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Sur CNEWS, lundi 12 mai, Emmanuel Hirsch, professeur émérite d'éthique médicale, est revenu sur les débats autour de la fin de vie : «Ne réduisons pas la fin de vie à la question de la souffrance».

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Transcription
00:00Quand on parle de souffrance, ça renvoie aussi à nos valeurs, à nos existences.
00:05C'est un point liminaire.
00:06Je vais répondre à votre question, mais juste une précision.
00:09Le débat actuel, tel qu'il évolue, est tel qu'il est perçu par des gens qui sont en situation de handicap, de souffrance, de solitude sociale.
00:18Par exemple, les petits frères des pauvres parlent de 520 000 personnes qui sont en situation de mort sociale.
00:25Toutes ces personnes qui entendent comment on parle d'elles.
00:28C'est-à-dire comme des personnes dignes de l'euthanasie ou du suicide assisté.
00:32Est-ce que leur souffrance existentielle n'est pas à prendre en compte ?
00:36Et qu'est-ce que ça dit de notre société de considérer que notre priorité, c'est de légiférer sur l'euthanasie et le suicide assisté,
00:43alors que le monde s'effondre et que notre système de santé n'est pas accessible,
00:47la défenseur des droits l'a dit la semaine dernière, n'est pas accessible aux personnes en situation de vulnérabilité.
00:53Ça, c'est le premier point.
00:54Maintenant, la souffrance, ce n'est pas uniquement en fin de vie.
00:57Quand on est atteint d'une maladie, effectivement, il y a la souffrance, l'angoisse, dès l'annonce de la maladie.
01:02Donc ne réduisons pas la fin de vie à la question de la souffrance.
01:05On peut vivre aussi longtemps aujourd'hui avec des maladies chroniques
01:09et on aspire à autre chose qu'à l'euthanasie et au suicide assisté.
01:12Sous-titrage Société Radio-Canada

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