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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00On va parler, bonsoir à tous, nous sommes avec Elisabeth Lévy-Geoffroy-Lejeune,
00:04Joseph Massescaron et Maître Sarah Salman.
00:07Bonsoir en ce 1er mai, on va évidemment parler de ce qui s'est passé aujourd'hui
00:10durant les manifestations et avec les incidents assez importants.
00:15Mais tout à l'heure, je vous le dis, on parlera de ce formidable interview
00:21dans le point de Nicolas Bedos.
00:25On en parlera ensemble.
00:26Parce que jadis il y avait les procès de Moscou.
00:28C'est-à-dire que les procès de Moscou, le principe, c'était l'accusé venait au centre
00:32et plaidait le coupable et disait vraiment, je me suis mal conduit, c'est horrible,
00:37je mérite tout ce qu'on a dit sur moi, etc.
00:40Et Nicolas Bedos, d'une certaine manière, fait un peu ça.
00:44Alors je peux le comprendre parce qu'il y a aussi un intérêt.
00:47Nicolas Bedos aujourd'hui, il est au bord de la société
00:49et peut-être pense-t-il qu'il faut dire ça pour revenir dans la société.
00:53Je vous fais juste une ligne et après on reparlera, on en parlera tout à l'heure.
00:57C'est en teasing.
00:59Mais cette phrase, effectivement, c'est Elisabeth Lévy qui me l'a soufflée
01:02et je trouve qu'elle est tout à fait extraordinaire de l'époque.
01:05Je ne sais pas s'il y a 40 ans, quelqu'un aurait écrit ça.
01:08C'est lui qui parle.
01:08J'ai trop longtemps fait preuve d'égoïsme et de lâcheté.
01:12Je me suis autorisé des amours simultanés, des infidélités que je ne prenais même plus la peine de dissimuler.
01:18J'avais l'habitude de dire à l'époque, quand je voyais encore ça avec légèreté,
01:22que je cherchais obstinément la mère de mes enfants et que je faisais beaucoup de brouillon.
01:26Aujourd'hui, je me rends compte que cela a généré beaucoup de souffrance.
01:30« Reconnaître cette partie de moi m'a permis de mieux encaisser ce qui s'est passé il y a deux ans,
01:35après l'avoir d'abord vécu comme totalement injuste et disproportionné.
01:38Mais je ne cherche même plus à me défendre sur les faits qui m'ont été reprochés.
01:42Ce qui compte, c'est ce que j'ai fait du mal.
01:45Le plus souvent sans le vouloir, mais je l'ai fait.
01:47Plein d'hommes de ma génération ont commis des erreurs, mais je pense en avoir commis plus que d'autres. »
01:52Et je trouve, moi je ne veux pas juger ce qu'il dit là d'une certaine manière,
01:56mais je trouve que l'époque est morale, morale.
01:59Là, on est au cœur de la morale et que vous avez un homme qui dit...
02:03Vous avez juste répondu par une phrase.
02:05Et on en parlera plus longuement tout à l'heure, mais je trouve ça passionnant.
02:08Je pourrais parler pendant des heures.
02:09Absolument.
02:10Il y a une phrase qui me brûle les lèvres.
02:11Je ne jugerai certainement pas ce que fait Nicolas Bedos,
02:16qui juge de son histoire personnellement.
02:18mais j'ai envie de lui dire, je ne veux pas vivre dans un monde sans connard.
02:23Si c'est ça un connard, je dis ça parce que je me permets ce mot.
02:26Vous voulez vivre avec des connards, vous ?
02:28Je veux vivre dans un monde où il y a des gens déréglés.
02:31C'est l'histoire d'un connard.
02:32Oui, je ne veux pas vivre dans un monde où il y a des gens,
02:35si vous voulez, qui vivent tous selon le même mode,
02:37qui ne transgressent jamais rien, qui sont des sortes d'exemples,
02:41si vous voulez, dans un monde de gens ennuyeux.
02:43Et je vous le dis par ailleurs, si vous enlevez de l'histoire de l'art
02:46tous les gens qui étaient des connards,
02:48et même souvent plus, parce qu'en plus,
02:50il ne faut pas oublier que Nicolas Bedos a été condamné
02:53de façon disproportionnée pour des faits très légers.
02:55Mais là, on n'est pas sur des faits qui sont répréhensibles.
02:59Je ne veux pas vivre dans ce monde-là.
03:00Nous sommes d'accord.
03:01Je ne veux pas vivre dans ce monde.
03:02Donc il dit ça.
03:03Donc c'est pour ça.
03:04Mais je vois que vous avez déjà envie, vous voyez, d'en parler.
03:08Eh bien, vous allez attendre.
03:09Ça vous apprendra.
03:10Désolé les amis.
03:10Ça vous apprendra.
03:11Mais c'est passionnant, je l'assure.
03:13Désolé, désolé.
03:13Ce monde, le monde, ce monde est passionnant.
03:16Cette morale-là, et puis cette morale-là, elle est effrayante.
03:22Il me semble, il me semble qu'effectivement, dire, voilà, j'ai eu tort.
03:29On n'en parle pas maintenant.
03:30Non, on n'en parle pas maintenant.
03:32On n'en parle pas maintenant.
03:33C'est vrai que c'est tonton.
03:33On n'en parle pas maintenant.
03:35Bon.
03:35Jérôme Guedj a été de nouveau pris poursuit par les manifestants ce jeudi, lors du rassemblement
03:39du 1er mai à Paris.
03:41En plein cœur de la manifestation, le député socialiste a dû être exfiltré du cortège
03:45par les forces de l'ordre.
03:46Il était avec nous ce matin.
03:48Il découvre, ou il feint de découvrir, ce qu'est la réalité de l'extrême-gauche.
03:54La révolution dévore ses enfants.
03:57Il est traité de fasciste quasiment, Jérôme Guedj.
03:59Et parce qu'il est juif, bien sûr.
04:02Voyez cette séquence.
04:04La place de la paix, c'est nous !
04:20Cassez-vous !
04:21Cassez-vous !
04:25Cassez-vous !
04:27Cassez-vous !
04:27Cassez-vous !
04:29Apparez-vous les pièces !
04:31Donc les slogans, c'est collabo, c'est tout le monde déteste le PS, et cassez-vous !
04:53C'est les trois slogans !
04:55Moi, j'en entends d'autres derrière.
04:57Il y en a d'autres ?
04:58Non, non, j'en entends qui ne sont pas profils.
05:00Alors écoutez, Jérôme Guedj qui a dit, je ne quitterai pas cette manifestation.
05:04Non, non, non, la manique, on la sera juste au bout.
05:08Je crois que c'est un point qui va nous faire merder.
05:10Je suis casse-tu ?
05:11Oui.
05:12Non, on ne quitte jamais la manique du 1er mai, parce qu'il y a des ennemis, des travailleurs
05:16qui sont là.
05:17C'est des gens qui détournent et dénaturent un mouvement social.
05:22L'hommage du 1er mai.
05:24C'est ainsi.
05:25Ils veulent la révolution.
05:27Là encore, ils ne disent pas des mots justes, ils dénaturent pas.
05:29Ils veulent la révolution.
05:30Ou la guerre, oui.
05:31Ou la guerre civile.
05:32Ils le disent, mais ils n'osent même pas dire.
05:34Ils veulent la guerre.
05:35En fait, ils n'osent pas dire ce que dit la droite de ces éléments-là.
05:40C'est ça.
05:40Il n'ose pas.
05:41Il est quand même de gauche, et ils n'osent pas mettre des mots.
05:46Ils n'osent pas dire que ce sont des fascistes.
05:47Ils disent que c'est des crétins, des cérébrés.
05:50Peut-être, mais c'est des fascistes.
05:52C'est ça qui est intéressant.
05:53Bien sûr, il y a une euphémisation du phénomène chez lui, chez tous les gens de la gauche,
05:59entre guillemets, normal, ceux-là avec qui on peut discuter.
06:01Ils ont du mal à se détacher des éléments les plus radicaux de leur camp.
06:04En revanche, il faut se mettre à sa place une seconde.
06:06Il faut avoir un peu d'empathie pour ce qu'a vécu Jérôme Gage aujourd'hui.
06:08Il est en train de réaliser qu'il est mieux accueilli à CNews que dans la manifestation du 1er mai.
06:13Pour lui, ce n'est pas évident.
06:14Il n'avait pas anticipé ça dans sa vie, en fait.
06:16C'est vrai, il a été viré d'une manif il y a quelques temps.
06:18Je l'ai écouté ce matin, Sonia Magrou qui a été très courtoise avec lui.
06:22Elle lui a posé les questions qu'il fallait lui poser.
06:24Et ensuite, il va l'après-midi retrouver ses camarades, alors qu'il était chez les méchants, quelques heures avant.
06:27Et c'est là qu'il se fait virer.
06:28Écoutez, Augustin Donadieu qui nous fait un point sur ce qui s'est passé.
06:33C'est long.
06:35Seulement quelques mètres après le départ du cortège parisien, le stand du Parti Socialiste,
06:40positionné sur le parcours de la manifestation, a été pris pour cible par la tête de cortège,
06:43composée de plusieurs dizaines de black blocs.
06:46Très rapidement, des centaines de manifestants se sont joints à eux pour insulter,
06:50intimider et détruire le matériel des militants socialistes.
06:53Des bombes agricoles, des pétards en quelque sorte chargés de TNT ont explosé à plusieurs reprises au pied des militants du PS.
07:00Le député Jérôme Gage, nommément pris pour cible, a dû être exfiltré de la manifestation.
07:05Des drapeaux, les tables du stand ont tous été détruits.
07:09Les forces de l'ordre ont dû intervenir en quelques minutes pour protéger les militants sans défense
07:13face à ces individus cagoulés et masqués, certains avec des drapeaux palestiniens ou décaffiés.
07:18C'est la première fois dans une manifestation du 1er mai qu'un parti de gauche est pris pour cible
07:22par les manifestants.
07:24Nul doute qu'il y aura un avant et un après suite à cette agression dont ont été victimes
07:29les militants et élus du PS.
07:31Ce ne sont pas des militants de droite ou dits d'extrême droite qui ont attaqué le PS,
07:37ce sont des militants de gauche.
07:39Écoutez Arthur Delaporte qui est député du PS du Calvados.
07:45C'est une condamnation absolue de ces attaques.
07:49Quand on va manifester le 1er mai, c'est qu'on soutient la cause.
07:53Aujourd'hui, on a une bande d'individus qui nuisent à la cause que nous défendons collectivement.
08:00La réponse du PS est extrêmement claire.
08:04Il faut face à ces black blocks la plus grande fermeté.
08:08Ce que je peux vous dire, c'est que c'est le PS dans son entier qui est attaqué
08:12quand Jérôme Guedj ou l'un de ses membres volé.
08:15Et donc, voilà, tous mes collègues qui étaient présents,
08:18les manifestants qui étaient présents ont toute notre solidarité.
08:21Et les idiots utiles qui s'en prennent à nos membres
08:26n'ont pas compris pourquoi nous étions présents aujourd'hui.
08:29Nous étions présents aujourd'hui parce que nous défendons l'intérêt des travailleurs.
08:32Ce ne sont pas les idiots utiles.
08:33Lui non plus ne veut pas dire les mots.
08:34Le PS était allié avec la France insoumise.
08:36Sauf que Jérôme Guedj, non.
08:38Il avait justement, il s'était présenté seul.
08:40Pour ça que je dis le PS.
08:41Le PS était allié à la France insoumise pour le nouveau Front populaire.
08:47Beaucoup de députés du Parti socialiste doivent leur siège.
08:53Olivier Faure en premier.
08:54Exactement.
08:55Donc, effectivement, les militants d'extrême-gauche,
08:58ils viennent vers le PS et ils les traitent de traître.
09:01Bien évidemment, puisque M. Faure, il doit son siège à Jean-Luc Mélenchon.
09:04Il y a une époque pas si moindre.
09:07Moi, ce qui me stupéfie le plus, c'est qu'il y a une époque pas si lointaine où la CGT, le 1er mai, il y avait le service d'ordre de la CGT.
09:17Et je peux vous assurer que quand vous vous approchiez, ils disaient, allez camarade, tu te mets dans les rangs.
09:22Dans les rangs, quelque choix.
09:24Mais là, ils sont où ?
09:25Ils sont où ?
09:26Parce que ce n'est pas des représentants de la CGT que vous voyez qui font la loi.
09:29C'est la CNT.
09:30J'ai reconnu leur drapeau.
09:31Et vous savez ce que c'est la CNT depuis la guerre d'Espagne, qui sont venus à Toulouse, etc.
09:35C'est beaucoup plus loin que les anarcho-syndicalistes.
09:37Et encore, anarcho-syndicalistes, d'un anarchiste, on peut trouver quelque chose de plus ou moins sympathique.
09:41Non.
09:41C'est la CNT qui fait la loi.
09:43Aujourd'hui, dans les manifestations de la gauche, vous vous rendez compte de la déchéance ?
09:48Écoutez, Arthur Delaporte, j'étais en train de vérifier ça.
09:51Il a gagné contre le Rassemblement National avec 68%.
09:54C'était le candidat socialiste du nouveau Front Populaire.
09:57Voilà.
09:58Il était avec ces gens-là.
09:59Il était avec ces gens qui ont cassé aujourd'hui son stand.
10:02C'est tout.
10:03Après, moi, je pense qu'il y a quand même...
10:04Après, c'est ainsi.
10:06Il était précis.
10:07Alors, effectivement, ces militants d'extrême-gauche lui reprochent de ne plus être avec lui.
10:12C'est assez simple, d'ailleurs.
10:13Oui, moi, je pense qu'il y a quand même une dimension antisémite.
10:15Parce que Jérôme Guetche se fait souvent exfiltrer des manifestations.
10:17C'était le stand du PS, là aussi.
10:19Oui, oui, du PS.
10:20Mais moi, je pense qu'il y a quand même cette dimension-là.
10:21Là, je n'ai pas bien compris pourquoi, dans les manifestations, il y avait des drapeaux palestiniens.
10:24Alors, je veux bien qu'il y ait des manifestations pro-palestines.
10:26Mais là, ce n'était absolument pas le lieu ni l'endroit.
10:29Donc, je ne vais pas bien comprendre.
10:31Je dirais même pauvre drapeau palestinien qui est tellement discrédité par ceux qui le grandissent.
10:36Non, mais monsieur Delaporte, il est PS.
10:40Il est PS.
10:42Ça veut dire que s'il n'est pas sous la bannière du nouveau Front Populaire,
10:47il a un candidat LFI.
10:49Eh bien, vous verrez le prochain coup s'il sera de nouveau député du Calvados, monsieur Delaporte.
10:54Parce que quand il y aura une triangulaire avec un rassemblement national, un LFI et le PS,
10:59on verra ce qu'il fait.
11:00Parce que vous croyez que du coup, ils ne vont pas s'allier.
11:02C'est ça que vous venez de le dire.
11:04Vous pensez qu'il y a un moment où ils vont même...
11:06Vous avez raison.
11:07Parce que peut-être vont-ils encore avaler sang.
11:09Mais évidemment, pourquoi ils ne le feront pas ?
11:10Oui, vous avez...
11:11Il y a deux lignes au PS quand même.
11:12Il y a deux lignes au PS quand même.
11:13Non, non.
11:14Quand il s'agit d'avoir son siège, il n'y a aucune ligne.
11:16Monsieur Delaporte, il oubliera.
11:17Vous avez raison, c'est souvent le PS.
11:19Quand un siège est en jeu, généralement, vous n'avez pas tout à fait peur.
11:22Alors, écoutez ce que disait monsieur Gage.
11:24Il y a eu une séquence aussi où Olivier Faure et Marine Tondelier se sont trouvés seuls sur le terrain pour ArcelorMittal.
11:30Et ce que disait en substance Olivier Faure, il insistait là-dessus.
11:33Vous voyez quand même, sur le terrain, il n'y a plus de différence entre nous.
11:36Il n'y en a pas.
11:38Évidemment.
11:38Il y a une partie du PS qui était à ArcelorMittal aujourd'hui.
11:41Il faut être juste et le dire.
11:42C'est exactement ce qu'il dit.
11:44Bon, écoutez, Jérôme Gage qui était ce matin, qui était effectivement, comme vous l'avez dit très justement,
11:51Jérôme Gage est mieux reçu à ces news que lorsqu'il va sur une manifestation.
11:56Je trouve que c'est la phrase du soir, si vous me permettez.
11:58C'est la phrase du soir.
12:00Et effectivement, mais souvent d'ailleurs, c'est très amusant parce que les artistes, par exemple, de gauche,
12:06les écrivains de gauche, ils disent tous la même chose.
12:07On est mieux traité dans le Figaro que dans l'Ibée.
12:12Ils passent leur temps à dire ça.
12:13Ils le disent où ?
12:14Ah, ils le disent, vous avez bien raison.
12:16Pardon.
12:17Vous avez parfaitement raison.
12:18Ils le disent.
12:19Ils disent franchement, ils sont horribles.
12:21Entre eux, ils sont terribles entre eux.
12:24Non, mais c'est vrai.
12:25Parce qu'en plus, il y a beaucoup d'aigreurs, de rancœurs.
12:29La droite n'est pas comme ça, bien sûr.
12:31Non, bien sûr.
12:32À droite, il n'y avait jamais d'aigreurs ni de rancœurs.
12:34Mais pas comme ça.
12:35C'est autre chose.
12:36Ils préfèrent tirer.
12:37Il n'y a pas cet état d'aigreur.
12:43Mais regardez, même juste un exemple.
12:45Alors, vous passez votre vie à inviter tout le monde sur votre plateau.
12:48Jamais les médias de gauche invitent les gens de droite aussi facilement sur votre plateau.
12:51C'est un autre exemple.
12:52Vous avez parfaitement raison.
12:53Écoutez Jérôme Guèche ce qu'il disait ce matin chez Sonia Mabrouk.
12:56Qu'on me dise, fils de pute, ce n'est pas bien.
13:00Qu'on me dise, dégage, sioniste, j'entends évidemment autre chose.
13:05Évidemment autre chose.
13:06D'ailleurs, que j'ai entendu en traversant la foule, quand une voix de dame a dit, je ne sais pas qui c'est, je n'ai pas pu la voir,
13:12mais qu'il m'a dit, on n'a pas besoin des juifs avec nous.
13:15Et ces gens-là, ils font exactement cette incarnation du séparatisme.
13:20C'est-à-dire que chacun sa colère, chacun ses victimes, chacun son repli identitaire et communautaire.
13:27C'est-à-dire le... et donc chacun à la fin qui termine tout seul.
13:31Je n'ai pas eu un mot de soutien de la France insoumise.
13:35Et...
13:35Vous ne comptiez pas.
13:36Non, mais vous savez quoi ?
13:38Je me dis que si on en arrive à ça, c'est-à-dire que l'apreté du combat politique qu'on peut avoir,
13:44l'effet faire silence sur une mise en cause, de ce qui là aussi à nouveau devrait nous rassembler.
13:53Il découvre, LHC.
13:55Mais...
13:55Il y a un peu l'inténuation, il y a un peu l'inténuation, il y a un peu l'inténuation, il y a un peu l'inténuation, là.
13:59Mais j'aime beaucoup Gérard Nguet, je le connais bien, mais...
14:02Non.
14:03C'est trop...
14:04Ils ne peuvent pas, je vous assure, ils ne peuvent pas.
14:07Les gens de gauche, ils ne peuvent pas.
14:09Non, mais c'est difficile.
14:09En fait, il faut comprendre, Olivier d'Artigol, il le dit très justement, il dit, vous savez d'où je viens, je ne peux pas, etc.
14:16Tu nais de gauche, c'est génétique, c'est dans le berceau que tu es de gauche.
14:21Donc jusqu'à la fin de ta vie, tu vas...
14:23Il y en a qui s'en sortent.
14:24Je vous assure, c'est très étonnant, parfois.
14:28D'abord, je pense que c'est beaucoup moins vrai chez les jeunes qui picorent plus aujourd'hui, je pense que ce n'est pas aussi vrai.
14:34Mais vous avez raison, il y a une dimension religieuse, c'est dans l'église.
14:37Bon, Thomas Porte, en tout cas, sur l'antisémitisme, Thomas Porte a expliqué ce matin sur l'antenne de Sud Radio que ce n'était pas du tout de l'antisémitisme qui visait Jérôme Gage.
14:48C'est que Jérôme Gage, s'il a été pris à partie, c'est parce qu'il a eu des...
14:53Sioniste !
14:54Pas que !
14:54Pas que !
14:55Il y a aussi...
14:56Vous savez pourquoi il a été pris à partie ?
14:57Oui, bien sûr.
14:58Parce qu'il est juif.
14:58Non, absolument pas, c'est faux.
15:00Comment ?
15:00Non.
15:00Si vous écoutez les motifs sur lesquels les gens l'ont interpellé, c'est sa prise de position, notamment sur le mot islam.
15:05Envoyé à ses origines.
15:06Non, c'est faux, absolument pas.
15:08D'ailleurs, les gens ont dit...
15:09Est-ce du racisme, d'ailleurs ?
15:10Oui, allez-y, allez-y.
15:12Les gens lui ont reproché une chose, c'est sa prise de position sur la question et sur le mot de l'islamophobie,
15:16puisque lors d'un congrès du Parti Socialiste, Jérôme Gage est venu dire qu'il ne fallait jamais utiliser le mot islamophobie,
15:23que c'était un mot qu'il fallait bannir, et il avait salué la décision à l'époque du Parti Socialiste de ne pas participer à la mobilisation contre l'islamophobie.
15:29Il dit, un, ce ne sont pas les militants de la France Insoumise qui ont demandé à Jérôme Gage de partir,
15:33ça a été un fin de la mobilisation et ce n'est pas nos méthodes.
15:36Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce qui s'est passé à Paris.
15:42Alors, Lyon 2, Lyon 2 a été tagué aujourd'hui.
15:46Lyon 2, vous savez que c'est là où est M. Balanche et est présent.
15:50Et vous allez voir, c'est M. Retailleau qui est pris pour cible.
15:53Alors, qui a fait cela ? Bon, ce sont des militants et la police, bien sûr, qui sont des black blocs, des militants, free Palestine.
16:00Et qui va payer ces noms ?
16:02Exactement. Vous avez également une agence immobilière qui a été visée et son directeur général a témoigné sur l'antenne de CNews.
16:12Je vous propose de l'écouter.
16:14J'étais tranquillement en train de préparer un petit barbecue en famille.
16:21Et donc, j'ai reçu des appels dans tous les sens.
16:26Un proche qui a une agence qui se trouve aussi sur l'itinéraire de la manifestation et qui s'est fait saccager son agence.
16:35Il doit en être à la cinquième ou sixième fois qu'il se fait saccager son agence.
16:38En ce qui le concerne, nous, c'est la première fois qu'on a des gros dégâts.
16:43Ce n'est pas la première fois qu'il y a des tentatives d'intrusion, qu'il y a des graphes sur notre façade.
16:48Mais là, on a 13 vitrines d'endommagés ou 13 endommagés.
16:56Ils sont rentrés dans l'un de nos bureaux. Ils ont mis tous les ordinateurs par terre.
17:00Via notre société, on aide plusieurs associations de sans-abri.
17:05On a donné un hôtel de 22 chambres à une association de sans-abri pour qu'ils puissent loger des personnes sans logement.
17:13On a plusieurs maisons dans Lyon que l'on prête à des associations pour qu'elles puissent accueillir des gens dans la difficulté de logement.
17:20J'avoue que j'ai du mal à comprendre pourquoi on s'en prend.
17:26Nous, sûrement, la méconnaissance des actions qu'on peut mener avec sixième sens à travers ce qui n'est qu'une des actions que l'on mène, actions sociales, pour les sans-abri.
17:40Je regarde toutes les réactions à Paris comme à Lyon.
17:44Jérôme Guedj, on l'a dit, mais Olivier Faure, bien sûr, Boris Vallaud, toute la gauche, Marine Tondelier, Yann Brossat, etc.
17:53Tous disent que c'est mal d'attaquer, évidemment, la gauche, c'est mal d'attaquer le PS, c'est mal dans cette belle journée.
17:59Mais personne ne dit ce qu'ils diraient si c'était la droite ou des militants, pourquoi pas du GUD, qui étaient venus, casser du PS, si j'ose dire.
18:10Personne ne dit que ce sont des fascistes, etc.
18:13Tout le monde, eux-mêmes, ne savent pas dire les mots sur ce qui s'est passé aujourd'hui.
18:18Ce qu'ils ne veulent pas les dire, c'est que dans la situation...
18:21Parce que pour eux, il n'y a pas de fascisme à gauche, en fait.
18:24Dans la situation symétrique...
18:25C'est aussi bête que ça, il n'y a pas de fascisme à gauche.
18:27Dans la situation symétrique, rappelez-vous, parce qu'eux, on dit, ils finissent toujours par s'allier.
18:32On espère vaguement qu'un jour, non, mais bon, ils finissent toujours par s'allier.
18:35Dans une situation plus ou moins symétrique, au moment du point de détail, etc.
18:39Quand on s'en met la droite de ne pas faire alliance, ils ont perdu en ne faisant pas alliance.
18:45Ils ont perdu les élections.
18:47Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette première partie des missions.
18:52On va marquer une pause.
18:53Alors restez avec nous, je ne vous ai pas parlé tout à l'heure de cette interview tout à fait étonnante.
18:57Vraiment, Nicolas Bedos publie La soif de honte.
19:01C'est un livre.
19:01Et puis, il y a cette interview qui est effectivement extrêmement intéressante,
19:07avec un papier d'Emilie Frèche, que vous pourrez lire, qui est intéressant.
19:10La littérature est le lieu où l'on sent de l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus tordu.
19:15Et elle réagit au livre de Nicolas Bedos.
19:19Et elle dit, je ne veux plus voir des hommes comme ça.
19:22Elle ne veut plus d'écrivain, alors.
19:26Nous ne sommes ni d'écrivain, ni de rien, ni sur vous.
19:28Elle veut un monde inhabitable, bien sûr.
19:30Elle veut un monde assez propos, elle veut un monde d'IA.
19:32Et elle dit, alléluia, enfin un accusé qui saisit de quoi il retourne,
19:36qui ne crie pas à l'injustice, malgré la célérité de la sanction pénale
19:40dont il a fait l'objet, un an de prison, dont six mois aménagé sous bracelet électronique.
19:44Il ne nous explique pas d'entrée de jeu, qu'une main au sexe dont il ne se souvient pas à 3h du matin dans une boîte de nuit,
19:50ça ne fait pas de lui un fournirait.
19:52Elle se trompe, ce n'est pas du tout ça que dit Nicolas Bedos.
19:54On en parlera après la pub, mais on parlera aussi du Rassemblement national qui était à Narbonne,
20:01et puis peut-être également de Jean-Luc Mélenchon qui s'est exprimé.
20:06A tout de suite.
20:11Universalisme.
20:12Bon, un mot peut-être de ce qui s'est passé aujourd'hui, pourquoi pas, avec ce qu'a dit M. Mélenchon,
20:16qui était lui également sur le terrain.
20:19Écoutez-le, ce qu'il a dit sur le racisme.
20:24Je compte à ceux qui viennent nous dire que c'est de la récupération communautariste
20:29que d'affirmer notre compassion, notre identification à la victime de l'islamophobie.
20:38Oui, j'ai dit l'islamophobie, c'est-à-dire quelque chose qui est pire que la haine.
20:43C'est la folie légitime, la folie meurtrière qui tue.
20:50Pourquoi ? Parce qu'elle va au bout de ce qu'est le racisme.
20:53Elle ne voit plus une personne humaine.
20:56Elle voit une couleur.
20:58Elle voit une religion.
20:59Elle oublie que tout cela n'a lieu qu'avec des êtres humains.
21:03C'est pourquoi le 1er mai est pour nous un rassemblement antiraciste.
21:09Et elle est raciste de toutes les périodes, de toutes les époques, l'ont toujours su.
21:17Les migrants sont les victimes qui permettent de faire peur à tous les autres.
21:24L'islamophobie, le racisme est l'invention des puissants pour diviser le peuple.
21:29Et quand vous faites le 1er mai, tout soudain vous réalisez que sur la terre entière, les salariés réclament les mêmes choses.
21:39Si bien que c'est le social, la classe ouvrière, les salariés, le peuple qui affirme le caractère universel de l'humanité.
21:50Puisque tous les êtres humains, à se mire au même petit bonheur, vivre dignement de son salaire, ne pas épuiser son corps ou ses nerfs au travail.
22:01Tous les êtres humains, quelle que soit leur religion, leur genre, leur couleur de peau.
22:09Prise de parole et également, si vous voulez commenter ce que dit...
22:12Oui, moi ce que j'aime bien c'est la réaction derrière, ils parlent de religion et derrière vous les voyez, ils sont tous en train d'hocher la tête comme s'ils avaient, on dirait une secte en fait.
22:19Mais vraiment, c'est affolant.
22:21Vous les regardez derrière, c'est affolant.
22:24Et ils ont peur, mais tout le monde a peur de M. Mélenchon.
22:26Les journalistes ont peur, son entourage a peur.
22:29Il y a des purges.
22:31François Rupin ?
22:32Oui, et puis Borgière, Borgière, c'est des purges.
22:36C'est le même fonctionnement que la secte.
22:39Ça veut dire que si vous faites un pas de travers, toute la meute se met contre vous.
22:43Donc c'est vraiment le fonctionnement sectaire en réalité.
22:45On voit les messages qui étaient envoyés à Daniel Simonnet.
22:48C'est hallucinant.
22:49Le gourou, le tyran, vous découvrez.
22:52Là, c'est de les voir comme ça derrière, en train de gaucher la tête.
22:55Oui, ça va un autre sol.
22:56Pardon, mais moi je vous dis, il y a plus grave que le côté sectaire, c'est ce qui se passe, c'est le discours qu'il porte.
23:00En fait, il est en train de préparer gentiment sa petite guerre civile en instrumentalisant ou en espérant d'être rejoint par le plus possible de gens issus de l'immigration.
23:07Je suis désolé, Pascal, je vais faire un truc très bizarre, mais je vais vous parler de quelque chose qui s'est passé hier,
23:12mais qui pour moi a un rapport énorme avec ce que Mélenchon est en train de dire hier.
23:15C'était Cameroun, la fête de la Légion étrangère, où était d'ailleurs Emmanuel Macron.
23:18Et en fait, je profite de cette occasion pour parler de la Légion étrangère.
23:21C'est le seul endroit en France où on arrive à faire cohabiter des gens qui ne parlent pas la même langue,
23:27qui n'ont pas la même nationalité, qui n'ont pas la même religion, évidemment.
23:31Et ça marche juste parce qu'on met quelque chose au-dessus de tout ça, qui est en fait la France.
23:35Et ils deviennent d'ailleurs français par le sang versé, parce qu'ils se battent pour la France, etc.
23:38C'était le modèle français avant.
23:39Aujourd'hui, ça n'existe quasiment plus que dans la Légion, et c'est 10 000 personnes.
23:43Et Mélenchon propose juste de faire exactement l'inverse.
23:45C'est-à-dire que ça va être la guerre de tous contre tous.
23:48Oui, avec une perversité, mais qui est assez connue d'ailleurs en psychologie.
23:51C'est accuser l'autre de ce qu'on fait soi-même.
23:53Exactement.
23:53C'est l'inversé.
23:55Il doit y avoir un peu accusatoire.
23:57C'est classique, dans le fond.
23:58Mais c'est très classique.
23:59D'abord, c'est très pervers, bien sûr.
24:01Mais c'est très classique sur le plan juridique, d'ailleurs.
24:04L'inversion accusatoire.
24:05L'inversion accusatoire.
24:07Il n'y a pas vraiment que s'effondrent toutes les théories selon lesquelles le communautarisme qu'il défend était un communautarisme électoral.
24:16Toutes les personnes qui suivent les élections savent bien et voient bien, de toute façon, dans les partiels, que LFI mord la poussière, de plus en plus.
24:24Oui.
24:24Donc, ce n'est pas ça.
24:25Je reviens quand même à ce que dit Jean-Croix-le-Jeune.
24:29Non.
24:29C'est-à-dire que ce qui est visé, c'est l'insurrection.
24:32Ce n'est pas les élections.
24:33C'est l'insurrection.
24:33Marion Maréchal, elle, a pris la parole et elle est revenue, effectivement, en parlant d'un ennemi politique, la France insoumise.
24:42Et elle est revenue sur la mort d'Aboubacar Sissé.
24:45Et si nous devons urgemment réarmer la France, c'est parce que nous avons, pas seulement, je dirais, un adversaire politique, mais un ennemi politique.
24:57Et cet ennemi, il était, dans nos rues, dimanche dernier, derrière Jean-Luc Mélenchon, en train d'inventer de toute pièce, en train d'inventer de toute pièce le crime dont il rêvait.
25:10Ah oui, il rêvait.
25:12Ils en rêvaient de pouvoir enfin sauter sur l'événement qui leur permettrait de traiter les Français de salles racistes et de salles islamophobes.
25:20Il rêvait de trouver enfin le prétexte de jeter l'opprobre sur la droite, forcément coupable, et de mettre des cibles dans le dos des journalistes du groupe Bolloré.
25:29Manifestement, le massacre de Charlie Hebdo et la mort de Samuel Paty ne leur ont pas suffi pour comprendre que l'accusation en islamophobie peut être mortelle.
25:39L'occasion était trop belle, alors Mélenchon s'est précipité dans la rue, les yeux rougis, pour utiliser le meurtre de ce pauvre Aboubacar Sissé comme arme de division massive des Français.
25:51Et des militants de gauche fanatiques en ont profité pour appeler à la constitution de milices privées contre l'État.
25:57Tout est bon pour pousser à l'explosion dont ils rêvent dans leur folie révolutionnaire.
26:02Et puis on va parler évidemment de l'espace médiatique et des enquêtes des journalistes qui pourraient être plus précises.
26:07Par exemple, la famille de la personne Hugo qui a tué Aboubacar Sissé, ce serait intéressant d'avoir le fil conducteur de cette famille,
26:20de savoir quand est-ce qu'elle est arrivée en France. Visiblement, c'est une famille de Rome, il y a 11 enfants qui sont présents.
26:25Hugo, il est né en France ?
26:27Oui, il est né en France. C'est une famille de 11 enfants qui vient de la région lyonnaise et il se trouve, on ne sait pas s'il s'agit des mêmes familles,
26:34mais qu'il y a une famille qui porte le même nom qu'à 11 enfants et qui habite dans la même région,
26:38qui aurait dû être expulsée exactement dans les mêmes conditions que la famille de l'assassin du professeur Dominique Bernard à Arras.
26:43Donc, pour l'instant, on n'a pas la confirmation qu'il s'agit des mêmes familles, mais il y a beaucoup de coïncidences, vous me l'accorderez.
26:49Et donc, je pense que c'est une histoire d'expudite de gens qui n'avaient rien à faire là, en fait.
26:53La vérité, c'est que...
26:53Comme il le dit William, ça n'est pas exactement le profil que...
26:57Non, mais oui, bien sûr.
26:58Il dénonce le profil d'assassin que dénonce l'extrême.
27:02Mais j'entends bien, mais là encore, on l'a dit hier soir, l'immunité médiatique dont bénéficie la France insoumise,
27:10dont bénéficient les écologistes, etc.
27:12Je peux dire un mot juste, c'est très troublant justement, parce que Mario Maréchal dit que c'est un ennemi.
27:17Et je dois dire avec tristesse que je crois qu'elle a raison, parce que pour être adversaire et pas ennemi,
27:23il faut avoir un langage commun.
27:24Et quand on entend M. Mélenchon, on a juste l'impression de ne pas vivre dans la même réalité.
27:29Parce qu'en plus de tout, si vous voulez, le récit qu'il est en train de dresser sur la France,
27:33c'est absolument terrifiant de mauvaise foi.
27:35Le Rassemblement National qui s'est aujourd'hui réuni à Narbonne.
27:41Alors c'est intéressant, parce que c'est la première fois peut-être qu'en meeting,
27:43Marine Le Pen était avec Jordan Bardella.
27:45Là, on met en place le ticket pour la présidentielle.
27:49On prépare les esprits.
27:50Pas la première fois, mais depuis, alors c'est la première fois depuis le jugement.
27:55Oui, depuis le jugement, oui.
27:56Et ils ont parlé à égalité, vous voyez, c'est assez intéressant.
28:00Il y a quelque chose quand même de nouveau.
28:03Il y a cette idée qu'on fait passer dans l'esprit des militants, en tout cas,
28:07et puis peut-être du public.
28:08Alors écoutez tout d'abord ce qu'a dit Marine Le Pen sur une victoire possible.
28:14Depuis 30 jours, c'est pour mon honneur et pour mon innocence que j'ai dû m'engager dans une nouvelle bataille.
28:24Avec pour seul horizon, la possibilité de vous représenter dans deux ans à la prochaine élection présidentielle.
28:30Aux législatives de 2024, ils vous ont volé la victoire.
28:42Aujourd'hui, ils veulent vous voler celle de 2027.
28:50Mais ils n'y arriveront pas.
28:51Et Jordan Bardella a également prié la parole.
28:56Je vous propose de l'écouter.
28:59Les victoires que nous engrangerons lors des municipales
29:01pavront la route qui mène à la mer des batailles, celle de l'élection présidentielle.
29:06Qu'il y ait une dissolution de l'Assemblée ou non,
29:10nous sommes prêts, nous sommes déterminés à rendre possible
29:13l'alternance que les Français attendent.
29:17Manifestement, pendant deux ans, Marine Le Pen et Jordan Bardella,
29:20en tout cas pendant un an, vont avancer ensemble.
29:23En tout cas, dans n'importe quelle organisation humaine,
29:27avec ce qui s'est passé il y a un mois,
29:28vous auriez déjà des articles dans la presse
29:30disant que Bardella se voit prendre la place de Marine Le Pen, etc.
29:34Je constate que leur duo fonctionne parce que ça n'arrive pas.
29:37Ils sont assez malins dans leur manière de gérer ça.
29:39J'ai entendu Jordan Bardella cette semaine, je crois,
29:41ici sur CNews Europe 1.
29:44Pour l'instant, ils réussissent à ne pas laisser s'installer de coin entre eux.
29:49Oui.
29:50Le 1er mai, c'est aussi l'occasion de parler social.
29:55Et Marine Tondelier, Olivier Faure et François Ruffin étaient ce jeudi à Dunkerque
29:59aux côtés des salariés d'ArcelorMittal, vous en parliez tout à l'heure,
30:02pour dénoncer la suppression annoncée d'environ 600 postes en France,
30:05notamment sur le site de Dunkerque qui est le plus touché.
30:08Donc je vous propose d'écouter Mme Tondelier et M. Faure.
30:10Je pense que beaucoup de représentants politiques de la gauche et des écologistes
30:15soient venus en soutien des salariés d'ArcelorMittal.
30:17Je pense que c'est un formidable symbole, un symbole du fait qu'on ne lâchera pas ces salariés
30:22parce que ce serait un drame social, un drame économique, un drame environnemental
30:27que cette action n'importe de Chine, des Etats-Unis, mais aussi un drame en termes de souveraineté industrielle.
30:34La gauche, elle est toujours unie, en tout cas elle devrait toujours être unie
30:37dès lors qu'il s'agit de défendre le travail salarié, de défendre celles et ceux qui ont besoin de nous
30:44pour venir tout simplement se mettre face à un patronat qui parfois est un patronat prédateur,
30:54un patronat qui oublie aussi ce qu'il doit à ses salariés.
30:58Ce qui nous réunit aujourd'hui, c'est pas seulement le principe de la gauche unie,
31:02c'est une gauche unie sur du fond, qui dit on ne doit pas laisser faire,
31:05on ne doit pas laisser faire le marché, on ne doit pas laisser faire Mittal,
31:08on ne doit pas laisser faire les multinationales, on ne doit pas laisser faire la mondialisation.
31:12L'illustration Joseph de ce que vous disiez tout à l'heure.
31:14Oui, c'est-à-dire que sur le terrain, c'est ce que soulignait Olivier Faure.
31:17C'est amusant parce qu'Olivier Faure souligne justement qu'ils sont unis sur le terrain,
31:21un conseil de terrain, alors que Ruffin lui dit bon, il faudrait quand même peut-être parler du fond.
31:26Évidemment, s'il commence à parler du fond, il va y avoir des lignes de fracture.
31:30Et tout le monde sait d'ailleurs que François Ruffin pense lui-même à se présenter à la présidentielle.
31:34Et qu'est-ce qu'ils peuvent faire de toute façon ?
31:36Qu'ils croient encore qu'ils peuvent faire quelque chose face aux forces qui sont au jeu ?
31:40Oui, et puis ils ne pèsent rien sans LFI.
31:42Bon, globalement, ce 1er mai, si on veut tirer une conclusion, globalement, il n'y a pas d'incident majeur à part l'affaire symbolique,
31:53qui est une affaire Gage, qui est symbolique, mais vous n'avez pas eu...
31:56C'est important, dans l'histoire du syndicalisme, c'est important.
31:59Vous avez fait venir quelqu'un qui interviendrait sur l'histoire du syndicalisme,
32:02il vous dirait, c'est la première fois, à son sens, que dans un 1er mai, la CGT passe la main.
32:07Alors, vous avez raison, mais je pense aux forces de l'ordre...
32:12Le fait que ce soit Mme Sophie Binet qui soit la tête de la CGT explique aussi pourquoi le CGT passe la main.
32:16Je pense aux forces de l'ordre, je pense aux policiers qui, peut-être, ce matin, sont partis travailler,
32:21et leur famille qui était inquiète pour eux.
32:23Je pense à tout cela.
32:25Et je pense aussi aux commerçants qui sont sur la route des manifestations,
32:31qui, ce soir, globalement, doivent respirer, se dire...
32:34Il a prévu le dispositif de sécurité, en même temps, Laurent Nunez en parle.
32:38Exactement.
32:39Et c'est l'occasion de saluer, effectivement, le dispositif de sécurité,
32:43qui doit être quand même assez efficace, parce que la police sait faire ce travail-là.
32:48On ne l'a pas toujours fait.
32:49On a vu des premiers, mais terribles.
32:51Bien sûr, c'est pour ça que je vous dis ça.
32:52Il y avait un policier, souvenez-vous de ce policier qui avait été brûlé.
32:55En 2018 ? Non.
32:56Non, c'est il y a 2-3 ans.
32:58En fait, c'est la seule révélation des présidences Macron, Laurent Nunez.
33:03C'est la seule révélation.
33:06Il est d'un calme.
33:07Il a su remettre, alors qu'après la crise des gilets jaunes,
33:12il a su reprendre la main.
33:13C'est la seule révélation.
33:14Quand je dis, il y a des balles perdues dans cette émission,
33:15on ne disait pas de mal d'Emmanuel Macron.
33:17C'est assez rare, disons-le.
33:19À 20h43, bon, balle perdue.
33:22Il n'a rien de mal.
33:24Mais pourquoi pas, d'ailleurs ?
33:26Comment ?
33:27Et bien, on se met un contrôle.
33:29Souvent, il y a des balles perdues.
33:30On ne l'a pas vu venir, là.
33:32On ne l'a pas vu venir.
33:33Ça se passait bien.
33:34On dit que ça s'était bien passé.
33:35Je trouve que c'est un peu tiré par les cheveux, votre affaire,
33:38de Laurent Nunez, qui est la seule satisfaction d'Emmanuel Macron.
33:40Mais pourquoi pas ?
33:41Et puis, c'est une manière de dire du mal en disant du mien.
33:45Bon, je vous ai parlé en début d'émission.
33:48C'est vrai que je suis vraiment sidéré.
33:51Je suis sidéré parce qu'à l'époque, il est moral.
33:52Et nous, on appartient à une génération où il y avait une grande liberté, sans doute.
33:56Mais ça ne nous empêchait pas d'avoir un code.
33:58C'est pour ça que c'est compliqué.
34:00En même temps, on a une éthique, j'espère, vous et moi, de comportement.
34:06Moi, c'est sûr, en tout cas.
34:06Oui, je vous remercie.
34:09En même temps, on ne jugeait pas les autres dans leur vie amoureuse.
34:17Enfin, moi, jamais j'ai entendu ça.
34:18Je n'ai jamais entendu, à 20 ans ou 25 ans, dire, machin, ils sont avec trop de filles.
34:24Ça ne se disait pas ?
34:26Mais je ne le mettais pas en place comme ça, dans mon esprit.
34:31C'est intéressant de passer la parole à Sarah.
34:33Oui, alors, Sarah, j'ai l'impression que vous êtes un peu, comment dire ?
34:38Qu'est-ce que vous allez dire ?
34:39Je pense que vous êtes plus jeunes que nous.
34:42Ah oui.
34:42Voilà, donc, et là...
34:44C'est la plus puritaine.
34:45C'est puritaine.
34:46C'est très puritaine.
34:47Non, on peut être puritaine, mais on a tous des enfants jeunes.
34:50Voilà ce qu'il dit aussi.
34:51Oui, il y a une partie de la jeunesse.
34:53Je parle de Nicolas Bedeau, d'ailleurs, je rappelle, parce que tout à l'heure, si vous n'étiez pas là,
34:56nous parlons de cette interview dans Le Point.
34:59C'est l'histoire d'un connard.
35:00Voilà.
35:00Procès de Moscou.
35:01Procès de Moscou, c'est quoi ?
35:02C'est que tu viens au milieu et tu dis, tu bats ta couple.
35:04C'est de ma faute, j'étais vraiment nul, pardonnez-moi, etc.
35:07C'est l'aveu.
35:08Vous vous souvenez de la terre ?
35:10C'est l'aveu, c'est génial.
35:11Bon, mais finalement...
35:12Ils sont au flagelle.
35:13On te coupe quand même la tête.
35:14Alors, il faudrait lire le livre, parce que je pense qu'il tire vraiment quelque chose de cette expérience.
35:19Moi, je suis en train de lire le livre, honnêtement, c'est pas ça que j'ai lu.
35:21Oui, mais je l'ai dit de l'interview, je n'ai pas lu le livre.
35:23Oui, il y a une partie de la jeunesse pour qui certains films, certaines blagues, certaines attitudes sont devenues insupportables.
35:28On peut s'en étoter, s'en agacer, mais on ne peut pas le nier.
35:31Je vis en 2025, pas en 73, comme Daniel Auteil, dans La Belle Époque.
35:36D'abord, il a raison.
35:37C'est vrai qu'il y a des jeunes gens, parfois, qui sont effrayés d'une forme de liberté de ton.
35:41Par exemple, Bertrand Blier, qui est mort l'autre jour, ses films, on ne peut pas les revoir.
35:45Moi, ça me fait rire, parce que je trouve que c'est de la dérision, et que ça demande un peu de second degré d'intelligence, et que c'est à prendre comme ça.
35:50Ben oui !
35:51Vous avez entendu votre phrase ?
35:52Je suis d'accord avec vous.
35:53Vous avez entendu votre phrase ? Pardon.
35:55Qu'est-ce qu'elle fait ?
35:55J'ai été effrayé par la liberté de ton.
35:57Je me tais.
35:58Pardon, je suis désolée, Pascal a raison, vous étiez en train de parler.
36:01Non, mais vous voyez, je trouve que c'est du second degré.
36:04C'est-à-dire que tu t'amuses à jouer avec les codes de ceux qui sont effectivement des machos, des horribles, et tout ce que vous voulez.
36:12C'est la faute de tous ces gens de s'auto-censurer.
36:14Plus vous, je dis vous, tout le monde, plus vous vous auto-censurez, plus vous contribuez à cette société complètement aseptisée.
36:20Moi, je pense qu'au contraire, il ne faut pas s'excuser de choquer, il ne faut pas avoir peur de déplaire.
36:25Donc, finalement, ceux qui ont tort, c'est toutes ces plateformes qui cancelent Nicolas Bedoz et qui devraient dire,
36:30eh bien, finalement, on emmerde tout le monde et on le prend quand même dans les films.
36:34Pardonnez-moi l'expression, mais il faudrait avoir le courage de dire, on s'en fout de la morale, il a du talent, on le prend dans les films.
36:40C'est ça qu'il faudrait faire.
36:41Parce que là, on arrive dans une société où, effectivement, on ne peut plus rien faire, on ne peut plus rien dire.
36:45Moi, je vais vous dire, les plaignantes, elles disent qu'elles sont traumatisées par une main aux fesses.
36:50Oui, c'est une agression sexuelle.
36:51Oui, évidemment, c'est très grave.
36:54Mais on ne peut pas dire qu'on est traumatisés à vie pour ça.
36:57Il y a un moment où il faut arrêter aussi ou alors on est traumatisés de tout.
36:59Mais là, je vais vous répondre, chacun son ressenti, si elles le disent.
37:04Si elles le disent, si...
37:05Il est arrivé en pleurant à la barre en disant, il m'a mis une main aux fesses sur un jean à 2h du matin et je suis traumatisé.
37:10Et ça mérite une peine d'emprisonnement.
37:14Permettez-moi de...
37:15Alors, je pense qu'à la fin, elles y croient qu'elles sont traumatisées.
37:18Mais justement, comment avons-nous fabriqué...
37:20Pardon.
37:21Comment avons-nous fabriqué une génération ou des générations de femmes traumatisées parce qu'on leur a fait une mauvaise blague ?
37:28Parce qu'on leur a...
37:29Je ne parle pas des vraies agressions.
37:31Là, c'est considéré comme une vraie agression.
37:33Pardonnez-moi.
37:35C'est une agression.
37:37Il n'y a pas de vraie agression.
37:39C'est une agression.
37:40J'ai le droit de considérer qu'il y a des...
37:41Je parle en mon nom seul.
37:43Donc, je pense que là-dessus...
37:45C'est une agression, une main aux fesses.
37:46Eh bien, très bien.
37:47C'est une agression.
37:47Il y a une gradation des agressions pour vous.
37:48Bon, j'arrête.
37:49Non, mais c'est...
37:50C'est difficile d'aller au bout d'une idée quand on est interrompu tous les deux mots.
37:54Et je m'excuse quand je vous le fais.
37:56Donc, c'est une agression.
37:58C'est comme le dit Sarah, si vous voulez.
38:00C'est une agression qui ne me semble pas de nature à gâcher une vie.
38:03En revanche, si vous voulez, quelqu'un...
38:06Et c'est pour ça que je le dis avec vraiment de l'affection pour Nicolas Bedos.
38:09Donc, quoi qu'il dise, si ça lui permet de retravailler, je le comprends.
38:15Quelqu'un qui a 45 ans ou 50 ans est banni de la vie sociale,
38:19nous ne pouvons pas nous imaginer ce que c'est.
38:22Donc, le problème, c'est que Nicolas Bedos dessine aussi une morale sociale
38:27qui n'est pas que ce qu'il dit de sa propre histoire.
38:30Cela lui appartient.
38:31Et en plus, je veux vraiment lire le livre, qui est un beau livre à mon avis.
38:35Mais la morale sociale qu'il dessine, si vous voulez,
38:38qui est, maintenant, seuls les bons pères de famille à la vie bien réglée,
38:43si vous voulez, pourront être accueillis dans les studios de cinéma ou sur les plateaux.
38:48Mais quel film on va faire avec ça ?
38:50Quel livre on va écrire ?
38:51Qui osera écrire un livre mettant en scène les turpitudes humaines ?
38:55Qui va écrire ?
38:57Il y a des chefs-d'oeuvre de la littérature.
38:59Qui va écrire les liaisons dangereuses ?
39:02C'est fini, si vous voulez.
39:04S'il y a une norme sexuelle qui s'impose,
39:07non pas seulement pour la loi, et ça c'est normal,
39:09mais dans la société, c'est fini.
39:11Ce monde sera inhabitable.
39:15Oui, mais là, il s'autoflagelle, il va beaucoup trop loin.
39:17Ça veut dire qu'il s'excuse de tout.
39:18On oublie dans ses discours, ce n'est pas vous, bien sûr, mais je suis d'accord,
39:25mais Nicolas Bedos, moi je l'ai évidemment énormément côtoyé à Marianne,
39:30est quelqu'un de brillantissime, d'une intelligence, d'une acuité intellectuelle,
39:35d'un style, d'un style qu'il y a beaucoup de Goncourt qui n'ont pas le style de Nicolas Bedos,
39:40pardonnez-moi, d'une intelligence, comment il arrive artistiquement tout de suite à trouver.
39:45Moi je trouve que cette série, Alphonse, est remarquable.
39:49Je l'ai vue trois fois, tellement je la trouve remarquable.
39:53Et moi j'ai cette idée, ça me met hors de moi de penser honnêtement ce qu'il vit aujourd'hui.
39:59Le cinéma se prive d'un talent ?
40:01Oui, et alors honnêtement il a tous les droits, c'est-à-dire s'il considère en effet qu'il doit réinventer une morale sociale pour rejouer,
40:07je m'en fous, moi ce que je veux c'est qu'il réécrive et qu'il recommence.
40:10Moi c'est la seule chose.
40:11Ce qui est fou c'est qu'Alphonse...
40:12On ne peut pas se priver, en France, on ne peut pas se priver de quelqu'un comme Nicolas Bedos.
40:16Excusez-moi, ce n'est pas possible.
40:18Ce qui est incroyable c'est qu'Alphonse a été détruit par la critique.
40:21C'est remarquable, c'est remarquable.
40:24En tout cas ça a été détruit par la critique parce que ça ne correspondait pas aux codes moraux du moment.
40:30Mais qui édicte les codes moraux du moment ?
40:30Surtout que c'est sorti au moment où il a eu son histoire, donc c'était facile de lui taper dessus.
40:33Oui, mais c'est vulgaire, misogyne, machiste, etc.
40:40C'est tout ce qui revenait.
40:42Vous avez parlé du second degré.
40:43Oui.
40:44Cette cabale des dévots, les Français sont dévots maintenant.
40:48Cette cabale des dévots permanente.
40:50Mais c'est Tartu.
40:50Permanente, c'est Tartu.
40:52Mais il n'y a rien à changer.
40:53A tué le second degré.
40:54Et le second degré, pardon, c'est quand même l'ADN de l'esprit français.
41:00Mais il a fait une erreur Bedos.
41:02Il a fait une erreur Bedos.
41:04C'est-à-dire qu'il est plus intelligent que les autres.
41:06Il est plus brillant que les autres.
41:07Il est plus beau que les autres.
41:08Il est plus stout que les autres.
41:10Mais il le dit et ça se voyait.
41:12Et il ne faut pas être arrogant.
41:14Sauf en sport, tu peux le faire peut-être.
41:16Mais si, parce que les ratés ne vous rateront pas.
41:20Mais c'est vrai.
41:21Il avançait sans modestie.
41:25Il avançait sans modestie.
41:27Et en France, il faut être modeste.
41:29Il faut avoir la réussite modeste.
41:31Il faut avoir la réussite modeste.
41:33Il faut dire, oui, bon, voilà, j'ai eu un peu de chance.
41:35Vous avez raison.
41:36Touchez pas bonnes, Monseigneur.
41:37Voilà.
41:38Il faut être modeste.
41:39Les Français ont une passion pour la modestie.
41:41Si je peux me permettre, je pense.
41:43C'est vrai qu'il est...
41:44En fait, il a tout...
41:45C'est injuste, d'ailleurs.
41:46C'est très injuste.
41:47Puisqu'il était...
41:48Oui, mais toute sa vie, il est béni des dieux au départ.
41:51Il est un gosse favorisé.
41:54Il est beau.
41:55Il a des gens.
41:56Il a tous les droits.
41:57Et il a la réussite.
41:58Ça fait beaucoup.
41:59Il a la descente.
42:00Nous, la jalousie, la rancœur...
42:02Vous avez raison.
42:03Ça existe.
42:04Je pense que ça joue beaucoup, là.
42:05Ben, ça peut, en tout cas, exister.
42:08Ça peut.
42:08Et comme il a fait des fautes...
42:10Est-ce qu'il ne faut pas faire de fautes quand c'est comme ça ?
42:12Et qu'il a fait des fautes...
42:12Et qu'il ne fait pas de fautes.
42:14Ah, non, attendez.
42:16Non, tout le monde...
42:17Tout le monde n'est pas à 3h du matin, tous les soirs, alcoolisé.
42:21Tout le monde peut faire des fautes.
42:22Oui, quoi.
42:23Il y a des fautes.
42:24Nous n'avons jamais que tout le monde peut faire des fautes.
42:25Je veux vivre dans un monde de pêcheurs, pardon.
42:28Je n'aime pas les gens parfaits.
42:30Tout le monde peut faire des fautes.
42:31Je n'aime pas les vertueux.
42:33Mais c'est pour ça que nous irons davantage au purgatoire qu'au paradis.
42:36Parce qu'on n'attrape un grand monde au paradis.
42:38Mais au purgatoire, au moins...
42:40Parce qu'on aura des amis.
42:43On aura des amis.
42:44Moi, je pense que c'est une bascule, la ferme d'os.
42:46Ce que vous lisez, dans les écrits que vous lisez, dans l'interview,
42:49moi, j'étais allé assister, je crois qu'Elisabeth aussi d'ailleurs,
42:51à quelques moments du procès.
42:53Il avait dit exactement la même chose.
42:54Il s'était auto-accusé d'une manière...
42:55Il avait fait son autoportrait.
42:57Et c'était déchirant.
42:58Il décrivait un connard, comme il le dit dans Le Point.
43:01Mais il était sincère.
43:02Il était très sincère.
43:03Je pense que le livre que je suis en train de lire en ce moment,
43:06je n'ai malheureusement pas terminé,
43:07mais c'est un très grand livre sur l'époque qu'on est en train de vivre.
43:11C'est-à-dire qu'il décrit, en épousant, en lui donnant presque raison,
43:16la société folle dans laquelle on est en train d'arriver.
43:19Il l'a décrit.
43:20Et le grand talent, moi, je suis d'accord avec Joseph.
43:22Je suis assez fan de ce qu'il fait depuis très longtemps.
43:24Ses films, tous ses chroniques dont Marianne est dans Elle à l'époque.
43:28Son génie, c'est qu'il arrive toujours à toucher le nerf de la chose
43:32dont il est en train de parler.
43:33C'est-à-dire que vous tressaillez quand il commence à parler quelque chose
43:36que vous connaissez,
43:37parce qu'il va au bout, il va au fond et il ne passe jamais à côté.
43:41Et là, dans ce livre, il est en train de faire exactement ça
43:43avec la société complètement cinglée dans laquelle on est en train de rentrer.
43:46Cette espèce d'asile de fou à ciel ouvert.
43:48Et si Nicolas Bédose, avec toutes les qualités que vous avez dites à son sujet,
43:51ne travaille pas demain,
43:53je pense que ce sera fini pour tous les gens courant du talent.
43:56C'est très intéressant ce que vous dites.
44:02Il est possible qu'en fait, dans toutes ces sociétés démocratiques,
44:05au bout, on ne veut plus le talent.
44:07En fait, c'est insultant.
44:09Et on ne veut plus, non plus, peut-être la beauté.
44:12C'est insultant, la beauté.
44:13Pas seulement insultant.
44:14Mais si.
44:14Vous le voyez que tout ça tombe, mais c'est subversif.
44:17C'est aussi, c'est quand même autre chose.
44:18C'est un peu de vérité aussi.
44:20Vous voulez que les gens ne veulent pas entendre ?
44:22Oui, j'ai été condamné par la justice, dit-il.
44:24Mais à l'intérieur, le procès était déjà en cours.
44:26Ce livre est une enquête sur le fait divers que je suis devenu.
44:28Je suis le Christophe Ondelade de ma propre chute.
44:31Blague à part.
44:32Ce que je trouve passionnant dans les récits criminels,
44:35ce ne sont pas les faits eux-mêmes, mais les circonstances de la bascule,
44:38le contexte, l'enfance.
44:39Il n'est pas question d'excuser, mais de mieux comprendre la mécanique humaine.
44:43Ce livre est une tentative de solder tout un pan de ma vie vis-à-vis de mes proches
44:47et de moi-même.
44:49Oui, après, il avait été extrêmement honnête.
44:50Vous avez vu l'audience.
44:52Il avait dit, je ne sais pas si je l'ai fait.
44:54Il avait vraiment dit les choses, alors que la plupart des gens auraient dit,
44:56non, je ne l'ai pas fait.
44:57Non, ça n'a jamais eu lieu.
44:58Et moi, je m'étais dit, mais c'est un excès d'honnêteté qui est quand même assez singulier.
45:02D'ailleurs, tous les gens qui ont assisté à ce procès ont dit qu'il l'avait perdu à cause de ça.
45:05Oui, parce qu'il aurait pu dire, il aurait pu nier.
45:10Je suis d'accord avec vous.
45:11Il n'avait pas de stratégie de défense.
45:12Il a juste dit ce qu'il avait sur le cas.
45:14Il a vraiment dit ce qu'il pensait.
45:15Peut-être que je ne l'ai fait, peut-être pas.
45:16Alors qu'il pouvait nier la matérialité.
45:18Là, vous avez raison.
45:19La seule question qui se pose maintenant, c'est est-ce qu'après ce livre,
45:21d'abord, est-ce qu'il y aura un débat ou est-ce que les féminismes vont lui tomber dessus
45:24de façon dégoûtante ?
45:27Et est-ce que Nicolas Bedos, après, est-ce qu'on considérera que la page peut être tournée
45:31et qu'il a le droit de retravailler ?
45:34Je ne sais pas et je l'espère.
45:35Écoutez, vous lirez également, je l'ai dit tout à l'heure, le papier d'Émilie Fraîche
45:39qui est très intéressant également et c'est un...
45:43Voilà, chacun peut se faire à son avis.
45:45Je vois que notre ami Gauthier Lebret arrive.
45:50La phrase de tout à l'heure, c'est « j'ai trop longtemps fait preuve d'égoïsme et de lâcheté.
45:56Je me suis autorisé des amours simultanés, des infidélités que je ne prenais même plus la peine de dissimuler. »
46:01Je trouve ça, on est en plein dans la morale.
46:04Et dans la norme.
46:05Les féministes voudraient...
46:07La norme, c'est de ne pas trouver.
46:08Pardon, les féministes voudraient...
46:10Non, là on parle d'infidélité, pardon Sarah.
46:12Les féministes voudraient édicter une norme sexuelle.
46:15En fait, on a été élevés, nous, et alors ça nous était Saint-Or,
46:20avec un modèle du donjon qui était un modèle positif.
46:26L'homme qui aimait les femmes avait fait Truffaut, mais c'est vrai.
46:30Un modèle tragique.
46:32Mais tragique aussi, oui.
46:33Oui, le donjon, c'est la tragédie des hommes.
46:36Mais il y avait quelque chose, quand on disait c'est un donjon ou c'est un casanovasse, c'était une image positive.
46:42Aujourd'hui, c'est un salaud.
46:43Oui.
46:44Donc c'est...
46:45Moi, je pense que c'est la tragédie des hommes, l'insatisfaction qui n'est de la...
46:51Pourquoi ? Qu'est-ce que vous en savez ?
46:53J'ai lu des livres, j'ai lu quelques livres.
46:56Mais ça faisait la tragédie des femmes, sans doute de la même manière, non ?
46:59Bon, on va pas...
47:00Je pense que...
47:01Mais il me semble qu'il y a une spécificité du désir masculin et de tout le désir de l'amour est dans la conquête.
47:09Si vous voulez, c'est plutôt une phrase masculine.
47:11C'est une phrase qui a quelque chose à voir, qui est la libido des hommes, pardon.
47:15Si je dis des gros mots, mais...
47:18Il est possible que la libido des hommes est échangée et qu'on...
47:21Oui, et je suis pas sûre que ce soit une bonne nouvelle.
47:25C'est pas qu'est-ce que...
47:26Qu'est-ce que vous...
47:26Non, alors là, mais vraiment, aucun commentaire.
47:28Je taire.
47:29Pas une...
47:30Bon, je vous montre un...
47:31Pas un sourcil qui se lève, rien du...
47:32Non, rien.
47:33Bon.
47:34Non, mais c'est...
47:35Nous, on peut vraiment...
47:36Ce qui est incroyable, c'est vraiment quand on voit les films anciens, les émissions de télévision anciennes,
47:43et là, tu t'es dit, t'as changé de planète.
47:46Ah ouais.
47:46De planète.
47:48C'est...
47:49Et notamment, plus encore, peut-être parfois, dans des émissions de télévision,
47:53quand tu vois une...
47:54Sur Mélodie, il y a ça.
47:56Souvent, je cite Madeleine, qui est le site de Lina.
47:59Mais c'est extraordinaire.
48:01Plus récemment, c'est le débat entre Ardisson et Baffi.
48:03Faut-il s'excuser pour...
48:04Ah oui.
48:04Mais vous avez raison.
48:06Ardisson qui a dit à ce matin...
48:07Mais vous avez raison.
48:08On était...
48:08J'étais pas con, j'étais pas macho, j'étais dans l'époque.
48:11Réponse à Baffi qui s'est excusé.
48:13Pour ses blagues, il y a quelques jours.
48:15C'est le débat.
48:15Tout en disant qu'il est son frère.
48:17C'est son ami.
48:18Je voulais vous montrer juste un but extraordinaire.
48:20Le but de ce jeune joueur de Barcelone, qui est espagnol.
48:25Et qu'on retrouvera peut-être en finale.
48:28Regardez ce qu'il fait.
48:29C'est vraiment...
48:30Il a 17 ans.
48:31Olé !
48:31Il est parti de voir.
48:32Olé deux fois.
48:34Et ce garçon, il a 17 ans.
48:36Et hier soir, David Gidola, dans l'émission d'Hervé Matou,
48:40qui est formidable d'ailleurs.
48:41Le soir sur canal, c'est vraiment formidable.
48:43Hervé Matou.
48:44Dans cette émission, David Gidola disait,
48:46à 17 ans, ils ont la maturité que nous, nous avions à 24-25 ans.
48:51Sa lucidité, son adresse.
48:54Athlétiquement, ils sont à un niveau extraordinaire.
48:56Il a 17 ans.
48:58Je ne sais pas si vous voyez ce qu'il arrive à faire.
49:01Et c'est aujourd'hui, sur une face comme celle-là,
49:07c'est un des meilleurs joueurs du monde.
49:08Et puis, techniquement, c'est exceptionnel.
49:10C'est lui qui avait marqué contre la France du dernier euro.
49:13Un but magnifique aussi.
49:14Ils sont vice-champions d'Europe.
49:16Ils sont champions d'Europe, les Espagnols.
49:19Donc, le Barça, 3-3 hier soir contre l'Inter Milan.
49:22C'était le match allé à Barcelone.
49:25Le match retour aura lieu à San Siro, à Milan.
49:29Et si le PSG bat Arsenal ou se qualifie contre Arsenal la semaine prochaine,
49:34le PSG, en finale, le 31 mai,
49:36rencontrera le gagnant de cette demi-finale.
49:42Barcelone ou Inter Milan.
49:43Et ce soir, pas de foot ?
49:45Ce soir, pas de foot.
49:45Mais écoutez, vous faites des audiences magnifiques.
49:48Merci.
49:49Donc, tout ça ne nous interfère pas.
49:52Nous allons revenir, évidemment, sur cette journée de mobilisation.
49:55Alors, la journée, globalement,
49:57les commentaires, effectivement, c'est bien passé.
50:00Mais enfin, il y a quand même une scène absolument insupportable
50:02d'Antifa qui vont cibler le stand du Parti Socialiste
50:06et particulièrement Jérôme Guèche.
50:07Et je vous ferai écouter, ça a eu lieu pendant votre émission,
50:10la réaction de Marine Tondelier.
50:12C'est juste hallucinant.
50:13La leader écolo, elle dit
50:14« Je ne veux pas parler de l'antisémitisme d'extrême-gauche.
50:16Je refuse de répondre à la question. »
50:18Et Jérôme Guèche, il est quand même venu avec des dizaines de journalistes
50:20pour filmer la scène.
50:21Marine Tondelier qui dit ça.
50:23Voilà.
50:25Une réflexion...
50:26Sandrine Rousseau, d'ailleurs, a allumé.
50:28Madame Tondelier, pour s'être accaperé,
50:32l'ensemble de l'appareil écolo, est aussi assez saisissant.
50:37Il se dévore entre eux, maintenant.
50:39Une réflexion que je vous soumets,
50:41et vous aurez trois heures jusqu'à demain matin,
50:44réflexion assez intelligente.
50:45La démocratie aboutit logiquement à Tchatt-GPT.
50:49La platitude généralisée est obligatoire.
50:53C'est intéressant.
50:55C'est quelqu'un de privé ?
50:57C'est pas un écrivain ?
50:58Non, c'est moi qui...
51:00À partir du moment où vous envoyez un SMS à Pascal Ponce,
51:02ce n'est plus privé.
51:03Ça tombe !
51:03C'est public !
51:05À partir du moment où vous avez une conversation avec Pascal,
51:07c'est public !
51:09Oui, mais la platitude généralisée, c'est pas mal.
51:12Je félicite l'auteur de cette formule.
51:14Je suis d'accord avec vous, mais bon, c'est la phrase de Churchill,
51:17la démocratie, c'est le pire des systèmes,
51:19mais c'est quand même le mieux à l'arrivée.
51:22C'est le moins mauvais de tous, qu'est-ce que vous voulez ?
51:25C'est le pire, à l'exception de tous les autres.
51:27Voilà, c'est le pire, à l'exception de tous les autres.
51:29Bien sûr, qu'est-ce que vous voulez ?
51:31C'est quand même un peu...
51:33Bon, et puis, Dominique Grimaud, qui est devant sa télé,
51:35me rappelle qu'Ayrton Sénat est mort un 1er mai.
51:37Donc, c'était en 1993,
51:40et effectivement, c'est un souvenir que l'on peut rappeler.
51:45Et formidable série d'Alain Prost sur le canal.
51:47Formidable ! Mais Alain Prost, on l'a reçu ici.
51:49C'était un moment merveilleux.
51:52Donc, Laurent était à la réalisation,
51:55Samuel était à la vision,
51:56Nico était au son, j'ai plus que des prénoms désormais.
51:58Ben, c'est la famille.
51:59Benjamin Naud était avec nous.
52:02Robin, Benjamin, il n'est pas venu parler du PSG ce soir.
52:05Il attend.
52:05Non, mais ils ont...
52:07Voilà, mais il viendra la semaine prochaine,
52:09si Paris est en finale.
52:10Benjamin Naud était là,
52:11Robin Piette,
52:12Héloïse Tertret.
52:13Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
52:16Passez une excellente soirée
52:17avec notre camarade Gauthier Lebrecht.
52:20A demain matin.
52:21A demain matin.
52:21Sous-titrage Société Radio-Canada
52:23Sous-titrage Société Radio-Canada

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