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00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec mes camarades du soir, bonsoir Gilles Boutin,
00:06bonsoir Alisto Figaro, bonsoir Jean-Michel Salvator,
00:09qui écrit dans l'opinion, qui s'occupe aussi de communication et de communication politique,
00:14ça va nous servir pour interroger Laurent Jacobelli.
00:17Bonsoir Laurent Jacobelli.
00:18Bonsoir Pierre de Villeneuve.
00:19Député RN de Moselle, on va écouter Jordan Bardella,
00:22qui ce matin était au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1 et sur CNews,
00:26et qui est donc prêt à jouer le rôle de remplaçant en cas d'empêchement de Marine Le Pen pour 2027.
00:32Nous travaillons ensemble, main dans la main, dans une relation d'une très grande confiance,
00:36et donc elle est ma candidate, elle l'a toujours été, elle le reste,
00:40et si demain elle doit être empêchée, je pense pouvoir vous dire que je serai son candidat.
00:43Nous ne souhaitons pas prendre le risque que les 11 millions de Français
00:48qui se sont portés sur nous lors des dernières élections législatives,
00:51et que d'après les sondages, les prêts d'un Français sur deux
00:53qui s'apprêterait à voter pour le Rassemblement National au second tour l'élection présidentielle,
00:56pour Marine Le Pen en l'occurrence, soit privée d'une voix, soit privée d'une expression.
01:01La décision de justice qui a été émise contre Marine Le Pen,
01:03elle a choqué beaucoup de Français, et donc je veux dire, il y a comme une forme d'évidence.
01:07Il y a une forme d'évidence, mais pourquoi avoir attendu un mois pour dire ça et pour le préciser ?
01:13Non mais écoutez, Jordan Bardella a fait l'objet d'un article dans Le Parisien,
01:16ce qui est dit est vrai, mais je crois qu'on le savait tous,
01:18que si par malheur Marine Le Pen ne pouvait pas se présenter,
01:22c'est Jordan Bardella qui le ferait.
01:24Le vrai scandale, et ce sur quoi nous avons voulu insister pendant la période que vous avez signalée,
01:29c'est qu'il y a un scandale démocratique.
01:32Nous sommes aujourd'hui dans un pays où la justice peut empêcher la candidature naturelle de l'intérêt de se présenter.
01:37Mais pourquoi avoir attendu pendant un mois ?
01:39Et quand on a interrogé Jordan Bardella juste après la décision de justice qui était le 31 mars,
01:45il ne répondait pas, il disait écoutez, ce n'est pas le moment, on ne va pas, machin,
01:49voilà, il disait la candidate c'est Marine Le Pen.
01:51Mais la candidate c'est Marine Le Pen, et Jordan Bardella a été très clair ce matin,
01:55il mobilise les forces du parti pour que Marine soit candidate et pour qu'elle gagne.
02:00Au début, vous savez comme moi Laurent Jacobé, il y a eu différentes observations,
02:05certains disaient il n'a pas la carure, certains disaient il ne va pas pouvoir y aller,
02:11certains disaient il ne va pas pouvoir être le traître,
02:14finalement il n'est ni le traître ni une manque de carure ou quoi que ce soit, il y va.
02:19Non mais je comprends qu'il y ait besoin de ce qu'on appelle un storytelling
02:22pour rendre ces élections qui arrivent plus passionnantes peut-être pour les journalistes,
02:27mais chez nous il n'y a pas de suspense, on a toujours su que s'il arrivait malheur à Marine Le Pen,
02:32on a toujours su mais on ne l'a jamais dit.
02:33Mais Jordan Bardella serait le candidat, parce que nous on préfère parler du programme,
02:36on préfère parler de la candidate naturelle et de la soutenir.
02:38Oui mais vous savez comme moi que les incarnations c'est très important.
02:40Je vais vous dire, bien sûr que c'est important, mais on est dans une situation finalement que d'autres nous envient,
02:45on a un duo, un tandem à la tête du parti, ils travaillent ensemble,
02:49et je crois qu'ils sont estimés par les Français,
02:52ils sont toujours dans les deux premières places sur le trio de tête des personnalités politiques préférées des Français.
02:57Moi ce que j'aimerais c'est qu'on pose la question à Monsieur Mélenchon,
02:59si demain vous avez un problème, qui vous succédera à la candidature ?
03:04A Monsieur Wauquiez ou Retailleau, je ne sais pas lequel des deux ce sera ?
03:07A Monsieur Attal ?
03:08On a posé la question pour Wauquiez et Retailleau.
03:10Là c'est le vide abyssal, il n'y a rien derrière.
03:12Nous on a une équipe et une équipe gagnante.
03:14Alors oui c'est un luxe et je comprends que ça nous en vit et que ça attire un peu les questions,
03:20mais pour nous il n'y a pas de soucis.
03:21Alors vous dites qu'on préfère parler du programme,
03:24est-ce que ce serait la même campagne si c'est Jordan Bardella qui est candidat à la présidentielle ?
03:30Parce qu'on a quand même l'impression qu'il y a des différences de sensibilité,
03:34notamment sur l'économie.
03:36Jordan Bardella a cherché à rencontrer beaucoup de patrons, de patrons de PME,
03:40on a l'impression qu'il a une plus forte sensibilité aux questions économiques,
03:44et pour dire les choses un peu crûment, il est peut-être plus à droite que Marine Le Pen.
03:49Donc je vous pose la question, est-ce que quel que soit le candidat,
03:53le programme sera identique dans l'une ou dans l'autre des deux hypothèses ?
03:59Le programme des élections qui arrive, il est façonné en ce moment par le travail parlementaire,
04:04par le travail du parti, en commun avec Marine et Jordan,
04:07donc il n'y aura pas de différence.
04:10Après chacun a sa personnalité, chacun incarne les choses à sa manière,
04:14on n'est pas des clones, mais en revanche le programme qui va être proposé aux Français,
04:18celui qui attendent les Français, sur l'immigration, sur la sécurité, sur l'économie,
04:22est le même, il n'y a pas deux programmes, il n'y a pas deux rassemblements nationaux.
04:26Vous ne pouvez pas encore nous dire les différences qu'il pourrait y avoir ?
04:28Mais parce qu'il n'y en a pas, parce que c'est un lieu à sa personnalité.
04:33Eh oui, mais on peut défendre la même chose avec ses propres mots quand même,
04:37mais en revanche...
04:38Mais Jean-Michel a raison, on ne défend pas du tout la même chose,
04:40moi je n'ai pas vu comme Jean-Michel ou comme Gilles Boutin qui est là aussi,
04:43on n'a pas vu Marine Le Pen aller à la rencontre des patrons, on n'a pas vu...
04:47Elle le fait ?
04:48Oui, mais...
04:49D'une façon plus discrète.
04:50Enfin, on sent chez Jordan Bardella, il faut quand même qu'il est plus libéral.
04:53Non, mais on dit beaucoup de choses.
04:55Moi, ce que je peux vous dire...
04:56On aimerait savoir, on écoute et on essaie de comprendre.
04:58Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un travail en commun des deux,
05:02et que vous imaginez bien quand ils ont travaillé sur une proposition ensemble,
05:06sur un projet de loi ensemble, parce qu'ils discutent et qu'ils échangent,
05:09que ce soit pour le Parlement européen, ou pour l'Assemblée nationale, ou pour le Sénat,
05:14vous imaginez bien qu'une fois qu'ils sortent du bureau, ils ne vont pas dire des choses différentes,
05:17puisqu'ils ont travaillé sur le même projet, à partir des mêmes constats,
05:20qu'ils ont fait en allant chacun sur le terrain.
05:23Donc, je comprends, c'est tentant.
05:25C'est tentant parce que dans d'autres partis politiques, c'est la guerre permanente.
05:28C'est tentant parce qu'on voit bien Vauquiez-Retailleau en train de se taper dessus
05:32pour avoir une place de chef de parti.
05:34Non, mais c'est humain !
05:34Chez nous, ce n'est pas comme ça.
05:35Je comprends que ça étonne, et je comprends que la grille de lecture, elle échappe à beaucoup.
05:40Mais croyez-moi sur parole, je vais vous dire un secret.
05:42Je suis porte-parole du mouvement, et vice-président du groupe à l'Assemblée nationale.
05:47J'ai deux patrons, Marine Le Pen et Jordan Mardella.
05:49S'ils avaient un programme différent, je vais vous dire, je passerais des journées assez terrifiantes,
05:53à ne plus savoir que dire quand on me pose une question.
05:55Mes journées sont très tranquilles, je suis très serein.
05:58Le programme, il est très clair.
05:59Donc, ne crions pas une division, il n'y en a pas,
06:02parce qu'au contraire, et c'est exactement ce que dit Jordan dans Le Parisien,
06:06c'est exactement ce que dit Marine à longueur de temps,
06:08on a un tandem qui propose un duo à la France.
06:13Et je sais, c'est exceptionnel, ce n'est pas dans nos habitudes,
06:16je crois que c'est une chance.
06:17L'une de vos grandes différenciations avec les autres partis,
06:20c'est là-dessus que vous avez incité depuis plusieurs années,
06:22c'est justement ce tandem, ce ticket Le Pen-Bardella.
06:25À supposer donc que Marine Le Pen, puisque cette hypothèse doit être largement prise en compte,
06:29que par voie de justice, elle ne puisse pas se présenter,
06:32est-ce que vous reproduirez ce même modèle ?
06:35C'est-à-dire qu'il faudra trouver au candidat à la présidentielle Jordan-Bardella
06:38un Premier ministre qui sera annoncé longtemps à l'avance.
06:41Et est-ce que vous avez déjà commencé à explorer des pistes en interne ?
06:45Vous voyez, là, on commence à entrer dans la politique fiction.
06:48C'est d'ailleurs pour ça, probablement, que Jordan avait une certaine pudeur
06:51à répondre à la question, pour pas que le vrai débat,
06:54celui de qu'est-ce qu'on propose aux Français,
06:56comment on peut changer les choses,
06:57comment on peut améliorer l'état de la France,
06:59qui est quand même, aujourd'hui, on le voit bien,
07:00il suffit d'écouter les actualités terribles.
07:03Les actualités, les technicolores.
07:05Exactement, sur l'ORTF.
07:08Sur Europe numéro 1, s'il vous plaît.
07:12Vous comprenez bien que ce n'est pas ça le vrai sujet.
07:14Pourquoi on a un duo aujourd'hui ?
07:16Parce qu'on a deux personnalités.
07:17Il y en a une qui a adoubé l'autre,
07:19qui lui a donné sa chance.
07:21Marine a, je crois, voulu que Jordan soit tête de liste aux Européennes,
07:24alors qu'il était très jeune, en 2019.
07:27C'était un pari réussi.
07:28Il fonctionne avec une alchimie
07:30qui est assez exemplaire et assez étonnante.
07:33C'est parce que c'est elle et c'est parce que c'est lui
07:35que ça fonctionne.
07:37Donc, moi, je crois qu'on va continuer comme ça,
07:39parce que, d'abord, ça marche,
07:40parce qu'on en a envie,
07:41parce que Marine est innocente,
07:43qu'elle sera candidate,
07:44et parce que ce duo, il fonctionne.
07:45Il fonctionne bien et les Français ne s'y trompent pas, je crois.
07:47Jean-Michel Salvatore.
07:48J'avais une autre question sur un autre duo,
07:50le duo Retailleau-Wauquiez.
07:52C'est un duo ou un duel ?
07:54Un duo ou un duel ?
07:55De qui vous sentez-vous le plus proche ou le plus éloigné ?
07:58Écoutez, je n'ai pas ma carte au LR,
08:01ça ne vous aura pas échappé.
08:02Parce que Wauquiez dit qu'on n'a aucune différence,
08:04enfin, on n'a pas de différence avec l'Assemblée nationale,
08:07sauf sur l'économie.
08:08Est-ce que vous êtes d'accord avec ce constat-là ?
08:11Il y a des points, effectivement,
08:12sur lesquels nous ne sommes pas d'accord au niveau de l'économie.
08:15Par exemple, la retraite à 67 ans,
08:16oui, ce n'est pas notre programme, nous l'assumons.
08:19M. Wauquiez a beaucoup changé de discours, quand même,
08:20au fil du temps, nous étions l'ennemi à abattre,
08:22maintenant, il n'y a plus de différence entre nous.
08:26L'ERN a changé de discours aussi ?
08:27Oui, mais...
08:27Sur l'euro, sur l'Europe, on a le droit de se tromper,
08:29sur la retraite.
08:31Il était question d'une retraite à 60 ans.
08:32Après, M. Wauquiez, est-il sincère ?
08:34C'est la question.
08:35M. Retailleau, est-il sincère ?
08:37Je vais vous dire, M. Retailleau, c'est simple,
08:39il prend le programme du RN, il le récite.
08:41Bon, il le récite plutôt pas mal,
08:43on pourrait croire qu'il est convaincu.
08:44Il a bien appris, c'est bien.
08:46Maintenant, moi, je regarde les actes.
08:48Pour l'Algérie, pour l'instant, c'est un fiasco.
08:51Là, vous parlez de Retailleau, du coup.
08:52Oui, j'ai dit, oui, c'est bien, M. Retailleau.
08:54L'Algérie, c'est un fiasco.
08:56La sécurité, quand on voit qu'aujourd'hui,
08:58les voyous, on sont à attaquer les prisons,
08:59franchement, c'est pas brillant.
09:01Il est fiézé-malié dans un gouvernement d'extrême-sente
09:04dans lequel il ne peut rien faire.
09:05Donc, moi, vous me demandez de comparer.
09:08C'est-à-dire qu'il est un peu tout seul, le Retailleau ?
09:09Le Retailleau qui parle,
09:10bon, pour le coup, j'ai l'impression qu'il m'a piqué mes fiches,
09:13mais le Retailleau qui agit,
09:14j'ai l'impression que c'est le fils spirituel de François Béroux.
09:16Donc, comparer ça...
09:18Mais c'est ce que vous avez dit, Bernard.
09:20C'est quand même compliqué.
09:21Vous dites qu'il est bien seul dans un gouvernement, en fait.
09:25Donc, ça veut dire que s'il est chef de parti,
09:28et ensuite chef de file d'un mouvement politique,
09:30et peut-être éventuellement ensuite un candidat à la présidentielle,
09:34il ne sera peut-être plus dans la même configuration qu'il l'est maintenant.
09:37Je vais quand même vous répondre, parce que j'ai un peu contourné,
09:40pour vous dire tout ce que je pensais de l'un et de l'autre.
09:43Si j'étais adhérent LR,
09:44et que je souscrive au programme de Bruno Retailleau,
09:49je déchirerais ma carte et je prendrais ma carte ERN.
09:50J'en étais su.
09:52Si j'étais adhérent LR,
09:53et que je voulais vous t'évoquer,
09:56je rendrais ma carte et j'irais à la pêche et j'arrêterais la politique.
09:59Oui, parce que vous pensez que quand vous serez au pouvoir, ça sera facile.
10:01Qui a dit ça ?
10:02Là, vous avez l'air de dire, Retailleau, il n'y arrive pas, etc.
10:05Nous, si on était au pouvoir, on ferait mieux.
10:06Est-ce que vous pensez vraiment que ce serait facile ?
10:09Nous, on a fait un choix.
10:10On a dit clairement, si nous n'avons pas la majorité, nous n'irons pas.
10:13Parce que nous ne pourrons pas le faire.
10:14Je crois que la politique, ça demande du courage aujourd'hui.
10:17Quand on ne peut pas faire quelque chose, il faut le dire aux Français.
10:20Il ne faut pas leur mentir.
10:20Courage, fuyons !
10:21Non !
10:22Ben si, puisque vous n'avez pas voulu faire partie de la coalition.
10:25Parce que nous le ferons en 2027.
10:27Mais si nous participerions à un gouvernement pour faire la politique d'Emmanuel Macron,
10:32honnêtement, ce serait une double trahison.
10:34Trahison de ceux en croix au croix.
10:36Trahison de nos électeurs.
10:37Nous, on n'a pas la trahison dans le sang.
10:39Mais vous n'auriez pas pu insuffler quelque chose en étant un matignon ?
10:42Ah, croyait-moi qu'on insuffle.
10:43Aujourd'hui, on insuffle très largement.
10:45Vous n'êtes pas au même poste, c'est pas le même point de tir.
10:48Aujourd'hui, on parle de proportionnel aux élections.
10:51Je crois bien voir l'origine de cela.
10:54On parle, par exemple, de faire payer les prisonniers lorsqu'ils sont incarcérés.
10:58Moi, je me souviens de Marine Le Pen et de son livre blanc sur la sécurité,
11:02dans lequel il y avait la proposition.
11:04On parle d'immigration, on parle de plein de choses.
11:06Vous avez vu le bouquin de Bruno Retailleau qui sort de main ?
11:08En dessous de 8 pages, on parle d'un fascicule.
11:10Oui, d'un fascicule, 25 pages.
11:11« Ne rien céder manifeste contre l'islamisme ».
11:14Très bien.
11:15Mais je connais ce document.
11:17Il a changé la couverture, il a repris notre programme.
11:19Mais vous voyez qu'on insuffle.
11:20Et puis d'ailleurs, je vous le dis,
11:22pas une loi aujourd'hui ne peut passer sans le Rassemblement National.
11:26Donc oui, bien sûr, on a un pouvoir de persuasion.
11:28Bien sûr, on le voit bien dans les discours.
11:30Nous avons aujourd'hui gagné la bataille culturelle.
11:33Maintenant, ce qu'on veut, c'est gagner la bataille politique.
11:35Gilles Boutin.
11:36Selon un sondage au Doxa pour le Telegram,
11:38Marine Le Pen, que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
11:41s'inclinerait au second tour,
11:44notamment face à Édouard Philippe.
11:46Qui est donc votre meilleur ennemi ?
11:49Est-ce le bloc central qui est plutôt à droite ?
11:53Ou alors même Bruno Retailleau ?
11:55Ou tout simplement LFI ?
11:56Et vous voyez mon sous-entendu,
11:58est-ce que vous n'arrivez pas davantage d'intérêt ?
12:00Je vais répondre au député Rennes de Lamoselle.
12:01C'est marrant parce qu'il y a une semaine,
12:04c'était l'inverse et vous auriez pu me poser la question.
12:06Marine Le Pen gagne face à Édouard Philippe.
12:08Qu'est-ce que vous en pensez ?
12:09C'est ça qui est assez amusant.
12:11C'est la raison pour laquelle nous sommes en direct tous les jours.
12:14Parce que si c'était la même chose toutes les semaines,
12:16on enregistrerait un Bob,
12:17et puis ensuite un Bob, c'est un Bobineau,
12:19donc c'est un enregistrement,
12:20et puis on partirait en vacances.
12:22Vous avez raison de le dire.
12:24Non, honnêtement,
12:25ça ne fait pas de différence,
12:28puisque aux législatives,
12:29ils ont été unis.
12:30des LFI se sont mis sur le côté pour faire passer des LR,
12:34qui eux-mêmes se sont mis sur le côté pour faire passer des communistes.
12:36Ça n'a pas été unanime, monsieur LR.
12:38Donc, vous savez, ce parti unique qu'on a en face de nous,
12:41il peut changer de visage.
12:42Alors, il peut s'appeler Édouard Philippe,
12:44il peut s'appeler autrement.
12:45Donc, vous, l'UMPS, ça s'étend maintenant
12:47depuis l'extrême-gauche de Jean-Luc Mélenchon jusqu'à Bruno Retailleau ?
12:50Depuis que Gabriel Attal a appelé à voter LFI,
12:53depuis que Xavier Bertrand a appelé...
12:56Écoutez, il suffit de revoir ses déclarations,
12:58et c'est marqué noir sur blanc.
12:59Alors, amnésique à son âge, ça pose question.
13:03Le président de la région Nord a appelé à voter pour les communistes.
13:06Quand on est dans cet état de confusion mentale,
13:09nous, on aura un seul adversaire.
13:11C'est ce parti unique.
13:12Et on aura surtout des propositions.
13:14C'est là-dessus qu'on va faire campagne,
13:16sur ce qu'on propose aux Français.
13:17Un changement, un changement radical avec la politique actuelle
13:20dans tous les domaines.
13:21Sur l'immigration, je crois que maintenant,
13:23ça fait consensus, nos mesures,
13:24puisque tout le monde les reprend,
13:25même parfois M. Roussel,
13:27sur une économie, une économie de progrès
13:31et une économie sociale.
13:32Mais, à ce sujet sur l'économie, justement,
13:34est-ce que vous êtes toujours autant...
13:37Enfin, vous êtes totalement opposé à des hausses d'impôts,
13:39et ça, je pense que personne ne s'en plaindra en France.
13:42Cependant, on peine à voir vos propositions concrètes
13:47et vraiment déterminantes.
13:49On a l'impression que vous ne voulez pas faire d'économie ?
13:51Ah ben alors, c'est...
13:52À part en réduisant la fraude ?
13:54Non, non, non.
13:54Ben si, sur la fraude et sur l'immigration.
13:56Et sur l'Europe.
13:57Et ce qu'on dit, c'est qu'il n'y a pas de compte.
13:59Et sur le travail du départ.
14:00Ça ne fait pas suffisamment.
14:01Il n'y a pas suffisamment.
14:02L'économie, c'est une équation.
14:04D'accord ?
14:05L'équation qu'on a actuellement, c'est la dette augmente.
14:08Les recettes fiscales augmentent.
14:10Je sais que ça peut surprendre vos éditeurs,
14:11mais les recettes fiscales ont augmenté cette année
14:13par rapport à l'année précédente.
14:14Et c'est d'ailleurs une tendance très lourde.
14:17Et pourtant, le service public diminue.
14:20Et les prestations sociales menacent de diminuer.
14:23Vous vous rendez bien compte que dans l'équation,
14:24il y a quelque chose qui ne va pas.
14:26Tout le monde comprend que quand on paye plus
14:27et qu'on reçoit moins...
14:28Où est l'argent ?
14:29Où va l'argent ?
14:30Et qui gère mal notre argent ?
14:32Donc d'abord, ce qui gère mal, on va les remplacer.
14:35Et puis on va dire cet état obèse.
14:38Qui ne remplit plus sa fonction.
14:39Donc vous êtes un afouériste ?
14:40Pas du tout.
14:41Absolument pas.
14:42Mais quand il y a des dépenses inutiles,
14:44il faut les supprimer.
14:45Et parce que l'argent n'est pas magique,
14:46il vient de la poche des contribuables.
14:48Deuxièmement, on apprend que la contribution au budget
14:50de l'Union Européenne va augmenter de 6 milliards.
14:53Bon, 6 milliards, pourquoi ?
14:55Pour aider quel pays ?
14:57Pas la France en tout cas, puisqu'on est contributeur net.
14:59Il faut arrêter.
15:01Le coût de l'immigration, 40 milliards.
15:03La fraude sociale et fiscale, 80 milliards.
15:05Moi je veux bien continuer ma litanie.
15:07Mais avant...
15:08Ce sont des estimations d'une fraude,
15:11ce sont des extrapolations.
15:12Non, non, c'est une estimation que vous pouvez dire.
15:16Mais il va falloir du temps pour encaisser tout ça.
15:19Ce que je veux dire, c'est que vous n'allez pas faire rentrer l'argent en un an.
15:22Personne n'a de baguette magique, ça se saurait.
15:24Et Gérard Majac sera déjà président de la République,
15:26ou Garcimor.
15:27Ce n'est pas le cas.
15:27Aujourd'hui, nous faisons des propositions très claires aux Français.
15:32Et ça prendra du temps, peut-être un quinquennat.
15:34Mais nous le ferons.
15:36Plutôt que de prendre la solution de facilité,
15:38qui est de dire, on ne va pas se remettre en cause,
15:40on va continuer à mal gérer,
15:41et puis on va s'en prendre à ces retraités,
15:43qui finalement n'ont pas de syndicats,
15:45ne vont pas dans la rue et qui ne diront rien,
15:47on va s'en prendre au chef d'entreprise,
15:49finalement il est tellement taxé qu'il peut bien supporter encore un peu plus.
15:52Ça suffit maintenant.
15:53Ça suffit parce que ça ne marche pas.
15:54On est le pays le plus taxé au monde,
15:57et on est un des pays où la croissance est la plus faible.
16:01Donc il y a un moment, il faut casser cette spirale infernale,
16:04casser le recours systématique à la charge et à l'impôt,
16:07rendre aux entrepreneurs leur liberté d'action,
16:10et donner aux Français la protection sociale
16:13à la hauteur de nos cotisations.
16:15Nous sommes les cotisants les plus durement taxés d'Europe.
16:21C'est normal qu'on ait une meilleure protection sociale.
16:23Merci beaucoup Laurent Jacopéli d'avoir été l'invité d'Europe 1 soir.