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  • il y a 4 jours
Dans ce nouveau numéro de Sport Etc, retrouvez une sélection des meilleurs moments de l’émission. Eric Bellion, et son épopée sur le dernier Vendée Globe. Une discipline aussi surprenante que sérieuse : le foot en marchant. A découvrir également : l’histoire émouvante de ces athlètes qui ont fait le choix, après les Jeux de Paris 2024 de ne pas retourner dans leurs pays. Et enfin le budget du sport chahuté et la place des para-athlètes dans notre société avec Arnaud Assoumani, athlète handisport, multimédaillé en saut en longueur. Année de Production :

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Transcription
00:00Retrouvez Sport Etc. avec l'Agence Nationale du Sport.
00:15Bonjour à tous et bienvenue dans votre rendez-vous de sport sur Public Sénat.
00:19Nous vous proposons cette semaine de revoir les meilleurs moments de cette saison de sport etc.
00:24Des rencontres avec Eric Bélion, skipper du Vendée Globe sur Stand As One Altavia.
00:29Et avec le multi-médaillé paralympique Arnaud Assoumani.
00:33On reviendra également sur le bras de fer autour du budget du sport.
00:36Et on cherchera à savoir ce que sont devenus les sportifs des Jeux qui ne sont pas rentrés dans leur pays.
00:42Après la compétition, une heure de sport, d'analyse et de débat musclé, c'est maintenant.
00:4793 jours de mer, je le disais, votre premier sentiment quand vous avez posé le pied sur les pontons au sable, c'était quoi ?
00:55J'étais fier. Fier alors que j'arrive hors classement puisque j'ai demandé assistance au Malouine.
01:02Mais fier d'avoir amené l'aventure jusqu'au bout.
01:04Ce n'était pas facile de repartir hors compétition tout seul sur le bateau, retrouver la peur, retrouver la tension.
01:12Et j'étais content pour toute l'équipe qui avait travaillé, pour les partenaires, même pour le public.
01:16Et puis c'était vraiment une marque de respect que je voulais apporter à cette course que j'adore.
01:20Donc c'était de la fierté d'avoir terminé, sans avoir le sentiment d'avoir abandonné.
01:26Ça change quoi, en fait, psychologiquement, entre le fait d'être en course et le fait de rentrer pour revenir,
01:33entre guillemets, juste rejoindre les Sables d'Olonne ?
01:36Est-ce que psychologiquement, il y a une différence ?
01:38Oui, c'est énorme.
01:40Imaginez, vous courez le marathon, et puis au 30ème kilomètre, vous êtes disqualifié.
01:46Et vous êtes disqualifié, mais vous continuez.
01:48Et sachant que les 12 derniers kilomètres, c'est les pires.
01:51Donc c'est les pires, le bateau est fatigué, vous vous êtes crevé, etc.
01:55Donc il faut aller chercher en soi les vraies raisons pour lesquelles on fait ce sport-là.
02:00Parce que la compétition, elle n'est plus là.
02:02Vous savez que vous ne pouvez pas gagner des places.
02:04Donc moi, je suis allé chercher dans mon amour pour l'océan, mon amour pour mon bateau,
02:09l'amour que j'avais aussi pour les gens qui ont permis cette aventure d'être possible, de danser.
02:14Donc en fait, j'ai beaucoup grandi personnellement.
02:17Ça a été un cadeau.
02:18Mais quand je suis parti des Malouines, j'ai vécu 4 jours d'enfer,
02:22puis des moments de solitude énormes.
02:23Parce qu'à quoi bon ?
02:25Il y a des moments où on se dit, à quoi bon ?
02:27Mais en fait, quand je vois cette image-là, je me dis, c'est ce qu'il fallait faire.
02:30Maintenant, justement, qu'est-ce qui explique cette folie ?
02:34On l'a vu, au Sable d'Olonne, il y avait 400 000 personnes pour le départ.
02:39Même au milieu de la nuit, quand il y avait un bateau qui arrivait,
02:42il y avait du monde, on le voit sur le chenal.
02:45Ça vient d'où ?
02:47Qu'est-ce qui explique cet engouement ?
02:48La fascination du public pour nos exploits ?
02:51Déjà, il y a le terroir.
02:53Le Vendée Globe est né en Vendée, forcément, le Vendée Globe.
02:56Ce n'est pas le vent des Globes, il y a beaucoup de gens qui font ça.
03:01Donc déjà, il y a cet esprit vendéen qui...
03:04Avant, Internet n'existait pas.
03:05Donc ça se passait de bistrot en bistrot.
03:07Les gens savaient qu'un tel allait arriver à 2h du matin.
03:11Et les gens s'attroupaient.
03:12Il y avait un troupement pour saluer.
03:14Et je pense que c'est la fascination.
03:16La fascination, pas pour la vitesse, la technique,
03:20mais pour la solitude et la longueur.
03:22Parce qu'avoir une femme ou un homme qui va partir aussi longtemps,
03:27aussi seul, dans des conditions aussi difficiles,
03:29parce que l'océan, c'est l'environnement le plus hostile à l'homme.
03:35Ça, ça fascine.
03:36Ça fascine.
03:38Et donc voilà, les gens, ils sont là pour ça.
03:40Est-ce qu'il y a eu un moment pendant votre course
03:42qui vous a particulièrement marqué ?
03:44J'en ai plein.
03:46J'en ai plein parce que...
03:47Vous avez le droit à plusieurs.
03:48Alors oui, il y a un moment très particulier.
03:51et j'ai rencontré une baleine.
03:53C'est une vraie rencontre.
03:54Alors on me dit, tu as croisé une baleine.
03:56J'ai dit, non, non, non, non.
03:56Elle est venue me voir.
03:58Elle est venue.
03:59Elle était très étonnée, très surprise par le bateau.
04:04Elle a dit, ce que c'est que ce truc qui vient chez moi.
04:06Voilà, oui.
04:08Généralement, les baleines, elles ne sont pas très curieuses.
04:09Mais là, elle était très curieuse.
04:12Il y a eu aussi des grosses tempêtes
04:13qui ont été des moments aussi très beaux pour moi.
04:17Et puis, les moments les plus incroyables,
04:18c'est quand vous avez une grosse avarie
04:20et que vous arrivez à la résoudre.
04:22Et ça, c'est extraordinaire
04:23parce qu'il y a un sentiment de fierté,
04:25d'accomplissement très fort
04:27quand j'ai réparé mes gouvernails
04:30dans l'entrée de l'Océan Hédien.
04:32Et quand j'ai réussi ma première réparation de mon été,
04:35c'est-à-dire ce câble qui tient mon mât,
04:37qui malheureusement a lâché plus tard.
04:39Ça, c'est des moments de fierté génial
04:40parce que c'est un sport mécanique.
04:42Donc nous, on est des pilotes de Formule 1,
04:43mais en plus, on répare notre voiture
04:45pendant qu'elle roule.
04:46– Mais c'est ça qui est fascinant
04:47dans ce que vous faites,
04:48c'est que vous êtes des pilotes de Formule 1,
04:50des ingénieurs,
04:52vous êtes en même temps les sportifs.
04:54Vous, votre bateau, il n'avait pas de foil,
04:55ces appendices qui permettent un petit peu de voler.
04:59Est-ce que parfois,
05:00vous aviez le sentiment d'être hors course
05:02ou en tout cas,
05:03de ne pas pouvoir participer complètement
05:05à la compétition
05:06parce qu'on a vu,
05:07c'était stratosphérique,
05:08les vainqueurs ?
05:10– Alors, pas du tout
05:11parce qu'il y avait de la compétition
05:12à tous les étages.
05:13Après, c'est sûr que les premiers
05:14se sont envolés
05:15grâce à une dépression dans l'Atlantique.
05:19Vraiment, c'était un tapis volant.
05:21Nous, on n'a pas réussi à avoir.
05:23Donc là, c'est sûr qu'on s'est dit
05:24que les premières places,
05:25ça ne sera pas pour nous.
05:26Maintenant, il y a eu de la baston
05:28à tout niveau
05:29et moi, je n'ai pas arrêté
05:30de me battre contre plein,
05:31plein de skippers.
05:33Et non, non,
05:33la compétition était vraiment
05:35à couteau tiré.
05:36– C'était passionnant à suivre.
05:37Je vois que tout le monde
05:38vous regarde
05:39avec les mêmes que les miens,
05:42chargés d'admiration.
05:44Pierre-Jean Verzelaine,
05:45qu'est-ce que vous ressentez ?
05:47Qu'est-ce que ça vous inspire,
05:48ce genre d'exploit ?
05:51– Évidemment,
05:52beaucoup de respect
05:52et d'admiration.
05:53Alors moi,
05:54j'ai découvert le Vendée Globe.
05:56À l'époque,
05:57il y avait une émission européenne
05:57qui s'appelait « Tout le sport ».
05:58C'était « Tous les soirs
05:59de 20h à 22h30 ».
06:00Mais à l'époque,
06:01il n'y avait pas d'image encore.
06:02Je crois que c'était
06:03Yves Parlier
06:03qui avait cassé son mât,
06:05je ne sais plus.
06:06Mais tout ça se faisait
06:08par téléphone.
06:09Et donc,
06:09on vivait le truc comme ça
06:10le soir en écoutant
06:11ce qui se passait.
06:11C'était évidemment
06:12très impressionnant.
06:14Et j'ai un copain,
06:15qui s'appelle Thomas d'ailleurs,
06:16s'il nous regarde,
06:16je le salue,
06:17qui est un fou de voile
06:19et un fou du Vendée Globe.
06:20Donc ça fait deux fois
06:20qu'il nous emmène au départ.
06:21– Il a fait « Virtuel Regatta ».
06:22– Tous les quarts d'heure,
06:23il remet son bateau,
06:23il ressent pour repartir,
06:24tout ça.
06:25Bon, il n'a pas très bien réussi
06:25cette année à remer.
06:26Et évidemment,
06:28nous sommes allés au départ
06:28il y a quatre ans
06:29et je suis allé au départ
06:30cette année du Vendée Globe.
06:31Non, non, évidemment,
06:32c'est très impressionnant.
06:33Mais alors,
06:33moi, je suis le genre de type
06:34au bout de deux heures,
06:35si je suis tout seul,
06:35une espèce de vide comme ça
06:36qui me prend.
06:37Donc, c'est ce que vous disiez,
06:39c'est très particulier,
06:41trois mois face à soi-même.
06:42Même s'il y a un peu
06:43de réseaux sociaux,
06:43un peu de trucs.
06:44C'est une épreuve humaine incroyable.
06:47– Marie-Amélie,
06:48vous, l'athlète ?
06:50– Alors, moi,
06:50je trouve le discours
06:51absolument passionné
06:53et passionnant.
06:54Je pense que c'est exactement
06:54ce qu'on attend du sport.
06:56Ce discours,
06:57il est porteur de valeurs.
06:58On a effectivement
06:59cette question
07:00de la solitude,
07:01de l'introspection.
07:02Vous nous avez parlé
07:03des bons moments,
07:04de ce moment magnifique,
07:05mais aussi de toutes
07:05les difficultés.
07:07Et moi,
07:07ce que je ressens
07:08dans ce discours,
07:08effectivement,
07:09c'est toute l'école de la vie
07:10qu'est le sport.
07:11Donc là,
07:11au travers d'une aventure
07:13extrême
07:13qu'est le Vendée Globe,
07:15je pense qu'il n'est pas
07:15à la portée
07:16de tout le monde clairement,
07:17mais c'est finalement
07:17ce qu'on retrouve quasiment
07:18dans chaque pratique sportive.
07:20C'est une découverte
07:21de soi-même,
07:21c'est des moments
07:22d'unité extraordinaire,
07:23c'est des moments
07:24de ferveur exceptionnels
07:25et c'est vraiment
07:26ce qu'on aime dans le sport,
07:28quel que soit le niveau
07:28auquel il se pratique.
07:29Mais alors là,
07:30moi,
07:31je suis passionnée
07:32du discours.
07:33Je crois qu'on est tous
07:34d'admiration.
07:35Mais il y a quand même
07:36une course à la technologie,
07:37je parlais des foils.
07:38Est-ce que ça éloigne
07:39un petit peu
07:40du côté aventure
07:41ou alors est-ce que c'est
07:42que j'ai une vision
07:43trop romantique
07:44de ce que doit être
07:44la course au large ?
07:46Non,
07:46c'est une vraie question
07:47puisque avec Jean Le Cam,
07:50on a créé ces deux bateaux
07:51qui sont des bateaux
07:52très engagés,
07:52qui sont des seuls bateaux
07:54neufs cette année
07:55sans foils.
07:56Donc des bateaux
07:58qui sont beaucoup moins chers,
08:00qui émettent un tiers
08:01de moins de carbone
08:02parce qu'ils ont été
08:04mutualisés
08:04et que le design
08:05a été sur la légèreté
08:06et la simplicité.
08:08Et nous,
08:08nous pensons que justement
08:09c'est des bateaux
08:10d'avenir
08:11puisque l'avenir
08:12est à la légèreté
08:13et la simplicité
08:14au moins cher,
08:16au moins impactant
08:17pour la nature.
08:18Donc on est très
08:19à contre-courant.
08:21Et je trouve,
08:21mais c'est une conviction
08:22que je ne partage pas
08:24avec tout le monde,
08:24chacun a son avis,
08:25je trouve qu'aujourd'hui
08:26il y a de plus en plus
08:28d'argent dans la course au large
08:29et ça fait une sorte
08:30de ségrégation
08:31à l'argent
08:32et plus on a d'argent,
08:33plus on est performant
08:34et je trouve
08:35que la course au large,
08:36avant que la nature
08:38et notre société
08:40nous imposent
08:41des changements,
08:42devraient se transformer.
08:43C'est la fameuse phrase
08:44du guépard,
08:44pour que rien ne change,
08:46il faut que tout change.
08:47Et donc nous,
08:47c'est notre proposition
08:48en se disant qu'on peut
08:49avoir une course au large
08:50raisonnable,
08:52continuer à s'amuser,
08:54finalement pour le grand public
08:55ça ne fait pas
08:55beaucoup de différence
08:56et pour nous les marins,
08:57on ne peut plus se naviguer
08:58parce qu'on a des bateaux
08:59moins compliqués,
09:00plus faciles.
09:01Donc voilà,
09:02c'est la proposition
09:02qu'on a emmenée
09:03et que moi je veux
09:04continuer d'emmener
09:05parce qu'il y a
09:06des convictions à porter
09:08très fortes
09:08et le sport,
09:09c'est l'exemplarité
09:10et l'exemplarité
09:11à tout niveau
09:12et demain,
09:13notre société
09:13doit se révolutionner,
09:14doit devenir plus raisonnable
09:15et le sport doit montrer
09:16l'exemple.
09:17Justement,
09:18on va y venir
09:18dans quelques instants
09:19mais avant ça,
09:20un mot sur la coqueluche,
09:22la chouchoute,
09:23vous voyez bien
09:24de qui je veux parler,
09:25la Benjamine
09:25de l'épreuve,
09:26violette d'orange,
09:27elle est devenue
09:27un véritable phénomène
09:29médiatique
09:30sur les réseaux sociaux,
09:31c'est dû à son jeune âge,
09:34à son enthousiasme,
09:35à sa façon de communiquer,
09:38c'est dû à quoi ?
09:39Je pense que c'est déjà dû
09:40au fait que c'est un super bon marin
09:41et elle a beau être jeune,
09:43elle ne le sait pas,
09:44moi je l'appelle la teigne
09:45parce que je navigue souvent
09:47contre elle
09:48et elle ne lâche rien.
09:50Donc déjà,
09:50c'est un super bon marin
09:51et tout l'engouement
09:53s'est super mérité
09:54et alors effectivement,
09:55c'est une jeune femme
09:56de sa génération,
09:58elle sait parfaitement maîtriser
09:59les réseaux sociaux,
10:00elle s'est racontée aussi
10:01tout avec beaucoup
10:02de sincérité
10:03et sans sincérité,
10:04ça n'aurait pas marché non plus.
10:05Oui, ça se voit.
10:06Donc non, c'est top
10:07et puis,
10:08alors moi j'ai une petite fille
10:09de trois ans
10:09et je suis super content
10:11qu'elle connaisse très bien Violette
10:12parce qu'elle va lui montrer
10:13qu'elle peut tout faire en fait
10:14et Violette,
10:15c'est pour ça aussi,
10:16ça montre aux jeunes filles
10:17que tout est possible,
10:18que le Vendée Globe,
10:19ce n'est pas pour des marins
10:20bourrus,
10:22c'est pour des jeunes femmes aussi.
10:25Et la voile
10:26montre l'exemple aussi,
10:27je pense,
10:28où on est hommes et femmes,
10:29on se bat à armes égales
10:30et il y a de plus en plus
10:32de femmes qui arrivent.
10:33Oui, c'est mixte.
10:34Et c'est mixte,
10:35c'est génial,
10:37c'est génial.
10:37Le journal L'Équipe
10:40est parti à la recherche
10:41des athlètes
10:42qui ont choisi
10:42de ne pas rentrer
10:44dans leur pays
10:44une fois la compétition
10:45des Jeux de Paris 2024
10:46terminée.
10:48À chaque compétition internationale,
10:50je cite Marc Le Plongeon
10:51qui est l'auteur
10:52de cet article,
10:52à chaque compétition internationale,
10:54des athlètes saisissent
10:55le visa courte durée
10:57qui leur est accordé
10:58par le pays
10:59pour ne plus le quitter.
11:01Ça existe depuis toujours,
11:02on ne va pas remonter
11:03au JO de 56
11:04à Melbourne
11:05où 45 sportifs hongrois
11:06avaient demandé l'asile.
11:08Ce phénomène n'est pas,
11:09vous le voyez,
11:10propre à la France
11:11ni propre
11:11à la période
11:13qu'on traverse.
11:14C'est un travail
11:15de titan
11:16qu'a mené l'équipe
11:17parce que même
11:18si ce n'est pas
11:19un phénomène nouveau,
11:20personne ne veut en parler
11:21ni les autorités
11:22du pays,
11:23ni les autorités françaises,
11:25ni celles des pays d'origine
11:26qui, elles,
11:26préfèrent passer
11:27ce genre de pratiques
11:28sous silence.
11:29Oui, c'est ce que raconte Marc
11:29dans son article.
11:31On a su très vite
11:33qu'il y a des athlètes
11:33qui avaient disparu
11:34parce qu'il y avait eu
11:34des messages
11:34sur les réseaux sociaux
11:35et tout ça en disant...
11:36Et puis il y a des disparitions
11:37inquiétantes.
11:38Des disparitions inquiétantes,
11:38donc tout le monde
11:39s'est un peu bougé
11:39à ce moment-là
11:40et après,
11:40c'est vrai qu'une fois
11:41qu'il a essayé
11:42de gratter un peu
11:42pour savoir où ça en était,
11:44plus personne ne voulait
11:45donner de nouvelles
11:46et effectivement,
11:46c'est un sujet
11:47qui arrive à chaque fois
11:48après chaque Olympiade
11:49ou après chaque grand championnat.
11:51Les Cubains,
11:51ça arrive souvent aussi
11:52à Cuba par exemple
11:52avec beaucoup d'athlètes
11:53qui ont dû migrer
11:54et qui ont dû finalement...
11:55Selon un média cubain,
12:03cours pour l'Espagne,
12:04pour le Portugal,
12:05par exemple,
12:05pour l'athlétisme,
12:05il y a autant de Cubains
12:06dans les autres pays
12:07que pour Cuba quasiment.
12:09Donc oui,
12:09c'est un sujet très fort.
12:11On voit quand même
12:11dans quelle misère
12:12sont ces athlètes-là
12:13parce que quand on lit
12:13le papier,
12:14on comprend quand même
12:14qu'ils restent en France.
12:15Donnez-nous peut-être
12:16quelques exemples.
12:17J'en ai noté quelques-uns.
12:18On a cette boxeuse
12:19qui est dans un camp
12:21complètement pour essayer
12:23de continuer à vivre.
12:24Marcella Satobi.
12:26C'est assez impressionnant.
12:26Elle va faire bientôt
12:28un combat en boxe
12:30et oui,
12:30on sent que c'est
12:31de la pure survie.
12:32C'est assez effroyable.
12:34Je pense aussi
12:35à Emmanuel Grasse Moubako,
12:38parathlète malvoyant congolais
12:40qui a repris la course
12:41après une demande d'asile.
12:43La France,
12:43terre d'asile,
12:44terre d'accueil
12:44des sportifs,
12:45Marie-Jean.
12:45Il faut qu'elle soit
12:46terre d'accueil
12:47des sportives et des sportifs
12:48et permettez-moi
12:50de parler
12:50des sportives afghanes
12:52qui essayent
12:54de fuir leur pays
12:55qui aujourd'hui
12:56sont retenues
12:57comme ayant droit
12:58au statut d'asile
13:00par la Cour de justice européenne
13:03mais qui ont du mal
13:04à obtenir des visas
13:05à l'ambassade de Téhéran
13:06ou à l'ambassade d'Islamabad.
13:08Nous avons accueilli
13:09des...
13:09Parce que je rappelle
13:09qu'il n'y a plus
13:10d'ambassade à Kaboul.
13:11Voilà.
13:11Nous avons accueilli
13:12des handballeuses
13:13de l'équipe nationale
13:14afghane.
13:15Nous avons récemment
13:16accueilli une cycliste
13:18professionnelle afghane
13:19mais elles sont bien sûr
13:21maintenant emmurées
13:22avec l'interdiction
13:24y compris de parler
13:25dans la rue
13:26mais bien sûr
13:26d'étudier
13:28ou de faire
13:28une pratique sportive.
13:30Donc il faut vraiment
13:31que la France
13:32soit terre d'accueil
13:32pour ces femmes
13:33et bien sûr
13:34pour les hommes aussi
13:35parce que
13:36le droit à disposer
13:38de son corps
13:38c'est quand même
13:39un droit essentiel
13:40et ces femmes
13:41ont le droit
13:41de disposer
13:42de leur corps
13:42comme elles le veulent.
13:44Agnès Canaillé,
13:44vous êtes sensible
13:45à ce genre
13:45de parcours
13:46de sportifs
13:47qui cherchent
13:49simplement à vivre ?
13:50Oui mais je voulais dire
13:52qu'il y a quand même
13:52deux situations.
13:53Il y a ceux
13:53qui demandent l'asile
13:55et donc sont dans
13:56des procédures
13:57et cherchent
13:58à être régularisés
13:59sur le territoire
14:00français notamment
14:01ou ailleurs
14:01et puis il y a ceux
14:02qui disparaissent
14:03des radars
14:03et moi je trouve ça
14:04beaucoup plus dangereux.
14:05Alors ce n'est pas
14:05en matière sportive
14:06mais j'ai connu ça
14:07en matière d'échange
14:08de services civiques
14:09internationaux
14:09des jeunes qui étaient
14:10venus en France
14:11pour une période limitée
14:12et qui trois jours
14:13avant de repartir
14:14on les a perdus de vue
14:15Mais c'est dangereux
14:16pour qui ?
14:17C'est dangereux pour eux
14:17pour elles
14:18parce qu'après
14:20ils peuvent être pris en charge
14:21par des réseaux
14:22et puis...
14:23Est-ce que c'est parce
14:23qu'ils ne sont pas au courant
14:24des procédures d'asile ?
14:26Oui ou c'est parce que non
14:28c'est parce que du coup
14:29ils ne veulent pas repartir
14:31et ils cherchent
14:31par tout moyen à rester
14:33et ils pensent
14:33que s'ils trouvent
14:34des voies d'accès
14:36pour se maintenir
14:36sur le territoire français
14:37un jour ou l'autre
14:38ils pourront y accéder
14:40peut-être plus définitivement
14:41on leur fait peut-être
14:42leurrer des espoirs
14:43et moi je trouve
14:44que c'est ça
14:44qui est plus dangereux
14:45cette situation
14:46hors viseur
14:48et de personnes
14:49qui ne sont pas
14:50dans les procédures
14:51d'accès au maintien
14:52sur le territoire
14:53Parce que dans ce papier
14:54de l'équipe
14:55il y a aussi ceux
14:56qui ne disent pas leur nom
14:57ceux qui ne se donnent pas
14:58leur identité
14:59parce qu'ils n'ont pas de papier
15:00donc ils tombent également
15:01sous le coup de la loi
15:02en cas d'absence de papier
15:04en règle
15:04ils peuvent faire l'objet
15:05d'une obligation
15:06de quitter le territoire français
15:07est-ce que les demandes
15:08des essais sportifs
15:09elles doivent faire l'objet
15:11d'une analyse particulière
15:12est-ce que sportif
15:13c'est un statut particulier ?
15:14Moi je ne le pense pas
15:17du point de vue
15:18strictement personnel
15:19mais je pense que surtout
15:20il faut qu'on soit
15:21très vigilant
15:22et qu'on les informe
15:23des risques encourus
15:24qu'on les accompagne
15:25s'ils ont la volonté
15:27de s'inscrire dans une procédure
15:30d'accès à l'asile
15:31parce qu'ils sont persécutés
15:32dans leur pays d'origine
15:33il faut que les associations
15:36les instances
15:36les accompagnent
15:37dans leur procédure
15:40c'est surtout ça
15:40qui est important
15:41le plus dramatique
15:42c'est ceux qui se mettent
15:43dans l'illégalité totale
15:45et qui sont après
15:46à la merci de toute dérive
15:48Est-ce que vous avez eu des cas
15:50à gérer à Paris ?
15:51Oui oui
15:51on a eu des cas
15:52d'ailleurs bien avant
15:53les Jeux de Paris
15:54qui s'est terminé
15:55en une belle histoire
15:56c'est pas évidemment
15:57que la ville de Paris
15:58on l'a fait en main dans la main
15:59avec l'État
16:00sur Osaka Koudaï Kouda Dadi
16:02qui a été la première
16:03athlète
16:04para-athlète
16:06à remporter une médaille
16:07pour l'équipe des réfugiés
16:08voilà donc
16:09elle a été sortie
16:11inextrémiste
16:12quand les talibans
16:13ont repris Kaboul
16:14elle est passée
16:15par différents
16:16lieux
16:19avant d'arriver en France
16:21d'être après
16:21pris en main par l'INSEP
16:22voilà il y a d'autres
16:23sujets avec des femmes afghanes
16:25vous le disiez
16:26madame la ministre
16:26qui sont menacées
16:27très clairement
16:28bon là on a un pays
16:30qui identifie
16:32les femmes comme des cibles
16:33mais globalement
16:35il y a beaucoup
16:36de ces athlètes
16:37qui lorsqu'ils partent
16:38pour une compétition
16:39aussi tombent
16:40dans l'illégalité
16:42parce qu'ils ont peur
16:42d'être rattrapés
16:43et renvoyés chez eux
16:44et souvent
16:45on le disait
16:46ça rejoint les thèmes d'avant
16:47le dopage notamment
16:49c'est des athlètes
16:50qui peuvent être aussi
16:51des ambassadeurs
16:52d'un fonctionnement
16:54on va dire
16:55d'un pays
16:56pas très démocratique
16:57et ils ne veulent plus
16:58porter ça aussi
16:59donc chaque histoire
17:00est évidemment singulière
17:02et on le voit très bien
17:02dans le papier
17:03de Marc Le Plongeon
17:04je pense que
17:05peut-être qu'il faudrait
17:06dans le cadre aussi
17:08de l'héritage des Jeux
17:10ou voir
17:10on ne peut pas les intégrer
17:11dans une équipe française
17:13s'ils ont déjà
17:13porté un autre drapeau
17:16si, non ?
17:17alors ça dépend du statut
17:19il y a des équipes réfugiées
17:20le CIO a développé
17:21une équipe réfugiée
17:22que moi j'ai eu l'occasion
17:24de voir à plusieurs reprises
17:25au travers de sa fondation
17:27il y a des cadres
17:29qui existent
17:30mais évidemment
17:30être hors cadre
17:31est un danger
17:32mais on a
17:33des cas de personnes
17:35qui sont vraiment
17:36en situation de survie
17:38parce que c'est déjà le cas
17:39dans leur pays d'origine
17:39donc en fait
17:40ils viennent chercher
17:41un avenir
17:42juste un avenir
17:44je pense qu'il y a peut-être
17:47une cellule de traitement
17:49entre le ministère des sports
17:50et le quai d'Orsay
17:51sur des sportifs
17:53de haut niveau
17:54parce qu'évidemment
17:54c'est pas parce qu'on a fait
17:55trois fois un sport
17:57qu'on peut présenter
17:58quelque chose
17:59mais il y a des cas
18:00très particuliers
18:01sur des régimes autoritaires
18:02très particuliers
18:03qui peuvent
18:04peut-être
18:05avoir
18:06un examen
18:07un peu plus précis
18:08que malheureusement
18:09l'ensemble des cas
18:11qui sont étudiés
18:11avec les délais
18:12qu'on connaît
18:12Cette nouvelle discipline
18:14se joue en équipe
18:15avec un ballon
18:16mais au ralenti
18:18si je vous dis
18:19le football en marchant
18:20le hand en marchant
18:22ou le rugby en marchant
18:23laquelle de ces disciplines
18:24existe vraiment ?
18:27Le foot
18:27C'est le football en marchant
18:29vous avez triché
18:30non je plaisante
18:30On l'a reçu dans le conducteur
18:33Ouais voilà
18:34Oh zut alors
18:35j'avais essayé
18:37vous auriez pu dire
18:38comme ça
18:39le handball en marchant
18:40Non le foot en marchant
18:41le rugby en marchant
18:42également a été
18:43assez règle
18:44et existe
18:45mais comme le football
18:46en courant cette fois
18:47ce football en marchant
18:48il a été créé par les anglais
18:50il est arrivé en France
18:51en 2020
18:51Une sur le chill non ?
18:52Non
18:52Alors non
18:53On n'est pas
18:54Alors comme il est arrivé
18:56il est arrivé en France
18:57en 2020
18:58voilà
18:58je sais que ça met du temps
19:00de traverser la manche
19:00mais pas quand même
19:01Il n'est pas nécessaire
19:02de fumer le cigare
19:02pour faire le foot en marchant
19:03Non
19:03c'est d'ailleurs déconseillé
19:05pour la santé
19:05L'objectif de ce foot en marchant
19:10est très sérieux
19:10il est d'aider les seniors
19:12à se maintenir en forme
19:13et pour nous en dire plus
19:14sur cette discipline
19:15nous accueillons
19:16Pierre de Roglaudre
19:18président de l'association française
19:20de football en marchant
19:21Bonjour
19:21Bonjour
19:23Pourquoi avoir développé
19:25cette discipline ?
19:29Écoutez
19:29comme beaucoup de joueurs de foot
19:32on raccroche les crampons
19:35autour de 45-55 ans
19:36c'est un peu
19:37ce qu'ont constaté
19:38nos amis anglais
19:39il y a une quinzaine d'années
19:40en mettant au point
19:44des règles
19:44qui permettent
19:45de continuer
19:45à jouer au foot
19:47en sécurisant
19:49un peu
19:49la pratique
19:50donc en fait
19:51ça se joue
19:52comme du five
19:53sur des petits terrains
19:55de 55
19:56ou 6 contre 6
19:57il n'y a pas de hors-jeu
20:00il y a des touches au pied
20:01etc
20:02mais surtout
20:03il y a trois règles
20:03qui différencient du foot
20:05et la première
20:06qui fait toujours un peu sourire
20:07mais je pourrais développer
20:08c'est effectivement
20:08on a toujours un pied au sol
20:09donc on ne court pas
20:10on marche
20:11ce qui limite
20:12l'engagement physique
20:13et dans les risques de blessure
20:14la deuxième
20:16c'est bien sûr
20:16pas de contact
20:17pas de tacle
20:18pas de coup d'épaule
20:19puisque c'est un risque
20:20de blessure également
20:22et troisièmement
20:24pas de balle haute
20:25pour éviter de s'abîmer
20:26les cervicales
20:26ou la tête
20:27mais comme vous le voyez
20:28sur les images là
20:28c'est pas pour ça
20:29que ça va au ralenti
20:30on joue vraiment au foot
20:32avec des vraies sensations
20:33de foot
20:34et donc l'enjeu
20:35c'est effectivement
20:36que les seniors
20:37continuent à se bouger
20:38après un âge
20:39où on pratique
20:39normalement plus le foot
20:40et puis également
20:42un impact
20:42très fort
20:43sur la psychologie
20:45des
20:45la santé psychologique
20:48des
20:48pratiquants
20:50puisque c'est un sport
20:51collectif
20:52et donc le côté
20:54lien social
20:54est vraiment
20:55très important
20:56Vous parlez des seniors
20:58mais au vu des images
20:59c'est quand même
21:00un petit peu rapide
21:00vous connaissiez
21:02cette activité
21:03c'est important
21:04pour remettre
21:05tout le monde au sport
21:06enfin pour pouvoir
21:06continuer pour certains
21:07je la connaissais pas
21:08mais je suis fan
21:09je suis fan
21:11pour plein de raisons
21:12parce que déjà
21:13je promouvois le sport santé
21:14donc je trouve que
21:15c'est vraiment
21:15une idée géniale
21:16Moi je suis dans le monde
21:18du judo
21:18mais vraiment baignée
21:19je fais partie
21:20de la ligue Grand Est
21:21et j'ai cette commission
21:23où on essaye de réfléchir
21:24sur le moyen
21:25de ne pas faire décrocher
21:26les plus de 50 ans
21:27d'un sport de combat
21:28qui est traumatique
21:29où il y a des chutes
21:29où c'est compliqué
21:30etc
21:30donc voilà
21:31je trouve que c'est
21:33très bien
21:34vraiment très très bien
21:34et ça permet effectivement
21:35de garder de l'activité physique
21:37de continuer à pratiquer
21:38son propre sport
21:39avec les limites physiques
21:41que l'on peut avoir
21:42puis visiter
21:42Oui mais des nouvelles règles
21:43Oui oui
21:43c'est très très bien
21:44Pierre de Roglot
21:46vous avez combien
21:47de pratiquants ?
21:49Alors pour vous donner
21:50un ordre d'idée
21:51en Angleterre
21:52ça a démarré
21:52il y a une quinzaine d'années
21:53il y a déjà 150 000 personnes
21:55et essentiellement
21:56des retraités
21:56qui y jouent
21:571200 clubs
21:58il y a des équipes nationales
21:59c'est vraiment très développé
22:00donc pour faire la comparaison
22:02nous on est plutôt
22:03autour d'un gros millier
22:04de joueurs
22:05une centaine de clubs
22:06alors tous ne sont pas
22:08adhérents à la FFM
22:09mais il y en a quand même
22:10un certain nombre
22:11on a 80 adhérents
22:13voilà
22:13de joueurs
22:14et de joueuses
22:15donc je précise
22:15que c'est assez mixte
22:16en fait dans tous les clubs
22:17on a des joueuses
22:18je précise également
22:19que c'est assez inclusif
22:20c'est-à-dire qu'au-delà
22:22des seniors
22:22on a aussi
22:23ou plutôt en deçà
22:24des seniors
22:25si on parle de tranche d'âge
22:26on a des gens plus jeunes
22:27qui ne peuvent plus pratiquer
22:29le foot
22:29pour des raisons
22:30de blessure
22:31ou de handicap
22:32mais qui peuvent pratiquer
22:34le football en marchant
22:35donc dans les clubs
22:36on a souvent
22:36des gens un peu plus jeunes
22:38qui participent
22:40avec les plus anciens
22:41il y a quand même
22:42un bon rythme
22:43mais je pense
22:44qu'il me conviendrait assez
22:45mais juste une question
22:47un carton rouge
22:48c'est quand on court
22:49c'est ça ?
22:50ah non
22:50pas un carton rouge
22:51il y a coufran
22:52ah coufran
22:52d'accord
22:53donc on court pas
22:54et il n'y a pas de carton rouge
22:56comme il n'y a pas de choc
22:57ah si
22:57bien sûr
22:58ah si bien sûr
22:59la nature étant ce qu'elle est
23:00on a beau avoir 65 ans
23:02on retrouve vite
23:02ces réflexes
23:03d'adolescents
23:04et quelquefois
23:06ça mérite que l'arbitre
23:07siffle
23:08voire
23:08c'est rare
23:09mais voire
23:10exclut un joueur
23:11pour des comportements
23:12non appropriés
23:13est-ce que c'est encore
23:14du sport pour vous
23:15Philippe Spanguero ?
23:16oui
23:17oui c'est du sport
23:18et je salue l'initiative
23:19parce que
23:20dans le côté inclusif
23:21moi je sais que j'aide
23:21beaucoup une association
23:22qui fait ça
23:23sur la base du rugby
23:24pour accompagner
23:25les femmes en chimio
23:26ce qui a été prouvé
23:28que faire du sport
23:29en période de traitement
23:30permet de mieux
23:31justement
23:31vivre physiquement
23:33ces périodes-là
23:34et donc
23:34j'imagine que
23:35on parle du rugby
23:37mais ça peut être
23:37le foot
23:38le hand
23:38et que c'est
23:39des solutions
23:40offertes
23:40à ce type aussi
23:41de population
23:42qui est en demande
23:44et qui n'a peut-être
23:45pas l'offre en face
23:46aujourd'hui
23:47pour avoir l'envie
23:48susciter assez d'envie
23:49pour franchir le pas
23:50donc je trouve
23:51que c'est une super initiative
23:52un tour de France
23:53pour les plus de 50 ans
23:54ou pour les gens
23:55qui n'ont pas
23:55de capacité physique
23:56extraordinaire
23:57comme moi par exemple
23:58moins de 50 ans
23:59mais quand même
23:59je ne sais pas
24:00mais je trouve
24:01en revanche
24:01que c'est formidable
24:02et je pense
24:04que c'est d'abord
24:04bien pour la tête
24:05parce qu'on doit
24:07revivre des moments
24:08d'enfance
24:09de jeunesse
24:09ou d'adolescence
24:10et l'aspect sport collectif
24:12est évidemment capital
24:13je trouve ça formidable
24:14alors merci beaucoup
24:16pour cette découverte
24:17Pierre de Roglaudre
24:18je pense qu'on est
24:19alors on va tous
24:20s'intéresser
24:21avec beaucoup d'attention
24:22au développement
24:23du football en marchand
24:24merci de nous avoir
24:25présenté cette discipline
24:26qui va faire des émules
24:28on en est certain
24:29Véronique Guillotin
24:30vous êtes une première fan
24:32oui moi je suis une première fan
24:33et moi j'appelle
24:33toutes les fédés
24:34à s'occuper des plus de 50 ans
24:35mais déjà créer une équipe
24:36au Sénat
24:37pourquoi pas
24:38oui enfin n'importe où
24:39ou même à public Sénat
24:41à public Sénat aussi
24:43alors qu'une coupe
24:45d'environ 100 millions
24:46était déjà prévue
24:47dans le budget Barnier
24:48une réduction supplémentaire
24:50de 34 millions d'euros
24:51a été envisagée
24:52dans le nouveau projet
24:53de loi de finances
24:54le 14 janvier dernier
24:56lors de son discours
24:57de politique générale
24:58François Bayrou
24:58a prononcé le mot sport
25:00seulement 4 fois
25:02dont 2 fois ici
25:03tendez l'oreille
25:03le sport
25:05le sport
25:07est comme la culture
25:08un puissant facteur
25:10de cohésion
25:11d'épanouissement
25:12et de fierté
25:12nous avons vécu
25:14une année olympique
25:15historique
25:16avec devant nous
25:18le projet
25:19Alpes 2030
25:20et nous savons
25:22que c'est à l'école
25:23que se joue
25:24l'avenir du sport
25:24alors il y a beaucoup
25:26de choses
25:26dans cette courte
25:27déclaration
25:27mais est-ce que
25:30de voir ces coupes
25:31dans le budget
25:32du sport
25:32est-ce que c'est pas
25:33ça en dit long
25:34sur la place du sport
25:35dans le projet
25:38gouvernemental
25:39en tout cas je trouve
25:40que par rapport
25:41à ce que monsieur
25:41Macron avait dit
25:42que les années
25:43qui suivraient
25:44nos jeux olympiques
25:45ce seraient des années
25:45où on développerait
25:46le sport
25:47pour faire la France
25:48un pays sportif
25:49encore plus sportif
25:51en tout cas le gouvernement
25:52n'a pas écouté
25:53et derrière
25:53on enlève
25:55273 millions
25:57et puis 100 millions
25:58plus 34,3
25:59là franchement
26:01on était abasourdis
26:03quand ça nous est arrivé
26:04au moment du vote
26:06du budget
26:06et je crois
26:07que réellement
26:08c'était pas soutenable
26:09de se faire
26:10de faire une
26:11coupe drastique
26:13comme on dit
26:13un rabot
26:14un coup de rabot
26:14ce qui était
26:16quand même
26:16la partie
26:18la mission
26:19la plus impactée
26:20Rachel Prétis
26:21c'est une variable
26:22d'ajustement
26:23du budget de l'Etat
26:24le sport
26:24on s'en rend compte
26:25oui depuis
26:26tout le temps
26:27et vous parliez
26:28du président
26:29qui a soutenu
26:29les athlètes
26:30qui ont fait
26:31une tribune
26:31pour dire
26:32mais laissez-nous
26:33laissez-nous
26:34cet héritage
26:35en fait
26:35ne coupez pas
26:35les budgets
26:36c'est déjà
26:37le plus petit budget
26:37du sport
26:38le président
26:39leur a apporté
26:40son soutien
26:40en même temps
26:41le gouvernement
26:41les désavoue
26:42on a vu hier
26:43sur la journée
26:44d'hier
26:44qu'il y avait
26:45quelques bisbilles
26:45entre l'Elysée
26:47et Matignon
26:47oui c'était
26:48mercredi
26:49le jour même
26:50des voeux
26:51où la ministre
26:52est un peu écartelée
26:53entre son soutien
26:55au gouvernement
26:55et son soutien
26:56au mouvement du sport
26:57puisqu'elle
26:57elle a porté
26:58l'héritage
26:58avec Paris 2024
26:59pendant plus de 10 ans
27:00et là
27:01elle se retrouve
27:02avec un budget
27:02amputé
27:03et en fait
27:04ces 34 petits millions
27:05ont été
27:06la goutte d'eau
27:08qui a fait déborder
27:09j'aimerais juste
27:10revenir sur
27:11sur cette journée
27:12de mercredi
27:13puisque le matin
27:15dans le journal
27:16Le Parisien
27:16il y a une tribune
27:17de 5000 acteurs
27:19du sport
27:20au sens très large
27:21vous publiez
27:22dans l'équipe
27:23une tribune
27:23de 500 sportifs
27:25et dans l'après-midi
27:26le président Macron
27:27réagit à cette tribune
27:29en soutenant
27:29je vais citer
27:30ces mots précisément
27:31en disant
27:32que les sportifs
27:32ont raison
27:33il faut tenir
27:34nos engagements
27:34et nos moyens
27:35pour nos sportifs
27:36et pour que l'héritage
27:37des Jeux
27:37bénéficie à tous
27:38donc c'est vraiment
27:40il nous a fait part
27:41de sa réaction
27:42juste avant
27:43le conseil des ministres
27:44en fait
27:44d'accord
27:45c'est ensuite
27:45que la porte-parole
27:46a dit
27:47la baisse est légitime
27:48tout le monde
27:49doit donner sa part
27:50alors c'est deux paroles
27:51différentes
27:52oui et ensuite
27:53il y a eu quelques
27:54j'imagine
27:55quelques petits réglages
27:56et elle a dit
27:57on verra
27:58et elle a renvoyé
27:59à la CMP
27:59donc la commission
28:00mixte paritaire
28:01qui le 30
28:02dira si les amendements
28:04sont effacés
28:05comme l'ont décidé
28:07les sénateurs
28:08ou pas
28:08alors justement
28:10pour revenir
28:11à ce qui s'est passé
28:12parce qu'il y a
28:13ce projet de loi de finances
28:14qui est passé
28:15devant les sénateurs
28:16et les sénateurs
28:17ont dit non
28:18à ce grand coup de rabot
28:19c'était votre position
28:20également ?
28:21Totalement
28:21oui bien sûr
28:22parce qu'on arrive
28:24en séance
28:24et on vous dit
28:25il y a encore
28:25moins 34,3
28:28et là on est tous
28:29vraiment restés scotchés
28:30en disant
28:30mais qu'est-ce que c'est ?
28:31Alors ça n'a pas été
28:32le seul budget
28:32où ils sont arrivés
28:34avec un coup de rabot
28:35supplémentaire
28:36qui n'avait pas été décidé
28:37avec les rapporteurs
28:38parce que c'est quand même
28:39un travail qui se fait
28:40avec les sénateurs
28:41rapporteurs
28:42et la commission
28:43et donc là
28:44une fois de plus
28:44sur le sport
28:45moins 34,3
28:46alors qu'on avait
28:47déjà enlevé
28:48et que les 85 millions
28:50qui correspondaient
28:51à la fin des mesures
28:52exceptionnelles
28:52pour les JO
28:53à la limite
28:53on pouvait le comprendre
28:54mais les moins 34,3
28:56alors qu'on vous dit
28:57que la plupart
28:58des infrastructures sportives
29:00sont des années 80
29:01voire un peu plus anciennes
29:02et qu'elles ont tout à fait
29:03besoin d'être mis
29:05au goût du jour
29:06et d'être mis en sécurité
29:08les piscines notamment
29:09il y a énormément
29:09d'infrastructures
29:10à revoir
29:11et d'autres à construire
29:12là on ne s'en sortira pas
29:14si on n'a pas
29:15un budget correct
29:16pour le sport
29:17Angélique Cochy
29:18ça vous choque
29:19qu'on coupe autant
29:20le budget du sport
29:21quelque part
29:21on s'en prend au sport
29:22on s'en prend un peu
29:23à l'héritage des jeux
29:24il y a plusieurs choses
29:26il y a déjà effectivement
29:26que la variable
29:27justement c'est souvent
29:28le sport
29:29le sport et les femmes
29:30finalement
29:30ce qui dès qu'il y a
29:32des problèmes d'argent
29:32c'est surtout
29:33ces droits là
29:34qui reculent
29:34et je crois que
29:36ça veut dire aussi
29:37que finalement
29:38on ne compte pas trop
29:39sur cet héritage
29:40matériel et immatériel
29:41donc le matériel
29:42sur effectivement
29:43les infrastructures sportives
29:44et immatériel
29:45sur le sport santé
29:46sur la société de demain
29:49qu'on veut avoir
29:49sur la formation des jeunes
29:51sur ce rapport au corps
29:53et ce rapport au sport
29:54qu'on veut avoir
29:54dans la société française
29:55donc évidemment
29:57j'en étais aussi
29:58l'une des premières
29:59à trister
29:59et j'ai eu ce jour là
30:00un message de la conseillère
30:02de la ministre
30:03pour me dire
30:04ils vont encore réduire
30:05donc évidemment
30:07que le monde du sport
30:07se pose des questions
30:08mais ça devrait être
30:09la société entière
30:10qui devrait se poser des questions
30:11Alors ce que vous dites
30:12c'est précisément
30:13le carton rouge
30:14du président
30:14de la fédération française
30:16de judo
30:17Stéphane Nomi
30:17qui a été le premier
30:18à dire avec tout ce que
30:20le sport peut apporter
30:21à la société
30:22c'est inadmissible
30:23de couper ainsi
30:24le budget
30:25Laetitia Bernard
30:27comment est-ce qu'on peut
30:29encore plus
30:31faire comprendre
30:32que le sport
30:33c'est particulièrement important
30:36dans la société fracturée
30:37dans laquelle on vit
30:38Déjà en regardant
30:40un petit peu
30:40les statistiques
30:41c'est-à-dire que
30:41depuis les Jeux Olympiques
30:42il y a eu un nombre
30:43de licenciés
30:44enfin de demandes
30:45de licences
30:45dans les clubs sportifs
30:46supplémentaires
30:47d'environ 20%
30:48si je ne me trompe pas
30:48si vous prenez à Paris
30:50les piscines
30:51c'est des autoroutes
30:51il y a énormément
30:52beaucoup plus de monde
30:53maintenant
30:53parce que je veux dire
30:54c'est que
30:55l'effet Léon Marchand
30:56voilà oui
30:56les gens ont de plus en plus
30:58envie de faire du sport
30:59après sur les bienfaits
31:01du sport
31:01Angélique parlait
31:02de santé mentale
31:03moi par rapport
31:05au handicap
31:05je suis bien placée
31:07pour savoir
31:07à quel point
31:08ça peut
31:09c'est bon pour le physique
31:10c'est bon pour le mental
31:11le moral
31:12pour créer du lien
31:13du lien social
31:13c'est un tout
31:15le sport
31:16et d'ailleurs
31:16la tribune
31:17des 400
31:19des 500 sportifs
31:20le dit très bien
31:21c'est pour le vivre ensemble
31:23c'est vraiment
31:24un catalyseur
31:25et un facteur essentiel
31:26ça permet
31:27cette société
31:27de défragmenter
31:28un petit peu
31:29la société
31:29de créer du lien
31:30et d'ailleurs
31:31il y a un tout petit
31:33point positif
31:33dans tout ça
31:34c'est que
31:35je plaisante un peu
31:36mais vous avez quand même
31:37vous avez vu
31:38le nombre de sportifs
31:38et le nombre d'acteurs
31:39tout le monde du sport
31:41réagit et se mobilise
31:42et se rassemble
31:43pour monter au front
31:44on les a eu unis
31:45cette fois
31:46voilà alors c'est dommage
31:47que ce soit
31:47dans ce cas de figure
31:48pour quelque chose
31:49d'entre guillemets
31:49négatif
31:50mais au moins
31:51ça crée
31:52ça va peut-être faire
31:53enfin voilà
31:53ça crée une dynamique
31:54c'est très très rare ça
31:55de les voir unis
31:56comme ça
31:57à ce point là
31:57il me semble
31:57oui tout à fait
31:59ce matin
31:59à l'Assemblée nationale
32:00dans le cadre
32:01du Parlement du sport
32:02il y avait des sénateurs
32:03des députés
32:03des présidents de fédérations
32:05des sportifs
32:06et tout le monde a dit
32:07mais qu'est-ce qu'on fait
32:07donc voilà le constat
32:09on fait pression
32:10on essaie d'aller voir
32:10les députés
32:11on va aller à Bercy
32:12on va demander à voir
32:13le Premier ministre
32:14et on réagit
32:15un vrai travail démocratique
32:16mais le Sénat
32:18a proposé quand même
32:19une idée
32:20parce que le Sénat
32:20s'est opposé à cet amendement
32:22mais pour pallier
32:23cette faiblesse
32:24dans le budget
32:25sous l'impulsion
32:25de Michel Savin
32:26vice-président
32:27de la commission culture
32:28il a été proposé
32:30de rediriger
32:3080 millions
32:32des crédits
32:32initialement prévus
32:33pour le service
32:35national universel
32:36le SNU
32:37rediriger ces 80 millions
32:38vers le sport
32:39est-ce que c'est pas
32:41un peu dommage
32:41de retirer
32:42des crédits
32:43d'un dispositif
32:43destiné aux jeunes
32:46pour financer
32:47la pratique du sport
32:49la trésorisation
32:50oui et non
32:50mais je pense que
32:51si cette proposition
32:52de Michel Savin
32:53c'était pour apporter
32:54de l'argent
32:55pour le sport
32:55qui nous paraissait essentiel
32:56vous avez dit les valeurs
32:57et je les partage totalement
32:58mais c'était aussi
32:59parce que dans le SNU
33:01il y a eu un rapport
33:01de la Cour des comptes
33:03en septembre 2024
33:04qui montre quand même
33:06que l'objectif visé
33:07n'est pas atteint
33:07pour des sommes très conséquentes
33:09on a quand même
33:10un résultat relativement modeste
33:12je vais vous donner
33:12quelques chiffres
33:13sur un budget
33:14de 518,8 millions d'euros
33:16de 2024
33:18qui était le même
33:18que 2023
33:19normalement
33:20c'est prévu
33:21pour 150 000 jeunes
33:22des actions
33:23donc ça n'a pas réussi
33:24à créer de la citoyenneté
33:25et en fait
33:26sur le séjour de cohésion
33:26qui est le premier séjour
33:27d'une dizaine de jours
33:29on n'a eu que 40 135
33:30alors qu'on en attendait 64 000
33:32donc si vous voulez
33:33ils iront au sport
33:34Angélique Cochy
33:35c'est un vrai moyen
33:36de faire corps
33:38dans un pays
33:39de créer justement
33:40cette citoyenneté
33:41ce sentiment
33:42très fort
33:43le sport
33:43le sport c'est de la citoyenneté
33:45en acte
33:46donc oui
33:46et moi à la base
33:47je suis professeur d'EPS
33:48donc finalement
33:49je suis au carrefour
33:49de ces deux questions
33:51qui sont la jeunesse
33:52l'éducation
33:52et la formation
33:53du citoyen de demain
33:54évidemment que le sport
33:56est un incroyable vecteur
33:57et pour tous les âges
34:00pour tous
34:00peu importe
34:01qu'on soit une fille
34:02un garçon
34:02qu'on soit de banlieue
34:03ou qu'on soit de la campagne
34:04peu importe
34:05qu'on fasse un sport collectif
34:06un sport individuel
34:07et voilà
34:08c'est l'apprentissage
34:09de l'estime de soi
34:10du respect de l'autre
34:11du respect des règles
34:13mais aussi du dépassement de soi
34:15c'est apprendre
34:16à se connaître
34:17donc voilà
34:19c'est aussi
34:20se fixer un projet
34:21être capable de l'atteindre
34:22se remettre en question
34:23gérer des échecs
34:24parce que la vie
34:25elle est jalonnée d'échecs
34:26et que ça doit nous permettre
34:27de toujours essayer
34:28d'en ressortir meilleur
34:30en vivant ensemble
34:31en vivant ensemble
34:32donc moi voilà
34:34je suis attristée déjà
34:35de voir que le sport
34:37c'est 0,2% du budget
34:38ce qui est déjà
34:40pas énorme
34:41et qu'il soit de plus
34:42amputé aujourd'hui
34:44et encore plus en 2024
34:46peut-être encore plus
34:47ça me désole encore plus
34:48cette année
34:49plutôt qu'une autre année
34:50parce qu'on avait là
34:51la chance
34:51après ces Jeux Olympiques
34:53de réellement vouloir
34:54transformer la société française
34:56donc j'espère
34:57que tout ce qui est...
34:58On va rester très attentifs
34:59en tout cas
35:00à cette situation
35:01du budget du sport
35:03aux côtés
35:04des membres
35:05du mouvement sportif
35:06Le 30 décembre dernier
35:08la sauteuse à ski allemande
35:10Selina Freitag
35:11rendait public
35:12ce qu'elle avait reçu
35:13pour avoir remporté
35:14les qualifications
35:15du Two Nights Tour
35:16je rappelle
35:17c'est un concours
35:18de saut à ski féminin
35:19elle avait reçu
35:21du gel douche
35:21du shampoing
35:22et une serviette de bain
35:24alors que son homologue
35:25masculin
35:26lors de la tournée
35:27des quatre tremplins
35:27qui est l'équivalent masculin
35:29le concours masculin
35:30avait reçu
35:31un chèque
35:32de 3200 euros
35:33Qu'est-ce qui vous choque le plus
35:34Béatrice Barbus
35:35qu'on associe encore
35:35la femme à l'esthétique
35:36les femmes sont belles
35:37et les hommes performants
35:39ou les 3200 euros
35:40que les organisateurs
35:41n'ont pas pu trouver ?
35:43Les deux
35:44j'ai vraiment du mal
35:45à prioriser
35:45en plus avec les 3200 euros
35:47il a les moyens
35:47d'être indépendant
35:48Il peut s'acheter du shampoing
35:50en tout cas beaucoup de shampoing
35:51Il peut s'acheter du shampoing
35:51C'est les deux
35:52qu'on associe encore une fois
35:53l'aspect sportif
35:55à l'aspect esthétique
35:56le corps pour autrui
35:57la sexualisation
35:59l'objectification
36:00et puis de l'autre côté
36:01qu'on donne de l'argent
36:02et puis le fait encore une fois
36:03qu'il y ait un décalage
36:04alors que là
36:05il s'agit d'une même compétition
36:06par un organisateur privé
36:08on pourrait comprendre
36:09et supposer
36:10qu'il y ait une mutualisation
36:11une solidarité
36:11certes peut-être que
36:13les femmes sont moins rentables
36:15que les sportifs
36:16sont moins rentables
36:17que les sportifs
36:17mais j'ai envie de reprendre
36:19une phrase que tout le monde
36:21connaît d'un film
36:22pas de bras
36:22pas de chocolat
36:23donc qu'est-ce qu'on fait
36:24parce qu'on n'est pas rentable
36:25on n'a pas le droit
36:25d'être considéré
36:26comme légal
36:28d'un homme
36:28c'est un peu dommage
36:29Il y a une différence
36:30entre primes
36:32et salaires
36:33mais pour rester
36:33sur la section des primes
36:34effectivement
36:34à compétition égale
36:37primes égales
36:38on le voit dans le biathlon
36:39par exemple
36:39On n'avait qu'à donner
36:40du shampoing aussi
36:41Soit on donne du shampoing
36:43aux hommes et aux femmes
36:43soit on donne 3200 euros
36:44aux hommes et aux femmes
36:45pour moi
36:45peu importe si c'est juste
36:47des prix en avion
36:47Il faut qu'il y ait une correspondance
36:49Il faut qu'il y ait une équivalence
36:52et c'est normal que
36:53entre des compétitions égales
36:55Coupe du monde
36:55championnat d'or
36:56peu importe le niveau finalement
36:57il y ait des primes égales
36:59L'acquisition salariale
37:00c'est autre chose encore
37:01Alors si cet épisode
37:02peut paraître anecdotique
37:04il renvoie surtout
37:04aux différences de revenus
37:05des événements de sport
37:07entre tournois hommes et femmes
37:09Patrick Bonin
37:10comment ça se passe ?
37:13Comment est-ce qu'on peut imaginer
37:14une équivalence ?
37:15Parce que là
37:15la réponse de l'organisateur
37:17de ces tournois
37:18de ces concours
37:19de Soaski
37:20ça a été
37:20mais ça ne nous rapporte pas
37:22autant le tournoi féminin
37:24que le tournoi masculin
37:25donc on ne peut pas
37:26Oui
37:26ce qui en réalité
37:28est un argument recevable
37:29de la part d'un opérateur économique
37:30mais je pense que la solution
37:31est celle que vous venez
37:32d'évoquer à l'instant
37:33c'est l'histoire
37:34d'une collectivisation
37:36en fait nous sommes un sport
37:37d'ailleurs le tennis
37:38ça fait ça
37:39en disant
37:39en fait nous sommes un sport
37:40nous collectons
37:41pour un match de tennis féminin
37:42comme un match de tennis masculin
37:44il y a eu ce sujet
37:44à Roland-Garros
37:45notamment pour les night sessions
37:46sur la programmation
37:47ou non
37:48de matchs féminins
37:49lors de la night session
37:50avec l'organisateur
37:51qui disait
37:51mais j'ai quand même
37:51moins de gens
37:52qui viennent en night session
37:53si le match est un match féminin
37:55notamment pour une raison très simple
37:56il est plus court
37:57puisqu'on ne joue que sur deux sets
37:58C'est ça
37:58et Djokovic avait eu relé
37:59en disant
38:00pourquoi les femmes
38:02gagneraient autant que nous
38:02alors qu'elles jouent moins de sept
38:03ça paraît incroyable
38:05d'entendre ça
38:05Exactement
38:06en fait la question
38:07elle est en amont
38:08est-ce qu'on peut considérer
38:09que c'est la même compétition
38:11qu'en réalité du coup
38:12il y a un price money
38:13qui est partagé
38:14parce qu'en réalité
38:15on met tout dans un pot commun
38:17et on le distribue
38:18à l'unité
38:18et on le mutualise effectivement
38:20et c'est forcément la solution
38:22après effectivement
38:23au sens stricto sensu
38:24d'une compétition
38:25qui rapporterait moins d'argent
38:26parce qu'il y a moins de spectateurs
38:28il y a moins de droits télé
38:29ça peut totalement s'entendre
38:30sauf que
38:31ça ne peut pas être vu
38:32par le petit bout de la lorniette
38:33par une forme de compétition
38:35mais simplement
38:36par la collectivisation
38:37et par le fait
38:38qu'une compétition
38:39doit avoir
38:40un pendant féminin
38:41un pendant masculin
38:42et que le pot commun
38:44doit être un pot commun
38:45mais
38:45et vous le savez
38:46aussi bien que moi
38:47et sans doute
38:47tous nos téléspectateurs
38:48la question des droits télévisés
38:51et notamment
38:52des droits télévisés
38:52du sport féminin
38:53arrive sur la notion de
38:55bien non
38:56ça ne peut pas être
38:57la même enveloppe
38:57et c'est là où
38:58on revient sur le débat
38:59tout à l'heure
38:59de la place des fédérations
39:01et de la place des sponsors
39:02il faut du coup
39:03ne plus le voir
39:03à travers le prisme
39:04d'une compétition
39:05genrée
39:06parce que c'est
39:07une compétition féminine
39:08ou une compétition masculine
39:09mais une seule compétition
39:11dans laquelle
39:11on divise
39:12les price money
39:13et encore une fois
39:13les price money
39:14vous avez totalement raison
39:15ne sont pas la même chose
39:16que les salaires
39:17alors pour qu'il y ait des revenus
39:19à niveau égal
39:21dans le sport féminin
39:22encore faut-il
39:23qu'il soit diffusé
39:24à l'antenne
39:25l'ARCOM a publié
39:26son rapport
39:27sur la couverture
39:28du sport féminin
39:29pendant les Jeux Olympiques
39:30je le rappelle
39:30les Jeux Olympiques
39:31il y avait autant
39:32d'athlètes hommes
39:33que d'athlètes femmes
39:34et bien à l'antenne
39:35il n'y avait que 37%
39:37de sport féminin
39:38en dehors
39:39des Jeux Olympiques
39:40qui était quand même
39:41le grand moment
39:42du sport cette année
39:43en dehors des Jeux Olympiques
39:44on tombe à 5%
39:46de proportion
39:48du sport féminin
39:50sur les chaînes françaises
39:52c'est choquant
39:54ces chiffres-là
39:54Michel Savin ?
39:56oui oui
39:56ils peuvent être choquants
39:57ils sont choquants
39:58alors après
39:59il faut aussi peut-être
40:00vous mettez les mains
40:04regardez
40:05il faut regarder aussi
40:08qu'il y a une certaine
40:09progression quand même
40:10des diffusions
40:11du sport féminin
40:12qui n'est pas encore
40:13à la hauteur
40:14qu'on pourrait espérer
40:15mais il y a une progression
40:16comme il y a une progression
40:17du nombre de licenciés
40:19féminines
40:19dans l'ensemble du sport
40:20c'est une augmentation
40:21de près de 10%
40:22donc il y a des choses
40:23qui se font
40:24moi je pense qu'il faut
40:25qu'on puisse travailler
40:26dans l'avenir
40:26est-ce qu'il faudrait
40:27des quotas comme en politique ?
40:28non mais moi je pense
40:28qu'il faut qu'on travaille
40:29sur des façons
40:29un peu plus intelligentes
40:30il faut que l'ensemble
40:31des responsables
40:32du monde du sport
40:34notamment ceux
40:35qui sont en charge
40:36des droits TV
40:36notamment
40:37les ligues
40:38ou les fédérations
40:39selon les sports
40:40puissent se mettre
40:41dans la quai des charges
40:42pas simplement
40:43un droit TV
40:44pour le sport masculin
40:45mais qui est un package
40:46avec le sport féminin
40:48et le sport masculin
40:49parce qu'autrement
40:50on sait bien
40:50qu'aujourd'hui
40:51lorsque si on différencie
40:52on voit bien
40:54la difficulté
40:55que peuvent avoir
40:55certaines disciplines sportives
40:57même masculines
40:58à avoir des retransmissions
40:59de télévision
41:00il y a des sports
41:01le volleyball
41:01le basket et autres
41:02c'est pas à la hauteur
41:03du foot et du rugby
41:04on le voit bien aujourd'hui
41:05mais moi j'appelle
41:06les fédérations
41:07et les ligues
41:08lorsqu'ils travaillent
41:09sur un projet
41:10de droit TV
41:10même si on sait
41:11que c'est compliqué
41:12en ce moment
41:13de pouvoir intégrer
41:14aussi dans cette consultation
41:15le sport féminin
41:16ça leur permettrait
41:17alors après
41:18une répartition
41:19à avoir
41:19au niveau des ressources
41:20mais ça donne
41:21une ouverture
41:22et un affichage
41:24qui serait beaucoup plus important
41:24Est-ce qu'il manque
41:25des têtes d'affiches ?
41:27Parce qu'il y a aussi ça
41:28Juste pour revenir
41:29la fédération française
41:30dans le bas
41:31c'est ce qu'on fait
41:31pour les équipes nationales
41:32quand on va négocier
41:33les droits TV
41:34on négocie le package
41:35si vous prenez les garçons
41:36vous prenez les filles
41:37obligatoirement
41:37et de la même façon
41:38Et ça fonctionne
41:40puisque c'est un des sports
41:41qui est le plus diffusé
41:42en France
41:43Le rôle féminin fonctionne
41:44Il y a de l'audience
41:46Il y a des résultats
41:48Donc ça fonctionne bien
41:49Oui il y a aussi ça
41:49les résultats
41:50c'est important
41:50Bien sûr
41:51surtout quand vous êtes une femme
41:52c'est même pas la peine
41:54de penser à être médiatisée
41:55si vous n'avez pas de résultats
41:55c'est pas des résultats
41:56qu'il faut que vous ayez
41:57c'est hyper performé
41:58C'est de l'excellence
41:59C'est de l'excellence
42:00c'est au-dessus
42:00Oui c'est comme dans la vie
42:02des femmes
42:02C'est plus compliqué
42:04c'est plus compliqué
42:06pour les sportifs professionnels
42:08parce que là
42:09c'est dépendant des ligues
42:10et les ligues
42:11il y a des
42:12c'est pas les mêmes institutions
42:13c'est pas les mêmes institutions
42:14avec les garçons
42:15Là ça devient compliqué pour nous
42:16Donc ça voudrait dire
42:18ça sous-entendrait
42:19ce que vous proposez
42:20ça sous-entendrait
42:21que les sports masculins
42:22donc les garçons
42:23ceux qui dirigent ces ligues
42:24soient prêts
42:25à faire des efforts
42:26à se rapprocher
42:27des ligues féminines
42:27pour essayer de négocier ensemble
42:29Comment vous dire ?
42:31Ça marche pas
42:31On est loin de ça quand même
42:32en France
42:33Super, j'essaie d'être optimiste
42:34mais ça n'a pas marché
42:35Dans certains pays
42:36où les garçons ont accepté
42:37comme Danemark
42:38de faire des efforts
42:39Oui, Danemark, les Etats-Unis
42:40ça a existé
42:41il y a des endroits
42:42où ça existe
42:42L'Irlande, le Pays-Gal
42:44je pourrais en citer
42:44je les ai notés
42:45il y en a quand même
42:46une bonne petite dizaine
42:47Bon en France
42:48ce qui est quand même pas mal
42:49mais en France
42:50c'est vrai qu'on a du mal
42:51on a du mal
42:52et donc moi c'est pour ça aussi
42:53des fois j'appelle
42:54cet esprit de solidarité
42:56du sport masculin
42:57à l'égard du sport féminin
42:58parce qu'il y a quand même
42:59une antériorité d'un siècle
43:01le sport masculin
43:02à l'avance
43:03il y a une dette
43:04d'opportunité économique
43:05c'est difficile
43:06pour le sport féminin
43:07Oui
43:08Peut-être juste un point
43:09vous parliez tout à l'heure
43:10de délégation de services publics
43:12et vous l'évoquiez
43:12est-ce que finalement
43:14ce sujet-là
43:15les fédérations
43:16ayant une part d'autonomie
43:17est-ce qu'au fond
43:18ce sujet-là
43:18ne pourrait pas être
43:19quand même encadré
43:20par le législateur
43:21pour que du coup
43:22ce soit à l'État
43:23de forcer
43:23ces structures à le faire
43:25et je sais
43:27sans doute pas aussi bien
43:28que vous
43:28mais je sais que c'est
43:28parfois difficile
43:29en réalité
43:30pour le grand public
43:31il est sans doute compliqué
43:32de comprendre
43:32que la fédération française
43:33de football
43:34ou la fédération française
43:35de rugby
43:35dépendent de l'État
43:36et pour autant
43:37avec cette délégation
43:38de services publics
43:39et pour autant
43:40qu'à ce moment-là
43:41sur ces sujets-là
43:42l'État ne peut pas imposer
43:43aux fédérations
43:44un dossier de plus
43:45sur votre bureau
43:47je suis désolé
43:48de rajouter un dossier
43:48sur votre bureau
43:50on a fait une mission
43:51d'information
43:51qui a rendu
43:53ces conclusions
43:55ces 35 recommandations
43:56sur la financiation
43:58du football
43:59en France
43:59et donc on va travailler
44:01en train de préparer
44:02une proposition de loi
44:03qui sera
44:03je l'espère débattue
44:04lors du premier semestre
44:062025
44:07et c'est des sujets
44:08qu'on a
44:08le meilleur contrôle
44:10aussi de l'État
44:11et des fédérations
44:12sur les lignes
44:13parce qu'on voit bien
44:13qu'aujourd'hui
44:14il y ait eu des dérapages
44:15ou un manque de suivi
44:17de certaines décisions
44:18qui ont été prises
44:18au sein des lits
44:19et ce sujet-là
44:20peut être aussi
44:21remis sur la table
44:21Je rappelle
44:23donc que vous avez
44:23beaucoup de dossiers
44:24sur votre bureau
44:25on te suivra ça
44:26avec attention
44:27donc vers le mois de mai
44:28pour cette proposition de loi
44:29Je rappelle rapidement
44:31si c'est possible
44:33de rappeler rapidement
44:33votre palmarès
44:35champion paralympique
44:36de son longueur
44:36à Pékin en 2008
44:37record à 7,82 m
44:39vous détenez
44:405 médailles paralympiques
44:42la première remonte
44:42à Athènes en 2004
44:44vous avez participé
44:45au dernier jeu à Paris
44:46pour vous
44:47la dernière compétition paralympique
44:49c'était le 3 septembre
44:50comment est-ce que vous expliquez
44:52une telle longévité
44:533 septembre 2024
44:54depuis la médaille d'or
44:56Pékin 2008 ?
44:58La passion
45:00la bêtise
45:01la bêtise
45:02sûrement pas
45:03non je dirais la passion
45:04et après
45:05un sens qui a évolué
45:06à travers
45:07le sport que je pratique
45:08qui est au départ
45:10un rêve d'enfant
45:11qu'on souhaite réaliser
45:12je pense qu'on est
45:12beaucoup d'athlètes
45:13quand même
45:13encore une fois
45:15on parle du sport
45:16et de l'impact
45:17de ce que ça peut générer
45:18comme inspirer
45:19des gamins
45:21des gamines
45:21pour que
45:22ils et elles
45:23essayent de nouveaux sports
45:24à la rentrée
45:24moi j'ai fait partie
45:26de ces enfants là
45:26derrière la télé
45:28on parlait de Bob Beeman
45:29tout à l'heure
45:29moi j'ai vibré
45:30parce que j'ai vu
45:31Carl Lewis
45:31et Mike Powell
45:33à la télé
45:33mais les performances
45:34ne m'intéressaient
45:35absolument pas
45:35j'ai été fasciné
45:36par l'esthétique du sport
45:38par une espèce de chorégraphie
45:39en l'air
45:39je me dis mais il vole
45:40et j'ai envie de voler
45:40donc ça c'est vraiment
45:41le début de l'histoire
45:42et ensuite
45:43le sens a évolué
45:44assez rapidement
45:45parce que
45:46donc moi je suis né
45:47sans avant-bras gauche
45:48mais je ne connaissais
45:49absolument pas
45:49les paralympiques
45:50il y avait simplement
45:51une brève
45:52à la fin du journal
45:52de 20 heures
45:53pendant 30 secondes
45:54si les français
45:54faisaient une médaille
45:55et donc j'ai fait
45:57pendant
45:58ça faisait quoi
45:59déjà 6-7 ans
46:02j'étais en 10 valides
46:04et j'étais
46:06dans les meilleurs français
46:07à ce moment-là
46:08et j'ai découvert
46:09vraiment un monde
46:10en faisant
46:11mes premiers championnats
46:12en 10 sports
46:14internationaux
46:15avec les championnats
46:15d'Europe
46:15et ensuite les jeux
46:16et donc ça c'était
46:17assez incroyable
46:17parce que j'avais
46:1818 ans
46:19et surtout
46:20de me rendre compte
46:21pourquoi on me posait
46:22plus de questions
46:23sur le handicap
46:24mon handicap
46:25mais le handicap
46:25de manière générale
46:26que sur ce que je fais
46:27au quotidien
46:28et sur le sport
46:28je ne suis pas spécialiste
46:29du handicap
46:30comme si vous n'étiez pas
46:30un athlète à part entière
46:31non complètement
46:32et alors je fais un TEDx
46:33sur ce sujet-là
46:34justement sur
46:34humanisons la différence
46:35et je dis
46:36j'avais répondu
46:37à une journaliste
46:37à l'époque
46:38qui m'avait posé
46:38la question à Athènes
46:39justement
46:39mais pourquoi
46:40les journalistes
46:41les médias
46:41ne parlent pas
46:42plus positivement
46:42des jeux paralympiques
46:44mais ce serait
46:45plutôt à moi
46:46de vous poser
46:46cette question
46:47ça a changé
46:47et je disais
46:48la réponse était
46:49je pense que
46:50les jeux paralympiques
46:51sont un magnifique moyen
46:52d'humaniser la différence
46:53et je n'avais jamais interrogé
46:54pourquoi j'avais dit
46:55humanisé
46:55pas banalisé
46:56et au final
46:58effectivement
47:00les personnes
47:01en situation de handicap
47:02on en parlait
47:02avec le livre
47:03tout à l'heure
47:04qui a été fait
47:04pour les jeux olympiques
47:05pas pour les jeux paralympiques
47:06pourquoi les athlètes
47:08paralympiques
47:08n'existent pas
47:09il y a eu des records
47:10on parlait du foot
47:10le Cécile foot
47:11c'était incroyable
47:12il y a eu un engouement
47:13populaire fou
47:15et ça c'est un
47:16héritage immatériel
47:17dans la tête
47:18de tous les enfants
47:19des familles aussi
47:21mais des enfants
47:21et des jeunes
47:22qui ont vécu
47:23ces jeux là
47:23ils vont grandir
47:24différemment
47:25et avec la différence
47:27aussi
47:27ils ne vont pas
47:29être choqués
47:30ils ne vont peut-être
47:30pas poser une question
47:32les différences
47:32depuis en 16 ans
47:33vous avez vu
47:34quand même
47:34la différence
47:35ça a évolué
47:36alors j'imagine
47:37pas assez vite
47:37oui et non
47:38en fait
47:39il y a une grande évolution
47:40d'un point de vue
47:41mais tout l'écosystème
47:42quand même
47:43au niveau médias
47:44organisation
47:45des grands événements
47:46donc visibilité
47:47et donc
47:48c'est un écosystème
47:49on parle du foot
47:51du sport business
47:52si on a des médias
47:53on peut avoir des sponsors
47:54on peut avoir de l'argent
47:55on peut plus
47:55les clubs ont plus de moyens
47:56peuvent faire du développement
47:58et Paris 2024
47:59ça va aider pour ça
47:59Paris 2024
48:00ça aide pour les athlètes
48:01les athlètes sont mieux aidés
48:03sauf que l'écosystème
48:04n'est pas solide
48:05c'est-à-dire que nous
48:06réellement
48:06les Jeux paralympiques
48:08sont centraux
48:09et les compétitions
48:10j'ai jamais gagné
48:11un centime
48:12avec un championnat du monde
48:14à part avec les sponsors
48:15si j'avais négocié
48:15des primes
48:16jamais un centime
48:17avec des championnats du monde
48:18qu'un homme
48:19qu'un champion
48:20comme Yannick Noah
48:21s'engage
48:22dans le handisport
48:24parce qu'il va devenir
48:25enfin il devient
48:25il est conçu le 1er janvier
48:27il devient coordinateur national
48:28du paratennis
48:29est-ce que c'est pour vous
48:31une nomination
48:32très importante
48:33pour pouvoir
48:34justement
48:35que le sport
48:36l'handisport
48:37puisse se développer
48:38davantage
48:39parce qu'il y aura
48:40un vrai éclairage
48:41alors évidemment
48:42là je parle du tennis
48:42mais on peut imaginer
48:44qu'il y aura
48:45une prise de conscience
48:45peut-être grâce à lui
48:46davantage
48:47ça en fait partie
48:48c'est très important
48:49Yannick on a discuté
48:51il a vécu les Jeux
48:52il a vécu des émotions
48:53parce qu'il n'a jamais vécu
48:54avant
48:55et donc à un moment
48:57on parlait d'émotions
48:59le sport c'est des émotions
49:00et donc là
49:00handicap par handicap
49:02on s'en moque
49:02alors justement
49:03handicap par handicap
49:04on s'en moque
49:05on a avec nous
49:07en duplex
49:08la réalisatrice
49:09du documentaire
49:10Crois pas qu'on dort
49:11Lou Marillet
49:12vous êtes la réalisatrice
49:13avec Nick Walters
49:14de ce documentaire
49:16vous revenez
49:17sur 5 ans
49:18de préparation
49:18des Jeux olympiques
49:19et paralympiques
49:20de Paris 2024
49:22avec 3 jeunes
49:23athlètes parisiens
49:24on regarde un extrait
49:25et on se tourne vers vous
49:26un fou peut pas faire la cause
49:29les familles et Sébastien
49:33ont envie de nous battre pour eux
49:33des fois la porte
49:37elle est fermée
49:37il faut la défoncer
49:38quand tu viens
49:41d'un milieu populaire
49:42il faut te battre plus
49:43je vous rappelle
49:46que l'objectif
49:46c'est les JO de Paris
49:47ils m'adorent
49:49belèque marche avec nous
49:51je me retiens
49:54que les victoires
49:55il faut prendre l'habitude
49:58et savoir se défendre
50:00j'ai la police
50:01sur mes côtes
50:02je peux prendre
50:02beaucoup de sang
50:03chaque jour
50:05j'évolue
50:06quand je me descende
50:08on va se pousser
50:09on va s'entraîner ensemble
50:10on va grandir ensemble
50:11c'est une vraie revanche
50:14sur le handicap
50:15c'est une vraie revanche
50:16sur la vie
50:17tout ça c'est grâce
50:18c'est grâce à mon coach
50:19Lou Marillier
50:21bonjour
50:21c'est un documentaire
50:23au long cours
50:24que vous avez réalisé
50:25je le disais
50:255 ans à suivre
50:26ces athlètes
50:28et je me permets de dire
50:29athlètes
50:29pour englober
50:31et pour ne pas faire
50:31de différence
50:32athlète par athlète
50:33parce que vous les avez intégrés
50:35comme je pense
50:36Arnaud Assoumani
50:37le souhaite
50:38à part égale
50:40avec les athlètes
50:41donc à part égale
50:42athlète
50:43et par athlète
50:44oui tout à fait
50:45on a vraiment voulu
50:46raconter l'histoire
50:47avant tout
50:48de trois jeunes athlètes
50:49en région parisienne
50:50pendant 5 ans
50:52le parcours
50:54de Charles-Antoine
50:54Kwaku
50:55qui a une déficience
50:57intellectuelle
50:57et celui
50:58des jumelles
51:00Kamka Sung-Fu
51:00qui sont des athlètes
51:01de taekwondo
51:02on a vraiment voulu
51:03raconter leurs histoires
51:03et notamment
51:04puisqu'on parle de ça
51:05avec Charles-Antoine Kwaku
51:06sans l'enfermer
51:07dans la catégorie
51:08dans laquelle il est
51:09en même temps
51:10en racontant une histoire
51:11qu'on entend peu
51:12parce que peu de gens savent
51:13que le handicap mental
51:14est une catégorie
51:15pendant les Jeux Paralympiques
51:17mais en racontant
51:18son histoire
51:19d'abord en le présentant
51:22comme un jeune homme
51:22comme un athlète
51:23qui pendant 5 ans
51:24essaye à la fois
51:25donc d'aller aux Jeux
51:27Paralympiques
51:28et aussi
51:28de gagner une forme
51:30d'indépendance
51:31d'autonomie
51:31grâce au sport
51:32et donc le film
51:33pendant 5 ans
51:34nous a permis
51:35vraiment de le faire
51:35de manière intime
51:36de manière en profondeur
51:38dans leur parcours
51:39en parallèle
51:40Qu'est-ce que vous avez appris
51:42de ces jeunes
51:43de ces athlètes ?
51:45Pardon ?
51:46Qu'est-ce que vous avez appris
51:47vous
51:47auprès de ces jeunes
51:49auprès de ces athlètes ?
51:51J'ai appris
51:52énormément
51:52pour Charles-Antoine Kwaku
51:55ça a été
51:56un vrai apprentissage
51:57de la manière
51:59dont
52:00en fait
52:01ça a été fascinant
52:02de voir Charles-Antoine Kwaku
52:03parce que
52:03moi-même
52:05je ne savais pas
52:05à l'origine
52:06comment
52:07comment est-ce que
52:09ça a impacté
52:09lui
52:09cette déficience intellectuelle
52:11dans le cadre du sport
52:12et dans sa vie
52:13et c'était assez impressionnant
52:14de voir
52:15notamment à travers
52:16son accompagnement
52:17avec son coach
52:18Vincent Clarico
52:18la manière
52:20dont
52:20lui
52:22faisait en fait
52:23de ce handicap
52:23une force
52:24et ça lui permet
52:26par exemple
52:26dans le contexte
52:28de la pression
52:29dans le sport
52:30autour de ses courses
52:32de
52:32le percevoir
52:34d'une manière différente
52:35et de rebondir
52:37d'une manière
52:38très impressionnante
52:39et les jumelles
52:40pareil
52:40pendant 5 ans
52:41on les a suivis
52:42c'est le tout début
52:43de leur carrière
52:44donc ça a été vraiment
52:45à la fois
52:46très inspirant
52:47et aussi très difficile
52:47pour elles
52:48leur père
52:49et leur coach
52:49et de les voir
52:51rebondir toujours
52:52ne pas douter
52:53c'est extrêmement impressionnant
52:55et c'est un apprentissage
52:56qu'est-ce qui lie
52:57ces trois athlètes
52:59qu'est-ce qui fait
53:01qu'ils se ressemblent
53:02quelque part
53:02je pense que
53:06c'est leur ambition
53:06absolue
53:07c'est aussi
53:09ce parcours
53:10qu'on a voulu raconter
53:10pendant 5 ans
53:11qui commence
53:12à un moment
53:14où leur choix
53:15de faire ce sport
53:15de haut niveau
53:16est à la fois
53:17leur choix
53:17mais c'est aussi
53:18celui des autres
53:18et on a voulu montrer
53:20comment en grandissant
53:21comment en apprenant
53:22justement
53:23cette indépendance
53:24cette autonomie
53:24ça devenait leur choix
53:26eux aussi
53:26et comment est-ce
53:27qu'ils se l'appropriaient
53:28et je pense que c'est pour ça
53:30que ça a été aussi important
53:31pour nous
53:31de filmer pendant 5 ans
53:33oui et puis tous les sacrifices
53:34de ces jeunes
53:35c'est des sacrifices
53:36au moment de l'adolescence
53:37en plus
53:38ben ouais bien sûr
53:39en fait on était parti
53:40pour faire un film
53:41sur l'adolescence
53:42et finalement
53:43on s'est rendu compte
53:43que c'était un peu
53:44un film sur l'anti-adolescence
53:46c'est complètement
53:46ce qu'on imagine
53:47c'est le contraire
53:48de ce qu'on imagine
53:49de l'adolescence
53:49c'est de pouvoir
53:50faire face à cette discipline
53:52de vouloir le faire
53:54de savoir où on va
53:55parce qu'on associe souvent
53:56l'adolescence
53:56aux doutes
53:58à la rébellion
54:01ce qui n'est pas
54:02le cas pour eux
54:02bien sûr il y a des moments
54:03de rébellion
54:04il y a des moments
54:04où ils doutent évidemment
54:05mais c'était extrêmement
54:07impressionnant
54:07de voir la maturité
54:08dont ils faisaient preuve
54:09et c'est bien sûr
54:10des parcours très différents
54:12mais ouais
54:13de voir cette maturité
54:14c'était extrêmement
54:15avant de vous quitter
54:16pourquoi ce titre
54:17« Crois pas qu'on dort » ?
54:19c'était une manière
54:20de déjouer un peu
54:21les clichés
54:23qui peuvent exister
54:24et de dire que
54:25peut-être que vous croyez
54:27qu'on ne fait pas
54:29ces efforts
54:29qu'on n'est pas
54:30qu'on n'est pas là
54:31mais en fait
54:32regardez-nous
54:33on est tous
54:33sauf endormis
54:34et on est là
54:35pour conquérir
54:36le monde
54:37absolument
54:38ils sont là
54:39pour conquérir le monde
54:40« Crois pas qu'on dort »
54:41c'est un documentaire
54:42à découvrir en salles
54:43les 17 et 19 janvier prochains
54:46merci beaucoup
54:46Lou Marillet
54:47Arnaud
54:48vous en pensez quoi
54:51de ces expériences
54:52de mettre
54:52sur un écran
54:54de cinéma
54:55cet effort
54:57ces sacrifices
54:58de l'enfance
54:59de l'adolescence ?
55:01déjà je salue
55:02la prouesse
55:02de pouvoir
55:03pour un documentaire sportif
55:05le mettre
55:06sur des écrans
55:07au cinéma
55:07c'est hyper important
55:08de toucher
55:09justement
55:09les publics
55:11la jeunesse
55:12l'adolescence
55:13on est souvent
55:14vu comme des exemples
55:15alors après
55:15on est des personnes
55:16comme tout le monde
55:17on a des forces
55:18on a des challenges
55:19on n'est pas parfait
55:22ce devoir
55:24de représentativité
55:26il est hyper important
55:26il est hyper important
55:28parce que ça montre
55:29justement
55:29oui vous avez
55:30des vulnérabilités
55:31et bien c'est pas pour ça
55:32que vous ne pouvez pas
55:32y arriver
55:33vous ne pouvez pas réussir
55:33et à travers cette discipline
55:35cette passion
55:36en vous entourant
55:36en ayant une équipe
55:38et avec l'humain au centre
55:41et bien au final
55:42vous pouvez faire
55:42de grandes choses
55:43donc c'est un message
55:44quand même
55:44qui est hyper inspirant
55:46et important
55:46merci Laurie
55:47merci Arnaud
55:49merci Fabrice
55:49merci Francis Piner
55:50merci beaucoup
55:51de nous avoir suivis
55:52merci à vous
55:52rendez-vous très rapidement
55:54pour un nouveau numéro
55:55de Sport etc
55:56vous allez regarder
56:05Sport etc
56:05avec l'agence nationale
56:07du sport

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