Alors que les négociations entre la direction et les organisations syndicales semblent bloquées, une grève dure se profile du côté des contrôleurs lors du pont du 8-mai. Le mouvement serait moins suivi du côté des conducteurs.
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00:00– Oui, la ficelle devient de plus en plus grosse et effectivement de moins en moins admise et supportée par la population.
00:06J'entendais quelqu'un qui disait dans votre reportage, oui les revendications, ok, on les connaît les revendications,
00:12ils n'en parlent pas beaucoup de la revendication, ils font grève, quelques milliers de contrôleurs risquent de paralyser le pays
00:19ou d'insécuriser des centaines de milliers de voyageurs. Contrôleurs, c'est partie des contrôleurs.
00:24C'est pour une prime de 100 euros et une adaptation du logiciel d'emploi du temps.
00:29Et c'est pour ça qu'on va mettre la France en insécurité totale avec des centaines de milliers de personnes.
00:35– En même temps, il y aurait un bon moment pour une grève, il n'y en a jamais.
00:37– Non, non, les bons moments, est-ce qu'il y a un plan social à la SNCF ? Est-ce qu'il y a des licenciements de masse pré-révus ?
00:43Non, la SNCF embauche. La SNCF est une entreprise qui embauche avec une promotion interne.
00:48– Après c'est un droit, le droit de grève. Ils vont vous dire qu'ils n'ont pas le choix, qu'ils ne sont pas entendus par la direction.
00:54– 8000 personnes qui ne sont pas entendues par la direction.
00:56– Non, mais je mets les revendications en contrepoids par rapport à la population visée.
01:01On parle de 17% d'augmentation pour la SNCF, les contrôleurs c'était 21% au cours des trois dernières années.
01:07Et en plus, leur travail a été fortement allégé.
01:09Depuis que dans les gares, il y a des portiques pour accéder aux quais,
01:12ils ont évidemment beaucoup moins de conflits à bord des trains,
01:14puisque tous les gens ont par définition un billet valable, puis ils ont passé le portillon.
01:17Donc leurs revendications sont effectivement extrêmement catégorielles,
01:24et ce n'est pas le mouvement de grève qui mobilise tous les cheminots.
01:28Ça ne marche, apparemment ça ne marche pas, ça marchera peut-être un jour.
01:30Et là, pour obtenir satisfaction, on vise, on met en exergue une population bien particulière
01:38qui va avoir un pouvoir de nuisance maximum.
01:41– Du coup, qu'est-ce qu'on fait ? On encadre effectivement le droit de grève,
01:43on se débrouille pour que les négociations sociales existent réellement à la SNCF ?
01:47– Oui, les négociations sociales existent, enfin la SNCF, ce n'est pas la schlague.
01:51La SNCF, il y a un agenda social de deux mois, deux mois d'agenda social en perspective.
01:56Donc on négocie en permanence à la SNCF.
01:58– Oui, mais visiblement, ça ne marche pas.
02:00– Oui, sauf que tous les…
02:02– Est-ce que ça nous retombe dessus ?
02:03– Non, on ne peut pas dire que ça ne marche pas quand tous les six mois,
02:05vous avez un syndicat ou deux qui disent « Ah ben c'est Noël, on fait grève,
02:07c'est les vacances, on fait grève, c'est le pont du 8-9, on fait grève ».
02:11Ce n'est pas comme ça que marche le dialogue social, on marche sur la tête,
02:16et là je veux dire que la SNCF va nous faire préférer le train,
02:20les syndicats vont nous faire préférer la voiture, l'autocar et l'avion,
02:23et bravo pour le bilan écologique et le déplacement et l'aménagement du territoire.
02:30– On en reparlera aussi, il n'y a pas que les grèves, le problème aussi c'est les prix.
02:32Mais qu'est-ce qu'on fait du coup pour éviter ces grèves,
02:34comme vous le dites, à la répétition de tous les six mois ?
02:36– Nous on est assez, notre fédération est assez favorable à ce qu'il y ait un encadrement.
02:41Je dis simplement que c'est déjà…
02:44– L'idée du ministre ?
02:46– L'idée du ministre, c'est le cas en Espagne, c'est le cas en Italie,
02:48c'est le cas en Allemagne, ce ne sont pas des dictatures.
02:50– Et voilà…