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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Neuf heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:05À la une ce matin, comment ne pas penser aux otages, monnaie d'échange du Hamas,
00:00:10après 469 jours de captivité, 33 innocents à qui la vie a été arrachée le 7 octobre,
00:00:16contre 737 condamnés et bientôt libérés, parmi lesquels des djihadistes,
00:00:21des hommes au sang sur les mains.
00:00:23Wade Hofer devrait faire partie de la première vague d'otages libérés,
00:00:26deux franco-israéliens dont le visage réapparaît sur les télévisions françaises
00:00:31à la une des journaux ces 48 dernières heures, après des mois d'oubli et d'indifférence.
00:00:37Il est loin le temps où chaque jour aux 20h, le sort des otages français était rappelé,
00:00:41où leur libération sans condition était demandée.
00:00:44Pourquoi Wade et Hofer n'ont pas eu ce traitement ?
00:00:47Peut-être parce que depuis le 7 octobre 2023, la société s'est fracturée,
00:00:51le conflit s'est importé, les politiques se déchirent sur notre sol.
00:00:56Certains se demandent si un pogrom est vraiment un pogrom,
00:00:59si un terroriste est vraiment un terroriste.
00:01:02Le Hamas se joue des otages israéliens comme il s'est joué du peuple gazaoui pendant 15 mois.
00:01:08Le Hamas aurait pu déposer les armes, libérer tous les innocents.
00:01:11Le Hamas a préféré l'horreur de la guerre et les boucliers humains.
00:01:15Et nous en parlerons bien évidemment dans notre émission.
00:01:19Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:01:23Bonjour Marine.
00:01:24Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:25TikTok annonce sa fermeture quasi certaine demain aux Etats-Unis.
00:01:28La Cour suprême américaine vient de confirmer l'entrée en vigueur d'une loi l'interdisant.
00:01:33Mais Donald Trump pourrait intervenir dans ce dossier.
00:01:36Il s'est d'ailleurs entretenu par téléphone hier avec le président chinois, notamment sur ce sujet.
00:01:41Le voyage d'Emmanuel Macron à Beyrouth s'est achevé hier.
00:01:44Le président français a affiché son soutien au nouveau dirigeant libanais.
00:01:47Il a annoncé la prochaine tenue d'une conférence internationale pour aider à la reconstruction du pays.
00:01:52Elle aura lieu à Paris.
00:01:54Et puis dans le doux, on a appris hier soir qu'un homme de 36 ans qui venait d'être condamné s'était évadé ce jeudi.
00:02:00L'individu était escorté par des agents pour rejoindre la maison d'arrêt de Lyon
00:02:03lorsqu'il a demandé à aller aux toilettes sur une aire d'autoroute.
00:02:06C'est à ce moment-là qu'il s'est échappé.
00:02:08Au cours de l'après-midi, il avait été copié d'une peine de 8 ans de prison.
00:02:12Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
00:02:15Merci Marine pour le point sur l'information.
00:02:17On est comme chaque samedi matin avec Philippe Guibert.
00:02:19Bonjour.
00:02:20La belle veste ce samedi matin.
00:02:22Philippe, bonjour. Charlotte Bornélas, bonjour.
00:02:24Vous êtes un peu enrhumée.
00:02:25Un petit peu enrhumée.
00:02:26Est-ce que c'est la grippe ?
00:02:27Non, ce n'est pas la grippe.
00:02:28Si c'est la grippe, vous sortez de ce plateau tout de suite.
00:02:30Non, ce n'est pas la grippe.
00:02:31C'est l'hiver, quoi.
00:02:33Eh bien, vous savez que Brigitte Millot, à 10h30, va nous expliquer comment combattre le froid
00:02:38et éviter justement toutes les petites maladies qu'on peut avoir l'hiver.
00:02:42Alexandre Devecchio est avec nous.
00:02:44Cher Alexandre, bonjour.
00:02:45Bonjour.
00:02:46On est avec Nicolas Pouvremonti.
00:02:47Vous êtes directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:02:50Vous êtes la nouvelle cible du camp du bien.
00:02:53Vous êtes attaqué, du moins pas attaqué.
00:02:56Vous avez tenté d'étudier un droit, un droit important,
00:02:59mais qui est considéré pour certains comme un droit qui a été dévoyé,
00:03:03qui est le droit d'asile.
00:03:04Tout à fait.
00:03:05Vous avez fait une longue étude qui a été relayée par nos excellents confrères du Point.
00:03:09Vous avez eu le malheur de réfléchir sur la question du droit d'asile et la preuve par chiffre.
00:03:13Vous avez expliqué que 580 millions de personnes dans le monde
00:03:17étaient éligibles au droit d'asile en France.
00:03:20Alors là, Najat Belkacem vous a attaqué.
00:03:23Donc, vous êtes la nouvelle cible.
00:03:25Vous êtes un méchant.
00:03:26Écoutez, en tout cas, ça montre que le sujet mérite d'être traité,
00:03:28puisqu'il semble qu'on ait cherché pendant longtemps à éviter ce type d'évaluation.
00:03:32Mais on aura l'occasion d'en parler.
00:03:34Évidemment, quand le camp du bien s'attaque à ce genre de sujet,
00:03:38je ne sais pas pourquoi ça me donne envie de le traiter et de comprendre ce qui peut se passer.
00:03:42Noemi Alia est avec nous.
00:03:43Merci d'être avec nous.
00:03:44Vous êtes journaliste.
00:03:45Vous êtes régulièrement sur le terrain en Israël.
00:03:48Et donc, on va commencer évidemment avec le sort des otages et ses prochaines heures.
00:03:53Et on ne peut que penser aux familles.
00:03:55On ne peut qu'en penser aux otages qui sont détenus depuis désormais plus de 460 jours.
00:04:01On reviendra sur les détails de l'accord dans un instant.
00:04:04C'est un accord précaire, fragile.
00:04:05On va rester très prudents, bien sûr.
00:04:07Mais ce qui m'intéressait ce matin, c'est aussi le traitement médiatique
00:04:11qui en a été fait sur ces 15 derniers mois.
00:04:14Et j'ai retrouvé une archive qui date des années 80.
00:04:18À l'époque, plusieurs Français sont pris en otage par des djihadistes au Liban.
00:04:24Et vous allez voir comment est relayé sur antenne 2,
00:04:29justement, c'est ce qu'ils appelaient un spot otage,
00:04:31une sorte de spot publicitaire où on voyait le visage des otages
00:04:36avec un appel à leur libération.
00:04:38Et avant de montrer cette séquence, j'ai une pensée pour Laurence Ferrari.
00:04:42Parce que Laurence Ferrari, depuis le 7 octobre,
00:04:45est, je pense, la seule journaliste qui, tous les soirs,
00:04:48a montré le visage d'Ohad et Offer en expliquant qu'ils étaient détenus
00:04:53par les terroristes du Hamas et qu'il fallait la libération de ces otages sans condition.
00:04:58Voyez cette séquence. Donc, on est en mars 1986.
00:05:03Bonsoir et une remarque.
00:05:06Si nous parlions des otages, les otages français du Liban
00:05:09qui ont presque disparu des préoccupations de ces derniers jours,
00:05:11on ne peut oublier Marcel Carton et Marcel Fontaine,
00:05:14Michel Seurat et Jean-Paul Kaufmann,
00:05:16et puis ceux d'antenne 2, Philippe Rochot, Georges Ancès,
00:05:19Norel Kornéa et Jean-Louis Normanda.
00:05:21On ne peut savoir vraiment si les négociations avancent.
00:05:24On sait seulement que le ministre des Affaires étrangères syrien est à Téhéran,
00:05:27que c'est sans doute là, entre ces deux pays,
00:05:29que réside la solution pour une libération des otages français.
00:05:33Demain, il y aura un an que Marcel Carton et Marcel Fontaine ont été enlevés.
00:05:38Demain, sur antenne 2, nous diffuserons plusieurs fois
00:05:41le sujet qui suit pour rappeler le sort des otages français du Liban.
00:05:57...
00:06:18Pour rappeler le sort des otages français,
00:06:20il y avait une manifestation aujourd'hui à Beyrouth devant l'ambassade de France
00:06:23et le personnel de l'ambassade de France qui manifestait
00:06:25également écrit à monsieur François Mitterrand
00:06:28pour lui demander de tout faire une nouvelle fois
00:06:30pour obtenir la libération de tous les otages français du Liban.
00:06:34Et dans ce spot, il y avait une déclaration de Joëlle Kaufmann,
00:06:38la mère de l'un des Français pris en otage,
00:06:43et elle disait « Vous savez que ce que vous venez de faire
00:06:46ne peut que vous discréditer aux yeux du peuple français.
00:06:50Je vous en supplie, arrêtez. »
00:06:52Et on va repasser cette séquence un peu plus tard dans l'émission,
00:06:54mais je veux qu'on entende la déclaration de Joëlle Kaufmann.
00:06:57Et je me tourne vers vous, Philippe, parce que quand vous avez vu cette séquence,
00:07:00vous avez dit « Je m'en souviens très bien. »
00:07:01Pourquoi OAD et Offer, ces 15 derniers mois, n'ont pas eu ce traitement-là ?
00:07:05La question est délicate.
00:07:08Dans les années 80, d'abord, il y avait des journalistes
00:07:11de ce qui s'appelait à l'époque France 2,
00:07:14donc ça sensibilisait un média en particulier.
00:07:18Tout ça était dans le cadre d'un conflit avec l'Iran, indirectement.
00:07:24C'est une bonne question.
00:07:27Une de nos consoeurs, Rachel Binas, a écrit un livre là-dessus.
00:07:31« Pourquoi les otages franco-israéliens ont été invisibilisés ? »
00:07:35dit-elle.
00:07:37J'ai le sentiment, ce que je vais dire est peut-être un peu dur,
00:07:41mais j'ai le sentiment qu'une partie de l'opinion a considéré
00:07:44que ce n'étaient pas vraiment des otages français,
00:07:47que c'étaient des otages israéliens qui étaient dans ce conflit
00:07:51et qu'on n'avait pas à les défendre comme si c'étaient des citoyens français,
00:07:55alors que c'étaient des citoyens français comme vous et moi.
00:08:01Je pense que ça a joué dans cette invisibilisation.
00:08:06C'est une grille de lecture, d'ailleurs.
00:08:09Juste une précision, est-ce que ce sont les citoyens français
00:08:12qui ont considéré que ce n'étaient pas des compatriotes
00:08:15ou est-ce que ce sont les médias qui relèvent ?
00:08:19Est-ce que ce sont les médias, les politiques aussi ?
00:08:22On n'a vu pas de volonté politique et pas de volonté médiatique.
00:08:25Dans le cas des images que vous avez montrées,
00:08:28il y a aussi le fait que c'étaient des journalistes.
00:08:30Pour moi, ça ne les rend pas plus importants que d'autres otages,
00:08:32mais je pense qu'il y a un réflexe aussi corporatiste.
00:08:34Et quand des journalistes, particulièrement d'Antenne 2,
00:08:37c'était un sujet d'Antenne 2, c'est aussi pour ça qu'Antenne 2
00:08:41le rappelait le plus volontiers.
00:08:44C'est une des clés d'explication.
00:08:46C'est la clé de la corporation.
00:08:48Vous dites aussi la question, est-ce qu'aux yeux des Français,
00:08:51ils étaient français, franco-israéliens ou seulement israéliens ?
00:08:55L'autre grille de lecture, c'est de se dire que depuis le 7 octobre,
00:08:58il s'est passé quelque chose sur notre sol.
00:09:00Le conflit s'était évidemment apporté et depuis le 7 octobre,
00:09:03un terroriste n'est pas un terroriste, un pogrom n'est pas un pogrom.
00:09:07Et puis, il y a toutes les questions autour de ce conflit
00:09:12qui est peut-être que ces enjeux-là ont aussi invisibilisé,
00:09:15Noémie Alouïa, les otages.
00:09:18Moi, ce qui m'interroge, c'est vraiment effectivement le fait
00:09:20que le président de la République ne se soit pas mobilisé
00:09:22comme il aurait dû.
00:09:23Je me souviens d'un discours où il avait dit
00:09:25la France n'abandonne pas ses enfants.
00:09:27Mais en l'occurrence, la France a abandonné ses enfants.
00:09:29La France ne s'est pas mobilisée.
00:09:30En tout cas, le président de la République ne s'est pas suffisamment mobilisé
00:09:33pour pouvoir faire en sorte qu'il y ait la libération de ces deux otages.
00:09:37On a très peu entendu le nom de ces deux otages français dans ces discours.
00:09:41Il l'a dit brièvement dans un tweet récemment.
00:09:43Mais enfin, il ne s'est pas vraiment mobilisé.
00:09:45Je pense que la réponse est assez évidente.
00:09:48C'est-à-dire que le président de la République a peur des antisémites.
00:09:50Il a peur d'une importation du conflit.
00:09:52Il a peur des antisémites.
00:09:54Il a peur qu'il y ait une inflammation des banlieues.
00:09:56On sait que cette question est très sensible.
00:09:58Et il ne s'est pas suffisamment mobilisé.
00:10:00C'est un fait.
00:10:01Publicement, il ne s'est pas suffisamment mobilisé.
00:10:04Dites-vous, selon vous, en coulisses,
00:10:07on ne sait pas véritablement ce qui s'est passé.
00:10:09En revanche, ce dont on est certain et ce qui est factuel,
00:10:12c'est que le discours d'Emmanuel Macron a évolué sur les 15 derniers mois.
00:10:17Il commence en expliquant qu'il faut une coalition internationale
00:10:20pour éradiquer le Hamas.
00:10:22Au même titre qu'il y avait une coalition internationale
00:10:25pour éradiquer Daesh.
00:10:27Jusqu'à ces derniers jours, avec son message
00:10:31qu'il a fait vous parler cette semaine.
00:10:33À la différence de la coalition internationale contre Daesh,
00:10:35la coalition internationale contre le Hamas
00:10:37avait fait un peu rire tout le monde au début.
00:10:39Ça change beaucoup de choses.
00:10:41Je pense qu'il y a quand même une chose.
00:10:43Je ne sais pas à quels sont les états des discussions.
00:10:45Au moment où on annonce la libération des otages,
00:10:47on ne sait pas très bien qui a joué quel rôle.
00:10:49Je crois qu'il y a quelque chose qui dépasse Emmanuel Macron.
00:10:51Sur le terrain international, je suis d'accord
00:10:53sur la question de l'importation du conflit
00:10:55et le sujet inflammable en France,
00:10:58que Emmanuel Macron manie aussi.
00:11:00Mais sur le terrain international,
00:11:02il y a quelque chose qui dépasse Emmanuel Macron.
00:11:04C'est la place de la France dans les discussions et le poids qu'elle a.
00:11:06Ça dépasse Emmanuel Macron.
00:11:08Il a joué son rôle très largement ces sept dernières années
00:11:10pour rendre certaines relations diplomatiques extrêmement compliquées.
00:11:14C'est certain.
00:11:16Mais là, le poids de la France
00:11:18dans la libération des otages,
00:11:20puisque les otages, même ceux qui sont français,
00:11:22la question des otages dépasse de loin l'intervention.
00:11:26Je pense que la France aurait pu jouer un rôle.
00:11:28La France aurait pu jouer un rôle dans les négociations.
00:11:31Mais manifestement, le président de la République,
00:11:33le quai d'Orsay, ne se sont pas placés du côté d'Israël
00:11:35pour appeler à la libération des otages.
00:11:37On constate quand même, pour rendre justice à tout le monde,
00:11:39que personne d'autre n'a joué un rôle que les Etats-Unis.
00:11:41Vous voyez bien, lorsque Emmanuel Macron dit
00:11:44qu'Israël est une création de l'ONU,
00:11:46vous savez très bien que ce n'est pas une façon aussi
00:11:48d'entrer dans les négociations.
00:11:50Ça a tout à voir avec la discussion.
00:11:52Parce que lorsque vous ne pouvez pas entrer dans la discussion,
00:11:56dans la conversation et dans le sujet,
00:11:58vous ne pouvez pas être un médiateur dans un sujet pareil
00:12:01si vous ne vous placez pas du côté de la démocratie.
00:12:04Si le médiateur par excellence, c'était le Qatar,
00:12:06c'est pire les déclarations.
00:12:08Si je peux me permettre.
00:12:09En l'occurrence, ils se sont vraiment investis
00:12:11dans les négociations.
00:12:12Ils ont pu le faire.
00:12:13Je pense que la France aurait pu avoir un rôle à jouer
00:12:15si le quai d'Orsay et si le président de la République
00:12:17s'étaient placés différemment.
00:12:18En l'occurrence, ce n'est pas tout ça en même temps,
00:12:20mais c'est un sujet qui est assez, évidemment, très intéressant.
00:12:23Philippe, et ensuite Alexandre,
00:12:25peut-être que la question n'est pas de savoir
00:12:27si en coulisses ou non, il y a eu une négociation.
00:12:29Moi, ce qui m'intéressait, c'est de savoir
00:12:31pourquoi depuis 48 heures, tout le monde se réveille
00:12:34en parlant des otages, en faisant des sujets,
00:12:37des portraits sur OAD et Offer,
00:12:40et pourquoi Laurence Ferrari était la seule journaliste
00:12:43à tous les soirs montrer leur visage,
00:12:47à tous les soirs expliquer que ces franco-israéliens
00:12:50devaient être libérés sans condition.
00:12:53C'est ça le vrai enjeu.
00:12:55Vous avez tout à fait raison sur le fait
00:12:57qu'il n'y a pas eu de pression médiatique globale
00:13:00sur les autorités françaises pour dire
00:13:03qu'il faut tout faire pour libérer nos otages.
00:13:06Effectivement, c'est un point qui fait
00:13:09toute une grande différence par rapport aux années 80.
00:13:12Moi, je ne suis pas sûr que ce soit un sujet
00:13:14de polémique politique avec Emmanuel Macron
00:13:16parce que je remarque qu'il y avait aussi des franco-américains,
00:13:19et il y a des franco-américains, pardon,
00:13:22des canots israéliens, excusez-moi,
00:13:25parmi ces otages que Joe Biden a fait,
00:13:28lui, beaucoup de pression, avec un pouvoir
00:13:31qui n'a rien à voir avec celui de la France
00:13:34et qui n'a pas pu s'obtenir des résultats avant avant-hier.
00:13:37Si, parce qu'au cours de la première libération,
00:13:39il y a eu des canots israéliens qui ont été libérés.
00:13:41Et donc, de dire qu'Emmanuel Macron ne s'est pas mobilisé
00:13:44pour ce français, ça ne paraît pas le sujet.
00:13:46Parce qu'en réalité, qu'est-ce qui bloquait ?
00:13:48Il se bloquait que le Hamas ne voulait pas libérer les otages
00:13:51et que du côté du gouvernement israélien,
00:13:53il y avait aussi des forces qui ne posaient pas pour inciser le feu.
00:13:57Revenons sur le sujet majeur qui est justement
00:14:00cette première vague de libération d'otages israéliens,
00:14:05en contrepartie d'hommes condamnés
00:14:08pour participation à des organisations terroristes du côté d'Israël.
00:14:14J'en veux pour preuve, parmi les prisonniers
00:14:16qui sont appelés à être libérés,
00:14:18vous avez 137 prisonniers palestiniens
00:14:20qui vont être libérés contre 33 otages.
00:14:22Un certain Zakaria Zoubeidi,
00:14:24responsable de plusieurs attentats
00:14:26contre des civils israéliens
00:14:28et ex-leader des brigades des martyrs Al-Aqsa,
00:14:30la branche armée du parti Fatah
00:14:32qui s'était évadée d'une prison israélienne en 2021.
00:14:35Voilà le genre d'individus qui vont être libérés
00:14:38en échange d'enfants, de femmes, de civils
00:14:43à qui la vie a été arrachée le 7 octobre 2023.
00:14:47Je veux qu'on voit le sujet de Noemi Hardy
00:14:49et de Mickaël Dos Santos et on en parle juste après.
00:14:52Sur le papier, l'écart est disproportionné.
00:14:55Israël s'apprête à libérer environ 1000 prisonniers palestiniens
00:14:59contre 33 otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza.
00:15:03Pour Claude Moniquet, ce rapport de force
00:15:05est somme toute logique.
00:15:07C'est le preneur d'otages qui a les cartes en main.
00:15:09C'est lui qui fixe les règles.
00:15:11On a beaucoup reproché au gouvernement israélien
00:15:14d'avoir traîné les pieds, mais c'est faux.
00:15:16En fait, c'est le Hamas qui systématiquement
00:15:18avait ralenti les négociations
00:15:20et avait à plusieurs reprises rancu les négociations.
00:15:23Des terroristes du Hamas aux comportements imprévisibles,
00:15:26impossibles d'exclure une volte-face,
00:15:28des exigences revues à la hausse,
00:15:30voire même qu'ils jouent la montre avec des otages.
00:15:33Ce dimanche, trois soldats d'Israëliennes
00:15:35de moins de 30 ans vont être échangés
00:15:37contre 95 détenus palestiniens.
00:15:40Parmi eux, 70 femmes et 25 hommes,
00:15:43dont 9 mineurs âgés de 16 à 18 ans.
00:15:46Des prisonniers souvent au profil inquiétant.
00:15:49Des gens qui ont été arrêtés par les autorités israéliennes
00:15:52pour avoir été mêlés à la préparation
00:15:54ou à la commission d'attentats.
00:15:56Ceux qu'on a pu arrêter,
00:15:58qui avaient commis des attentats de masse,
00:16:00ne sont pas repris dans les libérables.
00:16:03Et puis, il y a des membres du Hamas
00:16:06qui ont été capturés le 7 octobre
00:16:08et dans les jours qui suivaient.
00:16:10En novembre 2023, lors d'un premier cessez-le-feu,
00:16:13240 Palestiniens avaient déjà quitté
00:16:15les prisons israéliennes.
00:16:17Une opération qui avait permis
00:16:19la libération de 105 otages.
00:16:22Et vous me rappelez cette dernière information,
00:16:24Philippe Guibert, que je peux vous confirmer.
00:16:26Le cessez-le-feu entre le mouvement islamiste palestinien,
00:16:28c'est comme ça que c'est présenté par l'agence France Presse.
00:16:30Ça me surprendra toujours.
00:16:32Le mouvement islamiste palestinien Hamas
00:16:34et Israël dans la bande de Gaza
00:16:36entrera en vigueur ce dimanche
00:16:38à 7h30 heure française.
00:16:41Je voudrais qu'on revienne sur cet accord avec vous,
00:16:44Noémie Allioua.
00:16:46Comment la population israélienne
00:16:48perçoit cet accord ?
00:16:50La population israélienne,
00:16:52elle est déchirée.
00:16:54D'ailleurs, vous voyez des manifestations
00:16:56de personnes qui sont pour cet accord
00:16:58parce qu'il y a cette libération des otages.
00:17:00Vous voyez aussi des manifestations
00:17:02de gens qui sont contre cet accord,
00:17:04notamment dans le sud Israël,
00:17:06proche de la bande de Gaza,
00:17:08parce qu'ils savent que cet accord
00:17:10ne garantit pas la sécurité sur le long terme.
00:17:12Puisque je rappelle que dans cet accord,
00:17:14auquel ils tenaient depuis des mois
00:17:16et qui faisait blocage dans ces négociations
00:17:18avec le Hamas, c'est le point du corridor
00:17:20de Philadelphie. Vous savez, c'est cette frontière
00:17:22entre Gaza et l'Egypte
00:17:24qui a permis d'acheminer un certain nombre
00:17:26d'armes qui ont été transmises
00:17:28au Hamas. Or,
00:17:30Benjamin Netanyahou, dans ces négociations,
00:17:32il tenait absolument à ce qu'Israël garde le contrôle
00:17:34de ce corridor de Philadelphie
00:17:36pour pouvoir éviter qu'il y ait un nouveau 7 octobre
00:17:38et éviter qu'il y ait un nouveau réarmement
00:17:40du Hamas. Or, là,
00:17:42il a tort du loi et il a dû renoncer.
00:17:44Donc, effectivement, est-ce que cet accord garantit
00:17:46une sécurité pour Israël sur le long terme ?
00:17:48Ce n'est pas du tout certain. Et donc, on a
00:17:50une société qui est littéralement fracturée
00:17:52entre ceux qui sont très heureux de voir
00:17:54ces otages libérés et ceux qui se questionnent
00:17:56de l'avenir pour leur pays.
00:17:58On parle de 33 otages qui vont
00:18:00être libérés. La question qu'on doit
00:18:02se poser, qu'on peut se poser, c'est
00:18:04est-ce que ces 33 otages, est-ce qu'on sait
00:18:06ou non si les 33 sont
00:18:08encore en vie ? Parce qu'on sait que dans
00:18:10les négociations, il y a aussi
00:18:12des corps qui vont
00:18:14revenir de Gaza. Est-ce qu'ils sont encore en vie ?
00:18:16Et puis, dans quel état ils sont ? Physique ?
00:18:18Psychologique ? Vous savez, lorsqu'il y a eu la première
00:18:20vague de libération d'otages, un certain nombre
00:18:22ont témoigné ensuite des sévices qu'ils avaient
00:18:24subis. Des sévices psychologiques,
00:18:26privation de sommeil, privation
00:18:28de nourriture, sévices
00:18:30sexuels aussi. Il y a des femmes qui ont été agressées
00:18:32sexuellement lorsqu'elles étaient otages. Donc,
00:18:34on ne sait pas qui sera vivant
00:18:36et qui sera mort. Et parmi ceux qui vont revenir,
00:18:38dans quel état ils seront après 15 mois
00:18:40de captivité dans les geôles
00:18:42de l'une des organisations terroristes islamistes
00:18:44les plus violentes et barbares du monde ?
00:18:46On sait aussi
00:18:48que dans cette liste, alors on est encore une fois
00:18:50très prudents, on a parlé d'OAD et
00:18:52OFER, les franco-israéliens.
00:18:54Il y a un des otages et là aussi
00:18:56on est dans
00:18:58l'inhumanité totale,
00:19:00à savoir le bébé
00:19:02Kfir, Bibas, qui a
00:19:04désormais un an et qui a été capturé, je crois,
00:19:06il y a 5 ou 6 mois. Est-ce qu'on sait
00:19:08s'il fait partie de cette liste
00:19:10de libérables ?
00:19:12Il fait partie de cette liste-là, mais on ne sait pas s'il est vivant
00:19:14ou s'il est mort. C'est vrai que c'est devenu,
00:19:16vous savez, les Bibas, c'est devenu le visage
00:19:18de cette barbarie des
00:19:20islamistes et des terroristes du Hamas.
00:19:22C'est devenu le visage de ce
00:19:24supplice israélien qui dure
00:19:26maintenant depuis 15 mois.
00:19:28Et c'est vrai que
00:19:30je trouve que c'était très intéressant dans votre
00:19:32reportage, on a quand même vu
00:19:34ce qu'Israël était prêt à faire pour libérer
00:19:36ses citoyens. Il y a une forme de sacralité
00:19:38de la vie. Israël est prêt à échanger
00:19:40un israélien pour 30
00:19:42terroristes palestiniens. On voit qu'Israël
00:19:44sacralise la vie. Chaque vie compte.
00:19:46Il faut se battre jusqu'au bout et vous avez en face une organisation
00:19:48terroriste pour qui la vie ne compte pas,
00:19:50pour qui la vie est une sorte de chair à canon
00:19:52qu'il faut utiliser dans un combat idéologique.
00:19:54C'est d'ailleurs dans les discours
00:19:56des chefs du Hamas. Vous avez
00:19:58deux façons de percevoir
00:20:00la vie qui se voient aussi et qui se retrouvent dans la façon
00:20:02dont les négociations ont été menées.
00:20:04Il faut rappeler qu'il y a les Israéliens
00:20:06qui ont été pris en otage.
00:20:08Il y a la population gazaouie
00:20:10qui est également prise en otage par le Hamas
00:20:12parce que cette guerre aurait pu s'arrêter
00:20:14quelques semaines après le 7 octobre.
00:20:16Pourquoi ? Parce que la condition
00:20:18c'était vous libérez les otages
00:20:20et le feu sur Gaza
00:20:22s'arrête. Et que les tunnels
00:20:24qui ont été construits par les terroristes
00:20:26du Hamas étaient des tunnels
00:20:28qui servaient aux djihadistes et qui ne
00:20:30ne servaient pas à protéger
00:20:32la population. Je vous propose d'écouter Michel
00:20:34Illouz, le père de Guy Illouz
00:20:36qui est un otage du Hamas
00:20:38à Gaza.
00:20:40Je m'appelle
00:20:42Michel Illouz et je suis le père de Guy
00:20:44Illouz qui a été enlevé au festival
00:20:46Nova et assassiné en captivité par le Hamas.
00:20:52J'accueille cet accoeur avec la joie
00:20:54au coeur pour chaque otage sauvé.
00:20:56Je tiens à remercier le président
00:20:58Trump, le président Biden et les deux
00:21:00administrations pour avoir fait en sorte que cela
00:21:02se produise enfin.
00:21:06Cet accord arrive trop tard pour mon fils
00:21:08Guy, dont la vie ne sera pas sauvée.
00:21:12Mais il pourra être ramené à la maison
00:21:14pour y être enterré.
00:21:16Notre travail n'est pas terminé. Nous ne
00:21:18nous reposerons pas tant que tous les otages
00:21:20ne seront pas rentrés chez eux, les vivants
00:21:22comme les morts.
00:21:24Ils doivent tous nous revenir
00:21:26retrouver leur famille.
00:21:28Une dernière question
00:21:30avec vous Noemi avant la
00:21:32publicité. On sait qu'il y a
00:21:34donc 33 otages dans cette première vague
00:21:36de négociations.
00:21:38Qu'en est-il des autres otages
00:21:40du Hamas ?
00:21:42On a assez peu d'informations.
00:21:44Le Hamas distille au compte goutte
00:21:46des informations, ce qui est d'ailleurs
00:21:48une forme de barbarie et même de supplice
00:21:50qui est infligée aux Israéliens parce qu'ils donnent
00:21:52très peu d'informations. Ils donnent les identités
00:21:54toutes les identités, un certain
00:21:56nombre. Certaines identités vont être dévoilées 24h
00:21:58avant leur libération.
00:22:00Vous savez, ce n'est pas extrêmement clair.
00:22:02Ils donnent les informations encore une fois
00:22:04au compte goutte. Donc on verra
00:22:06toutes ces choses-là. On va se savoir
00:22:08dans les jours et dans les semaines qui viennent.
00:22:10Merci beaucoup Noemi d'être venu sur le plateau
00:22:12pour nous apporter toutes ces précisions.
00:22:14La publicité, on revient dans un instant
00:22:16et on parlera de
00:22:18la question migratoire.
00:22:20Avec vous Nicolas Pouvremonti.
00:22:22L'étude qui fait tant parler
00:22:24et qui n'a pas du tout plu à une certaine
00:22:26Najat Vallaud-Belkacem.
00:22:28Est-ce que vous êtes sérieux de publier ça,
00:22:30dit-elle ? Le point, elle interpelle
00:22:32le point. Le croisement des données,
00:22:34l'éthique. Vous connaissez ça ?
00:22:36L'éthique ? J'espère.
00:22:38Écoutez, ça va être votre procès à 9h30.
00:22:40Je suis prêt. Je vais tenter de me grimer
00:22:42en Najat Vallaud-Belkacem. Je suis le point du bien.
00:22:44D'accord ? Je vous fais confiance. A tout de suite.
00:22:46Prêt ?
00:22:50Quasiment 9h30 sur CNews.
00:22:52Merci d'être avec nous pour la suite de
00:22:54l'heure des pros. Je vous ai dit au revoir Noemi
00:22:56mais restez encore avec nous parce que
00:22:58on disait que cet accord est précaire, que la situation
00:23:00est encore très instable
00:23:02en Israël bien sûr.
00:23:04L'information qui est tombée
00:23:06il y a quelques instants, des sirènes retentissent
00:23:08à Jérusalem.
00:23:10Des explosions entendues
00:23:12selon des journalistes de l'agence
00:23:14France Presse. Visiblement
00:23:16ce seraient des tirs venus du
00:23:18Yémen. Signe aussi que
00:23:20finalement le territoire israélien
00:23:22est un territoire qui est aujourd'hui
00:23:24la cible non pas seulement du Hamas
00:23:26mais aussi d'autres groupes
00:23:28qui espèrent et aspirent à l'éradication
00:23:30d'Israël et qui sont
00:23:32en guerre avec eux. C'est ce qu'on appelait la pieuvre.
00:23:34Vous savez, c'est la république islamique d'Iran qui a
00:23:36divers proxys dans la région qui agissent
00:23:38tous pour déstabiliser la région
00:23:40et notamment pour
00:23:42attaquer littéralement Israël. On sait
00:23:44qu'au Yémen c'est les Houthis. Les Houthis sont
00:23:46entièrement financés. Ils ont prêté allégeance à la république
00:23:48islamique d'Iran et
00:23:50ils sont entrés aussi dans la bataille pour soutenir le Hamas
00:23:52exactement comme le Hezbollah l'avait fait
00:23:54le 8 octobre juste après
00:23:56l'attaque du Hamas. Donc tous ces
00:23:58groupes-là opèrent de concert pour
00:24:00un même objectif, attaquer et détruire
00:24:02Israël. Mais Israël pour l'instant se défend
00:24:04assez rudement. Et on parlait des otages dans la
00:24:06première partie. Je découvre un article
00:24:08de nos confrères du Parisien. On parlait
00:24:10de ce bébé Kfir Bibas
00:24:12qui a été capturé par le Hamas
00:24:14avec sa mère et son frère, alors âgé à l'époque
00:24:16de 4 ans, et son père
00:24:18le petit garçon à 2 ans ce samedi.
00:24:20A 2 ans. Et personne
00:24:22ne sait si lui ou sa famille sont
00:24:24encore vivants.
00:24:26Il est le plus jeune des 251
00:24:28personnes prises en otage
00:24:30par le Hamas lors du
00:24:327 octobre. On y reviendra
00:24:34dans cette émission
00:24:36bien sûr. Mais parlons d'un autre
00:24:38sujet à présent. Et je me tourne vers vous
00:24:40Nicolas Pouvremonti.
00:24:42Puisque vous avez publié une étude
00:24:44sur un droit qui est un droit
00:24:46exceptionnel, fondamental, exceptionnel
00:24:48au sens propre, comme au sens
00:24:50figuré. Quoique,
00:24:52maintenant, est-ce
00:24:54encore une exception, à savoir le droit d'asile ?
00:24:56Beaucoup se posent cette
00:24:58question. Est-ce que c'est un droit qui est
00:25:00désormais dévoyé ?
00:25:02Est-ce que c'est une filière d'immigration
00:25:04à part entière, le droit d'asile ?
00:25:06La question est de savoir
00:25:08qui est éligible dans le monde
00:25:10pour le droit d'asile en France.
00:25:12Vous avez fourni
00:25:14une étude à nos confrères du Point.
00:25:16580 millions
00:25:18de personnes dans le monde
00:25:20sont donc éligibles au droit
00:25:22d'asile en France, selon
00:25:24une note de votre observatoire.
00:25:26Une note qui fait jaser
00:25:28beaucoup de monde, et notamment
00:25:30Najat Vallaud-Belkacem,
00:25:32qui dit, mais enfin, le Point, vous êtes sérieux de publier
00:25:34ça, l'investigation,
00:25:36le croisement des données, l'éthique,
00:25:38est-ce que vous connaissez ? Comment raconter
00:25:40aux jeunes qu'il vaut mieux se fier aux journaux
00:25:42que se laisser avoir par la
00:25:44désinformation des réseaux sociaux
00:25:46après cela ? Donc vous êtes en fait
00:25:48un acteur de la désinformation
00:25:50et des fake news. Voyons le sujet.
00:25:52On a tenté de résumer votre étude approfondie
00:25:54sur une minute trente, mais bien sûr,
00:25:56on va en parler dans un instant, pour savoir si j'ai
00:25:58sur ce plateau une sorte de moteur
00:26:00de fake news.
00:26:02Le droit d'asile,
00:26:04autrefois destiné à une poignée de persécutés,
00:26:06serait devenu une voie
00:26:08majeure de l'immigration en France,
00:26:10selon un rapport de l'Observatoire de l'Immigration
00:26:12et de la Démographie. Aujourd'hui,
00:26:14près de 600 000 personnes bénéficient
00:26:16déjà de ce statut, mais selon
00:26:18le rapport, il serait jusqu'à 580
00:26:20millions dans le monde
00:26:22à être potentiellement éligibles en France.
00:26:24Ce constat s'explique par une définition
00:26:26élargie de l'asile. La notion
00:26:28de persécution s'est aujourd'hui étendue aux
00:26:30violences liées au genre et au sexe, par exemple.
00:26:32Le rapport de l'OID
00:26:34pointe également un système qui aujourd'hui échappe
00:26:36totalement au contrôle de l'État,
00:26:38à cause de l'autonomie accordée à l'OFPRA
00:26:40en matière d'asile.
00:26:42L'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie
00:26:44préconisent de limiter l'attractivité de l'asile
00:26:46et de rendre plus étanches les frontières européennes
00:26:48en renforçant la coopération avec
00:26:50les pays de départ, sans quoi la France
00:26:52devra affronter une crise migratoire
00:26:54ingérable dans les prochaines années.
00:26:56Voilà pour ce bref résumé.
00:26:58Vous publiez aussi une carte qui présente
00:27:00finalement les lieux
00:27:02et les territoires où
00:27:04la part de la population est éligible
00:27:06à l'asile en France.
00:27:08On voit une forte présence
00:27:10une part en Afrique. 580
00:27:12millions donc de personnes éligibles à l'asile
00:27:14en France. Déjà, quelles sont vos sources
00:27:16M. Pouvron-Monty ?
00:27:18J'essaie de me mettre dans la peau de
00:27:20Nachat Vallaud-Belkacem. Je le ferai évidemment bien moins
00:27:22bien qu'elle.
00:27:24De ce point de vue-là,
00:27:26on a appliqué une méthode qui nous semble
00:27:28assez élémentaire. C'est-à-dire qu'on a
00:27:30recensé l'ensemble des critères
00:27:32aujourd'hui dans notre jurisprudence qui permettent d'obtenir
00:27:34l'asile en France. Que ce soit le statut de
00:27:36réfugié, la protection subsidiaire, tous les types de l'asile.
00:27:38Et on a appliqué ces critères
00:27:40à l'ensemble des pays du monde
00:27:42en cherchant à évaluer la part de population
00:27:44de chacun de ces pays qui remplissait
00:27:46au moins l'un des critères permettant
00:27:48d'accéder à l'asile en France.
00:27:50Et ça nous fait aboutir effectivement
00:27:52à une estimation de l'ordre d'un demi-milliard de personnes
00:27:54de 580 millions.
00:27:56J'ai bien vu effectivement le tweet de
00:27:58Mme Vallaud-Belkacem. J'attends sa
00:28:00critique méthodologique, j'attends sa contre-estimation.
00:28:02Je pense que sa réponse
00:28:04sera qu'on ne sait pas et en l'occurrence qu'on ne veut
00:28:06pas savoir quel est le nombre de personnes aujourd'hui
00:28:08éligibles à l'asile. Or,
00:28:10l'ensemble des critères qui permettent d'avoir l'asile aujourd'hui
00:28:12se sont élargis de manière extrêmement large.
00:28:14C'est-à-dire que ce sont parfois des peuples
00:28:16entiers qui ont droit à l'asile en France.
00:28:18On sait que depuis l'été dernier, par exemple,
00:28:20l'ensemble des femmes afghanes,
00:28:22par le fait qu'elles sont des femmes afghanes,
00:28:24ont le droit à l'asile en France.
00:28:26Avec les femmes afghanes vient ce qu'on appelle la réunification
00:28:28familiale, qui est une version maximaliste
00:28:30du regroupement familial propre à l'asile.
00:28:32C'est-à-dire sans critères de ressources, sans critères
00:28:34de logements, sans critères de durée de résidence.
00:28:36Et tout ça aboutit effectivement à cette estimation
00:28:38qui semble difficilement soutenable d'un point de vue politique.
00:28:40Je ne sais pas si l'exemple
00:28:42des femmes afghanes est un bon exemple
00:28:44puisque justement, vu les souffrances
00:28:46qu'elles peuvent subir du fait
00:28:48des talibans,
00:28:50au contraire, c'est un bon exemple.
00:28:52Personne ne remet en cause
00:28:54la souffrance qui existe dans le monde.
00:28:56Elle existe, cette souffrance.
00:28:58Et qu'il y ait des gens qui,
00:29:00de bonnes raisons et de raisons légitimes,
00:29:02d'espérer vivre ailleurs ou sous d'autres
00:29:04lois, ce n'est pas du tout
00:29:06la question. C'est la question de notre capacité,
00:29:08précisément. Donc déjà, à mon avis,
00:29:10c'est une bonne question
00:29:12et c'est un exemple qui est légitime.
00:29:14Et par ailleurs, l'installation
00:29:16du régime tel qu'il est aujourd'hui
00:29:18en Afghanistan a aussi eu
00:29:20le concours de certaines femmes afghanes.
00:29:22Or, toutes font partie...
00:29:24Vous savez, la brigade des mœurs de l'État islamique
00:29:26en Irak, elle a été gérée par des femmes.
00:29:28Donc elles existent, les femmes
00:29:30qui prônent aussi ces modèles-là,
00:29:32quand bien même seraient-ils abominables
00:29:34pour les femmes.
00:29:36Il y a aussi des femmes qui, en Afghanistan,
00:29:38souffrent grandement de la situation.
00:29:40J'ai commencé pareil.
00:29:42Par rapport aux droits d'asile,
00:29:44ce qu'on voit quand on parle
00:29:46d'un droit qui est dévoyé,
00:29:48c'est que vous avez des individus,
00:29:50des hommes parfois, qui expliquent
00:29:52qu'ils sont persécutés parce qu'ils connaissent
00:29:54exactement ces grilles
00:29:56qu'il faut cocher pour
00:29:58obtenir le droit d'asile dans l'Union européenne
00:30:00ou alors en France.
00:30:02Et de dire, mais attendez, je suis persécuté
00:30:04parce que j'ai telle
00:30:06ou telle situation
00:30:08dans mon village.
00:30:10Et donc, finalement, ces situations
00:30:12se répètent. Et souvent, ceux qui doivent
00:30:14donner ou non le droit d'asile...
00:30:16Mais souvent, ces gens-là sont déboutés.
00:30:18On a un gros problème aussi, par ailleurs, de garder des gens
00:30:20qui sont déboutés du droit d'asile.
00:30:22En fait, il y a deux questions différentes.
00:30:24D'une part, le régime de l'asile sur le papier
00:30:26et d'autre part, ses détournements.
00:30:28Ces détournements, on pourrait en parler,
00:30:30ils sont largement documentés.
00:30:32Ici, on ne s'est intéressé qu'aux gens qui,
00:30:34d'après notre évaluation, remplissent vraiment,
00:30:36sans tricher, les critères de l'asile.
00:30:38Il ne s'agit pas de leur reprocher
00:30:40une fraude ou un détournement.
00:30:42C'est conditionnel et sans limite quantitative.
00:30:44Parce qu'aujourd'hui, le droit d'asile,
00:30:46il est régi en haut par des traités internationaux,
00:30:48en bas par les juges qui interprètent
00:30:50de manière toujours plus large ces traités internationaux.
00:30:52Et entre les deux, le politique n'a strictement
00:30:54aucun levier pour faire face
00:30:56à ce qui serait un afflux soudain et nombreux.
00:30:58Avant de donner la parole à tout le monde, bien sûr,
00:31:00autre question. Aujourd'hui,
00:31:02ce droit d'asile en France, il représente combien de personnes ?
00:31:04Alors, aujourd'hui, en France,
00:31:06il y a environ 600 000 personnes
00:31:08qui vivent sous le régime du droit d'asile,
00:31:10qui ont reçu de réfugiés protection subsidiaire.
00:31:12Ce qui est frappant, c'est la dynamique.
00:31:14C'est-à-dire que le nombre annuel de premières demandes
00:31:16d'asile en France a plus que triplé
00:31:18depuis la fin des années 2000.
00:31:20Aujourd'hui, c'est une part importante des dépenses liées
00:31:22à l'immigration. C'est-à-dire que si vous regardez
00:31:24le budget immigration, intégration, asile de l'État,
00:31:26vous avez à peu près deux tiers des dépenses
00:31:28qui ont trait à l'hébergement et à l'allocation
00:31:30versées aux demandeurs d'asile.
00:31:32Donc, c'est le canal migratoire qui est à la fois
00:31:34celui qui est en plus forte croissance
00:31:36et celui sur lequel le politique a le moins de prise.
00:31:38Je veux réagir à mes dernières questions.
00:31:40Une personne qui est déboutée,
00:31:42et Charlotte en parlait du droit d'asile,
00:31:44que se passe-t-il pour cette personne ?
00:31:46Très vraisemblablement, elle reste là.
00:31:48Il y a de ça dix ans déjà, la Cour des comptes
00:31:50estimait que 96% des déboutés du droit d'asile
00:31:52restaient sur le territoire national
00:31:54après le rejet de leur dossier.
00:31:56Et le ministre de l'Intérieur, Darmanin,
00:31:58en fin d'année dernière, évoquait aussi
00:32:00un ratio de l'ordre de 9 sur 10.
00:32:02Donc, de ce point de vue-là, il y a vraiment deux questions.
00:32:04Mais le moteur de ces flux, y compris le moteur
00:32:06des déboutés, c'est l'état actuel de notre droit
00:32:08qui est très, très large.
00:32:10Je prends comme exemple, vous vous souvenez,
00:32:12l'individu qui avait attaqué
00:32:14à Annecy au couteau
00:32:16des nourrissons
00:32:18dans des poussettes.
00:32:20Il avait été débouté à plusieurs reprises
00:32:22du droit d'asile dans plusieurs pays
00:32:24de l'Union européenne.
00:32:26Philippe Guibert, sur ce droit
00:32:28qui est un droit évidemment
00:32:30important, mais qui n'est plus un droit exceptionnel
00:32:32au sens propre comme au sens figuré,
00:32:34est-ce qu'aujourd'hui, vous considérez
00:32:36que le droit d'asile est un droit qui a été dévoyé ?
00:32:38En tout cas, je ne crois pas
00:32:40que ce soit un droit qui puisse
00:32:42devenir inconditionnel.
00:32:44Je pense que la divergence
00:32:46existe avec Najat Vallaud-Balkacem
00:32:48qui, à mon avis, je la connais
00:32:50assez bien, j'ai pas mal travaillé avec elle
00:32:52à une époque, doit se dire,
00:32:54je me fais un peu l'avocat du diable,
00:32:56à partir du moment où vous mettez un chiffre
00:32:58de 500 millions de personnes,
00:33:00vous faites peur en faisant une peur
00:33:02de l'invasion migratoire.
00:33:04Et il joue sur les peurs.
00:33:06Je me fais l'avocat du diable.
00:33:08Je me demande s'il n'est pas un peu d'extrême droite
00:33:10Nicolas Pouvremonti, ce sera le prochain
00:33:12argument qui sera donné.
00:33:14Non mais ce sera peut-être le prochain argument,
00:33:16c'est-à-dire que vous jouez sur les peurs,
00:33:18vous êtes d'extrême droite
00:33:20et on est à la limite avec cette étude du racisme.
00:33:22Et donc,
00:33:24sur le fond, le droit d'asile,
00:33:26effectivement, les conditions ont beaucoup changé
00:33:28et là où on peut avoir une divergence
00:33:30c'est avec Najat Vallaud-Belkacem
00:33:32qui a écrit des papiers dans Le Monde
00:33:34qui considère que l'immigration
00:33:36est une sorte de
00:33:38fatalité, enfin de sens
00:33:40de l'histoire
00:33:42et qui considère que le droit d'asile est
00:33:44inconditionné d'une certaine manière, sans jamais
00:33:46se soucier, moi je suis très frappé
00:33:48dans ses prises de parole, sans jamais
00:33:50se soucier de ce que disait pourtant un ponte
00:33:52de la gauche intellectuelle des années
00:33:5480-90 qui était Jean Daniel
00:33:56qui disait, on ne peut pas concevoir l'immigration
00:33:58sans se préoccuper de l'intégration, de nos capacités
00:34:00d'accueil, d'intégration,
00:34:02d'assimilation.
00:34:04Et c'est cette discussion-là, à gauche, qui a
00:34:06disparu. C'est-à-dire qu'on peut
00:34:08considérer qu'on a
00:34:10besoin d'immigration, mais qu'un
00:34:12pays ne peut pas
00:34:14avoir un accueil inconditionné
00:34:16et que le droit à l'accueil n'est pas inconditionné.
00:34:18Et ça rejoint un peu dans ce discours François Bayrou.
00:34:20C'est là que la discussion sur le droit d'asile
00:34:22qui a effectivement beaucoup évolué.
00:34:24Pour rebondir sur ce que dit Philippe,
00:34:26dans le droit d'asile, on est vraiment sur un
00:34:28canal migratoire qui est complètement décorrélé
00:34:30des besoins et des capacités de la société
00:34:32d'accueil. C'est-à-dire que c'est conçu comme un droit
00:34:34individuel opposable à l'immigration.
00:34:36Si vous remplissez l'un des critères de l'asile
00:34:38et que vous parvenez sur le territoire français,
00:34:40vous déposez une demande d'asile, vous aurez l'asile.
00:34:42Et vous ne tricherez pas.
00:34:44Vous n'arnaquez personne. C'est l'état actuel
00:34:46du droit. Et de ce point de vue-là, pour ce qui est
00:34:48du chiffre de notre estimation de 580 millions,
00:34:50il ne s'agit pas de dire que ce demi-milliard
00:34:52de personnes va se rendre en France.
00:34:54Il ne s'agit même pas de dire que ce demi-milliard de personnes
00:34:56va quitter son pays. En revanche, il suffit
00:34:58que 1%, 2%, 5%
00:35:00d'un tel volume de population
00:35:02se déplacent vers la France et vers l'Europe
00:35:04pour que les capacités d'accueil qui sont
00:35:06déjà saturées explosent complètement
00:35:08et que la pression sur nos sociétés soit extrêmement forte.
00:35:12Autre question, puisqu'on parle de la question migratoire.
00:35:14Il y a eu la grande déclaration de politique générale
00:35:16de François Bayrou cette semaine. Il a
00:35:18abordé un peu la question
00:35:20sans apporter des solutions, si ce n'est de créer
00:35:22un nouveau comité
00:35:24interministériel
00:35:26qui va changer évidemment la face
00:35:28de la politique migratoire française.
00:35:30En revanche, il a dit que tout est une question de proportion.
00:35:32Si un étranger, une famille
00:35:34arrive dans un village
00:35:36en Haute-Pyrénées, ça ne pose aucun problème.
00:35:38S'il y en a 30, c'est là
00:35:40où il peut y avoir un souci.
00:35:42Dans cette déclaration, j'y voyais une contradiction
00:35:44complète avec ce qui se passe depuis
00:35:46ces derniers mois, voire ces dernières années.
00:35:48La politique migratoire, lancée
00:35:50par l'Union européenne, introduite également
00:35:52par Emmanuel Macron.
00:35:54Oui, en fait, François Bayrou
00:35:56tient ce propos qui est plein de bon sens.
00:35:58Au terme d'une décennie
00:36:00marquée par une accélération sans précédent
00:36:02des flux migratoires en France et en Europe.
00:36:04C'est-à-dire qu'il est vrai factuellement de dire
00:36:06qu'il n'y a jamais eu autant d'immigrés ni autant d'étrangers
00:36:08en France qu'aujourd'hui. Le nombre
00:36:10de premiers titres de séjour a été quasiment multiplié
00:36:12par trois depuis la fin des années 90.
00:36:14J'entends la déclaration de principe.
00:36:16J'ai moins entendu les solutions immédiates.
00:36:18Je pense que, sur ce sujet,
00:36:20il y a une forme de cohabitation au sein même du gouvernement
00:36:22entre positions qui sont assez disparates.
00:36:24Sur la durée de vie du gouvernement
00:36:26Bayrou, il y a néanmoins certaines choses qui peuvent être faites
00:36:28même sans majorité assurée à l'Assemblée.
00:36:30Je pense à tout ce qui relève du champ réglementaire.
00:36:32Si on veut, par exemple, réduire fortement
00:36:34les régularisations, le ministre de l'Intérieur
00:36:36peut le faire de manière assez simple.
00:36:38Vous avez été interpellé indirectement,
00:36:40je ne vais pas dire attaqué, quoique
00:36:42par Najat Vallaud-Belkacem. J'imagine que
00:36:44vous seriez favorable à l'idée de débattre avec elle
00:36:46sur le sujet.
00:36:48Je ne sais pas si elle accepterait
00:36:50de débattre sur notre plateau.
00:36:52Je connais un peu Alexandre Devecchio.
00:36:54Je sens qu'il n'a pas dit grand-chose
00:36:56sur ce sujet, mais il se dit que ça pourrait faire
00:36:58un bon sujet de débat.
00:37:00Un bon débat pour
00:37:02le Figaro.
00:37:04L'invitation est lancée.
00:37:06D'abord, c'est nul.
00:37:08Je crois
00:37:10que je connais déjà la réponse de Najat
00:37:12Vallaud-Belkacem.
00:37:14Elle aurait?
00:37:16Redites-le plus fort.
00:37:20Autre sujet.
00:37:22C'est la grosse erreur que fait une bonne partie de la gauche.
00:37:24Attendez, on devait parler d'Ersy Biasoudé
00:37:26et de sa déclaration
00:37:28sur le CCIF. On le fera dans un instant,
00:37:30mais puisque vous êtes avec nous,
00:37:32je voudrais qu'on revienne sur la question des...
00:37:34Alors, on a eu fait l'erreur, je pense,
00:37:36de parler d'influenceurs algériens.
00:37:38Rien d'influenceurs algériens.
00:37:40Malheureusement, ils influencent.
00:37:42Vous avez des influences, mais la notion
00:37:44d'influenceurs sur les réseaux sociaux,
00:37:46peut-être une notion un peu folklorique.
00:37:48Vous avez des influenceurs sur la gastronomie,
00:37:50sur le style, sur le sport. Là, on est sur
00:37:52des prêcheurs de haine. C'est Pascal Praud qui le disait
00:37:54en début de semaine et je pense qu'il a raison.
00:37:56On est sur des prêcheurs de haine qui, sur les réseaux sociaux,
00:37:58utilisent leurs comptes
00:38:00pour insulter la France,
00:38:02attaquer la France et menacer la France.
00:38:04Et le ministre de l'Intérieur réagit
00:38:06très rapidement. Vous avez un nouvel individu
00:38:08qui a été condamné à 8 mois
00:38:10de prison de ferme et écroué.
00:38:12Annonce faite par Bruno Rotailleau.
00:38:14Je voudrais qu'on voit le profil
00:38:16de ce nouvel individu,
00:38:18d'origine algérienne,
00:38:20sous au QTF. On voit ça avec
00:38:22Alice Semera.
00:38:24Il rejoint les nombreux influenceurs
00:38:26algériens dans le viseur de la justice
00:38:28française. Après avoir lancé des appels
00:38:30à la violence sur les réseaux sociaux,
00:38:32Madi B, âgée de 29 ans,
00:38:34a été interpellée ce lundi à Bondy,
00:38:36en Seine-Saint-Denis. Le ministre de l'Intérieur,
00:38:38Bruno Rotailleau, a annoncé sur X
00:38:40qu'il avait été condamné, puis
00:38:42incarcéré. Le 13 janvier,
00:38:44il a été interpellé et placé en garde à vue.
00:38:46Une OQTF a été délivrée
00:38:48par la préfecture du 93.
00:38:50A la fin de la garde à vue, il a été
00:38:52jugé en comparution immédiate.
00:38:54Il a été condamné à 8 mois de prison ferme
00:38:56et écroué. Suivi par plus de
00:38:58830 000 personnes sur le réseau social
00:39:00TikTok, l'homme se serait vanté
00:39:02dans une vidéo de vouloir commettre
00:39:04des actions violentes sur le sol français.
00:39:06Selon des sources policières, dans cette même
00:39:08vidéo, il ferait référence en arabe au
00:39:10terrorisme qui devrait revenir, ou encore
00:39:12à la pose d'une bombe à la défense.
00:39:14D'effets graves, largement condamnés
00:39:16par la justice française, le ministre
00:39:18de l'Intérieur a assuré qu'il serait intransigeant
00:39:20dans le traitement de ces affaires
00:39:22et qu'il ne laisserait rien passer.
00:39:24Le spécialiste
00:39:26de la question migratoire que vous êtes,
00:39:28Nicolas Pouvomontier, d'ailleurs on vous avait fait intervenir
00:39:30la semaine dernière, après la déclaration
00:39:32de Bruno Rotailleau, qui expliquait
00:39:34que l'Algérie cherchait à humilier la France.
00:39:36Cet individu, par exemple,
00:39:38il va passer au maximum
00:39:408 mois de prison en France.
00:39:42Que se passera-t-il à la fin
00:39:44de sa peine ?
00:39:46On peut imaginer que le gouvernement prendra
00:39:48une mesure d'éloignement du territoire, potentiellement
00:39:50une OQTF, et se posera,
00:39:52comme souvent, comme quasi systématiquement
00:39:54maintenant avec l'éloignement des Algériens, la question
00:39:56de la réadmission, de se ressortissant dans son pays d'origine.
00:39:58Il y a un enjeu de coopération
00:40:00depuis des années avec l'Algérie sur
00:40:02la délivrance de laissés-passés consulaires,
00:40:04mais on se rend compte maintenant, avec le cas de l'influenceur,
00:40:06même si le terme est mal choisi,
00:40:08qui n'a pas été réadmis alors qu'il avait un passeport,
00:40:10qu'on va même au-delà des laissés-passés consulaires.
00:40:12C'est-à-dire qu'un Algérien documenté avec
00:40:14un passeport algérien, reconnu comme Algérien,
00:40:16est refusé par son pays d'origine,
00:40:18en contradiction avec toutes les règles du droit international.
00:40:20C'est important de le préciser ça,
00:40:22parce que Marine Tondelier, qui est une grande spécialiste
00:40:24du droit international,
00:40:26avait attaqué le week-end dernier
00:40:28Bruno Rotailleau en disant qu'il faisait n'importe quoi
00:40:30et qu'il marchait sur le droit international
00:40:32en renvoyant cet individu,
00:40:34comme si c'était, je crois qu'elle avait
00:40:36pris l'expression d'un colis, pas d'un colis.
00:40:38En l'occurrence, le droit de rentrée dans son pays
00:40:40est un droit reconnu par le droit international
00:40:42et un État ne peut pas, sur le papier,
00:40:44refuser de réadmettre l'un de ses ressortissants
00:40:46qui est prouvé comme étant l'un de ses ressortissants.
00:40:48Donc en fait, ça nous renvoie toujours à cette question structurelle
00:40:50du rapport de force à engager
00:40:52avec l'Algérie sur les questions migratoires,
00:40:54on y revient toujours, sur les visas, sur les transferts financiers,
00:40:56sur l'accord franco-algérien.
00:40:58Peut-être sur ce sujet, même si on l'a beaucoup traité,
00:41:00la question des prêcheurs de haine
00:41:02sur les réseaux sociaux,
00:41:04ils sont de plus en plus nombreux
00:41:06à attaquer la France.
00:41:08On ne peut pas ne pas y voir
00:41:10une sorte d'ingérence
00:41:12et une volonté de nuire à la France.
00:41:14Tout ça s'inscrit, et Boëllène Sansalle
00:41:16en a été une des premières victimes,
00:41:18puisque c'est effectivement une forme d'otage.
00:41:20D'ailleurs, à la une du Figaro Magazine,
00:41:22Boëllène Sansalle.
00:41:24Tout à fait, ne nous louons pas,
00:41:26c'est effectivement une forme d'influence.
00:41:28Le régime algérien
00:41:30se sert de la haine
00:41:32contre la France pour maintenir sa propre
00:41:34légitimité,
00:41:36mais il y a aussi une haine
00:41:38de franco-algériens pour la France
00:41:40qui ne sont pas
00:41:42des franco-algériens directement
00:41:44manipulés par le régime.
00:41:46Là, je pense que cet individu, très sincèrement,
00:41:48c'est un individu
00:41:50décérébré, né dans une cité
00:41:52française,
00:41:54dont le ressentiment
00:41:56est un ressentiment lié à son environnement
00:41:58social, lié peut-être à ce qu'il a appris
00:42:00ou pas appris à l'école.
00:42:02Donc là, on y prête attention à cause
00:42:04de l'affaire Boëllène Sansalle,
00:42:06et tant mieux, mais en vérité,
00:42:08on a un véritable problème d'intégration
00:42:10qui dépasse le problème
00:42:12de la propagande algérienne.
00:42:14– Il y a des éléments concrets un peu…
00:42:16– Est-ce que cette personne est un
00:42:18individu rebondé par les Algériens ?
00:42:20Est-ce que vous ne voyez pas, à chaque match de l'Algérie,
00:42:22des gens qui brandissent leur drapeau,
00:42:24mais pas seulement, qui insultent la France,
00:42:26qui cassent des voitures ?
00:42:28Donc je pense que j'ai assez d'éléments
00:42:30oui pour dire qu'il y a un certain nombre
00:42:32d'individus qui ne sont pas…
00:42:34– Il y a un élément tangible dans cette affaire,
00:42:36il était suivi quand même par 830 000 personnes,
00:42:38c'est ce qui était dans le sujet, donc s'il a un tel audimat,
00:42:40s'il a un tel public, c'est que son discours
00:42:42résonne aussi auprès d'une partie de la population
00:42:44et notamment auprès des jeunes.
00:42:46– J'ai aucun doute sur le fait… – J'en suis d'abri d'ailleurs.
00:42:48– J'ai aucun doute sur le fait
00:42:50qu'il y a un certain nombre de jeunes
00:42:52qui sont nés dans ce pays,
00:42:54avec une famille algérienne,
00:42:56ont un rapport à ce pays qui est pour le moins…
00:42:58– Compliqué. – Pour le moins compliqué.
00:43:00Et on comprend pourquoi, hélas.
00:43:02Je pense néanmoins qu'il y a eu
00:43:04une vraie manœuvre du régime algérien.
00:43:06– Je l'ai dit, j'ai commencé par là.
00:43:08– On est d'accord là-dessus.
00:43:10Il y a une sorte de cran qui a été passé
00:43:12dans l'appel à la haine, qui me semble
00:43:14assez nouveau quand même.
00:43:16Il y a eu des manifestations…
00:43:18– Ce n'est pas la même chose qu'un match de foot, tu vois.
00:43:20– Oui, mais ce n'est pas si nouveau.
00:43:22Alors, vous avez raison et j'ai commencé par là
00:43:24sur le fait que le régime tenait là-dessus.
00:43:26Mais le problème, c'est que ce n'est pas nouveau, Philippe Guibert.
00:43:28Et l'État français aurait dû réagir depuis longtemps.
00:43:30Ça date des années 90. En réalité,
00:43:32pourquoi on en est là ?
00:43:34La société algérienne a traversé une guerre civile.
00:43:36– Énorme. – Et le seul moyen
00:43:38pour le pouvoir militaire, qui est un pouvoir dictatorial,
00:43:40de ressouder la société,
00:43:42ça a été de le ressouder
00:43:44en ressuscitant le vieil ennemi français
00:43:46de la guerre d'indépendance.
00:43:48Donc, ça fait des décennies que ça dure.
00:43:50Et ça fait des décennies, malheureusement,
00:43:52que l'État français se met à genoux.
00:43:54Emmanuel Macron a commencé par expliquer
00:43:56que la colonisation était un crime contre l'humanité,
00:43:58a multiplié les signes de repentance
00:44:00à l'égard du régime algérien.
00:44:02Ce n'est pas ce qu'il fallait faire parce que
00:44:04tout ce qu'ils comprennent, c'est le rapport de force.
00:44:06Et effectivement, il y a une déstabilisation
00:44:08qui dure depuis des décennies et un État français
00:44:10qui est extrêmement faible là-dessus,
00:44:12soit qu'il a peur du terrorisme,
00:44:14soit qu'il a peur, justement,
00:44:16de la violence des cités
00:44:18et de gens qui ne seraient pas intégrés.
00:44:20D'ailleurs, depuis cette tension
00:44:22entre Paris et Alger
00:44:24et le refus de l'Algérie
00:44:26de récupérer son ressortissant,
00:44:28c'est-à-dire qu'ils ont fait
00:44:30quelque chose d'exceptionnel,
00:44:32ils ont créé un apatride.
00:44:34Est-ce que vous avez entendu une déclaration
00:44:36d'Emmanuel Macron là-dessus ?
00:44:38Enfin, pas d'Emmanuel Macron,
00:44:40mais de Jean-Noël Barraud.
00:44:42J'essaie de savoir
00:44:44si Emmanuel Macron,
00:44:46depuis ce qui s'est passé la semaine dernière,
00:44:48qui est un fait inédit
00:44:50et qui est une montée,
00:44:52une poussée dans les tensions
00:44:54entre Paris et Alger,
00:44:56est-ce qu'Emmanuel Macron a pris la parole ?
00:44:58Je ne crois pas.
00:45:00Pourtant, on l'a entendu sur beaucoup de sujets
00:45:02et il le dit assez régulièrement.
00:45:04Il y a un problème depuis que Macron
00:45:06a reconnu la souveraineté marocaine
00:45:08sur le Sahara occidental.
00:45:10Et là, il y a un durcissement considérable
00:45:12qui fait qu'on a changé de nature.
00:45:14La publicité, j'ouvre et ferme une parenthèse très rapidement.
00:45:16Vous parliez du ministre des Affaires étrangères,
00:45:18Jean-Noël Barraud,
00:45:20et peut-être que vous allez être d'accord
00:45:22avec certains des spectateurs
00:45:24qui m'ont interpellé en disant
00:45:26que notre ministre des Affaires étrangères
00:45:28est plus virulent quand il parle d'Elon Musk
00:45:30et des risques d'ingérence
00:45:32que quand il parle de l'Algérie
00:45:34et de Bolem-Sensal.
00:45:36Vous dites qu'il y a moins de risques,
00:45:38il y a moins de risques
00:45:40parce que les moyens de pression
00:45:42sur l'Algérie,
00:45:44il y a des intérêts en jeu qui sont plus prudents.
00:45:46La publicité, on revient dans un instant,
00:45:48on sera avec Gérald Olivier,
00:45:50spécialiste des Etats-Unis,
00:45:52auteur de L'État profond
00:45:54sur Joe Biden.
00:45:56Lundi, il y aura l'investiture
00:45:58de Donald Trump, bien sûr.
00:46:00Il fait tellement froid que cette investiture
00:46:02se fera dans le Capitole.
00:46:04Je ne savais pas si vous aviez cette information.
00:46:06Ce sera l'objet de votre chronique cinéma, Alexandre Devecchio.
00:46:08Vous allez nous parler de
00:46:10Stallone, de Gibson
00:46:12qui sont les références maintenant,
00:46:14les ambassadeurs du cinéma
00:46:16et de la culture américaine.
00:46:18Ça a l'air de déranger nos grands amis de Libération.
00:46:20A tout de suite.
00:46:22Pourquoi ça dérange ?
00:46:24Quasiment 10h sur CNews,
00:46:26le point sur l'information avec Marine Sabourin.
00:46:28Rebonjour Marine.
00:46:30Rebonjour Eliott, bonjour à tous.
00:46:32Le ccp entre Israël et le Hamas doit débuter demain
00:46:34de 8h30 en Israël à 7h30 heure française.
00:46:3633 otages seront libérés
00:46:38dans les 6 prochaines semaines.
00:46:40En contrepartie, 737 palestiniens
00:46:42doivent être libérés par l'Etat hébreu
00:46:44lors d'une première phase.
00:46:46À Kiev, une attaque russe a fait 4 morts
00:46:48à Shevchenkivski.
00:46:50Les autorités ukrainiennes parlent d'une attaque ennemie.
00:46:52Des dégâts matériels ont également été recensés.
00:46:54Dans le même temps, les forces russes ont attaqué
00:46:56le centre de la ville de Zaporizhia
00:46:58où 2 personnes ont été blessées.
00:47:00Et puis 3 personnes mises en examen
00:47:02en détention provisoire hier à Paris.
00:47:04Elles sont soupçonnées d'être impliquées
00:47:06dans un cambriolage en bande organisée
00:47:08dans un magasin Louis Vuitton à l'automne dernier.
00:47:10Le magasin, pour rappel, a subi 2 attaques
00:47:12à la voiture bélier le 30 septembre
00:47:14et le 11 novembre dernier,
00:47:16de la maroquinerie avait été dérobée.
00:47:18Merci beaucoup
00:47:20pour le point sur l'information Marine Sabo.
00:47:22On est toujours avec Alexandre Devecchio,
00:47:24Charlotte Dornelas, Philippe Guybert.
00:47:26Nous a rejoint sur le plateau Gérald Dolivier.
00:47:28Merci d'être avec nous.
00:47:30Vous venez des Etats-Unis et vous avez écrit
00:47:32notamment un livre sur Joe Biden,
00:47:34mais pas que Joe Biden,
00:47:36L'Etat profond.
00:47:38Il s'appelait comme Europe.
00:47:40Et vous êtes notre monsieur Etats-Unis.
00:47:42J'ai arrivé à tout comprendre grâce à vous
00:47:44depuis l'été dernier.
00:47:46Il se passe un petit événement
00:47:48du côté Washington lundi.
00:47:50J'ai cru comprendre qu'il fallait mettre
00:47:52une écharpe parce qu'il faisait très froid.
00:47:54A tel point d'ailleurs que
00:47:56l'investiture se fera à l'intérieur du capital.
00:47:58Oui, ça ne s'est pas passé comme ça
00:48:00depuis Ronald Reagan en 1985.
00:48:02Il y en a qui voient un symbole.
00:48:04Ils annoncent
00:48:06moins 15 la nuit.
00:48:08Ressenti moins 18.
00:48:10Voilà.
00:48:12Et donc ça va se faire
00:48:14dans le capital au lieu de se faire
00:48:16à l'extérieur du capital.
00:48:18On le verra dans un instant bien sûr.
00:48:20Nos équipes seront présentes
00:48:22du côté de Washington
00:48:24pour vous faire vivre l'investiture
00:48:26de Donald Trump lundi.
00:48:28L'actualité, si vous nous rejoignez ce samedi matin,
00:48:30c'est bien sûr la trêve
00:48:32à Gaza qui devrait
00:48:34entrer en vigueur demain matin.
00:48:36Le cessez-le-feu
00:48:38entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza
00:48:40entrera en vigueur à 7h30,
00:48:42nous expliquait d'ailleurs Marine Sabourin
00:48:44avec un premier accord et un premier échange
00:48:46qui se fera sur plusieurs semaines.
00:48:48737 prisonniers
00:48:50palestiniens
00:48:52contre 33
00:48:54otages israéliens
00:48:56et parmi ces 33 otages
00:48:58il y aurait Oad et Ofer
00:49:00franco-israéliens.
00:49:02Voyez le sujet de Sarah Fenzari
00:49:04qui revient sur Oad et Ofer,
00:49:06leur profil, leur parcours.
00:49:08C'est dans le kibbutz de Nir Oz,
00:49:10proche de la bande de Gaza,
00:49:12qu'Ofer Calderon, à gauche,
00:49:14et Ohadia Lomi, à droite,
00:49:16ont été enlevés le 7 octobre
00:49:182023.
00:49:20Ces deux pères de famille étaient
00:49:22les pères de leurs enfants.
00:49:24Eux ont été relâchés deux mois
00:49:26après la prise d'otages.
00:49:28Ofer, franco-israélien de 54 ans,
00:49:30était menuisier,
00:49:32passionné de vélo,
00:49:34vététiste à un niveau professionnel
00:49:36et amoureux de la montagne.
00:49:38Il est décrit comme profondément humain,
00:49:40aimant et proche de sa famille.
00:49:42Aux dernières nouvelles
00:49:44données par ses enfants,
00:49:46Ofer Calderon était blessé à la jambe,
00:49:48une image traumatisante pour sa fille,
00:49:50coupable de l'avoir abandonné.
00:49:52Pour son ex-femme,
00:49:54que CNews a pu rencontrer
00:49:56à de nombreuses reprises,
00:49:58l'espoir demeure toujours.
00:50:00Je n'ai pas le temps de regretter
00:50:02car il faut encore se battre
00:50:04pour mes enfants
00:50:06et mon ex-mari
00:50:08toujours en vie.
00:50:14Ohadia Lomi, lui,
00:50:16a eu 50 ans en captivité.
00:50:18Il a été enlevé dans sa maison,
00:50:20toujours dans le kiboutz de Niros.
00:50:22Ce père de trois enfants,
00:50:24éducateur de profession,
00:50:26travaillait pour le service
00:50:28de la nature et des jardins,
00:50:30spécialiste des scorpions,
00:50:32sur lesquels il a écrit un guide.
00:50:34Il était un grand adepte
00:50:36de voyage et de nature.
00:50:38Ses proches n'ont pas reçu
00:50:40une seule preuve de vie
00:50:42en 15 mois de captivité.
00:50:44L'accord conclu entre Israël
00:50:46ainsi que la libération
00:50:48de 33 otages,
00:50:50en commençant par les femmes et les enfants.
00:50:52Je me tourne vers vous,
00:50:54parce qu'on a beaucoup parlé
00:50:56d'un homme qui n'est pourtant
00:50:58toujours pas président.
00:51:00Alors certes, il est président élu,
00:51:02mais il n'est pas président investi.
00:51:04Il le sera lundi, c'est Donald Trump.
00:51:06Et c'est Donald Trump qui,
00:51:08en début de semaine, a annoncé
00:51:10cet accord entre le Hamas et Israël.
00:51:12A quel point Donald Trump
00:51:14les dates parlent d'elles-mêmes.
00:51:16C'est-à-dire qu'il avait donné
00:51:18une forme d'ultimatum en disant
00:51:20que si les otages n'étaient pas libérés
00:51:22avant son investiture,
00:51:24ça allait très mal se passer sur place.
00:51:26Et on parvient comme par hasard
00:51:28à un accord juste avant sa prise de fonction.
00:51:30Donc manifestement,
00:51:32il a été l'élément déclencheur.
00:51:34Ensuite, les Etats-Unis ont relativement
00:51:36bien travaillé dans cette affaire
00:51:38parce que l'administration Biden,
00:51:40donc l'administration qui s'en va,
00:51:42avec l'émissaire spécial que Donald Trump
00:51:44a déjà nommé, qui est M. Witkoff,
00:51:46et qui a été sur place, qui a parlé
00:51:48à Netanyahou, qui a parlé à d'autres
00:51:50et qui manifestement a participé aux négociations.
00:51:52Et je crois que la date fatidique
00:51:54de l'investiture a permis
00:51:56de mettre la pression suffisante
00:51:58pour qu'on parvienne à un accord.
00:52:00Parce que jusqu'à ce qu'ils mettent la pression, il ne se passait rien.
00:52:02Or, les négociations, elles durent depuis 8 mois.
00:52:04On reviendra sur la question américaine
00:52:06dans quelques instants, mais je voudrais
00:52:08qu'on revienne en France avec une séquence
00:52:10que vous n'avez peut-être pas vue
00:52:12ces 48 dernières heures.
00:52:14On l'a diffusée hier soir,
00:52:16on a pu en débattre un petit peu
00:52:18dans leur dépôt.
00:52:20Ça s'est passé à l'Assemblée nationale,
00:52:22dans un hémicycle quasiment vide,
00:52:24et cette prise de parole d'Hercilia Soudé,
00:52:26je le dis au téléspectateur,
00:52:28est députée La France insoumise,
00:52:30et elle s'en est prise
00:52:32à cette loi contre les séparatismes
00:52:34votée en 2021
00:52:36et est venue en soutien
00:52:38dans sa déclaration
00:52:40à un groupe, le CCIF, qui a été dissout,
00:52:42association dissoute par Gérald Darmanin,
00:52:44association qui était qualifiée
00:52:46par l'ancien ministre de l'Intérieur
00:52:48d'officine islamiste,
00:52:50proche des frères musulmans.
00:52:52Ecoutez Mme Soudé.
00:52:54La loi censée
00:52:56conforter le respect des principes de la République
00:52:58s'inscrit contrairement à ce que son nom
00:53:00indique dans une remise en question
00:53:02de nombreux de ces principes.
00:53:04La notion de séparatisme, qui est la pierre
00:53:06angulaire de ce texte, est problématique.
00:53:08Elle est utilisée pour cibler
00:53:10des populations spécifiques, en particulier
00:53:12la population de confessions musulmanes.
00:53:14Ce n'est d'ailleurs pas pour rien
00:53:16que cette loi a été adoptée en 2021,
00:53:18quelques mois après la scandaleuse dissolution
00:53:20du CCIF. Cette nouvelle
00:53:22forme d'inquisition ne permet pas de lutter contre le
00:53:24séparatisme, mais alimente au contraire
00:53:26une défiance de plus en plus grande.
00:53:28Scandaleuse dissolution du CCIF,
00:53:30Bruno Retailleau lui a répondu,
00:53:32LFI continue de sombrer
00:53:34dans la plus sordide des compromissions,
00:53:36celle qui, hier, leur a fait déposer
00:53:38une proposition de loi pour abolir le délit d'apologie
00:53:40de terrorisme et qui, aujourd'hui,
00:53:42les a conduits à qualifier de scandaleuse
00:53:44la dissolution de l'association islamiste
00:53:46qui était le CCIF. En soutenant
00:53:48les ennemis de la France, ils montrent que
00:53:50le visage d'une gauche qui a trahi
00:53:52tous ses principes pour de basses
00:53:54récentes électorales.
00:53:56Ils ne se cachent même plus, vous le disiez.
00:53:58C'est ça qui est invraisemblable,
00:54:00c'est qu'ils affichent
00:54:02en soutenant
00:54:04le CCIF, qui est une organisation
00:54:06officine islamiste
00:54:08qui s'est reconstituée en Belgique, d'ailleurs depuis
00:54:10sa dissolution en France.
00:54:12C'est-à-dire qu'on a une députée, LFI,
00:54:14qui annonce tranquillement
00:54:16son soutien à une association
00:54:18que tout le monde sait être complètement islamiste.
00:54:20Et donc, ils ne se cachent même plus
00:54:22dans leur volonté d'alliance
00:54:24que certains appellent islamo-gauchiste,
00:54:26volonté d'alliance
00:54:28avec la mouvance islamiste.
00:54:30Alexandre Neveka.
00:54:32Oui, islamo-gauchiste, c'est vrai que le mot me paraît presque galvaudé,
00:54:34mais là, on est typiquement
00:54:36dans ce compagnonnage
00:54:38entre effectivement
00:54:40des islamistes et
00:54:42la gauche radicale. Ce qui
00:54:44est intéressant, c'est que dans l'histoire, ce compagnonnage
00:54:46se finit toujours très mal pour la gauche radicale.
00:54:48Donc, il ferait bien de faire
00:54:50attention à qui sont
00:54:52leurs alliés. Pour rebondir sur
00:54:54ce que vous disiez, ils ne se cachent même pas.
00:54:56Je pense qu'il y a une responsabilité médiatique malgré tout.
00:54:58Quand elle fait ça, elle envoie des clins d'oeil
00:55:00justement aux islamistes ou aux gens
00:55:02qui sont des sympathisants.
00:55:04Donc, c'est une erreur de le traiter par exemple ?
00:55:06Non, quand je disais la responsabilité
00:55:08médiatique de ceux qui ne le traitent pas,
00:55:10nous, nous l'avons traité. Nous avons fait
00:55:12un travail de pédagogie pour expliquer ce qu'est
00:55:14le CCIF. Sur ce plateau, le problème
00:55:16c'est que beaucoup de nos confrères
00:55:18ont expliqué que le CCIF
00:55:20est une association
00:55:22antiraciste. C'est un dévoiement
00:55:24effectivement de l'antiraciste.
00:55:26Quel était le rôle du CCIF ? Je les connais très bien.
00:55:28C'était d'attaquer tous les journalistes
00:55:30qui formulaient justement
00:55:32une critique, les journalistes ou les intellectuels.
00:55:34Il y a eu notamment le cas de Georges Bensoussan
00:55:36contre l'antisémitisme des banlieues,
00:55:38contre les dérives islamistes,
00:55:40et de les attaquer pour l'islamophobie.
00:55:42Pour faire en sorte que toute critique
00:55:44de l'islam ou même de l'islamisme soit
00:55:46confondue avec du racisme.
00:55:49Ça, ça devait être expliqué par les médias.
00:55:51Or, il y a beaucoup de médias qui en font
00:55:53une simple association antiraciste.
00:55:55Donc, Arcelia Soudé, finalement,
00:55:57oui, elle les fait passer pour des gentils.
00:55:59Le CCIF, elle peut le faire
00:56:01parce qu'il y a aussi des complices idéologiques
00:56:03dans la presse.
00:56:05La compromission entre l'islamisme et la France insoumise,
00:56:07vous en aviez fait une, une, si mes souvenirs
00:56:09sont bons, dans une colonne du Figaro magazine
00:56:11il y a un peu plus d'un mois et demi, deux mois.
00:56:13Oui. Avec une infiltration,
00:56:15on avait une journaliste qui avait...
00:56:17Bien sûr. Et j'ai le souvenir que de ma porte,
00:56:19collègue de Mme Arcelia Soudé,
00:56:21vous avez attaqué
00:56:23très violemment. Je serais tenté
00:56:25de retrouver le... Je crois qu'il a retiré son tweet.
00:56:27Non. Alors, c'est très simple. Il l'a tweeté.
00:56:29Je vais retrouver le message pour expliquer tout ce qui s'était
00:56:31passé. Il avait tweeté avec la une
00:56:33du Figaro
00:56:35magazine. Il avait fait un premier message
00:56:37très menaçant, qui était peut-être
00:56:39pénalement répréhensible. Et on
00:56:41l'avait diffusé le matin à 9h30.
00:56:43À 9h36, il était modifié.
00:56:45Et on avait fait, bien sûr, la capture.
00:56:47Je pense qu'on a fait notre travail. Et si
00:56:49Thomas Porte a reculé à moitié, c'est
00:56:51justement parce qu'il s'est dit peut-être que...
00:56:53Là, il y avait des problèmes. J'ai le
00:56:55message. Il était le 24
00:56:57novembre 2024, à 9h20.
00:56:59Torchon islamophobe, avec
00:57:01la une. C'était la France insoumise et les islamistes.
00:57:03Nous n'oublierons jamais
00:57:05les noms et les prénoms de
00:57:07celles et ceux qui participent à cette opération.
00:57:09Voilà le message qui a ensuite
00:57:11été modifié de Thomas Porte.
00:57:13C'est de l'intimidation quand on connaît le...
00:57:15Quand on connaît le contexte.
00:57:17L'accusation d'islamophobie
00:57:19peut tuer. Parce que Charlie Hebdo, c'est ça
00:57:21qui s'est produit.
00:57:23On peut y voir une forme d'incitation
00:57:25au
00:57:27terrorisme
00:57:29en réalité.
00:57:31Mais encore une fois, ce qui est intéressant,
00:57:33c'est aussi la rhétorique antiraciste. Vous avez
00:57:35vu, ils commencent par nous traiter de
00:57:37torchon islamophobe. Comme ça, il n'y a
00:57:39pas de débat. Vous êtes des racistes.
00:57:41Comme ça, il n'y a pas d'analyse
00:57:43possible. Et le problème, c'est que beaucoup,
00:57:45je le répète, beaucoup de nos confrères
00:57:47sont tenus là. Et il me semble
00:57:49qu'après ce tweet, je n'ai pas vu beaucoup de réactions
00:57:51de solidarité, notamment de la presse
00:57:53de gauche. Torchon islamophobe, nous
00:57:55n'oublierons jamais les noms et les prénoms de celles et ceux
00:57:57qui participent à cette opération.
00:57:599h24, si mes souvenirs sont bons,
00:58:01à 9h36, il était modifié
00:58:03ce message. Toujours rappeler
00:58:05l'escroquerie de la notion
00:58:07d'islamophobie. Qui est centrale
00:58:09dans tout le discours islamiste et de ceux
00:58:11qui le soutiennent. Gérald Darmanin, dans les colonnes
00:58:13du JDD, il y a quelques mois, a expliqué que
00:58:15l'islamophobie était pensée, réfléchie
00:58:17par les frères musulmans.
00:58:19Repris par
00:58:21Madame Soudet, qui
00:58:23rappelons-le, était au plus
00:58:25près de M. Himzalen, lorsqu'il
00:58:27était interpellé.
00:58:297 minutes, je sens qu'on ne va pas avoir le temps.
00:58:31C'est un point de détail,
00:58:33mais un point important. Ce sont les frères musulmans,
00:58:35effectivement, qui le conceptualisent. Et la personne
00:58:37qui le popularise vraiment, c'est
00:58:39l'Ayatollah Roumeni. Donc tous ces gens-là
00:58:41adoptent la même rhétorique que l'Ayatollah
00:58:43Roumeni au moment où il prend le pouvoir dans la révolution
00:58:45islamique. Dernière chose, on a beaucoup parlé
00:58:47du divorce entre le Parti Socialiste
00:58:49et la France Insoumise cette semaine.
00:58:51Ça y est, le PS
00:58:53est de nouveau un parti de gouvernement,
00:58:55parce qu'ils n'ont pas voté la motion
00:58:57de censure. J'ai peu entendu des membres
00:58:59du Parti Socialiste condamner
00:59:01les propos de Mme Ersilia Soudet,
00:59:03expliquer que ce mariage
00:59:05entre un islam
00:59:07politique est dur.
00:59:09Bah dur, pourquoi ?
00:59:11Vous avez entendu M. Ford dire
00:59:13« Mais attendez, je n'ai rien à voir avec Mme Soudet
00:59:15et je n'ai absolument pas envie de m'associer
00:59:17avec elle pour les élections ? »
00:59:19Le PS n'est jamais tombé dans les travers
00:59:21de l'EFI. En tapant dans la main avec eux,
00:59:23vous êtes dans la même
00:59:25tranchée, en quelque sorte. Oui, mais vous ne pouvez pas
00:59:27dire qu'ils n'ont pas marqué une grosse différence
00:59:29avec l'EFI cette semaine. C'est un acte politique
00:59:31lourd. Mais c'est sur
00:59:33une motion de censure.
00:59:35Vous pensez que vous parlez d'un acte
00:59:37politique lourd ? Ah oui.
00:59:39Franchement, c'est un acte politique lourd.
00:59:41Sur une motion de censure.
00:59:43Ça aurait été bien plus lourd
00:59:45de dire sur les questions de laïcité,
00:59:47sur les questions de sécurité. Le PS n'a jamais
00:59:49suivi là-dessus. Mais ils étaient
00:59:51avec eux aux législatives
00:59:53anticipées. D'accord, mais ils ont toujours
00:59:55marqué leur différence là-dessus. C'est faux.
00:59:57M. Cazeneuve, qui a quitté justement
00:59:59le PS, a marqué ses distances
01:00:01avec le PS, qui a
01:00:03tapé dans la main de l'EFI pour les élections
01:00:05en refusant. Mais sauf que
01:00:07pardonnez-moi, M. Cazeneuve n'est pas M. Faure.
01:00:09Oui, M. Cazeneuve.
01:00:11Peut-être que je me trompe, Charlotte ?
01:00:13Non, mais la question peut être posée différemment.
01:00:15C'est que le seul moyen de se faire élire, c'était de faire cette
01:00:17alliance. On a un problème qui est un peu plus
01:00:19large que celui de savoir si Olivier Faure
01:00:21a réagi ou non. Vous avez parfaitement
01:00:23raison. Et d'ailleurs, c'est ce qui s'est passé avec
01:00:25la droite. La gauche a imposé à la droite
01:00:27une justification
01:00:29permanente de sa distance
01:00:31avec tel ou tel en fonction de telle déclaration.
01:00:33La gauche désormais refuse
01:00:35que lui soit appliqué le même
01:00:37traitement. Et c'est comme ça qu'elle réussit
01:00:39aux élections. Donc notre problème est un peu plus profond
01:00:41malheureusement que le courage ou non d'Olivier Faure.
01:00:43Un peu plus de cinq minutes pour parler
01:00:45de Donald Trump, l'investiture avec vous, Gérald
01:00:47d'Olivier. Sans oublier la chronique
01:00:49d'Alexandre Devecchio
01:00:51qui va revenir sur les nouveaux
01:00:53ambassadeurs d'Hollywood.
01:00:55C'est génial. Le trio.
01:00:57Le trio. C'est incroyable.
01:00:59Et ce qui est le plus drôle, c'est comment ce trio
01:01:01est présenté par Libération. Mais on y reviendra
01:01:03dans un instant. Je veux qu'on voit le sujet de
01:01:05Noemi Hardy qui rappelle un peu
01:01:07le contexte dans lequel
01:01:09cette investiture va se tenir
01:01:11à l'intérieur, donc on le disait, du Capitole
01:01:13et avec un dispositif de sécurité
01:01:15XXL, plus de 25 000 policiers.
01:01:19Il fait même chaud je trouve.
01:01:21Venu du Montana
01:01:23où il peut faire moins 40 degrés
01:01:25cette fan incontestée de Donald Trump
01:01:27était plus que prête.
01:01:29Je suis déçue
01:01:31mais je dois dire que la sécurité
01:01:33est primordiale et que le froid
01:01:35est une source d'inquiétude.
01:01:39J'avais des billets pour assister de très près
01:01:41à l'investiture. Et maintenant,
01:01:43je n'y serai pas.
01:01:45Moins 12 degrés le matin, moins 6 à midi
01:01:47les températures annoncées ce lundi
01:01:49à Washington ont refroidi Donald Trump.
01:01:51Son investiture se fera
01:01:53au chaud, sous la rotonde du Capitole.
01:01:55220 000 billets
01:01:57avaient déjà été distribués pour y assister.
01:01:59Compréhension ou déception,
01:02:01ce changement de programme fait réagir.
01:02:07On est très fiers de lui
01:02:09et on pense que le changement de programme
01:02:11est nécessaire à cause du froid
01:02:13et que ça serait une situation dangereuse
01:02:15pour beaucoup de gens.
01:02:19Je suis déçue parce que c'est un grand voyage pour nous.
01:02:21C'est historique, je veux voir ça.
01:02:2320 000 personnes pourront suivre
01:02:25en direct cet événement depuis
01:02:27la capitale ou en aréna.
01:02:29Donald Trump a promis de rejoindre le public
01:02:31après sa prestation de serment.
01:02:33Gérald Olivier, vous avez écrit
01:02:35sur Joe Biden et l'état profond.
01:02:37Est-ce que vous avez
01:02:39l'intuition
01:02:41que Donald Trump va réussir à faire ce qu'il
01:02:43souhaitait faire, c'est-à-dire désengorger
01:02:45l'administration
01:02:47et faire que l'administration avance
01:02:49plus rapidement, s'attaquer à cet état profond ?
01:02:51En tout cas, il va s'y attaquer.
01:02:53Il y a quatre éléments à sa politique
01:02:55intérieure. Il y a d'abord l'immigration, le contrôle
01:02:57de la frontière. Il y a nettoyer Washington
01:02:59donc se débarrasser de la politisation
01:03:01de l'administration.
01:03:03Il y a relancer l'énergie
01:03:05et il y a mettre en place une énergie, c'est-à-dire
01:03:07les énergies fossiles et la production d'énergie
01:03:09et puis mettre en place des tarifs douaniers
01:03:11pour protéger l'industrie américaine.
01:03:13Ça, c'est les quatre piliers de sa politique.
01:03:15Nettoyer Washington, son état, c'est sans doute
01:03:17le plus difficile parce que depuis
01:03:19que Donald Trump a été élu, on constate
01:03:21quand même que l'administration se protège
01:03:23et l'une des choses que Biden a fait dans
01:03:25ces derniers jours, c'est de signer un certain nombre
01:03:27de prérogatives et d'avoir un certain nombre d'agences
01:03:29qui soient mises en place pour protéger
01:03:31justement les employés avant que certains
01:03:33puissent être licenciés et on a déjà vu
01:03:35une campagne médiatique sur le sujet.
01:03:37Autre chose, et alors là on est sur la forme,
01:03:39la photo officielle de
01:03:41Donald Trump qui a fait beaucoup parler,
01:03:43je ne sais pas si vous l'avez vu. Ah oui, c'est le mug.
01:03:45Exactement, alors
01:03:47on va découvrir celle de 2017
01:03:49au moment de son adventure en 2017,
01:03:51tous souriants. 2023, c'est
01:03:53la photo d'identité judiciaire
01:03:55que vous appelez le mugshot
01:03:57et 2025,
01:03:59on a la photo officielle et on
01:04:01voit un lien entre
01:04:03celle d'août 2023 et
01:04:052025. Oui, oui, je pense que
01:04:07là il y a un message de sa part. Qu'est-ce qu'il veut dire ?
01:04:09Il veut dire qu'il n'est
01:04:11pas content et
01:04:13qu'il veut que ça se voie.
01:04:15C'est incroyable !
01:04:17La communication, donc,
01:04:19je précise aux téléspectateurs, j'espère que
01:04:21tout le monde a bien compris, celle du milieu,
01:04:23c'est lorsqu'il est devant
01:04:25la photo d'identité judiciaire.
01:04:27Oui, mais voilà, là il est en train
01:04:29de renvoyer le message qu'on lui a envoyé
01:04:31parce qu'aujourd'hui, enfin lundi, il va
01:04:33entrer à la Maison Blanche, une personne condamnée.
01:04:35Donald Trump est un criminel
01:04:37condamné, il a été condamné par la justice
01:04:39l'année dernière, il a même été
01:04:41condamné, mais il n'y a pas de prison,
01:04:43il n'y a rien, mais il a été jugé coupable
01:04:45dans l'affaire de New York, les 34
01:04:47chefs d'accusation concernant
01:04:49les fameux paiements à cette actrice
01:04:51pornographique, et donc il dit, voilà,
01:04:53vous m'avez condamné, donc c'est le condamné qui rentre
01:04:55à la Maison Blanche, et il utilise
01:04:57comme il le fait habituellement...
01:04:59Je suis procureur, je vois la nouvelle photo
01:05:01officielle, je tremble un peu.
01:05:03Je suis pas serein. La deuxième ironie
01:05:05si vous voulez, c'est que l'humeur est beaucoup
01:05:07plus souriante aujourd'hui qu'en 2017.
01:05:09C'est pas du tout le même climat. Là,
01:05:11il joue avec les codes, mais
01:05:13en réalité, l'Amérique aujourd'hui, et on l'a vu
01:05:15dans votre reportage, il y a un vent quand même
01:05:17d'enthousiasme, d'énergie depuis l'élection,
01:05:19et c'est beaucoup plus souriant
01:05:21alors qu'en 2017, il est arrivé par surprise
01:05:23et qu'il n'y avait pas du tout l'enthousiasme
01:05:25qu'il y a aujourd'hui derrière lui.
01:05:27On passe aux ambassadeurs, avec vous
01:05:29Alexandre Devecchio,
01:05:31et avant de vous donner la parole,
01:05:33je suis tombé sur ce tweet
01:05:35de Libération et cet article
01:05:37nommé ambassadeur entre guillemets par Trump,
01:05:39les acteurs Stallone, Voigt, Gibson
01:05:41chargés d'être, ses yeux et ses oreilles
01:05:43à Hollywood, alcooliques
01:05:45accusés de violences conjugales et de racisme
01:05:47ils seront les émissaires spéciaux
01:05:49du milliardaire républicain.
01:05:51Un beau CV
01:05:53qui est présenté pour Stallone
01:05:55et pour Gibson.
01:05:57C'est pas de l'information objective.
01:05:59Alors, vous y voyez le signe
01:06:01qu'il veut disputer le pouvoir culturel
01:06:03aux démocrates avec ses trois ambassadeurs
01:06:05Alexandre Devecchio.
01:06:07C'est un clin d'œil, mais ça traduit quelque chose
01:06:09de la seconde présidence Trump.
01:06:11Il a fait le constat que
01:06:13lors de sa première présidence,
01:06:15il avait obtenu une partie du pouvoir politique
01:06:17pas totalement d'ailleurs,
01:06:19parce que les républicains le soutenaient pas totalement
01:06:21mais que pour réellement gouverner
01:06:23dans la durée, installer son idéologie,
01:06:25il ne faut pas seulement conquérir le pouvoir politique
01:06:27il faut conquérir notamment le pouvoir économique
01:06:29ça on le voit à travers Musk
01:06:31et à travers l'élite économique
01:06:33de la Silicon Valley, mais aussi
01:06:35le pouvoir culturel et s'attaquer au cœur
01:06:37du pouvoir culturel qui est
01:06:39Hollywood et qui ces dernières années
01:06:41était un peu devenu Hollywoke
01:06:43d'une certaine manière
01:06:45et donc le message, je pense, qu'il a envoyé
01:06:47à travers ses ambassadeurs, c'est
01:06:49on va reprendre le pouvoir
01:06:51à Hollywood qui en fait,
01:06:53pour tous les présidents américains, c'est un moyen
01:06:55de distiller des valeurs et au lieu de distiller
01:06:57des valeurs Woke, on va distiller
01:06:59les valeurs de l'Amérique républicaine
01:07:01qui incarnent effectivement
01:07:03notamment Mel Gibson, Stallone
01:07:05et John Boyd. Alors ce qui m'intéresse, et on va faire
01:07:07un deux en un avec les deux questions
01:07:09qu'on avait en moins d'une minute
01:07:11s'il vous plaît, ça va être très rapide, mais est-ce que
01:07:13c'est la première fois qu'un président
01:07:15américain, républicain
01:07:17se sert du cinéma comme outil politique
01:07:19et pourquoi Donald Trump
01:07:21prend trois figures du cinéma
01:07:23des années 80 ?
01:07:25Non, c'est pas la première fois que je vous l'ai dit, en fait
01:07:27Hollywood, ça fait partie du
01:07:29soft power américain et tous les présidents
01:07:31en fait l'utilisent, mais
01:07:33les présidents républicains aussi,
01:07:35Ronald Reagan le faisait quand il affrontait
01:07:37d'ailleurs l'URSS, il le faisait
01:07:39avec le programme La Guerre des Etoiles, c'était une référence
01:07:41cinématographique et pour le coup
01:07:43il se servait
01:07:45de Stallone à l'époque qui était une sorte
01:07:47d'ambassadeur du Reaganisme au cinéma
01:07:49à travers Rocky, Rocky IV
01:07:51c'est le scénario où il affronte
01:07:53un méchant russe, donc en réalité
01:07:55oui, ça a été
01:07:57fait déjà par Ronald Reagan
01:07:59et en faisant cela, Donald Trump
01:08:01renoue peut-être avec l'âge d'or
01:08:03son slogan c'est
01:08:05refaire l'Amérique grande de nouveau
01:08:07et ça renvoie à l'Amérique
01:08:09de Ronald Reagan, par ailleurs
01:08:11l'électorat de Donald Trump est un électorat
01:08:13comme disent les woke de mâles blancs
01:08:15occidentaux plutôt âgés
01:08:17c'est aussi un moyen de
01:08:19leur adresser un clin d'œil en leur disant
01:08:21voilà mes semblables ambassadeurs
01:08:23ce sont des gros bras, en plus ça fait enrager
01:08:25les démocrates, ce qui est bien pour eux
01:08:27c'est extraordinaire, j'ai l'impression qu'il y a un fil conducteur physique
01:08:29entre les trois et vous
01:08:31sur les photos, vous êtes dans la continuité
01:08:33de Stallone et des autres
01:08:35j'ai vraiment 10 secondes, je vais me faire gronder Gérald Dolivier
01:08:37je voulais juste te dire, il y en a quand même 2 qui sont chrétiens
01:08:39donc la place de l'religion
01:08:41est importante, Voight et Gibson
01:08:43ce sont des chrétiens qui revendiquent leur foi
01:08:45très très important, ensuite Hollywood
01:08:47est fragilisé, Pacific Palisades
01:08:49c'est que des gens qui travaillent
01:08:51pour et à Hollywood
01:08:53et Pacific Palisades c'est des cendres aujourd'hui
01:08:55merci beaucoup Gérald Dolivier
01:08:57d'être venu ce matin, merci à tous les 4
01:08:59dans un instant c'est Brigitte Millot qui va nous parler
01:09:01du froid, ses conséquences sur notre santé
01:09:03et nous donnera des conseils pour s'en protéger
01:09:05Charlotte, écoutez bien attentivement
01:09:07Brigitte Millot
01:09:09et merci d'être venue ce matin
01:09:11malgré effectivement
01:09:13ce rhume
01:09:15qui vous a contraint
01:09:17vous êtes une femme d'un courage
01:09:19époustouflant
01:09:21merci à tous les 4

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