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Avec Hugo Clément et Georges-Marc Benamou

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-04-14##

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Transcription
00:00Bonjour Gilles, et on a encore une très belle semaine en programmation, nous aurons avec nous également Christian Morin qui écrit un livre sur ses souvenirs qu'a rencontré le monde entier.
00:13Et puis demain on va revenir sur ces documentaires exceptionnels diffusés par France Télévisions, il y a eu le procès Barbie et là ce sera le procès Touvier qui sera diffusé.
00:24Et Papon, et Papon pardon, et après Touvier également, c'est la même collection.
00:28Aujourd'hui deux invités, Georges-Marc Benhamou sera avec nous pour parler de cette fiction qu'il produit, cette mini-série Les Aventures de la jeune Georges Sand.
00:39Moi je me suis fait embarquer.
00:41Ah oui oui, c'est formidable, elle est incroyable, Anne-Ine Durso.
00:44Ah elle est incroyable, je me suis fait embarquer par les images, par l'histoire, ça se regarde très facilement.
00:51Absolument, c'est intéressant, c'est justement une manière peut-être de découvrir qui était Georges Sand au-delà d'une image peut-être parfois un peu poussiéreuse.
01:00Notre invité ce matin, Hugo Clément.
01:02Bonjour Hugo.
01:04Bonjour Valérie.
01:06Bonjour Hugo.
01:06Bonjour, merci d'être avec nous sur le front, vous êtes toujours sur le front.
01:10Et ce soir, à 21h05 sur France 5, vous êtes intéressé à l'acier, d'où vient notre acier, voiture, frigo, conserve ?
01:20Quand on jette son frigo, on n'imagine pas ce qu'on va voir.
01:23Non, on vous dit qu'on le reprend, qu'il va être recyclé, c'est pas exactement ça.
01:26Et puis l'acier, c'est une catastrophe écologique, c'est absolument...
01:32Vous avez vous-même été surpris, comme à chaque fois, quand vous faites ces enquêtes ?
01:38Oui, en fait, je me doutais que c'était une industrie polluante, mais je ne savais pas à quel point.
01:44Et en fait, quand on fait le top 10 des sites industriels les plus émetteurs de CO2 en France,
01:50les deux premiers, et de très très loin, ce sont les deux sites d'ArcelorMittal, à Fosse-sur-Mer et à Dunkerque,
01:57qui, à eux seuls, représentent 25% de toutes les émissions de CO2 de l'industrie manufacturière en France.
02:05Donc deux sites qui font de l'acier avec des hauts fourneaux,
02:08c'est un quart de toutes les émissions industrielles manufacturières de la France.
02:12Donc c'est énorme, c'est-à-dire que c'est un effet de levier qui est gigantesque.
02:16Si on arrive à décarboner cette production-là, on arrive à avoir un impact sur tout le secteur industriel français.
02:22Et on s'est intéressé à ça et on a découvert.
02:24Et moi, pour être tout à fait honnête, je ne le savais pas qu'il y avait d'autres manières de produire de l'acier,
02:31des manières alternatives qui polluent beaucoup, beaucoup moins.
02:34Et on a voulu mettre ça en lumière dans l'émission de ce soir.
02:36Ça coûte beaucoup plus cher, Hugo.
02:39Alors, ça ne coûte pas beaucoup plus cher.
02:40Ça coûte plus cher, mais il y a tout un financement de l'État qui est prévu pour aider ArcelorMittal
02:47à décarboner leur site, notamment de Dunkerque.
02:51L'État propose de mettre 850 millions d'euros, donc ce n'est pas une paille, c'est quand même un gros chèque
02:57pour aider le groupe à décarboner son site.
03:00Et malgré ça, pour l'instant, le groupe ArcelorMittal a mis le projet en pause
03:05et rechigne un peu à investir dans la décarbonation.
03:08Sachant, petit détail quand même, Valérie et Gilles,
03:11c'est que ArcelorMittal fait plus d'un milliard de bénéfices chaque année.
03:14Donc, on n'est pas sur une petite PME qui a du mal à investir.
03:18On est sur un site, un groupe vraiment énorme qui fait beaucoup, beaucoup d'argent
03:23et qui donc peut investir s'il le veut.
03:26On va tout de suite passer au zapping et on commentera tout à l'heure avec vous
03:29ce doc incroyable, étonnant et passionnant et inquiétant aussi par certains aspects.
03:37On y revient dans un instant, mais tout de suite, c'est le zapping.
03:39Valérie, on avait parlé vendredi avec notre invitée de l'Enfer du Nord
03:48et ses pavés, gros succès d'audience sur France 3.
03:52Dans son documentaire, on voyait Pauline Ferrand-Prévot qui se préparait.
03:56Mais alors, comme jamais, vous pouvez aller revoir en replay le documentaire
03:59et vous verrez comment Pauline Ferrand s'est entraînée pour cette compétition.
04:05Elle a bien fait, parce que samedi, elle est devenue la première française
04:09à remporter le Paris-Roubaix.
04:11À 33 ans, elle a déjà l'étoffe des plus grandes.
04:15Monumentale, Pauline Ferrand-Prévot ! Bravo ! Et merci, Pauline !
04:19Pauline Ferrand-Prévot, médaillée olympique cet été et désormais
04:23première française à remporter le Paris-Roubaix.
04:27Larme d'émotion après une course éprouvante.
04:31À 53 kilomètres de la ligne d'arrivée, elle chute lourdement avec le peloton,
04:37puis se relève et repart même en tête.
04:41Sous la ferveur populaire, Pauline Ferrand-Prévot est inarrêtable.
04:46Dans cette course baptisée l'Enfer du Nord, elle atteint le paradis.
04:50Même quand on chute, il faut toujours donner le meilleur de soi-même
04:54et puis je suis contente que c'est fonctionnel.
04:55En tout cas, bravo, parce que c'est effectivement un exploit.
05:01Vous avez regardé, vous aimez bien le vélo, Hugo Clément ?
05:07Alors non, je n'ai pas regardé.
05:09J'aime bien le vélo, mais plutôt dans le cadre du triathlon.
05:11Moi, je suis surtout triathlon, je fais beaucoup de triathlon,
05:14donc c'est ça qui me plaît, mais je n'ai pas regardé.
05:17Mais évidemment, j'ai regardé la performance de Pauline Ferrand-Prévot cet été au JO,
05:23donc je vois très bien de qui il s'agit.
05:25Et vous n'avez pas fait le marathon de Paris ?
05:28Non, j'ai fait le semi il y a quelques semaines et je n'ai pas fait le marathon.
05:31Peut-être l'année prochaine.
05:32Vous avez vu quand même, le gagnant, il a fait en 2h20 ou quelque chose comme ça.
05:3842 km en 2h20.
05:40Ah non, beaucoup moins de 2h20.
05:42Beaucoup moins de 2h20.
05:432h, 2 minutes et 40 secondes.
05:45Il a mis 2h, il semble qu'il a mis 2h et 4.
05:492 ou 3 minutes.
05:50J'ai vu 2h04 ou 2h05, mais il faut quand même préciser que le parcours du marathon de Paris,
05:56c'est un parcours qui est assez difficile.
05:58Il y a quand même plus de 200 mètres de dénivelé, je crois.
06:00Donc, ce n'est pas un parcours où ils font des records de vitesse, les athlètes pro.
06:06Ce n'est pas le plus roulant, comme on dit.
06:07C'est 2h05, 24 secondes.
06:10Et c'est le Kenyan Bénard Biwot qui a remporté ce 48e marathon de Paris.
06:17On continue.
06:18Jacques Legros, vous avez fait le tour des pop-up, car il a décidé de quitter la position de joker du 13h,
06:24où il sera remplacé par Isabelle Iturbure.
06:26On devrait bientôt recevoir Jacques Legros, nous aussi.
06:29On est une des pop-up où il faut venir.
06:31L'occasion pour lui de revenir sur les moments clés comme celui où il a parlé à Madame Brigitte Macron
06:37pour savoir si ce n'était pas un monsieur.
06:39Je suis allé la voir en loge pour essayer de la détendre au profit de l'interview.
06:43Et puis, je lui ai dit, vous savez, le touquet, c'est chez moi aussi, etc.
06:48Vous savez, la boulangerie, machin.
06:49Ah ouais, ouais, monsieur Legros.
06:50Et je lui ai dit, mais qu'est-ce qu'on fait avec cette histoire ?
06:53Il me dit, moi, j'aimerais dire que je vais porter plainte contre les deux dames en question, incriminées.
06:59J'ai dit, oui, mais si vous voulez porter plainte, il faut que je donne le contexte.
07:04Donc, je rappelle un peu les faits.
07:06Tout ça, ce n'est pas évident à dire.
07:08Il ne s'est pas sorti très spontanément.
07:11Je me suis fait insulter.
07:12Oui.
07:12Ah, monsieur, jamais plus je ne regarderai votre journal.
07:15Je n'imaginais pas que vous puissiez être quelqu'un d'aussi tordu.
07:19Comment ?
07:20Qui lui a dit ça ? Des deux spectateurs ?
07:22Oui, sur Twitter, il s'est fait insulter, etc.
07:28Donc, on lui en reparlera, puisque ça a fait un petit peu de bruit.
07:32On va bien sûr parler d'écologie avec vous, Hugo.
07:36Alors, un de vos longs combats, c'est évidemment le plastique.
07:39Mais vous allez voir qu'il y a eu un sujet dans le 20h de France 2 qui a constaté qu'ici,
07:43que tous les substituts, tout ce qu'on a essayé, ont été des échecs.
07:48Je vous ferai réagir à ce son du 20h de France 2 diffusé hier.
07:51Ces capsules ressemblent à celles que des millions d'entre vous utilisent chaque jour pour boire le café.
07:57Pourtant,
07:58Ces capsules sont faites à partir de plastiques biosourcés, biodégradables et compostables.
08:02Cette entreprise utilise de l'amidon de maïs et de blé à la place du pétrole pour fabriquer son plastique.
08:09Voici pourquoi.
08:09Cette capsule-là, vous pouvez le mettre dans votre compost de chez vous.
08:12En moins de 6 mois, il n'y a plus rien.
08:14Même si ces capsules ne polluent pas l'environnement, le marché reste faible.
08:18Cela fait pourtant plus de 30 ans que l'on espère remplacer le plastique traditionnel.
08:23Des plastiques biodégradables pour fabriquer des tis de golf, des bombes pour feu d'artifice,
08:28des pots de fleurs, des mugs, produits à partir de maïs, de blé, de bête, ravoues, encore d'algues.
08:32Ce devait être révolutionnaire.
08:35Nous sommes en présence du premier film biodégradable à base d'algues.
08:39Mais remplacer le pétrole, ce n'est toujours pas gagné.
08:43Ça ne vous décourage pas tout ça, Hugo ?
08:45Non, parce qu'on sait bien que le problème, c'est plus que la matière en elle-même,
08:51c'est l'usage unique.
08:53En fait, que ce soit du plastique, du carton avec un film plastique,
08:57ou ces nouveaux produits biosourcés,
09:00le problème, c'est qu'on utilise des objets qu'on jette après une seule utilisation.
09:05Donc, ça génère beaucoup de déchets.
09:07On sait bien qu'il n'y a pas de solution magique.
09:09Donc, c'est pour ça qu'on avait fait une grosse émission sur le retour de la consigne,
09:14il y a quelques mois,
09:16où on montrait que, finalement, le système de nos grands-parents fonctionnait très bien à échelle locale.
09:22La fameuse tournée du laitier, qui vous amenait les bouteilles de lait,
09:25et puis qui reprenait vos anciennes bouteilles vides, en verre.
09:28On sait que ça fonctionne à échelle locale.
09:32Il y a d'ailleurs des chaînes de supermarchés qui sont en train de mettre des rayons consignés en place,
09:36notamment en Alsace, où ça marche très bien.
09:38Ça se passe comme ça au niveau des restaurants.
09:41Les bouteilles en verre qu'on vous sert à table au restaurant d'eau, par exemple, qui sont consignées.
09:46Donc, il y a tout un effort à mettre en place pour remettre ce système en fonctionnement.
09:55Mais ça demande, effectivement, de changer certaines habitudes.
10:00Ça demande certains investissements.
10:02C'est toujours pareil avec l'environnement.
10:04C'est que la facilité ne nous pousse pas à être plus écolo.
10:07Et donc, il y a un moment où ça demande des efforts de tout le monde, du consommateur,
10:12des politiques qui doivent accompagner les industriels,
10:15et puis des industriels aussi qui doivent peut-être parfois accepter de réduire un peu leurs marges
10:20pour investir sur le long terme.
10:22Parce qu'à long terme, on sait très bien que plus on est respectueux de l'environnement,
10:27plus tout le monde s'en portera mieux, y compris les entreprises, y compris les emplois.
10:31Il ne peut pas y avoir d'économie stable et d'entreprises qui créent de l'emploi
10:34dans un monde où tout devient incertain, où les catastrophes climatiques se multiplient,
10:39où les assurances n'assurent plus.
10:40Enfin voilà, on sait qu'écologie et économie, c'est complètement lié,
10:44et qu'il ne faut pas vouloir opposer les deux.
10:45Valérie Hugo, nos animaux sont nos meilleurs amis.
10:49Ils sont parfois même des médicaments pour la solitude,
10:52ou aussi antidépresseurs.
10:54Écoutez bien ce reportage, il a été fait par TF1 à la Sorbonne,
10:59où plusieurs chiens, comme Bubule, vous allez faire la connaissance de Bubule,
11:03viennent dans des séances pour jouer avec les étudiants,
11:07afin de les déstresser avant les...
11:08Pourquoi vous faites cette tête-là, Valérie ?
11:11Les étudiants ont besoin d'être déstressés.
11:13Et oui, c'est trop loin pour vous, la Sorbonne.
11:15Avant les examens, écoutez l'histoire de Bubule.
11:18Alors là, c'est une séance de médiation animale.
11:21L'objectif, c'est de proposer aux étudiants une pause dans leur période de révision.
11:24Ça a des effets sur les hormones, sur le cortisol, et le stress diminue.
11:27Alors là, aujourd'hui, on a Bubule, c'est un bichon avané.
11:30Bubule, il vient souvent, c'est un peu la mascotte ici.
11:32C'est un tout petit chien, qui est tout mignon, qui est très excité,
11:35parce qu'il n'a pas travaillé ce matin.
11:36Donc là, il voit plein de gens, il est très content.
11:38Ça fait du bien, ça fait une pause.
11:39Quand on est étudiant, on a des vraies périodes de rush,
11:42mais on a aussi une pression constante,
11:44qui est vraiment là, mais tous les semestres.
11:47Et du coup, ça fait du bien aussi de pouvoir se détendre,
11:50et se relâcher, et de penser à autre chose pendant un instant.
11:53Ben voilà, vous n'êtes pas pour ce genre de choses.
11:56Moi, oui, regardez, ici, tout le monde, on a un chien ici.
12:01Tout le monde est, après, fripouille, et on est content d'avoir fripouille.
12:04Vous êtes pour ce genre d'initiative, Hugo ?
12:09Moi, je suis pour toutes les initiatives
12:11qui permettent de déstresser les étudiants, évidemment.
12:16Mais d'ailleurs, pas que les étudiants.
12:19Moi, je remarque qu'à la boîte dans laquelle je travaille,
12:23qui est une société de production audiovisuelle,
12:25il y a plein de gens qui viennent avec leurs chiens,
12:31et effectivement, c'est vachement sympa.
12:34Non, mais c'est sympa, je ne suis pas le contraire.
12:36Je parle des étudiants, je pense que le stress
12:38fait aussi partie des études, et fait aussi partie de la vie.
12:41Non, mais Valérie, on a bien compris que vous étiez anti-étudiant.
12:44Je suis anti-étudiant, voilà.
12:46Non, je ne suis pas anti-étudiant, je suis anti-étudiant
12:48qui vont devenir des salariés, qui après vont vous dire
12:51« Ah, mais j'ai trop de stress, machin,
12:53donc il va falloir greffer un chien à chaque salarié. »
12:58Mais j'adore les chiens.
12:58Après, il faut que les chiens soient quand même bien éduqués,
13:02et qu'ils partent dans le bureau,
13:04parce que ça peut vite dégrader l'espace de travail.
13:05Absolument.
13:06Alors, Gilles, on finit en musique.
13:08Il faudra qu'on le dise à la fripouille.
13:10Il n'a pas toujours compris ça.
13:12On l'avait connu.
13:14On l'avait, message privé.
13:16On l'avait connu comme auteur des Restos du Coeur.
13:19Jean-Jacques Gollemann, au Grand Coeur,
13:21a repris la plume pour la bonne cause.
13:24En composant « On sera là », vous avez entendu « On sera là ».
13:26C'est un hommage au blessé de guerre, chanté par deux anciens militaires,
13:30Ivar et Louise.
13:31« Si les têtes morts ou te brûlent,
13:36si ton hiver est trop dur,
13:39si tout est remords ou solitude,
13:44nous serons là, je le jure. »
13:49Et puisqu'on fait un peu de news people,
13:52Jean-Jacques Gollemann serait actuellement à Londres
13:55en train d'écrire un album pour Céline Dior.
13:58J'ai vu ça passer, alors est-ce que c'est vrai ?
13:59Est-ce que c'est faux ?
14:00On ne sait pas.
14:01J'ai même entendu Hugo Clément chanter.
14:03Vous chantez, Hugo ?
14:04Hugo ?
14:06Non, je chante très très mal.
14:08Non, je chante très très mal.
14:10Ma fille, par contre, chante très bien.
14:12Donc si vous voulez, je peux vous l'envoyer en stage.
14:15Elle vous fera des jingles.
14:16Qu'elle nous fasse des jingles, des génériques.
14:18Dans un instant, on se retrouve avec vous, Hugo Clément,
14:20pour parler de ce soir, ce doc sur le front.
14:24Voiture, frigo, conserve.
14:26D'où vient notre acier ?
14:27A tout de suite, après la pub.
14:30Le 10h midi, Sud Radio Média.
14:34Valérie Expert, Gilles Gansman.
14:36L'invité du jour.
14:37L'invité du jour, c'est Hugo Clément, journaliste,
14:40défenseur de l'écologie.
14:45Je préfère la défense à l'attaque.
14:48Comment fabriquons-nous l'acier made in France ?
14:51C'est le thème de votre émission qui sera diffusée ce soir sur France 5, sur le front.
14:55Voiture, frigo, conserve.
14:57D'où vient notre acier ?
14:58Vous nous emmenez effectivement au cœur de cette industrie lourde.
15:03Et vous nous révélez un certain nombre de petits secrets sur l'acier de nos voitures,
15:08de nos frigos, et puis sur la manière dont est produit l'acier d'une manière générale.
15:13Vous êtes allé au Brésil, où on voit qu'il y a eu des catastrophes dues à cette industrie,
15:21des catastrophes humaines et écologiques.
15:22Je vous propose pour vous mettre dans le bain, et pour nos auditeurs,
15:26parce que nous on l'a vu avant tout le monde,
15:27pour que nos auditeurs soient dans le bain avec nous et avec Hugo d'écouter la bande-annonce.
15:31Transport, construction, électroménager, l'acier est partout.
15:35Quelle quantité d'acier vous sortez comme ça tous les jours ?
15:38Plus de 2 tours à 3 par jour.
15:39Aujourd'hui, on est capable de fabriquer de l'acier vert.
15:43Hugo Clément est avec celles et ceux qui réinventent cet alliage recyclable à l'infini
15:47et nous révèle où finissent nos vieux appareils.
15:50C'est ahurissant, ça me révolte.
15:51C'est un énorme gâchis de ressources.
15:54Sur le front, ce soir à 21h05 sur France 5 et déjà sur la plateforme France.tv.
15:59Quel a été le point de départ ?
16:01Comment à un moment vous vous dites, tiens, il y a peut-être un truc à creuser du côté de l'acier ?
16:07En fait, c'est revenu dans l'actualité pas mal ces derniers temps,
16:11sous le coup de Donald Trump.
16:13C'est un peu au cœur de la guerre commerciale qui oppose Trump à l'Europe,
16:16la question de l'acier, et pas plus à l'Europe d'ailleurs, à la Chine aussi,
16:19et au Canada et à la Chine.
16:20Donc, on a eu envie de s'intéresser un peu au-dessous de cet alliage
16:24qui est partout dans notre quotidien.
16:26C'est vraiment tout autour de nous, l'acier, dans nos maisons, dans nos voitures,
16:30dans nos appareils électroménagers, partout.
16:32Et on a eu envie de se poser la question de comment c'était fabriqué,
16:35quel était l'impact de cette fabrication,
16:38et est-ce qu'il y avait des alternatives qui existaient pour continuer à produire de l'acier ?
16:42Parce qu'on a besoin d'acier, on ne va pas arrêter d'en fabriquer.
16:45Mais pour le produire de manière un peu plus vertueuse.
16:49Oui, et alors, il y a eu un engagement, effectivement, de la France,
16:52sauf que, c'est ce que vous dites, on ne voit pas vraiment d'avancer en la matière.
16:59Déjà, il faut, juste pour expliquer à vos auditeurs,
17:01mais en gros, pour faire de l'acier dans un haut fourneau,
17:03on a besoin de minerais de fer.
17:05Donc, ce minerai de fer, il faut l'extraire.
17:08C'est souvent fait dans des pays où l'extraction a un impact énorme,
17:12notamment au Brésil, c'est là où on a filmé.
17:14Mais il faut aussi du charbon.
17:17Il faut beaucoup, beaucoup, beaucoup de charbon.
17:20Et donc, c'est essentiellement ce charbon qui, en étant utilisé dans les fours,
17:24dégage des quantités astronomiques de CO2.
17:27On l'a dit en introduction, mais juste les deux sites d'ArcelorMittal en France,
17:30Fausturemer et Dunkerque, c'est un quart des émissions industrielles
17:33de toute l'industrie manufacturière en France.
17:35Donc, c'est vraiment énorme.
17:37Et pour éviter d'utiliser du charbon dans le processus de fabrication d'acier,
17:42il y a des alternatives.
17:44On peut notamment utiliser de l'hydrogène.
17:46Et c'est le projet qui était prévu sur le site de Dunkerque, ArcelorMittal,
17:52de transformer les hauts fourneaux pour se passer du charbon
17:55et donc réduire le bilan carbone.
17:57Le gouvernement proposait d'aider avec 850 millions d'euros.
18:00ArcelorMittal devait mettre le reste pour investir.
18:02Et pour l'instant, ce projet est mis en pause.
18:05Il n'y a aucun travaux qui a été démarré malgré le soutien de l'État.
18:09Donc, voilà.
18:10Et alors, certains vont se dire, bah oui, mais c'est parce que ça coûte trop cher,
18:13c'est trop compliqué, c'est pas possible.
18:15Il existe déjà aujourd'hui en France des usines qui fabriquent de l'acier
18:19avec ce qu'on appelle des fours électriques.
18:21Donc, ils mettent de la vieille ferraille dans des fours qui sont chauffés avec de l'énergie électrique
18:25qui provient essentiellement du parc nucléaire en France,
18:28donc qui est assez décarboné.
18:30Et ils arrivent à fabriquer de l'acier de manière très efficace
18:33avec uniquement de la vieille ferraille.
18:35Donc, c'est à la fois du recyclage et en même temps,
18:37il se passe de charbon et il se passe de minerais de fer.
18:39Et donc, le bilan pour la même quantité d'acier est dix fois moins important en termes de CO2.
18:46Et ça existe.
18:47J'ai visité l'usine Ascova, la Valencienne,
18:49où ils ont un four électrique et où ils fabriquent de l'acier tous les jours.
18:52Donc, c'est possible.
18:54Mais les fours électriques sont extrêmement minoritaires aujourd'hui dans la fabrication de l'acier.
18:58Et surtout, on voit le ferrailleur que vous allez voir,
19:01qui explique la complexité parce qu'il faut trier les différents métaux
19:05et que lui, il a du mal à trouver des débouchés propres pour ses métaux.
19:11Oui, ça demande encore une fois de repenser le système à la fois au niveau du tri de la ferraille.
19:17Parce que pour utiliser de la ferraille dans un four électrique,
19:20il faut effectivement qu'elle soit bien triée.
19:22Parce qu'ils font un peu comme une recette de cuisine.
19:23Ils mettent différents types de ferraille pour obtenir l'acier qu'ils recherchent.
19:28Donc, c'est sûr que s'il n'y a pas de tri qui est fait à la base, c'est très compliqué.
19:31Et puis, par ailleurs, il faut investir pour installer ces fours électriques.
19:34Parce que ça coûte très très cher de passer de hauts fourneaux à des fours électriques.
19:38Donc, il faut qu'il y ait un soutien de l'État, ce qui est le cas pour le coup.
19:42On jette souvent la pierre à l'État.
19:44Mais là, en l'occurrence, le gouvernement a quand même proposé un sacré chèque pour aider ArcelorMittal.
19:48Et il faut aussi une volonté des industriels.
19:50Et il se trouve qu'ArcelorMittal, il continue à investir beaucoup d'argent,
19:54mais plutôt pour ouvrir des hauts fourneaux en Inde, qui fonctionnent au charbon,
19:58que pour moderniser les usines en France.
20:00Donc, il y a aussi une inquiétude des salariés qui ont un peu l'impression
20:04que le plan à long terme d'ArcelorMittal, c'est de se désengager de la France
20:07pour aller investir dans des hauts fourneaux avec du charbon en Inde.
20:14Oui, alors on voit... Pardon, j'ai...
20:16Non, allez-y, allez-y.
20:17Non, je disais que les images du Brésil sont absolument terrifiantes.
20:21On voit un paysage qui est complètement explosé par les mines de fer qui sont creusées.
20:29Ça détruit le paysage.
20:30On voit des barrages d'eau contaminés avec des risques écologiques énormes pour les populations.
20:36Il y a des terres ultra polluées.
20:38Et ça, c'est au Brésil.
20:39Donc, vraiment, ces images-là sont extrêmement choquantes.
20:41Mais on voit qu'en France, il y a aussi une explosion des cancers
20:44dû au seuil de rejet des particules fines dans les environnements de ces usines.
20:49Oui, tout à fait.
20:51Alors, c'est toujours compliqué de lier précisément certains types de maladies,
20:58notamment les cancers, à telle ou telle usine.
21:01C'est très compliqué de manière scientifique d'établir ça.
21:05Donc, on ne peut pas dire aujourd'hui que le site d'ArcelorMittal à Fossure-Mer
21:09est le responsable des cancers qui, malheureusement, se multiplient.
21:14En revanche, ce qui est certain, c'est que l'ensemble de ces sites industriels
21:19dans des zones très concentrées comme Fossure-Mer génèrent des cas supplémentaires de cancers.
21:29Ça, il n'y a pas de doute, puisqu'on voit que dans ces zones-là,
21:32notamment autour de Fossure-Mer, il y a beaucoup plus de cancers
21:35par rapport au nombre d'habitants que dans la moyenne de la population.
21:39Après, encore une fois, il faut prendre des pincettes.
21:41Et c'est très compliqué de savoir précisément quel site est responsable.
21:46Est-ce que, d'autres fois, vous ne dites pas que vous êtes un Don Quichotte
21:49qui se bat contre des moulins à vent ou des éoliennes ?
21:52À chaque fois, vous partez sur des combats.
21:56Et puis, par exemple, il y a les voitures avec des moteurs électriques.
22:00Et puis, on s'aperçoit que les batteries, c'est un enfer.
22:02On voit les éoliennes et puis on découvre que les éoliennes,
22:06pour l'environnement, les poissons, quand elles sont en mer ou les oiseaux, c'est compliqué.
22:13Vous voyez Donald Trump qui veut plus d'eau pour sa douche.
22:16À un moment, vous ne dites pas que le combat est quand même très compliqué sur l'écologie ?
22:23Si, je vous rassure. Je me le dis tous les jours.
22:26Le combat est très compliqué.
22:27C'est probablement le combat le plus compliqué aujourd'hui.
22:30On n'est pas du tout dans une tendance d'aller vers le mieux, malheureusement.
22:34Et en même temps, c'est aujourd'hui qu'il ne faut pas lâcher non plus,
22:36parce qu'on sait très bien et on commence à en voir les effets,
22:39ce qui va se passer si on n'arrive pas à changer nos manières de faire.
22:43Ce n'est pas une idéologie, l'écologie.
22:46L'écologie, c'est avant tout une science.
22:48Et le changement climatique et l'effondrement de la biodiversité,
22:51qu'il y ait Donald Trump, qu'il n'y ait pas Donald Trump,
22:53ils s'en foutent, ça continue.
22:55On ne va pas faire pause, pouce, comme dans la cour de récré.
23:00Les phénomènes s'en fichent de nos remous politiques,
23:04qui continuent à s'accélérer.
23:06Et comme je le disais en introduction,
23:09l'écologie, ce n'est pas un truc qui est séparé du reste.
23:12Vous ne pouvez pas avoir d'économie stable sans environnement stable.
23:15Vous ne pouvez pas avoir une population en bonne santé
23:17si les écosystèmes sont malades.
23:19Vous ne pouvez pas prétendre réguler l'immigration
23:22si le changement climatique continue à s'accélérer.
23:24Donc, tout est lié à ces questions environnementales.
23:27Et ce n'est pas une question de droite, de gauche, peu importe.
23:30On va tous subir ces effets-là.
23:33Et les chefs d'entreprise dans les zones touchées par des inondations
23:37ou des catastrophes naturelles liées au changement climatique
23:40le savent mieux que personne.
23:41Quand vous n'arrivez plus à faire assurer votre activité,
23:44que vous n'arrivez plus à garantir un emploi à vos salariés,
23:46quand les communes, même les communes, n'arrivent plus à se faire assurer,
23:50c'est toute l'économie qui vacille.
23:53Donc, justement, si on prétend défendre l'économie, les emplois, la sécurité,
23:59on ne peut pas ne pas défendre l'environnement
24:01parce que tout est lié à cette question-là.
24:04Donc, voilà, je vous rassure, je ne me dis pas tous les jours
24:07« ça y est, c'est bon, c'est gagné ».
24:08Au contraire, on sait très bien que c'est compliqué.
24:10C'est un vrai combat.
24:12Voilà, c'est un combat, il ne faut pas le lâcher.
24:13Et puis surtout, je pense que c'est…
24:14Il faut informer.
24:15Et puis, il faut informer.
24:16Il faut informer et il ne faut pas faire de ce combat un combat droite ou gauche
24:20parce que ça, c'est la meilleure manière pour qu'il ne se passe rien.
24:23Et puis, par ailleurs, ce n'est pas parce qu'on est de gauche
24:25qu'on est forcément écolo.
24:26On a beaucoup d'exemples qui montrent que ce n'est pas forcément lié.
24:30Il y a des gens de droite qui font des choses pour l'environnement.
24:33Il y a des gens de gauche qui font rien.
24:37Bon, la liaison devient mauvaise.
24:46Mais de toute façon, c'est la fin.
24:48C'est les antennes 5G.
24:49Voilà, c'est les antennes 5G.
24:50Vous m'entendez ?
24:51Très mal.
24:52Mais en tout cas, on vous retrouve ce soir à 21h05 sur France 5, sur le front.
25:00D'où vient notre acier ?
25:01Est-ce qu'on peut aller vers un acier plus propre, un acier vert, entre guillemets ?
25:07Et puis, vous découvrirez le trajet de votre ancien réfrigérateur.
25:11Vous avez mis un traceur sur celui d'une dame qui change son frigo
25:16et qui on dit qu'on va le recycler et le mettre en deuxième vente en seconde main.
25:20Ce n'est pas exactement ce qui se passe.
25:23Oui, on aime bien faire ça, mettre des traceurs GPS sur les produits qu'on utilise au quotidien
25:28parce qu'on ne sait jamais ce qui se passe une fois qu'on les a déposés,
25:33qu'on a arrêté de les utiliser.
25:35Donc là, c'est une manière concrète de répondre à ces questions.
25:37Qu'est-ce que deviennent tous les objets de notre quotidien une fois qu'on ne les utilise plus ?
25:40Merci.
25:40Et on se rend compte que souvent, les promesses sont rarement tenues.
25:44Absolument.
25:44Merci Hugo Clément à ne pas manquer ce soir à 21h05 sur France 5, sur le front.
25:50Évidemment, à ne pas manquer ce doc très fort et très intéressant.
25:56Dans un instant, on va parler de Georges Sand.
25:59A tout de suite.
26:02Le 10h midi Sud Radio Média.
26:05Valérie Expert.
26:07Gilles Gansman.
26:08Sud Radio.
26:09Le supplément Média.
26:10Le supplément Média avec Georges-Marc Benhamou.
26:13Bonjour, merci d'être avec nous.
26:15Bonjour les amis.
26:16Journaliste, essayiste, réalisateur, producteur.
26:20Vous êtes là en tant que producteur ce matin
26:22pour parler des aventures de la jeune Georges Sand
26:25qui va être diffusée ce soir à 21h05 sur France 2.
26:29Donc bon, voilà.
26:30Et déjà disponible sur France.tv.
26:31Déjà disponible sur France.tv.
26:34Absolument.
26:35Pour faire un épisode.
26:36Et donc, nous, on a adoré.
26:39Franchement, on a été emporté par cette fiction
26:42avec une ligne d'Urso qui incarne cette jeune Georges Sand
26:46qui est flamboyante,
26:48qui est une comédienne rare et étonnante.
26:52Racontez-nous un petit peu la genèse de ce projet.
26:56La genèse...
26:57Parce que Georges Sand, c'est très vaste.
26:59C'est une femme exceptionnelle
27:00qui a une vie d'une richesse incroyable.
27:03Et là, vous avez décidé de faire un foot projecteur
27:07sur cette jeunesse.
27:09Oui, on avait fait il y a trois ans, je crois,
27:11une série qui s'appelait
27:12Les aventures du jeune Voltaire.
27:14Et justement, ça avait très bien marché.
27:17On avait vraiment rencontré notre public et en replay.
27:19Sans parler aujourd'hui, d'ailleurs, le replay Georges Sand,
27:22c'est des centaines de médias de personnes
27:23qui l'ont vu avant la diffusion.
27:24Enfin, on peut en parler.
27:26Et donc, il s'agissait de trouver, avec Anne Olmez,
27:28la patronne des programmes et des fictions de France Télévisions,
27:32d'autres génies insolents.
27:35Et on s'est arrêté sur Georges Sand
27:38après la liberté de blasphémer,
27:41la liberté fondatrice de Voltaire,
27:43la liberté des femmes,
27:45l'émancipation,
27:47les combats de Georges Sand
27:49qui sont incroyables quand elle est jeune.
27:50Incroyables, absolument.
27:51Et puis, je vais vous dire,
27:52moi, je m'emmerde devant les séries historiques très souvent.
27:55Donc, je fais des séries historiques
27:56qui sont, que j'espère,
27:59que j'espère qu'elles sont plus galopantes,
28:01qui sont plus accrocheuses.
28:03Avec plus de dramaturgie.
28:04Avec beaucoup de dramaturgie.
28:06Les personnages, il y a de la profondeur dans les...
28:08Évidemment.
28:09On fait tout pour ne pas s'ennuyer.
28:11Mais tous les autres personnages
28:12ont de la profondeur,
28:15ce qui permet d'avoir une vraie dramaturgie,
28:16de ne pas avoir qu'un seul rôle principal
28:19qui a une histoire.
28:20Il faut dire que c'est réalisé par Rodolphe Tissot.
28:24Et donc, ce choix de Nin Dursault
28:26qui a déjà joué dans des films
28:30est plutôt des seconds rôles.
28:31Donc, le pari de la choisir,
28:33comment vous l'avez choisie ?
28:35Moi, je l'ai découverte, en fait.
28:38J'ai découvert ses interviews.
28:39J'ai découvert une personnalité assez incroyable.
28:42Comment s'est fait le casting ?
28:43Écoutez, le hasard.
28:45Le hasard au sens Rodolphe Tissot,
28:47formidable réalisateur,
28:48qui découvre là un univers.
28:50Donc, on se posait la question au début,
28:53mais c'est comme ça dans tous les grands films.
28:54Si on n'a pas notre Georges Sand,
28:56c'est-à-dire une actrice brune
28:58avec un ta-matte
28:59qui incarne Georges Sand,
29:02comment on fait ?
29:03Donc, on n'a pas trouvé
29:05dans les actrices entre 25 et 30 ans,
29:06puisqu'elle est entre 25 et 30 ans.
29:08On n'a pas trouvé la fille
29:10qui nous convainquait.
29:12Et donc, on a lancé,
29:13avec la directrice de casting
29:14et Rodolphe Tissot,
29:15un casting.
29:16Alors, ils m'ont proposé,
29:17ils sont venus me voir,
29:17en me proposant 40 comédiennes
29:19plus ou moins confirmées,
29:20dont certaines assez confirmées.
29:22J'ai dit, écoutez,
29:22vous allez passer trois mois
29:23à faire des castings.
29:24On a commencé à se dire,
29:26on va en caster un peu moins,
29:27quand même,
29:28parce que c'est beaucoup de temps,
29:28de l'argent.
29:29Donc, je commence à rayer
29:30des actrices
29:32qui ne me semblaient pas convaincantes.
29:33Et puis, je vois dans la liste,
29:37Nîmes Dursoufie,
29:38d'Inès de Lafressange,
29:39Inès que j'adore,
29:40qui est une vieille camarade,
29:42etc.
29:43Je dis, oh, les filles d'eux,
29:44etc.
29:44Non, non, laisse là, laisse là.
29:46Bon, alors, on en a laissé
29:4728 sur 40.
29:48On en a enlevé 12,
29:4912 actrices.
29:50Et donc, sur ces 28 comédiennes,
29:53Nîmes, qui était brûlant,
29:54la moins connue,
29:55nous a, pardon l'expression,
29:57pété à la gueule.
29:58C'est-à-dire qu'on n'était pas au casting,
30:00ni Rodolphe, ni moi.
30:01On a vu les 28 comédiennes
30:03qui ont fait 28 essais.
30:05On s'est appelés,
30:05et moi, je l'ai laissé parler.
30:06Il me dit, c'est elle.
30:07Je dis, oui, c'est elle.
30:09Ça a été un coup de foudre de talent
30:11qui s'est joué à la manière
30:12très élégante.
30:15Dans sa scène,
30:16elle a balancé sa canne
30:17comme on le fait dans le cirque.
30:18Elle l'a rattrapée
30:19avec une élégance folle.
30:20Et ce geste nous a bluffés
30:22outre son naturel.
30:23Et on est très, très, très,
30:24très heureux
30:24d'avoir trouvé Nîmes,
30:26qui est notre genre.
30:27Jean-Jean, je sens.
30:28Quand on regarde votre fiction,
30:30on découvre que la femme
30:31était moins que rien
30:33dans cette période-là.
30:35On découvre que c'est elle
30:37qui est riche dans l'histoire,
30:38qu'elle a un château,
30:39qu'elle a beaucoup d'argent.
30:41Mais voilà,
30:42comme elle est mariée,
30:42c'est son mari qui dispose de tout
30:44et qu'elle n'a accès à rien.
30:46C'est quand même fou.
30:47Et c'est la même chose
30:48sur un tas de choses.
30:49Elles n'ont pas le droit
30:49de porter le pantalon.
30:51C'est fou quand on regarde,
30:53quand on a travaillé
30:53avec Henri Ellemann,
30:54le co-scénariste
30:55avec qui j'ai écrit cette série.
30:57Le statut de la femme
30:59fut-elle aristocrate
31:01ou mariée à un aristocrate,
31:02fut-elle riche ?
31:04Elle, elle ne peut pas disposer
31:04de son argent.
31:05Elle est dans un état de servage.
31:07C'est-à-dire qu'elle est riche,
31:08elle ne peut pas disposer
31:09de l'argent.
31:10Elle n'a pas de signage.
31:10Il faut savoir que les femmes
31:11n'ont pas pu faire de chèques
31:12jusqu'en 1965.
31:14Pas 1865,
31:151965.
31:17C'est 100 ans après.
31:18Elle est dans un état
31:19de dépendance matérielle
31:21et de dépendance sexuelle.
31:24Elle est dans une sorte
31:25de servage.
31:26Je n'exagère pas,
31:27je ne suis pas un professionnel
31:28du féminisme
31:29mais c'est une élémentaire
31:31de comprendre cet état
31:33et la fragilité
31:34de la libération de la femme
31:36dont parle d'ailleurs très bien
31:37Nin,
31:38qui est une jeune femme combattante
31:40et féministe.
31:41On revient de l'eau.
31:42Le divorce avait été aboli
31:43par la monarchie
31:45au moment du film.
31:46C'est elle qui va,
31:47par ses combats,
31:48sa force,
31:49contre vents et marées,
31:50contre tout le monde,
31:51contre son milieu,
31:52réintroduire le divorce
31:53dans la société.
31:55C'est la fin de la série
31:56et c'est la victoire
31:57de son combat.
31:58De son combat à elle
31:59et puis on voit
32:00que c'est une formidable,
32:01que c'est une femme
32:02de tempérament,
32:03que c'est une femme
32:03intelligente.
32:05Libérée sexuellement.
32:06Libérée sexuellement.
32:07Il y a deux écoles.
32:08Il y a des biographies
32:09de Georges Sand
32:13qui ont des points de vue divers.
32:18Le grand André Moroy
32:19qui était à l'Académie française,
32:21lui a fait une biographie
32:23assez sexuelle.
32:25Prétendant que
32:25cette grande amoureuse
32:28était à la recherche
32:29à la fois de l'amour
32:29et du plaisir
32:30et qu'elle avait
32:31une forme de frigidité,
32:32pardon de rentrer
32:33dans ces détails,
32:34mais qu'elle a connu
32:35deux grandes passions sensuelles
32:36et c'est pas Chopin
32:38et c'est pas Musset.
32:39Les grandes passions sexuelles,
32:41c'est vraiment
32:41tout à fait inattendu,
32:43c'est Marie Dorval
32:44et la grande comédienne
32:45de l'époque.
32:45Jouer par Barbara Pravy
32:46qui est juste étonnante.
32:48Oui, qui est très étonnante.
32:49Barbara Pravy
32:49est époustouflante là-dessus.
32:51Et c'est le contraire de Musset,
32:54un avocat costaud,
32:56paysan
32:57qui s'appelle Michel de Bourges
32:58qui va la défendre
32:59et qui est à l'antithèse
33:00du fin Musset
33:02ou du fin Chopin.
33:04Donc elle a quand même
33:05une vie
33:05riche et tourmentée.
33:07Oui, mais ça ne lui pose pas
33:09de problème
33:09d'être lesbienne
33:11dans une époque.
33:12Absolument.
33:12Elle est d'une grande liberté,
33:14d'une grande sincérité.
33:16Et d'ailleurs,
33:16Marie Dorval,
33:17les lettres vont...
33:18Elles existent,
33:18on peut les trouver.
33:19Les lettres sont totalement passionnées.
33:21Et Marie Dorval
33:21ne va pas très bien
33:22se conduire avec elle.
33:23On va le voir
33:24à la fin du deuxième épisode.
33:27La production est ambitieuse.
33:29Il y a des costumes
33:29absolument magnifiques.
33:31Ce n'est pas évident
33:32aujourd'hui
33:32de tourner en costume,
33:33de proposer des séries
33:35comme celle-là.
33:37Vous vous êtes posé
33:37la question ?
33:38D'abord,
33:39bien sûr,
33:40c'est compliqué.
33:41C'est cher.
33:43Il faut compter
33:43qu'un film en costume,
33:44c'est 20-30% de plus
33:46qu'un film sans costume.
33:49Ce n'est pas toujours
33:50bien financé,
33:50même si France Télévisions
33:51nous a soutenus.
33:52On n'a pas trouvé,
33:53à part les Belges,
33:54de grands partenaires étrangers
33:55pour l'instant.
33:56donc ça s'est fait
33:57de manière artisanale
33:59et amoureuse
33:59avec un formidable réalisateur,
34:01formidable équipe.
34:02On y a mis beaucoup de cœur
34:03et c'est vrai
34:04que le plus beau
34:05contenuement
34:05qu'on ait fait
34:06au sortir de la projection
34:08récemment,
34:10c'est
34:10ça a l'air d'être du cinéma.
34:12C'est vrai qu'avec très peu d'argent,
34:14beaucoup moins
34:14que les films
34:16d'Alexandre Dumas
34:17qui sont produits
34:18par Paté
34:18avec très peu d'argent,
34:20on donne ce sentiment.
34:22C'est très cinématographique
34:23dans la réalisation.
34:24C'est le talent de Rodolphe,
34:26c'est le talent de mes équipes.
34:28On vous a reçu ici.
34:29Beaucoup d'amour
34:29autour de ce film,
34:30beaucoup d'amour
34:30autour de Georges Sand,
34:32volonté,
34:33donc cet engagement
34:34est important.
34:34Georges Marc,
34:35on vous a reçu souvent ici.
34:37Pourquoi cette fidélité
34:37au service public
34:38et pourquoi pas se dire
34:40allez,
34:40je vais aller chercher
34:41du fric chez Netflix
34:42là où se fait Versailles
34:44comme un canal plus
34:45ou de grandes séries.
34:46Est-ce qu'il y a encore
34:48cette envie pour vous
34:49de produire
34:51avec le service public ?
34:53D'abord,
34:53on s'entend bien
34:54avec le service public.
34:55On a fait l'année dernière
34:56avec le service public,
34:57avec Adolmes,
34:58avec Delphine Ernot,
35:00avec Stéphane Cidbon-Gomez.
35:01Ils ont pris des risques
35:02quand ils décident
35:04de faire avec nous
35:04la peste d'Albert Camus
35:06transposée en 2030
35:07et qu'on fait
35:084,5 millions d'audience.
35:10C'est impensable.
35:13Donc,
35:13il y a des prises de risques
35:14qui sont partagées.
35:15Rien n'empêche,
35:17cela dit,
35:18et le France Télévisions
35:20l'a montré,
35:21TF1 et Arte,
35:21qu'on puisse faire
35:22des coprods
35:24avec Netflix,
35:26avec Max,
35:26avec d'autres.
35:28Mais enfin,
35:28ça n'est pas
35:30non plus si facile
35:32parce que les codes
35:33du service public
35:34ou du prime time
35:36de TF1
35:37n'ont pas...
35:38Ce n'est pas la même consommation,
35:40ce n'est pas les mêmes rythmes.
35:41Donc, il faut
35:41essayer des mariages.
35:42Ce n'est pas la même manière
35:44de travailler.
35:44Donc,
35:45après,
35:46il y a des studios
35:47qui sont plus ou moins ambitieux.
35:48Max ou Disney
35:50lancent aussi
35:50des choses ambitieuses.
35:51Donc,
35:52on n'est pas
35:54des religieux
35:56et on ne dit pas
35:57jamais Netflix
35:58si ça s'inscrit
35:59dans un projet cohérent.
36:01Est-ce que ces films,
36:02vous avez évoqué
36:03Le Jeune Voltaire,
36:04est-ce que ce sera diffusé,
36:05est-ce que c'est diffusé
36:06dans les écoles ?
36:07Écoutez,
36:09Le Jeune Voltaire,
36:11je pense,
36:11en tout cas,
36:12peut-être pas assez.
36:13Il y a quelques années,
36:15moi,
36:15j'avais fait
36:16les mémoires
36:17de Daniel Cordier,
36:18vous savez,
36:18le secrétaire de Jean Boulin,
36:19on avait fait une série
36:19qui s'appelait
36:20Alias Karakala,
36:21c'était des jeunes
36:21dans la résistance
36:22il y a une dizaine d'années.
36:23Le ministre de l'époque
36:24était plus ambitieux
36:25que maintenant,
36:27ça a tourné partout
36:28dans les écoles.
36:29Sur Voltaire,
36:30on avait été voir,
36:31vous savez,
36:31le remplaçant,
36:33même sur La Peste,
36:33on avait été voir
36:34le remplaçant
36:35de M. Blanquer,
36:36on a oublié son nom,
36:37qui était ministre,
36:38il était terrorisé
36:39par Camus
36:39et il ne nous a pas
36:40du tout aidé,
36:41alors que je me souviens
36:42de ce rendez-vous,
36:43je vais avec Benjamin Storin
36:44pour voir...
36:45Vous n'êtes pas
36:45Gabriel Atom ?
36:46Non, non,
36:47le ministre de l'éducation
36:47qui a succédé
36:48à M. Blanquer,
36:49il n'était pas bien courageux,
36:51un universitaire.
36:52Ah oui,
36:52Papandiai.
36:53Il avait l'air terrorisé
36:55à l'idée
36:55qu'on puisse parler
36:56ou montrer Camus,
36:57donc malgré les soutiens,
36:58on n'a eu aucun soutien
36:59de l'éducation nationale
37:01à ce moment-là,
37:01alors que sur la résistance,
37:04quelques années avant,
37:05oui.
37:05il y a peut-être
37:06un peu de frilosité,
37:07c'est comme
37:07cette formidable série
37:10qui s'appelle
37:10Adolescence
37:11qui est chez Netflix,
37:13Mme Borne,
37:14très effrayée,
37:14dit non jamais
37:15dans les écoles,
37:16ce serait au contraire
37:16intéressant
37:17qu'elle soit diffusée.
37:18Quelle est l'oeuvre
37:19de Georges Sand
37:20que vous préférez,
37:21demande Stéphane ?
37:23Deux oeuvres,
37:25allez,
37:26le journal de ma vie
37:27qui sont ses mémoires
37:28d'une incroyable modernité,
37:30d'une présence,
37:32c'est incroyable la présence,
37:33d'ailleurs on m'a offert
37:34mon frère m'a offert
37:35une lettre autographe
37:36récemment de Georges Sand,
37:38elle a deux siècles,
37:40on a l'impression
37:41que c'est une lettre
37:42d'aujourd'hui,
37:43c'est une femme
37:43incroyablement contemporaine.
37:45Et dans les rapports
37:48avec sa fille aussi,
37:49quand on connaît
37:50un peu l'histoire
37:51de Georges Sand,
37:52l'histoire avec sa fille
37:53est formidable,
37:54on peut en parler
37:55pendant des heures.
37:56Absolument.
37:57Georges-Marc Benhamou,
37:58merci d'être venu
37:59et ce soir,
38:00les aventures
38:01de la jeune Georges Sand,
38:03c'est à retrouver
38:04sur France 2,
38:04déjà sur le replay
38:05de France Télé,
38:06vous dites qu'il y a déjà
38:07des centaines,
38:08des dizaines,
38:09des milliers de vues.
38:09Il y a plus de 700 000 personnes
38:10qui l'ont vu,
38:11ce qui est énorme.
38:11C'est incroyable.
38:13Il faudra qu'on fasse
38:15un dossier là-dessus.
38:16Quand vous voyez
38:17les audiences,
38:17il faut compter maintenant
38:18le replay.
38:20Le preview et le replay.
38:22Le preview et le replay,
38:23absolument.
38:24Merci d'avoir été
38:25avec nous
38:26sur Sud Radio.
38:28A tout de suite.
38:29Sud Radio,
38:30votre attention
38:31est notre plus belle récompense.
38:33Merci de nous donner
38:34toujours la parole
38:35dans cette âne difficile.
38:36Pour ça,
38:37Sud Radio,
38:37champion.
38:38Sud Radio,
38:40parlons vrai.

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