Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:06Le secrétaire général de l'Elysée, monsieur Alexis Collère, est convoqué aujourd'hui à une commission d'enquête au Sénat.
00:00:11Il a décidé qu'il ne viendrait pas.
00:00:13Alexis Collère devait répondre à des questions après une rencontre organisée à l'Elysée entre les dirigeants de la société Nestlé et le secrétaire général qui l'est.
00:00:23Ce rendez-vous actait un plan de transformation du groupe Nestlé.
00:00:27Le président de la commission a le pouvoir de requérir la force publique pour l'amener devant la commission. Usera-t-il de ce droit ?
00:00:34Selon une ordonnance du 17 novembre 1958, toute personne dont une commission d'enquête a jugé l'audition utile doit se présenter.
00:00:42La personne qui ne comparaît pas est passible de deux ans d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende.
00:00:49Monsieur Collère invoque la séparation des pouvoirs pour éviter cette confrontation.
00:00:54La commission a entendu des ministres, leurs collaborateurs, des élus locaux, des dirigeants de Nestlé.
00:00:59La semaine passée, bon nombre d'observateurs et d'hommes politiques ont accusé Mme Le Pen de contester l'état de droit quand elle regrettait le jugement qu'il a condamné.
00:01:08Je les entends moins ce matin sur le cas Alexis Collère.
00:01:12Que le principal collaborateur du président de la République depuis 2017 refuse de comparaître devant une commission d'enquête en dit long sur le sentiment d'impunité qu'il anime.
00:01:23Il avait décliné déjà une convocation de l'Assemblée nationale qui l'avait invitée à expliquer le dérapage budgétaire.
00:01:30Cela illustre aussi comment M. Collère vit son existence dans la République.
00:01:35Il est au-dessus des lois.
00:01:37Chana Lusso.
00:01:40Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:52La situation se tend entre les Etats-Unis et la Chine.
00:01:55Pékin s'est engagé ce matin à combattre les droits de douane américains jusqu'au bout.
00:02:00Une réponse à Donald Trump qui a menacé hier d'imposer des taxes additionnelles à hauteur de 50% sur les importations chinoises.
00:02:08Ce qui porterait à 104% les surtaxes imposées à la Chine.
00:02:13A Paris, l'incendie d'un centre de déchet n'est toujours pas éteint.
00:02:17Il s'est déclaré aux alentours de 20h.
00:02:19Heureusement, il n'y a aucune victime mais le feu n'est pas maîtrisé à ce stade.
00:02:2485 porte-pompiers sont toujours mobilisés ce matin.
00:02:26Et malgré l'épaisse couche de fumée qui s'est propagée dans le ciel parisien, le dernier relevé d'Air Paris ne révèle aucune toxicité dans l'air.
00:02:35Et puis la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires.
00:02:39La Myvilude publie aujourd'hui son rapport annuel et il est très préoccupant.
00:02:44Ses pratiques de soins non conventionnels se multiplient en France.
00:02:47Plus de 111% entre 2015 et 2024.
00:02:50La Myvilude s'inquiète parce que ce sont les malades du cancer qui sont les plus touchés.
00:02:55Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:02:57Et nous sommes avec Charlotte Dornela ce matin avec Sabrina Birlin qui est là,
00:03:01Joseph Macescaron, Vincent Hervouet, Georges Fenech, Thomas Bonnet.
00:03:05Merci et bonjour à tous.
00:03:07Vous allez bien ?
00:03:09Ça vous a intéressé le cas Alexis Colère ?
00:03:12Mais il n'y a pas de séparation des pouvoirs, ça ne tient pas à son argument.
00:03:16Vous l'avez rappelé dans votre éditorial, il y a des ministres qui ont été exécutifs.
00:03:20La séparation des pouvoirs, c'est législatif, il est là pour contrôler l'exécutif.
00:03:24Ce que certainement a voulu soulever Alexis Colère, c'est l'immunité présidentielle.
00:03:28Il pourrait s'appliquer par prolongation au scatère général de l'Elysée.
00:03:31Il n'est pas président, monsieur Alexis Colère ?
00:03:33D'abord il n'est pas président.
00:03:35Vous lui dites qu'il n'est pas président, alors c'est ça la bonne information.
00:03:38C'est que depuis 2017, il pensait peut-être qu'il était président bis.
00:03:42Ah oui, vous avez parfaitement raison, je viens de comprendre en fait.
00:03:45Vous avez compris, c'est l'immunité présidentielle.
00:03:47Effectivement, il était président bis.
00:03:49Je fais partie avec certains constitutionnalistes, je pense que rien n'interdit en réalité
00:03:54une commission d'enquête parlementaire d'auditionner, si c'est nécessaire, le président de la République.
00:03:58Je veux dire pourquoi ? Parce que la constitution dit que l'immunité présidentielle,
00:04:02ça veut dire aucune convocation d'une autorité administrative ou judiciaire.
00:04:05Tranquille, parce que le président, il n'est pas dans cette affaire-là.
00:04:08Alexis Colère, c'est un...
00:04:10Il doit répondre, il a encore deux ans d'emprisonnement.
00:04:12Oui, mais vous savez très bien que personne ne viendra le chercher.
00:04:14Je veux bien qu'on donne des leçons à la France entière.
00:04:18Je veux bien que la Macronie donne des leçons à la France entière.
00:04:21Que M. Attal pressorte son petit slogan,
00:04:23tu voles, tu payes, etc. Je veux bien ça.
00:04:26Mais quand le principal collaborateur du président de la République est convoqué,
00:04:32et qu'il fait un bras d'honneur, parce que ça s'appelle un bras d'honneur,
00:04:36pas à la justice française, mais au Sénat,
00:04:40eh bien, évidemment, qui garde leur leçon pour eux ? C'est tout.
00:04:44Je crois que les sénateurs n'ont pas dit leur dernier mot.
00:04:46Oui, les sénateurs...
00:04:48Parce que là, vous avez dit, il avait déjà refusé une première convocation
00:04:50sur le dérapage des finances publiques. Il pourrait y avoir des conséquences.
00:04:53En tout cas, Éric Coquerel a dit qu'il pourrait le poursuivre.
00:04:56Mais alors, qui est le président de cette commission du Sénat qui a dit
00:05:00ça ne correspond pas aux échanges qu'on avait eus avec l'Élysée ?
00:05:04Ils ont produit des éléments, des dossiers écrits.
00:05:07Voilà, c'est Alexandre Ouizouille, sénateur PS.
00:05:11Il a dit cela ne correspond pas à l'esprit qui était celui des échanges qu'on a eus avec l'Élysée.
00:05:14Parce qu'évidemment, l'Élysée a dû leur dire, il viendra, etc.
00:05:17Comme toujours, évidemment.
00:05:19Non, non, ils ont même remis des éléments écrits, des dossiers.
00:05:21Je ne vois pas en quoi le fait de nous envoyer des documents ne serait pas couvert
00:05:25par le principe de séparation des pouvoirs et pourquoi le fait de venir en audition le serait.
00:05:28C'est une incohérence. Mais il a complètement raison, ce monsieur Ouizouille,
00:05:31que je ne connaissais pas.
00:05:33Sénateur socialiste, en effet.
00:05:34Eh bien, écoutez, mais on va voir. On va voir.
00:05:36C'est-à-dire, voilà, c'est deux poids, deux mesures.
00:05:39Donc, les uns et les autres qui nous écoutent, je veux bien que tout le monde...
00:05:42En fait, tout le monde doit être logé à la même entente.
00:05:44Nous, on a été devant une commission d'enquête.
00:05:46J'y suis allé.
00:05:48Mais vous êtes tenu d'y aller.
00:05:50J'y suis allé parce qu'on peut vous faire guérir par la force publique.
00:05:54J'avais peur qu'ils vous guérissent, comme vous dites, par la force publique.
00:05:58Je ne le souhaitais pas.
00:06:00Mais non, mais j'y suis allé. Enfin, je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:06:02Vous êtes tous bronzés, d'ailleurs.
00:06:04Comment vous avez tous pris l'air ?
00:06:06Vous êtes en vacances, le week-end. Vous avez tous bonne mine, bronzés.
00:06:10Tout vous irrite, ce matin.
00:06:12Non, ça ne m'irrite pas.
00:06:14Pour l'État, je souligne deux points, deux mesures.
00:06:18On comprend la malignité qu'il y a dans votre colère.
00:06:22Pour autant, il a servi pendant sept ans, l'État.
00:06:28Vous ne pouvez pas tout à la fois reprocher en permanence à l'exécutif d'être trop faible.
00:06:32Et vous étonnez que quelqu'un qui a été secrétaire général de l'Élysée hésite ou répugne
00:06:40à répondre à des parlementaires endiablés.
00:06:44Moi, je suis assez...
00:06:46Endiablés ?
00:06:48C'est des sénateurs d'eau.
00:06:50Quels endiablés ? Pourquoi endiablés ? Ils sont dans leur rôle.
00:06:52Non, mais il faut leur faire rendre go.
00:06:54C'est bien d'avoir un avis d'abord contradictoire et vous l'exprimez.
00:06:58Par exemple, Louis de Raguenel me dit sur Alexis Colère,
00:07:00ce sont les ministres qui doivent assumer les choix politiques.
00:07:02Ce sont eux qui doivent être auditionnés.
00:07:04Le problème, comme les ministres ne dépitionnent plus,
00:07:06ils se plaignent systématiquement de l'ingérence élyséenne.
00:07:08C'est ça le problème.
00:07:10Si des collaborateurs des présidents ou des ministres
00:07:12comparaissent devant des commissions,
00:07:14alors on en fait des responsables politiques
00:07:16et on accélère l'affaiblissement du parlement.
00:07:18Il ne me paraît pas totalement scandaleux
00:07:20que l'immunité du président s'étende
00:07:22à ses collaborateurs les plus directs,
00:07:24à ses conseillers politiques.
00:07:26Dans l'affaire Pénelope, le directeur de cabinet du président avait été auditionné.
00:07:28Moi, j'entends l'argument de Raguenel.
00:07:30J'attends.
00:07:32Mais il peut venir le dire, M. Colère.
00:07:34J'entends son argument.
00:07:36Mais ce n'est pas l'argument qu'il a donné.
00:07:38L'argument qu'il a donné, comme Georges l'a très bien rappelé,
00:07:40c'est la question de la séparation du pouvoir.
00:07:42Or, constitutionnellement, il est dans l'erreur totale.
00:07:44Ou alors, l'enfumage total.
00:07:46Il ne s'agit pas de séparation du pouvoir
00:07:48puisque ce sont des parlementaires.
00:07:50Par définition, les parlementaires contrôlent.
00:07:52C'est simplement, en Macronie,
00:07:54on a tellement l'habitude de s'asseoir,
00:07:56de s'essuyer les pieds sur le parlement,
00:07:58les députés ou les sénateurs,
00:08:00qu'évidemment, quand ils demandent des comptes,
00:08:02on se dit, mais comment ? Vous osez ?
00:08:04Je trouve que ça choque un peu les uns et les autres.
00:08:06C'est très choquant, mais je vous dis,
00:08:08à mon avis, il va devoir y aller.
00:08:10Moi, je serai sénateur, je ne lâcherai pas le mandat.
00:08:12Surtout que cette question...
00:08:14Mandat d'amener.
00:08:16Je vous connais, vous, Georges Fenech.
00:08:18C'est l'un des Georges Fenech,
00:08:20et puis le lendemain, un autre.
00:08:22Vous êtes un dur.
00:08:24Vous êtes un faux dur.
00:08:26Non, pardon.
00:08:28Surtout que la question qui est en cause,
00:08:30évidemment, sur la fin de l'Islet ou autre,
00:08:32il ne s'agit pas d'affaire d'État.
00:08:34Il ne s'agit pas de décision du président de la République.
00:08:36Il s'agit quand même de quelque chose
00:08:38qui concerne d'abord directement Alexis Colère.
00:08:40Il y a un vrai scandale d'État, là-dessous.
00:08:42Écoutez, ne disons pas ça non plus,
00:08:44parce qu'on n'en sait rien.
00:08:46J'ai analysé un petit peu, vous verrez.
00:08:48Moi, je suis intéressé à cette affaire.
00:08:50C'est un vrai scandale d'État,
00:08:52cette histoire de naissance.
00:08:54Ils ont laissé embouteillé des eaux
00:08:56dont on savait qu'elles étaient nocives
00:08:58pour la santé.
00:09:00Ce que je vous propose, c'est,
00:09:02comme vous dites, je l'ai lu, vous l'avez lu,
00:09:04mais soyons prudents sur une affaire
00:09:06qui est en cours et restons simplement
00:09:08sur la forme. Il est convoqué,
00:09:10il doit venir. S'il ne vient pas,
00:09:12il est passible d'une condamnation.
00:09:14C'est la seule chose, moi, qui m'intéresse.
00:09:16Sabrina Berlin, parlez-nous de ce qui s'est passé
00:09:18ce matin avec Thomas Bonnet dans le journal
00:09:20L'Opinion, et une révélation,
00:09:22peut-être, de ce journal
00:09:24sur un rapport...
00:09:26Avant de parler d'un détail, peut-être les éléments.
00:09:28C'est un rapport sur les frères musulmans
00:09:30qui a été commandité au printemps 2024
00:09:32par Gérald Darmanin, qui a été confié
00:09:34à un ancien ambassadeur, à un ancien préfet,
00:09:36pour faire un état des lieux de la mouvance
00:09:38des frères musulmans en France.
00:09:40C'est certains de ces éléments qui ont été révélés ce matin.
00:09:42C'est le rapport Gouillette-Courtade,
00:09:44il s'appelle comme ça, qui cartographie
00:09:46la présence des frères musulmans en France
00:09:48et il alerte sur les dangers de son entrisme.
00:09:50Dans ce document, figurent les noms
00:09:52de la petite pyramide resserrée qui sont au sommet
00:09:54de cette organisation des frères musulmans.
00:09:56Il y a aussi des informations sur les fonds
00:09:58et les circuits financiers, sur le mode opératoire
00:10:00qui est mis en place à travers
00:10:02des associations sportives, des associations
00:10:04cultuelles, pour maîtriser
00:10:06les mosquées. C'est ce que nous rapportent
00:10:08nos confrères de l'opinion.
00:10:10Ils précisent aussi que ce sont 130
00:10:12à 140 lieux de culte
00:10:14musulmans qui seraient affiliés, mais pas que.
00:10:16Il y a aussi les lycées à Voires
00:10:18de Lille, Al-Kindi près de Lyon
00:10:20dont les contrats d'association avec l'État
00:10:22sont résiliés, je vous le rappelle.
00:10:24L'institut de formation de Château-Chinon
00:10:26aussi, ou encore l'ex-CCIF
00:10:28le comité contre l'islamophobie
00:10:30dissous en France, oui,
00:10:32mais toujours actif en Europe via
00:10:34la Belgique. L'autre danger
00:10:36pointé dans ce rapport, ce sont évidemment les risques
00:10:38de clientélisme, notamment
00:10:40via les élections municipales.
00:10:42Il faut bien comprendre que le ministère de l'Intérieur
00:10:44dénonce ici une organisation
00:10:46et un mode opératoire visant à faire
00:10:48je cite, basculer toute la
00:10:50société, tout un territoire dans
00:10:52la charia. Alors Éric Ciotti était
00:10:54ce matin l'invité de Sonia Maubrouk
00:10:56il a parlé notamment du
00:10:58voile et de ces sujets-là, je vous propose
00:11:00de l'écouter.
00:11:02La question du voile dans
00:11:04le sport, vous avez vu
00:11:06ce débat, c'est un débat
00:11:08qui n'est pas majeur quand même, et c'est un
00:11:10débat qui peut être réglé facilement
00:11:12interdire les signes religieux
00:11:14dans le sport. Monsieur Retailleau
00:11:16a dit les choses, le Premier ministre
00:11:18immédiatement a dit l'inverse
00:11:20la ministre des sports a dit l'inverse
00:11:22donc ce que je veux souligner
00:11:24c'est que la situation politique
00:11:26elle plaide
00:11:28à l'impuissance
00:11:30elle plaide à la lâcheté parce qu'elle est
00:11:32le fruit de la compromission
00:11:34de l'alliance contre nature
00:11:36entre les insoumis et certains
00:11:38jusqu'à certains républicains
00:11:40aux élections législatives, c'est pour ça
00:11:42qu'on est dans cette situation d'impuissance
00:11:44c'est ça que je veux vous dire, c'est pas
00:11:46les mots, les paroles, on peut
00:11:48les approuver, moi je peux approuver ce que dit
00:11:50Monsieur Retailleau, c'est pas le sujet
00:11:52mais où sont les actes ?
00:11:54On parlera tout à l'heure de sport et islamisme
00:11:56parce que souvent je dis que le sport est presque
00:11:58un laboratoire, et on
00:12:00écoutera de nouveau Caroline Yadans
00:12:02qui s'est passé chez nos amis de RMC
00:12:04et de cette émission qui s'appelle l'after-foot
00:12:06c'est très intéressant et très révélateur
00:12:08me semble-t-il, du climat d'aujourd'hui
00:12:10Thomas Bonnet. D'un point de vue politique, Bruno Retailleau
00:12:12était venu sur notre antenne il y a quelques jours, parler justement
00:12:14de ce rapport qu'il veut déclassifier, l'objectif
00:12:16pour lui c'est de provoquer un électrochoc dans l'opinion
00:12:18publique, on a légiféré sur le séparatisme
00:12:20on a évidemment fait des lois spéciales
00:12:22pour le terrorisme islamiste
00:12:24les frères musulmans, il va falloir s'y attaquer, Marine Le Pen
00:12:26notamment, réclame l'interdiction totale
00:12:28des frères musulmans
00:12:30je rappelle que Bertrand Chamouleau, qui est le directeur de la Sûreté
00:12:32Territoriale, disait qu'il y avait environ
00:12:34100 000 fidèles aujourd'hui qui fréquentent
00:12:36des lieux de culte qui sont affiliés aux
00:12:38frères musulmans, donc c'est un nombre très important
00:12:40Thomas Bonnet sur Europe 1 et sur CNews
00:12:42à 9h10
00:12:44Joseph Majuscar
00:12:46le rapport c'est très très bien, il faudrait
00:12:48quand même aussi ne pas oublier
00:12:50le travail et les risques professionnels qu'elle a pris
00:12:52universitaires de Mme Berjour-Blecker
00:12:54parce que son livre sur le frérisme
00:12:56c'est lui quand même, pardon, qui fait
00:12:58autorité sur les frères musulmans, c'est elle
00:13:00qui a commencé à réveiller l'opinion publique
00:13:02donc il ne faudrait pas simplement faire
00:13:04comme si cet élément tombait
00:13:06tout d'un coup et qu'on le découvrait, ça fait longtemps
00:13:08qu'on le sait, premier point, deuxième point
00:13:10sur les politiques
00:13:12pendant très longtemps également
00:13:14on a considéré qu'il allait y avoir
00:13:16une forme de parti musulman qui allait
00:13:18apparaître, c'est pas ça, avec le frérisme
00:13:20il se diffuse partout, c'est-à-dire il se diffuse
00:13:22dans le mouvement
00:13:24la France Insoumise
00:13:26mais aussi parmi les centristes, bien évidemment
00:13:28vous avez des maires adjoints qui sont fréristes
00:13:30et ça en effet c'est le clientélisme
00:13:32Alors je vais vous faire écouter, et c'est très
00:13:34révélateur, cette émission de RMC
00:13:36que les amateurs de foot connaissent peut-être
00:13:38s'appelle After Foot
00:13:40notamment Daniel Riolo est présent
00:13:42dans cette émission et puis
00:13:44ils ont invité la semaine passée
00:13:46la députée renaissance Caroline Yadant
00:13:48et Caroline Yadant
00:13:50s'est donc exprimée sur l'intervention
00:13:52ou l'influence
00:13:54de l'islamisme
00:13:56pas de la religion
00:13:58musulmane, de l'islamisme
00:14:00dans le sport
00:14:02et elle a pointé du doigt
00:14:04la présence de salles de prière dans
00:14:06certains clubs, on les connaît a affirmé l'élu
00:14:08il y en a qui prient dans les vestiaires, on le sait
00:14:10d'autres qui demandent des salles de prière, etc.
00:14:12Mais ça surtout, c'est ça qui est intéressant, ça a déclenché
00:14:14dans
00:14:16cette station des réactions
00:14:18tellement vives que les présentateurs
00:14:20se sont excusés simplement
00:14:22d'avoir invité
00:14:24Madame Yadant, et qu'un chroniqueur
00:14:26qui était venu d'ailleurs sur notre plateau
00:14:28lorsqu'il y avait 20h Foot
00:14:30que je connais bien, qui est un homme sympathique
00:14:32qui s'appelle Walid Achershour, a dit
00:14:34moi je quitte, pour le moment
00:14:36en tout cas je me mets en retrait
00:14:38de RMC, c'est à dire que Madame Yadant
00:14:40est simplement condamnée parce qu'elle
00:14:42a parlé, je vous propose d'écouter ce
00:14:44qu'elle a dit sur ce plateau, et ils ont
00:14:46arrêté également le modérateur pendant
00:14:48l'émission parce qu'elle se faisait insulter
00:14:50et je ne rapporterai pas les insultes
00:14:52antisémites que Madame
00:14:54Yadant recevait, écoutez Caroline
00:14:56Yadant, elle s'est exprimée sur le plateau de
00:14:58RMC. En fait
00:15:00on parle de quoi ? On parle
00:15:02de
00:15:04un projet politique
00:15:06qui est l'islamisme, qui
00:15:08a pour objectif
00:15:10d'imposer aux autres
00:15:12sous couvert de foi
00:15:14un comportement
00:15:16sans qu'il y ait
00:15:18la possibilité pour l'autre
00:15:20éventuellement
00:15:22d'échapper à l'imposition
00:15:24de ce
00:15:26dogme là. Lorsque
00:15:28on milite
00:15:30par exemple pour que
00:15:32il n'y ait pas, pour aménager
00:15:34des vestiaires
00:15:36pour pouvoir prier.
00:15:38Lorsqu'on refuse de saluer un adversaire
00:15:40Lorsque
00:15:42on refuse
00:15:44de s'incliner. Lorsque
00:15:46on ne veut pas créer
00:15:48de clubs mixtes
00:15:50sous prétexte qu'on ne veut pas être
00:15:52en contact avec des filles.
00:15:54Lorsque on veut
00:15:56imposer les voiles. Pardon, moi je suis
00:15:58une femme, qu'est-ce que
00:16:00dit le voile ? Au-delà même
00:16:02de ce que
00:16:04il représente d'un point de vue politique
00:16:06par rapport aux frères musulmans puisque c'est
00:16:08l'étendard des frères musulmans
00:16:10et parce que... Attendez, alors pour vous le voile
00:16:12c'est de l'islamisme, c'est ce que vous dites.
00:16:14Je vais dire juste deux choses.
00:16:16Je pense qu'on ne peut pas
00:16:18omettre le fait
00:16:20que l'étendard de l'islamisme
00:16:22aujourd'hui est le voile
00:16:24et qu'on voit ce qui se passe en Iran
00:16:26et en Afghanistan
00:16:28et qu'on est donc face à
00:16:30un dogme qui passe
00:16:32d'abord et avant tout par les femmes
00:16:34et par ce voile-là. D'une part et d'autre
00:16:36part, moi en tant que femme
00:16:38moi en tant que femme, pardon
00:16:40lorsque je vois
00:16:42ce voile sur
00:16:44la tête des filles, voire des petites
00:16:46filles puisqu'on a vu dans le rapport
00:16:48il y a des enfants de 9, 10, 11 ans
00:16:50qui se voient imposer le voile par leur famille
00:16:52je dis quoi ? Je dis que
00:16:54c'est un signe de patriarcat
00:16:56et je dis que ce voile-là
00:16:58il vient dire à la femme
00:17:00tu es un objet sexuel
00:17:02et tu es responsable
00:17:04du désir que tu inspires
00:17:06chez l'homme et c'est donc le
00:17:08symbole par définition
00:17:10de l'inégalité
00:17:12entre les hommes et les femmes
00:17:14et ces femmes-là
00:17:16je ne dis évidemment pas
00:17:18que toutes les femmes qui portent le voile sont des
00:17:20islamistes, je dis qu'elles se
00:17:22font manipuler par cette idéologie-là
00:17:24et que
00:17:26je pense en tous les cas
00:17:28que
00:17:30c'est le
00:17:32symbole de l'inégalité
00:17:34entre les hommes et les femmes
00:17:36et que le sport doit être le symbole
00:17:38de l'égalité entre les femmes
00:17:40et les hommes.
00:17:42Vous allez pouvoir réagir mais Caroline Yadant
00:17:44est donc l'auteur d'un rapport parlementaire avec le député
00:17:46du Rassemblement National, Julien Audoul
00:17:48qui a été publié le 5 mars 2025
00:17:50qui évoque les dérives communautaristes
00:17:52et islamistes
00:17:54je le précise, elle parle de l'islamisme
00:17:56dans le sport et le simple
00:17:58fait, c'est ça que je trouve incroyable
00:18:00c'est tellement révélateur de notre époque, c'est que
00:18:02tout le monde a tellement peur d'aborder
00:18:04ces sujets-là, même
00:18:06la radio en l'occurrence RMC
00:18:08que RMC s'est excusé
00:18:10que vous avez un
00:18:12chroniqueur qui se retire, qui
00:18:14prend du retrait, donc c'est le monde à l'envers
00:18:16si on ne peut même pas parler d'islamisme
00:18:18en France et des dérives possibles de
00:18:20l'islamisme, je le répète, il ne s'agit
00:18:22pas de pointer la religion
00:18:24musulmane, mais simplement
00:18:26de pointer l'islamisme
00:18:28je trouve que c'est incroyablement révélateur
00:18:30et on écoutera les excuses du
00:18:32présentateur, monsieur
00:18:34Bribois, qui effectivement
00:18:36tous ces gens, en fait maintenant les gens sont terrorisés
00:18:38voilà, tout le monde est terrorisé
00:18:40sur ces sujets-là, et tout le monde est
00:18:42ohlala, bon, Charlotte
00:18:44Dornelas, mais parce qu'il y a
00:18:46on voit bien ce qu'il lui répond, il y a quelqu'un sur le
00:18:48plateau qui lui dit, non mais derrière chaque
00:18:50voile, il y a l'histoire d'une femme qui
00:18:52décide de mettre le voile pour des raisons différentes
00:18:54donc il y a deux manières de voir les choses
00:18:56soit c'est une accumulation de droits individuels
00:18:58là, il ne faut pas s'étonner, on a créé
00:19:00des petits individualistes qui ne réfléchissent qu'en droits
00:19:02individuels, à chaque fois qu'on veut
00:19:04faire basculer la société dans un nouveau projet
00:19:06on vous explique, si vous n'êtes
00:19:08pas d'accord, qu'est-ce que ça vous retire à vous
00:19:10ils font pareil en fait, c'est
00:19:12le seul argument qui tient pour la vie
00:19:14de la société depuis des années et des
00:19:16années, ce sujet-là, ils le voient par ce biais-là
00:19:18et il y a d'autres personnes qui
00:19:20voient l'harmonie de la société et l'harmonie
00:19:22en l'occurrence des mœurs et de la manière
00:19:24de vivre, simplement ce qui est assez stupéfiant
00:19:26c'est que dans l'histoire de l'humanité, dans l'évolution
00:19:28de l'humanité, les frères musulmans, ils ne sont pas très
00:19:30originaux, ils arrivent
00:19:32et par le nombre, ils veulent changer
00:19:34les mœurs pour les mettre à leur
00:19:36sauce, entre guillemets, c'est l'histoire
00:19:38de l'évolution de toute l'humanité, dans une société
00:19:40vous essayez
00:19:42de transformer les mœurs pour que la société soit
00:19:44à votre image.
00:19:46C'est ce qui se passe. Il y a deux
00:19:48manières de regarder les choses qui s'affrontent
00:19:50et qui sont irréconciliables, on le voit de manière
00:19:52absolument évidente. Si les hommes politiques
00:19:54voulaient bien se poser la question, parce que
00:19:56la question, en effet, on le voit
00:19:58la frontière est ténue, porter le voile en soi
00:20:00n'est pas islamiste.
00:20:02Demander du halal à la cantine n'est pas
00:20:04islamiste. Ne pas
00:20:06vouloir se mettre nu dans les douches n'est pas
00:20:08nécessairement islamiste.
00:20:10Toutes ces revendications, elles sont portées
00:20:12par une humanité,
00:20:14oui, par une partie de l'humanité, par une
00:20:16communauté, en l'occurrence, qui a grossi
00:20:18en France par le biais de l'immigration.
00:20:20Or, pendant des années, le seul
00:20:22fait de poser la question des conséquences
00:20:24culturelles, sans
00:20:26insultes, sans craintes,
00:20:28sans aller sur le terrain de la sécurité, simplement
00:20:30de l'harmonie culturelle,
00:20:32forcément transformée par le biais de l'immigration
00:20:34et par le nombre dans l'immigration,
00:20:36était vue comme de la haine,
00:20:38déjà. Et à la fin, les mêmes
00:20:40qui ont refusé de se poser
00:20:42cette question, au bout de 50 ans, disent
00:20:44« Ah oui, alors attendez, on vous a fait venir, hyper nombreux,
00:20:46on vous a dit venez comme vous êtes, mais en fait pas vraiment comme vous êtes,
00:20:48parce qu'il y a vraiment des trucs, ça va pas le faire du tout. »
00:20:50Ben oui, mais c'est un peu tard, en fait, pour se poser
00:20:52cette question-là.
00:20:54Quand vous dites que c'est un peu tard,
00:20:56c'est aussi poser la question de comment
00:20:58sera demain. Je vous propose d'écouter
00:21:00Gilbert Bribois et ce comment
00:21:02sera demain peut nous inquiéter.
00:21:04Mais ce que je trouve vraiment, je le répète, révélateur
00:21:06de cette séquence,
00:21:08c'est les excuses
00:21:10de Gilbert Bribois.
00:21:12« Je veux revenir sur ce qui s'est passé
00:21:14jeudi dernier, qui a fait énormément
00:21:16réagir les auditeurs
00:21:18de Lafter, jeudi dernier,
00:21:20la présence de la députée
00:21:22Renaissance Caroline Yadan, dont Lafter a choqué
00:21:24beaucoup d'auditeurs qui ont exprimé leur
00:21:26déception sur X.
00:21:28Je veux dire ce soir à tout le monde
00:21:30que si nous avons choqué toute une communauté,
00:21:32c'est que nous avons raté cette soirée, clairement.
00:21:34Et j'en suis sincèrement désolé.
00:21:36Je veux quand même rappeler que
00:21:38Lafter a fêté ses 19 ans, le 4 avril.
00:21:40Depuis 19 ans,
00:21:42on a prouvé jour après jour qu'on était ouverts
00:21:44à tous, à tous les acteurs du foot,
00:21:46ici dans notre studio, à toutes les communautés,
00:21:48à toutes les religions, avec toujours
00:21:50le souci d'équilibrer les débats, et je pense
00:21:52que nos succès d'audience le prouvent.
00:21:54Et au moment où
00:21:56de nombreux médias choisissent
00:21:58un camp, et bien nous, on n'en choisit pas.
00:22:00Depuis 19 ans, on est libres, on est indépendants,
00:22:02grâce au soutien de la direction de RMC qui ne nous a
00:22:04jamais imposé de ligne éditoriale.
00:22:06Lafter ne roule pour personne.
00:22:08L'émission de jeudi a fait débat
00:22:10entre nous, dans l'équipe de Lafter, même encore ce soir.
00:22:12Et je veux d'ailleurs dire à Walid et à Cherchour
00:22:14qu'il sera toujours le bienvenu parmi nous,
00:22:16que Lafter, c'est sa maison, et qu'on l'aime,
00:22:18Walid.
00:22:20Il utilise un mot d'ailleurs qui est étonnant.
00:22:22Il dit qu'on a choqué des communautés.
00:22:24Il n'y a pas de communauté en France.
00:22:26La République est indivisible,
00:22:28donc il n'y a pas de communauté, ça n'existe pas.
00:22:30Il semble
00:22:32surtout ignorer à quel point
00:22:34les frères musulmans sont des gens
00:22:36entraînés, militants,
00:22:38obstinés, activistes,
00:22:40savent se faire remarquer, ont un projet
00:22:42qu'ils font avancer quoi qu'il arrive
00:22:44d'une manière insidieuse.
00:22:46Il n'y a pas simplement le drapeau de l'islam
00:22:48qu'on fait flotter à travers le voile.
00:22:50Il y a toute une organisation derrière
00:22:52et qui est extrêmement active.
00:22:54Ils savent se mobiliser,
00:22:56et pour reprendre quelque chose qu'ils cherchent sur l'autre,
00:22:58ils savent faire nombre.
00:23:00Une coïncidence, si vous me permettez,
00:23:02aujourd'hui, tout à l'heure,
00:23:04on remet au ministre de l'Intérieur,
00:23:06et j'y suis invité, le rapport
00:23:08sur les dérives sectaires.
00:23:10Je suis ancien président à mes villes.
00:23:12Je n'ai jamais pu faire interdire une secte
00:23:14quand j'étais président, jamais.
00:23:16Prenez l'exemple de l'ordre du temps solaire.
00:23:18Ce n'est pas interdit en France.
00:23:20Vous voyez, dans l'islamisme tel qu'on nous le présente,
00:23:22c'est une dérive de l'islam.
00:23:24Donc vous n'arriverez jamais,
00:23:26nous n'arriverons jamais à interdire
00:23:28un courant de ce type.
00:23:30La seule manière de le combattre,
00:23:32c'est effectivement culturel, sur le terrain,
00:23:34chaque jour, à l'éducation nationale,
00:23:36les familles.
00:23:38Nous sommes face à un défi de société.
00:23:40Certains disent que c'est trop tard.
00:23:42– Est-ce que vous diriez qu'RMC démissionne ?
00:23:44Est-ce que c'est une forme de démission ce que vous avez entendu ?
00:23:46– Ah oui, je suis très choqué de voir ces excuses présentées.
00:23:48C'est ça la question.
00:23:50Je suis très choqué par cela,
00:23:52parce qu'on a le droit dans notre pays
00:23:54de dire que le sport doit être à l'abri
00:23:56du jeu, on a le droit de le dire.
00:23:58Présenter des excuses, c'est quelque part
00:24:00une capitulation, je dirais.
00:24:02Et c'est contraire notamment
00:24:04à la position du Président
00:24:06de la Fédération Française de Football,
00:24:08qui lui, est très clair là-dessus,
00:24:10Monsieur Diallo.
00:24:12– Dans les excuses qui sont prononcées,
00:24:14je passe sur le tacle aux voisins,
00:24:16parce que ce n'est pas de notre faute,
00:24:18c'est de la faute de Segnus.
00:24:20– Oui, à l'heure où certains choisissent leur camp,
00:24:22nous on ne choisit pas l'autre.
00:24:24– Mais au-delà de ça…
00:24:26– C'est ça qui est drôle, il le choisit bien.
00:24:28– Il s'adresse à des maternelles.
00:24:30Il est capable d'expliquer pourquoi il a invité cette femme,
00:24:32pourquoi elle a le droit de dire ce qu'elle dit,
00:24:34et pourquoi c'est important qu'elle le discute bien.
00:24:36– Et parce qu'ils ont peur, quand vous avez compris ça.
00:24:38Je veux dire, ils sont terrorisés.
00:24:40– Ce qui donne donc raison.
00:24:42– Parce qu'ils disent même en dehors du studio
00:24:44ce qu'ils ne disent pas derrière un micro.
00:24:46Ils sont terrorisés par cela.
00:24:48Qui est avec nous ?
00:24:50Thomas Hill ?
00:24:52– Bonjour Thomas Hill.
00:24:54Alors vous allez recevoir Julien Clerc.
00:24:56– Eh oui, si on chantait, si on chantait.
00:24:58– Eh bien sûr.
00:25:00– Je suis très content.
00:25:02– Ma préférence, femme je vous aime.
00:25:04– Ce n'est rien.
00:25:06– Comment ?
00:25:08– Ce n'est rien.
00:25:10– Mélissa Médicis.
00:25:12– Alors ça c'est la période,
00:25:14c'est la période années 80,
00:25:16Mélissa.
00:25:18Mais il y a la première période Rodagile.
00:25:20Par exemple, souffrir par toi n'est pas souffrir,
00:25:22c'est sublime.
00:25:24– On va la diffuser tout à l'heure.
00:25:26– Si jamais tu veux revenir, souffrir par toi n'est pas souffrir.
00:25:28– C'est vrai.
00:25:30– On connaît ces classiques.
00:25:32– Exact.
00:25:34Femme je vous aime dit Georges Fedec.
00:25:36– Ah, je vous aime.
00:25:38– Merci.
00:25:40– Il faut faire trembler un peu la voix toujours, c'est important.
00:25:42– Magnifique, formidable Julien Clerc.
00:25:44– A tout à l'heure Pascal.
00:25:46– Merci cher Thomas.
00:25:48– On va marquer une pause,
00:25:50on va évoquer un sujet grave,
00:25:52comment mourir ?
00:25:54Voilà une question à la fois simple,
00:25:56vertigineuse,
00:25:58comment mourir ?
00:26:00Comment mourir, comment parler de la mort
00:26:02lorsqu'on est bien portant ?
00:26:04Et est-ce que
00:26:06la foi
00:26:08permet plus de sérénité
00:26:10lorsqu'on
00:26:12avance vers la mort ?
00:26:14Ou pas ?
00:26:16C'est une question.
00:26:18– Les derniers mots de Bernanos, pas toujours.
00:26:20– C'était quoi les derniers mots de Bernanos ?
00:26:22– Il souffrait,
00:26:24il doutait.
00:26:26Pas toujours.
00:26:28– La pause, à tout de suite.
00:26:32Je remercie Sabrina Birlin
00:26:34qui était avec nous,
00:26:36et la remercie grandement pour son intervention.
00:26:38Ce matin c'est Florian Philippot qui va venir,
00:26:40qu'on reçoit régulièrement,
00:26:42vous savez que le temps de parole c'est toujours compliqué,
00:26:44on n'a pas 10 minutes par trimestre,
00:26:46ce sont ces 10 minutes qu'on va lui donner.
00:26:48Je le remercie d'ailleurs d'être avec nous ce matin,
00:26:50Florian Philippot,
00:26:52Sommeil à la Midi nous rappelle les titres.
00:26:56– Bonjour Pascal,
00:26:58bonjour à tous, au cœur de l'actualité,
00:27:00après un lundi noir,
00:27:02les bourses européennes reprennent des couleurs,
00:27:04le CAC 40 ouvre à 1,57%,
00:27:06Francfort prend 1,26 points,
00:27:08plus 0,90% pour Londres,
00:27:10alors que Tokyo
00:27:12reprend enfin son souffle
00:27:14en enregistrant un rebond de 6%.
00:27:16Bruno Retailleau a transmis
00:27:18une liste de 58 personnes sous OQTF
00:27:20à l'Algérie, le ministre de l'Intérieur
00:27:22dit ce matin compter sur le dialogue avec Alger,
00:27:24mais précise toutefois, je cite,
00:27:26que si c'est un échec, alors il faudra
00:27:28riposter. Et puis,
00:27:30cinq personnes, non, trois marins pêcheurs
00:27:32incarcérés après une saisie de 630 kilos
00:27:34de cocaïne en pleine mer
00:27:36au large de la Normandie,
00:27:38valeur estimée à la revente 37 millions d'euros,
00:27:40une interception, un flagrant délit
00:27:42qualifié d'historique par le procureur
00:27:44de la République de Rennes.
00:27:46Florian Philippot, bonjour.
00:27:48Vous êtes le président des Patriotes.
00:27:50Quelle analyse avez-vous fait la semaine
00:27:52dernière de la condamnation
00:27:54de Marine Le Pen ?
00:27:56Il y a un sujet qui se pose, c'est la question de l'inégibilité
00:27:58qui s'applique quand il n'y a pas encore de condamnation
00:28:00définitive. On peut imaginer
00:28:02quand les gens piquent dans la caisse, les élus,
00:28:04qu'évidemment il y a de l'inégibilité parce que c'est ça qui leur fait mal.
00:28:06Mais après, une condamnation définitive
00:28:08parce que sinon ça peut créer
00:28:10un problème, on le voit là, on l'a déjà vu
00:28:12dans d'autres cas où finalement
00:28:14ils ont été blanchis en appel, donc ça posait un souci.
00:28:16Pour le reste,
00:28:18je n'ai pas été surpris
00:28:20par le semi-flop du meeting
00:28:22dimanche, là,
00:28:24sur une place que je connais bien, parce que nous on y fait souvent
00:28:26des manifs, donc elle n'était pas bien remplie.
00:28:28Au fait des manifs, il y a moins de monde que Mme Le Pen.
00:28:30Non, trois fois plus selon Le Monde.
00:28:32Même Le Monde l'a écrit dans un article hier.
00:28:34Les manifs de Florian Philippot, trois fois plus de monde
00:28:36que ce qu'il y avait pour la...
00:28:38Je n'ai jamais vu 20 000 personnes dans vos manifs.
00:28:40Écoutez, vous devriez sortir et venir,
00:28:42venir voir, vraiment.
00:28:44C'est beaucoup de personnes, 20 000 personnes.
00:28:46C'est beaucoup et parfois même beaucoup plus.
00:28:48Parce que les médias ne viennent pas.
00:28:50Les médias ne viennent pas.
00:28:52Donc c'est de la faute des médias. Bien sûr que c'est de la faute des médias.
00:28:54Ils ne font pas leur boulot.
00:28:56Je vous assure, je...
00:28:58On a des médias du monde entier
00:29:00mais on n'a pas les médias français.
00:29:02C'est quand même une bizarrerie démocratique
00:29:04dans notre pays quand on s'intéresse pourtant
00:29:06à des sujets comme la paix,
00:29:08comme on l'a fait encore le 20 mars dernier,
00:29:10ou à d'autres sujets pendant le Covid,
00:29:12sur les libertés, ou sur la sortie de l'Union européenne,
00:29:14ou sur la défense des suspendus,
00:29:16des travailleurs suspendus.
00:29:18Et en fait, le flop, ça ne vient pas de là.
00:29:20Ça vient que l'URN ne bouge jamais,
00:29:22si ce n'est pour lui-même, pour son nombril.
00:29:24Et donc, les gens, au bout d'un moment,
00:29:26quand vous n'avez pas soutenu pendant le Covid
00:29:28les suspendus, vous n'avez pas appelé à bouger
00:29:30pour les libertés, vous ne faites rien sur l'Ukraine,
00:29:32et que la seule fois en 10 ans où vous appelez
00:29:34les gens à se mobiliser dans la rue,
00:29:36c'est pour vous-même, pour votre gueule,
00:29:38les gens ne viennent pas.
00:29:40– L'URN est resté haut dans les sondages,
00:29:42il est à 35 sur un premier tour,
00:29:44ce qui est historique pour un candidat.
00:29:46Alors, il faut se méfier, on est à deux ans
00:29:48de la présidentielle, tout ça est vrai.
00:29:50– Oui, fondamentalement, le problème démocratique
00:29:52qu'on a aujourd'hui, c'est que l'URN
00:29:54n'est plus un parti anti-système.
00:29:56Je crois que ça explique aussi la mollesse,
00:29:58parce qu'au-delà du peu de monde,
00:30:00c'est un parti qui, aujourd'hui,
00:30:02refuse l'émotion de censure,
00:30:04a bloqué la destitution de Macron à l'Assemblée,
00:30:06en automne dernier, a fait passer
00:30:08Richard Ferrand au Conseil constitutionnel,
00:30:10ne veut plus sortir de l'Union européenne,
00:30:12ne veut plus sortir de Schengen,
00:30:14ne veut plus sortir de la CEDH,
00:30:16ne veut plus sortir de l'OTAN,
00:30:18n'a rien dit pendant le Covid,
00:30:20ne dit rien sur l'Ukraine et laisse passer.
00:30:22Il y a vraiment un sujet, si vous voulez.
00:30:24– Mais j'entends ce que vous dites,
00:30:26mais en même temps, vos propositions,
00:30:28j'entends un écho très…
00:30:30– Mettez-moi tous les journalistes
00:30:32qui ont dans ces manifs
00:30:34et leurs meetings, mettez-les chez nous,
00:30:36je vous assure qu'on n'a rien de temps,
00:30:38on grimpe dans les sondages, c'est assez mécanique.
00:30:40Il suffit que les gens entendent parler des patriotes.
00:30:42– Aujourd'hui, par les réseaux sociaux,
00:30:44il y a d'autres… alors c'est vrai que l'ARCOM,
00:30:46vous avez raison, l'ARCOM, effectivement,
00:30:48fait que vous êtes peu présents
00:30:50dans les chaînes publiques,
00:30:52dans les chaînes de la TNT,
00:30:54mais il y a des réseaux sociaux,
00:30:56forcément, vous avez une autre manière
00:30:58de communiquer, manifestement,
00:31:00ce discours reste sur une niche,
00:31:02on peut le dire comme ça.
00:31:04– Non, on est très puissant sur les réseaux sociaux,
00:31:06on est très puissant dans la rue,
00:31:08dans les actions, les meetings sont pleins à craquer,
00:31:10mais les médias ne viennent pas,
00:31:12ce qui est un problème démocratique,
00:31:14je le dis, vous avez raison sur l'ARCOM,
00:31:16on a fait d'ailleurs des manifs…
00:31:18– Mais c'est pour ça que je vous invite régulièrement,
00:31:20donc à chaque fois que vous m'appelez,
00:31:22je vous dis venez, je ne peux pas dire autre chose.
00:31:24– En 2025, on a le phénomène Trump,
00:31:26vous voyez, on a des choses qui se passent
00:31:28un peu partout dans le monde,
00:31:30et ce qu'attendent les peuples,
00:31:32ce sont des ruptures franches avec le modèle mondialiste,
00:31:34européen…
00:31:36– J'ai le sentiment que c'est ce que veut Mme Le Pen,
00:31:38c'est ce qu'elle dit, la rupture,
00:31:40j'ai l'impression qu'elle dit les mêmes choses parfois que vous.
00:31:42– Pas du tout, parce que l'ORN aujourd'hui
00:31:44veut rester dans le système,
00:31:46veut rester dans l'Union Européenne,
00:31:48dites-moi comment vous allez régler l'immigration,
00:31:50les questions commerciales, les questions agricoles,
00:31:52les questions économiques, les questions de sécurité,
00:31:54les questions de nos libertés,
00:31:56si vous restez dans l'Union Pen, dans Schengen,
00:31:58dans le marché européen électricité, dans l'euro,
00:32:00vous ne pouvez pas les régler,
00:32:02et vous êtes condamné à faire strictement la même politique
00:32:04si vous arrivez au pouvoir, donc c'est pour ça que nous,
00:32:06on construit une alternative et une opposition franche,
00:32:08radicale, qui va à la racine des choses et très différente.
00:32:10– Bon Trump, comment vous analysez là aussi ces droits de douane ?
00:32:14Tous ceux, alors tous les spécialistes économiques
00:32:16dont je ne suis pas, disent que le protectionnisme
00:32:20n'apporte ou amène ou entraîne plus de pauvreté,
00:32:24mais Geoffroy Lejeune disait quelque chose de très juste hier,
00:32:26la mondialisation, elle n'a pas apporté une formidable richesse
00:32:32pour les uns et les autres, c'est-à-dire que les industries,
00:32:34ben oui les industries françaises, l'industrie française,
00:32:36elle n'a pas, c'est un argument qui s'entend,
00:32:40en France l'industrie française…
00:32:42– À l'échelle du monde, bien sûr que si.
00:32:44La misère, la pauvreté, la faim ont reculé dans le monde entier,
00:32:48en France non, en France effectivement les inégalités se sont accrues,
00:32:52les usines se sont évaporées, etc.
00:32:54– Ben c'est un argument qui s'entend, alors on ne saura jamais
00:32:57comment ça se serait passé s'il n'y avait pas eu…
00:32:59moi je pense qu'on ne peut pas aller contre la mondialisation,
00:33:01c'est un peu idiot de vouloir contrer la mondialisation,
00:33:03je ne sais pas comment on peut faire, comment ?
00:33:05– La preuve que si, Trump c'est exactement ce qu'il fait.
00:33:07– Ce qui est drôle c'est que la gauche…
00:33:09– Que dites-vous ?
00:33:10– Que dites-vous à Vincent Herouette ?
00:33:12– Je dis que ce n'est pas une fatalité comme le réchauffement climatique,
00:33:14si vous voulez, la mondialisation bien sûr que si,
00:33:16il y a plusieurs façons de la gérer,
00:33:18vous n'êtes pas obligé de donner à la finance le dernier mot en toute chose.
00:33:25– Bon, comment vous analysez ces droits de douane et la position de…
00:33:31d'abord est-ce que vous êtes trumpiste ?
00:33:33– Je suis français donc j'approuve ce qu'il fait, je pense qu'il a raison.
00:33:37– Même si pour nous, Européens, nous en avons des conséquences ?
00:33:41– Il n'a jamais été pour les Français, il est élu pour les Américains,
00:33:43c'est à nous de nous prendre en main, on ne va pas pleurnicher,
00:33:45il aide son peuple et d'ailleurs il applique son programme, ce qui n'est pas mal,
00:33:50là il met fin, il tue la mondialisation, c'est-à-dire que de manière très cohérente,
00:33:55avec ces droits de douane qui arrêtent avec le libre-échange,
00:33:57qui rompent avec le libre-échange qui nous a vraiment appauvris
00:34:00et puis ce qu'il a déjà fait avant, depuis le 20 janvier qu'il est président,
00:34:03il est sorti de l'OMS, il arrête de financer l'OMC, le commerce,
00:34:06Gavi, l'alliance de Bill Gates pour les vaccins,
00:34:09toutes les instances mondialistes, il est en train de les détruire,
00:34:12l'USAID qui finançait les choses épouvantables dans le monde entier,
00:34:15il est en train méthodiquement, c'est très construit,
00:34:18ceux qui ne comprennent rien en France ou qui font croire qu'il est fou ou idiot,
00:34:21ils n'ont rien compris, il fait les choses de manière très méthodique,
00:34:24il est en train de déconstruire la mondialisation pour revenir à un modèle fondé sur les nations,
00:34:28le consommer et le produire local, national, le patriotisme économique.
00:34:32– Manifestement les marchés vont se rattraper.
00:34:34– On devrait tous s'en réjouir parce que le modèle mondialiste,
00:34:38on fait construire à des milliers de kilomètres,
00:34:40puis on consomme ici, on retraite là-bas, ça crée des délocalisations, du chômage,
00:34:44c'est hyper anti-écolo en plus, parce que c'est des navires sur les océans,
00:34:49c'est de la pollution, on va faire construire au moins 10 ans social, environnemental
00:34:53à l'autre bout de la planète par des enfants, c'est épouvantable,
00:34:56on devrait tous se réjouir de la fin de ce modèle et on devrait faire la même chose.
00:35:00Or je vois par simplement une espèce de mode anti-Trumpiste,
00:35:04je vois même les écolos en France condamner les droits de douane,
00:35:08donc ils sont pour le libre-échange maintenant,
00:35:10donc ils sont pour le modèle le plus pollueur possible.
00:35:12Je vois des pseudo-souverainistes, on parlait du RN, le RN ne salue pas Trump, ils ont tort.
00:35:16Si on est un vrai patriote français, on doit vouloir le protectionnisme.
00:35:20Le seul problème qu'on a en France, c'est que nous, notre commerce, on ne le maîtrise plus.
00:35:24Vous savez que d'après les traités européens,
00:35:26le commerce est une compétence exclusive de l'Union Européenne.
00:35:30Donc nous, on ne pourra pas choisir notre modèle.
00:35:32Si on veut réagir et qu'on veut accompagner ce mouvement de fin de la mondialisation
00:35:37et reproduire en France français, aider nos agriculteurs en France,
00:35:41consommer français dans les marchés publics, dans les cantines, etc.
00:35:43On payera plus cher.
00:35:44Non, on ne paiera pas plus cher.
00:35:45Vous allez dire aux consommateurs qu'ils vont payer plus cher.
00:35:47Non, on aura plus de qualité.
00:35:49C'est une vérité, vous le savez bien.
00:35:50Non, on va augmenter, Pascal Praud, on va augmenter les salaires.
00:35:54On va recréer de l'emploi.
00:35:55Donc même si vous avez des prix un peu plus chers, vous êtes largement gagnant.
00:35:58Parce qu'aujourd'hui, on a des masses de français qui n'ont plus de boulot,
00:36:00qui sont mal payés, des agriculteurs qui ne savent plus quoi faire parce qu'il n'y a plus…
00:36:04ils sont en train de se suicider parce qu'on ne produit plus en France.
00:36:08Alors moi, je dis une chose.
00:36:10On met en place des droits de douane.
00:36:12On fait du patriotisme économique à côté pour recréer une industrie française.
00:36:16On fait une politique fiscale hyper avantageuse.
00:36:19Vous voyez, ceux qui créent en France, on les aide énormément.
00:36:21Ceux qui investissent en France, on les aide énormément.
00:36:24Les classes moyennes, on baisse massivement leurs impôts.
00:36:26On finance tout ça par les produits des droits de douane.
00:36:28On finance tout ça par l'équivalent du Dodge, c'est-à-dire on fait des économies en France
00:36:32sur toutes ces structures, les régions, les intercos qui coûtent une fortune,
00:36:37toutes les baronies, les ARCOM, les fromages de la République,
00:36:41les agences et tout qui coûtent des millions et des milliards, l'argent de l'Union en peine.
00:36:46On fait cela, on pourra recréer de l'industrie en France, refaire de l'agriculture.
00:36:51Mais pour faire ça, et j'insiste là-dessus, la seule obligation que nous avons,
00:36:57c'est d'être un pays libre et donc de quitter l'Union en peine et l'euro.
00:37:00Si on quitte l'Union en peine et l'euro, on peut redresser la France en quelques mois et en quelques années.
00:37:04Je vous propose de rester avec nous, mais c'est vrai que ces dix minutes,
00:37:07selon la formule de temps de parole qui vous était impartie,
00:37:10c'est vrai que ces dix minutes de l'ARCOM nécessitent d'être très synthétiques.
00:37:15Ce que vous dites est assez séduisant d'ailleurs.
00:37:17Je m'étonne même que pas plus de gens puissent vous écouter.
00:37:21Je ne suis pas sûr que ce soit réalisable bien évidemment.
00:37:25Pourquoi ce ne serait pas réalisable ?
00:37:27Parce qu'on rase gratis, ça ne marche pas forcément tout le jour.
00:37:30Vous augmentez les salaires, tout va bien.
00:37:33C'est un vrai projet de reconstruction nationale.
00:37:36Mais vous savez, un pays qui ne se prend pas en main, qui n'est pas indépendant, il est sûr de mourir.
00:37:48Un pays qui n'est pas indépendant, il est sûr de mourir.
00:37:51Donc là, on a une crève d'avoir l'Union européenne qui nous bouffe notre souveraineté.
00:37:55On ne maîtrise plus nos frontières.
00:37:57Vous parlez d'immigration.
00:37:58Non, c'est terminé.
00:37:59On ne maîtrise plus notre monnaie, on ne maîtrise plus rien, nos commerces, nos frontières.
00:38:02À chaque fois.
00:38:03Donc si on retrouve la maîtrise de notre destin, on ressuscite.
00:38:07Et voilà, on ressuscite.
00:38:09Bon, comment mourir ?
00:38:10Si j'ose dire.
00:38:11Non, comment revivre ?
00:38:12Non, mais c'est une vraie question.
00:38:14Comment mourir ?
00:38:15Tiens, je vous pose cette question tout simplement.
00:38:17C'est une question essentielle.
00:38:19Comment mourir ?
00:38:23C'est une question surtout...
00:38:26Qui est posée aujourd'hui.
00:38:28Qui est posée dans le débat public.
00:38:30Je l'ai résumée par ces deux mots.
00:38:32Mais c'est la question...
00:38:33Comme l'a dit Charlotte, c'est une question personnelle.
00:38:35Donc le maître, essayez de l'édicter d'une manière de loi.
00:38:38Déjà, il faut y aller à reculons.
00:38:40C'est une question personnelle.
00:38:42La question de l'humanité, c'est pourquoi mourir ?
00:38:44Et comment mourir ?
00:38:46C'est quand même nos sociétés modernes qui se posent cette question-là.
00:38:48Comment mourir ?
00:38:49On ne se posait pas la question.
00:38:51Qu'est-ce que vous en savez qu'on ne se posait pas la question ?
00:38:53On se posait la question du rapport à la mort.
00:38:55De l'approche de la mort, etc.
00:38:57Charlotte a raison.
00:38:59Et après la mort, évidemment.
00:39:01La question de l'après.
00:39:02C'est aujourd'hui qu'on se pose ce type de question.
00:39:05Sibernano se redoute de la souffrance.
00:39:07Il a aussi peur de l'après.
00:39:09Il a peur du jugement.
00:39:10Il est hanté par l'idée qu'il n'a pas été digne de la vie éternelle.
00:39:14Je vous propose de voir le sujet de Régine Delfour.
00:39:16Et vous écoutez ensuite.
00:39:18On écoutera également Claire Fourcade qui a pris la parole ce matin sur Europe 1.
00:39:23Avant son retour au centre des débats, certains dénoncent des dérives.
00:39:27La proposition de loi sur la fin de vie est de nouveau à l'Assemblée nationale.
00:39:32Mais un collectif d'une centaine de personnalités s'inquiète.
00:39:35Ancien ministre, politique, soignant et spécialiste de l'éthique.
00:39:39Certains craignent que ce texte permette un accès sans limite au suicide assisté.
00:39:44La formulation du texte pose problème.
00:39:47Car selon ses détracteurs, le texte ouvre désormais la voie à l'euthanasie à plus grande échelle.
00:39:53Diabète, insuffisance rénale, difficultés respiratoires.
00:39:57Une centaine de milliers de personnes deviendraient éligibles.
00:40:01Une procédure également jugée expéditive.
00:40:04Plusieurs collectifs dénoncent une décision solitaire et non collégiale d'un médecin
00:40:08pour se prononcer sur une demande de mort assistée.
00:40:11Cette procédure est plus laxiste qu'ailleurs.
00:40:14En France, il suffirait d'une demande orale à un médecin sans aucune traçabilité.
00:40:18La Belgique par exemple impose une demande datée, signée et un délai d'un mois entre la demande et l'injection.
00:40:24Enfin, les collectifs évoquent un risque d'apparition d'un droit opposable
00:40:28et la multiplication de recours devant la justice
00:40:31si un médecin n'accède pas à une demande de mort assistée.
00:40:34Écoutez ce que disait Eric Ciotti ce matin sur l'antenne d'Europe 1 et de CNews avec Sonia Mabrouk.
00:40:41Une société n'a pas le droit de donner la mort.
00:40:44Je suis contre ce système d'euthanasie puisque cette aide active, c'est l'euthanasie dissimulée.
00:40:52On ne voit pas où cela va s'arrêter à terme.
00:40:55Donc allons vers des soins palliatifs.
00:40:58C'est ce que beaucoup de Français qui malheureusement sont en fin de vie souhaitent.
00:41:02Mourir dans la dignité avec un accompagnement adapté
00:41:07mais pas aller dans des dérives comme on le voit dans certains pays étrangers.
00:41:11Charlotte Dornelas, deux textes sur les soins palliatifs et l'aide à mourir
00:41:15ont été examinés ce jour à l'Assemblée par la Commission des affaires sociales.
00:41:18Deux textes au lieu d'un et c'est le fruit d'un compromis obtenu par François Bayrou.
00:41:22Je ne sais pas très bien quel compromis du coup.
00:41:25En effet, il voulait séparer les deux textes.
00:41:27Il faut bien voir pourquoi. C'était assez intelligent.
00:41:31Il disait sur les soins palliatifs, il y a un consensus total.
00:41:36Tout le monde veut et en fait la loi elle-même exige d'ailleurs
00:41:39que les Français aient accès quand ils en ont besoin aux soins palliatifs
00:41:43et donc à un accompagnement digne puisqu'on parle beaucoup de dignité.
00:41:47Ce sont souvent les conditions qui sont indignes, pas les personnes.
00:41:50Certainement pas les personnes, jamais en fait.
00:41:52Donc que les conditions deviennent dignes pour toutes les personnes qui en ont besoin en France.
00:41:57Là, il y avait un consensus absolu.
00:41:59Sur la partie euthanasie, sur la partie en fait,
00:42:02si on se donne le droit ou pas de donner la mort en fin de vie à différentes personnes.
00:42:08Droit qu'on s'est déjà autorisé au début de la vie.
00:42:11Et d'ailleurs, c'est très intéressant de lier les deux
00:42:13puisque à l'époque, les opposants sur le projet de loi sur l'avortement disaient
00:42:17vous faites une transgression qui amènera nécessairement à l'euthanasie.
00:42:22Non, non.
00:42:23Comment ça non ?
00:42:25Non, non, mais la protestation unanime, c'est dire non, non, mais comment osez-vous,
00:42:28ça n'a rien à voir, etc.
00:42:30Et on y est.
00:42:31Mais parce qu'en effet, cette transgression, elle est initialement dans le fait du rapport à la vie.
00:42:37C'est cette question.
00:42:38Est-ce qu'on se permet de se poser la question comment mourir ?
00:42:41Ou est-ce qu'on considère que quelqu'un qui se donne la mort, c'est toujours un échec ?
00:42:45C'est la prévention contre le suicide et l'accompagnement des personnes
00:42:48qui voudraient mourir au moment où ce n'est pas le moment naturel de ça.
00:42:54Donc cette transgression-là, elle existe déjà dans nos vies.
00:42:57Là, elle se pose sur la fin de vie.
00:42:59En effet, la séparation des deux textes, c'était de dire il y a un consensus pour soigner
00:43:03et prendre soin des personnes qui en ont besoin.
00:43:06Il y a un dissensus sur la question de donner la mort.
00:43:10Et donc, il faut séparer les textes pour qu'au moins, les personnes n'en souffrent pas,
00:43:14on va dire, sans avoir accès aux soins palliatifs.
00:43:16Maintenant, les promoteurs de l'euthanasie veulent absolument faire des soins palliatifs
00:43:22jusqu'à l'euthanasie, un continuum.
00:43:25C'est-à-dire que l'euthanasie serait le soin ultime.
00:43:28Ça n'est pas un soin.
00:43:29Ça n'est pas un acte médical.
00:43:31La question se pose à la société.
00:43:33Se donne-t-on ou pas le droit de donner la mort à la fin de la vie,
00:43:37d'abréger, on va dire, la vie en raison des souffrances ?
00:43:40Ça n'est pas un acte médical.
00:43:42C'est vraiment, est-ce que la société se donne ce droit-là ou pas dans ces circonstances-là ?
00:43:46On va marquer une pause et on continuera le débat après la pause,
00:43:49puisqu'il va être bientôt dix heures.
00:43:52Je remercie M. Florian Philippot, sauf s'il veut dire quelques mots sur ce sujet essentiel.
00:43:57C'est un sujet, moi je crois qu'il faut mettre le paquet sur les soins palliatifs.
00:44:00La France a un vrai retard là-dessus.
00:44:02On avait trouvé un bon équilibre avec la loi Leonetti.
00:44:04Mais je suis surtout frappé par le fait qu'on est dans une société de peur et de mort.
00:44:08Une société morbide, alors qu'on devrait glorifier la vie.
00:44:11Aider à la vie, glorifier la vie, aider la jeunesse, aider ceux qui veulent vivre et faire vivre,
00:44:16plutôt qu'être obnubilé par la peur et la mort, qui est une manière de manipuler les peuples.
00:44:20Merci d'être venu sur ce plateau.
00:44:24On va continuer évidemment ce débat et on continuera le débat,
00:44:28puisque vous parliez de la vie avec Gabrielle Cluzel,
00:44:33que vous connaissez, la colère d'une mère face au nouveau diktat de la famille.
00:44:37Puisque là, on est au cœur de la vie.
00:44:39C'est amusant d'ailleurs, si j'ose dire, qu'elle soit là aujourd'hui pour parler de la vie.
00:44:43Yes, kids !
00:44:44Puisque c'est une ode à la famille et une ode aux mères.
00:44:49Et une réponse aux no kids.
00:44:51Oui, après moi Sherlock Holmes.
00:44:53Non, mais bien sûr.
00:44:55Et c'est formidable, moi je l'ai reçu l'autre jour sur Europe 1,
00:44:58et c'est absolument formidable le témoignage de Gabrielle avec ses enfants
00:45:04et avec la vie qu'il y a dans cette famille.
00:45:08Et bien sûr, les choses ne sont sans doute pas simples au quotidien.
00:45:12Pour qui le sont-elles ?
00:45:14Oui, mais bon, il y a quelque chose de l'ordre de la générosité, de la vitalité,
00:45:18dans sa vie, et qui est très séduisant.
00:45:22A tout de suite.
00:45:26Vous connaissez Gabrielle Cluzel, qui publie chez Fayard Yes Kids,
00:45:32qui est une réponse à no kids.
00:45:35Merci d'être avec nous, je vous ai reçu l'autre jour sur Europe 1,
00:45:37c'était un bonheur de vous écouter.
00:45:39Combien d'enfants ?
00:45:40Sept.
00:45:41Comment vont-ils ?
00:45:42Écoutez, il faudrait leur demander, moi j'ai l'impression qu'ils vont bien.
00:45:45D'abord, est-ce qu'ils sont heureux d'être dans une famille nombreuse ?
00:45:50Écoutez, ils sont très fiers, au moins pour autant que je puisse le voir,
00:45:55parce que c'est une identité, une famille nombreuse.
00:45:57C'est une identité forte.
00:45:59C'est-à-dire que vous entrez dans la vie avec cette marque de fabrique,
00:46:03déjà c'est une solidarité, quand vous êtes dans une école et que vous êtes nombreux,
00:46:07c'est une puissance.
00:46:09Et puis, encore une fois, ils se reconnaissent entre enfants de familles nombreuses,
00:46:13et oui, ça a toutes les caractéristiques d'une identité qui vous porte.
00:46:17Et vous-même, en tant que mère de sept enfants,
00:46:20est-ce que vous avez l'impression d'être un ovni dans cette société ?
00:46:23Oui.
00:46:25Oui, non, clairement, moi je ne le dis pas trop fort.
00:46:28C'est vrai que la personne vous regarde.
00:46:30Vous ne le dites pas trop fort, vous le décrivez, heureusement.
00:46:33Vous vous prenez au courant.
00:46:35Je ne le dis pas trop fort, vous le décrivez, heureusement.
00:46:38Vous vous prenez au contraire à un haut-parleur.
00:46:41Là, je prends un haut-parleur, mais c'est vrai que j'ai le droit à de nombreuses remarques.
00:46:46Mais c'est rarement malveillant.
00:46:48Parfois, on me dit, je vous admire et je sens bien que ça veut dire que vous êtes un peu cinglé.
00:46:54Mais globalement, les gens sont gentils.
00:46:57Alors, ils cherchent souvent dans leur parentèle, dans leurs aïeux, une grand-mère qui a eu beaucoup d'enfants.
00:47:04Et ce qui est amusant, c'est qu'ils en gardent une forme de nostalgie du reste.
00:47:07Ils disent, j'ai plein de cousins, je me souviens des réunions de famille, c'était génial.
00:47:11Alors, ce n'est pas pour ça qu'ils ont reproduit le modèle.
00:47:13Mais néanmoins, il y a une fascination pour les familles nombreuses.
00:47:17Et je vais vous dire quelque chose, c'est que souvent, j'ai été appelée pour des émissions de télé,
00:47:20auxquelles je n'ai pas participé en l'occurrence.
00:47:22Mais les familles nombreuses fascinent d'une certaine façon.
00:47:27Et ça demande de la générosité, évidemment, pour le moins,
00:47:31puisque ça ne veut pas dire qu'on ne s'occupe que de soi.
00:47:33Quand on est une mère de famille, on est rarement tranquille, disons-le.
00:47:37Il y a beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses à s'occuper,
00:47:40beaucoup d'attention, beaucoup d'empathie.
00:47:42Bon, c'est un caractère.
00:47:43Tout le monde ne peut pas être mère de familles nombreuses, me semble-t-il.
00:47:47Somaya Labidi est avec nous à 10h01.
00:47:50Elle nous rappelle les titres.
00:47:51Et puis, ça nous fait plaisir que vous soyez avec nous,
00:47:53parce que parfois, c'est vrai, on caricature, on moque le côté famille Lequenois.
00:47:59Je vois bien le sous-texte qui peut exister.
00:48:02Et je trouve que ce n'est pas agréable de voir ou de rapporter des choses de cette manière-là.
00:48:09Donc, c'est bien que vous soyez avec nous ce matin.
00:48:11Somaya.
00:48:14À la une de l'actualité, 80 pompiers de Paris toujours mobilisés
00:48:18pour éteindre totalement le gigantesque feu qui a ravagé un centre de tri de déchets
00:48:23du 17e arrondissement de la capitale.
00:48:25Un syndic qui s'est déclaré hier soir et provoqué un énorme panache de fumée.
00:48:29Des fumées en dessous des seuils de toxicité, selon Air Paris ce matin.
00:48:33L'aide sociale à l'enfance est un système, je cite,
00:48:36qui craque de toutes parts et plonge dans le gouffre,
00:48:39alerte un rapport parlementaire,
00:48:40rapport qui exhorte à une refonte du service
00:48:43et à la mise en place d'un renforcement des contrôles.
00:48:46Et puis, c'est un véritable coup dur selon les maires concernés,
00:48:49le Parlement étant aux petites communes le scrutin de liste paritaire des 2026.
00:48:54Ce qui représente 7 communes françaises sur 10 en moyenne.
00:48:58Autre changement, les électeurs ne pourront désormais plus rayer certains noms des listes.
00:49:03Comment mourir ? C'est la question que je vous posais Charlotte.
00:49:07Et Charles Biettry nous écoute régulièrement
00:49:10et vous connaissez évidemment la maladie dont il souffre, la maladie de Charcot.
00:49:15Et il m'envoie à l'instant ce message que je vais vous lire.
00:49:19Qui, sur ton plateau, a la légitimité de m'empêcher de choisir ma mort,
00:49:25de choisir de mettre fin à mes souffrances et aux souffrances des miens ?
00:49:30C'est ma liberté et c'est ma dignité.
00:49:33Regardez-moi dans les yeux quand je vais étouffer dans quelques semaines.
00:49:40Mais en fait, la question qu'il pose n'est pas la question que pose cette loi.
00:49:45J'ai déjà répondu au sujet de Charles Biettry et s'il nous écoute, je lui redis dans les yeux.
00:49:50Je regarde tant que possible dans les yeux.
00:49:52Je ne vais pas lui expliquer ce qu'il doit faire.
00:49:54Je ne connais pas le début de la souffrance qu'il habite et de la crainte
00:49:58par rapport à cette maladie qui est absolument ignoble.
00:50:02Donc ça n'est pas le sujet.
00:50:05Simplement, là, il dit qui est légitime pour m'empêcher de choisir ma mort.
00:50:11Choisir sa mort, ça s'appelle le suicide.
00:50:14Toute la société est d'accord pour prévenir le suicide.
00:50:17Pourquoi ? Pas parce qu'on vous dit que vos souffrances ne sont pas à la hauteur.
00:50:22Pas parce qu'on vous dit que vos souffrances ne méritent pas cette réponse-là.
00:50:26C'est parce qu'on vous dit, nous, on va vous apporter une autre réponse que la mort.
00:50:31Nous, on va vous aider, on va vous donner ce que l'on peut vous donner
00:50:35pour que la vie soit moins difficile à vivre.
00:50:38Et là, la question qui se pose, c'est le suicide assisté.
00:50:42Donc il y a une légitimité de la société à se poser la question
00:50:46de est-ce que c'est la réponse que je veux lui donner ?
00:50:49Je ne dis pas que c'est facile.
00:50:51Je ne suis pas en train d'expliquer que les fins de vie sont magnifiques,
00:50:55que les gens ne souffrent pas, certainement pas,
00:50:57et certainement pas avec cette maladie.
00:50:59Et je crois que vraiment personne n'a l'indécence d'aller sur ce terrain-là.
00:51:04Je ne crois pas que tous les soignants qui sont en soins palliatifs,
00:51:07qui accompagnent tous les jours des gens dans leurs derniers jours,
00:51:10soient sur le terrain du déni ou de l'absence de considération
00:51:15ou de compassion devant la souffrance.
00:51:17Mais chaque cas est différent.
00:51:19Mais bien sûr que...
00:51:20Chaque cas est différent, c'est-à-dire que là on est sur un cas...
00:51:22La maladie de Charcot, c'est un cas très...
00:51:23Mais devant la mort, chaque cas est différent.
00:51:25Vous avez également, et alors comment on fait ?
00:51:27Vous avez également des malades atteints de la maladie de Charcot,
00:51:31parfois dans les derniers jours,
00:51:33qui demandent à ce que cette loi ne passe pas.
00:51:36Alors comment on tranche ?
00:51:38On laisse la possibilité à ceux qui veulent.
00:51:41C'est pour ça que je vous dis le petit truc...
00:51:47Vincent Herouette.
00:51:49Toute vie et toute mort est une tragédie.
00:51:52C'est très difficile de parler ex cathédrale sujet, mais quand même.
00:51:57Ce que vous présentez comme un choix, ça vaut pour les plus forts.
00:52:02Mais la réalité observable, c'est que l'euthanasie sert
00:52:06pour liquider, éliminer les plus faibles.
00:52:09Toutes les études qui ont été faites au Canada, dans l'Oregon,
00:52:12dans les états qui ont légalisé l'euthanasie,
00:52:15montrent que ce sont les gens les plus pauvres, les plus seuls,
00:52:19les plus défavorisés, c'est cette classe sociale-là
00:52:23qui se retrouve dans le couloir de la mort
00:52:26et à qui on donne l'euthanasie.
00:52:30Donc ça c'est une considération qu'on ne peut pas perdre des yeux
00:52:35parce que la pression aujourd'hui qui s'exerce...
00:52:38Donc ce n'est pas une question de principe, si j'ose dire.
00:52:40Donc là, par exemple, dans le cas précis, dans la question que vous pose Charles Biettry...
00:52:46Oui, mais la question de Charles Biettry...
00:52:48Elle est essentielle.
00:52:49Elle est insoluble. Je ne veux pas répondre pour lui.
00:52:52Ce que je veux dire, c'est que sur les députés qui vont avoir ce texte
00:52:58à voter ou à refuser, c'est fascinant de regarder la presse.
00:53:02Ce n'est pas du tout une priorité de l'opinion.
00:53:05Ce n'est pas non plus une exigence de notre système de santé.
00:53:08Ce n'est pas l'urgence.
00:53:09Ah si, parce qu'on n'a plus les moyens.
00:53:11Non, non, non.
00:53:12Alors là...
00:53:13Arrêtez.
00:53:14L'effondrement du système de santé en France est quelque chose qui est tellement patant,
00:53:18qui est tellement choquant que vous ne pouvez pas l'ignorer
00:53:21et faire semblant de ne pas l'avoir remarqué.
00:53:23Et vous savez très bien que la mise en place d'un système de suicide assisté
00:53:30dissimulée sous toutes sortes de vocables que vous appellerez comme vous voudrez,
00:53:33que vous choisirez à votre bon cœur,
00:53:36ça, c'est le moyen d'éviter justement la mise en place coûteuse des soins palliatifs.
00:53:42Et puis moi, je vous invite à regarder, je ne sais pas ce que je dirais à votre amie Charles Bietri,
00:53:46mais ce que je pense, c'est qu'il faut regarder le film que vient de faire Laurence de Charette,
00:53:51Ensemble, qui vous donne à voir comment ça se passe dans une unité de soins palliatifs,
00:53:56la joie de vivre qu'on peut y trouver, qui est paradoxale, mais c'est réel, mais c'est réel.
00:54:01Allez, allez faire un tour, pas faire un tour en touriste, pas comme on va au zoo.
00:54:07Allez essayer de donner un peu de vous-même chez Jeanne Garnier ou dans un Ehpad
00:54:12et vous verrez, vous verrez si vous vivrez.
00:54:15Ce n'est pas simple comme débat.
00:54:17Il y a une intensité de vie, je partage votre avis, le mot joie de vivre.
00:54:22Non, c'est vrai.
00:54:23Moi, je veux bien qu'on ait des pudeurs comme ça, mais la vérité concrète politique,
00:54:27c'est que les mutuelles, les organismes de retraite complémentaire,
00:54:32tout pousse à l'adoption de ce système de l'euthanasie parce que l'économie, elle sera réelle.
00:54:40Ça, il faut que vous le preniez en compte.
00:54:42Écoutons Claire Fourcade, en tout cas, sur ce sujet.
00:54:44Et puis après, Joseph Macézcaran.
00:54:46Et moi, j'aimerais bien aussi.
00:54:49Claire Fourcade.
00:54:51C'est une maladie de toute personne qui présente une maladie en phase avancée.
00:54:55Donc ça, on voit bien à quel point c'est flou avec un pronostic vital engagé,
00:54:59mais sans autre précision.
00:55:00Et donc, on peut imaginer que toute personne qui a une maladie de longue durée,
00:55:04une maladie chronique, c'est une maladie en phase avancée.
00:55:07Actuellement, c'est tous les médecins et tous les infirmiers.
00:55:10On est le seul pays au monde qui prévoit ça, qui sont susceptibles de réaliser l'acte létal
00:55:15et en tout cas, qui doivent être présents tout le long.
00:55:17Je trouve que c'est un texte qui donne énormément de pouvoir aux médecins
00:55:20et ça aussi, alors qu'on nous dit que c'est un texte de liberté.
00:55:23C'est le médecin qui décide, qui remplit les critères.
00:55:25C'est le médecin qui valide, le médecin qui prescrit, le médecin qui prépare,
00:55:28le médecin qui injecte.
00:55:31Et puis après, Georges Fedel.
00:55:33Moi, je veux juste dire un mot sur le terme suicide assisté.
00:55:37Moi, j'aimerais juste m'arrêter sur le mot assisté,
00:55:39parce qu'évidemment, pour assister, on ne parle jamais de ceux qui assistent.
00:55:43Moi, j'ai eu à le faire.
00:55:45Je l'ai dit ici, sur ce plateau, j'ai eu à le faire.
00:55:47Je ne me remettrai jamais de l'avoir fait.
00:55:50Jamais.
00:55:51Donc, très franchement, la suicide assistée qui apparaît comme quelque chose,
00:55:58c'est mon choix, comme une délégation,
00:56:03même si ce sont, je dirais même pour des médecins réellement,
00:56:07je voudrais juste que l'on pense deux secondes à eux,
00:56:10comme s'ils étaient une sorte de fonctionnaires de la mort.
00:56:14Eh bien non, ça ne peut pas se passer comme ça.
00:56:16Parce que vous assistez une personne dans ce moment-là,
00:56:19je vous assure, je vous jure, que ça vous marque à vie.
00:56:22Personne ne répond finalement à la question que posait Charles Vitry.
00:56:26Mais si.
00:56:27Ou mal.
00:56:28Ah bah si, pardonnez-moi.
00:56:29Vous lui répondez mal, c'est-à-dire que…
00:56:30Ah bah pardonnez-moi, sur le suicide assisté, si.
00:56:32Quelle solution lui proposez-vous ?
00:56:37Mais attendez, la question…
00:56:39Lui veut cette solution pour lui.
00:56:41Non mais…
00:56:42C'est intéressant, pardonnez-moi.
00:56:44Ce n'est pas que pour…
00:56:45Il vous pose une question, il dit en France,
00:56:48je ne peux pas répondre à cette question en France
00:56:51et je suis obligé d'aller ailleurs.
00:56:53Voilà ce qu'il dit Charles Vitry.
00:56:54C'est ça le débat.
00:56:56Après moi, je vous laisse libre de…
00:56:58Mais vraiment, on ne répond pas à cette question.
00:57:00Qu'en vient-il de la personne qui assiste ?
00:57:02Bon, Georges Sénèque ?
00:57:04Moi, à titre personnel, je m'en tiendrai à la loi Claes-Leonetti.
00:57:09Pas d'acharnement thérapeutique avec directive anticipée.
00:57:14J'ai le droit, en conscience,
00:57:16de dire ce que je souhaite pour ma fin de vie.
00:57:19Je ne veux pas d'acharnement thérapeutique
00:57:21si je ne suis plus dans des conditions dignes de vie.
00:57:25Mais franchir le pas et provoquer la mort,
00:57:29non, ça je ne peux pas l'accepter.
00:57:31Mais la loi Claes-Leonetti va plus loin
00:57:33même que l'absence d'acharnement thérapeutique
00:57:35puisqu'elle propose, et en l'occurrence,
00:57:37sur la question des problèmes respiratoires
00:57:39en fin de maladie de Charcot,
00:57:40la question de la sédation profonde.
00:57:43Et je réponds simplement,
00:57:44parce que nous avons répondu à Charles Biettri,
00:57:46et notamment Joseph vient de répondre à Charles Biettri,
00:57:49que la question est vertigineuse de savoir
00:57:51le rapport que nous avons intimement à la mort.
00:57:54Simplement, quand vous posez la question
00:57:56du suicide assisté,
00:57:58ça n'est pas simplement la liberté
00:58:00de la personne qui le demande.
00:58:02L'assistance dans le suicide,
00:58:04c'est la société tout entière incarnée
00:58:06dans la personne qui va assister au moment du suicide.
00:58:09Voilà pourquoi nous pouvons dire que,
00:58:12et j'avais déjà répondu à Charles Biettri
00:58:14qui craignait de n'être plus qu'un légume assisté de fil.
00:58:18Non, je verrai toujours en lui, Charles Biettri,
00:58:20une personne digne d'amour.
00:58:22Bien sûr que c'est compliqué.
00:58:23Croyez-moi bien que je n'ai pas choisi,
00:58:25en m'opposant à ce texte,
00:58:27ni la situation, ni la maladie,
00:58:29ni le rapport à la mort de personnes
00:58:31qui souffrent le martyr
00:58:33et qui anticipent la souffrance
00:58:35et le martyr qu'ils vont devoir vivre.
00:58:37Ce n'est évidemment pas une manière
00:58:39de le sublimer ou de trouver ça acceptable.
00:58:42D'autant que vous-même avez été concerné
00:58:44dans votre existence
00:58:46par cette maladie de Charles.
00:58:50Comment mourir ?
00:58:51C'est un texte de François Mitterrand,
00:58:53une préface dans La mort intime
00:58:55de Marie de Haenzel.
00:58:57Comment mourir ?
00:58:58Nous vivons dans un monde
00:58:59que la question effraye qui s'en détourne.
00:59:01Des civilisations avant nous regardaient la mort en face.
00:59:03Elles dessinaient pour la communauté,
00:59:05pour chacun, le chemin du passage.
00:59:07Elles donnaient à l'achèvement de la destinée
00:59:09sa richesse et son sens.
00:59:11Jamais, peut-être, le rapport à la mort
00:59:13n'a été aussi pauvre qu'en ces temps
00:59:15de sécheresse spirituelle
00:59:17où les hommes, pressés d'exister,
00:59:19paraissent éluder le mystère.
00:59:21Ils ignorent qu'ils tarissent ainsi le goût de vivre
00:59:23d'une source essentielle.
00:59:25La mort peut faire qu'un être devienne
00:59:27ce qu'il était appelé à devenir.
00:59:29Elle est peut-être, au plein sens du terme,
00:59:31un accomplissement.
00:59:33C'est pour l'homme une part d'éternité,
00:59:35quelque chose que la mort met au monde,
00:59:37fait naître ailleurs.
00:59:39C'est un texte de François Mitterrand.
00:59:41Lequel a-t-il dit pour ses derniers voeux
00:59:43qu'il croyait aux forces de l'esprit ?
00:59:45Bien évidemment.
00:59:47Dominique Deville peint juste un mot
00:59:49parce qu'il publie le pouvoir de dire non.
00:59:51Je vous ai écouté ce matin,
00:59:53dans cet environnement saturé de faits divers
00:59:55érigés en symboles,
00:59:57en révélateurs de civilisations,
00:59:59les faits eux-mêmes comptent moins
01:00:01sur l'instrumentalisation.
01:00:03Il dit aussi que le choc démographique
01:00:05se transforme en choc politique alimentant
01:00:07le populisme, la crispation identitaire,
01:00:09le fantasme de submersion.
01:00:11On voit en filigrane à quel point
01:00:13la domination financière sur les médias
01:00:15et sur le monde de l'art de la musique pèse lourd.
01:00:17Ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent
01:00:19tout simplement parce que les contrats...
01:00:21C'est une réclaration qui date du mois de novembre
01:00:23pour laquelle il y avait eu une grosse polémique
01:00:25parce que c'était évidemment une rhétorique
01:00:27clairement antisémite qu'il avait exprimée.
01:00:29Je l'ai eu ce matin pour te vous dire
01:00:31au téléphone, M. de Villepin,
01:00:33le pouvoir de dire non et ça serait bien,
01:00:35pourquoi pas, un matin qu'il vienne...
01:00:37Vous le connaissez un peu, j'imagine, vous l'avez suivi.
01:00:39Je l'ai suivi à l'époque où il était ministre
01:00:41des Affaires étrangères, oui.
01:00:43À l'époque où il partait en croisade
01:00:45avec le même enthousiasme
01:00:47contre tous les déclinologues.
01:00:5125 ans après, la France est
01:00:53au 23ème rang
01:00:55pour le produit intérieur brut.
01:00:57Moi j'ai eu une conversation ce matin
01:00:59je suis resté 10 minutes avec lui
01:01:01pour te vous dire au téléphone.
01:01:03Il a un peu d'angélisme, c'est ce que je me suis permis
01:01:05de lui dire. Il dit les choses
01:01:07mais il n'est pas le seul, il dit les choses
01:01:09telles qu'il voudrait qu'elles soient.
01:01:11Alors il n'est pas le seul, mais c'est bien déjà
01:01:13de dire ça parce que ça veut dire que
01:01:15c'est optimiste, c'est volontariste de dire...
01:01:17Ce n'est pas volontariste, moi je l'ai connu
01:01:19comme secrétaire général de l'Élysée, d'ailleurs
01:01:21vous passiez des moments absolument formidables
01:01:23avec lui, mais vraiment formidables.
01:01:25Mais je rappelle quand même que
01:01:27il a aidé,
01:01:29épaulé, appuyé Jacques Chirac
01:01:31qui est quand même
01:01:33la présidence dans laquelle la France
01:01:35s'est effondrée.
01:01:37A tout point de vue.
01:01:39Démographique, économique,
01:01:41à tout point de vue. Il faut quand même le rappeler.
01:01:45Pardon ?
01:01:47Ça allait mieux avant ?
01:01:49Ah oui c'est vrai, ça allait mieux avant.
01:01:51C'est sûr que
01:01:53le septennat
01:01:55est je trouve sévère.
01:01:57Ça n'a pas été une forte réussite, mais après
01:01:59ça a été pire. Je suis prêt à un débat sur tout.
01:02:01L'économie, la démographie...
01:02:03Qu'est-ce qu'il parle de démographie ?
01:02:05Convenez que les 8 ans qu'on vient de
01:02:07vivre sont pires
01:02:09que la période Chirac.
01:02:11Convenez que la période Hollande est pire que la période
01:02:13Chirac. La période Sarkozy a un peu...
01:02:15Il y a même beaucoup rattrapé
01:02:17les choses.
01:02:19Comme le dit Charlotte, c'est là où...
01:02:21Avec l'impuissance mondiale.
01:02:23Il est drôle quand même.
01:02:25Quand on fait le show, on fait de la com'
01:02:27et pour moi c'est le pire image de l'impuissance politique.
01:02:29Pour dénoncer
01:02:31Bruno Rotailleau, il fait rire quand même.
01:02:33Parce que faire de la com',
01:02:35faire le show et ne pas
01:02:37être jugé au résultat
01:02:39de sa politique, c'est quand même...
01:02:41Le discours à l'ONU est un
01:02:43admirable
01:02:45exemple.
01:02:47Ça n'a absolument pas empêché les Américains
01:02:49d'aller en Irak.
01:02:51Oui, on n'y est pas allés.
01:02:53C'est de mettre le métaux.
01:02:55On pouvait protéger l'ONU.
01:02:57Gabriel Cluzel est avec nous.
01:02:59Mais on va l'inviter. Vous serez avec nous.
01:03:01Vous serez avec moi, si on est tous.
01:03:03Pour interroger.
01:03:05D'abord, pourquoi ce livre ?
01:03:07Yes Kids, pourquoi ce livre ?
01:03:09Écoutez, parce que je sens
01:03:11une maternophobie
01:03:13d'atmosphère. Vous savez ?
01:03:15Non, mais on parle beaucoup de phobies.
01:03:17Les phobies, aujourd'hui, sont traquées.
01:03:19Mais sauf celle-ci.
01:03:21Vous disiez tout à l'heure,
01:03:23on est moqué quand on est une mère
01:03:25de famille nombreuse.
01:03:27Quand on est une mère de famille tout court,
01:03:29d'ailleurs. C'était une réponse au livre
01:03:31No Kids,
01:03:33qui, pour moi, est un
01:03:35vrai pamphlet qui
01:03:37dissuade de la maternité. Je précise
01:03:39pourquoi ce titre. Les gens me disent
01:03:41« Tu parles français, pourquoi t'écris en anglais ? »
01:03:43Il n'y a que le titre, je rassure.
01:03:45J'aurais pas pu aller au-delà.
01:03:47C'est vrai que ce livre,
01:03:49No Kids, qui a été écrit par Corinne Meyer
01:03:51en 2007, a été traduit dans
01:03:5311 langues. Cette femme a été
01:03:55élue la femme la plus inspirante
01:03:57de l'année 2016 par la BBC.
01:03:59Elle est, selon,
01:04:01je crois, le Washington Post,
01:04:03l'héroïne de la
01:04:05contre-culture. Alors qu'il n'y a rien de plus consensuel
01:04:07aujourd'hui que de dire de ne pas
01:04:09avoir d'enfant, de recommander de ne pas avoir d'enfant.
01:04:11Et on nous explique sur tous les temps,
01:04:13sur tous les médias, en utilisant tous les arguments
01:04:15écologiques, économiques, psychologiques.
01:04:17J'entends même parler du
01:04:19regret d'enfant. Là, je crois qu'on a atteint
01:04:21un cap. Vous me demandiez tout à l'heure si mes enfants
01:04:23vont bien, mais je ne sais pas quelle mère oserait dire
01:04:25à ses enfants, et en plus c'est faux,
01:04:27oserait dire à ses enfants
01:04:29« En fait, je regrette de t'avoir eu ». C'est quoi le niveau
01:04:31de violence dans un pays qui interdit la fessée
01:04:33parce que ce n'est pas gentil ? Non, mais franchement.
01:04:35Non, mais convenez
01:04:37convenez
01:04:39qu'à toutes les époques,
01:04:41de toute façon, si on réfléchit,
01:04:43si on réfléchit deux secondes, je ne sais pas si on fait
01:04:45des enfants, c'est pour ça peut-être qu'il ne faut pas réfléchir.
01:04:47Pourquoi ? Parce que
01:04:49vous allez créer des êtres de souffrance,
01:04:51vous allez créer des êtres de souffrance,
01:04:53bien évidemment, qui
01:04:55auront une vie heureuse ou pas,
01:04:57vous n'en savez rien. Ensuite,
01:04:59vous les mettez dans un monde, effectivement,
01:05:01de violence, un monde
01:05:03qui a toujours existé, bien évidemment,
01:05:05mais un monde qui pose des questions
01:05:07pour l'avenir, bien sûr,
01:05:09écologique, économique, tout cela est
01:05:11un peu vrai. Et puis, il y a une autre
01:05:13chose qui est importante, c'est que
01:05:15j'entends beaucoup de jeunes gens
01:05:17qui n'ont pas envie
01:05:19j'allais dire de, comment dire ça ?
01:05:21De se faire chier.
01:05:23Non, mais pardon.
01:05:25Qui sont un peu
01:05:27qui aiment leur vie, leur liberté
01:05:29et qui voient un enfant comme une entrave.
01:05:31Et je l'entends, qui ont envie
01:05:33de vivre leur vie
01:05:35comme cela, de manière peut-être plus légère,
01:05:37peut-être plus immature, je n'en sais rien,
01:05:39mais qui n'ont tout simplement pas
01:05:41envie, parce que le monde a changé,
01:05:43parce que la pression sociale est moins forte,
01:05:45parce que dans le temps, si vous étiez
01:05:47pas mariés à 30 ans et si
01:05:49vous n'aviez pas d'enfants, on vous regardait
01:05:51d'un drôle d'air. La pression sociale a changé,
01:05:53mais la pression sociale, elle s'est
01:05:55inversée, précisément.
01:05:57J'ai envie de dire, chacun fait
01:05:59ce qu'il veut. Non, mais chacun fait ce qu'il veut,
01:06:01ça évidemment, l'idée n'est pas de forcer tout le monde
01:06:03à avoir des enfants, je vous rassure.
01:06:05La pression sociale, en réalité, a changé.
01:06:07Je vous en donne un exemple très simple, c'est que
01:06:09une petite fille à la maternelle, vous lui demandez
01:06:11qui, enfin, les petites filles à la maternelle,
01:06:13les enfants à la maternelle, vous lui demandez qui veut être maman,
01:06:15elle lève tout le doigt, elles sont près de l'état de nature,
01:06:17nous sommes d'accord. On dit la vérité, ça
01:06:19sort de la bouche des enfants parce qu'ils n'ont pas été formatés encore.
01:06:21Et à 25 ans, vous leur demandez
01:06:23qui veut des enfants, il n'y a plus personne. Alors, il est où
01:06:25le conditionnement social ? Il est entre les deux.
01:06:27On explique aux jeunes femmes
01:06:29tout ce que vous venez de dire, que le monde
01:06:31est atroce, qu'elles vont
01:06:33entraver leur liberté,
01:06:35mais c'est vrai, l'enfant, c'est une oeuvre
01:06:37d'art, et comme toute oeuvre d'art, ça demande de la sueur.
01:06:39Moi, je ne connais rien
01:06:41qu'on puisse faire dans ce bas monde sans
01:06:43se fatiguer. C'est vrai qu'on n'élève pas
01:06:45un enfant en restant 30 ans dans une
01:06:47chaise longue, mais on ne bosse pas sur leur dépôt
01:06:49non plus en faisant rien.
01:06:51Alors là, je peux vous répondre, c'est plus
01:06:53facile de présenter leur
01:06:55dépôt que de s'occuper d'un enfant. Oui, ça, ça dépend.
01:06:57Vous, vous trouvez ça simple.
01:06:59Je vous assure, de toutes les choses
01:07:01que j'ai faites dans la vie,
01:07:03s'occuper d'un enfant,
01:07:05à partir de 1 an, puisqu'il quitte le berceau,
01:07:07de 1 an, 2 ans,
01:07:09d'être toute la journée avec un enfant,
01:07:113 ans, 4 ans, 5 ans, de l'occuper,
01:07:13de s'intéresser à lui. Evidemment, si tu le laisses
01:07:15dans un coin, bon, mais ça demande
01:07:17une énergie de toute...
01:07:19C'est le bonheur.
01:07:21Mais arrêtez, Pascal, arrêtez.
01:07:23Je ne porte pas ça, moi.
01:07:25Je veux bien que ce soit le bonheur.
01:07:27C'est un plaisir d'avoir des enfants et des petits-enfants.
01:07:29Je ne dis pas que ce n'est pas un bonheur.
01:07:31Oui, d'accord, qu'est-ce que vous...
01:07:33Arrêtez d'avoir ce pessimisme.
01:07:35Ce n'est pas un pessimisme. Je n'aime pas l'angélisme.
01:07:37Parce que c'est peut-être votre ami...
01:07:39Quel égoïsme !
01:07:41Vous avez raison, c'est fatigant.
01:07:43Mais il faut simplement
01:07:45de la générosité, de l'énergie.
01:07:47C'est tout ce que je veux dire.
01:07:49Les filles qui vous écoutent en ce moment, vous vous rendez compte.
01:07:51Soyez gentils, ne me donnez pas de leçons
01:07:53de maintien sur ce que je dois faire.
01:07:55Je vous dis qu'entre 3 ans...
01:07:57Oui, d'accord, entre 3 ans...
01:07:59Enfin, vous n'avez pas élevé d'enfant.
01:08:01Sans doute, vous ne savez pas exactement.
01:08:03Oui, d'accord.
01:08:05En tout cas, c'est un travail à plein temps.
01:08:07Ça demande de la générosité.
01:08:09Je parle d'entre 3 ans, 5 ans,
01:08:116 ans, 7 ans, 8 ans.
01:08:13A tous les âges.
01:08:15Après, c'est plus facile.
01:08:17Vous vous inquiétez pour vos enfants.
01:08:19Ce qu'il faut comprendre, c'est que la maternité,
01:08:21c'est l'exacerbation des sentiments.
01:08:23De tous les sentiments.
01:08:25C'est une réalité.
01:08:27C'est une expérience sensitive, affective, si j'ose dire.
01:08:29Donc, vous aimez beaucoup.
01:08:31Vous êtes très inquiets.
01:08:33Moi, mes enfants, c'est les seuls pour lesquels je donnerai ma vie.
01:08:35Je vais être très franche.
01:08:37Vous vous inquiétez énormément.
01:08:39Moi, dès que j'entends une ambulance, je suis persuadée que c'est pour mes enfants.
01:08:41Il y a forcément un de mes enfants à l'intérieur.
01:08:43Oui, vous inquiétez.
01:08:45Vous vous sentez coupable.
01:08:47Vous vous dites, j'ai dû faire quelque chose de pas bien.
01:08:49Mais vous êtes fiers comme Artaban.
01:08:51Moi, je suis absolument réconciliée.
01:08:53On me dit ça à vous, tous ces enfants.
01:08:55Personne qui dit ça n'y pense plus deux secondes après.
01:08:57Moi, je suis fière comme une poule.
01:08:59C'est tous là ensemble.
01:09:01C'est beau.
01:09:03C'est la vie.
01:09:05Je suis à 100% d'accord avec vous.
01:09:07Mais je dis qu'il faut de la générosité.
01:09:09C'est pas grave la générosité.
01:09:11C'est pas grave.
01:09:13Il faut de l'énergie.
01:09:15Je ne vous dis pas ça.
01:09:17Ne pensez pas que c'est simple.
01:09:19C'est ce que je veux dire.
01:09:21D'abord, je salue Rémi Pelletier.
01:09:23Je salue Rémi Pelletier,
01:09:25que vous connaissez peut-être, qui est le fils de Monique Pelletier.
01:09:27Et Monique Pelletier est une des dernières
01:09:29survivantes de la période Giscard.
01:09:31Si vous me permettez.
01:09:33Et Rémi me dit,
01:09:35je suis le sixième enfant d'une famille de sept.
01:09:37Mes parents ont donné l'élan
01:09:39puisque mon frère Eddy a aussi sept enfants.
01:09:41Et sa fille est née six.
01:09:43Total, famille Pelletier,
01:09:45environ 35 petits-enfants.
01:09:47Et 25 arrière-petits-enfants.
01:09:49Pour info, ma mère Monique ne s'est jamais arrêtée de travailler
01:09:51tout en accompagnant mon père,
01:09:53qui avait été victime d'un très sévère ABC,
01:09:55nous dit-il, alors qu'elle continuait son rôle de ministre.
01:09:57Elle aura, si Dieu le veut,
01:09:5999 ans cet été
01:10:01et fait partie, effectivement, des très rares
01:10:03survivants de la génération Giscard.
01:10:05On la salue, Monique Pelletier.
01:10:07Elle est peut-être devant sa télévision.
01:10:09Les mères sont exaspérantes, écrivez-vous.
01:10:11Aussi pour leur conjoint, car lorsqu'il est né,
01:10:13l'enfant se dresse entre l'homme et la femme
01:10:15et les sépare un peu, nécessairement.
01:10:17Les pleurs nocturnes sont l'épée
01:10:19entre Tristan et Isolde.
01:10:21Sous la loge de vers rameaux,
01:10:23jonchées d'herbes fraîches, Isolde s'étendit la première.
01:10:25Tristan se coucha près d'elle et déposa
01:10:27son épée nue entre leurs corps.
01:10:29Peut-on lire dans la version moderne, celle de Joseph Bélier,
01:10:31du plus beau roman d'amour occidental.
01:10:33Ainsi en est-il du bébé,
01:10:35qui, occultant et rageant,
01:10:37dès qu'on le repose dans son berceau,
01:10:39ne se calmant que lorsqu'il est collé au sein de sa mère,
01:10:41finit la nuit posée dans le mi-temps du lit,
01:10:43la couette en guise de jonchées d'herbes fraîches
01:10:45entre les deux parents.
01:10:47Mais ça, c'était le monde d'avant, maintenant,
01:10:49c'est les pères qui se lèvent.
01:10:51Les pères et les mères, les deux se lèvent.
01:10:53Vous savez, quand une mère à l'aide,
01:10:55on a beau faire toutes les contorsions possibles,
01:10:57c'est quand même elle, in fine,
01:10:59qui est le parent de référence, si j'ose dire.
01:11:01Ce que je voulais démontrer par là,
01:11:03c'est qu'on dit souvent, ça aussi,
01:11:05c'est vraiment un lieu commun,
01:11:07c'est la libération de la femme,
01:11:09mais finalement, c'est le patriarcat
01:11:11qui forçait les femmes à avoir des enfants.
01:11:13Il y a des femmes qui aimeraient avoir beaucoup d'enfants
01:11:15et leur mari leur dit,
01:11:17ou leur conjoint, ou leur compagnon,
01:11:19leur dit, mais attends, moi, j'en veux plus d'autres,
01:11:21ou je n'en veux pas du tout.
01:11:23Je n'en veux pas du tout.
01:11:25D'ailleurs, une d'elles qui a lu ce livre,
01:11:27parce que moi, j'ai toujours peur,
01:11:29en faisant la promotion de ce livre,
01:11:31si j'ose dire, blesser certains.
01:11:33Parce qu'évidemment, il n'y a que des choix individuels,
01:11:35il y a des gens qui n'ont pas d'enfants,
01:11:37et ça ne me regarde absolument pas.
01:11:39Mais il y a l'une d'entre elles qui m'a dit,
01:11:41son premier conjoint n'en voulait pas,
01:11:43donc ce n'était pas mon corps, mon choix,
01:11:45c'était mon corps, son choix, parce qu'il avait déjà eu des enfants
01:11:47d'une précédente union.
01:11:49Et quand j'ai voulu en avoir,
01:11:51j'avais passé l'âge, et donc ça a été mon corps, non choix.
01:11:53Donc le discours féministe, mon corps, mon choix,
01:11:55c'est un peu un cliché, vous voyez.
01:11:57Et je peux vous dire que ce bouquin,
01:11:59il est sorti depuis dix jours, et je reçois
01:12:01une foultitude de lettres,
01:12:03de mères, de tous les âges, ou de non-mères,
01:12:05si j'ose dire, qui me donnent leur expérience
01:12:07sur le sujet. Alors moi, je voudrais,
01:12:09vous raconter une petite anecdote,
01:12:11parce que ça m'a beaucoup touchée.
01:12:13Dans ce livre, je raconte que je vais voir
01:12:15sur la souffrance d'être mère.
01:12:17Le pire pour une mère, c'est de perdre son enfant.
01:12:19Vous voyez, nous sommes d'accord ?
01:12:21Parce qu'être mère, c'est donner la vie,
01:12:23mais c'est aussi donner la mort, d'une certaine façon,
01:12:25parce qu'il y a une finitude.
01:12:27Et je raconte que pour mon boulot,
01:12:29j'enquêtais sur l'armée, qui n'avait pas anticipé,
01:12:31au moment des OPEX, que les gens
01:12:33allaient apprendre le décès de leurs enfants
01:12:35par les réseaux sociaux. Maintenant, ils ont trouvé
01:12:37un moyen de bloquer les réseaux sociaux
01:12:39par une bulle de silence, bref.
01:12:41Donc j'allais voir cette mère qui avait appris
01:12:43la mort de son fils unique sur les réseaux sociaux.
01:12:45Et je vais la voir, c'était une dame,
01:12:47dans un logement social, je pense qu'elle était
01:12:49mère célibataire, et c'était son fils unique.
01:12:51Donc je voyais les photos de cet enfant.
01:12:53Vous voyez les photos scolaires ?
01:12:55On les voit grandir avec un front trop bleu, bien coiffé.
01:12:57Il était beau comme un cœur.
01:12:59Et je me suis dit,
01:13:01donc je l'ai fait parler, elle l'avait perdue,
01:13:03je me suis dit à un moment,
01:13:05c'est horrible de souffrir comme ça,
01:13:07mais il aurait mieux valu qu'elle n'en ait pas.
01:13:09Voilà, j'ai eu cette pensée. Et elle m'a répondu,
01:13:11sans que je lui pose la question, parce que je n'aurais jamais osé,
01:13:13elle m'a répondu, au moins,
01:13:15j'ai partagé 20 ans de bonheur avec lui.
01:13:17Il y a une dame, récemment,
01:13:19il y a deux jours, qui m'a écrit, qui m'a dit,
01:13:21j'ai lu ce chapitre-là, moi, mon fils de 15 ans
01:13:23s'est suicidé avec un camarade, je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
01:13:25Elle me dit, ça reste quand même
01:13:27la plus belle rencontre de ma vie, je le remercie pour ces 15 ans.
01:13:29Voilà, c'est ça la réalité d'être mère.
01:13:31Ça n'empêche pas la souffrance.
01:13:33Mais c'est la phrase de Jean-Louis Trintignant, lorsque Marie Trintignant est morte,
01:13:35ne pleure pas celle que tu as perdue
01:13:37et réjouis-toi de l'avoir connue.
01:13:39Et on peut voir, d'ailleurs, le documentaire
01:13:41sur Bertrand Cantat, sur Netflix,
01:13:43qui est absolument sidérant, d'ailleurs.
01:13:45Mais c'est vrai que, j'entends,
01:13:47j'entends ce que vous dites.
01:13:51En finir avec Simone de Beauvoir,
01:13:53écrivez-vous, le On ne n'est pas femme, on le devient,
01:13:55tiré du deuxième sexe de Simone de Beauvoir,
01:13:57répété ad nauseum depuis 49,
01:13:59est un artifice littéraire boiteux
01:14:01qui s'est mué en dogme de foi.
01:14:03Que voulez-vous dire ?
01:14:05Bien sûr que l'on est femme,
01:14:07non seulement par des attributs biologiques,
01:14:09mais aussi par des dispositions générales.
01:14:11Écoutez, vous savez,
01:14:13c'est tiré de la phrase de Tertullian,
01:14:15On ne n'est pas chrétien, on le devient.
01:14:17Mais sauf que la foi, on peut l'acquérir.
01:14:19On est femme, évidemment.
01:14:21Le gynéco, quand il vous présente votre bébé,
01:14:23il vous dit, tiens, je ne vous dis pas,
01:14:25il choisira dans 20 ans.
01:14:27Il y a des gens assez fondamentalistes
01:14:29qui disent ça aujourd'hui,
01:14:31mais ce n'est pas une réalité biologique.
01:14:33Donc ça a nié toutes les caractéristiques
01:14:35propres de la mère, de la femme.
01:14:37Simone de Beauvoir détestait des enfants.
01:14:39Je viens encore de lire
01:14:41le journal d'une jeune fille dérangée.
01:14:43Je ne sais pas si vous avez lu,
01:14:45c'était une jeune fille qui avait été protégée
01:14:47par Simone de Beauvoir,
01:14:49mais qui en réalité, dont elle avait fait
01:14:51la maîtresse de Sartre.
01:14:53Simone de Beauvoir avait une haine viscérale
01:14:55et le problème, c'est qu'aujourd'hui,
01:14:57le féminisme est encore assis.
01:14:59Lui, il fait de la cancel culture
01:15:01avec tout le monde, le féminisme,
01:15:03sauf avec ses propres idoles.
01:15:05Il est encore assis sur ce dogme
01:15:07de Simone de Beauvoir.
01:15:09Il n'y a que Marguerite Duras
01:15:11qui était parmi toutes ces féministes
01:15:13qui avaient perdu un enfant
01:15:15et qui disait, c'est merveilleux d'avoir un enfant.
01:15:17On n'a jamais remis en cause ce dogme.
01:15:19D'ailleurs, pour vous prouver que le féminisme
01:15:21est assez totalitaire, c'est qu'il n'y a pas
01:15:23personne qui les défend. Les féministes, elles considèrent
01:15:25la maternité un peu comme l'alcoolisme.
01:15:27C'est difficile, c'est dur, mais comme c'est
01:15:29un vice, il ne faut pas l'encourager.
01:15:31Donc les femmes sont maires, mais personne
01:15:33les soutient. Vous avez entendu plus
01:15:35quelqu'un parler des maires pendant la réforme des retraites ?
01:15:37Oui. Moi, je parle
01:15:39souvent des maires et combien elles sont formidables
01:15:41et combien...
01:15:43Non, mais c'est vrai qu'on en parle
01:15:45souvent sur Basileau. Alors, Thomas Bonnet va juste
01:15:47laisser sa place quelques secondes parce que je viens d'apprendre
01:15:49quelque chose à l'instant. C'est que le jeune
01:15:51homme avec qui je travaille tous les jours,
01:15:53Jean Delacoste,
01:15:55que je cite en fin d'émission, l'arrêt mondi,
01:15:57Jean Delacoste, l'arrêt mondi,
01:15:59c'est l'aîné de neuf enfants !
01:16:01Neuf enfants !
01:16:03Donc vous, vous avez quel âge, Jean ?
01:16:05Moi, j'ai 26 ans. D'habitude, il est en régie avec Marine Lançon.
01:16:07Vous avez 26 ans. Et le plus petit, à quel âge ?
01:16:09Il a 11 ans.
01:16:11Et vous, vous êtes l'aîné ?
01:16:13Oui.
01:16:15Vous êtes content d'être dans une famille de neuf
01:16:17enfants ? Très heureux.
01:16:19Très heureux et très admiratif de mes parents.
01:16:21Oui, c'est pas la même question.
01:16:23Et être
01:16:25admiratif de ses parents rend très heureux aussi.
01:16:27Par exemple,
01:16:29je suis d'accord avec vous,
01:16:31il y a une chose toute simple,
01:16:33quand vous avez neuf enfants,
01:16:35le temps est divisé par neuf
01:16:37pour vous. Et quand vous êtes tout seul,
01:16:39les parents
01:16:41s'occupent sans doute plus de vous que lorsqu'on
01:16:43est neuf, j'imagine. En plus, vous étiez
01:16:45l'aîné. Il y avait combien de différences entre le premier
01:16:47et le deuxième ? Un an.
01:16:49Un an. Et les quatre premiers se suivent
01:16:51en quatre ans. Oui.
01:16:53Donc forcément... C'est une chance
01:16:55parfois. Déjà, c'est pas peur.
01:16:57On peut avoir neuf enfants et très bien s'en occuper.
01:16:59Attendez, je n'ai pas dit...
01:17:01Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
01:17:03Je dis simplement que vous ne pouvez pas être partout.
01:17:05Vous voyez, je vais vous dire pourquoi c'est une chance.
01:17:07Quand vous avez un enfant,
01:17:09vous avez vachement réfléchi avant de le programmer,
01:17:11il est là, c'est votre oeuvre.
01:17:13Vous misez tout.
01:17:15Il sera notaire.
01:17:17Quand vous en avez sept, huit, neuf,
01:17:19ils ont une liberté folle.
01:17:21Tout ce que vous investissez
01:17:23sur des enfants est divisé par le nombre
01:17:25d'enfants. Je peux vous dire que
01:17:27quand il y en a un qui se fait engueuler le soir,
01:17:29les autres sont tranquilles.
01:17:31Il faut quand même un peu...
01:17:33Alors, on n'a pas parlé aussi,
01:17:35il faut quand même un certain niveau de vie. Il faut une grande maison.
01:17:37Il faut un peu d'argent, bien sûr.
01:17:39Oui, vous ne pouvez pas recommander
01:17:41à quelqu'un qui est en difficulté économique
01:17:43d'avoir cet enfant.
01:17:45Déjà, il y a un sujet de la maternité,
01:17:47XXL, si j'ose dire. Mais c'est vrai que je pense que
01:17:49Jean ne me contredira pas.
01:17:51Ça peut être aussi
01:17:53des sacrifices financiers. Moi, je vous l'ai dit sur Europe 1,
01:17:55je n'ai jamais emmené mes enfants skier.
01:17:57Oui, mais vous viviez
01:17:59quand même dans un milieu favorisé.
01:18:01Vous avez une grande maison, j'imagine.
01:18:03Non, je n'ai pas une grande maison,
01:18:05j'ai une petite maison.
01:18:07Une grande voiture, sans doute.
01:18:09Ce qui est terrible, c'est de dire que finalement,
01:18:11les familles nombreuses, c'est un luxe
01:18:13réservé à une certaine élite.
01:18:15Je ne dis pas ça, je pose la question.
01:18:17Je dis qu'il faut un certain niveau.
01:18:19C'est là que la société,
01:18:21si j'ose dire, devrait intervenir.
01:18:23La mère de Jean,
01:18:25j'imagine, je parle dans son nom,
01:18:27elle a fait certains sacrifices,
01:18:29notamment peut-être de carrière.
01:18:31C'est difficile d'avoir 9 enfants en ayant la carrière qu'on aurait pu avoir.
01:18:33J'imagine.
01:18:35Et ces 9 enfants, ils vont
01:18:37cotiser pour des retraites. Des retraites de qui ?
01:18:39De gens qui ont pu mener leur carrière
01:18:41parce qu'ils n'ont pas eu 9 enfants.
01:18:43Et à quel moment, elle sera compensée ?
01:18:45Bien jamais, en réalité.
01:18:47Et c'est là que
01:18:49la politique familiale qui a été revue par François Hollande
01:18:51est un non-sens.
01:18:53Justement, il faut permettre
01:18:55c'est quelle plus belle liberté
01:18:57que de permettre à une femme d'avoir le nom d'enfant qu'elle veut.
01:18:59J'ai rarement reçu, en tout cas,
01:19:01autant de SMS
01:19:03de gens
01:19:05qui sont en train d'écouter de l'émission
01:19:07et qui réagissent
01:19:09parce que ça fait réagir.
01:19:11Jean, je vous poserai 2 ou 3 petites questions.
01:19:13Par exemple, quand vous serez parent, vous avez envie de construire
01:19:15de nouveau une famille nombreuse ?
01:19:17Ah oui, également comme mes parents.
01:19:19Écoutez, ça fait beaucoup de petits-enfants à l'arrivée
01:19:21parce que si les 9 enfants
01:19:23font 9 enfants eux-mêmes,
01:19:25ça fait 81 petits-enfants pour votre grand-mère.
01:19:27J'étais moi-même très heureux d'avoir plein de frères et sœurs.
01:19:29Je me souviens de plein d'anecdotes
01:19:31d'enfants que nous rencontrions
01:19:33par exemple à la plage, qui voient
01:19:35tous ces frères et sœurs qui sont jaloux
01:19:37et qui, eux, sont seuls
01:19:39et qui n'ont pas d'amis.
01:19:41Être frère de 8 frères et sœurs,
01:19:43ça vous donne autant d'amis.
01:19:45Et vous, vous habitiez dans quelle région de France ?
01:19:47Bordeaux.
01:19:49Et vous étiez dans une maison, évidemment.
01:19:51On était dans une maison.
01:19:53Une grande maison, j'imagine.
01:19:55Une maison, ça s'est agrandi petit à petit.
01:19:57Vincent Herouet, c'est un sujet
01:19:59sur lequel vous allez pouvoir donner votre avis dans une seconde.
01:20:01Somaya Labidi.
01:20:05Au cœur de l'actualité, un adolescent auditionné
01:20:07dans La Journée, après avoir blessé
01:20:09la mère de Mongeron, vendredi dernier,
01:20:11lors d'un refus d'obtempérer.
01:20:13C'est l'édile elle-même, en sa qualité
01:20:15d'officier de police judiciaire, qui l'a interpellé
01:20:17sur sa vitesse, alors que le jeune
01:20:19scolarisé en seconde faisait un rodeo
01:20:21urbain.
01:20:23La santé reste particulièrement touchée par les risques
01:20:25de dérives sectaires et les pratiques
01:20:27de soins non conventionnelles, y compris
01:20:29dans les établissements de santé,
01:20:31sont une source, je cite, de préoccupations.
01:20:33C'est ce que souligne la mission
01:20:35interministérielle de lutte contre les dérives sectaires
01:20:37à Mivili.
01:20:39Et puis, la guerre commerciale
01:20:41entre Pékin et Washington se poursuit.
01:20:43La Chine exhorte les Etats-Unis à faire preuve,
01:20:45je cite, de respect s'ils veulent des discussions
01:20:47et d'y s'engager à se défendre
01:20:49jusqu'au bout face aux menaces de nouvelles taxes
01:20:51de 50% annoncées
01:20:53hier par Donald Trump.
01:20:55Gabrielle Cluzel est avec nous. Yes Kids.
01:20:57La colère d'une mère face aux dictates
01:20:59de la famille. Vous n'êtes pas finalement très en colère
01:21:01d'ailleurs, je trouve que le film, le livre,
01:21:03est plutôt généreux, joyeux,
01:21:05beaucoup de vitalité, c'est chez Fayard.
01:21:07Alors, les expressions beau-sexe
01:21:09ou sexe faible ont été bannis. Elles sont
01:21:11désuètes, certes, mais qui peut nier, pourtant que les
01:21:13femmes ont en général les traits plus gracieux,
01:21:15les attaches moins épaisses, les jambes moins velues,
01:21:17la chevelure plus fournie que les hommes,
01:21:19l'éternel féminin, l'expression est de gueule,
01:21:21vient de les rejoindre dans la benne des encombrants.
01:21:23C'est menti, rien de malveillant
01:21:25pourtant dans ces mots. Au contraire, ceux qui
01:21:27veulent les supprimer en conviennent puisqu'ils les qualifient
01:21:29de sexisme bienveillant. Tout ce qu'on
01:21:31leur reproche est donc de souligner une différence
01:21:33si l'on ne veut plus parler d'éternel féminin,
01:21:35c'est que l'on conteste le principe même
01:21:37de constante féminine.
01:21:39Oui, mais vous voyez, par exemple, je
01:21:41reviens un peu à la suite de ces propos sur
01:21:43le déni de l'instinct maternel.
01:21:45Vous savez, aujourd'hui, vous parlez d'instinct maternel,
01:21:47c'est affreusement réactionnaire, vous êtes quasiment
01:21:49cryptophétainiste.
01:21:51Et pourtant,
01:21:53déjà, je suis assez surprise parce qu'on a une époque
01:21:55antispéciste où l'homme n'a jamais été plus
01:21:57proche des animaux. On reconnaît l'instinct
01:21:59maternel des femelles dans le règne
01:22:01animal, mais pas chez les femmes.
01:22:03Et puis, c'est prodigieusement dangereux parce que
01:22:05l'instinct maternel, c'est
01:22:07un peu le cordon ombilical
01:22:09qui se prolonge
01:22:11toute la vie.
01:22:13Et c'est vrai que ça veut dire que dans le monde du travail,
01:22:15si vous travaillez sur une plateforme pétrolière, on pourra
01:22:17vous dire que vous avez accouché il y a une semaine, pourquoi vous partirez
01:22:19pas ? Pourquoi ce serait votre collègue
01:22:21masculin qui partirait
01:22:23plutôt que vous ? Donc ce déni est en fait dangereux
01:22:25pour la mère. Eh bien, merci beaucoup Gabriel.
01:22:27Et puis, Jean, l'aîné,
01:22:29c'est dur d'être l'aîné ? L'aîné
01:22:31de neuf, vous êtes le chef. On s'épargne toujours d'être l'aîné parce
01:22:33qu'on a l'impression que les derniers
01:22:35n'ont pas subi
01:22:37certaines choses.
01:22:39Vous êtes le quantième, Vincent,
01:22:41dans la fratrie ? Moi, je suis 6 sur 7.
01:22:436 sur 7 ? Oui.
01:22:45C'est une position assez confortable.
01:22:47Oui. Joseph,
01:22:49vous fichez la paix.
01:22:51Il y a un truc que je ne comprends pas, Gabriel. Oui, mais c'est fini.
01:22:53Les pères de famille, on ne parle pas des pères.
01:22:55Ah oui, vous avez raison.
01:22:57Le père de famille nombreuse est vraiment un héros
01:22:59de l'époque contemporaine. C'est vrai, je suis d'accord.
01:23:01C'est vrai.
01:23:03Sans lui, rien n'aurait été
01:23:05possible.
01:23:07Mais c'est vrai que ça a un choix
01:23:09à deux. Et moi, si j'ai pu continuer
01:23:11à travailler, c'est parce
01:23:13que ça a été partagé. C'est fini, malheureusement.
01:23:15Vous étiez de famille nombreuse, Georges ?
01:23:17L'aîné de quatre. L'aîné de quatre, Charlotte ?
01:23:19L'aîné de quatre. L'aîné de quatre. Et
01:23:21Joseph ? Enfant unique.
01:23:23J'ai deux enfants. Oui, ça se voit.
01:23:25Non, je blague.
01:23:27Moi, je suis le deuxième.
01:23:29Même le second.
01:23:31Jérémy... Ça se voit aussi.
01:23:33Jérémy Guillieu
01:23:35était à la réalisation.
01:23:37Nicolas était à la vision.
01:23:39Merci à Jeff Couvlard. Merci à Marine Lanson.
01:23:41Merci à Jean
01:23:43de Lacoste-Larrémondi qui
01:23:45d'habitude est en régie avec Marine
01:23:47et qui est un
01:23:49merveilleux étudiant de grande qualité.
01:23:51Mais c'est vrai, en plus. Vos parents
01:23:53peuvent être fiers de vous. Voilà. Je peux vous le dire
01:23:55parce que vous avez 26 ans et
01:23:57vraiment, la qualité de votre travail,
01:23:59l'engagement de votre travail
01:24:01et vous vous êtes promis
01:24:03à une belle trajectoire professionnelle,
01:24:05à une belle carrière. Jean-Marc Morandini
01:24:07dans une seconde. 10h37.
01:24:09À ce soir.