Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:08Avec François Bayrou, le monde est flou.
00:00:11Les retraites ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
00:00:15L'immobilisme est en marche, rien ne pourra l'arrêter, disait Edgar Ford.
00:00:20L'immigration ? Ça ne peut plus durer.
00:00:22L'endettement ? Faut faire quelque chose.
00:00:25Si vous n'avez besoin de rien, François Bayrou est le premier ministre qu'il vous faut.
00:00:30On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé.
00:00:33Vous connaissez cet alexandrin chez Molière ? On cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé.
00:00:38François Bayrou est une synthèse.
00:00:40Il incarne à lui tout seul l'inaction, l'indécision et la compromission.
00:00:45Il est une sorte d'anti-chef d'entreprise.
00:00:48Si Monsieur Bayrou était une pièce de la voiture, il serait le frein.
00:00:52Choisir, c'est renoncer. Décider, c'est trancher.
00:00:56François Bayrou est l'homme de la poussière sous le tapis.
00:00:59Il est un homme politique de la 4ème République égaré dans la 5ème.
00:01:03Je n'ai évidemment rien contre Monsieur Bayrou.
00:01:05Mais le sujet n'est pas qu'il soit habile, malin ou roué, comme je l'entends depuis hier soir.
00:01:12Le sujet est qu'il faut avancer.
00:01:13Et je sais qu'avec Monsieur Bayrou, on fera du sur place.
00:01:16C'est dans son ADN.
00:01:18Vous me direz que le cahier des charges n'est pas simple.
00:01:21Et vous n'avez pas tout à fait tort.
00:01:23Être Premier ministre de cette assemblée est une mission impossible.
00:01:28En ce sens, François Bayrou est l'homme de la situation.
00:01:31Il est 9h01.
00:01:33Chana Lusso.
00:01:47Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:49380 millions de chrétiens sont persécutés dans le monde.
00:01:53C'est le chiffre révélé par l'index de l'ONG Portes ouvertes.
00:01:57Le pays le plus hostile est une fois de plus la Corée du Nord.
00:02:00Dans ce pays, le seul fait d'être chrétien vaut la mort.
00:02:03Le Nigeria détient quant à lui le record de chrétiens tués sur un an.
00:02:073000 sur les 4000 recensés partout dans le monde.
00:02:10Le projet de loi d'urgence pour Mayotte a été adopté cette nuit en commission à l'Assemblée nationale.
00:02:16Cela va permettre de faciliter les procédures pour une reconstruction rapide de l'archipel dévasté par le cyclone Chido.
00:02:23Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a précisé que ce texte n'était qu'une première réponse avant une loi programme prévue pour mars prochain.
00:02:31Et puis attention, un épisode de pollution aux particules fines est en cours sur le nord de la France.
00:02:37Certains départements ont pris des mesures.
00:02:39Il faudra rouler moins vite sur les routes du nord, du Pas-de-Calais et de l'Oise.
00:02:43Vous ne pourrez pas dépasser les 110 km sur les autoroutes et les 90 km sur les portions habituellement limitées à 110.
00:02:50Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:02:53Merci Chana Lusso et merci à Sarah Salman d'être avec nous ce matin.
00:02:56Avec Eric Nolot que vous connaissez, avec Georges Fenech, avec Thomas Bonnet, avec Richard Miguet que je salue.
00:03:03Et je rappelle d'ailleurs votre livre, le journal, que chacun peut lire, feuilleter et lire quelques aphorismes parfois.
00:03:13Il y a deux chiffres qui se sont télescopés ces 24 heures.
00:03:16Deux chiffres qui a priori n'ont rien à voir l'un avec l'autre.
00:03:19Le premier, c'est la dénatalité.
00:03:22C'est-à-dire qu'on n'a jamais fait si peu d'enfants en France.
00:03:25660 000 bébés l'année passée.
00:03:28Ce chiffre est en baisse de 2,2 %.
00:03:31Jamais on a fait si peu de bébés en France depuis 1945.
00:03:34Et l'autre chiffre, c'est la cocaïnomane.
00:03:37C'est-à-dire que depuis 6 heures ce matin, c'est une dépêche qui était datée de 6 heures,
00:03:41on a appris que 1 100 000 personnes ont pris de la cocaïne en France en 2023.
00:03:47Je ne sais pas d'ailleurs comment le calcul est fait.
00:03:49Et ça serait intéressant d'ailleurs cette consommation.
00:03:53Et selon ce rapport paru en 2022, la France comptait 600 000 usagers.
00:03:59C'est-à-dire qu'en un an, entre 2022 et 2023,
00:04:04c'est l'observatoire français des drogues et des tendances addictives.
00:04:09On est passé de 600 000 usagers à 1 100 000.
00:04:13Alors évidemment ces deux chiffres n'ont rien à voir.
00:04:15Mais on est donc un pays qui ne fait plus d'enfants et qui prend plus de cocaïne.
00:04:18Pourquoi vous dites que ça n'a rien à voir ?
00:04:19Parce qu'a priori ça n'a rien à voir.
00:04:21Donc si vous ajoutez le nombre d'animaux domestiques,
00:04:24et on n'en a jamais eu autant en France aujourd'hui,
00:04:26donc on est un pays qui va se résumer à des chats, des chiens et de la cocaïne.
00:04:30C'est un raccourci.
00:04:32C'est un raccourci, évidemment.
00:04:34C'est un raccourci que je fais là, bien sûr.
00:04:37Mais avant d'être avec Laurent Carilla, qui est psychiatre,
00:04:40et qui va nous parler de cette cocaïne,
00:04:41je voulais simplement savoir qu'est-ce que vous pensez.
00:04:44Il y avait un excellent papier ce matin de Génie Bastier sur Europe 1
00:04:47qui dit qu'un pays vieillissant est un pays, évidemment, averse aux risques,
00:04:51qui n'innove plus et stagne.
00:04:53Un pays vieillissant, c'est un pays qui s'endette pour financer un modèle social intenable.
00:04:57Un pays vieillissant, c'est aussi un pays où la décision publique
00:05:00est orientée en faveur des électeurs âgés au détriment des plus jeunes.
00:05:03Un pays vieillissant, enfin, c'est un pays qui n'a plus de jus.
00:05:06Voilà ce que disait Génie Bastier sur Europe 1 il y a quelques minutes.
00:05:09Donc j'ai trouvé ces deux chiffres de les mettre en perspective intéressants.
00:05:12Richard Millet ?
00:05:13La dénatalité n'est pas propre à la France.
00:05:16Je pense que toute l'Europe, et notamment le Japon en Occident, politique,
00:05:20le Japon ne sait même pas comment il va renouveler ses générations,
00:05:24c'est-à-dire que c'est bien pire que nous.
00:05:26Quant à la drogue, enfin la cocaïne, vous parlez uniquement de la cocaïne,
00:05:30mais on pourrait voir tous les autres chiffres des autres drogues,
00:05:33parce que c'est aussi important.
00:05:34Alors la cocaïne est intéressante parce que c'est une drogue de riches,
00:05:37ou c'était une drogue de riches et d'intellectuels.
00:05:39D'après ce que j'ai entendu, elle passe peu à peu dans le peuple, comme on dit.
00:05:44Or, je connais beaucoup, par exemple, d'avocats ou d'écrivains ou d'amis
00:05:48qui s'en servent pour des raisons de stress,
00:05:51c'est-à-dire trop de travail pour tenir le coup,
00:05:53au lieu de prendre des amphitamines et de prendre de la coke.
00:05:56Je n'ai jamais essayé cette drogue,
00:05:58je suis dessus d'une génération qui était plutôt celle du LSD, du hashish, etc.,
00:06:02quand j'étais jeune et bête, mais le cas, je ne sais pas ce que c'est.
00:06:07Alors, est-ce que la cocaïne permet ou empêche de faire des enfants ?
00:06:15Je ne suis pas sûr.
00:06:16Ces deux chiffres, je les ai mis en parallèle.
00:06:18Ces deux chiffres sont dans l'actualité,
00:06:22mais je ne pense pas qu'il y ait un rapport de l'un à l'autre.
00:06:24Simplement, ils illustrent ce qu'est la société française aujourd'hui.
00:06:28C'est un paramètre, un critère.
00:06:31Éric Nolot ?
00:06:32La dénatalité, c'est un signe de perte de vitalité,
00:06:36c'est-à-dire qu'on a l'impression qu'il y a un inconscient collectif français
00:06:40qui consent à son propre effacement,
00:06:43parce que ce n'est pas qu'on ne veut pas seulement faire des enfants.
00:06:45Vous avez vu que la valeur travail est complètement négligée.
00:06:48Et même, il y a une perte de libido terrible.
00:06:50Quand vous faites des sondages parmi les jeunes générations,
00:06:52ils font beaucoup moins l'amour que les générations précédentes.
00:06:55Donc, il y a une perte de vitalité,
00:06:57comme si nous avions intégré que nous sommes en voie d'effacement,
00:07:00que nous sommes en voie de déclassement,
00:07:03et qu'au fond, c'est confortable parce qu'on a décidé d'accepter,
00:07:07on ne se révolte plus, on ne veut plus bosser,
00:07:09on ne veut plus faire l'amour, on ne veut plus faire d'enfants.
00:07:10Et il reste quoi ?
00:07:11Il reste les paradis artificiels, en effet.
00:07:13Est-ce qu'il y a des statistiques précises pour savoir
00:07:16si les jeunes couples font moins l'amour que leurs parents ou leurs grands-parents ?
00:07:20Oui, tout à fait. Vous avez des sondages très récents.
00:07:24Dans les causes, c'est notamment le téléphone portable,
00:07:26où certains préfèrent s'endormir chacun sur son téléphone
00:07:28et ne pas se parler plutôt que de faire l'amour.
00:07:30Il est aussi possible que la femme, aujourd'hui, les féministes,
00:07:35regrettent peut-être que la nature soit misogyne d'une certaine manière,
00:07:40parce que seules les femmes portent les enfants,
00:07:42et que renvoyer la femme à cela, peut-être aujourd'hui,
00:07:47est-ce, j'allais dire, moins la mode ?
00:07:50Vous avez absolument raison.
00:07:51Il y a d'ailleurs des mouvements néo-féministes, pro-féministes,
00:07:54qui lancent le No Kids, et donc la volonté de ne pas avoir d'enfants
00:07:57pour sauver la planète.
00:07:58Alors, quel intérêt de sauver la planète s'il n'y a pas de génération future derrière ?
00:08:01Je l'ignore.
00:08:02Il y a aussi le problème politique.
00:08:03Georges Fenech ?
00:08:04Il faudrait peut-être établir un ministère de la Famille, qui a disparu.
00:08:08Oui, mais alors ça, ministère de la Famille,
00:08:10le signal que vous envoyez, c'est travail, famille, patrie,
00:08:14et ça ne va pas…
00:08:15Ça me va très bien.
00:08:16Travail, c'est bien.
00:08:17Famille, c'est formidable.
00:08:19Et vous avez dit, la patrie…
00:08:20Non, mais travail, famille, patrie, c'est juste la devise de Michel Pétain,
00:08:23vous avez compris ce que je veux dire.
00:08:25Donc, si vous arrivez avec un programme et que vous faites travail, famille, patrie,
00:08:27je ne vous le conseille pas.
00:08:30L'universalité des allocations familiales, rappelez-vous, ça marchait bien.
00:08:34Laurent Carilla est avec nous, et je l'interroge sur la cocaïne.
00:08:38D'ailleurs, je répète les chiffres.
00:08:39Bonjour, monsieur.
00:08:40Bonne année.
00:08:41Bonjour.
00:08:42Tout va bien ?
00:08:43Oui, tout va très bien, et vous ?
00:08:45Écoutez, ça va bien, bonne année à vous.
00:08:47Plus d'un million de personnes, je le rappelle, en France,
00:08:50ont consommé de la cocaïne.
00:08:51C'est un rapport de 2023.
00:08:54Je ne sais même pas combien coûte.
00:08:56Je ne sais pas s'il faut prendre un gramme, deux grammes.
00:08:58Je suis vraiment absolument inexpérimenté sur ce sujet.
00:09:04C'est en Colombie, en Bolivie et au Pérou, visiblement,
00:09:08qui sont les trois principaux producteurs.
00:09:10D'abord, est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi, à votre avis,
00:09:15les gens, et notamment les jeunes, prennent-ils de la cocaïne ?
00:09:18La cocaïne, globalement, s'est démocratisée depuis plus de 20 ans,
00:09:23avec des prix faibles.
00:09:25La cocaïne, il y a plusieurs années, c'était une drogue de l'élite,
00:09:29une drogue du show business, etc.
00:09:31Maintenant, c'est une drogue qui a perforé toutes les classes sociales.
00:09:35En 2009, déjà, j'écrivais « La cocaïne, tout le monde en prend »,
00:09:38parce qu'elle était présente du chômeur jusqu'au PDG.
00:09:43Il n'y avait plus de barrière.
00:09:45Ça coûte moins cher.
00:09:47La France était un pays relativement vierge en cocaïne.
00:09:50C'est une drogue stimulante.
00:09:52Et puis, il y a le côté, on va dire, un peu très glamour qu'avait la cocaïne,
00:09:58qui est en fait une drogue très nocive et très pernicieuse.
00:10:01Justement, les conséquences ?
00:10:04Les grands messages que je donne toujours,
00:10:08et que je donne aux patients et au grand public,
00:10:10c'est que quand vous prenez une ligne de cocaïne,
00:10:13peu importe dans quel stade vous êtes au niveau des consommations,
00:10:17mais une seule ligne de cocaïne, 60 minutes après,
00:10:20vous avez un risque d'infarctus, d'accident cardiaque,
00:10:23multiplié par 24.
00:10:25Et on sait très bien aussi que c'est générateur d'accidents vasculaires cérébraux,
00:10:29d'accidents vasculaires globaux.
00:10:31Ça, sur le plan physique, c'est ça les grands signes d'alerte.
00:10:34Et puis, il y a des complications psychiatriques qui sont possibles avec la cocaïne,
00:10:37comme des épisodes délirants, comme un risque suicidaire,
00:10:41comme une dépression.
00:10:43Donc, il faut prendre en compte tout ça.
00:10:45Est-ce qu'on est addict à la cocaïne ?
00:10:47Est-ce qu'en prendre, c'est être obligé d'en prendre 24 heures plus tard ?
00:10:50Bien sûr.
00:10:53Prendre une fois de la cocaïne, on n'est pas addict à la cocaïne.
00:10:56L'addiction à la cocaïne, c'est comme je le dis toujours,
00:10:59c'est ce moyen mémotechnique 5C pendant 12 mois,
00:11:02c'est je perds contrôle avec ma consommation.
00:11:04J'ai un usage compulsif, je ne peux pas m'empêcher de consommer.
00:11:07J'ai un craving, c'est un mot anglais qui veut dire
00:11:10j'ai des envies irrépressibles de consommer.
00:11:12J'ai un usage continu, c'est-à-dire qui est très régulier,
00:11:15pas forcément tous les jours, mais au moins 2-3 fois par semaine.
00:11:18Et j'ai des conséquences sur ma vie physique, psychologique et sociale.
00:11:21Merci beaucoup Laurent Karila, vous êtes psychiatre.
00:11:24Vous pouvez rester avec nous quelques secondes,
00:11:27parce que vous avez peut-être un avis également sur cette dénatalité,
00:11:30qu'est-ce que ça dit d'une société et les jeunes gens qui viennent par exemple
00:11:33dans votre cabinet, est-ce qu'il y en a qui vous disent
00:11:36je n'ai plus envie de faire des enfants ?
00:11:38Je voulais qu'on voit le sujet de Mickaël Dos Santos
00:11:40sur ce chiffre extrêmement inquiétant,
00:11:42qui est peut-être le chiffre le plus important de ces derniers jours
00:11:45depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
00:11:47Cet indicateur n'a jamais été aussi bas, à préciser l'INSEE.
00:11:50De fait, il se levait à 1,59 en 1919,
00:11:54et on est à 1,23.
00:11:57On était à 1,23 en 1916 et pour cause,
00:12:01puisque les hommes étaient à la guerre.
00:12:03Et donc aujourd'hui, le nombre d'enfants par femme
00:12:08est donc en dessous de ce 1,23.
00:12:11Je vous propose de voir le sujet de Mickaël Dos Santos.
00:12:14Jamais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
00:12:17le taux de natalité avait été aussi faible.
00:12:20663 000 bébés sont nés en France en 2024,
00:12:23soit une baisse de 2,2% sur un an.
00:12:26A ce rythme, le solde naturel,
00:12:28différence entre les naissances et les décès,
00:12:31sera, sauf surprise, négatif dès 2025.
00:12:35Ce repli de la natalité s'explique en grande partie
00:12:38par le recul de la fécondité.
00:12:40L'an dernier, l'indicateur conjoncturel de fécondité
00:12:43était de 1,62 enfants par femme.
00:12:45Il est même de 1,59 en métropole.
00:12:48Là encore, il faut remonter à plus d'un siècle, 1919,
00:12:52pour retrouver un taux aussi bas.
00:12:54Seul indicateur en hausse, l'âge moyen à l'accouchement.
00:12:57Il s'élève aujourd'hui à un peu plus de 31 ans.
00:13:00Pour relancer la natalité,
00:13:02l'Union nationale des associations familiales
00:13:04appelle le gouvernement à relancer une politique familiale.
00:13:07Une réforme du congé parental
00:13:09ou une meilleure prise en compte fiscale de la charge de l'enfant
00:13:12sont quelques-unes des pistes proposées.
00:13:16Sauf que le congé parental, c'est aussi d'expliquer
00:13:19qu'on va encore travailler moins.
00:13:21Aujourd'hui, les pères, lorsque...
00:13:23Ce n'est pas un travail d'être mère ?
00:13:25Non, je parle des pères.
00:13:26Et père ?
00:13:27Non, ce n'est pas un travail d'être père.
00:13:29Il s'occupe de son enfant, oui.
00:13:31Oui.
00:13:32Genre, écoutez...
00:13:34Le Portugal l'a réussi, vous avez vu ?
00:13:37Oui, je veux bien qu'on mette deux ans,
00:13:39les gens, quand ils viennent d'avoir un enfant
00:13:41qui ne travaille plus.
00:13:42Deux ans, mais vous pouvez très bien avoir
00:13:44un congé de six mois pour un père.
00:13:46Pour un père qui n'a pas porté l'enfant ?
00:13:48Non mais Georges, franchement...
00:13:50Mais si le mère travaille ?
00:13:51Franchement, Georges, vous n'êtes pas sérieux, Georges.
00:13:54Vraiment, vous n'êtes pas sérieux.
00:13:55Mais non, vous n'êtes pas sérieux.
00:13:56Si vous voulez mettre les pères...
00:13:58C'est la loi, c'est prévu.
00:14:00Ce n'est pas six mois.
00:14:02Je ne suis même pas sûr que ce soit une bonne chose.
00:14:05Ni pour les enfants, ni pour la mère,
00:14:07ni pour le père, ni pour personne.
00:14:09Mais vous, vous êtes sérieux ?
00:14:11On a même parlé du congé, il y a d'autres leviers.
00:14:13Je pense au logement, parce qu'on n'en parle jamais
00:14:15quand on parle de la natalité.
00:14:16Pourquoi les gens ne font pas d'enfants ?
00:14:17Parce qu'il faut changer d'appartement, ça coûte cher.
00:14:19Vous avez vu la crise du logement.
00:14:20Les salaires, aujourd'hui, les Français ont du mal
00:14:22à finir les fins de mois compliqués
00:14:24d'aller faire des enfants dans cette situation-là.
00:14:26En fait, c'est au croisement de tous les sujets sociaux du pays.
00:14:30Je ne sais pas si on va poser la question à Richard Millet.
00:14:34Pourquoi on ne fait plus d'enfants, à votre avis ?
00:14:37Pour bien des raisons.
00:14:39Parce que les hommes commencent à avoir vraiment peur des femmes, je pense.
00:14:42Peur au sens très large.
00:14:44Je voudrais quand même reprendre ce que vous avez dit tout à l'heure.
00:14:47Peur au sens très large ?
00:14:49Vous pouvez développer cette peur ?
00:14:50Cette idée m'intéresse.
00:14:52Je vais d'abord répondre à ce que vous avez dit tout à l'heure.
00:14:54Sous forme de boutade, vous avez parlé de chiens et de chats.
00:14:57Si vous regardez la famille idéale aujourd'hui,
00:14:59en général, tel que je la vois dans le bois de Vincennes par exemple,
00:15:02c'est un ou deux enfants et un chien.
00:15:05Vous voyez, le chien a remplacé parce qu'il pose moins de problèmes,
00:15:08ça coûte moins cher, etc.
00:15:11Je voudrais rappeler autre chose.
00:15:13Les Français, je crois, sont les premiers consommateurs de psychotropes,
00:15:17c'est-à-dire d'antidépresseurs et d'antianxiolytiques, d'Europe.
00:15:20Peut-être même du monde.
00:15:22Tout ceci est à relier.
00:15:24On ne fait plus d'enfants.
00:15:25Pourquoi on n'a plus envie de faire l'amour ?
00:15:27Parce qu'on n'a plus envie à cause des psychotropes, à cause de ces choses-là.
00:15:32Laurent Carilha, je rappelle votre livre qu'on peut acheter
00:15:35parce qu'on vous a reçus plusieurs fois.
00:15:37C'est vrai qu'il est formidable, votre livre.
00:15:39Le docteur de point addict ou pas, Richard Millet,
00:15:43dit que les hommes ont de plus en plus peur des femmes.
00:15:47Je ne sais pas précisément ce que ça veut dire.
00:15:49Qu'est-ce qu'on vous dit dans votre cabinet,
00:15:52chez ces jeunes gens que vous recevez ?
00:15:55Ça fait combien de temps que vous êtes psychiatre, M. Carilha ?
00:15:58Ça fait 20 ans.
00:16:00Qu'est-ce qui a changé dans votre cabinet,
00:16:02dans le discours entre les hommes et les femmes,
00:16:04dans leur rapport amoureux ou dans leur rapport de couple ?
00:16:07Ce qui a changé, c'est l'évolution de la société,
00:16:10qui est beaucoup plus speed, qui est beaucoup plus anxiogène.
00:16:14Il y a toute cette éco-anxiété qui est présente.
00:16:17Et c'est vrai que ça a beaucoup évolué,
00:16:20les relations homme-femme,
00:16:23avec, chez les plus jeunes, moins d'envie de faire d'enfant
00:16:28et plus d'anxiété vis-à-vis du climat, vis-à-vis du futur.
00:16:34Mais globalement, mes patients et mes patientes font des enfants.
00:16:39Je pense qu'on ne peut pas généraliser ça en prenant
00:16:44il y a de la cocaïne, il y a des antidépresseurs.
00:16:46Les gens qui ont besoin d'antidépresseurs,
00:16:48il faut qu'ils aient des antidépresseurs.
00:16:50Il n'y a aucun conflit d'intérêt quand je dis ça.
00:16:52C'est vrai qu'on consomme beaucoup trop d'anxiolithie,
00:16:55qu'on pourrait en consommer beaucoup moins.
00:16:57Mais globalement, il ne faut pas être alarmiste
00:17:00et il faut faire l'amour, pas la guerre.
00:17:03On a des chiffres, on n'a jamais fait si peu d'enfants qu'en 1916.
00:17:09Il y a vraiment l'écho-anxiété qui est mal.
00:17:121945.
00:17:13L'écho-anxiété, oui, c'est intéressant ce que vous dites.
00:17:15Je vous remercie grandement Laurent Carilla.
00:17:17Merci, merci vraiment beaucoup parce qu'on vous a actionné très tôt ce matin.
00:17:22Merci beaucoup à vous.
00:17:24Et puis je rappelle votre bouquin qu'on peut voir à l'antenne.
00:17:26Sarah Salmane et après on parle de François Bayrou.
00:17:28Il y a quand même des mesures qui ont été mises en place,
00:17:30notamment je pense à la loi bioéthique de 2021
00:17:32qui permet la congélation d'ovocytes en France
00:17:34avant les femmes allaient en Espagne.
00:17:36Et la PMA ouverte aux femmes seules.
00:17:37Et qu'est-ce que ça dit ?
00:17:38Que finalement certaines femmes préfèrent faire un enfant seule qu'avec un homme.
00:17:41Ce que je trouve regrettable.
00:17:43Donc les femmes ont aussi peur des hommes.
00:17:45Non.
00:17:46Tout le monde a peur de tout le monde.
00:17:47Tout le monde a peur de tout le monde.
00:17:48Après j'aimerais remonter à ce que vous dites.
00:17:49Les hommes ont peur des femmes.
00:17:50Ce n'est pas parce que vous avez trois esservolets féministes
00:17:52qui font le bazar qu'il faut essentialiser à toutes les femmes.
00:17:55Oui, mais il y a un discours qui finit par s'instiller dans la classe moyenne
00:17:59et qui fait que les hommes se méfient maintenant des femmes.
00:18:01Il y a une espèce de guerre des sexes, il ne faut pas l'oublier.
00:18:03Mais là vous dramatisez.
00:18:05Non, tout à coup.
00:18:06Non, Sarah.
00:18:07Les jeunes gens manifestement de 16, 17 ans, 18 ans, il y a deux choses.
00:18:10Vous avez un garçon de 16, 17, 18 ans aujourd'hui.
00:18:14Vous êtes père ou vous êtes mère.
00:18:16Qu'est-ce que vous lui dites ?
00:18:17De bien se comporter avec les femmes.
00:18:19D'être jeune.
00:18:20D'être élégant.
00:18:21J'entends tout ça.
00:18:22Mais ça on nous le disait aussi déjà en fait.
00:18:23Nos mères nous disaient ça déjà.
00:18:25Et elles étaient très précises.
00:18:27Mais elles avaient raison.
00:18:28Et elles avaient complètement raison.
00:18:30Ça ce n'est pas la situation.
00:18:31C'est quand vous tenez la porte à une femme, au mieux vous pouvez être qualifié de suppôt du patriarcat
00:18:38et au pire de fasciste.
00:18:39Ca pose un petit problème.
00:18:40Moi j'ai suivi avec attention comme nous tous le procès de 50 hommes
00:18:45qui avaient violé une femme dans son sommeil.
00:18:47On nous avait expliqué que c'était le procès de tous les hommes.
00:18:49Donc si vous voulez, quand en tant qu'homme vous êtes associé à longueur de journée
00:18:54à un sexe délinquant, criminel par nature,
00:18:57je vous jure qu'à force ça finit par infuser dans les têtes.
00:19:00Et que nous on a un peu de bouteilles.
00:19:02Mais les jeunes générations ne savent plus sur quel pied danser avec les femmes.
00:19:04C'est une minorité agissante.
00:19:05Si vous tenez la porte à une femme, vous lui servez son verre de drogue,
00:19:07vous lui réglez la disso, elle vous dira merci.
00:19:09Elle trouvera ça un peu mal.
00:19:10Oui surtout vous, j'ai bien compris Sarah.
00:19:11Moi oui.
00:19:12Sarah je vous assure, le raisonnement par l'exemple, il faut toujours s'en méfier.
00:19:17Mais je suis frappé de jeunes garçons de 16, 17, 18, 19 ans, 20 ans
00:19:22qui aujourd'hui, ils préfèrent ne rien faire.
00:19:26Parce qu'ils ont peur.
00:19:27D'abord leurs parents ont peur pour eux, parfois.
00:19:30Mais quelle est la peur ? Il faut aller jusqu'au bout.
00:19:31Quelle est la peur ?
00:19:32La peur qu'une relation sexuelle soit vue au regard d'un viol.
00:19:41Vous croyez vraiment ça ?
00:19:43Je vous dis que les parents...
00:19:45Je répète, vous avez un garçon de 16, 17 ans aujourd'hui,
00:19:49il vous dit papa, maman, ce soir je vais dans une boîte
00:19:52ou je vais en boum parce qu'on ne va pas dans une boîte à 16 ans.
00:19:55Qu'est-ce que vous lui dites ?
00:19:56Fais attention, fais attention, tu n'approches pas, etc.
00:20:01Tu ne sais pas, etc.
00:20:02C'est ça que vous dites.
00:20:03Alors, l'éducation, elle était faite dans le temps.
00:20:07Tu te comportes bien.
00:20:08Tout ça était fait.
00:20:09Mais il n'y avait pas exactement le même climat.
00:20:12Donc forcément, peut-être, sans doute, je n'ai pas de statistiques,
00:20:16mais j'entends des parents qui me disent
00:20:18les enfants ils préfèrent être chacun de leur côté.
00:20:23Vous allez lui dire de faire vraiment très attention.
00:20:25Mais c'est entendu.
00:20:26Donc tout le monde fait attention.
00:20:27Richard Millet.
00:20:28Je connais aussi beaucoup de jeunes femmes qui me disent,
00:20:31et je ne vais pas entrer dans des débats à l'infini,
00:20:34nous voudrions que les hommes soient à la hauteur.
00:20:39Ça c'est vrai qu'Ernst Beny, il n'est pas à la hauteur.
00:20:41Franchement.
00:20:42Les hommes des vrais, si vous voulez, mais sans...
00:20:45Ah oui, ça à la hauteur des hommes des vrais.
00:20:47Je vous donne entièrement raison.
00:20:49Moi si je prends un homme de mon âge,
00:20:51effectivement dans la plupart des cas,
00:20:53et je ne veux pas essentialiser,
00:20:54ils ne sont pas à la hauteur.
00:20:55Ah, racontez-nous ça.
00:20:58Mais allez avec des vieux !
00:21:01Qu'est-ce que vous faites ?
00:21:02Mais c'est ce que je fais.
00:21:04Ce petit garçon, allez avec des gens qui ont passé.
00:21:07Pareil.
00:21:08Mais allez avec des vieux !
00:21:09Vous pouvez vous dire pourquoi ils ne sont pas à la hauteur.
00:21:10Ça veut dire quoi, pas être à la hauteur ?
00:21:12Ça veut dire qu'ils ne savent pas gérer, par exemple, un rendez-vous galant.
00:21:14Ils vont vous dire, on se rejoint là-bas.
00:21:16Non, la galanterie veut qu'on vienne chercher une femme,
00:21:18qu'on l'invite, qu'on lui tienne la porte, qu'on lui serve son verre d'eau.
00:21:20Ah, il faut aller vous chercher ?
00:21:22Oui.
00:21:23Il ne faut pas dire, tiens, on se retrouve à 18h ce soir au café
00:21:26ou chez Jean-Louis, ou n'importe quoi.
00:21:28Il faut aller vous chercher.
00:21:29Oui.
00:21:30D'accord.
00:21:31C'est plus une question de standing là.
00:21:32Oui, avoir une voiture.
00:21:34Pas du tout.
00:21:35Non, mais oui, au-delà de ça, j'imagine, il n'y a pas que ça.
00:21:39Donc, ils ne savent pas gérer un rendez-vous galant.
00:21:40Ils ne savent pas gérer.
00:21:41D'accord.
00:21:42Et qu'est-ce qu'ils ne savent pas gérer encore ?
00:21:43Beaucoup de choses.
00:21:44Dans les messages, ils ne savent pas gérer.
00:21:45Enfin, il y a beaucoup de choses qu'ils ne savent pas gérer.
00:21:47Mais dans les messages, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas délicats.
00:21:51Ils sont plus pressés, je dirais.
00:21:53Je pense que, si vous me permettez, ayant été jeune, j'ai connu des garçons qui étaient assez pressés aussi.
00:22:00C'était même ce qui les caractérisait, souvent, de vouloir.
00:22:02Ils sont assez impatients.
00:22:04Mais quelqu'un de plus âgé est plus patient.
00:22:06Oui, mais alors, c'est combien de temps ?
00:22:09Si j'ose dire, vous imaginez entre le moment où vous vous rencontrez et le moment où il se passe quelque chose.
00:22:13Alors, je peux parler pour moi ?
00:22:15Oui.
00:22:16Ah oui, d'accord.
00:22:17Oui, effectivement.
00:22:18Donc là, effectivement, ça peut être un souci.
00:22:23Aux Etats-Unis, par exemple, c'est très codifié.
00:22:26Aux Etats-Unis, premier rendez-vous, deuxième rendez-vous, tout ça, c'est une chorégraphie très bien orchestrée.
00:22:30Il faut respecter les hues et les coutumes.
00:22:32Écoutez, je ne vais pas poser la question à notre ami Thomaïne.
00:22:35On a une discussion passionnante, cher Thomaïne, entre le moment du premier rendez-vous et le moment où...
00:22:43Comment dire cela ?
00:22:46Voilà, chacun comprend.
00:22:48On couche.
00:22:49Oh, Georges, écoutez, vous n'êtes pas à la hauteur, Georges.
00:22:53Non, ça, ce n'est pas possible.
00:22:55Entre le moment du premier rendez-vous et le moment où peut-être il peut se passer quelque chose, mais ça ne nous regarde pas.
00:23:02Je pense qu'il y a un délai raisonnable.
00:23:04Quel est le délai, si vous voulez, de pré-séance ?
00:23:07Deux jours, ça me semble largement raisonnable.
00:23:10Vous êtes vraiment un rustre.
00:23:13Vous êtes un rustre.
00:23:14Vous êtes une bête.
00:23:15C'est un jeune homme.
00:23:16Mais c'est un jeune homme.
00:23:17Vous êtes une bête.
00:23:18C'est un jeune homme.
00:23:19Vous n'êtes que sens, alors que vous n'êtes pas...
00:23:22Moi, je vous parle d'Héloïse et Abélard.
00:23:24Je vous parle de...
00:23:26Mais ça corrobore ce que je disais, Pascal.
00:23:28Je vous parle de Tristan et Isulte.
00:23:30Et vous, vous me parlez de Marc Dorcel.
00:23:33Qu'est-ce que vous voulez que je lise ?
00:23:35Excusez-moi, Pascal.
00:23:36Héloïse et Abélard, on parle de castration, là.
00:23:39Je vous parle d'histoire d'amour.
00:23:42Pascal, vous voyez quand je disais...
00:23:44Allez, à tout à l'heure.
00:23:45On est en train de se mettre en retard.
00:23:47Il ne veut pas parler.
00:23:48Oui, il n'est pas à la hauteur.
00:23:49Deux jours.
00:23:50Deux jours.
00:23:51Moi, je vous dis, le maximum où j'ai fait attendre, c'est six mois.
00:23:54Oui, bien sûr.
00:23:56Parce que comme ça, vous êtes sûrs que l'homme en face est là pour les bonnes raisons.
00:24:01Ce qui est intéressant de ce qu'elle dit, si je peux vous permettre,
00:24:03c'est qu'il y a un facteur qui est détesté par les contemporains,
00:24:07c'est le temps, la durée.
00:24:09Aujourd'hui, on veut l'immédiateté de tout,
00:24:11la présentification.
00:24:12Exactement.
00:24:13En introduisant la durée, il se passe autre chose.
00:24:16Coucher le lendemain, c'est facile.
00:24:18Ça n'a même aucun intérêt.
00:24:20Ça n'a pas grand intérêt, au fond.
00:24:22Ça dépend.
00:24:25La multiplication de ces choses-là, peut-être, est intéressante.
00:24:29On parle de nos expériences personnelles, mais absolument.
00:24:32Moi, qui n'ai pas beaucoup d'expérience, je...
00:24:35Ce n'était pas dans le programme, ce matin.
00:24:38C'est le charme de cette édition.
00:24:41Je n'ai pas révisé cette question-là.
00:24:43Il n'a rien à réviser.
00:24:44Je vais vous dire, la règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
00:24:47C'est ça, la grande règle de l'amour.
00:24:49Mais sur la règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
00:24:51Parfois, tu es emporté.
00:24:53Non, c'était un peu long.
00:24:55Tu es emporté, parfois, par des sentiments.
00:24:57Je le vis, je rougis à sa vue, etc.
00:25:00Qu'est-ce que vous voulez ?
00:25:01Pourquoi refrainer des sentiments ?
00:25:03Pourquoi refrainer ?
00:25:05Vous avez parfaitement raison, Thomas.
00:25:07Allons-y !
00:25:09Quand vous le faites avec quelqu'un pour qui vous avez de réels sentiments,
00:25:13c'est beaucoup mieux que si vous le faites au bout de deux jours,
00:25:15comme notre ami Thomas Hill.
00:25:17Les sentiments peuvent arriver.
00:25:18Ah, il a dit ça dépend !
00:25:21Il a dit ça dépend !
00:25:23Mais c'est un animal.
00:25:26À partir d'un certain âge, on a un éventail d'expérience
00:25:30qui fait dire ça dépend, en effet.
00:25:32Moi, je n'entrerai pas dans ce débat.
00:25:33À un certain âge, on a moins de temps.
00:25:35Oui.
00:25:36On est plus vite.
00:25:37Oui.
00:25:38On ne peut pas perdre de temps.
00:25:39Oui.
00:25:40On va parler de Bayrou quand même, parce que moi, ça m'intéresse.
00:25:41Georges est en pleine forme.
00:25:42On marque une pause et on va parler de François Refsamen.
00:25:45Ce qu'il a dit, parce que c'est très intéressant.
00:25:47Parce que si vous êtes au Rassemblement National,
00:25:50vous appelez M. Bayrou et puis vous lui dites
00:25:52« Bah, s'il ne le sort pas, moi, je vote la censure. »
00:25:54C'est ça que vous dire.
00:25:55La question, c'est est-ce que Bayrou va appeler Marine Le Pen ?
00:25:57Bien sûr.
00:25:58Ce dernier l'avait fait, rappelez-vous.
00:25:59Mais bien sûr.
00:26:00Mais Refsamen, c'est incroyable.
00:26:01D'ailleurs, tu le sors.
00:26:02Vous ne respectez pas ?
00:26:03Dehors.
00:26:04Dehors, M. Refsamen.
00:26:05A tout de suite.
00:26:10Somaïa Labidi à 9h32.
00:26:11Bonjour Somaïa.
00:26:12Le rappel des titres.
00:26:17Bonjour Pascal.
00:26:18Bonjour à tous.
00:26:19On ne fera pas tomber le gouvernement, quoi qu'il arrive,
00:26:21mais on peut ne pas voter le budget.
00:26:23Déclaration ce matin de Laurent Wauquiez sur notre antenne.
00:26:26Le patron des Républicains qui précise que le conclave sur les retraites
00:26:30permettra la tenue d'un débat acceptable
00:26:32et souligne les bonnes intentions affichées hier par François Bayrou
00:26:35dans son discours de politique générale.
00:26:37Mais désormais, il réclame un passage aux actes.
00:26:40Bonne nouvelle pour les salariés.
00:26:42Le Sénat prolonge l'utilisation des titres au restaurant
00:26:45pour les courses alimentaires jusqu'à fin 2026.
00:26:48Soutenu par l'ensemble des groupes politiques
00:26:50et voté à l'Assemblée nationale en novembre dernier,
00:26:53le texte avait vu son examen stoppé net
00:26:55par la censure du gouvernement Barnier.
00:26:58Et puis les images impressionnantes d'un assaut historique
00:27:01dans la résidence du président sud-coréen.
00:27:04Il a enfin pu être arrêté hier grâce à la mobilisation
00:27:07d'un grand nombre de policiers, comme vous le voyez sur ces images.
00:27:10Arrestation après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale début décembre.
00:27:15Vous voyez le ticket restaurant, ça c'est une nouvelle très importante
00:27:19parce que ça change la vie des gens.
00:27:21C'est de pouvoir acheter effectivement dans les grandes surfaces.
00:27:24On va parler politique simplement deux secondes
00:27:26mais il y a énormément de messages après le débat que nous avons eu
00:27:29notamment avec Sarah Salmane qui a donné des précisions
00:27:32sur le nombre de mois.
00:27:34Il y avait deux sens.
00:27:37D'abord, quelqu'un me fait remarquer
00:27:40comment se fait-il que vous ne parliez pas des sites de rencontres.
00:27:42La grande innovation par rapport à notre époque, dit-il,
00:27:45la banalisation numérique du sexe.
00:27:47Retour à l'animal mais avec ordinateur.
00:27:49Et c'est vrai qu'on pourrait en parler.
00:27:51Et puis il y a une question très intéressante
00:27:53et ça sera la dernière sur ce sujet.
00:27:55Si quelqu'un nous la pose, six mois d'approche
00:27:57et ça a duré combien de temps ensuite ?
00:27:59Plusieurs années.
00:28:01Ah oui, d'accord.
00:28:03Parce que si ça avait duré moins de temps que l'approche,
00:28:06ce suite était dommage.
00:28:08Mais cette histoire manifestement n'est plus.
00:28:10N'est plus.
00:28:11Mais en très très bons termes, c'est devenu un ami.
00:28:13Un ami.
00:28:14On peut donc devenir aussi un ami après l'amour.
00:28:16Je vois que M. Millet, vous l'espérez.
00:28:19Moi, par un, j'ai toujours été très amie avec les hommes que j'ai eus.
00:28:23Écoutez, je ne sais pas, là aussi, c'est une réflexion.
00:28:25Est-ce que l'amour peut se transformer en amitié, M. Millet ?
00:28:28Non.
00:28:29Quand on a partagé autant ?
00:28:30Jamais.
00:28:31Pourquoi jamais ?
00:28:33Parce qu'on ne peut pas passer à un autre ordre de choses.
00:28:35C'est tout.
00:28:36Ce qui a été extrêmement profond et violent
00:28:38ne peut pas devenir tiède.
00:28:40Toujours de la rancœur dans les histoires amicales post-amoureuses.
00:28:44Toujours.
00:28:45Je crois qu'il faut tirer une conclusion.
00:28:47C'est que Sarah est un cas très particulier.
00:28:49Et vous aussi, attendez, tout ça dépend.
00:28:51Oui, oui.
00:28:52C'est très intéressant ce que vous dites.
00:28:55Peut-être que, là aussi, la règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
00:28:58Il y a des couples qui sont amis,
00:29:02qui ne sont plus amis parfois qu'ils ne l'étaient même avant.
00:29:04Quand on a partagé autant,
00:29:05quel dommage de ne pas rester amis avec la personne.
00:29:08Quand on a partagé autant.
00:29:09Je pense que l'inverse est possible.
00:29:10Écoutez, la règle, c'est qu'il n'y a pas de règle.
00:29:12Je pense qu'il est bon quand même de couper,
00:29:14de passer à autre chose, me semble-t-il.
00:29:16Michel Piccoli racontait qu'il partait,
00:29:19qu'il avait quitté Juliette Gréco en dix secondes.
00:29:22Et puis, c'était terminé.
00:29:23Il n'a plus jamais revu.
00:29:24Je pense que parfois, c'est peut-être plus sain.
00:29:27S-A-I-N, peut-être.
00:29:29Ça dépend du degré de rancœur.
00:29:31Bon, François Ressamane, je voulais vous faire écouter ça.
00:29:35Est-ce que ça peut avoir des conséquences ?
00:29:36Là, on parle de politique.
00:29:37Parce que c'est un ministre.
00:29:39En fait, ce qu'il dit est incroyable.
00:29:41Parfois, tu te dis, mais ces gens-là sont…
00:29:43Il faut camper le décor.
00:29:44C'est-à-dire qu'il est invité d'un plateau de télévision.
00:29:46L'interview s'achève.
00:29:48Il va être remplacé en plateau par Manon Aubry.
00:29:50Et il dit, je la respecte beaucoup.
00:29:52Je respecte d'ailleurs tous les partis politiques, sauf le RN.
00:29:55Et là, il parle de discours de haine, de discours…
00:29:57Donc, il respecte plus Manon Aubry, de la France Insoumise et M. Jean-Luc Mélenchon.
00:30:02Mais si vous êtes, Jordan Bernayla, je le répète,
00:30:05vous dites, moi, je vais vous censurer.
00:30:08C'est un peu en substance ce qu'il a dit sur les réseaux sociaux.
00:30:10En tout cas, il l'a menacé de le faire.
00:30:12Maintenant, ce qu'on attend, c'est la réaction de François Bayrou.
00:30:14Est-ce qu'il va recadrer son ministre comme Michel Barnier ?
00:30:16Rappelez-vous, Antoine Armand, en septembre, avait simplement dit, entre guillemets,
00:30:21que le RN n'était pas dans l'arc républicain.
00:30:23Il avait été recadré par Michel Barnier.
00:30:25Et Michel Barnier avait appelé Marine Le Pen.
00:30:27Mais surtout, comment peut-on dire cette bêtise ?
00:30:31Sinon, être un homme qui vient de je ne sais quelle période,
00:30:35de dire, je ne respecte pas le Rassemblement national,
00:30:38qui depuis un an et le 7 octobre, sur ce sujet,
00:30:41d'ailleurs, on était avec Bernard-Henri Lévy hier et il en convenait lui-même,
00:30:45sur ce sujet, alors que la France a soumis à dire les pires horreurs sur le 7 octobre.
00:30:51Et vous avez un M. Rebsamen qui est complètement déconnecté, magnifiquement, de la société française,
00:30:55qui dit, moi, je ne respecte pas le RN. Écoutons-le.
00:30:58De toutes les forces politiques, sauf le RN, je le dis ici, mais c'est ma position.
00:31:03Et donc, ce n'est pas du tout...
00:31:04Vous ne respectez pas le RN ?
00:31:06Non, moi, je ne respecte pas ceux qui portent, pas tous, heureusement,
00:31:10j'en connais dans mon département,
00:31:12mais ceux qui portent les discours de haine et l'exclusion de l'autre,
00:31:14ce n'est pas ma tasse de thé.
00:31:16Mais il n'y a jamais le début d'un argument.
00:31:19En fait, c'est...
00:31:22Mais qu'est-ce qu'on en a ?
00:31:24Il a même mis en cause ceux qui ne serraient pas la main, etc.
00:31:26Mais qu'est-ce qu'il y en a ?
00:31:27Il y a un ministre dans son gouvernement qui n'a pas serré la main.
00:31:29Qui n'avait pas serré la main, donc il va bien falloir en sortir.
00:31:32Mais c'est lui qui a un discours de haine.
00:31:34Oui, mais alors, soit il quitte le gouvernement.
00:31:36C'est lui, c'est eux, c'est ce monsieur qui est responsable.
00:31:39Soit il présente des regrets, il présente ses regrets.
00:31:41Non, parce qu'il le pense.
00:31:43C'est lui qui a négatisé la société française.
00:31:46C'est son subconscient qui a parlé, même.
00:31:48Mais non, non, parce que pourquoi des regrets ?
00:31:50Il le pense.
00:31:51Il ne peut pas rester au gouvernement dans ces conditions.
00:31:53Ce n'est pas à lui de donner des mots.
00:31:55Parce qu'on précise que Montonarmand avait parlé de l'arc républicain,
00:31:58qui est une notion un peu à géométrie variable.
00:32:00Il en parle de respect, qui est une notion élémentaire en politique ou ailleurs.
00:32:03Ne pas respecter l'ERN, c'est très loin dans l'ordre de la France.
00:32:06Non, mais ça veut dire ne pas respecter les députés qui sont présents dans l'hémicycle.
00:32:10Dont on cherche les voix.
00:32:12Et dont l'hémicycle est la configuration de cet arc républicain.
00:32:16Et donc ça veut dire on ne sert pas la main des...
00:32:18C'est pas tenable.
00:32:19Et on ne respecte pas les 11 millions d'élèves.
00:32:21C'est une atteinte au Parlement et à l'indépendance du Parlement.
00:32:23J'ai dit que François Bayrou...
00:32:25Je vous assure, je n'ai rien contre François Bayrou.
00:32:28Mais il incarne l'indécision.
00:32:31C'est le centriste.
00:32:33Donc s'il avait du courage, on va le dire comme ça,
00:32:37même pas du courage d'ailleurs, mais tu le vires.
00:32:40Tu vires Rébsamen, tu dis dehors.
00:32:43Étant donné qu'il ne peut pas rester sans lui.
00:32:45Je suis désolé de vous le dire.
00:32:46Et c'est pour ça que la politique ne marche pas aujourd'hui.
00:32:49C'est que vous n'avez pas une personne qui prend des décisions.
00:32:52Tu le vires.
00:32:53Et tu lui dis au revoir monsieur.
00:32:55C'est d'hier soir ça.
00:32:56Tu lui dis au revoir monsieur.
00:32:57Vous ne respectez pas, la sortie est là en fait.
00:33:00Je pense que ce n'est pas totalement...
00:33:01Parce qu'autrement, autrement, autrement, ça veut dire que tu cautionnes.
00:33:05Oui, exactement.
00:33:06Autrement, tu cautionnes.
00:33:08Autrement, tu cautionnes.
00:33:10C'est simple.
00:33:11Et c'est ça.
00:33:12Et dans l'entreprise, ça marche comme ça.
00:33:13Et c'est très bien dans l'entreprise.
00:33:15Non mais c'est une question de cohérence.
00:33:16Comment on peut dire qu'on ne respecte pas un parti dont le Premier ministre
00:33:20reçoit les représentants à chaque consultation.
00:33:23Je ne comprends pas.
00:33:24Rébsamen, il ne peut pas rester.
00:33:25Ou alors il s'excuse, il dit qu'il a dit une connerie,
00:33:27mais on sait qu'il a dit ce qu'il pensait.
00:33:29Mais lui-même devrait partir.
00:33:30Mais comme lui-même, c'est toujours pareil.
00:33:32Lui, ce qui est le plus important pour lui, c'est la voiture à cocarde.
00:33:34On en revient toujours à la même chose.
00:33:36Ah oui.
00:33:37Ces gens n'ont aucune conviction.
00:33:39S'il a des convictions, il se barre lui-même.
00:33:42Vous avez parfaitement raison.
00:33:43Il sort, il dit moi je ne respecte pas.
00:33:45Mon Premier ministre parle avec eux, moi je ne respecte pas.
00:33:47Après, je m'en vais.
00:33:48Je rentre à Dijon.
00:33:49Pascal, il trahit quand même la pensée dominante dans le Bloc central.
00:33:52Je le dis souvent.
00:33:53Je rencontre énormément de ministres, de parlementaires.
00:33:55Ils pensent comme François Rébsamen, à peu de choses près.
00:33:57Ils préfèrent LFI au RN.
00:33:59D'ailleurs, ça s'est vu au législatif.
00:34:01Edouard Philippe, c'est ce qu'il dit.
00:34:03Le franc républicain législatif, c'était quoi ?
00:34:05C'est important comme élément avant.
00:34:08C'est une question que je pose à tout le monde.
00:34:10Personne ne veut y répondre.
00:34:12A chaque fois que j'ai posé cette question, entre LFI et RN, entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon,
00:34:17j'ai posé cette question à Julien Dray.
00:34:19Tout le monde est aux abonnés absents.
00:34:21Personne n'a le courage de dire, entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen,
00:34:25au deuxième tour de la présidentielle, vous votez pour qui ?
00:34:27C'est une bonne question.
00:34:28Je suis d'accord.
00:34:30C'est la phrase de Raymond Aron.
00:34:32On vote ce qui est préférable.
00:34:36M. Bayrou, deux, trois choses que je disais.
00:34:39Peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
00:34:41Qu'est-ce que vous avez pensé du discours hier ?
00:34:44Ce que je dis, c'est le flou.
00:34:46Je pense que globalement, il s'en est pas mal tiré.
00:34:50Globalement, si vous voulez.
00:34:52Est-ce qu'il pouvait aller plus loin ?
00:34:55Je ne pense pas, compte tenu de l'absence de majorité.
00:34:57En tout cas, il ne pouvait pas aller moins loin.
00:34:59Il ne pouvait pas aller moins loin.
00:35:00Je trouve que vous avez été un peu sévère.
00:35:02On ressemble-t-il ?
00:35:03On est allé en marche arrière.
00:35:04Dans votre édito, c'est sur la question de la retraite.
00:35:08C'est sur tout ça, le sujet.
00:35:09Et qu'est-ce qu'il a dit ?
00:35:10Il a dit qu'en fait, mine de rien, il a dit que la réforme des retraites était en sursis.
00:35:15Il était en sursis puisqu'il a désigné un conclave.
00:35:19Un conclave, d'ailleurs.
00:35:21C'est un mot critique.
00:35:22C'est formidable.
00:35:23C'est pour les papes, je crois.
00:35:24Oui, c'est pour les papes, comme vous dites.
00:35:26Ce n'est pas les papes, c'est les cardinaux.
00:35:28Extraordinaire.
00:35:29Oui, c'est ça.
00:35:31Mais il ne reste que les cardinaux.
00:35:34En fait, c'est dilatoire.
00:35:36Pour mon point de vue, je pense qu'on gagne du temps.
00:35:39On gagne du temps.
00:35:40Eric Nolot, qu'est-ce que tu en penses ?
00:35:42C'est une question de point de vue.
00:35:43Je vous écoute avec beaucoup d'amitié.
00:35:45Vous trouvez toujours des mots modérés.
00:35:47Mais moi, ce que j'ai vu hier, ça m'a terrorisé.
00:35:50Parce que j'ai de l'estime, de la sympathie pour François Bayrou.
00:35:54Mais je l'entendais utiliser des mots qui tombaient rais de mort
00:35:58dès qu'ils étaient sortis de sa bouche.
00:36:00Parce qu'il n'avait aucune prise sur la réalité.
00:36:02On sentait qu'il ne se passerait rien.
00:36:04Que c'était une farandole de généralité.
00:36:08Et il s'occupait de petits points de détail.
00:36:10Et autour de nous, il y a le monde qui continue,
00:36:13qui avance sur l'intelligence artificielle, sur des dossiers.
00:36:16Et nous, on est en train de se battre autour de détails,
00:36:19de pinailler sur la retraite.
00:36:21Mais écoutez, j'ai trouvé ça effrayant.
00:36:23Un pays qui consent à son propre effacement, qui est là.
00:36:26Et on magouille.
00:36:28Alors il faut ménager les uns et les autres.
00:36:30Et il y a un jeu d'ombre après.
00:36:32Je suis entièrement d'accord avec ce que vous dites.
00:36:34C'est terrible.
00:36:36Et on doit apporter une appréciation sur la prestation.
00:36:38Est-ce qu'il pouvait faire autre chose ?
00:36:40Oui. De toute façon, il faut faire autre chose.
00:36:42La situation dans laquelle, et la France dans laquelle, elle s'enfonce.
00:36:45Parce que pendant qu'il y avait ce discours qui ne servait à rien,
00:36:48la dette continue d'augmenter, les taux d'intérêt d'augmenter.
00:36:51Les faillites d'entreprises de se multiplier.
00:36:54La France est en train de s'affaisser, de s'enfoncer dans la relégation, dans l'effacement.
00:36:59Et on a eu un discours absolument inodore, incolore, sans saveur.
00:37:03Et un petit jeu politique autour.
00:37:05Moi, c'est une séquence qui m'a terrifié.
00:37:07Parce que je vois qu'il ne se passera rien jusqu'en 2027 et peut-être même après.
00:37:11À aucun moment, il parle au français.
00:37:13Il parle au député pour essayer de sauver son poste et de rester quelques mois à Matignon.
00:37:16Mais il n'y a pas d'aspiration au français.
00:37:18Il est très impopulaire.
00:37:20Il est passé à côté. La sécurité n'en a pas parlé.
00:37:23C'est un homme de la quatrième république.
00:37:25Quand vous avez pris cette grille de lecture, vous avez tout compris.
00:37:27Et moi, au départ, on m'a reproché, on m'a dit que ça a été dur avec lui.
00:37:30J'ai rien contre lui.
00:37:32Il ne se passera rien.
00:37:34Rien de rien.
00:37:36Écoutez ce qu'il dit sur l'endettement.
00:37:40Il y en aura pour tout le monde, je vous promets.
00:37:42Entre 2012 et 2017.
00:37:46Certains d'entre vous.
00:37:48Et donc, entre 2012 et 2017.
00:37:55François Hollande, 10 points d'augmentation de l'endettement.
00:37:58Et depuis 2017.
00:38:02Et depuis 2017.
00:38:05Emmanuel Macron, 12 points.
00:38:10Je n'en...
00:38:12Je n'en...
00:38:14Je n'en fais pas...
00:38:19Je n'en fais pas un motif d'accusation.
00:38:23Voilà, donc l'endettement, tout le monde est responsable.
00:38:25L'immigration, écoutez ce qu'il a dit sur l'immigration.
00:38:28L'immigration, elle dit oui, il faut arrêter.
00:38:31Bon, d'accord, mais comment ?
00:38:33C'est des paroles fortes.
00:38:34Voilà.
00:38:36Il est donc de notre devoir de conduire une politique de contrôle,
00:38:40de régulation et de retour dans leur pays
00:38:43de ceux dont la présence met en péril par leur nombre
00:38:46la cohésion de la nation.
00:38:50Mais comment faire alors que 93% des obligations
00:38:55de quitter le territoire français ne sont pas exécutées ?
00:38:59Si nous ne résolvons pas cette question,
00:39:02toutes nos déclarations d'intention seront vaines.
00:39:05Cette politique que doivent mener fermement
00:39:08le ministère de l'Intérieur et le ministre de la Justice
00:39:11suppose aussi l'action de tous les autres ministères.
00:39:15C'est pourquoi je réactiverai
00:39:17le comité interministériel de contrôle de l'immigration.
00:39:21Comité Théodule.
00:39:23On dirait la remise d'un audit du haut commissaire au plan,
00:39:25mais pas le discours politique général d'un Premier ministre.
00:39:27C'est presque un aveu d'impuissance.
00:39:29Qui parle ou qui ne parle pas, c'est pareil.
00:39:30Je saisis un comité pour l'immigration,
00:39:32je saisis un conclave pour les retraites,
00:39:34et en même temps il dit on va supprimer les agences
00:39:36et les hauts d'autorité, etc.
00:39:38Il y a un aveu d'immobilisme et d'impuissance.
00:39:40Sur l'immigration, il dit les réseaux sociaux
00:39:42attisent cette crainte tous les jours.
00:39:44Cette phrase m'a beaucoup interpellé.
00:39:46Les réseaux sociaux attisent cette crainte tous les jours.
00:39:49Est-ce qu'il sous-entend comme une partie de la gauche
00:39:51que les algorithmes défigurent l'opinion
00:39:53et travestissent la réelle pensée des Français ?
00:39:55Ce serait intéressant d'avoir des éclaircissements.
00:39:57Vous en êtes là aujourd'hui,
00:39:59c'est-à-dire que la liberté d'expression
00:40:01est une menace pour la démocratie,
00:40:04selon Mme Yael Brown-Pivet et d'autres.
00:40:06Elle ne l'a pas dit comme ça.
00:40:08Mais on est en plein, dans 1984,
00:40:10de Ruel aujourd'hui.
00:40:12Je signifie cette phrase qui est un sentiment d'immigration,
00:40:14un sentiment d'un problème d'immigration,
00:40:16mais pas un problème d'immigration.
00:40:18Qu'est-ce qu'il va se passer, à votre avis, M. Faure ?
00:40:22Olivier Faure, c'est formidable.
00:40:24A titre personnel, un homme
00:40:26qui était quasiment inconnu au mois de juin,
00:40:28hier soir il était au journal de 20h de TF1,
00:40:31il a dit que le compte n'y était pas,
00:40:33il a vendu son âme pour un plat de lentilles au mois de juin,
00:40:36pour le coup Jean-Luc Mélenchon a raison,
00:40:38puisqu'il lui doit son siège,
00:40:40M. Faure doit son siège à M. Mélenchon,
00:40:42et après il ne retourne pas avec lui,
00:40:45et votera-t-il ou pas la censure ?
00:40:47Il est allé un peu trop loin pour revenir
00:40:49comme s'il n'y avait rien dans les bras de Jean-Luc Mélenchon,
00:40:51donc il laisse encore une porte entre-ouverte à François Bayrou.
00:40:54Il y a une élection demain,
00:40:56ils iront comme un seul homme,
00:40:58parce que l'important, c'est l'écharpe !
00:41:01Vous avez des élus socialistes qui n'ont pas besoin
00:41:03de la France Insoumise pour être élu,
00:41:05ce n'est pas le cas d'Olivier Faure,
00:41:07il laisse une porte entre-ouverte avec ces discussions
00:41:09qui vont avoir lieu maintenant avec les partenaires sociaux.
00:41:12Il va y avoir une discussion sur la censure dans deux jours ?
00:41:15Dès jeudi, oui.
00:41:17Il n'y aura pas de discussion, M. Mélenchon a dit
00:41:19que ceux qui ne voteraient pas la censure
00:41:21auraient un candidat LFI en phase 2,
00:41:23tous les députés socialistes, donc l'affaire est réglée.
00:41:25C'est un problème aussi pour LFI,
00:41:27c'est un peu rapide de dire que
00:41:29s'il y a des candidats communistes ou socialistes
00:41:31contre LFI, eux aussi vont perdre des sièges.
00:41:33Il y a deux choses à court terme,
00:41:35il a dit, dans cet océan d'ennuis,
00:41:37c'est l'évolution du statut de la Corse,
00:41:40il veut le boucler avant la fin de l'année,
00:41:43et dans les trois mois, régler le problème
00:41:45de la Nouvelle-Calédonie,
00:41:47avant que Trump propose de racheter la Nouvelle-Calédonie
00:41:49et peut-être la Corse aussi.
00:41:51Donc ça, au moins, on verra ce qu'il va faire.
00:41:53C'est que l'Azerbaïdjan sur ces deux dossiers
00:41:55qui s'est manifesté.
00:41:58– Vous qui êtes un écrivain, un intellectuel,
00:42:00vous croyez à la chose publique, vous croyez à l'homme politique ?
00:42:02– Non, plus maintenant.
00:42:04– Et vous y avez cru ?
00:42:06– J'ai cru à l'époque de De Gaulle,
00:42:08à l'époque de Pompidou, un peu moins,
00:42:10mais c'était de grands lettrés.
00:42:12Mitterrand, je le détestais, mais c'était un lettré aussi,
00:42:14maintenant je n'y crois plus.
00:42:16– Et pourquoi vous détestiez Mitterrand ?
00:42:18– C'est un homme, socialement, c'est un menteur,
00:42:20l'Observatoire, en fait, toutes ces choses-là,
00:42:22je ne peux pas oublier.
00:42:24Le paravent humaniste…
00:42:25– Plus personne ne connaît l'attentat de l'Observatoire,
00:42:27il avait fabriqué un faux attentat en 1900,
00:42:30pendant la guerre d'Algérie,
00:42:32d'ailleurs, en 1956 ou 1957,
00:42:34qui était en face de chez lui,
00:42:36il habitait à Rue Guynemer à l'époque.
00:42:38– Oui, dans un pays anglo-saxon,
00:42:40il aurait été définitivement écarté de la scène politique,
00:42:42pour une affaire comme celle-là.
00:42:44– Il n'y a pas que des anges aux États-Unis,
00:42:46je peux trouver deux ou trois présidents
00:42:48qui ont fait des drôles de choses, je ne vais pas les citer.
00:42:50– Je suis une famille gaulliste,
00:42:52la haine de Mitterrand et des communistes
00:42:54était quand même prépondérante.
00:42:56– La haine des communistes chez les gaullistes ?
00:42:58– Pardon ?
00:42:59– La haine des communistes chez les gaullistes ?
00:43:01– Non, non, chez moi, dans ma famille.
00:43:03Dans ma famille, oui, qui a souffert de…
00:43:05Enfin bon, je ne vais pas parler de ça maintenant.
00:43:07– Donc vous n'y croyez pas ?
00:43:09– Je n'y crois plus.
00:43:10– Bon, donc il n'y a pas de solution ?
00:43:12Au fond, l'écrivain et l'intellectuel que vous êtes,
00:43:14quand vous réfléchissez à la France, à la société,
00:43:17moi j'ai le coutume de dire parfois
00:43:19que j'ai l'impression qu'aujourd'hui,
00:43:21les sociétés démocratiques sont ingouvernables.
00:43:23Voilà, qu'il n'y a plus de solution.
00:43:25C'est une réflexion de fond.
00:43:27– C'est ingouvernable et il y a des choses qu'on pourrait faire,
00:43:30mais pourquoi on ne les fait pas ?
00:43:32Réformer l'éducation nationale,
00:43:34réformer l'État comme il l'a proposé,
00:43:36mais le faire véritablement.
00:43:38Il a donné un chiffre, 93% des cas de OQTF ne sont pas traités,
00:43:42pourquoi on ne le fait pas ?
00:43:44C'est très simple.
00:43:45– Parce qu'on n'a pas les moyens.
00:43:47– Pourquoi on n'a pas les moyens ?
00:43:49– Parce qu'on n'a pas les moyens, parce qu'on n'a pas investi,
00:43:51parce qu'on n'a pas mis d'argent, parce qu'on n'a pas de centre de rétention,
00:43:54parce qu'on n'a pas de prison, oui.
00:43:56– C'est ça des choses, les prisons, on en parlait la dernière fois,
00:43:58c'est ça la politique, c'est ça qui intéresse les Français,
00:44:01ce n'est pas les discours idéologiques.
00:44:03– À Toulouse par exemple, il y a un McDo qui a fermé
00:44:05parce qu'il y avait des points de deal tout autour du McDo.
00:44:08C'est-à-dire que les gens à Toulouse, ils ne peuvent plus circuler.
00:44:11J'exagère bien sûr, mais il y a une insécurité à Toulouse,
00:44:15à Rennes, à Nantes, on va voir les sujets de Nantes,
00:44:18il y a eu une manifestation hier à Nantes contre l'insécurité.
00:44:21Des gens qui ont manifesté, ils n'en peuvent plus,
00:44:23et la politique ne fait rien.
00:44:24Vous pareil qui êtes un intellectuel, un écrivain,
00:44:26est-ce que vous pensez que les choses peuvent changer ?
00:44:28– Non.
00:44:29– Donc c'est fini ?
00:44:30– Oui, moi je pense que c'est devenu presque une blague,
00:44:32parce que je l'ai dit souvent, mais moi je pense que c'est foutu.
00:44:35– C'est gentil, c'est sympa ce matin, il est 9h50.
00:44:39– Écoutez, vous me demandez mon avis, je vous le dis en toute sincérité,
00:44:41sinon je peux faire dans la langue de bois,
00:44:43mais bon, ce n'est pas le genre de l'émission,
00:44:44ce n'est pas mon genre non plus.
00:44:45– J'aimerais bien faire dans la langue de bois moi, tiens.
00:44:46– Non mais simplement, je crois qu'on ne peut pas sortir
00:44:50de cette situation à la régulière.
00:44:52– Oui c'est ça.
00:44:53– C'est-à-dire que ça demande une toute autre approche.
00:44:55Là, les petits jeux façon 4ème République qu'on a vu hier,
00:44:58c'est désespérant.
00:44:59– On a un coup d'État, une révolution.
00:45:01– Vous ne croyez plus à la démocratie quoi ?
00:45:03– Pas à la démocratie telle qu'elle s'est abîmée,
00:45:05je ne crois pas à cette démocratie,
00:45:07évidemment je crois à la démocratie.
00:45:09Moi j'observe que quand on réussit quelque chose,
00:45:12l'une des réussites notables cette année,
00:45:13Notre-Dame et les Jeux Olympiques,
00:45:15c'est quand on s'affranchit de certaines règles.
00:45:17Moi je crois qu'il faut s'affranchir de certaines règles
00:45:19pour repartir d'une page neuve.
00:45:21Par exemple, on parlait des OQTF,
00:45:23pourquoi dans le discours de politique générale…
00:45:25– Il en a parlé de la bureaucratie d'ailleurs, il en a parlé.
00:45:27– Pourquoi, en même temps que mentionner le problème des OQTF,
00:45:30ne pas proposer la solution ?
00:45:32M. Bayrou dit, oui c'est quand même un problème,
00:45:34il y a 93% des OQTF qui ne sont pas exécutés.
00:45:36Si vous dites ça, vous dites, et bien moi je propose que…
00:45:38– Vous savez pourquoi ?
00:45:39– Rien !
00:45:40– On marque une pause.
00:45:42– Donc c'est ce que je vous dis, dans la situation actuelle,
00:45:45je ne crois plus à la politique,
00:45:47et je ne crois plus à la démocratie détériorée qu'on nous propose.
00:45:50Mais à la démocratie en général, évidemment que oui.
00:45:52– On va recevoir Alessandra Martinez que vous connaissiez,
00:45:55qui était comédienne, qui a été également danseuse,
00:45:58et qui a écrit un livre, Destin Sacré,
00:46:03c'est un livre qui est adapté de l'émission Destin Sacré
00:46:05qui est diffusée sur C8,
00:46:07avec des portraits de jeunes catholiques
00:46:10qui n'ont pas dépassé 30 ans,
00:46:12et qui ont été canonisés, qui sont dessins.
00:46:14Mais avant cela, vous savez que j'aime vous lire de temps en temps
00:46:17quelques pages de Richard Millet dans son journal,
00:46:20et je pioche, et ça rejoint un peu la conversation
00:46:23que nous avions tout à l'heure.
00:46:25« On ne cesse pas d'aimer une femme en en aimant une autre.
00:46:28L'amour n'est pas une intensité qui passe indifféremment
00:46:32d'un être à l'autre et se reporte de l'un à l'autre.
00:46:35Je vis au-delà du libertinage, de la séduction, de la débauche.
00:46:38J'y laisse des plumes.
00:46:40Différence d'intensité, sans doute.
00:46:43De nécessité, plutôt.
00:46:45K se retire de ma vie, en regard de cette longue histoire.
00:46:48J ne compte guère.
00:46:50E, complémentarité impossible.
00:46:52E n'est qu'une intermittente.
00:46:54Impression de perdre et de me perdre.
00:46:57Je me dois à Béatrice.
00:46:58J'entre dans une période difficile, presque à l'aveugle,
00:47:00croyant savoir ce que c'est que l'amour,
00:47:02en me trompant les femmes ayant là-dessus une science infiniment supérieure
00:47:06comme leur façon d'aimer et de se donner. »
00:47:09Non.
00:47:10Mais dites-moi, vous êtes un vrai séducteur.
00:47:12K, O, J, E.
00:47:14Est-ce que vous respectez la règle des 6 mois, Richard ?
00:47:16Je commence à avoir...
00:47:17Non mais Richard, franchement, vous avez eu plein d'amantes.
00:47:21Non, non, non.
00:47:22Ah bah quand même.
00:47:23Attendez.
00:47:24Vous me gênez, là.
00:47:25Je vous gêne, je vous lis.
00:47:27Je vous lis, mais en tout cas...
00:47:28Alors, vous pensez vraiment que les femmes, par exemple,
00:47:30ont une science infiniment supérieure et qu'elles aiment mieux ?
00:47:33Non mais sérieusement.
00:47:34Ou c'est une formule ?
00:47:35Je pense, oui.
00:47:36Je pense.
00:47:37Mais pourquoi, alors ?
00:47:38Parce que je pense qu'elles n'ont pas les préjugés des hommes sur leur propre sexe.
00:47:42Elles n'ont pas de prestations à fournir,
00:47:44de prestations mécaniques à fournir.
00:47:46Je ne vais pas entrer dans les détails.
00:47:47Et donc, elles ont le temps pour elles.
00:47:49C'est les maîtresses du temps, les femmes.
00:47:51Elles sont reliées à la Terre, elles ont des cycles, etc.
00:47:54Il n'y a pas de logique de performance.
00:47:56Il n'y a pas de logique de performance, exactement.
00:47:58Et puis, je pense que de toute façon,
00:47:59elles sont plus intelligentes la plupart du temps.
00:48:01Elles sont plus réfléchies, elles sont plus malignes.
00:48:03Vous voyez ça ?
00:48:04J'ai toujours vu, en tant que prof,
00:48:05j'ai toujours vu que les élèves filles, en général,
00:48:07étaient plus intelligentes et plus...
00:48:09Et dans l'immigration, par exemple, les élèves maghrébines
00:48:11voulaient plus s'en sortir à l'époque que leurs congénères masculins.
00:48:16J'ajoute une chose, Richard.
00:48:17Je pense que les femmes possèdent une science de la rupture également supérieure.
00:48:21Oui, oui.
00:48:22Les hommes sont tellement lâches qu'ils sont incapables de rompre.
00:48:24S'il vous plaît, ça...
00:48:25Je vous le dis.
00:48:26S'il veut rompre, il pousse la femme à bout
00:48:28pour que ce soit elle qui prenne la décision.
00:48:30Il n'y a rien de plus lâche qu'un homme en termes de rupture.
00:48:32Il y a beaucoup d'hommes qui rompent.
00:48:3475% des divorces demandés par madame.
00:48:37Vous parlez en termes généraux, pas de votre autobiographie.
00:48:39Je ne vous parle pas de mon autobiographie, je parle aussi de la rupture.
00:48:41Non, mais là où vous avez raison,
00:48:42c'est que les femmes ne tournent pas les pages,
00:48:45elles les brûlent.
00:48:46Bravo.
00:48:47La pause.
00:48:48A tout de suite.
00:48:51Sacré.
00:48:52Je remercie Alessandra Martinez.
00:48:53Toujours un bonheur de vous accueillir sur ce plateau.
00:48:55Merci à vous.
00:48:56Merci.
00:48:57Vous êtes comédienne, vous étiez danseuse
00:48:59et aujourd'hui, on vous voit régulièrement à la télévision
00:49:02et puis vous êtes écrivain également avec ce livre.
00:49:04C'est un livre adapté de l'émission Destin Sacré.
00:49:07Dix portraits de saints et de bienheureux
00:49:10nés au 19e et 20e siècle.
00:49:12Dix jeunes catholiques qui n'avaient pas dépassé 30 ans.
00:49:16C'est quoi un saint ?
00:49:20Alors effectivement, déjà, ça a été un vrai bonheur
00:49:22de pouvoir écrire ce livre avec Le Père Venard,
00:49:26édité par Salvatore.
00:49:29En fait, qu'est-ce que c'est un saint ?
00:49:31Eh bien, je pense qu'on reçoit le don de la foi.
00:49:38On doit travailler là-dessus pour pouvoir ensuite s'élever.
00:49:43Et ce sont des parcours de jeunes tout à fait normaux,
00:49:50très modernes, vraiment pour certains.
00:49:53Je pense notamment à Carlo Acutis, Pier Giorgio Frassati,
00:49:57qui vont être canonisés en avril.
00:50:03Par exemple, Carlo Acutis était vraiment un geek.
00:50:07Il aimait beaucoup tout ce qui était Internet.
00:50:10Il évangélisait les jeunes justement en utilisant Internet.
00:50:15Il est allé jusqu'à créer un kit pour la sainteté.
00:50:20Donc avec sept secrets.
00:50:22Si vous pouviez nous le donner à la fin de l'émission.
00:50:24Très bien.
00:50:25Parce que nous essayons nous-mêmes modestement.
00:50:28Vous savez, moi aussi, je suis là en train de réviser régulièrement.
00:50:33Mais c'est difficile de définir peut-être un saint.
00:50:35Et on va en parler ensemble à 10h.
00:50:38Sommeil à l'abidi nous rappelle les titres.
00:50:40Mais c'est vrai que parfois, on connaît tous des gens.
00:50:45Dans notre entourage, la lumière n'est pas forcément sur eux.
00:50:49Et on se dit, c'est un saint homme.
00:50:52Tout ce qu'il fait, il le fait naturellement, sans ostentation.
00:50:58C'est dans les petites choses qu'on voit la sainteté.
00:51:01Ce n'est pas dans des actions nécessairement éclatantes.
00:51:04C'est vraiment dans le quotidien.
00:51:06C'est vraiment porter l'amour sur des petites choses, par des petites actions.
00:51:14Et évidemment, ceux qui réussissent dans la société telle qu'elle est aujourd'hui,
00:51:20ce sont souvent des combattants.
00:51:22Qu'on soit un homme politique, qu'on soit un grand avocat, un grand juge,
00:51:26un grand chef d'entreprise, un grand sportif, etc.
00:51:29Et un combattant n'est pas un saint.
00:51:31Et c'est pour ça que c'est très compliqué.
00:51:33Comment on peut jumeler être à la fois un combattant et un saint ?
00:51:39Comment peut-on faire pour être les deux ?
00:51:42C'est compliqué.
00:51:43Je pense que ces dix jeunes dont on parle dans le livre,
00:51:48ils ont eu aussi leur combat.
00:51:53Ils sont comme nous tous.
00:51:55Ils ont travaillé sur leur foi.
00:51:59Ils ont dû combattre les tentations.
00:52:02Ils n'étaient pas parfaits au départ.
00:52:04Je suis très en retard.
00:52:05Je demande à Somaya Labidi de me pardonner.
00:52:08Il est 10h04.
00:52:09Je vous propose, Somaya, de nous rappeler les titres.
00:52:14Incertitude autour de la réunion sur les retraites de ce vendredi
00:52:17avec les partenaires sociaux.
00:52:18Catherine Vautrin évoque un délai trop court pour l'organiser.
00:52:21Toutefois, Matignon fait tout pour la maintenir
00:52:23et affiche son optimisme quant à l'obtention d'un accord
00:52:26avec les différents partenaires sociaux.
00:52:28Illustration de l'ultra-violence chez les jeunes.
00:52:31Une rique centre-adolescent hier après-midi à Levallois-Perret
00:52:34a fait un blessé.
00:52:35La victime, un ado de 16 ans,
00:52:37a refusé d'expliquer les circonstances de son agression aux policiers
00:52:40et a refusé de déposer plainte.
00:52:43Et puis, vous allez découvrir la couverture
00:52:45de l'autobiographie Vêtements du Saint-Père,
00:52:47traduite en 16 langues et baptisée Espert.
00:52:49Elle est publiée aujourd'hui dans plus d'une centaine de pays,
00:52:52dont la France.
00:52:53Le pape François y raconte son enfance à Buenos Aires
00:52:56ou encore son voyage à Mossoul en 2021.
00:52:58Une blessure au cœur, écrit-il.
00:53:02Merci beaucoup, Somaya.
00:53:03Et c'est vrai que je disais
00:53:04qu'un combattant n'est pas un saint,
00:53:06sauf évidemment Jeanne d'Arc.
00:53:07Jeanne d'Arc était une combattante.
00:53:08Oui.
00:53:09Bien sûr.
00:53:10On peut en trouver d'autres.
00:53:11Richard Millet.
00:53:12Mère Thérésa aussi était une combattante de sa façon.
00:53:14Oui.
00:53:15Mère Thérésa.
00:53:16Oui.
00:53:17Oui, oui, oui.
00:53:18Je ne voudrais pas que...
00:53:19Pardon, Madame, je ne veux pas vous offenser,
00:53:21mais à vous écouter,
00:53:23on a l'impression qu'un saint,
00:53:25c'est une espèce de catholique sociale
00:53:27qui est un peu réussie.
00:53:29Je pense qu'il y a une autre dimension,
00:53:30une dimension supplémentaire,
00:53:31en tout cas chez les très grands saints,
00:53:33c'est-à-dire une dimension du sacrifice.
00:53:36Si vous regardez, par exemple,
00:53:37Saint François d'Assise,
00:53:38il a tout laissé.
00:53:39Oui.
00:53:40Bien sûr.
00:53:41Ou même Pierre-Georges Joffrassati,
00:53:42dont on parle dans le livre.
00:53:44Vous ne m'offensez absolument pas.
00:53:47J'essaye, avec mes petits moyens,
00:53:50de raconter ces histoires
00:53:52de 10 jeunes extraordinaires.
00:53:54Et c'est bien pour ça, d'ailleurs,
00:53:56que je suis aidée et chapronnée
00:53:58par le Père Venard,
00:54:00qui a un œil très spirituel,
00:54:04très pointu sur la question.
00:54:06On va en parler ensemble.
00:54:08Le syndicat de la magistrature,
00:54:09ce n'est pas des saints.
00:54:10Non.
00:54:11On ne peut pas…
00:54:12Lucifer.
00:54:14C'est une image qui a été publiée
00:54:16le 9 janvier sur son compte Twitter.
00:54:18Moi, ce qui m'étonne,
00:54:19ce n'est pas que le syndicat de la magistrature
00:54:21propose de célébrer l'année.
00:54:23Ça, c'est dans tous les ministères.
00:54:26C'est-à-dire que ça a été envoyé
00:54:27à tous les magistrats.
00:54:28C'est sur tous les mails des magistrats.
00:54:30C'est une provocation.
00:54:32Oui, mais on la laissera passer.
00:54:33C'est une provocation.
00:54:34Alors, il faut bien la détailler.
00:54:35Attendez.
00:54:36Parce qu'autrement, les gens ne voient pas.
00:54:37Donc, il y a le plateau de la balance.
00:54:38Vous avez M. Retailleau et M. Darmanin.
00:54:40Et vous avez, on le distingue mal,
00:54:42mais vous avez cinq magistrates.
00:54:44Manifestement, ce sont des femmes en plus.
00:54:46Je ne sais pas pourquoi.
00:54:47Il n'y a pas d'hommes.
00:54:48Point levé.
00:54:49Et point levé, fermé.
00:54:51Point levé, fermé,
00:54:53qui est un acte politique
00:54:54fait cette procureure générale
00:54:56ou que sais-je.
00:54:57Bon.
00:54:58Donc, vous imaginez,
00:54:59si un jour, par exemple,
00:55:00M. Retailleau et M. Darmanin
00:55:02doivent être jugés par un membre...
00:55:03Non, mais ce n'est même pas ça.
00:55:04Ce n'est pas le fait
00:55:05qu'ils soient jugés ou pas jugés.
00:55:06C'est le fait que je vous attends,
00:55:08on vous attend.
00:55:09Votre politique,
00:55:10mais nous, on est là.
00:55:11Votre politique,
00:55:12on n'a rien à faire.
00:55:13C'est nous qui avons le pouvoir.
00:55:14C'est ça que ça veut dire.
00:55:15Ce n'est pas on va vous juger.
00:55:16C'est M. Retailleau, M. Darmanin,
00:55:18on met sur une petite balance,
00:55:19la égalité.
00:55:20Mais ce que vous pouvez dire,
00:55:21ce que vous pouvez faire,
00:55:22ça ne nous touche pas.
00:55:23Alors, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:55:24Parce que ça, c'est...
00:55:26Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:55:27M. Darmanin a déjà dit
00:55:29qu'il ne se mêlerait pas
00:55:30de ces questions de syndicalisme.
00:55:32M. Dupond-Moretti avait dit
00:55:34je ne peux rien faire.
00:55:35Personne ne peut rien faire.
00:55:36Mais est-ce qu'on peut faire quelque chose ?
00:55:37Vous avez un pouvoir,
00:55:38un contre-pouvoir
00:55:39qui n'est pas démocratique.
00:55:41Est-ce qu'il pourrait être sanctionné ?
00:55:43Bien sûr.
00:55:44Mais ils n'oseront pas.
00:55:45Comment il pourrait être sanctionné ?
00:55:46Vous avez des sections disciplinaires
00:55:48au Conseil de superministrature
00:55:49pour violation de l'obligation de réserve,
00:55:51violation des règles statutaires.
00:55:53Mais qui serait sanctionné alors ?
00:55:54Tous ceux qui ont...
00:55:55Les personnes à l'origine...
00:55:56Ceux qui ont fait ce tract
00:55:57qui est un tract sédicieux.
00:55:59C'est-à-dire,
00:56:00toute politique que vous nous amènerez,
00:56:02elle ne nous concerne pas.
00:56:03Voilà.
00:56:04Bien résumé.
00:56:06Je pense qu'évidemment,
00:56:08ça ne se fera pas.
00:56:09Je pense que c'est plutôt bon signe
00:56:10pour Gérald Darmanin.
00:56:11Moi, si j'étais Gérald Darmanin,
00:56:12je me dirais que je vais plutôt
00:56:13dans le bon sens
00:56:14si je provoque ces réactions-là
00:56:15de la part du syndicat de la magistrature.
00:56:17Et on a vu pire.
00:56:18Donc finalement,
00:56:19on était habitués à ces réactions-là.
00:56:22On voudrait savoir
00:56:23si M. Rebsamen les respecte aussi.
00:56:25Je pense qu'il les respecte.
00:56:26Moi, je lui poserai la question.
00:56:27Oui.
00:56:28Moi, je lui poserai la question.
00:56:30Mais j'ai reçu,
00:56:31pendant que nous parlions tout à l'heure,
00:56:34un SMS d'Arnaud Klarsfeld
00:56:37qui me dit,
00:56:38en 2011,
00:56:39j'étais dans un débat avec Rebsamen
00:56:41sur BFM,
00:56:42m'écrit-il.
00:56:43Et je disais qu'il y avait
00:56:44une vague fondamentaliste
00:56:45qui traversait le monde musulman
00:56:47et qui touchait aussi la France.
00:56:48Il m'a répondu,
00:56:49vous faites honte à votre nom.
00:56:52Voilà ce que me dit Arnaud Klarsfeld.
00:56:54Et il ajoute,
00:56:55si moi, on a répondu à votre question,
00:56:58si on pose la question
00:56:59entre Le Pen et Mélenchon,
00:57:00je vote Le Pen à 100%.
00:57:02Dit Klarsfeld.
00:57:03À Arnaud.
00:57:04Il faut regarder les liens.
00:57:05Une enquête d'Atlantico
00:57:07sur François Rebsamen à Dijon
00:57:08et les liens qu'il a pu entretenir
00:57:09avec certaines mouvances,
00:57:10ça va dans le sens
00:57:11de ce que vous dit Arnaud Klarsfeld.
00:57:12J'invite tout le monde
00:57:13à lire ces enquêtes.
00:57:14Mais ça va être très intéressant,
00:57:15là encore,
00:57:16mais il ne se passera rien.
00:57:17Le problème,
00:57:18c'est qu'il ne se passe jamais rien.
00:57:19Comme il ne se passe pas grand-chose
00:57:20à Nantes sur la sécurité.
00:57:22Vous allez voir cette manifestation
00:57:23anti-dealer de Mickaël Chaillou.
00:57:25C'est très intéressant.
00:57:27Vous avez des gens
00:57:28qui descendent dans la rue
00:57:29et qui disent,
00:57:30il y en a marre.
00:57:31Regardez.
00:57:32C'est plutôt rare,
00:57:33une manifestation anti-dealer.
00:57:35Les habitants du Chêne des Anglais,
00:57:37quartier nord de Nantes,
00:57:39demandent à pouvoir vivre normalement.
00:57:42Les très jeunes
00:57:43tenaient à participer au rassemblement.
00:57:45À certaines heures,
00:57:46il bat,
00:57:47il peut avoir des coups,
00:57:48des coups de tir,
00:57:49etc.,
00:57:50des règlements de comptes.
00:57:51Il y a dix jours,
00:57:52le quartier faisait face à 17h30
00:57:54à une fusillade à deux pas
00:57:56de l'arrêt de tramway.
00:57:57Des tirs de Kalachnikov,
00:57:59un samedi,
00:58:00au milieu des résidents.
00:58:01L'association de quartier
00:58:03est débordée par l'afflux
00:58:04de jeunes désœuvrés.
00:58:06Elle dit pallier le manque d'éducateurs
00:58:08et pas seulement.
00:58:09Du travail,
00:58:10de l'aide au permis.
00:58:11Voilà,
00:58:12tout ce qui peut déclencher,
00:58:14justement,
00:58:15des choses qui pourraient
00:58:16encourager le jeune
00:58:17dire que la société
00:58:18ne l'a pas mis à l'écart,
00:58:19dire que justement,
00:58:20on est là pour les accompagner
00:58:21et qu'à un moment dans leur vie,
00:58:23ils puissent comprendre
00:58:24qu'il n'y a pas que le deal.
00:58:25C'est 100 euros la journée
00:58:27pour pister les voitures de flics.
00:58:30Bon,
00:58:31donner ça à un gosse de 14 ans,
00:58:33il le fait.
00:58:34Les élus ont déployé
00:58:35une dizaine de caméras
00:58:36et cherchent à redessiner le quartier
00:58:38pour éviter les cachettes.
00:58:40Mais ça ne suffit pas.
00:58:41On a perdu la police de proximité.
00:58:44Ça fait trop longtemps
00:58:45et on le paye aujourd'hui.
00:58:47C'est une évidence.
00:58:48Le chêne des Anglais,
00:58:4930 000 habitants
00:58:50comptent 10 points de deal,
00:58:52mais pas de commissariat de quartier.
00:58:54Bon,
00:58:55il y aura des élections municipales
00:58:56l'année prochaine.
00:58:58On verra bien
00:58:59ce que décideront les Nantais.
00:59:00Et il ne se passera rien de nouveau
00:59:02je pense à Nantes.
00:59:03Jean-Luc Mélenchon a fait 35%
00:59:05au premier tour de la présidentielle.
00:59:07Alors c'est la désespérée.
00:59:08La population se substitue
00:59:10à l'inertie de l'État.
00:59:11Le drame, il est là.
00:59:12C'est-à-dire que l'État
00:59:13ne fait tellement rien
00:59:14qu'on n'attend plus rien
00:59:15et c'est la population
00:59:16qui est dans la rue.
00:59:18Mais indépendamment
00:59:19des autres considérations,
00:59:20il y a une rupture d'égalité
00:59:21entre les Français.
00:59:22Il y a des gens
00:59:23assez nombreux
00:59:24dans des zones de plus en plus nombreuses
00:59:25qui ne vivent pas
00:59:26dans les mêmes conditions
00:59:27que les autres.
00:59:28Il y a des gens,
00:59:29moi ce n'est pas mon cas,
00:59:30je n'ai pas à demander
00:59:31à un dealer l'autorisation
00:59:32de rentrer chez moi.
00:59:33Il y a des gens qui sont obligés.
00:59:34Rien que ça,
00:59:35c'est un scandale total.
00:59:36Mais une fois qu'on a dit ça...
00:59:37Mais c'est ce que je vous dis.
00:59:38Moi j'attendais hier
00:59:39des annonces,
00:59:40pas seulement l'énumération
00:59:41de tous les problèmes.
00:59:42On les connaît,
00:59:43l'immigration incontrôlée.
00:59:44J'attendais,
00:59:45il n'y a rien eu.
00:59:46M. Bayrou n'a rien dit.
00:59:47Mais Eric,
00:59:48moi je rejoins ce que vous dites.
00:59:51C'est-à-dire,
00:59:52je pense que c'est fichu
00:59:53parce que les solutions
00:59:55que ça réclame
00:59:56sont tellement radicales
00:59:57que personne ne les prendra.
00:59:59Voilà.
01:00:00Mais à partir du moment
01:00:01où on dit
01:00:02un dealer pris,
01:00:04c'est 10 ans de prison
01:00:06et on le met à Cayenne
01:00:07et c'est fini.
01:00:08Ça c'est radical.
01:00:10Je ne dis pas
01:00:11que c'est ce qu'il faut faire.
01:00:12Bien évidemment.
01:00:13Je dis que c'est le Salvador.
01:00:16Mais cette solution
01:00:17que personne ne prendra
01:00:18puisque c'est tolérance zéro.
01:00:20C'est tolérance zéro.
01:00:21C'est-à-dire qu'un dealer,
01:00:22c'est fini.
01:00:23Il faut bien poser
01:00:24les deux côtés du problème.
01:00:25Peine planchée, etc.
01:00:26Mais comment vous faites ?
01:00:27Il faut bien poser le problème.
01:00:28Les solutions existent
01:00:30mais on ne veut pas les appliquer.
01:00:32Il faut prendre les deux ans.
01:00:33Donc on attend
01:00:34une personne,
01:00:35un mouvement,
01:00:36un parti
01:00:37qui aura le courage
01:00:38et le choix
01:00:39et de régler le problème.
01:00:40Le courage.
01:00:41Est-ce que ces solutions radicales
01:00:42qui sont les seules
01:00:43seraient efficaces ?
01:00:44Ce ne sont pas les seules.
01:00:45Je ne suis pas d'accord.
01:00:46Vous tapez au portefeuille
01:00:47du consommateur
01:00:48et je vous assure
01:00:49que c'est efficace.
01:00:50C'est déjà plus compliqué
01:00:51parce que le consommateur
01:00:52n'a pas d'argent.
01:00:53Le consommateur n'a pas d'argent.
01:00:54Il n'a pas d'argent,
01:00:55vous plaisantez.
01:00:56Le consommateur n'a pas d'argent.
01:00:57Il y a beaucoup de jeunes
01:00:58qui n'ont pas d'argent
01:00:59pour payer une amende.
01:01:00Je vous assure
01:01:01que ce serait
01:01:02beaucoup plus efficace.
01:01:03Il y a un élément
01:01:04dans l'équation
01:01:06tant que nous sommes
01:01:07reliés au traité
01:01:08de l'Union européenne.
01:01:09Moi, si je veux être efficace,
01:01:10je les sors immédiatement
01:01:11de là où ils sont.
01:01:12Vous en envoyez
01:01:13à un dealer,
01:01:14vous le sortez
01:01:15et vous le mettez ailleurs.
01:01:16Mais la radicalité
01:01:17des sanctions
01:01:18que vous énumérez
01:01:19n'est pas possible.
01:01:20Moi, je vous propose
01:01:21autre chose.
01:01:22Donc, ça ne changera rien.
01:01:23Parce qu'on est dans Schengen,
01:01:24parce qu'il y a
01:01:25l'Union européenne.
01:01:26Donc, rien ne changera.
01:01:27Donc, je vous propose
01:01:28une autre solution.
01:01:29Mais ça fait des années
01:01:30qu'il n'y a rien.
01:01:31Ce qui est sidérant,
01:01:32c'est que ces sujets
01:01:33de Michael Chahut,
01:01:34vous pouvez le faire demain,
01:01:35vous pouvez le faire dans 5 ans,
01:01:36c'est les mêmes.
01:01:37Et c'est de pire en pire.
01:01:38C'est de pire en pire.
01:01:40Richard Millet.
01:01:41Est-ce que le système de sécurité,
01:01:44les agents de sécurité
01:01:45de contrôle de la RATP
01:01:48sont privatisés
01:01:49ou est-ce que c'est étatique ?
01:01:51Vous savez, les vigiles
01:01:52qui promènent dans les métros.
01:01:53Je ne peux pas vous répondre
01:01:54à cette question.
01:01:55Je pense que c'est des prestations,
01:01:57je pense.
01:01:58Des prestataires, je pense.
01:01:59Ce sont des sociétés
01:02:01de sécurité privée.
01:02:02Est-ce qu'on ne peut pas,
01:02:03vous parliez l'autre fois,
01:02:04de construire des prisons privées ?
01:02:06Est-ce qu'on ne pourrait pas
01:02:07envisager aussi des milices privées
01:02:09dans ces secteurs-là ?
01:02:10Déjà le mot milice,
01:02:11je pense qu'il faut le…
01:02:13Comme la RATP mais…
01:02:15Dans les prisons ?
01:02:16Non, dans les quartiers.
01:02:17Non.
01:02:18C'est des zones de non-droit.
01:02:20Ça devient de la justice privée,
01:02:22de la vengeance privée,
01:02:23ce n'est plus possible.
01:02:24Alors laissons les choses
01:02:25comme elles sont.
01:02:26Il faut que l'État
01:02:27remplisse ses missions régaliennes.
01:02:28Il faut que l'autorité
01:02:29revienne dans ses quartiers,
01:02:30c'est tout.
01:02:31Il faut appliquer la loi.
01:02:33On n'applique pas la loi.
01:02:34On va changer la loi.
01:02:35Mais elle est là, la loi,
01:02:36il faut l'appliquer.
01:02:37Non mais écoutez,
01:02:38moi je vous aime beaucoup,
01:02:39mais ce que vous dites,
01:02:40ça ne marche pas en fait.
01:02:41Ça fait 40 ans
01:02:42que ça ne marche pas.
01:02:43Appliquer la loi,
01:02:44ça veut dire quoi ?
01:02:45Ça veut dire déjà empêcher
01:02:46qu'il y ait des magistrats
01:02:47qui manifestent
01:02:48contre le pouvoir.
01:02:49Mais là,
01:02:50qu'est-ce que vous faites
01:02:51pour les points de deal
01:02:52à Nantes ?
01:02:53Qu'est-ce que vous faites là ?
01:02:54Pour les points de deal ?
01:02:55Oui, vous en faites quoi ?
01:02:56On installe de la police,
01:02:57mais pérenne.
01:02:58Mais il n'y en a pas.
01:02:59Mais il est faux.
01:03:00Mais il n'y en a pas.
01:03:01Il n'y en a pas.
01:03:02Il n'y en a pas.
01:03:03Il est très faux.
01:03:04Oui, alors il faut,
01:03:05mais avec quel argent ?
01:03:06Il faut une régence policière pérenne,
01:03:07pas des opérations.
01:03:08Mais vous allez mettre…
01:03:09Ils font la place nette,
01:03:10ils reviennent.
01:03:11Est-ce que vous vous rendez compte ?
01:03:12Vous allez mettre
01:03:1324 heures sur 24
01:03:14des flics
01:03:15dans tous les points de deal ?
01:03:16Oui, le temps qu'il faudra.
01:03:17Mais enfin,
01:03:18vous n'êtes pas sérieux.
01:03:19Il y a 4 000 points de deal
01:03:20en France.
01:03:21Mais vous n'êtes pas…
01:03:22Donc, 24 heures sur 24,
01:03:23vous allez en mettre 10 ?
01:03:24On n'en a rien à faire des caméras.
01:03:25Serge, quoi Serge ?
01:03:26Serge, quel Serge ?
01:03:27Il en perd son latin.
01:03:28Non, mais parce que vous faites rire,
01:03:29les gens qui vous écoutent,
01:03:30les dealers qui vous écoutent,
01:03:31ils se tiennent les côtes.
01:03:32Ils disent les gars…
01:03:33Mais parce qu'ils ne risquent rien.
01:03:34Mais avec votre système,
01:03:35ils risquent quelque chose ?
01:03:36Ils ne risquent rien.
01:03:37Alessandra Martinez,
01:03:38cette actualité vous intéresse ou pas ?
01:03:39Est-ce que justement,
01:03:40l'artiste que vous êtes,
01:03:41parfois,
01:03:42j'entends des artistes qui disent
01:03:43« Ah, c'est un artiste,
01:03:44c'est un artiste,
01:03:45c'est un artiste,
01:03:46c'est un artiste,
01:03:47c'est un artiste,
01:03:48parce que ça… »
01:03:49Non, je pense,
01:03:50tout ce que j'entends
01:03:51me fait penser que…
01:03:52Alors,
01:03:53je ne vais pas du tout
01:03:54me permettre
01:03:55de parler politique,
01:03:56simplement,
01:03:57je pense que l'éducation
01:03:58des jeunes
01:03:59est un vrai souci,
01:04:00que si effectivement,
01:04:01comme dans ce livre,
01:04:02voilà,
01:04:03on peut,
01:04:04on peut
01:04:05s'intéresser
01:04:06à l'éducation
01:04:07des jeunes,
01:04:08on peut s'intéresser
01:04:09à l'éducation
01:04:10des jeunes,
01:04:11on peut s'intéresser
01:04:12à l'éducation
01:04:13des jeunes,
01:04:14on peut s'intéresser
01:04:15à l'éducation
01:04:16des jeunes,
01:04:17voilà,
01:04:18on peut chercher
01:04:19autre chose,
01:04:20on peut chercher
01:04:21autre chose,
01:04:22essayer de s'élever
01:04:23un peu
01:04:24et penser à autre chose
01:04:25et penser à autre chose
01:04:26que à tout l'aspect matériel
01:04:27que à tout l'aspect matériel
01:04:28en fait de notre société,
01:04:29en fait de notre société,
01:04:30je pense qu'en s'élevant,
01:04:31je pense qu'en s'élevant,
01:04:32on peut aussi
01:04:33trouver des solutions,
01:04:34on peut aussi
01:04:35trouver des solutions,
01:04:36mais pour ça,
01:04:37il faut effectivement
01:04:38aller éduquer
01:04:39aller éduquer
01:04:40ces jeunes
01:04:41et ce livre-là
01:04:42parle justement
01:04:43de vies qui,
01:04:44au départ,
01:04:45n'étaient pas parfaites,
01:04:46mais qui sont devenues.
01:04:47Donc moi,
01:04:48j'ai envie
01:04:49de garder un espoir
01:04:50quand même
01:04:51et d'avoir confiance.
01:04:52Bon,
01:04:53vous ne dites pas
01:04:54tout est fichu
01:04:55et vous avez raison.
01:04:56Non,
01:04:57mais et puis,
01:04:58aux yeux du monde,
01:04:59de toute façon,
01:05:00à quel moment
01:05:01le monde a-t-il été
01:05:02mieux qu'aujourd'hui,
01:05:03M. Nolot ?
01:05:04C'était mieux avant quand ?
01:05:05Avant, avant ?
01:05:06Vous voulez que je vous cite
01:05:07tous les drames
01:05:08de l'histoire du monde
01:05:09depuis simplement 2000 ans ?
01:05:10Certes,
01:05:11mais je reviens
01:05:12à vous dire
01:05:13que le chiffre le plus important
01:05:14c'est celui de la natalité
01:05:15et c'est pour ça
01:05:16qu'il y a quelques personnes
01:05:17qui doivent penser,
01:05:18comme moi,
01:05:19qu'on ne va pas
01:05:20dans la bonne direction.
01:05:21Il me semble.
01:05:22Je voulais un mot
01:05:23sur les chrétiens
01:05:24qui sont persécutés en Algérie.
01:05:25L'Algérie ne tolère plus
01:05:26les conversions au christianisme.
01:05:27Dans son dernier rapport,
01:05:28l'association protestante
01:05:29porte ouverte,
01:05:30s'inquiète.
01:05:31Toutes les églises
01:05:32protestantes évangéliques
01:05:33sont désormais fermées
01:05:34et les chrétiens convertis
01:05:35sont ciblés par la justice.
01:05:36Et c'est intéressant
01:05:37de voir
01:05:38là où,
01:05:39dans les pays
01:05:40du monde entier,
01:05:41là où l'islam
01:05:42est majoritaire,
01:05:43quelle place
01:05:44l'islam
01:05:45donne-t-elle
01:05:46ou donne-t-il
01:05:47aux autres religions.
01:05:48C'est ça qui m'intéresse.
01:05:49Vous voyez ce sujet
01:05:50et Richard Millet,
01:05:51qui connaît bien
01:05:52notamment le Liban,
01:05:53pourra nous donner
01:05:54son avis là-dessus.
01:05:55Le constat
01:05:56est sans appel.
01:05:57En Algérie,
01:05:58toutes les églises
01:05:59protestantes évangéliques
01:06:00sont désormais fermées.
01:06:01Des églises
01:06:02constituées majoritairement
01:06:03par des algériens
01:06:04convertis de l'islam.
01:06:05Une situation
01:06:06que dénonce
01:06:07l'association protestante
01:06:08porte ouverte
01:06:09dans son dernier rapport.
01:06:10Les chrétiens
01:06:11ne sont plus
01:06:12les chrétiens
01:06:14Dans son dernier rapport mondial
01:06:15sur la persécution
01:06:16des chrétiens,
01:06:17elle évoque un tour de vis
01:06:18très sévère
01:06:19des autorités algériennes
01:06:20qui ne tolèrent plus
01:06:21les conversions
01:06:22au christianisme.
01:06:23Depuis une ordonnance
01:06:24de 2006 en Algérie,
01:06:25il est en effet interdit
01:06:26de convertir
01:06:27un musulman
01:06:28à une autre religion.
01:06:29Or,
01:06:30les conversions
01:06:31vers le christianisme
01:06:32sont de plus en plus
01:06:33nombreuses
01:06:34depuis le début
01:06:35des années 2000.
01:06:36Aujourd'hui,
01:06:37le pays compte
01:06:38plus de 60 000
01:06:39chrétiens évangéliques
01:06:40et près de 43 000
01:06:41pentecôtistes.
01:06:42Les chrétiens doivent
01:06:43désormais pratiquer
01:06:44leur foi clandestinement.
01:06:45Et selon le rapport,
01:06:46une vingtaine
01:06:47de chrétiens convertis
01:06:48sont actuellement
01:06:49aux prises
01:06:50avec la justice.
01:06:51L'association dénonce
01:06:52la fin d'une exception
01:06:53en Algérie.
01:06:54Seul pays,
01:06:55selon elle,
01:06:56de cette région
01:06:57du nord de l'Afrique
01:06:58où des chrétiens convertis
01:06:59pouvaient autrefois
01:07:00se réunir
01:07:01dans leurs propres églises.
01:07:02A l'échelle mondiale,
01:07:03la persécution
01:07:04des chrétiens
01:07:05a augmenté de 25%
01:07:06ces dix dernières années.
01:07:07Un chrétien sur sept
01:07:08serait ainsi persécuté
01:07:09dans le monde.
01:07:10Richard Millet,
01:07:11est-ce qu'on peut être
01:07:12chrétien
01:07:13dans un pays musulman ?
01:07:14Oui, certain.
01:07:15Le Liban,
01:07:16l'Égypte,
01:07:17difficilement,
01:07:18parfois en Égypte,
01:07:19mais bon.
01:07:20Le Qatar,
01:07:21par exemple,
01:07:22se donne une petite vitrine
01:07:23à laisser construire
01:07:24une église
01:07:25sans croix.
01:07:26On ne peut pas l'être
01:07:27en Arabie Saoudite.
01:07:28Enfin, aucun signe.
01:07:29Vous ne pouvez même pas
01:07:30porter une croix.
01:07:31Vous devez l'enlever.
01:07:32On verra ce que
01:07:33M. Chara
01:07:34en Syrie fera.
01:07:35Je ne suis pas sûr
01:07:36qu'il fasse grand-chose.
01:07:37En Irak,
01:07:38on sait que
01:07:39les chrétiens
01:07:40fuient.
01:07:41Il y avait un million
01:07:42de chrétiens.
01:07:43Il y en a plus que la moitié
01:07:44et peut-être encore moins.
01:07:45En fait,
01:07:46je pense là plus particulièrement
01:07:47aux chrétiens de Gaza.
01:07:48Je ne sais pas
01:07:49combien il en reste,
01:07:50peut-être 500.
01:07:51500 chrétiens à Gaza,
01:07:52essentiellement des orthodoxes,
01:07:53qui sont
01:07:54les oubliés
01:07:55des oubliés.
01:07:56Et là,
01:07:57à mon avis,
01:07:58ils ont à souffrir
01:07:59de beaucoup de choses
01:08:00et notamment
01:08:01de Hamas,
01:08:02eux aussi.
01:08:03Bon,
01:08:04le Pakistan persécute.
01:08:05Le Pakistan persécute.
01:08:06Le Pakistan persécute.
01:08:07Le Pakistan persécute.
01:08:08Le Pakistan persécute.
01:08:09L'Inde est à cheval
01:08:10là-dessus.
01:08:11C'est très étrange.
01:08:12Le problème,
01:08:13c'est que tout ceci
01:08:14n'intéresse absolument
01:08:15personne en Occident
01:08:16ou presque personne
01:08:17et qu'au fond,
01:08:18les gens découvrent
01:08:19à chaque fois,
01:08:20ah tiens,
01:08:21il y a des chrétiens
01:08:22arabes.
01:08:23Mais oui.
01:08:24Comment est-ce qu'ils disent
01:08:25Dieu en arabe ?
01:08:26Ben,
01:08:27Allah.
01:08:28C'est le même mot.
01:08:29Vous voyez ?
01:08:30Donc,
01:08:31ça gêne beaucoup.
01:08:32Moi,
01:08:33je me suis battu
01:08:34pour les chrétiens
01:08:35du Liban.
01:08:36Je me bats constamment
01:08:37pour qu'ils ne soient pas
01:08:38oubliés.
01:08:39Mais je crains
01:08:40qu'en Occident,
01:08:41une vie de palestinien
01:08:42musulman
01:08:43vaille beaucoup plus
01:08:44qu'un palestinien
01:08:45chrétien.
01:08:46Vous auriez pu
01:08:47rajouter l'Afrique noire.
01:08:48L'Afrique noire.
01:08:49Je pense aux Nigeria.
01:08:50Les Nigeria,
01:08:51c'est l'occident.
01:08:52Vous savez ce que ça veut dire
01:08:53Boko Haram ?
01:08:54Oui.
01:08:55Ça veut dire
01:08:56que la religion chrétienne
01:08:57est un péché.
01:08:58Oui, oui.
01:08:59Donc là-bas,
01:09:00ils tuent,
01:09:01ils liquident,
01:09:02ils exterminent
01:09:03les chrétiens
01:09:04par dizaines de milliers.
01:09:05L'effet
01:09:07L'effet.
01:09:08Mais regardez,
01:09:09ça nous ramène peut-être
01:09:10par rapport à l'Algérie,
01:09:11tous ces problèmes.
01:09:12Où est la voie de la France ?
01:09:13Qu'est-ce que va faire
01:09:14Boalem-Sensal ?
01:09:15Évidemment qu'il faudrait
01:09:16être beaucoup plus ferme,
01:09:17rupture.
01:09:18Non, on est dans
01:09:19la petite diplomatie.
01:09:20Il ne se passe rien.
01:09:21Pendant ce temps-là,
01:09:22Boalem-Sensal est malade,
01:09:23détenu dans des conditions
01:09:24arbitraires.
01:09:25On a des mesures
01:09:26de rétorsion.
01:09:27J'appelais à des changements
01:09:28de méthode.
01:09:29Personne n'a le courage
01:09:30de les mettre en œuvre.
01:09:31Voilà.
01:09:32Donc,
01:09:33ça dure.
01:09:34Donc,
01:09:35rien ne se passera
01:09:36non plus
01:09:37pour Boalem-Sensal.
01:09:38Ce qui est intéressant,
01:09:39c'est qu'il y a
01:09:40beaucoup de thèmes
01:09:41qu'on a évoqués ce matin.
01:09:42Et à chaque fois,
01:09:43on retrouve ce thème
01:09:44du courage
01:09:45et de dire les choses.
01:09:46Bien sûr.
01:09:47C'est-à-dire qu'à chaque fois,
01:09:48on tombe sur
01:09:49des hommes politiques.
01:09:50Alors,
01:09:51on peut les comprendre peut-être.
01:09:52Ils ont leur raison.
01:09:53Par exemple,
01:09:54la France ne veut pas
01:09:55entrer pour l'affaire
01:09:56Boalem-Sensal
01:09:57en opposition frontale
01:09:58avec l'Algérie.
01:09:59C'est-à-dire,
01:10:00qu'il n'y a pas
01:10:01d'opposition frontale
01:10:02avec l'Algérie.
01:10:03Elle a des raisons,
01:10:04sans doute.
01:10:05Elle pourrait
01:10:06sanctionner.
01:10:07On connaît
01:10:08les sanctions possibles,
01:10:09les visas qu'on refuse,
01:10:10les hiérarches
01:10:11qui ne viennent plus
01:10:12se faire soigner ici,
01:10:13etc.
01:10:14Et on ne le fait pas.
01:10:15Donc,
01:10:16il y a des raisons.
01:10:17Oui.
01:10:18Il y a des raisons.
01:10:19Le directeur de la DGSE
01:10:20est allé aujourd'hui
01:10:21ou demain
01:10:22en Algérie.
01:10:23Il s'est rendu en Algérie,
01:10:24oui.
01:10:25C'était la première fois
01:10:26depuis plusieurs mois
01:10:27qu'un haut dignitaire français,
01:10:28un haut responsable
01:10:29de la DGSE,
01:10:30en Algérie,
01:10:32s'interprète comme, justement,
01:10:33peut-être un réchauffement
01:10:34des relations.
01:10:35Parce que la coopération
01:10:36qu'on met souvent en avant
01:10:37comme une des raisons
01:10:38pour lesquelles
01:10:39on ne se brosse que pas
01:10:40avec l'Algérie,
01:10:41coopération sur le terrorisme,
01:10:42était plutôt à l'arrêt
01:10:43depuis plusieurs mois.
01:10:44Alessandra Martinez
01:10:45est avec nous ce matin.
01:10:46Destin sacré,
01:10:47c'est aux Éditions Salvatore
01:10:48et c'est écrit
01:10:49avec l'abbé Christian Venard.
01:10:50Et effectivement,
01:10:51c'est intéressant
01:10:52parce que ce sont
01:10:53des destins sacrés
01:10:54particuliers
01:10:55de jeunes gens.
01:10:56Et vous avez déjà parlé
01:10:57plusieurs fois,
01:10:58tout à l'heure,
01:10:59de Carlo Acuti,
01:11:01il est mort à l'âge
01:11:02de 15 ans
01:11:03d'une leucémie
01:11:04en 2006 à Milan.
01:11:05Son corps est retrouvé
01:11:06intègre en 2018-2019.
01:11:07Qu'est-ce que ça signifie ?
01:11:08Eh bien, tout simplement
01:11:09qu'il est parfaitement
01:11:10comme au moment
01:11:11de sa mort.
01:11:12Et il est exposé
01:11:13de cette façon-là
01:11:14à Assisi,
01:11:15actuellement,
01:11:16en Italie,
01:11:17avec son jean,
01:11:18ses baskets.
01:11:19Et on peut aller
01:11:20se recueillir
01:11:21à l'hôpital
01:11:22pour voir
01:11:23ce qu'il y a
01:11:24à l'intérieur
01:11:25de son corps.
01:11:26C'est très intéressant
01:11:27parce qu'il y a
01:11:28des gens qui sont
01:11:29dans l'hôpital
01:11:30et on peut aller
01:11:31se recueillir
01:11:32sur sa tombe.
01:11:33Ce sont des amis
01:11:34que nous avons là,
01:11:35en fait.
01:11:36Autant s'en servir
01:11:37de ses seins
01:11:38pour pouvoir demander,
01:11:39pour pouvoir prier,
01:11:40pour pouvoir s'élever.
01:11:41Et voilà
01:11:42ce que je retiens aussi
01:11:43en vous entendant parler,
01:11:44c'est que c'est comme
01:11:45si rien n'avait changé
01:11:46depuis la nuit des temps,
01:11:47en fait.
01:11:48L'homme continue,
01:11:49répète toujours
01:11:50ses erreurs
01:11:51comme si on n'apprenait
01:11:52pas en fait
01:11:53ce qu'il y a
01:11:54à l'intérieur
01:11:55de son corps.
01:11:56On peut considérer
01:11:57quand même
01:11:58que si on regarde
01:11:59l'histoire de 2000 ans,
01:12:00on peut considérer
01:12:01que l'homme progresse.
01:12:02C'est-à-dire qu'il est
01:12:03moins cruel
01:12:04qu'il ne l'était.
01:12:05Vous le trouvez ?
01:12:06Oui, je trouve
01:12:07qu'il l'est moins.
01:12:08C'est-à-dire que par exemple
01:12:09en France,
01:12:10il y a un siècle et demi,
01:12:11les gens se réunissaient
01:12:12pour voir
01:12:13quelqu'un d'exécuté.
01:12:14Il était parfois
01:12:15exécuté
01:12:16dans des conditions
01:12:17absolument abominables.
01:12:18Aujourd'hui,
01:12:19il n'est pas exécuté
01:12:20dans des conditions
01:12:21absolument abominables.
01:12:22Il n'est pas exécuté
01:12:23dans des conditions
01:12:24absolument abominables.
01:12:25Aujourd'hui,
01:12:26cela n'existe pas.
01:12:27Il y a quand même
01:12:28un, me semble-t-il,
01:12:29un progrès.
01:12:30Nos démocraties occidentales
01:12:31sont plus civilisées
01:12:32qu'elles ne l'étaient
01:12:33quand même.
01:12:34Il n'y a pas d'acharnement,
01:12:35j'ai envie de dire,
01:12:36vous parlez d'exécution physique.
01:12:37C'est aussi tout l'aspect
01:12:38psychologique,
01:12:39parfois,
01:12:40qui est aussi
01:12:41une forme de torture.
01:12:42Par exemple,
01:12:43être une femme,
01:12:44aujourd'hui,
01:12:45en 2025,
01:12:46dans la société française,
01:12:47c'est mieux
01:12:48qu'être une femme
01:12:49dans la société française.
01:12:50C'est mieux
01:12:51qu'être une femme
01:12:52dans la société française.
01:12:53C'est mieux
01:12:54qu'être une femme
01:12:55dans la société française
01:12:56en 1925.
01:12:57C'est sûr.
01:12:58Oui, d'accord.
01:12:59C'est vrai.
01:13:00Je vois quand même,
01:13:01c'est l'espoir
01:13:02que j'ai quand même.
01:13:03Je trouve qu'il y a
01:13:04un progrès
01:13:05dans certaines sociétés,
01:13:06pas dans toutes,
01:13:07mais dans certaines sociétés.
01:13:08Oui, mais regardez,
01:13:09quand je regarde,
01:13:10par exemple,
01:13:11le destin de
01:13:12Santa Maria Goretti,
01:13:13dont on parle
01:13:14dans le livre également,
01:13:15qui est une jeune fille
01:13:16de 12 ans,
01:13:17qui,
01:13:18à l'époque,
01:13:19était une femme
01:13:20dans la société française
01:13:21en 1925.
01:13:22C'est une jeune fille
01:13:23de 12 ans
01:13:24qui est agressée,
01:13:25violée
01:13:26par Alessandro,
01:13:27qui, à l'époque,
01:13:28est majeure,
01:13:29avec des coups de poignard
01:13:30parce qu'elle ne voulait pas
01:13:31se donner à lui.
01:13:32Et en fait,
01:13:33qu'est-ce qu'elle fait
01:13:34à ce moment-là
01:13:35à Santa Maria Goretti ?
01:13:36Eh bien,
01:13:37elle le regarde
01:13:38et au lieu de se préoccuper
01:13:39d'elle,
01:13:40elle se préoccupe
01:13:41de son sort à lui.
01:13:42C'est quand même incroyable.
01:13:43Je veux dire,
01:13:44si vous n'avez pas,
01:13:45si vous n'êtes pas éclairé,
01:13:46c'est juste physiquement
01:13:47et mentalement
01:13:48que vous n'avez pas
01:13:49l'espoir
01:13:51psychologiquement,
01:13:52humainement,
01:13:53impossible à faire.
01:13:54Aujourd'hui,
01:13:55malheureusement,
01:13:56il y a encore
01:13:57beaucoup,
01:13:58beaucoup trop
01:13:59de chiffres
01:14:00effrayants
01:14:01concernant les femmes
01:14:02violées,
01:14:03battues,
01:14:04etc.
01:14:05Et même dans notre pays.
01:14:06Alors,
01:14:07moi,
01:14:08j'aime beaucoup
01:14:09Carlo Acutis.
01:14:10Vous dites
01:14:11son corps
01:14:12est retrouvé intègre.
01:14:13Mais c'est un mystère
01:14:14en soi
01:14:15que ce corps soit intègre.
01:14:16Est-ce qu'en soi,
01:14:17ça contribue
01:14:18à la sainteté ?
01:14:19Est-ce qu'il y a
01:14:20un mystère ?
01:14:21Parce qu'un corps,
01:14:22évidemment,
01:14:23il se désagrège,
01:14:24il se décompose.
01:14:25Là,
01:14:26ce n'est pas le cas.
01:14:27Bien sûr.
01:14:28Il y a d'autres saints.
01:14:29Alors,
01:14:30ce n'est pas le sujet
01:14:31du livre.
01:14:32Mais est-ce qu'il y a
01:14:33un mystère
01:14:34sur ce corps-là ?
01:14:35Mais bien sûr.
01:14:36C'est quelque chose
01:14:37qui est inexplicable
01:14:38médicalement
01:14:39et pour nous.
01:14:40C'est incompréhensible.
01:14:41Le corps ne se décompose pas ?
01:14:42Non,
01:14:43le corps ne se décompose pas,
01:14:44effectivement.
01:14:45Et il n'y a pas d'artifice
01:14:46pour qu'il ne se décompose pas ?
01:14:47Absolument pas.
01:14:48Il n'y a pas d'artifice
01:14:49pour ça.
01:14:50Et d'ailleurs,
01:14:51parfois,
01:14:52en ouvrant
01:14:53des tombes
01:14:54comme ça,
01:14:55on sent
01:14:56un parfum
01:14:57s'exaler
01:14:58au lieu d'avoir
01:14:59une odeur,
01:15:00ce qui serait normal
01:15:01de décomposition.
01:15:02Justement,
01:15:03il y a des parfums
01:15:04incroyables
01:15:05qui s'exalent.
01:15:06On dit que c'est
01:15:07un parfum
01:15:08de sainteté.
01:15:09Mais comment vous le savez ?
01:15:10Moi,
01:15:11personnellement,
01:15:12c'est…
01:15:13Oui,
01:15:14vous n'avez pas…
01:15:15Personne ici n'a ouvert
01:15:16des tombes
01:15:17parce que
01:15:18quand il y a
01:15:19des odeurs
01:15:20comme ça,
01:15:21des parfums
01:15:22comme ça,
01:15:23de sainteté,
01:15:24on va voir
01:15:25ce qui se passe
01:15:26et on découvre
01:15:27justement
01:15:28le corps
01:15:29qui est,
01:15:30comme on disait tout à l'heure,
01:15:31intact.
01:15:32Alors,
01:15:33je reste sur Carlo Acutis
01:15:34parce que son histoire
01:15:35m'a fasciné.
01:15:36Début octobre 2006,
01:15:37il est dans la paix
01:15:38et dans la joie
01:15:39car son exposition
01:15:40sur les miracles eucharistiques
01:15:41qui fera bientôt
01:15:42le tour du monde
01:15:43en portant beaucoup de fruits
01:15:44est quasiment prête.
01:15:45Mais il tombe
01:15:46à la fin d'une grippe
01:15:47mais son état s'aggrave
01:15:48et lorsqu'il est hospitalisé,
01:15:49il lui est diagnostiqué
01:15:50une leucémie foudroyante
01:15:51de type 3
01:15:52et quelques jours plus tard,
01:15:53il est rappelé auprès de Dieu
01:15:54et meurt au petit matin
01:15:55entouré des siens
01:15:56à l'âge de 15 ans.
01:15:57Et lors de ses funérailles,
01:15:58le surlendemain,
01:15:59à la paroisse Santa Maria
01:16:00Segreta de Milan,
01:16:01de très nombreuses personnes
01:16:02viennent lui rendre hommage
01:16:03et l'accompagnent
01:16:04dans la prière,
01:16:05notamment les pauvres
01:16:06dont il prenait soin
01:16:07mais il n'avait que 15 ans.
01:16:08Oui.
01:16:09Et il sera donc canonisé.
01:16:10Canonisé,
01:16:11absolument,
01:16:13La procédure de canonisation,
01:16:15comment elle se met en place ?
01:16:16Alors c'est quelque chose
01:16:17de très très long normalement,
01:16:19en tout cas de très sérieux.
01:16:21Il faut pouvoir prouver
01:16:24qu'on a fait,
01:16:25alors pour la canonisation,
01:16:26deux miracles après sa mort
01:16:28et pour la béatification,
01:16:30un miracle après sa mort.
01:16:32Alors évidemment,
01:16:33c'est saint ou bienheureux,
01:16:35on en fait bien davantage
01:16:37mais je parle de miracles
01:16:39reconnus officiellement
01:16:41par le Vatican
01:16:42et il y a un avocat du diable
01:16:45qui est vraiment mandaté
01:16:48pour vérifier que le parcours
01:16:50de ces personnes
01:16:51est absolument irreprochable.
01:16:54Et en début d'émission,
01:16:55quand vous êtes arrivée tout à l'heure,
01:16:57vous avez dit
01:16:58« quand la foi vous est donnée »
01:16:59et vraiment c'est une expression
01:17:01qui est intéressante,
01:17:02c'est-à-dire qu'on ne peut pas
01:17:03la chercher cette fois,
01:17:04c'est celui qui ne l'a pas
01:17:05voudrait l'avoir.
01:17:06C'est un don ?
01:17:08Bien sûr,
01:17:09vous pouvez la chercher
01:17:10mais je pense que,
01:17:12comment dire,
01:17:14souvent dans nos existences,
01:17:16nous avons des sortes
01:17:17d'appels du pied
01:17:18de la part du Seigneur.
01:17:20Nous ne sommes parfois
01:17:21pas à l'écoute,
01:17:23en tout cas,
01:17:25pardon,
01:17:26mais c'est ce qui m'est arrivé
01:17:27personnellement.
01:17:29J'avais eu plusieurs signaux,
01:17:30je suis une convertie sur le tard.
01:17:35Quand vous dites convertie,
01:17:36vous n'étiez pas catholique ?
01:17:37Si, j'étais catholique,
01:17:38j'étais baptisée,
01:17:39mais je n'étais pas du tout pratiquante,
01:17:41je n'avais jamais fait
01:17:42ma première communion.
01:17:43Et c'est arrivé quand ?
01:17:44Et c'est arrivé simplement
01:17:45il y a quelques années.
01:17:46Comment ?
01:17:47Suite à un événement
01:17:49très difficile personnel
01:17:51concernant la santé
01:17:53de quelqu'un très proche de moi.
01:17:55Et là,
01:17:56vous vous rendez compte
01:17:57que vous ne contrôlez plus rien,
01:17:58en fait,
01:17:59alors qu'on a l'habitude
01:18:00toujours de se dire
01:18:01« bon, je vais gérer ça,
01:18:02je vais réussir à faire ça,
01:18:03je vais… »
01:18:04Voilà.
01:18:05Et en fait,
01:18:06vous vous rendez compte
01:18:07que ça vous dépasse totalement
01:18:08et en même temps,
01:18:09c'est tellement reposant
01:18:10de pouvoir s'abandonner.
01:18:13Et puis,
01:18:14les choses qui vous arrivent
01:18:15lorsque vous avez la foi,
01:18:16vous les vivez,
01:18:18elles vous traversent
01:18:19totalement différemment,
01:18:20en fait.
01:18:21Et c'est pour ça,
01:18:23je trouve que c'est un don.
01:18:25Et le fait de pouvoir
01:18:27s'abandonner,
01:18:28c'est quelque chose
01:18:29d'extrêmement reposant
01:18:31et qui soulage énormément.
01:18:33Donc c'est ça
01:18:34que j'ai envie de partager,
01:18:35en fait.
01:18:39Soumenya l'abidi
01:18:40pour le rappel des titres
01:18:41et nous revenons à des choses,
01:18:43hélas, peut-être plus prosaïques.
01:18:48Des chiffres vertigineux.
01:18:49La demande en cocaïne
01:18:50n'a jamais été aussi forte en France.
01:18:52Durant l'année 2023,
01:18:54plus d'un million de personnes
01:18:55en ont consommé au moins une fois,
01:18:57soit pratiquement deux fois plus
01:18:59qu'en 2022.
01:19:00C'est ce que révèle
01:19:01la dernière étude
01:19:02de l'Observatoire français des drogues
01:19:03et des tentatives addictives
01:19:04publiée aujourd'hui.
01:19:06On ne fera pas tomber le gouvernement
01:19:08quoi qu'il arrive,
01:19:09mais on peut ne pas voter le budget.
01:19:10Déclaration ce matin
01:19:11de Laurent Wauquiez
01:19:12sur notre antenne,
01:19:13le patron des Républicains
01:19:15qui précise que le conclave
01:19:16sur les retraites
01:19:17permettra la tenue
01:19:18d'un débat acceptable
01:19:19et souligne les bonnes intentions
01:19:21affichées hier par François Bayrou
01:19:22dans son discours
01:19:23de politique générale.
01:19:24Mais désormais,
01:19:25il réclame un passage aux actes.
01:19:27Et puis nous sommes
01:19:28le mercredi 15 janvier,
01:19:30jour d'ouverture
01:19:31de la plateforme Parcoursup.
01:19:33Les lycéens vont pouvoir
01:19:34s'inscrire et formuler
01:19:35leur choix d'orientation post-bac
01:19:37jusqu'au 13 mars prochain.
01:19:40Destin sacré.
01:19:41Merci beaucoup Somaïa.
01:19:42Alessandra Martinez
01:19:43avec l'abbé Christian Venard.
01:19:46Destin sacré.
01:19:47On a parlé de Carlo Acutis.
01:19:49On pourrait parler également
01:19:50de Rolando Rivi
01:19:51qui est en trente-quarante-deux
01:19:52au Petit Séminaire.
01:19:53Il a onze ans.
01:19:54Il est assassiné par des miliciens
01:19:55communistes à quatorze ans,
01:19:56en quarante-cinq.
01:19:57Il sera torturé trois jours
01:19:58durant,
01:19:59refusant jusqu'à la fin
01:20:00de renier sa foi.
01:20:01Vraiment,
01:20:02je trouve que c'est un livre
01:20:03très inspirant,
01:20:04forcément.
01:20:05Mais les difficultés
01:20:06dans nos vies,
01:20:07c'est comment garder
01:20:10cet esprit de bienveillance,
01:20:13de gentillesse.
01:20:14Pourquoi ?
01:20:15Alors de sainteté,
01:20:16on n'ira pas jusque-là,
01:20:17bien sûr.
01:20:18Et en même temps,
01:20:19être parfois dans la vie professionnelle,
01:20:22dans sa rudesse.
01:20:23Par exemple,
01:20:24en début d'émission,
01:20:25j'ai critiqué François Bayrou.
01:20:26Qui suis-je pour critiquer
01:20:27François Bayrou ?
01:20:28Qui suis-je ?
01:20:29Je suis journaliste,
01:20:30mais qui suis-je ?
01:20:31Au nom de la sainteté,
01:20:32je ne devrais pas
01:20:33le critiquer.
01:20:34Je ne vous dis pas
01:20:35que c'est un péché,
01:20:36je vous dis que
01:20:37cette question-là,
01:20:38tout le monde se les pose.
01:20:39Forcément,
01:20:40on te dit
01:20:41mais qui tu es ?
01:20:42Comment combiner ?
01:20:43Alors,
01:20:44quand on se retire
01:20:45de la vie,
01:20:46il n'y a pas de souci,
01:20:47mais à quel prix ?
01:20:48Donc,
01:20:49comment faire le lien ?
01:20:50Si vous voulez se retirer
01:20:51de la vie,
01:20:52enfin,
01:20:53vous pensez,
01:20:54j'imagine,
01:20:55à certains religieux,
01:20:56certains qui ne peuvent
01:20:57même pas parler.
01:20:58Enfin,
01:20:59c'est un peu
01:21:00comme ça,
01:21:02qui choisissent,
01:21:03en tout cas,
01:21:04de ne pas parler.
01:21:05Ça aussi,
01:21:06c'est un don.
01:21:07C'est sûr que
01:21:08dit comme ça,
01:21:09c'est absolument
01:21:10inimaginable.
01:21:11Et vous,
01:21:12par exemple,
01:21:13vous êtes dans la compétition,
01:21:14les actrices ?
01:21:15C'est un monde
01:21:16de compétition,
01:21:17parfois.
01:21:18Parfois,
01:21:19il faut prendre
01:21:20la place de quelqu'un.
01:21:21Donc,
01:21:22si tu prends la place
01:21:23de quelqu'un,
01:21:24ce n'est pas très charitable.
01:21:25Je vais vous dire,
01:21:26dans mon passé,
01:21:27j'étais danseuse classique
01:21:28et professionnelle.
01:21:29Donc,
01:21:30quand vous êtes
01:21:31dans un théâtre
01:21:32et que vous êtes
01:21:33dans le corps de ballet,
01:21:34eh bien,
01:21:35je n'ai pas honte
01:21:36de le dire,
01:21:37quelque part,
01:21:38vous espérez que
01:21:39la soliste
01:21:40puisse se blesser
01:21:41pour que vous,
01:21:42vous puissiez prendre
01:21:43sa place.
01:21:44Voilà.
01:21:45Je pense que
01:21:46ce n'est pas du tout
01:21:47la bonne approche
01:21:48aujourd'hui.
01:21:49Effectivement,
01:21:50c'est ça
01:21:51qui est intéressant.
01:21:52C'est de faire
01:21:53un parcours,
01:21:54en fait.
01:21:55On ne vous demande pas,
01:21:56on ne nous demande pas
01:21:57de dire
01:21:58que vous êtes
01:21:59parfait.
01:22:00On ne vous demande pas,
01:22:01on ne nous demande pas
01:22:02d'être parfait
01:22:03dès le départ.
01:22:04On cherche,
01:22:05c'est un travail,
01:22:06même pour ces saints
01:22:07et ces bienheureux,
01:22:08ça n'a pas été simple.
01:22:09Comme je disais tout à l'heure,
01:22:10ils ne sont pas nés parfaits.
01:22:11Ils ont reçu,
01:22:12effectivement,
01:22:13ce don de la foi
01:22:14et ils ont travaillé dessus.
01:22:15C'est un travail,
01:22:16c'est un combat
01:22:17de tous les jours,
01:22:18en fait.
01:22:19Merci.
01:22:20Vous avez une approche
01:22:21très contemplative,
01:22:22quand même,
01:22:23de la foi,
01:22:24parce qu'il y a beaucoup
01:22:25d'écrivains catholiques
01:22:26qui étaient
01:22:27des écrivains
01:22:28catholiques
01:22:29qui étaient des furieux,
01:22:30des brêteurs,
01:22:31des polémistes,
01:22:32etc.
01:22:33Il y a un côté
01:22:34très offensif.
01:22:35Ce n'est pas la contemplation,
01:22:36la dilution
01:22:37dans le divin.
01:22:38C'est quelque chose
01:22:39de très incarné,
01:22:40de très terrestre aussi.
01:22:41Je ne parle pas
01:22:42des mauvais sentiments.
01:22:43Jésus était colérique.
01:22:44Bien sûr.
01:22:45Jésus était colérique.
01:22:46Oui.
01:22:47Jésus était une personnalité...
01:22:48Oui.
01:22:49Oui.
01:22:50Il avait des moments
01:22:51de colère.
01:22:52Mais bien sûr.
01:22:53Oui, bien sûr.
01:22:54La colère de Dieu
01:22:55est très célèbre,
01:22:56d'ailleurs.
01:22:58Je pense aussi
01:22:59à des femmes
01:23:00comme Sœur Emmanuelle
01:23:01qui parlaient,
01:23:02qui allaient en Égypte,
01:23:03qui se battaient
01:23:04pour ces chiffonniers
01:23:05qui n'avaient pas peur
01:23:06de dire
01:23:07« Yallah, on y va
01:23:08avec une force ! »
01:23:09Bien sûr.
01:23:10En tout cas,
01:23:11venir sur ce plateau
01:23:12et à chaque fois
01:23:13que vous venez,
01:23:14il y a quelque chose
01:23:15qui est très inspirant
01:23:16et qui permet peut-être
01:23:17de réfléchir
01:23:18à la vie
01:23:19que nous menons
01:23:20et au sens
01:23:21que tout cela a.
01:23:22Je ne sais pas
01:23:23s'il y a quelqu'un
01:23:24qui peut nous dire
01:23:25quelque chose
01:23:26comme ça.
01:23:27Pour vous lire beaucoup,
01:23:28je ne sais pas
01:23:29si vous trouvez
01:23:30que tout cela
01:23:31a un sens,
01:23:32Riffard Miller.
01:23:33Il faut en chercher,
01:23:34en tout cas.
01:23:35Mais je suis d'accord
01:23:36avec madame,
01:23:37mais je suis plus offensif
01:23:38qu'elle sur ce plan
01:23:39et je suis plutôt
01:23:40du côté de Léon Blois
01:23:41que du côté
01:23:42de Saint-Thérèse de Lisieux.
01:23:43Je pensais surtout
01:23:44à Léon Blois, évidemment.
01:23:45Et c'est terminé.
01:23:46Et quel sens
01:23:47a tout cela,
01:23:48cher Éric ?
01:23:49Non, non,
01:23:50moi je suis dans la quête
01:23:51puisque la foi est donnée.
01:23:52Donc si on n'a pas
01:23:53ce privilège,
01:23:54c'est presque un privilège,
01:23:55on est condamné
01:23:56à chercher.
01:23:57Peut-être que ça existe,
01:23:58peut-être que ça n'existe pas,
01:23:59mais je crois
01:24:00que le sens
01:24:01est dans le chemin.
01:24:02C'est-à-dire que le Seigneur
01:24:03nous laisse libre
01:24:04de choisir.
01:24:05Voilà,
01:24:06on a le choix.
01:24:07Merci en tout cas.
01:24:08Merci beaucoup
01:24:09et je rappelle
01:24:10ce livre,
01:24:11Destins Sécrets,
01:24:12c'est aux éditions Salvatore,
01:24:13Alessandra Martinez
01:24:14avec l'abbé Christian Venard
01:24:15et c'est un livre
01:24:16adapté de l'émission
01:24:17de C8.
01:24:18Laurent Capra
01:24:19était à l'arrêt de l'action,
01:24:20Mathéo était à la vision,
01:24:21Jean-François Couvelard
01:24:22était au son.
01:24:23Merci à Jean de Lacoste-Larrémondi
01:24:25qui était avec nous ce matin.
01:24:27Jean-Marc Morandini
01:24:28dans une seconde.
01:24:29Rendez-vous ce soir.