Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.
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00:00Générique
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:16Bonjour Michel.
00:17Bonjour Laurence.
00:17Ravie de vous retrouver avec cette grande annonce.
00:21Le nouveau pape se nomme donc Léon XIV.
00:24Les cardinaux réunis en conclave ont choisi un américain, Robert Francis Prévost, né à Chicago.
00:29Mais qui a aussi des origines françaises par son père.
00:32On entendra les premiers mots qu'il a prononcés au balcon de la place Saint-Pierre,
00:36revêtus de la tenue traditionnelle liturgique des papes.
00:39Et adressés à un message de paix au monde, le message du Christ.
00:43On va revenir aussi Michel sur la signification de ce nom.
00:47Léon XIV, à la lumière de ses prédécesseurs, ce que cela dit des grandes lignes de son pontificat,
00:53avec une volonté d'apaiser les tensions mondiales et sociales,
00:55va-t-il s'inscrire dans la continuité du pape François ou bien tracer son propre sillage ?
01:00C'était aussi, et c'est aussi, un augustinien.
01:03Vous nous direz ce que cela veut dire.
01:06Au même moment, le monde célébrait les 80 ans de la capitulation de l'Allemagne nazie
01:10et de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
01:12Cérémonie à Paris, sur l'arc de triomphe et au pied de la statue du général de Gaulle, bien sûr.
01:17Et puis démonstration de force à Moscou, sur la Place Rouge, avec un Vladimir Poutine
01:22passant en revue ses troupes aux côtés d'une vingtaine de chefs d'État étrangers,
01:27dont le président chinois Xi Jinping.
01:29Jamais le monde n'a paru aussi incertain que ces derniers temps.
01:33On évoquera aussi Michel, un livre qui fait polémique, puisqu'il décrit dans le détail,
01:39avec force de témoignage, le fonctionnement brutal et cynique de la France insoumise
01:43et de son leader Jean-Luc Mélenchon.
01:46Insultes, menaces, violences psychologiques, voire physiques, tout y passe.
01:50On verra ce que vous en pensez.
01:52Autre thème de débat, la France orange mécanique.
01:55Après un match de football remporté par le PSG au Parc des Princes,
01:58des heurts se sont déroulés dans Paris, avec à la clé une cinquantaine d'interpellations,
02:02trois blessés après qu'une voiture est foncée dans des personnes sur la chaussée.
02:05La violence qui accompagne désormais le quotidien des Français, où qu'ils se trouvent.
02:10Enfin, la visite à Paris du président syrien par intérim, Ahmad Al-Shara,
02:15un ancien terroriste, chef d'Al-Nusra, qui a été reçu chaleureusement à l'Elysée par le président Macron.
02:21Faut-il privilégier le dialogue à tout prix pour éviter l'explosion de la Syrie,
02:25en proie à de violentes exactions, des massacres commis contre les minorités,
02:28notamment alawites ou druzes ?
02:30Ou au contraire, s'agit-il d'une lourde erreur de penser qu'un ancien djihadiste
02:34peut nous protéger de ses anciens compagnons terroristes ?
02:38Je vous pose la question dans un instant, mon cher Michel.
02:41C'est parti pour cette émission.
02:42On va tout de suite, bien sûr, écouter les premiers mots du pape lorsqu'il est apparu au balcon,
02:47jeudi soir, devant une foule de croyants réunis, place Saint-Pierre.
02:50Le mal ne prévaudra pas, a-t-il dit ? On l'écoute.
02:53Je donne un salut de paix à toutes les personnes, où qu'elles soient, à tous les peuples, à toute la terre.
03:06Voici la paix du Christ ressuscité.
03:08Une paix désarmante, persévérante, elle provient de Dieu.
03:17Dieu qui nous aime tous et de manière inconditionnelle.
03:24Permettez-moi de donner cette même bénédiction.
03:27Dieu aime tout le monde.
03:30Le mal ne prévaudra pas.
03:32Nous sommes tous dans les mains de Dieu.
03:37Voilà pour Léon XIV, Michel Aufray, le mal ne prévaudra pas.
03:41Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:42Il fait son métier.
03:43Je fais le mien, je pense qu'il prévaudra, mais que son métier à lui consiste à dire qu'il faut tout faire pour que le mal ne triomphe pas.
03:50Or, le mal triomphe, ça ne parlait déjà des prospérités du vice et des malheurs de la vertu, c'est vieux comme le monde.
03:55Mais là, il est dans son rôle.
03:58Il n'a encore rien dit qu'il a déjà dit quelque chose dès qu'il arrive, simplement par son vêtement.
04:01– Exactement, la tenue liturgique.
04:03– Sacerdotale, papale, c'est-à-dire qu'effectivement, il dit, sans le dire tout en le disant,
04:08l'ancien qui était prétendument dans l'humilité, mais dans une vanité absolument incroyable.
04:12D'abord, quand on s'appelle François.
04:14– On parle de pape François, voilà.
04:15– François, quand on dit, moi j'inaugure une lignée, je ne m'inscris pas dans l'église, je m'appellerai François.
04:21Et donc, là, il dit très précisément qu'il est d'une grande vanité.
04:25Et il dit, regardez, j'arrive avec des vêtements qui n'ont rien à voir avec le statut qui est devenu le mien, or il est pape.
04:30Après ça, c'est bonsoir, je vous embrasse, comment ça va, c'est presque ça.
04:35Et là, on a un pape qui dit, voilà, j'ai pris les vêtements du pape, donc je serai, moi, dans la fonction du pape.
04:39– Et on a d'ailleurs une photo où il y a les quatre papes, il y a Jean-Paul II, il y a Benoît XVI, le pape François et Léon XIV.
04:46Et on voit les différences, voilà, on les regarde et je l'ai décrit pour nos auditeurs.
04:52On voit que Léon XIV s'inscrit dans la lignée de Benoît XVI et de Jean-Paul II.
04:57– Alors, pas vraiment. – Pas complètement pour vous, Michel Onfray, expliquez-nous.
05:00– D'abord, parce qu'il y a le nom, et ça c'est très important.
05:03– Exactement.
05:03– Moi, j'adore l'histoire de la papauté, j'adore l'histoire des conciles,
05:06enfin, une grande partie de la bibliothèque est consacrée à ça,
05:08et il y a toute une histoire des papes, de 266 je crois, il est le 266ème,
05:13qui nous permet de savoir qui était quoi et qui a fait quoi,
05:15et pourquoi on se dit, pourquoi y a-t-il un Benoît 1, 2, 3, 4, 5, 6, etc.
05:19– Lui, il est le 267ème.
05:21– C'est ça, et pourquoi on choisit un nom plutôt qu'un autre ?
05:25Normalement, je ne sais pas si tous les cardinaux qui sont dans la chapelle Sixtine
05:32se disent, si je suis élu, je m'appellerai comme ça,
05:34ou s'ils improvisent au dernier moment,
05:36mais enfin, ça suppose qu'on aille au-delà de l'humilité.
05:40– Oui, il faut préparer un petit peu.
05:41– Il faut chercher un petit peu, en se disant, si j'étais élu pape, je m'appellerai.
05:44– Alors, Léon XIII, c'est particulier, parce que quand on prend sa biographie,
05:48il y a le pape du début et le pape de la fin, le pape du début est très libéral.
05:52C'est-à-dire qu'il permet, par exemple, c'est un signe,
05:55qu'on puisse aller chercher dans les archives,
05:57il ouvre les archives du Vatican à tout le monde.
05:59– C'est le dernier pape du 19ème siècle, Léon XIII.
06:02– Oui, c'est ça.
06:03Mais oui, ça ne veut pas dire grand-chose pour le coup,
06:06il faut penser en termes de conciles dans la papauté,
06:08ce n'est pas en termes de siècles, c'est plutôt, il y a des conciles…
06:10– Je vais le situer dans le temps.
06:10– Oui, vous avez raison, c'est avant Vatican II, après Vatican II,
06:14il se passe des choses, donc on dira, c'est un des derniers papes
06:17d'avant le concile de Vatican II, et puis le dernier,
06:20le dernier Léon XIII pour le coup, lui, il renforce l'index.
06:26L'index, c'est le livre dans lequel on dit les noms des livres
06:29et qu'il ne faut pas lire.
06:31Et à un moment donné, il y a eu tellement de livres à ne pas lire,
06:33c'est-à-dire qu'on met à l'index, on met le doigt dessus,
06:35en disant celui-ci ne le lisez pas.
06:37Et au 20ème siècle, on interdira Bergson, on interdira Sartre,
06:40on interdira Beauvoir, alors Bob Bergson, je ne comprends pas pourquoi,
06:42d'abord, c'est le grand philosophe du 20ème siècle,
06:46Sartre et Beauvoir, on peut comprendre pourquoi,
06:47mais il y a aussi Montaigne, mais il y a aussi Descartes,
06:50mais il y a aussi Malbranche, mais il y a aussi Spinoza,
06:51enfin, dans l'index, il y a vraiment toute la philosophie occidentale,
06:54je dirais.
06:55Donc, quel est le Léon XIII qui l'a choisi ?
06:58Est-ce que c'est celui qui ouvre librement les archives,
06:59ou est-ce que c'est celui qui renforce l'index ?
07:03On ne sait pas, on ne sait pas.
07:04Toujours est-il qu'il y a chez Léon XIII, en plus de ça,
07:07une théologie thomiste.
07:10Une théologie tout à fait particulière, qui n'est pas la théologie d'Augustin.
07:13Augustin, c'est un philosophe, à l'articulation du 4ème, 5ème siècle de notre ère,
07:19et qui n'est pas, au départ, catholique.
07:21Sa mère, Lé, son père est païen, lui, est manichéen,
07:25il y a une secte qui s'appelait la secte des manichéens,
07:28disciple de Mani, pour lesquelles il y avait le bien, le mal.
07:31Donc, on voit bien que ça a produit quand même des effets dans notre civilisation.
07:33Et puis, il y a une conversion, il voit à Milan,
07:36les évangiles qui se tournent comme ça, par le vent qui ouvre les pages,
07:41et d'un seul coup, une conversion, et Saint-Augustin se met à pleurer.
07:44Il pleure beaucoup, Saint-Augustin.
07:45Et il raconte dans les Confessions,
07:47comment, finalement, il a rencontré ce dieu du catholicisme.
07:51Et puis, c'est aussi Augustin,
07:53et quand il dit « je suis augustinien »,
07:54c'est pas seulement « je fais partie de la congrégation des augustiniens »,
07:57mais Augustin, c'est un homme d'une période particulière.
08:00C'est-à-dire, c'est la fin de l'Empire romain,
08:01et c'est le début de ce qu'il ne sait pas encore voir venir,
08:05alors que c'est lui qui va rendre possible la chrétienté, Saint-Augustin,
08:08en fabriquant un livre, en écrivant un livre,
08:10qui est une somme qui s'appelle « La cité de Dieu »,
08:13qu'il oppose à la cité des hommes, et qu'il relie.
08:15C'est-à-dire, s'il y a une cité de Dieu,
08:16et que cette cité de Dieu, il y a un dieu,
08:18il y a toute une... l'angélologie,
08:22la science des anges, disons-le comme ça,
08:25une espèce de pyramide,
08:26et il dit « cette pyramide céleste,
08:27il faut qu'elle fonctionne aussi sur le terrain terrestre ».
08:29Donc, il faut absolument que, puisqu'il y a un dieu sur terre,
08:32il y ait aussi un roi sur terre.
08:33Donc, il invente ce qu'on appellera le César au papisme,
08:36c'est-à-dire César et le pape en même temps.
08:37Donc, la théocratie.
08:38C'est-à-dire que ce pape, il nous le dit discrètement.
08:40En lui disant « Je suis augustinien »,
08:42il a pris le temps de le dire.
08:43Ce n'est pas Jean-Paul II qui arrive et qui dit
08:45« J'improvise un petit truc, bonsoir, comment ça va ? » etc.
08:47– Non, Jean-Paul II, il a dit « N'ayez pas peur ».
08:49– Pardon, pas Jean-Paul II, mais François.
08:57Une salle où vous allez savoir si vous acceptez ou pas, etc.
09:00– La chambre des larmes.
09:01– Oui, je veux bien.
09:01Mais en fait, il a quand même trouvé le temps d'écrire son texte
09:03et d'écrire un texte de haute tenue.
09:05J'ai lu également le texte de son homélie.
09:06Haute tenue, également théologique.
09:08– On écoutait un extrait, d'ailleurs.
09:09– Haute tenue, théologique.
09:11Donc, il y a quelque chose de Benoît XVI aussi dans cette affaire.
09:14C'est-à-dire qu'il dit en gros qui est Jésus ?
09:16Qui est Jésus ? Qui est le Christ ?
09:18Moi, je n'interviens pas personnellement sur la question qui est Jésus.
09:21Je me suis beaucoup répandu là-dessus.
09:23Mais en théologie, c'est important.
09:24C'est qui Jésus ?
09:25Est-ce que c'est un homme ?
09:26Est-ce que c'est le fils de Dieu ?
09:27Etc.
09:28Il nous dit, il y a Dieu, il y a le fils de Dieu,
09:30et puis il y a Marie.
09:31Il parle beaucoup de Marie.
09:32D'ailleurs, il y a eu un avé mariage.
09:33– Une prière, un avé mariage.
09:34– Je vous salue, Marie, dans la foulée.
09:35Il n'a pas dit, priez pour moi,
09:37je suis tellement modeste que j'ai besoin de vous médier,
09:39comme François.
09:40Mais il dit juste, on a une prière en commun,
09:42on va inscrire.
09:44Sinon, l'exercice de mon mandat,
09:47du moins, ce qui nous réunit ici sur la pièce simplaire,
09:50sous le signe de la Vierge Marie,
09:52Mère de Dieu.
09:53Et donc, ça permet aux musulmans, d'ailleurs,
09:55qui n'ont pas complètement tort là-dessus,
09:56de dire que le christianisme est un polythéisme.
09:58Un Dieu, un Jésus, une mère, un Saint-Esprit,
10:01trois personnes dans la même personne.
10:03Les musulmans disent, non, non, il n'y a qu'un Dieu.
10:06On va faire de la théologie,
10:07mais il est beaucoup question de Jésus et de Marie,
10:09aussi dans le Coran.
10:10Mais là, c'est vraiment une prise de position théologique
10:12extrêmement intéressante.
10:13Et peut-être, dans cette histoire de la référence à Augustin,
10:19une espèce d'indication pour ceux qui comprendraient
10:22qu'il va reprendre en main l'Église catholique, apostolique et romaine.
10:24Michel L'Enfray, en tout cas, ce pape Léon XIV,
10:26vous inspire.
10:27Je vois qu'il est un personnage, d'ailleurs, inspirant.
10:30On va écouter un petit extrait de son premier serment en tant que pape,
10:33lors de la messe, devant les cardinaux,
10:35dans la Chacpeine Sixtine, le lendemain de son élection.
10:37Aujourd'hui encore,
10:43nombreux sont les contextes
10:45où la foi chrétienne est considérée comme absurde,
10:48réservée aux personnes faibles
10:49et peu intelligentes.
10:51Des contextes
10:52où on lui préfère d'autres certitudes,
10:55comme la technologie,
10:56l'argent,
10:57le succès,
10:59le pouvoir
10:59et le plaisir.
11:00Voilà pour ces paroles de Léon XIV.
11:06Pareil, là, on est exactement dans ce que vous disiez,
11:08un fort contenu théologique, Michel.
11:11Oui, encore une référence pour ceux qui les maîtriseraient
11:13ou qui les connaîtraient,
11:14c'est l'augustinisme,
11:15c'est-à-dire la pensée d'Augustin,
11:16elle va générer un augustinisme
11:18qui, au XVIIe siècle,
11:20va produire le jansénisme.
11:23C'est la question de la grâce,
11:24la question de saint Augustin, c'est ça.
11:25Vous pouvez dire, après tout,
11:27c'est Dieu qui décide,
11:27je ne vais pas me forcer pour pouvoir croire en Dieu,
11:30c'est lui qui décide qu'il donne sa grâce
11:31ou qu'il l'accorde ou qu'il ne l'accorde pas.
11:33Alors, après, on dira,
11:33oui, mais enfin,
11:34on peut forcer la grâce, etc.
11:36Et les jansénistes,
11:37Pascal en fait partie,
11:39quand il écrit d'ailleurs les pensées,
11:41il dit,
11:41les esprits forts,
11:42les athées,
11:43l'esprit fort jusqu'à un certain point.
11:45Et c'est une espèce de citation qu'il nous fait,
11:47là, en disant,
11:48on prend les gens qui croient en Dieu
11:50pour des demeurés.
11:52Pour des faibles,
11:52c'est ce qu'il a dit.
11:53Oui.
11:54Et Pascal dit,
11:55mais ce n'est pas du tout ça.
11:56Ça va jusqu'à un certain point,
12:00qu'au-delà, il y a autre chose.
12:01Lui, probablement,
12:02s'il est dans cette perspective,
12:03l'ancien pape disait beaucoup,
12:04aimé Pascal d'ailleurs,
12:05Blaise Pascal, le philosophe.
12:07Mais tout ça, il dit.
12:08Et moi, j'aime bien,
12:08chez un pape,
12:09qu'il y ait des références culturelles,
12:10intellectuelles,
12:11que ça s'adresse à tout le monde,
12:12mais qu'éventuellement,
12:13on puisse voir sous le,
12:15je ne vais pas dire sous le vernis,
12:16mais enfin,
12:16derrière un peu les mots qu'il y a,
12:19des références théologiques,
12:20des références philosophiques.
12:21Il y a une formation de mathématicien,
12:22mais il y a une formation de théologien également.
12:25Je rappelle que les gens oublient un peu,
12:27c'est comme avec Obama,
12:28le premier chef d'État noir.
12:31Non, il est métisse.
12:33Il a la moitié blanche.
12:36Eh bien, lui,
12:36il a aussi une moitié péruvienne.
12:37C'est-à-dire,
12:37il n'est pas seulement américain.
12:39Il est américano-péruvien.
12:40Alors après, on a dit oui,
12:41mais enfin,
12:41c'est parce qu'il est devenu évêque au Pérou.
12:46On n'est pas obligé de forcément...
12:47Et il est d'ascendance française aussi,
12:48et européenne, pour son père.
12:49Oui, on le dit aussi.
12:50Alors bientôt, on va trouver...
12:51Mais il coche toutes les cases, en fait.
12:53Oui, parce que c'est un Européen enraciné,
12:56mais c'est aussi avec ces Européens enracinés
12:58qu'on a fabriqué les déracinés
12:59qu'ont été les Américains.
13:00Et puis, c'est une façon aussi de dire,
13:02moi, je le dis depuis très longtemps,
13:03l'Europe est fatiguée,
13:05disons-le comme ça.
13:06Et le sens de l'histoire
13:08va un peu du côté des États-Unis.
13:10Ça valide.
13:11On est sur CNews et sur Europe 1, Michel Onfray.
13:14Justement, parlons du fait que c'est un Américain,
13:16parce qu'on l'a présenté sur le plan spirituel et théologique.
13:20Il a 69 ans, c'est un Américain,
13:22né à Chicago,
13:23quand même.
13:24On va écouter la réaction assez rapide
13:26de Donald Trump
13:27à cette élection d'un Américain,
13:29parce qu'il faut dire que les relations
13:30entre les deux ne sont pas forcément évidentes.
13:33Écoutez d'abord Donald Trump.
13:35Quel plus grand honneur pourrait-il y avoir ?
13:38Nous avons été un peu surpris,
13:40mais très heureux.
13:42C'est un grand,
13:42un très grand honneur.
13:44Un grand honneur, évidemment,
13:45d'avoir un pape américain.
13:47En même temps, ce pape Léon XIV
13:48était très actif sur les réseaux sociaux
13:50avant d'être élu pape.
13:52Et il n'avait jamais hésité à tanser,
13:55notamment J.D. Vance,
13:56le vice-président américain.
13:58Il lui a dit
13:58« Jésus ne nous demande pas
13:59de hiérarchiser notre amour pour les autres ».
14:01Il faisait une référence
14:02à la politique anti-immigration
14:03du gouvernement de Trump.
14:04Ça ne va pas être si simple que cela,
14:06selon vous,
14:06les relations entre le nouveau pape
14:09et les États-Unis d'Amérique ?
14:11Le problème avec Trump,
14:13c'est que c'est quand même
14:13un égo surdimensionné.
14:15C'est un personnage limite,
14:17à tous les sens du terme.
14:18Il y a une photo qui a circulé sur Internet,
14:20elle a été faite par intelligence artificielle,
14:22enfin, je sais qu'il y a
14:23beaucoup d'intelligence là-dedans,
14:23mais il y a beaucoup d'artifices,
14:24où il est déguisé en pape.
14:26Alors, il dit que ce n'était pas lui,
14:27que ça ne vient pas de celui-là.
14:29Non, enfin bon,
14:30j'avais cru comprendre
14:31qu'il avait retweeté,
14:33comme on dit, l'image
14:34et qu'il l'avait trouvée plutôt sympathique.
14:35Si ce n'est pas lui qui l'a faite,
14:36il l'a laissée faire.
14:37Ou il n'a pas dit non plus
14:38que c'était inadmissible.
14:39Puis ça va bien dans son esprit.
14:41D'ailleurs, à un moment donné,
14:41il a dit qu'il aurait bien aimé
14:42être pape ou quelque chose comme ça.
14:44Donc, on a deux antipodes.
14:45Moi, j'aime beaucoup
14:45ce qui se dit en dehors des mots.
14:48Quand vous voyez ce pape arriver,
14:50quand vous voyez les vêtements
14:50qu'il a choisis,
14:52vous dites qu'il y a plein de signes
14:52à décoder,
14:53la communication non-verbale,
14:55comme on dit parfois,
14:56eh bien, il y a aussi
14:57dans la façon de parler de cet homme
14:58une espèce de délicatesse.
14:59Il n'a pas fait l'état de son CV,
15:01mais enfin, on voit toute l'intelligence.
15:02L'homélie, je vous le redis,
15:03est quand même très intelligente,
15:04très haut de gamme
15:05d'un point de vue théologique.
15:06C'est le contraire de Trump
15:09qui lui avance toujours
15:10en disant je suis le plus grand,
15:10je suis le plus faux, je suis le...
15:11Voilà.
15:12Là, il y a une vraie humilité.
15:13Il n'y a pas pire humilité
15:14que celle de gens qui nous disent
15:16qu'ils sont des gens modestes,
15:18par exemple.
15:18Non.
15:18Si on revendique son humilité
15:20et sa modestie,
15:21c'est qu'on pratique
15:22de la vanité et de l'orgueil.
15:24Donc, Trump est un vaniteux.
15:26Trump est un orgueilleux.
15:27S'il se rend compte,
15:28c'est deux, là,
15:29c'est-à-dire ce pape
15:30et ce président des Etats-Unis,
15:31on verra ce qu'ils se diront.
15:34Je pense qu'il y en a un
15:35qui est intellectuellement
15:36plus fort que l'autre.
15:36Je ne me dis pas lequel, mais...
15:37Et on verra ce que donne, évidemment,
15:40ce nouveau pape.
15:40Conférence de presse
15:41dès la semaine prochaine.
15:42Il va instaurer, évidemment,
15:43un mode de communication moderne.
15:46Il y avait les caméras
15:47qui étaient présentes
15:48à de nombreuses reprises,
15:50sauf pendant la délibération
15:51du conclave, évidemment.
15:53On voit qu'il embrasse
15:55les nouvelles technologies
15:56pour pouvoir atteindre
15:57le plus de chrétiens
15:58et catholiques possible.
16:00Non, mais il y avait
16:01un gouvernement autocratique
16:03chez le pape François.
16:04C'est-à-dire, il avait l'impression
16:05que dans un avion,
16:06quand on lui tendait un micro,
16:07il parlait, que c'était,
16:08disons, parole d'évangile,
16:09si je puis me permettre l'expression.
16:11Et donc, je pense que ce nouveau pape,
16:13qui lui arrive avec un texte,
16:14c'est très intéressant,
16:15un homme qui est un homme
16:16du texte, encore,
16:17du texte et du livre.
16:18On a presque le même âge,
16:20je suis un peu plus jeune que lui.
16:21Mais voilà, un homme qui pense
16:23que quand on est pape
16:24et qu'on parle à la planète entière,
16:25il faut peser ses mots,
16:26chacun de ses mots,
16:27et qu'il n'estime pas
16:28être assez malin, intelligent
16:30pour dire, j'improvise,
16:31et puis ce sont des paroles
16:32qui rentreront dans l'histoire.
16:33Donc, il écrit ce genre de choses
16:35et je trouve que c'est pas mal
16:38d'avoir un pape pas si vieux que ça
16:40par rapport à l'âge des papes
16:43parce qu'il y a quand même
16:44une grosse gérontocratie
16:45depuis très longtemps
16:45et le pape Benoît XVI
16:48a eu la sagesse
16:49de se retirer assez tôt
16:50pour une multitude de raisons.
16:53Mais là, on sait déjà
16:54beaucoup de choses
16:54alors qu'il a très peu parlé.
16:55Donc, oui, il maîtrise
16:57la communication
16:58mais il ne se fera pas,
16:59je ne vais pas faire de projet,
17:01mais on a l'impression
17:02que cet homme de l'écrit
17:03ne se fera pas avoir
17:04par les communications modernes
17:05du genre, je tweet,
17:07je dis deux ou trois choses
17:07parce qu'on pose une question
17:08dans un avion
17:09puis après, obligé de rétropédaler
17:10sur le...
17:11Est-ce qu'on bénit les homosexuels,
17:13les couples homosexuels,
17:14est-ce qu'on bénit leur amour ?
17:15Est-ce qu'on l'a dit
17:16sans le dire tout en le disant, etc.
17:17Je ne pense pas que ce soit
17:18un homme qui procède ainsi.
17:20Je pense qu'il maîtrise
17:21les moyens de communication
17:23plus que les moyens de communication
17:24de le maîtriseront.
17:25Alors, Michel Onfron
17:26est sur CNews et sur Europe 1.
17:27L'élection du souverain pontife
17:29est tombé en pleine célébration
17:31du 8 mai 1945,
17:33les 80 ans de la victoire
17:35des alliés contre l'Allemagne nazie.
17:38Il y avait évidemment
17:39des commémorations à Paris
17:41autour d'Emmanuel Macron.
17:44On va écouter dans un instant
17:45le général de Gaulle.
17:46Mais il y avait aussi,
17:47le lendemain,
17:48sur la Place Rouge,
17:49à Moscou,
17:50une véritable démonstration de force
17:52par Vladimir Poutine
17:53avec toutes ses troupes en armes,
17:55un défilé aérien.
17:56C'était vraiment le Poutine
17:57de la guerre
17:58qui montrait ses muscles.
18:00On va écouter ce qu'il a dit
18:01avec une vingtaine
18:02de chefs d'État présents
18:03à ses côtés,
18:04notamment le président chinois.
18:05Écoutons Vladimir Poutine.
18:08Cette victoire
18:09a été le barrage au nazisme,
18:11à l'antisémitisme
18:12et à la russophobie.
18:14Et nous allons vous défendre
18:15contre ceux qui portent ces idées.
18:18Notre pays,
18:19notre société,
18:20notre peuple
18:21soutiennent les participants
18:22à l'opération militaire spéciale.
18:24Nous sommes fiers
18:25de leur détermination
18:26et abnégation.
18:27Ce qui nous a toujours apporté
18:28nos victoires
18:29est seulement la victoire.
18:31Voilà pour ces références
18:32que fait Vladimir Poutine.
18:34Oui, alors je vous vois soupirer.
18:35Michel, je le dis pour nos auditeurs,
18:37c'est le télescopage
18:38de ces images.
18:39D'un côté,
18:39le pape,
18:40l'appel,
18:40le message d'amour.
18:41Et de l'autre côté,
18:42la guerre,
18:42les hommes en armes.
18:43Non, c'est surtout
18:43la récupération politique
18:45qui me fatigue.
18:46C'est-à-dire que la moitié
18:46de ce que dit Poutine
18:47est vrai et juste.
18:49Il faut le dire.
18:49C'est-à-dire,
18:50s'il n'y avait pas eu
18:50le sacrifice
18:52des soldats de l'armée rouge,
18:57qui a pu continuer son travail.
18:59Mais même s'ils avaient mal commencé
19:00avec le pacte germano-soviétique
19:01et que Staline et Ribbentrop
19:04ont signé un pacte
19:04qui a permis à Staline
19:05de collaborer avec Hitler,
19:07ce qui a permis à Hitler
19:07d'envahir la France.
19:08Ceci dit, en passant,
19:09simplement quand il y a
19:10l'opération Barbarossa
19:11et que Hitler rentre
19:12en Russie soviétique,
19:14à partir de ce moment-là,
19:15les communistes deviennent
19:16résistants en France.
19:17C'est-à-dire,
19:17il n'y en a pas beaucoup
19:18avant cette bâtelaine.
19:19Et pour le coup,
19:20il y a eu un immense sacrifice
19:21de l'armée rouge.
19:23Et je trouve...
19:23Et du peuple russe.
19:27Et civile.
19:28C'était les civils
19:29qu'on embarquait dans cette aventure.
19:31Et je trouve obscène
19:32qu'on ne soit pas capable
19:33d'aller au-delà
19:36de la politique politicienne
19:38immédiate, y compris lui.
19:40Quand il s'en vient nous dire
19:41qu'en gros, l'Ukraine,
19:41c'est quoi ?
19:42C'est des antisémites.
19:43Mais je rappelle
19:44que Zelensky est juif.
19:45Donc, il y a eu
19:46des juifs antisémites.
19:47Mais enfin, il ne faut pas exagérer.
19:48Il n'y a pas d'antisémitisme
19:49chez Zelensky.
19:50On peut lui reprocher
19:51tout ce qu'on voudra,
19:52mais sûrement pas ça.
19:53Et puis, de dire qu'eux
19:54seraient encore
19:54dans le combat antifasciste
19:56et anti-nazis
19:56en faisant ce qu'ils font,
19:57c'est-à-dire envahir
19:58un pays.
20:00Ça pouvait se régler autrement
20:01ce problème
20:02qu'en allant bombarder
20:03des populations civiles.
20:03Et on le voit aujourd'hui
20:04tout le temps.
20:05C'est honteux de voir
20:06des bombes
20:08qui écrasent des bâtiments
20:09en disant
20:09« Ah, mais ils faisaient
20:10des réunions politiques
20:11et puis on tue des civils. »
20:14Ça, c'est inacceptable.
20:15Donc, on pouvait faire
20:16de l'histoire autrement.
20:17Simplement, on n'a pas fait
20:17l'histoire
20:18qu'il aurait fallu
20:18que nous fassions.
20:19C'est-à-dire que
20:19quand Poutine a souhaité
20:21entrer dans l'Europe,
20:22il l'a fait.
20:23Il y a une vingtaine d'années,
20:24il voulait qu'il y ait
20:24une alliance.
20:26Les Mitterrand et autres
20:27qui étaient à l'époque
20:28au pouvoir
20:29ont dit qu'ils ne voulaient pas.
20:30Qu'est-ce que ça donne ?
20:31Ça donne, c'est Xi Jinping
20:32et lui sur la place rouge.
20:33C'est-à-dire,
20:33c'est un changement d'alliance.
20:35Les empires nous font face.
20:37Les deux empires
20:38et le China-Marie russe
20:39nous font face.
20:39Mais bien sûr.
20:40Ce que nous déplorons aujourd'hui,
20:41nous l'avons fabriqué.
20:43Enfin, quand je dis nous,
20:44c'est la France
20:45et ceux qui étaient encore là
20:46et qui ont béni Mitterrand
20:48de laisser faire ces choses-là.
20:49Mais quand la proposition
20:50a été faite par Poutine
20:51à l'époque de dire
20:52bon, allez là,
20:53l'Europe intégrée-moi,
20:54je joue la carte occidentaliste.
20:56Et quand on lui a dit
20:56trop petit mon ami,
20:57lui, il a dit
20:57je joue la carte slavophile,
20:59c'est-à-dire je vais voir
21:00de l'autre côté
21:00et je vais me tourner
21:01du côté de la Chine.
21:02Ça y est, c'est fait.
21:03L'union, elle est là.
21:04Elle est visible.
21:05Nous avons fabriqué
21:06cette union
21:06que nous déplorons aujourd'hui.
21:07Nous n'avons pas été à la hauteur.
21:09Si nous avions été gaullistes
21:10et gaulliens,
21:10nous aurions fait
21:10cette Europe de l'Atlantique
21:11jusqu'à l'Oural.
21:12Et l'aurions-nous faite,
21:13cette Europe,
21:14qu'elle ne serait pas
21:14dans l'état
21:15dans lequel elle se trouve
21:16aujourd'hui.
21:16Et assez probablement,
21:17l'Ukraine se serait trouvée
21:17intégrée à cette Europe gaullienne
21:19qui aurait été
21:19une Europe des nations.
21:21Alors justement,
21:21on évoque le général de Gaulle.
21:23Oui, mais évidemment,
21:24on a envie de réécouter
21:25un tout petit extrait
21:25du discours qu'il a prononcé
21:27ce jour-là.
21:28Écoutez les paroles
21:29du général de Gaulle.
21:31La guerre est gagnée.
21:34Voici la victoire
21:36et la victoire
21:38des Nations Unies
21:39et c'est la victoire
21:42de la France.
21:43L'ennemi allemand
21:45vient de capituler
21:46devant les armées alliées
21:48de l'Ouest et de l'Est.
21:51Honneur pour toujours
21:52à nos armées
21:54et à leurs chefs.
21:56Honneur à notre peuple
21:57que des épreuves terribles
21:59n'ont pu réduire
22:00ni fléchir.
22:02Honneur aux Nations Unies
22:04qui ont mêlé leur sang
22:06à notre sang,
22:07leurs peines
22:08à nos peines,
22:10leur espérance
22:11à notre espérance
22:13et qui aujourd'hui
22:14triomphe avec nous.
22:16Ah !
22:18Vive la France !
22:20Voilà, merveilleux.
22:21Rien pour vous,
22:21Michel Onfray.
22:22Il nous manquait.
22:23Ce message du général de Gaulle.
22:25D'abord, c'est bien
22:26qu'on puisse l'entendre
22:26parce que, vous savez,
22:27on fait toujours dire aux gens
22:28ce qu'on veut
22:29quand on prend trois mots
22:29et qu'on se met
22:31à les commenter
22:31en leur faisant dire
22:32le contraire de ce qu'ils disent.
22:34On pourrait faire ça
22:35sur « Je vous ai compris,
22:36l'Algérie française ».
22:37Et très souvent,
22:38on entend le pari libéré,
22:39par ses propres moyens,
22:41etc.
22:41Il dit « Ah, de Gaulle,
22:42quand même,
22:42cette façon de tout ramener
22:44à lui-même,
22:45à la France,
22:45en oubliant qu'eux,
22:46etc. »
22:46Là, il dit très bien
22:47que c'est grâce
22:48à une résistance
22:50qui a été fabriquée
22:50par des armées
22:51de l'Est et de l'Ouest,
22:53c'est-à-dire des États-Unis
22:54et de la Russie soviétique.
22:56Donc, lui,
22:57il a bien compris.
22:57Il le sait bien.
22:58D'ailleurs,
22:58quand il ne voulait pas
22:59tous les falbalas du 6 juin,
23:00c'est qu'il savait très bien
23:00que le 6 juin 1944,
23:02dans ma belle Normandie,
23:03ce qu'on célèbre,
23:04c'est un débarquement
23:04militaire américain,
23:06mais que le débarquement
23:07militaire américain,
23:07il arrive bien après Stalingrad.
23:09Américain, canadien
23:10et anglais aussi.
23:11Et les alliés,
23:11bien sûr,
23:12vous avez raison de le signaler.
23:13Les Canadiens,
23:13les Australiens,
23:14les Anglais, etc.
23:15Ils sont venus à Chambois,
23:16mon petit village natal.
23:18La guerre de Normandie
23:18s'est terminée ici,
23:20à Falaise,
23:20la poche de Falaise-Chambois.
23:21Et le général de Gaulle
23:22savait bien
23:22qu'effectivement,
23:24la libération ne s'était pas faite
23:25que par la France
23:26et que par la France elle-même.
23:27Et très tôt et très vite,
23:28d'ailleurs,
23:28il le dit,
23:29dès l'appel du 18 juin,
23:30que les gens lisent peu ou pas.
23:31Ils ont juste
23:32deux ou trois mots comme ça.
23:33Mais quand vous lisez
23:34le texte intégralement,
23:35il dit que nous avons perdu
23:36parce que mécaniquement,
23:37nous étions inférieurs.
23:39Quand mécaniquement,
23:39nous serons supérieurs,
23:40nous gagnerons.
23:41C'est une guerre des moteurs.
23:42C'est une guerre de civilisation,
23:43dit le général de Gaulle.
23:45Et évidemment,
23:45les moteurs,
23:46si c'est la France
23:46qui les construit,
23:47ça ne suffira pas.
23:48Il faudra que les États-Unis
23:49s'y mettent
23:49avec leurs forces de frappe
23:50industrielles
23:51et que l'Union soviétique,
23:53les soviétiques s'y mettent
23:54avec leurs forces de frappe
23:55industrielles
23:56et la militarisation des usines
23:58avec des ouvriers
23:59qui étaient traités
23:59comme des soldats
24:00ou qui fonctionnaient
24:01comme des soldats.
24:02Et quand on a dit
24:03on met tout ça
24:03alors là,
24:04effectivement,
24:05on peut penser
24:05à la libération
24:06pas seulement de la France
24:08mais de l'Europe,
24:10de l'hydre nazi.
24:12Cette façon de voir
24:13Hitler partout
24:14me fatigue
24:14et de le voir
24:16encore là,
24:17là où il n'est pas,
24:18cette incapacité
24:19dans laquelle nous nous trouvons
24:19à inviter
24:20non pas forcément Poutine
24:21mais on peut faire quelque chose
24:22qui nous permettrait
24:23de dire par exemple
24:23le 6 juin 1944
24:24on n'invitera pas Poutine
24:25personnellement
24:26parce que cette guerre
24:27est décidée par lui
24:28mais peut-être
24:29des descendants
24:30de gens qui auraient pu
24:31être des combattants
24:32et des délégations
24:33ou des gens
24:34qui en Russie
24:35aujourd'hui
24:36travaillent à la mémoire
24:37de ce qu'ont été
24:38ces anciens combattants
24:39ou ces jeunes,
24:39ces gamins
24:40qui ont donné leur vie
24:41et qui donnaient leur vie
24:42et qui donnaient leur vie
24:42et qui donnaient leur vie
24:43et ça ne le ratait pas
24:44par millions.
24:45Cette façon de confisquer
24:46l'histoire,
24:47c'est d'abord la fin de l'histoire
24:48et c'est toujours dommageable
24:49mais est assez insupportable
24:50quel que soit celui
24:52qui s'occupe
24:53de cette récupération.
24:54Michel Onfray,
24:55on fait une petite pause.
24:56On se retrouve dans un instant
24:57face à Michel Onfray
24:58sur CNews et sur Europe.
24:59On a encore énormément de thèmes
25:00à aborder.
25:01Est-ce que vous voulez
25:02qu'on parle de Jean-Luc Mélenchon
25:03dans un instant ?
25:04Nous le pouvons.
25:04Alors, c'est ce que nous ferons.
25:05A tout de suite.
25:06On se retrouve pour la seconde partie
25:08de face à Michel Onfray
25:09sur CNews et sur Europe 1.
25:10Michel, on veut parler
25:11de la politique française
25:12avec la publication d'un livre
25:14qui met la France insoumise
25:16en émoi.
25:17Il s'appelle La Meute
25:18avec des dizaines de témoignages
25:20dont plus de 80 personnes
25:21à visage découvert
25:22qui expliquent le fonctionnement
25:23clanique, brutal et cynique
25:26de Jean-Luc Mélenchon
25:27et de ses sbires.
25:28Écoutons l'un des auteurs,
25:30Olivier Perrault,
25:31raconter ce qu'il y a
25:31dans le livre.
25:33Tous ces gens, en fait,
25:34tous ces témoignages
25:35sont assez concordants
25:37et nous racontent finalement
25:38une forme,
25:39ça ce sont leurs mots,
25:40une forme d'emprise.
25:42Au-delà de cette emprise sectaire,
25:43il y avait aussi la dimension
25:44de la violence dans les propos,
25:46dans les échanges
25:47et notamment chez Jean-Luc Mélenchon
25:49qui a des accès de violence,
25:51notamment le soir,
25:52dans des messages
25:52qu'il peut envoyer
25:53à des personnes
25:54qui ont critiqué
25:55une décision,
25:59un choix politique
26:00et donc à cette dimension
26:03d'emprise sectaire,
26:03s'ajoutait la dimension
26:04de la violence.
26:05Et une meute,
26:06c'est quoi ?
26:06Au final,
26:07une meute,
26:07c'est un groupe soudé,
26:09ça Jean-Luc Mélenchon
26:10y tient,
26:11c'est-à-dire que tout ce qui vient
26:12de l'extérieur
26:13est vu comme une menace,
26:15ceux qui trahissent la meute
26:16ou ceux qui critiquent la meute
26:17sont vus comme des adversaires,
26:19comme des ennemis de l'intérieur.
26:20Évidemment,
26:21une meute,
26:21c'est un mal alpha
26:22et le mal alpha,
26:23c'est Jean-Luc Mélenchon.
26:24Voilà pour ce témoignage
26:25d'un journaliste
26:26qui a enquêté pendant des mois
26:27sur la France insoumise.
26:28On va juste écouter
26:29Manuel Bompard
26:30de la France insoumise
26:31qui évidemment
26:32dément ses informations
26:33et puis on se tournera
26:34vers vous, Michel,
26:35pour avoir votre avis.
26:37On écoute Manuel Bompard.
26:39J'ai pu le lire,
26:40bon,
26:41c'est un collage
26:42de ragots,
26:45de fausses informations,
26:46que je prends
26:49avec un peu de légèreté
26:50puisque nous sommes députés,
26:51représentants politiques,
26:53on n'est pas critiques
26:53de fiction,
26:54vous voyez.
26:55Donc si vous voulez
26:56des avis sur
26:57ce qui s'apparente
26:58en fait vraiment
26:59à une fiction
27:00puisque j'ai détecté
27:01à peu près
27:01à toutes les pages
27:02des informations
27:03qui sont des informations
27:04inexactes.
27:05Voilà pour la réponse
27:06de la France insoumise.
27:07Ce livre démontre
27:09de l'intérieur
27:10le fonctionnement
27:11assez brutal
27:13de ce qui n'est pas
27:14un parti politique d'ailleurs,
27:15la France insoumise.
27:16Oui,
27:17mais moi je le dis
27:17depuis des années,
27:18des années.
27:18Je dis que quelqu'un
27:19qui a fait de Robespierre
27:20son héros
27:21ne peut pas
27:22ne pas être autre chose
27:23que ce qu'il est.
27:24C'est tout.
27:24Il faut connaître un peu
27:25la révolution française
27:26et moi j'ai eu l'occasion
27:27de rencontrer une fois
27:27ce que j'ai malheureusement
27:29à la fin d'une émission
27:30de Rukier,
27:30une émission qui était terminée,
27:32répondu à la question
27:33« Oui, Mélenchon,
27:33ça m'intéresse peut-être un jour ».
27:34Il faut voir,
27:35il n'avait jamais été candidat.
27:36On a toujours dit
27:37que je l'avais soutenu Mélenchon
27:38puis qu'après
27:39je l'avais quitté.
27:40Ça n'est jamais allé au-delà.
27:41On ne trouvera jamais
27:42une ligne de moi
27:42qui fasse l'éloge
27:44de Jean-Luc Mélenchon.
27:44Mais toujours des lignes
27:45disant que quelqu'un
27:47qui nous dit
27:47que Robespierre est son héros
27:48c'est problématique.
27:50L'homme de la loi
27:50sur les suspects,
27:51c'est-à-dire que vous avez
27:52une tronche
27:53qui ne revient pas
27:54au commissaire politique
27:55et vous pouvez même
27:56être vous-même révolutionnaire.
27:57Simplement,
27:57si vous ne mettez pas
27:58assez de zèle
27:59dans la révolution,
28:00vous êtes coupable.
28:01Les tribunaux révolutionnaires
28:02dans lesquels
28:03vous n'avez pas droit
28:03à la défense.
28:04C'est quand même ça.
28:05La terreur,
28:06c'est-à-dire la possibilité
28:07de vous faire dénoncer
28:07par machin
28:08puis du lintel
28:08simplement parce qu'il aura eu
28:10du ressentiment pour vous.
28:11Comme dans les années 40
28:12en France,
28:12il suffisait parfois
28:13de faire des lettres
28:13de dénonciation
28:14parce que vous aviez
28:14des histoires
28:15de couchage,
28:16d'adultère,
28:16ou vous envoyez
28:17dans les chambres à gaz
28:19ou dans les camps
28:19de concentration
28:20des gens qui vous déplaisaient.
28:21C'est ça 1793.
28:23C'est ça Robespierre.
28:25Et quand on en fait son héros,
28:26vous pouvez choisir
28:26tout ce que vous voulez.
28:27Il y a un panel
28:27très important
28:28dans l'histoire
28:29de la Révolution française
28:30qui vous permet de dire
28:31à mon héros,
28:31c'est je ne sais pas quoi,
28:32c'est Marat,
28:32c'est Danton,
28:33c'est Mirabeau,
28:33c'est Lafayette,
28:35moi c'est Charlotte Cordé.
28:36Et vous dites qui vous êtes
28:37quand vous annoncez
28:38vos préférences.
28:39De sorte qu'on a vu aussi
28:41avec les médias
28:41la République c'est moi,
28:43c'est cette espèce
28:44de façon excessive
28:45de répondre.
28:46Je veux bien
28:46un collage de ragots,
28:47etc.
28:48On a dû se réunir
28:49dans la secte
28:49pour dire ce qu'il fallait dire
28:50et quels étaient
28:51les éléments de langage.
28:52Simplement,
28:52il y a des choses
28:57d'accompagnent de Mélenchon
28:58dans cette aventure.
28:59On le dit sans le dire
29:00tout en le disant
29:00il ne faut pas le dire.
29:01C'est décrit dans le livre
29:02en tout cas.
29:02Oui, c'est Mme Chiquirou.
29:03Mais c'est pareil,
29:04il ne faut pas dire
29:04ce genre de choses.
29:05Donc il y a une espèce
29:05d'aigle bicéphale,
29:07d'aigle à deux têtes,
29:08de manière extrêmement
29:09autoritaire,
29:09il décide, il choisit, etc.
29:11Mais moi ce qui m'insupporte
29:12aussi peut-être un peu plus,
29:13c'est que Mélenchon
29:13il avance à découvert.
29:16Il est qui il est,
29:17il dit qui il est.
29:18Moi j'en voudrais moins
29:18à Mélenchon
29:19qu'à ceux qui rendent possible
29:20ce genre d'olive.
29:20C'est-à-dire tous ces gens,
29:22les commissaires politiques
29:22qui coupent des têtes
29:23mais qu'on vire un jour
29:24et qui d'un seul coup
29:25retrouvent leur vertu.
29:26Les Garido,
29:27les Corbières,
29:29Mme Autain,
29:31enfin tous ces gens
29:31qui d'un seul coup...
29:32C'est trop viriloïde maintenant.
29:33Mais c'est drôle,
29:34avant quand elle y était
29:35et qu'elle ne s'était pas
29:35faite virer,
29:36c'était pas assez viriloïde
29:37et elle y restait tout de même.
29:38On peut toujours quitter
29:38ce genre de parti.
29:39Alors Mélenchon,
29:40il est Mélenchon,
29:41on l'aime ou on ne l'aime pas,
29:41il annonce ses idées,
29:42il dit qu'elle est leçon,
29:43on peut les combattre
29:44à la loyale je dirais.
29:46Mais cette façon de potiner
29:48parce qu'on a été mis à la porte
29:49et de dire
29:49on va pouvoir donner
29:50des informations
29:51qui probablement
29:52sont des informations vraies,
29:53il a probablement raison,
29:54bon pas,
29:54il y a du rago aussi là-dedans,
29:55il m'a dit
29:56mais oui si j'ai gardé les trucs,
29:57si regarde ce qu'il m'a dit.
29:58Les SMS, les messages...
29:59D'abord voilà,
30:00c'est un autoritaire,
30:02il est attrabilaire,
30:03il est mégalo,
30:04il est colérique,
30:04on sait qui il est,
30:06on sait qu'il a changé d'avis
30:07dix fois,
30:08qu'il a été 20 ans
30:08sénateur socialiste,
30:09qu'il a défendu
30:10le traité de Maastricht
30:12et qu'il votait oui à Maastricht
30:13et qu'il a insulté
30:13les Danois qui avaient voté non,
30:15on sait qui il est.
30:16Quand je disais
30:17méfiez-vous de quelqu'un
30:18qui fait l'éloge de Robespierre,
30:19j'avais le patron de Libération,
30:22Laurent Geoffrin,
30:23qui faisait un éditorial
30:24entièrement consacré
30:25à me démonter
30:26en disant
30:26où sont les victimes
30:27de M. Mélenchon ?
30:29Ben je veux bien donner des noms
30:30si vous voulez.
30:31Aujourd'hui ce sont des victimes
30:32de l'islamo-gauchisme,
30:34des gens qui se sont
30:34fait couper la tête,
30:35des gens qui se font
30:36aujourd'hui tabasser,
30:36violer,
30:38assassiner,
30:39coup de couteau,
30:40coup de tournevis,
30:40etc.
30:41Oui il y a aujourd'hui
30:41dans une logique
30:43un peu de guerre civile
30:43quelque chose qui ressemble
30:45à ce que Robespierre
30:46a laissé faire
30:46quand il instrumentalisait
30:48les sans-culottes
30:48pour instaurer
30:49un pouvoir dictatorial,
30:50c'est ce qu'il voulait.
30:51Et puis il s'est pris
30:52la balle que l'on sait
30:54dans la mâchoire,
30:54il y a eu Termidor
30:55et quand Termidor est arrivé
30:56c'était la fin de Mélenchon,
30:58c'était la fin de Robespierre
30:59et puis vous voyez
31:00après il y a eu
31:01effectivement le directoire
31:02et la révolution française
31:03s'est arrêtée
31:04et puis elle a été
31:05franchement arrêtée
31:05et bouclée totalement
31:06par Napoléon
31:07ce qui ne saurait
31:09enfin j'ose espérer
31:11que nous ne connaîtrons
31:12pas la même chose
31:12un Mélenchon
31:14qui arrive au pouvoir
31:15et puis le sang
31:16qui coulerait
31:17et puis l'équivalent
31:18d'un Napoléon
31:18qui arriverait
31:19ce ne serait pas bon
31:19pour la France.
31:20En tout cas voilà
31:21pour ce livre
31:21la meute
31:22qui décrit
31:24le fonctionnement
31:24de l'intérieur
31:25de la France insoumise.
31:27Autre sujet
31:27Michel
31:28sur lequel j'aurais aimé
31:29avoir votre avis
31:30cette France orange mécanique
31:32que nous vivons désormais
31:33au quotidien
31:34il y a eu plus
31:35d'une cinquantaine
31:35d'interpellations
31:36après des heures
31:37après un match
31:38entre le PSG et Arsenal
31:39la victoire du club parisien
31:41trois blessés aussi
31:43après qu'une voiture
31:43ait foncé dans la foule
31:45le véhicule a été incendié
31:47d'autres aussi
31:47tout près des Champs-Elysées
31:48on va écouter
31:50un riverain
31:51parce qu'ils disent
31:52leur ras-le-bol
31:53que systématiquement
31:54à chaque événement sportif
31:57eh bien il y ait
31:58ces scènes de saccage
31:59écoutez
32:00ils ont commencé
32:02à brûler les voitures
32:03à brûler des scooters
32:04et la vérité
32:05on a ras-le-bol
32:06et c'est à chaque fois
32:08c'est pareil
32:08c'est la même comédie
32:09il y a même des gens
32:10qui ont eu peur
32:11qui pleuraient
32:12qui couraient
32:12dans toutes les rues
32:13des mères de famille
32:15avec des enfants
32:15ça fait
32:17ça fait vraiment peur
32:18on sait même pas
32:19ce qu'on va devenir
32:20c'est incroyable
32:21mais bien sûr
32:22ça me met en colère
32:23parce que c'est tout le temps
32:24à chaque fois qu'il y a un match
32:25ou n'importe quoi
32:26c'est toujours pareil
32:27on en a marre
32:29et je sais pas ce qu'ils font
32:30au lieu d'arrêter ce massacre
32:32ils font rien du tout
32:33je comprends pas
32:34voilà pour les riverains
32:35c'est une scène
32:36qui s'est produite à Paris
32:37mais qui pourrait
32:38se produire absolument partout
32:39Michel Onfray
32:40qu'est-ce que ça dit
32:41pour vous de notre société ?
32:43toujours la même chose
32:43c'est-à-dire que
32:44quand on n'y met les moyens
32:45on peut faire respecter l'ordre
32:47je rappelle
32:48qu'aux Jeux Olympiques
32:48il s'est rien passé
32:49il y avait quand même
32:49beaucoup plus de monde
32:50pas le même public non plus
32:52pardon
32:52un public international
32:53aussi pour les géos
32:54et des policiers
32:55à peu près tous les mètres carrés
32:56oui c'est plutôt ça qui chante
32:57c'est-à-dire que
32:58c'est pas parce que
32:58les gens qui aimeraient
32:59le je sais pas quoi
33:00le volleyball
33:00seraient des gens
33:02beaucoup plus gentils
33:02et moins décérébrés
33:03que les footballeurs
33:03les amateurs de football
33:04ce sont des sportifs
33:06et moi je les juge pas
33:07je suis pas sportif
33:07je fais pas une sociologie
33:09à la Bourdieu
33:09en disant
33:10les footballeurs
33:11les supporters
33:11les embaleurs
33:12les masqueteurs
33:12au tennis
33:13il se passe jamais ça
33:14ou ce genre de choses
33:15c'est sûr
33:15tout ça est assez vrai
33:17mais simplement
33:18c'est un problème
33:18de philosophie générale
33:19et je ne pense pas
33:21que Bruno Retailleau
33:21en manque
33:22il manque simplement
33:22des moyens
33:23de pouvoir imposer
33:25sa politique
33:26il y a au-dessus de lui
33:27un certain Bayot
33:28il y a au-dessus de lui
33:28un certain Macron
33:29et au-dessus de Macron
33:30il y a de toute façon
33:30une Europe qui lui dit
33:32c'est comme ça
33:32que ça se gouverne
33:33désormais la France
33:34donc on ne peut pas
33:35se donner les moyens
33:36d'une politique d'autorité
33:37ce qui n'est pas
33:37une politique autoritaire
33:38je rappelle que l'autorité
33:39et la sûreté
33:40ça fait partie des droits
33:41de l'homme
33:41la possibilité de sortir
33:42de chez soi
33:43sans se faire violer
33:44quand on est une jeune fille
33:44et même pas quand on est
33:45une jeune fille
33:45parce qu'il y a des non-agénaires
33:46qui se font violer
33:47arracher leur sac
33:48dans la rue
33:49etc
33:49la sûreté
33:50n'est pas une affaire
33:52de droite ou de gauche
33:53ça fait partie
33:53des droits de l'homme
33:54et donc quand on réclame
33:56aujourd'hui la sûreté
33:57la sécurité
33:57on ne réclame pas
33:58une société fasciste
33:59ou autoritaire
33:59on demande juste
34:00que des gens
34:01n'aient pas la possibilité
34:02de violer
34:02de taper
34:03de massacrer
34:03d'incendier
34:04etc
34:04et aujourd'hui
34:06vous avez toujours
34:07les gens
34:08on a parlé de Mélenchon
34:09mais des gens
34:09qui viennent vous faire savoir
34:10que la police tue
34:11donc il faut faire attention
34:12à tous ces gens-là
34:13qui descendent dans la rue
34:14en disant
34:14oh là là
34:15il faut absolument ménager
34:16tous ces gens-là
34:17mais s'il y avait
34:17une vraie politique
34:18comme il y a eu
34:19au moment des Jeux Olympiques
34:20vous avez vu
34:21ça marche
34:21ça marche
34:22c'est pas compliqué
34:22et vous interpellez
34:23les gens
34:24qui auraient outrepassé
34:26le cordon
34:27aux sanitaires policiers
34:28et puis pour le coup
34:29vous remettez en place
34:30une justice
34:31et puis vous avez aussi
34:32la possibilité
34:32si vous remettez en place
34:33une justice pénale
34:34et bien de faire
34:35de telle sorte
34:36que ces gens-là
34:36soient incarcérés
34:3915 jours
34:403 semaines
34:408 jours
34:40enfin j'en sais rien
34:41il y a une vraie politique pénale
34:42qui est une vraie chaîne d'État
34:43que l'État existe véritablement
34:44là quand vous savez
34:45qu'il va rien se passer
34:46après tout
34:46qu'est-ce qui va se passer
34:47si on chope
34:48machin biduleintel
34:49il va aller au tribunal
34:49il va dire que c'est pas lui
34:50il va dire que la preuve
34:52est pas faite
34:52que finalement
34:53il avait fumé un peu de pétard
34:54un pétard ou deux
34:55qu'il avait bu un peu
34:56qu'il a été énervé
34:57par quelqu'un
34:58qui lui avait tenu
34:59des propos racistes
35:00sur son compte
35:00enfin toutes choses
35:01qui font qu'un petit coup
35:02de syndicat de magistrature
35:04là-dessus
35:04puis un petit coup
35:05de gauchisme culturel
35:06là-dessus
35:07et puis finalement
35:07il se sera rien passé
35:08la fois suivante
35:09il recommence
35:10j'imagine que
35:11pour les prochains matchs
35:12il y aura une sécurité
35:13renforcée dans tout Paris
35:15évidemment
35:15ça sera
35:16je ne sais pas
35:17il y a plein de gens
35:17qui ont intérêt au désordre
35:18aussi vous savez
35:19il y a plein de gens
35:19qui ont intérêt au désordre
35:20il ne faut pas être irénique
35:21c'est-à-dire voir la paix
35:22un peu partout
35:23il y a aussi des gens
35:23qui ont intérêt
35:24à ce désordre-là
35:25à laisser s'installer
35:26la violence
35:26oui bien sûr
35:27c'est une occasion
35:29de faire de la politique
35:30politicienne
35:31pour les uns
35:31et pour les autres
35:32certains ont intérêt
35:33quand ils tiennent
35:33un discours autoritaire
35:34et puis d'autres ont intérêt
35:35aussi quand ils tiennent
35:36un discours qu'on appelle
35:37prétendument progressiste
35:38je pense que
35:39madame Tondelier
35:40il faut faire attention
35:41à madame Tondelier
35:42à monsieur Mélenchon
35:43il faut faire attention
35:43à ceux qui
35:44au parti socialiste
35:45veulent s'associer
35:46ou pas s'associer
35:47à cela
35:48parce qu'il y a un congrès
35:49il faut faire de la politique
35:49politicienne aujourd'hui
35:50c'est-à-dire qu'on ne s'occupe
35:51plus de la France
35:52on s'occupe des boutiques
35:53de politiques politiciennes
35:54s'occuperait-on vraiment
35:55de la France
35:55qu'une politique de sécurité
35:57qui ne serait pas
35:58une politique sécuritaire
35:59encore moins
35:59une politique d'autorité
36:01qui ne serait pas
36:01une politique autoritaire
36:02serait possible
36:03il y aurait de toute façon
36:04l'assentiment des Français
36:05on le sait que les Français
36:06veulent ça
36:07simplement il faut
36:08des hommes ou des femmes
36:09qui soient décidés à ça
36:10et puis il faut
36:11qu'il y ait une vraie volonté
36:13de révolutionner
36:14les syndicats
36:15la magistrature
36:16la politique pénale
36:18et puis qu'il y ait aussi
36:18des philosophes
36:19qui pensent la prison
36:20autrement que comme
36:20on le fait depuis Foucault
36:22en disant
36:22ah là là
36:23c'est pas bien la prison
36:24oui c'est pas bien
36:24comme elle fonctionne
36:25c'est pas bien
36:25ça ça me paraît évident
36:26de mettre tout le monde
36:27dans un même sac
36:28des gens qui ont grillé
36:2953 feux rouges
36:30et puis des gens
36:31qui violent des grands-mères
36:32dans une même prison
36:33ça marche pas
36:34mais il faudrait éviter
36:35le manichéisme
36:36qui consiste à dire
36:37libérer les prisons
36:38c'est la société
36:39qui est problématique
36:40ou de dire
36:41plus de prisons
36:42et qu'elles fonctionnent
36:43encore dans cet esprit-là
36:44non d'autres prisons
36:45des prisons pour des peines courtes
36:46des prisons pour des peines
36:48avec des gens
36:49qui de toute façon
36:50s'en sortiront pas
36:50ou des prisons
36:51pour les délinquants sexuels
36:52ou etc.
36:53tout ça se pense
36:53aujourd'hui
36:54on pense à gagner le Congrès
36:56on pense à être
36:57le candidat unique de la droite
36:58on pense à être
36:59le candidat de l'Union à gauche
37:00mais la France
37:01On est sur CNews et sur Europe 1
37:03avec Michel Longfray
37:04autre sujet dans l'actualité
37:05sur lequel j'aimerais
37:06vraiment vous entendre
37:07c'est cette polémique
37:08après la réception
37:09à l'Elysée
37:10mercredi
37:10du président syrien
37:11par intérim
37:12Al-Shara
37:14un ancien leader
37:15de l'organisation terroriste
37:16Al-Nosra
37:17de l'Etat islamique
37:18il s'appelait à l'époque
37:19Al-Joulani
37:19il a été reçu chaleureusement
37:21par le président Macron
37:22pour un leader
37:24qui est en quête
37:25de respectabilité internationale
37:27ce que la France
37:28lui offre sur un plateau
37:29On va écouter
37:30le président syrien
37:32par intérim
37:33M. Al-Shara
37:34se féliciter
37:35de cette réception
37:35par Paris
37:36c'était dans la salle
37:37des fêtes de l'Elysée
37:38Je voudrais tout d'abord
37:40remercier infiniment
37:42le président
37:43et le peuple français
37:45d'avoir accueilli
37:46les réfugiés syriens
37:48pendant toutes ces années
37:49de guerre
37:50et je voudrais
37:51remercier la France
37:53pour l'accueil chaleureux
37:54et généreux
37:54qui leur a été réservé
37:55Mesdames et Messieurs
37:57je voudrais remercier
37:58le président Macron
38:00pour cette invitation généreuse
38:02et pour cet accueil
38:03il ne s'agit pas
38:04uniquement
38:05d'une visite diplomatique
38:07mais il s'agit là
38:08d'une reconnaissance
38:09des capacités
38:10du peuple syrien
38:11ils sont droits
38:12à l'autodétermination
38:13et sa capacité
38:15à reconstruire
38:16ce qui a été détruit
38:16pendant une décennie
38:18Alors moi
38:19j'aimerais votre avis
38:19Michel Onfray
38:20est-ce qu'il faut accueillir
38:21cet homme
38:21qui est un ancien terroriste
38:23qui a sans doute
38:24du sang sur les mains
38:24au nom de la Syrie
38:26de la reconstruction
38:27de la Syrie
38:28ou est-ce que
38:29c'est absolument
38:29insupportable ?
38:32Qu'aurait fait
38:32le général de Gaulle
38:33il l'aurait accueilli
38:34évidemment
38:34il y a des photos
38:35du général de Gaulle
38:36en présence de Staline
38:36il y a des photos
38:38de Nixon
38:38en présence de Mao Zedong
38:40il y a des photos
38:41de Kim
38:41en présence
38:42avec Donald Trump
38:43il faut parler aux gens
38:44le problème
38:45c'est pas de les recevoir
38:46vous avez dit
38:47il a été reçu chaleureusement
38:48le problème
38:48c'est chaleureusement
38:50c'est pas reçu
38:51il faut le recevoir
38:51évidemment
38:52si vous prenez
38:53la liste de la totalité
38:53des pays en disant
38:54allez on prend
38:55les pays démocratiques
38:55et on ne reçoit
38:56que les gens
38:56des pays démocratiques
38:58à savoir des monégasques
39:00des gens du Liechtenstein
39:01et du Benelux
39:01il n'y aura aucun problème
39:02et là vous aurez
39:03des gens fort sympathiques
39:04vous allez pouvoir
39:04recevoir Charles III
39:06et puis
39:07tout ça sera formidable
39:09hélas
39:10vous avez des gens
39:11qui sont des
39:11des tortionnaires
39:13des terroristes
39:14parfois certains
39:15qui sont d'anciens terroristes
39:16et qui sont arrivés au pouvoir
39:17en ayant semé la terreur
39:19je rappelle que
39:19maintenant ils n'ont plus trop l'âge
39:20mais en Algérie
39:21ça a été longtemps le cas
39:22les gens qui étaient
39:22les patrons de l'Algérie
39:23c'était des gens
39:24qui avaient été les patrons
39:24du FLN
39:25qui à l'époque
39:26massacraient pas mal
39:27de musulmans
39:27pas mal de gens de la LN
39:28c'est-à-dire d'un autre
39:29mouvement indépendantiste
39:30qui lui n'était pas
39:31aussi radical qu'eux
39:32et qu'on les a reçus
39:34et c'est tant mieux
39:35il faut recevoir
39:35les chefs d'état
39:36simplement
39:36il y a quelque chose
39:38que moi je n'ai pas aimé
39:38c'est une image
39:39on voit Emmanuel Macron
39:41en haut des marches
39:43de l'Elysée
39:44et puis
39:44le président syrien
39:46qui arrive en bas
39:47évidemment
39:47et il descend les marches
39:49on ne fait pas ça
39:50c'est-à-dire
39:50qu'on sait très bien
39:51aujourd'hui d'un point de vue diplomatique
39:52que vous laissez monter
39:54la personne que vous accueillez
39:55et puis vous la saluez
39:56et puis voilà
39:57après vous allez discuter sérieusement
39:58et vous évitez les caméras
39:59faites le contraire de Trump
40:00et vous êtes sérieux
40:01sur un certain nombre de projets
40:03qui sont les projets de la France
40:04qu'est-ce qu'on fait avec eux
40:05est-ce qu'on a la possibilité
40:07de faire quelque chose
40:08est-ce qu'on va laisser
40:09s'installer la Turquie là-bas
40:11est-ce qu'on va laisser
40:12l'Iran s'installer là-bas
40:13est-ce qu'on n'a pas plus intérêt
40:14à laisser la Turquie
40:15que l'Iran
40:16enfin il faut faire de la politique
40:18mais on ne fait pas ça
40:19c'est-à-dire on ne descend pas
40:20en disant
40:21là j'en fais vraiment beaucoup trop
40:24enfin j'en fais vraiment beaucoup
40:25non il en fait beaucoup trop
40:26quand il fait ce genre de choses
40:27mais ça vous choque pas
40:28Michel Onfray
40:28qu'on reçoive un ancien terroriste
40:29pour lui demander
40:30de nous protéger du terrorisme
40:32en réalité
40:32parce qu'il y a de nombreux
40:33djihadistes français
40:34qui sont détenus en Syrie
40:35d'ailleurs qui sont gardés
40:37par les valeureux combattants kurdes
40:39et bien justement
40:39ça se négocie dans des réunions
40:41en tête à tête
40:41avec des gens comme ça
40:42le problème c'est pas de savoir
40:43s'ils mangent un couscous
40:44s'ils boivent du coca ensemble
40:45c'est juste de se dire
40:45quel type de dossier
40:47ont-ils traité
40:48et là quand vous avez affaire
40:49à un personnage comme ça
40:50et bien vous avez intérêt
40:52à avoir travaillé le dossier
40:53et à pouvoir dire
40:54pour la France
40:55pour l'intérêt de la France
40:56il faut que nous obtenions ceci
40:57ceci ceci etc
40:58et je ne sais pas
40:58il y a 10 points
40:59et puis que vous en obteniez
41:007, 8, 9, 10
41:01si c'est parfait
41:02si vous ne le rencontrez pas
41:03de toute façon
41:04il n'y aura aucune négociation
41:05et puis vous avez intérêt
41:06à être bon
41:06je ne sais pas comment il est
41:07Emmanuel Macron
41:08dans ce genre de négociation
41:10toujours est-il
41:10que dans sa façon de se justifier
41:12il a été bon
41:12ce qu'il a dit est juste
41:14un chef d'Etat reçoit
41:15les chefs d'Etat
41:15et il ne s'en va pas voir
41:16s'ils sont gentils, sympathiques
41:18s'ils frappent leurs femmes
41:19s'ils sont des gentils grands-pères
41:21ou je ne sais pas quoi
41:21non on a affaire
41:22c'est des crocodiles
41:24c'est des alligators
41:25c'est des serpents
41:25les gens qui sont des chefs d'Etat
41:27la plupart du temps
41:27y compris en démocratie
41:28on n'arrivait pas à la tête d'un Etat
41:30sans avoir tué père et mère
41:31on va juste écouter Emmanuel Macron
41:32lors de cette réception
41:34du président syrien
41:34la chute de Bachar al-Assad
41:37a été un soulagement
41:38et une joie pour tous
41:39il vous reste maintenant
41:41à relever le défi
41:42d'une situation particulièrement compliquée
41:44retrouver le chemin
41:46de la paix civile
41:47et de la concorde
41:48et en vous recevant aujourd'hui
41:51après avoir organisé
41:52il y a quelques semaines
41:53une conférence diplomatique
41:54vous étiez représentée
41:55par votre ministre
41:56c'est à une transition pacifique
41:59qui assure la stabilité
42:01et la souveraineté de la Syrie
42:02qui prend en compte
42:05l'intégralité des composantes
42:06de sa société civile
42:07que nous voulons parler
42:10voilà donc pour vous
42:12c'est justifié
42:12en fait les propos du président
42:13oui
42:13la question du faut-il
42:16ou ne faut-il pas le recevoir
42:17est réglée
42:18il faut recevoir
42:19tous les chefs d'état
42:20et puis après
42:21l'autre question
42:22c'est que se sont-ils dit
42:23quel était le programme
42:24ou le projet
42:25d'Emmanuel Macron
42:25en le recevant
42:26comment a-t-il fait avancer
42:28la cause de la France
42:28c'est son métier
42:29de le faire
42:29et ça évidemment
42:30on n'a pas d'information
42:31Michel on va aussi évoquer
42:33l'Algérie
42:34parce que comme
42:35vous le savez
42:36nous sommes sans nouvelles
42:37de Boalem Sansal
42:38qui est toujours détenu
42:39dans les geôles algériennes
42:40j'ajoute d'ailleurs
42:40que l'écrivain
42:41Kamel Daoud
42:42est lui
42:43à son tour
42:44visé par deux mandats
42:45d'arrêt internationaux
42:46en provenance d'Alger
42:47donc évidemment
42:49l'Algérie continue
42:51cette escalade
42:52et cette fuite en avant
42:53et puis il y a eu
42:53cette visite
42:54d'une délégation
42:55de parlementaires français
42:56de gauche
42:57des écologistes
42:58mais aussi du centre
42:59à Alger
43:00pour commémorer
43:01les 80 ans
43:02des massacres de Sétif
43:04Gemla et Carata
43:05ils veulent que la France
43:07reprenne le travail mémoriel
43:09ça fait bondir évidemment
43:11ceux qui se battent
43:11pour la libération
43:12de Boalem Sansal
43:13qu'est-ce que vous en pensez
43:14vous Michel ?
43:15le travail mémoriel
43:16moi je veux bien
43:17mais il faut le faire
43:17et il ne faut pas faire semblant
43:19c'est-à-dire que je crois
43:19qu'il y avait M. Roussel
43:20ou il y avait des communistes
43:21ou un communiste
43:21enfin il y a des communistes
43:22les gens de gauche
43:23je rappelle que Sétif et Guelma
43:24les massacres des Sétif et Guelma
43:25à l'époque l'humanité
43:26titrait
43:27facile d'être trouvé aujourd'hui
43:28même je pense que
43:29on trouve ça sur internet
43:30qu'il s'agissait
43:31d'Hitlerotrotskistes
43:33c'était des Hitlerotrotskistes
43:35qui avaient
43:35qui avaient manifesté
43:37avec des youyou
43:38avec des drapeaux algériens
43:39dans la rue
43:41pour fêter
43:41justement la fin de la guerre
43:43ils avaient bien raison
43:44ces algériens
43:45de descendre avec
43:46les drapeaux algériens
43:47ils ont fait leur part
43:48et puis ils avaient bien raison
43:49de chanter
43:50d'avoir des youyou
43:51etc
43:51et on a eu tort
43:53de leur tirer dessus
43:53comme on a tiré dessus
43:54tout simplement
43:54on ne sait pas comment ça s'est passé
43:55il y a eu un premier coup de feu
43:56puis des coups de feu
43:57puis des échanges
43:57puis ça a été un massacre
43:58ça a été total
43:59mais je ne défends pas ça
44:01c'est le général de Gaulle
44:02qui était là
44:02donc vous savez
44:03combien j'aime le général de Gaulle
44:04mais on n'a jamais su
44:05vraiment comment ça s'était passé
44:06qui avait pris des initiatives
44:07si le général avait donné
44:09l'ordre d'eux
44:09ou si le général
44:10n'a pas donné l'ordre
44:11mais a couvert
44:12l'initiative qui avait été prise
44:14par un commissaire de police
44:15à l'époque
44:15enfin bon
44:15donc faisons de l'histoire
44:16véritablement
44:17mais si on fait de l'histoire
44:18il faut que ces gens-là arrêtent
44:19tous ces gens-là
44:20qui nous donnaient
44:20des leçons d'antifascisme
44:22de lutte contre l'antisémitisme
44:24et qui ont fait pour certains
44:25le pacte germano-soviétique
44:26le PCF était dans la logique
44:28du pacte germano-soviétique
44:28pour d'autres
44:29de traiter d'hitlerotrotskiste
44:31des manifestants tout simples
44:34qui dans la rue
44:35criaient leur joie
44:36et qui avaient bien raison
44:37de crier leur joie
44:37il n'y avait qu'une raison
44:38de leur tirer dessus
44:39fût-ce un commissaire de police
44:40fût-ce l'armée française
44:42qui a pris le relais
44:43du commissaire de police
44:44donc ces gens-là
44:45ne font pas d'histoire
44:46justement
44:47ils ne font pas d'histoire
44:47ils utilisent l'histoire
44:48comme en Algérie
44:49on ne fait pas d'histoire
44:50comme chez les Syriens
44:52on ne fera pas d'histoire
44:53et comme dans tous les pays
44:54du monde
44:55où il y a des dictatures
44:56on ne fait pas d'histoire
44:56simplement notre république
44:57et notre démocratie
44:58font exactement
45:00la même chose aujourd'hui
45:00cette façon
45:01de ne plus faire d'histoire
45:02mais de faire du mémoriel
45:03de faire de la repentance
45:05de voir des nazis partout
45:06là où ils ne sont pas
45:07surtout
45:08de voir des antisémites partout
45:10là où ils ne le sont pas
45:10puis d'un seul coup
45:11on se dit mince
45:11on a crié au loup
45:13antisémite pendant des années
45:14et puis maintenant
45:15qu'il y a des vrais antisémites
45:16qu'est-ce qu'on fait ?
45:16on va continuer à le dire
45:17parce que je rappelle
45:18qu'il ne s'agit pas
45:19de dire de Marine Le Pen
45:20que c'est le fantasme
45:21d'Oradour-sur-Glane
45:22qui revient
45:22c'est qu'Oradour-sur-Glane
45:24c'était le Hamas
45:24le 7 octobre
45:26et qu'il y a aujourd'hui
45:27des gens qui défendent
45:28l'Oradour-sur-Glane
45:29qui a été le massacre
45:31du Hamas
45:32donc cette façon aujourd'hui
45:34en plus de ça
45:34de dire
45:35parce que ce sont les mêmes
45:35qui n'ont pas voté
45:36pour la libération
45:37de Boilem Sansal
45:38absolument
45:39c'est pas ça
45:41il y avait d'autres textes
45:42et on ne voulait pas
45:43être solidaires de ce texte-là
45:44donc nous on veut bien
45:45etc.
45:45pas du tout
45:46la France insoumise
45:46a voté contre
45:47oui voilà
45:47donc ce sont les mêmes
45:48qui votant contre
45:49Boilem Sansal
45:50s'en vont célébrer
45:52ce qui s'est passé là-bas
45:53mais ce qui s'est passé là-bas
45:54il faudrait qu'on nous dise
45:55ce que c'est véritablement
45:56donc oui
45:57il y a aujourd'hui
45:57un parti de l'étranger
45:58ça me paraît évident
45:59quand aujourd'hui
46:00Riman Hassan
46:01nous fait savoir
46:01que l'Algérie
46:04c'est la mecque des libertés
46:06on s'est dit
46:06mais c'est quand même
46:07extraordinaire
46:07vous avez un Boilem Sansal
46:08qui arrive
46:09descend de l'avion
46:09franco-algérien
46:10on l'emmène en prison
46:11et on le condamne
46:12à 5 ans de prison
46:13sans avoir le droit
46:17puisse être son propre avocat
46:18parce qu'il était juif
46:20le maître Zirmé
46:21tout de même
46:21donc je crois que c'était lui
46:23Zimré
46:23et donc
46:24il y a quand même
46:26quelque chose
46:27qui fait sens
46:27dans tous ces gens
46:28qui nous disent
46:28qu'ils sont peut-être
46:30anti-sionistes
46:31mais sûrement pas antisémites
46:32si ils cautionnent
46:32un gouvernement antisémite
46:34et on a beaucoup reproché
46:35ça à Boilem aussi
46:36parce que Boilem
46:37on a eu l'occasion
46:37d'en parler plein de fois
46:38mais ce qu'on lui a reproché
46:39c'est d'être allé un jour
46:40dans un salon du livre
46:41en Israël
46:41il avait fait
46:43il avait commis
46:43le péché originel
46:45c'est-à-dire qu'il avait reconnu
46:47l'anti-sioniste
46:48en y allant physiquement
46:49personnellement
46:50alors que Boilem
46:51est l'homme le plus gentil du monde
46:52et est un homme de paix
46:53lui véritablement
46:54c'est tout ça aussi
46:55qui se joue
46:56cette espèce d'antisémitisme
46:57d'état algérien
46:58qui se trouve soutenu
46:59par une gauche aujourd'hui
47:00qui ne veut pas qu'on lui dise
47:01qu'elle est antisémite
47:02d'ailleurs vous le dites
47:02vous allez au tribunal
47:03et on vous fait savoir
47:04que tout ça est faux
47:05que non ils sont juste
47:06antisionistes
47:07mais que ça n'a rien à voir
47:07avec l'antisémitisme
47:09donc c'est pas terrible
47:10tout ça
47:11c'est vraiment pas terrible
47:11ces gens qui devraient avoir honte
47:13ont au contraire
47:14ils vont avoir les honneurs
47:15du régime algérien
47:17qui est un régime de dictature
47:19un régime qui s'en prend
47:19aux intellectuels
47:20donc à Kamel Daoud
47:21Boilem sans salle
47:22oui oui
47:22Kamel Daoud en plus
47:23ça recommence
47:24ça continue quoi
47:24bien sûr
47:25absolument
47:25il demandait d'arrêt
47:26internationaux
47:27merci beaucoup
47:27mon cher Michel Onfray
47:28c'était passionnant
47:29de vous entendre parler
47:30depuis le pape
47:31jusqu'à ce travail
47:33de mémoire et d'histoire
47:34que nous avons fait ensemble
47:35merci beaucoup
47:35on se retrouve la semaine prochaine
47:37sur CNews et sur Europe 1
47:38Sous-titrage Société Radio-Canada