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00:00Bruno Retailleau, qu'est-ce qu'il a dit hier ?
00:02Bruno Retailleau, il y a quelques minutes, un rassemblement a commencé,
00:08place de la République contre l'islamophobie, à l'appel de personnalités de gauche,
00:11notamment Jean-Luc Mélenchon. Est-ce que vous irez en sortant de cette émission ?
00:14Vous voulez rire ? Vous parlez sérieusement ? Vous voulez rire ?
00:19Moi je suis frappé parce que j'ai entendu les critiques de l'extrême gauche,
00:23notamment des insoumis. Je suis frappé par le contraste que j'ai perçu,
00:27très concrètement, très directement, entre l'extraordinaire dignité
00:33des représentants des Français musulmans que j'ai rencontrés tout à l'heure,
00:38ils ne m'ont pas reproché d'être venus trop tard d'ailleurs, ils ne me l'ont pas reproché,
00:42et l'indignité de LFI, qui une fois de plus instrumentalise,
00:46parce qu'ils instrumentalisent, parce qu'on voit bien qu'eux font de poids de mesures.
00:53D'ailleurs, ils n'avaient pas fait, après Mulhouse et d'autres attentats terroristes islamistes,
00:59quoi que je sache, un certain nombre de manifestations.
01:02Ils choisissent leur cause.
01:06Alors, Bruno Rotaillot qui revenait bien entendu sur ce meurtre d'un musulman
01:11dans une mosquée du Gard Vendredi,
01:13ça c'est encore le fait d'un abruti, ce que j'appelle les abrutis,
01:17qui a été, apparemment ça y est, ils l'ont appréhendé, Gauthier Lebré, en Italie,
01:22en fait c'est rendu.
01:23Il s'est rendu en Italie.
01:24Il s'est rendu, c'est quoi le profil de cette...
01:28On attend de voir, puisque le procureur a été assez prudent hier,
01:31entre le déséquilibré et la haine anti-musulmane,
01:36les deux voies sont ouvertes par le procureur,
01:40sur Bruno Rotaillot et sur la France insoumise,
01:43puisqu'hier il y a eu un rassemblement Place de la République contre l'islamophobie.
01:46Je rappelle que ce terme d'islamophobie...
01:48Il y en aura un autre à Saint-Ouen, je crois, mardi,
01:51organisé par Karim Bouamran, le maire de Saint-Ouen.
01:53Ce terme d'islamophobie fait débat,
01:55puisqu'on tue aussi au nom de l'accusation en islamophobie,
01:59comme les journalistes de Charlie.
02:01Donc par exemple Bruno Rotaillot refuse ce terme d'islamophobie,
02:03préfère haine anti-musulmane, absolument.
02:06Et je pense que tout le monde a noté
02:08l'instrumentalisation de la France insoumise hier,
02:12Place de la République et de leurs militants.
02:14On en parlait en entendant Bruno Rotaillot,
02:16Jérôme Guedj, député PS qui s'est rendu sur place,
02:19est reparti sous les huées en disant qu'il était complice
02:22de ce qui s'était passé à la mosquée du Gard.
02:24Et je vois même certains à la France insoumise
02:27pointer Bruno Rotaillot comme si lui était complice,
02:30et donc mélanger la critique de l'islamisme
02:31avec la critique de l'islam.
02:33Ce sont des choses totalement différentes.
02:34Après je suis d'accord avec toi,
02:35mais est-ce qu'on peut accabler l'instrumentalisation de LFI
02:37tout en accablant Bruno Rotaillot ?
02:40Parce que finalement je trouve qu'il a été très lent à réagir.
02:42Justement, c'est la question.
02:46Il n'y avait pas tous les éléments le vendredi.
02:47Peu importe.
02:47S'il vous plaît, on se calme.
02:48Il a fait un tweet tout de suite.
02:49Je vais vous renvoyer en vacances les deux,
02:51ça va être vite fait.
02:520-1-80-20-39-21,
02:54on est sur Europe 1,
02:55on va écouter des gens intéressants
02:56parce qu'on va écouter des auditeurs
02:57qui ne sont pas payés
02:58et qui mériteraient d'être payés bien plus que vous.
03:00La question,
03:03est-ce que Bruno Rotaillot aurait dû se rendre à cette marche ?
03:09Et est-ce que Bruno Rotaillot a mis trop de temps à réagir ?
03:12Voilà, donc premier élément de réponse avec Gauthier Lebray,
03:16ensuite la Sicilienne,
03:17on vous appellera pour l'instant Gauthier.
03:19Alors, sur l'attaque à la mosquée,
03:22cet horrible meurtre, assassinat à la mosquée,
03:25un Bruno Rotaillot fait un tweet tout de suite.
03:27Donc le débat c'est,
03:28est-ce qu'il aurait dû y aller avant ?
03:30Il n'avait pas tous les éléments le vendredi
03:32et regarde la manifestation de la France insoumise
03:36contre l'islamophobie intervient elle aussi le dimanche.
03:39Pourquoi ils n'ont pas fait une manifestation vendredi ?
03:41Parce qu'il n'y avait pas encore tous les éléments
03:43sur ce qui s'était passé.
03:45Donc ça c'est le premier point.
03:46Et deuxième point, Bruno Rotaillot ne pouvait pas
03:48aller à la manifestation contre l'islamophobie hier
03:51puisque c'était aussi une manifestation contre lui-même
03:53où on l'accusait d'être responsable de ce qui s'est passé,
03:55ce qui est absolument affreux.
03:56Il est 16h14, on est sur Europe 1
03:57et moi je suis vraiment choqué.
04:00par ce qui s'est passé quand même dans le Gard,
04:02dans cette mosquée.
04:04Et c'est vrai que ça fait partie,
04:05comme on le dit à chaque fois,
04:06de ces abrutis
04:07qui font reculer la France,
04:09qui font reculer notre société,
04:11qui font reculer
04:12tout ce qu'on peut mettre en place
04:14dans ce pays.
04:16Et comme on le dit à chaque fois,
04:17les abrutis,
04:19c'est d'abord,
04:20nous on est contre les abrutis de toutes sortes.
04:22en fait,
04:23mais ces gens-là
04:24font reculer la France.
04:26Ceux qui jouent contre la France,
04:28voilà,
04:28celui qui a fait ça pour moi
04:29joue contre la France,
04:30voilà,
04:30on doit être extrêmement sévère avec lui.
04:33Je suis désolé,
04:33on doit être extrêmement sévère avec lui.
04:35C'est un ordre ignoble.
04:35Exactement.
04:36Ignoble.
04:36Non, non, mais...
04:37Des dizaines de coups de couteau,
04:38c'est monstrueux.
04:38Et l'intention d'en faire à d'autres en plus.
04:43Exactement.
04:43Voilà, c'est ça.
04:45C'est dans un projet.
04:47Et donc,
04:47là,
04:48je trouve, moi,
04:50que cet acte
04:52qui s'est passé vendredi
04:54a trop vite été un acte
04:57qui a été récupéré
04:58ici et là par les politiques.
05:00C'est-à-dire qu'on n'a même pas le temps
05:01de se recueillir.
05:02On n'a même pas eu le temps
05:03d'avoir de la peine
05:04pour tout ce qui s'est passé
05:06et d'être outré
05:07et choqué par ce qui s'est passé.
05:09Ça a été directement,
05:11directement,
05:12dans les heures qui ont suivi,
05:14c'est ça qui m'a gêné,
05:14moi, je vous le dis,
05:15ça a été,
05:16ça y est,
05:17ça a été une récupération politique
05:18de part et d'autre
05:19et ça a été un débat politique.
05:21Et c'est ça qui me gêne, moi,
05:22oui,
05:23monsieur d'article.
05:24On n'a pas pu rendre hommage
05:25à Boubacar Cissé.
05:27Voilà, je suis d'accord.
05:27C'est-à-dire que ce qui se passe,
05:28ça me dérange.
05:29Ce qui se passe, Cyril,
05:30et ce n'est pas la première fois,
05:32c'est qu'on est sidéré
05:33par un drame atroce.
05:37Son assassin s'acharne
05:40et, comme tu le dis,
05:41on n'a pas le temps
05:42de s'arrêter sur l'émotion,
05:44de penser à la victime,
05:45à sa famille,
05:46d'envoyer une adresse fraternelle
05:48à la communauté,
05:49à nos concitoyens
05:50en confession musulmane.
05:52De suite,
05:53le débat politique s'enflamme
05:55et de suite,
05:55il y a en effet une récupération
05:57en amenant ce terme d'islamophobie
05:59qui est un terme
06:00qui est issu
06:01des mollahs iraniens,
06:03qui est donc un mot
06:04qui est très chargé politiquement,
06:06c'est la marque
06:07d'un islamisme politique radical
06:09et après,
06:10c'est parti.
06:11Et après,
06:11on ne peut plus...
06:12On n'a pas eu le temps
06:13de se recueillir
06:14et de,
06:15mine de rien,
06:16de parler d'Abou Bakar.
06:18Mais c'est moi.
06:19Je suis désolé.
06:20On n'a pas du tout parlé de lui.
06:23De rien,
06:23de sa famille,
06:24de...
06:25Voilà.
06:25Je suis désolé.
06:26Son jeune âge.
06:26Oui, exactement.
06:27Son jeune âge.
06:28C'est un agenda politique
06:28à la France Insoumise.
06:29Oui, mais...
06:30C'est pas des choses indignes hier
06:31lors de cette manifestation.
06:32Contre Jérôme Gatch,
06:33c'est indigne.
06:33Et l'assistant parlementaire
06:35d'Ercilia Soudé-Réci Thibault
06:37qui appelle à la formation
06:38quasiment de ligue
06:39pour prendre les armes,
06:42de se soulever
06:42et de se faire justice soi-même.
06:44Mais pour autant,
06:45sur Bruno Retailleau,
06:47il y a beaucoup de gens
06:50qui disent que Bruno Retailleau
06:51attendait d'avoir tous les éléments.
06:53Bien sûr.
06:54Et forcément,
06:55je préfère moi quelqu'un
06:56qui ne se précipite pas.
06:58Je vois un petit peu maintenant
06:59et je trouve qu'il y a eu
07:00de la précipitation.
07:02Moi, là-dessus, partout.
07:02Si, il y a eu de la précipitation.
07:04Je préfère ça
07:05plutôt que des gens.
07:06C'est la guerre du tweet
07:08et la guerre de la com'
07:10sur les réseaux sociaux.
07:11Il y est allé.
07:12C'est le principal.
07:13Saïd, lui, n'est pas d'accord avec lui.
07:14Merci, Saïd, d'être avec nous
07:15sur Europe 1.
07:16Saïd de Melun.
07:17Bonjour, Saïd.
07:18Merci d'être avec nous.
07:19Bonjour, Cyril.
07:20Merci.
07:20Non, je ne suis pas d'accord.
07:22En fait, je pense que pour moi,
07:23il a mis trop de temps, en fait.
07:24D'accord.
07:24Parce que quand il arrive quelque chose,
07:27il est tout de suite,
07:28comme le petit jeune
07:30qui a tué le collégien
07:32qui a tué Camille Descouteau,
07:33il est venu.
07:35Une poubelle, je ne sais plus où,
07:38qui avait devant un culte judaïsme,
07:44il y avait une poubelle
07:44qui avait cramé,
07:45il était venu.
07:46Et là, je n'ai pas compris son attitude.
07:47Il a mis 48 heures pour venir.
07:49Mais je n'ai pas compris son attitude.
07:53Vous avez raison, Saïd.
07:54Mais il n'est pas fini.
07:55Et je n'ai pas compris son attitude.
07:56Pourquoi il n'est pas venu à...
07:59Ce n'est pas une mosquée,
08:00une salle de prière non plus, en fait.
08:03J'ai l'impression que le gouvernement,
08:06en fait,
08:06bon, toutes les parties politiques,
08:08ils ont fait leur cinéma,
08:10il n'y avait pas à faire.
08:10Moi, ce qui me dérange,
08:13Saïd, c'est plus ça,
08:14excusez-moi.
08:15C'est qu'on n'a même pas eu le temps
08:16de parler d'Abu Bakar.
08:19De ce meurtre abject.
08:20On est passé directement
08:21à un fait politique.
08:23Je suis désolé, ça me dérange.
08:25Non, mais je suis d'accord avec toi.
08:27Mais le problème, c'est qu'Abu Bakar,
08:29il était en train de nettoyer
08:31la salle de prière.
08:32Le jeune est rentré.
08:34Il lui a demandé
08:34comment faire la prière.
08:36Et lui, il a commencé
08:37à lui faire apprendre la prière.
08:39Et il a attendu que
08:40Bou Bakar était sur le sol
08:41pour lui mettre
08:42une cinquantaine de coups de couteau.
08:44Oui, je sais.
08:44Mais ça, on n'en a pas assez parlé.
08:46Pour moi, c'est un acte de terrorisme.
08:48Je ne sais pas.
08:48Voilà, quoi.
08:49Après, il ne faut pas venir.
08:51Là, il s'est rendu en Italie.
08:53Il ne faut pas qu'il vienne en France
08:54pour faire le genre, le taré.
08:56Ça, c'est mort.
08:56Il va être jugé.
08:57Il va être extradé.
08:58Il va être jugé qu'on allait.
08:59Les mecs, ils vont se faire passer
09:01pour un taré.
09:02Il n'est pas bien.
09:03Il a un problème psychologique.
09:04Il n'y a pas de ça.
09:04Tu vas au placard,
09:05tu vas au placard.
09:06Non, mais je comprends ce que dit Saïd.
09:09C'est la crainte qu'on avait eue
09:10sur la meurtrière de Lola également.
09:12Voilà.
09:12On peut, je comprends.
09:15Saïd, il faut aussi...
09:17Moi, j'aime aussi les auditeurs
09:18qui parlent avec émotion.
09:21Et Saïd, je le comprends.
09:23Et je comprends qu'il puisse être énervé.
09:24Et moi, je vous dis,
09:25ce qui m'a le plus choqué,
09:27moi, je vous dis,
09:27c'est que, voilà,
09:28Saïd nous a expliqué
09:30le déroulement
09:32de cet acte abject.
09:36Et ce meurtre ignoble.
09:38Et je trouve que personne
09:39n'en a assez parlé.
09:41Même, excusez-moi,
09:42même dans les médias,
09:43ça a tout de suite été
09:43les rassemblements,
09:45les trucs,
09:46qui va y aller,
09:47qui va pas y aller.
09:47Mais qu'est-ce qu'on s'en fout,
09:49en fait,
09:49de qui va y aller,
09:50qui va pas y aller.
09:50Excusez-moi.
09:51Il y a eu quand même
09:5257 coups de couteau
09:53qui ont été mis.
09:54Ça traduit
09:56quelque chose
09:57qui se passe dans la société
09:58qui est extrêmement grave.
09:59Dans ce vagement.
10:00Et là, ça fait deux jours,
10:01ça fait deux jours
10:02que des gens nous parlent
10:03de qui va aller
10:04et qui va pas aller
10:05au rassemblement.
10:06Qu'est-ce qu'on en a à carrer ?
10:07Excusez-moi de vous dire ça.
10:08Moi, pour moi,
10:08ça, ça me dérange fortement.
10:10Moi, j'aimerais...
10:12Là, c'est devenu insupportable.
10:15Vraiment,
10:15c'est devenu insupportable.
10:17Il faut parler
10:17d'Abou Bakar.
10:19Il faut parler
10:19de ces gens
10:21qui, aujourd'hui,
10:24ont la peur au ventre
10:25de toute religion.
10:26Il faut parler
10:27de ce qui se passe
10:27en France actuellement.
10:29C'est pas
10:29on va au rassemblement
10:30pour être vu au rassemblement.
10:31C'est pas une soirée,
10:32excusez-moi.
10:33C'est pas la soirée
10:33où il faut être.
10:34Oui, Saïd ?
10:36En fait, tu sais,
10:37c'est quoi le problème ?
10:38C'est qu'en fait,
10:39là, on est en train
10:40de nous diviser, en fait.
10:41Ah oui, c'est ça.
10:41Et le peuple,
10:42on n'a pas besoin de ça.
10:43Avant,
10:44t'as le même âge que moi.
10:45Avant, on vivait avec...
10:47Exactement.
10:47On était juif,
10:48on était cadavité,
10:49on était musulman.
10:50On ne voulait même pas le savoir.
10:50On ne parlait même pas de ça.
10:53C'était pas un sujet.
10:53Voilà, on parlait même...
10:54Je vais revenir sur un point aussi,
10:56sur le voile aussi.
10:57Là, c'est...
10:58Rotario, il a sorti un truc
11:00sur le voile,
11:00à abat le voile.
11:02Ça aussi,
11:02c'est complètement débile.
11:03Tu sais quoi ?
11:04Il y a nos mères,
11:05nos grands-mères,
11:05elles portent le voile.
11:06Ne nous faites pas chier avec ça.
11:07Putain, laissez-nous vivre.
11:09Putain, on est dans ce pays,
11:10on vivait tous ensemble,
11:12il n'y avait pas de problème.
11:13Tu sais...
11:13Et on nous met
11:13des pas de comparaisons.
11:14Je vais te dire,
11:16Saïd,
11:16je vais te dire,
11:17Saïd,
11:18moi, je pense,
11:19sincèrement,
11:20qu'il y a des gens
11:21qui portent le voile
11:22qui jouent pour la France
11:23et il y a des gens
11:24qui jouent contre.
11:27Voilà, ce mec-là
11:28qui a mis 57 coups de couteau
11:30à Boubacar,
11:31pour moi,
11:31il joue contre la France
11:32et il joue contre nous
11:33tous les jours.
11:34Bien sûr.
11:34Et ben oui.
11:35C'est pour ça, Cyril.
11:37Si je peux me permettre,
11:38moi, je suis d'accord avec vous,
11:39Cyril, vous avez raison,
11:40c'est pas un concours d'élégance,
11:41on n'est pas là pour dire
11:42regardez-moi,
11:43il faut que je sois bien
11:43sur la photo
11:44au moment d'une telle
11:44ou telle manifestation.
11:46Mais en revanche,
11:46là où Saïd a raison,
11:48c'est qu'effectivement,
11:48il ne faut pas que
11:49dans l'esprit des gens
11:50il y ait l'idée
11:51que peut-être
11:52trier un deux poids de mesure
11:53et qu'on va se précipiter
11:54si c'est d'une certaine confession
11:55et pas d'une autre.
11:56Et donc, c'est très bien aussi.
11:57C'est ce dont on a...
11:58Et c'est très bien que...
11:59C'est pour ça qu'il aurait fallu
12:00qu'il arrive plus vite
12:01qui jouent avec ça.
12:03Ben oui, c'est un support.
12:04Oui, oui, oui.
12:05Et c'est pour ça que...
12:06Qu'on peut marcher
12:06contre l'antisémitisme,
12:07par exemple.
12:08Bien sûr, bien sûr.
12:08Mais c'est pour ça que
12:09le RN joue aussi contre...
12:11Imagine s'il y avait eu
12:12un compatriote juif
12:13qui serait mort dans une synagogue.
12:14Est-ce que tu crois pas
12:15que Retailleau
12:22ce qui s'est passé ?
12:23On polarise complètement.
12:24Je trouve sincèrement...
12:25Mais bien sûr.
12:26Je vais vous dire un truc
12:26peut-être que vous allez
12:27me trouver un peu dur.
12:29Je trouve sincèrement...
12:31Et vous savez, moi,
12:32je suis toujours...
12:32J'essaie toujours
12:33d'être le plus honnête possible.
12:34Je trouve vraiment...
12:36Je trouve qu'il n'y a pas eu...
12:38Ça n'a pas...
12:39Je trouve...
12:40Ça n'a pas eu l'écho
12:40que ça aurait dû avoir.
12:41Oui, bien sûr.
12:42Ça aurait dû avoir.
12:42Je suis désolé.
12:43Je trouve que l'écho...
12:45Je suis désolé.
12:47Je trouve qu'il n'y a pas eu l'écho
12:48qu'il aurait dû avoir
12:49après ce massacre.
12:50Je suis désolé.
12:52Et vous prenez...
12:53On aurait pris...
12:54Vous savez, moi,
12:55j'essaie d'être le plus juste
12:57possible tout le temps.
12:58On aurait eu la même chose
13:00dans une église,
13:00dans une synagogue.
13:02Je ne sais pas.
13:03Je pose la question.
13:04Est-ce qu'on aurait eu
13:04plus d'écho ou pas ?
13:05Alors, vous savez
13:06ce qui a changé de vendredi
13:07pour être très factuel
13:08par rapport à dimanche ?
13:10Vous savez ce qui a changé
13:10de vendredi
13:11et qui peut expliquer
13:12que Bruno Rottoyot
13:13ne s'y soit pas allé ?
13:13Non, mais on ne parle pas
13:14de Bruno Rottoyot.
13:14Non, mais je ne parle pas
13:15de Bruno Rottoyot.
13:15Je parle de l'écho général.
13:18C'est le caractère
13:19anti-musulman
13:20de ce crime.
13:22Vendredi,
13:22les premières sources
13:23d'informations
13:24expliquent que
13:25ce sont deux croyants
13:27et que c'est un croyant
13:28qui en a tué un autre.
13:29Donc, il n'y a pas
13:30le caractère anti-musulman.
13:31Il est ministre des cultes,
13:32quand même.
13:32Je suis d'accord.
13:33Je donne une explication.
13:34Le caractère anti-musulman
13:36de ce crime est apparu
13:37dimanche
13:37avec la prise de parole
13:38du procureur.
13:39Oui, oui, oui.
13:40Mais bon, il y a eu
13:40un massacre, 57 coups de couteau.
13:42Je ne parle pas
13:44de politique.
13:45Je parle de résonance.
13:46Même l'occupation médiatique.
13:47Mais bien sûr,
13:48quand il y a eu
13:48le père Hamel
13:49qui a été malheureusement
13:50tué dans l'église,
13:53il y a eu un retentissement.
13:54Il faut que ce soit égalité.
13:55Ou l'agression du rabbin
13:57dernièrement à Orléans.
13:58Ce qu'on a ressenti
13:59et j'enlève
14:00tout le débat politique.
14:02On le traitera peut-être.
14:03Mais ce qu'on a ressenti
14:04c'est qu'il s'est passé ça.
14:05On l'a vu passer
14:06sur la bande passante
14:07des médias rapidement.
14:09Et ça ne s'est pas fixé.
14:10On est passé à d'autres choses.
14:12Et ça peut nourrir
14:13dans la communauté
14:13de nos concitoyens
14:15de confession musulmane.
14:17Et j'ai eu des retours
14:18comme ça.
14:18Un sentiment
14:19de ne pas être au même niveau.
14:21C'est passé à autre chose.
14:22Et là,
14:22ils se disputent politiquement.
14:23Mais l'émotion
14:24qu'on a tous ressenti,
14:26on est passé à autre chose.
14:28Pourquoi est-ce qu'on est passé
14:29à autre chose comme ça ?
14:30Ça ne s'est pas fixé
14:31dans l'actualité.
14:31Il y a eu la mort du pape aussi.
14:33C'est ce que j'allais dire.
14:34Qui a tout écrasé
14:35sur son passage malgré tout.
14:36Non, non.
14:37C'est après.
14:37C'est après.
14:38Les funérailles,
14:38ça me dit quand même.
14:39Je suis désolé.
14:40Non, je suis désolé.
14:41Je suis désolé.
14:42Non, c'était après.
14:42C'était après.
14:43Voilà.