• il y a 8 heures
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue en ce vendredi dernier jour de la semaine sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:10Le parti socialiste a rompu avec la France insoumise.
00:00:14Certains y viront une bonne nouvelle.
00:00:16Le retour du PS a la raison après une alliance contre-nature avec l'extrême gauche et sa dérive antisémite.
00:00:24D'autres souligneront ce qu'on devine depuis des jours et que la trajectoire de François Bayrou depuis des années révèle,
00:00:31peu importe le flacon, pourvu qu'il est l'ivresse.
00:00:35Un parti qui a fait moins de 2% à la dernière élection présidentielle impose ses dictates.
00:00:40Le dossier des retraites est remis sur la table.
00:00:43Des impôts nouveaux sont actés comme l'augmentation des frais de notaire.
00:00:48Des dépenses nouvelles sont engagées.
00:00:50C'est l'exact contraire de ce qu'il faudrait faire mais peu importe pour le Premier ministre.
00:00:55Son objectif n'est pas de sauver la France mais de préserver son fauteuil.
00:01:00Et comme Emmanuel Macron n'a pas intérêt à la censure qui le placerait en première ligne,
00:01:04tout cela peut aller tranquillement au moins jusqu'au mois de juin et qui sait jusqu'en 2027.
00:01:11Deux interrogations cependant.
00:01:13A quoi bon rester dans un gouvernement qui augmente les impôts et la dépense publique pour les républicains ?
00:01:19Et que fera le Rassemblement national au moment du vote du budget ?
00:01:23A part ça, Donald Trump entre en fonction lundi et sa déménage.
00:01:28On annonce 100 décrets pour booster l'Amérique.
00:01:32Nous, on fait marche arrière.
00:01:34Chacun sa méthode.
00:01:36Chana Lousteau, à 9h01.
00:01:50Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:51Chose promise, chose due.
00:01:53François Bayrou lance aujourd'hui la concertation sur les retraites.
00:01:56C'est la proposition qui a permis au Premier ministre d'échapper à la censure,
00:02:00remettre ce sujet en chantier sans pour autant suspendre la réforme comme le demandaient les socialistes.
00:02:06Les organisations syndicales sont donc conviées à 11h au ministère du Travail.
00:02:10Une réunion qui a bien failli ne pas avoir lieu aujourd'hui à cause d'un problème de calendrier.
00:02:15Un nouvel influenceur algérien a passé la nuit en prison.
00:02:19Il a été mis en examen pour apologie du terrorisme, puis condamné à 8 mois de prison ferme,
00:02:24annonce faite hier par Bruno Retailleau.
00:02:27Madibé se vantait sur les réseaux sociaux de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français.
00:02:32Il est désormais sous le coup du NoQTF.
00:02:35Et puis le bureau de Benyamin Netanyahou a annoncé cette nuit être parvenu à un accord sur la libération des otages.
00:02:42Le cabinet de sécurité doit se réunir aujourd'hui à la demande du Premier ministre israélien,
00:02:47puis viendra l'heure du vote du gouvernement.
00:02:49Si tout se passe bien, la trêve débutera ce dimanche avec la libération des premiers otages,
00:02:53retenus à Gaza depuis maintenant 470 jours.
00:02:57Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:00Merci beaucoup Chana Lestau.
00:03:02Le camp du bien est représenté aujourd'hui par notre ami André Valény et Georges Fenech,
00:03:06que je salue tous les deux, merci.
00:03:08Vous êtes tous les deux d'anciens magistrats et...
00:03:11Avocat, moi.
00:03:13Ah oui, vous avez raison, avocat et ancien magistrat pour Georges Fenech,
00:03:17et puis vous étiez évidemment dans la commission Outreau,
00:03:20et c'est comme ça que le grand public, notamment, vous avait découvert,
00:03:23et puis vous connaissiez Eugénie Bastier.
00:03:25C'est pas le camp du mal, hein ?
00:03:27Non, bien évidemment pas, Eugénie Bastier et Rachel Khan.
00:03:31Bon, la censure, d'abord, vous qui avez appartenu longtemps à cette formation du Parti Socialiste,
00:03:37est-ce que vous faites partie de ceux qui vous réjouissaient de revoir le PS quitter, rompre,
00:03:42avec la France Insoumise ?
00:03:44Le PS fracture le NFP, a dit Jean-Luc Mélenchon,
00:03:47mais il capitule seul, les trois autres groupes votent la censure,
00:03:50nous continuons le combat, André Léaument,
00:03:52Olivier Faure a fait aujourd'hui un discours d'accompagnement du gouvernement,
00:03:55un gouvernement qui contre Taillau à l'intérieur et Darmanin à la justice.
00:03:59Je vous propose peut-être d'écouter Monsieur Coquerel,
00:04:01qui est intervenu ce matin et qui a pris acte de ce qui s'est passé hier,
00:04:06de la France Insoumise, Monsieur Coquerel.
00:04:09Vous ne considérez plus ce matin qui sont vos partenaires ?
00:04:11Pardon, je reviens à ma question.
00:04:12À ce stade-là, au moment ôté où on se parle, non, ça c'est clair.
00:04:15De toute façon, vous avez vu, vous-même, le discours très offensif d'Olivier Faure,
00:04:21et qui m'inquiète parce qu'en plus de ça, non seulement il ne fait pas de sa motion de censure,
00:04:28on va voir ce qui se passe, mais quasiment, on a l'impression d'un accord sur le contenu,
00:04:34y compris sur le budget, donc je ne sais pas très bien comment il change d'avis d'ici le budget.
00:04:37Le fait que le Parti Socialiste ne vote pas cette motion est effectivement problématique et a plusieurs titres.
00:04:43Premier problème, et c'est valable d'ailleurs pour tous les opposants qui n'ont pas voté cette motion,
00:04:48cette motion de censure, c'était une motion de censure qui remplaçait le vote de confiance.
00:04:52Vous savez que dans la Ve République, dans toute démocratie,
00:04:56un Premier ministre demande la confiance à l'Assemblée pour savoir s'il l'a,
00:05:00et puis pour connaître le périmètre de sa majorité.
00:05:02Donc on peut dire qu'à ce stade, au moment où on se parle, moi j'estime que ceux qui n'ont pas voté la motion de censure
00:05:08sont de fait dans une majorité sans participation au gouvernement.
00:05:12Monsieur Olivier Faure qui disait l'exact contraire il y a six mois et qui s'est fait élire avec la France insoumise,
00:05:19je vous assure que tout ça donne quand même une image de la politique.
00:05:23Et quand on a écouté hier Jordan Bardella, et ça fait qu'on se trace avec la clarté,
00:05:28et puis disons-le, un message qui était plutôt intéressant à écouter,
00:05:35on se dit que les prochains mois, les prochains jours vont être difficiles pour le reste de la classe politique.
00:05:41Moi j'aurais trois choses à dire sur ce qui s'est passé hier.
00:05:44D'abord, sur ce plateau et ailleurs, j'ai assez souvent dénoncé l'afféodation du PS à la France insoumise
00:05:52pour ne pas me féliciter que cette fois-ci le PS s'est émancipé de la tutelle infamante de la France insoumise.
00:06:00Deuxièmement, je ne sous-estime pas malgré tout qu'Olivier Faure a fait ça aussi pour des raisons tactiques,
00:06:06parce qu'il y a un congrès du PS qui s'annonce et qu'il a voulu par là couper l'arbre sous les pieds de ses adversaires en interne,
00:06:12ses adversaires qui lui reprochaient d'être trop soumis à la France insoumise.
00:06:16Qui sont ses adversaires d'ailleurs ? Qui brigue ? Jérôme Gueige ?
00:06:19Il y a Jérôme Gueige, il y a peut-être le député Philippe Brun, il y a sans doute Nicolas Maillet-Rossignol,
00:06:26il y a Carole Delga, il y a Stéphane Lefol, ils sont très nombreux à vouloir changer de premier secrétaire.
00:06:32Mais je ne suis pas sûr, je fais une parenthèse, je ne suis pas sûr que Olivier Faure ait fait le bon calcul,
00:06:37parce que d'après ce qu'on peut savoir, sa base à lui dans le parti, son courant comme l'ont dit au PS,
00:06:42le conteste énormément, n'est pas d'accord avec ce qui s'est passé hier.
00:06:46Donc il n'a sans doute pas gagné grand-chose chez ses adversaires et il a perdu parmi ses soutiens.
00:06:51Enfin la troisième chose Pascal, c'est que je suis un peu déçu par François Bayrou,
00:06:57parce que moi j'ai longtemps pensé que Bayrou était quelqu'un de sérieux,
00:07:01qui depuis 15 ans dénonce la dette excessive, les déficits excessifs, il est aux manettes depuis un mois et il lâche tout.
00:07:08Et il lâche tout financièrement.
00:07:10Écoutez franchement, là pardonnez-moi mais vous n'êtes pas sérieux.
00:07:13Pourquoi ?
00:07:14Parce que tous ceux qui connaissent François Bayrou le décrivent précisément comme il est en train de se passer ces jours-ci.
00:07:21Tous ceux qui le connaissent, tous disent la même chose de lui.
00:07:25Je ne comprends pas, vous applaudissez les socialistes de s'être détachés de la France insoumise
00:07:30et vous regrettez que François Bayrou lâche financièrement tous les socialistes.
00:07:33Et alors ?
00:07:34C'est quand même incroyable.
00:07:35C'est à cause des socialistes qu'il lâche financièrement.
00:07:38Je suis heureux de voir que les socialistes se sont émancipés de la France insoumise.
00:07:41Vous ne pouvez pas regretter.
00:07:42Et les frais de notaire qui augmentent.
00:07:44Les frais de notaire.
00:07:47Les républicains.
00:07:49Eugénie Bastien.
00:07:51Vous avez peut-être raison de dire qu'ils se détachent de la France insoumise, c'est très bien.
00:07:55Mais moi ce que je regrette c'est l'inféodation du gouvernement aux socialistes.
00:07:59Et la facture de 3 milliards de sacrifices de la dette publique qu'on est en train de faire.
00:08:04Excusez-moi mais il y a quelque chose de pathétique.
00:08:06Quand on voit les chiffres de la natalité qui sont tombés cette semaine, qui sont catastrophiques.
00:08:10On fait un conclave sur la réforme de la retraite mais c'est absolument pathétique.
00:08:14Notre système est condamné.
00:08:16C'est absolument irresponsable de revenir sur cette réforme de la retraite qui était minimale.
00:08:21Vu la pyramide des âges qui est en train de s'inverser dans notre pays.
00:08:24Moi je le trouve absolument lunaire.
00:08:26Georges Fenech.
00:08:27Les républicains.
00:08:28Le problème c'est que personne ne met ses actes avec ses convictions.
00:08:32Les républicains aujourd'hui.
00:08:33Tu es Laurent Wauquiez.
00:08:34Tu dis allez je m'envahis.
00:08:36Et tu dis à 10h on quitte ce gouvernement.
00:08:38On le quitte.
00:08:39On s'en va.
00:08:40Ça n'a plus de sens.
00:08:42Puisque tu acceptes.
00:08:43Mais tu acceptes tout.
00:08:44C'est toujours pareil.
00:08:45Vous acceptez tout.
00:08:46Tous les politiques acceptent tout.
00:08:47Ils sont prêts à tout pour garder leur voiture à cocarde.
00:08:50Donc c'est insupportable.
00:08:52Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:08:54C'est insupportable.
00:08:55Mais si.
00:08:56Mais personne ne se met en accord avec ses convictions.
00:08:59Il était reçu d'ailleurs hier par notre chef.
00:09:02Il l'a exprimé très clairement.
00:09:04Mais les frais de notaire qui augmentent.
00:09:06Qu'est-ce que vous devez dire ?
00:09:08Il y a un coup de barre à gauche c'est évident.
00:09:10Et ça va mettre en difficulté.
00:09:12Mais un coup de barre inutile.
00:09:13LR bien sûr.
00:09:14Il n'y aura pas de loi sur l'immigration.
00:09:16Il n'y aura pas de loi sur la sécurité.
00:09:18Tu t'en vas.
00:09:19Surtout Pascal.
00:09:20Même si le PS avait voté la motion de censure.
00:09:23Le gouvernement ne tombait pas non plus.
00:09:25A quoi ça sert de faire des concessions au PS.
00:09:27Sachant que même la motion de censure.
00:09:29S'il l'avait votée.
00:09:30Ce qui compte c'est le RN.
00:09:31Donc c'est des concessions inutiles.
00:09:33C'est sacrifier l'avenir de notre pays pour rien.
00:09:35Et sachant que dans quelques mois.
00:09:39Ils vont repartir dans le nouveau front populaire.
00:09:43Et ça c'est juste.
00:09:44Non mais j'ai eu un échange avec.
00:09:46Sauf qu'il y a proportionnel.
00:09:47Mais moi c'est le sens.
00:09:49C'est le calcul qu'ils font.
00:09:50Mais c'est ça le problème.
00:09:51Moi mon calcul c'est l'antisémitisme.
00:09:53C'est le climat délétère avec les frères musulmans.
00:09:56C'est la disqualification.
00:09:58La calomnie.
00:09:59Et ils sont dans leur petit calcul de congrès.
00:10:01Et ils mettent les français en danger.
00:10:03Donc ça c'est pas possible.
00:10:04C'est assez minable.
00:10:06Si vous me permettez.
00:10:08C'est assez minable.
00:10:09C'est pas glorieux.
00:10:10Je suis vivien d'accord avec vous.
00:10:12Écoutez ce que disait Jordan Bardella sur la censure hier.
00:10:16J'attends pas grand chose de ce gouvernement.
00:10:18Mais on ne joue pas avec les institutions.
00:10:20Et ce qui fonde notre différence avec la gauche.
00:10:23Qui est je crois fondamentale.
00:10:25C'est que la gauche veut abattre les institutions.
00:10:27La gauche veut le désordre.
00:10:29La gauche veut dynamiter la Vème République.
00:10:32Ça n'est pas mon cas.
00:10:33Moi je veux rétablir l'ordre dans le pays.
00:10:35Je veux remettre le pays en mouvement.
00:10:37Et pour cela évidemment avec mon groupe.
00:10:39Nous allons être à l'Assemblée Nationale.
00:10:41Autour de nos députés.
00:10:43Nous avons le premier groupe à l'Assemblée Nationale.
00:10:44Et évidemment de sa présidente à l'Assemblée.
00:10:46Marine Le Pen.
00:10:47Les avocats des millions de français.
00:10:49Jordan Bardella était hier sur l'antenne de CNews.
00:10:52Et je l'ai écouté évidemment avec attention.
00:10:54Avec notre amie Christine Kelly.
00:10:55Et c'est intéressant de voir.
00:10:57Hier on avait un petit débrief.
00:10:58Et nous nous disions qu'il était peut-être plus proche.
00:11:02D'Éric Zemmour et de Reconquête.
00:11:04Que de Marine Le Pen.
00:11:06Qui est...
00:11:08Je ne sais pas si le terme est plus à gauche.
00:11:10S'il faut le dire comme ça ou pas.
00:11:12Vous avez écouté Jordan Bardella hier soir ?
00:11:14Oui j'ai vu.
00:11:15D'abord est-ce que vous partagez ça ?
00:11:17D'ailleurs je remarque qu'il se laisse pousser la barbe.
00:11:18Peut-être pour se vieillir un peu.
00:11:20Et se donner une dimension plus sérieuse.
00:11:23Pour imiter Laurent Wauquiez peut-être.
00:11:25Effectivement.
00:11:27On voit effectivement que Jordan Bardella.
00:11:29N'est pas exactement sur cette ligne là.
00:11:31Alors après moi j'attendrai qu'il dénonce.
00:11:33Peut-être la position de son parti sur la réforme de la traite.
00:11:35Qui est une position de gauche.
00:11:36Il faut le dire.
00:11:37Sur la réforme de la traite.
00:11:38Le RN a la même position que les socialistes.
00:11:41Et le programme de contre-économie du RN.
00:11:46Moi je ne le trouve pas convaincant.
00:11:47Ce qu'il propose c'est une taxe sur le rachat d'actions.
00:11:49Qui est censée rapporter 8 milliards.
00:11:50Et tous les spécialistes et les économistes.
00:11:52Vous dites que déjà c'est un fusil à un coup.
00:11:54Et en plus c'est pas du tout sûr que ça rapporte autant.
00:11:56Donc je trouve qu'au moment où la crédibilité sur leur programme économique.
00:12:01Elle est loin d'être acquise.
00:12:03Il est plus proche de ce point de vue là.
00:12:05Sans doute.
00:12:06Même s'il ne le dit pas aussi clairement.
00:12:07Mais c'est vrai que Marine Le Pen dit très clairement.
00:12:10Très souvent.
00:12:11Je ne suis pas de droite.
00:12:13C'est ce qu'elle dit.
00:12:14Et sur la retraite.
00:12:15Effectivement.
00:12:16Comment ?
00:12:17Elle ne dit pas non plus qu'elle est de gauche.
00:12:18Non.
00:12:19Je ne vous ai pas dit non plus.
00:12:20Bon.
00:12:21Et sur la retraite.
00:12:22Alors sur la retraite.
00:12:23On peut en parler pendant des heures.
00:12:24On l'avait dit.
00:12:25Ceux qui font des métiers extrêmement pénibles.
00:12:29Tu n'as pas envie de.
00:12:30Souvent citer l'exemple du plaquiste.
00:12:32Tu n'as pas envie de voir un peintre ou un plaquiste à 63-64 ans.
00:12:35Qui est déjà très fatigué.
00:12:37D'accord avec vous.
00:12:38Mais dans tous les pays européens.
00:12:40Il y a ce recul de l'âge.
00:12:41Oui.
00:12:42On est les seuls à ne pas le faire.
00:12:43C'est absolument insensé.
00:12:45Comme le disait très bien justement Vincent Tremolet sur Europe 1 ce matin.
00:12:49On voit les américains qui envoient des fusées dans l'espace.
00:12:52Et à côté de nous on fait un conclave sur les retraites.
00:12:54Il y a quelque chose de lunaire pour le coup.
00:12:56Je suis assez d'accord.
00:12:57Alors écoutons Jordan Bardella.
00:12:59Ce qu'il a dit hier sur les peuples qui se réveillent dit-il.
00:13:06Jordan Bardella.
00:13:08Jordan Bardella.
00:13:09Le président du Rassemblement.
00:13:10L'histoire de notre pays.
00:13:12L'histoire de France.
00:13:13Est un théâtre permanent.
00:13:15Une confrontation permanente.
00:13:17Entre des hommes et des femmes qui se sont accommodés du déclin de la France.
00:13:22Et ceux qui précisément ont dit non.
00:13:24Et ont voulu se lever pour redresser notre pays.
00:13:26C'est ce que Malraux appelait, gaulliste de la première heure.
00:13:31La force du non dans l'histoire.
00:13:33Et bien aujourd'hui l'esprit de la soumission.
00:13:36L'esprit de la défaite.
00:13:37L'esprit de la France est trop petite.
00:13:40Nous nous le combattons.
00:13:41Le mouvement aujourd'hui qu'on est en train de voir dans beaucoup de démocraties occidentales.
00:13:45C'est au contraire un mouvement de réappropriation de la politique par les peuples.
00:13:48Les peuples sont en train de se réveiller.
00:13:50Je ne veux pas mettre la discorde dans le Rassemblement National.
00:13:53Mais c'est assez Zemmourien me semble-t-il ce qu'il dit.
00:13:56Il a cité Jacques Bainville.
00:13:58Qui est un marqueur d'Éric Zemmour.
00:14:00Donc il se doute bien Jordan Bardella que quand il cite Jacques Bainville.
00:14:04Qui est un historien.
00:14:06Evidemment ça renvoie à Reconquête.
00:14:08Alors c'est vrai aussi que l'histoire de Bardella.
00:14:11Elle est proche de Sarah Knafo.
00:14:13Il y a toute une bande.
00:14:14Il en parle d'ailleurs dans ce livre.
00:14:16Qu'ils étaient ensemble.
00:14:17Il regardait je crois l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier.
00:14:19Pendant des années.
00:14:20Ils étaient potes tous les soirs.
00:14:22Et ils sont ensemble effectivement.
00:14:24Des gens plutôt disons de droite.
00:14:26Très clairement.
00:14:28Et chacun a pu remarquer ça hier soir.
00:14:31Votre analyse Georges Fenech.
00:14:33Je pense que vous pointez du doigt effectivement.
00:14:36Ces quelques différences qui apparaissent de plus en plus flagrantes.
00:14:39En réalité.
00:14:40Mais ça ne met pas en cause leur fidélité.
00:14:43Jordan Bardella a toujours dit qu'il restait fidèle.
00:14:46Évidemment à Marine Le Pen qui est la candidate.
00:14:50Mais ça va bien au-delà.
00:14:52C'est-à-dire qu'on pourrait imaginer effectivement.
00:14:54Que toutes ces sensibilités de droite.
00:14:56Se réunissent dans ce que François Mitterrand avait fait à gauche.
00:14:59Avec un programme commun de la droite.
00:15:01C'est votre vieux serpent de mer ça.
00:15:04Mais ce n'est pas le mien.
00:15:06Mais de mettre ensemble des gens qui pensent un peu pareil.
00:15:09Ce n'est pas stupide.
00:15:11Ils n'ont pas la même histoire.
00:15:12Et qu'ils ne pensent pas du tout pareil.
00:15:13Sur ce qu'a évoqué.
00:15:14Alors Eugénie notamment en termes économiques.
00:15:16Mais cher.
00:15:17Ça s'appelle un programme commun.
00:15:19Le PC et le PS ne pensaient pas pareil.
00:15:21Ils n'avaient pas la même histoire.
00:15:23La SFIO n'avait pas la même histoire que le PC pendant la guerre.
00:15:26Regardez ce qu'a essayé de faire Eric Ciotti.
00:15:28Ça n'a pas marché parce qu'il y a eu un barrage médiatique.
00:15:33Et que le cordon sanitaire s'est installé.
00:15:35Mais en soi ce n'est pas incompatible.
00:15:38C'est juste qu'il y a une interdiction médiatique de le faire.
00:15:41Une interdiction politique et médiatique de le faire.
00:15:43Ça ne veut pas dire que ce n'est pas possible.
00:15:45Et qu'il ne pourrait pas y avoir une convergence.
00:15:47C'est une interdiction des partis.
00:15:49Ça n'a rien à voir.
00:15:50Non. Même pas.
00:15:51Quand j'étais dans ma circonscription.
00:15:52Je voyais bien que les militants attendaient ça.
00:15:55Mais il y avait un blocage total au niveau des partis politiques.
00:15:59Ah oui.
00:16:00Mais évidemment.
00:16:02Entre Bruno Rousselieu.
00:16:04Entre Bruno.
00:16:05Oui.
00:16:06Tout ça c'est des bidons.
00:16:07Pardonnez-moi.
00:16:08C'est vraiment bidon.
00:16:09Ce n'est pas la même histoire.
00:16:10Aucun parti n'a la même histoire.
00:16:11C'est par définition.
00:16:12Il y a plus de différences entre Jean-Luc Mélenchon et André Valigny.
00:16:16Je suis désolée.
00:16:17Qu'entre Jordan Bardella et Bruno Rotailleau.
00:16:19Mais ce qui est intéressant.
00:16:20Rachel Cagnon.
00:16:21Après on va écouter ce qu'a dit M. Bardella sur le voile.
00:16:23Ce qui est intéressant dans l'intervention.
00:16:25C'est qu'il a mis un état d'esprit culture.
00:16:27Avec une pensée.
00:16:28Et avec quelque chose d'extrêmement clair.
00:16:30En revanche.
00:16:32Les petites magouilles entre amis des uns et des autres.
00:16:35La France Insoumise.
00:16:36Le Front Populaire.
00:16:37Etc.
00:16:38Nous troublent.
00:16:39Et nous empêchent d'avoir une vision.
00:16:40Et là il a une véritable vision.
00:16:41Je vous assure.
00:16:42Quand vous écoutiez Bardella hier soir.
00:16:43Et on pense ce qu'on veut de Jordan Bardella.
00:16:45Et que vous aviez passé toute la journée à écouter ce qui se passait à l'Assemblée Nationale.
00:16:49Je pense que les gens qui écoutaient ses discours politiques.
00:16:53Se sont dit.
00:16:54Tiens.
00:16:55Il y a peut-être une différence.
00:16:56Oui.
00:16:57De niveau.
00:16:58De niveau.
00:16:59Alors c'est toujours plus facile quand tu es en opposition.
00:17:01Sans doute que quand tu es au pouvoir.
00:17:02Je vous propose d'écouter ce que dit M. Bardella sur le voile.
00:17:06Moi je souhaite que le voile.
00:17:08Soit interdit.
00:17:10Des bâtiments.
00:17:12Dans lesquels on a une mission.
00:17:13De service public.
00:17:15Dans la rue.
00:17:16Donc.
00:17:17L'université.
00:17:18D'abord.
00:17:19Commençons.
00:17:20Commençons par mettre les choses dans l'ordre.
00:17:21Moi je pense que dans tous les bâtiments où il y a une mission de service public.
00:17:24Il ne doit pas y avoir de signe religieux.
00:17:26Ostentatoire.
00:17:27Et.
00:17:28L'école.
00:17:29C'est le cas depuis.
00:17:302004.
00:17:31Je souhaite que le voile soit interdit à l'université.
00:17:33Et je souhaite qu'il soit interdit.
00:17:35Dans.
00:17:36Les mairies.
00:17:37Et notamment dans les sorties scolaires.
00:17:39Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:17:40Le voile interdit à l'université.
00:17:42André Vallini.
00:17:44Ça ne me choquerait pas plus que ça.
00:17:46Mais sur Jordan Bardella.
00:17:48Je ne suis pas d'accord avec vous.
00:17:50J'ai suivi un peu son interview hier soir.
00:17:52Rachel.
00:17:53Je vous trouve bien naïve.
00:17:54Jordan Bardella.
00:17:55Ce n'est pas Eric Zemmour.
00:17:56Zemmour.
00:17:57Il a de la culture.
00:17:58Ce n'est pas naïf.
00:17:59Ça fait 30 ou 40 ans que Zemmour travaille beaucoup.
00:18:01Lit beaucoup.
00:18:02Je ne dis pas ça.
00:18:03Il a une vraie culture.
00:18:04Quand vous dites que Bardella c'est Zemmour.
00:18:06Il a bien appris sa leçon hier soir.
00:18:07Je n'ai pas dit que c'était Zemmour.
00:18:08C'est très superficiel.
00:18:09J'ai dit que.
00:18:10Ecoutez.
00:18:11Peut-être pas vous.
00:18:12Mais Pascal.
00:18:13Merci.
00:18:14Pascal qui est comme ça.
00:18:15En admiration devant Bardella.
00:18:17Vous êtes en admiration devant Zemmour.
00:18:19Manifestement.
00:18:20Ce qui est quand même une surprise.
00:18:21Ah non.
00:18:22Je pense que Zemmour est quelqu'un de très cultivé.
00:18:23Je le connais bien.
00:18:24Vous savez.
00:18:25Il a beaucoup travaillé.
00:18:26Il connaît l'histoire.
00:18:27Il connaît la philosophie.
00:18:28Bardella.
00:18:29Excusez-moi.
00:18:31Il craque très vite dès qu'on gratte un peu.
00:18:33Non mais moi je disais que par rapport à l'Assemblée.
00:18:35Je ne vais pas comparer Bardella et Zemmour.
00:18:37Je disais que par rapport au triste spectacle de l'Assemblée nationale.
00:18:40On avait une parole claire.
00:18:42Quel mépris quand même.
00:18:43Pour qui ?
00:18:44Je vous assure.
00:18:45Mais quel mépris pour quelqu'un de 29-30 ans.
00:18:47Mais quel mépris.
00:18:48Vous avez.
00:18:49C'est vraiment le mépris.
00:18:50Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:18:51C'est vraiment le mépris de classe.
00:18:52C'est un constat.
00:18:53Il a travaillé.
00:18:54Vous vous rendez compte ?
00:18:55Comment vous parlez de lui ?
00:18:56Vous dites.
00:18:57Il a travaillé comme ça.
00:18:59Je trouve ça incroyablement méprisant.
00:19:01Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:19:02Alors évidemment vous êtes plus âgé sans doute.
00:19:04Vous avez un autre trajet.
00:19:05Mais il a 30 ans.
00:19:06Oui.
00:19:07Il a 30 ans.
00:19:08Mais je pense qu'il y a 30 ans Zemmour était plus cultivé que lui aussi.
00:19:10Sauf qu'il y en a un qui gagne des élections et l'autre qui ne gagne pas.
00:19:12C'est ça que je trouve.
00:19:13Je trouve ça.
00:19:14Ça vous m'étonnez.
00:19:15Les européennes.
00:19:16Vous m'étonnez.
00:19:17Mais bon.
00:19:18Ce n'est pas grave.
00:19:19Le voile.
00:19:20Eugénie Pastier.
00:19:21Le voile.
00:19:22Moi j'avoue que je suis un peu sceptique de cette mesure.
00:19:24Parce que je pense qu'interdire le voile.
00:19:26Soit on l'interdit partout.
00:19:28Soit on l'interdit qu'aux mineurs.
00:19:31Ou dans le service public pour les agents du service public pour la neutralité.
00:19:34Mais je suis un peu sceptique dans le sens où je pense que c'est casser le thermomètre.
00:19:37C'est-à-dire que vous ne pouvez pas désislamiser les gens de force.
00:19:39Le vrai problème c'est qu'il y a une communautarisation très forte.
00:19:41Il y a une immigration très forte.
00:19:43Mais si vous interdisez le voile en fait vous cassez le thermomètre.
00:19:45Mais est-ce que vous allez désislamiser les gens pour autant ?
00:19:47Vous n'y arriverez plus aujourd'hui.
00:19:48Voilà.
00:19:49Vous n'y arriverez plus aujourd'hui.
00:19:52Le voile sera autorisé à l'école dans les mois de décembre.
00:19:54Elle fait plus consensus aujourd'hui qu'elle le faisait en 2004.
00:19:58En 2004 il y avait la moitié de la gauche qui était contre et une partie de la droite qui était contre.
00:20:02Il y a une demande et elle ne fait qu'augmenter.
00:20:06Et elle ne fait que d'être écoutée de plus en plus.
00:20:09Baladez-vous partout en province.
00:20:11Allez voir une rue de France.
00:20:13Allez dans un supermarché un samedi après-midi.
00:20:20Et puis voilà c'est une réalité.
00:20:22C'est comme ça.
00:20:23Donc qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:20:25Vous ne pouvez pas arrêter le monde qui marche.
00:20:28Vous ne pouvez pas importer des millions de musulmans sur le territoire
00:20:30et leur interdire ensuite d'être musulmans en fait.
00:20:32Exactement.
00:20:34Bon, sur Marine Le Pen.
00:20:36Que dites-vous ? Pardonnez-moi.
00:20:38Rappelez que la loi sur la laïcité, vous l'avez rappelée d'une certaine façon,
00:20:42ne s'applique qu'aux agents de l'État.
00:20:44Et pas aux usagers.
00:20:45Vous pouvez rentrer dans une mairie voilée.
00:20:47Vous pouvez rentrer dans une université.
00:20:49Vous êtes majeur voilé.
00:20:50C'est comme ça.
00:20:51La loi de laïcité n'interdit pas ça, voyez-vous.
00:20:53Est-ce qu'il faut aller jusqu'à une interdiction ?
00:20:55Je pense que c'est mission impossible.
00:20:57Écoutez ce que M. Bardella a dit de Jean-Marie Le Pen.
00:21:02Ma conviction c'est que...
00:21:05Sa conviction manifestement s'est arrêtée.
00:21:08On a eu un problème sans doute.
00:21:10Voilà.
00:21:11C'est révélateur.
00:21:13Mais voilà c'est vous.
00:21:16Mais bien sûr que vous êtes dur.
00:21:17Moi je suis toujours très indulgent pour les jeunes gens.
00:21:19Vous devriez dire au contraire.
00:21:21Il a travaillé.
00:21:22C'est bien de travailler.
00:21:23C'est très bien de travailler.
00:21:24Si on n'est pas cultivé, c'est très bien de se cultiver.
00:21:26Il a du mérite à son âge d'être aussi haut en politique.
00:21:29C'est vrai.
00:21:30En plus en origine italienne comme moi.
00:21:32Franchement vous êtes...
00:21:33Du milieu populaire.
00:21:34Je sais tout ça.
00:21:35Vous êtes d'une sévérité inouïe.
00:21:36Je suis d'une culture historique.
00:21:37Laissez-moi mon scepticisme attendre quelques années.
00:21:40Eh bien ça je trouve que...
00:21:42Vous seriez peut-être surpris, vous savez.
00:21:44Le mépris que vous affichez s'il était en face de vous.
00:21:47Mais si !
00:21:48Parce que vous lui faites le mépris.
00:21:50Vous lui faites le procès de ne pas être...
00:21:52Vous lui faites le procès de...
00:21:53Vous dites le petit vernis on va le craquer.
00:21:55Faites-lui...
00:21:56Jouez au trivial poursuite avec lui.
00:21:57Faites-lui un test d'histoire si vous voulez que je le dise.
00:21:59Ça ça s'appelle du mépris.
00:22:01Voilà.
00:22:02Vous lui posez des questions.
00:22:03Qui était le père de Louis XIII ?
00:22:05C'était Henri IV.
00:22:07Eh bien voilà.
00:22:08Bravo.
00:22:09Vous avez gagné.
00:22:10Un point.
00:22:11On va jouer ensemble.
00:22:12Je suis preneur d'un débat avec Bardella.
00:22:15Mais vous savez, j'ai cité aussi souvent des noms comme Bainville hier soir.
00:22:19On sentait vraiment que c'était la leçon qui avait été apprise.
00:22:21Mais oui.
00:22:22C'est possible d'ailleurs que vous ayez raison.
00:22:24Et c'est pour ça que les gens parlent.
00:22:25C'est parce qu'ils ne sont pas d'accord.
00:22:26C'est le principe de notre émission.
00:22:27Écoutez Jean-Baptiste Bardella sur Jean-Marie Le Pen.
00:22:32Le Rassemblement National n'est pas le Front National.
00:22:35Mais il y a évidemment une histoire.
00:22:38Et Jean-Marie Le Pen a été une figure incontournable de la 4ème République.
00:22:44De la 5ème République.
00:22:45Ça a été un français, je l'ai dit, un français debout.
00:22:48Dont la vie et le symbole et l'illustration même d'une vie française.
00:22:53Et qui, et c'est ce que j'en retiens moi au fond, a été un visionnaire.
00:22:58Il a été un lanceur d'alerte.
00:23:00Sur la question de ce péril existentiel qui bouscule aujourd'hui notre identité.
00:23:06Qui menace aujourd'hui ce que nous sommes.
00:23:08Et ce que sera demain le peuple français.
00:23:10A savoir la question centrale de l'immigration.
00:23:13Jean-Marie Le Pen, il faut le dire clairement, a dit un certain nombre de vérités.
00:23:18Et il a vu beaucoup de ces dangers et de ces périls avant toute la classe politique.
00:23:25Eugénie Bastien voulait dire un mot très rapidement.
00:23:27Moi je trouve que c'est intéressant parce que politiquement,
00:23:29on voit que le Rassemblement National évolue sur le rapport à Jean-Marie Le Pen.
00:23:32Puisqu'on est passé d'une entreprise de reniement.
00:23:34Même Marie Le Pen a dit qu'elle regrettait d'avoir viré son père de son parti.
00:23:40Elle l'a dit dans le JD News.
00:23:42Je trouve ça intéressant de voir que d'une tentation du reniement,
00:23:47il y a une sorte de façon de plus assumer cet héritage.
00:23:49Il y a un élément de langage qui est donné en permanence.
00:23:51C'est lanceur d'alerte.
00:23:52Visionnaire, etc.
00:23:53Oui, visionnaire c'est plus fort.
00:23:55Mais lanceur d'alerte c'est plus modéré.
00:23:57Manifestement il y a le caillon, le carillon d'Europe 1.
00:24:02Est-ce que vous savez, cher Thomas Hill ?
00:24:04Il ne s'arrête jamais ce carillon.
00:24:05Il ne s'arrête jamais, c'est comme vous.
00:24:07Est-ce que vous savez, cher Thomas Hill, ce que je vais vous offrir pour votre anniversaire ?
00:24:12Une chemise !
00:24:16Tout à l'heure quand je suis passé, tous les matins on parle,
00:24:20on va voir cette unité d'Europe.
00:24:23Je lui ai dit « mais pourquoi tu ne mets jamais de chemise ? »
00:24:25Il m'a dit « ça fait trop guindé ».
00:24:26Sur moi, sur moi, je précise.
00:24:28Je me suis dit « mais alors le costume, si la chemise est guindée, le costume c'est… »
00:24:33Bon, tout va bien, c'est vendredi ?
00:24:35C'est le style André Valigny, oui.
00:24:37Ah ben, exactement.
00:24:39C'est mon modèle.
00:24:40Vous avez raison, c'est un honnête homme André Valigny.
00:24:42Il n'a pas été gentil tout à l'heure, mais ça reste un honnête homme quand même.
00:24:46Je reçois Pierre Arditi aujourd'hui, c'est pour ça que j'ai voulu me rendre un petit peu plus élégant.
00:24:50Mais cet homme souffre !
00:24:52Mais cet homme, ça va être formidable !
00:24:55Il sera là à 11h, Pierre Arditi ?
00:24:57Il sera là à 11h pour le passage Montagnac-Boue.
00:24:59À tout à l'heure, Pascal.
00:25:01Ça sera formidable.
00:25:02Merci beaucoup.
00:25:03Merci.
00:25:04On va marquer une pause, il est 9h24.
00:25:05Il y a une intervention de Jean-Luc Mélenchon extrêmement importante,
00:25:11que je vais vous faire écouter dans quelques secondes,
00:25:13qui s'adresse vraiment à l'Algérie, manifestement.
00:25:17Et on pourra ensemble la décrypter.
00:25:20On recevra tout à l'heure Denis Oliven, « La France doit travailler plus ».
00:25:25Elle en prend le chemin, comme chacun sait.
00:25:27C'est sûr.
00:25:28Et on pourra en parler ensemble.
00:25:30Et puis c'est vendredi.
00:25:31On aura une surprise également, on sera avec Jacques Vendredi.
00:25:33Jacques Vendredi, il part pour la Guadeloupe.
00:25:37La Guadeloupe ?
00:25:38Ah oui, la Guadeloupe.
00:25:39Avec Marius Tresor, qui a célébré ses 75 ans.
00:25:42Immense joueur de football, Marius Tresor.
00:25:44Et on sera, a priori, en direct d'Orly.
00:25:47Avec Marius Tresor, Les Anciennes Gloires et Jacques Vendredi.
00:25:50À tout de suite.
00:25:54Il se dit des choses, durant la pause, qui sont formidables.
00:25:59Eh bien, je vais révéler ce qui s'est dit.
00:26:02Si ! Au contraire, si !
00:26:04Bien sûr, si !
00:26:05Parce que c'est ça la vraie vie, ce que vous venez de nous dire.
00:26:08Et c'est la vraie vie.
00:26:10Donc je suis désolé.
00:26:11Assumez la vraie vie.
00:26:13Vous allez nous le dire dans une seconde.
00:26:14Mais sommeil à la Bédi avant.
00:26:19À la une de l'actualité, vous allez découvrir les images
00:26:22de l'arrivée d'Emmanuel Macron au Liban ce matin.
00:26:24Une visite éclair de 12 heures,
00:26:26durant laquelle le chef de l'Etat doit rencontrer
00:26:28le nouveau président libanais, Joseph Fayoun,
00:26:30et le premier ministre désigné, Nawaf Salam.
00:26:33Les Parisiens, bientôt appelés aux urnes,
00:26:35pour donner leur avis sur les rues Jardin.
00:26:37Il s'agit de la troisième votation citoyenne
00:26:39depuis le début du mandat d'Anne Hidalgo.
00:26:41Un vote qui aura lieu le 23 mars prochain,
00:26:43a fait savoir la maire de Paris lors de sa cérémonie de vœux.
00:26:46Et puis, David Lynch, le réalisateur d'Elephant Man,
00:26:49Mulholland Drive ou encore de la série Twin Peaks,
00:26:51est décédé hier à l'âge de 78 ans.
00:26:54Le cinéaste avait reçu la Palme d'Or au Festival de Cannes
00:26:57en 90 pour Sailor et Lula.
00:26:59C'est super, Sailor et Lula.
00:27:01Elephant Man, c'est formidable.
00:27:03Mulholland Drive, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris.
00:27:05Non, moi non plus.
00:27:06Mais Sailor et Lula, c'est vraiment formidable.
00:27:08Avec Nicolas Cage, c'était formidable.
00:27:10Merci, merci beaucoup Soumaya.
00:27:12Bon, je disais la vraie vie,
00:27:13et vous savez l'amitié que j'ai pour vous.
00:27:15Mais ce que vous dites est fort intéressant,
00:27:17c'est que vous venez, ces dernières, en 2024,
00:27:20de perdre et votre père et votre mère.
00:27:23Donc, il y a des droits de succession.
00:27:25Et vous-même, vous nous disiez, ce qu'on va payer est fou.
00:27:28Ben oui, c'est fou, en fait.
00:27:30Et c'est scandaleux.
00:27:31C'est scandaleux, les droits de succession,
00:27:34parce que c'est déjà...
00:27:36Vos parents ont déjà payé.
00:27:39Et vous disiez, on va être peut-être obligés
00:27:41de vendre des choses.
00:27:42Votre père était entrepreneur magnifique, etc.
00:27:44Mais c'est un scandale.
00:27:47Mais vous êtes socialiste.
00:27:49Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets
00:27:51dont ils chérissent les causes.
00:27:52Vous êtes l'incarnation de cette Maxime,
00:27:53parce que vous continuez à vous dire socialiste,
00:27:55tout en pleurant de payer trop d'impôts.
00:27:57Je trouve ça, pardon, incohérent.
00:27:59Non, je ne peux pas payer trop d'impôts.
00:28:00Je trouve que la pression fiscale est très élevée,
00:28:02qu'elle en arrive à décourager l'initiative.
00:28:04Mais ça s'appelle le socialisme.
00:28:05Et c'est vrai que quand j'entends les socialistes,
00:28:07enfin les gens de gauche,
00:28:09et je suis toujours de gauche,
00:28:10les gens de gauche dire qu'on est un pays ultra-libéral,
00:28:13alors qu'on est le pays qui redistribue le plus au monde,
00:28:16avec un taux de fiscalité très élevé,
00:28:18un taux de prélèvement obligatoire très élevé,
00:28:20il faut arrêter le cinéma consistant à dire
00:28:23l'ultra-libéralisme, la France est ultra-libérale.
00:28:25Mais les droits de succession qui passionnent les uns et les autres,
00:28:28ça passionne, parce qu'il y a beaucoup de gens qui héritent en France.
00:28:31Au-delà, je crois, de 100 000 euros,
00:28:32tu commences à payer 20 %, 20 % d'impôts.
00:28:35C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de gens qui ont un petit patrimoine,
00:28:38leurs parents décèdent,
00:28:40ils ont 500, 600 000 euros.
00:28:42Ça peut être ça.
00:28:44Si tu vas payer, tu vas récupérer 300 000 euros,
00:28:47et tu vas donner 60 000 ou 70 000 euros à l'État.
00:28:50Mais c'est une honte.
00:28:51Pardonnez-moi de le dire comme ça, c'est juste une honte.
00:28:53J'avais un collègue que tu as connu,
00:28:55qui avait la position totalement inverse.
00:28:57C'était Alain Touré, qui était député radical,
00:28:59radical de gauche du Calvados.
00:29:01Lui considérait que lorsqu'on décède,
00:29:03tout doit être mis à zéro, que tout doit aller à l'État.
00:29:06Il y a aussi une théorie qui consiste à dire
00:29:08l'héritage, c'est un privilège exorbitant,
00:29:11c'est une inégalité que l'on reproduit.
00:29:13C'est quoi être de gauche aujourd'hui ?
00:29:15C'est une bonne question, Georges.
00:29:17Il faut une redistribution.
00:29:19C'est quoi être de gauche, dit Georges ?
00:29:21La différence, c'est peut-être que je suis davantage
00:29:24pour la redistribution sociale et fiscale.
00:29:26Vous venez de me dire le contraire.
00:29:28Vous ne plaignez pas de payer trop d'impôts.
00:29:30Ça va plus.
00:29:32Il y a deux, Valérie.
00:29:34Vous venez de nous dire deux.
00:29:36J'ai l'impression que le sens de la nuance,
00:29:38il situe quelque chose.
00:29:39Mais vous avez dit qu'il y en a trop.
00:29:41Aujourd'hui, on peut en avoir un peu moins.
00:29:43Mais il faut quand même redistribuer fiscalement
00:29:45et socialement.
00:29:46Il faut obliger les inégalités, bien sûr.
00:29:48Peut-être pas au point où on le fait aujourd'hui.
00:29:50Donc vous n'êtes plus du tout de gauche.
00:29:52Mais si, bien sûr que si.
00:29:54Ou alors on ne peut pas mourir.
00:29:56Dernière question avec Georges.
00:29:57Ça, c'est une bonne idée.
00:29:59HLK a proposé une bonne idée
00:30:01que le PS devrait mettre dans ses sangs,
00:30:03une proposition comme François Mitterrand,
00:30:05ne pas mourir.
00:30:06Je trouve que c'est une bonne idée.
00:30:08La dernière intervention sur Marine Le Pen,
00:30:10puisque la question se pose du 31 mars,
00:30:12est-ce que Marine Le Pen pourra être candidate ou pas ?
00:30:15Ma conviction, c'est que Marine Le Pen est innocente
00:30:18et que justice sera rendue à Marine Le Pen.
00:30:21Maintenant, si on empêche Marine Le Pen
00:30:23et qu'on cherche à empêcher Marine Le Pen
00:30:25d'être candidate à l'élection présidentielle,
00:30:27Marine Le Pen l'a dit elle-même,
00:30:29on peut empêcher quelqu'un,
00:30:31mais on n'empêchera pas ses idées.
00:30:32Et je ne suis pas certain que la volonté
00:30:34qu'il peut y avoir derrière certains jugements
00:30:36de mettre hors d'état d'union des responsables politiques
00:30:38au motif qu'on est en désaccord avec le responsable politique.
00:30:41Je vous rappelle qu'il y a une partie des juges,
00:30:44notamment ceux qui appartiennent au syndicat de la magistrature,
00:30:46je ne mets pas évidemment tous les juges et tout le corps
00:30:48de la magistrature dans le même sac,
00:30:50mais il faut se souvenir qu'il y a des juges
00:30:51qui appartiennent au syndicat d'extrême gauche,
00:30:53le syndicat de la magistrature,
00:30:54qui ont épinglé des responsables politiques de droite
00:30:56sur ce qu'ils ont appelé le mur des cons.
00:30:58Donc une partie de la magistrature,
00:31:00les Français le savent bien,
00:31:01ne juge pas en droit, mais fait de la politique.
00:31:03Donc, encore une fois,
00:31:05nous attendrons cette décision le 31 mars
00:31:08et si une décision qui est contraire
00:31:10à ce que nous pensons être la bonne foi
00:31:12et l'objectivité est prononcée,
00:31:13eh bien, nous ferons appel.
00:31:14Pour revenir à la question fiscale qui nous intéressait,
00:31:16je salue Philippe Bruno qui est un grand fiscalite
00:31:19et qui me dit que 85% des successions en ligne directe
00:31:22ne sont pas imposées, 85%.
00:31:24De la même manière qu'il faut rappeler que 50% ou 60%
00:31:26des gens ne payent pas l'impôt sur le revenu.
00:31:28Donc le problème, c'est toujours pour les mêmes.
00:31:30Ce ne sont pas les gens qui sont très défavorisés
00:31:33puisque ceux-là, et c'est bien normal,
00:31:35ils ne payent pas d'impôt.
00:31:36Mais la classe moyenne, cette fameuse classe moyenne
00:31:39qui est déclassée aujourd'hui.
00:31:41Je citais le chiffre tout à l'heure de 300 000 euros.
00:31:43Quelqu'un qui touche 300 000 euros de ses parents.
00:31:46Ses parents avaient une petite maison sans doute.
00:31:48C'est beaucoup d'argent 300 000 euros.
00:31:50Mais donc, sur les 100 000 euros, il ne paye rien.
00:31:53Mais sur 200 000 euros, il va payer 40 000 euros.
00:31:5720%, il va payer 40 000 euros.
00:31:59C'est un scandale.
00:32:01C'est juste un scandale parce que c'est 40 000 euros.
00:32:04Cette personne-là qui a sans doute 60 ans ou 65 ans
00:32:07quand tu hérites de tes parents,
00:32:08il les donnerait à ses enfants ?
00:32:10Il les mettrait, il les investirait ?
00:32:12Pourquoi pas ?
00:32:13C'est dans le programme de la droite, ça.
00:32:14Comment ?
00:32:15C'est aussi dans le programme de la droite
00:32:17de supprimer les droits de succession.
00:32:18Mais aussi Ciotti.
00:32:19Alors je ne sais pas.
00:32:21Oui, à hauteur, en dessous 500 000 euros.
00:32:25Bien sûr.
00:32:26Tu pourrais imaginer qu'effectivement
00:32:28pour cette classe moyenne.
00:32:29Alors quand tu hérites de 10 millions d'euros,
00:32:32c'est tout à fait différent.
00:32:34Tu passes dans d'autres secteurs.
00:32:37Mais la classe moyenne plus,
00:32:40les déclassés depuis 30 ou 40 ans,
00:32:42c'est ceux-là qui représentent beaucoup de gens.
00:32:45Globalement, Pascal.
00:32:46C'est les profs.
00:32:48Il faut baisser la pression fiscale
00:32:49sur les classes moyennes.
00:32:50Il faut sans doute l'augmenter
00:32:51sur les très hauts revenus.
00:32:53Mais sur les classes moyennes,
00:32:54il faut baisser la pression fiscale.
00:32:55Mais les très hauts revenus,
00:32:56qu'est-ce que vous appelez un très haut revenu ?
00:32:57Les très hauts revenus,
00:32:58c'est les gens qui gagnent beaucoup d'argent,
00:33:00notamment qui ont des actions.
00:33:02D'accord.
00:33:03Et là, ils sont à 40...
00:33:04Parce que les très hauts revenus, c'est 45 %.
00:33:06Donc est-ce que vous pensez
00:33:08qu'il faut aller au-delà de 45 % ?
00:33:09On peut aller au-delà de 45 %
00:33:11pour les très hauts revenus.
00:33:12Mais c'est quoi ?
00:33:13Souvenez-vous que Roosevelt,
00:33:14pendant le New Deal,
00:33:15était monté à 40 %.
00:33:16Oui, mais c'est sur des cas extrêmement haltentés.
00:33:18Jean-Luc Mélenchon.
00:33:20Jean-Luc Mélenchon,
00:33:22petite chose quand même avant,
00:33:24pour vous dire que dans un sondage,
00:33:27sur les personnalités de droite
00:33:29qui sont les plus appréciées aujourd'hui,
00:33:31c'est Retailleau,
00:33:3331 % d'images positives
00:33:35devant Michel Barnier,
00:33:37Xavier Bertrand, Rachida Dati, Nicolas Sarkozy,
00:33:39Gérard Larcher, Laurent Wauquiez,
00:33:41et Valérie Pécresse.
00:33:42Donc ça, c'est Bruno Retailleau.
00:33:44Comment ?
00:33:45C'est un hors-extrême droite et rassemblantial, du coup.
00:33:48Manifestement, Bruno Retailleau
00:33:50en tête des personnalités de droite
00:33:51préférées des Français
00:33:52parmi dix figures des Républicains.
00:33:54Voilà, il est le premier avec 30 %
00:33:56chez les Républicains.
00:33:57Vous avez parfaitement raison.
00:33:58C'est un sondage de l'Institut Vérian
00:34:00pour le Figaro Magazine.
00:34:02Son discours sur la fermeté de l'autorité
00:34:04et le retour de l'ordre, manifestement,
00:34:06ont un écho.
00:34:07Bon, Jean-Luc Mélenchon,
00:34:08je voulais vous faire écouter ce qu'il a dit
00:34:09parce que c'est une sortie,
00:34:11me semble-t-il, qui est importante
00:34:13dans le climat actuel
00:34:14et vous allez pouvoir,
00:34:15nous allons pouvoir la commenter ensemble.
00:34:18Parce que le principal bilan international
00:34:20de cet homme et de ses équipes,
00:34:22c'est qu'on est fâchés avec tout le monde.
00:34:24Et comme ça ne suffisait pas,
00:34:25il trouve encore le moyen
00:34:26qu'on aille se fâcher avec l'Algérie.
00:34:28Alors, je ne suis pas en train de vous dire
00:34:30que c'est le gouvernement algérien qui a raison,
00:34:32mais il y a une chose dont je suis sûr,
00:34:34c'est que le gouvernement français,
00:34:35pour qu'il ait raison,
00:34:36il faudrait qu'il se donne un peu de mal
00:34:37à se rendre crédible
00:34:38et pas à violer les droits des personnes
00:34:40pour ensuite s'étonner
00:34:41qu'un gouvernement ne l'accepte pas.
00:34:43Eh bien, voilà la situation.
00:34:45Nous ne voulons pas la guerre avec l'Algérie.
00:34:47C'est la guerre de l'Algérie.
00:34:49Nous ne voulons pas la guerre avec l'Algérie.
00:34:52C'est clair ?
00:34:53Ce sont nos frères, nos sœurs, nos tantes,
00:34:55nos grands-parents, nos amis.
00:34:59Il y en a assez de ce vocabulaire.
00:35:01Assez de dire, nous allons riposter.
00:35:04Quoi riposter ?
00:35:05Qu'est-ce que tu racontes ?
00:35:06Vous êtes payés pour faire de la diplomatie.
00:35:08Vous êtes payés pour vous entendre,
00:35:10pour discuter.
00:35:11Il n'y aura pas de riposte.
00:35:13Il doit y avoir une discussion.
00:35:15Ça suffit, sans arrêt,
00:35:17de montrer du doigt.
00:35:18Toujours les mêmes, pour les culpabiliser.
00:35:20Vous croyez qu'on ne vous voit pas arriver ?
00:35:22Vous croyez qu'on ne sait pas
00:35:24qui est la population de notre pays ?
00:35:26Qui on est tous, autant qu'on est ?
00:35:28Le nombre qu'on est,
00:35:29à être né au Maghreb,
00:35:30est moins grand maintenant qu'avant,
00:35:32puisqu'on ne laisse plus passer personne.
00:35:34Mais quand même,
00:35:35on est tous assez nombreux
00:35:37pour savoir qu'on parle de nos familles, là.
00:35:39On n'est pas en train de parler
00:35:40de je ne sais pas quel jeu entre vous,
00:35:42les puissants, les importants, qui savent tout.
00:35:44Voilà de quoi on est en train de parler.
00:35:46Je me fâche, parce que ça vaut la peine
00:35:48que vous fâchiez tous.
00:35:49Ne supportez pas qu'on parle comme ça,
00:35:51de nous,
00:35:53de notre vie,
00:35:54de nos amours,
00:35:55de nos affections,
00:35:56de notre respect.
00:35:57Nous voulons vivre en paix et bonne entente
00:36:00avec l'Algérie,
00:36:02le Maroc,
00:36:03la Tunisie,
00:36:04la Libye,
00:36:05le Sénégal,
00:36:06le Mali,
00:36:07le Burkina Faso,
00:36:08le Congo,
00:36:09partout où vous avez été dire des paroles inadmissibles
00:36:12à des gens qui ne méritaient pas d'entendre que ça
00:36:14de la part de la France.
00:36:16Je rappelle que la France est humiliée par l'Algérie
00:36:19et c'est clairement le parti de l'étranger.
00:36:21D'accord.
00:36:22Alors ça, c'est clairement...
00:36:23Notre famille.
00:36:24Comment ?
00:36:25Notre famille, c'est-à-dire qu'ils considèrent que...
00:36:27C'est ce qu'on appelle le parti de l'étranger.
00:36:28Je ne sais pas vous comment vous le ressentez,
00:36:30mais moi j'ai un phénomène de lassitude
00:36:32dans ce ton
00:36:33de moralisateur, de prédicateur.
00:36:35C'est assez lassant.
00:36:36Mais sur le fond,
00:36:37sur le fond,
00:36:38il nous dit que nous n'aurions pas respecté
00:36:40les droits d'individus dans l'affaire Doilem.
00:36:43C'est celui-ci.
00:36:44C'est ce qu'il nous dit.
00:36:45En quoi ?
00:36:46Monsieur Retaillou n'a pas respecté les droits
00:36:48et notamment les droits internationaux.
00:36:50On a un étranger qui commet une infraction.
00:36:52Il est expulsé.
00:36:53Il est identifié.
00:36:54Il a une nationalité algérienne.
00:36:55L'Algérie ne pouvait pas le refuser, voyez-vous.
00:36:58Donc le droit, Bruno Retaillou l'a appliqué.
00:37:01Non mais là, il va tout simplement à la pêche aux électeurs.
00:37:04Mais quels électeurs ?
00:37:05Les électeurs musulmans.
00:37:06Il pense.
00:37:07C'est la stratégie.
00:37:08Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne stratégie.
00:37:09C'est vraiment prendre les musulmans de France
00:37:11pour des imbéciles, me semble-t-il.
00:37:13C'est un mot pour Boileb Sansal, évidemment.
00:37:15Voilà.
00:37:16Surtout pas.
00:37:17Il ne respecte pas les droits.
00:37:19Il ne parle que de lui.
00:37:21Lorsqu'il parle de nous sommes fâchés avec tout le monde,
00:37:24il faut du dialogue, etc.
00:37:26Ce ton, ces cris, et moi je suis d'accord avec vous,
00:37:29c'est-à-dire que c'est stressant, c'est fatigant, c'est humiliant.
00:37:33Et par ailleurs, il veut racialiser totalement la France.
00:37:37Tout à fait.
00:37:38Voilà ce qu'on est en train de parler, dit-il.
00:37:40Il en perd même sa façon de parler.
00:37:43Mais c'est très intéressant, ça.
00:37:45Vous avez parfaitement raison, Rachel.
00:37:47C'est-à-dire que M. Mélenchon ne parle pas de Boileb Sansal.
00:37:49C'est-à-dire que c'est un État qui a pris en otage Boileb Sansal
00:37:54et M. Mélenchon, qui défend le parti de l'étranger,
00:37:57nous dit que la France ne doit rien dire.
00:37:59Ben si.
00:38:00La France, elle doit riposter, tout simplement,
00:38:02et faire valoir ses droits, ce qui est la moindre des choses,
00:38:04avec un État qui humilie la France.
00:38:09Tout le monde, on peut avoir consensus sur ce sujet,
00:38:12de droite comme de gauche.
00:38:14Comme ça se passe très mal en Afrique,
00:38:16il est en train de faire l'ensemble de la liste des pays africains,
00:38:18au Congo, en Mali, en Tunisie.
00:38:20C'est-à-dire que c'est vraiment aberrant.
00:38:24Son positionnement est aberrant.
00:38:26Mais ça marche.
00:38:28Ça marche.
00:38:30Oui.
00:38:31Sur une certaine clientèle électorale.
00:38:33Et encore, vous avez raison, Pascal,
00:38:35je ne suis pas sûr que ça marche autant que ça.
00:38:37Il y a beaucoup d'Algériens en France,
00:38:38ou de gens d'origine algérienne,
00:38:39qui ne sont pas d'accord avec le régime algérien.
00:38:41Mais ça marche auprès de l'extrême gauche.
00:38:43Oui.
00:38:44Évidemment.
00:38:45Qui veut tout conflictualiser.
00:38:47Puis ça peut marcher, effectivement,
00:38:49auprès de certaines populations.
00:38:50Ça peut marcher.
00:38:51Le dernier détail de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas
00:38:53sont en cours de finalisation.
00:38:55Le gouvernement israélien doit se réunir aujourd'hui
00:38:56pour en voter les termes.
00:38:57Washington se dit confiant sur un début du cessez-le-feu.
00:39:00Et ce serait dimanche jour.
00:39:03On est le 19 janvier, dimanche.
00:39:06Et la prise de pouvoir, c'est donc le 20 janvier de Donald Trump.
00:39:10Je vous propose de voir le sujet de Marine Sanbourin.
00:39:15Ils étaient encore des dizaines hier à manifester.
00:39:18Tous craignaient un revirement de dernière minute.
00:39:24Nous attendons impatiemment que cet accord soit signé
00:39:26et que dimanche nous puissions voir les otages ici, en Israël.
00:39:29Nous sommes très très fatigués.
00:39:31La trêve devrait débuter ce dimanche.
00:39:34Avec une première phase de six semaines,
00:39:3633 otages devaient être libérés
00:39:38contre un millier de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
00:39:41Mais ce chiffre pourrait être modifié.
00:39:44Le gouvernement israélien accuse en jeudi le Hamas
00:39:47de revenir sur des points essentiels de l'accord.
00:39:50Dans un second temps, le reste des otages
00:39:52doit être libéré par le Hamas.
00:39:54Et le gouvernement israélien,
00:39:56la dernière étape doit être consacrée
00:39:58à la restitution des corps des otages morts en captivité
00:40:01et la reconstruction de Gaza.
00:40:03Nous savons que nous avons affaire
00:40:05à une contrepartie très dangereuse
00:40:07et que tout peut mal tourner en cours de route.
00:40:10Aujourd'hui, l'était breu retient son souffle
00:40:13en pensant à ses visages.
00:40:15Que sont devenus ces dizaines d'otages
00:40:17après un an, trois mois et dix jours de captivité ?
00:40:20Il resterait une question.
00:40:22Un an, trois mois et dix jours de captivité.
00:40:25Il resterait une centaine de personnes détenues,
00:40:28dont plus de 30 seraient aujourd'hui mortes.
00:40:31Je vous propose de voir monsieur Biden
00:40:34qui a été interrogé à la fin de son discours
00:40:36et on lui demande à qui revient le mérite de cet accord
00:40:40et c'est vrai que cette séquence est intéressante.
00:40:52J'adore, j'aime tellement cette séquence
00:40:54qu'on va la revoir une deuxième fois.
00:40:56Je trouve que j'adore cette séquence,
00:40:58même la mise en scène, les portes qui s'ouvrent, etc.
00:41:01On la revoit, parce qu'It's a joke,
00:41:03alors je ne sais pas comment vous l'interprétez.
00:41:06C'est une baladerie.
00:41:08C'est moi, ce n'est pas Trump.
00:41:10Ah oui, pourquoi pas, mais ça peut être autrement.
00:41:13Regardez, on la réécoute cette séquence
00:41:16parce qu'elle est formidable.
00:41:19Ce qui apparaît de plus en plus à la lumière,
00:41:22c'est que c'est son émissaire spécial à Trump,
00:41:25Stéphane Witkoff, qui a fait suffisamment pression
00:41:28sur l'État de nous pour obtenir la signature de cet accord.
00:41:31C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu d'accord
00:41:33avec l'État de nous.
00:41:35C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu d'accord
00:41:37avec l'État de nous.
00:41:39C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu d'accord
00:41:41avec l'État de nous.
00:41:43C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu d'accord
00:41:45avec l'État de nous.
00:41:48Moi, de mon point de vue, je pense qu'effectivement,
00:41:51l'arrivée de Trump a tout débloqué.
00:41:53Mais André Vallini, est-ce que vous avez
00:41:55parfois un regard critique ?
00:41:57Souvenez-vous ce que disait l'espace médiatique
00:41:59avant l'élection de Trump ?
00:42:01Que l'albirique allait être à feu et à sang.
00:42:03Que ça allait être un vrai sans mal.
00:42:05C'est le contraire qui s'est produit.
00:42:07C'est-à-dire que l'Amérique est apaisée,
00:42:09l'Amérique attend Trump avec impatience,
00:42:11il va peut-être faire 100 décrets demain
00:42:13pour booster l'Amérique.
00:42:15Il vient d'être actif
00:42:17sur les otages.
00:42:19Mais on ne peut pas avoir un regard
00:42:21avec un peu d'honnêteté intellectuelle
00:42:23sur ce que fait Trump et Musk.
00:42:25Parce que je vois le débat
00:42:27qu'il y a sur Twitter
00:42:29et sur X qu'il faut interdire.
00:42:31Mais tout ça, évidemment,
00:42:33du cirque, la vérité
00:42:35c'est que
00:42:37les bien-pensants ont perdu
00:42:39le pouvoir du récit.
00:42:41Sur Twitter,
00:42:43il se dit des choses
00:42:45qui les ennuient.
00:42:47Parce que toutes les paroles sont libres.
00:42:49Et sous prétexte de vouloir réguler
00:42:51les contenus,
00:42:53ils veulent amputer la liberté d'expression.
00:42:55Tout à fait d'accord avec vous.
00:42:57Je refuse
00:42:59les oucasses de Mme Rousseau
00:43:01qui nous demande d'abandonner Twitter.
00:43:03Je reste sur Twitter. Il y a des choses
00:43:05qui sont insupportables,
00:43:07qui me font enrager parfois.
00:43:09Mais c'est la liberté d'expression.
00:43:11Je suis d'accord avec vous, Eugénie.
00:43:13Il faut évidemment que
00:43:15toutes les plateformes où on peut s'exprimer
00:43:17restent ouvertes.
00:43:19Alors qu'il y a des régulateurs, du fact-checking.
00:43:21Oui, c'est nécessaire parfois.
00:43:23Mais il ne faut pas du tout interdire
00:43:25Twitter. Pourquoi ne pas interdire la pression ?
00:43:27Twitter n'est pas un média.
00:43:29Twitter est une agora.
00:43:31Il n'y a pas de directeur éditorial sur Twitter.
00:43:33Il ne faut pas avoir peur du débat et de la contradiction.
00:43:35Vous avez raison, évidemment.
00:43:3730 secondes par rapport à Trump,
00:43:39ce n'est pas sur Netanyahou
00:43:41qu'il a mis la pression.
00:43:43Quand il a dit qu'il allait éradiquer
00:43:45le Hamas si jamais il n'y avait pas une libération
00:43:47d'otages, c'est d'abord sur le Hamas.
00:43:49Il a fait une pression sur Netanyahou.
00:43:51Oui, après.
00:43:53Les deux.
00:43:55L'extrême droite israélienne n'est pas contente
00:43:57de cet accord.
00:43:59C'est un promoteur immobilier new-yorkais.
00:44:01Il faut bien dire les deux.
00:44:03Franchement, si vous me permettez,
00:44:05je serai otage.
00:44:07Oui, je serai otage.
00:44:09Je serai d'une famille d'otages.
00:44:11Évidemment, cet accord me réjouirait.
00:44:13Mais, sur le fond,
00:44:15libérer
00:44:171000 terroristes palestiniens,
00:44:21c'est un dilemme.
00:44:23Chacun répond à cette question.
00:44:25Chacun répond
00:44:27en sa conscience
00:44:29à cette question.
00:44:31En tout cas,
00:44:33ce qu'on peut remarquer,
00:44:35c'est qu'on peut libérer
00:44:371000 terroristes palestiniens.
00:44:39En proportion par rapport à la population française,
00:44:41ça voudrait dire
00:44:439000 prisonniers
00:44:45qui sortiraient en France.
00:44:47Eugénie Bastier.
00:44:49En matière de relations intentionnelles,
00:44:51parfois, la force aboutit
00:44:53à plus de résultats que les bonnes intentions.
00:44:55Et on voit que les démocrates
00:44:57qui avaient beaucoup de bonnes intentions,
00:44:59qui parlaient beaucoup de paix,
00:45:01qui parlaient beaucoup des droits des Palestiniens,
00:45:03n'ont abouti à rien.
00:45:05Alors que Trump, qui était très dur dans les mots,
00:45:07a abouti plus dans les faits.
00:45:09Et c'est toujours pareil.
00:45:11A chaque fois, les démocrates, c'est eux qui parlent le plus de paix
00:45:13mais qui font le plus la guerre,
00:45:15comme on remarque dans l'histoire américaine.
00:45:17Les néo-cons.
00:45:19Il y a eu les néo-cons dans les 10 dernières années.
00:45:21Et aujourd'hui,
00:45:23on a un discours
00:45:25qui est certes très martial de Trump,
00:45:27mais dans les faits,
00:45:29peut-être aboutiront à la paix au Proche-Orient
00:45:31ou à la paix en Ukraine.
00:45:33On va marquer une pause.
00:45:35On va recevoir Denis Oliven.
00:45:37La France doit travailler plus
00:45:39et les Français être mieux payés.
00:45:41Oui, l'un va avec l'autre.
00:45:43Travailler plus pour gagner moins.
00:45:45Derrière cette formule provoquante,
00:45:47voilà la recette perdante du grand déclassement français
00:45:49et de la crise que nous traversons.
00:45:51La pause et nous revenons dans une seconde.
00:45:57Denis Oliven,
00:45:59la France doit travailler plus.
00:46:01Bonjour.
00:46:03Tous les gens de gauche sont revenus
00:46:05à des positions un peu anciennes.
00:46:07Vous étiez plutôt marqué à gauche.
00:46:09Je ne sais pas si vous l'êtes toujours.
00:46:11J'ai toujours été atypique,
00:46:13cher Pascal Proulx.
00:46:15J'avais publié en sortant
00:46:17du cabinet de Bérégovoy en 1993
00:46:19une note qui s'appelait
00:46:21la préférence française pour le chômage
00:46:23qui m'a valu les foudres
00:46:25de mon propre camp et du Parti socialiste.
00:46:27Concrètement, la France doit travailler plus.
00:46:29Aujourd'hui, on parle de 35 heures par semaine.
00:46:31Vous, vous pensez qu'il faut aller par exemple
00:46:33à 36, 37, 38, 39 ?
00:46:35Non, ce n'est pas tellement un problème de travail individuel.
00:46:37D'abord, un, je voudrais dire
00:46:39que c'est le problème majeur de la France.
00:46:41Le travail est le problème majeur de la France depuis 30 ans
00:46:43qui explique l'essentiel de nos difficultés,
00:46:45de nos détresses, de nos colères
00:46:47et que nous n'avons pas traité.
00:46:49Parce que c'est ce qui explique
00:46:51que nous n'ayons pas assez de richesses,
00:46:53pas assez de capacités à distribuer du pouvoir d'achat,
00:46:55pas assez de financement
00:46:57pour nos services publics.
00:46:59Donc, l'essentiel de ce qui irrite fondamentalement
00:47:01les Français vient de là.
00:47:03Alors, quand je dis que la France ne travaille pas assez,
00:47:05ce n'est pas qu'individuellement, vous et moi,
00:47:07le boulanger, l'artisan, l'ouvrier
00:47:09ne travaillent pas assez.
00:47:11On ne travaille pas les indépendants,
00:47:13mais on travaille un peu moins que les autres Européens
00:47:15en durée annuelle du travail.
00:47:17L'essentiel surtout, c'est que nous ne sommes pas assez à travailler.
00:47:19Il y a 6 Français sur 10 qui ne travaillent pas.
00:47:21Donc, la charrette France, c'est 4 femmes
00:47:23et hommes qui bossent
00:47:25et qui tirent le véhicule sur lequel
00:47:27sont assis 6 personnes.
00:47:29Quand vous dites les 6, c'est au-dessus de 18 ans ?
00:47:31Ou vous prenez tout le monde ?
00:47:33Évidemment, je prends tout le monde, mais oublions les enfants.
00:47:35Oui, mais je compare avec les autres.
00:47:37Les Allemands sont...
00:47:39L'équipe de foot allemande
00:47:41sont dans le match de la production de richesses, ils sont 11
00:47:43et nous, on est 8. Pourquoi ? Parce qu'il y a
00:47:45principalement les jeunes en formation,
00:47:47on a beaucoup moins d'alternance que les Allemands.
00:47:49Les personnes au domicile,
00:47:51principalement les femmes au foyer, on a beaucoup moins
00:47:53de temps partiel complémentaire en Allemagne.
00:47:55Souvent, elles ont un job
00:47:57en complément. Et puis, on a la question
00:47:59des retraites, puisqu'on a des retraités
00:48:01plus précoces.
00:48:03Et pourquoi ?
00:48:05Du boulot, parce que pour faire passer ça dans l'opinion publique,
00:48:07ça va être simple. Mais Somaïa Labidi,
00:48:09à 10h, nous rappelle les titres
00:48:11et puis vous allez pouvoir développer
00:48:13cette orthodoxie, comme on dit dans ces cas-là,
00:48:15socialiste qui...
00:48:17Effectivement, vous avez travaillé avec Berrigo,
00:48:19sur ces lignes-là. Le problème, c'est que
00:48:21tous ceux qui ont travaillé dans certains
00:48:23pouvoirs disent le contraire aujourd'hui
00:48:25de ce qu'ils faisaient ou de ce qu'ils disaient lorsqu'ils
00:48:27étaient précisément au pouvoir.
00:48:29Berrigo Vaud n'était pas favorable à la
00:48:31réduction du temps de travail, il l'avait dit à l'époque.
00:48:33Oui, mais ça a été voté,
00:48:35il est resté, il n'est pas parti.
00:48:37C'est toujours les mêmes
00:48:39discussions. Somaïa Labidi.
00:48:44Bruno Retailleau annonce l'arrestation
00:48:46d'un nouvel influenceur algérien
00:48:48pour apologie du terrorisme.
00:48:50Mahdi Bey se vantait sur les réseaux sociaux
00:48:52de vouloir commettre des actions violentes
00:48:54sur le sol français. Il a été condamné
00:48:56à huit mois de prison ferme et fait désormais
00:48:58l'objet d'une OQTF.
00:49:00Malgré l'opposition de certains
00:49:02ministres, le gouvernement israélien doit
00:49:04se réunir dans la journée pour approuver
00:49:06le cessez-le-feu avec le Hamas,
00:49:08un accord qui doit prendre effet dimanche et qui prévoit
00:49:10dans une première phase la
00:49:12libération de 33 otages retenus dans la
00:49:14bande de Gaza en échange de centaines de
00:49:16milliers palestiniens.
00:49:18Et puis des images impressionnantes.
00:49:20SpaceX est parvenu à rattraper pour la
00:49:22deuxième fois le premier étage de sa
00:49:24méga-fusée Starship après un vol.
00:49:26En revanche, l'entreprise a perdu
00:49:28tout contact avec le second étage de sa
00:49:30méga-fusée à la suite d'une anomalie
00:49:32prévient un responsable de l'entreprise.
00:49:34Merci beaucoup Somaïa.
00:49:36Denis Oliven est avec nous. La France doit travailler plus
00:49:38et les Français être mieux payés. C'est
00:49:40chez Albin Michel. Moi j'ai beaucoup aimé votre livre. Pourquoi ?
00:49:42Parce qu'il est clair, il est concis,
00:49:44il est synthétique, il est pédagogique
00:49:46et il est effectivement
00:49:48imparable. Le constat est implacable,
00:49:50écrivez-vous. Nous travaillons
00:49:52664 heures par an et par habitant.
00:49:54Je dis bien par habitant,
00:49:56pas par travailleur.
00:49:58La moyenne européenne est de 770
00:50:00heures. Les Etats-Unis sont à
00:50:02803 heures. L'exception
00:50:04française confirme la règle. Un pays qui travaille
00:50:06moins mais redistribue toujours
00:50:08davantage ne peut pas s'enrichir.
00:50:10On a beau retourner l'équation dans tous les sens, le
00:50:12constat est simple, 6 Français sur 10 ne travaillent
00:50:14pas parce qu'ils sont trop jeunes, en formation, au
00:50:16foyer, en retraite, au chômage. Et ceux qui sont
00:50:18en activité ne reçoivent que 45%
00:50:20des sommes qui sont versées
00:50:22pour les payer. Le reste
00:50:24étant alloué aux charges et impôts. Vous vous rendez compte ?
00:50:2645% !
00:50:28Alors vous partez du brut.
00:50:30Oui mais c'est quand même...
00:50:32Oui mais je suis d'accord avec vous, mais alors que faire ?
00:50:34Puisque les gens ils veulent pas, ils sont dans la rue.
00:50:36Si vous allongez
00:50:38le temps de travail, ils sont dans la rue.
00:50:40Et quand on va aller sur des cas précis, est-ce que
00:50:42par exemple le peintre, vous voulez qu'il bosse
00:50:44jusqu'à 65 ans ?
00:50:46Non, la question principale n'est pas celle-là.
00:50:48La question principale, d'abord,
00:50:50vous l'avez dit tout à l'heure, à partir de
00:50:52mercredi midi, nous
00:50:54travaillons pour la collectivité.
00:50:56Nous travaillons pour payer les charges sociales
00:50:58qui pèsent sur les revenus du travail
00:51:00et les impôts qui pèsent sur les revenus du travail.
00:51:02Si déjà on changeait ça, ça veut dire
00:51:04que lorsque votre employeur
00:51:06va vous augmenter de 100 euros,
00:51:08il n'y a que 43 euros qui vont arriver.
00:51:10D'accord, mais oui, mais les Français
00:51:12ils veulent de la redistribution, ils veulent
00:51:14en service de santé que tout soit
00:51:16payé, ils veulent...
00:51:18Oui, mais ça c'est pas incompatible, parce que si vous regardez
00:51:20on dit souvent les Français dépensent
00:51:22trop, ça n'est pas vrai, ils gagnent pas assez,
00:51:24c'est autre chose, parce que quand vous regardez
00:51:26les dépenses publiques par habitant en France
00:51:28sont en valeur en nombre
00:51:30d'euros, sont exactement les mêmes qu'en Allemagne.
00:51:32Exactement les mêmes.
00:51:34Le problème c'est qu'on ne gagne pas assez d'argent.
00:51:36C'est qu'on ne produit pas assez de richesses
00:51:38si on avait le même taux d'activité, c'est-à-dire
00:51:40si on avait autant de jeunes en alternance
00:51:42que les Allemands, autant de femmes
00:51:44au foyer qui ont des temps partiels.
00:51:46Les jeunes en alternance, je ne comprends pas, ça ça changerait.
00:51:48Il y a combien de jeunes en alternance en France ?
00:51:50Je crois que c'est
00:51:5240% de moins qu'en Allemagne,
00:51:5440-50% de moins qu'en Allemagne, c'est très peu.
00:51:56Parce qu'en Allemagne...
00:51:58L'alternance c'est au sortir des études.
00:52:00En même temps.
00:52:02Mais l'alternance ça dure combien de temps ?
00:52:04C'est un an, deux ans ?
00:52:06Je crois qu'on a un alternant qui est avec nous,
00:52:08il peut venir sur le plateau d'ailleurs.
00:52:10Je pense qu'il est en régie, il peut me renseigner.
00:52:12C'est un exemple parmi nous.
00:52:14Donc si on avait
00:52:16ce même niveau d'activité que les Allemands,
00:52:18on aurait, tenez-vous bien
00:52:20Pascal Praud, on aurait
00:52:22entre 100 et 150 milliards
00:52:24de recettes publiques en plus.
00:52:26Ça veut dire que la question
00:52:28de payer mieux des infirmières,
00:52:30d'avoir plus de profs en remplacement...
00:52:32C'est uniquement avec les alternants ?
00:52:34Non, globalement.
00:52:36Si on avait exactement
00:52:38le même niveau d'activité, autant de gens
00:52:40qui travaillent...
00:52:42La retraite par exemple, il faudrait la repousser ?
00:52:44Il faut évidemment la repousser.
00:52:46Mais si aujourd'hui,
00:52:48on va revenir à l'action que vous posiez,
00:52:50il ne s'agit pas de réduire
00:52:52la redistribution, mais si
00:52:54au lieu de prendre les revenus du travail
00:52:56comme source principale des impôts
00:52:58et des charges, on prenait d'autres ressources,
00:53:00on pourrait avoir le même niveau de redistribution
00:53:02mais inciter au travail.
00:53:04Je vous donne un exemple,
00:53:06le foncier
00:53:08bâti,
00:53:10les terrains sur lesquels il y a des immeubles.
00:53:12La valeur du foncier bâti en France,
00:53:14c'est 9000 milliards d'euros.
00:53:16Si vous taxez à 1%
00:53:18ce foncier bâti, vous ramenez 90
00:53:20milliards d'euros. Si vous transférez
00:53:2290 milliards d'euros des cotisations
00:53:24et des impôts sur les revenus du travail
00:53:26vers le foncier bâti, vous pouvez augmenter
00:53:28le salarié français de 10%.
00:53:30Mais ce foncier n'est pas taxé aujourd'hui ?
00:53:32Il est taxé, mais on pourrait le taxer davantage.
00:53:34Il est beaucoup moins taxé que n'est taxé
00:53:36le travail.
00:53:38Qui paye le foncier bâti ? C'est les entreprises ?
00:53:40C'est les propriétaires.
00:53:42Celui qui a une maison,
00:53:44il va lui augmenter son foncier bâti.
00:53:46Vous n'êtes pas obligé d'augmenter tout le monde, vous pouvez le faire de manière intelligente.
00:53:48C'est encore créer de l'impôt.
00:53:50Oui, mais il vaut mieux créer de l'impôt.
00:53:52Il vaut mieux faire ce que font nos voisins.
00:53:54Pourquoi vous ne dites pas qu'il faut bosser 39 heures ?
00:53:56Pourquoi vous ne dites pas ça ?
00:53:58Parce que précisément,
00:54:00je pense qu'on s'est trompé
00:54:02en s'obsédant
00:54:04sur cette question qui n'est pas la question principale.
00:54:06Oui, ce n'est jamais la question principale.
00:54:08Le problème n'est pas tellement de savoir...
00:54:10Si tu bosses 39 heures, tu vas bosser plus et produire plus.
00:54:12Le problème français n'est pas
00:54:1439 heures payées 35.
00:54:16La question que vous posez
00:54:18est précisément ce qui nous empêche
00:54:20d'avancer, si je peux me permettre.
00:54:22On s'est obsédé sur cette question
00:54:24qu'on pourrait traiter
00:54:26mais qui n'est pas la question principale.
00:54:28La question principale, c'est que nous ne sommes pas assez...
00:54:30Alors aujourd'hui, vous êtes PDG de Libération.
00:54:32Je suis le propriétaire
00:54:34de la maison qui est actionnaire
00:54:36de Libération.
00:54:38Est-ce que vous savez combien ils ont de jours de vacances
00:54:40par exemple à Libération ?
00:54:42Comme tous les journalistes, beaucoup.
00:54:44Précisément, combien ?
00:54:46Ils doivent avoir...
00:54:48Je ne me souviens plus de la convention des journalistes.
00:54:50Génial, il dirait mieux que moi.
00:54:52Au minimum 10 semaines.
00:54:5410 ou 12 semaines plus des RTT.
00:54:56Non, moins que ça. 7 ou 8 semaines.
00:54:58Est-ce que vous trouvez par exemple
00:55:00que dans cette entreprise à Libération
00:55:02est-ce que vous trouvez que les gens ne travaillent pas assez ?
00:55:04Une fois encore, ce n'est pas le problème.
00:55:06Pour moi, le point clé n'est pas celui-là.
00:55:08Je vous demande d'appliquer.
00:55:10Pour que vous soyez
00:55:12d'autant plus crédibles
00:55:14à mes yeux que dans vos propres activités
00:55:16vous mettrez
00:55:18en pratique
00:55:20ce que vous demandez de faire aux autres.
00:55:22Non, Pascal, parce que
00:55:24si vous regardez, je pense
00:55:26que c'est précisément le problème français
00:55:28et qu'on ne fait pas le bon diagnostic.
00:55:30Si vous vous comparez à l'Allemagne
00:55:32qui est un bon exemple.
00:55:34Moi, ce qui m'intéresse, vous êtes PDG.
00:55:36Vous avez été PDG du Canada, vous êtes PDG de l'Europe.
00:55:38Est-ce que vous avez mis en pratique, est-ce que vous avez dit aux gens
00:55:40vous allez travailler plus ?
00:55:42Le problème n'est pas celui-là, une fois encore, je vous le redis.
00:55:44Le problème, si vous vous comparez à l'Allemagne...
00:55:46L'Allemagne, il n'y a pas les 35 heures.
00:55:48L'Allemagne travaille moins que nous en durée annuelle du travail.
00:55:50Moins que nous. Donc, ce n'est pas le problème.
00:55:52Le problème, c'est que nous ne sommes pas assez nombreux à travailler.
00:55:54C'est un sujet.
00:55:56Et tant qu'on s'obstine sur la question de la durée annuelle du travail,
00:55:58on a un blocage.
00:56:00Mais ça, cet argument, je l'entends.
00:56:02On n'est pas assez...
00:56:04Par exemple...
00:56:06Si on faisait cette chose-là,
00:56:08la face du pays serait changée.
00:56:10On devrait alléger les impôts
00:56:12et les cotisations qui pèsent sur le travail,
00:56:14augmenter les salariés, et vous verriez, par exemple,
00:56:16que le refus du recul de l'âge de la retraite
00:56:18ne serait pas le même.
00:56:20Si les gens à qui on dit
00:56:22que vous allez travailler 2 ans de plus,
00:56:24que vous allez être payé 15% de plus, ne dirait pas non.
00:56:26Donc, le problème français, c'est celui-là.
00:56:28Si vous vous comparez à la France,
00:56:30vous voyez que notre problème principal,
00:56:32c'est que nous imposons les revenus du travail
00:56:34plus que tous nos voisins, et en particulier
00:56:36beaucoup plus que l'Allemagne.
00:56:38– Trump. Voyez le portrait officiel.
00:56:40Si vous aviez été américain, vous auriez voté Trump ou Harris ?
00:56:42– À votre avis.
00:56:44– Je ne sais pas, moi, je pose une question.
00:56:46Vous avez le droit d'être intelligent ?
00:56:48– Oui, mais j'aurais voté, évidemment.
00:56:50– Vous avez le droit d'aller de temps en temps
00:56:52contre votre idéologie ?
00:56:54Vous avez le droit de dire, tiens,
00:56:56entre un bon candidat conservateur
00:56:58et un très mauvais candidat démocrate,
00:57:00peut-être qu'on peut choisir un très bon candidat ?
00:57:02– Je ne pense ni que Harris soit
00:57:04un mauvais candidat démocrate,
00:57:06ni que Trump soit un bon candidat conservateur.
00:57:08D'abord, je ne suis même pas sûr
00:57:10qu'il soit conservateur.
00:57:12– Disruptif.
00:57:14– Oui, disruptif. Voyez sa photo.
00:57:16Le portrait officiel, c'est celle-là.
00:57:18C'est effectivement assez intéressant.
00:57:20Je voulais vous faire écouter Elisabeth Guedel
00:57:22parce qu'il va prendre, paraît-il,
00:57:24sans décret,
00:57:26un trait de plume.
00:57:28Et on rêve de temps en temps…
00:57:30– Surtout que c'est posable chez nous,
00:57:32par voie d'ordonnance.
00:57:34– Mais bien sûr, on rêve parfois d'aller plus vite
00:57:36et d'un président qui arriverait
00:57:38et qui d'un trait de plume
00:57:40enlèverait je ne sais combien de normes.
00:57:42C'est insupportable, les normes.
00:57:44Vous parlez d'un restaurateur,
00:57:46lorsqu'il monte son restaurant,
00:57:48il doit faire des toilettes
00:57:50de tant de mètres carrés, une terrasse de tant de mètres carrés.
00:57:52C'est juste insupportable pour lui.
00:57:54Vous êtes d'accord avec ça ?
00:57:56– Tout à fait. Je consacre un chapitre de mon livre
00:57:58parce que certains nous expliquent, à gauche,
00:58:00dans ma famille politique,
00:58:02si j'ose dire, de sensibilité,
00:58:04que la France souffre de néolibéralisme.
00:58:06C'est une blague.
00:58:08On dit qu'il y a le plus de réglementations,
00:58:10le plus d'impôts, le plus de dépenses publiques,
00:58:12le plus de fonctionnaires.
00:58:14– Le plus de prélèvements obligatoires.
00:58:16– Donc si la France est néolibérale,
00:58:18le Vatican est athée.
00:58:20– Notre pseudo-libéralisme est extraordinairement
00:58:22amoureux des lois et des règlements.
00:58:24Il y a 20 ans, le code général des impôts
00:58:26comptait 300.000 mots, il en compte 800.000 aujourd'hui.
00:58:28Le code du travail comptait 650.000 mots,
00:58:30il en compte un million.
00:58:32Ça c'est formidable d'ailleurs comme statistique
00:58:34parce que je n'avais jamais entendu ça et je trouve ça génial.
00:58:36– Les décennies qui viennent de s'écouler,
00:58:38nos législateurs prolixes et nos administrations inventives
00:58:40ont donc chaque jour ajouté 28 mots au code des impôts
00:58:44et chaque heure deux mots au code du travail.
00:58:46Ça c'est de la pédagogie, on aurait dû être journaliste.
00:58:48Mais écoutons Elisabeth Bédel.
00:58:50– Mais c'est gauche et droite confondus.
00:58:52Tout le monde est d'accord pour faire ça.
00:58:54– Mais parce que la droite a une pensée de gauche
00:58:56depuis 40 ans et c'est bien le problème.
00:58:58– Je ne sais pas si c'est une pensée de gauche,
00:59:00je pense qu'on a tous des pensées étatistes
00:59:02inadaptées à la question qui nous est posée.
00:59:04Si c'est de gauche ou de droite.
00:59:06– Alors pourquoi vous ne votez pas Trump ?
00:59:08– Parce qu'il a bien d'autres défauts à mes yeux.
00:59:12Il n'y a pas que l'économie dans la vie.
00:59:14– Ah, il n'y a pas que l'économie dans la vie,
00:59:16ça c'est une bonne question.
00:59:18Parce que le jour où les gens gagnent bien leur vie,
00:59:20c'est peut-être plus facile si vous me permettez.
00:59:22– C'est certain.
00:59:24Il n'y a pas un jour où on a de la vie facile en tout cas.
00:59:26– Écoutez les 100 décrets Elisabeth Bédel.
00:59:30– Ce qui ressort dans la presse américaine,
00:59:32c'est que le monde entier n'est pas vraiment encore prêt.
00:59:36Les dirigeants des pays de la planète
00:59:38ne sont pas vraiment prêts à ce qui va arriver.
00:59:40Effectivement, Donald Trump veut frapper très fort tout de suite.
00:59:44Il avait promis pendant la campagne le choc et la stupeur.
00:59:47Il parle d'une centaine de décrets présidentiels.
00:59:50Certains seront plus symboliques,
00:59:52mais ça donnera l'orientation de son second mandat.
00:59:54D'autres vont défaire des mesures adoptées par son prédécesseur Donald Trump.
00:59:59Par son prédécesseur Joe Biden.
01:00:01Et puis d'autres très importants, comme on en parle beaucoup,
01:00:04les droits de douane, ça va toucher tout le monde.
01:00:06Plus ou moins jusqu'à 60% pour les produits venant de Chine,
01:00:09mais 10% venant des produits d'Europe.
01:00:12Pour la France, ça veut dire ces vins et ces spiritueux
01:00:15qui vont être taxés des médias américains.
01:00:18Il évoque également que Donald Trump
01:00:20pourrait, avant la fin de la journée lundi,
01:00:22retirer les États-Unis du pacte de Paris sur le climat.
01:00:27Il va y avoir énormément de mesures
01:00:29qui vont toucher aussi bien les guerres culturelles
01:00:31que l'immigration, que l'économie.
01:00:33L'énergie aussi, ça va impacter les Européens.
01:00:37La France va devoir absorber toutes ces mesures
01:00:42et se poser beaucoup de questions au sein de l'Europe.
01:00:44Et pour elle-même, se poser beaucoup de questions sur ce réformé.
01:00:48Face à cette Amérique qui se veut toute puissante,
01:00:52Donald Trump a tout le monde derrière lui.
01:00:55Le Congrès, la Cour suprême,
01:00:57les grands dirigeants d'entreprises américaines.
01:01:00C'est vraiment une tornade qui risque de tomber dès lundi.
01:01:04Denis Olivier n'est avec nous et il est PDG de Libération.
01:01:09Je sais que vous prenez de la distance
01:01:11sur le contenu de Libération, c'est à chaque fois ce que vous dites.
01:01:14Vous n'êtes évidemment pas le directeur éditorial.
01:01:17Mais il y a une sorte de polarisation du discours.
01:01:20Je le disais tout à l'heure à André Valigny,
01:01:22avant l'élection de Trump,
01:01:24on a expliqué que c'était un fasciste, extrême droite, le diable, etc.
01:01:27et que l'Amérique serait à feu et à sang.
01:01:29Il se trouve qu'il a été élu et que ça vait plutôt mieux.
01:01:31Que l'Amérique n'est pas du tout à feu et à sang,
01:01:33qu'il y a une sorte de réconciliation,
01:01:35même qui se passe aux Etats-Unis,
01:01:37et même dans le monde entier, il a plutôt été efficace sur Israël.
01:01:40Est-ce que ça, ça peut modifier peut-être la perception
01:01:43que vous-même avez sur Trump
01:01:45et que votre journal peut avoir sur cette polarisation ?
01:01:49Parce que moi je dis souvent Libération
01:01:52et j'ai l'impression que tout ce qui est à la droite
01:01:55de Jean-Luc Mélenchon est fasciste.
01:01:57Non mais j'ai vraiment l'impression.
01:01:59C'est-à-dire que moi je suis un fasciste,
01:02:01CNews est un fasciste, mais c'est vrai.
01:02:03Trois choses.
01:02:05D'abord, un, comme vous l'avez dit,
01:02:07Libération et moi, c'est deux choses différentes.
01:02:10Les opinions de Libération, il suffit de le lire
01:02:12pour s'en apercevoir, ne sont pas les miennes.
01:02:14En revanche, je considère, cher Pascal,
01:02:17qu'on a la chance inouïe, vous, nous,
01:02:20de vivre dans un tout petit îlot de démocratie
01:02:23dans un monde qui en compte si peu.
01:02:25Et l'un des traits de la démocratie,
01:02:27c'est la possibilité qu'il y ait Libération et Pascal Traud.
01:02:30Mais non, ils veulent nous interdire,
01:02:32ce n'est pas vrai ce que vous dites.
01:02:34Mais ça serait formidable.
01:02:36Libération, ils veulent nous interdire.
01:02:38Pardonnez-nous.
01:02:40Si ce que vous disiez, moi j'adorerais,
01:02:43j'aurais aucun souci.
01:02:45C'est ma position à moi.
01:02:47Mais oui, mais ils veulent nous interdire.
01:02:50Mais lisez votre journal.
01:02:52Mais ce n'est pas mon journal.
01:02:54C'est pas votre journal, vous en êtes le PDG.
01:02:56Je trouve qu'il est nécessaire
01:02:58que Libération existe dans le paysage
01:03:00de la même façon que je trouve qu'il est nécessaire
01:03:02que vous existiez.
01:03:04Et il est très très bon que vous disiez du mal de Libération
01:03:06et que Libé dise du mal de vous.
01:03:08C'est comme ça qu'on est dans une démocratie.
01:03:10C'est comme un jardin avec des fleurs.
01:03:12Donc si il n'y avait que Pascal Traud ou que Libération,
01:03:14on serait appauvris.
01:03:16Le fait que vous puissiez polémiquer avec Libération
01:03:18il ne vous a pas échappé
01:03:20qu'il y a une volonté d'interdiction
01:03:22chez les uns et les autres.
01:03:24Marine Tondelier, Sandrine Rousseau,
01:03:26qu'est-ce qu'elles disent aujourd'hui ?
01:03:28Elles veulent interdire Twitter.
01:03:30Elles sortent de Twitter.
01:03:32Elles veulent interdire les médias
01:03:34qui ne conviennent pas.
01:03:36En fait, ils ont perdu le contrôle du récit.
01:03:40Le camp du bien a perdu le contrôle du récit.
01:03:42Il vacille.
01:03:44Il voit qu'il y a autre chose.
01:03:46Il y a une vague qui submerge le monde d'avant
01:03:48notamment par les réseaux sociaux.
01:03:50Ils sont perdus.
01:03:52Et effectivement, ils veulent interdire.
01:03:54Moi, je suis pour la liberté.
01:03:56Ce n'est pas à moi.
01:03:58Vous n'avez pas besoin de me convaincre
01:04:00de la nécessité de cette liberté.
01:04:02Et de fait, je regrette
01:04:04qu'une partie de la gauche
01:04:06soit sectaire.
01:04:08Qu'elle considère que celui
01:04:10qui ne pense pas comme elle n'a pas le droit de penser.
01:04:12Et Libération est comme ça ?
01:04:14Et la droite.
01:04:16Libération, c'est un ensemble composite.
01:04:18C'est pour ça que ce journal est sympathique.
01:04:20Ce n'est pas du tout un journal monocoleur.
01:04:22C'est un journal composite.
01:04:24Vous avez vu l'autre jour
01:04:26l'échange qu'on a passé
01:04:28où vous avez deux rédacteurs en chef
01:04:30qui disent que Le Pen, c'est une ordure.
01:04:32Vous avez vu cette séquence dans la conférence ?
01:04:34Oui, c'était une ordure.
01:04:36Non, je n'ai pas vu.
01:04:38Moi, je trouve ça invraisemblable
01:04:40que des journalistes s'expriment comme ça
01:04:42et ça me paraît très étrange.
01:04:44C'était quoi ?
01:04:46On filmait une conférence de rédaction ?
01:04:48Une conférence de rédaction
01:04:50le jour de la mort de Jean-Marie Le Pen.
01:04:52Chacun cherche un titre.
01:04:54Et il y a un type qui dit que c'est quand même une ordure.
01:04:56C'est la liberté de discussion
01:04:58de conférence de rédaction.
01:05:00Vous avez parfaitement raison.
01:05:02Je dis, est-ce que ça vous choque ou pas ?
01:05:04Moi, je trouve ça étonnant.
01:05:06On va être avec Jacques Vendroux.
01:05:08C'est vendredi Vendroux.
01:05:10C'est passionnant.
01:05:12De toute façon, il nous reste un quart d'heure.
01:05:14Générique.
01:05:24Regardez.
01:05:26Là, vous me faites rêver, Jacques.
01:05:28Là, vous me faites rêver, Jacques Vendroux.
01:05:30Christian Carambeu.
01:05:32Robert Pires. Musclotons le jeu, Robert.
01:05:36Vous partez où, Jacques ?
01:05:38On part en Guadeloupe, je crois.
01:05:40On part en Guadeloupe parce que demain,
01:05:42on inaugure le stade
01:05:44Marius 13h à Sainte-Anne.
01:05:46Donc, c'est demain à 15h30,
01:05:48heure locale, c'est-à-dire 20h30,
01:05:50heure française.
01:05:52Et donc, autour de moi, pour vous, Pascal,
01:05:54Christian Carambeu,
01:05:56Real Madrid, en toute simplicité,
01:05:58Robert Pires, Arsenal,
01:06:00Cinema Pangol,
01:06:02Liverpool, Frédéric Piquion,
01:06:04Saint-Etienne,
01:06:06Monaco,
01:06:08et Cyril Gannes,
01:06:10qui est l'un des meilleurs
01:06:12combattants MMA du monde,
01:06:14qui est un milieu de terrain défensif
01:06:16remarquable.
01:06:18Et voilà, il me fait plaisir aussi,
01:06:20Baptiste Vendroux du Racing Club de Calais.
01:06:22Voilà, comme ça, vous savez tout.
01:06:24Mais Marius, il n'est pas avec vous, Marius 13h ?
01:06:26Il n'est pas avec vous, Marius 13h ?
01:06:28Marius, il est arrivé il y a deux jours.
01:06:30Marius prépare tout.
01:06:32Alain Giresse prépare tout, Jean Tigana prépare tout,
01:06:34Yannick Stupyra prépare tout.
01:06:36Ça va être une fête formidable.
01:06:38Et là, on prend l'avion dans un quart d'heure.
01:06:40Et les joueurs, d'ailleurs, il y a
01:06:42Robert Pires qui a un message pour vous.
01:06:44Robert Pires a un message pour vous.
01:06:46Il m'a dit que je ne comprends pas pourquoi Nantes
01:06:48ne m'a jamais sollicité.
01:06:50Je l'ai dit en passant,
01:06:52il me l'a dit. Tu es d'accord, Robert ?
01:06:54Je suis d'accord.
01:06:56D'abord, évidemment, on a une tendresse
01:06:58pour Robert Pires, champion du monde, pour Christian aussi,
01:07:00champion du monde, pour vous, bien sûr, Jacques.
01:07:02Et c'est vrai que Carambeu a débuté,
01:07:04a commencé à Nantes et il a été un joueur extraordinaire,
01:07:06vraiment extraordinaire, dans cette équipe
01:07:08magnifique de 95 qui était championne de France
01:07:10avec Jean-Claude Soudo.
01:07:12Et puis, Robert Pires, lui, a commencé à Metz.
01:07:14Il est en train de pleurer.
01:07:16Il a commencé à Metz, au FC Metz,
01:07:18avec Joël Muller qui nous écoute souvent,
01:07:20je crois, et avec
01:07:22Pouget, c'était les pépés flingueurs.
01:07:24Donc, vraiment, on vous embrasse.
01:07:26Vraiment, bon voyage.
01:07:28Et vient d'arriver Shinnegovu.
01:07:30Écoutez, vraiment,
01:07:32on vous embrasse. Et pour vous faire plaisir,
01:07:34puisque Marius n'était pas là, j'ai retrouvé
01:07:36une archive de Marius Tresor
01:07:38sur le plateau
01:07:40de Michel Drucker, au moment
01:07:42où il a sorti ce fameux titre
01:07:44sacré Marius, qui était une chanson
01:07:46de Marius Tresor. Écoutez la séquence.
01:07:48Tout le monde sait
01:07:50que vous êtes né dans les îles,
01:07:52à Guadeloupe, à Sainte-Anne, donc vous avez été
01:07:54très jeune, bercé par les rythmes de cette région,
01:07:56du monde. Oui, disons, pour moi,
01:07:58le rythme de la musique n'a pas été
01:08:00trop difficile, parce que
01:08:02j'avais l'habitude. Mais le fait
01:08:04de m'entendre chanter,
01:08:06j'ai été le premier surpris, parce que
01:08:08je ne m'attendais vraiment pas
01:08:10à ce que ça marche. Et c'est
01:08:12Gérard et Daniel qui m'ont dit, t'en fais pas,
01:08:14en ce moment,
01:08:16on peut essayer de faire quelque chose.
01:08:18T'as la chance d'avoir
01:08:20une voix, parce que tout le monde a su l'apprécier
01:08:22à l'émission de... Ah oui, oui, vous avez
01:08:24déjà chanté à la télévision avec Julien Eclair, c'est vrai.
01:08:26Et je crois que c'est parti de là,
01:08:28et finalement, je me retrouve ici.
01:08:30Vous avez aussi un très bon physique.
01:08:32Les professionnels ont qu'à bien se tenir.
01:08:34Alors, Marius Trésor, c'est une grande première.
01:08:36Un enfant des îles, né sous le soleil,
01:08:38ça s'appelle Sacré Marius. Ce sera peut-être
01:08:40la chanson de l'équipe de France en Argentine.
01:08:42Pourquoi ? Allons-y, Marius, allons-y.
01:08:56...
01:09:02Je suis un enfant des îles,
01:09:04je suis né sous le soleil.
01:09:06Du côté de Pointe-à-Pitre,
01:09:08la vie a un goût de miel.
01:09:10J'ai quitté la Guadeloupe
01:09:12pour aller à Jaccio.
01:09:14Mon coeur n'avait plus de doute,
01:09:16la Corse, c'est un pays chaud.
01:09:18Sacré Marius,
01:09:20moi, je viens
01:09:22d'un pays chaud.
01:09:24Sacré Marius...
01:09:26Bon, je ne sais pas si vous aviez le retour,
01:09:28Jacques, de Sacré Marius,
01:09:30mais c'est vrai que ça...
01:09:32Non, c'est magnifique,
01:09:34Sacré Marius, attendez.
01:09:36C'est mon Frank Sinatra entier.
01:09:38Voilà, on va dire ça comme ça.
01:09:40On vous embrasse, en tout cas, et on vous aime beaucoup.
01:09:42Faites un bon voyage.
01:09:44Tournez des images,
01:09:46je vous propose de tourner des images.
01:09:48La semaine prochaine, vous viendrez sur le plateau
01:09:50et vous nous raconterez cela avec votre portage,
01:09:52vous nous raconterez ça,
01:09:54vous nous faites des petites interviews avec votre portable,
01:09:56je sais que vous êtes avec une jeune femme qui fait ça très bien
01:09:58avec vous, qui vous accompagne,
01:10:00qui joue d'ailleurs aux variétés aussi,
01:10:02qui doit tenir en ce moment
01:10:04le portable, et puis on vous embrasse
01:10:06et on vous aime surtout.
01:10:08Eh bien, moi aussi, je vous aime.
01:10:10À très vite. Et Marius Trésor,
01:10:12invité du studio des légendes
01:10:14ce soir, 21h-22h.
01:10:16Et c'est sur Europe 1, bien évidemment.
01:10:18Et nous, on est avec Denis Oliven.
01:10:20On est avec Denis Oliven,
01:10:22la France doit travailler plus. Alors, comme je dis parfois
01:10:24du mal de Libération, je vais en dire du bien,
01:10:26parce qu'il y a un journaliste de football qui est formidable à Libération
01:10:28et avec qui j'ai souvent travaillé, c'est Grégory Schneider,
01:10:30qui est merveilleux, qui est très
01:10:32intelligent, qui fait des papiers formidables, je ne sais pas
01:10:34si vous aimez beaucoup le football ou pas.
01:10:36J'aime beaucoup les papiers Schneider.
01:10:38Alors, l'immigration,
01:10:40parce que c'est intéressant ce que vous écrivez
01:10:42sur l'immigration, Denis Oliven, la France doit travailler
01:10:44plus, chez Alain Michel,
01:10:46à l'image de la décroissance, expliquer nos problèmes
01:10:48de pouvoir d'achat et de financement de l'État-providence
01:10:50et des services publics par l'immigration
01:10:52est une diversion qui nous oblige
01:10:54à débattre d'enjeux idéologiques au lieu de s'intéresser
01:10:56au réel. Autrement dit, au lieu d'empêcher
01:10:58un fantasmatique
01:11:00grand remplacement, on ferait mieux de pousser la France
01:11:02dans la voie du grand enrichissement.
01:11:04Bon.
01:11:06Oui, je pense, je ne dis pas que
01:11:08la question de l'immigration n'est pas une question.
01:11:10Je ne dis pas que la question de l'identité
01:11:12culturelle de la France, tout ça, c'est des problèmes
01:11:14légitimes qu'on peut se poser.
01:11:16Du point de vue économique, je pense
01:11:18qu'il y a deux thèses absurdes.
01:11:20Celle de l'extrême-gauche qui nous
01:11:22explique qu'il faut qu'on soit décroissant,
01:11:24qu'il faut qu'on fasse
01:11:26payer les riches, toute une série
01:11:28de recettes miracles qui sont
01:11:30inefficaces. Et de l'autre côté,
01:11:32du côté de la droite extrême ou de l'extrême-droite,
01:11:34l'idée est qu'en virant les
01:11:36immigrés, on résoudrait
01:11:38le problème français. C'est faux.
01:11:40On peut poser la question de l'immigration
01:11:42de la même façon que la gauche,
01:11:44on peut poser la question de l'égalité
01:11:46entre les riches et les pauvres, c'est une question légitime.
01:11:48On peut poser la question
01:11:50de la place des immigrés dans notre pays
01:11:52et de leur intégration culturelle, mais du point
01:11:54de vue économique, ça n'est pas le problème de la France.
01:11:56Qui incarne ça, selon vous, aujourd'hui ?
01:11:58Qui incarne vos positions aujourd'hui ?
01:12:00Malheureusement, personne. On vient d'écouter
01:12:02la 15e déclaration de politique
01:12:04générale depuis 30 ans.
01:12:06Je me souviens de Tony Blair qui avait dit
01:12:08« J'ai trois priorités. Un, l'éducation. Deux, l'éducation.
01:12:10Et trois, l'éducation. » J'aurais
01:12:12adoré que, depuis 30 ans, un Premier ministre
01:12:14monte à la trime de l'Assemblée et dise
01:12:16« J'ai trois priorités. Le travail. Le travail.
01:12:18Et le travail. Mieux payer
01:12:20les Français qui travaillent. Travailler plus.
01:12:22Être plus productif. » Mais aucun courant
01:12:24dans la société française et aucun leader
01:12:26politique n'incarne les idées que
01:12:28vous proposez. Malheureusement pas.
01:12:30Ça a pu
01:12:32s'esquisser, par exemple, lorsque Nicolas
01:12:34Sarkozy a dit à une époque
01:12:36« Il faut les heures supplémentaires.
01:12:38Travailler plus pour gagner plus. » Et d'ailleurs,
01:12:40ça n'a pas marché. Lorsqu'au début de son
01:12:42quinquennat ou de sa campagne présidentielle,
01:12:44Macron avait dit,
01:12:46Emmanuel Macron avait dit « Il faut
01:12:48qu'on allège le poids des charges sur le
01:12:50revenu du travail. » Il avait esquissé
01:12:52ses pistes. Mais ça n'a jamais été suivi d'effet
01:12:54de manière cohérente. Et quel
01:12:56bilan vous faites des années Macron ?
01:12:58Vous diriez que c'est un échec ou que
01:13:02il y a des choses positives ?
01:13:04Vous connaissez
01:13:06des gouvernements qui ont tort à 100%.
01:13:08Je n'en connais pas. Il y a des choses positives.
01:13:10Lesquelles ? Qu'est-ce qui a été positif ?
01:13:12Je ne sais pas.
01:13:14La poursuite de la réforme du marché du travail.
01:13:16La transformation
01:13:18LIFI. Il y a eu une série de
01:13:20mesures qui ont été prises et qui n'étaient pas mauvaises.
01:13:22Ce que je regrette, c'est qu'il n'ait pas été
01:13:24au bout de la promesse qui était la sienne
01:13:26de dépasser le
01:13:28clivage droite-gauche au profit
01:13:30précisément de mesures de ce type-là.
01:13:32Il ne peut pas. La France ne veut
01:13:34pas entendre. C'est impossible. Personne
01:13:36ne le fera jamais. Vous savez, je me souviens
01:13:38il y a 30 ans, j'avais écrit la préférence
01:13:40française pour le chômage. J'avais
01:13:42essayé d'expliquer, en appuyant sur les économistes
01:13:44de l'époque, que le poids des charges sociales
01:13:46sur les emplois faiblement diplômés ou faiblement
01:13:48qualifiés était la cause du chômage français.
01:13:50Ça a mis 15 ans
01:13:52à percoler dans le système politique.
01:13:54Finalement, on a fait ces exonérations de charges
01:13:56et ça a marché. Je pense qu'on ne fait pas
01:13:58le bon diagnostic.
01:14:00Moi, je l'entends souvent ce diagnostic. Pardonnez-moi.
01:14:02Je pense qu'il est souvent fait, mais il n'est pas mis
01:14:04pour diminuer les charges.
01:14:06Pardonnez-moi. Ce n'est pas révolutionnaire.
01:14:08Je ne suis pas sûr
01:14:10qu'on ait fait de manière... Ce n'est pas moi qui l'ai fait.
01:14:12Je ne fais que répercuter ce que j'ai lu
01:14:14ailleurs. Le fait qu'on ait
01:14:16identifié
01:14:18le fait que nous ne sommes pas assez à travailler...
01:14:20Non. On met souvent
01:14:22l'accent sur le fait que chacun
01:14:24d'entre nous ne travaille pas assez, ce qui n'est pas le problème majeur.
01:14:26Ce qui est intéressant, c'est que
01:14:28le chômage était le grand problème du travail
01:14:30il y a quelques années. On voit que le chômage est en train de baisser partout
01:14:32en Europe, notamment parce qu'il y a moins de main-d'oeuvre,
01:14:34parce qu'il y a une dénatalité.
01:14:36Toute la génération du baby-boom est en train de partir à la retraite
01:14:38et on manque de main-d'oeuvre. Quel lien
01:14:40vous faites entre la question du travail et de la natalité ?
01:14:42Dans les années qui viennent, on va tout simplement manquer
01:14:44de main-d'oeuvre sur le marché du travail.
01:14:46Est-ce que ça n'a pas réglé la question du chômage ?
01:14:48Déjà, essayons
01:14:50d'utiliser les ressources productives,
01:14:52notre capacité productive. On a un pays qui a
01:14:54une énorme capacité productive qui est sous-utilisée.
01:14:56C'est le problème majeur. Quand on se compare
01:14:58aux autres, c'est notre problème majeur.
01:15:00On va écouter le témoignage
01:15:02sur Bellatar, mais si vous permettez,
01:15:04le travail, c'est aussi un état d'esprit, il me semble.
01:15:06Et que depuis des années,
01:15:08cet état d'esprit
01:15:10n'est pas vendu
01:15:12ni par des chefs d'entreprise,
01:15:14ni par l'espace médiatique,
01:15:16ni par évidemment les politiques.
01:15:18Quand j'entends que lorsqu'on
01:15:20a un enfant, le congé paternité
01:15:22est rendu aujourd'hui à 10 semaines
01:15:24pour un homme,
01:15:26c'est un signal
01:15:28que vous envoyez. Ce n'est pas tant
01:15:30ces 10 semaines-là. Mais d'ailleurs, vous parlez
01:15:32du droit à l'apparence.
01:15:34Mais oui, vous n'êtes pas d'accord.
01:15:36Si vous voulez relancer la natalité, il faut améliorer
01:15:38la possibilité.
01:15:4010 semaines, ce n'est pas
01:15:42le problème. Aujourd'hui, les gens ne font pas d'enfants.
01:15:44Il n'y a plus de congé paternité, les gens ne font pas d'enfants.
01:15:46J'ai plutôt été frappé par une autre mesure,
01:15:48c'est je crois le précédent ministre de l'économie et des finances
01:15:50qui est parti finalement, et qui disait
01:15:52je propose que les
01:15:54travailleurs fassent une journée
01:15:56que le produit d'une
01:15:58journée de travail soit
01:16:00une contribution aux charges de la nation.
01:16:02Autrement dit, à nouveau, on propose
01:16:04aux travailleurs de travailler
01:16:06en n'étant pas payés.
01:16:08C'est ça le problème français.
01:16:10Monsieur Oliven doit mettre sa montre à l'heure.
01:16:12Le taux de chômage des immigrés est très supérieur
01:16:14et le taux d'activité très inférieur à la moyenne
01:16:16de la population. L'observatoire de l'immigration
01:16:18tient les chiffres à sa disposition.
01:16:20Bien sûr, c'est vrai que le taux
01:16:22de chômage
01:16:24des immigrés est supérieur,
01:16:26mais je vous fais grâce des calculs,
01:16:28d'ailleurs je les ai cités dans mon livre,
01:16:30mais il y a eu des analyses
01:16:32qui ont été faites sur la contribution des
01:16:34immigrés aux charges de la nation d'un côté
01:16:36et à l'autre, et vous voyez que
01:16:38si vous ne saviez plus aucun immigré en France,
01:16:40on aurait toujours le problème de la production
01:16:42de richesses françaises.
01:16:44Les pays ont fait des statistiques,
01:16:46ont montré la contribution des immigrés
01:16:48à l'économie, c'est des pays du Nord,
01:16:50le Danemark et la Suède, il me semble,
01:16:52qui ont montré que cette contribution était négative
01:16:54quand il s'agit des immigrés qui viennent
01:16:56d'Afrique de l'Ouest, ou du Maghreb,
01:16:58ou de pays, en tout cas, dits moins développés,
01:17:00et donc ça a été prouvé aussi,
01:17:02d'autres études montrent l'inverse.
01:17:04En France, on n'a jamais testé, puisqu'on interdit les statistiques
01:17:06sur ce sujet. Eugénie, j'ai deux ou trois choses,
01:17:08pardonnez-moi, je voulais vous presser,
01:17:10je voulais vous montrer simplement une audition commune
01:17:12ce jeudi à l'Assemblée, je voulais savoir ce que vous en pensiez-vous
01:17:14concernant les violences commises dans les secteurs
01:17:16artistiques et médiatiques, et ça c'est un combat
01:17:18que mène souvent Libération. L'audition est
01:17:20entièrement consacrée à Yacine Bellatar,
01:17:22trois femmes témoignent sur des propos et violences
01:17:24sexistes de sa part, et un monteur déclare que
01:17:26l'humoriste l'appelait en permanence le juif.
01:17:28Alors, vous allez entendre Christine Béroux, qui est comédienne,
01:17:30Eponine Begeja,
01:17:32qui est à la production,
01:17:34et Elsa de Beliglovski,
01:17:36qui est comédienne, et elle parle de
01:17:38Yacine Bellatar.
01:17:40Au début, c'était merveilleux,
01:17:42il m'encensait, tout en
01:17:44instaurant un climat de flirte.
01:17:46Moi, j'avais 27 ans,
01:17:48j'étais très naïve, et quand il m'a
01:17:50embrassée la première fois, j'ai cru bêtement
01:17:52que c'était le début d'une
01:17:54relation sentimentale.
01:17:56Mais après ce premier baiser, il a fait comme
01:17:58si de rien n'était, et a commencé à me
01:18:00dire que j'étais nulle,
01:18:02puis à m'appeler la grosse, ou la
01:18:04moche. Si je m'en plaignais,
01:18:06il disait que je n'avais pas d'humour.
01:18:08Puis un jour, Yacine
01:18:10Bellatar m'a convoquée dans son bureau,
01:18:12il m'a plaquée contre le mur,
01:18:14m'a embrassée avec violence,
01:18:16et quand je l'ai
01:18:18repoussée, il m'a mordu la lèvre.
01:18:20Je suis sortie du bureau, la bouche
01:18:22en sang. Il m'a proposé un travail de
01:18:24directrice de production pour le contenu audiovisuel
01:18:26de ses prochains spectacles,
01:18:28Les soirées chelous. Très rapidement,
01:18:30il m'a fait la cour, absolument
01:18:32déstabilisée par ce coup de cœur qui lui
01:18:34tombait dessus, séducteur,
01:18:36flatteur, charmeur, et surtout manipulateur.
01:18:38J'ai refusé de coucher
01:18:40avec lui, et je n'ai pas eu le poste.
01:18:42Je précise que Yacine Bellatar
01:18:44m'a appelée pour
01:18:46me menacer, pour parler
01:18:48à mes employeurs, qu'il a ensuite appelé
01:18:50des ex-employeurs à moi
01:18:52en disant, est-ce que tu connais
01:18:54cette personne ? Il va falloir qu'elle fasse
01:18:56très attention à ce qu'elle dit et à ce qu'elle
01:18:58fait. Je commence à avoir peur de lui,
01:19:00de son jugement, à être stressée dès que
01:19:02je le vois, dès que je lui parle. Il m'envoie
01:19:04souvent des messages, à pas d'heure,
01:19:06me propose des balades pour discuter.
01:19:08Je ne sais jamais comment lui répondre,
01:19:10comment refuser ses avances sans le vexer,
01:19:12sans le fâcher, c'est mon patron.
01:19:14En plus, j'ai déjà vu
01:19:16Yacine s'énerver sur d'autres personnes
01:19:18et les humilations qu'il fait subir,
01:19:20et j'ai pas envie de vivre ça.
01:19:22Un jour, il me donne rendez-vous dans
01:19:24un parc à côté du théâtre du rond-point.
01:19:26En me faisant la bise, il détourne sa tête
01:19:28et essaie de m'embrasser avec la langue.
01:19:30Je recule, et là il me regarde et me dit
01:19:32« t'as vraiment un rapport étrange avec
01:19:34les hommes ». J'ai souvent
01:19:36repensé à cette phrase.
01:19:38Et oui, je
01:19:40comprends mieux pourquoi maintenant, c'est vrai
01:19:42que cette phrase m'a travaillée,
01:19:44j'ai un rapport étrange avec les hommes. Non,
01:19:46pas tous les hommes, certains hommes,
01:19:48ce type d'hommes.
01:19:50J'ai passé ça, nous avons passé ça parce que c'est une audition
01:19:52effectivement à l'Assemblée nationale.
01:19:54Les membres de la commission, c'est Sandrine Rousseau,
01:19:56Sarah Legrain et Erwann Balanant,
01:19:58un démocrate et les filles, puis un
01:20:00écologiste. Pourquoi ? Parce que ces
01:20:02femmes, dans ces cas-là, parlent
01:20:04sous serment.
01:20:06C'est une commission d'enquête ?
01:20:08C'est pas une commission d'enquête, c'est ce qu'on appelle ?
01:20:10C'est pas une commission d'enquête, c'est une mission d'information.
01:20:12Écoutez,
01:20:14a priori j'ai vérifié, une audition commune
01:20:16etc.
01:20:18Il se dit dans ces commissions
01:20:20d'enquête ou dans ces auditions-là, des choses
01:20:22qui ne se disent pas sur un plateau de télévision.
01:20:24Je pense à ce qu'avaient dit des magistrats.
01:20:26C'est très intéressant.
01:20:28Je pense que ce qui s'était dit également sur le
01:20:30nucléaire, où on avait passé tous les
01:20:32régulièrement, M. Proglios qui disait
01:20:34vraiment, sur un plateau de télévision
01:20:36il ne se dit pas ça, il y a une exigence sans doute
01:20:38de vérité, mais hier on avait ce débat-là
01:20:40et M. Golnadel, notamment,
01:20:42et M. Philippe Bézier étaient un peu choqués
01:20:44de cela, et je voulais avoir votre avis, vous,
01:20:46qui êtes avocat et
01:20:48magistrat.
01:20:49Moi je pense que ce qu'expriment ces
01:20:51jeunes femmes est tout à fait
01:20:53tout à fait sincère
01:20:55et que leur souffrance est réelle
01:20:57mais c'est vrai que ça pose un problème
01:20:59en tout cas à l'avocat que je suis, peut-être au magistrat
01:21:01que tu es, qu'il n'y ait pas
01:21:03quelqu'un pour répondre. Que M.
01:21:05Bellatar, qui est accusé, ne soit pas là pour se défendre.
01:21:07C'est un peu univoque.
01:21:09Oui, mais attention, on n'est pas devant
01:21:11un tribunal. Le contradictoire
01:21:13c'est devant le tribunal.
01:21:15Là, c'est une commission qui veut
01:21:17entendre des témoignages,
01:21:19des choses vécues.
01:21:21Ça ne veut pas dire pour autant que ce qu'elle dit, c'est
01:21:23totalement la vérité. C'est la commission
01:21:25de se faire sa propre religion, en fait.
01:21:27On va terminer cette émission avec
01:21:29Denis Olivier dans une seconde, mais
01:21:31écoutez tout d'abord le docteur Millot, qui sera
01:21:33demain à 10h30. Brigitte nous dira
01:21:35comment nous protéger du froid avec
01:21:37efficacité.
01:21:39Nous avons, hommes comme femmes,
01:21:41à peu près 5 millions de poils
01:21:43sur le corps.
01:21:45À la base de chaque poil,
01:21:47il y a un petit muscle que l'on appelle
01:21:49le muscle arrecteur, comme on le
01:21:51voit là. On l'appelle arrecteur,
01:21:53érecteur ou horripilateur.
01:21:55Il se dresse, quoi.
01:21:57En gros, le cerveau
01:21:59va dire aux muscles de se contracter,
01:22:01aux 5 millions de muscles, et c'est la chair
01:22:03de poule. Et les poils vont se
01:22:05hérisser, comme on peut le voir
01:22:07là, au froid.
01:22:09Voilà ce que font vos poils au froid.
01:22:11Ils se hérissent.
01:22:13Ça nous isole de la chaleur ? Oui, parce qu'en fait,
01:22:15ça ne va faire qu'entre la surface,
01:22:17le haut du poil
01:22:19et le corps, ça va faire comme un petit coussin
01:22:21d'air, et on sait que l'air est
01:22:23isolant. Ce n'est pas pour rien que dans les doudounes,
01:22:25ça tient chaud. Pourquoi ? Parce qu'il y a du duvet,
01:22:27bien sûr, mais parce qu'il y a de l'air.
01:22:29C'est pas que le froid
01:22:31qui fait hérisser les poils.
01:22:33Oui, vous avez parfaitement raison.
01:22:35On était avec Denis Oliven ce matin, et
01:22:37je leur remercie. La France doit travailler plus.
01:22:39Suis-je devenu réac au moment
01:22:41de la réforme des retraites ? Écrivez-vous. Adopté
01:22:43en mars 2023, il m'est arrivé à quelques
01:22:45reprises de développer la thèse que nous ne travaillons pas
01:22:47assez lors de débats de télévision.
01:22:49Qu'avais-je dit ? Mon Dieu,
01:22:51comme dans les attractions des fêtes foraines de mon enfance
01:22:53ou passant d'un miroir à l'autre, on est trop gros ou trop
01:22:55minces, trop petits ou trop géants.
01:22:57Je me suis vu à travers les injures
01:22:59reçues sur les réseaux sociaux dans un miroir
01:23:01déformant, néoréal, droitier,
01:23:03pire que tout, néolibéral, bien sûr.
01:23:05Mais c'est très intéressant ce que vous dites, parce que quand je parlais
01:23:07de climat tout à l'heure, on est au cœur
01:23:09d'un climat général.
01:23:11C'est-à-dire qu'on ne peut quasiment plus parler
01:23:13de rien, et on ne peut même pas émettre
01:23:15l'idée qu'il faut travailler plus sans être
01:23:17un fasciste, au fond.
01:23:19C'est certain, on assiste. C'est pour ça que quand vous disiez
01:23:21tout à l'heure, Trump, je trouve
01:23:23que tout ce qui contribue à une polarisation
01:23:25excessive du débat, au fait
01:23:27qu'on ne peut plus échanger d'arguments rationnels,
01:23:29qu'on ne peut plus avoir des idées sans se faire
01:23:31insulter, injurier, assigner à
01:23:33un camp, nous empêche de regarder la réalité
01:23:35en face. Moi, ce que je dis,
01:23:37je ne sais plus qui avait dit, je crois que c'était encore Tony Blair
01:23:39qui avait dit que l'économie n'est pas de droite
01:23:41ou de gauche. Quand je
01:23:43parle, j'essaie de poser un diagnostic
01:23:45sur la situation française en m'appuyant sur
01:23:47des chiffres incontestables, je pense que ça
01:23:49pourrait faire consensus. Et pourtant
01:23:51non, parce que vous êtes immédiatement assigné,
01:23:53on vous accuse d'être ceux-ci ou ceux-là.
01:23:55C'est dommage. – Bon, c'est terminé en tout cas.
01:23:57Moi, je vous souhaite bonne chance pour cette nouvelle
01:23:59télévision. C'est dans le groupe Kretinsky, cette nouvelle
01:24:01télévision, c'est bien ça ? – Absolument. – Et elle
01:24:03commence quand ? – Elle commence
01:24:05le 1er juin. – Et ça, c'est sur quel canal ?
01:24:07– 18. – Le canal 18.
01:24:09Et le grand chef, c'est Christopher Baldeli ?
01:24:11– Absolument. – Qu'on salue, parce qu'il a
01:24:13été mon chef à RTL
01:24:15et un bon chef. – Un hymne très très
01:24:17écouté. Le chef, c'est Christopher Baldeli.
01:24:19Immense expérience. – Voilà.
01:24:21– L'identité visuelle,
01:24:23c'est Robial, qui est le plus grand
01:24:25designer. Enfin bref, on n'a pris que des talents.
01:24:27– Et vous voulez pas nous dire qui présentera
01:24:29le Prime de 22h00
01:24:31minuit ? – Bien sûr, vous le saurez.
01:24:33– Dans le métier ?
01:24:35– C'est quelqu'un qui n'aura
01:24:37certainement pas votre talent, mais en tous les
01:24:39cas, en tout cas, ça
01:24:41sera quelqu'un dont on
01:24:43vous dira à temps qu'il est. – Bien sûr.
01:24:45En tout cas, on salue Christopher Baldeli, parce que c'est vrai
01:24:47qu'il a dirigé RTL
01:24:49à l'époque et les résultats,
01:24:51avec maestria.
01:24:5310h37, merci Denis Oliven.
01:24:55Je vais vous remercier vraiment grandement tous
01:24:57puisque c'est le dernier
01:24:59jour de la semaine. Donc
01:25:01Mathieu Sibylle Prolat était à la réalisation,
01:25:03Dominique Raymond était à la vision, Noah était au son.
01:25:05Merci à Nicolas Nissime à la programmation.
01:25:07On cite toujours le vendredi tous nos amis de la programmation.
01:25:09Je pense à Magda, Lino Vitez,
01:25:11etc. Audrey Bertheau, qui est là
01:25:13cette semaine parce que notre amie Marine a pris
01:25:15quelques jours de vacances bien méritées. Et Audrey,
01:25:17je la félicite, elle est parfaite. Et
01:25:19Jean Delacoste, l'arrêt mondi était
01:25:21également là. Merci, passez un excellent
01:25:23week-end. Et ce soir, c'est
01:25:25Éliott Deval,
01:25:27bien évidemment. Bon week-end
01:25:29mesdames. À lundi.

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