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Les informés de franceinfo du mercredi 30 avril 2025

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News
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00:00Générique
00:0020h, 21h, les informés, Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
00:14Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:16Votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat autour de l'actualité.
00:20C'est à suivre à la radio, sur France Info et sur le canal 27 de la TNT.
00:25Bonsoir Aurélie.
00:25Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:27Quel est le programme ce soir ?
00:28Quel bilan pour les 100 jours de Donald Trump à la Maison Blanche ?
00:32Quels résultats en matière économique, géopolitique ?
00:35Les Américains sont-ils satisfaits ?
00:37Le président américain assure en tout cas passer un très bon moment.
00:41Se dirige-t-on vers l'élection des députés français à la proportionnelle ?
00:44C'est un serpent de mer depuis des années.
00:47François Bayrou a commencé ses consultations ce matin,
00:50sauf que l'idée ne fait pas l'unanimité.
00:52Et puis on finira cette émission avec les cartes blanches de nos informés.
00:55Ce qui les a marqués, choqués, fait réagir dans le reste de l'actualité.
00:59Et de nous informer ce soir, très beau plateau.
01:00Mélissabelle, journaliste correspondante à Paris pour CNN.
01:04Bonsoir.
01:04Bonsoir.
01:04Jérôme Vialla-Godefroy, docteur en civilisation américaine, auteur des mots de Trump chez Dalloz.
01:10A vos côtés, Elisabeth Pinault, correspondante de l'agence Reuters pour Matignon et l'Élysée.
01:15Mathieu Gallard, directeur d'études chez Ipsos, auteur des Etats-Unis au bord de la guerre civile aux éditions de l'Aube.
01:21On a aussi ce soir avec nous, Mickaël Darmon, éditorialiste à Evencat News.
01:25Bonsoir à tous les informés.
01:27C'est parti.
01:28Donald Trump de retour à la Maison-Blanche depuis 100 jours.
01:33100 jours à un rythme effréné où il bouscule le monde à coups de changements de pieds en matière de guerre commerciale,
01:40de renversements d'alliances dans le domaine géopolitique.
01:43Mais le président américain passe un très bon moment, selon ses mots, lui qui se targue de diriger le pays et le monde.
01:50Donald Trump qui a fêté ses 100 jours avec ses partisans dans le Michigan.
01:58Nous sommes ici ce soir au cœur de notre nation pour célébrer les 100 premiers jours les plus réussis de toute l'histoire de notre pays,
02:05selon beaucoup, beaucoup de gens.
02:09Mais pas tous les Américains le disent.
02:12Un sondage montre ce week-end que seuls 39% des Américains approuvent la façon dont Donald Trump mène sa présidence.
02:18Il faut dire que le tourbillon trumpiste a de quoi dérouter, alors que le PIB américain recule au premier trimestre.
02:26D'où ce message du président aux Américains, soyez patients.
02:29Alors avant de rentrer dans le détail de ce bilan, je voudrais qu'on fasse un premier tour de table
02:33où chacun peut-être nous dirait le mot qu'il qualifierait le mieux ses 100 jours.
02:37Peut-être Mélissabelle, comment est-ce que vous pouvez...
02:39Quel est le mot pour qualifier ses 100 jours de Trump ?
02:41Frénétique.
02:42Frénétique.
02:43Allez, bah tiens, on va continuer.
02:45F également.
02:45Foutrac.
02:46Pour Mickaël Darmont.
02:50Je dirais toute puissance.
02:51La toute puissance.
02:52Jérôme Vierla Côte-Frois.
02:54Elisabeth Pinault.
02:55Je dirais désordre.
02:57Tous nos repères, toutes les règles ont changé, là.
03:00Et fin de ce tour de table avec Mathieu Gallard.
03:02Je dirais épuisant.
03:04C'est certain.
03:07Ça veut dire quand même qu'on ressort peut-être tous collectivement, et pas que les journalistes, j'imagine,
03:12un peu essorés par ces 100 premiers jours.
03:15Mélissabelle, est-ce que c'est ce que vous ressentez en tant qu'américaine ?
03:17Oui, mais c'est très difficile à suivre parce qu'il y a, donc on sait qu'il y a un nombre d'ordres exécutifs très grand, peu de législation.
03:24On parle beaucoup des 100 jours parce qu'on repense à Roosevelt, la reconstruction d'un État après la Grande Récession, la construction de l'État fédéral tel qu'on le connaît, sortir des États-Unis de récession.
03:34Voici dans les 100 jours de Trump un démantèlement de ce même État fédéral, les États-Unis qui se dirigent vers une récession, un peu le contraire.
03:41Et pourtant, 100 jours très frénétiques en termes d'ordre exécutif, très peu de législation.
03:47C'est cinq projets de loi qui sont partis, passés par le Congrès.
03:49Mais 140 décrets.
03:51Incalculable, absolument.
03:53Beaucoup de décrets, mais alors du temps de Roosevelt, il y avait beaucoup de décrets, mais il y avait 78 pièces de législation qui étaient passées,
04:00loi qui était passée dans ces 100 premiers jours.
04:02Donc c'est dire la différence.
04:03L'un s'inscrivait dans le temps, celui-ci est un tourbillon d'action qui n'est pas sans conséquences, je ne veux pas dire ça,
04:09mais qui en termes de pérennité de ce qu'il est en train de faire, des changements qu'il amène, est plus fragile.
04:15Mathieu Gallard, c'est quoi le plus marquant de ce qu'il a fait en 100 jours ?
04:20Ah, c'est compliqué, je dirais, soit effectivement, enfin ce qu'on retiendra de ces 100 jours,
04:24je pense que c'est soit cette réunion dans le bureau Oval avec Zelensky,
04:28soit cette annonce un peu folle qui nous a tous pris par surprise d'être droit de douane,
04:33avec ce fameux tableau où tout le monde était un petit peu ébahi devant ces chiffres qui ne voulaient pas dire grand-chose.
04:40Et ce qui est intéressant, c'est que les Américains aussi ont été très surpris par tout ça,
04:45et on va peut-être y revenir, mais c'est sans doute un des facteurs,
04:48je dirais même le facteur majeur qui explique effectivement le déclin de sa popularité.
04:53Peut-être on reviendra un petit peu plus tard sur la question de la popularité,
04:56mais Jérôme Villagot-Froid, vous qui êtes docteur en civilisation américaine,
05:01quel regard quasiment d'historien aussi, entre Trump 1 et Trump 2 ?
05:05Alors, c'est plus du tout le même, c'est plus du tout la même chose,
05:08et surtout ce qui est, je pense, le plus inquiétant, c'est la remise en cause de l'état de droit,
05:12de manière ouverte, il y a assumé, on l'a vu à beaucoup de niveaux,
05:17on voit les contre-pouvoirs totalement affaiblis, la prise du contrôle du parti républicain,
05:23les républicains au Congrès qui n'agissent plus du tout, et en partie par peur,
05:27et ça c'est aussi quelque chose de très nouveau,
05:29que je ne pense jamais vu aux États-Unis, au moins depuis la chasse aux sorcières dans les années 50,
05:34c'est cette peur qu'il y a chez les journalistes, chez les universitaires,
05:41et aussi dans les contre-pouvoirs, y compris chez certains juges,
05:44et on voit que là, par exemple, certains sénateurs ont des menaces,
05:48des sénateurs républicains qui auraient des propos contre Trump sont menacés directement,
05:55reçoivent des courriers, et doivent payer leur propre sécurité, ainsi que celle de leur famille.
06:00C'est un élément qui n'est pas énormément dit, parce que c'est difficile de dire en public,
06:04il y a eu une sénatrice qui en a parlé un petit peu publiquement,
06:07qui est républicaine modérée, McCloskey, mais c'est un élément vraiment...
06:11Ce que vous dites est vrai et terrifiant pour tous ceux qui sont concernés,
06:14par contre sur le fait que les contre-pouvoirs tiennent, je pense que c'est compliqué,
06:19les remises en question sont quotidiennes et profondes,
06:22et les agissements anticonstitutionnels potentiels nombreux,
06:26par contre, je pense que jusque-là, ils tiennent plutôt bien,
06:29je pense que c'est 123 ou 126 procédures de justice
06:34qui essaient de contrecarrer justement ce qu'ils essaient de faire,
06:37et alors, il y a des moments où ça échoue, par exemple,
06:40quand ils n'ont pas réussi à faire revenir le pauvre immigré
06:43qui se retrouve quand même dans sa prison, sa loi de rien,
06:45mais ils tiennent, ils font ce qu'ils peuvent pour tenir bon jusque-là.
06:49En fait, ce qui va être fascinant les 100 prochains jours,
06:51c'est de voir à quel point ils réussissent vraiment à les démanteler,
06:54mais pour l'instant...
06:55En fait, il pousse les limites surtout dans les mots,
06:57et on va voir s'il va aller au bout, il y a toujours cette peur d'une crise constitutionnelle
07:02avec l'opposition, avec le droit et les cours,
07:05pour l'instant, il dit qu'il respectera la Cour suprême tout en la critiquant éventuellement
07:09et critiquant énormément les juges,
07:11mais voilà, il faut voir jusqu'où il est prêt à aller,
07:13mais il repousse tout le temps les limites et on ne sait jamais jusqu'où il va aller.
07:16Et vous avez raison, il y a une différence entre la rhétorique et les faits, en fait.
07:20C'est ça.
07:22Elisabeth Pinault, vous suivez l'exécutif français,
07:24vous avez un poste d'observation privilégié,
07:27puisque vous étiez aussi là pour Trump 1.
07:28Vous, vous voyez quoi comme différence entre Trump 1 et Trump 2 ?
07:32C'est un autre temps.
07:36Je regardais aujourd'hui le discours de François Hollande,
07:39quand il a été élu, c'était François Hollande, c'était 2014,
07:41qui parlait d'une ère d'incertitude qui s'ouvrait,
07:45et puis voilà, les Etats-Unis sont sortis de l'accord de Paris,
07:49tout le monde était effaré,
07:51et puis ensuite Emmanuel Macron est arrivé,
07:53là il y a eu un reset, comme on dit, pour les ordinateurs,
07:57il a tout de suite pris le parti de la séduction,
08:00en faisant venir Donald Trump, on se souvient des images du 14 juillet,
08:03de la garde républicaine qui jouait Daft Punk,
08:06enfin voilà, avec Mélania qui arrive,
08:08qui va à Notre-Dame avec Brigitte Macron,
08:10j'étais avec elle, voilà, ça c'était une chose.
08:12Et puis là, la grande différence, c'est qu'il y a une guerre,
08:15quand même, la guerre en Europe,
08:17et je pense que ça, du point de vue de la présidence française,
08:20c'est quand même le plus grave.
08:23Et puis, Emmanuel Macron est l'un des rares dirigeants,
08:26avec le chinois Xi Jinping,
08:28à avoir connu la première ère Trump,
08:31donc il s'estime légitime pour lui parler davantage,
08:34ce qu'il essaye de faire.
08:35Il connaît le personnage.
08:35Mais en tout cas, voilà, le Trump 2 est beaucoup mieux élu,
08:40a beaucoup plus de pouvoir,
08:42et produit beaucoup plus de désordre que le Trump 1.
08:45De fait, il est beaucoup mieux préparé aussi, Mickaël Larmand.
08:47Oui, alors, effectivement, il y avait une conversation téléphonique
08:49entre Hollande et Trump 1, lorsqu'il avait été élu.
08:54Moi, ce qui m'a marqué, c'est une autre conversation téléphonique
08:56pour le Trump 2, c'est les 90 minutes de téléphone avec Poutine
08:59qui ont pratiquement changé le monde en 90 minutes,
09:03parce qu'en fait, on sent bien, on voit bien la déclinaison
09:05au fond de cette conversation jour après jour
09:07sur la volonté d'un partage des sphères d'influence,
09:11sur la volonté d'arriver à bouleverser beaucoup de processus,
09:15non seulement en Ukraine, mais également ailleurs dans le monde.
09:18Et de ce point de vue-là, il y a une alliance objective,
09:22et c'est ça, au fond, le plus étonnant,
09:23entre cette Amérique qui représentait les libertés, la démocratie,
09:27qui, au fond, est en alliance, quasi,
09:30et convergence idéologique, quasi avec Poutine.
09:34Mélisabelle, on est relativement critique,
09:36et beaucoup le sont, notamment en Occident,
09:38notamment en Europe, notamment en France.
09:40Néanmoins, il y a des choses qui sont positives,
09:42il y a des succès dans le mois qui vient de passer,
09:44dans les 100 jours qui vient de passer, pardon ?
09:45Dans le monde de Trump, on va parler d'économie encore,
09:48l'autre grand point, c'était l'immigration.
09:50Les traverses à la frontière sont à leur plus bas.
09:52Donc là, il a réussi...
09:54Il y a trois personnes.
09:55Oui, il y a trois personnes hier soir.
09:56C'est une exagération, ça.
09:57On ne vous apprend rien, mais les chiffres sont néanmoins au plus bas.
10:02Donc là, pour le coup, c'est réussi.
10:04Il contourne la loi, il l'affronte directement,
10:06il y a des aberrations qui sont faites par rapport aux droits d'Américains,
10:11certains qui avaient des cartes vertes.
10:13Enfin, par tous les moyens, il est arrivé à ce but-là,
10:17qui était d'empêcher, alors pour beaucoup,
10:19parce qu'ils ont peur maintenant de traverser cette frontière,
10:21je ne sais pas si ça fait une politique migratoire durable,
10:24mais en tout cas, voilà, il a fait baisser
10:26les nombres de traversées à la frontière.
10:30Avec en même temps, bien sûr, toutes les questions qui se posent
10:31par rapport à la justice américaine
10:33sur la pérennité de cette politique d'envoyer,
10:36parce qu'on en est maintenant pas simplement à renvoyer des immigrés
10:38qui avaient commis des délits aux Etats-Unis,
10:43des immigrés qui n'en avaient pas commis,
10:44des immigrés qui ont contesté ce qui se passe à Gaza,
10:47et maintenant, ils menacent d'envoyer des Américains
10:49qui auraient maintenant commis des crimes.
10:50Donc, on est dans une aberration par rapport à la constitution américaine absolue,
10:54ça n'est pas durable, par contre,
10:56pour ces soutiens à MAGA.
10:58Effectivement, il y a moins de gens qui traversent la frontière.
11:00Mais il y a moins d'Européens qui vont aussi.
11:02En mars, 17% de moins d'Européens qui vont aux Etats-Unis,
11:04les gens ont peur.
11:05Qui ont envie de dire ?
11:06C'est intéressant, l'un de leurs buts,
11:08c'est aussi ce qu'ils appellent l'auto-expulsion,
11:09c'est-à-dire que par peur...
11:11L'auto-expulsion ?
11:11L'auto-expulsion, c'est-à-dire que les sans-papiers
11:14partent d'eux-mêmes parce qu'ils auraient peur.
11:17Par exemple, ils auraient peur de se retrouver
11:18dans une prison au Salvador,
11:20parce que les conditions sont quasiment proches de la torture.
11:23Et donc, dans ces cas-là, vous vous dites
11:28ce péril éventuellement.
11:29Mais je ne sais pas si on parlera des sondages,
11:31mais ce qui est quand même intéressant,
11:32c'est que même sur cette question,
11:33où pourtant, il a un soutien de la population
11:36sur globalement l'idée de renvoyer des sans-papiers,
11:42notamment, qui auraient commis des crimes,
11:44il est allé tellement loin qu'il perd beaucoup de soutien
11:47sur cette question,
11:48et même sur cette question-là, en fait.
11:50Et ça, c'est assez étonnant.
11:51Bon, j'ai envie à la Grotte-Froix.
11:52Mélisabelle, Mathieu Gallard,
11:53Mickaël Darmon, Elisabeth Pinault, les informés,
11:55on se retrouve dans quelques instants.
11:57Il est 20h15.
11:58Vous êtes en direct sur France Info.
12:00Un nouveau tour de l'actualité avec Stéphane Milam.
12:03Les États-Unis se disent prêts à signer demain
12:06l'accord sur les minerais.
12:07Si l'Ukraine l'est également,
12:09la ministre de l'Économie ukrainienne
12:10est en vol pour Washington.
12:12L'épilogue semble proche
12:13dans ce dossier âprement négocié
12:16avec les Américains
12:17et qui doit leur fournir un accès
12:18aux minerais stratégiques de l'Ukraine.
12:21Au lendemain, des annonces de piratage
12:22de la campagne d'Emmanuel Macron en 2017
12:24par les Russes,
12:25l'ambassade russe à Paris
12:27dénonce des accusations infondées.
12:29Le Quai d'Orsay affirme
12:30que le renseignement militaire russe
12:32est à l'origine aussi du sabotage
12:33de la chaîne TV5 Monde en 2015,
12:36entre autres entités françaises.
12:38Il y a encore plus de 82 000 détenus
12:40dans les prisons françaises,
12:41selon le ministère de la Justice.
12:43Le niveau reste élevé
12:44après déjà un record en mars dernier.
12:46C'est 20 000 prisonniers de plus
12:48que le nombre de places disponibles.
12:50avec cette précision,
12:514700 détenus d'hommes sur des matelas
12:53à même le sol.
12:54Et puis Barcelone face à l'Inter Milan,
12:56c'est à 21h le second match
12:57des demi-finales de la Ligue des Champions
12:59après la victoire hier du PSG
13:01face aux footballeurs d'Arsenal.
13:03Retour dans les informés.
13:14On parle ce soir des 100 jours
13:16de Donald Trump à la Maison-Blanche
13:17avec Mélissa Bell,
13:18la correspondante à Paris de CNN
13:20avec Jérôme Viala-Godefroy,
13:22docteur en civilisation américaine
13:23avec Mathieu Gallard,
13:24directeur d'études chez Ipsos,
13:25avec Mickaël Darmon d'IvanCat News
13:27et Elisabeth Pinault de l'agence Reuters.
13:30On évoquait les sondages
13:31et la satisfaction des Américains.
13:33Ce week-end, un sondage a montré
13:35que 39% seulement des Américains
13:37approuvent la façon de gouverner
13:39de Donald Trump.
13:40Mathieu Gallard,
13:41qui est un spécialiste de l'opinion,
13:4339% au bout de 100 jours,
13:46ça dégringole assez vite.
13:47Alors, les niveaux sont très bas.
13:49Effectivement, le seul président
13:50qui, au bout de 100 jours,
13:51était à peu près à ce niveau-là,
13:53c'était Trump en 2017,
13:54en avril 2017, au bout de 100 jours.
13:56Après, en revanche,
13:57ce qu'il faut un peu nuancer,
13:58c'est l'idée qu'il y aurait
13:59un dégringolage,
14:00un effondrement de Trump
14:01dans les sondages.
14:02La caractéristique de Trump,
14:03c'est d'être clivant.
14:04Il est arrivé en janvier dernier
14:06avec une population
14:07qui, de façon,
14:08était clivée en deux.
14:09Il atteignait à peine
14:10les 50% de la popularité.
14:12Donc, on n'est pas sur
14:13une dégradation extrêmement forte.
14:15Il y a une érosion,
14:16une érosion notamment
14:17qui vient de sept électorats,
14:20numériquement assez faibles,
14:21mais qui sont les électeurs
14:23qui basculent d'un camp à l'autre,
14:25d'une élection à l'autre.
14:26Ceux-là, en novembre 2024,
14:29ils ont voté pour Trump
14:30avant tout sur la question économique.
14:32Ils jugeaient que l'économie
14:33était dans une mauvaise situation
14:34sous Joe Biden.
14:36Donc, assez logiquement,
14:37ils ont voté pour l'opposition.
14:38Et là, ils se disent,
14:39non seulement que,
14:40malgré toutes ces promesses,
14:41Trump n'a pas amélioré les choses,
14:42mais même qu'il les dégrade encore plus.
14:44Donc, effectivement,
14:45on se retrouve face à une
14:46cote de popularité en baisse.
14:48Mais ce qu'il faut quand même retenir,
14:49c'est qu'autour de 40,
14:51ça veut dire que la base républicaine,
14:53elle tient encore.
14:54Ceux qui s'éloignent,
14:55c'est les indépendants.
14:56J'ai envie de dire,
14:57tant qu'on ne descend pas trop
14:58sous les 40,
14:59ça reste encore gérable
15:00pour Donald Trump.
15:01Ça veut dire que le Parti républicain
15:03et tous ses sénateurs,
15:04ses représentants,
15:05vont rester à le soutenir.
15:07Mélisabelle,
15:08Mathieu Gallard
15:09parlait de peut-être
15:10une déception au niveau économique.
15:12C'est vrai qu'il y a eu
15:12les résultats aujourd'hui
15:13de la croissance américaine.
15:15Est-ce que Donald Trump
15:16a raison en disant,
15:17en rejetant la faute
15:18sur Joe Biden ?
15:19Alors, tous les acteurs économiques
15:20de Paul Street diront,
15:21s'accorderont à dire,
15:22le problème,
15:22ça a été les tarifs.
15:23Soyons clairs.
15:24Donc les droits de douane.
15:26Pardon, les droits de douane.
15:27Oui, absolument.
15:27Les droits de douane.
15:28Sinon, tout allait plutôt bien.
15:30Il y avait un ou deux indicateurs
15:31qui étaient un peu au rouge
15:32qui laissaient entendre
15:33que la confiance des consommateurs,
15:34etc.
15:35Le problème,
15:35ça a été les droits de douane,
15:38la façon dont ils ont été annoncés,
15:40le chaos qui a suivi,
15:41les retournements,
15:42l'incertitude
15:43qui font que, par exemple,
15:44on voit que la confiance des business
15:46monte un peu.
15:46Mais pourquoi ?
15:47Parce qu'ils achètent vite
15:48ce qu'ils doivent acheter
15:48avant que les droits de douane
15:50ne prennent effet.
15:51La confiance des consommateurs baisse,
15:52les dépenses des consommateurs
15:55dont dépendent les deux tiers
15:56de l'économie américaine
15:57baissent brutalement.
15:59Bien sûr, tout ça
16:00vient de sa politique à lui.
16:02Ce qui est fascinant,
16:02c'est de voir à quel point
16:03il est entouré à la fois d'idéologues
16:04comme Peter Navarro
16:05qui l'encourage entièrement
16:06dans cette voie-là
16:07et de pragmatistes
16:08comme son secrétaire au Trésor.
16:09Le jour de la pause des 90 jours,
16:12par exemple,
16:12qu'est-ce qui s'est passé ?
16:13Peter Navarro n'était pas dans la pièce,
16:14Scott Besson l'était
16:15et l'a mis en face
16:17de la catastrophe
16:17qui était en train d'avoir lieu
16:18sur les marchés des obligations,
16:20notamment,
16:20que le système américain lui-même
16:22était au bord de l'effondrement
16:23et on a eu une pause de 90 jours.
16:25Donc, le côté complètement chaotique
16:27de la chose
16:28pour les financiers,
16:30pour les marchés,
16:30mais pour les consommateurs,
16:31ça ne peut pas être une bonne chose.
16:33Et son problème,
16:33c'est que c'est 59% des Américains
16:34maintenant
16:35qui sont mécontents
16:36de la façon dont il a géré l'économie.
16:38Question sur laquelle
16:39il a été la première élue.
16:41Mathieu Gallard.
16:42Je suis tout à fait d'accord
16:43et je trouve que ça va justement
16:44à l'encontre de l'idée
16:45qu'on a un peu encore
16:46qu'il serait beaucoup mieux préparé
16:48que quand il est arrivé au pouvoir
16:49en 2017.
16:49Fondamentalement,
16:50on a toujours un plan économique
16:52qui apparemment n'est pas très bien ficelé
16:54vu qu'il est obligé
16:55de faire des allers-retours
16:56en permanence.
16:57Et puis, on a des dirigeants,
16:59des membres de l'administration,
17:00je pense aux secrétaires à la Défense,
17:02qui ne sont clairement pas
17:03à la hauteur.
17:04Donc, il y a toujours quand même
17:05ces problèmes, effectivement,
17:06de compétences
17:07au sein de cette administration
17:08qui sont très forts.
17:09Mais il a tout de même
17:10cette posture de
17:11tout se passe comme prévu.
17:13Comment, Dominique ?
17:13Ça, c'est le récit, effectivement.
17:14C'est le récit.
17:15Mais je pense surtout
17:15qu'il est dans ce sentiment
17:16de toute puissance.
17:17C'est pour ça que j'avais utilisé ce mot.
17:19C'est-à-dire que,
17:19suite aux obstacles qu'il a eus
17:21et qu'il a réussis,
17:22enfin, de manière quand même
17:23assez incroyable,
17:23entre les questions de justice,
17:26les tentatives d'assassinat,
17:27enfin, il était au plus bas
17:28à un moment donné.
17:29Et c'est le comeback,
17:30c'est vraiment le retour.
17:31Et là, je pense qu'il a le sentiment
17:33de toute puissance
17:34et de pouvoir faire
17:35que rien ne peut l'arrêter, en fait.
17:36Tout est possible pour lui.
17:38Un autre symbole,
17:40au fur et à mesure de son jour,
17:41c'est le chaos autour d'Elon Musk
17:44et que son département
17:46de l'efficacité de l'administration
17:48et de pouvoir faire des économies,
17:50c'est en réalité de s'en transformer
17:51en département de l'inefficacité gouvernementale.
17:54Les 2000, quand on regarde les chiffres
17:56donnés par les experts
17:57et ceux qui suivent ça très précisément,
17:59les 2000 milliards annoncés d'économie
18:01ne sont pas du tout au rendez-vous.
18:03Ils baissent de jour en jour.
18:05Ça a été un chaos considérable
18:07administratif au sein de l'administration.
18:09On a compris que c'était un outil
18:11pour, au fond,
18:11simplement se débarrasser
18:12de ces fameux emplois inclusion, diversité
18:15qui, en fait, accroissent
18:17la gouvernance techno-autoritaire.
18:20C'est ça la principale mutation en 100 jours.
18:21On a assisté aussi à la montée
18:23d'un mode de gouvernement techno-autoritaire
18:25qui, en réalité, fait muter,
18:28effectivement, loin de l'État de droit,
18:31ce régime américain
18:33et cette manière d'être gouverné.
18:34Ça ne fait que commencer.
18:35Les 100 jours, c'est évidemment
18:36toujours un peu artificiel
18:38et un peu même factice,
18:41à mon sens,
18:42mais en réalité,
18:43cet outil, c'est l'outil idéologique principal,
18:46même s'il ne fonctionne pas en chiffres,
18:47c'est l'outil idéologique principal de Trump.
18:50Elon Musk, il va retourner chez Tesla,
18:52Mélisabeth.
18:52J'étais fascinée de voir le jour de l'annonce
18:54qu'il quittait un peu ses fonctions de loge
18:55pour récupérer Tesla,
18:56à quel point les actions ont monté.
18:57Non pas parce que Tesla fonctionne bien,
18:59je crois qu'il y a eu une baisse de 49%
19:00depuis l'année des ventes en Europe,
19:02c'est une catastrophe pour eux,
19:03mais parce qu'on dit, à l'intérieur de Tesla,
19:05c'est une de ces sociétés qui fonctionne,
19:07tout passe par lui.
19:08Donc, qu'il reprenne les rênes de son entreprise,
19:09ça donne confiance aux investisseurs.
19:11Mais oui, il vaut mieux qu'il soit là
19:12qu'à la tête de dos, c'est clair.
19:14Puisque ce que vous disiez, Michael,
19:15c'est très vrai.
19:16Ce n'est pas simplement...
19:17En fait, l'idée qui était passée,
19:18c'est que toute cette administration,
19:20cette bureaucratie un peu bouffie de Washington,
19:21on va s'en débarrasser, etc.
19:22On ne parle pas de ça.
19:23On parle de dizaines de milliers
19:25de travailleurs fédéraux
19:26qui travaillaient au fin fond des Etats-Unis,
19:27qui s'occupent de la propreté des parcs nationaux,
19:29des espaces publics,
19:30de l'aviation,
19:31de la sûreté de l'espace aérien.
19:33Le démantèlement de tout ça,
19:34c'est en fait terrifiant.
19:36Et ce n'est pas des gens
19:36qui gagnaient des fortunes à Washington.
19:38C'était des gens ordinaires
19:39qui faisaient fonctionner l'administration.
19:40Il faut qu'on parle évidemment du dossier ukrainien
19:42parce qu'il avait promis
19:43de régler la guerre en Ukraine
19:44en 24 heures,
19:46puis 3 jours,
19:47puis voilà.
19:48Là, on est à 100 jours plus tard.
19:50Elisabeth Pinot, on n'y est pas encore ?
19:52C'est le moins qu'on puisse dire.
19:55Comment qualifier ces 100 jours ?
19:59Ça a été des espoirs,
20:01des images incroyables.
20:03À la fois,
20:04ce qui s'est passé dans le bureau de Val,
20:06on n'avait jamais vu ça.
20:07Un président qui humilie à ce point
20:09un autre président,
20:11en l'occurrence Volodymyr Zelensky.
20:13Et puis, samedi dernier,
20:15les deux chaises dans la basilique Saint-Pierre,
20:17ils se sont parlé 15 minutes
20:19alors que la guerre fait des morts tous les jours.
20:25Emmanuel Macron,
20:26enfin Emmanuel Macron,
20:27qui essaye de parler à Donald Trump
20:31plusieurs fois par semaine,
20:33essayait de remettre l'Europe dans le jeu.
20:36L'Europe complètement secouée
20:38par évidemment ce nouvel ordre du monde
20:40et qui aussi mise devant ses responsabilités
20:43d'avoir sa propre défense.
20:44On peut espérer que ça,
20:45ce soit positif parce que ce qu'on attendait
20:47depuis si longtemps
20:48va finir par se faire
20:49par la force des choses.
20:50Mais à quel prix ?
20:51Et puis au prix d'une guerre qui continue
20:53et puis d'une incertitude terrible
20:55pour tout un continent.
20:56Parce que,
20:57est-ce que les États-Unis
20:58sont encore notre allié ?
20:59Voilà la grande question
21:00à laquelle on ne s'attendait pas.
21:03On ne s'est jamais posé vraiment cette question
21:05pendant la première ère Trump.
21:06Et là, on se la pose véritablement.
21:08En tout cas,
21:09la guerre de fait
21:10n'est pas terminée en Ukraine,
21:12même si Vladimir Poutine
21:13a proposé une trêve
21:14de trois jours
21:15la semaine prochaine
21:16à partir du 8 mai
21:17pour les célébrations
21:18de la victoire
21:19sur les nazis
21:21après la Seconde Guerre mondiale.
21:23Mais Donald Trump
21:24considère quand même
21:26qu'heureusement
21:26qu'il est là
21:27comme il l'a dit
21:28sur IBC.
21:28Je pense que
21:31si je n'avais pas gagné
21:32les élections,
21:33Poutine aurait eu
21:33toute l'Ukraine.
21:34Je pense qu'il voulait
21:35prendre toute l'Ukraine.
21:36Je pense que c'était
21:37son premier choix.
21:38Jamais avec moi
21:39il ne serait jamais entré.
21:40Avec ce groupe de perdants,
21:42il est allé de l'avant.
21:43Il a vu ce qui s'est passé
21:44en Afghanistan
21:44et il s'est dit
21:45waouh, c'est ma chance
21:46car c'était la prunelle
21:47de ses yeux.
21:48Je lui ai parlé.
21:49L'Ukraine était la prunelle
21:50de ses yeux.
21:51Je pense qu'il voulait
21:52le pays tout entier.
21:54Est-ce que Donald Trump
21:56malgré tout
21:57contribue à une solution
21:58en Ukraine, Jérôme ?
21:59Alors non,
22:00il a adopté le récit russe
22:02depuis longtemps
22:03et depuis le début.
22:04En plus, il ne faut pas
22:05oublier qu'il en veut
22:06à Zelensky
22:06depuis très longtemps,
22:07depuis 2019
22:08puisque c'est suite
22:09à ce coup de fil
22:11qu'il a fait
22:12avec Zelensky
22:12qu'il a eu une mise
22:13en accusation
22:14d'impeachment
22:15puisqu'il a essayé
22:17de faire un petit chantage
22:18sur une enquête
22:19de son fils,
22:21du fils de Joe Biden.
22:22Et en fait,
22:23ce qui est intéressant
22:24c'est que dans cette
22:24même interview-là,
22:26il dit à la fois
22:26que peut-être
22:27qu'il se fait
22:27un petit peu avoir
22:28par Poutine
22:30et qu'en même temps...
22:31D'ailleurs, il s'impatiente,
22:31il commence à trouver
22:32le temps long
22:32en menaçant
22:34de se désengager
22:34et de faire le médiateur.
22:36Il expliquera,
22:37mais il dit aussi
22:37que Poutine
22:38veut vraiment la paix.
22:39C'est assez contradictoire
22:40dans la même interview
22:41et puis je pense
22:42que s'il repart
22:43sur cette idée
22:44que c'est de la faute,
22:45ce n'est pas sa guerre,
22:46c'est la faute de Joe Biden,
22:47c'est la faute d'Obama
22:48et comme ça,
22:49si jamais il n'arrive
22:50à rien,
22:50il pourra toujours dire
22:51après tout,
22:52ce n'est pas moi
22:53qui ai fait la guerre
22:53et passer à autre chose.
22:54Il y a une sorte de lassitude
22:56et il faut savoir
22:57que Donald Trump
22:58se lasse vite en fait.
22:59Lassitude impatiente,
23:00Mélisabelle,
23:01on apprend ce soir
23:01que Washington se dit
23:02prêt à signer l'accord
23:03sur les minerais
23:04si l'Ukraine l'est aussi.
23:06On avait l'impression
23:07un peu plus tôt
23:08dans la journée
23:08que l'Ukraine était aussi d'accord.
23:11Traiter la guerre
23:12sous l'angle du business,
23:14je ne sais pas
23:14quel est votre regard là-dessus
23:15en tant qu'américaine ?
23:16C'est comme ça malheureusement
23:18mais il paraît
23:19qu'ils ont négocié
23:19jusqu'à 1h du matin
23:20et qu'ils seraient
23:20au bord d'un accord.
23:22Je pense que c'est ce qu'a dit
23:24le ministre de la Défense allemand,
23:26le nouveau Boris Pistorius
23:27à ce sujet qui est fascinant.
23:29Si les Ukrainiens eux-mêmes
23:30avaient fait un traité de paix
23:31l'année dernière,
23:33ils ne s'en seraient pas
23:33plus mal sortis.
23:34C'est-à-dire que
23:34la contribution des États-Unis
23:36pour les Ukrainiens
23:37a été catastrophique.
23:38C'est 20% de leurs pays
23:39qu'ils vont donner.
23:40Ils ont l'impression
23:41de ne pas avoir le choix
23:42mais je ne peux pas dire
23:43que les Américains
23:44les aient aidés.
23:45Peut-être qu'ils m'auraient
23:46son maître fin à la guerre
23:47et encore,
23:48j'ai l'impression
23:50que c'est une espèce de naïveté
23:51un peu de cette administration
23:53nourrie par Fox News,
23:55nourrie par ceux
23:56qui sont autour de lui,
23:57qui leur permettent
23:57d'avoir une image
23:58tellement déconnectée
23:59de la réalité
23:59et de la complexité
24:00du vrai monde.
24:01Ils se retrouvent face à Moscou.
24:03Évidemment,
24:03la diplomatie russe
24:04ne fonctionne pas comme ça.
24:06Pareil par rapport
24:07à Xi Jinping
24:07qui a juste laissé faire,
24:09ayant fait le calcul
24:10que 400 milliards
24:11d'exportations chinoises
24:12va à Washington
24:12mais ça allait d'abord
24:13pénaliser les Américains
24:14donc ils sont restés tranquilles.
24:15En fait, cette naïveté
24:16s'affronte au monde réel
24:17et ça ne peut pas fonctionner
24:18en leur faveur.
24:19Pour ce qui est d'Ukraine,
24:20on sait que c'est un des seuls sujets
24:21qui a mobilisé
24:22les Républicains
24:23contre Trump.
24:2480-20 dans les pourcentages
24:27de sondages
24:27de gens aux Etats-Unis
24:28qui sont contre sa politique
24:30en faveur de Moscou.
24:31Donc, c'est la seule question
24:32sur laquelle
24:32il bouge un peu
24:33par rapport à l'opinion
24:34et il bouge comment ?
24:35En retirant son épingle du jeu
24:36finalement.
24:37Et il a raison.
24:38Mikkel Darmond ?
24:39Il veut aussi
24:40que les conflits s'arrêtent
24:42parce qu'effectivement
24:43il est dans une logique
24:44transactionnelle,
24:45de business.
24:46Il a besoin
24:46de pouvoir justement
24:48étendre un maximum
24:49de sphères
24:50sur lesquelles
24:50il va pouvoir imposer
24:51des marchés.
24:52C'est la raison aussi
24:53pour laquelle
24:53il lorne,
24:54il veut prendre
24:55sur les métaux rarges
24:56pour lui
24:57et c'est également
24:58la continuité
24:59d'avoir changé
25:00cet ordre du monde
25:01et ce mode
25:01de relation internationale.
25:03Il n'y a pas d'aide.
25:05Il y a des compensations.
25:06On vous a donné de l'argent
25:06pour vous aider
25:07donc on doit être compensé.
25:09Et c'est la raison
25:09pour laquelle
25:10il veut aussi
25:11que ça s'arrête
25:11avec l'Ukraine
25:12parce qu'il veut aussi
25:13récupérer ses billes.
25:14Il est dans une logique
25:15de business permanent.
25:16Et puis
25:16il pense vraiment
25:18que l'argent
25:19et la puissance
25:21la force
25:21des Etats-Unis
25:22à elle seule
25:23peut régler tout
25:24il peut tout faire.
25:26Et il y a un autre élément
25:27aussi qui est important
25:27qui rentre dans l'état d'esprit
25:28de Donald Trump
25:29en tout cas
25:30jusqu'il y a quelque temps
25:31c'est l'idée
25:32qu'Obama a eu
25:33le prix Nobel de la paix
25:34et que lui
25:35il voudrait aussi
25:36avoir son prix Nobel
25:37de la paix
25:37et c'est pour ça
25:38qu'il se place aussi
25:39beaucoup en faiseur de paix
25:41c'est toujours ce discours
25:42qu'il a
25:42et c'est aussi un espoir
25:44et il l'a dit
25:44il l'a dit plusieurs fois
25:45c'est bien documenté.
25:48Sauf qu'il veut la paix
25:49mais il est prêt
25:50à être très agressif
25:51avec le Canada
25:52dont il veut faire
25:52le 51ème Etat américain
25:54il lorgne aussi
25:56le Groenland
25:56Elisabeth Pinault
25:57donc c'est un peu paradoxal.
25:58Tout à fait
25:59de toute façon
26:00ce n'est que des contradictions
26:01des revirements
26:03plusieurs fois par jour
26:03c'est un peu l'effarement
26:05tous les matins
26:06quand l'Europe se réveille
26:07qu'est-ce qui s'est passé
26:08c'est aussi
26:09un mode de communication
26:11qui a aussi été
26:12théorisé
26:14d'en faire un maximum
26:17c'est Steve Bannon
26:18qui l'avait théorisé
26:19donc là on est servi
26:21c'est certain
26:21est-ce qu'il sait
26:22exactement ce qu'il fait
26:23alors on se pose aussi
26:24la question
26:25et puis voilà
26:26c'était aussi
26:26l'homme de la paix
26:27entre plein d'autres choses
26:29il a été élu
26:29sur cette idée-là
26:30et là on attend
26:32on attend de voir
26:33Bon on attend de voir
26:33mais Elisabeth
26:34on vient de vivre 100 jours
26:35les 100 prochains jours
26:36ou les 4 prochaines années
26:37comment vous les voyez ?
26:38En tout cas les 100 prochains jours
26:39je pense qu'on aura
26:40de sa part
26:41une espèce de rééquilibrage
26:42parce que par rapport
26:43à l'opinion
26:43ce qui se passe
26:44par rapport à l'économie
26:45pour lui
26:45c'est une catastrophe
26:46et si on s'y a
26:46des critères
26:47il va être obligé
26:49de réagir
26:50en faisant autrement
26:51on sait que c'est
26:52un animal politique
26:53et à un moment
26:53sa cote de popularité
26:55aura un impact
26:56sur sa politique
26:57inter-honneur
26:58en tout cas
26:58Bon merci à tous
26:59merci Mélissabelle
27:00journaliste correspondante
27:01à Paris pour CNN
27:03merci d'avoir été
27:03ce soir dans les informés
27:04Jérôme Villalagot-Froid
27:05docteur en civilisation américaine
27:07spécialiste des Etats-Unis
27:07je rappelle votre livre
27:08Les mots de Trump
27:09aux éditions d'Aloz
27:11les autres informés
27:12vous restez avec nous
27:13on va parler politique française
27:14dans quelques instants
27:15et pour l'heure
27:16on est en direct
27:16il est 20h30
27:17et à 20h30
27:18sur France Info
27:19c'est un journal
27:19Bonsoir Benjamin
27:27au couvreur
27:27Bonsoir à tous
27:28à la veille du 1er mai
27:30entre 100 et 150 000
27:31manifestants
27:32sont attendus
27:32demain partout en France
27:33dont jusqu'à 20 000
27:34à Paris
27:35la capitale
27:36près de 250 rassemblements
27:38ont été recensés
27:38partout en France
27:39par les autorités
27:40notamment à l'appel
27:41de la CGT
27:42la patronne de la CGT
27:43Sophie Binet
27:44qui dénonce ce soir
27:44une catastrophe sociale
27:46après le placement
27:47en liquidation judiciaire
27:48de Jennifer
27:48la marque de prêt-à-porter
27:50destinée aux ados
27:51est en cessation de paiement
27:52près de 1000 emplois
27:54sont menacés
27:55la direction évoque
27:56la concurrence internationale
27:58la baisse du pouvoir d'achat
27:59ou encore l'explosion
28:00des coûts de production
28:01après un cluster à Rennes
28:02et le décès
28:03d'une jeune femme
28:04de 18 ans
28:04fin janvier
28:05deux nouveaux cas graves
28:06de méningite
28:07ont été détectés
28:08en Ile-et-Vilaine
28:08deux lycéens
28:09sont hospitalisés
28:10dans un état grave
28:11toutes les personnes
28:12avec qui ils ont été en contact
28:13ont reçu
28:14un traitement préventif
28:15trois mois
28:16après l'accident
28:17qui avait coûté la vie
28:18à une élève de 15 ans
28:18à Châteaudin
28:19en Heure-et-Loire
28:19le gouvernement
28:20va renforcer les contrôles
28:21des chauffeurs de cars scolaires
28:23de manière inopinée
28:24et notamment
28:25pour la prise éventuelle
28:26de stupéfiants
28:27le ministre des Transports
28:28a présenté son plan
28:29pour les 30 000 chauffeurs de cars
28:31que compte la France
28:32près de 2 millions d'élèves
28:33empruntent les transports scolaires
28:35chaque jour
28:35et puis deuxième demi-finale
28:37allée de la Ligue des champions
28:38de football
28:38à suivre
28:39ce soir
28:39le FC Barcelone
28:40meilleure attaque de la compétition
28:41mais privée de Robert Lewandowski
28:43reçoit l'intermilan
28:44le coup d'envoi
28:45est dans une demi-heure
28:46Retour sur le plateau des informés
28:56pour cette deuxième grande partie
28:58on va
28:58après la politique américaine
29:00on va parler de la politique française
29:02dans un instant
29:03avec Elisabeth Pinault
29:04correspondante de l'agence Reuters
29:05à Matignon
29:06et à l'Elysée
29:06avec Mickaël Darmon
29:07éditorialiste à I24 News
29:09avec Mathieu Gallard
29:10directeur d'études chez Ipsos
29:11on rappelle votre livre
29:12Les Etats-Unis
29:13au bord de la guerre civile
29:14aux éditions de l'Aube
29:16chers informés
29:17on va parler donc
29:18de François Bayrou
29:18qui a commencé ce matin
29:19ses consultations
29:21pour la proportionnelle
29:22Aurélie
29:22oui c'est un combat
29:23de toujours
29:24pour François Bayrou
29:25permettre à l'Assemblée nationale
29:27de représenter
29:27tous les partis
29:28à la hauteur de leur poids
29:29dans l'opinion
29:30le sujet paraît
29:31moins urgent
29:32vu la composition
29:33actuelle de l'Assemblée
29:34très éparpillée
29:36sans majorité
29:37mais François Bayrou
29:37en fait un principe
29:38alors ce matin
29:39le Premier ministre
29:40a reçu le RN
29:41premier groupe
29:42à l'Assemblée
29:43idéalement
29:44Marine Le Pen
29:45souhaite une proportionnelle
29:46intégrale
29:47assortie d'une prime majoritaire
29:49pour le parti
29:50arrivé en tête
29:50mais elle pourrait
29:51s'accommoder
29:52d'une autre formule
29:53le scrutin de 86
29:55c'est-à-dire
29:56la proportionnelle
29:56intégrale
29:57par département
29:58nous apparaît
29:59être un moindre mal
30:00par rapport
30:02à un système
30:02majoritaire
30:03qui aujourd'hui
30:05ne permet pas
30:06que
30:07chaque voix
30:08des Français
30:09soit entendue
30:11et soit respectée
30:13et donc
30:13si
30:14c'est sur celui-là
30:16que l'on retombe
30:17le RN
30:19le défendra
30:21alors ça risque
30:22de se compliquer
30:23un peu demain
30:24avec Gabriel Attal
30:25Renaissance
30:26estime que le scrutin
30:27majoritaire actuel
30:28est le moins pire
30:29et que dire
30:30des LR
30:31qui sont résolument
30:32résolument
30:33contre la proportionnelle
30:34la gauche
30:35en revanche
30:36est plus ouverte
30:37sur le sujet
30:37elle est fille
30:38les écologistes
30:39sont pour de longue date
30:40le parti socialiste
30:41est divisé
30:42mais pour certains
30:42ce serait l'occasion
30:44rêvée de ne pas avoir
30:45à se répartir
30:46les circonscriptions
30:46avec les insoumis
30:48ça risque donc
30:49paradoxalement
30:50d'être plus facile
30:51pour François Bayrou
30:51de manœuvrer
30:52avec les oppositions
30:53qu'avec ses propres soutiens
30:55Alors on va
30:55évidemment expliquer
30:57tout ce qui est très politique
30:58et cette espèce de judo
31:00qu'a fait peut-être
31:01François Bayrou
31:01je voudrais juste
31:02qu'on prenne un moment
31:03Mathieu Gallard
31:04pour expliquer
31:05vous qui êtes directeur d'études
31:06chez Ipsos
31:06qu'est-ce que ça change
31:07sur le fond
31:08la proportionnelle
31:09Alors un mode de scrutin
31:10effectivement
31:11ça permet de passer
31:12du vote des citoyens
31:13à la répartition
31:14en siège
31:15dans une assemblée
31:15et en fait
31:16comme vous l'avez dit
31:17tout à l'heure
31:17c'est vrai qu'on peut se dire
31:18aujourd'hui
31:19on a une assemblée
31:19qui ressemble un peu
31:20à ce qu'il aurait donné
31:21de la proportionnelle
31:23mais en fait
31:23c'est pas que ça
31:24un mode de scrutin
31:25ça a aussi une influence
31:26considérable
31:27sur le fonctionnement
31:28d'un système politique
31:29et sur le comportement
31:30des acteurs
31:30et c'est pour ça
31:31que vous avez
31:31beaucoup d'études
31:32d'universitaires
31:34qui travaillent sur ces sujets
31:35qui ne font pas campagne
31:36de la même manière
31:36vous ne faites pas campagne
31:37de la même manière
31:38vous n'avez pas du tout
31:39les mêmes attentes
31:39c'est-à-dire que par exemple
31:40là si vous avez
31:41de la proportionnelle demain
31:42personne
31:43aucun dirigeant politique
31:44va se dire
31:44la prochaine fois
31:45peut-être que j'aurai
31:46une majorité absolue
31:47pour mon parti
31:48et donc finalement
31:48je ferai ce que je veux
31:49pendant 5 ans
31:50ça change tout
31:51ça veut dire que
31:51vous devez quand même
31:52avoir un fonctionnement
31:53qui est moins
31:54moins polarisé
31:56en cherchant davantage
31:57à trouver des compromis
31:59avec d'autres parties
31:59et c'est vrai que
32:00ça changerait tout
32:01fondamentalement
32:02il n'y a pas que la composition
32:03qui est en jeu
32:04d'une assemblée
32:05parce qu'en fait
32:05aujourd'hui
32:06cette assemblée
32:06est effectivement
32:07très éparpillée
32:08sauf qu'on a
32:09les inconvénients
32:10de la proportionnelle
32:10sans avoir
32:11le mode d'emploi
32:12qui force effectivement
32:14qui forcerait les acteurs
32:15à se battre
32:16sous leurs propres couleurs
32:17voir combien ils pèsent
32:18dans l'opinion
32:18mais ils savent
32:19qu'à la fin
32:20personne n'a de majorité
32:21donc il faudra
32:21abattir des coalitions
32:22je parlais de François Bayrou
32:24qui faisait du judo
32:25François Bayrou
32:26il peut avoir une majorité
32:27pour faire passer
32:28une telle réforme
32:29Michael Darmand ?
32:29ça va être difficile
32:30même si on a
32:31effectivement compris
32:32que chacun peut peut-être
32:32essayer d'en tirer un avantage
32:34ça va être difficile
32:35parce que
32:36le consensus
32:37il va être compliqué
32:39à trouver
32:39on a compris qu'à gauche
32:40il y aura une division
32:42et surtout
32:43il y aura aussi
32:43le poids de la droite
32:45et d'une partie
32:46du socle commun
32:47on va dire
32:48qui certainement
32:50sera bien entendu
32:51contre
32:52mais au fond
32:53on constate souvent
32:54et on analyse souvent
32:55les effets
32:56de la proportionnelle
32:56en haut
32:57lorsque l'élection est faite
32:59mais en réalité
32:59je pense que
33:00ce qui est aussi
33:01un vrai problème
33:02et au fond
33:03un leurre
33:03à mon sens
33:04de la proportionnelle
33:05c'est qu'en réalité
33:06ce sont les états-majors
33:09qui décident
33:09qui va être candidat
33:10et vous soyez aimé
33:12dans les investitures
33:14vous avez
33:14quand vous êtes sur le terrain
33:16avec le squandard majoritaire
33:17vous créez votre propre lien
33:18avec le territoire
33:20et avec vos électeurs
33:21là que vous soyez apprécié
33:22ou pas des électeurs
33:23l'état-major a dit
33:24que c'est telle ou telle personne
33:25qui sera le député
33:26et donc en réalité
33:27ça aboutit
33:28à une distance
33:29entre l'électeur
33:31et ses élus
33:33et de ce point de vue-là
33:35dans le climat
33:37de défiance actuel
33:38justement
33:39je ne suis pas certain
33:40que ça soit une bonne évolution
33:41Vous partagez cette analyse
33:42Mathieu Gallard ?
33:43Non pas tellement
33:44déjà je trouve que le lien
33:45entre les députés
33:46et les citoyens
33:46dans des circonscriptions
33:47qui font en moyenne
33:48120 000 habitants
33:49je pense qu'il est quand même
33:50largement à relativiser
33:51et d'ailleurs
33:51on voit très bien
33:52que le vote
33:53aux élections législatives
33:55en France
33:55il ne se fait pas
33:56sur le nom du député
33:57il se fait en fonction
33:58du contexte politique national
34:00en 2017
34:00si vous étiez un candidat
34:02macroniste
34:02vous aviez de grandes chances
34:04de balayer des sortants
34:05LRPS
34:06qui pouvaient être très bien
34:06implantés
34:07très populaires
34:07ça ne changeait pas
34:08grand chose
34:09et puis par ailleurs
34:10en fait parler de proportionnel
34:11la proportionnelle
34:12ça n'a vraiment aucun sens
34:13il y a 50 nuances
34:14et proportionnelles
34:15c'est là que ça devient
34:16c'est très compliqué
34:17mais il y a beaucoup de nuances
34:18dans lesquelles
34:19vous pouvez imaginer
34:20des moyens quand même
34:21de rattacher des députés
34:23alors pas à des circonscriptions
34:24uniques
34:24mais au moins au niveau
34:25départemental
34:26de faire des listes
34:28qui peuvent être ouvertes
34:29par exemple
34:29vous avez des listes
34:30de candidats
34:30dans lesquelles
34:31vous-même
34:32en tant que citoyen
34:32vous pouvez remonter
34:33un candidat
34:34que vous appréciez
34:34ou rayer un candidat
34:36vraiment
34:36vous voulez voter
34:37je ne sais pas
34:37pour le parti socialiste
34:38mais vous détestez ce candidat
34:39et bien vous le rayez
34:40et du coup
34:42il n'a pas votre voix
34:42vous avez en fait
34:43vraiment des tas
34:44de variantes possibles
34:45donc c'est pour ça
34:46que parler de la proportionnelle
34:47et de ses effets
34:48bon c'est quand même
34:49un petit peu compliqué
34:50et puis c'est vrai que
34:52quand on parle de proportionnelle
34:54dans les partis aussi
34:55qui sont très rétifs
34:56il y a Horizon
34:56le parti d'Edouard Philippe
34:57mais peut-être que
34:59Elisabeth Pinault
34:59il y aurait moyen
35:00peut-être de négocier
35:01pour les amadoués
35:02en disant
35:03et si on rétablissait
35:04le cumul des mandats
35:04pour maintenir un lien
35:06entre les députés
35:07et les électeurs
35:09c'est tous ces éléments
35:11c'est très technique
35:12la proportionnelle
35:13après bon
35:14la première chose
35:15c'est que François Bayrou
35:16est cohérent
35:17il en parle depuis des années
35:18au temps où le rassemblement national
35:20a été finaliste
35:21il n'avait presque pas de député
35:24il était finaliste de la présidentielle
35:25il n'avait presque pas de député
35:26voilà il trouvait ça
35:27parfaitement injuste
35:28et aujourd'hui
35:29il se retrouve
35:29tous les deux
35:31Marine Le Pen
35:32et François Bayrou
35:33sur ce sujet
35:34comment faire
35:35en effet
35:36il faudrait
35:36complètement changer
35:37la culture politique
35:38de la France
35:39qui était habituée
35:41à deux parties
35:42deux grands groupes
35:43de pensée
35:43maintenant il y en a trois
35:44donc ça complique les choses
35:45il faudrait
35:47une culture du compromis
35:48bien sûr
35:49qu'on a essayé
35:50de mettre en place
35:51on se disait
35:52voilà peut-être
35:52que cette assemblée
35:54complètement
35:55de toutes les couleurs
35:56va permettre
35:56d'aboutir à un compromis
35:58voilà on a eu
35:58une motion de sassure
35:59qui a fait tomber
36:00Michel Barnier
36:01on a vu le résultat
36:02et ça ne semble pas
36:03encore
36:03aujourd'hui
36:04la stabilité
36:05qu'il emporte
36:05c'est très compliqué
36:07à comprendre
36:08pour les français
36:08parce que c'est très technique
36:09et puis vous l'avez dit
36:11il y a de multiples nuances
36:12un référendum
36:14est une possibilité
36:15pour la mettre en place
36:17ça pourrait être
36:18l'une des questions
36:19de celui d'Emmanuel Macron
36:22c'est quand même
36:23ce qu'il a annoncé
36:24dans ses voeux
36:24on attend toujours
36:25ce que le président
36:26va faire
36:26on se dit
36:28que ça pourrait être
36:28une question
36:28on n'en sait rien
36:29on nous dit
36:30qu'il a dit
36:31qu'il ferait quelque chose
36:31au printemps
36:32le printemps n'est pas
36:33terminé
36:34donc ça on verra
36:35et puis voilà
36:37on a aussi
36:38évidemment
36:39les républicains
36:40et Horizon
36:41vous l'avez dit
36:41qui sont résolument
36:42contre
36:43la gauche
36:44enfin l'EPS
36:45qui espère pouvoir
36:46s'affranchir
36:46de la France insoumise
36:47et le Rassemblement National
36:49qui se dit
36:49plus de front républicain
36:51contre nous
36:52s'il y a une proportionnelle
36:53donc
36:54beaucoup de monde
36:55il voit son avantage
36:57mais voilà
36:58encore une fois
36:59ça va être compliqué
37:00à mettre en place
37:01et c'est un changement
37:02de culture politique
37:02complet en France
37:04moi j'aimerais bien
37:04comprendre pourquoi
37:05alors on a dit
37:06que certains étaient pour
37:06à différents degrés
37:07pourquoi est-ce que
37:08la droite est contre ?
37:10parce que la droite
37:10est très attachée
37:12au scrutin majoritaire
37:14qui est inhérent
37:15à la 5ème république
37:16parce qu'ils considèrent
37:17que en fait
37:18si on établit
37:19la proportionnelle
37:19c'est qu'on institutionnalise
37:20le fait qu'il n'y aura plus
37:22jamais personne
37:22qui aura de majorité
37:23et pour la droite
37:24c'est très compliqué
37:26d'assumer ça
37:27parce qu'ils aimeraient
37:28bien revenir au pouvoir
37:29et avoir une majorité absolue
37:30et donc ils partent
37:32du principe
37:32que c'est un très mauvais système
37:34parce que voilà
37:34c'est condamné l'Assemblée
37:36à ne plus avoir aucun camp
37:37maintenant
37:38ne pourrait avoir
37:39289 députés
37:40toutes seules
37:41ou éventuellement
37:42avec quelques alliés
37:42si vous avez la proportionnelle
37:43ça complexifie effectivement
37:45la droite
37:46pour la droite
37:46et les horizons
37:47oui comme vous l'avez dit
37:48ça empêche d'agir
37:49ça empêche de mettre
37:51des politiques en place
37:53pour moi
37:53le principal problème
37:55c'est qu'en réalité
37:55sous couvert de dire
37:57que l'on a respecté
37:58l'ensemble des courants
37:59de la société française
38:00qui se retrouvent
38:00représentés à l'Assemblée
38:01en réalité
38:03on peut être empêché d'agir
38:04parce que la question aussi
38:05comme vous l'avez dit
38:06très justement
38:06c'est très technique
38:07à quel seuil
38:08fixe-t-on
38:09pour avoir le premier député
38:10est-ce que c'est 1%
38:112%
38:12en quel cas
38:12il y aurait des partis
38:13totalement baroques
38:14qui arriveraient à l'Assemblée
38:15et qui pourraient aussi
38:17avoir leur effet
38:18de pression
38:19pour pouvoir boucler
38:20une coalition
38:21pour pouvoir boucler
38:22un gouvernement
38:22et passer les politiques
38:24les européennes
38:25c'est ça
38:25c'est à partir de 5%
38:26c'est comme ça
38:27que c'est organisé en France
38:27oui non mais moi
38:28je suis toujours
38:28un petit peu étonné
38:29qu'on considère
38:30que la France
38:30ce serait un espèce
38:31d'îlot
38:31dans lequel la proportionnelle
38:32c'est impossible
38:33alors que partout en Europe
38:34à part au Royaume-Uni
38:35il y a cette idée
38:36qu'on aurait une culture
38:37politique différente
38:37on est français
38:38mais ça n'est pas vrai
38:40en 1958
38:411958
38:42quand De Gaulle
38:43met en place
38:43la 5ème République
38:44avec un mode
38:45de scrutin majoritaire
38:46tout le monde
38:47la culture politique française
38:48c'est une culture
38:49de la coopération
38:50du compromis
38:50depuis 1870
38:51ça change du jour au lendemain
38:53et puis aujourd'hui
38:54la culture politique allemande
38:55c'est une culture du compromis
38:56de la coopération
38:57je vous aurais dit ça
38:58en 1945
38:58vous auriez peut-être
38:59regardé
39:00vous m'auriez regardé
39:01un peu bizarrement
39:01ça a bloqué le système
39:03depuis 2018
39:04et aujourd'hui en France
39:07on est bloqué
39:07avec un mode de scrutin majoritaire
39:08ça n'est pas le sujet
39:09du mode de scrutin
39:10et les modes de scrutin proportionnels
39:11ils permettent quand même
39:12d'améliorer
39:13ces coopérations
39:14entre les partis
39:15là on a vraiment
39:16le pire du scrutin majoritaire
39:17sans en avoir
39:18aucun désavantage
39:19donc c'est vrai que c'est
39:20un petit peu problématique
39:20on peut imaginer
39:21une dose de proportionnel
39:22qui permettrait
39:23ce qu'Emmanuel Macron
39:24voulait faire au début
39:25on peut imaginer
39:26qu'on aboutisse à cela
39:27ce qui permettrait
39:28de répondre en partie
39:29en partie seulement
39:30à la crise démocratique
39:32qui est quand même là
39:32et tout en ne bloquant pas
39:35le système
39:35mais ça veut dire
39:36que quand je vais voter
39:37aux législatives
39:38j'aurai plusieurs urnes
39:39différents bulletins
39:40mais là encore
39:40vous avez plein d'options possibles
39:42il faudra
39:42vous avez l'option à l'allemande
39:44où finalement
39:44vous votez effectivement
39:45dans une circonscription
39:46et aussi pour de la proportionnelle
39:48au niveau national
39:49mais en fait
39:49la proportionnelle
39:50elle sert juste à compenser
39:51toute la disproportionnalité
39:53du mode de scrutin majoritaire
39:54mais les allemands y arrivent
39:56on n'est pas plus bête
39:57que les allemands
39:58me semble-t-il
39:58mais ce qui s'est passé
40:00aujourd'hui avec Marine Le Pen
40:01était assez important
40:02parce que ces derniers mois
40:04le rassemblement national
40:05était mordicus
40:07non non non
40:07on ne veut pas
40:08d'une proportionnelle simple
40:09on veut une prime majoritaire
40:10parce que le rassemblement national
40:12pendant des années
40:12n'arrivait pas à avoir
40:13d'élu au scrutin majoritaire
40:14là on a vu que
40:16depuis 2022
40:17a fortiori
40:18depuis la dissolution
40:19de 2024
40:20ils ont réussi
40:20à passer ce barrage
40:22de faire élire
40:23120 députés
40:24en scrutin majoritaire
40:26donc eux aussi
40:27ils aimeraient bien
40:28s'ils arrivaient au pouvoir
40:28avoir une majorité absolue
40:29c'est pour ça qu'ils avaient
40:30ajouté cette condition
40:31proportionnelle
40:33mais avec une prime majoritaire
40:34c'est important
40:34ce que dit Marine Le Pen
40:36ce matin
40:36parce que ça veut dire
40:37que quand même
40:37ça débloque quelque chose
40:39pour arriver à un compromis
40:41après c'est vrai
40:42que c'était compliqué
40:42pour le rassemblement national
40:43si François Bayrou propose
40:45un type de proportionnel
40:46à définir
40:47il y en a effectivement
40:48beaucoup d'espèces
40:48et que le rassemblement national
40:49d'un coup dit
40:50non non on n'en veut plus
40:51après il y a peut-être
40:52des arrières pensées aussi
40:53au-delà de l'engagement
40:57sincère de François Bayrou
40:58sur la proportionnelle
40:59c'est qu'il y a toujours
40:59des menaces de motion
41:00de censure dans l'air
41:01peut-être que c'est un moyen
41:03d'amadouer le rassemblement national
41:04alors est-ce que c'est un moyen
41:05pour François Bayrou
41:06tout ce débat
41:07de se prémunir
41:08contre une censure
41:09Michael Darmont
41:10d'abord de sortir de ce procès
41:12en immobilisme
41:13il faut savoir aussi
41:15que
41:15alors c'est une consultation
41:16pour
41:16on sait qu'il aime
41:20la politique
41:21la popole
41:21comme on dit
41:22et que quelque part
41:22pour lui
41:23c'est un système
41:24il a encore lu
41:25avec beaucoup d'attention
41:25le sondage de ce soir
41:27où il est quand même
41:27plus bas que Jean-Marc Ayrault
41:28à l'époque
41:29en termes de popularité
41:30donc il ne va pas bien
41:31du tout
41:32du tout
41:32et donc quelque part
41:33il doit montrer
41:34quelque part
41:34qu'il relance un mouvement
41:35et qu'il débloque
41:36et qu'il tente
41:38de rassembler
41:39souvenez-vous
41:39c'était ses premiers mots
41:40dès sa nomination
41:41on va trouver des solutions
41:42pour réunir
41:43et réconcilier le pays
41:44donc quelque part
41:45il utilise ce système-là
41:47pour montrer que
41:47voilà
41:48c'est un système
41:49technique compliqué
41:49a priori
41:50mais dont le résultat
41:52dans son esprit
41:52serait de pouvoir
41:54justement débloquer
41:55une situation politique
41:56et peut-être
41:57débloquer la sienne
41:58Mais Mathieu Gallard
41:59est-ce que le fait
42:00d'avancer sur la proportionnelle
42:01ça peut lui donner
42:03du crédit dans l'opinion ?
42:05Écoutez
42:05non mais ça a été dit
42:06on peut penser
42:06que la proportionnelle
42:07ça peut faire évoluer
42:08les choses
42:09en matière institutionnelle
42:10c'est malgré tout
42:10pas effectivement
42:11l'attente principale
42:12des français
42:12mais après
42:13toujours est-il
42:14qu'il est absolument clair
42:15que sur les attentes
42:16principales des français
42:17qui concernent
42:18aujourd'hui
42:18le pouvoir d'achat
42:19et les questions
42:20de protection sociale
42:21santé notamment
42:22éducation
42:22de façon François Veyrou
42:24n'a pas vraiment
42:24les cartes en main
42:25à l'Assemblée nationale
42:26à partir de là
42:26il faut qu'il avance
42:28sur des sujets
42:28peut-être un peu plus
42:29annexes aux yeux
42:30de l'opinion
42:30mais qui permettront
42:31effectivement
42:31je suis tout à fait d'accord
42:32de donner le sentiment
42:33au moins que ce gouvernement
42:34quand même agit
42:35bouge
42:36Dernière question peut-être
42:37Elisabeth Pinault
42:38vous qui avez votre bureau
42:39qui donne dans la cour
42:40de Matignon
42:40notamment
42:40vous en avez deux
42:41vous en avez un à l'Elysée
42:42et un à Matignon
42:42est-ce que vous avez l'impression
42:44que François Veyrou
42:45il essaie de sauver sa tête
42:46avec ce débat ?
42:48Oui en lançant ce débat
42:50on ajoute par exemple
42:51le débat sur l'énergie
42:52lundi
42:53c'est vraiment
42:53une main tendue
42:54au Rassemblement national
42:55oui
42:56entre autres choses
42:57et puis il faut aussi
42:57faire attention
42:58aux socialistes
42:59qui peuvent aussi
43:00déclencher une motion
43:01de censure
43:01si la configuration
43:03le veut bien
43:05mais oui
43:06François Bayrou
43:07essaye de sauver sa peau
43:09en jouant toujours
43:11la carte du compromis
43:14du centrisme
43:15enfin en restant
43:16François Bayrou
43:16mais c'est certain
43:18que la proportionnelle
43:20c'est un sujet
43:21avec lequel il espère
43:23ne pas avoir
43:24de motion de censure
43:25contre lui
43:25Sachant qu'il y a un élément
43:26de calendrier intéressant
43:27il y a quelques semaines
43:28le ministre des relations
43:29avec le Parlement
43:30Patrick Mignola
43:31disait donc
43:32là il y aura les consultations
43:33pour un texte de loi
43:34à l'automne
43:36donc ça peut être un moyen
43:37de dire
43:37laissez-moi respirer
43:38jusqu'à l'automne
43:39pour si vous voulez
43:40la proportionnelle
43:41et donc demain
43:41ça continue les consultations
43:43puisque François Bayrou
43:44va recevoir
43:45Gabriel Attal
43:46pour renaissance
43:47et puis il n'y a pas encore
43:48de créneau calé
43:48avec les républicains
43:50et Laurent Wauquiez
43:52notamment
43:52ce qui risque d'être
43:53un petit peu tendu
43:54donc il y en a qui gagnent du temps
43:55et puis lui
43:56pendant une semaine
43:56on parle de ce qui se passe
43:58à Matignon
43:59avec ses consultations
44:00bon les informés
44:01on se retrouve dans un instant
44:01ce sera l'heure
44:02des cartes blanches
44:03de vos cartes blanches
44:04juste après
44:05le fil info
44:06de Stéphane Milhomme
44:07il est 20h47
44:08sur François
44:08et en Syrie
44:09le pouvoir s'engage
44:10à protéger
44:11toutes les composantes
44:12de la société
44:13dont les Druzes
44:14l'ONU se déclare profondément
44:15inquiète de la situation
44:17c'est la suite
44:18des affrontements meurtriers
44:19entre des combattants
44:20liés au pouvoir islamiste
44:21et ses militants
44:22issus
44:23de cette communauté Druze
44:24l'armée israélienne
44:25dit d'ailleurs
44:26avoir évacué
44:27trois Druzes syriens
44:28blessés en Syrie
44:29vers un hôpital
44:30en Israël
44:30le journaliste suédois
44:32condamné à 11 mois
44:33de prison
44:34avec sursis
44:34pour insulte
44:35au président
44:36turc
44:37Recep Tayyip Erdogan
44:38il avait été interpellé
44:39dès sa descente d'avion
44:40fin mars
44:41à Istanbul
44:41alors qu'il venait couvrir
44:43les grandes manifestations
44:44contre le pouvoir
44:45mais il sera encore jugé
44:47prochainement
44:47pour appartenance
44:48à une organisation terroriste
44:50il reste en détention
44:51demain 1er mai
44:52fête du travail
44:53la police attend
44:54jusqu'à 150 000 manifestants
44:56en France
44:56250 rassemblements
44:58pour cette fête du travail
44:59avec plus de 15 000 personnes
45:00qui devraient battre
45:01le pavé
45:02dans la capitale
45:0330 degrés
45:04fin avril
45:04ça va devenir régulièrement
45:06Olivier Proust de Météo France
45:08l'affirme
45:08il a fait aujourd'hui
45:0927 degrés 2 dans le Maine-et-Loire
45:1128 degrés 5 dans le Pas-de-Calais
45:13alors que le thermomètre
45:14va flirter avec les 30 degrés
45:16dans l'hexagone
45:16jusqu'à vendredi prochain
45:18France Info
45:21Les informés
45:24Aurélie Herbemont
45:26Jean-Rémi Baudot
45:27Dernière partie de ces informés
45:30avec Elisabeth Pinault
45:31de l'agence Reuters
45:32avec Mickaël Darmon
45:33d'Event 4 News
45:34et avec Mathieu Gallaire
45:35directeur d'études
45:36chez Ipsos
45:37Aurélie on termine cette émission
45:38évidemment avec le nouveau rendez-vous
45:40des cartes blanches
45:41Oui nos informés
45:42vont nous dire
45:42ce qui les a marqués
45:43choqués
45:43interpellés dans l'actualité
45:45Elisabeth Pinault
45:46je commence avec vous
45:47votre carte blanche
45:48est consacrée
45:49aux LR
45:49qui ont triplé
45:50leur nombre d'adhérents
45:51grâce au duel
45:52Wauquiez-Retailleau
45:53pour la présidence du parti
45:54Et oui on est passé
45:55d'à peine 44 000 adhérents
45:57à jour de cotisation
45:59à 121 617
46:00et je crois
46:01c'est le
46:02voilà maintenant
46:02c'est le
46:03Le chiffre arrêté
46:04par l'autorité
46:04Exactement
46:05et puis la campagne
46:07continue
46:08s'accentue
46:09et on est à 3 semaines
46:10du vote
46:11qui aura lieu
46:11le week-end du 17-18 mai
46:13donc 2 candidats
46:14Laurent Wauquiez
46:15Bruno Le Retailleau
46:16qui sont complètement
46:17en campagne
46:17Bruno Le Retailleau
46:19quitte ses rendez-vous
46:20du ministère de l'Intérieur
46:21pour filer
46:22faire une petite réunion
46:23de campagne
46:24Laurent Wauquiez
46:26qui est le challenger
46:28mais c'est très difficile
46:30C'est très difficile à dire
46:31parce que
46:33C'est sérieux ou pas ?
46:34Pardon ?
46:35C'est sérieux ou pas ?
46:36Alors ça peut
46:37complètement l'être
46:38parce que
46:39alors
46:39on me dit d'un côté
46:41il y a une Retailleau-mania
46:42quand même
46:42qui a engendré
46:44cette hausse
46:46du nombre d'adhérents
46:47mais Laurent Wauquiez
46:48a fait une bonne campagne
46:50de terrain
46:50ça fait très longtemps
46:51qu'il fait des réunions
46:53et puis il se fait entendre
46:55hier j'étais à l'Assemblée nationale
46:56il a fait une conférence de presse
46:58où il a été très clair
47:00sur le budget
47:01en disant
47:02il n'est pas question
47:02d'augmenter les impôts
47:03pas question de toucher
47:04aux retraités
47:05et il a montré
47:06très clairement
47:07de quitter le gouvernement
47:08enfin de faire
47:09de rassembler ses ouailles
47:10pour réfléchir
47:12à ce qu'ils allaient faire
47:12si on touchait
47:13ces deux totems
47:14et voilà
47:15et je pense que ça va aller
47:17crescendo pendant trois semaines
47:19Bruno Retailleau
47:20évidemment
47:21il a fait son trou
47:23au gouvernement
47:23il est maintenant
47:25une figure connue
47:26des français
47:27et il a son style
47:29il représente
47:30une espèce de
47:33voilà
47:33sur son côté vendéen
47:34son côté
47:35très respectueux
47:37de l'ordre
47:38c'était le
47:39de l'ordre
47:40de l'ordre
47:41de l'ordre
47:41de l'ordre
47:42hier
47:42à l'Assemblée Nationale
47:44lorsqu'il a parlé
47:44du drame du Gard
47:47il a pris la parole
47:49à plusieurs reprises
47:50il pèse ses mots
47:52ses interventions
47:53enfin voilà
47:54les deux hommes
47:55sont en campagne
47:55et donc ça pourrait être
47:56plus serré
47:57qu'on ne le pense
47:58voilà
47:58et avec tous les problèmes
47:59que ça peut engendrer
48:00si c'est trop serré
48:01n'est-ce pas
48:02on se souvient
48:03certains autour de cette table
48:04ont peut-être recouvert
48:05la guerre
48:05Copé-Fillon en 2012
48:06et quand c'est serré
48:07c'est extrêmement dangereux
48:09mais c'est vrai
48:09Elisabeth
48:10ce que vous disiez
48:10qui est intéressant
48:11c'est qu'effectivement
48:12le camp Retailleau
48:13est plutôt confiant
48:13mais un proche
48:14de Bruno Retailleau
48:15me disait
48:16il y a quelque temps
48:17il ne faut pas
48:17qu'on s'enorme
48:17sur nos lauriers
48:18parce que j'ai déjà vu
48:19d'arriver à un endroit
48:20où au début
48:22tout le monde était
48:22pour Retailleau
48:23je reviens
48:24trois semaines plus tard
48:25entre temps
48:25Wauquiez est passé
48:26il a serré la main
48:27à tout le monde
48:27et il a gagné des points
48:28Mathieu Gallard
48:29de toute façon
48:29c'est impossible
48:29de savoir
48:30une élection interne
48:31qui va gagner
48:31Ah oui
48:31non non
48:32on est sur un corps électoral
48:33qui a certes augmenté
48:34mais qui reste trop petit
48:35pour être sondé
48:36mais c'est très intéressant
48:37justement
48:37ce triplement
48:38du nombre de militants
48:39à LR
48:39est-ce que c'est effectivement
48:40des électeurs de droite
48:41qui ont été enthousiasmés
48:43par les deux participants
48:44à ce duel
48:44Wauquiez et Retailleau
48:45ou est-ce que c'est peut-être
48:46les LR
48:47qui retournent un peu
48:47dans leur vieux travers
48:48on parlait de 2012
48:50le duel Fillon-Copé
48:51ou même de l'époque
48:52de Charles Pasquois
48:53où finalement
48:54au moment des élections internes
48:55on distribuait un peu
48:56des cartes à la famille
48:57au personnel
48:58des collègues
48:59limité à un nombre d'adhésions
49:03par carte bleue
49:04si c'est serré
49:07évidemment
49:07la question va se poser
49:08ça sera dramatique
49:09évidemment
49:09si c'est serré
49:10c'est le pire
49:11qui puisse leur arriver
49:11rappelons-le
49:12le vote c'est quand ?
49:13le week-end du 17 et 18 mai
49:14donc c'est bientôt
49:15vote électronique
49:16sans procuration
49:18ce qui est important aussi
49:19par rapport à la campagne
49:21Copé-Fuyon en 2012
49:22mais la droite est de retour
49:24Mickaël Darman ou pas ?
49:25quand on voit ce bond
49:26des adhérents
49:27quand on voit effectivement
49:28ce bond des adhérents
49:28on sent qu'il y a une appétence
49:30au fond de la droite
49:31pour dire
49:32quelque part
49:32il y a la possibilité
49:34d'aller
49:34de pouvoir
49:35en tout cas
49:36peser
49:37peut-être revenir au pouvoir
49:38ou participer
49:39de manière honorable
49:40à une campagne présidentielle
49:41et la question effectivement
49:43de voir avec qui ça va se passer
49:45parce qu'effectivement
49:46le score
49:46sera déterminant
49:47et en fonction
49:48de ce score
49:50celui qui
49:51n'aura pas gagné
49:53voudra continuer à peser
49:54donc de ce point de vue là
49:55effectivement
49:55on va très certainement
49:57continuer à parler
49:58des tensions à droite
49:59bon allez
49:59les informés
50:00Mathieu Gallard
50:01votre carte blanche
50:02vous nous emmenez en Australie
50:03où Donald Trump
50:04encore lui d'ailleurs
50:05a eu un impact
50:06sur les élections législatives
50:07oui alors peut-être
50:08que hier vous avez parlé
50:09des résultats des élections législatives
50:11au Canada
50:11où il y a eu cette remontada
50:12du parti libéral
50:13essentiellement
50:14enfin entièrement
50:15d'ailleurs liée aux tensions
50:16entre Trump
50:17exactement
50:18et donc on a samedi
50:20des élections législatives
50:21en Australie
50:22et la situation
50:22pourrait être exactement la même
50:24avec un parti travailliste
50:25qui est au pouvoir
50:26et qui était
50:27il y a encore deux mois
50:28dans une situation
50:28très très inconfortable
50:30et là
50:30avec les droits de douane
50:31et bien finalement
50:32immédiatement
50:33ils sont montés
50:33parce qu'ils ont pris
50:34un petit peu
50:35le leadership
50:36du camp anti-Trump
50:38en Australie
50:38parce que les conservateurs
50:39australiens
50:40du coup
50:40dans l'opinion
50:41sont un petit peu
50:42assimilés à Donald Trump
50:43et c'est extrêmement intéressant
50:45finalement
50:45est-ce que
50:45au niveau plus global
50:47ça pourrait pas être
50:48le paradoxe
50:49de cette élection de Trump
50:50dont on disait beaucoup
50:51qu'elle annonçait
50:52une nouvelle ère
50:52du conservatisme populiste
50:54et finalement
50:55est-ce qu'elle pourrait pas
50:55plutôt ailleurs
50:57qu'aux Etats-Unis
50:57en tout cas
50:58redonner du souffle
50:59à toutes ces forces
50:59de gauche
51:01progressiste
51:01libérale
51:02enfin voilà
51:02tous ceux
51:03en tout cas
51:04qui veulent s'opposer
51:05à ce populisme
51:06incarné par Trump
51:07ça va être intéressant
51:08mais c'est vrai
51:09qu'on le voit
51:09même en France
51:10quand Donald Trump
51:11arrive à la Maison Blanche
51:13le 20 janvier
51:14il y a dans la classe politique
51:16française
51:16des admirateurs
51:17même des gens
51:18qui vont
51:19Maréchal
51:20Sarah Knafo
51:21pour reconquête
51:21qui se précipitent
51:22à l'investiture
51:23là c'est vrai
51:25que ces derniers jours
51:26ces dernières semaines
51:26on entend moins
51:27les partisans
51:28de Donald Trump
51:29français
51:30donc peut-être que
51:31c'est partout pareil
51:31c'est partout pareil
51:32et j'ai envie de dire
51:33au moment de la condamnation
51:34de Marine Le Pen
51:35vous vous souvenez
51:36que Donald Trump
51:37avait apporté son soutien
51:38au Rassemblement National
51:39et à Marine Le Pen
51:40je peux vous dire
51:41qu'au Rassemblement National
51:42on a dû faire grise mine
51:44en entendant ce soutien
51:45donc effectivement
51:46le soutien de Donald Trump
51:48à des populistes
51:49un peu partout dans le monde
51:50voire même à des gens
51:51qui ne sont pas forcément
51:51exactement sur sa ligne
51:53c'est vraiment
51:53une grosse épine
51:54dans leurs pieds
51:55en même temps récemment
51:56aux élections allemandes
51:57alors il n'y avait pas encore eu
51:58de mémoire
51:59en termes de calendrier
52:00il n'y avait pas encore eu
52:01la question des droits de douane
52:02mais l'extrême droite allemande
52:05avait quand même eu
52:07une forme de fenêtre
52:09médiatique
52:11grâce aussi à Elon Musk
52:14c'est vrai
52:14mais c'est attempéré
52:15parce que l'extrême droite allemande
52:16l'AFD était quand même
52:17sur une dynamique
52:18une réelle dynamique
52:19dans les sondages
52:20et au moment de ce congrès
52:21où Elon Musk intervient
52:23et bien ça s'arrête
52:24ils sont à 20%
52:25et ensuite ils n'en redécollent plus
52:26pendant la campagne
52:27et là il y a des élections
52:28en Grande-Bretagne
52:29il y a des élections locales
52:30en fait je vous pose une question
52:31piège peut-être
52:32mais est-ce qu'on sait
52:33si l'extrême droite
52:34Nigel Farage
52:35Reform UK etc
52:36peuvent bénéficier
52:38eux aussi en Grande-Bretagne
52:39ou pas d'un élan Trump
52:41alors justement
52:41il semble être
52:42en très bonne position
52:43dans beaucoup de sondages
52:44il y a aussi une élection
52:45législative partielle
52:46qui va être très suivie
52:47mais la différence
52:48c'est que Farage
52:49justement s'est assez vite
52:50distancé de Trump
52:51que d'ailleurs
52:51plusieurs conseillers de Trump
52:52et je crois
52:53Elon Musk lui-même
52:54Avedik Farage
52:55était vraiment un mauvais candidat
52:56pour l'extrême droite
52:57ça le prémunit
52:58peut-être un peu justement
52:59de cette association
53:00qui est extrêmement embarrassante
53:02et enfin
53:02Mickaël Darmon
53:03vous vous nous parlez
53:04dans votre carte blanche
53:05de la Syrie
53:06alors que ces dernières heures
53:07Israël se dit prêt
53:08à frapper en Syrie
53:09si les Druzes sont menacés
53:11alors effectivement
53:11d'ailleurs on a vu
53:12que les Druzes sont syriens
53:14ont été rapatriés
53:15aussi en Israël
53:16pour être soignés
53:17après ces frappes
53:18en réalité
53:19derrière ce bras de fer
53:22il masque la volonté
53:24et c'est encore un aspect
53:25on va dire
53:25de la politique frénétique
53:27de Trump
53:27depuis qu'il est arrivé au pouvoir
53:28il est allé voir
53:29le leader syrien
53:30en tout cas
53:30il a transmis le message
53:32à Ahmed Chara
53:32en lui disant
53:33que contre la levée
53:34des sanctions américaines
53:35et la possibilité
53:36de pouvoir réirriguer
53:37des capitaux
53:38et reconstruire son pays
53:39alors
53:40s'il acceptait cela
53:42alors il y aurait aussi
53:44en contrepartie
53:44de la part de la Syrie
53:45et bien
53:46une arrivée
53:48de la Syrie
53:49au sein des accords
53:50d'Abraham
53:50et de normalisation
53:51avec Israël
53:52c'est ce qui est en train
53:52de se jouer en ce moment
53:53ça rappelle ce qui s'est passé
53:54avec le Maroc
53:55quand effectivement
53:56il y a eu la reconnaissance
53:57de la marocanité
53:58du Sahara
53:59et contre le fait
54:01que le Maroc
54:01a dit
54:02dans ces cas là
54:03je renoue des relations
54:04avec Israël
54:05en fait
54:05les accords d'Abraham
54:06pourraient avoir
54:07un nouveau participant
54:09qui serait donc le Syrien
54:10ce qui montrerait
54:11effectivement
54:12si ça se confirme
54:12il y a des discussions
54:13secrètes qui ont lieu
54:14en ce moment d'ailleurs
54:15qui montrerait
54:16qu'effectivement
54:17ce leader syrien
54:19après une période
54:20d'incertitude
54:20a choisi d'être
54:21dans le développement
54:22de son pays
54:22et non pas
54:23dans une logique
54:24on va dire
54:25internationaliste
54:26djihadiste
54:27reprenant
54:28de la déstabilisation
54:29et ça c'est effectivement
54:30une des évolutions majeures
54:33qui est en train de se nouer
54:33en ce moment
54:34au Proche-Orient
54:35et il y aura
54:36certainement encore
54:37des avancées
54:38dans ces négociations
54:39ces prochains jours
54:39Merci Michael Darmon
54:41éditorialiste
54:41à Ivan Cat News
54:43pour cette carte blanche
54:45Elisabeth Pinault
54:46un grand merci
54:46correspondante à l'agence
54:47Reuters
54:48pour Matignon
54:49et l'Elysée
54:50Mathieu Gallard
54:51directeur d'études
54:51chez Ipsos
54:52on rappelle votre livre
54:53Les Etats-Unis
54:54au bord de la guerre civile
54:55aux éditions de l'aube
54:57est-ce que la guerre civile
54:58est proche ?
54:58Écoutez
54:59on va suivre
55:00Bien vu
55:02Merci beaucoup
55:03Mathieu Gallard
55:04Aurélie on se retrouve demain
55:0518h20 à la radio
55:0718h30
55:07votre invité politique
55:08même le 1er mai
55:10bien évidemment
55:10les informés
55:11qui reviennent demain matin
55:12avec Adrien Beck
55:13et Paul Barcelone
55:14à l'heure
55:15à l'heure

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