accord
41:28et bien il y a les idées
41:30et vous auriez voté
41:31pour qui alors ?
41:32au Parti socialiste
41:32vous auriez voté pour qui ?
41:33il y a plein de gens
41:34qui ne sont pas d'accord
41:35vous auriez voté
41:35pour quelle tendance ?
41:36avec la ligne
41:36de Jean-Luc Mélench
41:38alors vous auriez voté
41:38sur quelle tendance ?
41:39j'aurais voté sur la tendance
41:40mais ceci étant
41:41vous pensez bien
41:43qu'on ne peut pas radier
41:43les gens comme ça
41:44puis j'ai payé ma cotisation
41:44mais ça n'a pas d'importance
41:45vous irez voter quand même alors ?
41:47vous irez voter quand même ?
41:48j'ai le temps
41:49mais il faudrait faire une procédure
41:50non
41:50moi j'irais voter
41:51pour ceux qui veulent
41:53casser l'accord
41:54avec Jean-Luc Mélenchon
41:55et bien pour le moment
41:56c'est Maya Rossignol
41:58Hélène Geoffroy
41:59l'alliance entre le Tézé
42:01pourquoi ?
42:02tout le monde
42:03et tout le monde
42:04et qui viennent partout
42:05quoi en gros ?
42:05non
42:05tous ceux qui disent
42:06maintenant stop
42:07franchement quand on a été
42:09porte-parole du PS
42:09comme moi
42:10ministre de François Hollande
42:11ben vous savez quoi ?
42:13moi quand je vois
42:13les compromissions
42:14avec la France insoumise
42:16ben j'ai honte en fait
42:17moi je suis une femme de gauche
42:18de gauche républicaine
42:20j'ai honte de ça
42:21et donc c'est pour ça
42:22que ça fait des années
42:23que j'appelle
42:24à une rupture nette
42:26et franche
42:27avec les insoumis
42:28ça n'est pas digne de Léon Blum
42:29ça n'est pas digne de François Mitterrand
42:31ni de François Hollande
42:31et alors est-ce que vous souhaitez
42:32qu'il y ait un candidat PS
42:33à la présidentielle ?
42:34oula
42:34on n'en est pas là
42:36moi ce que je souhaite déjà
42:37oui c'est un peu ça qui se joue
42:38c'est quelle ligne pour la gauche
42:39quelle ligne pour le PS
42:39moi je vais vous dire un truc
42:41dans une France aujourd'hui
42:42qui est fracturée
42:43avec deux extrêmes
42:44je souhaite qu'on ait une gauche normale
42:45vous savez quoi ?
42:46une gauche normale
42:47c'est une gauche républicaine
42:48j'aimerais que cette gauche républicaine
42:50émerge
42:50et là aujourd'hui
42:52elle est en train de sombrer
42:53or je suis convaincue
42:55qu'elle existe
42:56et y compris
42:57dans les rangs du centre-gauche
42:59puisque je vous rappelle
43:00que François Bayrou
43:01avait passé un accord
43:03avec Ségolène Royal
43:03en 2007
43:04puis a appelé à voter
43:06pour François Hollande
43:07en 2012
43:07et qu'un bon nombre
43:09de villes socialistes
43:10ont des accords
43:11avec le modem
43:11donc il faut rappeler
43:12Ségolène Royal
43:13moi je suis beaucoup plus proche
43:14du modem
43:15je suis beaucoup plus proche
43:16du modem
43:16que d'une large partie
43:18du parti socialiste
43:20qui veut l'alliance
43:21avec les insoumis
43:21voilà
43:22et donc je pense que c'est ça
43:23la gauche
43:23Hugo et Bédangère
43:24oui ça fait évidemment
43:25beaucoup réagir
43:26dans le chat
43:26vos propos
43:27il y a Dart qui dit
43:28il y a un monde
43:28entre s'opposer à LFI
43:29et rejoindre la Macronie
43:30tout de même
43:30il y en a d'autres même
43:31qui limite vous traitent
43:32de traître
43:33voilà pour le dire
43:34et certains disent
43:35c'est votre gauche
43:37qui a emmené
43:38l'arrivée de Marine Le Pen
43:39au second tour
43:40qu'est-ce que vous répondez à ça ?
43:41Je réponds que
43:41les brevets de gauche
43:42c'est de la gauche sectaire
43:44et que ça me fait penser
43:45aux méthodes staliniennes
43:46et que pour moi
43:47l'engagement politique
43:48c'est pas des brevets
43:50et c'est pas des excommunications
43:52c'est d'abord
43:52du débat respectueux
43:54et j'ai pas le sentiment
43:55que la politique
43:56qui est menée
43:57qui a été menée
43:58par François Hollande
43:58est à mains égards
44:00celle que nous menons
44:01avec François Bayrou
44:02qui d'ailleurs
44:03a pris toutes les demandes
44:05du parti socialiste
44:05dans le dernier projet
44:06de loi de finances
44:07je n'ai pas le sentiment
44:08que ce soit une trahison
44:08en revanche
44:09ce qui est une trahison
44:10c'est d'aller soutenir
44:11les insoumis
44:11Bérangère rapidement
44:12vous dites que vous vous sentez
44:13proche du modem
44:14mais à Montrouge
44:15vous êtes dans l'opposition
44:16contre le maire centriste
44:18et vous êtes dans le gouvernement
44:19de François Bayrou
44:20et vous avez été radié du PS
44:21mais vous avez soutenu
44:22Emmanuel Macron
44:22est-ce que ces zigzags
44:23ma question c'est
44:24est-ce que ces zigzags
44:25n'abîment pas encore
44:27un peu plus
44:27mais ça n'est pas moi
44:28qui ai changé
44:29moi je suis toujours
44:30au même endroit
44:31moi j'étais au centre
44:32de la gauche
44:33j'ai soutenu François Hollande
44:34j'ai soutenu
44:35Ségolène Royal
44:36je n'ai pas varié
44:37d'un iota
44:37et quand je me suis présentée
44:39aux élections municipales
44:40c'était sans le soutien
44:40d'aucun parti politique
44:42ni le PS
44:43ni les Verts
44:44ni la droite
44:45ni la Macron
44:46ni l'UDI
44:46et j'étais en tête
44:49au second tour
44:50contre le maire de droite
44:51sortant
44:51et j'ajoute
44:52j'ai affronté
44:53les insoumis
44:54qui ont préféré
44:55faire alliance
44:55avec le maire de droite
44:56sortant
44:57plutôt que de soutenir
44:58une candidate de gauche
44:58bien
44:58on ne va pas refaire
45:00toute l'histoire
45:00Bérangère
45:01c'est important de le dire
45:02elle a raison de poser la question
45:02oui mais on va garder la parole
45:04Bérangère
45:04pour parler de cette manifestation
45:06de l'islamophobie
45:07qui a eu lieu hier à Paris
45:08absolument
45:08manifestation en hommage
45:09à Abou Bakar Sissé
45:10poignardée dans une mosquée
45:11du Gard
45:12il y a un débat
45:12au sein du gouvernement
45:13sur le terme
45:14d'islamophobe
45:16François Bayrou dit
45:17que c'est un crime islamophobe
45:19Bruno Retailleau dit
45:21que le terme est trop connoté
45:22frère musulman
45:23est-ce qu'il y a
45:24un problème
45:25d'islamophobie en France ?
45:26il y a un problème
45:27de racisme anti-musulman
45:28en France bien sûr
45:29il y a un problème
45:30d'antisémitisme aussi
45:31qui ne cesse d'augmenter
45:32mais sur l'islamophobie
45:33vous ne reprenez pas ce mot ?
45:34si parce que
45:35à l'époque
45:37je suis d'accord
45:37que c'était un terme
45:38très marqué
45:39par les frères musulmans
45:39mais comme tous les mots
45:40et comme tout le langage
45:41il a évolué
45:42et aujourd'hui
45:43c'est un mot qui évoque
45:44le racisme anti-musulman
45:46l'islamophobie vous voulez dire ?
45:46mais oui
45:47donc vous le reprenez
45:48mais si vous voulez
45:49j'ai pas envie de me lancer
45:50dans des querelles sémantiques
45:52et d'aller
45:52mais d'autres le font pour vous
45:53donc il faut choisir son camp
45:55mais non mais qu'ils le fassent
45:55le problème c'est pourquoi
45:56on se retrouve avec un pays
45:57où il y a un homme
45:59qui se fait poignarder
46:01dans une mosquée
46:02et où tout ce qu'on trouve
46:03à dire en France
46:04c'est à se disputer
46:05entre les victimes
46:06moi j'aurais voulu quand même
46:08qu'à un moment donné
46:08tout le monde puisse condamner
46:10les agressions antisémites
46:11depuis le 7 octobre
46:12et tout le monde puisse condamner
46:13les crimes anti-musulmans aussi
46:15sauf qu'à la manif d'hier
46:16il n'y avait que LFI
46:17et bien c'est ça
46:18non mais c'est ça qui ne va pas
46:19c'est à dire que LFI
46:19est en train d'obtenir
46:21mais à cause de qui ?
46:21mais il y a une polarité
46:22une essentialisation du débat
46:24mais tant les insoumis
46:26que le Rassemblement National
46:28se renvoie la balle
46:29du débat identitaire
46:30et c'est pour ça
46:30qu'on est de moins en moins nombreux
46:32au centre de la République
46:34à gauche et à droite
46:35à tenir
46:35sur ce sujet Bérangère
46:37c'est intéressant
46:38mais dans 10 jours
46:40le 21 mai
46:40le président présidera
46:41un conseil de défense
46:42dans lequel sera remis
46:43ou en tout cas rendu public
46:44un rapport qui est très attendu
46:45sur l'entrisme
46:46des frères musulmans justement
46:47est-ce que vous l'avez observé
46:49vous cet entrisme
46:49dans les quartiers
46:50dans vos fonctions ?
46:52moi j'ai pas de données
46:54du ministère de la Défense
46:55et du ministère de l'Intérieur
46:57mais dans le quotidien
46:57dans tout ce que vous observez
46:59pas de données là-dessus
47:00ce que j'observe quand même
47:02c'est qu'il y a de plus en plus
47:04de violences
47:05d'exclusions
47:06et de communautarisme
47:07mais moi je n'ai pas
47:08d'informations aussi précises
47:09que ce rapport
47:10qui d'ailleurs est secret
47:10et tant mieux
47:11donc je ne peux pas le valider
47:13mais il va être publié
47:13pour longtemps
47:14il est rendu la semaine prochaine
47:15mais nous allons voir
47:16pourquoi tant mieux
47:16il était secret ?
47:17c'est important
47:18parce que ça fait partie
47:19des services de sécurité
47:20de la République
47:21si vous donnez
47:22des informations
47:23qui ont été
47:24le fruit d'enquête
47:25il faut respecter
47:27le temps de la justice
47:28et de la sécurité
47:28mais vous dans votre constat ?
47:31non moi je ne l'observe pas
47:32mais je ne suis pas
47:33comment dirais-je
47:34moi je travaille
47:35pour améliorer
47:37la vie quotidienne
47:37des habitants
47:38et donc tous les habitants
47:39que je rencontre
47:39ne me parlent pas
47:40de ces sujets-là
47:41je n'ai par exemple
47:42je n'ai aucun habitant
47:44les frères musulmans
47:44ne vous en parlent pas
47:45dans les quartiers ?
47:46on ne me parle pas de ça
47:47j'ai des mères de famille
47:48qui me demandent
47:49pourquoi elles se retrouvent
47:50seules à élever leurs enfants
47:51et donc moi ma question
47:52c'est où sont les pères
47:53j'ai des mères de famille
47:56et des pères
47:56qui me disent
47:56aidez-nous à lutter
47:58contre le trafic de drogue
47:59j'ai des enfants
48:00qui sont aujourd'hui
48:01embringués
48:02dans des spirales de criminalité
48:03c'est ça mon sujet
48:04Hugo ?
48:04et autre manifestation aussi
48:06c'était ce samedi
48:07le C9M
48:08cette manifestation néo-fasciste
48:10dans les rues de Paris
48:11ça vous inquiète
48:12de voir un millier
48:13de néo-fascistes
48:14dans les rues de Paris
48:14dans une manifestation
48:15interdite par la préfecture
48:17et finalement autorisée
48:18par le tribunal
48:20parce que l'arrêt
48:21était malé
48:22alors la réponse ?
48:23oui ça m'inquiète profondément
48:24de voir ces images
48:25avec des slogans nazis
48:26des salu nazis
48:27oui ça m'inquiète profondément
48:28je pense que c'est très grave
48:29et je pense que la république
48:30va mal
48:31précisément parce qu'on ne sait pas
48:33enrayer cette spirale
48:34de l'exclusion
48:35de la haine de l'autre
48:35et du fascisme
48:36donc il faut lutter
48:37et donc il faut avoir
48:39une république démocratique sociale
48:41forte au centre
48:42nous allons recevoir maintenant
48:43l'invité qui va débattre
48:44face à vous
48:44y a-t-il une France des villes
48:45et une France des campagnes
48:46en tout cas selon lui
48:47il y a le Paris
48:48et le reste de la France
48:50son portrait est signé
48:51Marco Pommier
48:51face à vous
48:54Juliette Méadelle
48:55un journaliste essayiste
48:56correspondant à Paris
48:58pour plusieurs titres
48:59de la presse régionale
49:00apprécié pour ses analyses
49:02politiques et sociétales
49:04dans son nouveau livre
49:05il se penche sur le phénomène
49:07du parisianisme
49:08cette maladie des élites
49:10qui tue la France
49:11doucement
49:12mais sûrement
49:13alors que Paris
49:14concentre tous les pouvoirs
49:16politiques, culturels, économiques
49:18et médiatiques
49:18une centralisation
49:20qui accentue la fracture
49:22entre la capitale
49:23et la province
49:24terme que notre invité
49:25exècre
49:26d'un côté
49:27un entre-soi élitiste
49:29parisien désinhibé
49:30de l'autre
49:31un populisme provincialiste
49:33réactionnaire
49:34notre France fracturée
49:36illustration de cette fracture
49:38le mouvement des gilets jaunes
49:39une poussée de rage
49:41contre la concentration
49:42des richesses dans la capitale
49:44et contre le mépris
49:45du pouvoir parisien
49:46de ce point de vue
49:47la caricature devient vraie
49:48les gilets jaunes
49:49c'était la France
49:50pas un manifeste
49:52contre Paris
49:53non plutôt
49:54un plaidoyer
49:54pour une France
49:55plus équilibrée
49:56harmonieuse
49:57qui respecte
49:58ces différences
49:59si notre invité
50:00rappelle l'importance
50:01de nos élites
50:02ils posent la question
50:03de leur sélection
50:04et de leur renouvellement
50:06quant au territoire
50:07ils les appellent
50:08à s'émanciper
50:09de la ville lumière
50:10préalable
50:11de l'autonomie
50:12cela suppose
50:14une politique volontariste
50:15d'aménagement du territoire
50:16des investissements
50:17massifs
50:18dans les infrastructures
50:19et dans l'enseignement
50:20alors comment corriger
50:22ce déséquilibre
50:23qui nuit
50:23à la cohésion nationale
50:25implantation
50:26des grandes entreprises
50:27subvention
50:27du ministère
50:28de la culture
50:29face à vous
50:30Francis Brochet
50:31que nous accueillons
50:34sur ce plateau
50:35bonsoir
50:36je vous laisse saluer
50:37madame la ministre
50:38bonsoir
50:39bienvenue
50:40sur ce plateau
50:41vous êtes journaliste
50:42à Paris
50:42pour les quotidiens régionaux
50:43des bras presse
50:44vous êtes à Paris
50:45mais vous n'oubliez pas
50:46que c'est bras presse
50:47grand groupe
50:48de journaux régionaux
50:49je le disais
50:49quand le parisianisme
50:51écrase la France
50:51aux éditions de l'aube
50:52ça sort dans quelques jours
50:53et vous venez en parler
50:54en avant première
50:54avec Juliette Méhadel
50:55madame la ministre
50:56bonjour
50:57j'ai envie de dire
50:58je suis très heureux
50:59d'être à côté de vous
51:00parce que vous êtes
51:01ministre délégué
51:02auprès du ministre
51:03de l'aménagement
51:04du territoire
51:05c'est un mot que j'adore
51:06il avait disparu
51:08des gouvernements
51:08vous savez depuis 2016
51:09brièvement
51:11et puis 2010
51:12alors pour vous
51:14qui êtes parisienne
51:15mon roger
51:17élu du département
51:19des Hauts-de-Seine
51:20qui est quand même
51:21près de Paris
51:22vu de l'Ardèche
51:23c'est parisien
51:23même d'ailleurs
51:24qu'est-ce que ça peut signifier
51:27pour vous
51:27aménagement du territoire
51:28c'est lutter contre
51:30la fracture territoriale
51:31ça peut paraître
51:32un mot un peu techno
51:32mais c'est ce que je vis
51:34tous les jours
51:34c'est-à-dire des villes
51:36et des quartiers
51:37au cœur de grandes villes
51:38vous voyez Marseille
51:39ou Saint-Denis
51:41des quartiers
51:42de précarité
51:43de
51:44où vous avez l'impression
51:46que
51:46vous ne reconnaissez plus
51:48votre ville
51:49et bien c'est cette fracture
51:50territoriale là
51:51contre laquelle je veux lutter
51:53et ce qui me frappe
51:54c'est que c'est possible
51:55vous ne pensez pas
51:56qu'il y a une fracture
51:57entre Paris
51:58et tout le reste de la France
52:00parce que tous les chiffres
52:01le démontrent
52:01mais il y a une fracture
52:03entre Paris-Saint
52:04vous avez raison
52:04parce qu'il y a beaucoup
52:05de concentration de richesse
52:06mais dans les Hauts-de-Seine
52:07puisqu'on en parlait tout à l'heure
52:08si on parle de Boulogne
52:10c'est quand même
52:10ou Neuilly
52:11c'est pas Paris
52:12mais c'est pourtant des villes
52:13avec des très fortes
52:14concentrations de richesse
52:15vous avez dans certains quartiers
52:16de Aix-en-Provence
52:17de Strasbourg
52:18ou même de Bordeaux
52:19une très forte
52:20concentration de richesse
52:21les chiffres montrent
52:22que le gouffre est énorme
52:24entre Paris
52:24et ses grandes villes
52:25le vrai problème
52:26c'est le creusement
52:28des inégalités
52:29vous avez raison
52:29le creusement pire
52:31que le creusement
52:32Paris-territoire
52:33c'est le creusement
52:34entre les zones
52:36les plus riches de France
52:38et les zones
52:39les plus pauvres de France
52:40et je m'occupe moi
52:41des villes
52:42à partir de 2000 habitants
52:44c'est une ville
52:44il y a des villes
52:46très pauvres
52:46et il y a de plus en plus
52:47de villes pauvres
52:48et c'est ça qui m'interroge
52:49par exemple
52:49je travaille sur le commerce
52:51c'est-à-dire que je suis en train
52:52de mettre en place
52:53un immense plan
52:54pour susciter du commerce
52:55pourquoi ?
52:56parce que quand on se promène
52:56en ville
52:57même dans les territoires
52:59prenez Avignon par exemple
53:00vous avez de plus en plus
53:01de commerces qui ferment
53:01ça ne vous est pas arrivé
53:03de vous promener
53:03dans le centre-ville
53:04et de vous rendre compte
53:06que les rideaux sont fermés
53:07il y a de plus en plus
53:08de commerces
53:09et donc on a le sentiment
53:10d'une précarisation
53:11et c'est contre ça
53:11qu'il faut
53:12vous avez employé un terme
53:13qui moi me fait mal
53:14c'est les territoires
53:15vous savez quand on entend
53:17le mot les territoires
53:18on a l'impression
53:19de réserve d'Indiens
53:20en fait les territoires
53:21c'est un mot
53:21qui n'est employé qu'à Paris
53:23et ça veut dire quoi
53:24les territoires
53:25c'est 66 millions de français
53:26qui ne sont pas parisiens
53:28alors heureusement
53:29maintenant c'est l'aménagement
53:30du territoire
53:30mais il faudrait vraiment
53:32que les pouvoirs
53:32arrêtent de parler
53:34mais parlons de la province
53:35bien sûr
53:35des régions
53:36arrêter de parler
53:37des territoires
53:38quand on dit province
53:39on vous dit que c'est
53:40condescendant
53:41absolument pas
53:41absolument pas
53:42donc on peut se réapproprier
53:43le ministère de l'aménagement
53:44de la province
53:45avec plaisir
53:47non plus sérieusement
53:48franchement
53:49il y a une inégalité
53:50d'accès aux services publics
53:52enfin c'est ça le vrai sujet
53:53non c'est pas
53:54le seul sujet
53:55mais si c'est le vrai sujet
53:56parce que vous avez
53:57aujourd'hui
53:57quand vous avez
53:59prenons le SBF 120
54:01c'est à dire
54:01les 120 plus grandes entreprises
54:03de France
54:03vous savez comment
54:04sont répartis les sièges
54:05il y en a 44 à Paris
54:0740 chez vous
54:08dans les Hauts-de-Seine
54:09et il y en a 4
54:11dans le Rhône
54:12à Lyon
54:13comment voulez-vous
54:14que la richesse française
54:16se développe
54:17si tout est concentré
54:18à Paris
54:18oui il y a aussi
54:19quand même quelque chose
54:20qui est l'un des effets
54:22positifs de l'organisation
54:23du territoire
54:24c'est qu'on a quand même
54:24de plus en plus
54:25de transports
54:26et de TGV
54:26si bien qu'aujourd'hui
54:27le TGV c'est un piège fabuleux
54:29vous avez quand même
54:30de plus en plus de personnes
54:31qui parviennent
54:32à quitter Paris
54:32mais qui peut prendre
54:33le TGV aujourd'hui
54:34mais vous en avez quand même
54:35de plus en plus
54:35qui parviennent
54:36à quitter Paris
54:37pour aller s'installer
54:37précisément en province
54:39oui alors il y a en général
54:40leur travail à Paris
54:41et ils font du télétravail
54:43à Strasbourg ou à Rennes
54:44excusez-moi
54:45c'est pas ça
54:45l'aménagement du territoire
54:46je crois que le vrai sujet
54:47je vais vous dire
54:48je crois que le vrai sujet
54:49c'est est-ce que
54:50quel que soit le lieu
54:50où vous habitez
54:51vous avez accès à
54:52de la santé
54:53on en parlait tout à l'heure
54:54de la sécurité
54:55du commerce
54:56et une éducation
54:56mais la culture
54:57mais la culture
54:58la culture c'est abyssal
54:59vous savez que la culture
55:01c'est abyssal
55:01vous prenez le budget
55:02du ministère de la culture
55:04et vous le répartissez
55:05et vous obtenez
55:06800 euros
55:08par parisien
55:09et 27 euros
55:11chez moi
55:11dans le doux
55:12par habitant
55:13800 euros
55:1427 euros
55:15comment c'est imaginable
55:16il y a des budgets
55:18tout le budget
55:18vous savez de l'aménagement
55:19du territoire
55:20dont vous parliez tout à l'heure
55:21c'est un budget
55:22qui est destiné
55:22à lutter contre
55:23les inégalités
55:24et la fracture territoriale
55:25voyez le mien de budget
55:26par exemple
55:26c'est 603 millions d'euros
55:28mais 603 millions d'euros
55:30je peux vous dire
55:30qu'ils ne vont pas du tout
55:31à Paris
55:32mais pas du tout
55:33est-ce qu'il ne faut pas
55:34un minimum de contraintes
55:35pour faire de l'aménagement
55:36du territoire
55:36c'est ce qui a toujours été fait
55:38quand on a fait vraiment
55:38de l'aménagement du territoire
55:40est-ce que vous êtes prête
55:41à y revenir
55:42vous avez parlé tout à l'heure
55:43des déserts médicaux
55:44on voit bien que s'il n'y a pas
55:45de contraintes
55:45il ne se passe rien
55:46il y a plus que des contraintes
55:48sur l'aménagement du territoire
55:49il y a des contrats
55:50par exemple
55:51les contrats de ville
55:52qui sont passés
55:52entre la ministre de la ville
55:53que je suis
55:54donc entre l'Etat
55:55et les maires
55:55c'est précisément
55:57des démarches partenariales
55:58où moi
55:59c'est ce que je fais
55:59je répare
56:00les territoires
56:01en désertance
56:02je suis la ministre
56:03qui répare
56:04on a un tissu
56:05qui est totalement déchiré
56:06sur le plan de l'accès
56:07aux services publics
56:08vous avez raison
56:08et la politique de la ville
56:10c'est celle
56:11qui vient recoudre
56:12rapiesser
56:13ce tissu
56:13avec des crédits dédiés
56:15dans le cadre
56:15des contrats de ville
56:16j'ai un dernier mot
56:17si vous voulez intervenir
56:18mais vraiment rapidement
56:18écoutez
56:19moi je prends
56:20comme une bonne nouvelle
56:21votre volonté
56:22de réaménager
56:23le territoire
56:24et pas les territoires
56:25et donc
56:25on vous attend
56:26en province
56:27très bien
56:27volontiers
56:28mais vous savez
56:28que j'y suis
56:29trois fois par semaine
56:30je n'en doute pas
56:31parce que oui
56:32parce que vous faites
56:32des déplacements
56:33en tant que ministre de la ville
56:34bien évidemment
56:34mais ce sont les élus
56:35qui vous sollicitent
56:36oui
56:36c'est les élus
56:37qui me sollicitent
56:38et j'y vais à leur demande
56:39parce que les maires
56:40sont très engagés
56:41et je peux vous dire
56:41une chose
56:42allez-y
56:43je n'ai pas fait
56:44encore un seul déplacement
56:46très engagé
56:47ce n'est pas très utile
56:48entre nous
56:49mais vous vous trompez
56:50il y a des quartiers
56:51très difficiles
56:51et très pauvres à Paris
56:52par exemple dans le 14ème
56:53par exemple dans le 19ème
56:55non non
56:55vous vous trompez
56:56ah non mais j'habite Paris
56:57dans les villes
56:58mais ça n'a pas de commune mesure
56:59avec ce que vous trouvez
57:00mais il y a des poches
57:01de pauvreté dans les villes
57:02que vous sous-estimez
57:04Marseille est l'une des villes
57:05qui contient les quartiers
57:05les plus pauvres de France
57:06merci Francis Brochet
57:08d'être venu débattre
57:09avec Juliette Méadelle
57:09et merci Juliette Méadelle
57:10d'avoir été avec nous
57:11dans l'indice et politique
57:12sur NCP
57:13qui revient la semaine prochaine
57:15lundi évidemment
57:15bonne soirée
57:16sur la chaîne parlementaire
57:17à bientôt