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00:00Europe 1, Pascal Proévo, de 11h à 13h sur Europe 1 et avec moi en studio Pascal Jean-Baptiste Marti du service police-justice d'Europe 1.
00:07Jean-Baptiste, bonjour !
00:09Bonjour Pascal, bonjour à tous !
00:09Les dernières informations sur l'enquête, je disais de traquer depuis 3 jours, le suspect du meurtre dans une mosquée du Gard s'est rendu dans un commissariat en Italie.
00:19Oui, ça s'est passé hier soir, très tard, vers 23h, donc le suspect s'est rendu sans résistance.
00:24Il a expliqué être activement recherché en France, il se sentait acculé, il avait franchi la frontière franco-italienne hier, dimanche.
00:32Donc voilà, nous, ce que l'on sait au service police-justice, c'est qu'il a donné son nom, son prénom, ils l'ont donc placé en garde à vue.
00:40On peut évoquer maintenant un peu le profil de ce jeune homme, il a 20 ans, il est de nationalité française, issu d'une famille bosnienne,
00:49il est issu d'une grande fratrie aussi, 11 frères et sœurs, sans emploi, il perçoit le RSA.
00:54Il n'est pas connu des services de police, ni de la justice, mais il présentait donc un danger extrême selon le procureur.
01:01Et il faut dire qu'il y avait urgence à le retrouver parce que l'homme avait dit qu'il voulait devenir un tueur en série,
01:06donc il voulait potentiellement tuer d'autres personnes.
01:09Sur l'enquête, 70 enquêteurs ont été mobilisés, des enquêteurs de Montpellier, de Nîmes, aussi de Paris.
01:15Ce que l'on sait également, c'est qu'il est donc issu de la communauté des gens du voyage.
01:21D'ailleurs, il avait été repéré samedi dans un camp, dans l'Hérault.
01:25Les gendarmes l'avaient localisé, mais il a manqué quelques minutes pour l'interpeller.
01:29Il a réussi à prendre la fuite, donc voilà, les gendarmes savaient qu'il avait franchi la frontière italienne dimanche.
01:35Et pour le procureur, il a bénéficié de complices pour fuir.
01:39C'est d'ailleurs ce qu'une source policière me confirme.
01:42Il aurait été exfiltré par des proches en voiture jusqu'à la frontière italienne.
01:46Jean-Baptiste Martin qui est avec nous, il est 11h13, vous êtes sur Europe 1.
01:49Est-ce qu'on sait les motivations de son acte et la suspicion notamment
01:53que Abou Bakar et Abou Bakar Sissé soient morts parce qu'il était musulman ?
02:00Pour l'instant, on ne connaît pas les motivations exactes.
02:02C'est quelque chose qu'il va falloir éclaircir dans les prochains jours, les prochaines semaines.
02:08Et notamment à partir de l'extradition, c'est la prochaine étape dans cette affaire.
02:12Donc un juge d'instruction va être nommé par le parquet si ce n'est déjà fait dans la journée.
02:16Ce qui va permettre de notifier un mandat d'arrêt pour entamer la procédure d'extradition.
02:21Là, le suspect devra donner son accord ou non pour être rapatrié en France
02:26et donc être interrogé par les enquêteurs français pour connaître davantage ses motivations.
02:30Je vous remercie beaucoup Jean-Baptiste Marti.
02:33Nous sommes avec Gilbert Collard, ancien député, pour réagir sur les déclarations
02:38notamment des élus de la France Insoumise hier après-midi,
02:43qui était en fin d'après-midi, qui était Place de la République.
02:46Je crois qu'il est avec nous déjà, M. Collard.
02:48Bonjour.
02:49Et on va pouvoir écouter Jean-Luc Mélenchon qui était donc hier Place de la République.
02:54Écoutons.
02:55Dans notre pays, une ambiance, un climat islamophobe a été entretenu, cultivé des mois durant.
03:05Par exemple, quand le ministre de l'Intérieur, dans une réunion, dit
03:08« Abat le voile ! »
03:10Imagine-t-on que quelqu'un ait crié « Abat les crucifix ! »
03:13Jean-Luc Mélenchon, qui vous a peut-être vu d'ailleurs cette image,
03:17prend dans ses bras une personne de confession musulmane.
03:20Il y a une mine rouge qui a été franchie, M. Mélenchon.
03:23C'est certain, madame.
03:24Permettez-moi de vous embrasser, vous vous lavez la main.
03:27Il y a une mine rouge qui a été franchie.
03:32Bruno Retaille, au ministre de l'Intérieur, il était hier soir sur BFM.
03:35Écoutons-le sur l'instrumentalisation de la France Insoumise.
03:38Elle est fille qui, une fois de plus, instrumentalise ce crime.
03:42Et je pense qu'ils ne rendent pas service à nos compatriotes musulmans.
03:46Ils ont une formidable ambiguïté vis-à-vis de l'islamisme, qu'ils ne dénoncent jamais.
03:51Et ils ont une extraordinaire complicité avec l'antisionisme,
03:56qui leur permet souvent d'attiser les braises rougeoyantes de l'antisémitisme.
04:01Ce qu'ils ne cessent de faire, c'est un communautarisme pour draguer le vote des Français musulmans.
04:07Et en faisant cela, ils veulent les séparer de la communauté nationale.
04:10C'est extrêmement grave et ça fait d'abord mal à nos compatriotes musulmans.
04:15Xavier Bertrand a également pris la parole et il a ciblé Jean-Luc Mélenchon.
04:20Qu'il se taise Mélenchon, il y contribue à tout cela.
04:23Il paraît qu'il a été à une époque républicain, Jean-Luc Mélenchon.
04:26Il est où son républicanisme ?
04:28Les valeurs de la République, elles sont intangibles.
04:30La liberté, l'égalité, la fraternité et aussi la laïcité que je mets au même niveau.
04:35Alors ce n'est certainement pas M. Mélenchon que je vais commenter aujourd'hui.
04:38Lui qui justement sème également cette haine.
04:41Xavier Bertrand a également commenté la présence du ministre de l'Intérieur
04:45qu'il a trouvé trop tardive dans le Gard.
04:48Le ministre de l'Intérieur est aussi ministre des Cultes.
04:50J'ai eu l'occasion de le dire à Bruno Retailleau.
04:52J'ai entendu ses explications hier.
04:54Je comprends qu'il ait besoin d'avoir un maximum d'éléments au titre de l'enquête.
04:58Mais le ministre de l'Intérieur est aussi ministre des Cultes.
05:01Et je suis intimement convaincu qu'il fallait y aller aussitôt.
05:05Assez étrange d'ailleurs cette attaque de Xavier Bertrand
05:08parce que les explications de Bruno Retailleau sont plutôt convaincantes.
05:11Il a attendu d'avoir tous les éléments pour se déplacer.
05:14Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste.
05:18Écoutons ce qu'il a dit.
05:19La haine anti-musulmans, la haine contre cette religion
05:23arme le bras de criminels, parfois de personnes fragiles psychologiquement.
05:29Mais c'est à cause de cela qu'il y a ce type de drame terrible.
05:34Et je dirais même, je vais même aller plus loin,
05:37je dis que ceux qui matin, midi et soir ont des mots durs
05:41contre les musulmans, contre cette religion, ont du sang sur les mains.
05:45Et il faut faire attention...
05:47Vous pensez à qui, vous le précisez ?
05:48Je pense à des responsables politiques.
05:50Je pense à des médias qui, tous les jours, font l'amalgame grossier, violent
05:55entre des drames, des actes, des faits divers
05:59et généralisent en mettant, en pointant du doigt la responsabilité
06:05sur la communauté musulmane, la communauté arabe.
06:09C'est extrêmement dangereux et forcément, ça arme le bras de criminels en puissance,
06:15de malins de manteau.
06:16Je vois surtout que c'est l'islamisme qui est souvent pointé du doigt
06:20et tous ceux qui prennent la parole, et c'est notre cas,
06:25ici dans cette émission, font la différence, bien évidemment,
06:29entre la religion musulmane et l'islamisme et les frères musulmans.
06:33Et croyez-moi, ils sont extrêmement attentifs à, toujours dans leurs propos,
06:37faire cette différence.
06:38Avant d'être avec Gilbert Collard, écoutons, pour terminer,
06:42Ségolène Royal hier sur BFM.
06:44Quand Bruno Retailleau dit « abat le voile », je trouve ça scandaleux
06:48parce que dans « abat », il y a « abattre ».
06:50Et aujourd'hui, toutes les femmes qui, librement dans la rue,
06:52peuvent porter un foulard, se sentent maintenant menacées.
06:55Et donc, ça, ce n'est pas acceptable de la part d'un ministre de l'Intérieur.
06:58Vous avez 50 nuances de réaction politique à travers ce qu'on vient d'entendre.
07:03Il y a tout, et parfois, ce qui explique aussi pourquoi on en est là, Gilbert Collard,
07:08j'entends ce que dit Ségolène Royal, par exemple,
07:11et je peux y voir une non-volonté d'affirmer les mœurs françaises,
07:19l'assimilation française, l'intégration française.
07:22Et c'est peut-être parce qu'il y a eu ces prises de position
07:24qu'aujourd'hui, on en arrive à une société multiculturelle.
07:28Gilbert Collard.
07:31Vous me posez la question, là ?
07:33Je vous pose la question en même temps que je vous livre cette analyse possible.
07:38Je vais vous donner mon sentiment brutalement.
07:42D'abord, qui ne serait pas désespéré en voyant l'assassinat de ce malheureux
07:50dans l'instant de la prière ?
07:53Tout le monde, je veux dire.
07:54Tout le monde, ou alors on n'appartient pas au cœur humain.
07:57Mais à l'instant où j'écoute toutes ces déclarations,
08:03on a l'impression, du reste, d'avoir affaire au concours l'épine de la formule
08:07la plus récupératrice.
08:09C'est inouï, quoi.
08:11C'est inouï.
08:12Je me dis qu'on en est arrivé à un point de folie argumentaire à gauche
08:19que bientôt, il va y avoir des concours de victimes, quoi.
08:24On est arrivé à un tel point d'argumentaire communautariste
08:30qu'on va faire un concours des victimes.
08:33Le procureur de la République, d'Alès,
08:35qui est un homme pondéré, pondéré et en même temps très ferme,
08:40connu pour sa pondération et sa fermeté,
08:44a dit et répété qu'il y a certains éléments
08:48qui pourraient laisser penser que le racisme n'était pas le premier mobile
08:51ou le seul mobile.
08:53Il n'a rien écarté, ni le mobile du racisme,
08:57mais il nous a mis en garde en nous disant
08:59qu'il pouvait y avoir un autre ou d'autres mobiles.
09:02Et on voit, et on voit la France Insoumise
09:06aller faire le trottoir pour racoler un électorat
09:11sur la base d'un crime qui est récent, qui est immédiate, quoi.
09:18Et on entend même Richie Thibault,
09:21qui est le collaborateur de Mme Soudé,
09:23en appeler contre des gens,
09:26voire même contre CNews,
09:27contre des journalistes,
09:30contre toutes sortes de personnes.
09:32Et il appelle au soulèvement, quoi, je veux dire,
09:35c'est-à-dire à la création fascisante de milices.
09:39C'est odieux, quoi.
09:40On arrive vraiment à un moment donné
09:43où on se rend compte à quel point
09:45la France Insoumise,
09:47l'extrême gauche,
09:48que beaucoup de gens ont amené au pouvoir,
09:51notamment M. Bertrand,
09:53qui ne l'oublie pas,
09:54sont en train d'enflammer la France.
09:56Ce qui n'enlève rien à l'horreur du crime,
10:00à la nécessité de condamner le coupable
10:02après l'avoir jugé.
10:04Bien évidemment, mais on est tous d'accord là-dessus.
10:06Aucun d'entre nous ne dira le contraire.
10:08Mais rendez-vous compte au point où on en arrive,
10:11on va faire...
10:12On crie à l'islamophobie,
10:15c'est le terme quand même des frères musulmans,
10:18alors que le procureur de la République lui-même nous dit
10:21attention, attention,
10:24on cherche le mobile.
10:25On n'en est pas certain.
10:28Alors, sur Richie Thibault,
10:29qui est effectivement un assistant parlementaire,
10:31il a dit qu'il faut constituer partout dans le pays
10:33des brigades d'autodéfense populaire.
10:35C'est la création, effectivement,
10:38de milices pour se défendre
10:39contre les actes anti-musulmans.
10:41Je sais que Laurent Nunez
10:42et Bruno Retailleau
10:43se saisissent de cela.
10:44Bruno Retailleau a saisi la justice
10:46contre Richie Thibault
10:48pour un appel à l'insurrection.
10:50Le militant LFI a d'ailleurs réagi sur X ce dimanche.
10:55Il a dit que Retailleau est plus rapide
10:56pour saisir la justice contre des opposants politiques
10:58que pour condamner un crime islamophobe.
11:01Et vous avez rappelé qu'il est l'attaché parlementaire
11:03d'Ercilia soudait.
11:06Ce qu'il faut dire aujourd'hui,
11:07c'est qu'on ne peut pas compter sur les institutions,
11:10la police, la justice,
11:11qui véhiculent l'islamophobie et le racisme.
11:14Voilà ce qui se dit aujourd'hui en France,
11:16en 2025,
11:17et c'est M. Richie Thibault.
11:18Alors, je ne sais pas s'il y aura des sanctions.
11:20Je ne sais pas, je crois que M. Nunez avait l'intention
11:22qu'il ne puisse pas manifester le 1er mai,
11:25l'interdire de manifestation.
11:26Je ne sais pas s'il y arrivera ou pas.
11:29Mais effectivement, les sorties de M. Thibault
11:32sont à écouter comme est à écouter
11:36Laurent Nunez, préfet de police,
11:38qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin
11:40sur CNews Europe 1 et qui a réagi.
11:42On a eu beaucoup de propos
11:43qui étaient aussi des propos pro-palestiniens.
11:45Voilà, la manifestation était un peu détournée de son objet.
11:48Et il y a eu au sein de ça, de tout cela,
11:50effectivement, l'appel, le nouvel appel de Richie Thibault.
11:52Il avait déjà appelé à l'insurrection,
11:54à la quasi-insurrection pour le 1er mai.
11:56C'est pour ça d'ailleurs que j'ai saisi la justice.
11:58Puis évidemment, et le ministre,
12:00on l'a évoqué avec le ministre d'État,
12:02on ne va pas laisser passer les propos d'hier,
12:04qui sont des propos qui en appellent
12:06à la constitution quasiment de groupes de combat,
12:09donc de bandes de milices, d'autodéfense.
12:12Ce sont des propos qui se démarquent totalement
12:14de la police, de la justice,
12:16qui sont vus à ses yeux
12:18comme n'étant pas capables
12:19de protéger les musulmans en France,
12:21ce qui est évidemment complètement faux.
12:23Alors, la difficulté, Gilbert Collard,
12:26qui est avec nous en direct sur Europe 1, 11h23,
12:28la difficulté, Gilbert,
12:30c'est que ce discours,
12:31il peut passer notamment auprès des très jeunes.
12:35Je pense que les musulmans de France,
12:37dans leur grande majorité,
12:38ne sont pas sur cette ligne-là,
12:40et ceux surtout qui sont en France
12:42depuis très longtemps,
12:43et qui sont nés d'ailleurs en France,
12:46qui ont parfois 40, 50, 60 ans,
12:47qui sont d'une autre génération.
12:49Mais la jeune génération,
12:51les 15, 20 ans,
12:53qui sont déjà parfois très perméables
12:55à certaines idées,
12:57parce qu'hier, ce qu'on a vu à la République,
12:59c'était une réunion parfois pro-palestinienne,
13:02disons-le également.
13:03Bien sûr, il y avait des drapeaux du reste, oui.
13:05Il y avait des drapeaux, il y avait des kéf-fiefs,
13:07il y avait des signes évidents
13:09de mobilisation pro-palestinienne.
13:12Donc, la France insoumise est en train
13:14de créer un cocktail molotov idéologique,
13:17qui va faire exploser la France.
13:19Et c'est vrai, vous avez raison,
13:20ce discours ne touche pas
13:23les anciens,
13:25les musulmans classiques, on va dire,
13:28mais énerve, excite les jeunes,
13:30qui, comme tous les jeunes,
13:31croient aux propos excessifs.
13:35C'est un fait de la jeunesse.
13:37Et la France insoumise le fait exprès.
13:39Enfin, quand on voit Mélenchon,
13:41quand on voit Mélenchon pleurer,
13:43ce qui fait que les crocodiles
13:45n'osent même plus pleurer maintenant,
13:46depuis que Mélenchon pleure,
13:48lui qui n'a pas eu une larme pour Lorraine,
13:50pour Lola, pour le père Amel,
13:52pour Thomas, pour Enzo,
13:54pour Philippine,
13:56quand on le voit pleurer,
13:57mais on se dit qu'ils sont prêts à tout,
14:00mais à tout,
14:02pour déchirer la France.
14:03Ils sont prêts à tout.
14:05Et quand je pense qu'on les a aidés
14:07à entrer au Parlement,
14:09franchement, ça me rend furieux.
14:10Ça me rend furieux.
14:12Et je dis à tous mes amis musulmans,
14:15parce que moi, c'est ma région,
14:16je les connais, quoi.
14:17Et je vous assure vraiment,
14:18ici, dans le Gard, dans l'Hérault,
14:21on vit en paix.
14:22Il n'y a pas de problème, quoi.
14:23Il n'y a pas de difficultés.
14:25On se parle, on se croise,
14:26on s'aime bien.
14:26Bon, n'écoutez pas la France insoumise
14:29qui vous pose à la haine.
14:31Mais ne s'écoutez pas.
14:33On va marquer une pause dans quelques instants.
14:34On est avec Abdelatif.
14:36Bonjour Abdelatif.
14:38Oui, bonjour Pascal Praud.
14:39Et merci d'être avec nous.
14:41Vous allez pouvoir réagir.
14:42Est-ce que vous êtes de confession musulmane,
14:45Abdelatif ?
14:46Oui, je suis de confession musulmane, oui.
14:48Eh bien, vous pourrez nous dire
14:49si, selon l'injonction
14:52de M. Gilbert Collard,
14:56vous pourrez nous dire
14:57s'il faut ou pas écouter, selon vous,
14:59la France insoumise.
15:01On marque une pause.
15:02Il est 11h27, bientôt.
15:0511h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
15:08On essaie de vérifier
15:09si le conclave, c'est bien le 5 mai,
15:12si le commencement pourrait être
15:15donc la semaine prochaine.
15:16On est toujours avec Gilbert Collard
15:18qui va être là
15:19et qui va pouvoir réagir
15:20à ce que va dire Abdelatif.
15:21Bonjour Abdelatif.
15:22Bonjour.
15:22Vous êtes commercial dans quelle région de France ?
15:26Je suis dans la région du Premier ministre,
15:28dans 1964,
15:29des Périnées-Atlantiques.
15:30Donc, la difficulté aujourd'hui,
15:33c'est que je parle
15:34d'une société multiculturelle.
15:36En tout cas,
15:37ce n'était pas la France, d'ailleurs,
15:38parce que la France,
15:39elle n'était pas multiculturelle.
15:41Aujourd'hui, elle a changé
15:41et effectivement,
15:43l'intolérance, la haine,
15:45existe parfois
15:46entre certaines confessions.
15:48Et ces dernières années,
15:49on a vu le père Hamel
15:50qui a été assassiné
15:51parce qu'il était catholique.
15:53on a vu la semaine dernière
15:54un rabbin
15:55agressé dans la rue
15:56parce qu'il est juif.
15:58Et là, évidemment,
15:59on dit cela au conditionnel
16:01parce qu'il faut que l'enquête avance.
16:02Mais les suspicions,
16:04ou la suspicion,
16:05existe
16:05qu'Aboubakar Sissé
16:07soit tué
16:08parce qu'il était musulman.
16:10Vous-même,
16:10vous êtes musulman
16:11et vous vouliez réagir.
16:13Écoutez,
16:14moi,
16:14je voudrais d'abord
16:15vous dire une chose.
16:15C'est que moi,
16:16je ne compare pas les morts.
16:17Je ne compare pas les victimes.
16:18telle qu'il se fait
16:20honteusement
16:21dans certaines rédactions.
16:23On vous parle aujourd'hui
16:24de Sissé.
16:25Sissé qui
16:26assassinait
16:28alors qu'il priait.
16:28Je répète,
16:29il priait,
16:30il ne manifestait pas
16:31parce que maintenant,
16:32aujourd'hui,
16:32le musulman,
16:33quand il manifeste,
16:34il est obligatoirement
16:34anti-sémite.
16:35Il ne criait pas.
16:37Il ne menaçait personne.
16:38Il ne volait pas.
16:40Il était juste
16:40tourné vers le ciel
16:41en silence
16:43en demandant
16:44la miséricorde
16:45de...
16:45Comme le père Hamel
16:46dans son église.
16:47Comme le père Hamel
16:48dans son église.
16:49Oui, monsieur,
16:50je l'ai condamné.
16:50Nous l'avons tous condamné.
16:52C'était odieux aussi.
16:54C'était odieux.
16:55Non, mais ce qu'on souligne,
16:56c'est qu'aujourd'hui,
16:57on meurt parce que...
16:58Ce qu'on souligne aujourd'hui,
16:59ce qu'on souligne,
17:00c'est parce que des gens,
17:01ce qu'on souligne aujourd'hui,
17:02c'est que des gens meurent
17:03simplement au nom
17:04de leur Dieu.
17:05C'est tout.
17:06Ni plus ni moins.
17:07On ne compare pas les morts.
17:08On souligne
17:09qu'effectivement,
17:10des gens sont attaqués
17:12parce qu'ils prient un Dieu
17:13ou parce qu'ils croient un Dieu.
17:15C'est tout.
17:15Vous oubliez,
17:16mais vous oubliez
17:16que nous sommes tous
17:17responsables
17:18de ce qui se passe.
17:19Les médias,
17:20les politiques.
17:21Je vais vous donner
17:21juste une chose, monsieur,
17:22puisque vous ne me laissez pas
17:23aller jusqu'au bout.
17:25On se prépare
17:26dans les deux années
17:27qui vont venir
17:28à vivre deux élections.
17:30En 2026,
17:31les élections municipales
17:32et les élections présidentielles.
17:33Et vous savez très bien
17:34que l'islam,
17:36les musulmans
17:36deviennent un enjeu politique.
17:38Et vous savez très bien
17:39qu'il y a des mots.
17:40Les mots,
17:40ils sont plus assassins.
17:42C'est les mots d'abord
17:43qui arrivent
17:43avant que les armes ne parlent.
17:45Les mots sont très,
17:47très, très puissants.
17:48Quand vous avez des gens
17:49qui parlent tous les jours
17:50des musulmans,
17:51comme les mots M-A-L-I-X
17:53de la société française,
17:55comme ceux
17:55qui veulent faire
17:56le changement de société,
17:58qui veulent tout simplement
17:59le remplacement.
18:01Mais vous vous rendez compte,
18:02vous allez tout simplement
18:03toucher des faibles,
18:05vous allez toucher des gens
18:05qui sont prêts
18:08à aller dans l'acte.
18:10Si c'est que Dieu
18:12est son âme,
18:13il a reçu 40 coups de couteau.
18:14Pas un, pas deux, pas trois.
18:16C'est suffisant
18:17de tuer quelqu'un
18:17avec un seul coup de couteau.
18:18Là, c'est 40.
18:19Là, ça prouve tout simplement
18:21que, bien sûr,
18:23la presse n'en parle pas,
18:24mais il y a des enregistrements
18:27de la mosquée.
18:28Pourquoi vous dites
18:28bien sûr la mère presse ?
18:30Pourquoi vous pensez quoi ?
18:31Je le dis, bien sûr.
18:33Je ne pense pas
18:33que je me sens victime.
18:35Moi, je vous le dis,
18:36je me sens victime.
18:37Je me sens victime
18:38de la presse,
18:39de certaines presse.
18:40Pourquoi ?
18:41Parce que d'abord,
18:42on me donne...
18:43Vous allez me dire
18:44la contradiction.
18:45C'est que vous me donnez
18:46la parole.
18:46C'est très bien.
18:47On ne donne jamais la parole.
18:48On ne donne jamais la parole
18:50à des gens
18:50qui nous représentent.
18:54Moi, je vois sur certains platons
18:55qu'il y a des spécialistes
18:56de la spécialité,
18:57c'est-à-dire des spécialistes
18:58de l'islam,
18:59plus spécialistes que moi
19:00qui suis musulman,
19:01qui a lu 36 000 fois
19:02le Coran,
19:03qui a pris l'explication
19:05des versets,
19:06je le vois des autres
19:06qui sont des platons
19:07en train de l'expliquer.
19:09Je vais jusqu'au bout.
19:10En train de m'expliquer
19:11ce que c'est ma religion
19:12avec une haine extraordinaire.
19:15Il y a M. Collard
19:16à l'instant,
19:17M. Collard à l'instant,
19:18on parle d'un mort
19:19et lui,
19:20il ramène la manifestation
19:21au soutien à la Palestine.
19:24C'est extraordinaire.
19:26Comment vous votez en touche ?
19:27Vous êtes capables
19:28de voter en touche
19:29pour que l'information
19:29laissez-nous en colère.
19:33Abdelatif,
19:33s'il vous plaît,
19:34Abdelatif,
19:35est-ce que je peux
19:35vous interrompre,
19:37Abdelatif ?
19:38Pourquoi M. Gage,
19:39hier,
19:40qui est du même parti
19:41que Boris Vallaud,
19:44pourquoi Boris Vallaud
19:45a eu le droit
19:45de rester
19:46alors qu'il est PS
19:47et que M. Gage
19:48a été expulsé,
19:50exfiltré
19:51de cette manifestation,
19:52insulté
19:53par des manifestants
19:54qui étaient là
19:54parce que M. Gage
19:56est juif ?
19:57Hier,
19:57les gens
19:58qui se sont réunis
19:59ne sont pas du tout
20:00représentatifs,
20:01pour moi,
20:02des musulmans de France.
20:03Absolument pas.
20:05Les musulmans de France,
20:06vous,
20:06vous n'êtes pas sur la ligne
20:07des gens qui étaient hier
20:09place de la République.
20:10Et dans tous les débats
20:11que nous faisons,
20:12nous faisons évidemment
20:13la différence
20:14entre l'immense majorité
20:16des musulmans de France
20:17auxquels j'imagine
20:18vous appartenez
20:19et effectivement
20:20des militants
20:21d'extrême-gauche
20:22qui parfois
20:22instrumentalisent
20:23l'islamisme
20:25et tout le monde
20:26fait la différence
20:27entre la religion musulmane
20:28et les frères musulmans
20:29et l'islamisme,
20:31bien évidemment,
20:32nous passons notre temps
20:33à faire ça.
20:35Donc,
20:36la réunion d'hier
20:37quand Gilbert Collard
20:38parle de cette manifestation
20:41qui était pro-palestinienne,
20:42ce n'est pas au nom
20:43de tous les musulmans,
20:44bien évidemment.
20:46Écoutez,
20:46est-ce que je peux répondre à ça ?
20:47Vous pouvez répondre,
20:48oui,
20:49parce que si vous me dites
20:49pourquoi M. Gage,
20:50si vous m'expliquez
20:52pourquoi M. Gage
20:53a été exclu hier
20:54et insulté
20:55et exfiltré,
20:57interrogez-vous,
20:58interrogez-vous pour ça.
21:00Vous me posez une question
21:01comme si c'était moi
21:02qui lui ai expliqué
21:03Mais pas du tout,
21:04monsieur,
21:04je ne vous pose pas la question
21:06comme si c'était vous,
21:07je vous interroge.
21:08Qu'est-ce que ça signifie ?
21:09Comment voulez-vous
21:10que moi je vous réponde
21:10à cette question-là ?
21:11C'est assez simple
21:12à répondre en fait
21:13à une question.
21:14C'est assez simple.
21:15Quand vous voyez un juif
21:16exfiltré hier...
21:17Vous vous dites absolument
21:18qu'il a été expulé.
21:20exfiltré par que juif.
21:22Mais ils lui ont dit.
21:23Vous avez vu les images ?
21:24Ils lui ont dit.
21:25Sale sioniste !
21:27Ils lui ont dit.
21:28Ça l'entend.
21:29Et donc,
21:31ceux d'hier,
21:32je le répète,
21:33ces militants-là
21:34n'ont rien à voir
21:35avec la manière
21:37dont vous,
21:37vous pratiquez
21:38la religion musulmane.
21:39C'est tout ce que je dis.
21:40Ce que je dis est factuel.
21:42Mais quand j'entends,
21:43quand j'entends
21:44que nous sommes aujourd'hui,
21:46nous les musulmans,
21:47que nous suivons
21:48et les filles,
21:48parce que nous,
21:49attendez,
21:50les musulmans,
21:51ils sont intelligents.
21:53Mais j'en suis sûr !
21:54Je suis en train
21:55de vous dire le contraire.
21:56Je suis en train
21:56de vous dire
21:56que vous,
21:57vous n'êtes pas
21:57sur cette ligne-là.
21:58Oui,
21:59mais sauf que
21:59M. Collat,
22:00il vient de dire
22:00oui,
22:01ils utilisent ça,
22:03M. Machin,
22:04qui plaire,
22:05les crocodiles.
22:05Bref,
22:06nous ne nous tombons pas.
22:08Nous,
22:08on ne tombe pas
22:09dans le piège.
22:09On ne vote pas.
22:10Vous savez,
22:11vous allez trouver
22:11des musulmans
22:12qui votent
22:13dans tous les partis.
22:14Mais j'en suis sûr,
22:16cher monsieur.
22:17Mais nous en sommes sûrs.
22:18Alors,
22:18Gilbert Collat
22:19va pouvoir vous répondre.
22:20Gilbert Collat,
22:21mais j'en suis sûr.
22:23Alors,
22:24en fait,
22:24ce que nous,
22:27M. Abdelatif,
22:28nous mettons en garde
22:29uniquement,
22:29non pas contre
22:30les musulmans de France,
22:31non pas contre
22:32le culte des...
22:32Non,
22:33contre simplement
22:34cette dérive
22:35des frères musulmans
22:36et de l'islamisme.
22:37Je donne la parole
22:37à Gilbert Collat.
22:38Oui,
22:39je crois,
22:41monsieur,
22:41que vous confondez
22:43le chagrin,
22:46le respect
22:46et l'exploitation vulgaire
22:49du chagrin
22:50et du respect.
22:52C'est l'exploitation
22:53que je dénonce,
22:54moi,
22:54quand je parle
22:55de ce qu'a dit
22:56M. Richie Thibault.
22:58Je ne pense pas
22:58que vous soyez d'accord
22:59avec lui,
23:00non,
23:00vous n'avez pas envie
23:01qu'on crée des milices.
23:03C'est ce que je dénonce
23:04quand je reproche
23:05à Mélenchon
23:06de pleurer
23:07alors qu'il n'a jamais
23:08pleuré pour le Père Hamel,
23:09pour Thomas,
23:10pour Enzo,
23:11pour Philippine
23:12ou pour le rabbin
23:13qui a été agressé
23:14alors que vous,
23:15bien évidemment,
23:16vous avez dû pleurer
23:17pour tous ces gens-là.
23:18Bien évidemment,
23:19je ne doute pas
23:20une seconde
23:21que lorsque le Père Hamel
23:22est en train
23:23de célébrer la messe,
23:24lui aussi,
23:25comme Abou Bakar,
23:26il priait,
23:26voyez-vous,
23:27je ne doute pas
23:28une seconde
23:29que vous n'ayez
23:29pensé à lui
23:31et pleuré
23:31pour ce prêtre.
23:33Voyez-vous,
23:33moi,
23:33je ne vous mets pas
23:34dans le camp
23:35de ceux
23:35qui seraient indifférents
23:37à la souffrance
23:38des autres,
23:39comme je vous demande
23:40de ne pas me mettre
23:41dans le camp
23:42de ceux
23:43qui sont indifférents
23:44à la souffrance
23:45des musulmans
23:46qui pleurent
23:46un frère
23:47qui est mort
23:48en train de prier.
23:49On se rejoint,
23:50là.
23:50Je pense que vous avez
23:51dû manifester
23:52pour le Père Hamel
23:53comme nous irions manifester
23:55pour Abou Bakar.
23:58Pareillement.
23:58Alors,
23:59on marque une pause.
24:01On marque une pause
24:02et Abdelatif vous répond.
24:03On marque une pause,
24:04il est 11h42.
24:05Europe 1,
24:06Pascal Crowe.
24:07Avec vous de 11h à 13h
24:08sur Europe 1, Pascal.
24:09Et on termine donc
24:09avec Abdelatif.
24:10C'était intéressant
24:11ce que disait
24:11Gilbert Collard.
24:13C'est-à-dire que,
24:14en fait,
24:15ce qui m'ennuie
24:15dans ces discussions
24:17Abdelatif,
24:17c'est que je passe
24:18mon temps
24:18à faire la différence
24:20entre frères musulmans,
24:23islamisme
24:24et puis le musulman,
24:27la religion musulmane.
24:29Et j'ai l'impression
24:29que vous n'entendez pas
24:31cela Abdelatif.
24:32Mais Pascal Crowe,
24:34je vais vous dire une chose.
24:36Justement,
24:36vous dites,
24:36vous passez votre temps.
24:38Et moi,
24:39je vais vous le dire,
24:40droit dans les yeux,
24:40même si je ne vous vois pas,
24:41vous passez votre temps
24:43à toucher l'islam
24:43et les musulmans
24:44indépendamment d'où ils viennent.
24:46Et je vous le dis,
24:46c'est ce que je pense
24:47et vous ne pouvez pas
24:47m'enlever.
24:47Alors prouvez-le.
24:48Alors prouvez-le.
24:49Mais écoutez,
24:50je vous le prouve.
24:51Alors prouvez-le.
24:51Prouvez une phrase de moi.
24:53Moi,
24:53je veux bien tout entendre
24:54mais vous le prouvez.
24:54Écoutez,
24:55mais c'est très simple.
24:55C'est très simple
24:56de me dire,
24:57là,
24:57maintenant,
24:57prouvez-le.
24:59Je vais juste vous dire
25:00une chose.
25:00On va calmer les choses.
25:01Je vais vous dire.
25:02Moi,
25:02ce qui me fait peur
25:02aujourd'hui,
25:03monsieur Pascal Crowe,
25:05c'est que cet acte
25:06ignoble ne soit pas isolé.
25:08Mais oui,
25:08mais vous ne répondez pas.
25:09Vous m'accusez de quelque chose
25:10sans prouver.
25:11Donc,
25:11c'est quand même
25:11très désagréable.
25:13Pardonnez-moi
25:13de me dire comme ça.
25:14Monsieur Pascal Crowe,
25:15s'il vous plaît.
25:16Je suis à l'antenne
25:17cinq heures par jour.
25:19Cinq heures de mal.
25:20Cinq heures de mal.
25:21Cinq heures où vous ne vous rendez pas
25:23quand vous faites du mal.
25:24C'est intéressant ce que vous dites.
25:25Cinq heures
25:25parce que c'est lui qui tue.
25:27Lui,
25:27il s'en fout de qui vous parlez.
25:29Lui,
25:29il parle de l'islam.
25:31Indépendamment qu'il soit.
25:31En tout cas,
25:32vous montrez une très grande intolérance
25:33dans vos propos manifestement.
25:34Cinq heures de mal,
25:35vous venez de dire
25:36que je fais cinq heures de mal.
25:36Mais c'est vraiment
25:37mais moi,
25:37j'ai été extraordinaire.
25:38Bah, bien sûr.
25:39Vous êtes le soutien
25:39de l'extrême droite,
25:40M. Pat Caprault.
25:41Vous le savez très bien au moins ça.
25:43Mais cher monsieur...
25:45Est-ce que vous avez une voix
25:46qui ne va pas dans votre sens
25:49dans vos émissions ?
25:50Mais la preuve...
25:51Mais monsieur,
25:51vous êtes à l'antenne.
25:52Mais vous êtes à l'antenne, monsieur.
25:54Vous êtes à l'antenne en ce moment.
25:56Vous vous coupez comme vous voulez.
25:57Vous me demandez de votre système.
25:58Mais je ne vous coupe pas
25:58comme vous voulez.
25:59Vous dites que j'incarne mal.
26:01C'est extraordinaire.
26:02J'ai l'impression
26:03que vous êtes le seul en France
26:04qui ne savait pas
26:05que vous êtes vraiment
26:06quelqu'un nuisible
26:07dans ce monde-là
26:09de la presse.
26:09Vous êtes nuisible,
26:10je vous le dis,
26:11devant les millions de gens
26:12qui nous écoutent.
26:13Changez de créneau !
26:15Les musulmans ne vous...
26:16Est-ce que vous ne me sentiez pas
26:18ce matin ?
26:19Je reçois beaucoup d'amitié,
26:23de témoignages de musulmans.
26:24Si vous saviez
26:25combien je reçois
26:26de témoignages de musulmans
26:28qui me disent
26:29Pascal, vous avez raison,
26:32battez-vous contre l'islamisme.
26:33On comprend ce que vous dites.
26:36En fait, les musulmans
26:37sont les premières victimes
26:39de l'islamisme,
26:40bien souvent,
26:42pour ne pas dire toujours.
26:43Mais vous, manifestement,
26:44il y a une ambiguïté
26:45sur vos propositions.
26:47Parce que peut-être,
26:48effectivement...
26:51Je me sens victime
26:51de l'extrême droite,
26:52je me sens victime
26:54des outils
26:54de l'extrême droite,
26:56je me sens victime
26:57de ceux
26:57qui ne peuvent pas
26:58faire une émission
26:59sans parler de moi.
27:01Écoutez,
27:01il y a deux jours...
27:02Il y a beaucoup d'émissions
27:03où on ne parle pas de vous,
27:04rassurez-vous.
27:05Il y a deux jours,
27:05vous parlez
27:06du décès
27:06du pape François
27:08que moi,
27:09j'estimais beaucoup
27:10en tant que musulman
27:11parce que quelqu'un
27:12qui avait cette envie
27:13de discuter
27:14avec les autres religions,
27:17et de ce coup,
27:18vous passez à l'islam.
27:19Je ne comprends pas.
27:19Mais on n'est pas passé
27:21à l'islam, monsieur,
27:22je l'assure,
27:22on n'est pas...
27:22En fait, monsieur,
27:24je vais vous dire,
27:24Abdelatif,
27:25en fait,
27:26vous éructez
27:27l'anathème
27:29sans apporter
27:30la moindre preuve.
27:31Donc moi,
27:32je vous le répète,
27:33je fais quatre heures
27:34d'émissions,
27:34je crois, par jour.
27:35Croyez-moi,
27:36si j'avais une phrase
27:38qui aille contre
27:39les musulmans,
27:41je serais déjà
27:41condamné pour ça.
27:42Je m'aperçois
27:43que depuis dix ans
27:44que je fais cette émission,
27:46personne n'a porté plainte
27:47sur moi.
27:47Il n'y a pas une phrase
27:49sans doute
27:50qui tombe
27:50sous le coup
27:52de la justice
27:53et la règle
27:54pour vous,
27:55pour moi,
27:55c'est la loi française.
27:57Donc je vous remercie
27:57Abdelatif,
27:58vous pouvez venir
27:59sur notre plateau
28:00si vous le souhaitez.
28:01Si vous le souhaitez,
28:03mais vraiment,
28:04vous pouvez venir,
28:06on peut discuter
28:06pendant des heures,
28:07il n'y a absolument
28:08aucun souci,
28:09nos positions
28:09sont très claires,
28:11nos positions
28:11sont très claires
28:12et nos positions
28:13sont très claires.
28:14Je remarque simplement
28:15que vous érectez
28:16l'anathème
28:17et que vous m'avez dit
28:17que j'étais un être nuisible
28:18et que je répandais le mal.
28:20Ce qui sont des phrases
28:20extrêmement lourdes.
28:22C'est pas Pascal Pro,
28:22c'est Pascal Pro le journaliste.
28:24Non, non, mais
28:24il n'y a pas de soucis,
28:27mais je vois très vite,
28:28je vois très vite,
28:29je vois très vite,
28:31en tout cas,
28:31comment vous pouvez
28:32vous mettre en place
28:33et les mots
28:33qui sont les vôtres.
28:3411h50,
28:3611h50,
28:36chère Abdelatif,
28:37et je vous ai donné la parole
28:38pendant 20 minutes.
28:39Merci beaucoup,
28:41merci beaucoup.
28:42Et je vous remercie grandement
28:43et vous pourrez intervenir,
28:44d'ailleurs ça ne changera rien,
28:44Abdelatif,
28:45il intervient régulièrement.
28:47Mais on voit bien
28:47la difficulté
28:49parce qu'on te prête,
28:49en fait ce qui est difficile
28:50et on va conclure avec ça
28:51Gilles Bercollard,
28:52mais vous,
28:52vous avez fait de la politique
28:53pendant des années,
28:54la difficulté c'est
28:55qu'on te prête
28:55des mots ou des pensées
28:56que tu n'as pas.
28:58C'est ça la difficulté.
28:59Mais là il y a une chose
29:02si je peux me permettre Pascal,
29:03vous ne devriez pas
29:04vous justifier.
29:06Vous n'avez pas
29:07vous justifier
29:07ces accusations
29:08ne concernent que
29:10l'accusateur
29:10qui dit n'importe quoi.
29:12Vous voyez,
29:12non mais attention,
29:13le piège commence
29:14à s'ouvrir là,
29:15il va se refermer.
29:16Si on commence
29:17à se justifier
29:17quand on est traité
29:18de nuisible
29:19par quelqu'un
29:20qui n'argumente pas,
29:21on lui donne raison.
29:23Vous n'avez pas
29:24vous justifier.
29:25Eh bien j'entends.
29:27Non mais je vous invite
29:29à ne pas répondre
29:31à ce genre
29:32d'invectif.
29:33Je veux dire
29:33qu'on est tous d'accord
29:35pour se réunir
29:37sur le chagrin,
29:38sur la tristesse
29:39et voilà
29:40qu'à partir
29:41de ce drame,
29:42un auditeur
29:43se permet
29:44de vous insulter
29:45et de nous insulter.
29:48Enfin,
29:48moi je dis
29:50à ce moment-là
29:50il ne faut pas
29:51se justifier
29:53parce que
29:53se justifier
29:54c'est donner
29:55en quelque sorte
29:56raison
29:56quelque part
29:57à l'accusateur.
29:58il se discrédite
29:59lui-même.
30:00J'aimerais qu'il soit
30:00en ligne
30:01pour avoir le plaisir
30:02de lui dire en face.
30:04Il n'a pas de peine
30:05dans ce qu'il dit.
30:06Je n'ai pas entendu
30:07du chagrin moi.
30:08J'ai entendu
30:08de l'invective.
30:10Alors que moi
30:11j'ai de la peine.
30:12J'ai de la peine
30:12pour la famille.
30:13J'ai de la peine
30:14pour la victime.
30:16Bon,
30:16merci en tout cas
30:17à 11h52
30:18le débat c'est la vie
30:20comme chacun sait.
30:21J'entends
30:21effectivement
30:22ce que dit
30:23Gilbert Collard
30:24et peut-être
30:25ne faut-il pas
30:26se justifier
30:27dans ces cas-là.
30:29C'est en tout cas
30:29ce que nous faisons ici
30:31où la parole
30:31est libre
30:32et où chacun
30:33peut s'exprimer.
30:34Merci à Gilbert Collard.
30:36Merci.
30:37Il est 11h52
30:38et nous changeons
30:39de sujet
30:40pour parler
30:41de la fameuse photo
30:42la photo historique.
30:44et nous n'allions
30:49la photo
30:49pour parler
30:50de la photo
30:51ou la photo
30:51et nous chinois
30:51nous n'allions
30:52de la photo
30:53et nous on
30:53toute la photo
30:54et nous on
30:54contre
30:55avec la photo
30:55et nous on
30:56nous on
30:57sur la photo
30:57et nous on
30:58on
30:59le train
31:00et nous on