Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:01Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros en ce 1er mai sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNUJ jusqu'à 10h30.
00:00:09Les minutes de silence observées à l'Assemblée Nationale pour rendre hommage à une victime, à plusieurs victimes, sont devenues un enjeu politique.
00:00:17Chaque victime mériterait que la représentation nationale marque un temps de recueillement.
00:00:22Il n'existe pas de hiérarchie entre les victimes de la violence quand la mort devient le point commun de ces drames.
00:00:28Qu'une femme soit tuée par son compagnon, qu'une adolescente tombe poignardée par un élève de sa classe, qu'un lycéen perde la vie parce qu'il a refusé de donner son portable.
00:00:41C'est précisément parce que toutes les victimes, tous ces morts sont à égalité dans l'horreur, victimes de l'injustice, de la barbarie, de la bêtise,
00:00:49qu'il serait préférable de ne jamais marquer un temps de silence au Palais Bourbon ou alors commencer chaque séance quotidienne par une prière, pourquoi pas.
00:00:58Dans ce temple laïque.
00:01:00Ces minutes de silence font l'objet de récupérations, d'instrumentalisations.
00:01:05Je ne dirais pas la même chose pour un soldat, un policier, un ministre, un magistrat qui meurt dans l'exercice de ses fonctions.
00:01:13Au nom de la France, il est une victime évidemment, il est aussi un héros.
00:01:17Hier, Yaël Braun-Pivet a salué la mémoire d'Aboubacar Sissé à l'Assemblée Nationale.
00:01:22Dans le même temps au Sénat, Gérard Larcher rappelait la mort de la jeune lycéenne de 15 ans à Nantes et l'agression d'un rabbin à Orléans au moment où il rendait l'hommage à Aboubacar Sissé.
00:01:36Deux salles, deux ambiances, mais un point commun, l'ensauvagement de la société qui incite à l'action plus qu'au silence.
00:01:45Il est 9h01, Shana Lousteau.
00:02:00Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:02Inquiétudes autour des manifestations du 1er mai.
00:02:04Aujourd'hui, plus de 200 actions sont attendues partout en France.
00:02:08Les forces de l'ordre craignent des débordements, notamment à Paris.
00:02:11On attend jusqu'à 30 000 manifestants, parmi lesquels 400 black blocs venus d'Italie ou encore d'Allemagne.
00:02:17Alors, pour sécuriser le parcours, environ 5 000 forces de l'ordre seront déployées dans la capitale, de la place d'Italie à la place de la nation.
00:02:25En Israël, les secours sont en état d'alerte maximale.
00:02:29Des incendies géants se sont déclarés près de Jérusalem.
00:02:32Benyamin Netanyahou met en garde contre un risque de propagation.
00:02:36Les flammes pourraient atteindre la ville à cause du vent d'ouest.
00:02:38La police israélienne a fermé l'autoroute entre Jérusalem et Tel Aviv et a évacué 5 communes le long de cet axe routier.
00:02:45Et puis fini la pédagogie.
00:02:47Les contrôles sur la voie de covoiturage du périphérique parisien commencent aujourd'hui.
00:02:52Si vous êtes seul dans votre voiture, vous ne pourrez pas circuler sur la voie de gauche du lundi au vendredi,
00:02:57de 7h à 10h30 le matin et de 16h à 20h le soir, au risque de payer une amende de 135 euros.
00:03:03Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:05Tout ça est absolument grotesque. Bonjour, cher. Merci, cher Chala. Il fait très beau aujourd'hui.
00:03:10Je ne sais pas si vous manifestez en ce 1er mai, mais nous, nous manifestons, voyez-vous, pour le travail.
00:03:15Et précisément, c'est en étant sur place que nous honorons le mieux possible ce travail et ce 1er mai, cette fête du travail.
00:03:24Virginie Giraud est avec nous. Bonjour.
00:03:25Bonjour.
00:03:26Olivier Dartigol.
00:03:26Bonjour.
00:03:27Je m'étonne qu'un homme comme vous s'y attachait.
00:03:29Je serai à la manifestation à 14h, place d'Italie. Mais pour moi, être avec vous, ce n'est pas du travail. C'est du plaisir.
00:03:38C'est une déclaration.
00:03:39On a la chance de faire quelque chose qui nous passionne.
00:03:42Mais oui.
00:03:43Et la souffrance au travail vient aussi beaucoup de personnes contraintes à des activités où elles ne trouvent pas d'épanouissement.
00:03:49Nous, nous sommes des gens gâtés.
00:03:52Alors, vous avez parfaitement raison. Je suis d'accord avec vous. Thomas Bonnet. Bonjour.
00:03:56Bonjour.
00:03:56Nous sommes gâtés surtout d'être avec M. Bidger.
00:04:00Oui. Ça fait partie du plaisir du travail.
00:04:02Ça fait partie.
00:04:03Ça fait partie de réjouissance.
00:04:04C'est tard, je viens un peu tard.
00:04:05Bon, lui-même est un peu gâté parfois, mais non.
00:04:10Vous pouvez dire pourri.
00:04:11Non, non. Arrêtez.
00:04:13Non, mais franchement, je vais vous dire.
00:04:15Mais vous pensiez, hein.
00:04:17Attendez.
00:04:17Attention.
00:04:18La taquinerie et la méchanceté des bons.
00:04:21J'ai lu ça ces dernières heures. Oui, c'est pas de moi, c'est de Victor Hugo.
00:04:25C'est assez joli.
00:04:25Oui, je crois que c'est ça. La taquinerie, c'est une phrase comme ça que j'ai découverte.
00:04:29Richard Millet, ça me fait toujours plaisir quand vous êtes là.
00:04:31Mais moi aussi.
00:04:32Parce que vous pouvez nous éclairer et proposer un regard différent sur l'actualité.
00:04:36Pour tout vous dire, aujourd'hui, il n'y a pas dans l'actualité des choses particulièrement nouvelles.
00:04:45Et c'est le premier match.
00:04:46Il y a des gens qui sont en train de nous regarder.
00:04:48Ils ont de la chance.
00:04:49Ils vont peut-être aller se promener, etc.
00:04:51Et essayons d'être un peu, de temps en temps, léger.
00:04:55Même si cette actualité, elle ne léguère, bien sûr.
00:04:58Et je voulais qu'on commence par ce qu'a dit Jérôme Getsch.
00:05:00Parce que c'est très intéressant ce qu'a dit Jérôme Getsch.
00:05:03On se souvient qu'il était à la manifestation dimanche.
00:05:06Il est du Parti Socialiste.
00:05:08Il est de confession juive.
00:05:09Et il a été exfiltré précisément parce qu'il est juif.
00:05:13Donc, il était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk.
00:05:16Et il a commenté ce moment.
00:05:18Écoutons-le.
00:05:19Je vois les images.
00:05:21Je ne veux pas m'y résoudre, évidemment, parce que ce serait donné le point.
00:05:25Je vous ai parlé tout à l'heure de crétins décérébrés en parlant des Black Blocs.
00:05:28C'est à peu près la même chose.
00:05:29Ceux qui dénaturent une manifestation comme celle-ci.
00:05:32Dimanche, je suis allé dans la rue parce qu'un homme a été assassiné à raison de sa confession.
00:05:37Un musulman qui plus est a été tué dans une mosquée.
00:05:41Et je vais vous dire, quand je suis arrivé sur la place de la République,
00:05:43j'avais les boules de voir qu'il y a si peu de monde présent sur cette place.
00:05:47Parce que je me disais, mais dans quel monde vivons-nous ?
00:05:50Dans cette République qui doit protéger tous ses enfants, quelle que soit leur confession,
00:05:55quand un juif se fait tuer à l'Hypercacher ou à l'école Azoratora,
00:05:58quand un chrétien se fait massacrer à l'église Saint-Etienne-du-Rouvray ou à Nice,
00:06:05ou un musulman dans une mosquée,
00:06:07je dirais, un sursaut devrait se déclencher dans le pays à chaque fois.
00:06:13Qu'est-ce que je constate ? Ce n'est pas toujours le cas.
00:06:15Et donc quand je suis là-bas et quand ils me voient,
00:06:18ils voient qu'ils n'aiment pas les socialistes pour des gens d'extrême-gauche,
00:06:21pourquoi pas ? Certains m'ont dit qu'il fallait censurer François Bayrou.
00:06:26Ça c'est le débat.
00:06:26Ça c'est le débat et j'ai l'habitude.
00:06:28Par contre, qu'on me dise, fils de pute, ce n'est pas bien,
00:06:32qu'on me dise, dégage, sioniste, j'entends évidemment autre chose.
00:06:36D'ailleurs que j'ai entendu en traversant la foule,
00:06:40quand une voix de dame a dit, je ne sais pas qui c'est, je n'ai pas pu la voir,
00:06:44mais qu'il m'a dit, on n'a pas besoin des juifs avec nous.
00:06:46Un mot, quand il parle de crétins décérébrés,
00:06:49ce ne sont pas des crétins décérébrés les Black Blocs,
00:06:51ce sont des militants professionnels qui sont révolutionnaires.
00:06:54Donc c'est autre chose.
00:06:56Il y en a peut-être, tout de même, il y a quelques crétins décérébrés
00:07:00qui se servent d'une idéologie pour laisser croire à une intelligence qui n'existe pas.
00:07:05La porosité entre les deux groupes.
00:07:07Mais là, Jérôme Gage, vous avez raison de passer,
00:07:10il est une denrée rare, Jérôme Gage, c'est un parfait honnête homme.
00:07:15Vous parlez souvent de l'obligation d'éliminer le deux poids deux mesures,
00:07:20et lui, je crois qu'il le fait autant qu'il est possible de le faire.
00:07:24Avec un peu de naïveté.
00:07:25Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:07:27J'en ai parfois sur ce plateau.
00:07:29Il découvre le Pérou à Orléans, il découvre que l'extrême-gauche ne le défendra pas.
00:07:35Pardonnez-moi qu'il nous écoute un peu.
00:07:38Oui, mais la naïveté, c'est une manière d'introduire...
00:07:40Qui l'écoute ce plateau depuis le 7 octobre ?
00:07:43Oui, mais Pascal, c'est la naïveté, ce que vous appelez naïveté,
00:07:47et j'en ai ma part.
00:07:49Non, vous n'êtes pas naïf.
00:07:50Si, c'est souvent une manière d'introduire un peu de grâce
00:07:54dans un univers qui, sinon, est trop intolérant.
00:07:58Non, mais vous n'êtes pas naïf.
00:08:00Et lui, en l'occurrence, j'aime énormément l'honnêteté de cette...
00:08:04Mais non, mais...
00:08:05C'est de la fausse...
00:08:06Il vous a dégradé un petit peu en évoquant sa naïveté.
00:08:09Mais non, c'est de la fausse naïveté.
00:08:11Non, je ne suis pas d'accord.
00:08:13Ah bon ?
00:08:13Non, c'est...
00:08:15Si vous appelez ça...
00:08:16Vous, vous êtes naïf, vous trouvez que vous êtes naïf,
00:08:17vous êtes tout sauf naïf, je vous connais depuis...
00:08:19Je suis...
00:08:20Vous êtes tout sauf naïf.
00:08:21Vous pouvez jouer la naïveté, vous pouvez finir la naïveté.
00:08:23Non, je ne l'avoue pas.
00:08:24Mais arrêtez.
00:08:26Parfois...
00:08:26Un magistrat procureur qui serait naïf après tout ce que vous avez vu.
00:08:28Mais c'est évident.
00:08:30Ce que vous appelez naïveté, c'est parfois la volonté d'appréhender
00:08:35une globalité dans le réel, humain et matériel, avec des nuances.
00:08:41La naïveté, ça n'est pas la faiblesse ni la bêtise.
00:08:45C'est...
00:08:45C'est refusé de voir.
00:08:47C'est...
00:08:48Non.
00:08:49Non, mais...
00:08:49Parce que moi, je suis d'accord avec vous, je trouve formidable qu'il prenne la parole.
00:08:53Je trouve très bien ce qu'il dit.
00:08:55Mais au fond, il refuse de voir.
00:08:57Je ne crois pas.
00:08:58Mais parce qu'il sait tout.
00:08:59Le fait que ses autres camarades du PS ne quittent pas la manifestation...
00:09:02Mais ils devraient en t'interpeller.
00:09:05Boris Vallaud, il est resté.
00:09:06Je sais qu'ils vont rester.
00:09:08Mais il est resté à la manifestation, Boris Vallaud.
00:09:10Je le sais.
00:09:11Justement, Boris Vallaud n'est pas Jérôme Guet.
00:09:13Jérôme Guet, je fais tout pour modifier la ligne du PS.
00:09:15On peut le reconnaître.
00:09:16Mais alors, ça, ce n'est pas naïf.
00:09:18Et très bien.
00:09:19Au Congrès, il fait...
00:09:20Et ça, ce n'est pas naïf.
00:09:23Il a même été élu sans la bannière du Nouveau Front Populaire.
00:09:26Et c'est en ça que vous avez raison.
00:09:28Il peut être un parfait honnête homme, mais pas pour les raisons que vous dites.
00:09:32Boris Vallaud, c'est un politicien.
00:09:34Jérôme Guet, il y a encore en lui quelque chose qui peut le sauver.
00:09:38Mais j'entends.
00:09:40Et vous avez sans doute raison.
00:09:42Mais il peut se présenter au PS.
00:09:45Et il verra.
00:09:47Jérôme Guet, combien de divisions ?
00:09:49Mais ça va se voir.
00:09:51Jérôme Guet, combien de divisions ?
00:09:52Qui se présente au PS ?
00:09:53Nous aurons la vérité des prix, Pascal.
00:09:55Et là, les gens vont se compter.
00:09:57Et là, les gens vont se compter.
00:09:58Nous aurons la vérité des prix fin juin avec le résultat du Congrès PS.
00:10:02Avec une ligne forte qui est une ligne d'association avec LFI.
00:10:07et une ligne des opposants.
00:10:08Ah non, Florent, il l'a dit qu'il n'y aurait plus.
00:10:10Non, mais en fait, de fait, oui.
00:10:11Il l'a dit hier.
00:10:11Non, mais de fait, oui.
00:10:12C'est pour passer la rampe du Congrès.
00:10:15Mais en fait, il ne décrochera pas des LFistes.
00:10:17Et une autre ligne portée par les opposants.
00:10:20Non, ça vous voyez.
00:10:20Qui est sur une rupture nette.
00:10:22C'est très clair.
00:10:23Le paysage politique au PS est très clair.
00:10:25Et ça va voter.
00:10:26Vous trouvez que le paysage au PS est très clair ?
00:10:28Oui, parce qu'ils ont fusionné leur liste.
00:10:29Donc en fait, finalement, ça devient clair.
00:10:31Je le dis pour Marine.
00:10:32Est-ce qu'on peut réécouter ?
00:10:33On l'a passé, je crois, hier soir, lorsque M. Fort a expliqué qu'il n'y aurait plus d'accord.
00:10:38Il l'a dit clairement, quand même.
00:10:41Alors là, pour le coup, je suis naïf.
00:10:43Je peux croire encore.
00:10:44Je l'ai cru à une époque.
00:10:45Alors maintenant, c'est vous qui le croyez.
00:10:47Non.
00:10:48J'ai cru à une époque.
00:10:49Je ne pensais pas qu'après les Européennes, il y avait une union possible pour des législatives.
00:10:53Oui, mais ils n'avaient pas dit le contraire.
00:10:54Là, il dit le contraire.
00:10:55Moi, je vous disais toujours, ils reviendront ensemble parce qu'ils ne l'avaient pas dit.
00:10:58Oui, mais là, il le dit.
00:11:00C'est poire et sérot, notre truc.
00:11:02Bon, c'est un peu...
00:11:03On peut faire, on peut gagner, on peut faire un petit truc avec.
00:11:06Oui.
00:11:06Bon, écoutez ce qu'a dit Olivier Faure.
00:11:10Écoutez ce qu'a dit Olivier Faure.
00:11:11Pour le coup, il le dit très clairement.
00:11:14Ce matin, il y a un sondage qui est sorti et qui fait apparaître le fait que la gauche rassemblée,
00:11:19celle que je prône...
00:11:20Le sondage de la revue Regard.
00:11:22Exactement.
00:11:22qui, de Ruffin à Glucksmann, est en mesure aujourd'hui d'être au second tour
00:11:27et je l'espère de battre l'extrême droite demain.
00:11:29Donc la gauche, pour vous, ça va de Ruffin à Glucksmann ?
00:11:32La gauche est plus large, bien entendu.
00:11:33Mais celle, le rassemblement que je prône, c'est celui-là.
00:11:37D'accord.
00:11:37Donc, vous excluez les insoumis ?
00:11:40Je crois qu'ils se sont exclus d'eux-mêmes, oui.
00:11:41Non, mais vous les excluez ?
00:11:44Oui, oui, bien sûr.
00:11:45Donc, il n'y aura plus d'accord d'appareil entre les insoumis et cette gauche que vous voulez rassembler ?
00:11:51C'est ça que vous dites ?
00:11:52C'est ce que je dis.
00:11:53Bon, écoutez, moi...
00:11:54Non, mais ce ne sont que des calculs électoralistes.
00:11:57Où sont les hommes de foi ? Où sont les hommes de conviction ?
00:11:59Moi, je ne vois que des gens qui font des alliances d'opportunités.
00:12:01Ça me fatigue.
00:12:03C'est dans tous les coins.
00:12:03Oui, Richard Millet qui ne s'est pas exprimé.
00:12:06Non, je voudrais revenir sur quelque chose.
00:12:07Je ne pense pas que M. Gage soit naïf.
00:12:10Je pense qu'il est extrêmement habile.
00:12:12Mais lorsqu'il dit la France et ses enfants, je voudrais extrapoler un peu.
00:12:19M. Sissé, qui a été malheureusement, et je condamne absolument ce meurtre dans cette mosquée,
00:12:25était un clandestin.
00:12:25Et même cet assassinat, peut-être.
00:12:26Oui, cet assassinat.
00:12:28C'était un clandestin, me semble-t-il.
00:12:30Or, il y a une contradiction à voir la République, honorée d'une minute de silence, un clandestin.
00:12:35Déjà, je trouve que c'est une contradiction insupportable.
00:12:37Et ensuite, c'est toujours la même chose avec les musulmans.
00:12:41On ne les voit pas, ni dans un sens, ni dans l'autre.
00:12:44Même pour eux, venir soutenir un islam, disons, plus ouvert, plus tolérant.
00:12:50On ne le voit pas.
00:12:51Si.
00:12:52Redja Belladj, qui était hier, ou Amil et Khatmi, prennent la parole.
00:12:57Et c'est précisément, ces prochaines semaines, ce que je veux faire, ce que nous voulons faire entendre,
00:13:02c'est des voix de musulmans pratiquants qui sont en défiance, notamment sur la France insoumise.
00:13:09Et je le redis encore là pour...
00:13:11On l'a écouté hier, Redja Belladj, il est d'un syndicat de police, je le dis encore à Marine Lançon.
00:13:17On avait prévu peut-être de le passer un peu plus tard, mais on peut l'écouter à l'instant.
00:13:20Parce qu'il était hier, écoutez ce que disait Redja Belladj, parce que c'est cela en fait notre travail.
00:13:25C'est de faire écouter des voix de compatriotes français-musulmans qui sont en défiance sur l'instrumentalisation-récupération de la France insoumise.
00:13:36C'est vrai qu'on ne les entend jamais.
00:13:37On ne les entend pas, mais on va les entendre, parce que d'abord, je vais les interroger, on va les interroger, et ils viendront sur ce plateau.
00:13:44Écoutez Redja Belladj.
00:13:45Pour moi, une religion, ça se partage, ça ne s'impose pas.
00:13:48Malheureusement, dans la société d'aujourd'hui et en France, peut-être qu'il y a des choses qu'on a laissées, peut-être trop de choses,
00:13:56pas de liberté, mais on a laissé trop de radicalisation se mettre en place, en prétextant une liberté, justement.
00:14:03Après, c'est une question d'éducation.
00:14:06Aujourd'hui, dans la société actuelle, les gens sont malheureusement, dans certaines religions, sont édiqués sur les réseaux sociaux.
00:14:13Nous, on a eu la chance d'avoir des parents qui sont venus grâce à l'immigration, parce que c'était une opportunité pour eux de venir en France.
00:14:22Donc, eux, ils nous ont appris à nous intégrer.
00:14:26Et voilà, le vendredi, à l'école, on mangeait du poisson, on ne se plaignait pas, c'était comme ça.
00:14:32Et puis, voilà, on n'avait pas des mosquées.
00:14:35Ce qui est paradoxal, c'est qu'à l'époque, vous n'aviez pas de boucherie à l'âle partout.
00:14:39Moi, j'habitais dans le 95, il fallait aller jusqu'à Argenteuil pour acheter de la viande halal, par exemple.
00:14:44Vous n'aviez pas des mosquées partout, vous n'aviez pas de salles de prière partout.
00:14:48Et on a l'impression qu'avec le temps, ce qui est dommage, c'est qu'on a mis plein de dispositifs en place.
00:14:52L'islam a été reconnu comme deuxième religion en France, pour le coup, par la droite, il me semble.
00:15:00Et au final, on a l'impression que plus on a donné, plus on a donné, plus ça ne suffit pas.
00:15:03Et puis, on a l'impression que les gens se radicalisent.
00:15:06Vous êtes victime de l'espace médiatique, parce que vous n'entendez dans l'espace médiatique qu'un son de voix musulmane.
00:15:15Pourquoi ? Parce que si ça ne correspond pas exactement à ce que veut entendre l'espace médiatique, ils ne sont pas invités.
00:15:20Monsieur Bellat, vous croyez qu'il sera invité chez Quotidien, chez Léa Salamé ou dans l'émission C'est ce soir ?
00:15:26Non, parce que c'est une voix qui ne correspond pas à ce que l'espace médiatique veut entendre.
00:15:31L'espace médiatique veut entendre des voix musulmanes qui sont en défiance, pourquoi pas, sur notre modèle, sur notre société,
00:15:41et surtout qui s'affirment dans des positions victimaires.
00:15:45Eh bien non, il faut entendre d'autres voix.
00:15:47Parce que monsieur Bellat, je pense qu'il est très représentatif de beaucoup de compatriotes musulmans.
00:15:53Beaucoup.
00:15:54Et c'est ces gens-là qu'il faut faire entendre.
00:15:55Et des enfants de la méritocratie, c'est-à-dire tous ceux qui ont eu des parents avec des stratégies de réussite.
00:16:00On est là pour que vous puissiez travailler à l'école et avoir une meilleure vie.
00:16:04Et nous sommes extrêmement nombreux à être des enfants de la méritocratie.
00:16:07Et si ce pays peut encore être sauvé, je pense que ce sera par nous.
00:16:10Et elle est là, la bataille culturelle à mener.
00:16:13Parce que, croyez-moi, les médias, ils ne veulent pas entendre toutes les voix.
00:16:17Elle est là, la bataille culturelle.
00:16:19Et la responsabilité à un combo aussi aux partis politiques qui ne s'intéressent pas à...
00:16:24En fait, les seuls qui parlent à cet électorat, c'est la France insoumise.
00:16:27C'est ce qu'il m'a dit, monsieur Redabelat.
00:16:28Hier, il m'a dit, les seuls qui vont dans les quartiers, c'est la France insoumise.
00:16:31J'aimerais répondre à une...
00:16:32Le PS a déserté les quartiers.
00:16:34Le rapporteur Ranova l'est emmené...
00:16:35J'aimerais répondre sur une réflexion de Richard Millet.
00:16:38Est-il possible de rendre hommage à une personne qui, administrativement, n'a pas ses papiers ?
00:16:44Et donc en situation irrégulière ?
00:16:45Je le crois.
00:16:46Non.
00:16:46Parce que...
00:16:46Moi, je vais dire pourquoi.
00:16:48Je le crois.
00:16:49Parce que les portraits qu'on a pu lire, j'ai en mémoire un texte, un article dans Le Figaro,
00:16:53ont dressé un portrait particulièrement positif de...
00:16:58Car si c'est 22 ans, très serviable, très gentil, ils ont décrit cette gentillesse
00:17:04dans la communauté à Grand Combre où ils vivaient.
00:17:07Donc je pense que notre nation a la capacité d'honorer des personnes.
00:17:13Ou au moins, on peut discuter sur la minute de silence.
00:17:15Mais ta situation administrative ne règle pas définitivement la personne que tu es.
00:17:20Oui, mais est-ce que je peux dire...
00:17:22Philippe Belger.
00:17:22Je viens de voter d'Hito, Pascal, tout en discutant deux points.
00:17:28Vous avez dit très justement que les minutes de silence, vous en aviez d'une certaine manière assez.
00:17:34Vous vouliez de l'action à la place du silence.
00:17:37Mais ces minutes de silence sont plus que l'abandon à un silence délétère.
00:17:43Ça se veut comme un substitut à l'action.
00:17:45Et ça, c'est scandaleux.
00:17:47Deuxième élément, et là, j'enfourche la pensée de Richard Millet, si j'ose dire,
00:17:53c'est le fait que je pense que toutes les morts ne se valent pas.
00:17:58Dans le domaine familial, dans la douleur que la mort inspire, toutes les morts se valent.
00:18:03Mais, pardon de provoquer, la mort d'un Naël, par exemple, qui a tout fait d'une certaine manière
00:18:11pour s'introduire dans un univers de risque et de violence, ne vaut pas celle d'un homme parfaitement irréprogable.
00:18:19Mais c'est important, ça.
00:18:20Oui, mais c'est important, mais comment dire...
00:18:23Ils seront dangereux, à votre avis ?
00:18:25Non, ce n'est pas une question de danger.
00:18:26Je pense à ces propos, combien ils peuvent choquer la famille Naël.
00:18:31J'ai expliqué.
00:18:31Vous avez expliqué, mais c'est pourquoi je modère, et je nuance,
00:18:36et j'apporte quelque chose de plus souple à la dureté de vos paroles.
00:18:41Mais, je venais dans l'univers familial, je comprends la douleur.
00:18:44Bien sûr, bien sûr.
00:18:44Et on ne peut pas mettre Naël sur le même temps que ce sage n'est pas un exemple de jeune homme
00:18:50parfaitement irréprogable, là, dans la tête, qui est mort.
00:18:53J'entends bien, mais il n'empêche que la mort d'un jeune homme est toujours un drame.
00:18:58Alors, on a, comme toujours dans cette émission, on devait entendre Jérôme Guèche à deux
00:19:04ou trois reprises, et puis nous avons dévié, parce que la conversation est ainsi.
00:19:08Et je voudrais qu'on revienne sur ce qu'a dit Jérôme Guèche, sur les gens de gauche.
00:19:12C'est le deuxième passage que je vous propose d'écouter.
00:19:14J'ai été soutenu par des gens de gauche et par des gens de droite.
00:19:20J'ai vu ceux des gens de gauche qui n'ont pas eu une seule expression de solidarité.
00:19:23Je les ai vus, incontestablement.
00:19:25Voilà.
00:19:27Au Parti Socialiste, tout le monde m'a soutenu.
00:19:29À droite, j'ai eu des messages de plusieurs ministres.
00:19:32Parfois, certains ont fait le minimum syndical, mais nous ne sommes pas là pour peser chaque mot.
00:19:36Mais par contre, je n'ai pas eu un mot de soutien de la France insoumise.
00:19:43Je ne vous en contiez pas.
00:19:44Non, mais vous savez quoi ?
00:19:46Je me dis que si on en arrive à ça, c'est-à-dire que l'apreuté du combat politique qu'on peut avoir,
00:19:52l'effet faire silence sur une mise en cause, de ce qui là aussi à nouveau devrait nous rassembler.
00:20:00Mais encore une fois, pour moi, ce n'est pas l'alpha et l'oméga.
00:20:02Ce qui m'inquiète le plus, c'est dans ce pays, c'est dans ce pays, comment on indique à nos compatriotes de confession musulmane,
00:20:09vous n'êtes pas seul.
00:20:11C'est là que je trouve une forme aussi, en fait il sait, mais il feint une forme de naïveté que la France insoumise ne l'ait pas soutenue.
00:20:20Richard Miguel.
00:20:21Oui, non, non, politiquement, je suis d'accord, mais je suis perturbé beaucoup par ce qu'on dit là,
00:20:28depuis quelque temps, avec cette histoire de... c'est dans le gare, c'est toi ?
00:20:32Oui, en comble.
00:20:34Je suis d'accord que cet homme était certainement quelqu'un de très bien, après tout, pourquoi pas, le problème n'est pas là.
00:20:38Non, mais il l'était.
00:20:39Il l'était, oui, j'ai dit, il l'était.
00:20:40D'accord.
00:20:42Simplement, je trouve qu'on n'a pas beaucoup parlé, les médias, ni de l'origine ethnique du meurtrier,
00:20:49je crois qu'il était bosniaque,
00:20:50de culture chrétienne, ni de ce qui s'était passé la veille à Nantes,
00:20:57et le meurtrier était lui d'origine turque.
00:21:01Je ne dis rien, je ne fais pas de commentaire, parce que le modérateur que vous êtes va me taper sur les doigts,
00:21:06mais je veux laisser résonner ces choses comme ça.
00:21:10Tout ça n'est pas du hasard, tout ça n'est pas de la folie,
00:21:13tout ça montre qu'il y a une France malade dans les deux sens, partout.
00:21:17Non, mais il y a un ensauvagement qui existe.
00:21:19Un ensauvagement politique aussi, parce que ces gens-là, un Turc est...
00:21:23Non, il n'est pas un Turc, il est Français.
00:21:25Pas d'origine.
00:21:26Oui, mais il est Français.
00:21:28Comme M. Gage.
00:21:29Il est Français.
00:21:30Oui, mais...
00:21:30Je ne sais pas parce que...
00:21:32Il y a des raisons, peut-être, dans sa vie, que je ne connais pas d'ailleurs,
00:21:37qui peuvent expliquer qu'il soit aujourd'hui devenu l'homme qu'il est,
00:21:42ou ce jeune homme qu'il a été.
00:21:43Donc, ne...
00:21:45J'essaie de comprendre, c'est tout.
00:21:47Ben oui, mais j'entends bien, mais comme nous sommes sur des sujets extrêmement sensibles,
00:21:52et que l'enquête est en cours, et qu'elle méritera évidemment d'approfondir,
00:21:58s'il y a des raisons qu'on découvrira,
00:22:02je propose évidemment que nous soyons prudents, forcément.
00:22:07Alors, dernière chose, parce que M. Gage accuse CNews, d'une certaine manière,
00:22:12de parler souvent des musulmans.
00:22:14Bon, et moi, je réponds toujours la même chose.
00:22:17Je ne parle pas des musulmans, c'est les musulmans.
00:22:19Je parle parfois de certaines séquences, j'ai cité les hijabeuses l'autre jour.
00:22:25Quand les hijabeuses souhaitent porter le voile, et qu'elles vont devant le Conseil d'État,
00:22:31et que la Fédération Française de Football réagit,
00:22:34ce n'est pas moi qui en parle, c'est l'actualité qui s'impose à moi.
00:22:37Première chose.
00:22:38De la même manière, lorsque la ministre des Sports explique que les uns et les autres doivent porter le voile,
00:22:45et qu'elle est retoquée par son Premier ministre,
00:22:48ce n'est pas moi qui parle des musulmans, c'est l'actualité qui s'impose à moi.
00:22:52Et c'est vrai pour tous les journalistes, c'est-à-dire que c'est l'actualité qui s'impose.
00:22:57C'est important de le dire.
00:22:59Pourquoi l'actualité s'impose-t-elle ?
00:23:00Voilà ce dont il faudrait...
00:23:01Mais parce qu'aujourd'hui, vous avez des demandes nouvelles identitaires liées à une immigration massive.
00:23:09C'est assez simple.
00:23:10Heureusement que ce n'est pas moi qui le dis.
00:23:11Mais non, mais ça c'est factuel.
00:23:13Et personne n'a raison, personne n'a tort.
00:23:15C'est d'autres mœurs, d'autres demandes, je le dis tous les jours, c'est d'autres cultures.
00:23:22Chacun a le droit de demander en fonction de sa culture ses croyances, ses mœurs, etc.
00:23:28Simplement, il y avait un modèle qui était le modèle d'assimilation français.
00:23:32Ce modèle n'existe plus.
00:23:33Il y a des demandes nouvelles.
00:23:34Je ne suis pas d'accord avec chacun a le droit.
00:23:36Chacun a le droit, il n'y a personne qui n'a raison.
00:23:38Dans le cadre de nos lois et de nos règles.
00:23:40Il n'est pas valorisé.
00:23:41Je ne suis pas pour qu'on adapte nos lois et nos règles.
00:23:45Mais vous parlez de loi alors que...
00:23:47Je parle de la laïcité par exemple, oui.
00:23:49Mais qu'est-ce que vous...
00:23:50Ah ben si, mais je me tiens à la République laïque.
00:23:52Mais qu'est-ce que vous voulez que...
00:23:53Vous pensez que c'est plié ?
00:23:55On a souvent cette discussion.
00:23:57Je ne crois pas que c'est plié.
00:23:58Je crois que ces mots ne résonnent même pas dans un gosse de 15 ans
00:24:02qui a ses demandes identitaires.
00:24:03C'est vrai que ça ne résonne pas.
00:24:05Mais il faut faire en sorte que ça résonne.
00:24:07Mais il faut faire en sorte, d'accord.
00:24:08Ça veut résonner.
00:24:09Ah ben il faut faire en...
00:24:10Pour le passer.
00:24:11Sur nos générations.
00:24:12Alors après j'entends le phénomène de nombre.
00:24:15Mais sauf qu'il n'y avait pas d'immigration massive dans les années 60 et 70.
00:24:19Et bien maintenant, à partir du moment où vous avez une immigration massive, vous avez
00:24:23les conséquences de l'immigration massive.
00:24:24Pour maîtriser le flux migratoire, il faut avoir une réflexion sur qui rentre, qui peut
00:24:29rentrer.
00:24:30Et après il faut s'organiser de nouveau pour que ça fonctionne comme ça a fonctionné
00:24:34par le passé.
00:24:35Je pense que c'est possible.
00:24:36Ah ben alors sinon on a fait la bascule et c'est irrémédiable.
00:24:42Bah c'est d'autres, une autre société.
00:24:44C'est une autre société multiculturelle, multiconfessionnelle et donc qui peut être
00:24:49en tension.
00:24:50En tension, il l'est chaque matin.
00:24:54Oh ! Je vous ai apporté des bonbons !
00:24:58Regardez comme c'est beau.
00:24:59Le Muguet évidemment.
00:25:00C'est le 1er mai.
00:25:01Et alors j'ai quelqu'un qui souhaitait vous dire bonjour ce matin Pascal.
00:25:04Qui est là ?
00:25:05Bonjour Pascal Praud !
00:25:07Oh ! C'est votre fille qui est là ?
00:25:09C'est ma fille, bah bien sûr c'est le jour férié.
00:25:11Je ne sais pas quoi faire d'elle.
00:25:13Alors on ne va pas la voir j'imagine parce qu'il ne faut pas...
00:25:15Mais alors on peut dire son prénom ?
00:25:17Comment tu t'appelles ?
00:25:18Telma.
00:25:20Telma.
00:25:21Qu'est-ce que je vous envie ? Elle a quel âge ?
00:25:239 ans.
00:25:24Ah !
00:25:24Elle est en CE2.
00:25:26Oui.
00:25:26Oui bah ça a été...
00:25:29Certains ne sont pas allés plus loin.
00:25:32Mais qu'est-ce que je vous envie d'avoir une enfant ?
00:25:35En CE2.
00:25:36Ça c'est formidable.
00:25:37Ah bah oui c'est génial.
00:25:38C'est un bon...
00:25:38Ah oui vous êtes jeune.
00:25:39J'ai un petit garçon aussi en cinquième.
00:25:41C'est d'autres problèmes déjà.
00:25:43Mais non.
00:25:43Mais non.
00:25:44Mais non.
00:25:45Petits enfants, petits problèmes.
00:25:47Grands enfants, grands problèmes.
00:25:48Bien sûr.
00:25:49Très joli costume Pascal ce matin.
00:25:51Vous nous régaler c'est le printemps là.
00:25:52C'est pas un costume c'est une veste.
00:25:54Ah oui il n'y a pas le bas.
00:25:56Il n'y a pas le bas.
00:25:57Bah non mais j'ai décidé.
00:25:58C'est quelque chose...
00:25:59C'est pas en plan large.
00:26:01C'est quelque chose que j'ai...
00:26:02C'est l'été j'ai prêt.
00:26:03Et Anissa elle est sur l'île merveilleuse.
00:26:08Ah oui oui.
00:26:08Elle est en fait de travail à Noirmoutier.
00:26:10On salue les Noirmoutrins qui nous écoutent.
00:26:14Noirmoutier sans S je précise.
00:26:16Parce que les gens qui écrivent avec Noirmoutier.
00:26:18Elle est à Noirmoutier en Lille.
00:26:19Je salue la barbaraire.
00:26:20Absolument.
00:26:21L'épine.
00:26:22L'évier.
00:26:22On l'embrasse.
00:26:24Notre ami Jean Dalric qui nous écoute.
00:26:27Eh bah c'est bien tout ça.
00:26:28C'est bien encyclopédique.
00:26:29Mais non les Noirmoutiers.
00:26:31J'ai une émission à faire parce qu'il y a...
00:26:33Oui il va falloir nous laisser.
00:26:35Vous savez je suis monsieur Prescovic.
00:26:37Je suis monsieur Prescovic qui arrive.
00:26:39Bon.
00:26:40Il y a 9h...
00:26:40Ah mais on est en retard dis donc.
00:26:429h26.
00:26:43Bon.
00:26:44Il y a peut-être des gens qui sont en train de se lever.
00:26:45Oui.
00:26:46Et qui prennent un café avec nous c'est beau.
00:26:47Ils prennent un petit café.
00:26:49Il y a des gens qui nous disent on est au bout de la table.
00:26:52Ah vous avez renversé un peu de café là.
00:26:54Bon.
00:26:55A tout de suite.
00:26:59Monsieur Bandet est avec nous.
00:27:00Jean-François Bandet.
00:27:01Bonjour et merci.
00:27:02Vous êtes le patron des boulangeries artisanales Bohémie.
00:27:06C'est dans Paris.
00:27:06C'est dans Paris.
00:27:07Uniquement dans Paris.
00:27:08Paris Centre.
00:27:09On est présents à Aix-en-Provence aussi.
00:27:11Et à l'étranger.
00:27:11À Séoul.
00:27:12À Jeddah.
00:27:13À Séoul.
00:27:13Oui.
00:27:14Ah oui effectivement.
00:27:14On vient d'ouvrir.
00:27:15Et vous faites un métier qui fait rêver.
00:27:18Boulanger.
00:27:18Et vous avez été convoqué au commissariat après un contrôle de l'inspection du travail
00:27:22le 1er mai 2021.
00:27:24On rêve dans ce pays.
00:27:25Mais bon.
00:27:26Bon.
00:27:28Dans sa boutique parisienne de la rue Turbigo dans le 11ème arrondissement.
00:27:32Et depuis vous n'ouvrez plus.
00:27:33Le 1er mai.
00:27:35C'est pour ça que vous êtes avec nous.
00:27:36Vous allez nous raconter effectivement cette folie administrative qui vous interdit de
00:27:42travailler alors que nous on travaille.
00:27:43Bah oui.
00:27:44C'est ce que j'allais dire.
00:27:44Bah oui.
00:27:46Et je pense que vous êtes plus utile que nous.
00:27:48Je pense qu'il faut les deux mais...
00:27:49Je pense qu'il faut mieux du pain que...
00:27:54Nous c'est une nourriture immatérielle.
00:27:57Oui.
00:27:57En plafable.
00:27:58Non mais on voit bien l'absurdité de l'affaire.
00:28:00Oui.
00:28:00C'est assez absurde.
00:28:01Et puis surtout ça se déroule sur 4 ans.
00:28:03Donc c'est ça qui pour nous est un peu surprenant.
00:28:05Enfin c'est une ouverture en 2021.
00:28:06Mais moi je voudrais savoir comment ça s'est passé à la police en fait.
00:28:08On vous arrête comme à la frère.
00:28:10Alors on...
00:28:10Monsieur Bandé va pouvoir vous répondre dans une seconde.
00:28:14Mais Barbara Durand nous donne les informations avant.
00:28:17Bonjour Pascal.
00:28:21Bonjour à tous.
00:28:22Il n'y a plus de combat antiraciste unitaire.
00:28:25Les mots très forts de Jérôme Guedj, député socialiste de l'Essonne.
00:28:29Ce matin sur notre antenne, le secrétaire national à la laïcité OPS a dénoncé les invectives à son encontre
00:28:35lors du rassemblement contre l'islamophobie dimanche dernier à Paris.
00:28:39On m'a dit qu'on n'avait pas besoin des juifs.
00:28:42Voici ce que lui aurait également déclaré des manifestants.
00:28:45Portes fracturées, vols de tablettes tactiles et d'argent liquide.
00:28:49En à peine dix jours, deux écoles élémentaires du quartier du Moulin à Creil ont été vandalisées.
00:28:54Plus inquiétante encore la semaine dernière à l'école Montaigne.
00:28:57Deux enseignants ont découvert des photos de la classe de leur tête découpée au ciseau.
00:29:02D'exacts malveillants qui inquiètent les habitants.
00:29:04Des enquêtes sont en cours.
00:29:06Enfin, la guerre en Ukraine et ce partenariat historique.
00:29:09La nuit dernière, Washington et Kiev ont signé un accord pour l'accès aux ressources naturelles ukrainiennes.
00:29:15Le marché conclu entre les deux pays met aussi en place un fonds d'investissement pour la reconstruction de l'Ukraine,
00:29:21ravagé par plus de trois ans de guerre.
00:29:23Hier, une frappe russe meurtrière a encore fait deux morts et quinze blessés dans la ville d'Odessa.
00:29:29Merci Barbara.
00:29:30Jean-François Bandet est donc avec nous aujourd'hui.
00:29:33Il est boulanger.
00:29:34Il va pouvoir répondre à nos questions dans une seconde.
00:29:37J'espère qu'aucun inspecteur du travail ne viendra avant la fin de cette émission et que nous pourrons terminer.
00:29:42Je vous parlais de Jérôme Gage tout à l'heure.
00:29:45Donc Jérôme Gage, le troisième passage que je soumets à votre conversation,
00:29:50c'est lorsqu'il met en cause notre chaîne, disons-le.
00:29:54Écoutez.
00:29:54On est aujourd'hui dans la hiérarchie des confessions dans notre pays.
00:30:01Nous avons des actes anti-musulmans, nous avons des actes anti-chrétiens,
00:30:03nous avons un antisémitisme qui explose aujourd'hui.
00:30:06Qui peut parler ?
00:30:07Je le dis sincèrement et je le fais et ne le prenez pas mal Sonia,
00:30:11parce que j'ai toujours plaisir à venir ici.
00:30:13Mais on ne peut pas matin, midi et soir, dans le débat public, parler des musulmans.
00:30:19Matin, midi et soir.
00:30:20Je vois bien que vous visez.
00:30:22Oui, mais je vous le dis, ce n'est pas entendable.
00:30:26Et comprenez la peur de nos compatriotes musulmans.
00:30:30J'en fais partie.
00:30:32Donc, M. Gage, dites-moi, en quoi dénoncer l'islamisme, c'est viser les musulmans ?
00:30:40Quand dans les pays musulmans, on combat l'islamisme.
00:30:43Vous croyez que ces mêmes pays visent leurs compatriotes musulmans ?
00:30:45Je suis absolument d'accord, mais si ce combat contre l'islamisme circonscrit se réduit à ce combat contre l'islamisme,
00:30:51et moi, je serai toujours aux côtés de ceux qui mettent toute l'énergie pour mener son combat.
00:30:58Parce que c'est celui, comme tous les fanatismes religieux,
00:31:02qui est le plus à même de fracturer notre société.
00:31:06Et ce qui se passe, ce qui s'est passé l'autre dimanche, c'est l'illustration, j'ai utilisé le terme de séparatisme.
00:31:11C'est-à-dire le moment où certains, dont la tête a été lavée, pour ne pas dire pourrie, par une certaine rhétorique,
00:31:16qui considèrent que l'expression de position qui ne sont pas alignées sur leur sémantique,
00:31:24eh bien, fait de vous des gens qui ne sont pas fréquentables.
00:31:26C'est incroyable de dire ça. Là aussi, il y a quelque chose...
00:31:30Moi, je trouve qu'il y a une incohérence.
00:31:32D'abord, oui, pardon.
00:31:34Parce qu'il y a une incohérence. Pourquoi ? Parce que ce dont on parle, c'est ce dont il parle, lui.
00:31:39C'est l'islamisme.
00:31:40Évidemment, jamais nous n'avons ciblé une personne de confession musulmane. Jamais.
00:31:47Quand je parle de Reda Beladj, d'Amin El Khatmi, etc., c'est l'exact contraire. Jamais.
00:31:51Ce qu'on cible, c'est les demandes identitaires. Et ce qu'on cible, c'est l'islamisme. Ce qu'on cible, c'est ce dont on parle.
00:31:59Et puis surtout...
00:31:59On dit souvent, Pascal, qu'il faut partir du réel.
00:32:01Et vous...
00:32:01On dit souvent qu'il faut partir du réel.
00:32:03Et surtout, vous l'avez...
00:32:04Il y a, au sein de la communauté musulmane en France, un sentiment, oui, qu'il est beaucoup question de la religion dans le débat public et médiatique au sens large.
00:32:14Moi, on m'en parle.
00:32:15Mais oui.
00:32:16Oui, voilà.
00:32:16Mais comme...
00:32:18Mais comme les chrétiens ont le sentiment également d'être parfois maltraités...
00:32:23Bien sûr.
00:32:25Et puis comme les juifs aussi.
00:32:27Bien sûr.
00:32:27Et donc pas plus les musulmans, en fait.
00:32:31Oui, mais...
00:32:31Pas plus.
00:32:32Pas davantage.
00:32:32Aujourd'hui, toutes les religions sont effectivement parfois ciblées.
00:32:37La religion va redevenir là où elle devrait rester, c'est-à-dire dans la sphère privée et intime.
00:32:41Mais elle l'était, elle l'était, cher ami, avant la submersion massive.
00:32:48Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:32:50Vous avez aujourd'hui des demandes identitaires parce que vous avez beaucoup sur le sol de France des, comment dire, des personnes...
00:32:57Je ne conteste pas ça.
00:32:59Alors, on est d'accord.
00:33:00En fait, on est d'accord.
00:33:01Et une grande majorité de musulmans ne souhaitent pas cette revendication identitaire, y compris aux islamistes.
00:33:07Vous ne parlez pas en notre nom.
00:33:09C'est pour ça que la voix de Reda Beladj, de Amin El-Katni est entendue.
00:33:13D'abord, vous y avez répondu tout à l'heure.
00:33:16Parce qu'à l'intervention de Jérôme Gage, de manière...
00:33:19C'est que c'est l'actualité qui nous impose de parler de certains excès de musulmans qui dévoient l'islam.
00:33:30Deuxième élément, vous l'avez dit également.
00:33:33Moi, je considère que le christianisme, le catholisme, est beaucoup plus en profondeur stigmatisé, voire moqué, que les excès de l'islam.
00:33:45Et troisième élément, Jérôme Gage au moins traite ces news avec mesure et correction.
00:33:52Oui, mais je suis d'accord avec vous, mais ce procès...
00:33:53Il ne sort pas cette horreur que j'ai entendue récemment de la part de certains.
00:33:58Virginie Giraud.
00:33:59Je voudrais rebondir sur ce que vous avez dit, Olivier.
00:34:01Vous avez dit la place de la religion est dans notre intimité.
00:34:04Oui, c'est vrai, dans notre perception française du XXe siècle.
00:34:08Ce qui est une petite parenthèse à l'échelle de l'histoire.
00:34:11La religion a toujours fait partie du cœur des hommes depuis qu'elle s'est structurée, depuis au moins 3000 ans.
00:34:16Et elle fait partie de la vie civile.
00:34:18En réalité, notre perception est extrêmement fragile parce que récente aux yeux de l'histoire.
00:34:23Et si nous voulons conserver la religion dans l'espace intime, il faudra devenir des républicains de combat, comme l'étaient nos arrières-grands-pères.
00:34:31Oui, d'accord.
00:34:31Et à mon avis, c'est compliqué aujourd'hui.
00:34:34Oui, c'est compliqué.
00:34:34Et moi, je n'accepte pas, en fait, ce procès qui est fait.
00:34:39Lorsqu'une jeune femme, dans un lycée du Nord, refuse d'enlever son voile et qu'elle tombe sur un professeur qui lui demande d'enlever son voile et que ça se termine visiblement en affrontement...
00:34:53L'actu, il faut la traiter.
00:34:55Donc voilà.
00:34:56Trouvez-moi une fois où j'ai parlé d'un sujet qui concerne la religion musulmane qui n'existait pas dans l'actualité.
00:35:03C'est intolérable, en fait.
00:35:05Vous dites oui, mais c'est intolérable.
00:35:08Mais cela n'est pas contradictoire à ce que je vous ai dit.
00:35:12Mais alors que...
00:35:13C'est que des musulmans puissent...
00:35:15Moi, par exemple, c'est le 1er mai.
00:35:17J'aimerais pouvoir parler du travail.
00:35:20Des travailleurs.
00:35:20Mais la journée du 1er mai, c'est l'hormitage.
00:35:23Alors, entendons-nous bien.
00:35:24Qu'est-ce qui va se passer cet après-midi ?
00:35:26On va parler de tout sauf le travail.
00:35:27On va parler de Gaza.
00:35:29On va parler des Black Blocs.
00:35:30Tous les militants...
00:35:31Mais c'est un problème.
00:35:32Mais oui, mais c'est un problème.
00:35:33Vous êtes extraordinaire.
00:35:35C'est vrai que le 1er mai est devenu une journée maintenant à l'actualité sécuritaire.
00:35:38Ben oui.
00:35:39Mais c'est horrible.
00:35:40Et vous allez voir.
00:35:40Parce que c'est une journée sociale aussi.
00:35:42Mais ça ne l'est plus.
00:35:43Ah, mais il faut que ça...
00:35:44Ah, il faut, il faut.
00:35:45Vous, votre truc...
00:35:46Je ne suis pas d'accord avec ça.
00:35:47Il va y avoir des dizaines de milliers de manifestants...
00:35:51Mais non, mais non, mais non, mais non.
00:35:53Et on va traiter les 300-400 Black Blocs.
00:35:55Et oui, et je sais que ça va être ça.
00:35:57Alors, d'abord...
00:35:59Il ne faut pas question d'une seule revendication salariale.
00:36:01Alors, d'abord...
00:36:02D'un seul sujet concernant le...
00:36:03Vous verrez que ce 1er mai sera l'occasion, vous verrez, de parler de Gaza pour les militants
00:36:09qui sont sur le terrain.
00:36:10Parce que ça ne les intéresse plus.
00:36:12Le syndical.
00:36:12Ça ne les intéresse plus.
00:36:15Le syndicalisme, vous ne s'est dévoyé.
00:36:16Vous ne voyez que ça.
00:36:17Est-ce que les syndicats ne parlent pas du travail aujourd'hui ?
00:36:20Mais non.
00:36:20Mais si.
00:36:21Mais non.
00:36:21Mais si.
00:36:22Mais vous parlez moins fort, Olivier.
00:36:24J'ai un problème d'oreille.
00:36:26Le syndicalisme, lui-même, a quitté son objectif central.
00:36:31Vous racontez n'importe quoi.
00:36:32Il a...
00:36:33Il y a une plateforme de revendication inter-syndicale.
00:36:36Vous ne l'avez pas lu.
00:36:37Il a pour obsession de parler de Gaza, d'être contre l'extrême droite.
00:36:42Vous ne connaissez pas les revendications salariales du jour.
00:36:45Le syndicalisme français est politisé.
00:36:49Ne crions pas, ça ne sert à rien.
00:36:50Il y a 18% de Français dans le salariat qui sont au SMIC aujourd'hui.
00:36:54Ça ne trappe à bas salaire.
00:36:55Ils étaient 12% il y a 3 ans.
00:36:57On ne va pas en parler.
00:36:59Et les syndicats en parlent.
00:37:00Olivier, ne crions pas, ça sert à rien.
00:37:02Non, c'est la passion.
00:37:03On ne s'en occupe plus.
00:37:04Non, mais la passion, la passion.
00:37:05Non, mais...
00:37:06Les syndicats, ça n'en occupe plus.
00:37:07Non.
00:37:08Non, mais vous racontez...
00:37:09Ils font de la politique.
00:37:10Vous dites une bêtise.
00:37:11Ils font de la politique.
00:37:13Les syndicats traitent de la question salariale dans notre pays.
00:37:15Olivier, Olivier...
00:37:15Vous trouvez que les déclarations de Sophie Binet sont...
00:37:19Mais Olivier, la meilleure réponse, j'ai envie de dire, c'est les salariés qui la donnent.
00:37:25C'est-à-dire ?
00:37:26Il y avait 40% de syndiqués il y a 40 ans.
00:37:29Il n'y en a plus que 10%.
00:37:29Oui, il n'y a pas de problème.
00:37:30Tout le monde sait qu'aujourd'hui...
00:37:31C'est le tour de syndicalisation.
00:37:32Voilà, c'est tout.
00:37:33Ils l'ont répondu depuis longtemps.
00:37:35Les salariés, ils ont compris que les syndicats font de la politique.
00:37:38Point.
00:37:38C'est ça.
00:37:39Allez.
00:37:41Monsieur le Boulanger.
00:37:42Mais non, mais vous êtes...
00:37:43Ne crions pas, c'est le premier mail.
00:37:45On va quand même parler.
00:37:45Mais ne crions pas, c'est le premier mail.
00:37:47On va parler d'un c'est l'hormital.
00:37:47Regardez.
00:37:48Regardez.
00:37:49Regardez ça.
00:37:50Ça, c'est la mythologie française.
00:37:52Regardez.
00:37:53Ça.
00:37:53Donnez-le-moi.
00:37:54Ça, c'est formidable.
00:37:55Ça, c'est le paquet.
00:37:56Ça, c'est la mythologie.
00:37:59Non, mais même...
00:38:00Fermez-le.
00:38:00C'est encore plus beau quand c'est formidable.
00:38:03C'est vrai que c'est beau.
00:38:04C'est la mythologie française.
00:38:06Elle est dans ce petit coffret, en carton, le dimanche matin, les files d'attente, devant
00:38:14les boulangeries, voilà, après la messe, voilà la France des années 70, celle que
00:38:19j'ai connue, où on achetait un petit gâteau.
00:38:22On n'avait pas trop d'argent.
00:38:23Donc, il était petit, modeste, mais il était...
00:38:27Une tradition.
00:38:28Richard, j'ai remarqué une chose, c'est qu'il y a de plus en plus de boulangers maghrébins.
00:38:34Et ça, ça me fait plaisir.
00:38:36Voilà.
00:38:37J'ai une peur, Richard.
00:38:38Ah non, non, au contraire.
00:38:39Mais oui, mais il y a...
00:38:40En fait, pardonnez-moi, il y a de...
00:38:41Quel que soit le sujet, hein.
00:38:44Ce que vous dites, il y a de plus en plus, je pourrais dire, de mécaniciens, de toutes
00:38:47les prophétiens, puisqu'il y a de plus en plus de gens qui sont d'origine maghrébine,
00:38:51mais tant mieux.
00:38:51Parce que vous parlez de mythologie, vous parlez donc de symbolique.
00:38:53Oui, je trouve remarquable que des boulangers...
00:38:56Vous me faites peur quand vous prenez la parole, je dis oh là là, qu'est-ce qui va se passer ?
00:39:01Pour une fois que je dis quelque chose de positif...
00:39:03Eh ben oui, soyez positif.
00:39:04Oui, mais pour une fois qu'on parlait d'autres...
00:39:05Bon, monsieur Bandé, monsieur Bandé.
00:39:09Bon, d'abord, est-ce que vous...
00:39:10Alors, tiens, sur le fond, vous, mais en deux secondes, le 1er mai, que les ouvriers
00:39:16ou les collaborateurs, les salariés de monsieur Bandé ne puissent pas travailler.
00:39:19Ça vous choque ?
00:39:20Oui ou non ?
00:39:20Non, il faut que le législateur s'empare de ce sujet le plus rapidement possible.
00:39:23Ah ben vous êtes devenu un libéral !
00:39:25Mais non, pour nous...
00:39:26Non mais ça, c'est le...
00:39:27Le fleurisme, le boulanger...
00:39:30Bon, monsieur Bandé, monsieur Bandé, alors vous, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:39:34Une lettre de convocation a été envoyée le 23 avril 2024.
00:39:37Soit 4 ans après l'ouverture de votre boulanger en question.
00:39:402025.
00:39:41Ah ben là, j'ai mis 2024.
00:39:4315 jours.
00:39:44Il y a 15 jours, elle a été envoyée.
00:39:45Donc effectivement.
00:39:46Bon, monsieur Bandé, depuis 2021, vous n'aviez plus ouvert de boulangerie, le 1er mai.
00:39:52Oui, tout à fait.
00:39:53On a été contrôlés le 1er mai 2021.
00:39:55Par surprise, un inspecteur du travail s'est présenté.
00:39:59Il a acheté son pain, pour la petite histoire, quand même.
00:40:02Et donc, il a annoté tous les employés qui étaient là ce jour-là.
00:40:06Bien entendu, tous déclarés, puis tous payés double.
00:40:08Et lui, il travaillait le 1er mai ?
00:40:09Alors, eux, ils travaillaient le 1er mai.
00:40:10Bon, ce qui en soit, je ne me choque pas.
00:40:12Mais c'est une idée actuelle personnelle de cet inspecteur, ou on lui a demandé ?
00:40:16Je ne connais pas le mode de fonctionnement.
00:40:18Je pense qu'il est assez indépendant, effectivement.
00:40:20Après, je ne sais pas s'il était en mission ou...
00:40:22C'est important de le savoir.
00:40:24On va dire qu'il achète du pain et qu'il vous contrôle en...
00:40:28Attendez, faites attention, vous avez un magistrat.
00:40:30Là, il est en train d'instruire.
00:40:31Mais moi, l'inspection du travail...
00:40:32Faites attention, parce que M. Perpétudé, il est possible que vous ressortiez même pas vivant de ce plateau.
00:40:37L'inspection du travail, quand je m'en occupais à l'époque, elle est majoritairement tonalité de gauche.
00:40:44Donc, déjà...
00:40:45Je suis d'accord avec vous.
00:40:45Vous ne voulez pas lui donner un petit gâteau ? Comme ça, on va pouvoir parler tous les deux.
00:40:48Non, mais je ne vois pas ou non de quoi le travail serait relié forcément à la gauche.
00:40:54Mais historiquement, c'est lié à...
00:40:56Écoutez, soyez gentil, monsieur.
00:40:57Soyez respectueux avec M. Bandet, s'il vous plaît.
00:41:00Avec ce dangereux criminel.
00:41:01Voilà.
00:41:01Alors, qu'est-ce qui s'est passé depuis quatre ans ?
00:41:05Donc, contrôler effectivement ce 1er mai.
00:41:07Alors nous, à l'époque, c'était notre 3e 1er mai seulement, parce qu'on a démarré en 2018.
00:41:12Donc, on pensait sincèrement qu'on avait le droit d'ouvrir comme les autres jours fériés.
00:41:15Puisque ce jour-là, en fait, toutes les boulangeries sont généralement ouvertes.
00:41:19C'est la première année, là, en 2025, où on commence à avoir vraiment ce débat-là.
00:41:24Donc, on n'était pas spécialement inquiets.
00:41:25On ne pensait pas avoir fait une faute trop importante.
00:41:28Et en fait, on a reçu un courrier quelques mois plus tard, nous disant qu'on était potentiellement passible d'une amende de 80 000 euros pour ces faits.
00:41:3680 000 euros ?
00:41:3778 750 euros, précisément.
00:41:39Et pourquoi ? C'est quel barème ?
00:41:41C'est 21 salariés multipliés par 750 et multipliés par 5, parce qu'on est considéré comme une personne morale.
00:41:48Donc, ça fait quasiment 80 000 euros.
00:41:49Par contre, si on payait tout de suite sans contester, c'était que 10 000.
00:41:53Ça s'appelle du racket, non ?
00:41:54On ne savait pas trop pourquoi.
00:41:55Pourquoi 10 000 ?
00:41:56C'est ça, c'est extraordinaire, non ?
00:41:59Et entre-temps, en fait, on s'est fait conseiller par...
00:42:01Vous êtes sûr que ce n'est pas la mafia qui est venue vous voir ?
00:42:03Vous êtes sûr que ce n'est pas...
00:42:04En tout cas, c'est ce qu'on nous a demandé.
00:42:06Vous êtes sûr ?
00:42:07Et du coup, nous, en fait, on s'est fait accompagner par le syndicat de la boulangerie et par leurs avocats,
00:42:11qui nous ont dit qu'on avait des arguments à faire valoir.
00:42:12C'est le grand pardon, tu sais. Il n'a pas payé.
00:42:14Il n'a pas payé. Il n'a pas payé l'assurance.
00:42:17Pardonnez-moi, je fais ma parenthèse.
00:42:18Et donc, on s'est fait aider par les avocats du syndicat,
00:42:21et qui nous ont dit qu'on avait des arguments à faire valoir.
00:42:23Donc, on a refusé de payer cette amende.
00:42:25Et pendant six mois, on a eu des échanges en 2021, début 2022.
00:42:29Et depuis maintenant, quatre ans, on n'a plus aucune nouvelle.
00:42:32Et un jour, j'ai eu une convocation.
00:42:33Oui, mais vous voyez, ce qui est terrible, c'est que ça pourrit la tête.
00:42:37Parce que j'imagine que vous-même, qui êtes patron, et c'est difficile,
00:42:40vous êtes à 80 000 euros près, j'imagine, et largement plus, évidemment pas.
00:42:44Bon, donc en fait, ça te met du stress, ça te perd ton énergie.
00:42:51Et c'est là que ce pays va vraiment mal.
00:42:53Et quand je parle des petits hommes gris et de l'administration,
00:42:56on est... c'est hubuesque.
00:42:58Et ça arrive quatre ans après.
00:43:00Alors, l'inspecteur, il dira, parce que tout le monde dit la même chose,
00:43:03j'ai fait que mon travail.
00:43:05Voilà, et puis celui aussi, il dira, j'ai fait que mon travail, monsieur.
00:43:10C'est la loi, il faut changer la loi, c'est pas moi qui fais la loi.
00:43:14Bon, je connais par cœur, et puis celui qui est au-dessus, comment ?
00:43:17Et enfin...
00:43:18Il dira ça, il dira comme ça.
00:43:19Mais pas comme ça.
00:43:20Alors, il dit, j'ai fait que mon travail, c'est la loi.
00:43:23Voilà, bon, mais vous voyez, en fait, c'est insupportable.
00:43:26Voilà, et le politique, au lieu de rentrer, de changer...
00:43:29Alors, la loi va changer, non ?
00:43:30Je pense que la loi va changer, parce que nous, on a des contacts
00:43:32avec des hommes politiques qui nous ont contactés, etc.
00:43:34Donc, je pense que tout le monde comprend.
00:43:36C'est un peu absurde.
00:43:38Alors, où en est l'affaire ? Là, il n'y a plus de nouvelles.
00:43:40Là, j'ai été convoqué la semaine dernière.
00:43:42Par qui ?
00:43:43Par la police.
00:43:44Ils n'ont pas mieux à faire, là.
00:43:46Non, mais je suis...
00:43:47Et vous êtes resté combien de temps ?
00:43:50Je suis resté deux heures.
00:43:51Et donc, j'imagine que le policier, il a autre chose à faire ?
00:43:53Le policier était très sympa.
00:43:54Évidemment.
00:43:55Il m'a dit lui-même, voilà, moi, je travaille sur des agressions,
00:43:57sur des attaques de personnes, donc ça n'a pas trop intéressé
00:44:00mon ouverture de boulangerie.
00:44:01Il n'a pas autre chose à faire qu'écouter quelqu'un
00:44:03qui fait des pains en raisin.
00:44:04Non, mais vraiment.
00:44:05Non, il n'y peut rien.
00:44:05Il n'y peut rien.
00:44:07Évidemment, il n'y peut rien.
00:44:09Il n'y peut rien, mais pareil.
00:44:10Il n'y peut rien, mais pareil.
00:44:10Ce monde, je vous assure, quand je dis qu'il faut changer,
00:44:16ça vous fait rire, mais quand je dis qu'il faut changer,
00:44:18vous êtes tranquille, vous êtes écrivain ?
00:44:20Oui.
00:44:20Ah oui ?
00:44:21Vous avez le droit de travailler le 1er mai.
00:44:23Vous avez le droit d'écrire.
00:44:24Mais faites attention, parce qu'avec Orwell,
00:44:26il y a un type qui va venir un jour et qui vous dira
00:44:28vous n'avez pas le droit de travailler le 1er mai.
00:44:29C'est bien possible, oui.
00:44:30C'est bien possible.
00:44:31L'URSSAF, on ne sait jamais.
00:44:33Parce que les écrivains ont affaire à l'URSSAF ?
00:44:36Les écrivains cotisent à l'URSSAF.
00:44:37Et l'IRSEC, le drame de l'IRSEC, qui vient vous prendre votre argent
00:44:41alors que vous n'aviez jamais entendu parler de...
00:44:42C'est quoi l'IRSEC ?
00:44:43L'IRSEC, c'est la caisse de retraite complémentaire des auteurs
00:44:45que personne ne connaît jusqu'au jour où il vous envoie un courrier
00:44:48en vous disant que vous n'avez pas payé vos cotisations depuis tant d'années,
00:44:51vous nous devez tant, et on se revoit au tribunal
00:44:53si vous ne payez pas tout de suite.
00:44:55Et je ne suis pas la seule à l'avoir vécu récemment.
00:44:57C'est vraiment du hold-up, c'est dramatique.
00:44:59On n'est jamais en retard d'une structure inutile en France.
00:45:03L'IRSEC, alors ça, ça m'avait échappé.
00:45:05Ah oui, oui, ça m'avait échappé jusqu'à ce que...
00:45:08Ah oui, ça m'avait échappé, l'IRSEC.
00:45:09Bon, qu'est-ce que vous avez dans votre besace ?
00:45:13Bon, j'ai ramené quelques...
00:45:14Alors, je précise, ils ont été faits hier, donc ils ne sont pas frais.
00:45:16Donc je ne travaille pas le 1er mai.
00:45:18Nous, on n'a pas été faits non plus aujourd'hui.
00:45:20Bon, on a ramené un petit mélange.
00:45:21Alors, des choses qui passent sur deux jours plutôt.
00:45:23Donc, broni, du cake, un cougnaman...
00:45:25Ah, du cake ! Moi, j'aime bien les madeleines.
00:45:27Le cake aux fruits ?
00:45:29Là, c'est un cake noisette praliné.
00:45:32Et le cougnaman, c'est léger ?
00:45:35Oui, c'est léger.
00:45:35C'est breton.
00:45:36Vous, vous êtes parisien d'origine ?
00:45:38Moi, je suis Toulousain d'origine, mais parisien depuis...
00:45:40Quand est-ce que vous avez décidé d'être boulanger ?
00:45:42Il y a 8 ans.
00:45:43Vous aviez quel âge ?
00:45:44J'avais 40 ans.
00:45:46Ah oui ? Avant, vous faisiez quoi ?
00:45:47Avant, j'avais une marque de sport de combat, donc rien à voir.
00:45:49Ah oui ? Et pourquoi vous avez voulu être...
00:45:51Parce que j'ai arrêté la marque précédente que j'ai revendue.
00:45:55Je voulais redémarrer dans un sujet qui me plaisait, la gastronomie.
00:45:57Donc, je suis allé me former.
00:45:58J'ai passé un CAP à 40 ans.
00:46:00Puis, j'ai ouvert Bohémie.
00:46:02Vous n'avez pas eu envie de lutter à l'égard de l'inspecteur du travail ?
00:46:05Les jeunes, quel âge ont les jeunes gens qui travaillent avec vous ?
00:46:09En moyenne, c'est assez jeune.
00:46:11C'est entre 18 et 25 ans.
00:46:12Ils se lèvent à 2 heures du matin ?
00:46:14Il y a des gens qui se lèvent très tôt, d'autres qui finissent plus tard.
00:46:17Ils gagnent bien leur vie ?
00:46:18Nous, on essaye, oui, le plus possible.
00:46:19C'est-à-dire qu'un jeune qui commence qu'il y a 18 ans...
00:46:21Il faut avoir un CAP de boulangerie ?
00:46:23Après, nous, on a des boulangers, on a des pâtissiers, on a des vendeurs, on a plein de choses.
00:46:26On a des gesticiens.
00:46:27Mais ils sont payés plus que le SMIC ?
00:46:29Nous, on n'a personne au SMIC.
00:46:31Le seuil, chez nous, c'est à peu près 15% au-dessus du SMIC.
00:46:34Après, différents avantages.
00:46:35Donc, on essaye de payer les gens le plus possible par rapport à nos moyens.
00:46:38Vous avez 21 personnes, vous dites ?
00:46:39Non, c'était en 2021.
00:46:41Maintenant, on est 200.
00:46:42200 personnes.
00:46:43Et c'est vous qui les recrutez, j'imagine ?
00:46:45Nous, et puis on a un service à arbre.
00:46:46Et vous avez du mal à recruter les gens ?
00:46:48Ah oui.
00:46:49Pourquoi ?
00:46:50Parce que...
00:46:52Compliqué.
00:46:52Il faut déjà que les gens viennent aux entretiens.
00:46:55Il faut que ça se passe bien.
00:46:57Non, mais c'est...
00:46:59Et une fois que les gens sont chez vous, ils restent ?
00:47:01Ça dépend des métiers.
00:47:02En production, beaucoup.
00:47:03En vente, moins.
00:47:04Parce que la production, c'est vraiment des métiers, on va dire, de passion.
00:47:08Et les gens se projettent pour être pâtissiers pendant 10, 15, 20 ans.
00:47:11Vendeurs en boulangerie, souvent, c'est plutôt des gens qui viennent pour une année, pour deux années.
00:47:14Des étudiants, des choses comme ça.
00:47:15Donc ça, c'est prévu.
00:47:17C'est prévu qu'ils partent et c'est pas...
00:47:19Non, moi, en général, on a une fidélité qui est assez forte.
00:47:21Et vous trouvez que ces jeunes gens sont motivés, qu'ils sont à l'heure, qu'ils ont un sens de la discipline ?
00:47:27Il y a de tout, je dirais.
00:47:28On a des gens qui sont très, très bien et très sérieux, des gens qui le sont beaucoup moins.
00:47:32Donc nous, notre métier, c'est justement recruter ces gens-là.
00:47:35Mais on a plein de gens.
00:47:36Et en plus, c'est des métiers qui sont quand même difficiles, que ce soit en vente ou en production.
00:47:39Et enfin, moi, je fais souvent de la vente, souvent de la production.
00:47:41Quand je vois le métier qu'ils font, c'est des métiers qui sont dur.
00:47:44Qu'est-ce qui est difficile dans la vente ?
00:47:45La vente, c'est que c'est un rythme...
00:47:47Venez chez nous, Rudri Voli, à Bohémie un samedi.
00:47:49Vous verrez, vous avez 25 mètres de queue.
00:47:51Et puis, ça n'arrête pas pendant 8 heures.
00:47:53Donc pour vraiment bien travailler, bien servir les gens, avec le sourire, avec de la rapidité, c'est vraiment fatigant.
00:47:59Oui.
00:47:59Donc c'est des métiers qui méritent d'être valorisés.
00:48:02Mais bien sûr, c'est passionnant de vous écouter.
00:48:04Oui, absolument.
00:48:05C'est passionnant, en fait.
00:48:08Merci, bonne journée à vous.
00:48:10Je vous laisse ça.
00:48:11Ben oui, on va recevoir Monseigneur Patrick Chauvet, mais vraiment, je trouve passionnant.
00:48:17Il faut que vous reveniez nous voir.
00:48:18Avec plaisir.
00:48:19Ben oui, parce que c'est tellement intéressant.
00:48:22En fait, ces voix-là, elles viennent très peu à la télé.
00:48:25Cette réalité-là, elle vient très peu.
00:48:27Les gens qui parlent de leur quotidien, comment ça se passe.
00:48:30Leur métier, c'est fabuleux.
00:48:31Mais bien sûr.
00:48:32Vraiment.
00:48:33Et puis, vous en parlez bien.
00:48:34Merci.
00:48:35Donc, merci.
00:48:36On va vous réinviter.
00:48:37On va vous réinviter, M. Bandet.
00:48:38Et puis, vous viendrez avec d'autres gâteaux, parce qu'on aime bien les gâteaux.
00:48:42Monseigneur Patrick Chauvet, on va essayer d'élever vos âmes.
00:48:47Un pi.
00:48:49Il y a du boulot.
00:48:50Vous êtes croyant, Philippe Belger ?
00:48:51Oui.
00:48:52Enfin, pêcheur, mais croyant.
00:48:54Vous êtes pêcheur ?
00:48:55Oui.
00:48:55Je veux dire, je ne vais pas.
00:48:57Je ne pratique pas assez.
00:48:59Vous êtes gentil ?
00:49:00Mais je vais à la messe pour croire.
00:49:02Pas parce que je crois.
00:49:03Vous êtes gentil ?
00:49:04Très.
00:49:05Vous le constatez, à chaque fois, je suis...
00:49:08Pas avec tout le monde.
00:49:09Je connais une personne avec qui vous n'êtes pas gentil.
00:49:11Mais ça n'exclut pas la lucidité, la gentillesse.
00:49:14La pause.
00:49:16Merci, M. Bordet.
00:49:17Merci.
00:49:17Monseigneur Chauvet est avec nous.
00:49:22Journal d'un curé de Paris.
00:49:23Bonjour, Monseigneur.
00:49:24Bonjour.
00:49:25Et merci d'être avec nous, le public, le grand public que vous avez découvert
00:49:27au moment de Notre-Dame, parce que vous étiez très présent.
00:49:31Et puis, vous avez voulu raconter votre histoire, etc.
00:49:35Quel monde, Monseigneur Chauvet.
00:49:37Il a toujours été horrible, ce monde, sans doute.
00:49:40Mais quel monde.
00:49:40Non, il n'a pas été horrible.
00:49:41Moi, je pense qu'aujourd'hui, nous pouvons vivre
00:49:47des choses extraordinaires.
00:49:49Moi, je suis un homme plutôt de l'espérance.
00:49:51C'est-à-dire, j'essaie toujours dans les affaires un peu sombres
00:49:54que vous racontez, de dire, mais est-ce qu'il n'y a pas
00:49:57un petit signe d'espérance ?
00:50:00Parce que sinon, vous savez, vous prenez soit une pilule,
00:50:05soit vous vous suicidez, parce qu'on se dit, il n'y a plus de sens.
00:50:08Et j'ai la grâce, moi, d'avoir la foi.
00:50:11Et cette foi, elle me dit, attends, regarde un petit peu
00:50:13la présence de l'espérance dans ce monde.
00:50:16Et il y a des choses, quand même, qui sont, heureusement,
00:50:19des signes d'espérance.
00:50:20Je partage votre avis.
00:50:21Bien sûr qu'il y a des signes d'espérance.
00:50:23Et qu'il faut peut-être les dire un peu plus.
00:50:25Et bien, c'est pour ça que vous êtes là, ce matin.
00:50:27Et c'est pour ça que j'ai répondu un 1er mai.
00:50:30Et nous sommes nous-mêmes une forme d'espérance.
00:50:32Oui, ça, je le crois.
00:50:34Volontiers.
00:50:34Barbara Durand.
00:50:35Les manifestations du 1er mai et ces craintes de potentiel débordement
00:50:44alors qu'environ 200 actions sont attendues partout en France ce jeudi.
00:50:48Les forces de l'ordre sont sur le qui-vive à Paris.
00:50:51On attend jusqu'à 3 000 manifestants et quelques centaines de black blocks
00:50:55pour sécuriser le parcours.
00:50:57Environ 2 000 forces de l'ordre seront déployées dans la capitale.
00:51:02Le 1er mai, il y a les bonnes et les mauvaises nouvelles.
00:51:05Parmi celles qui vont vous faire plaisir, la baisse du prix du gaz
00:51:08pour une consommation standard.
00:51:09C'est environ une économie de 90 euros par an.
00:51:13A partir d'aujourd'hui également, les aides sociales sont revalorisées.
00:51:17A l'inverse, la carte grise pour les véhicules électriques devient payante.
00:51:21Enfin, ça ne vous a pas échappé.
00:51:22Le soleil tant attendu est bien là.
00:51:25Et avec lui, des températures records pour un mois d'avril.
00:51:28Ce mercredi, sur les côtes de la Manche et de la Bretagne,
00:51:30les températures relevées étaient pour certaines plus de 10 degrés supérieures
00:51:34aux moyennes de saison.
00:51:36Hier, par exemple, à Rouen, il a fait 29,8 degrés.
00:51:40Et aujourd'hui, parce qu'à la Paris, nous allons avoir chaud.
00:51:42La barre des 30 degrés devrait être franchie.
00:51:45Capitale européenne qui sera sans doute la plus chaude.
00:51:47Mais dans les informations que vous avez données,
00:51:49vous voyez, vous avez donné une information capitale
00:51:52qui fait sens dans la société française.
00:51:55Vous avez dit la carte grise pour les voitures électriques
00:51:57et désormais payantes.
00:52:00On nous a vendu l'électrique en nous disant que c'était moins cher.
00:52:04Et dans ce moins cher, il y avait la gratuité de la carte grise.
00:52:09Mais le petit sou !
00:52:11Encore le petit sou !
00:52:12Ça vous fait rire !
00:52:14Le petit sou !
00:52:15Donc il y a un petit homme gris qui a dit, là, il y a becté.
00:52:20Il y a un truc qu'on peut prendre.
00:52:22On leur a dit le contraire pendant des années, la voiture électrique.
00:52:25Mais maintenant, ils l'ont, ils ne peuvent pas faire autrement.
00:52:26Le petit sou !
00:52:28Et c'est insupportable.
00:52:29C'est vrai.
00:52:30Et franchement, c'est insupportable.
00:52:31Parce que si la France était bien administrée,
00:52:35si l'argent était bien dépensé,
00:52:37on ne dirait rien.
00:52:38Mais on le sait tous, on le devine tous,
00:52:41que cet argent est mal exploité.
00:52:43Donc voilà.
00:52:45Donc cette espérance-là, je la mets de côté.
00:52:47Oui, mais l'espérance avec les petits hommes gris...
00:52:52Ah non, ça, je n'ai pas d'espérance là-dessus.
00:52:53Mais ce qui m'étonne, c'est que vous avez cru.
00:52:58Parce que personne ne le croit.
00:53:00Il est évident qu'on vous vend quelque chose,
00:53:04un rêve, une illusion,
00:53:06et puis de toute façon, vous passez après au portefeuille.
00:53:08L'Église fait ça de temps en temps ?
00:53:10Oh !
00:53:12On fait ça tous les dimanches.
00:53:13À la quête.
00:53:16Attendez, franchement, j'ai vu...
00:53:18L'histoire de la quête,
00:53:19franchement, l'histoire de la quête,
00:53:21sans contact, ça, ce n'est pas possible quand même.
00:53:23Pourquoi vous n'y arrivez pas ?
00:53:24Si !
00:53:25Je trouve que c'est...
00:53:26Franchement, ce n'est pas terrible quand même.
00:53:30Ça ne fait pas trop de bruit.
00:53:31Mais moi, je demande toujours des quêtes sans bruit,
00:53:34c'est-à-dire uniquement des billets.
00:53:35Comme ça, il n'y a pas de problème.
00:53:36Vous ne voulez même pas...
00:53:37Surtout parce qu'il faut rapporter après les pièces à l'amont.
00:53:40Oui, parce que vous ne vivez que du denier du culte.
00:53:42Alors, je vis, oui, du denier, aussi, il y a quand même autre chose.
00:53:46Les quêtes, les bougies, c'est quand même important.
00:53:50Moi, là où je suis, à la Madeleine, c'est un produit important.
00:53:53On a des concerts.
00:53:55Bon, il faut faire tourner quand même la boutique.
00:53:58Et puis, voilà.
00:54:00Et puis, il y a des dons.
00:54:01Deux ou trois choses d'actualité avant peut-être de parler de votre livre.
00:54:04D'abord, vous êtes à la Madeleine, vous l'avez dit.
00:54:06On a eu une séquence avec la mort du pape qui a touché le plus grand nombre.
00:54:11Samedi, je vais dire, c'était l'Occident, une nouvelle fois,
00:54:14ou 2000 ans d'histoire qui parlaient au français.
00:54:16Je trouve que c'est magnifique.
00:54:17La liturgie, le rite, l'église qui touche vraiment les âmes,
00:54:21qu'on soit croyant ou non, d'ailleurs.
00:54:23Il y a beaucoup de gens qui se reconnaissent dans cette spiritualité,
00:54:26dans cette culture, etc.
00:54:28Un nouveau pape est appelé Araignée.
00:54:31Quel drôle de nom pour un pape.
00:54:33Pourquoi ne pas l'appeler Libellule ?
00:54:34Ou Papillon.
00:54:35Nous sommes d'accord.
00:54:36On a les mêmes.
00:54:37Mais est-ce que vous avez un souhait ?
00:54:40Est-ce qu'il y a une politique à l'intérieur de l'église ?
00:54:43Et là, je vous demande une réponse sincère.
00:54:47Eh bien, ma réponse, elle va être tout à fait sincère.
00:54:49Je suis d'abord incapable de vous dire qui va sortir du conclave.
00:54:55Ça, je ne sais pas.
00:54:56Et vraiment, je pense que c'est très difficile.
00:54:59Parce qu'il y a 132 cardinaux qui vont voter.
00:55:05Il y en a un peu partout dans le monde.
00:55:08Bon, là, actuellement, ils sont en train d'apprendre à se connaître.
00:55:12Est-ce que moi, j'ai un souhait ?
00:55:14Mon souhait, c'est de se dire, j'imagine, je ne suis pas cardinal et je ne suis pas au conclave.
00:55:21Mais ils ont dû quand même prier très fort Saint-Pierre.
00:55:25Parce qu'il est le successeur, naturellement, du pape François.
00:55:29Mais il est d'abord le successeur de Pierre.
00:55:31Et le Christ a dit à Pierre, m'aimes-tu ? M'aimes-tu ? Trois fois.
00:55:38Et puis, la fin de Pierre n'a pas été simple.
00:55:41Donc, j'imagine que celui qui va dire oui au moment où le vote montre que c'est lui,
00:55:48j'imagine qu'il doit y avoir crainte et tremblement.
00:55:51Est-ce que j'ai dit m'aimes-tu ?
00:55:53Voilà. Alors, maintenant, je pense qu'il faut un homme de communion.
00:55:58Il faut un pasteur.
00:56:00On a besoin d'un pasteur.
00:56:01On n'a pas besoin uniquement d'un grand théologien,
00:56:04même si c'est important, parce qu'il ne faut pas qu'il dise des bêtises.
00:56:07Mais il faut quelqu'un qui soit proche, là aussi, des fidèles.
00:56:13Qu'est-ce qu'ils attendent ?
00:56:14Qu'est-ce qu'ils attendent ?
00:56:15Moi, je pense que, là, actuellement, les cardinaux sont en train de parler sur cette question.
00:56:20Mais qu'est-ce que notre peuple attend de l'Église et du pape ?
00:56:25Qu'est-ce qu'ils attendent ?
00:56:26Moi, je pense quand même un peu des orientations.
00:56:28On est un peu paumés.
00:56:30Et donc, pour moi, le pape, il doit nous dire,
00:56:33ben voilà, je ne veux pas qu'il m'impose, parce que moi, j'aime ma liberté.
00:56:37Donc, je ne veux pas qu'il me dise, c'est comme ci, c'est comme ça, machin.
00:56:40Non, parce qu'après le pape François, je pense que ce n'est plus possible.
00:56:43En revanche, il faut qu'il nous indique quand même des lignes.
00:56:46Il y a des choses quand même qui sont imposées, il y a des dogmes.
00:56:48Ah ben, il y a les dogmes, mais ça, il ne va pas changer les dogmes.
00:56:50Oui, mais vous aimez votre liberté.
00:56:53Non, mais attention, moi, quand je parle de ma liberté, c'est de ma liberté intérieure.
00:56:58Moi, je ne ferais pas n'importe quoi.
00:57:00Les jeunes, surtout, la première expérience qu'on a fait de la liberté,
00:57:05c'est enfin je suis libre et donc je fais ce que je veux.
00:57:09Non, la liberté, ce n'est pas ça.
00:57:11Et je pense que ça pourrait résoudre un certain nombre de problèmes au niveau de notre jeunesse.
00:57:16C'est un problème éducatif.
00:57:18Comment faire grandir la liberté intérieure ?
00:57:21C'est-à-dire répondre à ce pour quoi j'ai été créé.
00:57:26Vaste question.
00:57:27Oui.
00:57:28Bon, vous restez avec nous, évidemment, jusqu'à 10h30.
00:57:30Je voulais, avant cela, vous montrer deux ou trois informations qui m'ont intéressé.
00:57:34D'abord, rectifier quelque chose qui a été dit.
00:57:36Je crois que Barbara disait 3 000 manifestants dans Paris, c'est 30 000 manifestants dans Paris qui sont attendus.
00:57:44Donc ça, c'est important.
00:57:45La deuxième chose, je voulais simplement, dans l'actualité, on va reparler des minutes de silence, bien sûr,
00:57:51mais je trouve intéressant l'échange qu'a eu Agnès Évrenne, qui est donc une députée, sénatrice des Républicains, avec Philippe Baptiste.
00:58:00Parce que, vous connaissez ce qui s'est passé à Lyon 2, avec M. Balanche, il n'y a aucune sanction nulle part sur les élèves.
00:58:10Et Mme Évrenne, elle pose la question, elle dit, il faut quand même sanctionner ces jeunes gens qui sont arrivés dans un amphi et qui ont perturbé.
00:58:17Et vous allez voir M. Baptiste, car il agit déjà pendant trois semaines après, et qui dit lui-même, il prononce le mot en dénégation, il dit pas de vague.
00:58:26Mais il dit, il ne faut pas faire de vague, mais on n'entend que pas de vague.
00:58:28Évidemment, en fait, il ne se passera rien. Donc, tu fais ce que tu veux, t'insultes un prof, tu rentres dans un amphi.
00:58:35Et écoutez cet échange, parce que, dans l'actualité du jour, j'ai trouvé que c'est vraiment intéressant d'écouter cela.
00:58:41Agression contre la liberté académique, contre la démocratie et contre la laïcité, évidemment.
00:58:48Vous-même, M. le ministre, avec la ministre d'État, aviez annoncé votre soutien total au professeur Balanche.
00:58:54Or, M. le ministre, qu'avons-nous vu depuis ? Une présidente d'université qui prend ses distances avec l'enseignant et dénonce des propos complotistes et délétères.
00:59:04Ma question est très simple. Quelles sanctions ont été enclenchées contre ces militants qui ont ouvertement défié les lois de la République ?
00:59:12Enfin, c'est scandaleux ce qui s'est passé dans cette université. Et j'appelle, effectivement, ce n'est pas pas de vague. C'est un appel à la retenue.
00:59:21L'université est un lieu de dialogue, est un lieu de confrontation intellectuelle, est un lieu de liberté académique qui doit être encadrée par la loi.
00:59:32Toute la loi est strictement la loi. Et cela veut dire en particulier que nous serons extrêmement vigilants sur tous les débordements, les débordements qui peuvent être de nature antisémite.
00:59:44Nous sommes aussi et nous travaillons aussi efficacement sur les sanctions qui peuvent être prises par les étudiants ou par des personnels qui pourraient avoir à un moment ou à un autre débordés.
00:59:57Nous travaillons aussi étroitement avec le garde des Sceaux pour que tous les articles 40 qui concernent ces faits soient systématiquement traités.
01:00:07Voilà. Je voudrais simplement signifier que le cadre disciplinaire lui aussi est en train d'être simplifié et amélioré grâce à une PPL qui a été votée ici même au Sénat à l'unanimité. Je vous remercie.
01:00:19Bon. Si vous n'avez besoin de rien, vous vous adressez à M. Baptiste. C'est quoi l'expression ? C'est tranquille comme Baptiste ?
01:00:24Alors là, vous avez compris, avec ce monsieur, qu'il ne se passera rien. Donc là, vous êtes tranquille.
01:00:29Avec une étrange contradiction, un appel à la retenue. On se demande par qui il sera écouté.
01:00:36Et deuxième élément, il parle de l'article 40, c'est exactement ce qu'on lui demande, de faire identifier les fauteurs de troubles, de les poursuivre et de les faire condamner.
01:00:46C'est un monsieur pas de vagues. Oui. C'est un monsieur pas de vagues. Il ne sert à rien. C'est pas le cas.
01:00:51Il ne serait pas venu, on n'était pas fâchés. Alors qu'il ne sert à rien.
01:00:55C'est une émission trois semaines après.
01:00:57Mais c'est Elisabeth Borne. C'est Elisabeth Borne qu'on attend sur ce sujet.
01:00:59Les ministres déléguées d'Elisabeth Borne, elle est numéro 2 du gouvernement, pardon, mais c'est à elle de prendre le dossier en main.
01:01:04Le dossier Balanche, c'est un révélateur de la société française. Vous avez tout dedans.
01:01:10La société médiatique qui n'en parle pas.
01:01:13Un prof qui est ciblé.
01:01:15Parce que maintenant, c'est le ciblage dans le lot, c'est la mode.
01:01:19Une présidente d'université qui se désolidarise de son professeur.
01:01:25Une réaction du ministre inexistante.
01:01:27Vous avez tout. Donc vous avez tout.
01:01:29Et au-dessus de ça, la lâcheté absolue.
01:01:32Oui, bien sûr.
01:01:34Ils sont lâches.
01:01:35Mais bien sûr. Ils sont lâches.
01:01:37Mais ce monsieur, il ne sert à rien.
01:01:39Pas rien du tout.
01:01:40Mais rassurez-vous.
01:01:41C'est vous qui le payez, il ne sert à rien. Il ne serait pas venu, je le répète, c'était pareil.
01:01:45Mais il a réalisé une ambition. Il voulait être ministre.
01:01:47Je ne sais même pas ce qu'il a réalisé.
01:01:49Il n'y avait une carrière dans la recherche.
01:01:51Non, mais Mgr Chauvet, ça me fait de la peine.
01:01:55Ce pays me fait de la peine. Et vous ?
01:01:59Ben oui, je suis un petit peu peiné de voir quand même un certain nombre de choses dans notre pays que j'aime.
01:02:05Que j'aime.
01:02:06Et donc, je me dis, mais comment on peut réorienter un peu le navire ?
01:02:12Et bien comment ? Je vous pose la question.
01:02:13Moi, je pense qu'il faut commencer tout simplement par les enfants de deux ans, un an, deux ans, trois ans.
01:02:21C'est-à-dire qu'il faut refaire tout un chemin éducatif.
01:02:26Le problème, il est là.
01:02:27Et ce n'est pas en mettant effectivement des contrôles à tout.
01:02:31Mais ça, c'est les familles, Mgr Chauvet.
01:02:33Mais oui, je sais bien.
01:02:34C'est bien.
01:02:34Et bien, je milite, moi, pour qu'on fasse des écoles de parents.
01:02:38Parce que ce sont les parents qui sont aussi un peu perdus.
01:02:42La plus vieille institution du monde, avant même l'Église, c'est la famille.
01:02:47Oui.
01:02:48Nous sommes d'accord.
01:02:49Aujourd'hui, la famille, elle n'existe plus ou elle n'existe pas de la même manière.
01:02:53Mais elle existe dans certaines sociétés.
01:02:55Elle est plus forte.
01:02:56Par le plus grand des hasards, moi, j'ai fait vendredi soir mon premier Shabbat.
01:03:01La première fois que je faisais ça.
01:03:03J'étais invité dans une famille juive.
01:03:06Tous les vendredis, ces Français de confession juive sont ensemble.
01:03:12Il y avait des trois enfants.
01:03:14Il y avait les trois conjoints ou conjointes des trois enfants.
01:03:17Il y avait le père.
01:03:19Il y avait des amis.
01:03:20Et tous les vendredis sont là.
01:03:21Et j'ai vu le lien qui est tissé dans ces familles, dans cette famille.
01:03:27Et effectivement, souvent, dans les Français de confession juive, la famille est au cœur.
01:03:34Mais je pourrais parler également de la société vietnamienne à Paris, qui est extrêmement regroupée en famille.
01:03:43Et qui pose d'ailleurs aucun souci.
01:03:44Donc, à partir du moment où la famille a explosé, où elle n'est plus ce qu'elle était, mais vous ne pouvez pas interdire le divorce.
01:03:52C'est comme ça.
01:03:52C'est la vie.
01:03:53Pour faire écho à ce qui a été dit, concernant les familles monoparentales, qui est le terme technique pour parler des femmes seules qui élèvent leur enfant,
01:04:02comment est-ce qu'on peut considérer l'aide à la parentalité ?
01:04:06Comment on peut ne pas laisser trop seules ces femmes-là, qui souvent sont sur des...
01:04:12J'ai un témoignage en tête, c'est des femmes qui ont des travaux avec des horaires, vraiment...
01:04:18Bien sûr.
01:04:19Et ça devient très difficile, mon frère Chauvet.
01:04:22Donc, c'est très difficile pour ces femmes.
01:04:25Les hommes sont partis.
01:04:26L'absence du père.
01:04:27L'absence du père.
01:04:28Et qu'est-ce que vous faites ?
01:04:30Comment vous voulez réglementer ça ?
01:04:32Par des politiques publiques d'aide.
01:04:33Oui, des politiques publiques, mais au niveau de l'église.
01:04:38Au niveau de l'église.
01:04:39Je pense qu'il faut continuer, par exemple, le scoutisme, le chant choral.
01:04:46C'est-à-dire apprendre à ces jeunes à vivre ensemble, à avoir des amis et qui ne restent pas dans la rue.
01:04:55Je pense que les patronages, c'est comme c'est dommage qu'on ait abandonné tous nos patrons.
01:05:01Mais le patron, c'était quelque chose.
01:05:03Parce que les jeunes, ils se retrouvaient ensemble, on jouait au foot.
01:05:06Alors, il y a quelques patrons à Paris.
01:05:08Mais ils jouent au foot, ils se retrouvent.
01:05:11Il y a un peu de spiritualité là-dedans.
01:05:13Mais c'est le monde d'hier.
01:05:15Non, je ne crois pas.
01:05:16Mais moi, j'adorerais que vous ayez raison.
01:05:18Mais ce monde-là, hélas, il est évanoui.
01:05:20Mais on pourrait le rétablir.
01:05:21Mais on peut, ça c'est facile.
01:05:23Mais oui, mais comment ?
01:05:24Je voyais Virginie Giraud qui voulait, je l'entendais, prendre la parole sur ce qu'on appelle ces valeurs.
01:05:33Ça fait 50 ans qu'on passe son temps à dire que la famille, il faut la détruire dans une déconstruction totale.
01:05:39Et on se réveille aujourd'hui, au bout de 50 ans, on dit, il n'y a plus les patrons.
01:05:44Ben oui, il n'y a plus, il y a encore des patrons.
01:05:47Mais c'est l'aboutissement d'un long chemin vers l'individualisme qui s'est fait vraiment dans le creuset de la société occidentale.
01:05:55Mais aujourd'hui, comme on arrive un peu au terme de cette révolution personnelle,
01:05:58on se rend compte qu'isolés dans notre solitude, sans amour, sans parents, avec des amis qui sont plus ou moins là,
01:06:05mais surtout à travers le téléphone portable, nous sommes très seuls.
01:06:08Et c'est pour ça qu'on voit revenir petit à petit une certaine jeunesse vers la religion.
01:06:12Et j'entendais, je ne sais plus qui, hier, qui disait qu'il y avait une éclipse de la religion en Occident,
01:06:16mais que ça allait revenir.
01:06:18Et je pense que la religion sera en partie une réponse au désert intérieur qu'une partie de la jeunesse ressent.
01:06:23Mais ça prendra quelque temps.
01:06:25Gérard, Richard Millet qui ne prend pas la parole sur ces sujets.
01:06:28Et sur la société, j'imagine que votre réflexion est en marche.
01:06:33Moi, je suis complètement effaré par le narcissisme de ces sociétés qui a conduit à l'éclatement de tout,
01:06:41mais qui a conduit surtout à la haine de soi et à la mésestime de soi,
01:06:46qui explique aussi l'éclatement de la famille.
01:06:49Vous parliez de ce shabat que vous avez fait avec une famille juive.
01:06:51Moi, je pense aux familles libanaises, par exemple, un peu partout dans le monde,
01:06:54et au Liban, ou aux familles arméniennes qui sont soudées.
01:06:57Où que vous alliez ?
01:06:59Souvent, d'ailleurs, ils habitent dans le même immeuble.
01:07:01Ils surélèvent les immeubles pour rester ensemble.
01:07:03Ça n'empêche pas les dissensions, mais il y a une espèce de solidarité extraordinaire
01:07:07qui fait qu'aucun Libanais ou aucun Arménien n'est à la rue.
01:07:11Pourquoi on ne voit pas ça en France ?
01:07:14Pourquoi ? Parce que tout a explosé.
01:07:15Mais il faut aussi lire les travaux d'Emmanuel Todd sur les formations de la famille.
01:07:19Et c'est vrai qu'en Occident, on est l'issue de familles nucléaires.
01:07:22Et si on fragmente une famille qui est déjà une toute petite unité, il ne reste plus grand-chose.
01:07:26– Mgr Chauvet, vous êtes arrivé en parlant d'espérance, et vous avez vu, on est sombre.
01:07:31Et il faut quand même trouver des motifs de satisfaction.
01:07:37Alors, vous questionnez, par exemple, la morale en révolution.
01:07:40Vous questionnez beaucoup sur la morale.
01:07:42Elle évolue au fil des générations et crée de la distance entre les citoyens et l'Église
01:07:45qu'ils considèrent à tort comme moralisatrices.
01:07:47La morale a envahi pendant des années les mémoires, à tel point qu'elle était synonyme d'Église.
01:07:52On n'hésitait pas à dire que la religion est une morale.
01:07:54– Oui, ça c'était là, on s'est…
01:07:56– Très intéressant.
01:07:57– Elle est enférée et je dirais qu'on disait toujours, moi j'ai toujours entendu,
01:08:03l'Église a dit non.
01:08:04On ne sait pas très bien d'ailleurs à quoi, enfin, c'était non.
01:08:09Et donc là, je pense que le pape François a voulu quand même faire une évolution.
01:08:14Non pas pour dire, maintenant vous pouvez faire tout ce que vous voulez,
01:08:17mais il a voulu tracer, c'est un jésuite, il a voulu tracer un chemin de liberté.
01:08:21Nous nous étions enférés dans l'interdit et l'obligation.
01:08:28Voilà, c'était le discours de l'Église.
01:08:31Et le pape François a dit, oui, oui, les interdits et les obligations sont là pour quoi ?
01:08:37Pour protéger le germe d'amour que nous portons tous,
01:08:41parce que nous sommes créés à l'image de Dieu.
01:08:42Et donc lui, il dit, attention, on va prendre un chemin qui s'appelle la morale du bonheur.
01:08:49C'est-à-dire, comment je donne sens aujourd'hui un peu à ma vie,
01:08:55et au fond, tout le monde ici veut être heureux.
01:08:59Et donc, quel chemin je vais emprunter ?
01:09:02On tombe parfois, mais la sainteté c'est de tomber et de se relever.
01:09:06Donc, heureusement.
01:09:08Donc, y compris pour des gens remariés, pour des gens divorcés,
01:09:11pour des couples de même sexe, il n'y aura pas de retour en arrière sur ça ?
01:09:14Ah ça, je pense qu'il n'y aura pas de retour en arrière.
01:09:16Non, non, je pense qu'on va continuer ce chemin.
01:09:20C'est-à-dire qu'à l'Église, on ne se marie qu'une fois, à priori.
01:09:24Ah oui, non, mais je n'ai pas dit qu'on allait...
01:09:27Et ça, par exemple, c'est des questions, moi je n'aime pas aborder ces questions,
01:09:31mais j'entends qu'elles existent dans la société.
01:09:32On parle de, est-ce que l'Église doit être progressiste ?
01:09:36Donc, on parle toujours des mêmes sujets.
01:09:39Le mariage des prêtres, est-ce qu'on peut se remarier deux fois ?
01:09:42Je ne parle évidemment pas de l'avortement,
01:09:44qui est un sujet sur lequel l'Église ne peut pas revenir.
01:09:47Mais on pourrait imaginer, parce que d'ailleurs, les prêtres ont été mariés,
01:09:50je crois, à une période de la chrétienté.
01:09:52Au premier siècle, oui.
01:09:53Oui, voilà.
01:09:53Mais on parle de nos amis libanais.
01:09:57Est-ce que vous pensez...
01:09:58Il y a combien de prêtres aujourd'hui en France ?
01:10:0114 000.
01:10:01Bon, il y en avait combien il y a 50 ans ?
01:10:03Ah ben oui, il y en avait 30 000.
01:10:05Bon, est-ce que si aujourd'hui, les prêtres étaient mariés,
01:10:09de la même manière, est-ce qu'il faut ouvrir la prêtrise aux femmes ?
01:10:12C'est des questions que j'entends.
01:10:14Je ne sais pas si vous avez un avis dessus.
01:10:15Oui, oui, oui, oui, j'ai un avis, oui.
01:10:17Je ne pense pas que le mariage des prêtres favorisera l'évocation,
01:10:24tout simplement parce qu'aujourd'hui, un prêtre, il est en dessous du SMIC,
01:10:29et s'il est marié, il faudra bien qu'il travaille.
01:10:33Parce qu'il ne pourra pas nourrir son épouse et ses enfants.
01:10:37Son épouse peut travailler ?
01:10:38Elle peut travailler, c'est vrai.
01:10:39Alors, il ne peut rien faire, lui, et faire travailler son épouse.
01:10:41Mais ça, ce n'est pas tout à fait.
01:10:43Ce n'est pas tout à fait chrétien, votre histoire.
01:10:46Ce n'est pas très chrétien.
01:10:50Vous voulez dire quelque chose, Richard Millet ?
01:10:51Je peux poser une question.
01:10:52Non, Richard Millet voulait dire quelque chose.
01:10:54Je dis que cette question de la crise d'évocation est typique de la société.
01:11:00Savoir que, pour moi, il y a dans le prêtre quelque chose de sacrificiel.
01:11:04C'est-à-dire, le célibat est un engagement absolu qui dépasse l'homme.
01:11:09Et c'est un prêtre, dans la mesure où il dépasse l'homme.
01:11:13Sinon, je n'ai pas besoin d'un pasteur protestant ou d'un gourou, vous voyez ?
01:11:17Donc, si on renonce à ça, l'Église va mourir.
01:11:21Ce n'est pas la prêtre.
01:11:21Mais vous trouvez que c'est un sacrifice, par exemple, dans votre vie personnelle,
01:11:24vous trouvez que ça a été un sacrifice pour vous de ne pas vous marier ?
01:11:28Non, je n'ai même pas eu la crise de 40 ans,
01:11:30où on dit qu'on manque d'enfants et tout.
01:11:33Vous savez, quand on est pasteur, les enfants, moi, j'en ai plein.
01:11:39Des adultes, j'en ai plein dans nos églises, quand même.
01:11:42Je suis à Paris, je suis gâté.
01:11:44Mais je pense à ce que vous dites au cardinal Petit-Gilville,
01:11:49qui était l'archevêque de Rouen il y a quelques années.
01:11:53Il disait, le prêtre fait tous les sacrifices, sauf celui du bonheur.
01:11:59Et c'est ça qui m'a appelé, au fond, au sacerdoce.
01:12:02Parce que je me suis dit, mais oui, moi, j'ai envie d'être heureux.
01:12:04Et donc, quand je vois un jeune qui vient me voir en disant, j'ai envie d'être prêtre,
01:12:08et je lui dis un peu, parle-moi de tes motivations,
01:12:11ben voilà, je pense que j'ai envie de souffrir.
01:12:14Ah, je lui dis, non, tu t'es trompé de maison.
01:12:17Il y a des psys pour ça.
01:12:18Non, non, on n'est pas des maisons.
01:12:21Non, non, nous, on a envie d'être heureux.
01:12:22Et moi, j'ai la chance, depuis 45 ans, d'être profondément heureux.
01:12:27Vous voulez me poser une question ?
01:12:28Vous êtes élucide sur l'état de la société.
01:12:32Oui.
01:12:32Est-ce que vous me permettez de dire que je trouve que l'Église catholique est faible,
01:12:39voire extrêmement, pardon le terme est offensant,
01:12:42lâche par rapport aux attaques politiques et médiatiques qui ne cessent de l'accabler ?
01:12:51Est-ce que vous n'avez pas le sentiment qu'il ne faut pas prendre à la lettre l'autre joue ?
01:12:58Oui, oui, je vois bien.
01:13:02Je répondrai volontiers par la dernière béatitude.
01:13:06Bien heureux êtes-vous si l'on vous persécute,
01:13:08si l'on dit faussement quelque chose contre moi, à cause de Jésus.
01:13:12Notre position, elle est quand même un signe de contradiction.
01:13:16On l'a bien là depuis 10 minutes, un quart d'heure,
01:13:19on voit bien que nous sommes non pas en décalage complet,
01:13:23mais c'est vrai que notre parole,
01:13:27ben voilà, c'est une contradiction par rapport à tout ce qui se vit aujourd'hui.
01:13:31Non pas pour le plaisir de contredire,
01:13:32mais de se dire, attention, nous nous sommes,
01:13:35il y a un côté prophétique dans les discours de l'Église.
01:13:38Bon, maintenant, je ne veux pas l'imposer à tout le monde,
01:13:41merci de m'inviter, comme ça,
01:13:42ça me permet quand même de partager ce que je porte dans mon cœur,
01:13:47mais je pense quand même qu'effectivement,
01:13:49on a quelque chose à dire.
01:13:51Moi, comme je ne suis pas maso,
01:13:53je ne tiens pas du tout à recevoir une autre gifle.
01:13:55Bon, restez avec nous.
01:13:56Il y avait juste une petite information
01:13:58qui nous a intéressé ces dernières heures.
01:14:02Une étude de l'INED publiée ce mercredi
01:14:03révèle une augmentation significative des jeunes
01:14:05qui s'identifient comme homosexuels ou bisexuels en France.
01:14:08Une jeune femme sur cinq ne se considère pas hétérosexuelle
01:14:11selon cette étude qui évoque un effet possible du mouvement MeToo
01:14:15et une plus grande acceptation des minorités sexuelles en France.
01:14:19Moi, intuitivement, j'ai le sentiment que,
01:14:21aujourd'hui, si on avait fait ce sondage il y a 50 ans,
01:14:24ce serait peut-être le même.
01:14:25Simplement, la parole aujourd'hui est plus libérée
01:14:28qu'elle ne l'était il y a 50 ans
01:14:29et que les gens qui sont homosexuels
01:14:31le disent plus facilement qu'ils ne le disaient il y a 50 ans.
01:14:35Je n'ai aucune preuve de ce que je dis là.
01:14:37C'est juste une intuition, Virginie Giraud.
01:14:39La parole est plus libérée
01:14:40et les homosexuels dans la société seront mieux considérés
01:14:43et c'est tant mieux, c'est une vraie avancée sociale.
01:14:46Depuis au moins 150 ans,
01:14:48on a pas mal d'études qui essayent de comprendre
01:14:49quelle est la part de la société qui serait homosexuelle.
01:14:52Selon les études, on va entre 2% et 10%.
01:14:56C'est assez constant
01:14:57et d'ailleurs, on va trouver le même pourcentage
01:14:59chez les mammifères qui sont étudiés.
01:15:00Donc, ça veut dire que c'est quelque chose d'assez normal comme pourcentage.
01:15:03Là, c'est vrai qu'on a quasiment 10 points de plus.
01:15:06À mon sens, il y a un effet de mode
01:15:08parce qu'aujourd'hui, être hétérosexuel,
01:15:11surtout dans la jeunesse,
01:15:13c'est pas très cool en fait.
01:15:14Il faut faire plein, plein d'expériences.
01:15:17Donc, aujourd'hui, on va avoir des jeunes gens
01:15:18qui vont faire des expériences
01:15:19qui avant n'en parleraient pas
01:15:21et qui aujourd'hui diraient
01:15:22« Ah oui, je suis pansexuel ou bisexuel
01:15:24ou plus attirés par l'homosexualité »
01:15:28parce qu'ils prennent en compte
01:15:28l'intégralité des expériences qu'ils ont faites.
01:15:31Et on peut renvoyer aussi à l'échelle de Kinsey,
01:15:34un grand chercheur sur la sexologie
01:15:35des années 40-50 aux Etats-Unis
01:15:37qui avait déjà essayé de déterminer
01:15:39en quelle proportion les gens peuvent être
01:15:41totalement hétérosexuels
01:15:42ou totalement homosexuels.
01:15:44Et la réalité, c'est que la majeure partie des gens
01:15:46se trouve entre les deux.
01:15:47– Mgr Choré, est-ce que dans le secret de la confession,
01:15:50c'est des questions qui vous sont posées
01:15:52sur la sexualité ?
01:15:55Est-ce que naturellement, vos fidèles
01:15:56vous parlent de cela ?
01:15:57Est-ce que pour eux, c'est quelque chose d'important ?
01:16:00Est-ce qu'il y a une, comment dire,
01:16:02j'allais dire, une Bible de la sexualité
01:16:04chez les chrétiens ?
01:16:05– Même en dehors de la confession,
01:16:08quand ils viennent vous voir et tout,
01:16:10quand ils commencent par présenter en disant
01:16:12« Moi, je suis bi »,
01:16:13alors déjà, je me demande qu'est-ce qui se passe,
01:16:14qu'il est bi, qu'est-ce que ça veut dire ?
01:16:16– Vous savez ce que ça veut dire ?
01:16:17– Mais oui, naturellement.
01:16:19Et, ou qu'il me dit « Je suis homosexuel »,
01:16:21je dis « Mais attendez, c'est pas d'abord votre identité ».
01:16:25Je suis un peu étonné à chaque fois qu'il se présente
01:16:27en disant « Je suis homo » ou « Je suis hétéro ».
01:16:29Je dis « Mais non, vous êtes d'abord un être humain,
01:16:33aimé de Dieu, et puis voyons le problème. »
01:16:37S'il y a un problème, il n'y a peut-être pas de problème.
01:16:41Aujourd'hui, je vois des jeunes,
01:16:43qui sont même en couple,
01:16:45qui viennent me voir,
01:16:48et alors là, ils n'ont aucune raison.
01:16:49« On va là-bas, c'est mon ami, on vit ensemble,
01:16:52voilà, qu'est-ce que vous en pensez ? »
01:16:54Je ne suis pas là pour les encourager.
01:16:56Mais je ne suis pas là pour les mettre d'or.
01:16:58– Ça veut dire quoi, je ne suis pas là pour les encourager ?
01:17:00– Je ne vais pas dire, je ne suis pas là pour dire
01:17:02« C'est formidable, attendez, on va faire une bénédiction,
01:17:04on va vous marier ».
01:17:06Non, ce n'est pas le rôle de l'Église.
01:17:08Si le futur part…
01:17:08– Mais vous avez dit tout à l'heure que l'essentiel du chemin
01:17:10était celui du bonheur.
01:17:11– Oui, oui, mais est-ce qu'aujourd'hui,
01:17:15ce qu'ils vivent ensemble…
01:17:17– Mais là, vous parlez de couple homosexuel.
01:17:19– Ah oui, d'accord, pardonnez-moi.
01:17:20– Est-ce qu'ils peuvent effectivement vivre une fidélité ?
01:17:26Ce n'est pas si simple.
01:17:27Une fidélité, comment ils vont grandir ?
01:17:30– La fidélité chez les hétérosexuels ?
01:17:32– C'est pareil.
01:17:33– Oui.
01:17:34– Ah oui ?
01:17:35– Ce n'est pas ce qui caractérise le mariage,
01:17:37toujours la fidélité.
01:17:39– Oui, mais moi, je connais quand même,
01:17:40dans des couples…
01:17:42– Ah oui, des couples fidèles, heureusement.
01:17:44– Oui, ils sont restés mariés ensemble.
01:17:47– Non, mais ils ne vont pas aller faire des virgules à droite.
01:17:50– Mais vous en savez quoi ?
01:17:51– Les virgules ?
01:17:52– Oui.
01:17:53– Parce qu'en Afrique, ça s'appelle une virgule.
01:17:55– Non, mais vous en savez quoi ?
01:17:57– J'ai confiance quand même en eux.
01:17:59– Vous avez confiance en ce que les gens vous disent ?
01:18:00– Ah oui, moi j'ai confiance.
01:18:01– J'ai la naïveté.
01:18:04– Non, mais vous savez bien qu'il peut y avoir
01:18:06certains arrangements d'ailleurs, pourquoi pas ?
01:18:07– Non, mais il n'y a pas d'arrangement possible.
01:18:09– Il n'y a pas d'arrangement avec le soleil.
01:18:10– Il n'y a pas d'arrangement possible.
01:18:11– Mais qu'est-ce que vous me racontez ?
01:18:12– J'imagine !
01:18:14– Ah non !
01:18:14– Bon, j'imagine !
01:18:15– Mais ça, c'est l'heure des...
01:18:16– On me l'a dit !
01:18:17– Je sais qu'on m'a rapporté !
01:18:19– On vous l'a dit !
01:18:20– Juste, je crois que nous sommes avec qui
01:18:22qui voulait réagir sur ce sujet et cette étude de l'INED ?
01:18:27– Nous sommes avec Alice Cordier, c'est bien ça ?
01:18:28Bonjour Alice !
01:18:29– Bonjour Pascal !
01:18:30– Ah oui, mais il est 10h30, vous avez une minute !
01:18:32On est très en retard !
01:18:34Vous avez une minute !
01:18:35Une minute pour nous dire ce que vous avez pensé de cette étude !
01:18:38– D'abord, j'étais d'accord avec votre intervenante
01:18:40qui expliquait qu'il y avait une mode chez les jeunes.
01:18:42Pour avoir discuté avec beaucoup d'enseignants,
01:18:44il y a aujourd'hui un impact, notamment influencé par des lobbies LGBT
01:18:48qui vont expliquer notamment aux jeunes qui ne sont pas forcément hétéros
01:18:51que ce n'est pas la norme.
01:18:53Et dans une société où on cherche à être la minorité de l'autre,
01:18:56on retrouve en effet énormément de jeunes
01:18:57qui ne veulent plus se dire hétérosexuels
01:18:59parce qu'ils ne veulent pas être dans la norme.
01:19:01La deuxième chose aussi par rapport à ça,
01:19:03sur ces femmes-là qui ne se disent pas hétérosexuelles,
01:19:06il y a des femmes qui vont chercher aujourd'hui
01:19:08à éviter de vivre avec des hommes
01:19:10suite à une manipulation d'un certain nombre de faits de société,
01:19:13je pense à l'affaire Pellico,
01:19:15on a tous dénoncé ce qui s'était passé,
01:19:16on a tous été émues.
01:19:17Néanmoins, on a vu aussi une petite musique
01:19:20de la part de féministes radicales nous expliquer
01:19:22que ça pouvait être votre voisin,
01:19:24ça pouvait être votre père, votre frère, votre mari.
01:19:28Et à ce titre, ça crée une certaine paranoïa
01:19:30et donc il y a des femmes qui se font manipuler aussi
01:19:32et qui arrivent à même prôner ce qu'on appelle
01:19:35un lesbianisme politique,
01:19:37c'est-à-dire un rejet total de l'homme pour ce qu'il est
01:19:40parce que, soi-disant, il serait un danger aujourd'hui
01:19:43pour les femmes en France.
01:19:43Je pense que ce n'est pas le cas,
01:19:44qu'il faut arriver à quelque chose de plus sain
01:19:46entre les hommes et les femmes
01:19:47sans toutefois nier qu'il existe en effet
01:19:50beaucoup de violences en France.
01:19:51Eh bien, merci à Discordier,
01:19:52vous êtes directrice du collectif Némésis,
01:19:53il faut que vous veniez sur notre plateau
01:19:56parce que ce sont des sujets
01:19:57qui sont extrêmement intéressants.
01:19:58Enfin, chacun fait ce qu'il veut.
01:20:00Vous voyez parce qu'il y a la lumière aussi.
01:20:00Quoi ?
01:20:01Chacun, pardonnez-moi,
01:20:02chacun fait ce qu'il veut.
01:20:04Dans ce domaine-là, oui.
01:20:05En restant dans la légalité,
01:20:07si vous me permettez.
01:20:07Vous savez qu'il y a une illégalité
01:20:09dans ses choix amoureux ?
01:20:10Ah bah, si...
01:20:12Enfin, vous êtes sérieux ?
01:20:14Sur des mineurs ?
01:20:14Bah oui.
01:20:15Oui, non.
01:20:16Pascal, vous ne parlez pas de ça.
01:20:18Ah oui, ben moi, c'est pour ça que je vous dis
01:20:19chacun ne fait pas ce qu'il veut.
01:20:21Chacun ne fait pas ce qu'il veut.
01:20:23Oui, mais j'entendais sur les choix amoureux
01:20:25dans sa vie et dans le cadre, bien sûr,
01:20:28de la discussion que nous avions.
01:20:29C'est extrêmement important de le préciser.
01:20:33Barbara, et puis on va terminer
01:20:34avec Monseigneur Chauvet,
01:20:36c'est un jour férié aujourd'hui,
01:20:38mais c'est un jour férié laïque.
01:20:40Laïque, tout à fait.
01:20:42Je vais dire tout à l'heure la Sainte Messe
01:20:44et je vais fêter Saint-Joseph.
01:20:45Travailleur.
01:20:47Bien sûr.
01:20:47Avec un petit brin de muguet ?
01:20:49Charpentier.
01:20:49Non.
01:20:50Joseph.
01:20:51Quelqu'un me l'apporte.
01:20:52Joseph, il était travailleur.
01:20:55Et qu'est-ce qu'il faisait ?
01:20:56Il était charpentier.
01:20:57Et chaste.
01:20:58Oui.
01:20:58Son chaste époux.
01:20:59Il était charpentier.
01:21:00Qu'est-ce qu'il faisait ?
01:21:01Eh bien, il faisait des confessionnons.
01:21:03Voilà.
01:21:04Écoutez, tout à l'heure,
01:21:06il y avait un boulanger qui a distribué des pains
01:21:08et vous, vous êtes venu...
01:21:09Vous êtes formidables.
01:21:12D'abord, vous êtes sympathique, joyeux,
01:21:14vous parlez de bonheur, heureux, etc.
01:21:16Et c'est vrai que vous êtes dans un rapport à l'autre
01:21:20qui n'est pas un jugement.
01:21:22Vous ne l'inhibez pas, vous n'êtes pas en surplomb.
01:21:25Vous essayez de le comprendre.
01:21:26Oui.
01:21:26L'accompagner et peut-être de l'aimer.
01:21:28Voilà.
01:21:29Ah, l'aimer sûrement.
01:21:31L'accompagner, oui.
01:21:32On ne peut pas aimer tout le monde en même temps,
01:21:34mais...
01:21:34C'est dur d'aimer tout le monde.
01:21:36C'est vrai.
01:21:36Ah bah oui, mais vous n'aimez personne.
01:21:38Alors, excusez-moi, monsieur Perfait-Suité.
01:21:42Vous aimez personne.
01:21:43Il n'aime personne, monsieur Perfait-Suité.
01:21:44Vous tirez cette absurdité.
01:21:46Mais je vous le lége.
01:21:48Alors que je suis infiniment plus bienveillant que vous.
01:21:51Vous n'êtes qu'amour.
01:21:52Ça y est.
01:21:52Non, je n'irai pas.
01:21:53Barbara Durand.
01:21:54Cette stupidité.
01:21:55Barbara Durand.
01:21:58Le socialiste Olivier Faure et l'écologiste Marine Tondelier
01:22:01côte à côte pour soutenir les salariés d'ArcelorMittal
01:22:05en ce 1er mai à Dunkerque.
01:22:06Les syndicats appellent à une mobilisation exceptionnelle
01:22:09pour protéger les emplois.
01:22:11Cela fait suite à l'annonce du géant de l'acier
01:22:13de supprimer 636 postes en France,
01:22:16dont une majorité dans le Nord.
01:22:19La lutte contre le déficit budgétaire
01:22:20doit-elle être une priorité pour le gouvernement français ?
01:22:23Regardez, selon un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
01:22:27la réponse est oui pour 78% des personnes sondées.
01:22:30Dans le détail, les partisans de droite y sont favorables à 88%.
01:22:35La France affiche le pire déficit public de la zone euro pour 2024 à 5,8%.
01:22:41Enfin, des statues en bronze, nouvelle cible des voleurs en Seine-Maritime.
01:22:45Plusieurs communes sont confrontées à ces actes de vandalisme.
01:22:48Ces œuvres pesant parfois plusieurs centaines de kilos
01:22:51sont dérobées pour la valeur de leur métal.
01:22:53Dernière victime en date, la statue de l'ancien maire de Saute-Ville-les-Rouans.
01:22:57Il y a deux semaines, la mairie a porté plainte.
01:23:01Journal d'un merci Barbara.
01:23:02Journal d'un curé de Paris, Mgr Chauvet, c'est aux éditions Fayard.
01:23:06Vous êtes l'ancien archiprêtre de Notre-Dame de Paris.
01:23:08C'est formidable vraiment ce livre.
01:23:10En 1995, vous vous rappelez qu'il y avait 28 000 prêtres.
01:23:13La France perd 700 prêtres par an.
01:23:15Vous parlez également des rencontres.
01:23:17Mère Thérésa, Mgr Lustiger, qui vous a beaucoup évidemment marqué.
01:23:22Vous parlez de la spiritualité, bien sûr.
01:23:25Et puis, vous pourriez parler peut-être des personnalités aujourd'hui
01:23:28qui sont dans l'actualité.
01:23:29Par exemple, si Jean-Luc Mélenchon venait en confession, vous lui diriez quoi ?
01:23:33Je lui dirais bonjour ou bonsoir, ça dépend à quelle heure il vient.
01:23:37Le curé d'Ars confessait beaucoup la nuit.
01:23:39Les hommes politiques venaient le voir, mais la nuit.
01:23:43Je lui dirais bonjour et puis je lui dirais,
01:23:45ben voilà, racontez un peu votre histoire.
01:23:47Pourquoi vous êtes là d'abord ?
01:23:48Pourquoi vous êtes là ?
01:23:50Mais je ne vais pas vous dire quand même la confession après.
01:23:54Il n'est jamais vu me voir.
01:23:55Alors là, je peux en parler librement.
01:23:58Je n'en ai pas parlé là-dedans.
01:24:00Bon, c'est un plaisir en tout cas de vous écouter.
01:24:04Journal d'un curé de Paris.
01:24:06Votre énergie et les ondes positives que vous dégagez sont importantes.
01:24:13Merci.
01:24:14Non, mais c'est important, oui.
01:24:15Aujourd'hui, on a besoin.
01:24:19Il y a beaucoup de méchanceté, je trouve.
01:24:22Beaucoup d'agressivité.
01:24:23De haine et de violence.
01:24:25J'ai l'impression qu'elle est souvent du même côté.
01:24:28Mais en même temps, ce côté-là nous reproche précisément,
01:24:32ou me reproche parfois même, d'avoir une haine,
01:24:36d'être violent vis-à-vis de certains, etc.
01:24:40Donc on est dans cette incommunicabilité, dirais-je.
01:24:42Merci en tout cas, Monseigneur Chauvet.
01:24:46Vraiment, merci.
01:24:47Il est 10h36.
01:24:48Merci à toute la régie qui travaille ce 1er mai.
01:24:52Alors, on n'a même pas vu le foot.
01:24:54Je voulais quand même vous montrer.
01:24:55Est-ce qu'on peut prendre une minute pour voir Lamine Yamal ?
01:24:58Le but de Lamine Yamal.
01:25:00Il a 17 ans.
01:25:02Alors, je peux vous dire que le doigt de Dieu est allé sur ce jeune homme,
01:25:05Monseigneur Chauvet.
01:25:07Il a mis un but hier.
01:25:08C'est un prodige.
01:25:10Regardez le but qui...
01:25:11Regardez.
01:25:12Le but qu'il a marqué hier soir.
01:25:16Olé !
01:25:17Il passe et hop !
01:25:19Regardez.
01:25:20Alors, lui, c'est un génie.
01:25:22Et il a 17 ans.
01:25:24Et David Ginola disait hier soir à juste titre que
01:25:27la maturité de ces jeunes gens à 17 ans n'a plus rien à voir avec ce qu'était un footballeur.
01:25:32Il y a 30 ou 40 ans, il joue comme un jeune homme de 25 ans.
01:25:36Vraiment, donc c'est un but extraordinaire.
01:25:39Lamine Yamal, il a permis au Barça de revenir dans la partie.
01:25:42Qui a 2-1 d'abord, à 2-2 ensuite.
01:25:45Et ça a fait 3-3 hier soir.
01:25:46Et c'est peut-être le futur adversaire du Paris Saint-Germain en finale de Ligue des Champions.
01:25:50C'est ce qu'on espère en tout cas.
01:25:51Merci vraiment, merci beaucoup à Gauthier Ramon, à Mathieu qui était à la réalisation.
01:25:59Pardonnez-moi à Ludovic qui était à la vision, à Timour qui était au son.
01:26:02Merci à Marine, donc l'ensemble.
01:26:04Gauthier Ramon, toutes ces émissions sont à retrouver sur CNews.fr.
01:26:07Mgr Patrick Chauvet, journal d'un curé de Paris.
01:26:10C'est chez Fayard, chose vue.
01:26:12Bonne journée à tous à ce soir.
01:26:14Mgr Patrick Chauvet, journal d'un curé de Paris.