L'eurodéputée, Marion Maréchal, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Marion Maréchal et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:03Vous êtes la présidente du mouvement Identité Liberté, également eurodéputée.
00:08Le sapeur-pompier Marion Maréchal, volontaire, grièvement blessé après une intervention à la fin d'un rodéo sauvage à Evian-les-Bains,
00:14est toujours dans le coma entre la vie et la mort.
00:17Le suspect qui serait revenu, je le précise, pour cracher sur le pompier,
00:21cet individu d'un jeune majeur de 19 ans avec près de 15 antécédents judiciaires et seulement 6 jours derrière les barreaux.
00:27Le ministre de l'Intérieur, qui a dénoncé une tentative d'hométite abjecte, a pointé une société qui a engendré une fabrique des barbares.
00:34Est-ce que vous partagez ces diagnostics ?
00:37Oui, mais on a l'impression qu'on ne sait plus qu'en dire.
00:39C'est-à-dire que ce genre d'actualité est tellement fréquente maintenant qu'on a l'impression que les mots ne suffisent plus.
00:43Alors c'est vrai qu'on cherche les mots les plus forts, les plus justes.
00:46Oui, on peut même parler de fabrique de sauvages à certains égards,
00:49parce que c'est l'archétype finalement du multirécidiviste condamné pour trafic de stupéfiants,
00:53qui aurait dû être derrière les barreaux, qui ne l'est pas, et qui n'ayant jamais rencontré sur son chemin de délinquant
00:58finalement l'autorité de l'État et la fermeté évidemment de l'État,
01:03est allé toujours plus loin jusqu'à cet acte abject.
01:07Donc c'est vrai que oui, l'effondrement de l'État régalien conduit à la fabrication massive de ce genre de profils
01:12et qui traduit aussi, au-delà de l'acte en lui-même évidemment d'agression et de tentative d'assassinat,
01:21même à certains égards, une détestation de l'uniforme et de ce que représente cet uniforme,
01:26puisqu'il va en effet jusqu'à cracher un pompier qui sauve les vies.
01:29Exactement, mais ça n'est pas tout à fait nouveau.
01:30Vous savez que les pompiers d'ailleurs, comme les forces de l'ordre en général,
01:34sont régulièrement attaqués, victimes de guet-apens dans un certain nombre de banlieues,
01:38parce qu'ils représentent l'État.
01:39Et donc c'est vrai qu'il y a un condensé finalement d'un grand malaise français.
01:44Et donc la question maintenant étant toujours de savoir, les solutions sont connues, c'est ça qui est dramatique.
01:48Elles sont connues, Marion Marchal.
01:49L'une des pistes par exemple évoquées, elle est presque technique, si je puis dire,
01:52serait de permettre une chasse, en tout cas une course-poursuite lors de ces rodéos.
01:56Mais au-delà des techniques, une partie des responsables politiques semblent quand même tétaniser.
02:00Peut-être me direz-vous à raison par rapport aux émeutes, comme il y a eu lors de l'affaire Naël.
02:05Pour vous, jusqu'où faut-il assumer une forme de rapport de force aujourd'hui
02:09pour tenter de rétablir l'ordre et l'autorité ?
02:11Oui, enfin la solution, elle est d'abord et avant tout en effet de faire appliquer la loi.
02:14Parce que la réalité, c'est que les textes...
02:16Vous savez, la loi française est dure en réalité.
02:18Les peines proposées par le Code pénal sont dures.
02:20Le problème, c'est qu'elles sont rarement appliquées, en tout cas jusqu'au seuil possible.
02:24Et même quand la prison ferme finit par être évidemment décidée, souvent d'ailleurs à l'issue de multiples peines avec sursis,
02:33eh bien on ne va rarement au bout.
02:34Et le juge d'application des peines repasse bien souvent par là pour amoindrir la peine en question.
02:39Et on baigne encore quand même, malgré tout, dans une forme de culture de l'excuse,
02:43qui existe dans une partie de la magistrature et qui consiste à toujours présenter le délinquant comme victime finalement
02:47d'une société injuste, voire raciste.
02:51Donc il y a une petite révolution mentale, j'ai envie de dire, à avoir.
02:55Et puis il y a une révolution mentale qui consiste aussi, et qui n'est pas acquise, il faut le dire,
02:58ni dans le discours, ni dans le monde politique en général,
03:01à faire en sorte que, oui c'est vrai, le policier ne doit pas être traité à égalité avec le délinquant.
03:06Alors il n'y a pas de révolution dans les discours, vous ne le reconnaissez pas,
03:08on y viendra sur l'aspect plus politique, Bruno Rotailleau, Gérald Darmenin.
03:12Et il y a quelques jours, Marion Maréchal, à Drancy, il y avait eu, et les images fort heureusement,
03:17où on voit ces policiers pris à partie, là encore, lors d'un rodéo sauvage,
03:20et une inversion finalement du récit où on accuse les policiers de violents.
03:24Ce que je veux vous dire, c'est qu'au-delà, oui bien sûr, il y a quelques, je ne veux pas donner tort d'ailleurs à Bruno Rotailleau,
03:28et je leur remercie de poser un juste diagnostic.
03:30Maintenant, on n'est pas encore, le fait d'avoir par exemple une présomption de légitime défense,
03:35sujet que je défends par ailleurs avec d'autres depuis longtemps, n'est toujours pas acquis.
03:39Voilà, aujourd'hui, le policier est dans une situation qui fait que bien souvent,
03:43il n'ose pas sortir son arme, ne serait-ce que pour se défendre,
03:46parce qu'il appréhende les suites qui pourraient être données à cela.
03:49Et l'affaire Naël, évidemment, de ce point de vue-là, a encore aggravé ce sentiment,
03:53puisqu'on a là un policier, à l'époque, souvenez-vous, avec des états de service particulièrement admirables,
03:59qui prend peur dans cela, qui sort son arme pour se protéger,
04:04et protéger d'ailleurs accessoirement la société,
04:06et qui vit après ça un enfer, parce qu'au-delà de sa personne,
04:09c'est sa famille qui doit déménager, qui est harcelée.
04:11Donc c'est vrai qu'on a le sentiment que l'État n'est pas toujours derrière ses hommes en uniforme,
04:16et donne toujours gage, c'est vrai, à la grande ou petite délinquance.
04:20Vous parlez d'une révolution mentale, une révolution pénale, sur un tout autre plan.
04:26Il s'agit aussi d'une révolution, et le sujet est profond et abyssal,
04:29je parle de la fin de vie, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin,
04:33ce matin dans Le Parisien, se veut rassurante.
04:35Marion Maréchal, on sait qu'il y a donc cette proposition de loi,
04:39aujourd'hui, qu'à la sortie de la commission, certains ont pointé du doigt un texte sans garde-fou.
04:44Est-ce que vous êtes rassuré par rapport à ce que dit la ministre ?
04:47Elle dit que ce n'est pas la légalisation de l'euthanasie.
04:50Ce texte est terrifiant.
04:51Il n'a rien de rassurant.
04:53Il va déjà excessivement loin pour un premier texte, et tout démontre.
04:57Parce que vous savez, sur l'euthanasie humaine,
04:58parce qu'on peut lui donner tous les jolis mots qu'on veut bien,
05:01l'appeler fin de vie, voilà,
05:02mais la réalité, c'est que c'est une euthanasie humaine.
05:05Tous les exemples étrangers qui existent, parfois de longue date,
05:09en Belgique, aux Pays-Bas, au Canada, pour ne citer que ces exemples,
05:12démontrent qu'une fois que le verrou de l'interdiction de tuer a sauté,
05:16il n'y a plus de limite.
05:18Et qu'on commence très régulièrement à nous vendre une loi
05:20qui explique que c'est uniquement pour des cas extrêmement réduits,
05:23en fin de vie, de maladies incurables, toujours avec des définitions d'ailleurs...
05:26Ce que dit la ministre ce matin, avec des garde-fous, véritablement.
05:28Dont les médecins d'ailleurs expliquent d'ores et déjà dans le texte de loi
05:31que le périmètre en réalité est très flou,
05:33parce que dans la définition même actuelle de la loi,
05:35finalement un diabétique grave pourrait demain demander par exemple l'euthanasie,
05:39et ils sont quelques centaines de milliers si ce n'est millions,
05:41et démontrent à l'étranger qu'en fait, le glissement est inéluctable.
05:45Donc on commence à nous vendre une loi qui est censée être très restrictive,
05:48et qui aboutit à ce que demain on puisse demander l'euthanasie
05:50pour des personnes en situation de handicap,
05:53ou atteintes de maladies psychiatriques, ou d'autisme,
05:55voir des mineurs, si cette proposition passe, on arrivera à cela ?
05:59Mais c'est inéluctable, et je dois dire que quand on regarde les exemples...
06:01Mais c'est la volonté, vous pensez, de l'exécutif ?
06:03Je pense que c'est la volonté en tout cas des militants pro-euthanasie
06:07qui sont derrière et qui ne s'en cachent pas d'ailleurs.
06:09Ils ont fait passer l'un des grands responsables militants pro-euthanasie
06:12de l'aide à mourir, comme ils disent pudiquement,
06:15à d'ailleurs lancer un mail à ses équipes en disant
06:17ne vous inquiétez pas, pour l'instant on doit céder sur un texte
06:20qui ne nous satisfait pas, mais c'est la première étape avant de pouvoir élargir.
06:24Et c'est ainsi qu'en Belgique, on se retrouve avec, par exemple,
06:26je me souviens de cette affaire il y a quelques années,
06:28d'une femme qui avait demandé l'euthanasie de 25 ans seulement
06:31parce qu'elle avait été traumatisée à la suite d'un attentat islamiste.
06:35Je me souviens de cette mère de famille, 45 ans de mémoire,
06:38qui avait été violée et qui traumatisée par ce viol,
06:41et bien là encore avait demandé l'euthanasie.
06:43Et bien ce n'est pas l'idée que je me fais d'une société solidaire.
06:45Que répondez-vous, Marion Maréchal, à ceux qui disent
06:47que c'est un droit supplémentaire ?
06:49C'est un droit qu'on donne avec ses gardes-fous,
06:51et que c'est une manière d'être, je cite, un progressiste aujourd'hui.
06:54Et bien je ne le lis pas du tout de cette manière-là.
06:57Je vais vous dire, les pays anglo-saxons ont au moins le mérite de la transparence.
07:00Et quand on regarde les motivations qui conduisent, par exemple,
07:03au Canada à des personnes à demander l'euthanasie,
07:06la première motivation, c'est je ne veux pas être un poids pour ma famille.
07:10Et donc on fait peser, avec l'autorisation de l'euthanasie,
07:13on fait peser sur ces personnes la culpabilité de rester en vie.
07:17Alors que c'est la société qui devrait se sentir coupable de ne pas être assez solidaire
07:21et de ne pas donner les moyens de soulager la souffrance efficacement.
07:24Vous voulez que je vous dise, cette loi, c'est une loi en fait pour l'euthanasie des pauvres.
07:28Parce qu'aujourd'hui, oui, quand vous vivez dans un désert médical,
07:31que vous n'êtes pas accompagné correctement sur le plan médical,
07:33que vous souffrez, que votre seule perspective,
07:36c'est de finir dans un EHPAD public dans lequel vous pouvez potentiellement être maltraité,
07:41changé une fois par jour, voire vous prendre des baffes par certains aides-soignants.
07:44Oui, évidemment, à certains égards, l'euthanasie peut paraître plus douce.
07:49Ce n'est pas fait pour les gens qui, eux, auront les moyens de pouvoir être accompagnés
07:52dans des soins plagiatifs, de cliniques privées.
07:54Donc je trouve cette loi indécente.
07:57Et je trouve qu'au regard des grandes difficultés que traverse aujourd'hui notre pays,
08:01se lancer dans cette grande révolution anthropologique et dramatique,
08:04et je vous le dis, j'en conclurai par là,
08:07dans ce cas-là, pourquoi demain, quand une personne veut se jeter d'un pont,
08:11envoyer les pompiers,
08:11alors que dans le même temps, quand une personne demande la mort sur un lit d'hempital,
08:15on lui tend la piqûre.
08:17Moi, je suis dans une société où je veux continuer d'envoyer les pompiers
08:19pour pouvoir empêcher cette personne de se jeter du pont.
08:21Pour résumer, vous diriez comme Michel Houellebecq
08:23que si un jour, ça devait arriver,
08:25vous préférez dire, non,
08:27retenez-moi que quelqu'un me tende la main.
08:29Oui, retenez-moi.
08:30Et puis surtout, pardonnez-moi de le dire,
08:32mais tous les exemples étrangers le démontrent aussi,
08:34la culture palliative ne cohabite pas avec la culture euthanasie.
08:36Je voudrais préciser un quai le texte sur les soins palliatifs
08:39et qui fait consensus, fort heureusement.
08:41Bien sûr, mais sauf que c'est un mensonge,
08:42parce que la réalité, c'est que quand on a mis une culture euthanasique en place,
08:45l'État a la facilité, bien sûr, de ne pas être les moyens
08:47dans l'accompagnement d'une fin de vie digne.
08:49Et donc finalement, c'est un mensonge, une fois de plus,
08:51qui est fait par ce gouvernement.
08:52Très difficile de passer de ce sujet à d'autres sujets,
08:55à l'actualité, évidemment.
08:56Il est tellement grave, profond, malgré tout.
08:59Sur une autre actualité, Maïa Maréchal,
09:01vous organisez demain une conférence,
09:03dites-vous, sur le racisme anti-blanc,
09:05dont vous affirmez qu'il est nié,
09:06qu'il s'agit aujourd'hui d'une vérité interdite dans notre société.
09:10D'abord, qui interdit de le dire
09:11ou de le dénoncer, ce racisme anti-blanc ?
09:13Déjà, il est nié par toute une partie de la classe politique,
09:16puisque je me souviens d'un débat que j'avais eu
09:19avec Mathilde Panot pendant les élections européennes.
09:21Et je lui parlais juste avant ce débat,
09:22il avait eu lieu à un meurtre,
09:23enfin, une agression horrible d'un homme
09:25qui s'était pris plusieurs coups de coucteau
09:27et qui, au cri de sale blanc et de sale goère.
09:30Et donc, je demandais à Mathilde Panot,
09:31mais est-ce qu'on est là face à du racisme anti-blanc ?
09:34Et elle niait le fait que se prendre des coups de couteau
09:36au cri de sale blanc et sale goère
09:37était un acte raciste.
09:39Donc, c'est non seulement un acte nié,
09:41mais c'est aussi bien souvent des actes
09:42qui sont dissimulés ou minimisés.
09:45Je vais vous donner deux exemples d'actualité.
09:46Vous permettez, justement,
09:47pas de la part de toute la classe politique,
09:49puisque ici même, le ministre de l'Intérieur,
09:51Bruno Rotaio, a affirmé qu'il existait.
09:53Le ministre des Outre-mer,
09:54la porte-parole du gouvernement, Sophie Prima, également.
09:56Vous avez raison, mais c'est très intéressant
09:58le témoignage de Sophie Prima,
09:59puisque finalement, à la suite de ce témoignage
10:01dans lequel elle explique que sa propre fille à l'école
10:03a été victime d'insultes anti-blanches,
10:06il y a eu une volonté de la part de certains
10:08de minimiser ou de rejeter cette hypothèse.
10:11Mais je vous donne deux affaires qui viennent de sortir.
10:13C'est intéressant.
10:14Vous savez, à l'occasion des émeutes post-affaires Naël en 2023,
10:17il y a un étudiant qui a été agressé par des femmes voilées
10:20au cri de sale blanc et de sale français.
10:22Dans un deuxième temps, il y a un groupe qui s'est jeté sur lui
10:24et qui lui a mis quatre coups de couteau.
10:26Eh bien, cette affaire, qui dans un cas différent,
10:29si la victime, me semble-t-il, n'avait pas été blanche,
10:32mais avait été attaquée pour des raisons racistes
10:35alors qu'elle était d'origine immigrée,
10:37j'imagine qu'elle aurait fait un scandale national,
10:40qu'on en aurait largement parlé.
10:41Or, cette affaire fait à peine un petit entrefilet
10:44dans la presse locale.
10:44J'ai encore une autre affaire qui vient de sortir,
10:47à Amiens, un homme qui est en train d'être jugé
10:49pour une tentative de viol avec couteau,
10:51dans lequel, eh bien, il disait,
10:53ça fait longtemps que j'ai envie de me taper une blanche.
10:55Voilà des exemples très concrets, si vous voulez,
10:57d'un racisme anti-blanc, comment dire,
11:00totalement décomplexé et en même temps invisibilisé,
11:03qui rarement fait l'objet d'une véritable réponse.
11:06Vous allez en parler et que répondez-vous à ceux à gauche,
11:10mais pas seulement, qui affirment que le racisme anti-musulman,
11:12je n'utilise pas le mot d'islamophobie,
11:14mais le racisme anti-musulman,
11:15que la discrimination à l'égard de la population française musulmane
11:19est sous-estimée en France.
11:21Alors, j'y viens, mais permettez-moi juste de conclure
11:23sur le racisme anti-blanc pour aller au bout de mon raisonnement.
11:26Quand, par exemple, une affaire fait du bruit sur ce sujet
11:29et que, pour la première fois, on en parle vraiment en France,
11:30c'est-à-dire l'affaire Thomas,
11:31il se trouve deux journalistes de gauche pour passer deux ans
11:33à écrire un livre pour expliquer qu'en fait,
11:35ça n'a strictement rien à voir.
11:36Et c'est là où, en effet, il y a toute une forme de perversité,
11:39c'est que pour dissimuler cette réalité
11:41que vivent de très nombreux Français dans la douleur,
11:45eh bien, il y a toute une partie de la classe politique
11:46qui tente d'expliquer qu'en fait, finalement,
11:48le vrai sujet en France, c'est qu'il y aurait, soi-disant,
11:51finalement, des hordes de Français assoiffés de sang
11:53qui attaqueraient à l'aveugle des musulmans dans notre pays.
11:55Sauf que ça n'est pas la réalité, pardon de le dire.
11:57En 2024, les actes anti-musulmans,
11:59qui restent par ailleurs tout à fait condamnables,
12:01ne représentent que 7% des actes anti-musulmans.
12:05Mais ce sont 7% de trop.
12:06Mais évidemment, ça n'enlève rien.
12:07Est-ce que vous le dénoncez autant, c'est la question,
12:09que les autres actes anti-blancs, anti-sémites, etc.
12:13Et rappelons aussi une réalité,
12:14il y a aujourd'hui dans notre pays
12:15bien plus d'actes, en l'occurrence,
12:17antisémites et anti-chrétiens
12:19qu'il y a d'actes anti-musulmans.
12:20Et donc, c'est vrai que, moi, je suis très mal à l'aise
12:23avec l'instrumentalisation ignoble, je trouve,
12:26qui a été faite du meurtre de ce pauvre homme,
12:29Abou Bakar Sissé,
12:30qui alimente un discours, je le dis franchement,
12:32de guerre civile.
12:33Et je vois dans cette manifestation
12:35une instrumentalisation politique
12:38qui consiste à mettre en accusation
12:39l'ensemble du peuple français,
12:41de mettre une cible dans le dos
12:42des journalistes du groupe Bolloré,
12:43de jeter l'opprobre sur toute une partie de la droite
12:47en expliquant, parce que vous savez
12:48qu'à côté de cette manifestation,
12:49il y a une tribune qui a été signée
12:51et qui explique que finalement,
12:52l'homme en question, le meurtrier en question,
12:55n'aurait pas agi seul,
12:56mais alimenté par un discours de l'aile.
12:59Et je vous le dis, pour moi,
13:01cette manifestation n'est pas une manifestation
13:03contre l'islamophobie,
13:03c'est une manifestation islamiste.
13:05Et j'en veux pour preuve, pardonnez-moi,
13:07les signataires de cette tribune,
13:09parmi lesquels on retrouve les frères musulmans
13:10du CCIE,
13:11les étudiants musulmans de France
13:13qui aussi sont proches des frères musulmans,
13:14on retrouve l'ancien imam
13:15de la mosquée radicale des Bleuets.
13:16Des artistes, des écrivains,
13:18prix Nobel, Annie Ernaud et d'autres.
13:20Oui, bien sûr, mais des anciens imams radicaux.
13:21Vous les assimilez aussi à cette sphère islamique.
13:24Excusez-moi, mais Abdou Rahman Ridouane,
13:26condamné pour apologie du terrorisme
13:28qui d'ailleurs subit aussi un arrêté d'expulsion.
13:30Thomas Sibi, qui est salafiste,
13:32fiché S.
13:32Et au milieu de tout ça, d'ailleurs,
13:33accessoirement, le planning familial
13:34qui est définitivement toujours dans les bons coups.
13:36Donc oui, c'est une manifestation d'islamistes.
13:39Marion Marchal, vous qui visez peut-être,
13:41me direz-vous,
13:41vous visez peut-être d'autres responsabilités
13:44et un jour la plus haute marche du pouvoir.
13:46Comment on fait pour rassembler ?
13:47Est-ce que c'est votre objectif ?
13:48On dénonce le racisme anti-blanc,
13:49on dénonce le racisme anti-musulman,
13:51on dénonce les actes antisémites.
13:53Et à la fin, comment on fait pour rassembler ?
13:54Le sujet, il est simple.
13:55Il est finalement la réalité et la justice.
13:58Et de ce point de vue-là,
14:00on ne peut pas dire que les LFI
14:02et leurs amis islamistes
14:03ne jettent pas de l'huile sur le feu.
14:04Ils alimentent une fois de plus
14:05un discours de guêle civile.
14:07Ils entretiennent et ils radicalisent,
14:09si je peux dire, un électorat communautaire
14:11qui est déjà pétri de ressentiments anti-français.
14:13Et l'aboutissement de cela,
14:15c'est inexorablement, malheureusement,
14:17la violence.
14:18Et moi, si je me bats tous les jours,
14:19c'est parce que je ne veux pas de la guerre civile.
14:21Je veux être un rempart à la guerre civile,
14:23bien au contraire.
14:24Et donc, je crois qu'au vrai,
14:24les vrais vecteurs de paix aujourd'hui,
14:26ils sont au contraire à droite, bien sûr.
14:27Et les remparts, en tous les cas,
14:29contre la guerre civile,
14:30c'est la démocratie par essence.
14:32Je viens à ce qui se passe en Roumanie
14:34avec le candidat Georges Simion.
14:38Valérie Ayet, qui est présidente de Renew
14:40et secrétaire générale déléguée de Renaissance,
14:42a déclaré, Marion Maréchal,
14:44tout faire, je cite,
14:44pour s'assurer que le prochain président de Roumanie
14:47soit pro-européen.
14:48Je vais soutenir, dit-elle, le candidat centriste
14:50en organisant des réunions
14:51pour appeler les Roumains de France
14:53à participer à cette élection.
14:54Je vois que cela vous fait soif.
14:56Oui, je pense que j'ai a priori,
14:56on ne devrait pas trop s'inquiéter.
14:57Je pense que Georges Simion n'a pas trop...
15:00Est-ce que c'est son rôle
15:00ou est-ce que c'est de l'ingérence ?
15:02Oui, non, mais évidemment, je pense que...
15:04Vous savez...
15:05Est-ce que vous-même, vous allez vous impliquer ?
15:07Vous allez peut-être aller sur place ?
15:08La réalité, c'est que le bloc centriste
15:10a l'indignation à géométrie variable
15:12en matière d'ingérence.
15:13Voilà, il y a les bonnes,
15:14il y a les mauvaises ingérences,
15:15on l'aura compris.
15:16Les bonnes ingérences,
15:17c'est quand elles sont de gauche
15:18et les mauvaises ingérences,
15:19c'est quand elles viennent d'hommes de droite.
15:20Et tout dépend de ce qu'on veut
15:21évidemment dire par ingérence.
15:23Moi, oui, j'irais soutenir en effet
15:25Georges Simion,
15:26parce qu'il fait partie aujourd'hui
15:27du groupe politique qui est le mien
15:28des conservateurs et informistes européens
15:30avec les Italiens de Fratelli,
15:31qu'il est vice-président à mes côtés
15:33d'ailleurs du parti ECR,
15:34donc du parti européen,
15:36et qu'il est, je crois,
15:37une réponse, une forme de revanche
15:38d'ailleurs, du peuple roumain
15:40qui s'est fait voler
15:41la première partie de son élection
15:43avec l'annulation,
15:44vous vous en souvenez,
15:45du premier tour
15:46par leur cours constitutionnel
15:47à travers Georges Simion.
15:51Et il est d'ailleurs,
15:52me semble-t-il,
15:53l'une des réponses aussi
15:54d'une Europe qui se veut
15:55plus respectueuse des nations
15:56et de la souveraineté.
15:57Et donc, je crois que son élection
15:58serait une très bonne nouvelle
15:59aux côtés des premiers ministres
16:00qui sont d'ores et déjà
16:01des alliés
16:02et qui siègent en Belgique,
16:04en République,
16:04en Italie.
16:05Peut-être.
16:06Marion Marchand,
16:06il nous reste quelques secondes,
16:07donc je vais poser des questions
16:09assez directes
16:09et vous pourriez répondre,
16:10ce n'est pas facile,
16:11par oui ou par non.
16:12Jordan Bardella,
16:13candidate naturel du RN ?
16:15Moi, à l'heure où je vous parle,
16:16Marine Le Pen est toujours candidate.
16:18Ça ne m'a pas échappé.
16:18Je suis à ses côtés
16:19pour me bagarrer
16:20et me battre
16:21pour évidemment...
16:22Alors, dauphin naturel ?
16:24Voilà, maintenant, évidemment,
16:25que si Marine Le Pen
16:27était empêchée,
16:28Jordan Bardella
16:30se positionnerait naturellement
16:31comme le dauphin
16:32le plus naturel.
16:34Naturellement ?
16:34Il l'est, c'est lui.
16:35Il n'y a pas de débat.
16:36Il est président
16:36du Premier Parti de France.
16:38Voilà, maintenant,
16:39je vous le dis,
16:39aujourd'hui,
16:40l'objectif, évidemment,
16:41est de faire en sorte
16:41que Marine Le Pen
16:42puisse être candidat.
16:43Le chemin est étroit,
16:44mais il existe
16:44et donc nous irons
16:45jusqu'au bout des voies de recours.
16:46Je vous pose la question
16:46parce que certains,
16:47au sein du parti,
16:48se méfient de vos ambitions.
16:49Vous pourriez les rassurer
16:49ce matin en affirmant
16:50que vous ne serez peut-être
16:51pas candidate pour 2027.
16:52Enfin, si c'est le cas
16:53ou si ce n'est pas le cas,
16:54dites-le.
16:55Je dis le contraire.
16:56Jamais.
16:56Moi, vous savez,
16:57je suis présidente
16:57d'un mouvement
16:58Identité Liberté
16:59qui est un allié
16:59du Rassemblement National
17:00et de l'UDR d'Éric Ciotti.
17:02Donc, je souhaite
17:02que la ligne que je représente
17:04puisse être présente
17:04dans cette coalition,
17:06structurée, agrandie.
17:07Mais en aucun cas,
17:09je ne suis là pour diviser.
17:10Je suis là, au contraire,
17:10pour rassembler encore davantage.
17:12Merci, Marion Maréchal.
17:13C'était votre grande interview.
17:14Bonne journée à vous.
17:15A vous aussi.
17:15A vous aussi.