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Alexis Corbière, député "Écologiste et social" de Seine-Saint-Denis, était l'invité de BFM jusqu'à minuit sur BFMTV.

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00:00Bonsoir Alexis Corbière, vous êtes député écologiste et social de la Seine-Saint-Denis et fondateur de l'Après.
00:06Bienvenue sur ce plateau et bonsoir Victor Ayrault, journaliste politique, Valeurs Actuelles.
00:10Vous allez défiler demain Alexis Corbière ?
00:12Oui.
00:13Avec qui et dans quel cortège ? Parce que visiblement ça va se faire un peu en ordre dispersé si j'ai bien compris.
00:19Non, je trouve que c'est plutôt un premier mai unitaire.
00:22Vous évoquez le fait qu'il y a une date forte, moi je serai à Paris demain à l'après-midi,
00:26je crois que c'est Place d'Italie pour ceux qui s'intéressent,
00:27mais il y aura une grosse manifestation, j'aurais aimé y aller,
00:31puis c'est matériellement compliqué, à Dunkerque,
00:34où on va dire que des grands leaders syndicaux, des grandes personnalités de la gauche seront là,
00:37je pense à mon ami François Ruffin, il y aura Olivier Faure, il y aura Marine Thondelier,
00:41enfin je ne vais pas en oublier, et puis les leaders syndicaux,
00:44parce qu'évidemment, liés au dossier Arcelor, qui est un dossier social lourd sur le territoire,
00:51qui pourrait, je ne sais pas, vous en avez parlé,
00:53comment la puissance publique a été assez désarmée face à cette situation.
00:57Bon, il y a là, et puis l'après-midi, donc à Paris.
00:59Je trouve qu'on est plutôt rassemblés, tout à l'heure, avec tout le respect que j'ai pour la Confédération Force Souriaire,
01:03elle, elle a l'habitude de faire une journée à part, c'est son histoire, etc.
01:07Mais la CFDT aussi est à part, donc il y a la CGT.
01:10La CFDT ne manifeste pas l'après-midi, il me semble que la CFDT manifeste.
01:13Mais pas avec la CGT.
01:15Bon, là vous me la prenez, je crois que la CFDT est bien.
01:16Sur, vous parliez d'ArcelorMittal, effectivement, ça va être un moment à ce moment qu'on va suivre attentivement.
01:21Vous pensez, comme François Ruffin, que l'État doit intervenir ?
01:23Bien sûr.
01:24Pour sauver ces plus de 600 emplois ?
01:26Oui, comme le dossier VanCorex aussi.
01:28Il y a des entreprises qui sont des sujets d'indépendance énergétique, qui sont des sujets structurants.
01:35Il faut observer que la grande tendance a été la désindustrialisation du pays, ces dernières décennies,
01:41avec un pari autour de l'idée de l'Organisation Mondiale du Commerce.
01:45Nous, on va être un pays de service, et puis ailleurs, comme ils sont bêtes, ils savent uniquement fabriquer.
01:49On va produire là-bas, et puis nous, on va être les cerveaux, etc.
01:51Puis on s'aperçoit que, grande découverte, les Chinois, quel que soit ce qu'on en pense,
01:55ou d'autres pays, non seulement ils produisent, mais en plus, ils ont des cerveaux.
01:57Et puis, on se retrouve fort désarmés.
01:59Donc, si on veut avoir une forme de souveraineté, d'indépendance, de réactivité industrielle,
02:04on l'a observé à l'occasion du Covid, est-ce qu'on sait fabriquer des masques en France ?
02:08Est-ce que sur des dossiers de médicaments, etc. ?
02:10Donc, il faut, il y a des moments, je ne dis pas surtout, je ne suis pas pour l'économie administrée,
02:14mais il y a des situations où on dit, ça, nous, on considère que ça doit rester sur le territoire national.
02:19Une fois qu'on aura désamorcé, détruit cette entreprise,
02:22ce sera une capacité de production, un savoir-faire qui disparaîtra, etc.
02:26Et ça, je pense que, vous savez, le député que je suis,
02:29a souvent l'impression que tout ça est un grand théâtre,
02:31mais c'est des choses dont on devrait pouvoir discuter à l'Assemblée nationale.
02:33De quelle manière, sur des points stratégiques, l'État, la puissance publique, intervient ?
02:38C'est un débat qui nous intéresse.
02:39Je suis persuadé qu'on n'arrive même à trouver des majorités.
02:41Et vous n'arrivez pas à en discuter ?
02:43Oui, parce qu'on ne discute quasiment de rien à l'Assemblée nationale, vous savez.
02:47Oui, pour le coup, ce n'est pas vrai.
02:48On peut quand même considérer que ces derniers mois,
02:51l'Assemblée nationale était plutôt un lieu de discussion et d'échange
02:55avec parfois des sujets importants.
02:56Je vais être très ironique et je n'espère pas méprisant.
02:59Vous savez que l'initiative des lois en France,
03:01c'est quand on est député de l'opposition, on ne l'a pas.
03:03On a uniquement l'occasion de ce qu'on appelle une niche, une fois par an.
03:06D'accord, donc si on veut discuter d'un sujet,
03:08parce qu'on fait un projet de loi pour nationaliser telle ou telle chose,
03:12le gouvernement...
03:14Il y a eu la loi Montebourg quand même pour ce type d'intervention exceptionnelle.
03:18Il y a eu des choses, les outils sont là.
03:19Mais si nous étions au gouvernement,
03:21c'est en cas où nous utiliserions la loi Montebourg,
03:23elle a des limites, mais elle permet quand même d'agir.
03:26Mais vous savez, on n'est pas au gouvernement,
03:29on l'aurait souhaité, on est pourtant arrivés en tête.
03:30Ça ne pourrait pas s'appliquer tellement, j'ai le sentiment, sur Arcelor.
03:34Non, non, mais dans d'autres cas.
03:36Dans d'autres cas, évidemment.
03:38Mais Arcelor, c'est une très longue histoire en fait.
03:40Ce qu'il faut dire, c'est...
03:41Non, mais si on prend droit correct, ce qui est fait aussi...
03:43Et après, on avancera sur le premier,
03:45mais ce qu'il faut quand même dire,
03:46c'est qu'ArcelorMittal évoque la concurrence,
03:48mais c'est quand même un groupe qui va plutôt bien.
03:50Les dernières informations qui ont été données par la direction
03:54sont plutôt positives en fait.
03:57Oui, j'ai envie de dire que la sidérurgie,
03:58ça ne va jamais très bien, si vous voulez.
04:00Ce n'est pas Google ou Microsoft.
04:02Mais en termes de résultats financiers et d'endettement,
04:04ce groupe va plutôt bien.
04:06Ce dossier est assez complexe en fait,
04:08parce que d'abord, les Mittal,
04:09ce sont des très grandes puissances indiennes,
04:11que l'Inde est en train d'exploser
04:13et que dans un premier temps,
04:14ils avaient dit, on va rapatrier en Inde
04:17toutes les fonctions support, marketing, etc.
04:20Et puis en fait, là, ils sont en train,
04:22dans une deuxième phase,
04:23c'est pour ça que les chiffres sont quand même
04:24très importants en termes de suppression de postes.
04:27Oui, mais ça ne va peut-être pas s'arrêter là.
04:30Et puis des fermetures de suite.
04:31C'est ça qui est assez essentiel,
04:34parce que c'est structurant.
04:35Et qu'en fait, là, ils nous sont en train de dire,
04:38et ils ont raison,
04:39c'est regarder, on a ouvert les portes à l'acier chinois,
04:44et donc nous, on ne peut pas suivre.
04:46Nous, on ne suit pas.
04:47Alors, il y a eu des mesures qui ont été prises
04:49par le commissaire français ces journées,
04:52mais ce n'est pas pour tout de suite.
04:53Donc l'Europe est en train d'essayer d'accélérer.
04:56Mais vous voyez, c'est là où on est au cœur
04:57de toutes les problématiques auxquelles on se heurte
05:01en ce moment, sur le plan international,
05:03sur le plan du commerce international,
05:04les Chinois qui débarquent, l'Europe qui est trop lente,
05:07et puis en même temps, des sites sur le territoire français
05:10où on est à un coût du travail
05:11qui, évidemment, est plus élevé qu'en Inde.
05:13L'économie qui souffre, emploi qui régresse,
05:16le conclave sur les retraites
05:17qui prend quand même une tournure particulière.
05:19Comment vous qualifieriez le climat
05:22dans lequel va se dérouler demain, ce 1er mai ?
05:24J'espère qu'il y aura du monde.
05:26Il faut se mobiliser.
05:28Avec quelles revendications ?
05:29Pour vous, ça doit être quoi, la revendication de demain ?
05:31Il y en a une déjà.
05:34Certaines organisations syndicales européennes.
05:35Moi, je pense qu'il ne faut pas toucher à l'âge de la retraite
05:37et qu'il faudrait abroger la réforme borne
05:39pour dire les choses simplement.
05:40C'est ultra majoritaire dans le pays,
05:42toutes les études d'opinion.
05:43Il y a à la fois un scandale social
05:45et un scandale démocratique qui est assez intéressant
05:47et qui se maintient.
05:48Moi, je suis assez indigné, là, vraiment,
05:50de ce coup de force
05:51qui produira des effets différés électoraux,
05:53d'un dégoût ou alors de vote
05:54qui risque d'exprimer une forme de violence.
05:58Mais après, il y a une attente très forte.
05:59Vous savez, vous pourrez parler par exemple de la souffrance.
06:02Non, mais si vraiment les gens ont l'impression
06:03en permanence d'être méprisés,
06:04que le fait d'aller voter ne sert à rien,
06:05il ne faut pas s'étonner après
06:06qu'on ait une dégradation du climat civique,
06:09pour le dire simplement.
06:10Voilà.
06:10Donc, je ne le souhaite pas.
06:12Moi, vous savez, je suis un républicain social à l'ancienne.
06:15On fait campagne et puis on essaie de gagner par les élections
06:17parce que tout le reste n'existe pas.
06:19Mais même des gens peuvent avoir une tentation d'un vote énergique
06:22que peut incarner l'extrême droite,
06:24comme quoi tout ça ne sert à rien.
06:25Les députés sont des bavards de toute manière.
06:27Et on choisit la solution,
06:29ou après c'est le concours l'épine,
06:30de qui a la solution la plus énergique,
06:32la plus autoritaire, etc.
06:33Et moi, je pense qu'il faut cultiver
06:35le goût de la démocratie.
06:38Mais alors, demain, il y a ça.
06:39Vous savez, après, on peut prendre un sujet
06:40parce que celui-là, je voyais encore des chiffres.
06:42En 20 ans, c'est 21 000 travailleurs
06:43qui sont morts au travail.
06:45L'année 2023, c'est 735 travailleurs
06:47qui sont morts au travail.
06:48On discute des accidents du travail, par exemple.
06:50Je dis ça à l'heure...
06:51Un peu dans le conclave, non.
06:53Il n'y en sortira rien.
06:54J'ai encore vu qu'hier,
06:55pour vous me parler de ce qui se passe
06:56à l'Assemblée nationale,
06:57à l'occasion du débat sur la simplification,
07:00a été adoptée cette idée que maintenant,
07:01les CSE, vous savez, c'est plus grand-chose,
07:03peuvent même se tenir en visioconférence.
07:05C'est-à-dire comment on a supprimé les CHSCT,
07:07on a supprimé toutes les instances
07:08qui discutent parfois,
07:09je ne dis pas que ça règle tout,
07:10mais quand même de protection des salariés.
07:12C'est tout simple,
07:12pour ne pas que les gens se fichent en l'air
07:14sur un chantier, etc.
07:15On voit bien que là, il y a une dégradation.
07:18Elles ont été regroupées, pour être précise.
07:19Elles ont été regroupées.
07:22Et allégées, etc.
07:24Et avec de moins en moins de possibilités,
07:26notamment pour des salariés protégés,
07:28de pouvoir participer à ça.
07:28On sait très bien que ça dégrade,
07:29y compris le climat syndical
07:31qui est nécessaire au sein d'une entreprise.
07:33Les syndicats, ils ne sont pas là
07:34pour casser les pieds.
07:35Ils sont là pour vérifier
07:35que le code du travail soit respecté,
07:37qu'effectivement, l'entreprise fonctionne
07:39avec le fait qu'on ait des salariés
07:41qui bénéficient d'ailleurs
07:42éventuellement de la richesse qu'ils produisent,
07:44qu'ils produisent, etc.
07:46Vous travaillez,
07:47j'espère que ça se passe bien,
07:48que vous n'êtes pas harcelé,
07:49et que vous avez aussi éventuellement
07:51une reanimation syndicale.
07:52Je vous interpelle,
07:53mais vous avez bien compris que...
07:54Mais c'est important, je veux dire,
07:55c'est important que si quelqu'un vous embête,
07:57que si vous êtes mal payé,
07:58que si vous êtes moins payé
07:58parce que vous êtes une femme qu'un homme,
08:00vous puissiez vous défendre.
08:00Vous savez ce que dit notre dernier sondage
08:02et là pour BFMTV,
08:03ils disent que 70% des Français
08:05sont satisfaits de leur travail.
08:07C'est beaucoup, c'est vrai ?
08:08Oui, alors moi je pense que,
08:09je l'ai pris comme ça, ce sondage,
08:11je pense que les gens,
08:11ils aiment le travail.
08:13Ils savent que c'est par le travail
08:14qu'on trouve la dignité.
08:15Et les gens, ils sont fiers de leur travail.
08:16Même des travaux, parfois,
08:18qui nous semblent, nous,
08:18quand on ne les fait pas,
08:19moi j'ai discuté avec des gens,
08:20moi je suis plutôt un intellectuel,
08:22je suis prof dans la vie,
08:23mais je vois des gens
08:24qui font des travaux pénis,
08:25mais ils aiment ça.
08:26Parce que les gens,
08:27il y a un lien.
08:28Alors il y a des travaux que...
08:29Il y a des liens sociales.
08:30Donc les gens,
08:30si vous posez la question spontanément,
08:32les gens, ils sont plutôt contents.
08:33Ouais, j'ai un boulot,
08:34et puis ils essaient de lui donner une dignité.
08:35Par contre, quand on va
08:36un peu plus loin dans notre sondage,
08:38c'est intéressant parce qu'ils pensent
08:39malgré tout qu'ils ne sont pas assez rémunérés.
08:41Ils pensent qu'ils travaillent à bloc
08:43et ils n'ont pas envie...
08:44En tout cas, beaucoup ne veulent pas travailler plus.
08:45Une majorité, 56%.
08:47Je les comprends.
08:48Je veux dire,
08:49ils trouvent que c'est déjà fatigant,
08:50je vous ai évoqué.
08:51Et puis, je voulais dire tout à l'heure
08:52parce que j'ai écouté M. Souillot,
08:53le débat sur la durée de temps de travail.
08:55Parce que c'est souvent ça le débat.
08:56En gros, les 35 heures,
08:57c'est aussi un débat un peu technique.
08:59C'est à partir duquel moment
09:00on déclenche le fait
09:01que si vous faites des heures en plus,
09:02ce sont des heures supplémentaires.
09:04Parce que le problème,
09:04vous savez bien souvent,
09:05les gens ne travaillent pas 35 heures.
09:06Ils peuvent travailler 36 heures,
09:0737 heures et demie.
09:08Mais les deux heures en plus qu'ils font,
09:09elles sont mieux payées.
09:10Donc, on a à gagner.
09:11Évidemment, je me place
09:12du point de vue des salariés.
09:14Ceux qui disent qu'il faut travailler plus,
09:15souvent, qu'est-ce que c'est qu'ils veulent lever ?
09:17Ils veulent lever le fait
09:17que vous allez travailler 37, 38 heures,
09:20mais pas payer dans les deux heures en plus
09:21des 35, un heure supplémentaire.
09:23Donc, en fait,
09:23ils veulent gratter votre salaire.
09:24C'est souvent ça l'idée.
09:25Vous voyez ?
09:26Moi, je ne suis pas d'accord.
09:27Je ne pense pas que dans ce pays...
09:28C'est de la grande idée Nicolas Sarkozy.
09:29Voilà.
09:30Donc, je ne crois pas que dans ce pays,
09:31les gens soient trop payés.
09:32Je pense même qu'il y a un problème.
09:34Et la rémunération,
09:35c'est dû soit dans les trébuchants,
09:36mais ça exclime une dignité.
09:37Parce que les gens sont prêts
09:38à mettre les mains...
09:39Les gens, ils sont prêts...
09:41Les travailleurs,
09:41ils savent que c'est avec leurs mains
09:42qu'ils font le boulot.
09:43Ils sont prêts à les user.
09:44Mais s'ils sont mal payés à l'arrivée,
09:46ça, ils trouvent que c'est indigne.
09:47Le travailler plus pour gagner plus
09:48est un peu obsolète.
09:50Et on est plus sur une logique
09:51de travailler moins pour vivre mieux.
09:54C'est quand même ça qui ressort aussi.
09:56Alors, oui.
09:57Il me semble qu'il y a aussi
09:58le souci là-dedans de...
09:59Comment dire ?
10:00De la charge de l'impôt, absolument.
10:03Le travailler plus pour gagner plus
10:05ne marche pas.
10:05Parce que justement,
10:06on travaille plus
10:06et on gagne autant.
10:08Ou en tous les cas,
10:08on rend beaucoup à l'État.
10:09Et l'État ne nous rend pas
10:11beaucoup en échange.
10:12C'est le sentiment
10:12qu'ont beaucoup de Français également.
10:14Je reviens simplement
10:14sur un constat
10:15que vous aviez tiré tout à l'heure
10:16qui me semble très juste.
10:17Sur le...
10:18Comment dire ?
10:18Le fait que de voter,
10:19de mettre son bulletin dans l'urne
10:21n'améliore aucunement
10:23la situation sociale.
10:24C'est un constat partagé
10:25par les électeurs
10:25du Rassemblement National,
10:26du Nouveau Front Populaire,
10:28sans oublier
10:28ceux qui ne vont pas voter,
10:29qui ont déjà fait ce constat
10:30et qui ne vont plus dans les urnes.
10:3150% de la population tout de même.
10:33Maintenant,
10:34vous disiez très justement
10:35moi je continue le combat
10:36dans les élections
10:37parce qu'il n'y a que ça.
10:38Mais il y a une frange
10:39de la gauche aujourd'hui
10:40comme de l'extrême droite,
10:41la vraie,
10:41c'est-à-dire la plus dure,
10:42qui considère que non,
10:44comment dire,
10:44la lutte peut se poursuivre
10:46dans la rue.
10:46On entendait récemment
10:47autour de Jean-Luc Mélenchon
10:49quelqu'un dire
10:50qu'il fallait par exemple
10:50construire une milice
10:51d'autodéfense,
10:53c'est-à-dire se supplanter
10:54au monopole
10:55de la violence légitime
10:56de l'État,
10:57etc.
10:57C'est-à-dire,
10:57là,
10:58des gens qui sont républicains.
10:59Honnêtement,
11:00vous savez aujourd'hui
11:02mes relations
11:02avec Jean-Luc Mélenchon,
11:03mais je vais défendre
11:04Jean-Luc Mélenchon.
11:04N'assimilez pas la parole
11:05Mélenchonienne
11:06à ce que raconte
11:06un gamin de 20 ans
11:07qui travaille pour une députée
11:09de Jean-Luc Mélenchon.
11:10Pardonnez-moi,
11:11il est salarié.
11:11La France Mélenchonienne
11:12est quand même
11:12un peu plus complexe que...
11:13Non, non,
11:14mais Ritchie Thibault
11:14travaille pour R.C.
11:15Je crois que...
11:16Le fond de votre question,
11:17ce que vous voulez savoir,
11:18c'est si Alexi Corvière
11:19sent une radicalisation...
11:21Non, mais...
11:21Je ne vous demandais pas
11:22de défendre Jean-Luc Mélenchon.
11:23Je dis que je viens de le faire.
11:24Donnez-le.
11:25Il sert vraiment.
11:26Il sert vraiment.
11:28Plus une radicalisation...
11:30Sentez-vous ce glissement
11:31de la légitimation
11:33de la violence physique
11:34ou en tous les cas
11:35du contournement de l'urne
11:36à gauche ?
11:37Le sentez-vous
11:38et vous en inquiétez-vous ?
11:40Je vais vous dire une chose.
11:41Je vais faire le malin.
11:42Moi, j'ai 56 ans.
11:43Vous êtes un peu plus jeune que moi.
11:44Vous savez,
11:44la violence dans le mouvement ouvrier,
11:47dans les manifestations
11:47qui s'est en arrière,
11:48ma pura, j'espère.
11:49Dans les années 70-80,
11:51il y avait de la castagne.
11:52Des manifestations
11:52où il y avait des...
11:54Je viens du Sud.
11:55Vous savez,
11:55les viticulteurs,
11:56quand ils étaient en colère,
11:57ils cassaient tout.
11:58D'accord ?
11:58Dans le Nord,
11:59quand il y a eu des plans
12:00de désindustrialisation,
12:01laissez-moi vous dire
12:02que quand ça descendait sur Paris...
12:04Le jugement 47,
12:05réprimant les mineurs
12:05et c'est un ministre de gauche.
12:06Cela dit,
12:07c'est la violence de l'État
12:08qui a reculé.
12:08Et heureusement.
12:09Non, mais même le mouvement ouvrier
12:10s'organisait,
12:11il y avait des gros services d'ordre,
12:12etc.
12:12Ce que je veux dire,
12:13c'est ne soyons pas impressionnés
12:14aujourd'hui par le fait
12:15qu'il y aurait une forme
12:16de...
12:17Dès qu'il y a un manifestant
12:18qui brûle...
12:18Elle est moins tolérée
12:19aujourd'hui.
12:19Oui, puis je veux dire,
12:20vous y êtes un peu...
12:21Mais pour le coup,
12:22je vous remercie de faire le boulot,
12:23mais à l'époque,
12:23il n'y avait pas BFM TV en 1947
12:25qui venait pour filmer.
12:27Donc, on a un sentiment aujourd'hui,
12:29je ne dis pas qu'il n'y a pas
12:30une colère qui existe
12:31et que ça peut mal tourner.
12:33Mais je dis attention,
12:33en ayant un peu de recul,
12:35je ne crois pas
12:36que la vie politique
12:36soit plus violente physiquement
12:38que ce qu'elle a eu été
12:39par le passé.
12:40D'accord, d'accord.
12:40Bon, il n'empêche qu'une fois
12:41qu'on a dit ça,
12:42là où je suis d'accord avec vous,
12:43dans ce pays,
12:44il y a 49 millions d'électeurs.
12:45C'est beaucoup en vérité.
12:47Et on parle quand même du fait
12:47que moi, je suis content
12:48du score du Front populaire,
12:49il a fait 9,5 millions de voix
12:51et je trouve que le Ressentiel
12:52National Progresserault,
12:53il a fait 10 millions de voix.
12:54Il y a 49 millions d'électeurs.
12:55Ce que je veux dire,
12:56c'est qu'il y a toute une marge
12:57de gens qui, bien souvent,
12:58vous l'avez dit,
12:59ne vont pas voter, etc.
13:00Bon, et sans eux,
13:02on ne changera pas les choses.
13:03Alors, là où je vais après
13:05dans votre sens,
13:05c'est que je vois,
13:07c'est un travail militant à faire
13:09de convaincre
13:10que si on veut changer les choses,
13:11les gens doivent se mêler
13:12de politique,
13:13doivent faire le choix
13:14de quel candidat
13:14ou quelle candidate ils font
13:15et qu'ils viennent voter.
13:17C'est un peu,
13:18je fais mon moment
13:18d'éducation civique,
13:19mais ça, je le dis d'autant plus
13:21à la veille d'une manifestation
13:22de 1er mai,
13:23c'est qu'il y a une articulation,
13:24me semble-t-il,
13:25tout à fait républicaine
13:27manifeste, je fais grève même,
13:29mais je le fais aussi
13:30dans une volonté de me dire
13:31que c'est quand même
13:31par les élections
13:32que je réglerai le problème.
13:33Moi, je ne crois pas,
13:34j'y ai cru quand j'avais 20 ans,
13:35je ne crois pas
13:35à la grande grève générale
13:36et qu'on va diriger le pays,
13:37etc.
13:38Le grand soir.
13:39Je crois que c'est
13:40dans une articulation
13:41entre mobilisation sociale
13:42et combats électoraux
13:43que les choses se passent
13:44telles que ça s'est en fait
13:45toujours passé
13:46dans l'histoire du pays.
13:46Parlons de notre économie,
13:48du travail,
13:49de notre économie au ralenti,
13:50les signaux ne sont pas bons,
13:53on le verra avec vous
13:53dans un instant,
13:57mais juste un mot
13:58sur les ponts du mois de mai.
14:0016 jours non travaillés
14:01sur 31.
14:02C'est chouette.
14:03Est-ce que notre économie
14:05peut se le permettre ?
14:06Est-ce que la France
14:06n'est pas à l'arrêt
14:07en ce mois de mai ?
14:08Non, écoutez,
14:10vous savez,
14:10c'est des acquis sociaux.
14:11Ça n'a jamais été donné,
14:13ça n'existe pas ça.
14:14C'est des acquis sociaux.
14:15Moi, je veux bien
14:16qu'après on dise
14:16qu'il y a un problème
14:17dans ce pays,
14:18c'est que les familles
14:18se réunissent moins,
14:20c'est que des familles
14:20monoparentales, etc.
14:22Mais les premiers mai
14:23ou même les week-ends,
14:24on va dire,
14:25les choses simplement
14:25dans ces moments
14:26où on se retrouve un peu.
14:27Oui, mais depuis,
14:27on a créé les 35 heures,
14:29la RTT,
14:30on a redonné de la souplesse
14:31à cette vie familiale,
14:32à cette vie de loisirs et de culture.
14:34On aurait pu se dire,
14:35compte tenu de la conjoncture économique,
14:37sur certains ponts,
14:38sur certains jours fériés,
14:39on va reculer
14:40en termes d'acquis sociaux
14:41provisoirement.
14:42Dans 5 ans,
14:42dans 10 ans,
14:43on aura des croissances
14:44à 6-10%
14:44et on les remettra.
14:46Vous l'avez dit tout à l'heure,
14:46Madame Chevry,
14:47le problème qu'on a, nous,
14:48ce n'est pas que la France
14:49qui a des ponts au mois de mai,
14:50c'est que nous sommes en concurrence
14:51avec des pays,
14:51vous l'avez pointé,
14:52où les salaires sont 15-20 fois.
14:54Et où il n'y a pas de pont.
14:55Voilà, où il n'y a pas de pont,
14:56etc.
14:57Ou même la Chine,
14:58qui est censée être un pays communiste,
14:59où il n'y a pas de syndicat d'ailleurs.
15:00D'accord ?
15:01Bon, donc c'est des dictatures,
15:02en vérité,
15:03qui sont une synthèse
15:05vraiment pas heureuse
15:07entre le...
15:08Capitalisme et communisme.
15:09Voilà.
15:10Ce n'est pas l'idée
15:10que je me fais du communisme,
15:11même si ça avait fait un bœuf.
15:12Pour moi, il est démocratique.
15:13Mais pour ceux qui s'en sont fait une idée,
15:15on se comprend sur ce qu'on est en train
15:16de vouloir dire.
15:17C'est une espèce de capitalisme autoritaire.
15:19Voilà.
15:20Donc tout ça pour dire que là-dessus,
15:22vous aurez beau supprimer
15:22des ponts du mois de mai,
15:23il y aura toujours...
15:24Ça ne suffira pas.
15:25Mais je reviens quand même
15:26à la discussion,
15:26je l'ai vue tout à l'heure,
15:27je vous ai écouté.
15:28Attention,
15:29ce dont on parle,
15:29quand on parle du fait que,
15:30bien sûr,
15:31il y a des gens qui disent
15:31qu'ils veulent travailler le 1er mai,
15:32souvent parce qu'ils trouvent
15:33que le salaire est trop petit
15:34et qu'après tout,
15:34s'ils peuvent gratter une journée supplémentaire,
15:36ça leur fera du bien.
15:36Mais c'est pauvre une société
15:38qui est en train de partir là-dessus.
15:39Attendez,
15:39je vais vous faire écouter un boulanger.
15:41Voilà,
15:41vous allez me dire ce que vous en pensez.
15:42Il veut travailler.
15:43Oui.
15:44On ne peut plus juridiquement
15:45faire travailler nos salariés.
15:47Donc ça veut dire
15:47qu'on est dans un pays
15:48où il va falloir créer une loi
15:50pour avoir le droit de travailler,
15:51en tout cas le droit
15:52de faire travailler nos salariés.
15:54Moi,
15:54je ne suis pas pour qu'on travaille
15:55des jours supplémentaires.
15:56C'est même l'inverse.
15:57Par contre,
15:58ça fait 38 ans que je fais le métier,
15:59ça fait 38 ans que tout le monde travaille,
16:01ça n'a jamais dérangé personne.
16:02Les boulangers ont toujours été là.
16:03Ça fait 3000 ans qu'on mange du pain.
16:05Donc nous,
16:06ce qu'on veut,
16:06ce n'est pas créer
16:07un nouveau jour de travail.
16:08C'est juste continuer
16:09celui dont on bénéficiait,
16:10ce qui était le cas jusqu'à maintenant.
16:12Mais qu'est-ce que vous lui répondez ?
16:14C'est pauvre ça ?
16:15Non,
16:15c'est pas pauvre.
16:15Mais pardon,
16:16je suis ignorant.
16:17Je pose une question.
16:18Pourquoi ?
16:18Avant,
16:19il travaillait le 1er mai.
16:20Avant,
16:20il travaille.
16:21Je ne comprends pas.
16:22Je respecte ce monsieur
16:22qui est un des plus beaux métiers,
16:24boulanger.
16:25Non mais attendez,
16:25juste,
16:25je veux comprendre.
16:26Est-ce qu'il est victime
16:27de contrôle soudain ?
16:28Voilà.
16:28Alors qu'avant,
16:29il y avait une tolérance.
16:29Alors qu'il y avait une tolérance.
16:31Il n'était pas respecté dans ce pays ?
16:32Il y a ça.
16:33Le 1er mai,
16:34on fermait les deux.
16:34Non mais il y a un jour par an.
16:37Parce que même le dimanche,
16:38les boulangers sont ouverts.
16:39Mais il y a un jour par an
16:40où éventuellement,
16:41et moi j'adore les boulangers,
16:42je suis vraiment pour...
16:43Et les problèmes des boulangers,
16:44je vais vous dire,
16:44c'est pas le premier.
16:45Vous aimez le pain ?
16:45Non,
16:45en plus,
16:46trop.
16:46Il ne faut pas trop manger,
16:47mais j'adore ça.
16:48Mais le problème des boulangers,
16:49c'est ce que c'est ?
16:50Moi je prends chez moi.
16:51On va créer une loi ?
16:51C'est que quand vous avez
16:52la grande surface à côté,
16:53je ne vais pas la nommer,
16:54où ils vendent du pain,
16:55et qu'elle est ouverte
16:55sur des amplitudes horaires.
16:57Ça, ça lui fait de la concurrence.
16:59Franchement,
16:59les petits commerçants,
17:00ce n'est pas vrai
17:01que c'est la libéralisation
17:02qui va les sauver.
17:03Ça, je n'y crois pas.
17:04Bon, le 1er mai,
17:04lui, il veut travailler.
17:05Moi, je le dis pour le protéger.
17:07Et puis même s'il n'est pas content,
17:08il va dire Corbière,
17:09franchement,
17:09quelle tête de bois.
17:10Je pense que c'est bien
17:11que le 1er mai,
17:12il ferme et qu'on se repose.
17:13Il faut qu'on le sanctuarise.
17:14Parce que lui,
17:14il fait un métier en plus
17:15où souvent, je vous dis,
17:16le dimanche,
17:16les boulangeries sont ouvertes.
17:17Il travaille quasiment
17:187 jours sur 7
17:19pendant toute l'année.
17:21Le fait qu'il arrête un jour
17:22et à travers lui,
17:22si c'est le patron,
17:23que ses salariés aussi
17:24puissent arrêter,
17:25ça fait du bien.
17:26C'est un acquis social.
17:27Je veux dire,
17:28toute l'histoire de l'humanité,
17:30c'est le rapport
17:30que nous avons
17:31entre le travail
17:32et la possibilité
17:33de se libérer
17:34à un moment donné du travail.
17:35C'est comme ça
17:36qu'on s'est construit.
17:36Non mais,
17:37oui, mais ne doctrinez pas.
17:38C'est le fond du sujet.
17:40Ce qu'il soulève
17:40ce boulanger,
17:42ce qu'il soulève,
17:42est-ce que ce n'est pas aussi
17:43ce qui agace
17:44beaucoup de gens ?
17:45C'est-à-dire le fait
17:46qu'ils disent,
17:47attendez,
17:47maintenant,
17:47il va falloir qu'on crée
17:48une loi pour permettre
17:50à ceux qui le souhaitent
17:51de travailler ce jour-là
17:52alors qu'en fait,
17:53nous, ça fait des années
17:53qu'on le fait
17:54et qu'on n'emmerde personne.
17:55Je donne mon opinion.
17:56Premièrement,
17:57je vais vous dire,
17:58le 1er mai,
17:58je suis pour qu'on continue
17:59à ne pas travailler
18:00hormis les métiers fondamentaux,
18:01la police,
18:02l'hôpital, etc.
18:02Mais ça, on arrête.
18:04Après, le reste du temps,
18:04c'est quoi la grande tendance
18:05qu'on voit aujourd'hui ?
18:06Vous le savez comme moi,
18:07c'est que même de plus en plus
18:08les grandes surfaces
18:09sont ouvertes le week-end,
18:10même le dimanche,
18:11etc.
18:12C'est ça la tendance générale.
18:14Est-ce que ça produit
18:15du bonheur, ça ?
18:16Pour quelles raisons,
18:17souvent,
18:17on a besoin,
18:18y compris il y a des consommateurs
18:19qui viennent consommer
18:21le week-end ?
18:22Parce que la semaine,
18:22comme le travail est dur,
18:23il y a moins de temps
18:24pour aller voir les commerçants,
18:25etc.
18:25Vous voyez ce que je veux dire ?
18:26Vous faites vos courses le week-end.
18:27C'est-à-dire que vous bossez
18:28toute la semaine.
18:29Et après,
18:29ce que propose cette société
18:31capitaliste merveilleuse,
18:32c'est qu'en plus,
18:33vous allez passer le samedi.
18:34Moi, je fais mes courses le samedi.
18:35C'est-à-dire qu'avec les mômes et tout,
18:37on ne s'éclate pas.
18:39C'est ça la société qu'on veut,
18:40même qu'on y aille le dimanche.
18:42Moi, je ne crois pas
18:43à ce pseudo-modèle de liberté.
18:45C'est pas ça la liberté
18:46telle que je me fais.
18:47Aujourd'hui,
18:48on peut travailler le dimanche.
18:49Je suppose que
18:49quand on travaille le dimanche,
18:50ça déclenche des heures supplémentaires.
18:52Parce que le débat,
18:53c'est le même débat
18:53que sur la durée de la semaine.
18:55En vérité,
18:56ceux qui veulent libéraliser
18:57un peu plus,
18:57ils veulent créer les conditions
18:58que quand vous travaillez
18:59le samedi ou le dimanche,
19:00ça coûte moins cher pour le patron
19:01et ça rapporte moins
19:03pour le salarié.
19:04Aujourd'hui,
19:04je connais des salariés
19:05en particulier.
19:06Je vois très bien les jeunes.
19:07Je suis très concerné par ça.
19:08Des fois,
19:09ils aiment bien bosser le week-end
19:10parce que ça leur fait
19:11un peu plus d'argent.
19:12Exactement.
19:13Quand on a 20, 25 ans,
19:15tu le fais.
19:15Mais après,
19:16quand tu as des enfants,
19:17ce n'est pas vrai.
19:18Moi, je les vois.
19:19Quand tu es usé,
19:20tu as envie un peu
19:21qu'au moins,
19:21ça s'arrête.
19:23Ce dont on discute là,
19:24je le dis avec verbe,
19:26c'est un vieux débat.
19:27L'émancipation de l'homme
19:28par rapport à l'outil de production.
19:30Quand est-ce qu'on s'en libère ?
19:31Et si le projet de société
19:32pour s'aligner sur des pays
19:34avec lesquels
19:34nous n'arriverons jamais
19:35à nous aligner,
19:36c'est-à-dire
19:36j'ai un grand truc moderne
19:37pour le 21e siècle,
19:38c'est qu'on va bosser
19:39les week-ends
19:40et même le 1er mai,
19:41pour ma part, non.
19:42Vous avez entendu
19:43comme nous, Alexis Corbière,
19:44que François Bayrou,
19:45pour sauver les finances publiques,
19:46il a dit qu'il fallait
19:47faire travailler
19:47davantage les Français.
19:49Mais moi, je vais dire...
19:51Je crois que Souillou,
19:51il a fait la même chose.
19:51Vous allez dire la même chose
19:53que Souillou, mais oui.
19:53Non, mais parce que...
19:55Travailler.
19:56Il faut plus travailler
19:57mais parce qu'il faut tous travailler.
19:59Non, ce n'est pas exactement
20:00la seule chose que disait
20:01François Bayrou,
20:02ça ne nous dit pas là.
20:03Non, mais produire plus.
20:04Moi, je suis devenu un peu...
20:06Travailler plus, produire plus.
20:08Mais il ne faut plus
20:08que de gens qui travaillent, en fait.
20:10C'est surtout ça, la démonstration.
20:11Mais pour quelle raison,
20:12Anna Kavanaugh ?
20:12Vous avez raison de...
20:13Vous moquez de moi,
20:14mais quelque part...
20:15Mais jamais, Alexis Corbière !
20:16Non, mais je veux dire...
20:17Non, mais le fait qu'il faut,
20:18à la limite,
20:19qu'il y ait plus de gens
20:20qui travaillent...
20:20Moi, je suis d'accord.
20:22Je suis d'accord pour que
20:23quand je vais à l'hôpital
20:24avec ma gamine
20:25qui a de la fièvre,
20:26je ne passe pas des heures
20:27à attendre
20:27et qu'il y ait plus d'infirmières,
20:28qu'il y ait plus de gens
20:29qui travaillent,
20:29qu'on ouvre des écoles,
20:31que l'on embauche,
20:32je suis pour ça.
20:32J'ai pris cet exemple,
20:33mais il y en a 50 000 autres exemples.
20:35On comprend ce que je veux dire.
20:36C'est-à-dire que si, par contre,
20:36c'est l'idée que
20:37le nombre de salariés qui travaillent...
20:39Attention, le chômage
20:40a un peu repris ce trimestre.
20:42Donc, il y avait quelque chose
20:44qui avait stagné,
20:44ça repart un peu.
20:45Si l'idée, c'est dire
20:46ceux qui ont la chance de travailler,
20:48en plus, on va les faire
20:48travailler davantage.
20:50Bon, ça, donc, travailler tous,
20:52c'est d'abord ça
20:52ou travailler davantage.
20:54Parce que moi, je crois
20:54que pour le coup,
20:56le travail, c'est la dignité,
20:57c'est l'émancipation.
20:58Moi, je suis pour une société,
20:59mais avec un travail digne,
21:00bien rémunéré, qualifié.
21:00Sauf que dans la tête
21:01du Premier ministre,
21:02Edwige Chevron,
21:03c'était plutôt mettre
21:04plus de gens au travail
21:05pour être plus productif.
21:07C'est ça ?
21:07C'est ce dont on parlait
21:08tout à l'heure
21:08avec Frédéric Souillot.
21:10C'est-à-dire que vous avez,
21:11si vous prenez les jeunes
21:12de 25 ans,
21:13ils ne trouvent pas de job
21:13chez nous, en France.
21:15C'est extrêmement difficile.
21:16Et si vous prenez les seniors,
21:19comme on dit,
21:19à partir de 55 ans
21:21et même moins pour les femmes,
21:22vous ne trouvez plus de job.
21:24et on a le taux d'emploi
21:25qui est le plus faible
21:25par rapport aux grandes
21:27économies occidentales.
21:28Donc, on a un vrai problème
21:30et on en parle
21:30depuis très longtemps
21:31et ce n'est toujours pas résolu.
21:33On ne trouve pas la solution.
21:34Il y a un accord
21:34qui a été signé.
21:35Donc, ça s'est un peu amélioré,
21:38mais ça reste largement insuffisant.
21:42Et c'est là où, en fait,
21:43il faudrait qu'on puisse,
21:44les deux bouts de l'échelle,
21:46il faudrait pouvoir les rassembler
21:48pour produire plus
21:49et avoir un taux d'emploi
21:50qui soit supérieur.
21:51Et là, on n'aurait plus
21:52de problèmes de finances publiques.
21:53Pour les jeunes,
21:53on fait comment ?
21:54Notamment, selon vous,
21:55à l'extérieur bière.
21:56Il y a eu l'apprentissage, mais...
21:58Non, mais...
21:58La question des charges patronales aussi.
22:01Quand ça coûte cher
22:02d'emmocher, on n'emmoche pas.
22:02Le coût du travail,
22:03c'est quelque chose
22:04qui revient souvent.
22:06Non, mais déjà,
22:06on peut avoir...
22:08Non, mais le coût du travail,
22:09vous pensez sincèrement
22:10que dans ce pays,
22:12les salariés sont trop payés ?
22:13Non, non.
22:14On est d'accord.
22:15Je dis qu'il y en a trop
22:15qui parlent l'État.
22:16Deuxièmement,
22:17là où le débat,
22:19il est intéressant.
22:20C'est ça la discussion.
22:21C'est Cyril Hanouna.
22:22Il faut faire comme Cyril Hanouna.
22:23Il a dit qu'il fallait
22:24que le salaire brut
22:25soit comme le salaire net.
22:27Eh bien, ça, c'est la solution.
22:28Non, alors moi,
22:29je suis un radical.
22:29Vraiment,
22:30je vais vous dire...
22:30Il a dit que c'était révolutionnaire.
22:33C'est contre-révolutionnaire.
22:34Ça doit vous faire ça.
22:35Ça suffit.
22:37Il a dit qu'il ne serait pas
22:38candidat à la présidentielle.
22:39On a...
22:40Il a dit qu'il a dit
22:42qu'on voulait qu'on parle.
22:43C'est déjà celui du RN.
22:44Il a dit qu'on voulait
22:45qu'on parle.
22:46Ce que je veux dire,
22:46c'est typiquement,
22:47donne-moi ta montre
22:48et je te dirai l'heure.
22:48C'est le cœur du sujet.
22:49Je vous dis,
22:50c'est typiquement,
22:51donne-moi ta montre
22:51et je te dirai l'heure.
22:52Madame Cabana gagne,
22:53je veux dire,
22:53n'importe quoi.
22:5530 000 euros.
22:553 000 euros brut.
22:56Elle est plus, plus, plus, plus.
22:58C'est une salariée
22:59qui travaille pas cher
23:00parce qu'elle a le goût de...
23:01Du travail et de l'effort,
23:03évidemment.
23:03Elle a 2 000 euros
23:05de salaire net
23:07et 3 000 brut.
23:08Bon, bref,
23:08je prends ce chiffre-là.
23:09Le 1 000 brut,
23:10ça reste du salaire
23:11parce que c'est des cotisations
23:12dans lesquelles vous allez
23:13vous cotiser
23:14à des organismes sociaux
23:14qui fait que si vous cassez l'agent,
23:16vous allez à l'hôpital.
23:17Ou vous attendez des heures
23:18comme vous me l'avez dit tout à l'heure.
23:19Ça, je suis d'accord.
23:20Mais il y a quand même,
23:20par rapport à d'autres pays,
23:22malgré tout,
23:23on est aujourd'hui
23:23dans une situation
23:24où la sécurité sociale,
23:25on va fêter les 80 ans
23:26de la sécurité sociale
23:27acquis fondamentale,
23:29outil révolutionnaire,
23:30une des plus belles
23:31sans aucun doute
23:31avancées sociales
23:32qu'on a pu faire,
23:33mais qui permet que
23:33tous ces organismes...
23:34Ce que je veux dire,
23:34c'est que c'est du salaire...
23:35Bien sûr.
23:36Moi aussi,
23:37c'est du salaire indirect.
23:38Ceux qui disent
23:38tout ça, c'est des charges.
23:40Quand on vous dit...
23:41Si demain,
23:41Mme Cabana,
23:42je lui dis,
23:42voilà, ma grande idée,
23:43c'est que vous allez toucher 3 000,
23:45elle va dire,
23:45ah super,
23:45on monte au salaire.
23:46Par contre,
23:46vous ne cotisez plus à rien.
23:48Qu'est-ce que c'est
23:48qui va se passer ?
23:49C'est que si vous avez
23:50un arrêt maladie,
23:51c'est machin...
23:51Non, mais c'est qui va.
23:52Bien sûr, entre deux.
23:53On va prendre le ailleurs.
23:54Mais non, mais évidemment...
23:55On parlait tout à l'heure
23:56de la TVA sociale
23:56avec Frédéric Souillot,
23:58ça peut être une piste.
24:00La TVA sociale,
24:01c'est de décaler justement
24:02la charge,
24:03ce qu'on appelle la charge,
24:04du salaire
24:05vers la consommation
24:06de biens importés.
24:07On peut penser aussi
24:08à la taxe sur les robots.
24:09C'est une idée plutôt de gauche.
24:11Mais attendez,
24:11moi je vais vous dire une chose
24:12parce que vous m'avez un peu posé...
24:13C'était le débat
24:14que vous aviez tout à l'heure.
24:19d'aide publique aux entreprises.
24:20Les années 79,
24:22ce n'était pas l'Union soviétique.
24:23C'était le capitalisme
24:24à la française
24:24avec Giscard d'Estaing.
24:263%.
24:26Aujourd'hui,
24:27on est à 7% du PIB.
24:29C'est trop ?
24:29D'aide publique.
24:30Oui, parce que je veux dire
24:31aujourd'hui,
24:31c'est 200 milliards chaque année
24:33d'aide publique,
24:34d'argent public
24:34qui sont donnés
24:35notamment aux entreprises.
24:38J'observe qu'en même temps
24:39qu'il y a ce mouvement,
24:39on a un capitalisme financier
24:41de plus en plus important
24:42qui reverse de plus en plus
24:43de dividendes
24:44à leurs actionnaires.
24:45Moi, je veux dire,
24:46je veux bien défendre
24:47l'entreprise.
24:49L'entreprise qui produit
24:50des richesses
24:50dont une part repart
24:52aux actionnaires,
24:52l'actionnaire,
24:53il est parasite.
24:54Je le dis tel que je le pense.
24:55Si il n'est pas l'actionnaire,
24:56il n'y a pas d'entreprise.
24:57Mais s'il n'y a pas de travailleurs,
24:58il n'y a pas d'entreprise.
24:59Si la richesse produit...
25:01Oui, mais c'est la même chose.
25:03On est d'accord pour constater
25:04qu'on a eu un capitalisme
25:06qui a évolué avec,
25:07je parle bien sûr
25:07des grandes entreprises,
25:08pas du boulanger,
25:09mais vers le fait
25:09que de plus en plus,
25:10cet argent public
25:12est parti vers des entreprises
25:13qui font des bénéfices records,
25:14qui reversent aux dividendes
25:15et qui ne le donnent...
25:16Qui n'investissent pas déjà
25:17dans l'outil de production
25:17parce qu'on est quand même...
25:18Non, non, non.
25:20Il y a quand même
25:20les salaires,
25:21il y a l'intéressement,
25:21il y a la participation.
25:22Ce que j'appelle
25:22l'outil de production,
25:23c'est que j'avais fait...
25:25Il n'y a pas suffisamment
25:26de redistribution.
25:27Le crédit impôt recherche,
25:28aujourd'hui, ça coûte...
25:29Oui, mais ce que je veux dire,
25:30il n'y a pas d'investissement
25:31sur des aides publiques
25:32pour améliorer l'outil de production
25:33tel que nous en avons besoin
25:34et surtout,
25:35les salaires ne suivent pas.
25:36J'espère que ma démonstration
25:37était à peu près compréhensible.
25:39Mais ce que je suis en train de dire,
25:40c'est que de plus en plus,
25:40il y a des aides publiques
25:41et on voit bien
25:42que cette richesse
25:43est de moins en moins partagée.
25:44C'est ça, le fond du problème.
25:46Moi, je veux bien aider
25:46le petit boulanger
25:47par des aides publiques.
25:48Lui, il en a besoin.
25:49Mais il y a des grands groupes
25:49qui bénéficient
25:50d'aides publiques significatives.
25:51Honnêtement, non,
25:52je ne suis pas d'accord.
25:52Je suis pour conditionner
25:53les aides publiques.
25:54Et c'est pour ça que je dis
25:55que la tendance...
25:56On a un patronat,
25:56je parle d'un grand patronat,
25:58pleureur en permanence,
25:59qui a l'impression
26:00qu'il est étranglé
26:00tous les quatre matins.
26:01On a même eu le principal patron
26:03qui est venu nous dire
26:03que Donald Trump,
26:04c'était formidable.
26:05Enfin, je veux dire,
26:06c'était assez édifiant
26:06dans un moment
26:07où Donald Trump
26:08déclarait la guerre au pays.
26:10Bon, moi, je dis,
26:10franchement,
26:11on les aide beaucoup.
26:12On a un patronat subventionné
26:14qui nous coûte cher.
26:15Voilà, ça nous coûte trop cher.
26:16Et vous voyez,
26:17moi, je pense que c'est
26:17200 milliards chaque année
26:18d'argent public.
26:20On pourrait en investir
26:21tout, voire même
26:22une partie significative.
26:23Pour avoir...
26:24Je reviens à mon hôpital.
26:26L'actif n'envoie pas
26:27toujours pas la couleur.
26:28Pardon ?
26:29L'actif n'envoie toujours
26:29pas la couleur.
26:30Je suis en train de vous dire
26:30que par ailleurs,
26:31cette richesse,
26:32moi, je suis pour flécher,
26:33vous savez,
26:34pour le coup,
26:34c'était une proposition,
26:35je vais reciter le programme
26:37que nous portions
26:37avec Jean-Luc Mélenchon,
26:38pas d'écart supérieur
26:39de salaire dans l'entreprise
26:40de 1 à 20.
26:41Si les patrons veulent s'augmenter,
26:42tout le monde s'augmente.
26:43Tout le monde.
26:44C'est vertueux.
26:44Donc, ça fait deux fois
26:45que vous le citez
26:45en l'espace d'une demi-heure.
26:47Je pense qu'il se passe quelque chose.
26:48Mais parce que je pense
26:49qu'il faut prolonger son oeuvre.
26:52Vous avez peut-être
26:52quelque chose
26:53à nous annoncer ce soir.
26:54Je pense qu'il faut prolonger son oeuvre,
26:56faire mieux,
26:56en craignant les conditions
26:57par une candidature commune.
26:58Sur les 40 milliards d'euros
26:59à trouver pour faire passer
27:00le budget 2026,
27:02on a cité quand même
27:03à tout un tas d'idées
27:04qui ont été...
27:04Au concours l'épine,
27:05on peut le dire.
27:06Au concours l'épine.
27:07Voilà, il y a eu le retour
27:08de la taxe d'habitation
27:09et finalement,
27:10ça a été démenti,
27:11rétro-pédalage,
27:12la niche fiscale
27:13pour une partie des retraités.
27:14Est-ce que vous pensez,
27:15Alexis Corbière,
27:16que malgré ce que dit
27:18et ce qu'affirme le gouvernement,
27:20il faut s'attendre
27:21à de nouveaux impôts ?
27:23La tentation
27:24de la nouvelle contribution
27:25est bel et bien là
27:26et on ne va pas y échapper ?
27:27C'est ce qu'il semble dire.
27:30Non, ce n'est pas ce qu'il dit.
27:31Non, mais il a dit
27:32qu'il faut y aller
27:34vers 40 milliards.
27:36C'est un choc
27:36qui, nécessairement,
27:37va prendre la forme
27:38que les uns et les autres...
27:40La pente,
27:40c'est de faire contribuer
27:42davantage vous et moi.
27:44Plutôt que...
27:45Là encore,
27:45je ne vais pas revenir
27:46sur ma démonstration
27:47et surtout,
27:48c'est comme dans
27:48Harry Potter,
27:50le film,
27:50celui dont il ne faut
27:51jamais dire le nom.
27:52Il y a une chose
27:52dont il ne faut jamais parler,
27:53c'est qu'éventuellement,
27:54on demande
27:55à ceux qui ont accumulé
27:56des fortunes
27:56d'avoir un impôt
27:57plus important.
27:58Mon ami Clémentine Autain
27:59avait porté avec
28:00Eva Sass à l'Assemblée
28:01la taxe Zuckman,
28:02on l'avait même adoptée,
28:03qui permettrait
28:03de faire entrer
28:04dans les caisses de l'État
28:05plusieurs milliards
28:06en reprenant seulement 2%
28:07pour les 1600 personnes
28:09les plus fortunées du pays.
28:10Bon, voilà,
28:11il y a des solutions
28:12qui ne signifient pas
28:13demain que c'est
28:14la Corée du Nord,
28:15la France,
28:15tranquille,
28:16qui amènent seulement
28:16à être vers des modèles
28:17qui ne sont même pas
28:18ce qu'étaient les années 70
28:19de Giscard
28:19en termes de fiscalité.
28:21Mais on nous dit
28:22tout ça,
28:22c'est une folie,
28:23on ne veut pas
28:23d'entendre parler.
28:24Vous êtes un exagéré.
28:24Je ne sais pas
28:25si vous avez vu les chiffres,
28:26je les ai découverts
28:27tout à l'heure,
28:28les frais de personnel
28:30de l'État,
28:31là, en 2024,
28:32ça a augmenté
28:33de 7 milliards.
28:34Ça a continué
28:34à augmenter.
28:35Donc quand on parle
28:36d'austérité,
28:37on voit bien quand même
28:38que l'État continue
28:40en fait à dépenser plus.
28:42Moi,
28:42je vous fais créer une chose.
28:45Je ne sais pas
28:45de quoi on parle
28:46parce que moi,
28:46vous savez,
28:47dans mon quotidien...
28:47Les dépenses courantes
28:48de l'État,
28:49donc les frais de personnel.
28:50Moi, dans mon quotidien,
28:52je ne vois pas d'école
28:52dans la circonscription
28:53où il y a trop de profs.
28:54Je suis encore mobilisé
28:55parce que depuis le mois de janvier,
28:57il y a un instituteur
28:58de CM1
28:58qui n'est même pas remplacé.
29:00Bon bref,
29:00il y a des tas,
29:00on les connaît tous.
29:01C'est le même des fonctionnaires
29:02parce qu'ils progressent
29:03en carrière
29:04chaque année dans l'âge
29:05poussent devant elles
29:07une énorme inflation
29:08de coûts
29:09et en plus,
29:10le coût masqué
29:11de leur retraite
29:12parce que tous
29:13ces fonctionnaires
29:14vont vivre très longtemps
29:15et c'est très bien,
29:16on est ravis pour eux
29:16et pour le pays
29:17mais c'est une masse financière
29:19qui pèse sur la France
29:20pour les années à venir.
29:21C'est extrêmement inquiétant.
29:23Et qu'est-ce que vous proposez ?
29:24D'abord,
29:25qu'on ait moins de fonctionnaires
29:27en centrale
29:30et qu'on fasse
29:31ce que Barnier avait suggéré
29:33qui me semblait être
29:33une idée de gauche
29:34qu'on embauche
29:35des fonctionnaires de terrain,
29:36votre école,
29:37le gendarme,
29:38l'infirmière
29:38mais plus du tout,
29:40plus du tout
29:41dans les administrations centrales.
29:43Ceux qui doivent prendre le relais,
29:44c'est le numérique,
29:45c'est l'influence.
29:45Je ne suis pas d'accord avec vous
29:49mais vous êtes un homme fin
29:50en vérité.
29:51Vous croyez sincèrement
29:51que les administrations centrales
29:53c'est ça qui coûte trop cher au pays ?
29:54Vous pensez sincèrement ?
29:56Oui.
29:56Si.
29:57Non mais non.
29:58Les millions de fonctionnaires.
30:00Mais ils travaillent très bien.
30:01Vous créez un fonctionnaire
30:02qui fonctionne.
30:03Moi je me méfie
30:04de cette humanisation.
30:05Ce n'est peut-être pas que ça
30:07mais est-ce que ce n'est pas
30:08un bon moyen
30:09effectivement
30:10un parmi d'autres
30:11de faire des économies ?
30:12Non parce que je pense
30:13moi je ne connais pas
30:14de gens qui sont payés à rien fiche.
30:15Mais non ils travaillent.
30:16C'est un problème.
30:17Ils produisent de la norme
30:18et de la paperasse.
30:18Ils sont bons.
30:19Ils méritent leur salaire.
30:20Mais il faut supprimer
30:21à la fois la norme
30:22et le plus salarial.
30:23Moi j'aime pas ce mot
30:24ils produisent.
30:25Pardon.
30:25On va revenir sur
30:26mais on a le débat
30:28sur la simplification
30:29actuellement à l'Assemblée nationale.
30:30Je ne sais pas si vous le suivez.
30:31Je vous dis
30:32c'est la milleïsation
30:33de la vie politique française.
30:34Je pense à Milley
30:35le président d'Argentine.
30:36Vous savez
30:36la consommeuse.
30:38C'est un texte de loi
30:38Black & Decker
30:39ou je ne sais pas
30:39quelle marque de consommeuse.
30:40La musquisation.
30:41Ils veulent tout supprimer
30:42alors à les entendre.
30:43Qu'est-ce que c'est
30:43qu'il y a derrière ça
30:44bien souvent ?
30:45C'est en fait
30:45toute forme de réglementation.
30:47Dès qu'on touche
30:47tout ce qui est environnemental
30:49il faut tout balancer.
30:50Il y a des bonnes normes
30:50de protection.
30:51Essayez de créer
30:52votre entreprise.
30:53Essayez de créer
30:54votre entreprise.
30:55Non mais s'il y a des choses
30:56je ne sais pas
30:58vous savez
30:58par exemple
30:59M. Béroud
31:00qui était à la tête
31:01de je ne sais même plus
31:01le haut commissariat
31:02de la planification
31:03je ne sais pas
31:03comment ça nous coûte
31:04mais franchement
31:05que ça disparaisse
31:06ou que ça reste
31:06de toute façon
31:07il n'a pas fait grand chose
31:08le même
31:09donc il y a beaucoup
31:10de leçons qui sont données
31:11j'ai eu M. Wauquiez
31:12vous savez qu'il y a
31:12trop de dépenses publiques
31:13il est juste épinglé
31:14dans une histoire
31:15un peu délicate
31:16vous savez
31:16de près de plusieurs
31:17centaines de milliers
31:18d'euros
31:19sur des frais de bouche
31:20il y a souvent derrière ça
31:21des gens
31:22je veux dire
31:22c'est pas vrai
31:23et puis surtout
31:26on en revient à la discussion
31:26tout à l'heure
31:27affaiblir l'Etat
31:28moins de capacité
31:29de l'Etat
31:29et de puissance publique
31:30d'intervenir
31:30alors qu'à côté
31:31on est 200 milliards
31:33chaque année
31:33d'argent public
31:34qui part vers des entreprises
31:35sans aucune condition
31:36etc
31:36moi je suis pour évidemment
31:38je veux dire
31:39revenons à des choses simples
31:40le partage
31:41est-ce qu'on peut partager
31:42un peu les richesses
31:42est-ce qu'on peut faire en sorte
31:43d'une idée toute simple
31:44on vivra bien
31:45en vivant tous mieux
31:47c'est pas vrai
31:47et les inégalités
31:48c'est pas seulement
31:49une question morale
31:49on a le droit
31:50de les dénoncer
31:50sur le plan moral
31:51mais même
31:51on ne peut pas faire société
31:53dans une société inégalitaire
31:54ça ressemble presque
31:54à un slogan de campagne
31:55on vivra bien
31:56si on vit tous mieux
31:58si on vit tous mieux
31:59oui
31:59non mais je veux dire
32:00vous savez
32:00vous et moi
32:01en plus on a tous un coeur
32:03mais quand même
32:04donc déjà c'est important
32:05une société morale
32:06dans laquelle il y a
32:06vous savez
32:07le plus beau
32:07de notre triptyque républicain
32:09le mot le plus beau
32:09c'est celui de fraternité
32:10en vérité
32:11c'est-à-dire le fait
32:12que je ne suis pas indifférent
32:12au sort d'autrui
32:13dans les grandes convictions spirituelles
32:15ça peut être dit différemment
32:15j'ai rien de ton prochain
32:17moi je suis d'accord avec ça
32:18c'est-à-dire que
32:19celui qui est allongé par terre
32:20dans la rue
32:20je veux dire
32:21même si je ne le connais pas
32:22ça m'ennuie
32:23et ça me fait mal dormir
32:24et bon bref
32:25donc soit il y a la solution
32:26caritative
32:27je le prends à la maison
32:28soit il y a la solution
32:29service public
32:30et je fais en sorte
32:30même si je paye mon impôt
32:32que bon etc
32:32vous l'avez déjà fait
32:35le côté caritatif
32:36d'accueillir quelqu'un
32:37que vous croisez dans la rue
32:38non mais je ne sais pas
32:39vous en parlez
32:40non mais j'ai déjà mangé
32:41avec des gens comme ça
32:42que j'ai invité
32:43honnêtement
32:44j'ai des enfants
32:45je ne prends pas des gens
32:46que moi que je rencontre
32:47dans la rue
32:47mais ce que je veux dire
32:48c'est que
32:48quand même c'est un très beau geste
32:50si les gens le font
32:51mais je veux dire
32:51la solution ce n'est pas celle-là
32:52vous voyez ce que je veux dire
32:53soyez honnête
32:54vous avez une femme seule
32:55qui vit
32:55on ne va pas héberger
32:56un type chez soi
32:56qu'on ne connait pas
32:57par contre ce que je suis en train
32:58on a démontré
32:58c'est que
32:59d'où l'intérêt du service public
33:00et je vous répondais
33:01de dire que
33:02vivre mieux tous
33:04c'est-à-dire pas l'idée
33:05de l'égoïsme
33:06à savoir je m'en sors individuellement
33:08et je me fiche du sort d'autrui
33:09on ne fait pas société comme ça
33:10on n'est pas heureux
33:11dans une société
33:11ce que je veux dire
33:12donc la question du partage
33:13et donc de l'impôt
33:16elle vient
33:16non mais elle est
33:16il faut qu'on avance
33:17il faut qu'on avance
33:18je suis désolé
33:18parce que vous parliez
33:19de Clémentine Autain
33:21tout à l'heure
33:22mon amie
33:22parlons justement
33:23votre amie
33:23de la course à la présidentielle
33:25ça y est elle aussi
33:26est dans les starting blocks
33:27apparemment
33:28on va écouter sa déclaration
33:29aujourd'hui
33:29c'était à la radio
33:31ici
33:32Drôme Ardèche
33:33je serais
33:35sans doute
33:36si nous avons
33:37une démarche commune
33:39candidate
33:39à représenter
33:40l'ensemble de la gauche
33:41avec la gauche
33:42et des écologistes
33:43mais le moment
33:44pour l'instant
33:44est de savoir
33:45qui dit ok
33:46et j'ai entendu
33:47un certain nombre
33:48de responsables politiques
33:49répondre positivement
33:51à l'appel
33:51lancé par Lucie Casté
33:52à se retrouver
33:53le 2 juillet
33:54pour entamer ce travail
33:55et je souhaite que
33:57vraiment
33:57tout le monde
33:58tout le monde
33:59s'y mette
33:59et qu'on puisse
34:00ouvrir nos cadres
34:01sur le qui dit ok
34:03on va en parler
34:04dans un instant
34:04avec Raphaël Grabley
34:05venez Raphaël
34:05parce que ça fait
34:06un petit moment
34:07que vous attendez
34:08quand même
34:08l'oeil de Raphaël
34:09évidemment ce sera
34:10dans quelques instants
34:11mais avec votre petit jingle
34:12évidemment
34:13bonsoir
34:13rebonsoir Raphaël
34:14mais juste
34:15ce que je vous voyais
34:16vous aviez les yeux
34:16qui brillaient
34:17en l'écoutant
34:18Clémentine Autain
34:18c'est la bonne personne
34:19c'est potentiellement
34:21oui
34:22moi je suis amie
34:22avec Clémentine
34:23je trouve formidable
34:23qu'elle se prépare
34:24qu'elle dise
34:25qu'elle est candidate
34:25il faut remercier
34:27toutes celles
34:27et tous ceux
34:28qui à gauche
34:28créent les conditions
34:31on travaille
34:31c'est une tâche
34:32terrible pour être candidat
34:33mais Clémentine
34:34qui est mon amie
34:35on est très alignés
34:36elle donne aussi
34:36une stratégie
34:38la stratégie que je propose
34:39que nous proposons
34:40avec Lucie Casté
34:41et beaucoup d'autres
34:41c'est la stratégie
34:42d'un candidat commun
34:44du nouveau front populaire
34:45et peut-être que vous allez en parler
34:46non seulement
34:47tout ça pourquoi ?
34:49parce que c'est le chemin
34:50à l'heure actuelle
34:50potentiel
34:52d'une victoire
34:52de créer des conditions
34:53d'avoir un candidat
34:54au second tour
34:54et de pouvoir l'emporter
34:56et je le dis là aussi
34:57à l'heure où je vois
34:58la tentation qui revient
34:59de part et d'autre
35:00de dire
35:00on s'en fiche
35:01on retourne à la division
35:02le rassemblement national
35:03est très haut
35:04quel que soit son candidat
35:04à l'étude d'opinion
35:05nous montre qu'il sera
35:06autour de 30%
35:07on va en parler
35:08donc voilà
35:08moi je veux gagner
35:09vous avez été avec
35:10Clémentine Nottin
35:11ce qu'on appelait
35:12les frondeurs
35:13de la France insoumise
35:14et les purgés
35:15les purgés aussi
35:16oui
35:16frondeurs et ensuite purgés
35:18c'est la raison
35:19il y en a un ami
35:20qui a forgé le mot
35:20d'insurgés
35:21c'est un mix
35:22entre insoumis
35:23purgés
35:23ça vaut ce que ça vaut
35:24mais du coup
35:25vous ça fait
35:25vous préparez en coulisses
35:28tous les deux
35:28avec Clémentine Nottin
35:29justement cette candidature
35:31c'est quelque chose
35:31sur lequel
35:32non seulement
35:33coulisses
35:34même
35:34c'est publiquement
35:36avec la direction du PS
35:38avec la direction des Verts
35:39je le souhaite
35:40avec la direction
35:40du parti communiste
35:41avec Lucie Casté
35:42nous discutons
35:43du fait que
35:44et vous pensez
35:45qu'elle a les qualités
35:47pour
35:47je pense qu'elle
35:49elle est utile
35:49oui oui
35:50elle pourrait les avoir
35:50oui oui
35:51moi Clémentine
35:52je soutiens le fait
35:53qu'elle crée des conditions
35:54pour être
35:54vous savez
35:55je connais bien Clémentine
35:56c'est une fille
35:57intelligente et déterminée
35:58elle-même
35:59elle sait que
36:00ça dépend après
36:01de beaucoup de conditions
36:02il faut que tout le monde
36:03les égaux dégonflent
36:04et le sien
36:04est à la bonne taille
36:06si je puis dire
36:06à la fois elle fait le pas
36:07et elle s'avance
36:08et elle a besoin
36:08de travailler à ça
36:09et à la fois
36:10elle travaille aussi
36:11pour l'intérêt général
36:12donc Clémentine
36:13ferait une excellente candidate
36:14mais il y en a peut-être d'autres
36:16vous savez aussi
36:17que j'ai une certaine proximité
36:18avec François
36:18c'est plus la méthode
36:19qui manque
36:20que les talents
36:21à ce stade
36:22ce que veut dire
36:23Christophe Barbier
36:24moi ce qui m'intéresse
36:24après on verra
36:25celles et ceux
36:26qui participent
36:27c'est est-ce qu'on est d'accord
36:28pour dire
36:28que si on veut éviter
36:29une défaite
36:30je parle d'un point de vue
36:31d'un homme de gauche
36:32il est bon
36:33qu'on se présente pas
36:34à nouveau divisé
36:35à l'occasion
36:35de la prochaine élection présidentielle
36:36la question n'est pas
36:37de savoir
36:37qu'il y aura
36:38la plus belle tombe
36:39de notre cimetière
36:39il y a des gens
36:41qui pourront peut-être
36:41des tombes magnifiques
36:47et je ne connais pas
36:47d'autres méthodes
36:48c'est une stratégie difficile
36:49Alexis Corabier
36:51est-ce que ce scénario
36:51finalement
36:52du NFP
36:53moins LFI
36:53c'est le scénario
36:54qui tient raisonnablement
36:56la corde
36:56par rapport
36:57à la personnalité
36:58de Jean-Luc Mélenchon
36:59moi je suis venu
37:00pour sortir de ça
37:00justement
37:01parce que c'est
37:01beaucoup
37:02je vais dire
37:05les choses
37:05telles que moi
37:06je les vois
37:07c'est un petit désaccord
37:07que j'ai avec Olivier Faure
37:09que j'aime bien
37:09et je souhaite vraiment
37:10qu'il gagne son congrès
37:11je le dis
37:11s'il y a des socialistes
37:12dans la salle
37:12votés pour lui au congrès
37:13parce que sa ligne
37:14me semble être la plus claire
37:15mais une fois qu'on a dit ça
37:17je ne suis pas
37:17à ce stade
37:18d'avis de borner
37:19ce que nous voulons faire
37:20à gauche
37:20moi je suis
37:21sans exclusif
37:22ni sectarisme
37:23la France insoumise
37:24est un courant politique
37:25de la gauche
37:25Jean-Luc Mélenchon
37:26est une personnalité
37:27qui a joué un rôle historique
37:28important
37:28il devrait aider là-dedans
37:30à ce que
37:30vous voyez moi
37:31je ne suis pas d'accord
37:32pour dire non
37:32la gauche sans vous
37:33en diabolisant
37:34mais vous savez bien
37:35qu'il ne le fera pas
37:36alors quand même
37:37si je peux me permettre
37:39non mais ce qu'elle dit
37:40est important
37:40je voudrais qu'on l'écoute
37:42Jean-Luc Mélenchon
37:43parce qu'il était là
37:43hier à votre place
37:45quasiment la même place
37:46ça sent encore le souhait
37:47on va écouter
37:49ce qu'il disait
37:49justement
37:50sur la présidentielle
37:51si c'était si
37:54contre-performant
37:55on aurait vu
37:56à ma place
37:56surgir
37:57les belles personnes
37:58madame Hidalgo
38:00à un 67
38:01monsieur Jadot
38:02si raisonnable
38:03à peine 4
38:04ou bien
38:05monsieur Roussel
38:06si fréquentable
38:06puisqu'il est sur
38:07tous les plateaux
38:082%
38:09et c'est moi
38:10qui fait 22
38:10pourquoi ?
38:11parce que les gens savent
38:12qu'un homme politique
38:13sans défaut
38:14ça n'existe pas
38:14mais des hommes politiques
38:16sans conviction
38:17il y en a plein
38:17donc ils préfèrent
38:19celui qui a des défauts
38:20et des convictions
38:20que ceux qui n'ont pas
38:21de défauts
38:22et aucune conviction
38:23donc lui on a compris
38:25qu'il a quelques défauts
38:26mais qu'il a beaucoup
38:27de convictions
38:27et qu'il va falloir
38:28encore faire avec lui
38:29comment vous allez faire ?
38:31déjà il ne l'a pas dit
38:31à la fin
38:32c'est vous qui lui faites dire
38:33non mais
38:34la dernière discussion
38:36que j'ai eue avec
38:36Jean-Luc Mélenchon
38:37les yeux dans les yeux
38:37il m'a dit
38:38je ne vais pas y aller
38:38Alexis
38:39est-ce que vous l'avez cru
38:40Alexis Corbiard ?
38:41il y a des moments
38:43je doute
38:44mais pourquoi ?
38:45c'était quand
38:47quand nous nous parlions
38:47encore
38:47oui
38:48il y a un petit moment
38:50soyons sérieux
38:52plus sérieusement
38:53Jean-Luc c'est un combattant
38:54je vais vous dire une chose
38:55c'est un gladiateur
38:55de ce point de vue là
38:56j'admire
38:57c'est pas rien ce qu'il dit
38:58quand même
38:58plus sérieusement
38:59ce qu'il dit
39:00c'est en gros
39:01moi certes
39:02je ne suis pas parfait
39:03j'ai des défauts
39:04parfois je m'en porte un peu
39:05mais en gros
39:05je suis encore le meilleur
39:06pour réunir la gauche
39:08d'accord
39:08alors pour réunir la gauche
39:09pour faire gagner la gauche
39:10pour faire un gros score à gauche
39:12sans doute
39:13mais Jean-Luc
39:13il doit
39:14comment dirais-je
39:15moi je pense que
39:17malgré tout
39:17Jean-Luc a fait des campagnes magnifiques
39:18mais il n'a pas été au second tour
39:19la dernière fois
39:20et pourtant
39:20je n'ai pas usé
39:21mon énergie
39:23avec d'autres
39:23pour créer les conditions
39:24qu'il y soit
39:26il n'y est pas arrivé
39:27deuxièmement
39:28aujourd'hui
39:29j'invite Jean-Luc Mélenchon
39:30qui est comme moi
39:31un homme de gauche
39:32à voir la situation
39:33notamment la puissance
39:35de l'extrême droite
39:35et je demande à Jean-Luc
39:37de réfléchir
39:37dans son fort intérieur
39:38est-ce qu'il pense
39:39qu'au second tour
39:40la stratégie
39:41qui est la sienne
39:41depuis deux ans
39:42s'il est face
39:43à l'extrême droite
39:44est-ce qu'il est convaincu
39:45Jean-Luc
39:45de l'emporter
39:46moi je ne crois pas à ça
39:47je crois que la stratégie
39:48à l'heure actuelle
39:49de Jean-Luc
39:49je parle du second tour
39:51il aurait pu faire
39:51un autre choix
39:52mais depuis un an et demi
39:53est une stratégie
39:54qui amènerait
39:55à ce qu'il n'arriverait
39:57pas à emporter
39:58avec lui
39:58toute une série de gens
39:59qui sont un peu
40:00centristes
40:01il veut le gagner
40:03par la rue
40:04il veut que l'élection
40:05de l'extrême droite
40:06provoque un choc
40:06dans la société
40:07quand il en appelle
40:08à la France nouvelle
40:09celle des quartiers
40:09de l'islam
40:10quand il se met derrière
40:11une avant-garde
40:12il est dans un processus
40:14et c'est cohérent
40:14avec son parcours
40:15révolutionnaire
40:16on ne va pas gagner
40:17par les urnes
40:18les élections sont faites
40:18par la société bourgeoise
40:19mais quand l'extrême droite
40:21s'occupe
40:21la réponse va se passer
40:22je ne vous laisserai pas dire ça
40:23Jean-Luc Blanchon
40:24l'homme que je connais
40:25j'ai passé des soirées entières
40:27à discuter
40:27n'est pas un homme
40:28pour prendre le pouvoir
40:29par la rue
40:29il est pour prendre le pouvoir
40:30par les urnes
40:31maintenant ce que je
40:32attendez deux choses
40:33d'abord le message
40:34que je veux faire passer
40:34c'est que moi je suis pour
40:35que ce processus de rassemblement
40:36à l'heure où nous parlons
40:37il s'adresse à tout le monde
40:38si des gens nous disent
40:39on ne veut pas y aller
40:40qu'ils le disent
40:41mais donc je m'adresse
40:42à mes amis insoumis
40:43à Jean-Luc Blanchon
40:43Jean-Luc
40:44créons les conditions
40:45de refaire à l'échelle présidentielle
40:47ce que tu as fait
40:48à l'échelle législative
40:49de rassembler tout le monde
40:50de Philippe Poutou
40:51à François Hollande
40:51c'est pas dire
40:52quand je dis ça
40:53il y a des gens
40:54un peu des sectaires
40:55qui disent
40:55ah tu parles d'Hollande
40:56j'ai aucune sympathie
40:57pour la politique d'Hollande
40:58mais j'observe
40:58qu'on a réussi
40:59à faire au nouveau
41:00Front Populaire
41:01un arc de force
41:02qui a créé une dynamique
41:03est-ce qu'on ne peut pas
41:04le refaire
41:05à l'occasion
41:05de l'élection présidentielle
41:06là-dedans
41:07que Jean-Luc défende
41:08lui ses qualités
41:10s'il ne le fait pas lui
41:11ce serait dommage
41:11mais je dis qu'il y a peut-être
41:12d'autres personnes
41:13on a évoqué des noms
41:14qui peuvent aussi rassembler tout le monde
41:15et c'est la limite d'ailleurs
41:16du sondage dont on vient de parler
41:17c'est qu'il pose la question essentielle
41:19là Jean-Luc Mélenchon
41:20c'est l'incarnation
41:21et effectivement
41:22c'est pas un amas
41:23un agrégat de forces politiques
41:24à un moment
41:24il faut qu'il y ait une incarnation
41:25qui sorte
41:26donc la question c'est aussi
41:27sans Luc Mélenchon
41:28qui peut y aller
41:29et qui peut gagner
41:30sans Luc Mélenchon
41:30alors en termes d'incarnation
41:32ce que nous dit le sondage
41:34c'est que
41:34s'il y avait une candidature insoumise
41:35à côté d'un processus
41:36de dynamique
41:37je crois qu'elle est à 8%
41:38parce que la candidature
41:39de Jean-Luc Mélenchon
41:40j'ai été au premier rang pour voir
41:41elle a quand même bénéficié
41:42du vote utile en 2022
41:43et même en 2017
41:44il ne faut pas me raconter d'histoire
41:45je l'ai vécu de près
41:46on était à 12% dans les sondages
41:48et on prend 10 points à la fin
41:49parce qu'effectivement
41:50les candidats qu'il a nommés
41:51je ne veux pas être cruel
41:51n'arrivaient pas trop
41:52à se faire entendre
41:53c'est le moins qu'on puisse dire
41:54et que Jean-Luc faisait
41:54une campagne magnifique et dynamique
41:56mais ça c'est du vote utile
41:57qui amenait à ce que les gens
41:58la dernière fois
41:59le récit de la campagne
42:01la dernière fois
42:02était qui va être au second tour
42:04face à Emmanuel Macron
42:05le récit de la prochaine présidentielle
42:07sera
42:07qui va être au second tour
42:09face à l'extrême droite
42:10et qui battra l'extrême droite
42:10ça n'est pas le même récit
42:12donc vous voyez
42:14la dernière fois
42:15Jean-Luc Mélenchon
42:15était un excellent bulletin de vote
42:17pour éventuellement
42:18créer les conditions
42:19que Marine Le Pen
42:19ne soit pas au second tour
42:20cette fois-ci
42:21si
42:22des études d'opinion
42:23et puis une ambiance générale
42:24à laquelle moi aussi je crois
42:25la stratégie de Jean-Luc
42:27est celle qui ne permet pas
42:28de battre Marine Le Pen
42:29vous verrez qu'il y a un vote utile
42:30qui risque de se tourner
42:31vers d'autres personnes
42:32est-ce que vous par exemple
42:33vous seriez favorable
42:33à une primaire
42:34qui départagerait
42:36tous les candidats
42:37choisis par chaque composante
42:38du nouveau front populaire
42:39pourquoi pas
42:40moi je suis pour
42:40écoutez
42:41j'ai même écrit un livre
42:42je suis pour une méthode
42:46qui arrive à un candidat commun
42:47écoutez
42:48le Vatican
42:48qui n'est pas en soi
42:49un état démocratique
42:50à ma connaissance
42:51mais ils vont quand même
42:51se réunir les cardinaux
42:52pour choisir
42:53qui va être le prochain part
42:53donc ce qu'eux ils font
42:55on peut quand même
42:56faire la même chose
42:56pourquoi nous
42:57on ne se réunirait pas
42:58ceux de les autorisés
42:59vous voulez un conclave
43:00ça y est
43:02ça y est
43:03il y a même une dimension
43:04une dimension divine
43:05je suis pour ce soir
43:07je suis pour que ce soit
43:09à ciel ouvert
43:10mais pourquoi
43:11et quand on dit
43:11au Vatican actuellement
43:12même dans la gauche
43:13c'est des vacances
43:14le ciel est vide
43:15mais à nous de choisir
43:17on a juste un mot là-dessus
43:18pourquoi ça n'est jamais
43:19vraiment venu avec insistance
43:20dans les discussions
43:21cette idée de primaire
43:22avec voilà
43:22quelqu'un de désigné
43:24par chaque composante
43:25du nouveau front populaire
43:26et ensuite on les départage
43:27vous les imaginez
43:28dans un conclave
43:29regardez la scène
43:30on ferme la porte
43:32et on attend
43:33et on attend
43:34la fumée blanche
43:35je dois rajouter une dernière chose
43:35parce que vous avez dit tout à l'heure
43:37toute l'histoire de la gauche
43:38on est fouetté par les événements
43:40pour s'unir
43:40c'est jamais des grandes histoires d'amour
43:42mais en 34 vous savez
43:43il y a le 6 février 34
43:44et la gauche
43:45et les communistes et les socialistes
43:46se détestaient à un point
43:47très important
43:48et il y a le nouveau front populaire
43:49là aux dernières européennes
43:51tout le monde s'est dit
43:51des méchancetés
43:52mais quand il y a eu la menace
43:53de l'électeur d'extrême droite
43:54on s'est réunis
43:55ce que je veux dire
43:55c'est qu'il y a aussi
43:56la gravité du moment
43:58qui peut entraîner les choses
43:59moi c'est le message
43:59que je fais passer sur votre plateau
44:00je dis à tous les amis
44:01actuellement
44:02on risque de subir une défaite
44:04alors je veux bien qu'on trouve
44:05même moi je vous dis
44:06j'ai écrit un livre
44:06contre les primaires
44:07il y a 9 ans
44:08j'ai changé d'opinion
44:09c'est pas pareil
44:09de choisir un candidat
44:12à une présidentielle
44:12vous en conviendrez
44:13c'est pas la même histoire
44:15que de passer
44:17une alliance électorale
44:19pour des législatives
44:20et vous le savez mieux que bien
44:21on est mille fois d'accord
44:21c'est le problème que nous avons
44:23ça s'appelle le bonapartisme
44:24le président talib
44:25ça pourrit la vie politique
44:26mais il faut aussi surmonter ça
44:27merci beaucoup Alexis Corbière

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