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Le suspect recherché par la police après le meurtre d'un fidèle à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, s'est rendu ce lundi 28 avril dans la matinée à Pistoia au nord-ouest de Florence en Italie.

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Transcription
00:00Oui, c'est absolument choquant parce que j'ai eu accès à cette vidéo dans laquelle on voit un crime ignominieux
00:06avec un individu qui rentre armé d'une baïonnette et qui va asséner 40, 50 coups de couteau,
00:14qui va insulter la religion de la victime, qui va semer la terreur, qui va troubler durablement l'ordre public,
00:23qui va expliquer qu'il veut faire d'autres victimes.
00:26Et donc on comprend à travers les autres victimes qu'elles sont ciblées, que ce sont des cibles de fidèles musulmans.
00:33Et pour autant, on ne va pas avoir le parquet national antiterroriste qui va se saisir immédiatement.
00:38On va avoir un parquet national antiterroriste qui est, dit-on, en observation.
00:41Je ne sais pas exactement ce qu'ils observent, je ne sais pas exactement pendant combien de temps ils vont observer.
00:46En tout état de cause, moi, la vidéo que j'ai pu voir, il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que c'était un acte terroriste.
00:52Pour vous, c'est absolument, totalement, pleinement un acte terroriste.
00:55Est-ce que ça veut dire qu'à vos yeux, le parquet national antiterroriste minimise l'effet ?
01:02Quelle pourrait être la raison pour laquelle il ne se saisit pas s'il est fait pour vous relève du terrorisme ?
01:07Écoutez, moi, je n'ai pas d'explication. Je suis comme tout le monde, avec des questions et sans réponse.
01:14Pardon, mais je vous pose la question parce que j'entends bien. Ce que vous voulez dire, c'est qu'au fond, vous considérez qu'il y a là...
01:21Et vous avez même osé... Enfin, les mots, vous les avez exprimés tout à l'heure. Vous avez dit « La République trie ses victimes ».
01:27Malheureusement, je suis face à ce constat. Je suis face au constat d'un ministre de l'Intérieur qui se rend immédiatement,
01:34dès lors qu'il s'agit d'autres communautés, d'autres lieux de culte qui se rend immédiatement, qui arrêtent le temps, qui arrêtent la temporalité
01:41et qui va prendre le premier avion, le premier hélicoptère pour se rendre sur les lieux des attentats.
01:47Et c'est heureux et c'est bien normal. Et dès lors qu'il va s'agir d'une mosquée, eh bien, on va attendre 24, 48 heures.
01:53On va essayer de modeler l'agenda en fonction des autres événements qu'il va y avoir à gauche, à droite, mais sans que le temps ne s'arrête.
02:00Ça, c'est du côté étatique. Et puis, du côté du PNAT, du côté du Parc national antiterroriste,
02:05eh bien, effectivement, encore, on va utiliser des mots feutrés, on va enrober le bonbon de chocolat,
02:10on va dire qu'on est en observation. Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
02:13Mettez-vous à la place de cette famille, mettez-vous à la place des fidèles qui ont l'impression et qui ont le sentiment
02:20que ce deux poids, deux mesures se matérialise un peu plus chaque jour.
02:24C'est absolument choquant. Et quel message est envoyé par la République, dont la devise est quand même
02:29l'égalité ? L'égalité, est-ce que là, on n'a pas une forme d'inégalité manifeste ?
02:34Merci.
02:35Merci.
02:36Merci.

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