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Lundi 16 décembre 2024, SMART TECH reçoit Christophe Aulnette (senior advisor, Seven2) , Alexandre Zapolsky (Président - Fondateur, Linagora) et Philippe Le Grand (Président, Teleos)

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Smartech. Aujourd'hui c'est jour de débrief. On est parti pour une demi-heure ensemble à commenter l'actualité. Je vous présente les sujets juste après ça.
00:17Bienvenue dans le grand débrief de l'ActuTech de Smartech. Aujourd'hui autour de la table l'expert des réseaux Philippe Legrand. Bonjour Philippe.
00:29Bonjour Delphine.
00:30Président de Téléos, nouvel opérateur Télécom B2B avec qui on souhaite le meilleur bien évidemment.
00:34Merci.
00:35Et puis une grande figure de l'open source à côté de moi Alexandre Zapolsky, président de l'Inagora. Bonjour Alexandre.
00:40Bonjour Delphine.
00:41L'Inagora je rappelle, éditeur de logiciels libres français mais tout le monde connaît bien évidemment.
00:46Tout le monde ne connaît pas encore mais oui.
00:49En tout cas c'est un incontournable dans le secteur.
00:51Merci.
00:52Et puis l'investisseur, ancien président chez les GAFAM, Christophe Hollenetz. Bonjour Christophe.
00:57Bonjour Delphine.
00:58Aujourd'hui senior advisor chez Seven2. Alors on va confronter nos points de vue aujourd'hui sur plusieurs sujets. J'espère qu'on va arriver jusqu'au bout.
01:07D'abord le sommet de Paris sur l'IA avec une annonce sur un événement qui sera dédié à l'open source.
01:13Et puis on va parler du départ du patron d'Intel, voir ce qui va se passer après.
01:18Ou encore de Meta et cet investissement d'une dizaine de milliards de dollars pour faire passer un câble sous la mer pour ses propres besoins au groupe Facebook Meta.
01:30Mais on commence avec la situation politique et le risque de casse dans la tech.
01:35En tout cas c'est comme ça que j'ai eu envie de le titrer.
01:37Mais je voulais avoir votre avis sur cette question, cette motion de censure, le fait qu'on n'ait pas de budget voté.
01:43Et ce qui vous semble aujourd'hui que ça met en difficulté cet écosystème tech.
01:48On commence avec l'investisseur.
01:50Ok. Je pense qu'il faut rappeler qu'il s'agit d'une situation où il ne va pas y avoir de shutdown puisqu'il va y avoir une prolongation à minima du budget tel qu'il était.
02:01Ça veut dire qu'il y avait des décisions potentielles qui pouvaient être soit des coups de rabots, soit des nouvelles taxes.
02:08Tout ça ne va pas avoir lieu.
02:09Donc il y a, je pense avec ça, des bonnes nouvelles et des mauvaises nouvelles pour les uns et pour les autres, en tout cas pour ce qui concerne l'année 2025.
02:15On ne désespère pas d'avoir quand même un nouveau PLF voté avec le nouveau gouvernement ?
02:22C'est possible.
02:23Mais en tout cas aujourd'hui avec les informations qu'on a, il y a un certain nombre de sujets d'inquiétude de la part notamment des startups.
02:30Je ne dirais pas que c'est en danger.
02:32C'est une difficulté.
02:33Il y a pour moi deux sujets principaux.
02:35Le premier, c'est le crédit impôt innovation qui devait être renouvelé et qui concerne, c'est un peu comme le crédit impôt recherche pour simplifier, mais pour les startups, pour les PME,
02:45et dont l'impact est limité à 80 000 euros de bénéfice.
02:49Donc ça reste petit.
02:50C'est-à-dire que ce bénéfice-là permet de financer, par exemple, deux emplois.
02:58Donc c'est un problème potentiel pour les startups early stage qui avaient pu compter là-dessus.
03:05Mais d'un autre côté, si on ne compte que sur les interventions pour développer son business model, il y a un problème.
03:11Donc je pense que c'est plus un problème, une difficulté sur lesquels les investisseurs devront probablement faire un ou deux bridges pour améliorer les choses.
03:19Donc c'est un irritant, une difficulté, mais on ne peut pas dire que ça met en danger tout l'écosystème.
03:25On entend dire que ça réduirait le nombre de bénéficiaires d'au moins de moitié quand même, si ce crédit impôt innovation n'était pas renouvelé.
03:34Oui, alors bon, j'avoue que j'ai du mal à comprendre cette assertion-là.
03:40Parce que pour moi, il s'agit, on a 20 % d'économies sur les dépenses de prototypage.
03:47Je ne vois pas, si ça s'arrête, ça s'arrête pour tout le monde.
03:50C'est la baisse du taux, pardon.
03:52C'est l'autre élément qui est la baisse du taux.
03:53Et je termine pour un sujet qui est plus important pour moi, qui est le plan France 2030,
03:58sur lequel il y a 54 milliards destinés à des projets de recherche, de deep tech,
04:05recherche fondamentale, qui sont évidemment très importants et qui sont en attente.
04:10Tout ce qui a été validé l'est, mais il faut attendre pour la suite.
04:13Du côté des infrastructures, je sais, Philippe, qu'il y a des budgets en attente, en souffrance.
04:20Et on dit que ce sont finalement les collectivités qui vont supporter le coup.
04:25Alors des budgets et des attentes aussi de décisions qui ne viennent pas et qui gèlent beaucoup d'activités.
04:33Il n'y a rien de pire pour une industrie que l'incertitude.
04:36Savoir quelles seront nos contraintes, quelles seront nos incitations, quelles seront les règles du jeu,
04:41permet de débloquer des investissements et d'aller de l'avant.
04:44Là, en l'occurrence, sur l'ensemble de l'industrie numérique, bien entendu,
04:47cette incertitude va peser sur des investissements et des projets.
04:51Et effectivement, sur la filière des infrastructures numériques, nous avons des attentes
04:54en matière de raccordements complexes, en matière d'économie long terme des réseaux
04:57pour qu'on puisse répercuter les tarifs, l'évolution des coûts dans les tarifs de commercialisation,
05:01et également sur la résilience de nos réseaux pour qu'ils soient pérennes.
05:05Et effectivement, la tentation sera sans doute grande de se tourner vers les collectivités.
05:09Ce n'est pas un bon signal. Jusqu'à présent, le succès de la France en matière d'infrastructures numériques
05:14a reposé sur une capacité de l'État à organiser, des collectivités à s'impliquer
05:18et de la filière à répondre présente.
05:21Alexandre, comment vous estimez l'impact aujourd'hui de ce qui se passe d'un point de vue politique
05:26pour l'écosystème tech et peut-être Open Source plus précisément ?
05:30Je pense que nos problèmes, ils sont beaucoup plus importants
05:35qu'uniquement les sujets du crédit d'impôt innovation.
05:39Christophe le rappelait, on a eu des générations entières d'entreprises
05:43qui se sont créées, qui se sont développées sans crédit d'impôt innovation.
05:47Moi, quand j'ai créé l'Inagora au début des années 2000, il n'y avait pas de crédit d'impôt innovation.
05:50Ça ne nous a pas empêché de nous développer.
05:53Donc bon, effectivement, qu'il y ait des corporatismes qui viennent plaider leur cause,
05:57on peut tout à fait le comprendre, mais notre sujet, il n'est pas du tout celui-là.
06:01Je pense que notre sujet, il est, de mon point de vue, de l'énergie, de la flamme, en fait,
06:07qu'avait amené le président de la République au moment de son premier quinquennat.
06:11Et on était bien partis, il faut le dire.
06:14On avait une politique de l'offre enfin dans ce pays.
06:17Et il y avait une forme d'unité, d'énergie qui avait été lancée.
06:24Et à l'instar d'autres pays, comme on peut le voir actuellement aux États-Unis,
06:29il y avait une forme d'énergie.
06:31La France était devenue le maillon fort de l'Europe.
06:34Et ce qu'on peut tous constater, Philippe le rappelait, c'est qu'en réalité,
06:40on est passé dans une forme d'attentisme.
06:43En plus, on a vu que chacun y va de sa nouvelle idée de taxes, etc.
06:47Donc on est tous très inquiets.
06:48Les chefs d'entreprise sont tous très inquiets.
06:50Et donc quand un chef d'entreprise est inquiet, il arrête d'investir.
06:53Et arrêter d'investir, ça veut dire quoi ?
06:55Ça veut dire arrêter les commandes.
06:57Et donc ce dont on a tous le plus besoin, et la French Tech en particulier,
07:01parce que c'est des entreprises nouvelles, c'est de commandes.
07:03Et donc ce qui est en train de se tarir, c'est cet enthousiasme collectif.
07:08Et d'ailleurs, moi je pense que ce qu'il faut qu'on arrive à faire,
07:11c'est justement de résister.
07:13C'est-à-dire qu'il faut arrêter de tout attendre des politiques.
07:15Et il faut que les entreprises, les chefs d'entreprise,
07:19prennent quelque part le relais.
07:21Et c'est à nous de faire vivre une part d'enthousiasme dans ce pays qui en a bien besoin.
07:25Oui, on a quand même besoin d'une ligne politique pour le numérique et la filière.
07:30J'espère qu'en fait on aura compris, en tout cas nous dans l'écosystème tech,
07:34que cette incertitude elle n'est pas bonne,
07:36que le fait de ne pas donner de majorité ce n'est pas bien non plus.
07:39Et donc il y aura forcément à un moment donné à nouveau des élections.
07:42Et j'espère qu'on aura enfin appris à quel point c'est important d'avoir un bloc pro-économie, pro-offre.
07:51Et donc si de tout ce merdier, il en sort en fait cette conviction collective,
07:57et bien ça sera finalement peut-être un mal pour un bien.
08:02Et c'est ça qu'il faut espérer.
08:04De toute façon nous on n'a pas d'autre choix.
08:05Il faut qu'on délivre en fait de l'optimisme.
08:07Et puis pour l'instant il y a quand même en fait toujours un gouvernement,
08:10même si c'est un gouvernement technique.
08:12On a en fait une jeune ministre, une jeune secrétaire d'Etat du numérique,
08:16Edlia, qui fait bien le boulot.
08:18Clara Schiappa.
08:19Elle est aujourd'hui aux commandes.
08:20Il va y avoir AI Action Summit.
08:22Il faut qu'on regarde devant.
08:23Elle est aux commandes d'un gouvernement démissionnaire.
08:25Et c'est beaucoup moins simple pour agir.
08:28C'est sûr.
08:29Mais on sait qu'il devrait y avoir des annonces dans les prochains jours, ces prochaines heures.
08:34D'ailleurs peut-être que d'ici notre diffusion, on saura à quoi s'attendre plus précisément.
08:38Alors je voulais justement qu'on se projette un petit peu plus loin que ça
08:42sur le sommet de Paris sur l'IA.
08:45On a les grandes lignes du programme.
08:48On va parler donc de l'intérêt public, l'intérêt général,
08:52avec justement la question des infrastructures ouvertes,
08:55la question de l'accès aux données.
08:57On va s'intéresser aussi à l'avenir du travail, la culture,
09:00avec les questions juridiques, notamment autour de la propriété intellectuelle.
09:04On va parler de l'IA de confiance, de la gouvernance mondiale de l'IA.
09:09Bon, on a un rapport de parlementaire qui nous dit quand même,
09:12dedans il n'y a pas l'éducation.
09:13Tu peux oublier.
09:14Il n'y a pas la souveraineté non plus.
09:16Alors vous, quel est votre sentiment sur ce programme
09:19et qu'est-ce que vous en attendez ?
09:23Je vais peut-être poser une question.
09:26Je trouve que jusqu'ici, les choses commencent à se dévoiler.
09:31Vu d'où je suis, je ne suis peut-être pas très bien informé,
09:34mais ça paraissait assez mystérieux encore,
09:37difficile de comprendre quel en va en être l'agenda.
09:39Et la première question que j'ai envie de poser, c'est quel est l'objectif ?
09:43Est-ce que l'objectif, c'est de faire un beau casting
09:48et puis d'ajuster un agenda fourre-tout par rapport à ça
09:51et de s'en tenir là ?
09:54Est-ce que l'objectif, c'est d'aller vers une vraie discussion de fond
09:58sur les problématiques éthiques de régulation liées à l'IA ?
10:02Et elles sont nombreuses.
10:04Ça semblait être d'une direction, puisque j'ai vu un post hier soir
10:07de Clara Chappaz qui avait assisté au partenariat mondial
10:10pour l'intelligence artificielle,
10:11une réunion de 44 pays à Belgrade,
10:13et elle parlait d'une sorte de GIEC de l'IA.
10:16Donc est-ce qu'on va faire une COP de l'IA,
10:19avec ce qu'on peut en espérer,
10:21ou est-ce qu'on va aller sur des sujets un peu plus concrets
10:24qui vont servir nos entreprises ?
10:27Et est-ce qu'on va donner une dimension européenne ?
10:31Parce que je pense que, voilà, il l'a dit tout à l'heure, Alexandre,
10:34si on n'est pas capable...
10:35Alors on nous dit que c'est international,
10:36que ça dépasse l'Europe.
10:37Oui, oui, d'accord, mais bon, voilà,
10:38si on montre juste nos petits bras, ça ne marchera pas.
10:40Donc moi, j'aimerais qu'on définisse un objectif
10:43et qu'à par rapport à cet objectif, on fasse un agenda.
10:46Mais Christophe, je crois que justement,
10:48déjà dans le titre,
10:50la particularité de cet événement,
10:52c'est que dans le titre,
10:53ça donne en partie les motivations de l'événement.
10:56AI Action Summit.
10:58Et Anne Bouvreau,
10:59qui est l'envoyée spéciale du président de la République
11:01en charge de l'organisation, en fait, de ce sommet,
11:03avec toute une équipe dédiée, etc.,
11:05elle a toujours été très claire depuis le premier jour.
11:09Ils veulent en fait délivrer,
11:11ils veulent que ce sommet,
11:12ça ne soit pas qu'un sommet de discussion,
11:14ils veulent aussi des actes concrets.
11:16Alors qu'est-ce qu'il y aura dedans ?
11:18Comme toujours,
11:19c'est aussi ce que les parties prenantes vont amener,
11:21mais ce que j'ai compris,
11:22c'est qu'il y a un projet de fondation
11:25pour les communs numériques
11:26qui est porté depuis des années par Henri Verdier,
11:28qui devrait voir le jour à l'occasion de ce sommet.
11:32Nous-mêmes, avec l'INAGORA,
11:34la communauté Open LLM France,
11:36on va essayer de faire progresser
11:38un certain nombre d'éléments d'état de l'art
11:40dans le domaine de l'IA Open Source
11:42parce qu'on en a bien besoin.
11:43On va en reparler certainement,
11:44mais il y a beaucoup de confusion
11:46entre les gens qui font du faux Open Source IA,
11:48du vrai Open Source IA.
11:50Et donc, aujourd'hui, c'est vraiment le binz.
11:54Et puis, on peut aussi en attendre des actions concrètes.
11:58Moi, je porte en fait des projets
12:00d'alliances franco-québécoises pour l'IA
12:02ou d'alliances franco-marocaines pour l'IA,
12:04avec l'objectif derrière d'avoir un plan de route
12:07dans le cadre de ces alliances
12:09et d'avoir une vraie feuille de livrable.
12:13Et là, je te rejoins, Christophe,
12:15ça doit servir à ça.
12:16C'est-à-dire que faire des sommets pour des sommets,
12:18il faut arrêter.
12:19Mais faire des sommets
12:20pour qu'on ait les bonnes personnes autour de la table.
12:22Si Elon Musk vient,
12:23il fagocitera tout l'agenda.
12:25Est-ce qu'on le veut ?
12:26C'est aussi ça,
12:27je pense qu'il faut déterminer l'objectif.
12:29Le signal quand même positif,
12:30je vais rejoindre Alexandre,
12:32le premier sommet était vraiment basé sur les risques
12:34chez les Anglais.
12:36Là, il y a cette volonté de dire
12:37c'est une action,
12:38on veut des actions,
12:39on veut passer à des choses concrètes.
12:41Ça, c'est extrêmement positif
12:42et il est très bien d'avoir une réflexion mondiale
12:44pour des actions concrètes sur l'IA
12:47parce que si on ne le fait pas,
12:48on va se faire dépasser
12:49par des initiatives d'envergure.
12:52Mais quand même, Alexandre,
12:54c'est très bien d'avoir des initiatives bilatérales
12:56comme celle que tu viens d'évoquer.
12:57Toutefois, je pense que,
12:58et Christophe le soulignait,
13:00la réflexion doit être européenne.
13:01La France a investi,
13:02sur les 10 dernières années,
13:03enfin 2013-2022,
13:04on a investi 6,6 milliards de dollars.
13:08Pendant ce temps-là,
13:09les États-Unis, c'était 40 fois plus,
13:11la Chine, c'était 15 fois plus,
13:12le Royaume-Uni, c'était 3 fois plus que nous.
13:14Donc en fait, on a de bonnes idées,
13:16une bonne intelligence,
13:17on a des laboratoires de recherche,
13:18on a des initiatives,
13:19les 3 IA, l'INRIA qui travaillent,
13:22mais on ne pèsera rien.
13:23On va se faire complètement absorber
13:25et de ce sommet mondial,
13:26on réussira à sortir quelques actions
13:28et peut-être qu'on mettra l'éthique,
13:30la régulation en haut
13:32et c'est les deux sujets
13:33qu'il faut appréhender pour moi
13:34dans un tel sommet.
13:35Toutefois,
13:36si l'Europe n'est pas capable
13:37de porter une réflexion européenne,
13:39ce n'est même pas si ça sert à quelque chose
13:41d'essayer de jouer dedans.
13:42Mais ce n'est pas qu'une question
13:43de milliards non plus.
13:44Comment est-ce qu'on évite,
13:45effectivement,
13:46d'être phagocytés par les Américains
13:48s'ils viennent,
13:49si on a Donald Trump, Elon Musk,
13:51ça va être, évidemment,
13:53la prise de parole la plus écoutée,
13:55a priori.
13:56Je pense que,
13:57pour revenir sur le sujet
13:58de l'éthique et de la régulation,
14:01en général,
14:02un sommet, il se réussit
14:03par le travail qui a été fait avant.
14:06Si on parle d'éthique et de régulation,
14:08c'est un sujet extrêmement compliqué
14:10parce qu'on peut décider nous-mêmes
14:11de mettre de la régulation.
14:12On le voit, par exemple,
14:13avec Sora qui n'est pas disponible
14:15en Europe, ce genre de choses.
14:16D'OpenAI, le Sora Turbo
14:18qui ne sera pas là en France
14:20à cause des questions de régulation.
14:21Voilà.
14:22Enfin, en tout cas,
14:23c'est peut-être une façon aussi
14:24s'il y a peut-être un jeu politique
14:25autour de ça.
14:26On peut décider nous-mêmes
14:27de mettre des régulations,
14:28des règles, des freins.
14:32Mais si on le fait uniquement
14:34pour nos entreprises
14:35ou qu'on édicte des règles
14:38que seule l'Europe suit
14:40et qu'on n'embarque pas
14:41les Américains ou les Chinois,
14:43jamais on ne restreindra
14:47l'utilisation de l'IA
14:49parce que c'est devenu aujourd'hui
14:50un enjeu de domination mondiale.
14:52C'est un enjeu de sécurité nationale,
14:54un enjeu de sécurité mondiale.
14:55Donc jamais un État dira
14:58« Non, je me restreins
14:59et je m'empêche de développer. »
15:00Il faut vraiment qu'il y ait
15:01un accord de toutes les parties.
15:05C'est pour ça que...
15:06Oui, mais Christophe...
15:07Mais là, il y a un problème
15:08de rapport de force.
15:09On a quand même besoin de régulation
15:10parce qu'on fait toujours
15:11le procès de la régulation.
15:12Mais la régulation,
15:13la première des choses
15:14qu'elle protège,
15:15c'est en fait les TPE, les PME,
15:17les ETI et les États
15:19qui mettent ça en œuvre.
15:21Regarde ce qui s'est passé
15:22dans le domaine de la culture.
15:23C'est comme si les PME
15:24disaient que c'est très très lourd
15:25aujourd'hui de respecter
15:26toutes les réglementations européennes
15:27et que ça les plombe.
15:28Alors, c'est un autre...
15:29Non, mais il faut...
15:30Non, attends, vas-y,
15:31je te laisse finir.
15:32Effectivement,
15:33toutes les régulations
15:34ne sont pas bonnes
15:35et il faut en fait
15:36des régulations intelligentes,
15:38pertinentes,
15:39au service de l'industrie
15:40et elles ne le sont pas toutes.
15:41C'est absolument évident.
15:42Mais regardons
15:43ce qui a été fait
15:44dans le domaine de la culture.
15:45Si on n'avait pas mis
15:46en place des quotas
15:47dans les radios,
15:48et toutes les radios,
15:49publiques comme privées,
15:50on n'aurait plus
15:51de musique française en France.
15:53Dans plein de pays
15:54dans le monde,
15:55ils n'écoutent plus
15:56leur musique nationale.
15:57Ils n'écoutent que
15:58de la musique américaine.
15:59Heureusement qu'on a inventé
16:00un système du financement
16:02de la création en France
16:04et notamment dans le domaine
16:05du cinéma,
16:06sinon il n'y aurait plus
16:07de création française
16:08dans le domaine du cinéma.
16:09Et aujourd'hui,
16:10ces acquis,
16:11on sait que ça a marché.
16:12On s'en félicite
16:13en fait tous les jours.
16:14On a le plus grand festival
16:15de cinéma au monde
16:16en fait à Cannes.
16:17On a vu qu'on était capable
16:18de le faire
16:19dans le monde de la culture,
16:20mais l'IA,
16:21c'est en réalité,
16:22bien sûr,
16:23des maths,
16:24du langage,
16:25mais c'est avant tout
16:26de la culture.
16:27Et c'est pour ça
16:28que c'est aussi important,
16:29l'IA.
16:30Et donc,
16:31bien évidemment qu'il faut
16:32réfléchir à des mécanismes
16:33qui vont nous permettre
16:34de résister avec nos armes.
16:35Et nos armes,
16:36ça ne sera jamais
16:37le surinvestissement
16:38à l'américaine
16:39puisque,
16:40by design,
16:41les niveaux de valorisation
16:42en bourse étant ce qu'ils sont,
16:43les niveaux en fait
16:44d'investissement
16:45de la part en fait
16:46des retraités américains
16:48par rapport aux retraités
16:49en fait européens,
16:50le fait qu'on n'accepte pas
16:51en France,
16:52en Europe,
16:53d'être sur des systèmes
16:54par capitalisation,
16:55tout ça fait qu'il y a
16:56un déséquilibre structurel
16:57sur les montants de valorisation.
16:58À la fin des fins,
16:59il y aura toujours
17:00plus d'argent aux États-Unis
17:01pour les boîtes américaines
17:02que ce qu'il y aura
17:03de l'argent en fait
17:04pour les boîtes françaises
17:05et européennes.
17:06Donc,
17:07de toute façon,
17:08il faut qu'on invente
17:09une nouvelle façon
17:10à la fois de nous protéger
17:11et de nous soutenir.
17:12Alors,
17:13transition vers
17:14ce sommet
17:15open source.
17:16Alors,
17:17il va y avoir autour en fait
17:18du sommet pour l'action
17:19de l'intelligence artificielle
17:20un Paris Open Source
17:21AI Summit
17:22que vous pilotez,
17:23d'ailleurs,
17:24l'Inagora.
17:25Vous le faites quand ?
17:26Pourquoi vous le faites ?
17:27Qu'est-ce qui va s'y passer ?
17:28Alors,
17:29on le fait
17:30le 22 janvier.
17:31Vous êtes d'ailleurs
17:32invité,
17:33messieurs,
17:34Delphine,
17:35et tous ceux qui nous regardent.
17:36Le 22 janvier,
17:37il y a un site web,
17:38ça doit être
17:39opensourceaisummit.eu
17:40Ah,
17:41important !
17:42Ben oui,
17:43parce qu'il faut placer
17:44notre action
17:45à l'échelle européenne.
17:46Je suis absolument,
17:47je partage tout à fait
17:48l'avis de Delphine
17:49et j'ai fait l'avis
17:50de Philippe et de Christophe
17:51en fait,
17:52sur ce sujet-là.
17:53Donc,
17:54le 22 janvier,
17:55en amont du sommet,
17:56parce que je suis aussi d'accord
17:57avec Christophe,
17:58un sommet,
17:59ça se prépare avant.
18:00C'est-à-dire que si on veut
18:01venir avec des propositions
18:02concrètes,
18:03défendre des points de vue,
18:04il faut qu'on s'organise avant.
18:05Et donc,
18:06nous,
18:07tout simplement,
18:08on propose
18:09à l'ensemble des communautés
18:10qui portent les sujets
18:11d'IA open source
18:13de se retrouver sur une journée
18:15pour réfléchir
18:16à quels sont nos enjeux,
18:18comment on peut inventer
18:19un nouveau modèle
18:20européen
18:21dans le domaine
18:22de l'intelligence artificielle.
18:23Moi, je suis convaincu...
18:24Il y aura META ?
18:25Est-ce que META sera
18:26dans le sommet open source ?
18:27À partir du moment
18:28où on dit qu'on est prêts
18:29à inviter tout le monde,
18:30META sera la bienvenue,
18:31Microsoft sera la bienvenue
18:33s'ils veulent en fait venir.
18:34Mais on aura la main
18:36avec la communauté open LLM
18:38sur le programme
18:39et sur les discussions.
18:40Donc,
18:41ça ne deviendra pas
18:42qu'un événement marketing
18:44et on ne servira pas
18:45de faunée pour faire avancer
18:46les thèses
18:47de ceux qui,
18:48dans le fond,
18:49n'ont qu'un seul objectif,
18:50c'est d'utiliser l'Europe
18:51comme un marché.
18:52Il n'y a aucune volonté
18:53de la part des géants mondiaux
18:55du numérique
18:57de faire autre chose
18:58de l'Europe
18:59que de nous vendre
19:00leur solution.
19:01Il faut être clair
19:02par rapport à ça.
19:03Mais je pense que maintenant,
19:04plus personne n'est naïf.
19:05Par contre,
19:06s'ils veulent effectivement
19:07contribuer à développer
19:08un modèle européen,
19:09une troisième voie numérique,
19:10nous, on prendra en fait
19:11les idées,
19:12la réflexion
19:13de partout
19:14de là où elle vient.
19:15Mais on a besoin de clarté
19:16et donc naturellement,
19:17quand Meta dit
19:18je fais de l'open source IA
19:19mais je ne permets pas
19:20à chacun de l'utiliser,
19:21j'interdis à des pays
19:22d'utiliser une partie
19:23de mes modèles,
19:24naturellement,
19:25on n'est plus dans l'open source.
19:26On est dans autre chose.
19:27Et donc c'est ça aussi
19:28qu'il va falloir clarifier.
19:29Et on pense qu'aujourd'hui
19:30la définition de l'OSI,
19:31Open Source Initiative,
19:32qui a défini ce qu'on appelle
19:33l'IA open source,
19:34cette définition,
19:35elle a le mérite d'exister.
19:36Nous, on y a contribué
19:37mais on pense qu'elle ne va
19:38pas assez loin.
19:39Et on est avec un certain
19:40nombre de personnes
19:42à penser ça.
19:43Il y a notamment mon collègue Sam
19:44avec qui on travaille
19:45sur l'idée
19:46d'une open source alliance
19:47qui permettrait,
19:48en fait,
19:49de redéfinir
19:50le travail
19:51structurant
19:52de ce qu'on appelle
19:53open source
19:54et des enjeux
19:55qui sont derrière.
19:56C'est-à-dire,
19:57quelle politique industrielle
19:58il faut qu'on mette en place
19:59à l'échelle européenne
20:00pour enfin soutenir
20:01massivement cette industrie.
20:02C'est certain,
20:03la seule façon
20:04de mon point de vue
20:05de résister,
20:06c'est effectivement
20:07mon point de vue
20:08depuis un quart de siècle
20:09mais ça reste toujours d'actualité.
20:10Le seul moyen
20:11de résister
20:12aux géants
20:13américains du logiciel
20:14c'est de changer
20:15les règles du jeu.
20:16Et donc,
20:17dans le numérique,
20:18changer les règles du jeu,
20:19ça veut dire
20:20faire de l'open source.
20:21Et donc,
20:22c'est pour ça que c'est important.
20:23Et donc,
20:24le 22 janvier,
20:25à l'Institut de France.
20:26Ok,
20:27le rendez-vous est pris.
20:28On a beaucoup de débats
20:29sur ce sujet
20:30donc je vous propose
20:31qu'on passe à la suite.
20:32Je voulais qu'on s'intéresse
20:33au départ de Pat Gelsinger,
20:34le directeur général d'Intel
20:35qui a été mis à la retraite
20:36anticipée par son conseil
20:37d'administration.
20:38Tout ça,
20:39ça arrive après
20:40une suite de rumeurs
20:41de rachats d'Intel,
20:42ça arrive après
20:43un plan de sauvetage
20:44qui a été présenté
20:45par cet ex-DG.
20:46On est sur
20:47une des plus grandes crises
20:48je pense
20:49qui est connue
20:50cette entreprise
20:51depuis sa fondation
20:52en 1968
20:53avec des pertes
20:54majeures.
20:55Est-ce qu'il vous semble
20:56que la situation
20:57est complètement
20:58désespérée
20:59aujourd'hui
21:00pour Intel,
21:01par exemple,
21:02Christophe ?
21:03Ou vous dites
21:04oui,
21:05bon,
21:06un changement
21:07de direction
21:08peut redonner
21:09un nouveau souffle ?
21:10Parce que là,
21:11on a l'impression
21:12que Pat Gelsinger
21:13a été rappelé
21:14un peu à la rescousse
21:15pour sauver ce géant
21:16et ça n'a pas marché.
21:17Oui,
21:18pour nous
21:19qui avons connu
21:20l'informatique
21:21des années 90
21:22et l'ultra-puissance,
21:23l'ultra-dominance
21:24d'Intel,
21:25on a
21:26une très bonne illustration
21:27de la dynamique
21:28capitaliste
21:29schumpeterienne.
21:30C'est que
21:31même
21:32les géants
21:33ont parfois aussi
21:34des pieds d'argile
21:35quand ils s'endorment un peu
21:36sur leur situation
21:37et c'est sûr
21:38qu'on est très loin
21:39de l'esprit
21:40qui avait voulu
21:41insuffler
21:42Andy Grove
21:43chez
21:44Intel.
21:45Moi,
21:46je pense
21:47et d'ailleurs
21:48quand on voit
21:49aujourd'hui
21:50ils sont à moins de 100 milliards
21:51de dollars
21:52de valorisation
21:53alors que
21:54NVIDIA
21:55est à plus de 3000 milliards.
21:56Mais il faut voir aussi
21:57ce qui se passe
21:58en ce moment
21:59l'accélération.
22:00C'est-à-dire que
22:01le croisement
22:02des valorisations
22:03a eu lieu en 2020,
22:04il y a 4 ans,
22:05250 milliards.
22:06Mais les autres sont passés
22:07de 250 à plus de 3000 milliards.
22:08Donc il faut voir
22:09de quoi on parle.
22:10Donc je crois que
22:11ce dont a pâti
22:12Pat Gelsinger
22:14c'est ça aussi.
22:16C'est que
22:17avec cette
22:18inflation
22:19exponentialité
22:21des valorisations
22:22autour de l'IA générative,
22:24le succès phénoménal
22:25d'NVIDIA,
22:26le fait que
22:28les GAFAM
22:30veulent développer
22:31leur propre
22:32chipset, etc.
22:33La patience
22:34du conseil d'administration
22:35a grandi.
22:36Je pense qu'il avait attaqué
22:37les bons sujets,
22:38à savoir
22:39briser un certain
22:40nombre de tabous
22:41comme le fait
22:42de revoir
22:43une chaîne de valeur
22:44totalement intégrée.
22:45Aujourd'hui
22:46on fait le design
22:47des chips
22:48et on peut designer,
22:49on fait de la fonderie,
22:50de la fabrication
22:51mais on ne peut faire
22:52que ça
22:53et le vendre à d'autres.
22:54On fait du packaging
22:55et de l'exploitation
22:56et donc il faut être capable...
22:57Cette ouverture
22:58pour vous
22:59c'était une bonne stratégie ?
23:00C'était la seule
23:01pour moi
23:02de créer cette Intel Foundry Service
23:03avec le soutien
23:04d'ailleurs
23:05du gouvernement américain
23:06qui sera peut-être
23:07remis en cause
23:08par Donald Trump
23:09d'ailleurs
23:10ce qui ne sera pas
23:11le moindre des sujets
23:12pour le prochain CEO.
23:13Je pense qu'il a fait
23:14les frais
23:15de cette descente
23:16aux enfers
23:17d'Intel
23:18qui a loupé
23:19tout un tas de vagues.
23:20On raconte
23:21qu'en 2006
23:22Paul Otellini
23:23qui était patron d'Intel
23:24a pris un appel
23:25de Steve Jobs
23:26et lui a dit
23:27non merci,
23:28pas intéressé
23:29pour faire des chipsets
23:30pour l'iPhone
23:31en ne se croyant pas du tout
23:32au succès.
23:33Ils ont loupé
23:34la vague
23:35pas du tout perçue
23:36que les GAFAM
23:37allaient créer
23:38leurs propres chipsets
23:39s'ils ne répondaient pas.
23:40Donc ils ont eu
23:41plein de vagues technologiques
23:42donc ça a descendu
23:43et puis là
23:44il y a l'essor
23:45de l'IA génératif
23:46qui crée
23:47une impatience terrible
23:48vis-à-vis
23:49des actionnaires.
23:50On n'a plus
23:51beaucoup de temps
23:52donc ça va être
23:53le sujet pour Philippe.
23:54C'est une info
23:55de TechCrunch en fait
23:56que je rêvais
23:57de vous faire commenter
23:58Philippe Legrand évidemment.
23:59C'est ce projet
24:00titanesque de Meta
24:01donc construire
24:02un problème
24:03pour son propre usage
24:04qui fera le tour
24:05de la planète.
24:06C'est une infrastructure
24:07de 40 000 km.
24:08Comment vous avez réagi
24:09quand vous avez lu ça ?
24:10Ecoutez,
24:11ce n'est pas une surprise.
24:12D'abord,
24:13il y a des précédents.
24:14Il y a déjà eu
24:15un premier câble
24:16qui a relié
24:17la côte Est
24:18des Etats-Unis
24:19à l'Espagne,
24:20le projet Anjana.
24:21Là,
24:22il y a 10 milliards
24:23effectivement
24:24d'investissement
24:25et 40 000 km
24:26mais il faut savoir
24:27qu'aujourd'hui
24:28il y a 1 million
24:29de kilomètres
24:30de câbles optiques sous-marins
24:31obtenus par les big tech
24:32déjà.
24:33Donc,
24:34c'est juste la continuité.
24:35Ce projet qui est baptisé
24:36W
24:37parce qu'il relie
24:38la côte Est
24:39à l'Afrique du Sud,
24:40à l'Inde,
24:41l'Australie
24:42et la côte Ouest
24:43qui va faire donc
24:44le tour du monde
24:45est assez singulier quand même
24:46parce qu'il a vocation
24:47d'une part
24:48à apporter une diversification
24:49dans des pays
24:50ou des zones du monde
24:51ou du globe
24:52qui sont mal desservies
24:53par les câbles optiques sous-marins.
24:54Et d'autre part,
24:55il tient compte
24:56et ça c'est important
24:57de le souligner,
24:58il tient compte
24:59des risques terroristes
25:01et d'ailleurs l'atterrissage
25:02en Australie
25:03est motivé aussi par ça,
25:04la rapidité des autorisations
25:05d'une part
25:06mais aussi la sûreté
25:07de l'espace maritime
25:08et ça renvoie
25:09à ce qui s'est passé
25:10le cargo chinois
25:11qui a accidentellement
25:12laissé traîner son encre
25:13et a accroché
25:14un câble optique sous-marin
25:15dans la mer Baltique
25:16ou bien les outils
25:17qui avaient détruit
25:18en mer rouge
25:19un autre câble optique
25:20sous-marin.
25:21Ce sont des infrastructures
25:22critiques,
25:23elles ne sont pas toujours
25:24très bien redondées,
25:25elles sont essentielles
25:26et ce projet
25:27qui a été fait
25:28par l'Australie
25:29ce projet de META
25:30illustre quand même
25:31l'importance
25:32de ces câbles,
25:33les risques
25:34et le besoin
25:35de diversifier
25:36les tracés.
25:37En outre,
25:38pour approfondir
25:39la question
25:40de la stratégie
25:41des big tech
25:42en la matière,
25:43il faut savoir que META,
25:44Facebook,
25:45Instagram
25:46et WhatsApp
25:47représentent 22%
25:48du trafic
25:49sur le mobile
25:50et 10%
25:51sur le fixe
25:52dans le monde,
25:53sur l'ensemble du globe
25:54y compris la Chine
25:55qui sont moins utilisateurs,
25:56la totalité.
25:57Donc il est malheureusement
25:58que META conduise
25:59cette stratégie
26:00que Google,
26:01d'ailleurs,
26:02a déjà commencé.
26:03Je crois que Google
26:04détient aujourd'hui
26:0516 câbles
26:06en pleine propriété
26:07et 17 en copropriété
26:08sur les 500,
26:09c'est déjà beaucoup.
26:10On préfère quand il y a
26:11du partage d'investissement
26:12parce que la mutualisation
26:13c'est mieux
26:14et être très dépendant
26:15de ces big tech là
26:16c'est dangereux
26:17pour l'économie mondiale
26:18des télécoms.
26:19Une réaction rapidement ?
26:20Non,
26:21moi ça me fait surtout penser
26:22que Starlink
26:23est en train
26:24de débarquer
26:25et que
26:26en réalité
26:27à la fois
26:28il y a cette
26:29appropriation commerciale
26:32en fait
26:33des réseaux sous-marins
26:34mais aussi
26:35l'espace aujourd'hui
26:36est en train
26:37d'être privatisé.
26:38Là,
26:39je pense que ça
26:40devrait vraiment
26:41nous interpeller
26:42sur la nécessité
26:43de passer
26:44effectivement
26:45à une puissance
26:46même pas 10 ou 100
26:47mais 1000
26:48en matière
26:49en fait d'investissement.
26:50On a annoncé hier
26:511,5 milliard d'investissement
26:52pour créer des datacenters
26:53dans le domaine
26:54de l'IA en Europe.
26:55Pas
26:56une seule
26:57implantation
26:58en France.
26:59C'est terrible.
27:00Et 1,5 milliard
27:01quand on regarde
27:02les sommes
27:03qui sont annoncées là
27:04on n'est pas à l'échelle.
27:05Et donc
27:06c'est vraiment
27:07un changement
27:08et c'était un peu
27:09ce que disait Mario Draghi
27:10en fait dans son rapport
27:11mais bon
27:12il est presque déjà enterré
27:13ce pauvre rapport.
27:14J'ai l'impression
27:15qu'on perd beaucoup de temps
27:16sur des sujets non essentiels
27:17effectivement
27:18à l'Europe
27:19malgré
27:20les efforts.
27:21Mardi dernier
27:22il y avait
27:23l'alliance
27:24pour le cloud
27:25et l'IA
27:26qui réunissait
27:27tous les acteurs industriels
27:28à Bruxelles
27:29mais
27:30on voit bien
27:31qu'on a besoin
27:32d'un souffle politique
27:33qui est une vraie ambition politique
27:34à l'échelle européenne
27:35sur ces sujets.
27:3630 secondes Christophe ?
27:37Peut-être là
27:38tu vois l'illustration
27:39des entreprises
27:40qui n'attendent pas
27:41les fonds publics
27:42pour y aller
27:43et foncer
27:44et avancer.
27:45Et bon
27:46je veux dire
27:47ils se créent eux-mêmes
27:48leur marché finalement
27:49puisque ce que fait
27:50aussi
27:51il y a plein d'impact
27:52l'impact sur les télécoms
27:53il est monstrueux
27:54l'impact sur les coûts
27:55et puis aussi
27:56ça leur permet
27:57d'accéder
27:58d'accélérer
27:59le déploiement
28:00de l'internet mobile
28:01au débit
28:02dans les pays émergents
28:03qui est une énorme
28:04source de croissance potentielle
28:05pour Meta
28:06donc c'est gagnant
28:07gagnant
28:08gagnant.
28:09Merci beaucoup
28:10merci Christophe Holnet
28:11de Seventwo
28:12merci Philippe Legrand
28:13de Téléos
28:14et merci Alexandre Zapolsky
28:15de l'Inagora
28:16et merci à tous
28:17de nous suivre
28:18c'était Smartech
28:19à très bientôt.