Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Je préviens la régie qui a manifestement un peu d'écho qui revient sur le plateau.
00:00:13On ne peut écouter Donald Trump sans penser à la France, à sa classe politique, à ce qu'elle dit, à ce qu'elle fait.
00:00:23Convenons que le discours de Trump ne ressemblait pas à celui de François Bayrou il y a quelques jours à la tribune de l'Assemblée Nationale.
00:00:30Trump insuffle un état d'esprit. Il dit à l'Amérique que tout est possible.
00:00:36Il promet la Lune et même la planète Mars quand nos hommes politiques nous emmènent nulle part.
00:00:42Un discours d'ambition, un discours de confiance, un discours de fierté, avec du souffle, avec de l'intensité, avec de l'émotion.
00:00:51Et puis Trump n'a pas peur quand chez nous, nos petits hommes gris sont pétrifiés.
00:00:58Peur de leur ombre, peur d'apparaître pour homophobe, transphobe, raciste, que sais-je.
00:01:05Peur d'un mauvais papier dans le monde, peur d'un mauvais buzz sur la toile, peur d'une mauvaise image dans les médias.
00:01:14Ils ont peur, ils ont la trouille et cette trouille explique beaucoup de choses.
00:01:21Trump a dit cette chose folle hier. Il n'y a que deux genres, homme, femme.
00:01:26Quelle audace ! Dites ça en France, vous terminez au pilori dans l'espace médiatique.
00:01:33Et alors, est-ce une raison pour ne pas dire quelques évidences ?
00:01:38Entre l'Amérique et la France, entre les Américains et les Français, entre eux et nous, disons-le, c'est le jour et la nuit.
00:01:45Et Donald Trump qui fait passer son message avec un charisme hors du commun,
00:01:49qui soulève l'enthousiasme des invités du Capitol comme les foules de tous les Etats-Unis,
00:01:55mais aussi qui touche le monde entier.
00:01:58Il est possible de changer les choses et même, pourquoi pas, de les améliorer.
00:02:04Nous reviendrons évidemment sur les annonces du président américain,
00:02:07mais une pensée d'abord pour Joe Biden qui écoutait, assis et prostré,
00:02:12le président Trump défaire ce qu'il avait proposé en quatre ans.
00:02:16Trump donnait la leçon comme si le boss revenait à la maison
00:02:21et découvrait l'étendue des dégâts à celui à qui il avait donné la gérance pendant quatre ans.
00:02:27Il est 9h02, chanel ousté.
00:02:34Bonjour Pascale, bonjour à tous.
00:02:42A peine investi, Donald Trump lance son offensive anti-immigration illégale.
00:02:47Le 47e président des Etats-Unis a signé des décrets cette nuit,
00:02:51depuis le bureau Oval, pour son premier jour de mandat.
00:02:54Il va notamment envoyer l'armée américaine à la frontière avec le Mexique
00:02:58et expulser tous les criminels clandestins.
00:03:01Donald Trump veut également s'attaquer aux droits d'asile et aux droits du sol.
00:03:05En France, un jeune homme a été placé en garde à vue,
00:03:09puis écoué après une mise en examen après les violences urbaines le week-end dernier à Macon.
00:03:15Sur place, les dégâts sont considérables.
00:03:17Ils sont estimés à plusieurs millions d'euros.
00:03:20Le maire LR, Jean-Patrick Courtois, refuse que ses habitants payent.
00:03:24Il était en direct sur CNews ce matin.
00:03:26Je suis un maire qui n'est pas assuré financièrement pour ses bâtiments
00:03:30puisque le contrat que nous avons fixe à 2 millions d'euros la franchise bâtiment par bâtiment.
00:03:36Donc vous voyez, je ne suis pas assuré.
00:03:38Macon est la ville la plus pauvre de la région Bourgogne
00:03:40et je ne peux pas, je n'ai pas les moyens financiers à la date d'aujourd'hui
00:03:43de posséder à la réhabilitation de ces travaux.
00:03:46J'ai donc lancé un appel à l'Etat pour qu'il puisse nous aider financièrement
00:03:49et je ne doute pas d'ailleurs que le département,
00:03:51et j'ai eu le président du département au téléphone, nous aide aussi.
00:03:54Et puis du football avec Liverpool face à Lille ce soir en Ligue des champions.
00:03:59Match à suivre en direct sur Canal+.
00:04:01Foot à partir de 21h.
00:04:03Gros challenge pour le LOS qui va affronter le premier du classement.
00:04:07Mais on y croit, les Lillois sont sur une bonne lancée
00:04:09avec deux victoires face au Real et à l'Atletico Madrid.
00:04:12Alors bonne chance aux Lillois.
00:04:14Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:04:16C'est à vous Pascal.
00:04:17Bonne chance aux Lillois effectivement.
00:04:18Merci Shana Lustow.
00:04:20On est ce matin avec Charlotte Dornelas, avec Julie Girard.
00:04:23Je suis très content que vous soyez sur ce plateau.
00:04:25On peut vous lire régulièrement dans le Figaro.
00:04:28Vous êtes philosophe franco-américaine.
00:04:30Vous êtes également romancière.
00:04:31Les larmes de Narcisse, c'est chez Gallimard.
00:04:34Vous vivez aux Etats-Unis depuis 15 ans
00:04:36et vous avez une connaissance précise bien sûr de la vie américaine,
00:04:41de la société américaine.
00:04:42Joseph Macescaron est là également.
00:04:44Vincent Herouette.
00:04:45Bonjour Vincent Herouette.
00:04:46Je ne vous dérange pas.
00:04:48Je vois que vous êtes en train...
00:04:50Je ne sais pas ce que vous faites.
00:04:52Bonjour Vincent Herouette.
00:04:53Est-ce que vous êtes avec nous ?
00:04:55Vous vous souvenez ?
00:04:56Il y avait un sketch jadis comme ça.
00:04:58Est-ce que vous êtes avec moi ?
00:04:59Vous êtes en pleine forme.
00:05:00Non mais je voudrais savoir si vous êtes...
00:05:01Vous êtes sale de tout ce chaos ambiant.
00:05:03Vous appelez ça le chaos ?
00:05:05Moi je trouve qu'il y avait un souffle.
00:05:07Vous ne devez pas être déçu.
00:05:09D'abord le pire n'est jamais décevant comme vous le savez.
00:05:13Et puis ce n'est pas le problème.
00:05:15Le problème ce n'est pas l'Europe.
00:05:16L'Europe devrait trouver ses incarnations pour répondre.
00:05:19J'entends ce que vous dites.
00:05:22C'est une manière d'affaiblir ce qui se passe de l'autre côté.
00:05:25Ce n'est pas le problème.
00:05:27Le problème c'est ce qu'on est capable de répondre
00:05:29et est capable d'avoir une politique,
00:05:31une incarnation de ce type.
00:05:33Mais vous en parlerez tout à l'heure avec plaisir.
00:05:35Bien évidemment.
00:05:36J'ai dit bonjour à tout le monde ?
00:05:38Je crois que j'ai dit bonjour à tout le monde.
00:05:39Alors je voudrais...
00:05:40On ne va pas parler de Trump.
00:05:41Voyez-vous.
00:05:42On ne va pas parler de Trump pour commencer.
00:05:43On va commencer avec Julie Girard.
00:05:45Je trouve que l'affaire X
00:05:47est symptomatique
00:05:49de ce qui se passe en France
00:05:51et de notre névrose.
00:05:55La névrose de l'espace médiatique.
00:05:57Pourquoi ?
00:05:59D'abord on dit n'importe quoi.
00:06:01Sur X.
00:06:03Voilà sur X.
00:06:04Ceux qui veulent quitter X
00:06:05disent absolument n'importe quoi.
00:06:07Et la bien-pensance,
00:06:10le camp du bien est en train de quitter X.
00:06:12Pourquoi ?
00:06:13Pour tuer X.
00:06:14Et pourquoi on veut tuer X ?
00:06:15Twitter.
00:06:16Parce que c'est une liberté d'expression.
00:06:19Tout simplement.
00:06:20C'est aussi simple que ça.
00:06:21Et que toutes les voix peuvent s'exprimer.
00:06:22Et ça, ils ne supportent pas.
00:06:24Le contrôle du récit leur échappe.
00:06:26Ils ne supportent pas.
00:06:27Donc vous avez l'Amérique Bordeaux.
00:06:29Vous avez le journal Le Monde.
00:06:30Vous avez West France, etc.
00:06:31Et je voulais vous faire écouter,
00:06:33pour commencer,
00:06:34une vidéo dans laquelle il y a des gens,
00:06:37vous allez reconnaître par exemple,
00:06:38Anne Sinclair.
00:06:39Anne Sinclair dit
00:06:40« Musk a touché aux algorithmes ».
00:06:41Non.
00:06:42Il n'a pas le droit de toucher aux algorithmes.
00:06:45Et s'il touche,
00:06:46il se met dans l'illégalité.
00:06:47Donc ça, c'est quand même une fake news.
00:06:49Et vous allez entendre des gens qui disent
00:06:51« Twitter a fait élire Donald Trump ».
00:06:54Bon.
00:06:55Convenant que ce n'est pas facile à prouver.
00:06:57Donc je vous propose de voir
00:06:58cette petite séquence « Hello, quitte X »
00:07:01faite par le CNRS.
00:07:02Fait par le CNRS,
00:07:03qui a fait réagir Eric Ciotti,
00:07:05parce que c'est juste l'argent des Français,
00:07:06quand même.
00:07:07Et puis on va pouvoir en parler ensemble.
00:07:10Ne quittez pas X tout de suite,
00:07:12on vous explique.
00:07:13Après avoir conquis les États-Unis,
00:07:14Elon Musk s'intéresse au reste du monde.
00:07:16Et X, c'est son cheval de Troie
00:07:18pour déstabiliser les démocraties.
00:07:20X n'a de pouvoir que parce que nous y sommes.
00:07:22Sans nous, il n'est rien.
00:07:23Aux États-Unis,
00:07:24X a aussi contribué à faire élire Donald Trump.
00:07:26Sans l'emprise de X,
00:07:27la démocratie américaine
00:07:28n'en serait pas là aujourd'hui.
00:07:33Elon Musk ne s'est pas contenté
00:07:34de manipuler l'algorithme
00:07:35pour mettre en avant ses contenus
00:07:36et ceux de Donald Trump.
00:07:37Il a aussi rendu viral de fausses informations,
00:07:40notamment par rapport aux sciences du climat.
00:07:42Elon Musk, en manipulant ses algorithmes,
00:07:44nous manipule.
00:07:45Il a diffusé de fausses informations
00:07:48sur l'intégrité de l'élection.
00:07:50Il a suspendu le compte de nombreux journalistes
00:07:52et le compte d'une importante levée de fonds démocrates.
00:07:55Dans le reste du monde,
00:07:56il a soutenu le candidat anglais
00:07:57anti-immigration Nigel Farage
00:07:59à hauteur de plus de 100 millions de dollars
00:08:01avant de lui préférer
00:08:02un candidat encore plus à l'extrême droite.
00:08:04Il soutient la FD,
00:08:05le parti d'extrême droite en Allemagne.
00:08:06Du haut de ses 200 millions d'abonnés,
00:08:08il relaie la propagande de Vladimir Poutine.
00:08:10L'obsession d'Elon Musk
00:08:11éradiquer le virus Wouk
00:08:13pourra aller sur Mars.
00:08:15Je ne vous essaie pas une blague.
00:08:16Sur X, Elon Musk est certain
00:08:18de gagner la guerre de l'opinion
00:08:19puisqu'il l'a tout simplement acheté.
00:08:21Mais nous pouvons encore préserver notre démocratie.
00:08:23Débranchons X de la fabrique de l'opinion.
00:08:26Dès aujourd'hui,
00:08:27rejoignez HelloKitX
00:08:29pour transférer vos communautés
00:08:31vers BlueSky et Modstodo.
00:08:33La plateforme CNRS HelloKitX
00:08:35vous permettra ainsi
00:08:37de recréer vos liens sociaux ailleurs.
00:08:39Investissez en masse
00:08:40des réseaux libres et démocratiques
00:08:41comme Mastodon et BlueSky.
00:08:43Résistez, rejoignez HelloKitX.
00:08:45Faites comme moi,
00:08:46allez sur HelloKitX.
00:08:50Bon.
00:08:51La bêtise, c'est donner rendez-vous.
00:08:53La bêtise, c'est donner...
00:08:54Tous ces gens disent
00:08:55la bêtise, c'est donner rendez-vous.
00:08:56Il y a tout.
00:08:57La bêtise, c'est donner rendez-vous.
00:08:58Et je m'étonne même que
00:08:59vous ayez reconnu des visages.
00:09:00Je suis quand même étonné.
00:09:01Alors moi, j'ai appelé Thierry Breton.
00:09:03Thierry Breton,
00:09:04c'est celui qui connaît le mieux le système.
00:09:06Il m'a envoyé d'ailleurs
00:09:08un petit SMS ce matin
00:09:10très clair.
00:09:11Sur les algorithmes
00:09:12qui peuvent amplifier massivement
00:09:13des contenus à forte viralité,
00:09:15c'est le cœur du DSA.
00:09:16Il y a obligation de transparence
00:09:18et interdiction de pousser et amplifier
00:09:20pour créer un effet de tsunami
00:09:21tel ou tel contenu
00:09:22sans que l'on sache
00:09:23pourquoi ni comment.
00:09:25Si suspicion il y a,
00:09:26le régulateur européen
00:09:27peut et surtout doit
00:09:28diligenter une enquête,
00:09:29demander des informations,
00:09:30le cas échéant sur place
00:09:31pour effectuer les contrôles
00:09:32algorithmiques nécessaires.
00:09:34Sur ce point précis,
00:09:35je vous ai indiqué,
00:09:36parce qu'on avait eu
00:09:37une discussion dimanche,
00:09:38que je n'avais absolument
00:09:39pas d'informations
00:09:40concernant une éventuelle
00:09:41modification algorithmique
00:09:42pour X.
00:09:43C'est Thierry Breton qui le dit.
00:09:44Mais ce qui m'intéresse...
00:09:45Parole, parole...
00:09:46Mais Thierry Breton
00:09:47était leur invité,
00:09:48quand même, aussi.
00:09:49L'Union européenne vient...
00:09:50Julie Girard,
00:09:51ce qui m'intéresse,
00:09:52parce que c'est un sujet
00:09:53que vous connaissez très très bien.
00:09:54Je voulais que vous me disiez
00:09:56ce qu'on disait avant d'entrer
00:09:57tout à l'heure,
00:09:58les contenus qui avaient été supprimés
00:10:00avant Elon Musk.
00:10:02Oui, alors il y a une étude
00:10:03de Future of Free Speech
00:10:05qui est un think tank américain
00:10:06qui montre que le fast-checking
00:10:08de Facebook,
00:10:09enfin, sur les fast-checkings
00:10:10de Facebook,
00:10:11entre 87 et 99%
00:10:12des commentaires supprimés
00:10:13sur 60 des plus grandes pages
00:10:14Facebook et chaînes YouTube
00:10:16en France, en Allemagne
00:10:17et en Suède,
00:10:18étaient des contenus légaux
00:10:19et que 56%
00:10:20des commentaires supprimés
00:10:21n'étaient que des opinions
00:10:22générales ni offensantes
00:10:23ni haineuses.
00:10:24Donc on se rend bien compte
00:10:25qu'en fait,
00:10:26les community notes de X
00:10:27sont beaucoup plus efficaces
00:10:29pour permettre
00:10:30la liberté d'expression
00:10:31et aussi, effectivement,
00:10:32de mettre à jour
00:10:33certaines fake news
00:10:34qui arrivent sur tous
00:10:35les réseaux sociaux
00:10:36mais sans tomber
00:10:37dans l'écueil
00:10:38qu'a connu Meta
00:10:39avec son fast-checking.
00:10:41Pour moi,
00:10:42si vous voulez,
00:10:43X, c'est vraiment
00:10:44l'explicitation du masque
00:10:46de la bien-pensance
00:10:47et de l'illibéralisme
00:10:48dans toute sa médiocrité.
00:10:49C'est vraiment ça.
00:10:51Et ça montre surtout
00:10:52qu'en réalité,
00:10:53on est dans une posture
00:10:55de réaction,
00:10:56d'indignation,
00:10:57au lieu d'être dans l'action,
00:10:59dans l'innovation,
00:11:00dans la création
00:11:01et de se poser la question
00:11:02pourquoi est-ce qu'en Europe,
00:11:03en France,
00:11:04il n'y a pas d'innovation
00:11:05qui nous permette
00:11:06d'avoir une souveraineté
00:11:07en la matière
00:11:08et la réaction
00:11:09qu'on voit aujourd'hui
00:11:10contre X,
00:11:11c'est encore une façon
00:11:12de fermer les yeux,
00:11:13de s'enliser,
00:11:14au lieu de se dire
00:11:15qu'est-ce qu'on fait ?
00:11:16Oui, mais alors X,
00:11:17pourquoi je parle de X ?
00:11:18Parce que X,
00:11:19c'est un cas
00:11:20de liberté d'expression menacée.
00:11:22Mais je pourrais parler
00:11:23de ces news,
00:11:24je pourrais parler
00:11:25d'Europe 1 qui est attaqué,
00:11:26je pourrais parler
00:11:27du Figaro qui est attaqué,
00:11:28je pourrais appeler
00:11:29de tous les médias
00:11:30qui ne vont pas
00:11:31dans ce que ces gens
00:11:33qui prennent la parole
00:11:34souhaiteraient.
00:11:35C'est-à-dire que c'est
00:11:36le camp du bien
00:11:37dont on parle en permanence.
00:11:38On a parlé d'une émission
00:11:39sur France Télévisions
00:11:40samedi soir.
00:11:41Mais qu'est-ce que ça révèle
00:11:42pour vous cette bataille
00:11:43qui se joue ?
00:11:44Charlotte Dornelat ?
00:11:45Non mais ça se passe
00:11:46de la même manière.
00:11:47En effet, vous avez raison
00:11:48de comparer
00:11:49à ce qui se passe
00:11:50sur ces news
00:11:51ou de manière générale.
00:11:52C'est-à-dire qu'ils sont
00:11:53idéologiquement majoritaires
00:11:54à un endroit,
00:11:55donc ils contrôlent le récit,
00:11:56pour reprendre l'expression
00:11:57que vous utilisiez,
00:11:58ils contrôlent le récit
00:11:59à un endroit
00:12:01et subitement,
00:12:02ce n'est plus une censure
00:12:03qui s'exerce,
00:12:04mais simplement
00:12:05une prise en compte
00:12:06normale,
00:12:07de la même manière
00:12:08que les autres,
00:12:09de toutes les opinions.
00:12:10Également quand elles sont
00:12:11positionnées à droite,
00:12:12en réalité,
00:12:13puisque c'est ça qui se passe.
00:12:14Et là, subitement,
00:12:15vous invitez
00:12:16des gens de droite
00:12:17à parler
00:12:18comme les gens de gauche.
00:12:19Vous leur dites
00:12:20bonjour pareil,
00:12:21vous ne bouchez pas le nez,
00:12:22vous ne les mettez pas
00:12:23dans une loge à part,
00:12:24ils sont comme les autres,
00:12:25ils s'expriment
00:12:26comme les autres,
00:12:27ils sont accueillis
00:12:28de la même manière.
00:12:29Et là, il y a une partie
00:12:30de la gauche
00:12:31qui ne supporte pas ça.
00:12:32Parce qu'Elon Musk,
00:12:33la vraie différence,
00:12:34parce qu'il y a
00:12:35quelque chose
00:12:36qui a changé,
00:12:37c'est qu'il n'y a plus
00:12:38de suppression arbitraire
00:12:39de comptes, subitement,
00:12:40de gens qui font
00:12:41des réclamations
00:12:42en disant
00:12:43excusez-moi,
00:12:44pourquoi mon compte
00:12:45a disparu ?
00:12:46Il n'y a plus
00:12:47un président
00:12:48démocratiquement élu
00:12:49qui se fait virer
00:12:50de Twitter
00:12:51parce qu'on ne supporte
00:12:52pas ce qu'il dit,
00:12:53par exemple,
00:12:54parce que ça,
00:12:55c'était avant Musk
00:12:56quand même.
00:12:57Et par ailleurs,
00:12:58il nous a pondu
00:12:59la loi Avia,
00:13:00c'était en 2020,
00:13:01Elon Musk a racheté
00:13:02en 2022.
00:13:03La loi Avia,
00:13:04son intitulé,
00:13:05c'est contre
00:13:06les contenus haineux
00:13:07en ligne.
00:13:08Donc apparemment,
00:13:09il n'a pas créé
00:13:10la haine non plus,
00:13:11Elon Musk.
00:13:12Donc c'est évidemment
00:13:13un combat politique
00:13:14et il l'habille
00:13:15de la moralité
00:13:16comme ils font.
00:13:17Le cas Marine Tendelier
00:13:18est très amusant
00:13:19parce que Marine Tendelier
00:13:20a chauffé tout le monde
00:13:21pour quitter X
00:13:22et puis là,
00:13:23il nous dit
00:13:24finalement,
00:13:25je ne quitte pas X
00:13:26parce que si je quitte X,
00:13:27vous voyez,
00:13:28elle s'en sort encore
00:13:29moralement.
00:13:30C'est-à-dire que c'est vraiment
00:13:31pour sauver la planète
00:13:32qu'elle reste sur X.
00:13:33C'est un peu grotesque,
00:13:34mais par contre,
00:13:35le mouvement de fond...
00:13:36Le monde,
00:13:37Mediapart,
00:13:38La Voix du Nord,
00:13:39le journal britannique
00:13:40d'ailleurs,
00:13:41c'est surtout français,
00:13:42curieusement,
00:13:43c'est notre névrose français.
00:13:44C'est pas très curieux.
00:13:45West France a quitté X,
00:13:47Greenpeace,
00:13:48la Fédération européenne
00:13:49des journalistes.
00:13:50Vous verrez qu'il va avoir
00:13:51pression,
00:13:52parce que je les connais
00:13:53les journalistes,
00:13:54il va avoir pression
00:13:55dans les grandes chaînes
00:13:56pour quitter X,
00:13:57etc.
00:13:58Je vous propose
00:13:59d'écouter Éric Ciotti,
00:14:00qui était ce matin
00:14:01avec Sonia Mabrouk,
00:14:02qui, lui, a réagi
00:14:03sur, effectivement,
00:14:04Je quitte X,
00:14:05qui est fait, visiblement,
00:14:06par une personnalité
00:14:07du CNRS.
00:14:08Un Hello, quitte X.
00:14:09Un Hello, quitte X,
00:14:10exactement.
00:14:11Et je vous propose
00:14:12d'écouter ce que disait
00:14:13M. Ciotti,
00:14:14qui va poser, je crois,
00:14:15une question cet après-midi
00:14:16à l'Assemblée nationale.
00:14:17Cette application
00:14:18a été annoncée
00:14:19par des personnalités
00:14:20de gauche et d'extrême-gauche
00:14:21qui ont été
00:14:22annoncées,
00:14:23qui ont été
00:14:24annoncées,
00:14:25par des personnalités
00:14:26de gauche
00:14:27et d'extrême-gauche
00:14:28en disant
00:14:29qu'on va aider
00:14:30à quitter X.
00:14:31Pourquoi ?
00:14:32Parce que X,
00:14:33c'est un réseau de liberté
00:14:34où la pensée de gauche,
00:14:35le wokeisme,
00:14:36n'est pas dominant.
00:14:37Et donc,
00:14:38ça gêne.
00:14:39Ça gêne
00:14:40les pseudo-porteurs
00:14:41de ces idéologies
00:14:42de gauche
00:14:43parce qu'ils revendiquent
00:14:44en permanence
00:14:45la liberté.
00:14:46Mais ce sont
00:14:47les premiers ennemis
00:14:48de la liberté.
00:14:49Les politiques
00:14:50ont le droit
00:14:51de le quitter.
00:14:52Mais est-ce que
00:14:53vous n'admettez pas
00:14:54que ces politiques
00:14:55de gauche disent
00:14:56qu'on s'est appuyé
00:14:57sur des chercheurs
00:14:58du CNRS
00:14:59pour mettre en place
00:15:00une application ?
00:15:01Et LockitX,
00:15:02je crois,
00:15:03alors,
00:15:04est-ce que ces chercheurs
00:15:05ont travaillé
00:15:06dans un cadre public ?
00:15:07Je rappelle que le CNRS
00:15:08est financé
00:15:09par de l'argent public.
00:15:10Qu'est-ce qu'il y a
00:15:11derrière ?
00:15:12Voilà.
00:15:13C'est un peu fatigant
00:15:14de voir l'argent public.
00:15:15On le voit
00:15:16sur l'audiovisuel public.
00:15:17D'ailleurs,
00:15:18on demandera
00:15:19une diminution
00:15:20de 2 milliards
00:15:21de la dotation.
00:15:22Aujourd'hui,
00:15:23c'est 4 milliards
00:15:24pour l'audiovisuel public
00:15:25qui porte
00:15:26de façon privilégiée
00:15:27ces idéologies
00:15:28de gauche.
00:15:29Donc,
00:15:30l'argent public
00:15:31n'est pas fait
00:15:32pour financer
00:15:33le gauchisme.
00:15:34Et je ne veux pas
00:15:35entrer en conflit
00:15:36avec le CNRS,
00:15:37mais le CNRS,
00:15:38c'est juste
00:15:39une institution
00:15:40quasiment unique
00:15:41en Occident,
00:15:42quasiment de type
00:15:43soviétique,
00:15:44avec des chercheurs
00:15:45fonctionnaires
00:15:46qui ne cherchent pas
00:15:47grand-chose
00:15:48et trouvent encore moins.
00:15:49Donc, pardonnez-moi
00:15:50de le dire comme ça.
00:15:51Et politiquement
00:15:52c'est quasiment
00:15:53le CNRS.
00:15:54Vous ne trouverez rien d'autre
00:15:55que le CNRS.
00:15:56Et effectivement,
00:15:57c'est extrêmement orienté.
00:15:58Ça, ça fait partie,
00:15:59quand je dis qu'il faut tout changer,
00:16:00ça, ça fait partie
00:16:01des choses qu'il faudrait
00:16:02peut-être regarder
00:16:03de plus près
00:16:04comment ça se passe.
00:16:05Chercheurs fonctionnaires.
00:16:06Il faut arrêter,
00:16:07je pense,
00:16:08de dire...
00:16:09On a besoin
00:16:10de chercheurs fonctionnaires.
00:16:11Il faut arrêter de dire,
00:16:12comme le pense certainement
00:16:13Éric Ciotti,
00:16:14que, évidemment,
00:16:15la critique anti-Woke
00:16:16est majoritaire sur Twitter.
00:16:17C'est totalement faux.
00:16:18C'est-à-dire,
00:16:19pardonnez-moi,
00:16:20mais tous les phénomènes
00:16:21qu'on peut voir également
00:16:22viennent, pardon,
00:16:23de tout ce qui est
00:16:24l'islamisme aussi,
00:16:25de la France insoumise,
00:16:26etc., etc.
00:16:27Donc, dire que,
00:16:28majoritairement,
00:16:29sur Twitter,
00:16:30les personnes
00:16:31qui s'expriment
00:16:32sont des personnes
00:16:33qui sont de droite
00:16:34ou qui ont une sensibilité
00:16:35de droite,
00:16:36c'est faux.
00:16:37Il faut le dire,
00:16:38c'est faux.
00:16:39C'est juste parce que
00:16:40le fait que,
00:16:41comme l'a dit Charlotte,
00:16:42quelques personnes
00:16:43qui étaient en effet de droite
00:16:44puissent s'exprimer,
00:16:45ça leur est insupportable.
00:16:46D'ailleurs, pour preuve,
00:16:47il y a un argument
00:16:48qui est donné.
00:16:49Cet argument consiste à dire
00:16:50qu'il n'y a pas de jurix
00:16:51parce que nous pensions
00:16:52que c'était le peuple français
00:16:53qui s'exprimait.
00:16:54Et là, on trouve
00:16:55que ce n'est plus
00:16:56le peuple français
00:16:57qui s'exprime.
00:16:58Ah bon ?
00:16:59Ils croyaient vraiment,
00:17:00en étant sur un réseau social,
00:17:01pardon,
00:17:02que les Français s'exprimaient ?
00:17:03Mais moi,
00:17:04qu'ils aient juste fait
00:17:05du journalisme de terrain ?
00:17:06Comme ça,
00:17:07pour connaître exactement
00:17:08ce que les Français pensent.
00:17:09Mais c'est pour ça
00:17:10que c'est très intéressant.
00:17:11Mais attendons,
00:17:12c'est extrêmement révélateur.
00:17:13Bien sûr,
00:17:14et c'est pour ça
00:17:15qu'on en parle ce matin.
00:17:16Le camp du bien,
00:17:17il ne va pas accepter
00:17:19depuis 40 ans.
00:17:20Mais Pascal,
00:17:21est-ce que vous êtes allé
00:17:22sur Blue Sky ?
00:17:23Est-ce que vous êtes allé
00:17:24juste sur Blue Sky ?
00:17:25Parce que moi,
00:17:26j'y suis allé quand même
00:17:27pour voir.
00:17:28Pour voir justement
00:17:29ce qui était proposé.
00:17:30C'est quand même incroyable.
00:17:31Ça, c'est monocole.
00:17:32C'est une seule
00:17:33et même couleur.
00:17:34C'est un reptilien chaud.
00:17:35C'est tout.
00:17:36Vincent Lerouet
00:17:37qui ne s'est pas exprimé encore
00:17:38et après,
00:17:39je vous proposerai
00:17:40d'écouter Vincent Trémolet de Villers
00:17:41qui, hier,
00:17:42avait consacré son édito
00:17:43sur Europe 1 à ce sujet
00:17:44et c'était remarquable
00:17:45ce qu'il disait.
00:17:47Je regarde votre clip.
00:17:48Je ne sais pas
00:17:49qui l'a financé,
00:17:50qui l'a produit,
00:17:51qui l'a monté.
00:17:52Mais c'est les mille visages
00:17:53de Don Quichotte
00:17:54parce qu'ils sont
00:17:55en retard d'une guerre.
00:17:56Pourquoi est-ce
00:17:57qu'il y avait hier
00:17:58au Capitole
00:17:59Elon Musk,
00:18:00Zuckerberg,
00:18:01Bezos,
00:18:02le patron de Google,
00:18:03le patron d'Apple ?
00:18:04Ils étaient tous là.
00:18:05Et Bernard Arnault.
00:18:06Oui,
00:18:07mais ça c'est autre chose.
00:18:08Tous les géants du numérique
00:18:09étaient là.
00:18:10Pourquoi ?
00:18:11Parce que l'intelligence artificielle
00:18:12et le développement
00:18:13de l'intelligence artificielle
00:18:14exigent des moyens
00:18:15considérables
00:18:16et vous ne pouvez pas
00:18:17y parvenir
00:18:18sans avoir une bonne entente
00:18:19avec l'exécutif.
00:18:20Donc il y a un enjeu là
00:18:21qui est absolument vital,
00:18:22qui est la vraie nouvelle frontière
00:18:23et ce n'est pas
00:18:24les rêveries de Mars
00:18:25qui importent.
00:18:26C'est ça.
00:18:27C'est là où tout va se jouer.
00:18:28Et donc,
00:18:29première chose,
00:18:30ces gens-là
00:18:31étaient au cœur du pouvoir,
00:18:32ont rallié Donald Trump
00:18:33et comptent bien s'en servir.
00:18:34Et ça,
00:18:35c'est un véritable défi.
00:18:36Et ça,
00:18:37c'est un véritable défi.
00:18:38Et ça,
00:18:39c'est un véritable défi.
00:18:40Et ça,
00:18:41c'est un véritable défi.
00:18:42Et ça,
00:18:43c'est un véritable défi.
00:18:44Et ça,
00:18:45c'est un véritable défi.
00:18:46Côté européen
00:18:47et français,
00:18:48accessoirement,
00:18:49on est totalement dans les choux.
00:18:50Vous parliez,
00:18:51là,
00:18:52de ce que vous avez expliqué
00:18:53Thierry Breton
00:18:54sur ce règlement
00:18:55des services numériques
00:18:56des SAC.
00:18:57Vous savez que
00:18:58la Commission européenne
00:18:59vient de suspendre
00:19:00l'enquête,
00:19:01les enquêtes
00:19:02qui étaient liées
00:19:03autour du SAC.
00:19:04On ne peut pas déplaire
00:19:05à Elon Musk.
00:19:06Par avance,
00:19:07on a arrêté
00:19:08de s'interroger,
00:19:09d'enquêter sur le sujet.
00:19:10Donc,
00:19:11vraiment,
00:19:12l'honneur,
00:19:13c'est dérisoire.
00:19:14C'est vraiment
00:19:15Don Quichotte
00:19:16contre les moulins à vent.
00:19:17– Je voudrais qu'on écoute
00:19:18Vincent Trémolet
00:19:19de Ville-et-Rrière
00:19:20sur Europe 1,
00:19:21ce qu'il disait.
00:19:22– Une fois encore,
00:19:23plutôt que de réfléchir
00:19:24sur les causes profondes
00:19:25de la victoire de Trump,
00:19:26du succès d'Elon Musk,
00:19:27la gauche française
00:19:28les aborde
00:19:29avec un peu de morgue
00:19:30et beaucoup
00:19:31de paresse intellectuelle.
00:19:32Jamais
00:19:33Sandrine Rousseau
00:19:34ou Raphaël Glucksmann
00:19:35ne s'interrogent en profondeur
00:19:36sur l'appauvrissement
00:19:37des classes moyennes,
00:19:38le poids économique
00:19:39et culturel de l'immigration,
00:19:42le traumatisme
00:19:43que les folies wokistes
00:19:44ont été pour beaucoup de familles,
00:19:45tout ce qui a entraîné
00:19:46la révolte
00:19:47du peuple américain.
00:19:48Alors affolés
00:19:49par cette irruption de réalité,
00:19:50nos bonnes consciences
00:19:51ont décidé
00:19:52de fermer leurs comptes
00:19:53comme on ferme les yeux.
00:19:54Après tout,
00:19:55s'ils s'en tenaient
00:19:56à un mouvement personnel
00:19:57et discret,
00:19:58ça ne mériterait pas
00:19:59qu'on s'y arrête.
00:20:00Mais là,
00:20:01en plus de leur message
00:20:02de départ grandiloquent
00:20:03et vaguement ridicule,
00:20:04ils voudraient que
00:20:05par leur seule absence,
00:20:06ce réseau perde son crédit
00:20:07et sa légitimité.
00:20:08C'est ajouter à l'aveuglement inquiétant
00:20:09une hallucinante prétention.
00:20:11Samedi soir,
00:20:12sur une chaîne du service public,
00:20:13dans l'émission de Léa Salamé,
00:20:14on a vu tout le plateau
00:20:15se congratuler et s'applaudir
00:20:16parce qu'une comique
00:20:17de France Inter répétait,
00:20:18je la cite,
00:20:19que
00:20:20« Musk est un gros connard ».
00:20:21« Musk est un gros connard ».
00:20:22Mais où est
00:20:23la pauvreté intellectuelle ?
00:20:24Où est le conformisme mondain ?
00:20:25La grossièreté assumée ?
00:20:26La haine gratuite ?
00:20:27Est-ce que tout cela
00:20:28est sur le réseau X
00:20:29ou sur les plateaux
00:20:30de France Télévision ?
00:20:31Plutôt que de pleurnicher
00:20:32sur la puissance d'Elon Musk,
00:20:33la gauche et le service public,
00:20:34ce qui revient
00:20:35souvent au même,
00:20:36devraient commencer
00:20:37par faire
00:20:38leur examen de conscience.
00:20:39Vincent Trémolet de Villers,
00:20:40que vous pouvez lire régulièrement
00:20:41dans Le Figaro.
00:20:42On est avec Julie Girard.
00:20:43Vous la connaissez peut-être
00:20:44si vous lisez Le Figaro,
00:20:45précisément.
00:20:46Vous êtes philosophe
00:20:47franco-américaine.
00:20:48On va ouvrir
00:20:49le chapitre Trump,
00:20:50hier,
00:20:51avec ses propositions.
00:20:52Comment vous expliquez
00:20:53la victoire de Trump ?
00:20:54Alors,
00:20:55je pense que c'est très simple.
00:20:56Elle se résume
00:20:57à une citation de Lévinas
00:20:58dans Difficile Liberté.
00:20:59« La conscience d'être une nation
00:21:00implique la conscience
00:21:01d'un destin exceptionnel.
00:21:02»
00:21:03Alors,
00:21:04je pense que c'est très simple.
00:21:05Elle se résume à une citation
00:21:06de Lévinas dans Difficile Liberté.
00:21:07« La conscience d'être une nation
00:21:08implique la conscience
00:21:09d'un destin exceptionnel.
00:21:10Toute nation
00:21:11digne de ce nom
00:21:12est élue. »
00:21:13Je crois que
00:21:14Donald Trump a rappelé
00:21:15à l'Amérique
00:21:16qu'elle était une grande nation
00:21:17et que le discours
00:21:18lénifiant du progressisme
00:21:19des quatre dernières années
00:21:20qui ne cessait de dire aux Américains
00:21:21qu'ils étaient victimes
00:21:22d'un racisme systémique,
00:21:23qu'ils étaient
00:21:24les auteurs
00:21:25de tous les désordres du monde
00:21:26a commencé à les fatiguer
00:21:27et qu'il y a eu un retour
00:21:28à des valeurs plus conservatrices
00:21:29parce que,
00:21:30quand on vit aux Etats-Unis
00:21:31comme moi,
00:21:32notamment à New York,
00:21:34on sent le wokisme
00:21:35tous les jours,
00:21:36institutionnalisé
00:21:37dans tous les arcanes
00:21:38de la société,
00:21:39que ce soit l'école,
00:21:40que ce soit les entreprises.
00:21:41Et Donald Trump
00:21:43a proposé autre chose,
00:21:44c'est-à-dire une revitalisation
00:21:46du rêve américain
00:21:47et d'autres valeurs,
00:21:48le mérite, le travail
00:21:49et ce qui fédère
00:21:50la société américaine.
00:21:51Je crois que c'est ça.
00:21:52Mais ça a touché,
00:21:53selon vous,
00:21:54toutes les catégories sociales ?
00:21:56Je crois que ça a touché
00:21:57beaucoup de catégories sociales.
00:21:59Il ne faut pas oublier
00:22:00que l'Amérique de Biden
00:22:01a souffert,
00:22:02notamment la classe moyenne.
00:22:03Certes,
00:22:04la classe la plus défavorisée
00:22:05a bénéficié d'une hausse
00:22:06du salaire minimum
00:22:07et la classe la plus aisée
00:22:08des rendements du capital,
00:22:09mais la classe moyenne
00:22:10a souffert de l'inflation
00:22:11sous Biden,
00:22:12terriblement.
00:22:13Donc elle,
00:22:14elle s'est beaucoup mobilisée.
00:22:15Mais ensuite,
00:22:16au niveau des valeurs,
00:22:17les autres,
00:22:18toutes les catégories sociales
00:22:19se sont rassemblées
00:22:20sur cette idée,
00:22:21quand même,
00:22:22d'un repoussoir
00:22:23à un wokisme
00:22:25trop...
00:22:27qui prolifère partout.
00:22:29Vous avez entendu
00:22:30le carillon d'Europe 1
00:22:31et c'est le moment
00:22:32de faire la transition
00:22:33avec notre excellent ami
00:22:35Thomas Hill,
00:22:36qui est là.
00:22:37Bonjour Thomas Hill.
00:22:38Attention,
00:22:39on n'utilise plus
00:22:40le mot transition
00:22:41aux Etats-Unis,
00:22:42désormais,
00:22:43vous le savez.
00:22:44Vous avez raison,
00:22:45bon vous,
00:22:46c'est l'âge d'or
00:22:47tous les jours
00:22:48pour vous,
00:22:49cher Thomas.
00:22:50Bon,
00:22:51on vous laisse,
00:22:52bien évidemment,
00:22:53on vous retrouve
00:22:54sur l'antenne d'Europe 1.
00:22:55Nous,
00:22:56on va marquer une pause
00:22:57et on va être avec vous,
00:22:58bien sûr,
00:22:59avec votre regard
00:23:00et on détaillera
00:23:01est-ce que Trump
00:23:02peut réussir ?
00:23:03Est-ce que c'est
00:23:04l'âge d'or ?
00:23:05Parce qu'il a pris des risques,
00:23:06forcément,
00:23:07en annonçant
00:23:08demain
00:23:09tout est possible.
00:23:10Tout est possible,
00:23:11c'est le message,
00:23:12sans doute,
00:23:13le plus fort.
00:23:14Il y avait...
00:23:15La chose la plus hallucinante,
00:23:16c'est Biden
00:23:17qui est là.
00:23:18C'est Biden
00:23:19qui est là,
00:23:20qui est à un mètre
00:23:21de lui.
00:23:22Et Kamala Harris.
00:23:23Surtout quand
00:23:24il dénonce
00:23:25qu'il y avait
00:23:26une grande tirade
00:23:27sur l'immigration
00:23:28et que le dossier,
00:23:29c'est la guerre
00:23:30contre la guerre.
00:23:31Donc ça je trouve
00:23:32c'est absolument...
00:23:33C'est un des faits cruels,
00:23:34le vainqueur
00:23:35et en plus
00:23:36cette humiliation publique.
00:23:37Et un discours
00:23:38de 29 minutes.
00:23:39Il ne parle pas
00:23:40pendant des heures
00:23:41et en 29 minutes
00:23:42tout y est.
00:23:43Mais oui,
00:23:44c'est important
00:23:45et chaque mot
00:23:46a une importance.
00:23:47Hier,
00:23:48franchement
00:23:49c'était efficace.
00:23:50Vous l'avez trouvé
00:23:51sobre ?
00:23:52Mais,
00:23:53je l'ai trouvé,
00:23:54je pense que c'est un homme
00:23:55qui parle au monde entier
00:23:56quand nous
00:23:57on ne parle à personne.
00:23:58marquer une pause et c'est ça, moi le message que je pourrais retenir c'est
00:24:03tout est possible et en fait l'Occident peut changer et peut changer en mieux
00:24:08c'est ce que dit madame Girard, c'est-à-dire que ça peut changer en fait, on n'est pas
00:24:13obligé d'être la nation qui se repend matin, midi et soir.
00:24:19Vous n'avez pas écouté François Bayrou au débarquement de Pau, l'agent municipaux à Pau, il a très bien répondu.
00:24:26On peut avoir un peu de souffle et de dire aux gens voilà la France est un grand pays c'est
00:24:31possible d'entendre ça, c'est possible. La pause et on revient dans une seconde.
00:24:38Avec Julie Girard qui est philosophe franco-américaine que vous pouvez lire
00:24:43dans le Figaro et qui nous éclaire forcément sur la situation américaine
00:24:47puisque vous vivez à New York depuis plus de 15 ans, Sommeil à la Bidi est avec
00:24:50nous, il nous rappelle les titres.
00:24:54Bonjour Pascal, bonjour à tous. Faire payer les retraités les plus riches c'est
00:24:58la piste proposée par le gouvernement pour financer le déficit de la
00:25:02sécurité sociale. La ministre du Travail qui précise ce
00:25:05matin que cet effort je cite peut aussi porter sur les actifs toutefois c'est un
00:25:09projet au contour flou qui doit encore être affiné par des discussions
00:25:13parlementaires. Emmanuel Macron veut je cite mobiliser
00:25:16davantage de jeunes volontaires en renfort des armées. Le président souhaite des
00:25:21propositions d'ici à mai pour dit-il permettre à une jeunesse volontaire
00:25:24d'apprendre avec les armées et d'en renforcer les rangs. Déclaration faite
00:25:28hier lors de ses traditionnels voeux aux armées. Et puis le narco-banditisme a
00:25:33coûté la vie à 24 personnes en 2024 en région marseillaise soit deux fois moins
00:25:38que le bain de sang de 2023 mais pour autant la menace demeure très
00:25:42importante face à une forme de narco-terrorisme avertissent les
00:25:45autorités. Merci Sommeil, je voulais que vous montrez
00:25:49cette danse cette nuit de Donald Trump. Alors Donald Trump a 78 ans et son
00:25:54épouse Melania a 54 ans. Ils ont donc un enfant qui s'appelle
00:25:58Baronne que vous avez vu hier qui a 18 ans. C'est difficile de le louper, il est immense.
00:26:02Il fait deux mètres. C'est intéressant parce que c'est une
00:26:06dynastie, on voyait bien sur la photo que c'était une autre dynastie qui
00:26:11prenait la place dans la mythologie américaine. Là vous êtes en train
00:26:14d'effrayer le camp du bien. On aime bien les dynasties. La mise en scène était
00:26:22celle d'une dynastie, c'est intéressant. Et la famille, le très grand capital qui
00:26:28jouait des coudes et le numérique. Et alors je fais juste une parenthèse parce que
00:26:32hier Bernard Arnault était présent. Qu'il soit présent ne
00:26:37m'étonne pas mais il était placé quasiment juste derrière les
00:26:43anciens présidents. Et je me suis dit une chose toute simple et je vous pose la
00:26:47question, est-ce qu'il peut aider à la coopération entre la France, faire le
00:26:52lien entre Emmanuel Macron et Donald Trump parce qu'il a une proximité
00:26:57forcément avec Donald Trump. Il peut faire passer des messages.
00:27:01Vous voulez dire est-ce que la confrérie des milliardaires pour autant qu'elle
00:27:05existe a plus de présence auprès de Donald Trump que l'ambassadeur que
00:27:10personne n'a remarqué dans l'assistance ? Je pense oui, je pense qu'effectivement
00:27:13Emmanuel Macron et Bernard Arnault sont très proches forcément, en tout cas se
00:27:18connaissent, s'échangent. En fait j'ai vu ça comme un avantage.
00:27:22Il a inauguré une usine, Trump l'avait accompagné, il était allé avec, si je me
00:27:25souviens bien, avec Air Force One au Texas. Je suis d'accord avec vous mais c'est pas le
00:27:30même sujet. Moi j'ai vu ça comme un avantage pour la France.
00:27:35Oui, oui, c'est la question des taxes, la question des taxes va venir sur la planète avant le contact, mais ça ne change rien sur le plan.
00:27:43D'accord, c'est pour ça que je vous pose la question.
00:27:45Je crois qu'on fait affaire ami-ami parce qu'on est capable de se donner des claques dans le dos au moment où on passe, si vous voulez.
00:27:52Non mais il faut être sérieux quand même.
00:27:54Le rapport humain ça existe, entre Thatcher et Mitterrand ça existait, je suis désolé de vous le dire.
00:28:01C'est un homme transactionnel quand même Donald Trump.
00:28:03Donc je pense qu'il aime les pays bilatéraux avec ses homologues.
00:28:09Mais c'est le seul pari que font aujourd'hui les hiérarches européens, c'est d'espérer qu'on va enfumer Donald Trump et qu'on va réussir à le bluffer.
00:28:19Justement, laissez Julie Girard.
00:28:21Pas le bluffer mais ouvrir un dialogue. Je crois que c'est d'abord un dealmaker, un homme de deal.
00:28:26Et je pense qu'il préfère discuter directement avec Bernard Arnault qu'avec beaucoup d'hommes politiques.
00:28:30On l'a même vu avec un chercheur du CNRS puisqu'il a envoyé Steve Witkoff qui est un magnat de l'immobilier faire un deal diplomatique.
00:28:39Donc je crois qu'il aime ce genre d'approche.
00:28:41Un dialogue maker.
00:28:43Vous avez à Paris un ambassadeur qui est le père de son gendre.
00:28:48Le père de son gendre est ambassadeur à Paris.
00:28:52Vous avez quelqu'un vraiment de connivence, de grande confiance avec lequel vous pourrez discuter.
00:28:58Regardez, écoutez également cette danse hier soir sur la chanson des confédérés.
00:29:07C'est une chanson historique.
00:29:11Vous allez me dire après cette chanson.
00:29:13Elle a une histoire.
00:29:28Oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh
00:29:58Julie Girard, hier ce qui a frappé beaucoup les observateurs c'est le rapport à Dieu, mais c'est pas un dieu chrétien, c'est pas un dieu juif, c'est Dieu, Dieu de toutes les religions, d'ailleurs Harold Iman aujourd'hui a fait un tweet qui était intéressant
00:30:18où est passé l'imam Hushman Al-Husheini de la Garbala Islamic Center dans le Michigan, il était annoncé sur les programmes, plus rien, il y a eu un gros couac et ça aurait été la première fois d'ailleurs qu'un imam parle, quel a été le problème ?
00:30:34Il a été exfiltré in extremis parce qu'on a découvert qu'il y a quelques années il avait considéré que le Hezbollah n'était pas une organisation terroriste, sans quoi d'ailleurs il n'a pas entièrement tort parce que ce n'est pas simplement une organisation terroriste, c'est aussi un parti politique influent au Liban, et donc à cause de ça on l'a sorti.
00:30:51Bon, ce rapport à Dieu, ça ça nous a intéressé parce que nous on n'ose même pas, si tout d'un coup Emmanuel Macron imagine parler dans Notre-Dame, ça devient une névrose là aussi nationale et un scandale national, alors c'est la laïcité, on va pas revenir sur...
00:31:10Mais c'est nous les gens bizarres dans le monde, c'est pas les Américains.
00:31:12Exactement, mais ce rapport à Dieu et de la nation américaine, j'ai vu hier des gens prier, des choses qu'on ne verrait pas, je voudrais que vous me l'expliquiez.
00:31:20Oui, je crois que c'est extrêmement important dans la société américaine, d'ailleurs le Président prête serment sur la Bible, alors il n'avait pas posé la main hier sur la Bible.
00:31:29Ça c'est significatif par exemple qu'il ne l'ait pas posé ?
00:31:32Alors, il avait le droit de le faire, de ne pas la poser, mais je ne suis pas sûre que ce soit significatif hier en tout cas, mais en tout cas le rapport à Dieu est omniprésent, d'ailleurs quand il a eu cette tentative d'assassinat sur Donald Trump, il en a tout de suite appelé à Dieu.
00:31:49My God !
00:31:50Voilà, c'est quelque chose qui est extrêmement important dans le tissu collectif américain, et puis il ne faut pas oublier aussi que Donald Trump a été soutenu très largement, en tout cas pour sa première mandature, par les évangélistes.
00:32:00Donc effectivement il y a une place très importante de Dieu dans le...
00:32:05La devise nationale c'est « In God We Trust », comme sur le dollar.
00:32:10Je voulais vous montrer une image qui fait beaucoup parler, celle d'Elon Musk, et de ce bras tendu, qui est évidemment comparé à Adolf Hitler dans la presse ce matin et sur les réseaux sociaux.
00:32:22Voyez la séquence.
00:32:40« It is thanks to you that the future of civilization is assured. »
00:32:45Alors il a tweeté ou xé, je ne sais pas comment on dit aujourd'hui, franchement ils ont besoin de meilleurs coups tordus, l'attaque « tout le monde est Hitler » est tellement usée.
00:32:56C'est vrai que ce matin tout le monde parle de ce geste, Vincent Herouet.
00:33:01Pardonnez-moi, je ne suis pas tout le monde, j'ai totalement zappé cet épisode.
00:33:06Mais il a la main sur le cœur, il a dit « my heart goes to you », donc c'est « mon cœur va vers vous ».
00:33:11Exactement, en fait il n'y a pas d'ambiguïté sur son intention, donc « mon cœur va vers vous » effectivement, et il tend la main.
00:33:19Après il a des gestes un peu erratiques, mais bon Elon Musk bouge toujours un peu de manière...
00:33:25C'est bien que la gauche quitte X, ça évitera ce genre de polémique stérile au moins.
00:33:30Bien sûr, mais toute la journée ça va...
00:33:32Parce que la polémique naît sur X.
00:33:35La gauche et l'extrême gauche ne savent plus faire une phrase aujourd'hui sans mettre le mot « nazi », « fasciste » ou maintenant « génocide ».
00:33:42S'il n'y a pas un de ces trois mots-là dans une phrase de gauche, ils ne savent plus faire.
00:33:46Bon, je voulais qu'on écoute peut-être deux, trois passages.
00:33:49Et tout d'abord, l'âge d'or, c'est intéressant parce que c'est les premiers mots de Donald Trump.
00:33:54Vous avez Biden qui est là, vous avez Kamala Harris qui est là, à un mètre, il commence en disant « l'âge d'or commence aux États-Unis ».
00:34:04Voilà, c'est ses premiers mots. Écoutez cette séquence.
00:34:09Mes chers concitoyens, l'âge d'or de l'Amérique commence maintenant.
00:34:23À partir de maintenant, notre pays va connaître la prospérité, va regagner en respect dans le monde.
00:34:30Nous serons enviés par toutes les nations et nous ne nous permettrons pas d'être exploités.
00:34:39Chaque jour, sous le gouvernement Trump, je ferai en sorte que l'Amérique soit devant.
00:34:50Notre souveraineté sera regagnée, notre sécurité sera restaurée, la justice connaîtra un rééquilibrage.
00:35:05La violence vicieuse de l'exploitation de la justice va prendre fin.
00:35:13Je salue Patrick May qui a longtemps dirigé Paris Match, qui nous écoute et qui dit « la meilleure version de Glory Glory Hallelujah »
00:35:21est au cœur de « American Trilogy » d'Elvis Presley qui célèbre l'unité.
00:35:25La chanson associe plusieurs hymnes du patrimoine historique américain.
00:35:30Bon, là c'est « America First » manifestement, ce que dit Donald Trump.
00:35:35Ce qui est intéressant, je trouve, par rapport à son discours lorsqu'il a été élu président pour la première fois,
00:35:42c'est qu'aujourd'hui, il n'y a plus d'apocalypse, de déclin.
00:35:48Il y a un message qui est un, un message positif et deux, le message qui est « voilà ce que va être l'identité américaine, voilà ce que ça va être ».
00:35:55Et ça, c'est quelque chose de nouveau.
00:35:57Et cette identité, il la prend aussi bien dans le 18e siècle, la joie du 18e, que le 19e, que le 20e.
00:36:02C'est-à-dire qu'il prend tous l'héritage américain, tous les aspects âge d'or américain et il s'en fait les porteurs.
00:36:07Mais porteurs, pas pour regarder dans le rétroviseur, mais pour un projet et un projet futur.
00:36:12Sarah Cadeffo était à Washington hier et elle a mis en ligne cette petite séquence
00:36:18et ce qui nous permet de parler des décrets qui ont été pris cette nuit.
00:36:24Il y a de quoi espérer qu'un jour ça arrive en France.
00:36:27Là, je suis actuellement dans la salle où Donald Trump va arriver dans quelques minutes pour venir signer ses premiers décrets.
00:36:33Et ça, je peux vous dire que ça fait encore plus rêver en termes concrets parce qu'on voit enfin quelqu'un qui arrive au pouvoir
00:36:39et qui a pour ambition d'appliquer le programme sur lequel il a été élu.
00:36:43Ce qu'il a dit dans son discours, c'est mon rêve que ça nous arrive un jour en France et je ferai tout pour.
00:36:48Éric Zemmour fera tout pour.
00:36:49Chez Reconquête, on fera tout pour et je suis certaine que ça arrivera.
00:36:52Éric Zemmour qui sera notre invité jeudi soir sur l'heure des pros.
00:36:55Écoutez Elizabeth Guédel, écoutez les décrets qui ont été signés cette nuit.
00:37:02En quelques heures seulement, en signant des dizaines de décrets, Donald Trump a balayé quatre années de présidence Biden.
00:37:07Des décrets pour honorer toutes les promesses de campagne en tête desquelles la lutte contre l'immigration illégale.
00:37:13Donald Trump a déclaré l'urgence nationale à la frontière avec le Mexique, ce qui lui permet de faire appel à l'armée.
00:37:20Il remet en cause le droit du sol pour la citoyenneté américaine, un droit inscrit dans la constitution.
00:37:26Il ne peut pas le supprimer avec un décret mais il peut le fragiliser.
00:37:29Il a demandé à toutes les agences fédérales de ne plus délivrer de documents de citoyenneté aux enfants nés aux Etats-Unis.
00:37:35Deux parents en situation irrégulière, une mesure qui va être contestée devant les tribunaux.
00:37:40Concernant les accords internationaux, Donald Trump a retiré une deuxième fois, il l'avait fait en 2017,
00:37:46les Etats-Unis, des accords de Paris sur le climat.
00:37:49Et puis il a retiré le pays de l'Organisation mondiale de la santé.
00:37:53Il a pris des décrets pour améliorer la vie quotidienne des Américains,
00:37:57notamment baisser le coût de l'énergie en dopant la production pétrolière.
00:38:01Et puis, grande promesse, grâcier ses partisans qui avaient pris d'assaut le Capitole il y a quatre ans,
00:38:071 600 prévenus qui avaient été inculpés et condamnés.
00:38:12Donc, une avalanche de décrets car Donald Trump veut agir vite et tout de suite.
00:38:16Julie Girard est avec nous ce matin et je rappelle qu'elle est philosophe américaine.
00:38:19Vous pouvez la lire régulièrement dans le Figaro.
00:38:21On ne gouverne pas par décret quand même.
00:38:23Est-ce que ces décrets sont susceptibles de recours ?
00:38:27C'est la dictature pendant 24 heures qu'il avait promis.
00:38:32Heureusement, il dort à cette heure-ci.
00:38:34Mais en tout cas, ce qui est extraordinaire...
00:38:38C'est extraordinaire.
00:38:40Hier, il n'avait pas fini les festivités.
00:38:46Qu'est-ce que vous voulez dire ? C'est de la com ou c'est efficace ?
00:38:48Non, pas du tout. Ce n'est pas du tout de la com.
00:38:50Il va prendre un certain temps.
00:38:52Est-ce que ces décrets seront contestés ou est-ce qu'ils peuvent être appliqués ?
00:38:55C'est ça ma question.
00:38:56Ils peuvent être appliqués.
00:38:57Donc, on peut gouverner par décret ?
00:38:59Parce que le Congrès, ce n'est pas simplement une collection de...
00:39:03Comment est-ce que disait le général de Gaulle ?
00:39:06Ils ne sont pas tous au garde-à-vous.
00:39:08On disait...
00:39:09De godillots ?
00:39:10Voilà.
00:39:11Godillots ?
00:39:12Ce n'est pas que des godillots.
00:39:13Une chambre de godillots.
00:39:14Ce que je veux dire, c'est que dès le début, le passage à l'acte est immédiat.
00:39:19Par exemple, cette histoire de Mexique, votre correspondante qui est sur place,
00:39:23aurait pu préciser qu'il y a une petite application qui permet de faire avancer les formalités douanières.
00:39:32Pour le visa, quand vous êtes étranger et que vous voulez rentrer aux Etats-Unis par le Mexique.
00:39:37Eh bien, hier après-midi, cette application a été interdite.
00:39:41Elle a été arrêtée.
00:39:42Elle a été immédiatement stockée.
00:39:43Donc, il n'y a plus personne qui peut demander.
00:39:44C'est-à-dire que la frontière est officiellement et virtuellement fermée.
00:39:47Depuis hier après-midi.
00:39:49C'est-à-dire que l'administration s'est mise en place et est passée à l'acte
00:39:56avant même que les gens soient sortis du Capitole.
00:39:59Alors, sur les décrets.
00:40:00Oui, ils sont d'application immédiate.
00:40:02Après, ils peuvent être contestés devant les cours.
00:40:04Sachant tout de même que Donald Trump a nommé 226 juges dans les cours les plus importants.
00:40:08Dont 3 juges aussi à la Cour suprême.
00:40:10Donc, pour l'instant, il faut de toute façon imaginer que certains décrets vont être contestés d'emblée.
00:40:15C'est-à-dire notamment le droit du sol.
00:40:17Mais ensuite, il a la majorité au Congrès à la Chambre des représentants.
00:40:20Qui est une majorité faible à la Chambre des représentants.
00:40:23Il n'a qu'une majorité de 2 sièges.
00:40:25Qui est la majorité la plus faible depuis Bush en 1989.
00:40:28Donc, il va falloir négocier quand même, pour certaines lois, avec les démocrates.
00:40:32Pour des majorités à 60 sièges.
00:40:34Et d'un mot, la majorité est tellement faible qu'hier, ça a commencé.
00:40:38Mais c'est un compte à rebours.
00:40:40C'est-à-dire que ce qui est important, c'est ce qui se passera dans 2 ans.
00:40:44Essayer d'élargir cette majorité pour avoir vraiment les mains libres.
00:40:47Pour les métiers en moins.
00:40:49Joseph.
00:40:50Ce qui me frappe aussi, c'est deux autres éléments.
00:40:52C'est l'abandon du Green Deal.
00:40:54Voilà, après avoir signé.
00:40:55Ça, c'est quand même un élément important.
00:40:57Le Green Deal, c'est le pacte vert.
00:40:59C'est les accords de Paris.
00:41:01Qu'est-ce que ça change ?
00:41:02Parce que ceux qui nous écoutent se disent.
00:41:04Mais qu'est-ce que ça change ?
00:41:05Et il a dit.
00:41:06Drill, baby, drill.
00:41:07Air force, baby, air force.
00:41:09Donc, les voitures derrière.
00:41:13Donc, la possibilité d'acheter les voitures comme on souhaite.
00:41:16On n'est pas obligé, en Europe, d'acheter une voiture électrique.
00:41:18Et de rouler en voiture électrique.
00:41:20Vous pourrez acheter le Chevrolet.
00:41:22Vous n'aurez pas le droit de rouler en Paris.
00:41:23Et de soutenir l'intelligence artificielle.
00:41:24Parce que les data centers sont extrêmement énergivores.
00:41:26Ils ont besoin d'énormément d'énergie.
00:41:28Et comme on fait croître l'intelligence artificielle à un rythme effréné.
00:41:32On a besoin d'énergie.
00:41:33Mais la même chose.
00:41:34Brièvement sur la sortie légalement de l'OMS.
00:41:36Ça prouve quand même qu'il y a.
00:41:38Nous, parce qu'en France, on dit à chaque fois.
00:41:40On ne peut pas.
00:41:41Il y a des accords.
00:41:42On a signé des accords.
00:41:43On ne peut pas.
00:41:44On a signé des traités.
00:41:45Mais lui, il fait.
00:41:46Bon.
00:41:47Charlotte Dornelas.
00:41:48C'est exactement ça, moi, qui m'a le plus frappée.
00:41:50Hier et de manière générale, dans la campagne qu'a menée Donald Trump.
00:41:53C'est le refus de la fatalité.
00:41:54Qui est un peu notre lot commun à tous.
00:41:56On explique en permanence.
00:41:57Il n'y a pas de.
00:41:58Il nous explique qu'il n'y a pas politiquement de sens de l'histoire.
00:42:01Il y a des choix politiques qui peuvent être contestés.
00:42:03Qui sont contestés d'ailleurs de manière populaire.
00:42:06De plus en plus.
00:42:08Parce que c'est pareil.
00:42:09Pour revenir à ceux qui nous expliquent que tout ça est insupportable.
00:42:11Qu'il faut quitter X.
00:42:12Et qui prônent finalement.
00:42:14Après des années de lutte.
00:42:15Qui prônent le repli sur eux-mêmes.
00:42:16C'est quand même étonnant.
00:42:18Mais c'est affrontant versé.
00:42:19Et en fait, ce qu'ils ne voient pas.
00:42:21C'est qu'ils.
00:42:23Quand Marine Tondelier.
00:42:24Je prends un exemple très précis.
00:42:25Il nous dit.
00:42:26C'est insupportable sur X.
00:42:27On joue à armes inégales.
00:42:29Oui mais dans la démocratie.
00:42:30Les armes c'est le nombre.
00:42:32Donc je confirme à Marine Tondelier.
00:42:34Qu'elle joue à armes inégales.
00:42:36Elle fait quelques pourcents.
00:42:37Pendant que tout ce contre quoi elle lutte.
00:42:39Fait des dizaines de pourcents.
00:42:41Donc oui les armes sont inégales en démocratie.
00:42:43Elle n'a pas le même nombre.
00:42:44Que les idées qu'elle combat.
00:42:45Ça ne l'empêche pas de combattre.
00:42:47Mais là en l'occurrence.
00:42:48Ils ne veulent pas voir.
00:42:49Qu'il y a des raisons politiques.
00:42:50Pour lesquelles Donald Trump gagne.
00:42:51Pour lesquelles le Brexit a été choisi à deux reprises.
00:42:55Pour lesquelles des partis qu'ils détestent.
00:42:57Dont ils combattent toutes les idées.
00:42:59Sont élus ou progressent dans les urnes.
00:43:01Même en Europe.
00:43:02Donc en effet c'est.
00:43:04Ce qui est intéressant.
00:43:06Comment dire.
00:43:07Ce n'est pas les peuples.
00:43:08C'est le camp médiatique.
00:43:09On en revient toujours à la même chose.
00:43:10Et vous qui vivez aux Etats-Unis.
00:43:12Est-ce qu'il y a eu changement de l'espace médiatique ?
00:43:15En France c'est vrai.
00:43:16Il y a une névrose sur ces sujets là.
00:43:1890% du camp médiatique.
00:43:21De l'espace médiatique.
00:43:22Pense pareil en France.
00:43:23Bon.
00:43:24Je ne sais pas si aux Etats-Unis.
00:43:25Alors.
00:43:26C'est les chanteurs.
00:43:27Les artistes.
00:43:28Les écrivains.
00:43:29Les journalistes.
00:43:30Etc.
00:43:31Bon.
00:43:32Est-ce que ce camp du bien.
00:43:33On se souvient de phrases folles.
00:43:35De Robert De Niro.
00:43:36Par exemple sur Donald Trump.
00:43:37Des phrases folles.
00:43:38Où l'irrationnel est en place.
00:43:40Comme chez nous d'ailleurs.
00:43:41Il y a une forme d'irrationnel.
00:43:43Sur ces news.
00:43:44Tout simplement.
00:43:45Il y a quelque chose d'irrationnel.
00:43:47Donc je vais savoir aux Etats-Unis.
00:43:49Si les choses avaient évolué un peu.
00:43:50Depuis l'élection de Trump.
00:43:52Elle commence tout doucement.
00:43:53Mais il faut voir d'où on vient aussi.
00:43:55C'est-à-dire que tous les médias progressistes américains.
00:43:58Ont soutenu très largement.
00:44:00D'ailleurs tout Hollywood.
00:44:02Et les stars américaines.
00:44:05Ont soutenu largement Kamala Harris.
00:44:06Donc ça commence tout doucement à changer.
00:44:09Mais ça va prendre du temps.
00:44:11Parce que quand même.
00:44:12On vient de très très loin.
00:44:13L'élite progressiste de Washington.
00:44:15Le New York Times.
00:44:16Et tous ces médias.
00:44:18Ce n'est pas le Washington Post.
00:44:20Qui a refusé de prendre parti.
00:44:22Il y en a un grand.
00:44:23Oui.
00:44:24Mais pourquoi ?
00:44:25Parce que Jeff Bezos.
00:44:26Qui possède le Washington Post.
00:44:27A demandé à son journal.
00:44:28De ne pas prendre position.
00:44:29Mais sinon oui.
00:44:30Effectivement.
00:44:31Ils allaient prendre position pour Kamala Harris.
00:44:32Et ils ont tous été.
00:44:33Ils ont été au centre d'attaque.
00:44:35Mais à l'université.
00:44:36Par exemple.
00:44:37A l'université.
00:44:38A New York.
00:44:39Tous les gens que vous rencontrez.
00:44:41Tous vos confrères.
00:44:42Toutes vos consoeurs.
00:44:43Votez Harris.
00:44:44A l'université.
00:44:45Dans les universités américaines.
00:44:46Il y a une domination totale.
00:44:47Du camp démocrate.
00:44:48Et même.
00:44:49Je peux vous dire.
00:44:50Dans l'école de ma fille.
00:44:51On parle d'école primaire.
00:44:52Ou de collège.
00:44:53Il y a des principes.
00:44:54Des bureaux des huit.
00:44:55Et des mises en place.
00:44:56De systèmes de bien-pensance.
00:44:57Même à ce niveau là.
00:44:58Quel âge a votre fille ?
00:44:59Douze ans.
00:45:00Et ça.
00:45:01Et donc.
00:45:02Concrètement.
00:45:03Ça se traduit comment ?
00:45:04Concrètement.
00:45:05Ça veut dire.
00:45:06Qu'il y a des livres.
00:45:07Sur lesquels.
00:45:08On va mettre des petites étiquettes dorées.
00:45:09Pour dire aux enfants.
00:45:10Attention.
00:45:11Ça ce sont des bons livres.
00:45:12Donc les livres.
00:45:13Bien-pensants.
00:45:14Progressistes.
00:45:15Sélectionnés par le DEI.
00:45:16Et puis.
00:45:17Il y a les livres.
00:45:18Qu'on va retirer de la bibliothèque.
00:45:19Parce que.
00:45:20Ça pourrait heurter des enfants.
00:45:21Vous savez.
00:45:22Quand on retire un livre.
00:45:23Comme Charles 1943.
00:45:24Qui faisait partie du prix des incorruptibles.
00:45:25Parce qu'on considère.
00:45:26Que les enfants.
00:45:27Par exemple.
00:45:28Pourraient être heurtés.
00:45:29Alors qu'en fait.
00:45:30C'est un livre sur la résistance.
00:45:31Qui au contraire.
00:45:32Va expliquer aux enfants.
00:45:33Ce que c'est que l'Holocauste.
00:45:34C'est une censure larvée.
00:45:35Mais c'est une censure.
00:45:36Quand on demande aux enfants.
00:45:37De ne pas se déguiser en cléopâtre.
00:45:38Pour ne pas faire de l'appropriation culturelle.
00:45:39Vous voyez.
00:45:40Tous ces éléments.
00:45:41Et par exemple.
00:45:42Le mot esclavage.
00:45:43Pourquoi on ne peut pas l'utiliser.
00:45:44Le mot esclavage.
00:45:45Ou esclave.
00:45:46C'est la même logique.
00:45:47Qui a eu lieu dans les universités.
00:45:48Stanford avait établi une liste.
00:45:49De mots qui étaient interdits.
00:45:50Parce qu'ils étaient offensants.
00:45:51En eux-mêmes.
00:45:52Donc.
00:45:53Il faut montrer.
00:45:54L'offense.
00:45:55La situation de l'esclavage.
00:45:56Parce que.
00:45:57L'esclavage.
00:45:58C'est la même logique.
00:45:59Dans les universités.
00:46:00C'est la même logique.
00:46:01Dans les universités.
00:46:08Qui est mise en place.
00:46:09Par le mot.
00:46:10Par exemple.
00:46:11On ne peut plus dire.
00:46:12Une black box.
00:46:13Une boîte noire.
00:46:14On ne peut plus dire.
00:46:15Des blindes.
00:46:16Il y a des choses.
00:46:17Moi.
00:46:18Que je peux comprendre.
00:46:19Le mot nègre.
00:46:20A disparu.
00:46:21Du vocabulaire en France.
00:46:22Et je trouve ça bien.
00:46:23Oui.
00:46:24Parce qu'il était péjoratif.
00:46:25Donc.
00:46:26On n'avait pas appelé.
00:46:27Par exemple.
00:46:28Une tête de nègre.
00:46:29Je trouve ça très bien.
00:46:30Je suis d'accord avec vous.
00:46:31Ce que je veux dire.
00:46:32C'est qu'il y a un glissement.
00:46:33En fait.
00:46:34Vers de plus en plus de restrictions.
00:46:35Qu'on a vu.
00:46:37Tout ça façonne l'impensé de ses petits-enfants.
00:46:39Bien sûr.
00:46:40C'est passionnant de vous écouter.
00:46:41Là.
00:46:42Vous allez rester beaucoup en France.
00:46:43Ou vous repartez aux Etats-Unis ?
00:46:44Je repars dans deux jours.
00:46:45Vous repartez dans deux jours.
00:46:46Alors.
00:46:47A la fois.
00:46:48On vous envie de repartir pour New York.
00:46:49Mais.
00:46:50On est triste.
00:46:51Parce que.
00:46:52On pourra moins vous recevoir.
00:46:53Vous étiez chez Laurence.
00:46:54Également.
00:46:55Laurence Ferrari.
00:46:56Et c'est vraiment très intéressant de vous écouter.
00:46:57Alors.
00:46:58On marque une pause.
00:46:59On va recevoir David Martineau.
00:47:00Que vous connaissez.
00:47:01Oui.
00:47:02Qui était ambassadeur à Kaboul.
00:47:03Quand même.
00:47:04Que dites-vous ?
00:47:05De longue date.
00:47:06Oui.
00:47:07Il y a toujours.
00:47:08Je ne sais jamais.
00:47:09On ne sait jamais.
00:47:10Il y a une vieille expression.
00:47:11Comme ça.
00:47:12On ne sait jamais si c'est du lard ou du cochon.
00:47:13Vous vous souvenez de cette vieille expression.
00:47:14Comment ?
00:47:15Je ne ressens que l'expression.
00:47:16A mon avis.
00:47:17Ça peut être du sanglier.
00:47:18Jamais du cochon.
00:47:19Donc.
00:47:20On ne sait jamais si.
00:47:21Bon.
00:47:22Vous l'aimez bien David Martineau ?
00:47:23J'aime beaucoup David.
00:47:24C'est un ami.
00:47:25Bon.
00:47:26Alors.
00:47:27Ça c'est bien.
00:47:28Je ne vais pas vous dire autre chose.
00:47:29En fait.
00:47:30Il est allé à Kaboul.
00:47:31Il était.
00:47:32Une sorte de réserve.
00:47:33Je m'en rappellerai.
00:47:34Une sorte de retenue.
00:47:35Dans mon admiration.
00:47:36C'est la première fois que je vous ai posé de la retenue ou de la réserve.
00:47:40Bon.
00:47:41On le reçoit.
00:47:42Autrement je vous aurais sauté la gorge.
00:47:43On le reçoit.
00:47:44C'est drôle.
00:47:45On le reçoit.
00:47:46Et on va parler de Kaboul.
00:47:47Il était ambassadeur.
00:47:48Et puis.
00:47:49Je l'ai suivi tout cet été.
00:47:50Parce qu'il était à Sainte-Hélène.
00:47:51Et figurez-vous que moi.
00:47:52J'aimerais bien un jour aller à Sainte-Hélène.
00:47:53On irait ensemble.
00:47:54Simplement.
00:47:55Simplement.
00:47:56C'est une négociation.
00:47:57Parce que pour dire à votre famille.
00:47:58Ou à votre femme.
00:47:59Ou à vos enfants.
00:48:00On va aller à Sainte-Hélène.
00:48:01Ce n'est pas gagné.
00:48:02A mon avis.
00:48:03Ce n'est pas gagné.
00:48:04Surtout qu'il vous tente.
00:48:05Evidemment.
00:48:06Continuez comme ça.
00:48:07Vous allez y arriver.
00:48:08Vous serez mon Las Cases.
00:48:09Mon Las Cases.
00:48:10Vous serez.
00:48:11Voilà.
00:48:12Vous serez.
00:48:13Vous.
00:48:14Le 21 janvier.
00:48:15A 20 minutes.
00:48:16A 20 minutes.
00:48:17Précisément.
00:48:18C'est pas possible.
00:48:19Oui.
00:48:20De l'anniversaire.
00:48:21De la mort de Louis XVI.
00:48:22Du sacrifice.
00:48:23De la mort de Louis XVI.
00:48:24De la mort de Louis XVI.
00:48:25De la mort de Louis XVI.
00:48:26Du sacrifice.
00:48:27Oui.
00:48:28Bon.
00:48:29Du sacrifice.
00:48:30De l'assassinat.
00:48:31Oui.
00:48:32C'est du second degré.
00:48:33Je précise pour les gens.
00:48:34Le sacrifice de Louis XVI.
00:48:35C'est du second degré.
00:48:36Non.
00:48:37C'est vrai.
00:48:38Oui.
00:48:39Il est 9h55.
00:48:40Il était innocent.
00:48:41Oui.
00:48:42Écoutez.
00:48:43Marie-Antoinette.
00:48:44On a montré sa tête.
00:48:45Tout le monde a trouvé ça très bien.
00:48:46Objection.
00:48:47Bon.
00:48:48Il était innocent.
00:48:49Il était né roi.
00:48:50Donc il était coupable.
00:48:51La pause.
00:48:52A tout de suite.
00:48:53Le révolutionnaire pro.
00:48:54On est avec David Martineau.
00:48:55Je le remercie.
00:48:56Puisque Canal+.
00:48:57va diffuser Kaboul.
00:48:58KO.
00:48:59Et que vous avez été ambassadeur à Kaboul pendant quelques années.
00:49:04Merci d'être avec nous.
00:49:05Comme on est en retard.
00:49:06Somaya Labidi nous rappelle les titres.
00:49:08Deux jours après les violences urbaines survenues au cours du week-end à Matroux, en Seine-et-Loire,
00:49:15un jeune homme de 19 ans a été mis en examen et écroué.
00:49:18Hier, 4 personnes ont été interpellées ce matin par la BRI.
00:49:22Annonce de la procureure qui a évoqué des violences sur fond de trafic de drogue.
00:49:25C'est la mauvaise surprise de ce début d'année.
00:49:29Le prix des carburants repart à la hausse.
00:49:31Le samplon 95 est passé à 1,77 euros le litre, tandis que le gazole est à 1,72 euros.
00:49:38Une tendance qui inquiète les automobilistes et qui leur fait craindre de nouvelles augmentations
00:49:42dans les mois à venir.
00:49:43Et puis, quelques heures seulement après son investiture, le nouveau président américain
00:49:48Donald Trump a révélé qu'il n'était pas sûr que la trêve à gazatienne, ce n'est
00:49:52pas notre guerre, c'est leur guerre, mais je ne suis pas confiant, a-t-il dit, ajoutant
00:49:55toutefois qu'il voyait le Hamas, je cite, affaibli depuis le début du conflit.
00:50:01Merci beaucoup Somaya, nous sommes donc avec David Martineau qui a été nommé ambassadeur
00:50:05de France en Afrique du Sud en 2023, vous avez été ambassadeur en Afghanistan entre
00:50:102018 et 2023, vous avez été consul général à Los Angeles, vous avez été porte-parole
00:50:14également de Nicolas Sarkozy, vous étiez aussi le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy.
00:50:18Le téléspectateur vous découvre avec une minerve, parce que vous avez sans doute été
00:50:25opéré ces derniers jours, j'espère que vous allez bien, je ne suis même plus sous
00:50:34morphine médicinale, bien sûr, ça paraît créatif.
00:50:38Le conseiller diplomatique que vous êtes a sans doute écouté hier Donald Trump, forcément
00:50:45votre avis m'intéressait sur cette prise de pouvoir du président américain.
00:50:48C'était au fond un peu sans surprise, parce qu'il avait déjà tout dit avant, c'est
00:50:58contraire à la tradition, cette phase temporaire, normalement le président élu se tait, se
00:51:03prépare, on a l'impression qu'il a pris le pouvoir avant l'heure, on l'a vu notamment
00:51:08pendant la négociation sur le cessez-le-feu à Gaza, c'est assez surprenant, et effectivement
00:51:16la première phrase de son discours, c'est une phrase choc, on attendait quelque chose
00:51:22de cette ampleur compte tenu de son égo, mais c'est vrai que ce qui est terrible c'est
00:51:28que ça efface le bilan du président Biden, qui est un très bon bilan en réalité, le
00:51:34président Biden a été un très bon président, me semble-t-il, en politique étrangère,
00:51:38en économie, etc.
00:51:39Donc c'est ça qui m'a frappé.
00:51:40Ce n'est pas l'avis de Julie Girard, manifestement, notre compatriote, qui vit aux Etats-Unis,
00:51:46qui est une philosophe franco-américaine, et qui écrit régulièrement dans le Figaro
00:51:50je le disais, et qui n'est pas sur cette ligne-là.
00:51:52Certes, heureusement en France on peut débattre.
00:51:56Mais qu'est-ce que vous avez trouvé de bien par exemple dans la présidence Biden de Russie ?
00:52:00En politique étrangère, il a été ferme.
00:52:03Pour ce qui est de l'Afghanistan, il a hérité d'un deal qui avait été fait par Donald
00:52:10Trump, et il n'a pu faire que l'appliquer en réalité.
00:52:13Mais pour tout le reste, sur l'Ukraine, il a été ferme, et il a été ferme immédiatement.
00:52:17En économie, le plan de relance était plutôt réussi.
00:52:23C'est ça qui me frappe.
00:52:25Julie Girard ?
00:52:26Sur l'économie, je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:52:28Je crois qu'il a fait une des plus grosses inflations qui a extrêmement fait souffrir
00:52:31la classe moyenne.
00:52:32Parce que le problème, c'est qu'il faut segmenter par catégorie socioprofessionnelle ou catégorie
00:52:36sociale.
00:52:37C'est-à-dire que la classe la plus défavorisée a bénéficié de la hausse du salaire minimum.
00:52:40La classe la plus aisée a bénéficié de la hausse des rendements du capital dans une
00:52:44période d'inflation extrêmement importante du fait des déficits colossaux que le gouvernement
00:52:48Biden a fait.
00:52:49Mais la classe moyenne, elle a terriblement souffert.
00:52:51L'inflation a été extrêmement élevée parce qu'ils ont fait, après le Covid, alors
00:52:57qu'on avait un vaccin, que les marchés étaient euphoriques, des plans de déficit gigantesques.
00:53:03On était à 1800 milliards de dollars par an.
00:53:06Ça ne se justifiait pas.
00:53:07Or, l'inflation, c'est une taxe sur la classe moyenne.
00:53:11Donc, je ne suis pas du tout d'accord avec vous sur le bilan économique.
00:53:13Je crois que, d'ailleurs, c'est une des raisons pour lesquelles Donald Trump a aussi
00:53:16emporté l'élection.
00:53:17Ce qui est sûr, c'est qu'il ne faut jamais faire d'élection en période d'inflation.
00:53:20On peut faire des élections en période de chômage, mais en période d'inflation, on
00:53:24n'a pas.
00:53:25Il ne faut pas faire d'inflation pour éviter de faire payer la classe moyenne.
00:53:28En tout cas, votre avis, évidemment, m'intéressait.
00:53:31Juste un mot pour la France.
00:53:33Est-ce que c'est une bonne chose ? C'est une question toute simple que je vous pose.
00:53:37Est-ce que c'est une bonne chose ? Est-ce que, par exemple, l'élection est…
00:53:41Moi, j'ai tendance à considérer que c'est un défi qu'il faut prendre comme une opportunité.
00:53:46Pour la France, comme pour l'Europe, c'est une occasion de s'adapter et de faire ce
00:53:52qu'on essaie de faire depuis des années sans vraiment y arriver.
00:53:55C'est-à-dire qu'il faut que l'Europe, au fond, accepte d'être une puissance.
00:53:58La France y est prête.
00:53:59La France le serine depuis des années et des années.
00:54:02Je le pense à juste titre.
00:54:03Les autres doivent désormais comprendre ça.
00:54:05En termes de budget d'investissement dans la défense, où les grands pays ont fait
00:54:10les efforts qui sont nécessaires… Oui, mais il n'y a plus d'argent.
00:54:13Ça ne vous a pas échappé ? On me l'a dit.
00:54:16Je l'ai lu quelque part.
00:54:18Il n'y a plus d'argent.
00:54:19On parlera dans une seconde de ce documentaire « Sous la menace des talibans, Kaboul, chaos ».
00:54:25Vraiment, ce documentaire est tout à fait extraordinaire.
00:54:27Il est produit par Fédération Studio France.
00:54:29Il est écrit et réalisé par Thomas Brémont, David Périssère, Nils Montel et Myriam Veil.
00:54:36Et c'est trois ans d'immersion de 2018 à 2021 avec des rushs exclusifs au cœur
00:54:43de l'ambassade de France à Kaboul.
00:54:44Vous étiez tout seul.
00:54:45Vous étiez sans votre famille.
00:54:46Non.
00:54:48Mes enfants étaient à Paris.
00:54:49J'ai fait la blague un jour à ma femme.
00:54:50Je lui ai dit « Chéri, j'ai trouvé une école bilingue à Kaboul », mais ça ne
00:54:53l'a pas fait.
00:54:54Oui, parce que franchement, vous êtes courageux, parce que vous êtes en danger de mort matin,
00:54:57midi et soir.
00:54:58Même la nuit, au fond.
00:54:59En fait, il fallait accepter l'idée qu'on pouvait se prendre une roquette et mourir
00:55:03dans son sommeil.
00:55:04Donc, j'imagine que pour vous, pour la famille, forcément, ça crée un état particulier.
00:55:09Mais avant ça, je voulais qu'on voit, Paul Trump, le sujet sur les deux sexes.
00:55:13Pourquoi ce sujet ? Parce que je disais tout à l'heure, en France, les gens ont…
00:55:17Toute la classe politique, David Martino, c'est en tout cas mon analyse, a peur.
00:55:22Et quand je dis qu'elle a peur, en fait, elle a la trouille.
00:55:24Elle a la trouille d'être nommée raciste, transphobe, homophobe.
00:55:29Elle a la trouille d'un mauvais papier dans le monde.
00:55:32Elle a la trouille d'un mauvais buzz.
00:55:34Elle a la trouille d'une mauvaise image dans les médias.
00:55:36Et ça en dit beaucoup, cette trouille.
00:55:37Et celui qui n'avait pas la peur, d'une certaine manière, c'était Nicolas Sarkozy
00:55:41en 2007, qui avait fait bouger un petit peu les lignes.
00:55:44Mais ils sont tous pétrifiés, terrifiés.
00:55:46Vous avez un président des États-Unis qui a dit cette chose folle.
00:55:48Il n'y a que deux genres, hommes et femmes.
00:55:51C'est incroyable de dire ça.
00:55:53Donc écoutez ce sujet et vous me direz ce que vous en pensez, Julie Girard.
00:55:59La politique du gouvernement des États-Unis sera la suivante.
00:56:02Il n'y a que deux genres, hommes et femmes.
00:56:06C'est par ces mots que le 47e président des États-Unis a confirmé, comme évoqué
00:56:12tout au long de sa campagne, sa volonté de lutter contre les minorités sexuelles.
00:56:17En 2019, l'administration de Donald Trump avait déjà proposé de définir le sexe
00:56:23comme étant immuable et déterminé à la naissance.
00:56:27Le nouveau président américain compte bien mettre à exécution un certain nombre de mesures.
00:56:32Parmi elles, la suppression du genre X pour les personnes se reconnaissant comme non-binaires,
00:56:38sur les documents officiels du gouvernement, y compris les passeports et les visas.
00:56:42Les athlètes transgenres seront également interdits de compétitions sportives féminines.
00:56:48Enfin, ce même décret prévoit l'élimination de toute initiative visant à promouvoir l'inclusion
00:56:54des personnes transgenres, notamment au sein des écoles et programmes financés par le gouvernement.
00:56:59Aux États-Unis, environ 1,6 million de personnes s'identifiant comme transgenres devraient
00:57:05être concernées par ces mesures.
00:57:08Charlotte Dornelas, ce n'est pas être transphobe que de dire qu'il n'y a que deux genres ?
00:57:13C'est avoir des yeux pour voir.
00:57:15C'est biologique, parce qu'il ne dit pas qu'il y a deux sexes, il dit qu'il y a deux genres.
00:57:21Précisément, le mot genre et l'exploration du genre ces dernières années a permis de
00:57:27s'écarter de la biologie en disant qu'il y a un sexe assigné à la naissance et que
00:57:31nous n'allons plus en tenir compte, on va s'autodéfinir soi-même.
00:57:35Je suis ce que je veux être, et ça peut être en plus fluide, c'est le gender fluide.
00:57:39Ça peut être quelque chose le matin, autre chose le soir.
00:57:42Et lui finit par dire, je vais ramener tout le monde sur Terre, vous êtes homme ou femme.
00:57:48Ce qui est assez drôle, c'est que c'est à la fois accusé de transphobie, mais si
00:57:51on regarde ce que c'est que la transition, c'est que le réalisme s'impose même à
00:57:57ce discours-là, puisque la transition est le passage d'un sexe à l'autre.
00:58:00Je suis né homme et je me reconnais femme finalement, mais vous reconnaissez quand même
00:58:04qu'on passe de l'un à l'autre, ou alors on se situe entre les deux, mais malheureusement
00:58:08tout le monde est bien obligé de se situer entre ces deux choses-là.
00:58:10Et donc on explique, et Donald Trump est le révolutionnaire dans le monde depuis hier
00:58:14parce qu'il a expliqué qu'on était homme ou femme, et qu'il n'y était pour rien.
00:58:18Et comment écouter quand même cette demande qui peut exister, bien sûr, d'hommes qui
00:58:23veulent devenir femmes, et cette demande est légitime, elle doit être écoutée sans doute,
00:58:29et comment garder ce que dit Donald Trump comme une évidence.
00:58:33Vous pouvez nous sentir autre chose, simplement lui est en train de dire que nous sommes obligés
00:58:38collectivement d'avoir une norme, je sais que le mot est insupportable, mais je vais
00:58:43vous prendre un autre exemple, parce qu'on s'est habitué finalement à ce discours-là
00:58:45qui a pris une ampleur dans nos débats.
00:58:47Oui parce qu'à la SNCF, quand on réservera un billet, on ne dira plus si on est homme
00:58:52ou femme.
00:58:53Parce que le Conseil d'Etat a considéré qu'on n'a pas besoin de savoir si on est
00:58:56un homme.
00:58:57Mais par contre, si vous avez un cancer de la prostate, vous serez considéré homme
00:58:59à l'hôpital.
00:59:00Je veux dire, soyons clairs, pour prendre un billet à la SNCF, c'est sûr que ça
00:59:03ne vous engage pas à grand-chose de vous déclarer.
00:59:05Le jour où vous avez un problème à l'hôpital, ne vous inquiétez pas, on va savoir très
00:59:09vite ce dont vous aurez besoin.
00:59:10Et je ne sais plus ce que je voulais dire, du coup vous m'avez déconcentrée.
00:59:17Je ne sais plus dans quel pays il y a quelqu'un qui a dit « moi j'ai 65 ans et je me sens
00:59:26vraiment avoir 25 ans ». Ça paraît ridicule aujourd'hui, mais en fait c'est la même
00:59:30histoire.
00:59:31C'est-à-dire que vous vous faites fi de ce qui est, rien ne vous a été donné et
00:59:37vous vous auto-engendrez en permanence.
00:59:39Bon ben nous n'avons plus rien de commun à partir de là, c'est bien le problème.
00:59:42Et là il est en train de dire « bon ben écoutez, maintenant on va partir du principe que nous
00:59:46avons quand même des repères un peu communs et c'est révolutionnaire, nous vivons une
00:59:49époque étonnante ».
00:59:50Julie Girard ?
00:59:51Oui, je voulais prendre le cas par exemple de Lia Thomas, qui est une nageuse de UPenn,
00:59:57de l'université de Pennsylvanie, qui n'a remporté aucun concours de natation et qui
01:00:03a fait sa transition et s'est mise à remporter tous les concours de natation.
01:00:07Et je parle de ça parce qu'il vient de passer à la chambre des représentants une
01:00:11loi sur les femmes et les filles transgenres dans les compétitions sportives, qui justement
01:00:15décide qu'on ne pourra s'inscrire aux compétitions sportives que selon son sexe
01:00:20biologique.
01:00:21Je crois que cet exemple est tout à fait probant du fait qu'on a besoin quand même
01:00:25de mettre des règles.
01:00:26Un mot sur le Groenland, ça m'intéresse.
01:00:28On écoute Donald Trump et Vincent Herbret va me dire s'il y a une volonté expansionniste
01:00:33et puis on pourra parler du Panama dans le même temps.
01:00:36Écoutez Donald Trump sur le Groenland.
01:00:37Le Groenland est un endroit merveilleux, nous en avons besoin pour la sécurité internationale.
01:00:43Je suis sûr que le Danemark va se faire à l'idée, ça leur coûte cher de l'entretenir
01:00:50et de le garder.
01:00:52C'est très étrange, c'est sorti, on va peut-être y aller, mais c'est un endroit
01:01:00merveilleux, je suis sûr que les Danois vont nous le donner tranquillement.
01:01:03C'est vrai que c'est assez énorme, mais il y a deux choses, d'abord ça doit être
01:01:08la seule référence qui est faite à un moment ou à l'autre du discours à l'Europe.
01:01:12Vous avez remarqué que l'Union Européenne en tant que telle, mais même chaque nation
01:01:17a totalement disparu du paysage, on s'est estompé dans un lointain, dans les brumes.
01:01:22Il reste donc le Danemark qui, avec le Groenland, a des liens qui sont de plus en plus distendus
01:01:27et c'est bien le problème d'une indépendance, d'une autonomie de plus en plus élargie
01:01:32qui ferait le jeu des Russes et des Chinois et contre laquelle les Américains ne veulent
01:01:37pas s'en laisser compter.
01:01:38On va voir ce que ça va donner.
01:01:39On imagine mal, ils ont déjà une base importante, on ne voit pas tellement l'intérêt qu'ils
01:01:44auraient à part booter les Chinois loin de leurs côtes, on va voir ce que ça va
01:01:49donner.
01:01:50Rendez-nous la Louisiane.
01:01:51C'est ça.
01:01:52Il y a une question de métaux rares aussi, je crois, de près de l'Union Européenne.
01:01:56Oui, il y a les métaux rares, il y a un intérêt stratégique évident, en plus avec le réchauffement
01:02:00climatique et l'ouverture des routes par le Nord, il y a un intérêt évident du Groenland,
01:02:04mais comment est-ce que ça va se dealer avec les Groenlandais, avec les Danois, j'en sais
01:02:10fiche travail.
01:02:11Je l'ai dit l'autre jour, mais je précise que c'est le Groenland, ce n'est pas Groland,
01:02:16bien évidemment.
01:02:17Ils ne souhaitent pas annoncer Groland.
01:02:19Il y a cinq minutes, vous m'approchez de faire le deuxième degré, tellement de narquois
01:02:25vis-à-vis de l'ironie et vous ne pouvez pas vous en empêcher.
01:02:28Il y a beaucoup de Français à New York.
01:02:29Je vais vous modérer.
01:02:30Julie Girard, il y a beaucoup de Français, il y a une communauté française.
01:02:31Oui, il y a une très grosse communauté française.
01:02:33Et les Français sont ensemble au Groenland ?
01:02:36Non, à New York.
01:02:38Oui, globalement, il y a une communauté très resserrée.
01:02:41D'ailleurs, au niveau de pôle important, le consulat a fait un très bon travail, mais
01:02:45on a aussi des associations comme French Founders, donc la tech se met ensemble.
01:02:49Il y a quand même une communauté très soudée.
01:02:51Je crois que c'est un peu plus de 100 000 personnes.
01:02:53Il y a plein de gens qui nous écoutent en ce moment et qui vont peut-être aller à
01:02:55New York ces prochaines semaines pour la première fois, peut-être.
01:02:59Il faut aller où à New York ?
01:03:00Il faut qu'ils aillent où, à votre avis ?
01:03:01Dans quel quartier ?
01:03:02Ça, c'est les adresses, les bars, les restaurants.
01:03:07Il faut aller à Soho ?
01:03:10La partie la plus vibrante de la ville, je dirais que c'est le sud.
01:03:13C'est tout downtown.
01:03:14L'endroit le plus beau scéniquement, c'est le village, c'est-à-dire le West Village,
01:03:20où il y a ces petites maisons.
01:03:22Où a été tournée d'ailleurs la série de Sex and the City.
01:03:26Soho, effectivement, c'est assez représentatif aussi architecturellement.
01:03:30C'est très beau.
01:03:31Tout le sud est très beau.
01:03:32Après, il faut effectivement aller voir Central Park.
01:03:34C'est quand même le poumon de la ville.
01:03:36Vous, vous êtes dans quel quartier ?
01:03:38Moi, j'habite West Side, donc près du Central Park, côté ouest.
01:03:43David Martineau est avec nous.
01:03:46Vous êtes arrivé sur place en 2018 en Afghanistan.
01:03:50Vous êtes à ce moment-là nommé ambassadeur de France.
01:03:53C'est un poste haut risque.
01:03:54D'ailleurs, c'est vous qui choisissez d'aller à Kaboul.
01:03:57C'est une négociation.
01:03:58Comment un ambassadeur est-il nommé ?
01:04:01Alors, il y a le cas général et il y a le cas particulier des pays en guerre.
01:04:06Et en l'occurrence, pour Kaboul, il faut être volontaire.
01:04:09On ne vous envoie pas à Kaboul comme une punition.
01:04:11Il faut l'avoir demandé et avoir convaincu qu'on pouvait le faire.
01:04:15Mais forcément, c'est une discussion.
01:04:17Alors, on va parler politique, mais il y a une discussion personnelle.
01:04:20Vous avez des enfants, vous avez une épouse.
01:04:22Il faut quand même que la famille adhère à ce choix.
01:04:25Je n'y serais pas allé si ma femme n'avait pas été d'accord
01:04:28pour qu'on vive ça.
01:04:29En effet.
01:04:30Quant aux enfants, ils n'avaient pas le droit de vote.
01:04:32Ils n'ont toujours pas.
01:04:36C'était une discussion.
01:04:37Mais au fond, ce risque, vous dites, je ne suis pas en danger.
01:04:42Ou au contraire, parce qu'on croit toujours qu'on est en danger
01:04:44et puis peut-être au fond de soi, on se dit non, on ne l'est pas vraiment.
01:04:46Il ne m'arrivera rien, etc.
01:04:47C'est ça qui peut aussi m'intéresser dans votre démarche.
01:04:50Alors, c'est vrai.
01:04:51Une partie de notre vie consistait à cacher à nos proches
01:04:57ce que l'on vivait.
01:04:58Donc, quand il y avait des attentats pas loin,
01:05:00je pense qu'on a échangé des photos
01:05:03parce que tout était sur les réseaux sociaux
01:05:05et qu'il fallait voir ce que c'était pour comprendre.
01:05:09Et je l'envoyais à un certain nombre d'amis,
01:05:13sauf à ma femme.
01:05:14Et souvent, ça lui arrivait après.
01:05:16Ah oui.
01:05:17Et vous êtes combien dans cette ambassade de France à Kaboul ?
01:05:20Une centaine.
01:05:21Une centaine en comptant en gros la moitié d'expatriés
01:05:25et la moitié d'employés afghans.
01:05:27Et là, toute la vie, elle est beaucoup dans l'ambassade.
01:05:30J'imagine que vous n'avez pas déjeuné dehors ou dîné dehors.
01:05:33Moi, je pouvais sortir parce que j'avais une escorte du RAID.
01:05:36Mais à chaque fois, on mesurait les risques.
01:05:39Certains de mes déplacements étaient annulés au dernier moment.
01:05:41Il y avait toujours une voiture de précurseur.
01:05:43Moi, je me déplaçais toujours en voiture blindée
01:05:45avec le gilet pare-balles et une voiture de protection derrière
01:05:49avec quatre opérateurs du RAID enfouraillés jusqu'aux yeux.
01:05:54Et la règle, c'était qu'où que j'aille,
01:05:57je ne devais pas rester longtemps.
01:05:59Et le mieux, c'était d'y arriver un peu à l'improviste.
01:06:02Et pourquoi vous êtes là-bas au fond ?
01:06:03Pourquoi il y a une ambassade là-bas ?
01:06:04Qu'est-ce qu'on fait ?
01:06:05Qu'est-ce que la France fait ?
01:06:06Est-ce que toutes les nations, est-ce que tout l'Occident était à Kaboul ?
01:06:10Tout l'Occident était à Kaboul depuis l'intervention américaine de 2001.
01:06:15Après, je rappelle toujours ça parce qu'on a tendance à oublier
01:06:18pourquoi il y a eu cette guerre.
01:06:19Il y a eu cette guerre parce qu'il y a eu les attentats du 11 septembre
01:06:22et que très vite, les services de renseignement américains
01:06:25ont compris qu'Oussama bin Laden en était l'organisateur
01:06:28et qu'il était planqué en Afghanistan.
01:06:31Et parce qu'à l'époque, il était évident que cette crise
01:06:35n'allait pas se résoudre par une commission rogatoire internationale
01:06:38adressée au régime taliban qui, de toute façon,
01:06:42considère par tradition que l'hospitalité est sacrée.
01:06:45Donc, c'est ça, le début, c'est ça.
01:06:47Et les Américains font tomber le régime des talibans
01:06:50et ils demandent à la société, à la communauté internationale
01:06:52et à leurs alliés de les rejoindre.
01:06:55Et en fait, tout l'Occident rejoint les Américains
01:06:58au fond par solidarité.
01:06:59C'est ça, le début de l'histoire.
01:07:01Et aujourd'hui, il n'y a plus d'ambassadeurs de France à Kaboul.
01:07:04Alors, il y a ce documentaire vraiment qui est extraordinaire,
01:07:07Kaboul, chaos, sous la menace des talibans.
01:07:09Je vous propose peut-être de voir d'abord la bande-annonce
01:07:13et puis après, il y a un extrait parce que lorsque vous avez quitté l'ambassade,
01:07:19et vraiment, je ne peux que vous féliciter
01:07:22parce que c'est des moments dans une vie,
01:07:24c'est peut-être le moment le plus intense de toute votre vie.
01:07:27Je vous dirai.
01:07:29Donc, voyez...
01:07:3240.
01:07:33Que dites-vous, 40 ?
01:07:34On fera un point dans 20 ans.
01:07:36Enfin, le point, il faut être arrivé au bout du chemin.
01:07:38Oui.
01:07:39Alors, voyez d'abord la bande-annonce de ce documentaire.
01:07:45Je suis à l'ambassade.
01:07:47Je reçois un appel de l'OTAN.
01:07:48Il me dit « part maintenant ».
01:07:52À ce moment-là, tout s'enchaîne.
01:07:57C'est l'enfer à l'aéroport.
01:07:59Les attentats sont très fréquents.
01:08:03Tout le monde était terrorisé.
01:08:04Et nous avons toujours croisé 100 personnes bloquées à l'ambassade de France.
01:08:07Je ne sais pas comment on va faire pour sortir tout le monde.
01:08:10C'était la fin du monde, en fait.
01:08:11Et donc, il faut absolument trouver une solution.
01:08:14On doit traiter avec eux.
01:08:16On est obligés d'aller les voir.
01:08:18L'ambassade avait affrété des bus pour évacuer les gens vers l'aéroport.
01:08:25Allez, vite, vite, vite, vite !
01:08:26David Martineau sera le dernier ambassadeur étranger à quitter Kaboul.
01:08:30Création documentaire « Kaboul K.O. » sur Canal+.doc, disponible avec Canal+.
01:08:36J'ai une question, quand même.
01:08:37Je vous en prie.
01:08:38Comment expliquez-vous que les instances internationales, au début,
01:08:44considéraient que les talibans étaient des talibans entre guillemets « modérés » ?
01:08:49Ça, je ne me l'explique pas.
01:08:50Je n'ai jamais compris.
01:08:51Parce que là, c'est un mystère.
01:08:52Modérés, pour moi, est un non-sens.
01:08:54C'est un oxymore.
01:08:56Et je pense que ça participait d'un nécessaire narratif
01:09:01pour faire accepter à ceux qui avaient consenti
01:09:04des efforts et des sacrifices,
01:09:05des efforts financiers et des sacrifices en hommes et en sang,
01:09:08d'accepter la fin de la république islamique d'Afghanistan
01:09:15et le fait qu'il fallait accepter le retour des talibans.
01:09:18Mais c'était évidemment un non-sens.
01:09:20C'était évident qu'ils n'avaient pas changé.
01:09:22Les talibans modérés, ça n'existe pas.
01:09:24Il peut y avoir des talibans plus ou moins pragmatiques.
01:09:27Mais c'est même de pire en pire.
01:09:28Chaque mois, on apprend quelque chose de pire en pire.
01:09:30Parce que j'imagine que vous avez des contacts là-bas.
01:09:32Oui, absolument.
01:09:33Être une femme est impossible.
01:09:36Alors, ça, c'était prévu.
01:09:39Mais ils continuent dans l'horreur.
01:09:42C'est de pire en pire.
01:09:43Oui.
01:09:44C'est-à-dire qu'en fait, quand on analyse,
01:09:46on a entendu le mot d'apartheid de genre.
01:09:49Ce n'est pas un apartheid.
01:09:50L'apartheid, c'est une duplication en Afrique du Sud
01:09:54de la ségrégation américaine.
01:09:56C'est-à-dire un développement...
01:09:58C'est hypocrite, mais c'était un développement séparé mais égal.
01:10:01Là, ce n'est pas ça.
01:10:02C'est un esclavage.
01:10:03Les femmes sont en esclavage.
01:10:04Elles sont, en gros, pardon pour l'expression,
01:10:07des ventres et des esclaves domestiques.
01:10:10En fait, c'est ça qu'elles sont.
01:10:12La question qui vient tout de suite après,
01:10:14c'est est-ce que cette situation,
01:10:16qui est une situation dramatique, évidemment,
01:10:18d'esclavage, comme vous avez dit, pour les femmes,
01:10:20est-ce qu'avant 2001, est-ce que c'était déjà opérant ou pas ?
01:10:24Alors, avant 2001, on est dans les talibans saison 1.
01:10:27Donc, c'était déjà le cas.
01:10:29Mais je pense que là, on rentre plus loin dans l'absurdité.
01:10:32C'est-à-dire que là,
01:10:34les femmes, chez elles, ne doivent pas être dans des pièces
01:10:37qui comportent des fenêtres sur l'extérieur.
01:10:40Elles ne peuvent pas porter de talons
01:10:42parce que le bruit des talons sur le sol
01:10:44est un appel aux jeunes hommes.
01:10:46Il faut comprendre la psyché des talibans.
01:10:49Après, c'est vrai que culturellement,
01:10:51la place de la femme en Afghanistan,
01:10:53ça n'a jamais été fantastique.
01:10:54Du temps de la République, il y a eu des avancées.
01:10:56Dans les années 70, on voit souvent des images
01:10:58des femmes en Afghanistan.
01:10:59C'est vrai ?
01:11:00Absolument.
01:11:01Sur les réseaux sociaux.
01:11:02C'est peut-être de ce documentaire.
01:11:04Kaboul, chaos.
01:11:06Et vous allez pouvoir réagir.
01:11:12Quand j'arrive à Kaboul, en novembre 2018,
01:11:15le pays, à ce moment-là, le plus dangereux au monde.
01:11:20La guerre dure depuis pratiquement 40 ans.
01:11:23JMG, nouvelle explosion dans Kaboul.
01:11:26Nouvelle explosion dans Kaboul.
01:11:28Entendu par le PCS Campus.
01:11:33A reçu, message transmis pour l'arrivée.
01:11:37Pour précision, l'ambassadeur est toujours
01:11:39sur la zone de Kaboul,
01:11:41mais en déplacement vers le Panjshir
01:11:43et il est dans une zone à l'opposé
01:11:45de l'attaque complexe.
01:11:46OK ?
01:11:47Il ne soit pas dans la zone de Kaboul
01:11:49mais en déplacement vers le Panjshir.
01:11:52OK ?
01:11:53Et sous la protection du RAID.
01:11:54OK ?
01:11:55Je rappelle. Merci.
01:12:01C'est moi qui suis le plus menacé
01:12:04parce que je suis le plus visible
01:12:06et que je représente mon pays.
01:12:08Et donc, j'ai tout de suite voulu prendre ma part.
01:12:11Je n'ai pas voulu être une valise qu'on trimballe.
01:12:15Je voulais être actif
01:12:17et je voulais leur faciliter la tâche.
01:12:19Bon. Là, effectivement, on voit la difficulté
01:12:21de ce que vous disiez tout à l'heure
01:12:22au quotidien de vivre avec le danger XXL.
01:12:25Vincent Arouet voulait dire quelque chose.
01:12:27Non. Sur la situation actuelle de l'Afghanistan,
01:12:30si vous quand même réalisez,
01:12:31c'est que les premiers talibans,
01:12:32c'était des Pashtuns qui étaient en colère,
01:12:34en fait,
01:12:35et qu'il y a 40 ans de guerre
01:12:38et ça rend fou.
01:12:39C'est ça, le problème.
01:12:40Vous avez le même problème, je veux dire, en Haïti.
01:12:43Vous avez le même problème aujourd'hui à Gaza.
01:12:45Vous ne savez pas qu'est-ce que va devenir
01:12:47la génération qui vient.
01:12:49Parce qu'ils sont marqués par cette violence.
01:12:5240 ans de guerre,
01:12:53ça rend dingue.
01:12:55Et les Afghans sont complètement fous.
01:12:57La deuxième chose que je voulais dire,
01:12:58c'est que le grand mérite de David Martineau
01:13:01a été d'évacuer les Français
01:13:02qui vivaient à Kaboul à temps.
01:13:04Et pour ça, il fallait avoir
01:13:05à la fois de la vista,
01:13:06il fallait avoir du courage,
01:13:08il fallait être efficace.
01:13:10Et c'est peut-être l'une des dernières fois
01:13:12où la politique étrangère de la France
01:13:14mise en œuvre
01:13:15a été digne de respect.
01:13:18On peut admirer ce que la France a fait.
01:13:20C'est très dur sur la politique étrangère
01:13:23du Président Macron,
01:13:24pour M. Hervé.
01:13:26Non, en général.
01:13:27Mais que faisaient des Français à Kaboul,
01:13:30hormis ceux qui étaient à l'ambassade ?
01:13:32Il y avait d'autres Français ?
01:13:33Alors, il y avait des humanitaires,
01:13:35il y avait quelques professeurs d'université.
01:13:39Et puis, ceux qui nous ont beaucoup occupés
01:13:43pendant ce mois d'août,
01:13:45ce sont les Français d'origine afghane,
01:13:47qui, au fond, sentaient
01:13:49que la République allait disparaître
01:13:51et que cette ère de liberté
01:13:53allait s'achever.
01:13:55Ils ont voulu venir voir leurs familles
01:13:57avant que ce ne soit plus possible.
01:13:59En fait, c'est ça qui nous a occupés.
01:14:02Je rappelle, c'est diffusé,
01:14:04c'est un documentaire de 90 minutes.
01:14:06Je rappelle, aujourd'hui,
01:14:08vous l'avez dit,
01:14:09on a le sentiment que l'Amérique,
01:14:11entre autres, mais tout le monde,
01:14:12a laissé tomber l'Afghanistan.
01:14:14Et que ce pays,
01:14:16on laisse un pays sous une dictature
01:14:19une des plus horribles, sans doute, au monde.
01:14:22Il n'y a pas de reportage,
01:14:24il y a très peu de choses,
01:14:25très peu d'images.
01:14:26Et on devine,
01:14:27ce que vous disiez tout à l'heure,
01:14:28les femmes qui ne peuvent même plus
01:14:29être dans une pièce
01:14:30où il y a une fenêtre.
01:14:32Elles ne peuvent plus accéder
01:14:35aux études médicales.
01:14:36Ce qui est terrible,
01:14:37parce qu'en Afghanistan,
01:14:39seules les femmes peuvent soigner les femmes.
01:14:41Donc, s'il n'y a plus de médecins,
01:14:43de sages-femmes et d'infirmières
01:14:45pour s'approcher des femmes
01:14:46qui en ont besoin,
01:14:47vous imaginez l'impact.
01:14:49D'ailleurs, la mortalité maternelle
01:14:51est malheureusement en croissance terrible,
01:14:53ces dernières années.
01:14:54Et puis, l'autre sujet sur lequel
01:14:56je voulais vous interroger,
01:14:57parce qu'après je vous ai découvert
01:14:59cet été sur Twitter,
01:15:00et j'ai suivi,
01:15:01parce que beaucoup de gens, sans doute,
01:15:02sont fascinés par Saint-Hélène.
01:15:04Parce que Napoléon Ier,
01:15:08il est mort.
01:15:09Alors, on n'accède pas à Saint-Hélène
01:15:11facilement.
01:15:12Il se trouve que vous,
01:15:13comme vous êtes ambassadeur
01:15:15aujourd'hui en Afrique du Sud,
01:15:17vous avez pu aller à Saint-Hélène
01:15:19parce qu'il y a une présence française
01:15:21toujours à Saint-Hélène.
01:15:22Oui, parce que la France
01:15:24a trois propriétés dont elle a la garde,
01:15:26les domaines nationaux de Saint-Hélène,
01:15:28qui sont la tombe,
01:15:30qui est assez notable
01:15:32parce que le corps est évidemment aux Invalides,
01:15:34qui est un endroit très beau,
01:15:36la maison de Longwood,
01:15:38où l'empereur est mort,
01:15:40et le pavillon d'Ebriard,
01:15:43qui a été sa première visite.
01:15:44Et qui représente la France là-bas ?
01:15:45On a un consul honoraire
01:15:47qui est en même temps le directeur
01:15:48des domaines nationaux.
01:15:49Et il est tout seul ?
01:15:50Et il est tout seul.
01:15:51Donc il y a une présence française.
01:15:52On l'appelle le Frenchy.
01:15:54Ce n'est pas le Club Med,
01:15:56si vous me permettez, à Saint-Hélène.
01:15:58C'est vraiment le climat,
01:16:00il n'y a pas de soleil,
01:16:02c'est loin de tout,
01:16:03ce n'est pas très agréable.
01:16:04Il y a combien d'habitants à Saint-Hélène ?
01:16:06Il y a 5000 habitants, je pense.
01:16:08Il fait froid.
01:16:09Pour y arriver, l'avion a trois chances.
01:16:12Il y a trois tentatives pour se poser.
01:16:14Et si la troisième échoue
01:16:15à cause des vents de travers,
01:16:16il doit repartir et essayer
01:16:18de joindre Ascension,
01:16:20qui est à 2000 km au nord.
01:16:22Exactement au milieu de l'Atlantique.
01:16:24Parce que là,
01:16:26quand vous partez de l'Afrique du Sud
01:16:28jusqu'à Saint-Hélène,
01:16:29il y a cinq heures d'avion, je crois.
01:16:31On va voir les images,
01:16:32parce que vous aviez mis plein
01:16:33avec le téléphone,
01:16:35votre smartphone sans doute.
01:16:37Vous en avez mis une dizaine.
01:16:39Et je regardais ça,
01:16:42je textotais avec vous
01:16:43parce que je trouvais absolument fascinant.
01:16:45Je crois qu'il y a un journaliste
01:16:47qui était allé...
01:16:48Jean-François Coulon.
01:16:49Jean-François Coulon était allé,
01:16:50effectivement.
01:16:52Il était allé à Saint-Hélène.
01:16:53Je ne sais pas si ça vous tente
01:16:54d'aller à Saint-Hélène,
01:16:55mais c'est vrai qu'il faut un petit peu de temps.
01:16:57Je vais avoir une vie intérieure quand même.
01:16:59Je vais partir avec le mémorial de Lascaz.
01:17:03Vous voyez,
01:17:04j'ai dit que vous seriez mon Lascaz
01:17:05tout à l'heure.
01:17:06Je vous l'ai dit.
01:17:08Regardez ces images,
01:17:09regardez ces séquences
01:17:10que vous aviez tournées.
01:17:12Donc, on peut commenter.
01:17:13Ça, c'est donc...
01:17:14C'est quoi ?
01:17:15Ça, c'est l'hôtel ?
01:17:16C'est un hôtel
01:17:17du centre-ville
01:17:18de Jamestown.
01:17:19Oui, effectivement.
01:17:20Et donc,
01:17:21on reconnaît le premier consul.
01:17:22Bon, là, c'est la maison ?
01:17:23C'est la chambre de l'empereur.
01:17:24C'est la chambre de l'empereur
01:17:25dans la première maison
01:17:26qu'il a occupée.
01:17:27Vous voyez,
01:17:28ce n'était pas plus large que ça.
01:17:29Là, on peut visiter, ça ?
01:17:30Absolument.
01:17:31Tous les jours,
01:17:32on peut la visiter ?
01:17:33Absolument.
01:17:34C'est la chambre de l'empereur
01:17:35dans la première maison
01:17:36qu'il a occupée.
01:17:37Vous avez dormi
01:17:38dans le lit de l'empereur ?
01:17:39Non.
01:17:40Dans un autre,
01:17:41mais j'ai travaillé
01:17:42sur son bureau.
01:17:43Bon, il y a très peu de gens,
01:17:44c'est une...
01:17:45Moi, je trouve que c'est...
01:17:46Il y a très peu de gens
01:17:47qui sont allés à Saint-Hélène.
01:17:48C'est formidable, je trouve,
01:17:49d'aller à Saint-Hélène.
01:17:50Oui, alors,
01:17:51ça vaut le coup.
01:17:52C'est intéressant.
01:17:53C'est un beau voyage.
01:17:54J'imagine que vous
01:17:55n'oublierez jamais ce...
01:17:56Extrêmement inhospitalière.
01:17:57Oui.
01:17:58Pour ceux qui aiment
01:17:59la plongée sous-marine,
01:18:00ce que je n'ai pas pu faire,
01:18:01c'est aller à Saint-Hélène.
01:18:03Là, c'est la ville
01:18:04de Jamestown
01:18:05vu des docks.
01:18:06Vous voyez,
01:18:07les docks étaient en hauteur.
01:18:08De toute façon,
01:18:09c'est que des falaises
01:18:10à peu près partout.
01:18:11Et donc, c'est un...
01:18:12Je suis désolé,
01:18:13je ne suis pas professionnel.
01:18:14Quand je vois ça...
01:18:15Mais moi, je trouve ça...
01:18:16C'est formidable, en fait.
01:18:17Et c'est...
01:18:18Avec les smartphones,
01:18:19tout le monde est devenu
01:18:20un témoin.
01:18:21J'ai l'impression
01:18:22que c'est un...
01:18:23C'est un...
01:18:24J'ai l'impression
01:18:25que c'est un...
01:18:26C'est un...
01:18:27C'est un...
01:18:28C'est un...
01:18:29C'est un...
01:18:30C'est un...
01:18:31C'est un...
01:18:32C'est un témoin journaliste.
01:18:33Et là,
01:18:34on a fait une compilation
01:18:35avec Jean de Lacoste.
01:18:36Et ça,
01:18:37c'est
01:18:38lorsque vous arrivez
01:18:39ou vous repartez,
01:18:40d'ailleurs...
01:18:41— Je crois que c'est
01:18:42quand je décolle, là.
01:18:43Parce que pour le décollage,
01:18:44l'avion est obligé.
01:18:45— Mais on n'a pas vu la tombe.
01:18:46C'est dommage.
01:18:47Alors, mettez la tombe.
01:18:48Mettez les images
01:18:49de la tombe de l'Empereur.
01:18:50C'est très vert, hein.
01:18:51— C'est le bâtiment
01:18:52de Longwood.
01:18:53— Oui.
01:18:54— Là où il est décédé.
01:18:55Alors là,
01:18:56Donc là, il y a un gazon devant pour que l'empereur puisse monter à cheval et repartir.
01:19:01Ça, c'est le chemin vers la tombe, qui est très beau.
01:19:05Vous voyez que vous avez vu du soleil, vous avez vu du gris, le tout sur une seule île.
01:19:10Et là, c'est la tombe de l'empereur.
01:19:13Et Longwood, c'est une maison battue par les vents, la brume, la pluie,
01:19:20où on ne peut que tomber malade, ce qui fut le cas de l'empereur.
01:19:26Et pourtant, ce qui est un signe de son incroyable caractère,
01:19:29il semble qu'il n'ait jamais déprimé.
01:19:32Pourtant, il a vécu de 1815 à 1821.
01:19:35Et même à la fin, quand il a perdu tout espoir de revenir dans le jeu diplomatique,
01:19:40il n'a pas déprimé.
01:19:41Il s'occupait de son jardin, mais il n'était pas tout seul.
01:19:45Il n'était pas tout seul, il avait...
01:19:47C'est vous, là, sans doute ?
01:19:49Oui, c'est moi.
01:19:50Donc on voit...
01:19:52Et il n'était pas tout seul, il y avait ses amis.
01:19:56Il avait l'arnête de Caen, il avait deux eaux fidèles quand même,
01:19:58parce que c'est comme les femmes qui allaient avec les pharaons dans les pyramides.
01:20:04Vous voyez, c'est quand même une forme de fidélité à l'empereur.
01:20:09Pas vous qui feriez ça, M. Hervouet, la fidélité.
01:20:14Il y a Jean Clément, vous avez le calme.
01:20:17Bon, écoutez, merci de ce témoignage.
01:20:21On salue notre ami Philippe Labereau,
01:20:23qui a été fait commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur.
01:20:30C'est quasiment le plus haut grade avant Grand Croix.
01:20:34Et des écrivains journalistes qui sont commandeurs, il n'y en a pas beaucoup.
01:20:38Je pense que c'est le président Macron qui l'a élevé.
01:20:41C'est comme ça qu'on dit, à cet ordre-là.
01:20:44Et ce soir, il sera, comme tous les mardis,
01:20:49il sera sur C8.
01:20:52Et sur C8, je vais vous dire qu'il recevra Michel Fugain à 23h20.
01:21:02Voyez cet extrait.
01:21:04On est populaire, ça veut dire qu'il y a un peuple.
01:21:07J'ai toujours dit, le mot populaire dans chansons populaires ou l'art populaire,
01:21:11il est majuscule, il correspond.
01:21:14Si il y a l'émotion, quand je fais mon critique littéraire au Figaro,
01:21:21ce que je cherche, c'est le rire, les larmes.
01:21:24Point.
01:21:25Si un auteur n'arrive pas à me faire sourire ou éclater de rire ou pleurer,
01:21:30il a raté son coup.
01:21:32Ce n'est pas une question de populaire ou pas populaire.
01:21:34Mais populaire, ça veut dire que ça correspond à l'émotion d'un peuple.
01:21:37C'est l'humanité.
01:21:38Le preuve, c'est que moi, je n'ai pas grandi en France.
01:21:40Je n'ai pas eu cette culture et cette éducation.
01:21:43Mais vos chansons, je les connais.
01:21:45Je les chante.
01:21:46Ils me touchent.
01:21:47C'est universel.
01:21:51La violoniste Lilia Petrova.
01:21:53Ariane Séguillon sera là.
01:21:54Vous avez reconnu Frédéric Beigbeder.
01:21:56Je vous remercie grandement, M.Martinot.
01:21:59Quel est votre programme ces prochaines journées ?
01:22:01Vous ne pouvez pas voyager avant 8 jours.
01:22:03Vous repartez en Afrique du Sud.
01:22:05Je pars directement à la ville du Cap pour l'ouverture de la session parlementaire.
01:22:10Le siège du pouvoir législatif est au Cap, la ville du Cap.
01:22:15On est nommé combien de temps ambassadeur ?
01:22:17On ne sait pas.
01:22:18Trois ans, mais je peux être démis tous les mercredis matin.
01:22:21Vous allez rester au Quai d'Orsay à priori toute votre vie ?
01:22:25Nous verrons.
01:22:26Ça dépendra de l'évaluation qui est faite de l'interview que je viens de faire.
01:22:31Vous êtes satisfait ?
01:22:32C'est un métier que vous appréciez ?
01:22:34C'est un très beau métier.
01:22:35Très varié.
01:22:36On fait des choses passionnantes.
01:22:38Merci d'être venu avec nous.
01:22:40Merci à Julie et Gérard.
01:22:41Vous repartez quand pour les Etats-Unis ?
01:22:43Jeudi.
01:22:44On ne va pas vous revoir ?
01:22:45Je reviendrai bientôt.
01:22:47Je rappelle les larmes de Narcisse.
01:22:50Gallimard a retiré son compte de Twitter.
01:22:54Hélas oui.
01:22:55Vous dites hélas ?
01:22:56Je dis hélas parce que je pense qu'on doit rester sur Twitter.
01:22:59C'est très intéressant parce qu'on est au cœur du politiquement correct.
01:23:03Ce n'est pas dans mon livre.
01:23:05On est au cœur du politiquement incorrect pour le coup.
01:23:07Je suis d'accord avec vous.
01:23:08Alors ça c'est les larmes de Narcisse.
01:23:09C'est un roman.
01:23:10Mais c'est vrai qu'on en a beaucoup parlé ce matin.
01:23:12Jean-Marc Lelouch est à la réalisation.
01:23:14Merci à Rémi qui était à la vision.
01:23:15À Noa qui était au son.
01:23:16Merci à Audrey Berto.
01:23:17À Jean Delacoste, l'arrémondi.
01:23:19Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:23:21Et nous on se retrouve ce soir.
01:23:22Bonne journée.