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Lundi 12 mai 2025, retrouvez Adrien Dumas (Directeur des investissements, Mandarine Gestion), Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain), Florent Wabont (Économiste, ECOFI) et Axel Botte (Directeur de la stratégie marchés, Ostrum AM) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Générique
00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart for Change pour rester à l'écoute des marchés.
00:13Chaque jour vous nous suivez à 20h30 à la télévision via vos box, vous nous retrouvez également en replay tous les jours bien sûr sur bsmart.fr
00:20ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:23Au sommaire de cette édition ce soir, les investisseurs qui démarrent cette semaine en digérant une série de deals sur le front géopolitique,
00:32sur le front commercial qui ont été menés ces dernières heures et ces derniers jours.
00:37Le deal commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, les prémices d'un grand deal commercial à confirmer et à valider entre les Etats-Unis et la Chine
00:48et puis sur le front géopolitique, les choses se sont calmées ce week-end entre l'Inde et le Pakistan.
00:53sous la pression américaine et puis on verra ce qu'il en est d'une possible rencontre cette semaine entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine,
01:03potentiellement ce jeudi avec là aussi une insistance marquée de l'administration américaine pour que cette rencontre puisse avoir lieu.
01:12Une détente donc géopolitique et commerciale qui est le bienvenu.
01:15Après le pic de la menace tarifaire, nous entrons dans la séquence des accords commerciaux et le marché salue effectivement ses avancées avec un bond significatif des actifs risqués.
01:28Les indices actions en Europe gagnent autour de 2%, on prend même plus de 3% sur les indices actions américains en ce début de séance à Wall Street.
01:35Pauline Grattel vous apportera tous les détails de cette séance en cours dans un instant.
01:40Au démarrage d'une semaine qui sera marquée par quelques chiffres macroéconomiques et la poursuite de la saison de publication de résultats sur la partie macro.
01:49Les investisseurs auront l'occasion d'en savoir un peu plus sur la dynamique d'inflation aux Etats-Unis pour le mois d'avril.
01:55Le rapport sera publié demain.
01:56Et puis les ventes au détail également, consommation américaine sur le mois écoulé sera publié cette semaine.
02:05Nous reviendrons sur ces sujets avec nos invités de Planète Marché dans un instant et également dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse comme chaque lundi qui sera notre quart d'heure américain.
02:13Et nous retrouvons dans notre dernier quart d'heure notre correspondant américain Pierre-Yves Ducat.
02:26Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
02:35Bonsoir Pauline.
02:36Nous entrons dans la séquence donc des accords commerciaux sur les droits de douane et une séquence qui est saluée aujourd'hui par les investisseurs.
02:44Oui, le premier accord a été signé jeudi dernier entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
02:48Par exemple, la taxe imposée sur les voitures anglaises importées sera réduite de 25 à 10% pour un quota de 100 000 voitures.
02:55Donald Trump a promis que cet accord serait le premier d'une longue série et la série s'est bel et bien poursuivie ce week-end en Suisse
03:02où les Etats-Unis et la Chine sont également parvenus à un accord sur les droits de douane.
03:07A compter du 14 mai et pour 90 jours, le tarif moyen va chuter de 115 points, ramenant les droits de douane américains de 145 à 30% et chinois de 125 à 10%.
03:17Bon, si les marchés avaient déjà commencé sans doute à anticiper en partie cette désescalade,
03:22la réalisation ou en tout cas la formalisation d'un début d'accord entre les Etats-Unis et la Chine est très bien reçue aujourd'hui.
03:29Oui, les marchés américains bondissent à l'ouverture de plus de 4% pour le Nasdaq et de près de 3% pour le S&P 500 tiré par les méga caps américaines.
03:38Les 7 magnifiques bondissent de 5 à 10% à l'ouverture.
03:42Les secteurs liés à la consommation en profitent aussi largement, tout comme l'indice des petites capitalisations qui bondit de plus de 4% dans les premiers échanges.
03:49En Europe, l'Eurostox 50 bondit de 2% aujourd'hui. Le DAX inscrit un nouveau plus haut à l'ouverture et le MIB est au plus haut depuis un an après ces annonces.
03:59En France, le CAC 40 repasse largement le seuil des 7800 points et évolue en hausse de plus de 1,5%.
04:04Oui, effectivement. Et on voit une logique sectorielle assez forte se dessiner au cours de cette séance. Et certains secteurs en profitent plus que d'autres.
04:12Oui, tous les secteurs affectés par les droits de douane en bénéficient. Le luxe, l'automobile ou encore les semi-conducteurs.
04:18En France, dans les fortes hausses, on trouve Stellantis qui bondit de 9% et Forvia de plus de 10%.
04:23Dans le secteur du luxe, LVMH grimpe de plus de 7,5% au cours de la séance.
04:27Suivi de près par Kering en hausse de 7%.
04:30ST Microelectronics en profite avec un titre en hausse de plus de 7%.
04:34Enfin, ArcelorMittal grimpe également de plus de 6%.
04:37En revanche, on notera que le secteur de la défense, les valeurs du secteur de la défense sont en repli aujourd'hui
04:43avec l'idée d'un apaisement peut-être sur les fronts géopolitiques.
04:47Oui, Donald Trump a annoncé ce week-end un cessez-le-feu avec effet immédiat et total entre l'Inde et le Pakistan.
04:53Du côté du conflit en Ukraine, Volodymyr Zelensky s'est dit être prêt à rencontrer Vladimir Poutine en Turquie jeudi
04:59afin de mettre un terme à la guerre.
05:01Dans ce contexte, Thalès 7, 3% et Dassault Aviation plus de 5%.
05:05Ailleurs en Europe, Rheinmetall chute de 5%.
05:08Et puis un autre secteur sur le devant de la scène, le secteur pharmaceutique.
05:11Donald Trump annonce la signature d'un décret pour réduire drastiquement les prix des médicaments sur ordonnance.
05:17Les valeurs pharmaceutiques accusent le coût.
05:19Sanofi s'aide plus de 1%.
05:21Aux Etats-Unis, Elie Lillier est en légère hausse et Johnson & Johnson évolue en léger repli.
05:26Merck ouvre tout de même en hausse de plus de 4%.
05:28Et puis un mot du marché obligataire et des équilibres qu'on peut observer en ce début de semaine
05:32après toutes ses annonces et notamment ses premiers accords commerciaux, Pauline ?
05:37Le rendement américain à 10 ans grimpe d'environ 10 points de base et s'établit à 4,45%.
05:42Le rendement à 2 ans bondit aussi de 10 points de base à 4%.
05:46En Europe, le rendement allemand à 10 ans poursuit sa remontée et évolue autour de 2,65%.
05:51Le rendement à 2 ans bondit également de plus de 10 points de base au-delà de 1,90%.
05:57Côté britannique, le rendement à 10 ans qui s'était stabilisé en milieu de semaine dernière
06:01après avoir bondi rebonte à nouveau autour de 4,70%.
06:05Sur le marché d'échange, le dollar rebondit fortement.
06:09L'indice dollar repasse la barre des 100, ramenant l'euro dollar autour de 1,11%.
06:12Enfin, l'or plutôt recherché en période d'incertitude cède 3,5%.
06:17Un mot de ce qui attend les investisseurs demain sur les marchés, Pauline ?
06:20La journée de demain sera rythmée par la publication de l'inflation américaine pour le mois d'avril.
06:24En Allemagne, l'indice ZOO sera publié au titre du mois de mai.
06:27Côté résultats, on prendra connaissance de ceux de Eiffage pour le premier trimestre.
06:31Tendance, mon ami. Chaque soir en ouverture de Smart Bourse,
06:33Pauline Grattel vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
06:36– Sous-titrage ST' 501
07:06Merci messieurs d'être là, ravi de vous retrouver pour évoquer cette nouvelle séquence.
07:10Après la séquence de menaces tarifaires, dont le pic a été atteint peut-être le jour du 8 avril en l'occurrence,
07:19on entre dans la séquence où des accords sont en train d'être formalisés
07:24ou à minima verbalisés par les administrations en charge, côté chinois, côté américain.
07:29Qu'est-ce qu'on peut dire déjà des risques qui disparaissent avec la verbalisation de ces accords ?
07:38Est-ce qu'il y a un certain nombre de risques extrêmes, peut-être macroéconomiques, qui disparaissent aujourd'hui, Florent ?
07:43– Alors, ça veut dire qu'effectivement les droits de douane sont un petit peu moins élevés qu'auparavant, a priori.
07:48Pour l'instant, on est encore aux phases de négociation.
07:50Il y a eu un premier accord avec le Royaume-Uni et il semblerait qu'il y en ait un bientôt avec la Chine.
07:55On est sur une pause aussi, donc ça écarte des droits de douane qui, jusqu'à présent, étaient évalués aux alentours de 25% à peu près.
08:03On les rabaisse, alors ça dépend des calculs que l'on peut faire, mais aux alentours de 13-14%.
08:07C'est-à-dire une facture un petit peu moins élevée.
08:10– Ça, c'est le péage à l'entrée, le péage moyen à l'entrée du marché américain.
08:13– Mais ça veut dire aussi qu'on est quand même dans une situation où les droits de douane qui sont établis aujourd'hui
08:17sont quand même bien plus élevés qu'avant l'investiture de Donald Trump.
08:20– Il ne faut pas l'oublier. Pour les marchés, vous l'avez dit, c'est une levée d'incertitude,
08:25en tout cas un tout petit peu plus de visibilité, donc c'est favorablement accueilli.
08:29Mais pour l'économie américaine, ça veut quand même dire que dans les tuyaux, on en parlera peut-être,
08:33il y a potentiellement des hausses d'inflation à attendre.
08:36Et donc du pouvoir d'achat pour les ménages qui se réduit aussi.
08:40– Donc le narratif de stagflation entretenu ces derniers temps, en tout cas le narratif d'avoir peut-être
08:48une remontée des prix, choc de prix relatif ou inflation, comment est-ce que vous l'appelez, Florent,
08:54couplé à un ralentissement naturel de l'économie américaine, ce schéma-là, il reste valable sur le plan macro.
09:01– Oui, en termes de terminologie, c'est vrai que je n'aime pas trop cette expression.
09:05Non, non, mais il y a cette idée, alors jusqu'à présent, il y avait cette idée que l'inflation allait monter d'un coup d'un seul.
09:10– Oui, que c'était une grosse marche à la hausse.
09:13– On a l'impression qu'avec toutes les annonces qui ont été faites, les entreprises avaient,
09:16enfin ce n'est même pas on a l'impression, c'est on peut le percevoir d'ores et déjà,
09:19que les entreprises ont constitué des stocks, n'ont pas encore augmenté leurs prix.
09:22typiquement dans le dernier rapport d'inflation, pas celui qui sera publié demain, mais le précédent,
09:26on n'avait pas véritablement vu de hausse de prix massive sur tous les produits concernés,
09:31que ce soit les produits électroniques, les vêtements, etc.
09:33Donc on va décortiquer justement les chiffres à venir,
09:37mais on a quand même l'impression que ça ne va pas se faire d'un coup d'un seul,
09:39que ça va être un peu plus graduel, mais qu'il y a quand même des hausses de prix dans les tuyaux.
09:43J'insiste là-dessus, et ça veut dire que potentiellement, il pourrait y avoir de mauvaises surprises sur l'inflation
09:48dans les mois à venir, encore une fois, ce sera progressif, graduel.
09:51Et donc de ce point de vue-là, effectivement, c'est quand même un choc de prix,
09:55appelons-nous comme on veut, mais c'est un choc de prix quand même.
09:58Et après, s'agissant des ménages et des entreprises, pour le moment,
10:00ce qui apparaît dans les données, c'est que c'est le ressenti qui est très négatif.
10:05Dans les données réelles, quand on mesure la consommation, ça ralentit,
10:09mais j'ai envie de dire, on ne sait pas si c'est uniquement du fait des droits de boine,
10:13ou si c'est naturel, entre guillemets, parce que le trimestre précédent, c'était très fort.
10:17Donc on n'en a pas encore véritablement les effets dans les chiffres réels.
10:20L'investissement, la consommation des ménages, on ne la voit pas encore flancher
10:24sous l'effet des droits de boine.
10:25Donc il pourrait même y avoir un moment où le ressenti des ménages et des entreprises
10:29s'améliore et que dans le même temps, les données réelles,
10:33cette fois-ci celles qui sont mesurées dans les comptes nationaux, baissent.
10:37Mais vous attendez quand même un choc, finalement, comme vous le dites,
10:40graduel, plus diffus que ce qu'on pouvait craindre.
10:44Beaucoup de banquiers centraux nous disaient, encore ces derniers temps,
10:47qu'on n'aurait pas allaité peut-être tous les éléments pour juger sur pièce
10:51de l'impact des tarifs américains.
10:53Effectivement, cette période de diffusion, elle va être peut-être encore plus longue que ça aujourd'hui.
10:56Alors il y a moins d'incertitudes, mais il y en a encore.
10:58On n'est pas à l'abri que du jour au lendemain, il y ait une nouvelle annonce qui soit faite
11:01ou qu'il y a quelques jours, c'est presque passé inaperçu,
11:05mais au moment où Scott Bessent était en train de monter au créneau pour dire
11:08qu'on est en train de mettre en place des accords avec la Chine, le Japon potentiellement, etc.
11:12Donald Trump a dit, je vais taxer les productions du visuel hors des États-Unis.
11:16C'est sorti nulle part.
11:17Donc on n'est pas à l'abri de ça.
11:19C'est-à-dire que vous avez quand même une incertitude sur la politique économique américaine
11:22qui de toute façon pénalise les intentions d'investissement
11:26ou les intentions de consommation éventuellement,
11:28parce qu'on ne sait pas véritablement comment ça va se passer.
11:30Pour la Fed, c'est beaucoup d'incertitudes.
11:32Et toujours des résultats d'enquêtes attendus sur des secteurs comme la technologie,
11:38les semi-conducteurs, la pharmacie, etc.,
11:40qui potentiellement peuvent déboucher là aussi sur des tarifs ciblés, sectoriels, spécifiques.
11:46Axel, qu'est-ce que vous retenez de cette première série d'accords ?
11:49C'est vrai qu'il y a eu aussi l'accord entre les États-Unis et le Royaume-Uni,
11:54donc un allié historique, stratégique.
11:57Est-ce que ça peut servir de playbook pour d'autres deals avec des pays ou des zones alliées ?
12:03Et puis l'idée de cette trêve de 90 jours entre les États-Unis et la Chine.
12:09Qu'est-ce que ça appelle comme commentaire ?
12:12Oui. Ce qu'on décrit comme étant un accord est déjà très préliminaire en réalité,
12:16puisqu'il nous manque à peu près tous les détails,
12:19et notamment les contreparties peut-être britanniques,
12:23avec cette baisse de tarifs qui est presque enterrinée par l'administration Trump,
12:32mais on enterrine aussi un environnement dans lequel les tarifs seront plus élevés.
12:38Donc je ne sais pas si c'est un mal pour un bien ou l'inverse.
12:42Donc on verra ce qu'il advient d'attaques sur les services numériques.
12:49Il y a la question de l'audiovisuel qui potentiellement va affecter le Royaume-Uni, par exemple,
12:53sur les productions vers les États-Unis.
12:55Donc il y a encore beaucoup de questionnements.
12:59Et je dirais que la relation bilatérale avec le Royaume-Uni
13:03était la plus facile à traiter pour l'administration Trump,
13:06parce que c'est un des rares pays avec lesquels ils avaient un surplus.
13:08Donc ça pose toute la question de savoir ce qui va devenir de l'Europe, etc.
13:14On voit déjà qu'on est passé à l'étape suivante sur la pharmacie,
13:17avec les discours de Trump de tout à l'heure.
13:19Donc on a comme ça des sursauts du marché
13:24qui traduisent plus une certaine myopie et l'envie d'y croire,
13:29quelque part, qu'une réelle résolution.
13:32Et puis, effectivement, on est en train de passer de cette phase d'incertitude
13:36et du choc de prix anticipé à la réalité d'une économie
13:39qui va être confrontée à des problèmes d'approvisionnement
13:42qui rappelleront probablement le Covid.
13:44D'ailleurs, Bessen, dans sa communication de ce matin,
13:47disait qu'il y avait 5 ou 6 secteurs clés
13:51dans lesquels il craignait des pénuries particulières.
13:55Donc je pense que tout ça est l'enjeu des prochaines négociations
13:57avec la Chine notamment, puisque c'est là qu'est le principal,
14:01hormis la zone nord-américaine, fournisseur d'importations.
14:04Donc voilà, on va apprendre à vivre avec une autre économie aussi.
14:08Donc on va peut-être rentrer, au-delà du choc d'incertitude,
14:11dans peut-être un bear market cyclique
14:13ou en tout cas un affaiblissement plus cyclique et tangible de l'économie.
14:19Il y a beaucoup d'incertitudes là-dessus.
14:21Évidemment, les références bougent un peu tous les jours
14:25avec les interventions de Trump.
14:27Le risque macro sur l'économie américaine, il n'a pas disparu.
14:34Pour dire les choses clairement, le risque de récession,
14:37il reste présent là aujourd'hui, Axel ?
14:39Le risque de récession, il est présent parce qu'en général,
14:44dans les récessions, ce qui fait la balance, c'est les décisions d'investissement.
14:48Si l'imprévisibilité de la politique économique américaine
14:53se réduit par beaucoup moins d'intention d'investissement,
14:56on l'a vu, y compris parmi les Mac7.
14:58D'ailleurs, quand on réduit un peu les perspectives d'investissement
15:01dans les data centers, on enlève 15 ou 20 milliards d'investissement.
15:05C'est des sommes lourdes.
15:06C'est des sommes lourdes et ça se verra sur le plan macro
15:08si ça se concrétise.
15:10Donc, il y a cet aspect-là qui peut être...
15:14L'investissement, ça conditionne l'emploi.
15:15Donc, ça conditionnera in fine la consommation.
15:19Et là-dedans, on est toujours en train de discuter d'un budget
15:23qui est très difficile à drafter, compte tenu du fait que
15:26peut-être que le marché qui peut s'occuper que d'une chose à la fois
15:29est passé des tarifs à la problématique budgétaire de nouveau
15:32avec les tensions qu'on voit aujourd'hui sur les taux.
15:35Et tout ça peut être annulé par un mouvement de taux
15:37qui serait désordonné.
15:39à la fois à la performance boursière
15:40mais aussi les perspectives économiques
15:42parce qu'il y a un niveau taux qui forcera le ralentissement aussi.
15:46Donc, on est toujours dans cette période un peu charnière.
15:50On passe du choc d'incertitude
15:51à peut-être quelque chose d'un peu plus concret
15:53dans la détérioration des données.
15:56Mais on reste dans cette période dite de transition
15:58comme l'a appelé Donald Trump.
16:01Bon, sur ces deals ou alors je ne sais pas comment on les appelle
16:04les prémices d'accords commerciaux,
16:06notamment avec la Chine,
16:08comment est-ce que vous regardez les choses, Adrien ?
16:10Beaucoup de patrons qui ont eu l'occasion de s'exprimer ces derniers temps
16:14ont tous pris acte du fait qu'il y aurait plus de tarifs sous Trump
16:18qu'il y en avait précédemment.
16:20Visiblement, ce qu'ils demandaient instamment,
16:23c'était fixer le niveau des tarifs,
16:25qu'on puisse nous s'adapter,
16:26mettre en place nos organisations,
16:28nos leviers d'ajustement
16:29et qu'on reprenne le business.
16:32Oui, clairement, moi je trouve que c'est très surprenant
16:36d'un point du calendrier que la Chine arrive rapidement
16:40comme étant un pays avec lequel les discussions ont avancé en fait.
16:42Je pense que si on se replace il y a deux, trois semaines,
16:45on comprenait que les relations, les discussions bilatérales,
16:47par exemple, qu'il y avait les États-Unis avec le Japon,
16:49avaient comme un peu en glomore la relation entre le Japon et la Chine.
16:52Et une des discussions, en tout cas pour les États-Unis,
16:55c'était clair qu'il fallait essayer de faire comprendre
16:57à certaines de leurs partis et partenaires économiques
17:00que la relation qu'ils avaient historiquement avec la Chine
17:01devait être un petit peu revue.
17:03Et donc on arrive quand même, malgré tout ça,
17:05à aujourd'hui déjà des discussions assez avancées avec la Chine.
17:07Moi je trouve que c'est plutôt une bonne surprise,
17:08une bonne nouvelle d'un point de vue chinois.
17:11Ça veut dire qu'on a peut-être mis un peu de côté
17:12effectivement ces relations bilatérales avec d'autres pays
17:14et qu'on ne va pas imposer à la Chine,
17:16ou en tout cas avec des partenaires économiques de la Chine
17:19qui ne sont pas les États-Unis, d'autres contraintes.
17:21Ça c'est le premier élément.
17:23Le deuxième c'est, oui, quand on regarde un peu les publications
17:27et les commentaires des entreprises dans les résultats du premier trimestre,
17:30toutes pensaient à des hausses de prix qui allaient arriver dans l'ordre de l'été.
17:33Et donc je pense que là il y a un peu une prise de conscience du côté américain
17:37qu'effectivement les hausses de prix étaient devant nous
17:39et donc il fallait peut-être agir rapidement pour éviter
17:41qu'effectivement ces hausses de prix soient trop importantes
17:42et un effet récessif marqué dès cet été.
17:45Je pense qu'on ne va pas parler du pouls de Trump,
17:47mais il y a quand même l'idée de revenir un petit peu sur quelque chose
17:50qui vise à protéger contre une forte détérioration du sentiment économique américain
17:57avec un peu plus de pragmatisme à court et moyen terme.
18:00Donc moi je le regarde sous ce prisme-là,
18:02effectivement à quelques chiffres qui permettent un peu aux industriels
18:04de commencer un peu à se préparer et d'éviter le côté on ne sait pas où on va.
18:08Et on coupe tout quoi.
18:08Voilà exactement, on coupe les investissements, on remet tout en cause.
18:11Et moi je trouve que c'est très visible dans les résultats du premier trimestre là aussi.
18:13On a beaucoup de débats sur le premier trimestre qui a montré des mauvais chiffres
18:17d'un point de vue américain, avec un effet de la mauvaise météo.
18:22Il y a plein d'éléments qui viennent peser sur les chiffres du premier trimestre aux Etats-Unis.
18:25Mais du point de vue industriel, les chiffres étaient dans l'ensemble quand même plutôt bons.
18:29Autant le consommateur effectivement, avec cet effet de ressenti,
18:33a commencé à mettre un pied sur le frein.
18:35Au côté industriel, pour l'instant, ça tenait plutôt bien.
18:37Et donc lui donner de la visibilité à tout ce point industriel américain,
18:40je pense que ce n'est pas neutre là à l'heure où on se parle.
18:42Donc moi je trouve quand même que les projections de détérioration économique aux Etats-Unis,
18:47on est quand même en train un peu de mieux les calibrer.
18:50Il y a quelques bureaux de recherche qui ont déjà décalé leurs attentes de baisse de taux
18:53plutôt sur juillet voire août plutôt qu'en juin.
18:56On attendait quand même, je vous rappelle, il y a entre 3,5 et 4 baisses de taux il y a à peine deux semaines.
19:01Il n'est pas improbable qu'on revoie un petit peu ce scénario de manière un peu moins agressive à court et moyen terme.
19:05– Et sur le deal, vous dites, le deal, enfin le deal US-Chine, désolé, je vais un peu vite en besogne,
19:11mais cet accord verbalisé, formalisé avec une première rencontre et d'autres rencontres à suivre,
19:18évidemment pour avancer plus en profondeur sur un accord peut-être plus profond,
19:24c'est gagnant-gagnant ? C'est comme ça qu'il faut le voir ?
19:28– Oui, je trouve, c'est un message fort vis-à-vis du sentiment économique américain.
19:32Je trouve que côté chinois, réussir à négocier directement avec les Etats-Unis
19:35et sans passer par d'autres discussions bilatérales, je trouve ça assez fort.
19:38Le marché chinois a fortement réagi ce matin, alors c'est un peu compliqué à lire
19:41parce qu'il n'y avait plus que Hong Kong qui était ouvert une fois que l'annonce a été faite après 9h.
19:45Mais oui, je pense qu'on n'est pas à l'abri d'un marché chinois qui performe bien.
19:48– C'est ce qu'on voit depuis le début de l'année, l'installation de Trump à la Maison Blanche.
19:53– On ne connaît pas toutes les concessions côté chinois, je pense qu'il y aura peut-être des éléments
19:56qui sortiront progressivement, mais je pense que c'est un message assez fort.
19:58– Ça questionne quand même la stratégie de Trump finalement.
20:03C'est-à-dire qu'il nous a vendu ça comme étant quelque chose de très bien ficelé
20:08avec un architecte derrière, Stephen Myron, qu'on n'entend plus vraiment d'ailleurs,
20:12maintenant il a mis Scott Besson devant.
20:15Et finalement, ce dont il s'est rendu compte a priori, on n'en sait rien,
20:18c'est que les autres pays n'ont pas tout de suite abdiqué,
20:21se sont même concertés entre eux d'une certaine manière
20:24en essayant de développer d'autres marchés ailleurs.
20:26plutôt qu'aux Etats-Unis.
20:28Et donc il s'est heurté à une sorte de mur, même le Japon.
20:32– Il a même consolidé des positions, je ne vais pas dire des positions anti-américaines,
20:36mais des positions qui visent à réduire la dépendance justement
20:40par rapport au marché américain.
20:42– C'est assez étonnant.
20:43Et justement, je rejoins ce qui a été dit sur l'espèce de myopie
20:45qui a gagné le marché.
20:48C'est-à-dire que finalement, on se demande quand même
20:50quelle est la crédibilité de la politique économique américaine aujourd'hui.
20:54C'est-à-dire, quelle est la stratégie ?
20:56Alors, sauf s'il y a un agenda caché qu'on ne maîtrise pas,
20:58qu'on ne connaît pas, je ne sais pas, peut-être qu'on est trop bête
21:00et qu'on n'arrive pas à lire ce que veut faire Donald Trump, je n'en sais rien.
21:03Ce qu'on constate actuellement, c'est qu'il revient effectivement en arrière
21:07et qu'on ne comprend pas véritablement la stratégie.
21:11La stratégie, c'était réindustrialiser les Etats-Unis
21:13par le biais des hausses de taxes pour ramener la production sur le sol américain.
21:18– Oui, mais je crois qu'elle reste la stratégie telle qu'elle a été expliquée
21:21encore par Scott Bessent.
21:23Alors, tout dépend qui explique la stratégie, je suis bien d'accord.
21:25Quand elle est expliquée par Scott Bessent aujourd'hui, c'est assez clair.
21:30Il faut que, alors les Etats-Unis qui sont un énorme marché de consommation,
21:33peut-être qu'ils produisent un peu plus,
21:35mais surtout la Chine qui a un énorme marché de production et d'exportation,
21:39une accusation de mercantilisme, il faut que ce soit un marché qui consomme plus
21:44et évidemment, il faut que le marché chinois s'ouvre beaucoup plus
21:48aux produits américains qu'il ne l'est aujourd'hui.
21:51Et Donald Trump le dit lui-même à l'occasion de la conférence de presse,
21:55il dit, le plus important finalement, c'est que le marché chinois
21:58s'ouvre plus aux produits et aux services américains qu'il ne l'est aujourd'hui.
22:02Et ça, c'est plus important que les recettes tarifaires
22:07qu'on pourrait enregistrer pour le trésor américain.
22:12Il y a toujours les deux arguments.
22:13Est-ce que c'est un outil de recette fiscale, budgétaire,
22:16ou est-ce que c'est un outil de rééquilibrage du commerce ?
22:19Là, on est dans cette phase-là.
22:20On comprend l'idée, mais si vous êtes une entreprise américaine,
22:24que vous avez une telle instabilité politique,
22:26je vois mal comment vous pouvez prendre des décisions d'investissement.
22:30Déjà, quand l'environnement économique est par essence incertain, toujours,
22:33là, il l'est encore plus.
22:34Et donc, comment vous faites ?
22:35Et donc, je rejoins aussi ce qui a été dit, l'enjeu, c'est l'emploi.
22:38C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les entreprises,
22:40elles pourraient être tentées de geler les embauches,
22:42ralentir les décisions d'investissement,
22:45voire même les annuler potentiellement,
22:46et l'étape d'après, quelle est-elle ?
22:48C'est la réduction...
22:49Alléger la masse salariale.
22:50Donc, les licenciements, la hausse du taux de chômage.
22:53Et dans ce cas-là, vous pourriez avoir une hausse de l'inflation
22:55et une hausse du taux de chômage.
22:57Le pire des scénarios.
22:58Voilà.
22:59Qu'on n'appelle pas staclation, mais quel est le pire des scénarios ?
23:02Inflation acyclique.
23:04Inflation acyclique.
23:05Oui, c'est...
23:08Le marché...
23:09Alors, le marché a toujours raison,
23:10mais on verra ce qu'il y en a.
23:12On a effacé complètement...
23:13Le marché a complètement encaissé le choc de Liberation Day.
23:16La plupart des grands indices actions,
23:18en Chine, en Europe, aux Etats-Unis,
23:19sont revenus sur les niveaux qui prévaillaient avant le 2 avril.
23:22C'est...
23:23Pour un stratégiste, c'est...
23:25Enfin, je veux dire, on peut voir encore du potentiel,
23:28de l'upside.
23:29Où est-ce que ça devient compliqué ?
23:31À ce stade.
23:33On peut en voir, disais,
23:34jusqu'à la publication des UT2,
23:37c'est-à-dire mi-juillet,
23:39en espérant qu'entre-temps,
23:40on ait peut-être un message un petit peu plus favorable
23:43de la réserve fédérale,
23:45qui, me semble,
23:47est un peu cornerisé par Trump aussi,
23:50dans le sens où
23:51agir préventivement n'est pas possible aujourd'hui.
23:54Sinon, ce serait donner raison à Donald Trump.
23:58Et, dans le même temps,
24:00maintenir une politique monétaire
24:01trop restrictive,
24:05si tant est qu'elle est restrictive,
24:07face à ce type d'inflation,
24:08n'a aucun sens.
24:10L'inflation telle qu'elle ressort aujourd'hui
24:13est une taxe qui peut être atténuée
24:15par la politique budgétaire.
24:16Donc, ils n'ont de toute façon
24:17pas tous les éléments
24:18pour prendre la décision aujourd'hui.
24:21Mais on peut imaginer que
24:22juin, c'est un meeting
24:24où ils vont recalibrer leur scénario macro.
24:27Forcément, le T1 a été sans doute
24:28bien moins bon que ce qu'ils avaient imaginé.
24:30Donc, mécaniquement,
24:32il y aura peut-être
24:32un petit ajustement sur la croissance.
24:35Sur l'inflation,
24:35on n'aura que deux chiffres d'inflation,
24:38encore un seul,
24:40d'ici le mois de juin.
24:41Oui, ça n'aura pas.
24:42Un seul avec un PCI.
24:44On va peut-être se cacher
24:45derrière la différence de traitement
24:47entre le déflateur et le CPI
24:49parce que le déflateur
24:52va mieux prendre en compte
24:54notamment les arbitrages
24:55qui sont faits par les ménages.
24:56face à ces hausses de prix
24:57que le CPI
24:59et dont les poids
25:00évoluent moins fréquemment.
25:02Donc, on pourra toujours
25:03trouver la justification
25:04pour avoir une politique
25:06peut-être moins discours,
25:07un peu plus doviche.
25:09Et la seule chose qui leur reste,
25:11c'est en espérant
25:12que le marché de Treasuries
25:13ne déraille pas.
25:14Auquel cas,
25:15il sera obligé,
25:16comme je pense qu'on a vraiment eu peur
25:18que ce soit le cas,
25:19début avril,
25:19il sera obligé d'intervenir.
25:21Donc, il y a un chemin
25:23vers un petit peu plus d'upside.
25:25Mais il faut quand même
25:26que je pense que
25:27les signaux de politique économique
25:28compensent l'incertitude tarifaire
25:31et que les publications du T2
25:33arrivent suffisamment tard
25:34pour qu'entre temps
25:35on ait un peu monté.
25:37Est-ce qu'ils sont en capacité,
25:38l'administration américaine,
25:39d'apporter une visibilité
25:40fiscale budgétaire rapidement ?
25:42Scott Bessette est interrogé
25:43de plus en plus souvent
25:44sur le projet de loi fiscale budgétaire.
25:49Les derniers commentaires
25:50qu'il faisait aujourd'hui
25:51étaient que ce projet
25:52avançait bien visiblement au Congrès
25:54de son point de vue
25:55et même au-delà peut-être
25:56même de ce qu'il pouvait espérer
25:58ces derniers temps.
26:00Il y a un rendez-vous
26:00qui va vite être important
26:02avec des questions
26:03de plafond de la dette.
26:04On revient toujours
26:05sur les mêmes sujets aux Etats-Unis
26:06mais l'échéance est assez rapide maintenant.
26:10Alors, a priori,
26:10on a les chiffres du budget d'avril ce soir.
26:13Donc, ça nous donnera une...
26:15Étant qu'avril,
26:16il y a des grosses recettes fiscales.
26:17C'est ça qui nous donne
26:18vraiment le timing
26:20de la date à laquelle
26:22l'Etat américain
26:23sera en défaut technique.
26:24A priori, Bessette
26:25laissait entendre
26:26que c'était plutôt
26:26du fin août.
26:28Il nous donne
26:29beaucoup de temps quand même
26:33pour arriver,
26:34disons, début juillet
26:34pour finalement
26:35drafter ce budget
26:38qui devrait comporter
26:39des baisses d'impôts
26:40qui sont en train
26:41d'être un petit peu rabotées.
26:42On parle d'une hausse
26:43de la fiscalité
26:44pour les plus riches
26:45au-delà de 2,5 millions
26:47de dollars annuels.
26:51Ce qui est beaucoup plus compliqué
26:52à faire passer,
26:55c'est les coupes sombres
26:57dans les programmes
26:57de type Medicare
26:58ou SNAP
26:58qui est le programme
27:00de les bons alimentaires.
27:02Et donc ça,
27:03parce qu'on va peut-être
27:05requérir le fait
27:05que les plus pauvres
27:06prouvent qu'ils aient envie
27:07de travailler
27:08pour avoir accès
27:08au Medicaid,
27:10immanquablement très vite,
27:11vous avez forcé
27:12quasiment 14 millions
27:14de personnes
27:14à être dans une situation
27:16extrêmement difficile.
27:18Donc ça,
27:18évidemment,
27:20ça va être très difficile
27:21à vendre
27:21dans les États républicains
27:23où il y a beaucoup
27:24de pauvres.
27:25Et donc le budget,
27:26il n'est pas facile
27:27du tout
27:28à faire passer.
27:29Et on dit que Trump
27:30veut qu'il y ait
27:32des baisses d'impôts
27:33très significatives.
27:35Et les recettes douanières,
27:37même si ça ne rentre pas
27:38directement dans ce
27:39qu'on appelle
27:40la Reconciliation Bill,
27:42c'est anecdotique
27:43par rapport
27:43à l'ampleur
27:44de l'assouplissement
27:46qui est envisagé
27:47par Trump
27:49et la proposition
27:51qui est passée
27:52à la Chambre déjà,
27:53mais qui, évidemment,
27:54rencontre l'opposition
27:55du Sénat
27:55et d'où
27:56le processus
27:57de réconciliation.
27:58Donc c'est très compliqué
28:00sachant qu'on a
28:01déjà une dérive budgétaire
28:03significative
28:04depuis le début
28:04de l'année fiscale.
28:05On est à une dérive
28:06qui est de l'ordre
28:08de 260 milliards
28:09sur les six premiers mois
28:10sur un déficit
28:12qui est déjà
28:12autour de 2 000 milliards.
28:14Donc Musk n'a rien fait
28:16du tout.
28:17On pouvait le pressentir
28:18mais on le voit
28:19dans les chiffres.
28:20Donc on n'a plus
28:23tellement de temps
28:23à perdre
28:23ni une marge
28:24de manœuvre budgétaire
28:24en fait.
28:26Et on va les consommer
28:27quand même
28:27à l'américaine
28:28quitte à ce que
28:29le marché dise non
28:30et que les taux
28:31s'envolent.
28:32D'ailleurs on voit
28:34dans les actifs américains
28:35qui remontent
28:35il y a les actions
28:36il y a le dollar
28:37il n'y a pas
28:37les treasuries.
28:38Aujourd'hui
28:38c'est encore une séance
28:39où on voit
28:40des taux longs
28:41se tendre un peu
28:42aux Etats-Unis.
28:43Il y a peut-être aussi
28:44un peu moins de risques
28:45effectivement
28:45sur la croissance
28:46potentiellement
28:47qui peuvent justifier
28:48ce mouvement.
28:49Sur les marchés actions
28:50justement Adrien
28:52donc bon
28:52tout le monde est revenu
28:53sur les niveaux
28:54du 2 avril
28:55et maintenant ?
28:57C'est une bonne question
28:58je pense que le rendez-vous
28:59du deuxième trimestre
28:59sera effectivement
29:00un bon point.
29:01On avait un premier
29:02trimestre
29:02alors il y avait
29:02des surstockages
29:04dans certains secteurs
29:05d'autres où effectivement
29:05on a aussi bénéficié
29:07de la baisse du dollar
29:08dans pas mal d'industries
29:09qui ont permis aussi
29:09quand même
29:10de défendre les marges
29:12on va rentrer
29:13dans la période
29:14deuxième trimestre
29:15les entreprises
29:16s'attendaient
29:16à monter les prix
29:17pour compenser
29:18certaines hausses
29:20de matières premières
29:20ou l'effet
29:21des barrières douanières
29:23donc il va être intéressant
29:24de mesurer tout ça
29:25moi je trouve
29:26de nouveau
29:26sur le côté industriel
29:27je trouve que
29:27les montants d'investissement
29:28sont toujours là
29:29les ambitions d'investissement
29:30sont toujours là
29:31elles se confondent un peu
29:32effectivement
29:32à la réalité
29:33de est-ce qu'on va
29:33vraiment réussir
29:34à relocaliser
29:34tout ce qu'on voulait
29:35relocaliser
29:35la question est un petit peu là
29:37il y a quelques secteurs
29:38qui atteignent notamment
29:39la clarification
29:39autour du In Fashion Education Act
29:41on devrait savoir
29:41d'ici la fin du mois de mai
29:43si tout ce programme
29:44d'investissement
29:44sur le sol américain
29:46va être prorogé
29:47coupé en partie
29:48amendé
29:49là ça donnera un peu
29:50de visibilité
29:50sur certains secteurs
29:51il y en a d'autres
29:52où il y a encore
29:53plein de questions
29:53on a parlé
29:54je crois que ce week-end
29:55dimanche
29:55Donald Trump a ouvert
29:56le sujet de l'aviation commerciale
29:59est-ce que là aussi
29:59en Europe
30:00il y a des enjeux
30:00de tarifs de l'année ou pas
30:02est-ce que ça a des conséquences
30:03ou pas sur la compétitivité
30:04de l'industrie américaine
30:05donc il y a encore
30:06quelques endroits
30:06où il y a quand même
30:07encore un peu de discussion
30:08et d'incertitude
30:09dans l'ensemble
30:10voilà
30:10il y a un sentiment
30:11du consommateur
30:12qui est quand même
30:12un peu compliqué
30:13et je trouve des secteurs
30:14industriels
30:14qui se portent plutôt bien
30:15justement
30:16sur la répartition
30:17de la charge tarifaire
30:19comment est-ce que
30:19vous voyez les choses
30:20alors j'imagine
30:21que c'est secteur par secteur
30:22entreprise par entreprise
30:23mais est-ce qu'il y a quand même
30:24des grandes lignes
30:25qui se décident
30:27est-ce que c'est
30:28le maximum payé
30:29par le consommateur
30:30est-ce que
30:31oui
30:31déjà je vois que
30:32c'est le maximum
30:33payé par le consommateur
30:34pour plus de raisons
30:35d'abord les entreprises
30:36ne vont pas monter les prix
30:373, 4, 5 fois
30:38en fonction de comment évoluent
30:39les tarifs de l'année
30:40donc on tendance souvent
30:40à faire fort
30:41en une fois
30:42et elles ont encore ce pouvoir
30:43je pense que
30:45la période post-Covid
30:47leur a montré
30:47qu'elles avaient
30:47la capacité
30:48à monter les prix
30:49donc elles ont plutôt
30:49confiance dans l'idée
30:50de monter les prix
30:50la période Covid
30:51on a envoyé des chèques
30:52quand même aussi
30:52je me souviens
30:53le parallèle avec le Covid
30:55il s'arrête aussi
30:56sur le choc de demande
30:57qu'on a pu avoir aussi
30:58c'est peut-être un peu plus
30:58challenging
30:59parce qu'elle a été
30:59je suis tout à fait d'accord
31:00mais moi
31:01un secteur par exemple
31:02qui est très concurrentiel
31:03qui est la fabrication
31:04de basket
31:04qui est quand même
31:05très soumise
31:06au sujet des tarifs douaniers
31:07puisqu'on a eu
31:08beaucoup de pays
31:08de production
31:09qui ont été concernés
31:10là on a vu déjà
31:11des hausses de prix
31:11très importantes
31:12on se constate
31:13que toute l'industrie
31:13est subie de manière
31:14très importante
31:14alors on n'a pas encore
31:15les chiffres effectivement
31:16et l'impact sur la demande
31:17mais en l'ensemble
31:18on a vu des hausses de prix
31:18très importantes
31:19donc l'objectif des entreprises
31:20c'est à minima
31:21effectivement de passer
31:21coûte que coûte
31:22on passera les
31:23Nike montent bien
31:24sur la désescalade
31:27entre la Chine
31:27et les Etats-Unis
31:28mais c'est une partie
31:29des boîtes
31:30la majorité des hausses de prix
31:32dans certains secteurs
31:33ont déjà été
31:33effectivement enclenchées
31:34au 1er mai
31:35donc voilà
31:36oui imaginez
31:39que la charge
31:40puisse être répartie
31:41entre entreprises
31:42alors entreprises exportatrices
31:44entreprises importatrices
31:45et consommateurs final
31:47je ne sais pas
31:47si l'économiste
31:48a un regard là-dessus
31:49Florent
31:50non mais en revanche
31:51sur ce qui vient d'être dit
31:52sur les passages de prix
31:53ça me paraît assez clair
31:54c'était effectivement
31:55que sur un malentendu
31:57ça peut passer
31:57c'est à dire que
31:58les entreprises
31:59sont en capacité
32:00aujourd'hui d'augmenter
32:01leurs prix
32:01effectivement la crise Covid
32:02l'a montré
32:03que le consommateur
32:04pouvait être captif
32:05en fait la situation actuelle
32:06certes il n'y a pas
32:07de choc de demande
32:08mais l'économie
32:09n'est pas encore
32:10en train de se dégrader
32:12drastiquement
32:13c'est à dire
32:13qu'il y a encore
32:14l'emploi qui tient
32:15les américains
32:17ont un travail
32:18et donc sont rémunérés
32:19les revenus réels
32:19continuent d'augmenter
32:20ce qui s'est passé
32:21c'est que pour le moment
32:22justement c'est assez
32:24atypique
32:24c'est à dire que
32:25les revenus
32:26des ménages
32:26ont augmenté
32:27le revenu réel
32:28des ménages a augmenté
32:29mais ils n'ont pas
32:30consommé en retour
32:31donc ils commencent à épargner
32:32c'est à dire qu'il y a eu
32:33une sorte d'épargne
32:34sur les 2-3 derniers mois
32:36qui a contribué
32:37à la baisse de la consommation
32:38qu'on a observé
32:38donc il y a encore
32:39du jus
32:40si je peux me permettre
32:41pour consommer
32:42entre guillemets
32:42et donc in fine
32:43pour qu'il y ait
32:44des hausses de prix
32:45qui passent
32:46et en fait
32:46s'ils ne prennent pas
32:47cette fenêtre là
32:48maintenant
32:48les entreprises
32:49après ce sera
32:51trop tard peut-être
32:52après peut-être
32:52qu'il y a
32:53certaines entreprises
32:54qui vont faire le choix
32:55de rogner sur leurs marges
32:56après c'est au cas par cas
32:58effectivement
32:58ce qui milite aussi
33:00pour que dans les chiffres
33:01d'inflation
33:01on voit quelque chose
33:02de plus graduel
33:03parce que toutes les entreprises
33:04ne vont pas adapter
33:05la même stratégie
33:07au même moment
33:08et on pourrait même
33:09avoir des entreprises
33:10qui par effet d'aubaine
33:12dans le secteur des services
33:13par exemple
33:13pour gagner de la part de marché
33:14décident de faire des choses
33:17ou même d'autres
33:18qui montent leur prix
33:18alors qu'ils ne sont pas
33:20concernés par les droits de douane
33:20parce que les autres le font
33:22l'ambiance
33:23l'inflation d'atmosphère
33:24le truc
33:25c'est l'ambiance
33:27un peu inflationniste
33:28qu'est-ce que ça change
33:30pour l'Europe
33:31si jamais on avance
33:32vers un deal
33:32entre les Etats-Unis
33:33et la Chine
33:34alors l'idée
33:35qu'il y aura un socle
33:37minimum de 10%
33:38sans doute un peu plus
33:39pour la Chine
33:39parce que c'est la Chine
33:4134%
33:42c'est vu
33:42plutôt comme un plafond
33:44par Scott Besant
33:46alors il faut rajouter
33:46les 20% de tarifs fontaine
33:48bref c'est des calculs
33:49un peu compliqués
33:49mais ça peut s'établir
33:51autour de 50-60%
33:53c'est les chiffres d'ailleurs
33:54qui circulaient
33:54pendant la campagne
33:55de Donald Trump
33:56si c'est le cas
33:57est-ce que c'est bon
33:57pour l'Europe
33:58parce que là aussi
33:59c'est des risques
33:59en moins peut-être
34:00pour l'Europe
34:01on a beaucoup parlé
34:02de l'idée que
34:02les produits chinois
34:04allaient trouver
34:05encore plus
34:06de débouchés
34:08sur une zone
34:08ouverte au libre-échange
34:10comme l'est l'Europe
34:11décide d'acheter
34:11et envie d'acheter
34:12chinois
34:13ils consomment
34:13tout simplement
34:14parce que pour le moment
34:15en zone euro
34:16en tout cas
34:16si on nommait
34:17le Royaume-Uni
34:19qu'on parle vraiment
34:19que de la zone euro
34:20les chiffres de consommation
34:23repartent légèrement
34:24à la hausse
34:24mais c'est pas encore
34:25pardonnez-moi l'expression
34:26la folie
34:27c'est encore assez timide
34:29même la confiance
34:30du consommateur
34:31alors même que l'inflation
34:32diminue
34:32diminue aussi
34:34à l'inverse
34:36de ce qu'on pourrait imaginer
34:37les gains de pouvoir d'achat
34:38ne se traduisent pas
34:39nécessairement par plus de consommation
34:41même si la situation actuelle
34:42est meilleure que
34:42les derniers trimestres
34:44il y a quand même du mieux
34:45et donc de ce point de vue là
34:47en réalité
34:48ce qui est assez paradoxal
34:50et pour une fois
34:51qui joue en notre faveur
34:53la zone euro
34:53c'est que la zone de stabilité
34:55de politique économique
34:56d'une certaine manière
34:57elle se retrouve chez nous
34:58alors après
34:59si on prend le cas de la France
35:00peut-être pas
35:01mais de la zone euro
35:02dans son ensemble
35:03il ne faut pas avoir un biais
35:03trop franco-français
35:04en ce moment
35:05parce que la zone euro
35:06on est plutôt à l'inverse
35:08de ce qui se passe
35:09et donc de ce point de vue là
35:10en zone euro
35:11on se rend compte que
35:12front uni
35:14n'est certainement pas
35:15le terme le plus approprié
35:16mais en tout cas
35:16ce qu'on voit
35:17ce qui s'est passé ce week-end
35:18avec
35:19encore une fois
35:20on enlève le Royaume-Uni
35:21mais on a quand même
35:21l'Allemagne
35:22et la France
35:23qui sur le sujet
35:24de la guerre en Ukraine
35:25se réunissent ensemble
35:27on a les plans allemands
35:29qui peuvent venir au secours
35:30d'une croissance économique européenne
35:31qui pourrait être pénalisée
35:33par les droits de douane
35:34donc en réalité
35:35la zone de stabilité
35:37encore une fois
35:37je mets des guillemets
35:38ça devient l'Europe
35:39et en termes de marché financier
35:41vous le savez
35:42je suis assez optimiste
35:42sur la zone euro
35:43depuis que je viens
35:43depuis le début de l'année
35:44mais c'est confirmé
35:45pour le coup oui
35:47et je pense que ça va se prolonger
35:48la performance
35:50la surperformance relative
35:51de la zone euro
35:52vis-à-vis des Etats-Unis
35:53à mon sens
35:53va se prolonger
35:54c'est au-delà
35:55de la guerre commerciale même
35:56c'est une guerre
35:57d'attractivité du capital
35:59qui se joue là
36:00pour des zones économiques
36:01comme l'Europe
36:02être capable
36:04de montrer
36:04un visage
36:05un peu différent
36:06être capable
36:07d'attirer
36:08les capitaux
36:08qu'on n'a pas su attirer
36:09peut-être
36:10pendant ces dernières années
36:11Axel
36:12ou du moins
36:12siphonner
36:13l'excès d'épargne
36:14qu'on envoie
36:14c'est un peu
36:16le complémentaire
36:18de ce que vous dites
36:19ça me fait penser
36:22à quelque chose
36:22quand Trump
36:25prétend vouloir
36:26relocaliser
36:26les Etats-Unis
36:27ils ont bénéficié
36:29d'une situation
36:29ces dernières années
36:30qui étaient extrêmement favorables
36:31d'ailleurs on a vu
36:32les chiffres
36:32d'investissement direct
36:34vers les Etats-Unis
36:35être très fortement
36:36favorisés
36:37par le distorcissement
36:38du régime chinois
36:39qui a complètement
36:40effrayé beaucoup de monde
36:41les flux d'investissement
36:43vers la Chine
36:44et l'Europe
36:45qui manquait de croissance
36:46et qui objectivement
36:47n'était plus
36:47en capacité
36:49d'être
36:50le pôle
36:50d'attractivité
36:51donc
36:52oui il faut
36:53il faut essayer
36:54avec la politique économique
36:55qu'on a
36:56avec une politique monétaire
36:57qui va s'assouplir
36:59qui va continuer
36:59s'assouplir
37:00et qui a pas mal
37:01de marge de manœuvre
37:02avec des politiques budgétaires
37:03qui enfin font leur révolution
37:05quand on pense à l'Allemagne
37:07et probablement
37:09je pense que
37:09le consensus
37:10de Rehdi
37:11va se dessiner
37:11quand on s'approchera
37:13vers 2027
37:14on ne va pas
37:15rembourser la dette
37:16necgénie ou demain
37:17on va la proroger
37:18et probablement
37:19la compléter
37:19par d'autres programmes
37:20par d'autres programmes
37:21donc je pense
37:22qu'on a
37:22effectivement
37:23fenêtre ouverte
37:25pour faire
37:26un peu de croissance
37:27en Europe
37:29avec une politique économique
37:30qui sera plus prévisible
37:32et à terme
37:34je ne sais pas quand
37:35mais assez rapidement
37:36des relations
37:38un peu plus
37:38normalisées
37:40avec le Royaume-Uni
37:40qui sont l'absurdité
37:42des années 2010
37:42donc je pense que ça
37:44ça va être
37:46à l'avantage
37:47de l'Europe
37:48pendant les prochaines
37:49années
37:49a priori
37:51et c'est
37:52d'ailleurs
37:53c'est assez frappant
37:54de voir le DAX
37:54être sur des sommets
37:55alors que c'est
37:56l'indice exportateur
37:58par excellence
37:59et qui finalement
38:01peut-être traduit
38:01déjà un petit peu ça
38:02alors il y a
38:03alors il y a
38:04d'autres indices
38:05en Allemagne
38:05qui ont encore
38:07de la place
38:07pour rattraper
38:08là je me tourne
38:08vers Adrien
38:09mais c'est vrai
38:09qu'on a beaucoup
38:10regardé le DAX
38:10dividendes réinvestis
38:11avec des effets
38:12de pondération
38:13aussi qui jouent
38:13beaucoup
38:14en faveur du DAX
38:15on a beaucoup parlé
38:16de SAP
38:16ou de quelques autres
38:18mais cette chance
38:20cette fenêtre ouverte
38:21là pour l'Europe
38:22oui elle doit
38:22continuer de se traduire
38:23vers des flux
38:25de capitaux
38:26vers nos marchés
38:27boursiers
38:27ce qui nous intéresse
38:28et ça doit pouvoir
38:29permettre une prolongation
38:30de ce qu'on observe
38:31sur performance
38:32on va se le souhaiter
38:34déjà quand ça commence
38:35comme ça
38:36c'est que
38:36tu regardes juste
38:38les flux
38:38sur les marchés
38:39actions
38:39il y a une grosse partie
38:40qui est venue
38:41sur des paniers de valeurs
38:42qui ont concerné
38:42soit les small mid
38:43allemands
38:43de bénéficiant
38:44de plan
38:44soit les valeurs
38:45de défense
38:46et c'est intéressant
38:46de voir qu'aujourd'hui
38:47dans une journée
38:48où il y a un retour
38:49d'appétit
38:49pour le risk
38:50c'est des endroits
38:51où on retire
38:52pour aller retrouver
38:53des paniers plus traditionnels
38:54type l'IA
38:55ou autre chose
38:56d'innovation
38:57technologique
38:57le côté américain
38:58donc voilà
38:59le côté
38:59je vais se communiquant
39:00et l'idée
39:01que l'Europe
39:01offrait des opportunités
39:02d'investissement
39:03un peu
39:03décorrélées
39:05de la situation
39:05commerciale
39:06ou géopolitique mondiale
39:07ça a donné
39:09à ces six mois
39:09de surperformance
39:10qui ont été quand même
39:10assez graves
39:11et vous dites
39:11on est déjà en train
39:12de se détourner
39:13de cette thématique
39:13de la relance allemande
39:15de cette thématique
39:15de la défense européenne
39:17qu'a peut-être vu
39:18le jour
39:19là en fin de semaine
39:21dernière
39:21avec la coalition
39:23des volontaires
39:23on est déjà en train
39:24déjà de se détourner
39:25de ça
39:25parce qu'on aura
39:27une rencontre
39:28Zelensky-Poutine
39:29cette semaine
39:29on peut se poser la question
39:30alors après
39:30sur la situation
39:31de la défense
39:31il y a aussi
39:32ce que je dis tout à l'heure
39:32il y a le sujet
39:33de l'aviation commerciale
39:34qui est quand même
39:34un élément important
39:34de la majorité
39:35d'entreprises
39:35qui sont aussi
39:36dans le monde du militaire
39:37et qui peuvent avoir
39:37un impact
39:38à court et moyen terme
39:38sur la vente
39:39de certains
39:39de leurs équipements
39:40mais voilà
39:41je dis juste
39:42que les flux
39:42sont venus
39:42sur des paniers
39:43donc maintenant
39:43il faut que ça se développe
39:45ou déploie plus largement
39:46que juste effectivement
39:47sur quelques valeurs
39:48très très cibles
39:49et je pense que ça sera
39:49un signal
39:50plus intéressant
39:51et plus structurant
39:53après oui
39:54c'est vrai que quand on se posait
39:54à trois ans
39:55si on a ce plan allemand
39:56une visibilité plus forte
39:58sur une croissance économique
39:59européenne
40:00qui pourrait progressivement
40:01se rapprocher
40:02d'une croissance structurelle
40:03à 1,5-2%
40:04oui ça change fondamentalement
40:05quand même un petit peu
40:06l'équation
40:07et ça redonne une attractivité
40:08très très forte
40:09après sur la compétitivité
40:11des investissements
40:12sur l'Europe
40:12là on est encore
40:13sur des sujets
40:13un peu compliqués
40:14quand on voit tous les débats
40:16qu'il y a sur l'énergie
40:17en Europe au sens large
40:18de ce qui s'est passé en Espagne
40:19les questions que ça pose
40:20sur le réseau européen
40:21voilà
40:22il y a encore quelques éléments
40:23qui font quelques cases
40:26qui ne sont pas encore cochées
40:26par l'industriel
40:27se disent
40:27bon ok je viens investir
40:29durablement en Europe
40:30pour créer une capacité de production
40:31je ne suis pas sûr
40:32qu'on en soit encore là
40:32mais oui il y a quelques signaux
40:33qui sont assez favorables
40:34bon alors on s'interrogeait
40:36le DAX au sommet
40:37et pourquoi est-ce que
40:38les marchés chinois
40:39réagissent aussi bien
40:40mais surtout
40:41performent aussi bien
40:42depuis le début de l'année
40:43et puis même
40:44on peut prendre
40:44plein de dates différentes
40:45mais on peut prendre
40:45la date du 20 janvier
40:46depuis le 20 janvier
40:47le marché chinois
40:49fait mieux en dollars
40:51que le marché américain
40:52il y a plusieurs choses
40:53il y a deep sick
40:54je pense qu'il y a quand même
40:54un événement important
40:55pour la capacité de la Chine
40:57à montrer qu'elle peut innover
40:58ou qu'en tout cas
40:58qu'elle peut suivre
40:59le nouveau cycle d'innovation
41:00et qu'elle n'est pas juste
41:01embourbée dans une crise immobilière
41:03sans fin
41:04on avait beaucoup de débats
41:05il y a 6-8 mois
41:05sur c'est quoi la nouvelle industrie
41:07qui va redonner de l'attractivité
41:09à la Chine
41:10on avait beaucoup vu
41:10les véhicules électriques
41:11les secteurs autour de la transition
41:12sur lesquels la Chine
41:13était allée à la pointe
41:14on avait besoin d'autres choses
41:15bon ils sont arrivés visiblement
41:16avec d'autres technologies
41:17sur l'IA
41:18ils continuent à nous surprendre
41:19positivement sur ce qu'ils sont
41:20capables de proposer
41:20donc ça ça crée déjà
41:21un afflux de capitaux
41:23ou en tout cas d'intérêt
41:23pour certains secteurs
41:24après il y a l'ébullition
41:26en ce moment
41:27en termes d'IPO
41:28il y a beaucoup d'entreprises
41:29cotées sur le A-Shares
41:30qui viennent à Hong Kong
41:31il y en a encore une
41:32ce matin qui a annoncé
41:33qu'il allait faire
41:34C-ATM c'est ça
41:35effectivement
41:35le roi de la batterie
41:36avec une des cotes
41:37qui est très faible
41:38par rapport à ce qu'on attend
41:39traditionnellement
41:39sur la société A-Shares
41:40qui vient ce côté à Hong Kong
41:41on parle de 4-5%
41:42d'habitude c'est plutôt 10-15%
41:44donc on sent qu'il y a de l'appétit
41:45pour ce type d'introduction en bourse
41:47avec là aussi
41:48une entreprise
41:48qui devient un vrai leader
41:49qui a comme son concurrent BYD
41:51annoncé qu'elle avait
41:52une nouvelle technologie de batterie
41:53qui pouvait se recharger
41:54entre 5 et 8 minutes
41:55400-500 km d'autonomie
41:57voire même un peu plus
41:59il faudra voir ce que ça donne
42:00en réalité
42:01mais voilà en tout cas
42:01c'est ce qui est annoncé
42:02donc oui
42:03il y a une vraie capacité
42:05de la Chine à montrer
42:06qu'elle a une capacité
42:07d'innovation
42:08et puis on l'a dit tout à l'heure
42:09il y a aussi
42:09le resserrement
42:11du léto
42:13qui avait été un petit peu
42:14mis par le parti
42:15et Xi Jinping
42:16directement sur la gouvernance
42:17des entreprises chinoises
42:18qui a eu tendance aussi
42:19un peu à se desserrer
42:19c'est aussi la communication
42:21et tout ce qui a été fait
42:22autour des 7 magnifiques
42:24mais de l'équivalent
42:24côté chinois
42:25avec la photo
42:25avec Xi Jinping
42:26et tous les rois de la tech
42:28côté chinois
42:28oui ça donne quand même
42:29des signaux
42:30sur le fait
42:31qu'on veut encourager
42:32l'innovation
42:33et les entreprises privées
42:34le capital privé
42:35donc oui
42:36il y a quelques signaux positifs
42:37avec une décote historique
42:38avec une prime de risque
42:39qui est très élevée
42:40et donc les 30%
42:41de barrières douanières
42:41ou si on tombait
42:42à 50 ou 160%
42:43de barrières douanières
42:44pour les produits chinois
42:45sur le marché américain
42:46ça change la donne
42:46ça change la donne
42:47oui mais ce que je veux dire
42:48c'est que ça n'empêche pas
42:49jusqu'à présent
42:49les marchés boursiers chinois
42:51de rebondir
42:51non mais là
42:52ça donne un souffle
42:53supplémentaire
42:54sur la capacité
42:55d'exportation
42:56et je le redis
42:56je pense surtout
42:57moi typiquement
42:58pour être assisté
42:58dans des entreprises
42:59qui sont très exportatrices
43:00pas forcément aux Etats-Unis
43:01mais dans d'autres pays
43:01la question c'était
43:02est-ce que la Chine
43:03va réussir
43:04les Etats-Unis
43:04vont réussir à imposer
43:05aux autres partenaires économiques
43:07de moins travailler
43:07avec la Chine
43:08est-ce que quand on dit
43:08que le Brésil
43:09c'est que 10%
43:10en fait on ne dit pas
43:10en sous-jacent
43:11quand on est américain
43:12au Brésil
43:12qu'il faut moins travailler
43:13avec les chinois
43:14ce qu'on comprend là
43:15des négociations
43:15c'est que ce n'est pas
43:16l'enjeu finalement
43:17alors qu'on pensait
43:17que Donald Trump
43:18voulait isoler la Chine
43:19casser les liens
43:20entre la Chine
43:20ce qu'on comprend
43:22de ce matin
43:22c'est que ce n'est pas
43:23vraiment l'objectif
43:23donc ça c'est un bon signal
43:24plutôt vu
43:25c'est ce qu'on disait
43:26on a plutôt vu
43:27même des routes
43:28se renforcer
43:29des liens se renforcer
43:30alors là c'est l'exemple
43:31de la Chine
43:32peut-être que l'Europe
43:33je suis étonné
43:34peut-être que le Royaume-Uni
43:35dans l'accord commercial
43:36avec les Etats-Unis
43:37aurait réussi bien fait
43:39de se tourner
43:41vers l'Europe
43:41pour essayer de nouer
43:45il y aurait encore
43:46des accords commerciaux
43:47avec l'Europe continentale
43:48avec laquelle
43:50c'est peut-être plus facile
43:51d'échanger
43:52qu'avec les Etats-Unis
43:52en réalité c'est même
43:53ce qu'on voyait déjà
43:54avant Donald Trump
43:55puisqu'il y a eu
43:56ce nouveau mot
43:56qui est rentré
43:57dans le débat public
43:58le mot de dérisquage
43:59cette idée qu'effectivement
44:00les entreprises
44:01doivent diversifier
44:02leurs sources
44:03d'approvisionnement
44:04on avait parlé d'Apple
44:05à un moment
44:05mais surtout le fait marquant
44:07c'était la pandémie
44:08je vais être très caricatural
44:09mais on s'était rendu compte
44:11que le paracétamol
44:12n'était pas produit en France
44:14et donc qu'on en manquait
44:15pour soigner nos maux de tête
44:16les masques etc
44:17bon oui
44:17bon là je le fais exprimer
44:19mais il y a quand même
44:20cette idée
44:21que les entreprises
44:22à un moment donné
44:23ne peuvent pas dépendre
44:24d'une seule source
44:25d'approvisionnement
44:25et cette thématique là
44:29elle était déjà là
44:29avant Donald Trump
44:30donc en réalité
44:31il vient accélérer
44:32le mouvement
44:32si je puis dire
44:34accélérer cette volonté
44:35cette idée
44:36qu'effectivement
44:37on est dans un nouveau monde
44:38un monde beaucoup plus fragmenté
44:40où les chaînes de valeur
44:41moins optimales
44:42moins optimales
44:43du point de vue
44:44alors oui
44:44du point de vue
44:46de la fluidité
44:47le débat pourrait durer
44:47mais en effet
44:49il y a quand même
44:49cette idée
44:50qu'on est quand même
44:51dans un nouveau monde
44:52qui est beaucoup plus fragmenté
44:53et Donald Trump
44:53vient appuyer là-dessus
44:55mais
44:56ces tendances structurelles-là
44:58elles étaient déjà
44:59présentes auparavant
45:01quand je dis moins optimales
45:02ça veut surtout dire
45:03plus coûteux
45:04c'est-à-dire que
45:05de ce point de vue-là
45:06oui
45:06d'accord avec ça
45:08et ça veut dire
45:09alors je ne suis pas
45:10sur des horizons de temps
45:10assez longs
45:11il est à combien
45:14le marché américain
45:14encore là
45:1520, 21 fois
45:15on paye les bénéfices
45:17une vingtaine de fois
45:18je ne sais pas
45:19est-ce que c'est
45:19l'étiage historique
45:21qu'on aura encore devant nous
45:22ou est-ce que non
45:23la norme de valorisation
45:25des actifs boursiers
45:26sera structurellement
45:28plus basse demain ?
45:30Oui surtout qu'on part
45:33peut-être de niveaux de marge
45:35qui sont encore très élevés
45:36là c'est plutôt
45:37cette question-là
45:39et encore une fois
45:39on revoque sur la discussion
45:41sur la capacité
45:42de passer les coûts
45:43au consommateur
45:45au consommateur final
45:46je pense que
45:4620, 21 fois
45:48ça peut se comprendre
45:49avec un niveau de marge
45:50qui n'est jamais attaqué
45:52finalement
45:52et une croissance américaine
45:55qui ne serait pas entamée
45:57même si elle s'est nourrie
45:58de choses
45:58qui ne vont pas se répéter
46:00a priori
46:00comme l'immigration
46:03par exemple
46:03tout simplement
46:04ça va être
46:05un des gros coups de frein
46:06à l'économie américaine
46:07dans les années à venir
46:09donc c'est sûr
46:11qu'on va probablement
46:12quand même changer de monde
46:13si vous regardez
46:14des PE chillers
46:15on est à 27 fois
46:16ce qui est 4 ou 5 points
46:19au-dessus
46:20de la norme historique
46:22même si on s'en écarte
46:23très souvent
46:24Donc lycée du cycle
46:25des pays de long terme
46:26lycée du cycle
46:27et de l'inflation
46:28donc on a comme ça
46:31en termes de valorisation
46:32toujours un biais
46:34d'optimisme
46:35qui a encore
46:36renforcé
46:37ces dernières heures
46:38mais bon
46:39on verra
46:40c'est la nature
46:42des investisseurs
46:42action notamment
46:43garder au moins
46:44une petite part
46:45d'optimisme
46:46dans leur façon
46:48d'agir
46:48merci beaucoup messieurs
46:49merci d'avoir été
46:50des invités
46:50de Planète Marché
46:51ce soir
46:51Axel Bott
46:52Ostrom
46:52Asset Management
46:53Florent Wabon
46:54et Coffi
46:54Adrien Dumas
46:55Mandarine Gestion
46:56Le dernier quart d'heure
47:02de Smartbourg
47:02chaque soir
47:03c'est le quart d'heure
47:04thématique
47:04et chaque lundi
47:05c'est le quart d'heure
47:05américain
47:06qui nous permet
47:07de retrouver à distance
47:08notre correspondant
47:09américain
47:09Pierre-Yves Dugas
47:10bonsoir Pierre-Yves
47:11merci beaucoup
47:12d'être avec nous
47:13alors pour commenter
47:14ces deals
47:15qui ont été
47:16annoncés
47:17verbalisés
47:18ces dernières heures
47:19ces derniers jours
47:21il y a eu
47:21beaucoup d'affaires
47:22sur le plan
47:23géopolitique
47:24qui ont été
47:25j'allais dire
47:26guidés
47:27par Donald Trump
47:28et son administration
47:29je pense à l'Inde
47:30au Pakistan
47:30on verra cette semaine
47:31ce qu'il en est
47:32d'une possible rencontre
47:33entre Volodymyr Zelensky
47:34et Vladimir Poutine
47:35mais sur le front commercial
47:36il y a évidemment
47:37la trêve de 90 jours
47:39et la désescalade tarifaire
47:40entre les Etats-Unis
47:41et la Chine
47:41et puis précédemment
47:43quelques jours auparavant
47:44Pierre-Yves
47:45et pour l'instant
47:45c'est j'allais dire
47:46l'accord commercial
47:47de référence
47:48celui entre les Etats-Unis
47:50et le Royaume-Uni
47:51on veut des deals
47:53on veut des deals
47:55et si on n'en a pas
47:56et bien on va dire
47:58qu'on en a quand même
47:59la logique s'est inversée
48:02après deux mois
48:03durant lesquels
48:04Donald Trump
48:04voulait renverser la table
48:05faire peur à tout le monde
48:07relever massivement
48:08les tarifs douaniers
48:09bien au-delà
48:10de tout ce que l'on anticipait
48:11et donner l'impression
48:12qu'il avait l'intention
48:14de les laisser très élevés
48:15parce qu'il avait besoin
48:16de recettes fiscales
48:17durables
48:17maintenant la dynamique inverse
48:20semble engagée
48:21on commence par le Royaume-Uni
48:24on va y revenir
48:24et puis il y a
48:26ce que
48:26Scott Bessent lui-même
48:28et Donald Trump
48:30il y a quelques minutes
48:31dans le bureau ovale
48:32appelle le deal
48:34le deal
48:35avec la Chine
48:36c'est extraordinaire
48:37c'est un deal
48:38qui consiste à dire
48:39qu'on va négocier un deal
48:40revenir
48:43presque au statu quo
48:45exempté
48:46et présenter
48:46comme une victoire
48:47bon
48:49tant mieux
48:49cela veut dire
48:50que peut-être
48:51Donald Trump
48:52est revenu
48:52sur sa conviction
48:53selon laquelle
48:55les tarifs douaniers
48:57étaient la réponse
48:58à tous les problèmes
48:59et on va voir
49:01en tout cas
49:02la réaction immédiate
49:03des marchés
49:03est très positive
49:04alors ce premier deal
49:06chronologiquement
49:06qui a été
49:07annoncé
49:08avec le Royaume-Uni
49:09était probablement
49:11le plus facile
49:12à négocier
49:14parce que
49:15le Royaume-Uni
49:15affiche un déficit
49:16commerciale
49:18avec les Etats-Unis
49:19de l'ordre
49:19de 12 milliards
49:20de dollars
49:21rien à voir
49:22donc avec
49:23les énormes surplus
49:24que l'on connaît
49:25avec la Chine
49:26la Corée
49:27ou le Japon
49:28par exemple
49:29et puis on parle
49:30la même langue
49:31dans tous les sens
49:32du terme
49:32et puis politiquement
49:35Donald Trump
49:36avait besoin
49:37d'afficher
49:37une victoire
49:38pour montrer
49:39que sa politique
49:40de tarifs douaniers
49:41massifs
49:42ne le précipitaient
49:43pas dans l'impasse
49:44et de l'autre côté
49:45le premier ministre
49:46britannique aussi
49:47avait besoin
49:48d'afficher
49:48une victoire politique
49:49parce que
49:50sa situation
49:51est quand même
49:51assez chancelante
49:52donc il y avait
49:54cette conjonction
49:55de facteurs
49:56et finalement
49:57ce deal
49:59qui n'est que
50:00tout à fait partiel
50:01qui est loin
50:02d'être bouclé
50:04ne présente pas
50:08de concessions
50:09massives
50:09de la part
50:10des britanniques
50:10on est très très loin
50:12du rêve britannique
50:14formulé après
50:15le Brexit
50:16d'accord
50:17de libre-échange
50:18transatlantique
50:19mais les britanniques
50:21n'ont pas
50:21cédé sur des points
50:23importants
50:24d'abord
50:24ils n'ont pas
50:25cédé sur
50:26leur taxation
50:28des services
50:29numériques
50:30ils n'ont pas
50:31cédé sur
50:32les normes
50:33d'accès
50:34au marché
50:34britannique
50:35pour les produits
50:36alimentaires
50:37les britanniques
50:39ne sont pas
50:39prêts de manger
50:40du poulet américain
50:41s'il a été rincé
50:42à l'eau de javel
50:42je dis cela
50:44avec une pointe
50:45d'ironie
50:46parce que moi
50:47j'en mange
50:48presque toutes les semaines
50:49et vous voyez
50:49ça ne m'a pas
50:50rendu malade
50:51donc un petit effort
50:54pour le bœuf
50:55américain
50:56oui
50:56une plus grande
50:59ouverture
50:59du marché britannique
51:00sur l'éthanol
51:01bien
51:02et
51:04des concessions
51:06importantes
51:08d'un point de vue
51:09commercial
51:09et politiques
51:10de la part
51:11des américains
51:12l'acier
51:13et l'aluminium
51:13britannique
51:14va rentrer
51:14sans droit de doigt
51:15maintenant
51:16les jaguars
51:18les range rovers
51:19vont rentrer
51:20avec
51:21beaucoup moins
51:22de droits de douane
51:23dans une limite
51:24de contingent
51:25qui en fait
51:25correspond exactement
51:26à ce qu'elles vendaient
51:27de toute façon
51:28on passe de
51:29quelques 27%
51:30à 10%
51:31de droits de douane
51:32seulement
51:32donc un petit progrès
51:34un point de scepticisme
51:37tout de même
51:38dans mon commentaire
51:39sur ce qui nous a été
51:40présenté comme un deal
51:41comprehensive
51:42complet
51:44parfait
51:44bouclé
51:45totalement ficelé
51:46non
51:46ça n'est pas vrai
51:47la preuve en est
51:48que l'on nous avait
51:49annoncé
51:49par exemple
51:51que
51:51dès le lendemain
51:54de cette annonce
51:54assez confuse
51:55faite dans le bureau
51:56ovale
51:56avec Keir Starmer
51:58qui était au téléphone
51:58et toutes sortes
51:59de chiffres
52:00qu'on nous jetait
52:01à la figure
52:02nous les journalistes
52:03un petit peu évahis
52:04on nous a expliqué
52:05que vous allez voir
52:06ce que vous allez voir
52:07le deal est tellement
52:07extraordinaire
52:08que Boeing
52:09demain
52:09va recevoir
52:10une commande
52:11de 10 milliards de dollars
52:12demain
52:13après demain
52:13après après demain
52:14sont passés
52:15on n'a toujours pas vu
52:16la commande
52:16de 10 milliards de dollars
52:18de Boeing
52:18bon
52:19mais on y croit
52:20c'est un geste important
52:22malheureusement
52:23pour les raisons
52:25que je viens d'essayer
52:27de vous expliquer
52:27en particulier
52:28le fait que les Etats-Unis
52:29affichent un surplus
52:30avec les Britanniques
52:31ça ne peut pas servir
52:33de modèle
52:33à des négociations
52:35avec l'Europe
52:37en particulier
52:38un autre point important
52:41le Royaume-Uni
52:42n'avait pas
52:44mis en oeuvre
52:46de mesures de rétorsion
52:47oui
52:47et là je crois
52:49sincèrement
52:50que la Maison Blanche
52:51veut accorder
52:53sa préférence
52:54aux pays
52:55qui ont eu
52:56certains diront
52:57la faiblesse
52:59d'autres diront
52:59la sagesse
53:00ou la patience
53:02de ne pas imposer
53:04tout de suite
53:04des mesures de rétorsion
53:05ces pays-là
53:06sont récompensés
53:07le Royaume-Uni
53:08en est un
53:09et je pense que
53:09la Suisse
53:10va en être un autre
53:11bon
53:11un deal facile
53:12avec le UK
53:13allié historique
53:15stratégique
53:16mais une situation
53:17spécifique
53:18qui rend sans doute
53:19ce deal
53:19non reproductible
53:21en tout cas
53:21dans les termes
53:22dans lesquels
53:23il a été noué
53:25et puis un focus
53:26asiatique
53:26très fort
53:27Scott Bessent
53:28je le rappelais tout à l'heure
53:28la Chine bien sûr
53:30mais désormais
53:31il y a toujours
53:31des négociations
53:32avec le Japon
53:33qui sont en cours
53:34la Corée du Sud
53:35quant à l'Union Européenne
53:37de ce que je comprends
53:37on est toujours
53:38au niveau
53:38de relations
53:39ou de négociations
53:40techniques
53:41ça se joue
53:41à un niveau
53:42technique
53:43et pas encore
53:44à un niveau
53:44politique
53:45en tout cas
53:45pas encore
53:46au plus haut
53:47niveau politique
53:47officiellement
53:49il y a trois flèches
53:50dans le programme
53:51de recomposition
53:54de l'économie américaine
53:55par Donald Trump
53:57la question tarifaire
53:58donc la flèche
53:59est partie
54:00et on va essayer
54:01de ramener
54:01des deals
54:02à la maison
54:03il y a la flèche
54:04de la baisse d'impôts
54:06des baisses d'impôts
54:07Pierre-Yves
54:08et puis la flèche
54:08de la dérégulation
54:09où est-ce qu'on en est
54:10du reste du programme
54:12et notamment
54:12la partie fiscale budgétaire
54:13avec toujours
54:14cette petite spécificité américaine
54:16mais toujours
54:17un compteur qui tourne
54:18avec un plafond de la dette
54:19qui se rapproche
54:20etc.
54:20Alors on commence
54:23à s'exciter sérieusement
54:25au Capitole
54:26sur la question
54:28fondamentale
54:29pour les électeurs
54:30américains
54:30et pour la conjoncture
54:31américaine
54:32et pour le calendrier
54:34constitutionnel américain
54:36qui oblige
54:36cette Maison-Blanche
54:38à faire voter
54:39quelque chose
54:40d'important
54:41avant que le Congrès
54:43parte en vacances
54:43d'été
54:44Il faudrait vraiment
54:46que les choses
54:47se débloquent
54:47à la Chambre des représentants
54:49avant la fin du mois de mai
54:50pour que le Sénat
54:51se saisisse d'un paquet
54:52début juin
54:53et il faut aller vite
54:54Alors la commission
54:56des voix et moyens
54:57en matière fiscale
54:58a toujours
54:59le premier mot à dire
55:00Elle est en train
55:02de produire
55:03une énorme loi
55:06d'une complexité totale
55:07mais c'est une seule loi
55:09sur un seul paquet
55:10législatif
55:11que Donald Trump
55:13a insisté
55:14plutôt que d'avoir
55:15deux lois
55:16en passant
55:16ce qui est facile d'abord
55:17et en repoussant
55:18au calendrier
55:19que ce qui est difficile
55:20il cherche à obtenir
55:21une seule loi
55:22Alors où en est-on
55:23en matière fiscale ?
55:25L'objectif politique
55:25des républicains
55:26qui ont une très très faible
55:27marge de manœuvre
55:28à la Chambre des représentants
55:30et qui ont peur
55:30de la perdre
55:31lors des élections
55:31législatives
55:32l'année prochaine
55:33est de mettre
55:34de l'argent
55:35dans la poche
55:35tout de suite
55:36dès le mois de janvier
55:372026
55:38de l'argent
55:39dans la poche
55:39des américains
55:40pour qu'ils voient
55:40un petit bonus
55:41dans leur pouvoir
55:43d'achat
55:44et que ça leur rappelle
55:45que les républicains
55:46ne les oublient pas
55:47Comment pensent-ils
55:49procéder ?
55:49Alors je me reporte
55:50à mes notes
55:50parce que ça devient
55:51assez technique
55:52mais les gens
55:53qui nous écoutent
55:53sont techniques
55:55par définition
55:56Alors nous avons
55:58une augmentation
56:00des abattements
56:01pour particuliers
56:03et pour familles
56:03Alors ça
56:04ça met de l'argent
56:04tout de suite
56:05dans la poche
56:05quand je dis
56:06tout de suite
56:07dans la poche
56:07parce que les américains
56:08pratiquent ce qui est
56:09je crois maintenant
56:10la norme en France
56:11depuis assez peu de temps
56:13qui est la retenue
56:14à la source
56:15Dès que l'on change
56:16la formule
56:17de retenue à la source
56:17et qu'on en retient moins
56:19et bien à la fin du mois
56:20les américains
56:21ont un ou deux fois par mois
56:22souvent les américains
56:23sont payés deux fois par mois
56:24tous les 15 jours
56:25ont un petit peu plus de sous
56:27Augmentation des crédits d'impôt
56:29pour enfants
56:30et pour familles
56:30ça ça marche
56:31ça donne aussi
56:32de l'argent
56:33dans la poche
56:33des américains
56:34assez vite
56:34ajustement
56:36des tranches d'impôt
56:37pour les indexer
56:38un peu plus
56:39pour tenir compte
56:40de l'inflation
56:40très important
56:42Augmentation
56:43de l'exemption
56:44de la taxe
56:45sur les héritages
56:46là je vais faire rêver
56:47les gens qui sont en France
56:49en leur disant
56:49que cette exemption
56:50fédérale
56:51porte sur la somme
56:53de tenez-vous bien
56:5315 millions
56:55de dollars
56:56Réduction
56:58du tout effectif
56:59de taxation
56:59des auto-entrepreneurs
57:00alors ça c'est capital
57:02et c'est souvent
57:02une chose
57:03qui est mal comprise
57:04énormément de petites
57:05entreprises américaines
57:07ne sont pas taxées
57:08en fonction du barème
57:09des sociétés
57:10mais elles sont taxées
57:11au barème
57:12des revenus
57:13des personnes
57:13parce que
57:14les propriétaires
57:16de ces petites entreprises
57:17ne présentent
57:18qu'une seule
57:19déclaration d'impôt
57:20c'est celle
57:21de leurs impôts
57:22personnels
57:23et lorsque
57:24le taux marginal
57:25d'imposition
57:26des particuliers
57:27est supérieur
57:28au taux marginal
57:29d'imposition
57:29des entreprises
57:30ça peut poser
57:31un problème
57:31aux petites entreprises
57:32et là
57:32les républicains
57:33veulent procéder
57:34à un petit ajustement
57:35en gros
57:36on baisserait
57:36d'un pourcent
57:37on passerait
57:37de 29%
57:39de taux maximal
57:40d'imposition
57:40à 28%
57:42pour les gens
57:43qui sont sur
57:44le schedule C
57:45je crois
57:46dit-on
57:46en termes techniques
57:47les grands mystères
57:49de cette affaire
57:49parce que tout
57:50est sur la table
57:51sont
57:51comment va-t-on faire
57:53pour tenir
57:53les grandes promesses
57:54électorales
57:55de Donald Trump
57:56qui a promis
57:57l'exemption
57:58de taxation
57:59sur le versement
58:01des pensions
58:01de retraite
58:02de social security
58:03comment va-t-on faire
58:04pour exempter
58:05de taxation
58:05les pourboires
58:06tout ça
58:07est encore
58:07un grand mystère
58:08et le leadership
58:09de la chambre
58:11des représentants
58:12se gratte la tête
58:13et le compte
58:13Oui on faisait le point
58:15avec un de nos invités
58:16dans la partie précédente
58:17de l'émission
58:18on est déjà
58:18peut-être sur les 3-4
58:19premiers mois de l'année
58:20je ne suis pas sûr
58:20qu'on ait l'exécution budgétaire
58:22encore pour le mois d'avril
58:24mais on l'aura sans doute
58:25rapidement aux Etats-Unis
58:26on est sur plus de 200 milliards
58:28de dollars de dérive budgétaire
58:29déjà depuis
58:30depuis le début de l'année
58:32sur les premiers mois de l'année
58:33voilà
58:34Grégoire quand on aime
58:37on ne compte pas
58:37Oui je sais bien
58:39mais à un moment
58:40le marché peut-être
58:41se réintéressera
58:44à cette question budgétaire
58:45là on est sur les tarifs
58:46le marché généralement
58:47court un lièvre à la fois
58:49merci beaucoup Pierre-Yves
58:50Pierre-Yves Duguay avec nous
58:51chaque lundi
58:51dans ce quart d'heure américain
58:52sur Bsmart for Change
58:54bien sûr
58:55à retrouver en replay
58:56sur bsmart.fr
58:57Sous-titrage Société Radio-Canada

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