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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Aropin ce matin jusqu'à 9h30 et sur ces news jusqu'à 10h30.
00:00:05La mort d'un homme qui s'agenouille devant Dieu et qui est assassiné au nom de ce Dieu.
00:00:12La mort d'un homme qui est tué parce qu'il est catholique, musulman ou juif est toujours un crime contre l'humanité.
00:00:19La liberté de conscience est une vertu cardinale dans le pays des Lumières qu'on s'appelle Paul, Aboubakar ou David.
00:00:26Il avait 22 ans, il priait dans une mosquée du Gard, Aboubakar Sissé est mort et la suspicion existe qu'il soit mort parce qu'il était musulman.
00:00:37La société française est aujourd'hui multiculturelle, elle avive les tensions ethniques, religieuses, identitaires.
00:00:43Le père Hamel est mort dans son église en 2016, un rabbin est agressé il y a quelques jours à Orléans, aujourd'hui Aboubakar Sissé meurt dans un lieu de culte musulman.
00:00:53La société française est multiculturelle, elle convoque chez certains esprits l'intolérance, la haine, la violence.
00:01:00Dans ce feu qui brûle, quelques leaders d'opinion instrumentaliseront ce drame pour écrire leur agenda personnel.
00:01:08Hier, place de la République, Jean-Luc Mélenchon mais aussi Marine Tondelier ou Boris Vallaud ont reconstitué bien vite.
00:01:14Le nouveau front populaire est ciblé Bruno Retailleau comme s'il était responsable de l'ensauvagement de la société.
00:01:22Un collaborateur de la France Insoumise a imaginé la création de brigades d'autodéfense populaire.
00:01:28Ainsi se dessine le rêve qu'entretiennent quelques mauvais génies, un affrontement entre communautés.
00:01:34J'ai pensé au dernier mot de Gérard Collomb quand il a quitté le ministère de l'Intérieur.
00:01:39Aujourd'hui on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face.
00:01:44Puissions-nous échapper à cette guerre civile que l'extrême gauche semble parfois appeler de ses voeux ?
00:01:52Il est 9h02, Jean-Luc Mélenchon.
00:02:07Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:09Le meurtrier d'un fidèle de la mosquée de la Grand Combe s'est rendu de lui-même dans un commissariat en Italie.
00:02:15Information communiquée par le procureur d'Alès ce matin.
00:02:18Il s'est rendu à 23h hier soir dans la ville de Pistoia.
00:02:22C'est à plus de 700 kilomètres du lieu du drame.
00:02:25Il sera prochainement remis à la France.
00:02:27En attendant, il est en garde à vue.
00:02:28Cet homme âgé de 21 ans avait menacé de récidiver après avoir sauvagement assassiné Abou Bakar Sissé vendredi dernier.
00:02:36C'est un tournant dans l'enquête sur les attaques de prison.
00:02:39Le parquet national antiterroriste annonce l'interpellation de 22 individus.
00:02:44Des perquisitions sont également en cours.
00:02:46Une vaste opération a été lancée à 6h ce matin en région parisienne à Lyon, Marseille et Bordeaux.
00:02:52Gérald Darmanin parle de lutte implacable contre le narcotrafic, confirmant la piste d'une action menée par des trafiquants de drogue.
00:03:00Et puis après les funérailles du pape François, cap sur le conclave pour élire son successeur.
00:03:05Sa date pourrait être annoncée aujourd'hui à l'issue d'une nouvelle réunion des cardinaux au Vatican.
00:03:11Ce qui est sûr, c'est qu'il commencera obligatoirement après la période de deuil qui s'achève ce dimanche.
00:03:16Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:18Merci chère Shanna. Elisabeth Lévy est avec nous.
00:03:21Marine Sabourin, Georges Fenech, Nathan Devers, Vincent Herouet, Thomas Bonnet.
00:03:27C'est vers vous Marine que je me tourne.
00:03:29Parce que le meurtrier présumé de ce fidèle dans une mosquée de grands combes s'est rendu à la police en Italie hier soir.
00:03:38Oui, il s'est rendu en Italie aux alentours de 23h dans un commissariat à Pistoia.
00:03:43C'est donc près de Florence en Toscane.
00:03:46Cela faisait plus de 72h qu'il était activement recherché par les autorités.
00:03:50Face à l'efficacité des moyens mis en place, l'auteur n'a eu pour seule issue que de se rendre.
00:03:55Et c'est la meilleure chose qu'il pouvait faire, a déclaré le procureur de la République d'Ales ce matin.
00:04:00Le procureur qui l'a appris donc aux alentours d'une heure du matin cette nuit.
00:04:03Selon lui, le suspect se sentait acculé.
00:04:05On le rappelle, plusieurs dizaines d'enquêteurs étaient déployés dans le Gard et les départements voisins pour le rechercher.
00:04:12Il avait d'ailleurs été repéré ces dernières heures.
00:04:15Mais les forces de l'ordre n'avaient pas pu l'interpeller.
00:04:17Alors d'après les premiers éléments de l'enquête, il aurait pu être hébergé puis exfiltré par des proches en voiture.
00:04:24On le rappelle, cet homme, Olivier H, est âgé de 20 ans.
00:04:27C'est un Français originaire de Bosnie.
00:04:29Sans aucun antécédent judiciaire, il serait sans emploi.
00:04:32Il a donc été placé cette nuit en garde à vue en Italie.
00:04:35La crainte, évidemment, c'était qu'il s'en prenne à quelqu'un d'autre.
00:04:38Une course contre la montre s'engage à présent.
00:04:41Une procédure d'extradition vers la France va être initiée aujourd'hui pour qu'il soit rapatrié au plus vite en France.
00:04:46On connaît ses motivations ?
00:04:48Pour l'instant, pas d'informations.
00:04:49On ne sait pas ce qu'il a dit pour le moment.
00:04:51Il a été entendu.
00:04:52Dans ces cas-là, on est déjà entendu par la police italienne.
00:04:57Non, sans doute, c'est uniquement formel, j'imagine, mais sur le fond, j'imagine que les questions seront posées en France.
00:05:03Oui, mais ça va aller très vite parce qu'en réalité, ce n'est pas tout à fait une posture d'extradition.
00:05:08C'est un mandat d'arrêt européen qui va être décerné.
00:05:10C'est-à-dire qu'il n'y a pas de ministère des Affaires étrangères.
00:05:13Ça va directement du juge qui est saisi au procureur d'Italie et donc le transfert, s'il est consent.
00:05:20On se souvenait que Mohamed Amra avait fait des difficultés.
00:05:22S'il est consent, ça peut aller en deux ou trois jours, une semaine en tout cas.
00:05:26Le procureur avait quand même dit qu'il...
00:05:27Français d'origine bosniaire.
00:05:29Exactement, âgé d'une vingtaine d'années.
00:05:30Le procureur avait quand même dit qu'il semblait vouloir recommencer et passer à l'acte.
00:05:34Bien sûr, et la suspicion, je l'ai dit, est très grande qu'il ait tué Aboubacar Sissé parce qu'Aboubacar Sissé était musulman.
00:05:41Je vous propose d'écouter Christian qui est une connaissance de la victime et qui témoignait au micro de ces news.
00:05:50J'ai connu lui personnellement, je mangeais avec lui et tout.
00:05:53On était là, on faisait notre prière ensemble et tout.
00:05:57Franchement, c'était un bon garçon.
00:05:59Ah oui, très bon.
00:06:01Il était gentil avec tout le monde, dans le pays, tout le monde le connaissait.
00:06:03Il était comme moi, il était marcheur.
00:06:05On marchait, on discutait.
00:06:08C'est ce qu'il lui a appris, déjà, d'avoir fait ça.
00:06:12Il lui apprenait, il lui apprenait à faire la prière et il a sorti son couteau.
00:06:17Il est admissible ce qu'il a fait.
00:06:19Je ne sais pas s'il s'en rend compte dans sa tête à lui, ce qu'il a fait.
00:06:22Nous, Taillou, à Surix, il y a quelques secondes, dans l'enquête pour retrouver l'auteur de la mosquée de Grand Combe
00:06:30qui s'est rendu ce matin en Italie, comme dans celle sur les violences contre les prisons et les agents pénitentiaires.
00:06:36Les magistrats et les enquêteurs ont fait preuve d'une grande détermination et d'un grand professionnalisme
00:06:40qui a permis d'obtenir des résultats dans des temps très courts.
00:06:44Je veux les féliciter, Charles.
00:06:45Monsieur Taillou qui a pris la parole hier avec beaucoup de courage.
00:06:48D'ailleurs, parce que dans ce climat de haine, il faut pouvoir dire les mots et lui les dit avec beaucoup de courage
00:06:55et beaucoup d'intelligence et beaucoup de lucidité, je pense.
00:06:59Écoutez Bruno Taillou.
00:07:01Ils instrumentalisent ce crime.
00:07:05Ils l'instrumentalisent.
00:07:06Je n'hésite pas à le dire.
00:07:07Et je pense qu'ils ne rendent pas service à nos compatriotes musulmans.
00:07:11Ils ont une formidable ambiguïté vis-à-vis de l'islamisme, qu'ils ne dénoncent jamais.
00:07:18Et ils ont une extraordinaire complicité avec l'antisionisme
00:07:23qui leur permet souvent d'attiser les braises rougeoyantes de l'antisémitisme.
00:07:28Ce qu'ils ne cessent de faire, c'est un communautarisme pour draguer le vote des Français musulmans.
00:07:34Et en faisant cela, ils veulent les séparer de la communauté nationale.
00:07:37C'est extrêmement grave et ça fait d'abord mal à nos compatriotes musulmans.
00:07:42Et vous avez compris que Bruno Retailleau parlait de la manifestation hier à la place de la République.
00:07:46Et qu'est-ce qui montre ce que dit M. Retailleau ?
00:07:49C'est ce qui s'est passé avec Jérôme Gage.
00:07:51Jérôme Gage a été exfiltré hier, alors que Boris Vallaud ne l'a pas été.
00:07:55D'ailleurs, Boris Vallaud, qui est du Parti Socialiste, aurait dû suivre Jérôme Gage.
00:08:01Tous les gens qui étaient présents du Parti Socialiste auraient dû suivre Jérôme Gage.
00:08:06Jérôme Gage, socialiste, pourquoi il est exfiltré ?
00:08:08Parce qu'il est juif.
00:08:10Parce qu'il est juif.
00:08:12Parce qu'il est juif.
00:08:13Et Boris Vallaud reste sur place.
00:08:16Donc vous avez le communautarisme à la française qui se met en place.
00:08:19C'est-à-dire que...
00:08:20Et M. Retailleau a raison de souligner cela.
00:08:23Je trouve qu'il y a plusieurs images qu'on retiendra de la place de la République hier.
00:08:28Mais celle-là est la plus signifiante.
00:08:31La plus signifiante.
00:08:32Ils font la démonstration précise de l'intolérance contre laquelle ils sont censés venir combattre sur la place de la République.
00:08:39C'est-à-dire qu'ils appellent à ne pas viser quelqu'un par rapport à son entonction religieuse.
00:08:43Et c'est précisément ce qui se passe lors du rassemblement.
00:08:46Donc effectivement, cette image est très...
00:08:47Mais elle est la plus signifiante de toutes.
00:08:49Pourquoi ?
00:08:49Puisque vous avez deux socialistes.
00:08:51L'un a le droit de rester, l'autre n'a pas le droit de rester.
00:08:52L'un est juif, l'autre est...
00:08:54Boris Vallaud, je ne sais pas s'il est catholique ou musulman ou maîtrisé d'ailleurs.
00:08:58Je ne peux pas le dire.
00:08:59Mais là, ce qui est extraordinaire, c'est que Boris Vallaud reste.
00:09:03C'est ça qui est absolument sidérant.
00:09:04C'est-à-dire qu'ils sont tous les deux du même parti.
00:09:07Donc on en arrive aujourd'hui à d'autres frontières qui se dessinent dans le pays.
00:09:11Donc ce n'est pas d'ailleurs nouveau.
00:09:13Puisque ces frontières sont en place.
00:09:16Ce qui est terrible, c'est comme vous l'avez dit.
00:09:17Elisabeth Lévy.
00:09:18Ce qui est terrible dans cette affaire, vous en avez parlé.
00:09:20C'est le narratif qui est mis en place à toute allure par une partie de la gauche
00:09:24avec ce que les Allemands appellent la Schadenfreunde, une sorte de joie mauvaise.
00:09:29Si vous voulez, le flopé de communiqué de tous sur le thème,
00:09:34laissant entendre, vous l'avez bien dit, l'islamophobie tue.
00:09:36Je voudrais dire un mot sur l'emploi du terme islamophobie par le Premier ministre
00:09:40et par un certain nombre de gens qui me paraît vraiment grave.
00:09:44parce qu'on a le droit de détester l'islam, le judaïsme ou la théorie de la relativité.
00:09:50Ce qu'on n'a pas le droit de faire, c'est d'agresser des juifs, des musulmans ou des disciples d'Einstein.
00:09:55Et ce qu'on veut faire avec cette affaire d'islamophobie, avec ce mot faussaire,
00:10:00inventé par les Iraniens comme on le sait,
00:10:02c'est nous empêcher, nous interdire toute critique de l'islam
00:10:06en la faisant passer pour du racisme anti-musulman.
00:10:09Alors moi je ne crois pas que c'est la critique de l'islam
00:10:12qui nourrissent cette haine qu'on a vue à l'oeuvre dans cette mosquée.
00:10:15Ce qui la nourrit, c'est le déni et le mensonge de toute cette gauche.
00:10:18Pourtant le Premier ministre a employé ce mot.
00:10:20Oui, c'est ce que j'ai dit.
00:10:22Je voudrais justement, sur le mot Manuel Valls,
00:10:25écoutez ce qu'a dit Manuel Valls sur le mot islamophobie.
00:10:29Est-ce que vous parlez d'islamophobie ?
00:10:31Non, je ne parle jamais d'islamophobie.
00:10:33C'est un terme qui a été inventé il y a bien longtemps.
00:10:36C'est le terme employé par François Bayrou hier.
00:10:38Je ne l'aurais pas employé.
00:10:39C'est une ignominie islamophobe, dit François Bayrou.
00:10:41C'est quelque chose d'ignoble.
00:10:43C'est une ignominie, bien sûr, ce qui s'est passé.
00:10:46Mais c'est un acte de haine, sans doute.
00:10:49On verra avec l'enquête, elle le dira, à l'égard de l'islam, des musulmans.
00:10:54C'est la deuxième religion de France.
00:10:57Elle compte, elle pèse.
00:10:58J'étais maire d'Evry, où les musulmans sont évidemment très présents.
00:11:03Et je reviens avec le président de la République, vous le soulignez, de Mayotte et de la Réunion,
00:11:11où on pratique là-bas un islam d'une très grande tolérance, d'une très grande ouverture.
00:11:16Mais je ne l'utilise pas ce terme.
00:11:17Il a été inventé il y a plus de 30 ans par les mollats iraniens pour clouer aux pylories.
00:11:23Donc François Bayrou n'aurait pas dû employer ces termes.
00:11:25Chacun emploie les mots, mais c'est un terme qu'il ne faut pas employer.
00:11:31Profondément, il ne faut jamais employer les termes de l'adversaire
00:11:34et de ceux qui précisément veulent la confrontation avec ce que nous sommes,
00:11:38c'est-à-dire un pays ouvert qui accueille chacun,
00:11:42à condition que chacun respecte les règles communes.
00:11:45Manuel Valls dit effectivement quelque chose que je disais tout à l'heure,
00:11:48c'est que l'extrême gauche veut la guerre civile.
00:11:51L'extrême gauche veut la guerre civile, en tout cas l'affrontement.
00:11:53Et c'est ce que dit Manuel Valls.
00:11:54Je voulais juste vous montrer Amine El Khatni,
00:11:59ce qu'il a tweeté ces dernières heures, c'est intéressant,
00:12:01vous le connaissez Amine El Khatni, il vient régulièrement sur notre plateau.
00:12:04Il répond à Bastien Parizeau, qui est de la France Insoumise,
00:12:07qui dit ce soir, extrême fierté de militer aux côtés de Jean-Luc Mélenchon
00:12:10à la France Insoumise, qui semble plus que jamais le dernier rempart de l'humanisme
00:12:14face à la haine et la bêtise crasse de l'extrême droite.
00:12:17Et Alim El Khatni lui a dit vous êtes des charognards
00:12:19lorsqu'une enfant de 12 ans fut violée à Courbevoie parce que juive,
00:12:23la place de la République était déserte.
00:12:25Pas un mot de vos dirigeants pour elle,
00:12:28pas une manifestation.
00:12:29Je vous le dis comme musulmans,
00:12:32vous êtes à vomir.
00:12:33On va voir ce rassemblement hier de la place de la République
00:12:38et la séquence avec Jean-Luc Mélenchon, effectivement,
00:12:41qui a rencontré une jeune femme de religion musulmane
00:12:45et qui l'a prise dans ses bras.
00:12:47On voit ces images peut-être hier.
00:12:48Il n'y a d'ailleurs pas grand monde en soi,
00:12:50il y avait un petit millier de personnes peut-être.
00:12:53Mais ce qui est intéressant, c'est que les mêmes
00:12:55qui crient à la récupération, à l'instrumentalisation
00:12:58lorsqu'il se passe quelque chose en France,
00:13:00sont descendues immédiatement dans la rue.
00:13:03Mais comme le dit très justement Amine Nkattini,
00:13:06quand cette jeune femme de 12 ans juive a été violée
00:13:08et tuée parce que juive, on ne les a pas entendues.
00:13:10Le 7 octobre non plus.
00:13:11Le problème, c'est...
00:13:12Nathan Devers et après on écoute Jean-Luc Mélenchon.
00:13:15La situation dans laquelle il faut absolument éviter de rentrer,
00:13:19ce que vous avez dit dans votre édito,
00:13:21c'est celle d'une polarisation de l'empathie.
00:13:23Que dans une société, il puisse y avoir dans un débat
00:13:25des idées, des visions du monde qui soient polarisées,
00:13:28bon, c'est le principe de la démocratie.
00:13:31Quand ça touche l'empathie, ça devient une catastrophe.
00:13:33Sur le mot islamophobie, je comprends parfaitement
00:13:36vos réticences et je les partage.
00:13:37Alors appelons ça autrement, avec toutes les prudences de l'enquête.
00:13:40Dans ce cas-là, ce serait un acte qui relèverait du racisme.
00:13:42De la haine anti-musulman.
00:13:44Oui, voilà.
00:13:45Et donc, on peut aussi remarquer qu'il y a une partie
00:13:48de la classe politique qui a été un peu silencieuse,
00:13:51un peu lente et qu'il est moins dans d'autres affaires.
00:13:54Et on peut s'en étonner, comme on peut aussi
00:13:56s'étonner de ce que vous signalez.
00:13:58Qui a été silencieux ?
00:13:59Je n'ai pas vu ça, moi non plus.
00:14:01Nathan, ce qui s'est passé, c'est que
00:14:02le ministre de l'Intérieur a attendu 24 heures
00:14:05pour avoir des précisions
00:14:06avant de prendre la parole et de se déplacer.
00:14:10parce qu'il y avait des incertitudes sur l'enquête.
00:14:13À partir du moment où les...
00:14:15Ce n'est pas que l'enquête a été menée,
00:14:18mais à partir du moment où le ministre a eu des précisions
00:14:20qui lui permettaient de voir qu'effectivement,
00:14:23il y avait suspicion de crimes anti-musulmans,
00:14:27disons-le très clairement,
00:14:28à ce moment-là, il s'est déplacé.
00:14:29Oui, d'accord.
00:14:30Il y a eu un décalage.
00:14:31Il y a eu un décalage.
00:14:31Mais quand je vois certains
00:14:33qui lui reprochent de ne pas s'être déplacé
00:14:35à la seconde,
00:14:37je trouve ça quand même très étrange.
00:14:38Il est à Rome.
00:14:38Moi, ce n'était pas lui spécifiquement
00:14:40que je le disais.
00:14:41Et en plus, d'accord.
00:14:42Et deuxièmement,
00:14:43le point que vous soulignez
00:14:44sur le tweet d'Amin El Khatmi,
00:14:46en effet, quand on voit certains
00:14:47qui vont, si vous voulez,
00:14:49exprimer de l'empathie sur des drames
00:14:51et à juste titre,
00:14:52et qui ne le font pas
00:14:53sur d'autres drames racistes,
00:14:54évidemment, on rentre dans une société
00:14:56qui est polarisée dans son rapport à l'autre,
00:14:57c'est-à-dire l'empathie.
00:14:58Est-ce que la France insoumise cherche l'affrontement
00:15:03ou est-ce que l'extrême gauche
00:15:04cherche l'affrontement des communautés ?
00:15:07Je vous pose cette question.
00:15:08Est-ce que c'est un but, selon vous ?
00:15:12Moi, je pense qu'il y a deux dimensions.
00:15:14Sur la dimension de Jérôme Gage,
00:15:17je pense qu'il y a,
00:15:18dans une partie très claire de l'extrême gauche,
00:15:21un antisémitisme qu'on voit s'exprimer
00:15:23de manière explicite.
00:15:25Je veux dire, là, maintenant,
00:15:26il faut vraiment être aveugle
00:15:27dans un déni extraordinaire
00:15:29pour ne pas le voir,
00:15:30et que quand vous chassez quelqu'un
00:15:31comme Jérôme Gage
00:15:32en le traitant de sioniste,
00:15:34en jetant sur lui
00:15:35une sorte d'infamique...
00:15:36On a écouté, d'ailleurs,
00:15:37je le demande pour Marine,
00:15:38parce que tout à l'heure,
00:15:38j'ai l'impression que je parlais.
00:15:39Est-ce qu'on peut écouter la séquence
00:15:41quand Jérôme Gage est exfiltrée ?
00:15:43Pour qu'on entende les militants,
00:15:45ceux qui le disaient.
00:15:45Les militants, ils sont représentatifs
00:15:46de ceux qui étaient là.
00:15:47Nous sommes d'accord.
00:15:48C'est pas un militant comme ça.
00:15:50Je demande à Marine,
00:15:51est-ce qu'on peut...
00:15:51Alors, écoutons cette séquence,
00:15:53parce que je trouve
00:15:53qu'elle est tellement signifiante.
00:15:59Non, on n'entend plus.
00:16:01Ah, là, donc il n'y a plus de son, Marine.
00:16:04Ah, bon, alors s'il n'y a pas...
00:16:05Alors, ça revient le son,
00:16:06me dit Marine Lançon.
00:16:07Vous me dites quand ça revient, Marine,
00:16:08parce que comme on est également
00:16:09à la radio...
00:16:10On n'a aucun respect pour un homme comme vous,
00:16:24c'est à cause de vous
00:16:25que Bruno Retailleau
00:16:25est encore ministre de l'Intérieur.
00:16:26Pourquoi il dit ça ?
00:16:28Pourquoi il dit qu'il n'a aucun respect
00:16:29alors qu'il est du PS
00:16:30et qu'ils acceptent Boris Vallaud ?
00:16:31Quelle est la différence de ligne
00:16:33entre Vallaud et Gage ?
00:16:34Il n'y en a pas.
00:16:35Un, il n'y en a pas.
00:16:36Il n'y en a pas.
00:16:37Non, il n'y en a pas.
00:16:38Et deux...
00:16:39Ils disent l'un et l'autre,
00:16:39c'est la même chose.
00:16:40Simplement, il y en a un qui est juif.
00:16:41Bien sûr.
00:16:41Et deux, dire sioniste sur Jérôme Gage,
00:16:44sachant que c'est quelqu'un
00:16:45qui a toujours été en plus,
00:16:46je veux dire, défenseur
00:16:47d'une solution à deux États,
00:16:49qui s'est fait d'ailleurs...
00:16:50Sioniste, ça ne veut pas dire l'inverse, pardon !
00:16:52Non, mais il n'est pas plus sioniste
00:16:53que pro-palestinien, si vous voulez.
00:16:54Il est juif.
00:16:55Et là, il est visé en tant que juif.
00:16:57Et je crois que c'était ça
00:16:58qui était marquant.
00:16:58J'aimerais faire une dernière remarque.
00:17:00Les yeux rougis de Jean-Luc Mélenchon,
00:17:02moi, je trouve ça important
00:17:03de pouvoir exprimer son empathie
00:17:04et de pouvoir pleurer
00:17:05devant un crime raciste.
00:17:07Mais il ne l'a pas eu, ses yeux rougis.
00:17:08Je ne les ai pas vus
00:17:08sur le 7 octobre, par exemple.
00:17:10On verra la séquence dans une seconde.
00:17:11Rousseau montre bien
00:17:11que la pitié ne fonctionne
00:17:12que si elle a un sentiment
00:17:13absolument, totalement universel
00:17:15d'adhésion, d'identification
00:17:17à la souffrance d'autrui,
00:17:19quelle que soit cette autrui.
00:17:20Vincent Herouet,
00:17:21qui connaît le monde entier.
00:17:23Je vais vous lire
00:17:23ce qu'écrit Pierre Martinet,
00:17:25qui a été à la DGSE.
00:17:27Depuis quelques années,
00:17:28j'explique que tous les ingrédients
00:17:29pour une libanisation
00:17:30de notre société
00:17:30se mettent en place.
00:17:31Alimenté aussi par la France insoumise
00:17:33qui espère des heurts intercommunautaires.
00:17:35Un affrontement entre les musulmans
00:17:36et les chrétiens juifs
00:17:37comme au Liban.
00:17:39Nous sommes sur une poudrière.
00:17:40Encore quelques décennies,
00:17:41cela pourra exploser.
00:17:42Nos dirigeants ont une grande responsabilité.
00:17:45Il a raison ou pas ?
00:17:46La société multiconfessionnelle,
00:17:48ou multiethnique,
00:17:49c'est la société qui est multiviolente.
00:17:51C'est la guerre de tous contre tous.
00:17:53Ça n'a jamais marché,
00:17:54sauf s'il y a une grande abondance.
00:17:57Parfois, il y a tellement de prospérité
00:17:58que ça étouffe
00:17:59les crispations ainsi identitaires.
00:18:03Mais ce n'est pas le cas
00:18:04dans notre vieille Europe.
00:18:06Ce n'est pas le cas en Occident
00:18:07en général désormais.
00:18:08Et donc, la société multiethnique
00:18:10est une société qui est
00:18:11extrêmement dangereuse.
00:18:13C'est une évidence.
00:18:14Et il faut...
00:18:16Mais tous les problèmes ne sont pas
00:18:18sur la ligne de ceux
00:18:19que j'ai vus hier.
00:18:20Par ailleurs,
00:18:21que l'extrême-gauche
00:18:23rêvasse autour de la guerre civile
00:18:25qui vient et s'y prépare
00:18:27activement depuis si longtemps,
00:18:28les trotskistes faisaient
00:18:29des entraînements comme ça.
00:18:30Je peux...
00:18:31Je peux faire une contestation ?
00:18:33Laissez terminer Vincent,
00:18:34s'il vous plaît, Elisabeth.
00:18:35Allez-y.
00:18:35Elisabeth, laissez terminer Vincent.
00:18:37Je voudrais contester sur un point.
00:18:39Oui, mais je voudrais que termine Vincent.
00:18:40Par ailleurs,
00:18:41moi, dans cette histoire,
00:18:42dans ce meurtre
00:18:43qui est doublé d'un sacrilège,
00:18:46tout ça nous incite à...
00:18:49d'abord à un peu de retenue,
00:18:50ensuite à...
00:18:52Il y a tant de tartufferies
00:18:54dans ses larmes,
00:18:56dans ce rassemblement
00:18:57d'un ligné professionnel.
00:18:59C'est totalement écœurant, non ?
00:19:01On attend la fin de l'encore.
00:19:02On attend déjà de savoir
00:19:03exactement ce qui s'est passé.
00:19:04Moi, je ne connais pas beaucoup
00:19:05de bosniaques
00:19:06qui s'appellent Olivier, d'abord.
00:19:09Il est français,
00:19:10d'origine bosniaque.
00:19:11Il est né en France.
00:19:12Il y a quoi d'origine bosniaque, au fait ?
00:19:13C'est un enfant
00:19:14de l'immigration, j'imagine.
00:19:17Un bosniaque qui s'appelle Olivier,
00:19:19c'est a priori très bien intégré, non ?
00:19:21En tout cas,
00:19:21il y a une véritable volonté
00:19:22de s'intégrer.
00:19:23Je ne peux pas répondre
00:19:24à cette question.
00:19:24On va attendre l'enquête.
00:19:25On peut se poser
00:19:26des tas de questions.
00:19:27Donc, on est...
00:19:28Avant de descendre dans la rue
00:19:29pour défiler
00:19:30en dénonçant l'islamophobie,
00:19:32il y a un meurtre
00:19:34quelqu'un qui était en prière.
00:19:35Comme vous l'avez très bien dit
00:19:36dans votre avant-propos,
00:19:37il y a quelque chose
00:19:38de profondément sacrilège
00:19:39et choquant dans cette histoire.
00:19:41Il y a une réactivité
00:19:43d'un parti politique en France
00:19:44qui est de la pure récupération
00:19:46et ça saute aux yeux
00:19:47de n'importe qui d'honnête
00:19:48qui regarde ce qui s'est passé hier
00:19:50jusqu'à la compassion étalée
00:19:53effectivement par le leader
00:19:54de l'organisation
00:19:55qui prend dans ses bras
00:19:56n'importe quel musulmane.
00:19:57Franchement, c'est...
00:19:59Poids !
00:19:59Quand vous dites n'importe quel musulmane,
00:20:01entendons-nous bien,
00:20:02c'était une femme au hasard.
00:20:03Oui, femme voilée,
00:20:05bon, qu'il le prend comme ça
00:20:06dans ses bras
00:20:06comme si elle n'était pas voilée.
00:20:08On va voir la séquence.
00:20:10Oui, mais comme si elle était
00:20:10l'incarnation du...
00:20:12Il met en scène quelque chose.
00:20:15Voyons cette séquence justement
00:20:17et écoutons ce qu'a dit
00:20:18Jean-Luc Mélenchon.
00:20:19Après, je donne la parole
00:20:20à Elisabeth Lévy.
00:20:21C'est une petite chose,
00:20:22mais c'est important.
00:20:25Voyons cette séquence,
00:20:27s'il vous plaît.
00:20:27Monsieur Mélenchon,
00:20:27on ne se sent plus en sécurité,
00:20:29nous les musulmans.
00:20:30On sort la boule au ventre.
00:20:33On se sent plus en sécurité.
00:20:36Il y a une nuit de rouge
00:20:37qui a été franchie,
00:20:37Monsieur Mélenchon.
00:20:38C'est certain, madame.
00:20:40Permettez-moi de vous embrasser,
00:20:41vous vous bouchez avec la main.
00:20:44C'est ça ?
00:20:45On a peur, Monsieur Mélenchon !
00:20:52Tous les musulmans ont peur,
00:21:00Monsieur Mélenchon !
00:21:02Il y a une ligne rouge
00:21:04qui a été franchie.
00:21:05La séquence dont vous parliez,
00:21:21M. Hervouette.
00:21:22Oui, elle n'était pas voilée,
00:21:23effectivement.
00:21:25Les larmes.
00:21:26Les larmes de crocodile.
00:21:28Les crocodiles, ça mange.
00:21:30Les crocodiles, c'est dangereux.
00:21:31Vous parlez évidemment de Jean-Luc Mélenchon,
00:21:35bien sûr.
00:21:36Nous sommes avec Thomas Hille
00:21:38pour cette actualité dramatique.
00:21:40Thomas, les transitions sont toujours rudes,
00:21:42même si ça nous fait plaisir de vous revoir,
00:21:45parce que vous êtes enfin revenu de vacances.
00:21:50Ce mot que nous ignorons.
00:21:52Ça vous a paru long, Pascal.
00:21:54Ça nous a paru long.
00:21:55Non, je ne dirais pas ça,
00:21:56parce que vous êtes...
00:21:58Ce serait désagréable pour Jean-Pierre.
00:21:59Il y avait un jeune stagiaire que je salue
00:22:01qui doit être là quelque part.
00:22:03Qui progresse énormément.
00:22:04Au soleil, qui a été remarquable.
00:22:07Et il faut le remercier une nouvelle fois
00:22:08parce que de sa générosité,
00:22:10de sa gentillesse,
00:22:11de son implication.
00:22:12Parce que pour les jeunes gens...
00:22:14Jean-Pierre Foucault, on va le dire quand même.
00:22:15Évidemment.
00:22:16Les jeunes gens, ils s'adorent,
00:22:17ils travaillaient avec une légende de la radio.
00:22:19Et puis une future légende.
00:22:21Vous êtes une...
00:22:22Mais qui êtes vous ?
00:22:23Nous n'en pressons pas, Pascal.
00:22:25Bien sûr, bien sûr.
00:22:26L'embaumement.
00:22:27Vous avez reçu l'autre jour Clovis Corniak, je crois.
00:22:31Oui, il y a quelques semaines.
00:22:32Je voudrais saluer le film qu'il a fait
00:22:35et que j'ai vu ce week-end
00:22:37avec Valérie Bonneton
00:22:38qui est un film formidable.
00:22:42Sur l'alcoolisme.
00:22:42Ce film...
00:22:43Ça s'appelle comment ?
00:22:44Ça s'appelle...
00:22:45Comment ?
00:22:45Comment s'appelle ce film ?
00:22:47Les Meilleurs Vements ?
00:22:47Les Jours Heureux.
00:22:49Les Jours Meilleurs.
00:22:50Les Jours Meilleurs.
00:22:51C'est un sujet...
00:22:54C'est un film sur les femmes alcooliques.
00:22:57Mais il y a une rédemption, bien sûr.
00:23:00Corniak, il est d'une sincérité,
00:23:02d'une authenticité, d'une générosité.
00:23:04Mais tout le casting.
00:23:05Valérie Bonneton.
00:23:06Vraiment, elle est formidable.
00:23:08Sabrina Ouazani.
00:23:09Elle, elle est exceptionnelle,
00:23:11cette jeune femme aussi.
00:23:13Les Jours Meilleurs, ça s'appelle.
00:23:14Michel Larocque, qui est génial.
00:23:15Michel Larocque, génial.
00:23:16Donc, c'est un film bien écrit,
00:23:18intelligent, sensible, drôle,
00:23:21avec une histoire formidable.
00:23:23Qu'est-ce que vous voulez ?
00:23:24Allez voir...
00:23:25Allez au cinéma, de toute façon, en général.
00:23:27Mais allez voir ce film.
00:23:28Et on va essayer de parler de ce sujet
00:23:31qui est un sujet toujours dramatique,
00:23:33de l'alcoolisme.
00:23:33Et notamment, effectivement,
00:23:35c'est le sujet du film
00:23:35de l'alcoolisme féminin.
00:23:37Voilà, chers camarades.
00:23:38Les Jours Meilleurs.
00:23:39A tout à l'heure, Pascal.
00:23:40Merci beaucoup, Thomas.
00:23:42Il est 9h23.
00:23:43On marque une pause.
00:23:44A tout de suite.
00:23:489h28, Barbara Durand-Carmona
00:23:50nous rappelle les titres.
00:23:51Bravo.
00:23:54Traqué depuis trois jours,
00:23:56le meurtrier présumé
00:23:57du jeune Malien Aboubakar
00:23:58sissé dans une mosquée du Gard
00:24:00s'est rendu hier soir
00:24:01dans un commissariat
00:24:02au centre de l'Italie.
00:24:04Le suspect s'est rendu
00:24:05aux alentours de 23h.
00:24:08Un juge d'instruction
00:24:09va être saisi
00:24:10et un mandat d'arrêt européen
00:24:11est mis en vue
00:24:12de son transfert en France.
00:24:15Invité de la grande interview
00:24:16ce matin sur CNews,
00:24:17le préfet de police de Paris,
00:24:18Laurent Nunez,
00:24:19s'attend à des perturbations.
00:24:21jeudi, à l'occasion des manifestations
00:24:23du 1er mai,
00:24:24des fauteurs de troubles
00:24:25seront probablement devant
00:24:26le cortège des syndicats,
00:24:28a-t-il déclaré.
00:24:29Mais il l'assure,
00:24:30la police sera présente
00:24:32et prête à répondre
00:24:33en cas de débordement.
00:24:35Enfin, la guerre en Ukraine
00:24:36et Donald Trump
00:24:37qui demandent à Vladimir Poutine
00:24:38d'arrêter de tirer.
00:24:40Alors que le président américain
00:24:41s'est entretenu
00:24:42avec le président ukrainien
00:24:43en marge des funérailles du pape,
00:24:45il a dit croire
00:24:46que celui-ci était prêt
00:24:47à renoncer,
00:24:47à récupérer la Crimée
00:24:48occupée par la Russie.
00:24:50Le secrétaire d'État américain
00:24:51a de son côté
00:24:52préduit une semaine cruciale
00:24:54dans les négociations
00:24:55et la signature
00:24:56d'un accord de paix.
00:24:58Merci beaucoup Barbara.
00:24:59Je n'avais pas cité
00:25:00le tweet d'Emmanuel Macron
00:25:01sans ambiguïté
00:25:02et qui est très juste.
00:25:04Un homme a été atrocement
00:25:04assassiné dans une mosquée du Gard
00:25:06à sa famille,
00:25:07à nos compatriotes
00:25:08de confession musulmane.
00:25:09J'adresse le soutien de la nation.
00:25:11Le racisme et la haine
00:25:11en raison de la religion
00:25:12n'auront jamais leur place
00:25:14en France.
00:25:14La liberté de culte
00:25:15est intangible.
00:25:16François Bayrou a dit
00:25:17un fidèle a été assassiné hier
00:25:18près d'Alès
00:25:19à la mosquée de la Grande Comte.
00:25:21L'ignomini islamophobe.
00:25:22Alors moi je fais une nuance
00:25:23quand même entre l'islamophobie
00:25:24et l'ignomini islamophobe.
00:25:26J'ai l'impression
00:25:26qu'il y a là une nuance
00:25:28mais peut-être que
00:25:29vous ne la partagez pas.
00:25:32L'ignomini islamophobe
00:25:34s'est exhibé sur une vidéo.
00:25:36Nous sommes avec les proches
00:25:37de la victime
00:25:38avec les croyants si choqués.
00:25:39Et puis Thomas Porte
00:25:40de la France insoumise
00:25:42qui effectivement reflète
00:25:44les militants
00:25:45de la France insoumise.
00:25:46Depuis des mois,
00:25:47Bruno Retailleau
00:25:47alimente l'islamophobie
00:25:48dans notre pays.
00:25:49C'est la stratégie
00:25:50des frères musulmans ça.
00:25:51La victimisation.
00:25:52On est exactement
00:25:53dans cette stratégie là.
00:25:55Un homme d'être victime
00:25:56d'un assassinat islamophobe,
00:25:58le ministre n'a ni dénié
00:25:59se déplacer ce qu'il faut,
00:26:00il s'est déplacé,
00:26:01ni annulé son meeting politique.
00:26:03La vie des musulmans
00:26:05ne semble-t-il pas
00:26:06la même valeur à ses yeux
00:26:10qui peut encore penser
00:26:11qu'il est légitime
00:26:12pour être ministre de la République.
00:26:13Il doit partir sans délai
00:26:15et toute la France insoumise
00:26:16est à l'aune de ce tweet.
00:26:18Je vous propose d'écouter
00:26:18Jean-Luc Mélenchon hier soir.
00:26:19Il ne faut pas s'étonner
00:26:22que quand depuis
00:26:24les milieux les plus officiels
00:26:25on ne fait plus attention
00:26:26à ce qu'on dit
00:26:27ou on dit des choses
00:26:28qui sont terriblement blessantes
00:26:30pour faire plaisir à des publics
00:26:32qui eux-mêmes ne se rendent
00:26:32même pas compte
00:26:33de ce qu'on leur dit,
00:26:34qu'un ministre de l'Intérieur
00:26:35puisse terminer une réunion
00:26:36en disant « Ah bah le voile ! »
00:26:38Imaginez-vous qu'il est nommé
00:26:39à autre chose,
00:26:40les crucifix ou que sais-je encore.
00:26:42Tout le monde aurait dit
00:26:43« Mais qu'est-ce que c'est
00:26:44que cette manière de parler ? »
00:26:45Ceux qui prononcent des paroles
00:26:48dont ils ne pèsent plus le sens
00:26:50sont responsables.
00:26:52Et je voudrais dire
00:26:53ça ne sert à rien
00:26:55de faire autrement
00:26:56que de se dire
00:26:57« Maintenant tout le monde,
00:26:58chacun est responsable individuellement. »
00:27:01Quelle que soit son opinion politique
00:27:03ou sa religion ou son genre,
00:27:05tout le monde est au pied du mur.
00:27:07Si vous laissez ça se faire,
00:27:10ce pays ne pourra plus vivre
00:27:11en paix entre lui-même.
00:27:13Oui, ça c'est sûr qu'avec...
00:27:15C'est jamais dit pour le...
00:27:16C'est insupportable,
00:27:17voire ignominieux
00:27:18d'entendre faire supporter
00:27:20une responsabilité morale
00:27:22au ministre de l'Intérieur
00:27:23qui ne fait que faire respecter
00:27:25la loi,
00:27:25les valeurs de la République,
00:27:27quand il dit « Le voile,
00:27:28c'est le voile à l'école »,
00:27:29bien entendu.
00:27:30Dans le sport,
00:27:31le sport, etc.
00:27:33En plus,
00:27:34quand on sait
00:27:34qu'elle peut être
00:27:35sa responsabilité personnelle,
00:27:36à lui,
00:27:37Jean-Luc Mélenchon,
00:27:38et à l'FI,
00:27:39après le 7 octobre,
00:27:40dans la montée
00:27:40de l'antisémitisme,
00:27:42on est vraiment choqués par ça.
00:27:43Non, mais il y a un discours
00:27:44qui s'adresse uniquement
00:27:45aux jeunes.
00:27:46Il faut bien comprendre
00:27:47que ceux qui sont
00:27:48le plus réceptifs
00:27:49à ce type de discours,
00:27:51ce sont les jeunes.
00:27:52Donc ce sont les jeunes gens,
00:27:54ce n'est pas les gens
00:27:55qui ont 45, 50 ans,
00:27:56etc.,
00:27:56et qui ont un rapport
00:27:57effectivement
00:27:58à la religion musulmane,
00:27:59d'ailleurs,
00:27:59qui est souvent différent
00:28:00des plus jeunes.
00:28:01Ce qui est marquant aussi,
00:28:03c'est que...
00:28:04Jean-Luc Mélenchon
00:28:04est quand même quelqu'un
00:28:05d'assez...
00:28:06même de très intelligent.
00:28:07Arrêtez avec ça.
00:28:08C'est le flatté de dire ça
00:28:10et je n'en suis pas si sûr.
00:28:12Je retire ça, alors.
00:28:13Oui, parce qu'en fait,
00:28:14ça le flatte de dire ça.
00:28:16Ce que je veux dire,
00:28:16c'est que le discours
00:28:16qu'il tient là...
00:28:17Tous les journalistes
00:28:17sont B.A.
00:28:20Vous pourriez dire
00:28:20qu'il est méchant.
00:28:21Mais j'allais justement
00:28:22pour faire mon propos...
00:28:23Parce que ça existe.
00:28:24Avec des choses moins positives.
00:28:25Il y a des choses,
00:28:26parfois,
00:28:26il y a des hommes...
00:28:27Effectivement,
00:28:28il y a une forme,
00:28:29en tout cas,
00:28:29de méchanceté
00:28:31qui se met en place
00:28:32et qu'on voit bien
00:28:33dans son rapport à l'autre.
00:28:34On a vu l'autre jour
00:28:35avec un journaliste,
00:28:36etc.
00:28:36On peut aussi souligner
00:28:39cette dimension.
00:28:39Ce que je voulais dire,
00:28:39c'est que vous prenez
00:28:39le discours
00:28:40et il sait pertinemment
00:28:41que tout ce qu'il dit là,
00:28:42on peut lui opposer
00:28:43exactement la même chose
00:28:44à juste titre
00:28:45pour la haine antisémite
00:28:46qui découle l'enfant.
00:28:47Bien sûr.
00:28:48Il le fait aussi
00:28:51cynisme et ce calcul
00:28:52effectivement qui existe.
00:28:54Donc, je vous propose
00:28:55de parler de quelqu'un
00:28:58dont on a parlé ce matin
00:28:58qui s'appelle Richie Thibault
00:28:59qui est un collaborateur
00:29:00d'une députée
00:29:01de la France insoumise
00:29:03qui a appelé
00:29:04à l'insurrection.
00:29:06Ce qui fait que
00:29:06Bruno Retailleau
00:29:07saisit la justice
00:29:08contre Richie Thibault.
00:29:10Le militant LFI
00:29:11a réagi sur X dimanche soir.
00:29:12Retailleau est plus rapide
00:29:13pour saisir la justice
00:29:14contre des opposants politiques
00:29:15que pour condamner
00:29:16un crime islamophobe
00:29:17a-t-il critiqué.
00:29:19Il est dans le viseur
00:29:19du ministre de l'Intérieur
00:29:20depuis plusieurs mois.
00:29:22Richie Thibault
00:29:22a attaché parlementaire
00:29:23d'Hercili Asoudé
00:29:24et a de nouveau
00:29:25fait parler de lui.
00:29:26Hier, il a parlé
00:29:28de brigades
00:29:29d'autodéfense populaire
00:29:30dont...
00:29:32Des milices quoi.
00:29:33L'appeler à une milice.
00:29:34C'est des milices.
00:29:35On appelle ça une milice.
00:29:35Donc là, on est exactement
00:29:36dans la phrase
00:29:37de Gérard Collomb.
00:29:38Alors, pour tout dire,
00:29:40bien sûr que la majorité
00:29:42des musulmans
00:29:43ne sont pas derrière Richie Thibault.
00:29:46C'est bien évident.
00:29:47C'est bien évident.
00:29:49Mais à qui croyez-vous
00:29:50que cette milice imaginaire
00:29:52ferait subir sa loi ?
00:29:54Évidemment, à leurs voisins,
00:29:55évidemment aux musulmans
00:29:56des cités.
00:29:59C'est vraiment un propos
00:30:00absolument stupide
00:30:01et incendiaire.
00:30:02Il avait appelé
00:30:03à l'intifada.
00:30:04C'est pour ça déjà
00:30:04qu'il avait été dans le viseur.
00:30:06Et là, il a appelé
00:30:06à déborder le dispositif policier
00:30:08pour la manifestation
00:30:08de jeudi, pour le 1er mai.
00:30:10Donc, il est déjà visé
00:30:11par un autre signalement
00:30:11par Laurent Nunez,
00:30:12le préfet de police.
00:30:13Mais est-ce qu'il aura
00:30:14le droit de manifester ?
00:30:15Justement, Laurent Nunez
00:30:16disait ce matin
00:30:16que la justice sera
00:30:17évidemment consultée,
00:30:19aura à se prononcer
00:30:20et il pourrait être empêché
00:30:21de paraître, par exemple,
00:30:22dans le périmètre de la manifestation.
00:30:23Le problème, c'est
00:30:23toutes nos institutions...
00:30:24En fait, aujourd'hui,
00:30:26toutes nos institutions
00:30:27sont en danger.
00:30:28Toutes.
00:30:29Par ce qui se passe
00:30:30dans ce pays.
00:30:31Et effectivement,
00:30:32si vous ne réagissez pas,
00:30:34si le politique ne réagit pas,
00:30:36les affrontements
00:30:37pourront arriver.
00:30:39Donc, je propose
00:30:39d'écouter M. Nunez
00:30:40qui est également
00:30:41très ferme,
00:30:42comme Bruno Retailleau,
00:30:43dans une période
00:30:44où il faut l'être.
00:30:47Quand il traite
00:30:48le ministre d'État,
00:30:49ministre de l'Intérieur
00:30:50d'Islamophobe,
00:30:50quand il traite
00:30:51le gouvernement français
00:30:52d'Islamophobe,
00:30:53c'est pour combattre
00:30:56l'action que nous menons
00:30:58contre une forme
00:30:59d'intégrisme,
00:31:00de séparatisme.
00:31:01Mais ces propos
00:31:01sont inquiétants
00:31:02parce qu'ils divisent,
00:31:03finalement.
00:31:04Ils divisent
00:31:04notre communauté nationale
00:31:06et la communauté nationale,
00:31:08elle comporte
00:31:09tous les Français,
00:31:10quelles que soient
00:31:11leurs confessions,
00:31:12quelles que soient
00:31:12leurs religions,
00:31:13quelles que soient
00:31:13leurs philosophies,
00:31:14quelles que soient...
00:31:15Voilà.
00:31:15Donc, ces propos divisent
00:31:17parce qu'ils laissent
00:31:18à penser que,
00:31:19finalement,
00:31:20le gouvernement français,
00:31:21la France,
00:31:22serait hostile
00:31:22à le compatriote musulman.
00:31:23Donc, déjà...
00:31:24Je trouve que c'est bien
00:31:25de réintroduire
00:31:26ce concept de méchanceté
00:31:27et qu'on voit,
00:31:28pardonnez-moi de le dire,
00:31:29très souvent à gauche,
00:31:31il y a une méchanceté,
00:31:32une aigreur,
00:31:33une jalousie,
00:31:34toutes ces passions tristes
00:31:35qui s'expriment.
00:31:37Alors, évidemment,
00:31:38plus personne ne dit cela.
00:31:39Et je cite souvent
00:31:40Michel Onfray
00:31:41qui avait parlé
00:31:42des révolutionnaires
00:31:43et qui avait été frappé
00:31:44que tous ceux
00:31:46qui étaient révolutionnaires
00:31:48étaient d'abord
00:31:48des ratés,
00:31:49des gens qui avaient
00:31:50essayé de faire
00:31:50quelque chose
00:31:51et qui n'avaient pas réussi.
00:31:52Les ratés ne vous rateront pas.
00:31:53Cette dimension est peut-être
00:31:55plus importante
00:31:56qu'on ne le croit.
00:31:57Et souvent,
00:31:58je la remarque
00:31:59d'un certain côté
00:31:59et moins de l'autre.
00:32:01Mais oui,
00:32:02mais je pense que
00:32:02pour revenir sur votre discussion,
00:32:04que la méchanceté
00:32:04n'est pas incompatible
00:32:05avec l'intelligence
00:32:06et que précisément,
00:32:07il y a une autre forme
00:32:08d'intelligence,
00:32:09l'intelligence du cœur,
00:32:10je crois que c'était
00:32:10le titre d'un livre
00:32:12d'Alain Finkielkraut.
00:32:14Et que précisément,
00:32:15je reviens sur ce que je disais
00:32:16sur Rousseau.
00:32:16Une société,
00:32:17elle fonctionne avant tout
00:32:19parce qu'il y a
00:32:20une universalité
00:32:21de l'empathie.
00:32:22Rousseau répond à Hobbes
00:32:24qui disait qu'il y avait
00:32:24une méchanceté fondamentale
00:32:25en l'homme
00:32:26ou en tout cas,
00:32:26le fait que chaque homme
00:32:27pouvait mettre en danger
00:32:28autrui au nom de son bien-être.
00:32:30Et Rousseau dit oui,
00:32:30peut-être,
00:32:31mais il y a un deuxième instinct
00:32:32ancré en la nature humaine
00:32:34qui est la pitié.
00:32:35Et la pitié ou l'empathie
00:32:36ou la souffrance pour autrui
00:32:37quand autrui est en souffrance,
00:32:38il dit ça s'applique
00:32:39à tout le monde,
00:32:39y compris même aux animaux.
00:32:40Vous voyez un chien
00:32:41dans la rue qui est en souffrance,
00:32:42vous avez une identification.
00:32:44Et quand la pitié
00:32:45cesse d'être universelle
00:32:46pour répondre
00:32:47à des calculs
00:32:48de l'intelligence,
00:32:48en effet,
00:32:49on rentre dans cette méchanceté
00:32:50que vous évoquez
00:32:50et qui est un phénomène politique
00:32:52qui doit être pensé comme tel.
00:32:53Exactement,
00:32:53et c'est pourquoi
00:32:54je me suis permis
00:32:54de parler de méchanceté.
00:32:56Rousseau parlait aussi
00:32:57de l'amour de la patrie
00:32:58comme quelque chose
00:32:59de tout à fait supérieur.
00:33:01Un dernier mot
00:33:02sur les frères musulmans.
00:33:06C'est Bruno Retailleau
00:33:06qui en parle.
00:33:08Il y a d'ailleurs eu
00:33:08un sondage qui a été proposé
00:33:09Faut-il interdire
00:33:10les frères musulmans
00:33:11en France ?
00:33:12On sait par exemple
00:33:13qu'en Jordanie,
00:33:13on en a parlé
00:33:14la semaine dernière...
00:33:15Juste les interdire, oui.
00:33:16Ça représente
00:33:17une menace réelle,
00:33:18notamment à travers
00:33:19la société palestinienne.
00:33:21On compose la moitié
00:33:21de la population jordanienne,
00:33:24même un peu plus.
00:33:25Non, mais les frères musulmans
00:33:27sont interdits
00:33:27dans des tas de pays
00:33:28arabo-musulmans,
00:33:30non seulement dans le Golfe,
00:33:32en Égypte aussi,
00:33:33évidemment.
00:33:34C'est une organisation
00:33:34qui est redoutable.
00:33:36Comment ?
00:33:37D'abord parce qu'elle
00:33:38a une dimension militaire.
00:33:39Il y a toujours
00:33:41la vitrine
00:33:42et puis derrière,
00:33:44il y a les gens
00:33:44qui s'arment
00:33:45et qui se préparent.
00:33:48L'Égypte est un pays
00:33:49extraordinaire
00:33:49parce que la seule fois
00:33:50où en 5000 ans
00:33:51ils ont élu le pharaon,
00:33:53ils ont choisi
00:33:54un frère musulman.
00:33:55Et en un an,
00:33:56on a vu ce qui s'est passé,
00:33:57M. Morsi au pouvoir,
00:33:59les mosquées
00:34:00qui ont proliféré
00:34:01avec des djihadistes
00:34:02qui devenaient des imams
00:34:04et qui préparaient
00:34:05la guerre civile.
00:34:06Mais est-ce qu'on peut
00:34:06les interdire
00:34:07vu qu'ils n'ont pas
00:34:07une existence
00:34:08comme une association ?
00:34:10C'est la différence
00:34:11entre la Jordanie et la France.
00:34:11Par contre,
00:34:12comment on fait
00:34:13pour les interdire ?
00:34:14C'est ce qu'a fait
00:34:14d'ailleurs le gouvernement français.
00:34:16C'est-à-dire qu'il a ciblé
00:34:18et identifié
00:34:19des filiales
00:34:21en réalité
00:34:22des frères musulmans
00:34:23et dissous.
00:34:24Rappelez-vous
00:34:25la dissolution
00:34:25de Barakasiti,
00:34:27la dissolution du CCIF
00:34:29et la dissolution
00:34:30du collectif
00:34:32Sheikh Yassin
00:34:33qui était l'un
00:34:33des fondateurs
00:34:34du Hamas.
00:34:34Lui, au IEF,
00:34:35il est proche
00:34:36des frères musulmans,
00:34:37non ?
00:34:37Il y a encore des éménations
00:34:38aujourd'hui
00:34:38des frères musulmans,
00:34:39mais il faudrait la classer
00:34:40en organisation terroriste,
00:34:41comme ça vous pouvez ensuite
00:34:42caractériser les liens
00:34:43entre les frères musulmans.
00:34:44Écoutez ce que dit
00:34:45M. Retailleau
00:34:46sur les frères musulmans.
00:34:48Ce que moi je recommande,
00:34:50après le rapport
00:34:51qui va être déposé
00:34:52sur l'antrisme,
00:34:53c'est qu'on soit
00:34:54beaucoup plus sourcilleux,
00:34:57notamment par l'antrisme,
00:34:58précisément dans des associations
00:35:00sportives,
00:35:01cultuelles,
00:35:02sociales.
00:35:03Demain,
00:35:04on aura des municipales.
00:35:05Je sais qu'un certain nombre
00:35:06voudront s'insinuer,
00:35:08infiltrer les listes municipales.
00:35:10C'est la raison pour laquelle
00:35:11je veux que ce dossier
00:35:13soit mis dans le débat public.
00:35:14Pour l'instant,
00:35:15il n'est pas parce qu'il est
00:35:16classé secret.
00:35:17Quand vous parlez
00:35:17des municipales,
00:35:18c'est quoi ?
00:35:18Il y a des listes confessionnelles ?
00:35:20Des listes communautaristes, oui.
00:35:21Et ça, quoi ?
00:35:22Il faut les interdire ?
00:35:23En tout cas, bien sûr,
00:35:24il fera qu'on prenne
00:35:25un certain nombre de dispositions.
00:35:26Ce qui est important,
00:35:27c'est de relever
00:35:28notre niveau de défense,
00:35:30c'est ce qu'on va faire
00:35:31à l'issue du rapport
00:35:32sur l'islamisme,
00:35:33et taper systématiquement
00:35:35les manifestations
00:35:36de cette idéologie
00:35:37très musulman.
00:35:38Parce que sinon,
00:35:39je vais vous dire,
00:35:39si on n'a pas de preuves
00:35:41à chaque fois,
00:35:42la justice va nous contredire.
00:35:44Je rappelle qu'en parallèle
00:35:46de ce que nous disons là,
00:35:47il y a eu 1570 actes
00:35:48antisémites
00:35:49qui ont été recensés
00:35:50contre 1676
00:35:52l'année précédente.
00:35:53La moyenne mensuelle,
00:35:53quant à elle,
00:35:54a atteint un niveau inédit
00:35:55avec 130 actes antisémites
00:35:57par mois,
00:35:57marquant un nouveau palier
00:35:58qui se maintient
00:35:59et se confirme
00:36:00mois après mois.
00:36:01De plus, en 2024,
00:36:02se distingue
00:36:03comme ayant eu
00:36:03le plus grand nombre
00:36:04d'actes de violence
00:36:05et de la dernière décennie
00:36:07avec 106 agressions physiques
00:36:09à caractère antisémite.
00:36:11C'est important,
00:36:12évidemment,
00:36:13de le dire.
00:36:13Voilà ce qu'on pouvait dire
00:36:14sur ce sujet.
00:36:14On parle de Nantes,
00:36:16puisque à Nantes,
00:36:18la rentrée scolaire
00:36:19a eu lieu ce matin.
00:36:21Je ne sais pas
00:36:21si on a des images,
00:36:22d'ailleurs,
00:36:23dans ce lycée et collège
00:36:27que vous connaissez sans doute,
00:36:27Vincent Herbouet,
00:36:28qui est le lycée et collège
00:36:29de Toutes-Aides.
00:36:31Et bien évidemment,
00:36:34l'enquête va commencer
00:36:36et on va écouter
00:36:37ce jeune homme
00:36:39qui s'appelle Justin.
00:36:40Pour l'instant,
00:36:40il est en milieu psychiatrique.
00:36:42Oui.
00:36:42Donc,
00:36:43son état n'est pas compatible
00:36:45avec la garde à vue.
00:36:46Mais je vois la multiplication
00:36:48de criminels
00:36:51qui, aujourd'hui,
00:36:53on met en psychiatrie.
00:36:54Alors,
00:36:55par définition,
00:36:56quelqu'un qui passe à l'acte,
00:36:57il y a quelque chose
00:36:58qui traduit un manque d'équilibre.
00:37:01Nous sommes d'accord.
00:37:03Je pense...
00:37:03Non ?
00:37:04Oui, oui.
00:37:05Nous sommes d'accord
00:37:05que les troubles...
00:37:06Bon,
00:37:06des troubles importants.
00:37:08Donc,
00:37:08je voudrais savoir
00:37:09qu'est-ce qui déchérencie
00:37:11ce déséquilibre du...
00:37:14Comment dire ?
00:37:15Vous avez des criminels
00:37:16extrêmement dangereux,
00:37:17des psychopathes
00:37:18qui sont conscients
00:37:19de ce qu'ils font
00:37:20et donc
00:37:21de la responsabilité pénale.
00:37:23Et puis,
00:37:23vous avez ceux
00:37:24dont les facultés intellectuelles
00:37:26sont notamment...
00:37:27Un schizophrène
00:37:28peut ne pas comprendre
00:37:29ce qu'il fait.
00:37:30Voilà.
00:37:31Donc,
00:37:31ça,
00:37:32c'est aux experts
00:37:32à le démontrer.
00:37:33Pour l'instant,
00:37:34on n'en est pas là encore.
00:37:34Oui,
00:37:36il y a l'abolition
00:37:36du discernement
00:37:37qui peut supprimer
00:37:38la responsabilité pénale.
00:37:40Mais en effet,
00:37:40là,
00:37:40je crois qu'on n'en est pas là
00:37:41et que le sujet,
00:37:42c'est que pour l'instant,
00:37:43dans les modalités
00:37:44de sa garde à vue,
00:37:45etc.,
00:37:45il n'était pas dans une situation
00:37:47où il devait être entendu.
00:37:48Mais là où je vous suis,
00:37:49c'est qu'à l'échelle individuelle,
00:37:51alors on n'a pas
00:37:51toutes les informations,
00:37:52on verra l'enquête,
00:37:53mais très manifestement,
00:37:54il y avait une sorte
00:37:54de déséquilibre psychologique
00:37:56ou psychiatrique
00:37:57de cet individu,
00:37:58de grand confusionnisme.
00:38:00Il y a quand même eu...
00:38:02Il faudra attendre
00:38:03davantage d'informations
00:38:04pour savoir
00:38:05qui a écrit ce manifeste.
00:38:06Il y a quand même eu
00:38:06un manifeste.
00:38:07Et ce manifeste,
00:38:08il décrivait,
00:38:09il exprimait
00:38:10une certaine vision
00:38:10de la société.
00:38:11Et une vision
00:38:12qui était très idéologique,
00:38:13qui était extrêmement violente,
00:38:14qui parlait de l'action immunitaire,
00:38:16donc qui décrivait
00:38:17la société humaine
00:38:18comme un grand virus
00:38:19qui détruisait
00:38:20non seulement la Terre,
00:38:21mais qui détruisait les hommes.
00:38:22Et ce manifeste,
00:38:23je pense qu'il est intéressant
00:38:24de le lire
00:38:25et que dans l'explication
00:38:27de ce qui s'est passé,
00:38:27même si on parle
00:38:28de quelqu'un de très jeune
00:38:29qui avait 15 ans
00:38:29et qui était peut-être
00:38:30très confus
00:38:30et très déséquilibré,
00:38:3116 ans,
00:38:32le manifeste en tant que tel,
00:38:34il a aussi son intérêt.
00:38:36Le manifeste,
00:38:37c'est un prétexte.
00:38:39C'est toujours un prétexte.
00:38:40Mais il y a toujours
00:38:40des prétextes.
00:38:41On n'est même pas sûr
00:38:41que l'écrit.
00:38:42Mais ensuite,
00:38:42quelle idéologie
00:38:42vous s'existez comme prétexte ?
00:38:44C'est ça qui est intéressant
00:38:44de manifeste.
00:38:45On n'est même pas sûr
00:38:46que c'est lui l'auteur
00:38:47de ce manifeste.
00:38:47C'est un salmigondi
00:38:48sans faux d'orthographe.
00:38:49C'est ce que j'ai dit.
00:38:49C'est très à peu près
00:38:50de savoir qui en est l'auteur.
00:38:51Mais c'est un prétexte.
00:39:01Un manifeste
00:39:01qui aurait fait
00:39:02l'éloge
00:39:04de la démocratie libérale.
00:39:05Ça tombe sur des idéologies.
00:39:07Sa mère avait un rapport
00:39:09entre eux,
00:39:09le fait qu'il parlait
00:39:10d'Hitler,
00:39:11ce passage à l'acte.
00:39:12Il avait été vu
00:39:13par des éducateurs.
00:39:14Sa mère avait alerté.
00:39:15Donc il y avait
00:39:15vraiment quelque chose.
00:39:18Mais j'aimerais poser
00:39:19une question.
00:39:20Est-ce que toutes ces pulsions
00:39:22violentes,
00:39:22tous ces crimes,
00:39:23pour vous,
00:39:23ils peuvent toujours
00:39:24être attribués
00:39:25à l'environnement social ?
00:39:26C'est toujours
00:39:27un fait de société ?
00:39:28Est-ce que...
00:39:29Je pense
00:39:30que c'est...
00:39:31Oui, au fond,
00:39:32intuitivement,
00:39:32mais je ne pourrais pas
00:39:33le prouver.
00:39:34Je pense que si ce Justin P,
00:39:35vous le mettez
00:39:35dans une autre famille,
00:39:3715 ans plus tard,
00:39:38il ne fait pas ça.
00:39:38Sauf que peut-être...
00:39:39Dans un autre environnement
00:39:40d'ailleurs.
00:39:41Mais je n'ai aucune preuve
00:39:42de ce que j'avance.
00:39:43Ce que je voulais dire,
00:39:43c'est qu'il peut passer
00:39:44à l'acte peut-être,
00:39:45il me semble qu'il peut
00:39:46passer à l'acte
00:39:47en prenant ce qu'il a
00:39:48autour de lui,
00:39:48l'éco-terrorisme
00:39:49ou je ne sais trop quoi,
00:39:50la social migraine.
00:39:51Mais ça,
00:39:51grande question,
00:39:52quelle est la part de l'inné ?
00:40:00Ce que j'essaie de vous répondre,
00:40:02mais ça prendrait
00:40:03beaucoup de temps.
00:40:04Ce que je sais de vous dire,
00:40:05c'est qu'il y a des choses
00:40:06qui ne relèvent pas,
00:40:08à mon avis,
00:40:08de la responsabilité sociale,
00:40:11des pulsions criminelles
00:40:12qui relèvent
00:40:13de la nature humaine.
00:40:14Si vous n'étiez pas nés...
00:40:15Vous vous interrogez
00:40:17sur le mystère du mal.
00:40:18Mais oui.
00:40:18Mais vous avez raison.
00:40:20Vous avez raison.
00:40:21À gauche,
00:40:22on croit davantage
00:40:22que l'homme est fondamentalement bon
00:40:24et que c'est la société
00:40:25qui le courront.
00:40:26C'est pas cela.
00:40:27C'est un peu le flibage
00:40:28avec la droite.
00:40:28Bien que le discours,
00:40:29le discours, effectivement,
00:40:30quand on lit les 13 pages,
00:40:32on est fascinés
00:40:34parce que c'est un salmi-gondi
00:40:35et puis on comprend
00:40:36assez rapidement quand même
00:40:37que si la violence
00:40:39est la grande consolatrice
00:40:41de l'idéal impatient
00:40:42des adolescents,
00:40:43comme disait Chepuqui,
00:40:44la réalité là,
00:40:45c'est que c'est Chalupiti
00:40:47qui a écrit le texte.
00:40:48C'est pas lui.
00:40:49Il a trouvé des moyens
00:40:51de justifier,
00:40:52légitimer
00:40:53ces bouffées de violences.
00:40:54Maintenant,
00:40:54j'aimerais savoir
00:40:55qu'est-ce qu'il consomme
00:40:56si ses parents sont éducateurs.
00:40:59Comment est-ce qu'il a été
00:40:59élevé ?
00:41:00Est-ce qu'il fume beaucoup ?
00:41:02Voilà.
00:41:03Peut-être.
00:41:04Mais juste pour reformuler
00:41:05en une phrase,
00:41:05il y a beaucoup d'adultes
00:41:07bien portants,
00:41:08équilibrés intellectuellement,
00:41:10qui pensent que la violence
00:41:10est un moyen d'agir
00:41:11en politique.
00:41:12Et parfois des gens intellectuels
00:41:14et parfois des gens
00:41:15très, très, si vous voulez.
00:41:18Donc c'est ça ce que je dis.
00:41:19Mais c'est vrai.
00:41:20De fait, c'est vrai.
00:41:21Ça s'appelle la guerre.
00:41:23Ça s'appelle le djihad.
00:41:25Bon, je vais vous parler maintenant
00:41:26d'un sujet qui ne m'intéresse pas du tout
00:41:27mais qui passionne Marine Lançon.
00:41:29Donc Marine m'a dit
00:41:30il faut absolument parler de ça.
00:41:31Tu n'en rends pas compte, etc.
00:41:33Et donc, on voit qu'il y a le patron.
00:41:35Mais on voit qu'il y a le patron.
00:41:36Et figurez-vous que la cour d'assises
00:41:37de Paris va se pencher
00:41:38sur le cambriolage
00:41:39de la star américaine
00:41:40Kim Kardashian
00:41:40survenue dans la nuit
00:41:42du 2 au 3 octobre 2016
00:41:44et paraît-il,
00:41:45tout le monde trouve ça
00:41:46formidable cette histoire.
00:41:47C'est intéressant.
00:41:48Moi, ça ne me bouleverse pas.
00:41:49Pourquoi ?
00:41:50Parce que c'est un fait d'hiver pur.
00:41:51Ah oui, là oui.
00:41:52Mais la somme,
00:41:53je crois que c'était 10 millions d'euros
00:41:54qui avaient été volés.
00:41:55Mais c'est vrai que les 10 accusés
00:41:56surnommés les papy braqueurs
00:41:58visiblement vont être jugés.
00:42:00Et alors, je crois
00:42:00qu'elle sera présente au procès.
00:42:01Donc on va voir le sujet
00:42:02parce que Marine m'a convaincue
00:42:04et elle a raison.
00:42:05Donc, voyez le sujet
00:42:06non pas de Marine Lançon
00:42:08mais de Yael Benhamou.
00:42:13Ce braquage a traumatisé
00:42:14l'influenceuse
00:42:15aux 357 millions d'abonnés
00:42:17sur Instagram.
00:42:19Kim Kardashian
00:42:20se trouve dans un hôtel particulier
00:42:21du 8e arrondissement de Paris
00:42:23où elle a ses habitudes.
00:42:25Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016,
00:42:28deux hommes,
00:42:29déguisés en policiers
00:42:30et encagoulés,
00:42:32menottent le veilleur de nuit
00:42:33de l'hôtel
00:42:33et pénètrent dans sa chambre.
00:42:36Elle, en peignoir,
00:42:37s'apprête à aller se coucher.
00:42:39Elle est seule.
00:42:40Le garde du corps
00:42:40de la star américaine
00:42:41s'est absenté.
00:42:43Les braqueurs
00:42:43lui réclament alors
00:42:44sa bague de fiançailles
00:42:45évaluée à 3,5 millions d'euros.
00:42:48Il la ligote
00:42:49et la baillonne.
00:42:51Au total,
00:42:5210 millions d'euros
00:42:52de bijoux lui seront volés
00:42:53en 10 minutes seulement.
00:42:55Les accusés
00:42:56sont des figures
00:42:57du grand banditisme
00:42:58surnommés
00:42:58les papys braqueurs
00:42:59en raison de leur âge.
00:43:01Neuf hommes
00:43:02et une femme
00:43:03vont comparaître
00:43:03pendant quatre semaines
00:43:04devant la cour d'assises de Paris,
00:43:06neuf ans après les faits.
00:43:08Si ça a mis
00:43:08tant de temps,
00:43:10c'est parce qu'en fait
00:43:10à partir du moment
00:43:11où pour des raisons médicales
00:43:13ils étaient les uns
00:43:14après les autres
00:43:14remis en liberté,
00:43:15il n'y avait plus urgence
00:43:16pour les juges d'instruction.
00:43:18La justice française
00:43:18voulait d'abord
00:43:19juger
00:43:20ces gros attentats,
00:43:23ces gros affaires
00:43:23de terrorisme.
00:43:24Kim Kardashian
00:43:25viendra témoigner
00:43:26au procès
00:43:26qui sera très médiatisé.
00:43:28C'est un pur fait divers.
00:43:31On peut être passionné
00:43:31par ça.
00:43:33Moi, ça ne bouleverse pas
00:43:34mais peut-être que vous...
00:43:36Non, pas du tout.
00:43:37Le fait que des personnes âgées
00:43:40refusent de partir
00:43:40à la retraite
00:43:41me passionnent peut-être.
00:43:43D'accord.
00:43:44C'est drôle.
00:43:44Bon.
00:43:45Vous, ça vous passionne
00:43:46ou pas ?
00:43:47Celui-ci,
00:43:49pas des masses,
00:43:50je ne vous le cache pas.
00:43:51Mais j'ai vu un documentaire
00:43:52qui m'a passionné
00:43:53sur le vol
00:43:55des œuvres d'art
00:43:56du Musée d'art moderne
00:43:57en 2010.
00:43:58Cinq tableaux
00:43:59qui ont disparu
00:44:00dans un Picasso
00:44:00très célèbre
00:44:01qui était le pigeon au petit pois.
00:44:03Qui ont disparu
00:44:03et qui n'ont jamais été retrouvés.
00:44:04Le mystère de la chambre jaune.
00:44:05En 2010,
00:44:06par quelqu'un
00:44:06qui surnomme
00:44:07l'homme araigné
00:44:08qui a fait des cambriolages
00:44:09incroyables
00:44:10et un de ses complices
00:44:11entre guillemets
00:44:12a prétendu avoir détruit
00:44:13les cinq tableaux
00:44:13mais évidemment,
00:44:14personne n'y croit
00:44:15et ça, c'est fascinant.
00:44:16Peut-être qu'ils ressortiront
00:44:18dans trois siècles.
00:44:19Oui, peut-être.
00:44:20C'est incroyable.
00:44:21Non, mais c'est vrai
00:44:21que parfois,
00:44:22quand j'étais ado,
00:44:23il y avait cette affaire Spadjari
00:44:24qui avait été extraordinaire.
00:44:26Les égouts du paradis.
00:44:27Les égouts, exactement.
00:44:29Il y a des faits divers
00:44:30d'adulteurs.
00:44:31Un des faits rare fugitifs
00:44:32qui n'a jamais été repris.
00:44:33Il est mort pendant sa câble.
00:44:34Ah ouais ?
00:44:35Spadjari ?
00:44:36Spadjari, oui.
00:44:37Il n'a jamais été repris.
00:44:39Et vous savez qu'il était
00:44:40dans le bureau du juge.
00:44:42Oui, il s'est levé
00:44:42pour lui montrer
00:44:43le dessin sur une carte.
00:44:45Exactement, il a sauté.
00:44:46Il a sauté.
00:44:47Il est tombé sur une moto
00:44:48qu'il attendait.
00:44:49Il est parti,
00:44:49on ne l'a jamais retrouvé.
00:44:50Il est tombé sur une moto ?
00:44:51Oui, enfin,
00:44:52il est tombé à côté d'une moto.
00:44:53Déjà, il se bonde.
00:44:55Voilà, une moto
00:44:55qu'il attendait.
00:44:55Non, il avait des parachutistes.
00:44:57Mais le meilleur, quand même.
00:44:58Il a traumatisé le juge.
00:44:59Le meilleur, ça reste,
00:45:01si vous voulez,
00:45:02le meilleur cambriolage
00:45:04de tous les temps,
00:45:04c'est celui de la place Vendôme
00:45:05avec Yves Montand
00:45:07filmé par Melville.
00:45:10Là, c'est sans armes,
00:45:12sans violences,
00:45:12sans haine.
00:45:13Le cercle rouge, pardonnez-moi.
00:45:15Le cercle rouge.
00:45:15Ah oui, quand il prend le fusil,
00:45:16t'arrête.
00:45:17Moi, j'aime bien
00:45:18les faits divers de famille,
00:45:20les histoires sombres,
00:45:21familiales.
00:45:21Le 1er mai,
00:45:21est-ce que vous voulez travailler ?
00:45:22Vous travaillerez là le 1er mai ?
00:45:25C'est la fête du travail, non ?
00:45:26Non, c'est...
00:45:28C'est la fête du travailleur.
00:45:30Alors, c'est extraordinaire
00:45:31cette affaire du 1er mai
00:45:32parce que c'est vraiment la France.
00:45:33Vous avez un Premier ministre
00:45:34qui explique qu'on ne travaille pas assez
00:45:35et on n'a pas le droit
00:45:35de bosser le 1er mai.
00:45:38Ça aussi, je veux dire,
00:45:39il faut quand même...
00:45:40Les gens font ce qu'ils veulent.
00:45:43S'ils veulent bosser,
00:45:43ils travaillent.
00:45:44Tu seras payé le double.
00:45:45Dans notre profession,
00:45:46je crois qu'on est payé le double.
00:45:47Je pense aussi, oui.
00:45:48Je crois qu'un jour...
00:45:49Moi, j'en ai récupération,
00:45:50peut-être, je ne sais pas.
00:45:51Non, je crois que c'est payé le double.
00:45:54C'est chouette, je suis là.
00:45:55Si vous voulez.
00:45:56C'est pas mal à un pour les chroniqueurs.
00:45:58Très bien.
00:45:59Non, mais les salariés.
00:46:00Oui.
00:46:01Bon, écoutez ce sujet
00:46:04de Kinssen
00:46:05sur le 1er mai
00:46:06parce que...
00:46:07Est-ce qu'on a le temps ?
00:46:08Non, il a une minute.
00:46:09Bon, on a le temps
00:46:09ou pas, Marine Lançon ?
00:46:11Allez, allons-y.
00:46:12Regardez,
00:46:13le 1er mai,
00:46:13il faut travailler.
00:46:16Pour les Français,
00:46:18faire un détour
00:46:18par la boulangerie
00:46:19est toujours un plaisir.
00:46:21Qu'il s'agisse
00:46:22d'un jour férié ou non.
00:46:23Si jamais ils veulent fermer,
00:46:24ils ont complètement le droit.
00:46:26Après,
00:46:26avoir un si bon dessert
00:46:28un jour férié,
00:46:28c'est aussi un bonheur.
00:46:29Le 1er mai,
00:46:31la gérante sera obligée
00:46:32de fermer boutique.
00:46:34Elle redoute
00:46:34des contrôles inopinés
00:46:36de l'inspection du travail.
00:46:38Selon elle,
00:46:39des salariés seraient d'accord
00:46:40pour travailler
00:46:40ce jour férié
00:46:41car payé double.
00:46:43On a des jeunes
00:46:44qui veulent travailler.
00:46:46Nous,
00:46:46nous sommes partants
00:46:46pour travailler.
00:46:47Les gens répondent présents
00:46:48et aujourd'hui,
00:46:49c'est le gouvernement
00:46:50qui nous empêche
00:46:51de pouvoir faire notre métier.
00:46:52Un manque à gagner
00:46:53important pour les professionnels
00:46:54du secteur.
00:46:55Cette boulangère
00:46:56souhaite un assouplissement
00:46:57des règles.
00:46:58C'est comme à peu près
00:46:59un salaire
00:47:00pour cette journée-là.
00:47:03Si ce n'est pas plus.
00:47:05Comme c'est un jour férié,
00:47:06donc du coup,
00:47:07c'est un jour
00:47:07où on travaille le plus.
00:47:08Donc du coup,
00:47:09c'est une perte.
00:47:11Des sénateurs
00:47:11ont déposé un texte
00:47:13pour autoriser
00:47:13les établissements
00:47:14qui peuvent déjà
00:47:15ouvrir le dimanche
00:47:16à pouvoir le faire
00:47:17également le 1er mai.
00:47:19Bon.
00:47:20Non mais ce qui est sidérant,
00:47:22c'est que le ministre
00:47:25ne puisse même pas dire
00:47:26à l'inspection du travail
00:47:27il n'a pas autorité
00:47:29pour dire à l'inspection
00:47:30du travail
00:47:30si ça ne vous embête pas
00:47:31même si on n'a pas changé
00:47:32la loi ce jour-là
00:47:33vous oubliez.
00:47:34Et en fait,
00:47:35l'inspection du travail
00:47:35peut parfaitement décider.
00:47:37J'en fais un peu de gel.
00:47:38Et ce qui est drôle,
00:47:38c'est de se dire
00:47:39qu'on célèbre les travailleurs
00:47:40sans travailler.
00:47:42Oh bah tiens,
00:47:43t'as trouvé ça tout seul.
00:47:44La pause.
00:47:45Regardez cette photo.
00:47:47Ça a été la photo du jour
00:47:48et vous la verrez.
00:47:50Elle est pour Vincent Hervouette.
00:47:52On ne l'a pas la photo.
00:47:53Zelensky,
00:47:53mais tout le monde
00:47:54là dans la tête.
00:47:55Zelensky,
00:47:56Trump.
00:47:58Et on se demande
00:47:59lequel des deux
00:47:59confesse l'autre.
00:48:01Dans la basilique Saint-Pierre.
00:48:03C'est une image.
00:48:04Bah oui.
00:48:05Bon.
00:48:06Allez,
00:48:06à tout de suite.
00:48:09De toute façon,
00:48:09on présente les dieux.
00:48:11Pascal Bataille est avec nous ce matin.
00:48:13Bonjour Pascal.
00:48:14À l'usage des gens bruyants,
00:48:16petit traité du silence.
00:48:17Alors ça, c'est génial.
00:48:18Ce livre est resté
00:48:19dans notre bureau
00:48:20pendant dix jours.
00:48:22Tout le monde l'a bouquiné.
00:48:24C'est gentil.
00:48:24Vous n'auriez pu en acheter dix
00:48:26quand même.
00:48:27Je vous signale
00:48:29que tous les droits d'auteur
00:48:30sont reversés à l'Arsla,
00:48:31l'association pour la recherche
00:48:33sur la maladie de Charcot
00:48:34dont je suis ambassadeur.
00:48:35Donc c'était une bonne chose
00:48:37que de l'acheter.
00:48:38Tout le monde a trouvé ça formidable.
00:48:39Ça me va droit de tout cœur.
00:48:40Parce que notre civilisation occidentale,
00:48:42dites-vous,
00:48:42a drastiquement restreint
00:48:43l'espace vital du silence,
00:48:45peu à peu enseveli,
00:48:46sous les assauts
00:48:47de ces deux antagonismes,
00:48:48le bruit et la parole incessante.
00:48:51Moi, il y a un truc horrible.
00:48:52Je n'y vais jamais dans un restaurant
00:48:54où il y a de la musique.
00:48:55Je trouve ça insupportable.
00:48:57Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:48:58Je vous comprends.
00:49:00Je ne dévieille pas.
00:49:00Et quand il y en a,
00:49:01je la fais baisser.
00:49:02Et ils disent...
00:49:03Vous y arrivez ?
00:49:04Non, je dis,
00:49:04est-ce qu'on peut baisser un peu ?
00:49:06Je ne s'entends pas.
00:49:07La musique est une belle chose,
00:49:08Pascal.
00:49:09Le problème,
00:49:09c'est de ne pas confondre
00:49:10les endroits,
00:49:11les lieux et les moments.
00:49:13Effectivement.
00:49:14Et aujourd'hui,
00:49:15on a un peu cette civilisation
00:49:16du multitasking,
00:49:18comme disent les Britanniques.
00:49:19C'est-à-dire faire plusieurs choses
00:49:20en même temps,
00:49:21en permanence.
00:49:22On écoute la musique
00:49:23en même temps,
00:49:23qu'on téléphone
00:49:24et qu'on lit un livre.
00:49:26On court en...
00:49:27Là aussi,
00:49:27on écoute en musique.
00:49:28Alors,
00:49:29le silence fait partie de la musique.
00:49:30Mozart disait,
00:49:31le silence,
00:49:31ce n'est pas la musique,
00:49:32c'est le...
00:49:33Pardon.
00:49:33La musique,
00:49:34ce ne sont pas les notes,
00:49:34c'est le silence entre les notes.
00:49:36Donc,
00:49:37écouter la cinquième symphonie
00:49:39sans silence,
00:49:40ce n'est plus du tout
00:49:40la même histoire.
00:49:42C'est de la cacophonie.
00:49:44Donc,
00:49:44la musique en soi,
00:49:46ce n'est pas une mauvaise chose,
00:49:47mais la musique dans le restaurant,
00:49:48quand ça vous empêche
00:49:49de parler à votre convive,
00:49:51c'est embêtant.
00:49:52Alors,
00:49:52c'est bien quand la musique,
00:49:53on est dans un lieu festif,
00:49:54il y a eu un dîner,
00:49:55et puis ça existe parfois
00:49:56dans des restos,
00:49:57et puis à minuit,
00:49:57on met vraiment de la musique,
00:49:58mais là,
00:49:59c'est fait et on danse.
00:50:00Ça,
00:50:00c'est parfait.
00:50:01Mais cette musique
00:50:02en fond sonore,
00:50:04à Paris,
00:50:05d'une musique,
00:50:06c'est pas Mozart,
00:50:08c'est pas la cinquième de Beethoven.
00:50:09Il n'y a plus que ça,
00:50:10parce que c'est les gens
00:50:11qui visitent des expositions
00:50:13avec un casque sur les oreilles
00:50:14qui leur racontent
00:50:15toute la biographie
00:50:17de l'artiste,
00:50:19tout ce que l'artiste
00:50:20a voulu dire,
00:50:20exprimer,
00:50:21etc.,
00:50:22et finalement,
00:50:22qui n'ont plus aucune relation,
00:50:23aucune interaction
00:50:24avec la toile,
00:50:25avec les tableaux qu'ils voient,
00:50:26et plus aucune émotion.
00:50:28Bon,
00:50:28on est des vieux schnocs.
00:50:29Sans doute.
00:50:30On est des vieux schnocs.
00:50:31Assumons-le.
00:50:32C'est un combat central.
00:50:33Moi,
00:50:33il y a sûrement des gens
00:50:36qui ont dû y écrire
00:50:37sur le silence,
00:50:38mais je trouve que c'est
00:50:38une idée formidable,
00:50:39en fait.
00:50:40C'est gentil.
00:50:40Il y a eu beaucoup de choses
00:50:41quand même sur le silence,
00:50:42et d'ailleurs,
00:50:42je m'en suis pas mal nourri,
00:50:44mais c'est vrai que c'est un sujet
00:50:45qui me préoccupe depuis très longtemps,
00:50:47et comme j'ai eu un peu de temps
00:50:49pour moi à l'automne
00:50:51et cet hiver,
00:50:53eh bien,
00:50:53j'en ai profité
00:50:53pour concrétiser ce projet
00:50:56et réfléchir sur
00:50:57le peu de place
00:51:00et le manque de place
00:51:01qu'on accorde au silence
00:51:01dans notre mode de vie aujourd'hui,
00:51:02dans notre civilisation,
00:51:04y compris sur les chaînes d'info.
00:51:05Mais par exemple,
00:51:06il y a un truc qui m'horripile.
00:51:07Je suis...
00:51:08J'anime une émission.
00:51:10J'ai quelqu'un
00:51:11qui a un peu d'émotion.
00:51:14Le silence peut exister.
00:51:16Et si
00:51:16il y a un chroniqueur
00:51:17ou un éditorialiste
00:51:18qui prend la parole
00:51:20immédiatement
00:51:21pour rompre ce silence,
00:51:22vous pouvez pas savoir,
00:51:24ça me...
00:51:25je dis, mais laisse...
00:51:26Laisse vivre ce moment.
00:51:29Laisse vivre.
00:51:30Je veux dire,
00:51:30le silence en télé,
00:51:31c'est formidable,
00:51:32c'est formidable,
00:51:33c'est plus formidable que tout.
00:51:35D'ailleurs,
00:51:35je crois que j'aime Tergesco.
00:51:36Oui.
00:51:37Non, mais quand vous parlez...
00:51:38Vous êtes d'accord ?
00:51:39Vous savez ménager les silences.
00:51:41Et je raconte une anecdote
00:51:42dans le livre
00:51:42quand on a livré
00:51:43le premier numéro
00:51:45de notre émission
00:51:46Il y a que la vérité qui compte
00:51:47à TF1
00:51:47il y a déjà 25 ans de ça.
00:51:50Il nous avait renvoyé
00:51:51la cassette.
00:51:52C'était des cassettes à l'époque
00:51:53en nous disant
00:51:53vous avez oublié un montage
00:51:54parce qu'il y avait
00:51:54une minute de silence.
00:51:56Mais il a fallu leur expliquer
00:51:58et ça a été un peu difficile
00:51:59de les en convaincre
00:52:00que cette minute de silence
00:52:02faisait intrinsèquement
00:52:03partie du concept.
00:52:05Et j'en parlais avec
00:52:05Jean-Pierre Foucault
00:52:06l'autre jour
00:52:06qui me disait
00:52:07mais qui veut gagner des millions
00:52:08si on ne met pas les silences
00:52:09il n'y a plus rien.
00:52:10Évidemment.
00:52:12Barbara Durand
00:52:12nous rappelle les titres.
00:52:17Paris, Marseille, Lyon
00:52:18ou encore Bordeaux
00:52:19dans le cadre
00:52:20des attaques commises
00:52:21contre des prisons
00:52:22depuis ce matin
00:52:23au moins 25 interpellations
00:52:25ont eu lieu
00:52:25partout en France.
00:52:27Des perquisations
00:52:27sont également en cours
00:52:28depuis 15 jours.
00:52:30Un groupe revendiquant
00:52:31la défense des droits
00:52:32des prisonniers français
00:52:33vise les établissements
00:52:34ou encore
00:52:35les agents pénicentiaires français.
00:52:37A partir d'aujourd'hui
00:52:39les médecins
00:52:39les internes
00:52:40et les étudiants
00:52:41en médecine
00:52:41sont en grève
00:52:42au cœur
00:52:43de leurs revendications
00:52:44la liberté d'installation
00:52:46une proposition de loi
00:52:47pour lutter contre
00:52:48les déserts médicaux
00:52:49prévoit de réguler
00:52:50leurs installations
00:52:51sur le territoire.
00:52:52Ils sont également
00:52:53au fermement opposés
00:52:54au retour
00:52:54de l'obligation
00:52:55des gardes.
00:52:57Enfin,
00:52:574 jours après l'attaque
00:52:58au couteau
00:52:58dans un lycée de Nantes
00:52:59les élèves ont repris
00:53:01les cours ce matin
00:53:02l'agression
00:53:03d'une violence inouïe
00:53:04et inattendue
00:53:05est encore bien sûr
00:53:06dans tous les esprits.
00:53:08Le suspect
00:53:09interné en psychiatrie
00:53:10n'a pour l'instant
00:53:11pas donné de mobile.
00:53:13Merci Barbara.
00:53:14On termine avec le premier mail
00:53:15je ne sais pas
00:53:15ce que vous en pensez
00:53:16moi je suis plutôt libéral
00:53:17dans ces cas-là
00:53:18que les gens fassent
00:53:19ce qu'ils veulent.
00:53:19Écoutez ce que a dit
00:53:20ce matin
00:53:21M. Roussel
00:53:22Fabien de son prénom
00:53:23du Parti communiste.
00:53:24Si certains veulent travailler
00:53:27c'est leur choix
00:53:28et les salariés
00:53:29c'est sur la base
00:53:30du volontariat.
00:53:31Ce que je sais
00:53:32d'expérience
00:53:33c'est que quand on écrit
00:53:34dans un texte de loi
00:53:35que si vous voulez travailler
00:53:37un jour chômé
00:53:38le 1er mai
00:53:39c'est sur la base
00:53:39du volontariat
00:53:40au bout d'un moment
00:53:41le volontariat
00:53:42il n'a plus le goût
00:53:43du volontariat
00:53:44et il est imposé
00:53:45et ça je ne le souhaite pas
00:53:46et je souhaite donc
00:53:47que le 1er mai
00:53:48reste un jour chômé.
00:53:50On peut faire une parenthèse
00:53:51vous voyez par exemple
00:53:52Fabien M. Roussel
00:53:52il n'est pas méchant
00:53:54maintenant je vais dire
00:53:55qui est méchant
00:53:55qui est méchant
00:53:56qui est pas méchant
00:53:57vraiment on peut
00:53:58ne pas être d'accord
00:53:59avec lui
00:54:00mais vous voyez
00:54:01il n'est pas animé
00:54:03par une passion triste
00:54:05je trouve
00:54:06je ne le connais pas
00:54:07personnellement
00:54:07mais je trouve
00:54:08qu'il y a chez lui
00:54:09une forme de pureté
00:54:10dans son combat
00:54:11et qu'il cherche
00:54:13à faire avancer
00:54:13ses idées
00:54:14mais il n'y a pas
00:54:15cette haine
00:54:16que je retrouve
00:54:17chez certains
00:54:18Vous avez lu quelque chose
00:54:19sur la méchanceté
00:54:20ce week-end ?
00:54:21Non mais
00:54:21j'aime beaucoup
00:54:23cette idée
00:54:23de juger les gens
00:54:24sur le critère
00:54:25de la gentillesse
00:54:26c'est formidable
00:54:27mais vous vous êtes gentil
00:54:28par exemple
00:54:28c'est formidable
00:54:29c'est gentil de me le dire
00:54:30mais non mais
00:54:31c'est vrai je le pense
00:54:33et c'est merveilleux
00:54:34d'ailleurs
00:54:34les gens gentils
00:54:35et bienveillants
00:54:36il y a des gens
00:54:36qui sont malveillants
00:54:37et qui arrivent
00:54:39à un certain
00:54:39qui arrivent
00:54:41à un certain degré
00:54:42précisément
00:54:43parce que
00:54:45dans la vie politique
00:54:47ça peut
00:54:47ça peut pas
00:54:47servir
00:54:48bien sûr
00:54:49mais c'est très lié
00:54:50à l'intelligence
00:54:50comment ?
00:54:51il y a une intelligence
00:54:52de la méchanceté
00:54:53fondamentale
00:54:54le roi Salomon
00:54:56demandait à Dieu
00:54:57de lui donner
00:54:57un coeur intelligent
00:54:58justement
00:54:59on était au 1er mai
00:55:00donc
00:55:00ça vous fait sourire
00:55:02vous ?
00:55:03non
00:55:03souvent je suis bête
00:55:04et méchant
00:55:04vous savez
00:55:05pourquoi vous battez
00:55:07votre coulou ?
00:55:07mais non mais c'est vrai
00:55:08parce que moi je ne sonde pas
00:55:09les reins et les coeurs
00:55:10je ne s'arrêterai pas
00:55:11de penser que
00:55:12M. Roussel est bon
00:55:13on sonde tous
00:55:14les reins et les coeurs
00:55:15pardonnez-moi
00:55:15on les sonde tous
00:55:17parce que quand tu vois
00:55:17quelqu'un
00:55:18tu te fais
00:55:19une opinion
00:55:20Donald Trump est méchant
00:55:21est-ce que
00:55:23Vladimir Zelensky est méchant ?
00:55:24ah bah ça je n'en sais rien
00:55:26mais justement
00:55:26bonne transition
00:55:27la photo
00:55:27la photo
00:55:28la photo
00:55:29la photo
00:55:30la plaque
00:55:32la plaque
00:55:33vous savez
00:55:34moi j'ai connu
00:55:36un journaliste
00:55:36qui disait ça
00:55:37à Presse Océan
00:55:38c'est vraiment le cliché
00:55:39il s'appelait Cariasi
00:55:40je crois
00:55:40il était photographe
00:55:41la plaque
00:55:42c'est un mot d'argot
00:55:43qui veut dire
00:55:43je connais
00:55:43non la plaque
00:55:44il y a un journaliste
00:55:45vous avez connu
00:55:46à Presse Océan
00:55:47il s'appelait
00:55:47Pascal Cariasi
00:55:48je crois
00:55:48il sortait du match
00:55:49du foot
00:55:49il disait j'ai la plaque
00:55:50il était photographe
00:55:53bon cette photo
00:55:54qu'est-ce que vous en pensez ?
00:55:55avant le numérique
00:55:56il n'y a pas de photographe derrière
00:55:57il y a quelqu'un
00:55:58de la propagande
00:55:59pardonnez-moi
00:55:59du service de communication
00:56:01de la présidence ukrainienne
00:56:03ils sont nombreux
00:56:05ils ont filmé
00:56:05ils ont filmé
00:56:06une petite vidéo
00:56:07où on voit notre président
00:56:08à nous
00:56:08qui a suscité
00:56:10énormément de commentaires
00:56:11oui mais là
00:56:12je ne pense pas
00:56:13qu'il veut s'inviter
00:56:14là dedans
00:56:14j'ai l'impression
00:56:15que c'est plutôt le contraire
00:56:16moi j'ai l'impression que
00:56:17j'ai l'impression que c'est lui
00:56:19qui part
00:56:20oui
00:56:20il vient saluer
00:56:21oui mais j'ai l'impression
00:56:22qu'il dit non
00:56:23je m'en vais
00:56:24non ?
00:56:25parce que vous n'avez pas lu
00:56:26le Sun
00:56:27vous savez que la presse
00:56:28les tabloïds anglais
00:56:30oui
00:56:30écoutent aux portes
00:56:32regardent par le trou de la serrure
00:56:34et ils lisent
00:56:35sur les lèvres
00:56:36et alors
00:56:36qu'est-ce qu'il s'est dit ?
00:56:37qui font intervenir régulièrement
00:56:39c'est pour ça que
00:56:40quand vous voyez
00:56:41les chefs d'Etat
00:56:42souvent ils se parlent
00:56:43comme ça
00:56:43oui mais alors
00:56:43qu'est-ce qu'il s'est dit là ?
00:56:45alors qu'est-ce qu'il s'est dit ?
00:56:46et bien
00:56:46il y a Zelensky
00:56:48qui est embarrassé
00:56:48qui dit
00:56:49oui mais pas comme ça
00:56:51j'aurais bien voulu
00:56:52mais pas comme ça
00:56:53et il y a
00:56:54Donald Trump
00:56:55qui dit
00:56:56à Emmanuel Macron
00:56:57en le repoussant
00:56:59donc
00:57:00avec
00:57:00il a un langage corporel
00:57:02qui en plus
00:57:03est assez significatif
00:57:04il lui dit
00:57:05ce n'est pas votre
00:57:07je sais le traduire littéralement
00:57:08ce n'est pas votre droit
00:57:10d'être ici
00:57:10et vous allez
00:57:12me rendre un grand service
00:57:14vous allez
00:57:16disparaître
00:57:17vous allez vous en aller
00:57:19mais moi
00:57:19Thomas vous avez entendu ça ?
00:57:21alors on va revoir
00:57:22mais attendez
00:57:22alors après
00:57:23attention c'est le son
00:57:24voyons l'image
00:57:25je le dis à Marine Lanzon
00:57:26parce qu'elle a tourné
00:57:27tout le week-end
00:57:27donc là Marine
00:57:28cette image
00:57:30où Emmanuel Macron
00:57:31arrive
00:57:32il y a Kirstreveur
00:57:33au défi
00:57:33mais qui sait lire
00:57:35sur les lèvres
00:57:36ici
00:57:37alors là c'est une dame
00:57:39très connue en Angleterre
00:57:40pour ses talents
00:57:41qui s'appelle
00:57:42Nicolas Eickling
00:57:44qui a effectivement
00:57:46été payé par le Sun
00:57:48pour lire
00:57:49ce que disaient
00:57:49Donald Trump
00:57:50et Volodymyr Zelensky
00:57:52pas Emmanuel Macron
00:57:53est-ce qu'il est le dos ?
00:57:55bon
00:57:55est-ce qu'on l'a ou pas
00:57:56Marine ?
00:57:58on l'a vu tout le week-end
00:57:59cette image
00:58:00elle est anglaise
00:58:01comme chacun sait
00:58:02les anglais sont perfides
00:58:04donc ils en ont rajouté
00:58:05une louche
00:58:05avec la troisième chaise
00:58:06puisqu'il y avait
00:58:07trois chaises
00:58:08et qu'on en a enlevé une
00:58:09alors ils ont dit
00:58:10c'est la chaise
00:58:11d'Emmanuel Macron
00:58:12et bien non
00:58:13regardez cette séquence
00:58:15qu'on a vu tout le week-end
00:58:15mais j'ai entendu ça
00:58:17nulle part
00:58:17ça se coupe ça
00:58:18mais parce que
00:58:19vous lisez le Sun
00:58:20j'aime le silence
00:58:22mais je préfère encore
00:58:23quand il est traduit
00:58:24vous avez bien fait
00:58:25alors voilà
00:58:26donc c'est cette image
00:58:27alors moi je l'interprétais
00:58:28parce que bon
00:58:29différemment vous voyez
00:58:30voilà
00:58:31voilà il fait un signe
00:58:33pour partir
00:58:33j'ai l'impression
00:58:34ah bon
00:58:36bon
00:58:37là il peut lire
00:58:39sur ses lèvres
00:58:40franchement
00:58:40et vous avez vu
00:58:42Zalewski
00:58:42il fait un petit signe
00:58:43comme ça
00:58:43il fait
00:58:44bon
00:58:44après regardez la scène
00:58:46les deux fauteuilles
00:58:47face à face
00:58:47moi ça m'a rappelé
00:58:48Jean-Paul II
00:58:49face à son tueur
00:58:52Ali Aksa
00:58:53Ali Aksa pardon
00:58:54Ali Maitaksa
00:58:55il était allé
00:58:57dans un signe
00:58:58et le pape
00:58:59Jean-Paul II
00:59:00avait eu la bonne idée
00:59:01de se mettre
00:59:01tout près de lui
00:59:02encore plus propre
00:59:03front contre front
00:59:04pour que justement
00:59:06on ne puisse pas lire
00:59:07sur ses lèvres
00:59:08ce que se disaient
00:59:09les deux hommes
00:59:10une photo
00:59:11bon
00:59:11comment on déconne ça
00:59:13ça c'est ce que je vous raconte
00:59:14c'est totalement vrai
00:59:15d'ailleurs on n'a jamais su
00:59:16on n'a jamais su
00:59:18le reste aussi
00:59:19mais on n'a jamais su
00:59:20tant qu'à faire
00:59:22que vous me racontez
00:59:22ce qui est vrai
00:59:24exceptionnellement
00:59:24dites-moi comment
00:59:26vous décodez ça
00:59:29parce que vous étiez
00:59:29en vacances la semaine dernière
00:59:30donc nous on était
00:59:31j'étais pas du tout
00:59:32en vacances la semaine dernière
00:59:33si vous écoutiez
00:59:34Europe 1
00:59:34j'étais
00:59:34bon en tout cas
00:59:36j'ai envie que vous me disiez
00:59:38ce que j'en pense
00:59:40oui
00:59:40c'est très important
00:59:41parce que
00:59:42c'est très important
00:59:43on verra le résultat
00:59:45à ce moment là
00:59:45on pourra dire
00:59:45si c'était vraiment
00:59:46un rendez-vous historique
00:59:48ou si c'est simplement
00:59:48un petit événement
00:59:50monté en épingle
00:59:51par la communication
00:59:52mais ce qui est vrai
00:59:54c'est que c'est la première fois
00:59:54qu'il se revoit
00:59:55depuis deux mois
00:59:56depuis la scène
00:59:57mémorable
00:59:58dans le bureau ovale
00:59:59le 28 février
00:59:59et c'est un peu le pendant
01:00:01d'ailleurs
01:00:01là où c'est curieux
01:00:03et ça a suffisamment
01:00:05ébranlé Donald Trump
01:00:06pour que
01:00:06quelques
01:00:07que sitôt la cérémonie
01:00:09il s'est éclipsé
01:00:10il a repris
01:00:10à Force One
01:00:11il est rentré chez lui
01:00:11c'est son premier voyage
01:00:13à l'étranger
01:00:13et il a écrit
01:00:16dans le
01:00:16il a tweeté
01:00:18je ne sais pas comment
01:00:18est-ce qu'on dit
01:00:19pour X
01:00:19il a Xé
01:00:20non c'est
01:00:21lui il est surtout social
01:00:23c'est son
01:00:24oui exactement
01:00:24il a troussé
01:00:25il a troussé
01:00:27à ce petit compliment
01:00:28peut-être que finalement
01:00:30Vladimir Poutine
01:00:31ne veut pas
01:00:32la paix
01:00:33en Ukraine
01:00:34et qu'il me balade
01:00:36et il faudra
01:00:38non pas il faudra
01:00:39en tirer les conséquences
01:00:39il faudra changer
01:00:40de manière de faire
01:00:41bon écoutons
01:00:42ce qu'il a dit précisément
01:00:43pourtant
01:00:43je veux qu'il arrête de tirer
01:00:47qu'il s'assoie
01:00:48et qu'il signe l'accord
01:00:49et nous avons les limites
01:00:50d'un accord je crois
01:00:51et je veux qu'il le signe
01:00:52et qu'il en finisse
01:00:53et qu'on reprenne
01:00:54le cours normal de la vie
01:00:55j'ai beaucoup de choses à faire
01:00:58je ne cherche pas à le faire
01:00:59mais j'ai beaucoup de force
01:01:00vous savez
01:01:01nous avons construit
01:01:02les Etats-Unis
01:01:02je pense que nous sommes
01:01:04plus respectés
01:01:04en tant que pays
01:01:05peut-être plus que jamais
01:01:06dans l'histoire
01:01:07comment vous décryptez tout ça
01:01:09il est comme vous
01:01:11c'est un homme
01:01:11qui a du génie
01:01:12mais qui change souvent d'idée
01:01:13par exemple là
01:01:15il est arrivé à Rome
01:01:16ça commençait bien pourtant
01:01:17le poutinien
01:01:18il repart de Rome
01:01:20vous trouvez que je change d'idée ?
01:01:21vous trouvez que je change d'idée ?
01:01:23oui souvent
01:01:23c'est vrai ?
01:01:24oui
01:01:25mais sur quoi j'ai changé
01:01:26par exemple d'idée ?
01:01:26jamais méchant
01:01:28ni bête
01:01:29mais bon
01:01:29vous êtes sensible
01:01:30à l'air du temps
01:01:31mais vous êtes la deuxième personne
01:01:32qui me dit ça
01:01:33en moins de quelques heures
01:01:35oui
01:01:35changer de relation
01:01:37c'est parce qu'on est souple
01:01:39on est souple
01:01:41mais on est souple
01:01:42je ne suis pas un idéologue
01:01:44on est à l'écoute
01:01:46sur MeToo
01:01:47vous avez évolué ?
01:01:48oui
01:01:48sous la bonne influence
01:01:50de William Goldnadel
01:01:51et moi-même
01:01:52je ne sais pas si j'ai évolué
01:01:53bon
01:01:54écoutez
01:01:54vous ne m'en dites pas beaucoup
01:01:56en fait
01:01:56votre analyse
01:01:57qu'est-ce que vous voulez
01:01:58de mon analyse ?
01:01:59il n'y a pas d'analyse d'abord
01:01:59est-ce que ça se termine cette semaine ?
01:02:01est-ce que ça se termine cette semaine ?
01:02:03l'analyse
01:02:03il y a un plan en 7 points
01:02:04qui a été déposé par
01:02:05le ministre des affaires étrangères
01:02:07Rubio
01:02:08la semaine dernière
01:02:08qui a été présenté
01:02:09comme apprendre ou à laisser
01:02:10d'accord ?
01:02:12et les ukrainiens n'en veulent pas
01:02:14et là ce qu'a dit
01:02:15pour plusieurs raisons
01:02:17parce qu'il y a des points
01:02:17sur les 7 points
01:02:18il y en a 2 ou 3
01:02:19qui sont quand même
01:02:19assez difficiles à avaler
01:02:20ce qu'a dit hier
01:02:22en fait
01:02:23pendant le week-end Trump
01:02:24c'est que
01:02:24les ukrainiens
01:02:26n'étaient pas obligés
01:02:27de reconnaître
01:02:27que la Crimée était russe
01:02:28mais qu'il allait bien falloir
01:02:30qu'il se résigne
01:02:31à ce que soient les russes
01:02:31qui l'occupent
01:02:32et que les américains
01:02:33eux reconnaîtraient
01:02:34que c'est un territoire russe
01:02:36bon
01:02:36ça va dans le bon sens ?
01:02:39non
01:02:40la capitulation
01:02:41bah oui
01:02:43bah oui
01:02:43on va vers une sorte
01:02:45de capitulation
01:02:46oui bien sûr
01:02:46écoutez
01:02:48de toute façon
01:02:49toute la semaine
01:02:50sauvez la face
01:02:50toute la semaine
01:02:51on sera ensemble
01:02:52et vous nous éclairerez
01:02:54un mot sur le conclave
01:02:56alors vraiment
01:02:57samedi c'était magnifique
01:02:58c'est vraiment l'occident
01:03:00qui a 2000 ans
01:03:01qui parle au monde
01:03:02je vous assure
01:03:03c'est le même phénomène
01:03:05que lorsque la reine Elisabeth
01:03:06est morte
01:03:07la liturgie
01:03:08ces images
01:03:10cette poésie
01:03:12cette émotion
01:03:14qu'il y avait
01:03:15je trouve ça
01:03:16sidérant
01:03:18évidemment
01:03:20les chants
01:03:21la musique
01:03:23tout ça crée
01:03:25une certaine atmosphère
01:03:26c'est pas rien
01:03:28l'église de Rome
01:03:28c'est pas rien
01:03:30et dans l'histoire
01:03:31ce qu'elle arrive
01:03:33à produire
01:03:342000 ans plus tard
01:03:35il y avait 400 000 personnes
01:03:36c'est tout à fait
01:03:38vraiment exceptionnel
01:03:39alors le conclave
01:03:40va arriver
01:03:40on a tous vu
01:03:42ou beaucoup ont vu
01:03:43ce film
01:03:43le conclave
01:03:44qu'attendre
01:03:45de ce conclave
01:03:47la question a été posée
01:03:49aux catholiques
01:03:50qu'attendre
01:03:50et ils ont répondu
01:03:5314
01:03:57et c'est le deuxième
01:03:59la continuité
01:04:01un peu de l'héritage
01:04:01du pape François
01:04:02donc c'est-à-dire
01:04:03une ouverture d'esprit
01:04:04notamment par rapport
01:04:05aux plus défavorisés
01:04:06aux migrants
01:04:07et aux plus précaires
01:04:08d'entre nous
01:04:08que le prochain pape
01:04:09soit vraiment dans la simplicité
01:04:11dans l'échange
01:04:12j'attends qu'il soit
01:04:12un tout petit peu
01:04:13plus conservateur
01:04:14que l'a été
01:04:14peut-être le pape François
01:04:15sur certains sujets
01:04:16par contre
01:04:16j'aimerais aussi
01:04:17que nous
01:04:18catholiques
01:04:19qui avons un souci
01:04:19de prêtres
01:04:20dans certaines églises
01:04:21qu'on puisse avoir
01:04:22plus de prêtres
01:04:24en libéralisant
01:04:25notamment le mariage
01:04:25des prêtres
01:04:26c'est très difficile
01:04:27de faire des pronostics
01:04:28bien évidemment
01:04:3080% des cardinaux
01:04:31ont été nommés
01:04:32par François
01:04:33ça va être
01:04:34il y a des français
01:04:36qui tiennent la corde
01:04:37oui
01:04:38la corde
01:04:39la corde de quoi
01:04:40on nous dit ça
01:04:41je veux dire
01:04:42non
01:04:42je sais pas
01:04:43le dernier pape
01:04:44c'était au 14ème siècle
01:04:45oui
01:04:46non mais c'est pour Zaman
01:04:47on était
01:04:48non
01:04:48c'est au Marc Aveline
01:04:49monsieur Bustillot
01:04:52un peu jeune
01:04:53c'est Jean-Marc Aveline
01:04:54non mais
01:04:55paraît-il qu'il n'a pas
01:04:56en italien
01:04:58son niveau en italien
01:04:59oui
01:05:00mais sur la comparaison
01:05:02que vous faisiez
01:05:03avec
01:05:03avec les obsèques
01:05:05de la reine Elisabeth
01:05:06je pense qu'il y a
01:05:07une dimension
01:05:07qui est beaucoup plus grande
01:05:09et forte dans l'église
01:05:09c'est qu'il y a une force
01:05:10spirituelle derrière
01:05:11c'est pas seulement des rites
01:05:12c'est pas seulement des traditions
01:05:13c'est au service
01:05:15d'un idéal
01:05:16qu'attendre
01:05:17il y a eu un très bel article
01:05:19dans le Figaro
01:05:19du philosophe Jean-Luc Marion
01:05:21sur le pape François
01:05:22que j'ai trouvé magnifique
01:05:23où il a dit
01:05:25et qui est un philosophe catholique
01:05:27et il a dit
01:05:28l'enjeu pour moi d'un pape
01:05:29c'est qu'il nous bouscule
01:05:31et qu'il bouscule
01:05:33quelle que soit la direction
01:05:34mais qu'il bouscule
01:05:35la manière dont la modernité
01:05:36se construit
01:05:37et alors le pape François
01:05:38l'a fait à sa manière
01:05:39peut-être garder
01:05:40cette promesse là
01:05:42cette aspiration là
01:05:43même si c'est d'une manière
01:05:44différente
01:05:45sur d'autres sujets
01:05:46j'ai entendu une excellente chronique
01:05:48ce matin
01:05:49sur une excellente radio
01:05:50il me semble
01:05:50dans laquelle
01:05:51non mais il était dit
01:05:52que j'ai trouvé
01:05:53j'ai trouvé intéressant
01:05:54il a effligé
01:05:55parce qu'en fait
01:05:55vous êtes un garçon
01:05:56qui nous prône le progressiste
01:05:57ça veut rien dire
01:05:58je crois pas
01:05:59que Jean-Luc Marion
01:06:00soit particulièrement progressiste
01:06:01non non
01:06:01il n'est pas progressiste
01:06:02ça veut pas forcément dire
01:06:03de façon progressiste
01:06:04moi j'attends pas
01:06:05d'un prêtre
01:06:05qui me bouscule
01:06:06c'est pas le mot
01:06:07peut-être qu'il maintienne
01:06:08l'argument de Jean-Luc Marion
01:06:10c'était
01:06:10il y a une institution
01:06:12et il y a une parole
01:06:13un saint esprit
01:06:14derrière cette institution
01:06:14et le pape
01:06:15doit essayer
01:06:16de gratter un peu
01:06:17le vernis de l'institution
01:06:18pour retrouver le saint esprit
01:06:19alors est-ce que je peux
01:06:20vous faire redescendre
01:06:21un tout petit peu
01:06:22si on fait la comparaison
01:06:24donc j'ai entendu
01:06:24ça sur Europe 1
01:06:25disons-le
01:06:26que quand même
01:06:27la moitié du monde
01:06:28n'était pas là
01:06:28pour les obsèques
01:06:29de la reine Elisabeth
01:06:30tout le monde était là
01:06:31tout le monde
01:06:32et à mon avis
01:06:33si on cherche
01:06:33l'audience globale
01:06:34planétaire
01:06:35je pense que
01:06:37Elisabeth
01:06:39je veux dire
01:06:40sans comparaison
01:06:41donc ce que je veux dire
01:06:42c'est que
01:06:42il y a tout un monde
01:06:44toute une civilisation
01:06:45dans laquelle l'église
01:06:46a du poids
01:06:46mais il y a plein de gens
01:06:47qui ne se sont pas déplacés
01:06:48ça m'a frappé
01:06:49ça m'a frappé de l'entendre
01:06:50peut-être vous pouvez nous dire
01:06:51pourquoi maintenant
01:06:52il y a plein de gens
01:06:53qui ne se sont pas déplacés
01:06:54oui
01:06:54il n'y avait pas les chinois
01:06:56il n'y avait pas les
01:06:56non mais
01:06:57vous expliquez
01:07:00vous expliquez
01:07:01qu'il y avait un moment
01:07:02diplomatique formidable
01:07:03l'absence des chinois
01:07:04est quand même un peu gênant
01:07:05puisque c'était
01:07:05l'essentiel
01:07:06de l'action diplomatique
01:07:08du pape François
01:07:09a été de nouer
01:07:10une relation avec Pékin
01:07:12et de normaliser
01:07:13ils ne sont jamais venus
01:07:14j'imagine
01:07:14ils ne sont pas venus
01:07:15aux obsèques de Jean-Paul II
01:07:16non plus
01:07:16si si
01:07:17ils avaient une représentation
01:07:18non non non
01:07:19je dis des bêtises
01:07:19je pense à l'internant
01:07:21l'oxygène ping
01:07:22ils n'ont pas mis le pied
01:07:23à Vatican
01:07:24donc c'était vraiment
01:07:25cette diplomatie
01:07:26a été parfaitement
01:07:28a été pour l'instant
01:07:29totalement stérile
01:07:30moi je ne suis pas d'accord
01:07:31avec vous
01:07:31pardonnez-moi
01:07:32je pense qu'aux obsèques
01:07:33de la reine d'Angleterre
01:07:34on a cru que l'Angleterre
01:07:35existait toujours
01:07:36que le royaume
01:07:37était encore unie
01:07:38ce qui serait
01:07:39assez difficile à prouver
01:07:41en regardant la politique
01:07:42au jour le jour
01:07:42qui est menée à Londres
01:07:43donc c'était très important
01:07:45le rôle de la monarchie
01:07:45en Angleterre
01:07:46c'est vraiment
01:07:47c'est pas simplement
01:07:47la pierre de voûte
01:07:49c'est
01:07:49ça fait tenir
01:07:50tout l'édifice
01:07:51vraiment
01:07:51mais
01:07:52ce qu'on attend d'un pape
01:07:54c'est qu'il parle du Christ
01:07:55pour un catholique
01:07:58ce qu'on attend du Saint-Père
01:07:59c'est pas
01:08:00qu'il réforme la curie
01:08:01c'est pas
01:08:02qu'il soit
01:08:03une vedette
01:08:04planétaire
01:08:05c'est qu'il parle
01:08:06du Seigneur
01:08:07et qu'il annonce
01:08:07la bonne nouvelle
01:08:08si on est catholique
01:08:09et donc
01:08:10moi j'ai vu un pape
01:08:12le dernier pape
01:08:12qui était une vedette
01:08:13planétaire
01:08:14qui était
01:08:15dans sa démarche
01:08:16assez populiste
01:08:17c'est le dernier des péronistes
01:08:18qu'on a enterré avant-hier
01:08:19parce qu'il était réellement
01:08:22soucieux
01:08:23de devenir très populaire
01:08:25et d'être même
01:08:26à la limite de la démagogie
01:08:27disons-le
01:08:28je vais faire mon signe de croix
01:08:30pardonnez-moi
01:08:31le pape péroniste
01:08:32c'est pas
01:08:33le pape populiste
01:08:34non
01:08:34on peut parler du péronisme
01:08:36si vous voulez
01:08:37oui
01:08:37bon
01:08:38non mais c'est un homme en tout cas
01:08:39c'est un homme qui a
01:08:41c'est
01:08:42c'est pas du tout effacé
01:08:43derrière la fonction
01:08:44oui
01:08:44au contraire
01:08:45c'est pas non plus
01:08:46du tout
01:08:47imposé sur la doctrine
01:08:49non
01:08:50il a été
01:08:51il a
01:08:52comment dire
01:08:53la dimension personnelle
01:08:55de ce pape
01:08:56qui n'aimait pas
01:08:56le carriérisme
01:08:57qui n'aimait pas
01:08:58la mondanité
01:08:59qui n'aimait pas
01:08:59les comérages
01:09:00c'est quand même
01:09:03comment dire
01:09:04vous croyez que Benoît XVI
01:09:04aimait les mondanités
01:09:05vous croyez que
01:09:06Jean-Colbet était carriériste
01:09:07mais pas du tout
01:09:09bon
01:09:09petit traité du silence
01:09:11à l'usage des gens
01:09:12alors qui est bruyant
01:09:13mais tout le monde
01:09:14est bruyant aujourd'hui
01:09:15beaucoup sont bruyants
01:09:16nous nous sommes bruyants
01:09:17ah non j'espère qu'on n'est pas bruyant
01:09:20si on est bruyant
01:09:21mais le bruit n'est pas forcément
01:09:22on est brillant
01:09:23on est brillant
01:09:24mais on est bruyant
01:09:26mais le bruit n'est pas forcément
01:09:28en soi mauvais
01:09:29comme le silence
01:09:30n'est pas en soi vertueux
01:09:31ce sont des outils
01:09:33le problème c'est qu'on n'utilise plus
01:09:34assez le silence
01:09:35et on utilise un peu trop le bruit
01:09:36mais oui on est très bruyant
01:09:39dans la chaîne
01:09:40le principe même
01:09:41de la chaîne d'info
01:09:42c'est extrêmement bruyant
01:09:43et je parle dans
01:09:45c'est pas moi qui les ai développés
01:09:47c'est des gens
01:09:48beaucoup plus savants
01:09:48et intéressants
01:09:50comme Edgar Morin
01:09:50ou Gérald Bronner
01:09:51sociologue
01:09:52sur le concept d'infobésité
01:09:54qui se fait de submerger
01:09:57nos esprits d'information
01:09:59ou de soi-disant information
01:10:00qui fait qu'on n'est plus capable
01:10:02de serrer
01:10:03entre le vrai et le faux
01:10:04le futile et le nécessaire
01:10:07etc
01:10:08et que finalement
01:10:09peut-être que faire
01:10:11de temps en temps
01:10:11un pas de côté
01:10:12ou un pas de recul
01:10:13n'est pas forcément mauvais
01:10:14bon c'est aussi une attitude
01:10:16et c'est très difficile
01:10:17de faire des comparaisons
01:10:18mais on a le sentiment
01:10:18par exemple
01:10:19il y a 50 ans
01:10:20ou même 80 ans
01:10:22parce que c'est nos parents
01:10:22nos grands-parents
01:10:23qui nous racontent ça
01:10:24par exemple les enfants
01:10:25ne parlaient pas
01:10:25ne parlaient pas à table
01:10:26de la même manière
01:10:28vous parliez à table Pascal ?
01:10:29ah bah oui
01:10:29mais moi je parlais à 50 ans
01:10:31moi j'étais enfant
01:10:32moi je parlais de ma mère
01:10:33moi quand j'étais avec mes parents
01:10:34et mes grands-parents
01:10:35je parlais si on me donnait la parole
01:10:37mais je ne parlais pas de moi-même
01:10:38aujourd'hui mes enfants
01:10:39ils n'attendent pas
01:10:40vous parliez pas de vous-même ?
01:10:42non non
01:10:42mais vous êtes de la même génération
01:10:44quoi ?
01:10:45oui mais peut-être
01:10:45alors vous étiez peut-être
01:10:46dans une famille aristocratique ?
01:10:48peut-être un peu plus rigide
01:10:50non mais c'est possible ?
01:10:52avec les grands-parents
01:10:52avec les grands-parents
01:10:53oui j'ai fallu
01:10:54vous ne preniez pas la parole ?
01:10:57vous ne prenez pas la parole
01:10:58de façon inopinée
01:10:59comme ça
01:10:59et spontanée
01:11:00non non
01:11:00ah oui vous êtes rattrapé plus tard
01:11:02à la télé
01:11:03c'est pour ça que vous avez fait ça
01:11:04bon ce soir
01:11:05mais par exemple vous parlez
01:11:06quand on était enfant
01:11:07par exemple nos parents
01:11:08c'est une expression qui courait
01:11:10quand on allait quelque part
01:11:11on avait un premier stage
01:11:13par exemple ils disaient
01:11:13ferme-la et ouvre-la
01:11:15bon ça voulait dire
01:11:17tu arrives dans un endroit
01:11:18tu te tais
01:11:18ferme-la et ouvre-la
01:11:20ouvre tes oreilles
01:11:21et ferme
01:11:22bon
01:11:22et vous citez les francs-maçons
01:11:23c'est très intéressant
01:11:24parce qu'effectivement
01:11:26quand on entre en franc-maçonnerie
01:11:27c'est ce qu'on a rapporté en tout cas
01:11:29on se tait pendant
01:11:30on se tait pendant un an
01:11:31je crois durant
01:11:32ce qu'on appelle l'initiation
01:11:33deux ans
01:11:34on aurait dû se taire
01:11:35non mais il y a un rite
01:11:37et c'est très intéressant
01:11:38parce que
01:11:39l'apprentissage
01:11:41alors oui
01:11:41effectivement
01:11:42je consacre un chapitre
01:11:43à l'apprentissage en maçonnerie
01:11:44non pas pour faire
01:11:45l'apologie de la franc-maçonnerie
01:11:46chacun en pense ce qu'il veut
01:11:47mais parce qu'effectivement
01:11:49cette phase de silence
01:11:51qui est imposée à l'apprenti
01:11:53à l'impétrant
01:11:55qui devient maçon
01:11:57et bien
01:11:58elle est à mon avis
01:11:59passionnante
01:11:59parce qu'on se retrouve
01:12:01dans l'obligation d'écouter
01:12:02comme l'adage
01:12:04que vous citiez à l'instant
01:12:05d'écouter
01:12:06y compris des personnes
01:12:07qui sont peut-être
01:12:08moins sachantes
01:12:09et moins intelligentes
01:12:10ou moins cultivées
01:12:11que vous
01:12:11mais vous êtes obligés
01:12:13d'écouter
01:12:13vous n'avez pas le droit
01:12:13de parler
01:12:14et finalement
01:12:14ça vous met
01:12:16dans un état d'esprit
01:12:17où votre cerveau
01:12:19apprend
01:12:19cette écoute
01:12:20apprend
01:12:21et on ne peut pas
01:12:21apprendre
01:12:22sans se taire
01:12:23si vous parlez sans arrêt
01:12:25vous n'entendez pas
01:12:25et vous ne comprenez pas
01:12:26donc oui
01:12:28cet apprentissage
01:12:29qui est en vigueur
01:12:31en franc-maçonnerie
01:12:32me semble très intéressant
01:12:34et peut-être qu'on devrait
01:12:35un peu plus se mettre ça
01:12:36dans certaines classes
01:12:38à certaines époques
01:12:39de la phase scolaire
01:12:42oui
01:12:42est-ce que vous avez réfléchi
01:12:43sur le silence de l'intimité
01:12:45le silence des couples
01:12:46et j'ai souvent cité
01:12:47cette phrase
01:12:48il y a très longtemps
01:12:49de Paul Valéry
01:12:51qui disait
01:12:51on ne se tait pas
01:12:52avec n'importe qui
01:12:53et je trouve
01:12:54cette phrase est formidable
01:12:55parce que quand on est
01:12:56à un tel degré
01:12:57parfois d'intimité
01:12:58disons-le d'amour
01:12:59on se sent simplement bien
01:13:01avec l'autre
01:13:02ça peut être un frère
01:13:02une soeur
01:13:03un amour
01:13:04une amoureuse
01:13:06un parent
01:13:06que sais-je
01:13:07et il n'y a pas
01:13:08ce côté pesant
01:13:09qui peut exister
01:13:11parfois avec des gens
01:13:12qu'on ne connaît pas
01:13:13où on se sent obligé
01:13:15de meubler le silence
01:13:16le silence
01:13:18on dit parfois
01:13:19bien plus long
01:13:20que tous les mots
01:13:20vous le savez parfaitement
01:13:21Pascal
01:13:21et effectivement
01:13:22dans un couple
01:13:23parfois un regard
01:13:24dans lequel passe
01:13:25tout l'amour du monde
01:13:26et tout le désir
01:13:28peut-être aussi
01:13:28est bien plus intéressant
01:13:30que de longues paroles
01:13:31dont la sincérité
01:13:33peut être mise en doute
01:13:34et je consacre aussi
01:13:36un chapitre
01:13:36à la jouissance sexuelle
01:13:40et au silence
01:13:41ou au bruit
01:13:43dans la jouissance sexuelle
01:13:44il y a aujourd'hui
01:13:44une injonction
01:13:45par exemple
01:13:45à faire du bruit
01:13:47je cite
01:13:48un des articles
01:13:49de magazine féminin
01:13:50effectivement maintenant
01:13:51il faut faire
01:13:52le trash talk
01:13:52bon mais c'est très intéressant
01:13:54ça
01:13:54même dans ce moment-là
01:13:56on ne supporte plus
01:13:57le silence
01:13:58il nous angoisse
01:13:59pourquoi ?
01:14:00pourquoi le silence
01:14:00nous angoisse
01:14:01à ce point aujourd'hui ?
01:14:02là il y a peut-être
01:14:03quand même des raisons
01:14:04physiologiques
01:14:04où tout le monde
01:14:05est inégal
01:14:06pourquoi vous me regardez ?
01:14:08non mais il y a peut-être
01:14:09des raisons physiologiques
01:14:10c'est-à-dire ?
01:14:12peut-être que
01:14:13les hommes et les femmes
01:14:14n'expriment pas
01:14:15de la même manière
01:14:16leur jouissance
01:14:18chaque individu
01:14:19je pense que oui
01:14:20c'est plus
01:14:21je suis assez d'accord
01:14:22avec Elisabeth
01:14:22je pense que c'est plus
01:14:23un problème d'individu
01:14:24que de sexe
01:14:25en l'occurrence
01:14:26mais
01:14:27c'est sûr qu'il y a
01:14:28une règle sexuée
01:14:29pour le bruit
01:14:30on attend de la femme
01:14:31qu'elle exprime son orgasme
01:14:33de façon bruyante
01:14:35pour que l'homme
01:14:35soit satisfait
01:14:36du travail accompli
01:14:37c'est poétique
01:14:39franchement
01:14:41ce n'est pas
01:14:44ma façon
01:14:45de concevoir la chose
01:14:46c'est ce que la société
01:14:48ne nous regarde pas
01:14:50il y a un chapitre
01:14:51qui est consacré à Dieu
01:14:52et à son silence
01:14:53auprès des croyants
01:14:53se heurter à ce Dieu muet
01:14:55et à ses voix aussi
01:14:56impénétrables
01:14:57dixi de Saint-Paul
01:14:58qu'incompréhensible
01:14:59peut faire perdre la foi
01:15:01ou empêcher de croire
01:15:02ah oui
01:15:03celui qui attend
01:15:03que Dieu lui réponde
01:15:04alors là
01:15:08c'est un chapitre
01:15:08sur le silence de Dieu
01:15:09où effectivement
01:15:10je parle de cette expérience
01:15:12la phrase célèbre
01:15:13où était Dieu
01:15:14à Auschwitz
01:15:14à Auschwitz
01:15:15où était Dieu
01:15:16il y a ça
01:15:17mais il y a aussi
01:15:17cette mère Thérésa
01:15:19s'intéresse
01:15:19les yeux
01:15:20etc
01:15:20font part de leur
01:15:22angoisse
01:15:24à certains moments
01:15:25que Dieu ne leur parle pas
01:15:26et pendant des années
01:15:27pendant des années
01:15:28elles sont dans le silence
01:15:29de Dieu
01:15:30et ce silence
01:15:30il est à la fois
01:15:31terrifiant
01:15:32quand on est
01:15:32profondément croyant
01:15:34mais il est en même temps
01:15:35une façon
01:15:35je dis
01:15:36preuve et épreuve
01:15:38à la fois
01:15:38épreuve
01:15:39pour la foi
01:15:40épreuve
01:15:40de l'existence de Dieu
01:15:42pour
01:15:42parce qu'effectivement
01:15:44c'est dans
01:15:45cette mise à l'épreuve
01:15:47que la foi
01:15:48se forge
01:15:49se renforce
01:15:50et s'exprime
01:15:51et
01:15:51Mère Thérésa
01:15:53que je cite dans le livre
01:15:54disait à quel point
01:15:55alors je crois que c'est
01:15:56Simone Veil
01:15:57avec un W
01:15:58qui parle de la nuit de l'âme
01:15:59à ce sujet là
01:16:01le silence
01:16:02de Dieu
01:16:03et Mère Thérésa
01:16:04effectivement
01:16:05dit à quel point
01:16:06parfois ça a été terrible
01:16:07pour elle
01:16:07de ne pas entendre Dieu
01:16:08mais à quel point
01:16:09aussi
01:16:09ça l'a convaincu
01:16:11qu'il était là
01:16:12paradoxalement
01:16:13alors il y a le silence
01:16:13du management aussi
01:16:14oui
01:16:15le silence du management
01:16:16alors franchement
01:16:17c'est très facile ça
01:16:17t'es chef
01:16:19tu parles pas
01:16:20t'es la tête
01:16:21tout le monde pense
01:16:22que tu penses
01:16:23que des choses
01:16:23très intelligentes
01:16:24et les plus jeunes
01:16:26peuvent avoir
01:16:27la trouille
01:16:28on a été managé
01:16:29comme ça
01:16:29jadis
01:16:30beaucoup
01:16:30ça n'existait plus
01:16:31ça existe moins maintenant
01:16:32mais figure d'autorité
01:16:34tu ne dis rien
01:16:35et ça fout la trouille
01:16:37les gens qui parlent pas
01:16:38moi je méfie toujours
01:16:39de ceux qui parlent pas
01:16:40j'aime bien les gens
01:16:42qui parlent
01:16:42mais aussi ceux qui parlent
01:16:44c'est généreux
01:16:44voilà
01:16:45mais vous méfiez aussi
01:16:47de ceux qui parlent
01:16:48non
01:16:48prenons Elisabeth
01:16:50bon
01:16:50Elisabeth
01:16:50parfois
01:16:51elle va m'agacer
01:16:52je dis arrêtez
01:16:53on va lancer la pub
01:16:54mais au fond
01:16:55je l'aime beaucoup
01:16:56parce qu'elle est généreuse
01:16:58parce qu'elle parle
01:16:59parce qu'elle y va
01:16:59parce qu'elle n'a pas peur
01:17:00je me méfie de celui
01:17:03qui se regarde
01:17:04comme ça
01:17:05de loin
01:17:05vous voyez
01:17:07le silence
01:17:08c'est important
01:17:08non ?
01:17:09moi je ne me méfie pas
01:17:11forcément
01:17:11mais encore une fois
01:17:12ce sont des
01:17:13la règle c'est qu'il n'y a pas de règle
01:17:14il y a des gens
01:17:14qui sont très timides
01:17:15oui mais il y a la timidité
01:17:17il y a le fait
01:17:18il vaut mieux parfois
01:17:19ne pas parler
01:17:20si on ne sait pas
01:17:21que de dire des âneries
01:17:22et l'ignorant
01:17:24peut avoir
01:17:24tout à fait
01:17:25bénéfice
01:17:26à se taire
01:17:27pour pouvoir
01:17:29apprendre des choses
01:17:30donc celui qui parle trop
01:17:32n'est pas forcément
01:17:32là non plus
01:17:34dans la vérité
01:17:34celui qui ne parle pas assez
01:17:36mais avec un projet
01:17:39un peu vicieux
01:17:40n'est pas intéressant
01:17:41je suis d'accord
01:17:42avec vous
01:17:42mais savoir se taire
01:17:43pour mieux écouter
01:17:44ce que l'un ou l'autre
01:17:45a à dire
01:17:46on a toujours à y gagner
01:17:48vous intervenez parfois
01:17:50en média trading
01:17:51non
01:17:52moi non
01:17:52mon camarade
01:17:53Laurent Fontaine
01:17:54le fait mais moi non
01:17:54parce que c'est intéressant
01:17:55parce que par exemple
01:17:57les hommes politiques
01:17:57les silences
01:17:58il y en a par exemple
01:18:00De Gaulle
01:18:00non Pompidou
01:18:01Pompidou
01:18:02lorsqu'on lui pose
01:18:03la fameuse question
01:18:04je crois
01:18:05sur Gabriel Russier
01:18:06avant de citer Paul Éluard
01:18:10il fait
01:18:10il fait
01:18:12bon
01:18:12c'est important le silence
01:18:14François Mitterrand
01:18:16c'est pas manigancé
01:18:16non
01:18:17c'était
01:18:18c'était pas manigancé
01:18:21il y a un moment
01:18:21on le sait bien
01:18:22quand on fait beaucoup
01:18:23de représentation publique
01:18:26parfois il y a des choses
01:18:27qui deviennent presque
01:18:28un peu automatiques
01:18:29où tu peux
01:18:31tout en étant sincère
01:18:32et naturel
01:18:32je pense qu'il cherchait
01:18:33sa citation
01:18:33comment ?
01:18:35je pense que très simplement
01:18:35il cherchait la citation
01:18:36il cherchait la citation
01:18:37dès lors
01:18:38oui sans doute aussi
01:18:38oui oui
01:18:39oui
01:18:40mais bon
01:18:42enfin peu importe
01:18:43mais du coup
01:18:43l'effet est là
01:18:44oui
01:18:44mais ça c'est
01:18:45et on en parle
01:18:46et il y a un silence
01:18:47extraordinaire aussi
01:18:48je crois que c'est marché
01:18:48pendant le silence
01:18:50le plus long
01:18:50on lui dit
01:18:51est-ce que vous pensez
01:18:52que vraiment
01:18:52François Mitterrand
01:18:54est un partenaire
01:18:55tout à fait
01:18:55fiable
01:18:56je sais plus
01:18:57je sais plus
01:18:57si c'est un indium
01:18:58et là
01:19:00c'est le silence
01:19:02le plus long
01:19:03mais ce silence
01:19:03on en parle encore
01:19:0440 ans plus tard
01:19:05oui on parle souvent
01:19:07plus des beaux
01:19:08et longs silences
01:19:09comme ça
01:19:09encore une fois
01:19:10quelle que soit la raison
01:19:10peut-être que Georges Marchais
01:19:11ne savait pas du tout
01:19:12quoi répondre
01:19:12à cette question
01:19:13elle était géniale
01:19:15la question
01:19:16en fait le silence
01:19:17fait sens
01:19:18parce qu'on lui demande
01:19:20est-ce que c'est un partenaire
01:19:21fiable
01:19:21Georges Marchais
01:19:22il venait avec ses réponses
01:19:23mais c'est sa réponse
01:19:24pendant 20 secondes
01:19:26elle est tellement signifiante
01:19:28donc c'est bien le silence
01:19:31et vous alors
01:19:32dans vos émissions
01:19:33vous l'avez particulièrement
01:19:34oui mais effectivement
01:19:36j'essaye de plus en plus
01:19:38aussi de l'avoir
01:19:39dans la vie
01:19:40ça c'est un travail
01:19:42sur soi-même
01:19:43on exergue du livre
01:19:44je mets ce très joli
01:19:46proverbe arabe
01:19:48si ce que tu as à dire
01:19:49n'est pas plus beau
01:19:50que le silence
01:19:50alors tais-toi
01:19:51alors on ne peut pas
01:19:52se l'appliquer tout le temps
01:19:53parce qu'on se tairait beaucoup
01:19:54finalement
01:19:54et on ne dirait plus grand chose
01:19:55mais de temps en temps
01:19:57faire résonner ça
01:19:57dans sa tête
01:19:58n'est pas mauvais
01:19:58bon et puis
01:19:59on va évidemment
01:20:01avec Barbara
01:20:02avoir les dernières infos
01:20:03et puis vous allez nous dire
01:20:04comment vous allez quand même
01:20:05je suis en pleine forme
01:20:06dans deux secondes
01:20:07vous le dites
01:20:08à mes quatre fiertés
01:20:09Théo, Tristan, Tim et Talal
01:20:12de leur papa souvent silencieux
01:20:13vous trouvez que vous êtes silencieux ?
01:20:15je suis un papa silencieux
01:20:16je suis un papa qui montre beaucoup
01:20:18son amour et son affection
01:20:19mais je regrette
01:20:20de ne pas avoir plus
01:20:21davantage parlé
01:20:22avec mes enfants
01:20:23oui mais on ne communique pas
01:20:25que par la parole
01:20:26non
01:20:26il y a des gens
01:20:28qui ont une communication
01:20:28non-verbal
01:20:29dans l'amour
01:20:31c'est mon cas
01:20:31ah oui
01:20:32parce qu'à emmener son enfant
01:20:34par exemple au tennis
01:20:35ou au basket
01:20:35c'est communiquer
01:20:36tout à fait
01:20:37tout à fait
01:20:37mais vous nous disiez
01:20:38en antenne tout à l'heure
01:20:39que vous aviez eu
01:20:40des échanges formidables
01:20:41avec votre père
01:20:42oui
01:20:42votre père il parlait beaucoup
01:20:43je regrette peut-être
01:20:44de ne pas avoir
01:20:45pour le coup
01:20:46le silence encore une fois
01:20:47n'est pas bon en soi
01:20:48parfois il faut savoir
01:20:49aussi dire les choses
01:20:50moi je riais beaucoup
01:20:51avec mon père
01:20:52il était rigolo
01:20:54il était très drôle
01:20:55à Adra pour
01:20:56toujours ma belle
01:20:57et bonne étoile
01:20:58à Lorraine
01:20:59qui m'inspire chaque jour
01:21:00à ma mine
01:21:01chérie
01:21:02à mon oreille
01:21:03pourquoi mon oreille cassée ?
01:21:05parce que j'ai une tumeur
01:21:07sur le nerf auditif
01:21:09depuis plus de 30 ans
01:21:10et que je ne connais plus
01:21:11le silence depuis 30 ans
01:21:12parce que j'ai des acouphènes
01:21:13en permanence
01:21:14comme beaucoup de
01:21:14nos compatriotes
01:21:16je ne suis pas le seul
01:21:17à souffrir de ce handicap
01:21:18mais effectivement
01:21:19philosophiquement
01:21:20c'est pénible
01:21:21de se dire
01:21:21qu'on ne connaîtra plus
01:21:22jamais le vrai silence
01:21:23total
01:21:24Barbara Carmona
01:21:25qui nous rappelle les titres
01:21:29et puis on termine
01:21:29sur vous précisément
01:21:30vous allez nous dire
01:21:31comment vous allez
01:21:32dans la lutte contre l'antisémitisme
01:21:37un rapport remis ce matin
01:21:39au gouvernement
01:21:40préconise plusieurs choses
01:21:42à commencer par la création
01:21:44d'un institut de recherche
01:21:45et de formation
01:21:46de lutte contre l'antisémitisme
01:21:47et le racisme
01:21:48de renforcer l'éducation
01:21:51mais aussi la réponse pénale
01:21:53Aurore Berger
01:21:54ministre déléguée
01:21:55chargée de la lutte
01:21:55contre les discriminations
01:21:57a également pointé
01:21:58la responsabilité
01:21:59de la France insoumise
01:22:00dans cette résurgence
01:22:01de l'antisémitisme
01:22:03après trois jours de traque
01:22:05le meurtrier présumé
01:22:06d'un fidèle
01:22:06dans une mosquée du Gard
01:22:07s'est finalement rendu
01:22:09dans un commissariat
01:22:10du centre de l'Italie
01:22:11le suspect
01:22:12s'est rendu hier soir
01:22:13vers 23h
01:22:14un juge d'instruction
01:22:16va maintenant être saisi
01:22:17et un mandat d'arrêt européen
01:22:19émis
01:22:19en vue de son transfert
01:22:21en France
01:22:21enfin deux assistants parlementaires
01:22:23du rassemblement national
01:22:24pris à partie
01:22:25et agressés
01:22:26ce week-end
01:22:27à mots
01:22:28accompagnés de trois militants
01:22:29les faits se sont produits
01:22:31lors d'un collage d'affiches
01:22:32pour leur parti
01:22:33quatre individus
01:22:34ont été interpellés
01:22:35tous ont des antécédents judiciaires
01:22:38merci Barbara
01:22:38mais voyez
01:22:39quelque chose
01:22:39qui est encore plus dur
01:22:40que le silence à réaliser
01:22:42plus dur
01:22:42et là je pense
01:22:44à un homme politique
01:22:44majeur en France
01:22:46c'est être lapidaire
01:22:47d'être court
01:22:50et précis
01:22:51et c'est vrai que souvent
01:22:52les gens
01:22:53les gens qui ont la parole
01:22:54la difficulté
01:22:56c'est de les arrêter
01:22:56oui
01:22:57oui mais alors
01:22:59à l'inverse Pascal
01:22:59on est aussi
01:23:00dans une époque
01:23:01de la punchline
01:23:02et on le sait aussi
01:23:04dans les chaînes d'info
01:23:06qui ne résout pas
01:23:08forcément les problèmes
01:23:09non plus
01:23:09bon
01:23:10où vous en êtes
01:23:11qui l'homme politique
01:23:12à votre avis
01:23:13où vous en êtes
01:23:14le démarrage
01:23:18de la maladie
01:23:19était quand
01:23:20j'ai été diagnostiqué
01:23:21de mon cancer du poumon
01:23:22en septembre
01:23:23soigné pendant l'automne
01:23:26et l'hiver
01:23:26et opéré
01:23:27en janvier
01:23:28et tout va bien
01:23:29aujourd'hui
01:23:29je suis en rémission
01:23:30je vous remercie
01:23:31de vous en inquiéter
01:23:31voilà
01:23:33ça a été l'occasion
01:23:34de communiquer
01:23:35sur la nécessité
01:23:37d'accompagner
01:23:39les personnes malades
01:23:40de continuer
01:23:41de donner
01:23:41pour la recherche
01:23:42parce que les progrès
01:23:43ce qui me permet aujourd'hui
01:23:44d'être en forme
01:23:44face à vous
01:23:45à ce point là
01:23:45c'est les progrès
01:23:46exponentiels
01:23:47qu'a fait la médecine
01:23:48qu'a fait la chirurgie
01:23:50ces derniers temps
01:23:51moi j'ai pu avoir
01:23:52un traitement
01:23:52comme les autres
01:23:54qui ont été soignés
01:23:55en même temps que moi
01:23:56qui n'était pas utilisé
01:23:58en France il y a deux ans
01:23:58c'est à dire
01:23:59des traitements
01:24:00en base d'immunothérapie
01:24:01qui ont fait
01:24:01des progrès incroyables
01:24:02et comme vous le savez
01:24:04je suis ambassadeur
01:24:04de l'association
01:24:07pour la recherche
01:24:07sur la sclérose latérale
01:24:08amyotrophique
01:24:09la maladie de Charcot
01:24:10et donc
01:24:11qui est aujourd'hui
01:24:12encore une maladie incurable
01:24:13ce qui est révoltant
01:24:13inacceptable
01:24:14et donc j'en profite
01:24:15pour dire regardez-moi
01:24:16on me soigne
01:24:17grâce à vous
01:24:17parce que pendant des années
01:24:18vous avez donné pour le cancer
01:24:19donné pour Charcot
01:24:21et on pourra soigner
01:24:22les gens qui ont
01:24:22la maladie de Charcot
01:24:23quels étaient les symptômes
01:24:25de la maladie
01:24:26en septembre ?
01:24:27je toussais
01:24:27je toussais
01:24:28pendant neuf mois
01:24:30on a pensé d'avoir
01:24:31un Covid long
01:24:32puis on a pensé
01:24:32à de l'allergie
01:24:33puis on a pensé
01:24:33à du reflux gastrique
01:24:35etc
01:24:35avant de se décider
01:24:37à me faire
01:24:37un scanner
01:24:38qu'on a fait en septembre
01:24:40et on a découvert
01:24:41une tumeur qui faisait déjà
01:24:424 cm et demi
01:24:42vous fumez ?
01:24:43j'ai fumé
01:24:44j'ai arrêté de fumer
01:24:45il y a 23 ans
01:24:46et à votre avis
01:24:47donc ce cancer
01:24:48est lié au tabac ?
01:24:49d'après les médecins
01:24:50ça peut être la cause encore
01:24:52donc de toute façon
01:24:53on sait que ça ne fait pas
01:24:54du bien de fumer
01:24:55mais il peut y avoir
01:24:56effectivement d'autres facteurs
01:24:57qui ont engendré
01:24:59ce cancer
01:25:00moi on m'avait toujours dit
01:25:0223 ans
01:25:02que tu as arrêté
01:25:03normalement
01:25:04tu es bien nettoyé
01:25:05tes poumons sont clean
01:25:06etc
01:25:06la preuve en est
01:25:08qu'on n'a jamais arrêté
01:25:10assez longtemps
01:25:11et quand vous dites
01:25:11que le traitement
01:25:13que vous avez reçu
01:25:14vous ne l'auriez pas eu
01:25:15il y a 2 ou 3 ans
01:25:16est-ce que les médecins
01:25:17vous disent que
01:25:17cette maladie
01:25:19au stade où elle était
01:25:21il y a 15 ans
01:25:2220 ans
01:25:22le pronostic aurait été plus difficile ?
01:25:24il y a 15 ans
01:25:24très clairement
01:25:25c'est un pronostic
01:25:26extrêmement sombre
01:25:27et avec très peu de chance
01:25:30d'hérison
01:25:30alors il y a encore
01:25:31malheureusement
01:25:31beaucoup trop de gens
01:25:32qui décèdent du cancer
01:25:33en général
01:25:34et du cancer du poumon
01:25:35notamment
01:25:35mais on le soigne
01:25:36de mieux en mieux
01:25:37et ça c'est bien
01:25:37merci vraiment
01:25:39merci à vous
01:25:40de m'avoir invité
01:25:40d'abord je trouve
01:25:43que c'est très très bien
01:25:44d'éditer
01:25:44c'est chez Guy Trédaniel
01:25:46c'est une très jolie collection
01:25:47il y a un traité sur la lenteur
01:25:49il y a un traité sur la mort
01:25:50c'est une collection
01:25:51que je vous incite
01:25:52à découvrir
01:25:53parce que vraiment
01:25:53il y a des très jolies choses
01:25:55dedans
01:25:55et je trouve
01:25:56que c'est un très très joli livre
01:25:58lisez-le
01:25:59vraiment
01:25:59c'est vraiment un livre
01:26:00que vous pouvez lire
01:26:01les beaux jours arrivent
01:26:03et qu'on peut lire
01:26:04sur la plage
01:26:05et qu'on peut lire
01:26:06avec quelqu'un à côté
01:26:06on lit une phrase
01:26:07et puis on dit
01:26:08ah tiens
01:26:08qu'est-ce que tu en penses
01:26:09etc
01:26:09c'est vraiment
01:26:10c'est un livre interactif
01:26:12qui peut briser le silence
01:26:13ça peut m'énerver
01:26:14par contre
01:26:15qu'on m'interrompte
01:26:16tout le temps
01:26:16par exemple
01:26:17par exemple
01:26:19moi j'aime beaucoup
01:26:20les exergue
01:26:21le silence
01:26:21c'est souvent une réponse
01:26:22formidable ça
01:26:24le silence
01:26:24c'est souvent une réponse
01:26:25oui
01:26:27bien sûr
01:26:28mais le silence
01:26:29c'est souvent une réponse
01:26:30c'est génial
01:26:31non vous trouvez pas
01:26:32bon
01:26:32il n'y a que moi que ça
01:26:33bon bah je vous remercie
01:26:35en tout cas
01:26:35et puis à vous saluer
01:26:36votre camarade
01:26:37évidemment
01:26:38Laurent
01:26:38Gautier Ramon était avec nous
01:26:41Christophe Droyot
01:26:42était à la réalisation
01:26:43merci à Mathéo Vinci
01:26:45qui était à la vision
01:26:47à Greg
01:26:48qui était au son
01:26:49merci à Marine Lançon
01:26:50qui sera toute la semaine
01:26:51le premier mai
01:26:51parce que nous nous bossons
01:26:52nous travaillons
01:26:53et Gautier Ramon
01:26:54Jean-Marc Morandini
01:26:55dans une seconde
01:26:56toutes ces émissions
01:26:57sont retrouvées sur
01:26:57cnews.fr
01:26:58à ce soir