La question de la sécurité est souvent instrumentalisée par l’extrême droite mais aussi par la droite comme un levier identitaire et répressif. Pourtant, elle est profondément ancrée dans les valeurs de la gauche, dès lors qu’on la pense non comme une contrainte, mais comme un bien public essentiel, au même titre que l’éducation ou la santé. [...]
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00:00La question de la sécurité est souvent instrumentalisée par l'extrême droite,
00:11mais aussi par la droite comme un levier identitaire et répressif.
00:15Pourtant, elle est profondément ancrée dans les valeurs de la gauche,
00:18dès lors que, on la pense, non comme une contrainte,
00:22mais comme un bien public essentiel, au même titre que l'éducation ou la santé.
00:28La gauche, en quête de refondation, doit impérativement reprendre en main cet enjeu,
00:34car négliger la sécurité, c'est abandonner les populations les plus vulnérables
00:38et trahir les principes fondamentaux d'égalité et de justice sociale.
00:43La sécurité est un bien commun qui garantit à chacun la possibilité de vivre,
00:48de circuler et de s'épanouir sans peur dans l'espace public.
00:52Or, ce sont les plus fragiles, femmes, enfants, personnes âgées ou en situation de handicap,
00:57qui subissent de plein fouet l'insécurité quotidienne.
01:00Les violences, qu'elles soient physiques, verbales ou symboliques,
01:03touchent d'abord celles et ceux qui disposent du moins de ressources pour s'en protéger.
01:09Quand la gauche échoue à répondre à ses besoins fondamentaux,
01:13elle trahit son rôle de bouclier.
01:16Pourtant, la gauche a les outils intellectuels et politiques
01:18pour articuler les visions progressistes de la sécurité.
01:22Loin d'une approche punitive et stigmatisante,
01:26il s'agit de bâtir un cadre de vie qui réconcilie liberté et protection.
01:32Cela passe par une réinvention de la sécurité comme service public,
01:37doté de moyens suffisants pour agir avec efficacité et humanité.
01:42Investir dans la formation des forces de l'ordre,
01:44renforcer leur proximité avec les citoyens,
01:47développer des dispositifs de prévention,
01:49lutter contre les discriminations systémiques.
01:53Autant de pistes qui traduisent une vision humaniste de la sécurité.
01:58La gauche doit également réinvestir les questions liées à l'urbanisme,
02:01à la qualité de l'espace public et au rôle des collectivités.
02:05Une ville bien éclairée, bien desservie,
02:07où les lieux de rencontres sont accessibles et accueillants,
02:09est une ville plus sûre pour toutes et tous.
02:13La sécurité n'est pas qu'une affaire de police,
02:15elle est aussi une affaire de solidarité, d'inclusion et d'attention
02:19portée à ceux qui en ont le plus besoin.
02:22Redonner à la sécurité ces lettres de noblesse de gauche,
02:25c'est refuser l'abandon des classes populaires
02:27aux discours anxiogènes et répressifs de l'extrême droite.
02:31C'est reconnaître que garantir la sécurité et la sûreté de chacun
02:34est une condition sine qua non
02:36pour construire une société véritablement apaisée.
02:39En assumant pleinement cet enjeu,
02:41la gauche peut à nouveau incarner l'espoir et l'émancipation.
02:46La sécurité n'est pas un luxe,
02:47c'est un droit fondamental.
02:49Il n'y a pas de construction démocratique
02:51sans contrôle des violences,
02:53qui, je le rappelle, frappe d'abord les plus précaires.