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  • il y a 3 jours
Avec Elisabeth Lévy, Eric Revel et Jean-François Achilli

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-05-12##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
00:048h25 et on en parle avec vous Benjamin, rebonjour.
00:07Rebonjour Maxime, bonjour à tous.
00:08Je disais juste avant qu'on parte en pub, c'est vrai qu'on a découvert finalement que les auteurs de certaines infractions,
00:14notamment des rodéos, n'étaient pas poursuivis en permanence.
00:17C'est ce qu'a souligné quand même hier Bruno Retailleau.
00:20Oui, Bruno Retailleau qui en a parlé hier à l'occasion du Grand Jury, RTL Figaro.
00:24Il a commencé par donner des nouvelles, vous savez, de ce sapeur-pompier volontaire blessé gravement à l'occasion d'un rodéo urbain samedi du côté déviant les bains.
00:33Bruno Retailleau qui dans la foulée annonçait qu'il allait prendre en l'occurrence effectivement une instruction pour généraliser aux gendarmes et aux policiers de tout le pays les poursuites sur les rodéos.
00:41On l'écoute.
00:42Je vais prendre dans quelques jours une nouvelle instruction pour qu'on puisse généraliser les poursuites sur les rodéos.
00:49Ça veut dire quoi concrètement ?
00:50Aujourd'hui en réalité, il n'y a qu'en Ile-de-France.
00:52Une possibilité, exactement, sous le ressort de la préfecture de police de Paris.
00:57Et ce n'était pas le cas pour le reste de la France.
00:59Et le reste de la France, c'est à la fois en rural, zone gendarmerie, et en urbain, zone police.
01:03Mais intervenir, ça veut dire quoi ?
01:04Ça veut dire s'interposer avec des véhicules, aller au contact ?
01:09Ça veut dire poursuivre, engager une poursuite.
01:12Et c'est vrai que beaucoup qui écoutent le ministre de l'Intérieur se disent
01:17mais c'est quand même hallucinant, pour ne pas dire vertigineux,
01:19qu'on apprenne qu'en réalité, les policiers et les gendarmes n'ont pas en permanence l'autorisation,
01:23pour ne pas dire l'obligation de poursuivre.
01:25Mais c'est vrai qu'il existe quand même des directions internes à la police,
01:28enfin dans le milieu de la police et en gendarmerie,
01:30pour éviter en réalité de provoquer un accident.
01:32Parce qu'on sait que quand ces chauffards traversent ces villes,
01:35ils vont de plus en plus ville, c'est de plus en plus dangereux.
01:37Donc, est-ce qu'on va réussir quand même à un moment à s'emparer de ce sujet,
01:40à être efficace ? Jean-François Aquiline.
01:42Alors quand vous avez un rassemblement comme à Bordeaux,
01:44vous avez 500 véhicules, 3000 personnes qui participent à ces rodéos urbains.
01:52Quand vous êtes une dizaine de policiers en face,
01:55c'est un problème non pas d'engagement ou d'absence d'engagement,
01:58mais de moyens, là encore.
02:00C'est-à-dire que pour mettre fin, ou du moins un frein,
02:04à ce phénomène qui va grandissant, qui est un défi à l'autorité de l'État,
02:09c'est aussi une question de moyens immédiats pour taper dans le mille,
02:14effectivement engager des poursuites comme ça se fait aux États-Unis ou ailleurs,
02:18mais aussi il faut des policiers en nombre pour intervenir.
02:22Et puis aussi l'équipement adapté,
02:23parce que les véhicules sont parfois vieux en gendarmerie,
02:26on a peur de blesser Elisabeth Lévy,
02:27c'est ce qui explique parfois la frilosité de certaines formes de l'ordre.
02:30Sur les rodéos en tant que tels, et sur l'aspect technique des arrestations,
02:34je me garderais de me prononcer,
02:36mais je vais dire peut-être une chose un peu plus générale.
02:39Il me semble, si vous voulez, qu'au prétexte d'épargner des vies,
02:43on finit par en mettre beaucoup plus en danger.
02:46Je m'explique.
02:47En réalité, la police a quasiment renoncé,
02:50sauf vraiment aux dernières extrémités,
02:53quand il y a absolument...
02:54Je veux dire, à faire usage de la force,
02:57ce qui fait qu'en face, vous avez des gens qui n'ont plus peur,
03:00qui savent qu'ils ne risquent rien.
03:02Il faut, je ne dis pas que les policiers doivent se comporter comme aux farois,
03:06simplement la police a le monopole de l'usage de la force.
03:09Les forces de l'ordre, bien sûr, en général,
03:11ont le monopole de l'usage de la force dans ce pays.
03:14Il faut que les voyous savent qu'ils risquent de se prendre une balle éventuellement.
03:20Ce que je veux dire, c'est qu'il faut rendre aux policiers
03:22la capacité de faire peur.
03:24Et vous allez me dire, ah oui, mais c'est affreux,
03:27ça va être le Far West, ça va faire des tas de morts.
03:30Non, je ne crois pas.
03:31Nous avons des policiers parfaitement.
03:33Nous avons des policiers tout à fait responsables.
03:37Il ne faut pas le faire, évidemment,
03:39dans n'importe quelle circonstance,
03:41mais surtout, à terme,
03:42si les gens se disent, je risque un peu plus
03:44que, je veux dire, de passer devant le juge
03:47et d'avoir une tape sur la main.
03:49Voilà.
03:50Éric Revelle.
03:51Alors moi, je veux dire, ce qui m'a le plus choqué,
03:52Vous ne faites pas de motocroise, vous ?
03:53Non, pas du tout.
03:54Je n'ai jamais fait de moto, ni de Solex,
03:56pour les plus anciens.
03:57Non.
03:57Non, jamais.
03:58On a des vidéos sur un terrain vague,
04:00je peux vous dire que les saletons en moto.
04:01Ce qui ne m'a plus choqué,
04:02dans cette nouvelle affaire de rodéo urbain,
04:06c'est la déclaration de François Bayrou.
04:08Alors, François Bayrou a déclaré que...
04:11Oui, c'était une fatalité.
04:12C'était la malédiction.
04:13La malédiction des mères.
04:14Mais attendez, mais attendez,
04:15mais est-ce que vous voyez la façon dont le Premier ministre
04:18conceptualise sa propre impuissance politique ?
04:21La malédiction, on ne peut rien y faire.
04:22La malédiction, par définition, on ne peut rien y faire.
04:24Éric Revelle, moi, je vais vous raconter quelque chose.
04:26J'étais sur un plateau télé il y a quelque temps.
04:28Non, non, mais c'est intéressant,
04:29parce qu'en fait, c'est un abeux inconscient.
04:31Mais bien sûr, il a raison.
04:32Les experts police-justice ont raconté ça.
04:34La présentation, rappelez-vous,
04:35ce qui s'est passé à Drancy,
04:37il y a deux semaines,
04:37avec ce policier qui se fait frapper,
04:39qui part à la base d'un rodéo urbain.
04:41La spécialiste police-justice vient sur le plateau en disant
04:43« Mais c'est saisonnier.
04:44Les jours rallongent, donc vous comprenez,
04:46d'une certaine façon, les jeunes s'ennuient. »
04:48Jean-François Achilly, c'est le phénomène.
04:49On ne peut pas l'enrayer.
04:51Oui, non, mais c'est un problème...
04:53C'est un problème de réponse policière,
04:56et vous savez qu'un refus d'obtempéré
04:58qui a mal tourné a provoqué
05:00trois semaines d'émeute,
05:01et il y a un pouvoir politique,
05:03sans tomber dans la parano,
05:04qui hésite à répondre de façon musclée.
05:10Je vais utiliser un cliché pour terminer.
05:12Quand vous allez en Espagne,
05:13qui est un pays où il fait bon vivre,
05:15chez nos voisins et amis espagnols,
05:17vous ne défiez pas la guarda civile.
05:19Vous avez une police qui est...
05:20Donc on revient à ce que dit Elisabeth Péli,
05:21qu'il y a peut-être que la police en France
05:23ne fait que faire peur.
05:24Donc il y aura un franchissement,
05:26sans tomber dans un état totalitaire policier
05:28dont on doit accuser régulièrement.
05:30Vous avez à soutenir nos forces de l'ordre,
05:33puissamment, de façon politique.
05:34On fait le croquis du gendarme
05:36ou du policier classique,
05:37Jean-François Achilly,
05:38Elisabeth Lévière et Crevel dans ce studio,
05:40on se parlerait,
05:40ils ont quand même une arme.
05:42Ils sont quand même protégés.
05:43Donc qu'est-ce qu'il faudrait
05:43pour faire peur davantage ?
05:45Vous pensez que c'est juste psychologique,
05:46Elisabeth Lévière ?
05:47Il faut qu'on sache qu'ils peuvent l'utiliser.
05:50– Les armes à l'incédient ne s'occupent plus.
05:51– Or, ce qu'on sait, évidemment,
05:54c'est que les policiers hésitent
05:55à utiliser leurs armes,
05:56et ils ont raison,
05:57puisque à chaque fois qu'ils le font,
05:59même dans des circonstances limpides,
06:00enfin rappelez-vous,
06:01cette inculpation mise en examen
06:04pour homicide volontaire.
06:06Enfin, c'est tout à fait invraisemblable.
06:10Aujourd'hui, vous avez des jeunes
06:11qui attaquent la police
06:12parce qu'ils ont l'impression
06:14qu'il ne se passera rien.
06:15et on ne leur a pas servi ça non plus.
06:18Ça vient aussi de la victimisation.
06:20– Je vous rappelle quand même
06:21que Louis Boyard,
06:22le député à l'Église,
06:24il a quand même dit
06:26que l'inspection générale
06:27de la police nationale,
06:28c'était des incapables,
06:30et il a quand même demandé
06:31qu'on nettoie,
06:32ce n'était pas le verbe,
06:33la police de la cave au grenier.
06:35Donc, si vous voulez,
06:36vous avez des policiers
06:37qui sont en manque d'autorité,
06:39qui sont bousculés,
06:41qui sont parfois victimes,
06:43parfois ils en meurent,
06:44et vous avez des députés
06:45de la République
06:46qui expliquent en fait
06:47que la police,
06:48il faut en changer si vous voulez.
06:50– Non mais.
06:50– Comme dirait Jean-Jacques Bourdin,
06:51on marche sur la tête.
06:52– Et comme dirait Éric Revelle,
06:54non mais.
06:54– Voilà le débat collégial
06:56de 8h20.
06:56– Je préfère ça que mine de rien.
06:57– Sur ce radio,
06:59petit traître Éric Revelle,
07:01Jean-François Aquilier,
07:02Elisabeth Lévy,
07:03merci à vous.
07:04– Merci.

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