🔴 Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1
👉 Notre site internet : http://www.publicsenat.fr
▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay
📬 Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat
🚀 Suivez-nous sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
X : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/
Bluesky : https://bsky.app/profile/publicsenat.fr
Threads : https://www.threads.net/@publicsenat
TikTok : https://www.tiktok.com/@publicsenat
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Monsieur le Premier ministre, comme tous les Français, j'ai découvert ce week-end, par voie de presse,
00:09votre idée que les Français puissent être consultés par la voie du référendum sur, je vous cite,
00:17un plan d'ensemble avec un objectif clair, être moins dépendant de la dette dès cette année
00:25et à l'horizon de 4 ans, passer sous les 3% de déficit public.
00:31Cette notion de plan d'ensemble, famélique dans l'article, mérite assurément d'être précisée et c'est d'ailleurs le moment.
00:40Et puis je mets en parallèle l'article 47 déjà évoqué de notre Constitution qui prévoit également que le Parlement vote les projets de loi de finances.
00:50C'est même une de ses prorogatives majeures à laquelle il est particulièrement attaché.
00:56Il me semble donc que votre proposition mérite d'être précisée et même, puisque je reprends votre propos, éclairée, pouvez-vous à cet instant le faire ?
01:08Pour vous répondre, la parole est à monsieur le Premier ministre.
01:13Merci monsieur le Président, mesdames et messieurs les sénateurs.
01:16Monsieur le Président Jean-François Husson, d'abord pour noter en effet la préoccupation qui n'a jamais cessé d'être la vôtre ces dernières années
01:29sur la question de l'équilibre des finances publiques en France.
01:35Situation, nous en conviendrons aisément profondément dégradée et profondément dégradée depuis plusieurs décennies.
01:49Ce qui est frappant, c'est que depuis le début du XXIe siècle,
01:54toutes les familles politiques présentes sur ces bancs ont été peu ou prou associées au gouvernement
02:00et toutes les familles politiques présentes sur ces bancs ont éludé cette question
02:05en considérant qu'il était plus facile de faire un budget avec des déficits que de prendre des décisions drastiques,
02:13que ceux qui se succédaient à la tribune demandaient en général des dépenses,
02:20en tout cas la préservation absolue du département ministériel ou du sujet de préoccupation qui était le leur.
02:27Et c'est bien la cause de la situation dans laquelle nous nous trouvons.
02:33Et c'est la raison pour laquelle, c'est la raison pour laquelle, la conviction qui est la mienne,
02:38c'est que c'est du côté des citoyens français que se trouve la clé de ce retour à l'équilibre que nous appelons de nos voeux.
02:48Alors, je veux indiquer clairement qu'il ne s'agit pas de faire adopter un budget par référendum.
02:58Ça serait impossible, institutionnellement impossible.
03:05Mais il est tout à fait possible d'imaginer, et nous n'en sommes pas encore là,
03:12un texte cadre qui permette aux Français de prendre la pleine mesure de la situation.
03:20Et non, ils ne le savent pas.
03:23Pas du tout. Ils ne le savent pas vouloir dissimuler tout le temps.
03:26Il y a des années, il y a des années et des décennies que toutes vos interventions sont pour expliquer que les gouvernements successifs sont méchants
03:37parce qu'ils ne donnent pas assez d'argent aux causes qui vous intéressent.
03:41Et donc, je suis, monsieur le Président, tout à fait prêt à envisager, avec vous en particulier et avec ceux de vos collègues, librement,
03:57quel genre de consultation nous pouvons mettre en place à la décision du Président de la République.
04:05Je rappelle que l'article 11 de la Constitution, pour un texte portant norme, c'est évidemment proposition du gouvernement et décision du Président de la République.
04:17Mais je suis persuadé que si nous ne sortons pas des sentiers battus, nous n'arriverons jamais à trouver une réponse à cette question.
04:25S'il n'y a pas une prise de conscience profonde de nos concitoyens, de leurs familles, de leurs associations, de leurs entreprises,
04:37s'ils ne sentent pas à quel point ils sont engagés dans ce drame, alors nous n'y arriverons pas parce que l'habituel mécanique, c'est qu'il faut toujours,
04:47on l'a vu ici d'ailleurs au moment de la discussion du budget, que nous avons réussi in fine à faire adopter cet automne,
04:53la mécanique, c'est constamment de baisser les prélèvements et constamment de dépenser plus.
05:01Ça s'appelle des déficits. Je veux simplement dire, je suis sûr que vous serez d'accord sur ce point,
05:07des déficits, on peut en faire si on n'a pas de dette. On reporte dans le temps et, ma foi, les choses peuvent se redresser.
05:15De la dette, on peut en faire si on n'a pas de déficit, parce que le temps vous sert.
05:20Mais si vous avez une masse jamais atteinte de dette et une masse jamais atteinte de déficit,
05:27vous êtes dans une impasse dont vous ne pouvez pas vous sortir et il n'y a que la prise de conscience des citoyens français
05:33qui nous permettra de trouver un chemin. Je vous remercie.
05:36Monsieur le rapporteur général, monsieur Husson.
05:38Monsieur le Premier ministre, sortir des sentiers battus, je vais aller plus loin.
05:45Nous sommes ici, sortis de la tranchée, il y a deux ans, en proposant ce qui ne s'est jamais fait sous la Ve République,
05:51en tant qu'opposition parlementaire, 7 milliards d'économies.
05:56Et celles et ceux que vous soutenez depuis le début, à l'époque, ont balayé d'un revers de main.
06:00Deuxième élément, vous dites, ça fait des décennies, certes, mais en 7 ans, un tiers de l'augmentation de la dette,
06:071 000 milliards, sont tout de même de la responsabilité des gouvernements
06:13des gouvernements qui se sont succédés.
06:21Et ce qui irrite les Français, par-dessus tout, c'est l'absence de reconnaissance par les gouvernements successifs
06:30de la part de responsabilité que les uns et les autres ont dans cet état défini.
06:37Non, non, ne montrez pas, monsieur le Premier ministre, je ne peux pas accepter le fait que vous montriez
06:43notamment notre majorité, qui a été audacieuse.
06:48Qui a été audacieuse.
06:50Et je vous demande, en tous les cas, je continuerai d'être en état d'esprit, d'être loyal, exigeant,
06:58mais je demande, monsieur le Premier ministre, que vous respectiez le Parlement,
07:01et notamment ici, il faut travailler en bonne intelligence, en complicité, avec la majorité sénatoriale.