Avec Stéphane Simon, producteur
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:07Bonjour Valérie.
00:08Bonjour à notre invitée que les auditeurs de Sud Radio connaissent bien, Stéphane Simon.
00:13Bonjour Valérie.
00:14Vous êtes journaliste, producteur, on vous retrouve évidemment sur Sud Radio dans l'Affaire, dans l'Affaire tous les samedis à midi, podcast qui cartonne.
00:22Et sur Paris 1ère, alors vous êtes, on va pouvoir en parler, on va pouvoir parler des 30 ans de Paris dernière puisque vous en avez été le producteur.
00:31On va y revenir mais surtout aujourd'hui on va parler d'un livre, 7 octobre, la riposte que vous avez co-écrit avec Pierre Rehoff, Israël Iran, la guerre secrète chez Fayah.
00:42Vous vous interrogez, c'est un livre passionnant qui se lit vraiment comme un polar.
00:46Vous vous interrogez sur les raisons du 7 octobre dans une première partie et puis après on voit la puissance des services secrets israéliens, ce petit état qui finalement devance un petit peu tout le monde.
00:57Vous avez publié déjà plusieurs livres, celui-ci, quelle a été la genèse ?
01:02Écoutez, moi j'aime bien comme j'avais fait un livre sur Samuel Paty, les derniers jours de Samuel Paty.
01:07Absolument et je vous en remercie encore.
01:09Et il se trouve que j'aime reprendre les grands faits de société marquants.
01:13Il se trouve que le 7 octobre, c'est une date historique, on le sait aujourd'hui.
01:18C'est une date qui va conduire évidemment à la riposte israélienne, c'est-à-dire qu'après le traumatisme, il y a la riposte.
01:24Après un vrai électrochoc, si vous voulez, sociétal pour la société israélienne.
01:29Et il se trouve que depuis, le Moyen-Orient est en train d'être redessiné.
01:34On ne s'en rend pas compte quand on est à la surface de l'actualité, mais c'est un mouvement de fond qui s'opère là-bas.
01:39On a eu la chute de Bachar el-Assad, on a eu le démantèlement quasi obtenu du Hamas, même si ce n'est encore pas tout à fait terminé.
01:47Les opérations se replacent à Gaza.
01:49On a eu la fin de Nasrallah avec la chaîne de commandement totalement décapitée.
01:55On a eu la mort, l'élimination ciblée du chef du Hamas.
01:59Et puis nous, on fait partie de ceux qui disent que les opérations ne sont pas terminées.
02:04C'est désormais Téhéran qui est dans le viseur des services israéliens et la guerre pourrait passer de guerre secrète à guerre ouverte dans quelques semaines.
02:12Mais ils n'ont jamais imaginé une telle déflagration quand ils ont décidé d'attaquer Israël le 7 octobre ?
02:22Ils n'ont pas mesuré que la réponse pouvait être aussi violente ?
02:26Si, ils l'ont parfaitement mesuré.
02:28Mais si vous voulez, il faut comprendre que la solution pacifique n'intéresse pas le Hamas.
02:31Ce qui intéresse le Hamas, c'est finalement plutôt le sacrifice de son peuple pour, si vous voulez, éradiquer Israël.
02:40Aucune forme de compromis n'est possible avec ces gens-là.
02:43Et il se trouve qu'ils avaient à la fois un plan moyenâgeux d'élimination de tous les juifs par les moyens les plus atroces possibles, les juifs israéliens.
02:53Mais aussi un plan d'une extraordinaire modernité médiatique.
02:57On va y revenir tout de suite après le zapping.
03:01Sud Radio Média, l'instant zapping.
03:06La luce a l'uelto à Espagne.
03:09Ah oui, comme on dit là-bas.
03:11Et oui, comme on dit les médias là-bas, la lumière est revenue en Espagne.
03:15Et oui, par l'espagnol.
03:17Après une coupure totale dans toute la péninsule ibérique, un chaos indescriptible, le 20h de TF1 était sur place.
03:24En pleine journée, le métro madrilène plongeait dans l'obscurité.
03:29Les passagers, bloqués sous terre, se frayent à un chemin le long des voies.
03:33A la mi-journée, l'Espagne et le Portugal, victimes d'une coupure massive d'électricité, sont paralysés.
03:40Aucun train ne circule, aucun avion ne décolle.
03:43Les voyageurs sont déboussolés.
03:46Internet est à plat.
03:47On ne peut pas chercher de logement, on ne peut pas trouver de transport.
03:50Donc pour ce soir, si ça ne s'arrange pas, je pense que je vais finir par dormir dans un parc.
03:55En panne aussi, la signalisation des routes.
03:58Circuler en voiture relève du parcours du combattant.
04:01Ici, le trafic de toute la ville est très perturbé car les feux de circulation ne fonctionnent plus depuis plusieurs heures.
04:07Et c'est la police qui a pris le relais.
04:10On voit ô combien l'énergie et la clé, l'électricité et la clé...
04:15Mais on a l'explication...
04:17Pour l'instant, on ne l'a toujours pas.
04:19C'est très intéressant à suivre parce qu'évidemment, si l'explication, c'est l'instabilité de la production de l'énergie,
04:26ça veut dire qu'il faut faire d'autres choix.
04:27Ça veut dire qu'il y a eu des mauvais choix qui ont été faits.
04:31Dimanche, le socialiste Jérôme Guedj a été hué au rassemblement contre l'islamophobie par la France insoumise.
04:38Il a même été traité de sioniste.
04:41Une gauche qui alimente le rejet pour le patron des communistes Fabien Roussel.
04:46J'ai pris ce son car il a été interrogé hier par cet avou.
04:49Et pour lui, et c'est évidemment en lien avec votre livre, le 7 octobre a changé les visions de chacun.
04:57C'est de la bêtise de la part de ceux qui se comportent comme ça.
05:00Mais en plus, il y a une forme de radicalité malsaine.
05:03Pour exister, il faut en rajouter, il faut en faire des caisses.
05:06Et c'est regrettable.
05:07On a le droit de critiquer la politique menée par le gouvernement d'Israël sans être antisémite.
05:12Et on a le droit de dire que les attentats du 7 octobre sont des actes terroristes.
05:16Et pour autant, on ne défend pas la politique d'Israël en disant ça.
05:20Donc, on ne fait plus la part des choses.
05:22Et je le regrette parce que nous vivons sur une poudrière, y compris en France.
05:27Et il faut faire attention.
05:28On a besoin de vivre ensemble.
05:30La République, c'est ça normalement.
05:32Bon, c'est quoi ?
05:33J'en pense que Fabien Roussel a raison.
05:35Le 7 octobre a changé considérablement notre point de vue.
05:38Là où je ne le rejoins pas tout à fait, c'est qu'il y a à dire.
05:44C'est-à-dire qu'il y a aussi à enquêter, il y a à montrer des faits.
05:47C'est ce qu'on s'est attelé à faire pendant plusieurs mois avec mon co-auteur dans notre livre.
05:53Il faut d'abord expliquer les racines du 7 octobre.
05:56Il faut expliquer les opérations du 6 et du 7 octobre, puis du 8.
05:59Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées.
06:01Et puis, il faut essayer de comprendre.
06:03Le vrai problème, c'est que la plupart des gens qui parlent d'Israël n'y ont jamais mis les pieds.
06:07La plupart des gens qui parlent de Gaza n'y ont jamais mis les pieds.
06:10Et se contentent des images spectaculaires que la propagande du Hamas communique.
06:15C'est toujours un déchirement, un crève-cœur de voir un enfant sous les bombes,
06:19de voir tous ces civils palestiniens qui ont été sacrifiés.
06:24Mais il ne faut pas avoir peur de dire les choses.
06:27Ils sont d'abord sacrifiés par le Hamas, ensuite par une armée régulière israélienne.
06:32Et je rappelle quand même qu'en Israël, on peut dire, on peut critiquer le gouvernement.
06:38Ce qui n'est pas le cas de toutes les régions, de toutes les dictatures alentours.
06:43Alors, un sujet plus léger.
06:45Là, je vais de nouveau prendre une autre casquette que vous avez.
06:48Celle de producteur télé.
06:50Et oui, une question sociétale.
06:52Hier, toujours dans C'est à vous.
06:54Alexia Laroche-Joubert, qui est venu faire la promo.
06:56Vous savez, c'est les 35 ans.
06:58Il va y avoir un fort boyard spécial le 1er mai, diffusé jeudi.
07:03Elle est revenue sur la disparition des tigres.
07:06Ça a été très difficile comme décision.
07:08Et j'ai mis deux ans avant de prendre cette décision.
07:10J'avais une grosse pression.
07:12Et on a considéré, en effet, que ça n'appartenait plus à l'époque.
07:17Mais pour prendre cette décision-là, je voulais m'assurer
07:20qu'on n'allait pas faire comme des vieux intermittents, les mettre de côté.
07:23Et donc, on a monté un fond.
07:26Et jusqu'à la fin de leur jour, ils ont la nourriture, le gîte.
07:30Le gîte et le couvert, quoi.
07:31Et le véto.
07:32Et France Télévisions a été impeccable là-dessus.
07:34Et c'était important.
07:36Vous auriez fait quoi en tant que producteur ?
07:38J'ai fait un peu la même chose du temps où j'ai produit
07:40Mia et le lion blanc pour le cinéma.
07:43Nous avions un héros qui était un lion.
07:47Et nous avions donc sa doublure aussi.
07:49Et nous avons donc, dans le budget du film,
07:52le premier cachet, c'était le cachet des lions.
07:54Ce n'était pas le cachet de Mélanie Laurent.
07:56Il se trouve que nous avions convenu,
07:59avec celui qui est l'homme qui murmure à l'oreille des lions,
08:04Kevin Richardson,
08:05nous avions convenu de donner de la nourriture
08:07à un quart de cheval par semaine.
08:10Ça chiffre assez rapidement.
08:12Jusqu'à l'extinction de ces lions.
08:14C'est-à-dire prévu pour 25 ans.
08:16Dans le budget ?
08:17Dans le budget, absolument.
08:19C'est ce qui explique qu'il était assez élevé, le budget.
08:21Mais pas qu'à cause de la nourriture, évidemment.
08:23C'est ce qu'a fait France Télévisions avec les tirs.
08:25On sait désormais qu'ils s'en occupent.
08:27Bon Stéphane, j'ai une petite question indiscrète.
08:30Est-ce que vous donnez des surnoms à votre compagne ?
08:34Il se trouve que ma compagne porte un joli prénom.
08:38Et donc je l'appelle Chacha, puisqu'elle s'appelle Charlotte.
08:40Ah, voilà.
08:41Et vous Valérie, vous donnez des petits surnoms comme ça ?
08:44Il y a une étude qui est sortie sur les surnoms les plus donnés dans les couples amoureux,
08:50les plus originaux.
08:52Vous allez voir.
08:53Bon ben, on voit le sujet, mon petit Jojo.
08:55Je l'appelle Bébé Love.
08:56Ça le gêne.
08:57Mon petit cœur, mon lapin.
09:00Pour ma cousine Poupoune et mon frère Toto.
09:01J'ai une collègue qui est adorable et du coup, je l'appelle Bichette.
09:04Je l'appelle Doudou, Pipouille, ça dépend du jour.
09:08On adore donner des surnoms en France.
09:10En première position, c'est le surnom Bébé, donc suivi de Chérie, Mon Amour, Mon Cœur
09:16et Châton.
09:17Dans les moins appréciés, on retrouve Ma Puce, Ma Vie ou encore Mon Lapin, jugé un petit
09:22peu Kiss.
09:23Et alors, dans les plus insolites, accrochez-vous bien, on retrouve Mon Petit Baleineau.
09:28Ah non, ça c'est pas possible.
09:29Oh bah si, écoutez, c'est dans le classement.
09:32Ma pantoufle, oui, ma pantoufle, ça existe.
09:35Ma guimauve ou encore mon biscuit.
09:37C'était dans Bonjour sur TF1.
09:40Vous avez reconnu...
09:42Brustoussaint.
09:45Brustoussaint, voilà, la voix de Brustoussaint.
09:47Qui a réagi au Baleineau.
09:49Comme vous alliez.
09:50Non, mais il a retrouvé la ligne.
09:52Il a retrouvé la ligne.
09:54Plus vraiment le placé.
09:56C'était les Molières hier.
09:58Alors, pour une audience pas formidable, vous les avez produits d'ailleurs, les Molières
10:02pendant un certain temps.
10:03Avec succès.
10:04Oui, pendant trois ans.
10:05Merci de le rappeler, c'est gentil.
10:06On avait fait de belles émissions avec Nicolas Bedos et Alex Lut.
10:12Écoutez, j'ai regardé la cérémonie.
10:14Je ne suis pas extrêmement convaincu qu'ils aient pris le bon chemin.
10:17Je pense que là, on assiste à une cérémonie très politisée.
10:22De plus en plus politisée.
10:24Nous avions pris le parti inverse à l'époque.
10:26C'était, nous faisions davantage un divertissement.
10:31Nous écrivions énormément les scénettes avec mon compère Alexis Trégaro.
10:34Avec Nicolas Bedos, bien sûr.
10:36Et nous avions le souci de proposer d'abord et avant tout un spectacle aux téléspectateurs.
10:41Ce qui explique que les audiences étaient très bonnes à l'époque.
10:45On faisait plus d'un million de téléspectateurs et 11% de parts de marché.
10:48Là, j'ai vu que ça faisait 705.
10:50700, 779 000 téléspectateurs.
10:52Oui, en prime time.
10:53En prime time, ça a dû finir très tard.
10:555% de parts de marché, c'est la 2, 4, 5, 6e chaîne nationale.
11:00Ce n'est pas le meilleur service que l'on rende aux gens du spectacle vivant.
11:05Il faut dire quand même, parce qu'il faut leur rendre hommage.
11:08Il y a eu des moments...
11:09Ce n'est pas facile.
11:10Il y a eu des bons moments.
11:11Caroline Vigneault a fait un bon sketch d'entrée.
11:13On a vu un très bon discours de Thomas Joly.
11:17Joly est hommage aux disparus et puis aux artistes ukrainiens.
11:20Mais d'une manière générale, la tendance à politiser le spectacle n'est pas, à mon avis, la bonne voie.
11:28Et donc, hier, c'était les Molières.
11:33Et chez nous, vous vous souvenez, Valérie Alain Boublil et Michael Schoenberg regrettaient de ne pas être honorés dans leur pays.
11:40Claude-Michel Schoenberg.
11:41Oui, absolument.
11:42Vous avez dit Michael Schoenberg.
11:43Ah oui, Claude Michel Schoenberg a été honorés dans leur pays.
11:49Alors que le musical Les Misérables sont connus dans le monde entier.
11:52Et qu'ici, en France, ils n'avaient pas les honneurs qu'ils avaient dans tous les pays.
11:56Eh bien, c'est réparé.
11:58Hier, c'est Claude-Michel Schoenberg.
12:01Claude-Michel Schoenberg.
12:02Claude-Michel Schoenberg.
12:04Qui a été ému en recevant le Molière du meilleur spectacle musical.
12:10D'ailleurs, Les Misérables ont ouvert les Molières.
12:14À la volonté du peuple qui crie les mots de sa colère.
12:20Le chant de ceux qui ne veulent plus être les damnés de la terre.
12:26Les Misérables, Valérie, qui seront en tournée en 2026 dans tous les Zéniths.
12:31Ceux de Lyon en février, ceux de Nantes et ceux de Lille en avril.
12:36Ils seront de retour à Paris fin 2026.
12:39Gros, c'est un énorme succès pour cette comédie musicale.
12:42Merci, on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
12:46Et avec Stéphane Simon pour parler de ce livre.
12:497 octobre, la riposte qui est parue chez Fayard.
12:54Le 10h midi, Sud Radio Média.
12:57Valérie Expert, Gilles Gansman.
13:00Sud Radio Média, l'invité du jour.
13:03L'invité du jour, vous le connaissez évidemment.
13:06Vous le retrouvez sur Sud Radio, dans l'affaire, dans l'affaire.
13:09Tous les samedis à midi, c'est Stéphane Simon.
13:12Merci d'être avec nous pour parler de votre livre.
13:15Donc, 7 octobre, la riposte.
13:17Israël-Iran, la guerre secrète, qui paraît chez Fayard.
13:20Vous l'avez co-écrit avec Pierre Rehoff.
13:23Pour Rehoff, qui est un réalisateur franco-israélien, qui a publié de nombreux essais.
13:29Et je disais que votre livre, on en parlait hors antenne, était...
13:33On est vraiment au cœur.
13:35On a vraiment le sentiment de revivre, de vivre, pas de revivre, mais de vivre ces événements.
13:39Vous me disiez, c'est à hauteur d'homme en fait.
13:41Et c'est accessible, franchement.
13:42Moi, je l'ai lu, des gens autour de moi l'ont lu en deux jours.
13:46Parce que vous lisez comme un poil.
13:47Pourtant, ça fait 360 pages, donc merci.
13:49Oui, oui, mais vraiment, on est captivés parce qu'on vit.
13:55Et d'une certaine manière, vous répondez à un certain nombre de questions.
13:58Donc, il y a plusieurs parties dans le livre.
14:00La première, il y a trois parties sur la journée du 7 octobre.
14:04La deuxième, sur la réplique d'Israël dans sa chasse aux responsables.
14:07Et puis, effectivement, les opérations...
14:12Du Mossad, en particulier.
14:13Donc, la question est comment Israël a pu...
14:15C'est la première question qu'on se pose.
14:16Comment Israël a pu ne pas voir cette opération du 7 octobre ?
14:20C'est un concours de circonstances.
14:22Et il ne faut surtout pas tomber dans la facilité, dans le complotisme,
14:25et dire, oui, c'est de la faute de Netanyahou.
14:28Non, parce que là, c'est vraiment une hypothèse qu'on peut écarter d'un revers de main.
14:32Il se trouve qu'il y a une grande arrogance du haut commandement militaire.
14:36On dit quand même qu'il avait eu des alertes, quand même.
14:40Des alertes.
14:40Et qu'il n'a pas fait attention et qu'il n'y a pas cru.
14:42C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous avez un haut commandement militaire
14:45qui n'y croit pas, y compris la veille.
14:47C'est-à-dire, le 6 octobre, il y a eu 90 minutes de conversation cryptée
14:50entre le chef de Tzahal, l'armée israélienne,
14:54le chef des renseignements, de l'unité 8200, etc.
14:57C'est-à-dire que toutes les unités sont en alerte.
15:00Il y a des mouvements, incontestablement,
15:04mais tout le monde pense, à ce moment-là, que c'est un peu un jour ordinaire, malgré tout.
15:10C'est-à-dire que personne n'imagine une opération coordonnée
15:14où il va y avoir une infiltration à 30 points différents
15:17qui vont percer les murs de Gaza pour rentrer sur le territoire israélien.
15:21Personne n'a imaginé un scénario comme celui-ci.
15:24Et puis, il y a une espèce de taqia aussi, entre guillemets,
15:28parce que ce sont des sunnites.
15:30Donc, il ne faut pas dire taqia, ça c'est réservé pour les chiites.
15:32Mais il se trouve qu'il y a une opération de dissimulation du Hamas
15:37qui montre depuis quelque temps une forme de coopération avec Israël.
15:41C'est-à-dire qu'ils ont donné des informations très importantes
15:43sur le djihad islamique palestinien.
15:46Donc, des informations qui ont permis de mieux comprendre
15:49ce que pouvait avoir derrière la tête la djihad islamique.
15:52Donc, il y a un climat d'entente cordiale, on va dire, à ce moment-là.
15:58Et puis, après, il y a aussi autre chose.
16:00Il y a un déficit militaire à ce moment-là.
16:04C'est un point faible dans l'année.
16:05Vous avez les fêtes.
16:07Voilà, c'est ça ce que vous racontez.
16:08Et puis, Shabbat.
16:10C'est-à-dire que c'est la conjonction de deux fêtes religieuses
16:12qui font que le renseignement, comme le reste des troupes israéliennes,
16:16est un peu démuni.
16:19C'est-à-dire qu'il se trouve que toutes ces conjonctions
16:28vont faire un trou dans la raquette énorme.
16:32Ni les Américains, ni les Français, ni les services secrets anglais
16:35n'ont vu quelque chose.
16:37Non, vous savez, les services secrets occidentaux,
16:39ils sont alimentés en général par les services secrets israéliens.
16:42On voit dans le livre, d'ailleurs, la puissance de ces services secrets
16:45d'un tout petit État comme celui-là.
16:46Comment vous avez enquêté ?
16:49Parce que c'est ce qui nous intéresse aussi, le travail du journaliste.
16:51Il y a plusieurs sources dans notre livre.
16:54D'abord, chacun a un petit bout du puzzle.
16:57Notre travail a été d'assembler toutes ces pièces
17:00pour faire une vision globale.
17:02Il y a des sources israéliennes, évidemment,
17:04mais c'est un livre qui n'a été accrédité par personne.
17:06On n'a eu aucune autorisation pour le faire.
17:08Au contraire, on s'est souvent heurté à cette réponse
17:12qui, d'ailleurs, est devenue la clé pour comprendre.
17:15Nous sommes en guerre.
17:17Donc, pas question de donner d'informations.
17:19Ça, c'est la première des choses.
17:21Il y a eu aussi...
17:22Donc, c'est des sources assidieuses,
17:24des sources personnelles, on va dire.
17:26Et puis, nous avons aussi des sources dans le renseignement français
17:29qui sont au partage de sources israéliennes.
17:35Donc, tout ça nous a permis d'être assez précis sur les faits.
17:39Assez précis sur les faits, sur l'enquête.
17:42Il y a cette première partie qui est vraiment cet électrochoc,
17:44ce que vous qualifiez d'électrochoc, du 7 octobre.
17:48Et on se demande encore une fois comment...
17:49Alors, il y avait plusieurs plans qui avaient été imaginés.
17:52Il y avait plusieurs possibilités.
17:54Mais on voit aussi, on découvre qu'il y avait d'autres puissances
17:57qui étaient à l'œuvre.
17:57En fait, on parle tout le temps du Hamas.
18:00C'est vrai que le Hamas est devenu l'abcès de fixation.
18:02Mais il y a aussi la Géade palestinienne.
18:04Il y a aussi le FPLP.
18:07Et puis, il y a beaucoup de civils aussi palestiniens
18:09qui vont dans le sillage des motos
18:12et dans le sillage de toutes ces forces des milices palestiniennes.
18:17Il y a beaucoup de civils qui vont là-bas.
18:19Ils avaient prévu de remonter plus au nord, jusqu'à Hdod.
18:22Et il se trouve que, en fait, déjà le festival Nova
18:25s'est trouvé sur le chemin de bon nombre d'entre eux.
18:28Et là, le festival Nova, c'est les bacchanales qui sont offertes.
18:31Parce qu'il y a énormément de civils,
18:35de jeunes qui ont dansé toute la nuit,
18:37qui sont fatigués, qui sont sous emprise de stupéfiants.
18:40Enfin, c'est un festival techno.
18:42Donc, on voit que là, il y avait des prises très faciles.
18:45Et je rappelle que, dans la tête de Yahya Sinoir,
18:48le cerveau du 7 octobre avec Mohamed Déif,
18:50il y a une idée, c'est de tuer le plus grand nombre de juifs
18:53par les moyens les plus atroces possibles.
18:55Donc, si vous voulez, quand vous êtes offerts
18:58des centaines de civils qui sont là,
19:01eh bien, certains se sont littéralement lâchés
19:05dans des bacchanales horribles.
19:07Oui, c'est ça.
19:08Il y a toute l'horreur, quand même, qui est racontée.
19:09Toute l'horreur.
19:11Et il se trouve que Yahya Sinoir, d'ailleurs,
19:14a été furieux après ces miliciens
19:17parce qu'ils n'ont pas suivi le plan, entre guillemets.
19:20Mais ils se sont livrés, finalement, à la consigne.
19:22Faute de suivre le plan, ils ont suivi la consigne.
19:24Et la consigne, je vous l'ai dit,
19:26c'était de tuer le plus possible.
19:27Il faut savoir qu'on a retrouvé,
19:29sur ce bon nombre de ces miliciens,
19:31des papiers, les consignes étaient écrites.
19:33Votre ennemi est une peste incurable
19:36que seule la décapitation
19:38ou le fait d'arracher le cœur ou le foie
19:41permettra de vous sauver.
19:43Voilà.
19:44C'est dire, le plan qui est derrière...
19:48En fait, on parle...
19:49Mais qui était préparé de longue date, en fait.
19:51On a l'impression que c'est un truc qui a été fait...
19:54Enfin, j'ai un truc...
19:55Un attentat...
19:56Ah non, c'est pas improvisé.
19:57Non, c'est pas improvisé.
19:58Mais on a vu, on a vu des images
19:59où ils s'entraînaient depuis un an.
20:01En fait, il y a des entraînements.
20:03Mais si vous voulez aussi,
20:04comme il faut savoir que le Hamas,
20:05c'est une petite dictature sur place à Gaza,
20:09des entraînements militaires,
20:10il y en avait tous les jours.
20:11Et ça servait aussi à tenir la population
20:13dans le droit fil de ce que veut le Hamas.
20:19Mais si vous voulez,
20:20pour revenir à cette pensée,
20:24Yaya Sinouar, on a eu accès au chef des dent...
20:27Enfin, au responsable de la dentisterie
20:31des prisons israéliennes,
20:32qui est celui qui a diagnostiqué
20:35la tumeur dans le cerveau d'Yaya Sinouar.
20:37Il faut savoir que Yaya Sinouar
20:38était resté près de 10 ans
20:40dans les prisons israéliennes,
20:41où il a appris l'hébreu,
20:42où il a lu la Torah.
20:43Il s'est pénétré totalement
20:45de la culture israélienne
20:47pour justement mieux connaître son ennemi
20:49et mettre au point un plan terrible.
20:54Et dans ce plan,
20:55il n'y a pas l'ombre d'un doute,
20:57il y a une volonté génocidaire.
20:58On parle souvent, on dit
20:59que ce sont les Juifs
21:00qui sont animés
21:01de la volonté génocidaire à Gaza.
21:04Mais c'est une inversion complète
21:06de la charge, s'il vous plaît.
21:08Parce qu'évidemment,
21:10il y a trop de victimes civiles
21:13du côté de Gaza,
21:13et je suis le premier
21:14à le reconnaître, évidemment.
21:16Mais il se trouve que
21:16dans le plan de Yaya Sinouar,
21:18il y a quelque chose
21:19qu'on ne retrouve pas
21:20sur les soldats de Tsahal.
21:22Il y a se tuer
21:23le plus grand nombre de Juifs
21:25dans les façons les plus atroces.
21:26Si ça, ce n'est pas
21:27une volonté génocidaire,
21:28alors je ne sais pas ce que c'est.
21:29Alors, à l'inverse,
21:30qu'est-ce que vous pensez
21:30des positions de la France insoumise
21:33en pensant que le génocide
21:35est du côté des Israéliens
21:37sur Gaza ?
21:38J'aime à rappeler
21:39que la plupart des députés
21:40de la France insoumise
21:42qui parlent de Gaza
21:43toute la journée,
21:44que ce soit Émeric Caron,
21:45que ce soit David Guiraud,
21:48que ce soit Ercilia Soudet,
21:49etc.,
21:50n'ont jamais mis les pieds là-bas.
21:52Ils ne savent pas
21:52de quoi ils parlent.
21:53Ils parlent d'un état d'apartheid.
21:55Oui, mais ce n'est pas
21:56parce que vous n'avez pas
21:56été sur place
21:57que vous ne pouvez pas en parler.
22:00Quand on fait un travail honnête,
22:01on essaye de se documenter
22:03et pas simplement
22:04être manipulé.
22:06Manipulé par qui ?
22:07Vous savez très bien
22:08que la propagande officielle
22:10du Hamas,
22:11elle fait...
22:12Quand vous avez un député
22:13de la France insoumise
22:14qui, à l'Assemblée nationale,
22:16va au-delà des chiffres du Hamas
22:17et dit qu'il y a 80 000
22:18victimes palestiniennes
22:21à Gaza,
22:22alors que le Hamas
22:23reconnaît qu'il y en a
22:23un peu moins de 50 000,
22:25si vous voulez,
22:26vous voyez bien
22:26que vous avez quelqu'un
22:27qui est manipulé.
22:29Voilà.
22:29Ou qui a envie
22:30de manipuler l'opinion.
22:31Ou qui a envie de manipuler.
22:32On sent bien
22:33qu'il y a une...
22:34Comment dirais-je ?
22:34Que derrière tout cela,
22:35il y a une volonté électoraliste
22:37de plaire.
22:38Et malheureusement,
22:39je trouve que cette démagogie politique,
22:40elle est pas...
22:41Elle est vraiment
22:42ce qu'il y a de pire
22:42en politique.
22:43En ce moment,
22:44oui,
22:44c'est assez terrible.
22:47Justement,
22:48suite à ce qui s'est passé
22:48dans le Gard
22:49et l'instrumentalisation politique
22:51dont on a parlé,
22:53il y a dans le livre aussi
22:55toute la partie riposte
22:56et toute l'organisation
22:58déterminée des Israéliens
22:59avec des infiltrations
23:01jusqu'en Iran.
23:02Moi, j'ai trouvé
23:02le chapitre absolument passionnant
23:05sur la mort d'Ismaël Agnier
23:07où en fait,
23:08ce sont des Iraniens
23:08qui ont déposé
23:10des explosifs
23:10quelques jours avant
23:13qu'ils arrivent.
23:14Il faut savoir
23:14que les agents du Mossad
23:15ne se déplacent pas.
23:17Ce ne sont pas des agents
23:18qui vont faire
23:18des opérations téléportées
23:20ici ou là.
23:21Ce sont des agents
23:21qui infiltrent.
23:23Et il se trouve
23:23que le régime iranien
23:25est infiltré
23:25depuis très longtemps.
23:26En fait, depuis la mort
23:29de l'ayatollah Khomeini,
23:31si vous voulez,
23:32le Mossad
23:32travaille
23:33à pénétrer
23:35très profondément
23:35la société iranienne
23:37parce qu'il surveille
23:38du coin de l'œil
23:39et n'a aucune confiance
23:40dans les missions internationales
23:42d'inspection
23:43des installations nucléaires.
23:45Donc, il surveille
23:46du coin de l'œil
23:47ce régime.
23:48Et il se trouve
23:48que là,
23:49dans cette opération,
23:50on comprend
23:51à quel point
23:51ils sont capables
23:53à distance
23:54de déclencher
23:54une opération
23:55qui va, je le rappelle,
23:56tuer le chef du Hamas,
23:58Ismaël Aniyé,
23:59qui n'est pas le chef politique,
24:01on va dire.
24:02Il y a le chef exécutif
24:03qui est Yassi Noir,
24:04dont j'en parlais
24:04à l'instant.
24:06Mais il se trouve
24:07qu'Ismaël Aniyé
24:08est invité
24:09par le régime iranien
24:10pour venir faire
24:11la cérémonie
24:12d'intronisation,
24:13d'investiture,
24:14pardon,
24:15du nouveau président
24:16Marzoud Peshkian.
24:20Et il se trouve
24:20que donc,
24:22il va même poser
24:23sur la photo officielle
24:25devant la représentation
24:27de l'Ayatollah Roménie,
24:29etc.
24:29Et sitôt,
24:30les cocktails passés,
24:32il rentre
24:32se coucher.
24:34Et c'est dans
24:34cette résidence
24:35surveillée
24:37qui dépend
24:38du palais présidentiel
24:39iranien
24:40qu'il va
24:41exploser
24:42littéralement
24:43comme sa chambre
24:44puisque sa chambre
24:44a été piégée
24:45quelques heures auparavant.
24:48C'est assez incroyable.
24:48Qu'est-ce que vous avez pensé
24:49du coup de gueule
24:50récent
24:51de Mahmoud Abbas ?
24:53Lequel en particulier ?
24:55Je suis désolé,
24:55j'ai dû oublier celui-ci.
24:57Il a dû rendre
24:58les otages
24:59les chiens.
25:03Formidable,
25:03parce qu'évidemment,
25:05on oublie trop
25:07de le rappeler,
25:08il y a encore
25:08plus de 50 otages
25:09là-bas,
25:11quand on dit
25:13qu'il y a des bombardements,
25:14évidemment qu'il y a
25:15des bombardements
25:15des forces israéliennes,
25:16mais il ne faut pas oublier
25:17que personne n'a rendu
25:18encore les otages.
25:19Donc, on voit bien
25:21que c'est une stratégie
25:23totalement suicidaire
25:24du Hamas
25:25qui est de dire
25:25on va,
25:26d'ailleurs Yaya Sinoir
25:27le dit,
25:27on va sacrifier
25:2920 000,
25:2930 000,
25:3050 000,
25:30100 000 palestiniens
25:32du moment
25:32que l'on se débarrasse
25:33d'Israël.
25:34Et là,
25:34on sent bien
25:35que ne pas rendre
25:36les otages,
25:37c'est rendre impossible
25:38la résolution
25:40vers la paix.
25:41On va marquer
25:42une petite pause
25:42et on se retrouve
25:43avec vous
25:43dans un instant,
25:44Stéphane Simon,
25:45pour continuer
25:46de parler
25:46de votre livre
25:477 octobre,
25:48la riposte Israël-Iran,
25:50la guerre secrète.
25:50Je trouve que la couverture
25:51est très réussie
25:52où on voit un Mola
25:53avec sa tenue traditionnelle
25:55face à un robot
25:57qui souligne
25:59en fait
25:59le décalage
26:01qui peut y avoir.
26:02C'est une armée
26:03extrêmement moderne.
26:05D'ailleurs,
26:05les services secrets
26:06israéliens,
26:07c'est le général
26:08qui a bien voulu
26:08préfacer notre livre
26:11qui s'appelle
26:11Éric Buquet
26:12qui le dit,
26:13c'est un des services
26:14spéciales
26:15les plus intelligents
26:17et les plus avancés
26:19technologiquement.
26:20On se retrouve
26:21dans un instant
26:22avec vous
26:22sur Sud Radio.
26:25Le 10h midi,
26:26Sud Radio Média,
26:28Valérie Expert,
26:29Gilles Ganzman,
26:30Sud Radio,
26:31Le supplément Média.
26:33Le supplément Média
26:34toujours avec Stéphane Simon,
26:36journaliste,
26:36producteur,
26:37vous publiez avec
26:38Pierre Réhoff
26:387 octobre,
26:40La Riposte,
26:41un livre passionnant
26:42qui paraît chez Fayard,
26:43Israël-Iran,
26:44La guerre secrète.
26:45On en parlait,
26:46c'est une somme
26:48mais franchement,
26:48on le lit de façon,
26:50je vous dis,
26:51presque comme un polar
26:52parce qu'on apprend
26:53énormément de choses
26:54sur la façon
26:55dont Israël,
26:56et on évoquait
26:56cette couverture
26:57et la modernité
26:58dont Israël
26:59se prépare
27:02à riposter
27:02parce que ce 7 octobre,
27:04ça a été aussi
27:04un changement
27:06et un changement
27:07dans les relations
27:08au Moyen-Orient.
27:10Ce que l'on ne comprend pas assez,
27:11c'est que le 7 octobre
27:12est un tel traumatisme
27:14pour la société israélienne
27:15qu'il a fallu derrière,
27:17pour le haut commandement militaire
27:18comme pour le pouvoir politique,
27:20restaurer la puissance militaire
27:22d'Israël.
27:22C'est la condition
27:23de sa survie.
27:24C'est un petit état
27:24de 9 millions d'habitants,
27:26il ne faut pas l'oublier,
27:26qui est entouré
27:27de dictatures
27:29tout autour
27:29de plusieurs dizaines
27:31voire centaines
27:31de millions d'habitants.
27:33Donc si vous voulez,
27:33c'est absolument essentiel
27:35pour eux
27:35de continuer
27:36à inspirer
27:37la crainte
27:38tout autour d'eux.
27:39Donc derrière
27:40les opérations
27:42qui sont des opérations
27:43souvent de très pensées,
27:45je vais rappeler quand même
27:46l'opération des beepers,
27:48une opération folle,
27:49c'est une opération
27:50qui est en marche
27:51depuis plus de 10 ans
27:52et qui va conduire
27:53à faire exploser
27:54quasiment de façon simultanée
27:56des beepers
27:57que toute la chaîne
27:59de commandement
28:00du Hezbollah
28:01utilise
28:02pour communiquer.
28:04Parce que
28:04les Israéliens,
28:05grâce à l'unité 8200,
28:07ont entendu
28:08que le Hezbollah
28:11se méfiait
28:11des technologies,
28:13des smartphones
28:13qu'ils considèrent
28:14comme étant
28:15totalement piégés
28:16par le petit Satan
28:17qui est Israël.
28:18Alors,
28:19elle est née
28:19il y a 10 ans
28:20dans l'esprit
28:21d'une soldate
28:22du Mossad
28:23l'idée
28:23d'aller piéger
28:25des technologies
28:26de basse technologie
28:28donc des Tokiwoki
28:30et des beepers.
28:32Et c'est ainsi
28:33qu'a commencé l'opération.
28:34Et cette opération,
28:35il a fallu
28:36un,
28:36devenir sous-traitant
28:37d'une grosse firme
28:39donc acquérir
28:41cette crédibilité
28:43là.
28:44Puis ensuite,
28:45il a fallu
28:46investir
28:47dans la création
28:48d'une société
28:49spécialisée
28:49dans le marketing,
28:52spécialisée
28:52dans des belles offres
28:53commerciales,
28:54etc.
28:54qui puissent
28:55ensuite
28:56être présentées
28:57au chef
28:58du Hezbollah.
28:59Donc,
28:59vous voyez
29:00l'opération
29:00comme elle est longue.
29:03C'est une opération
29:04de très longue haleine.
29:05Qui dirige le Hamas
29:06aujourd'hui ?
29:07Est-ce que le Hamas
29:07est décapité ?
29:08Est-ce que c'est une hydre ?
29:10On coupe
29:11et ça repousse ?
29:12Là,
29:13c'est très clair.
29:14C'est le frère
29:15de Yahya Sinoir
29:16qui s'appelle Mohamed Sinoir
29:17qui est encore
29:17à la tête du Hamas.
29:20Ce qu'il faut comprendre
29:21c'est que si cette guerre
29:22elle dure
29:22et qu'elle conduit
29:23à autant de destruction
29:24sur Gaza,
29:26c'est parce qu'il y a eu
29:27500 kilomètres
29:28de tunnels
29:29qui ont été creusés
29:30qui mettent à l'abri
29:31beaucoup de soldats
29:32et que par ailleurs,
29:33contrairement à ce qu'on raconte,
29:35l'armée israélienne
29:37essaye de ne pas trop
29:39de faire de victimes civiles.
29:41S'il y avait une volonté génocidaire,
29:42d'ailleurs,
29:43il faut dire les choses.
29:43Ils auraient balancé des bombes directement ?
29:45Ça aurait été réglé
29:46en un quart de seconde.
29:49Voilà,
29:49il y a 2,5 millions
29:50de Palestiniens
29:53à Gaza.
29:54Il se trouve
29:55qu'il y en a
29:5550 000
29:56qui ont été tués
29:57si ces chiffres
29:59sont totalement
30:00recoupés.
30:01Et il se trouve
30:02que 50 000,
30:03c'est trop.
30:04mais quand vous savez
30:05qu'il y a 25 000
30:06miliciens
30:07à l'intérieur
30:08de ces 50 000,
30:09ça fait un rapport
30:09de 1 à 1.
30:11Il se trouve
30:12que,
30:12de 1 pour 1,
30:13pardon,
30:13il se trouve
30:13que quand l'armée française
30:15est intervenue
30:16en Irak
30:18sur les territoires
30:20de Daesh,
30:21il se trouve
30:21qu'on a fait
30:227 morts civiles
30:24pour 1 soldat
30:25de Daesh.
30:26Mais vous ne trouvez pas
30:26qu'un mort
30:27est déjà suffisant ?
30:27Ah, c'est déjà
30:28un mort de trop,
30:29bien entendu.
30:30Vous ne pouvez pas
30:30faire des calculs
30:31comme ça ?
30:31Ah non, bien sûr.
30:32En disant,
30:33on a fait plus en Irak,
30:36on a fait...
30:37Non, mais je rappelle
30:38des faits
30:38parce que,
30:39précisément,
30:39c'est ce qui manque,
30:40c'est des faits,
30:42rappeler des informations.
30:43Moi, si vous voulez,
30:43ce que j'aime,
30:44je comprends que les journalistes
30:45soient toujours
30:46dans ce qu'on appelle
30:47l'écume de l'actualité,
30:49c'est-à-dire commenter
30:50au jour le jour,
30:51l'actu, etc.
30:52C'est très bien.
30:52Mais de temps en temps,
30:53il faut laisser un peu de temps,
30:55aller un peu au fond des choses,
30:57rappeler des faits,
30:57aller chercher des informations.
30:59C'est ce qu'on a voulu,
30:59c'est cette démarche-là.
31:00Ce livre n'est pas un livre
31:02pro-israélien,
31:03c'est pas du tout.
31:04C'est un livre
31:04qui raconte des faits,
31:06qui raconte des opérations
31:07à hauteur d'espionnage,
31:09contre-espionnage, etc.
31:11C'est un livre qui se lit,
31:12merci de le rappeler,
31:13un peu comme un roman
31:14de John Le Carré.
31:16Voilà, ce qu'on a voulu faire,
31:17c'est quelque chose
31:18qui ne prenne pas partie,
31:20qui raconte,
31:20qui rapporte,
31:21simplement,
31:22des opérations.
31:23Vous racontez les opérations,
31:24vous racontez la puissance,
31:25des services.
31:26D'expliquer la stratégie,
31:27parce qu'Israël a changé
31:29de stratégie de défense,
31:30c'est-à-dire qu'avant,
31:32il y a très longtemps,
31:33ils avaient ce qu'on appelait
31:34l'offensive comme défense,
31:36et puis après,
31:37ils se sont mis derrière des murs.
31:38Ça a été la première
31:39Barlev,
31:41les lignes Barlev,
31:42qui étaient un peu
31:42les lignes Maginot,
31:43puis après,
31:43ça a été les murs à Gaza.
31:45Et tous ceux, finalement,
31:46qui pensent,
31:47en termes de lignes Maginot,
31:48en sont pour leurs frais
31:49à un moment ou à un autre,
31:50c'est ce qui est arrivé
31:51aussi à Israël.
31:52Et depuis,
31:53Israël a changé
31:54son modus operandi,
31:55et aujourd'hui,
31:56porte l'offensive
31:57à l'extérieur,
31:59de manière à ne plus avoir
32:00à le faire
32:01à l'intérieur
32:01de ses propres frontières.
32:02Il y aura le trouble
32:03du Qatar aussi ?
32:04Évidemment.
32:05Il faut quand même rappeler
32:05encore que quelques semaines
32:07avant l'opération
32:08du 7 octobre,
32:09il y a énormément d'argent
32:10qui passe du Qatar
32:11vers le Hamas,
32:12qui vont permettre aussi
32:14de financer ces opérations.
32:16De même qu'on a retrouvé
32:16aujourd'hui,
32:17on ne le dit pas,
32:19mais on a eu ces informations
32:20il y a peu,
32:22près de 500 millions
32:23de dollars
32:25ont été versés
32:26pour les opérations
32:26du 7 octobre
32:27par la République islamique
32:30de l'Iran.
32:30Je vais revenir
32:31à l'émission Média
32:32et à la casquette
32:33de producteurs
32:34le vendredi 9 mai
32:35sur Paris 1ère
32:37à 21h05,
32:37il y aura Paris dernière.
32:39Ça va fêter
32:40les 30 ans
32:41de Paris dernière.
32:42Alors pour ceux
32:42qui n'ont pas
32:43Paris 1ère
32:44qui était sur le câble
32:45au tout début,
32:47c'est une caméra
32:48qui se balade
32:49avec des images
32:50accélérées
32:51dans les nuits parisiennes
32:52où on allait rencontrer
32:54dans la nuit,
32:56évidemment,
32:57parce que la nuit
32:57est propice aux confidences
32:58des auteurs,
33:00des écrivains,
33:01des chanteurs
33:01et puis aussi
33:02des entraves.
33:04des boîtes à partouzes
33:06et on peut dire
33:07les choses comme ça.
33:08C'était un mélange
33:09sexy.
33:11Non mais Gilles,
33:12on a l'impression
33:13qu'il nous présente,
33:14apostrophe.
33:15Non mais non,
33:16mais j'allais finir là-dessus.
33:17Non, c'est une nuit
33:19un peu canaille,
33:20évidemment.
33:20Comment vous est venue
33:21l'idée de tout ça ?
33:23C'est Thierry Ardisson ?
33:23Non, non,
33:23c'est Thierry Ardisson
33:24qui a inventé,
33:25il faut rendre à César
33:26ce qui lui appartient,
33:27c'est lui qui a inventé
33:27le format.
33:29Ensuite,
33:29il a été,
33:30il l'a produit
33:31pendant un an
33:31puis ensuite,
33:32ça a été
33:32Frédéric Taddeï
33:34qui est devenu
33:35l'animateur emblématique
33:36de cette émission
33:37pendant tant et tant d'années
33:38et qui a marqué
33:39d'une façon indélébile
33:41de son saut
33:42cette émission.
33:43Mais l'idée,
33:45c'est deux choses.
33:46Il y a d'une part
33:46la subjectivité.
33:47C'est la seule émission
33:48où on ne voit pas l'animateur.
33:49L'animateur reste une voix
33:51et on est dans les yeux
33:52de l'animateur.
33:53Donc on est à chaque fois
33:53dans une forme
33:54d'extrême proximité
33:56avec les gens
33:57qui sont interviewés
33:58et l'idée,
33:58c'est de montrer
33:59que la nuit,
34:00tous les chats sont gris,
34:01que la nuit,
34:02c'est l'envers du jour.
34:04C'est-à-dire qu'il n'y a
34:04plus de convenance.
34:05Les choses sont
34:06beaucoup plus détendues
34:07dans les conversations.
34:09On va à l'essentiel
34:10et puis on n'hésite pas
34:12à être un peu canaille,
34:13évidemment.
34:14Cette déambulation nocturne,
34:16à mesure que l'on avance
34:17dans la nuit,
34:18elle se fait de plus en plus chaude.
34:20Mais les choses ont un peu
34:22changé quand même
34:23en 30 ans.
34:24C'est ce que raconte
34:24un peu cette nouvelle émission.
34:25C'était osé
34:26pour Paris 1ère à l'époque
34:28et puis quand on voit
34:30les images,
34:30ça boit,
34:31ça fume,
34:33ça parle de joints.
34:34Après,
34:34c'est des interviews
34:35à la Ardisson aussi.
34:37Aujourd'hui,
34:38c'est ce que vous alliez dire,
34:39c'est plus possible.
34:40Qu'est-ce qu'on va voir
34:41dans cette émission ?
34:42On voit beaucoup de choses
34:43parce que Paris,
34:43la nuit,
34:46existe toujours.
34:47Certes,
34:47ça a évolué.
34:49Certes,
34:49ce n'est plus exactement
34:50la même fête
34:51que les années Palace
34:52où vous aviez
34:54effectivement
34:54il était possible
34:56de montrer à la télévision
34:57des gens qui buvaient,
34:58des gens qui fumaient,
34:59etc.
34:59C'était décadent ou pas ?
35:01Décadent,
35:02non,
35:02je ne dirais pas ça.
35:03Il n'y avait pas de volonté.
35:04C'était transgressif.
35:05C'était transgressif,
35:06voilà.
35:07Mais c'était un peu
35:07le reflet de ce qu'on trouvait
35:09dans la nuit parisienne.
35:11Aujourd'hui,
35:12c'est une nuit un peu plus sage.
35:13Les gens sont davantage
35:14vers le fooding,
35:15ils sont davantage
35:16vers les restaurants
35:17ou les pianobars
35:19qui évoluent un peu
35:19en boîte de nuit.
35:20Mais ce n'est plus
35:21exactement la même
35:22température,
35:24je dirais.
35:25c'est un peu différent.
35:27Et d'ailleurs,
35:27Thierry réserve
35:28une surprise
35:30à la fin
35:30de cette émission.
35:32Ce n'est pas
35:32exactement la même
35:33séquence
35:35qu'autrefois.
35:37Ardisson,
35:37c'était un oiseau de nuit
35:38en fait.
35:39Ardisson,
35:40c'est un oiseau de nuit
35:41mais il a quand même
35:4176 ans.
35:42A 76 ans...
35:43Je parle à l'époque.
35:45Bien sûr.
35:46Parce que j'ai vu
35:47une interview de lui
35:47où on disait
35:48comment vous trouviez
35:49ces lieux.
35:50Il disait
35:51parce que je les fréquentais
35:52tout simplement.
35:53Oui,
35:53à l'époque.
35:55Après,
35:56aujourd'hui,
35:56il n'a pas exactement
35:57la même vie
35:58qu'il y a 30 ans.
35:59Thierry,
36:00il est quand même
36:01très amoureux de sa femme,
36:02il sort beaucoup moins.
36:03Évidemment.
36:04Donc,
36:05on n'a pas exactement
36:06la même couleur.
36:07Et puis,
36:08c'est toute la...
36:09Comment dirais-je ?
36:10On a une équipe
36:11qui a aussi travaillé
36:12à proposer
36:13des séquences sympas.
36:14J'ai dit que ça va être
36:15entre les chandelles
36:16qui est une boîte
36:17un peu échangiste
36:19et l'église
36:20Sainte-Eustache.
36:21Oui,
36:22on est quand même
36:22plus proche
36:23de l'église
36:23Sainte-Eustache.
36:26Avec un merveilleux
36:27organiste
36:27que je salue ici.
36:29Mais il dit
36:30qu'il a retrouvé
36:30la même excitation
36:31qu'il y a 30 ans.
36:32Ah oui,
36:32c'est formidable.
36:33Moi,
36:33j'ai vu son oeil
36:34se rééclairer
36:35dans la nuit,
36:36justement,
36:37et c'était très touchant
36:38parce que,
36:38si vous voulez,
36:41oui,
36:41il y a un frisson
36:41dans cette émission.
36:42Il y a quelque chose
36:43parce que c'est une émission
36:44qui se fait loin
36:44des studios de télévision.
36:46Alors,
36:46vous connaissez
36:46les studios de télévision,
36:47c'est très apprêté,
36:51etc.
36:52Là,
36:53on a le parfum
36:55que l'on peut avoir
36:56en reportage aussi
36:57dans le documentaire.
36:58C'est-à-dire quelque chose
36:58de plus
36:59de plus
37:00de plus
37:00des décorsettés.
37:03Et puis,
37:03ce qui a fait aussi
37:04la force de Paris dernière,
37:06rendons-lui hommage,
37:07c'était à la femme,
37:08enfin,
37:08sa précédente femme,
37:09à Thierry Ardisson,
37:10c'était l'illustration musicale
37:12qui était
37:12Béatrice Ardisson.
37:13Mais figurez-vous
37:14qu'elle nous a donné
37:15un coup de main aussi
37:15sur cette émission.
37:17Parce que pour moi,
37:17c'était la clé
37:19du programme.
37:20Et on remercie Béatrice
37:21d'ailleurs très fortement
37:22qui était incroyable
37:23sur l'illustration sonore.
37:25Il y a eu des versions
37:26étrangères ?
37:27Oui,
37:28il y a eu une version
37:29à Beyrouth,
37:30au Liban,
37:31il y a quelque temps.
37:32Mais c'est curieux
37:33parce que c'est un format
37:34qui,
37:34comme il y avait toujours
37:35cette dimension un peu sexy,
37:37tous les pays,
37:39on va dire,
37:39arabes
37:40qui étaient intéressés,
37:41y ont renoncé
37:42parce que quand même,
37:43c'était quand même
37:44très très chaud.
37:44C'est un peu too much.
37:45Merci beaucoup Stéphane Simon
37:46d'avoir été avec nous ce matin.
37:47Je rappelle votre livre
37:487 octobre,
37:49la riposte,
37:50c'est passionnant.
37:51Israël-Iran,
37:52la guerre secrète,
37:53ça paraît chez Fayard,
37:54vous l'avez co-écrit
37:54avec Pierre Rehoff.
37:56Et il y a une préférence
37:57du général Eric Buquet.
37:58Franchement,
37:59vous l'avez dit,
38:00c'est un livre
38:01qui revient sur les faits,
38:03qui tente d'expliquer
38:04ce qui a pu se passer
38:05et puis la réponse
38:06d'Israël.
38:07Et là,
38:08on voit la puissance
38:09de ce petit État
38:10et leur capacité
38:12à innover.
38:14Merci à vous.
38:14Merci d'avoir lu
38:15et puis merci
38:15de m'avoir accueilli.
38:16Et on se retrouve
38:17dans un instant.
38:17On aura Chantal Bouillasse,
38:18ce sera plus léger.
38:18C'est un peu différent.
38:20A tout de suite.
38:21Sud Radio.
38:22Sud Radio.
38:23Parlons vrai.
38:23Parlons vrai.
38:24Sud Radio.
38:25Parlons vrai.