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Transcription
00:00– Mélanie Vogel, est-ce que vous pensez que vous allez enfin réussir à convaincre vos collègues de la droite sénatoriale
00:05de voter cette possibilité de réparation financière pour les personnes qui ont été condamnées pour homosexualité ?
00:10– Je l'espère et je veux dire à mes collègues que là nous sommes en deuxième lecture,
00:15donc si nous adoptons le texte tel qu'il vient de l'Assemblée nationale, il est adopté définitivement
00:22et nous pouvons enfin clarifier la responsabilité de la France, y compris avec les dispositions dont vous parlez.
00:31Il y a deux aspects en fait qui font débat au Sénat, il y a la question de la réparation financière
00:39mais il y a aussi la question de la responsabilité de la France au moment de la période de Vichy
00:43que les Républicains veulent supprimer avec un petit tour de passe-passe,
00:48disons que Vichy ce n'était pas la France donc on n'a aucune responsabilité là-dedans.
00:51Et donc moi je trouverais ça assez honteux que parce qu'on veut s'exonérer de la responsabilité
00:58de ce qui s'est passé sous le régime de Vichy et parce qu'on ne veut pas un mécanisme
01:01qui existe par ailleurs pour d'autres crimes que l'on reconnaît avoir une responsabilité financière
01:07et bien qu'on se retrouve dans une situation où on ne peut pas adopter définitivement ce texte
01:12et où on doit repartir à l'Assemblée.
01:14– Sur le volet réparation financière, est-ce que vous comprenez les arguments qui sont invoqués
01:17par la droite sénatoriale qui parlent quand même de complexité juridique
01:20notamment pour des faits qui remontent à plusieurs décennies ?
01:24– Écoutez, on a d'autres dispositifs qui permettent d'avoir des réparations financières
01:31pour des victimes quand on considère qu'à la faveur d'une loi mémorielle,
01:37la République reconnaît ses erreurs.
01:38– Pour les harkis notamment ? – Pour les harkis notamment, ça fonctionne pour les harkis,
01:43je ne vois pas, on peut dire que c'est complexe, écoutez, notre travail c'est de souvent faire des choses complexes,
01:48je ne vois pas bien pourquoi ça ne pourrait pas fonctionner pour les personnes qui ont été victimes
01:52de la criminalisation de l'homosexualité, ça ne concerne pas aujourd'hui énormément de personnes en France,
01:57et donc la portée c'est surtout politiquement, cette semaine, on déciderait au Sénat de dire
02:05nous refusons de voter ce texte parce que c'est très important pour nous
02:09de ne pas réparer financièrement ce qui a été commis, voyez bien que ça ne tient pas.
02:15– Qu'est-ce que ça cache ces arguments de la droite sénatoriale ? Quelle volonté ?
02:19C'est d'amoindrir ce texte ?
02:21– Oui, écoutez, la droite sénatoriale n'est pas toujours la plus alente sur la question de la justice,
02:31en particulier lorsque ça concerne les personnes LGBT, moi je regrette encore une fois
02:36que nous ne saisissions pas très facilement l'opportunité que nous avons de voter conforme ce texte cette semaine,
02:41et s'il y a un petit message, si vous me le permettez, que je voudrais transmettre à mes collègues,
02:45c'est que nous votons régulièrement des lois mémorielles, et c'est très bien,
02:49pour reconnaître des injustices, pour reconnaître des fautes du passé.
02:56Et nous les votons dans un sentiment de communion présente.
03:02Ce que j'ai envie de leur dire, c'est que c'est bien de voter aujourd'hui des lois
03:05qui reconnaissent les erreurs que nous avons commises envers les homosexuels,
03:09plus récemment envers les femmes victimes de la criminalisation de l'avortement.
03:15Ce que j'aimerais, c'est qu'on se pose la question de ce que nous allons regretter dans 20-30 ans,
03:20et peut-être commencer à changer aujourd'hui les lois qui continuent d'être discriminantes.
03:24Et je pense en particulier aux personnes trans aujourd'hui,
03:27qui n'ont toujours pas accès à des papiers librement,
03:30qui n'ont toujours pas accès à la PMA,
03:32et tout ceci, je peux vous dire que dans quelques décennies,
03:36nous voterons au Sénat une loi qui dit que nous avons honte de ce que nous faisons aujourd'hui.

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