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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, ce matin jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:06Nous avons une société à reconstruire, a dit hier Bruno Retailleau,
00:00:10et d'évoquer pêle-mêle l'autorité, la hiérarchie, l'ordre, les repères, la famille.
00:00:15Le ministre de l'Intérieur n'utilise aucun élément de langage.
00:00:19Il n'envisage pas non plus les sparadraques, on cite parfois comme si un portique.
00:00:23À l'entrée d'une école, quelques policiers autour d'un lycée
00:00:26où la fouille des élèves changeait quelque chose.
00:00:28Pourquoi pas un numéro vert ?
00:00:30Non, Bruno Retailleau propose une analyse globale.
00:00:33Nous avons une société à reconstruire.
00:00:36Mais comment imaginer rebâtir quand les esprits refusent le diagnostic ?
00:00:41La violence, l'incivisme, l'inculture ont gagné du terrain.
00:00:45Les droits individuels ont pris le pas sur le destin collectif.
00:00:49Tirez le fil de l'autorité, vous aurez une grille de lecture de la société française.
00:00:53La France traverse une crise intellectuelle, culturelle, existentielle.
00:00:57En 2027, il ne s'agira pas de voter pour savoir si l'âge de la retraite doit être reculé ou non.
00:01:04En 2027, l'élection présidentielle sera décisive.
00:01:07La dernière chance peut-être pour qu'un débat d'idées accouche d'un projet nouveau
00:01:12et change radicalement l'état d'esprit d'une France au bord de l'abîme.
00:01:16Qui pourra reconstruire cette société ?
00:01:20Qui sera capable de rassembler les intelligences, les énergies, les volontés pour que naisse un espoir ?
00:01:27Nous avons deux ans pour réfléchir.
00:01:30Il est 9h02, Shana Lousteau.
00:01:31Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:45L'assaillant de Nantes a passé la nuit à l'hôpital.
00:01:48Après un examen psychiatrique, son état de santé a été jugé incompatible avec une garde à vue.
00:01:53Il s'appelle Justin P.
00:01:54Il a 15 ans.
00:01:55Il est décrit par certains camarades comme dépressif, comme bizarre.
00:01:59On apprend qu'il suivait des groupes néo-nazis sur les réseaux sociaux.
00:02:02Il a poignardé quatre élèves de son lycée hier.
00:02:04L'une d'elles est décédée.
00:02:06Une autre est en urgence absolue.
00:02:08Dernier jour pour se recueillir devant la dépouille du pape François.
00:02:11Le public a jusqu'à ce soir pour se rendre dans la basilique Saint-Pierre.
00:02:15Demain matin seront célébrés les obsèques du souverain pontife au Vatican.
00:02:19Des centaines de milliers de fidèles sont attendus pour l'événement,
00:02:22tout comme des dizaines de chefs d'État.
00:02:24Et puis la Russie est prête à conclure un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
00:02:29C'est en tout cas ce qu'affirme le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov.
00:02:33Il a pris la parole cette nuit sur la chaîne américaine CBS.
00:02:36En revanche, il estime que certains éléments spécifiques doivent encore être peaufinés.
00:02:40Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:02:42C'est à vous, Pascal.
00:02:42Merci Shana Lousteau. Sarah Salman est avec nous ce matin.
00:02:45Thomas Bonnet, Olivier Delagarde, Georges Fenech, Joachim Lefloc et Imane.
00:02:49Nous allons évidemment revenir sur ce qui s'est passé à Nantes.
00:02:52Nous interroger sur cette phrase extrêmement forte de Bruno Retailleau,
00:02:57d'une très grande gravité, d'une très grande profondeur,
00:03:00qui tranchait avec ce que j'entendais dans d'autres réactions hier.
00:03:05Mais revenons d'abord avec Mathilde Couvillier-Flornois,
00:03:08qui nous donne les dernières informations de Nantes.
00:03:10Quelques heures après le drame, Bruno Retailleau et Elisabeth Bande se sont rendus sur place.
00:03:17Pour le ministre de l'Intérieur, il s'agit d'un fait de société.
00:03:20Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme,
00:03:25qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies,
00:03:33et qui a accouché finalement de toute cette violence.
00:03:36A la mi-journée, ce jeudi, au collège lycée Notre-Dame de Tuzed à Nantes,
00:03:40un élève armé a fait irruption dans une classe et a poignardé plusieurs de ses camarades.
00:03:44L'une des élèves raconte.
00:03:46Il y a eu l'alarme qui a retentit.
00:03:50Il y a une amie à moi qui m'a appelée, et elle m'a appelée en pleurs,
00:03:52en me disant qu'il y avait quelqu'un qui s'était introduit dans l'école,
00:03:58que c'était sérieux, qu'il fallait qu'on se barricade, qu'on se cache.
00:04:02Si les élèves ont été rapidement évacués, pour les parents, ce fut un long moment d'angoisse.
00:04:06On est venus direct, vous voyez, du monde.
00:04:09D'habitude, il n'y a pas tout ça.
00:04:11Ils sont bien, on n'a jamais eu de problème.
00:04:14Non, non, non.
00:04:15C'est pour ça, je pense, que tout le monde, ils sont choqués.
00:04:17L'auteur des faits, âgé de 15 ans, a été interpellé par les forces de l'ordre.
00:04:21Il est inconnu des services de police.
00:04:23Un dispositif de sécurité a rapidement été mis en place devant des élèves sidérés.
00:04:28On ne sait pas trop comment gérer la situation.
00:04:30On a peur, on stresse.
00:04:32Un accompagnement psychologique a été mis en place pour les élèves et les professeurs de l'établissement.
00:04:38Et de la même manière qu'à Arras, c'était un personnel, un homme de l'éducation nationale
00:04:43qui s'était interposé pour arrêter le terroriste, l'assaillant.
00:04:49De la même manière, là, c'est quelqu'un de l'école qui a arrêté du service informatique
00:04:56et qui a empêché ce qui aurait pu être un drame plus terrible encore.
00:05:02Quel est le profil de ce garçon de 15 ans, 16 ans, Justin ?
00:05:08Voyez le sujet de Mathilde Couvillier-Flornois.
00:05:12Il a envoyé un mail avec un document d'une dizaine de pages à ses camarades avant de passer à l'acte.
00:05:18Le suspect se nomme Justin et est âgé de 15 ans.
00:05:21Il est décrit comme une personne critique envers la société actuelle.
00:05:24Il nous parlait de la pollution, il nous parlait de nazis, d'extrémistes, de djihadistes,
00:05:30même du journal d'Anne Franck, je ne sais pas, plein de trucs.
00:05:34Mais moi, ce qui m'a fait le plus peur, c'est qu'il m'a parlé du 11 septembre.
00:05:36C'est juste là où j'ai eu le plus peur.
00:05:38Il nous disait que ça a l'air incroyable de détourner un avion et de conduire un avion sans savoir le conduire.
00:05:43Son ami a remarqué un changement physique dernièrement.
00:05:46Ça se voit que c'est quelqu'un qui est très calme, il est dans son coin, il fait sa vie.
00:05:49Mais il était bizarre un peu physiquement, au niveau de son visage.
00:05:53Il avait les oeufs qui tombaient, il avait une coupe de cheveux qui n'était pas coupée depuis longtemps.
00:05:57Le suspect aurait appelé ses amis dimanche dans un groupe sur Snapchat.
00:06:00Son comportement est à leur alarme.
00:06:02Il disait que c'est la dernière fois qu'on allait le revoir, que c'était une longue vie.
00:06:08Après, il a raccroché direct et moi, j'ai eu direct l'envie de le rappeler en privé entre moi et lui.
00:06:14Je pourrais demander si ça allait.
00:06:16Il ne voulait pas parler, il me disait longue vie à toi, c'est que du bonheur, prends soin de ta famille.
00:06:22Décrit par son ami comme un adolescent calme, aimant jouer au foot et aux jeux vidéo, Justin est passé à l'acte ce jeudi.
00:06:30La difficulté lorsqu'il arrive un fait comme celui-là, un drame comme celui-là, c'est d'y voir ou pas un révélateur de la société.
00:06:38Et c'est ce qu'a vu Bruno Retailleau.
00:06:42Je pense qu'il a raison.
00:06:44Moi aussi, je pense qu'il a lucidement fait le constat que ces comportements de mineurs, gravissimes, avec armes, qu'on voit régulièrement, malheureusement,
00:06:56on ne peut plus considérer qu'il s'agissait de ces simples faits divers.
00:06:59La répétition, en fait, un fait de société.
00:07:02La circulation des armes blanches, la perte de l'autorité, le sentiment d'impunité, je ne sais pas ce qui arrivera à celui-ci.
00:07:10Est-ce qu'on ne déclarera pas des fois ses facultés intellectuelles abolies ?
00:07:14Il échappera peut-être à une sanction.
00:07:16Ou peut-être, si on reconnaît ces facultés, quand même une partie qui bénéficiera de l'excuse de minorité, bien entendu.
00:07:23Donc, vous voyez, on est dans une société aujourd'hui, il faut tout reconstruire, comme l'a dit M. Retailleau.
00:07:28Reconstruire, reconstruire, c'est-à-dire reconstruire une société.
00:07:32Qui tienne debout.
00:07:33Oui, mais ça veut dire quoi ?
00:07:34Vaste chantier.
00:07:35Ça veut dire quoi précisément ?
00:07:36Ça veut dire, vous le savez très bien.
00:07:38Non, je vous pose la question.
00:07:39Rétablir d'abord l'autorité.
00:07:42Que la peur change de compte.
00:07:43Que ce soit plus du côté de l'enseignant, mais du côté des élèves qui perturbent.
00:07:47Que la peur passe du côté des trafiquants et non pas du côté des surveillants pénitentiaires.
00:07:52Enfin, on voit bien que tout est inversé aujourd'hui.
00:07:53Donc, il faut rétablir l'autorité.
00:07:55Il faut des sanctions très fermes.
00:07:57Il faut que l'autorité, il faut que l'État se ressaisisse.
00:07:59Ils sont très importants.
00:08:02Joachim Leflocimade.
00:08:04Si on n'apporte pas le bon diagnostic aujourd'hui, on ne pourra pas demain apporter les bons remèdes.
00:08:09Il me semble que le ministre de l'Intérieur rejoint tout à fait l'analyse de Maurice Berger
00:08:12qui parle d'une guerre contre l'hyperviolence des mineurs en passe d'être perdu.
00:08:16Et en effet, si on prend tous les grands indicateurs dans l'éducation nationale,
00:08:19on est en train de constater que toutes les digues qui nous protègent de la barbarie cèdent.
00:08:22Vous avez deux fois plus de mineurs mis en cause aujourd'hui par les services de sécurité que dans les années 90.
00:08:27Vous avez 15% d'incidents au couteau en plus en un an dans l'école française.
00:08:32Vous avez des incidents graves selon les chiffres de l'ADEP, donc le ministère de l'Éducation nationale,
00:08:35qui ont augmenté de 31% en 5 ans.
00:08:38Maintenant, la réponse doit être politique.
00:08:39Et quelle réponse politique on apporte aujourd'hui ?
00:08:41Aucune.
00:08:42On a une valse vertigineuse de ministres qui sont tous plus impulsants les uns que les autres.
00:08:46On a une technostructure de l'éducation nationale qui édulcore la réalité.
00:08:49Et on donne encore pignon sur rue à des experts qui sont à la vérité ce que l'ISENCO et à la science.
00:08:54Je disais à l'autre jour dans Le Monde, un ancien délégué interministériel à la lutte contre la violence à l'école
00:08:58disait qu'il n'y avait pas plus de violence à l'école aujourd'hui qu'auparavant.
00:09:01Quelle réponse est-ce que vous pouvez apporter dans un tel contexte ?
00:09:04Moi, j'en ai un peu assez de ces spécialités nationales qui consistent à perdre des guerres
00:09:08qu'on ne prend même pas la peine de conduire.
00:09:11Je suis assez d'accord avec ce que vous disiez tout à l'heure, Pascal.
00:09:14Je pense que ça va être un des grands enjeux de la future élection présidentielle.
00:09:20Parce qu'effectivement, moi je suis toujours un peu embarrassé de parler d'un cas précis
00:09:24et de ce cas de Nantes dont on ne sait pas tout.
00:09:27Les tenants et les aboutissants, mais les chiffres que vous donniez, ils sont très parlants.
00:09:30Et effectivement, si on fait une forme de nuage de point de ce qui se passe aujourd'hui
00:09:34dans l'association française, partout, on voit que cette violence, elle est partout plus forte,
00:09:39elle est plus exacerbée.
00:09:41On parle des trafics, trafics de drogue, des violences au couteau.
00:09:44On voit aussi une forme d'américanisation de la société française.
00:09:48Parce que c'est vrai qu'il y a quelques années, on voyait ces tueries de masse
00:09:50dans les collèges américains.
00:09:53On était effarés et on se disait quelque part,
00:09:56heureusement, ça ne peut pas arriver chez nous.
00:09:58Alors, Dieu merci, la vente d'armes n'est pas ce qu'elle est en France par rapport aux Etats-Unis.
00:10:03Et heureusement, on s'aperçoit qu'avec un couteau de chasse, on fait des dégâts.
00:10:07On arrive à tuer des camarades de classe.
00:10:09Et effectivement, je pense que là, on arrive à un point de non-retour,
00:10:15un point de croisement, un point de réflexion de notre société
00:10:19et que la future présidentielle va servir à ça.
00:10:22Si on pouvait éviter d'attendre la future présidentielle
00:10:24et prendre des mesures pour que ça n'arrive pas à nouveau...
00:10:26Mais vous n'y arriverez pas à avoir la présidentielle.
00:10:28C'est impossible.
00:10:29Parce que c'est un débat de société.
00:10:31C'est un débat de société.
00:10:33Moi, ce qui m'a frappé hier, c'est la hauteur de vue de Bruno Retailleau.
00:10:37Mais ils sont tous d'accord sur le constat.
00:10:39Non, mais qui a éteint toutes les autres paroles.
00:10:42C'est-à-dire que Mme Borne à côté...
00:10:44On voit bien que ce n'est plus adapté, Mme Borne.
00:10:46Elle ne fait pas de politique, Mme Borne.
00:10:47Ça n'a pas été franchement adapté, Mme Borne ?
00:10:49Non, mais je n'ai rien contre Mme Borne.
00:10:51Ce n'est pas une femme politique.
00:10:53C'est une techno.
00:10:54C'est une techno qui a ses éléments de langage
00:10:58et qui n'est absolument pas à la hauteur de chaque événement.
00:11:02Pareil, Mme Roland.
00:11:03Mme Roland a eu cette phrase extraordinaire.
00:11:05Je ne veux pas faire de politique.
00:11:06Elle a tout dit.
00:11:08Elle a tout dit.
00:11:09C'est-à-dire que ce sont des gens qui ne sont pas adaptés au moment.
00:11:12Attention, parce que les Français ont voté pour eux.
00:11:14Ils ont voté pour Mme Roland.
00:11:15Il est possible qu'ils votent de nouveau pour elle.
00:11:17Donc, si les Français veulent ça, ils auront ça.
00:11:19Mais moi, ma question, c'est que...
00:11:20La hauteur de vue, justement, elle est intéressante
00:11:24parce que c'est une analyse bien plus intéressante.
00:11:27Alors, on peut la contester, ce que dit Bruno Retailleau.
00:11:30C'est une analyse de terrain.
00:11:31C'est une analyse du réel.
00:11:33Oui, elle s'appuie sur une culture très ancrée.
00:11:38Oui, elle s'appuie sur une culture, une expérience et une intelligence
00:11:42qui n'est pas exactement au même niveau que ce que j'ai entendu hier
00:11:47dans les premières réactions politiques.
00:11:48Il y a une ambition.
00:11:49Oui, vous avez raison.
00:11:50Mais moi, je pense, que fait-on concrètement ?
00:11:52Certains ont parlé des portiques.
00:11:53Moi, je pense que les portiques, c'est inutile
00:11:54parce que ça protège des intrusions extérieures.
00:11:57Ce n'est pas le sujet.
00:11:58Si, c'est le sujet.
00:11:59Quand vous êtes parent, vous vous dites
00:12:00comment on fait concrètement actuellement.
00:12:02C'est bien au-delà.
00:12:03C'est bien au-delà.
00:12:04Vous avez raison.
00:12:05C'est bien d'avoir cette hauteur de vue.
00:12:06Mais aussi, dans le concret, comment on fait
00:12:08pour les un an et demi qui viennent ?
00:12:09On ne va pas fouiller.
00:12:09Vous ne pouvez pas dire...
00:12:10Vous n'allez pas mettre des portiques.
00:12:12Je ne sais pas combien il y a.
00:12:13Mais c'est impossible.
00:12:19On ne va pas mettre ça entre les établissements français.
00:12:21Là, c'est quand même un lycée
00:12:22particulièrement privilégié socialement.
00:12:24Est-ce que c'est la priorité ?
00:12:25On regarde le couteau.
00:12:26On ne regarde pas l'élève qui porte le couteau.
00:12:27C'est ça.
00:12:27Moi, je propose des solutions.
00:12:29Je ne dis pas que c'est la solution.
00:12:31Je dis que c'est une des solutions.
00:12:32Alors, je propose des solutions
00:12:34infiniment plus démonstratives, pour tout vous dire.
00:12:37Et qui frappent l'imagination
00:12:40et qui mettent les familles et les parents dans la boucle.
00:12:43Je propose que 300 policiers
00:12:46viennent une fois par semaine dans un lycée
00:12:49qu'ils rentrent,
00:12:50qu'ils sortent les 1 000 ou 2 000 élèves
00:12:52qu'ils mettent dans la cour
00:12:53et que tous les enfants soient fouillés.
00:12:55Et que les parents sachent le soir
00:12:57si leurs enfants ont des couteaux ou pas.
00:12:59Je pense qu'on en est là.
00:13:01Vous les trouvez où ?
00:13:01Il faut frapper.
00:13:02Vous les trouvez où ?
00:13:02Ou 200, je n'en sais rien.
00:13:04Non, non, mais vous les trouvez où ?
00:13:04Mais vous allez voir.
00:13:06Quand les policiers vont arriver dans une cour d'école,
00:13:09qu'ils vont demander aux élèves
00:13:10de descendre dans la cour,
00:13:11vous allez voir ce que diront les profs.
00:13:13Vous allez voir ce que diront
00:13:14les directeurs d'établissement.
00:13:16Mais ce que diront peut-être aussi les parents.
00:13:19C'est une bonne idée dans la théorie,
00:13:23mais c'est irréalisable.
00:13:25Ah ben ça, c'est complètement réalisable.
00:13:26Pardonnez-moi.
00:13:27On est en fous effectif.
00:13:29Je ne vous dis pas dans tous les lycées de France.
00:13:32Là, c'est un lycée privilégié.
00:13:33Mais Sarah Salmane,
00:13:34dans un lycée par semaine,
00:13:37pourquoi ?
00:13:38Parce qu'il faut aller sur l'opinion publique.
00:13:40Et à ce moment-là,
00:13:41on dit qu'on était à Nantes,
00:13:43on était à Marseille,
00:13:44on était à Rouen.
00:13:45Vous avez affaire à des gens
00:13:46qui sont psychologiquement très instables.
00:13:49Ils ne vont pas se dire
00:13:50qu'un lycée a été fouillé,
00:13:51donc je ne vais pas le faire.
00:13:51Sarah, je vous assure,
00:13:53je termine et après,
00:13:54vous contesterez ce que je dis ou pas.
00:13:56Il faut frapper l'opinion publique.
00:13:58Il faut qu'elle soit dans la boucle.
00:14:00Il faut que les gens sachent
00:14:01ce qui se passe sur le terrain.
00:14:03Donc, si vous faites ce type d'opération
00:14:05une fois par semaine
00:14:06dans un lycée de France
00:14:07et que vous communiquez là-dedans,
00:14:09je pense que les esprits peuvent changer.
00:14:12Je pense que la limite de cette mesure,
00:14:14c'est l'après.
00:14:14C'est-à-dire les parents,
00:14:15par exemple,
00:14:15on détecte un couteau
00:14:16dans le sac d'un enfant.
00:14:17Il y a parfois des défaillances
00:14:19telles chez les parents
00:14:20que peut-être il n'y aura
00:14:21aucune conséquence à la maison.
00:14:22Mais au moins,
00:14:23on aura les informations.
00:14:26Ce que je veux vous dire,
00:14:27c'est qu'il y aura,
00:14:27les informations seront données.
00:14:29De ce point de vue-là,
00:14:30il y a une sorte de flou artistique.
00:14:32Il y a d'ailleurs un chiffre
00:14:33sur les attaques au couteau.
00:14:34Depuis que les faillances,
00:14:35elles ont été organisées.
00:14:36Pardon, ces défaillances des parents.
00:14:38Elles ont été organisées.
00:14:39Finalement,
00:14:39on paye l'héritage de mai 68.
00:14:42Oui, mais on va dire
00:14:43que des banalités.
00:14:44Vous allez me dire...
00:14:45Je suis d'accord avec vous.
00:14:46C'est un travail de très longue galère.
00:14:48Bien sûr.
00:14:49Organiser des fouilles dans les lycées,
00:14:51ces cathéters sur jambes de bois.
00:14:52Non, ce n'est pas des fouilles
00:14:54que je dis.
00:14:54Pardonnez-moi,
00:14:55vous n'avez pas compris.
00:14:56Ce n'est pas une fouille.
00:14:57Ce n'est pas du tout une fouille.
00:14:59C'est un événement médiatique
00:15:01important pour alerter les consciences.
00:15:04Ce n'est pas fouiller un élève.
00:15:05Évidemment que ce n'est pas ça.
00:15:06Ce n'est pas du tout ça.
00:15:07Aujourd'hui, on se refuse encore.
00:15:08Vous posiez la question.
00:15:09Jean-Schwenek.
00:15:10Vous posiez la question.
00:15:11Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:15:13D'accord.
00:15:14Moi, j'aimerais un jour
00:15:16vous apporter un casier judiciaire
00:15:18d'un mineur de 16 ans
00:15:19avec 30 condamnations.
00:15:22Jamais un jour de prison.
00:15:24Jamais un jour de privation de liberté.
00:15:26C'est un mineur
00:15:27qui a 15 ans...
00:15:28Alors, il y a peut-être
00:15:29un problème psychiatrique,
00:15:30je n'en sais rien.
00:15:31Mais le véritable fléau
00:15:32de notre société,
00:15:33c'est qu'on ne traite pas
00:15:34de la délinquance des mineurs
00:15:35comme on devrait le faire.
00:15:37Voilà.
00:15:37C'est ce que je veux vous dire.
00:15:39Tant qu'on n'aura pas pris la mesure,
00:15:40et ce n'est pas la petite réformette
00:15:42de M. Attal,
00:15:43la dernière petite réformette,
00:15:45qui changera les choses.
00:15:47Il faut vraiment reprendre
00:15:48tout ça à zéro.
00:15:49Je vous suis totalement
00:15:50sur le terrain
00:15:52du réarmement sécuritaire et pénal.
00:15:53Maintenant, il faut aussi,
00:15:54je pense,
00:15:54un réarmement psychologique
00:15:55et idéologique.
00:15:56On a une large partie
00:15:57de la jeune génération
00:15:57qui est de plus en plus travaillée
00:15:58par la fascination de la violence,
00:16:00qui fait montre
00:16:01d'une grande détresse psychologique.
00:16:03Et on ne se donne pas
00:16:03les moyens,
00:16:04notamment dans l'éducation nationale,
00:16:05de diagnostiquer et de soigner.
00:16:06Vous avez seulement 900 médecins scolaires
00:16:08en France
00:16:08pour 12 millions d'élèves.
00:16:09C'est totalement insuffisant.
00:16:11Et tant qu'on continuera avec ça,
00:16:12on ne pourra apporter
00:16:12aucune solution.
00:16:13Mais souvenez-vous,
00:16:14un jour,
00:16:14des élèves ont été mis
00:16:16par des policiers
00:16:18à Montelajoli
00:16:19et on leur a demandé,
00:16:21bon,
00:16:21à l'arrivée...
00:16:22C'était du scandale.
00:16:23Oui,
00:16:23mais scandale médiatique
00:16:24parce qu'à l'arrivée,
00:16:25la justice a validé
00:16:26complètement la procédure
00:16:27des policiers.
00:16:29Mais effectivement,
00:16:29le scandale médiatique...
00:16:30Pourquoi ?
00:16:31Mais pourquoi ça ?
00:16:32Pour une raison simple.
00:16:33Une seule raison.
00:16:34On est dans une société
00:16:35où l'enfant est devenu sacre.
00:16:36Non.
00:16:36Et d'ailleurs,
00:16:37c'est très étonnant.
00:16:38Voyez ce qu'on fait.
00:16:39On interdit aujourd'hui
00:16:41tout acte de violence,
00:16:42la moindre tape
00:16:44que peut donner un parent
00:16:46à son fils
00:16:47ou à sa fille
00:16:47peut être condamnée
00:16:48par la loi.
00:16:49Et parallèlement à ça,
00:16:50assez curieusement,
00:16:51vous avez une jeunesse
00:16:52qui est de plus en plus violente.
00:16:53Mais Olivier,
00:16:54au-delà de ce que vous dites,
00:16:55le fond de ça,
00:16:56c'est que les droits individuels
00:16:58ont pris le pas
00:16:59sur le destin collectif.
00:17:01C'est ça qu'il faut changer.
00:17:04Les droits individuels
00:17:05ont pris le pas
00:17:06sur les destins collectifs.
00:17:07Oui, vous avez raison.
00:17:08Donc,
00:17:09à partir de ce moment-là...
00:17:10L'individu plus que le groupe.
00:17:10Et vous tirez le fil de ça
00:17:12et vous avez
00:17:13toute la société française.
00:17:15C'est vrai pour l'immigration,
00:17:16c'est vrai pour...
00:17:16Donc,
00:17:17on va écouter M. Retaillon.
00:17:19On sera avec Marie-Estelle Dupont
00:17:20tout à l'heure.
00:17:20Alors, si,
00:17:21c'est multifacteur,
00:17:23vous mettez en plus
00:17:23le Covid
00:17:24qui a changé les choses,
00:17:26où vous avez enfermé
00:17:26les gosses
00:17:27pendant des semaines
00:17:28devant les écrans,
00:17:29devant la télévision,
00:17:30etc.
00:17:30Et Marie-Estelle Dupont,
00:17:31c'est pour ça que je lui ai demandé
00:17:32de venir,
00:17:33parce qu'elle tire
00:17:34la sonnette d'alarme.
00:17:35Et à la disparition du père,
00:17:37quand même,
00:17:38dans les familles.
00:17:40Sans doute.
00:17:42Évidemment,
00:17:42les familles ont changé,
00:17:43bien sûr.
00:17:44Vous avez parfaitement raison,
00:17:45bien sûr.
00:17:47Il y a beaucoup de raisons,
00:17:51beaucoup de facteurs
00:17:51qui expliquent
00:17:52une société plus violente.
00:17:53On parle de jeunes
00:17:54qui partent à volo,
00:17:55effectivement.
00:17:55Ce sont souvent
00:17:56des familles monoparentales,
00:17:57souvent les pères ont disparu.
00:17:58Faisons attention aussi
00:18:00à ne pas généraliser,
00:18:02à essentialiser.
00:18:06Faisons attention.
00:18:07Mais en tout cas,
00:18:08je voudrais qu'on écoute
00:18:09M. Retailleau,
00:18:10parce que vraiment,
00:18:11ce qu'il a dit hier,
00:18:12à ce moment où il l'a dit,
00:18:14d'ailleurs,
00:18:14Mme Borne,
00:18:15elle écoutait à côté,
00:18:16il n'y a rien à dire derrière.
00:18:18Parce qu'effectivement,
00:18:19Mme Borne,
00:18:20elle nous proposerait
00:18:21un numéro vert.
00:18:22Elle a parlé des réseaux sociaux.
00:18:23Donc oui,
00:18:25parce qu'en fait,
00:18:27elle n'a rien à dire.
00:18:28à dire.
00:18:30Fondamentalement,
00:18:30elle n'a rien à dire
00:18:31à la société.
00:18:33Rien.
00:18:33Rien d'intéressant.
00:18:35Elle est là pour appliquer.
00:18:36C'est une techno.
00:18:37Elle peut gérer son...
00:18:38Mais elle n'a rien
00:18:39d'intéressant à dire.
00:18:40Et c'est bien le problème
00:18:41de beaucoup d'hommes politiques.
00:18:42Écoutez M. Retailleau,
00:18:43parce que lui,
00:18:44il a des choses intéressantes
00:18:45à dire.
00:18:46Je pense qu'au-delà
00:18:47des mesures
00:18:48qu'on peut prendre,
00:18:49qu'on doit prendre,
00:18:50qu'on a déjà pris,
00:18:52il y a une question
00:18:52beaucoup plus profonde
00:18:53qui concerne
00:18:54toute la société.
00:18:56Je pense que ce n'est
00:18:57pas un fait divers,
00:18:58ce drame,
00:18:58cette tragédie.
00:18:59C'est un fait de société.
00:19:01C'est un fait de société.
00:19:03Nous sommes dans une société
00:19:04qui a encouragé le laxisme,
00:19:09qui a voulu déconstruire
00:19:10les interdits,
00:19:12l'autorité,
00:19:13l'ordre,
00:19:14les hiérarchies,
00:19:16et qui a accouché
00:19:18finalement de toute
00:19:19cette violence.
00:19:20Il y a aussi
00:19:20une société à reconstruire,
00:19:22des repères à rebâtir,
00:19:24des hiérarchies à refaire.
00:19:26une autorité
00:19:27à restaurer.
00:19:29C'est une question
00:19:30qui nous est posée
00:19:31collectivement,
00:19:33collectivement,
00:19:34les familles,
00:19:35l'école,
00:19:36la société.
00:19:36La question qui nous est posée
00:19:38collectivement,
00:19:39ça c'est un discours politique,
00:19:40alors on peut être d'accord,
00:19:40pas d'accord,
00:19:41etc.
00:19:41et ça c'est un discours de droite
00:19:43et ce n'est pas étonnant
00:19:44que Johanna Rolland...
00:19:45Mais en quoi c'est de droite ?
00:19:48Mais en quoi c'est de droite ?
00:19:51Ce n'est pas parce qu'on dit
00:19:52la réalité que c'est de droite.
00:19:53Tous les critères
00:19:55qui sont exposés là,
00:19:57l'autorité,
00:19:58l'ordre,
00:19:58sont des valeurs de droite
00:19:59et ce n'est pas pour rien
00:20:00que vous citiez Johanna Rolland
00:20:02qui dit
00:20:02moi je ne veux pas faire de politique
00:20:04parce que sur ce sujet-là,
00:20:06la gauche est dans un état
00:20:07finalement de sidération,
00:20:09n'ose pas admettre
00:20:10que la droite a sans doute raison.
00:20:12C'est un sujet apolitique
00:20:13l'autorité.
00:20:14Il y a toujours eu
00:20:14une gauche républicaine
00:20:16dans l'histoire
00:20:17qui avait un discours
00:20:17sur l'ordre,
00:20:18l'Élysée Clémenceau,
00:20:19Jaurès,
00:20:20le chevènement
00:20:21quand il était au ministère
00:20:21de l'Intérieur
00:20:22et ce n'est pas de droite
00:20:24que de défendre l'autorité
00:20:25surtout que ça bénéficie
00:20:26en particulier au point vulnérable.
00:20:27Je viens pour remontage.
00:20:28Le fait que la gauche
00:20:29a s'y aidé aujourd'hui,
00:20:29j'aurais carrément
00:20:30Val,
00:20:31c'est d'autorité,
00:20:32c'est Golen Royal qui parle.
00:20:33En tout cas,
00:20:33ça ne devrait pas être de droite,
00:20:34pardonnez-moi,
00:20:35c'est surtout ça.
00:20:36Mais ce n'est pas
00:20:36un sujet de droite.
00:20:37Ça devrait être un sujet
00:20:38sur l'Intérieur.
00:20:40Vous avez raison
00:20:41mais c'est clairement
00:20:43un des grands marqueurs
00:20:45et un grand clivage
00:20:46en droite et en gauche.
00:20:48C'est la liberté
00:20:48contre l'autorité,
00:20:50c'est l'individu
00:20:51contre le groupe.
00:20:52Oui,
00:20:52là on est sur des marqueurs
00:20:53sociaux.
00:20:55Thomas Bonnet.
00:20:56Dans l'affaire Elias
00:20:58qui avait perdu la vie
00:20:59à la sortie du foot,
00:21:00il avait été tué
00:21:01par deux jeunes
00:21:01et c'est vrai qu'à l'époque
00:21:02la conseillère municipale
00:21:03du 13ème arrondissement
00:21:05avait vanté
00:21:06les mesures éducatives.
00:21:08On avait vu
00:21:09que ça n'avait aucun impact.
00:21:10Écoutez Sandrine Rousseau
00:21:12me dit Marine Lançon.
00:21:14Sandrine Rousseau
00:21:14qui était ce matin
00:21:15chez nos confrères
00:21:16de Sud Radio.
00:21:19Ce n'est pas un ensauvagement,
00:21:20c'est juste que les enfants
00:21:21ne vont pas bien.
00:21:22Ils ne vont pas bien,
00:21:23nos enfants ne vont pas bien
00:21:25et une société
00:21:26dans laquelle
00:21:26les enfants ne vont pas bien,
00:21:27c'est une société
00:21:28toute entière
00:21:29qui ne va pas bien.
00:21:30Il y a trois raisons majeures
00:21:32quand on interroge
00:21:33les psychiatres,
00:21:33les pédopsychiatres.
00:21:35Il nous sort
00:21:35trois raisons majeures.
00:21:36La première,
00:21:37c'est les violences
00:21:37intrafamiliales,
00:21:38notamment pendant le Covid.
00:21:40Donc,
00:21:40violences sexuelles
00:21:41et violences physiques.
00:21:42La deuxième,
00:21:43ce sont les réseaux sociaux
00:21:44avec TikTok
00:21:45qui,
00:21:46notamment TikTok,
00:21:47qui,
00:21:47je rappelle,
00:21:48a une influence
00:21:49extrêmement toxique
00:21:50sur la psyché.
00:21:51Il faut interdire TikTok.
00:21:52Je pense qu'il faut
00:21:52le réguler.
00:21:53Oui, ça c'est...
00:21:54Elle a peut-être raison.
00:21:55Attention.
00:21:56Les violences intrafamiliales,
00:21:57c'est vrai.
00:21:58TikTok,
00:21:58elle a peut-être raison.
00:21:59T'es en train
00:22:00de faire des décérébrés.
00:22:02Vous remarquez qu'elle,
00:22:03elle ne réclame pas
00:22:04un retour de l'autorité,
00:22:06un retour de l'ordre
00:22:06ou des sanctions.
00:22:08Elle dit c'est l'éducation.
00:22:09Olivier,
00:22:10il faut écouter
00:22:11tout ce que tout le monde dit
00:22:12et tout le monde peut dire
00:22:13quelque chose d'intelligent.
00:22:14Sur les causes,
00:22:14elle a fait des violences intrafamiliales.
00:22:15Elle a pas d'ordre
00:22:16sur ce qu'elle dit,
00:22:16mais elle voit que la moitié
00:22:17est des causes du problème.
00:22:18Mais c'est pas une honte
00:22:18de droite,
00:22:19Pascal Brault.
00:22:21Mais qu'est-ce que ça vient faire ?
00:22:22Qu'est-ce que ça vient faire ?
00:22:23C'est pas le sujet,
00:22:24Olivier.
00:22:26Je veux dire,
00:22:26ça n'a pas de sens
00:22:27ce que vous dites.
00:22:27On dit au contraire
00:22:28que Mme Rousseau
00:22:29a des idées pertinentes.
00:22:30En revanche,
00:22:31TikTok,
00:22:32d'abord c'est aux familles
00:22:34d'éduquer leurs enfants.
00:22:36Mais visiblement,
00:22:38c'est compliqué.
00:22:38Alors c'est sûrement compliqué.
00:22:40C'est difficile
00:22:40d'élever un enfant,
00:22:41c'est vrai.
00:22:42Mais c'est aux parents
00:22:43effectivement de faire attention
00:22:44au TikTok,
00:22:45etc.
00:22:45Et parfois de leur enlever
00:22:47les écrans.
00:22:48Et puis c'est peut-être aussi
00:22:49à l'État
00:22:49de faire quelque chose.
00:22:51Je suis d'accord
00:22:52avec Mme Rousseau.
00:22:53Vous voyez ?
00:22:54TikTok,
00:22:55je suis bien d'accord
00:22:55avec elle.
00:22:56Sur TikTok,
00:22:56par exemple,
00:22:56on peut voir des scènes
00:22:57d'extrême violence
00:22:58aujourd'hui.
00:22:58Les jeunes peuvent...
00:22:59Il n'y a pas de régulation.
00:23:00On peut voir des faits
00:23:02d'homicides en vidéo.
00:23:04TikTok,
00:23:04normalement,
00:23:04c'est interdit
00:23:05en dessous de 13 ans.
00:23:06Le carillon d'Europe 1.
00:23:08Jean-Pierre Foucault
00:23:08est avec nous.
00:23:09Il a passé la semaine
00:23:10sur Europe 1.
00:23:11C'est un plaisir,
00:23:12cher Jean-Pierre,
00:23:12d'être avec vous.
00:23:13C'était une semaine
00:23:14qui avait commencé
00:23:15avec le drame,
00:23:17avec en tout cas
00:23:18la tristesse
00:23:20de la mort du pape
00:23:21et qui se termine
00:23:21par une nouvelle tragédie,
00:23:23un drame,
00:23:24dans la ville de Nantes.
00:23:25Et vous allez pouvoir
00:23:27nous apporter un peu
00:23:28de légèreté,
00:23:28j'imagine,
00:23:29dans votre programme.
00:23:30Nous allons essayer.
00:23:31Je vous remercie, Pascal.
00:23:31Ravi d'avoir passé
00:23:32cette semaine
00:23:33à vos côtés sur Europe 1.
00:23:34Et à tout à l'heure,
00:23:35on se...
00:23:35Merci, cher Jean-Pierre.
00:23:37Nous allons marquer une pause.
00:23:38Il est 9h24.
00:23:40On écoutera...
00:23:41J'espère qu'on sera
00:23:41avec Marie-Estelle Dupont.
00:23:42Marine Lançon me dit
00:23:43qu'il y a un petit souci
00:23:45pour le moment de liaison.
00:23:47On écoutera Mme Roland
00:23:48qui ne veut pas faire de politique.
00:23:49Et puis, on écoutera
00:23:50ce que disait François Bayrou
00:23:52en 1996,
00:23:54il y a 30 ans.
00:23:55Mots pour mots.
00:23:57D'accord.
00:23:57La même chose
00:23:58que ce qu'il a dit hier.
00:23:59A tout de suite.
00:24:02À 9h31,
00:24:04Somaïa Labidi est avec nous.
00:24:06Bonjour Somaïa.
00:24:06Le rappel des titres.
00:24:11Bonjour Pascal.
00:24:12Bonjour à tous.
00:24:12À la veille des obsèques
00:24:13du Saint-Père,
00:24:14Benyamin Netanyahou
00:24:15a présenté les condoléances
00:24:17de l'État d'Israël
00:24:18à l'Église catholique
00:24:19pour la mort du pape François
00:24:20dans un poste sur X
00:24:22qu'il repose en paix,
00:24:23a écrit le Premier ministre israélien
00:24:25dans un message
00:24:25rédigé en anglais.
00:24:27Un premier déplacement
00:24:29sous le signe
00:24:29de la repentance.
00:24:31Emmanuel Macron
00:24:31en visite d'État
00:24:32à Madagascar
00:24:33dit, je cite,
00:24:34vouloir créer
00:24:34les conditions
00:24:35du pardon
00:24:36de la colonisation
00:24:37de l'île
00:24:37de l'océan indien.
00:24:39Déclaration
00:24:39lors d'une séquence
00:24:40mémoriale
00:24:41au palais du Rova
00:24:42dans la capitale malgache.
00:24:44Et puis,
00:24:44en cette fin
00:24:45des vacances de Pâques,
00:24:46le bison futé prévoit
00:24:47une circulation difficile
00:24:49aujourd'hui dans le sens
00:24:49des retours
00:24:50dans le nord-ouest
00:24:51et dans le sud-est
00:24:52du pays.
00:24:53Et si vous prévoyez
00:24:54de rentrer samedi
00:24:54ou dimanche,
00:24:55seule l'Île-de-France
00:24:56fera face
00:24:56à une circulation dense.
00:24:58Merci Somaïa.
00:24:59Vous connaissez
00:25:00Marie-Estelle Dupont
00:25:01qui est psychologue
00:25:02clinicienne
00:25:02qui intervient régulièrement
00:25:03dans nos émissions.
00:25:04Bonjour Marie-Estelle.
00:25:06Vous alertez
00:25:07depuis de nombreux mois
00:25:08et peut-être même
00:25:09depuis de nombreuses années
00:25:10sur l'état mental
00:25:12de la jeunesse.
00:25:13Et on a le sentiment
00:25:14que rien n'est fait
00:25:15et que vous n'êtes pas entendue.
00:25:18Alors, oui,
00:25:19il y a cinq ans
00:25:20j'écrivais dans le Figaro
00:25:21qu'on allait avoir
00:25:22une génération
00:25:23de plus en plus déprimée
00:25:24et de plus en plus violente.
00:25:25On me disait
00:25:26que j'étais alarmiste
00:25:27et malheureusement
00:25:27les chiffres aussi bien
00:25:28de la violence
00:25:28que de la santé mentale
00:25:29sont venus corroborer
00:25:31mes propos.
00:25:33Alors, je pense que
00:25:34c'est important
00:25:35de rappeler deux éléments
00:25:36de contexte.
00:25:38Le premier,
00:25:39c'est que ce jeune
00:25:40était probablement
00:25:41en sixième
00:25:42au moment des confinements.
00:25:44C'est-à-dire qu'au moment
00:25:44de la puberté
00:25:45et de cette période
00:25:47tellement fragile
00:25:48où on est tellement
00:25:48influençable
00:25:49et tellement suggestible
00:25:50et tellement poreux
00:25:51au discours ambiant,
00:25:53il a perdu tous ses appuis
00:25:54pour devenir
00:25:55un adulte équilibré.
00:25:56C'est-à-dire qu'il n'avait
00:25:57plus d'interaction sociale,
00:25:58les apprentissages
00:25:59étaient de mauvaise qualité.
00:26:00On sait bien
00:26:00que l'instruction
00:26:01est un appui
00:26:02très important
00:26:03pour la santé mentale
00:26:03puisque plus on peut
00:26:04élaborer une pensée,
00:26:05plus on peut prendre
00:26:06de recul avec ses pulsions,
00:26:08etc.
00:26:09Donc, il y a effectivement
00:26:11certainement
00:26:11un impact
00:26:12de la crise sanitaire
00:26:13d'une manière générale
00:26:14sur l'augmentation
00:26:15des passages à l'acte.
00:26:16Mais d'une manière
00:26:17plus générale,
00:26:17depuis 40 ans,
00:26:18je pense quand même
00:26:18qu'on peut dire
00:26:19qu'on vit dans une société
00:26:20qui offre à nos jeunes
00:26:21beaucoup plus de motifs
00:26:23de violence
00:26:24que de motifs d'espérance.
00:26:26Parce que moi,
00:26:26j'ai 42 ans
00:26:27et sincèrement,
00:26:28depuis que je suis née,
00:26:28je n'entends parler
00:26:29que de crise.
00:26:30Donc, c'est la fin
00:26:30du monde écologique,
00:26:31c'est la fin du monde
00:26:32sanitaire,
00:26:33c'est la fin du monde
00:26:34économique,
00:26:34c'est la fin du monde
00:26:35parce qu'il va y avoir
00:26:36la guerre.
00:26:37Donc, je trouve que
00:26:37pour des jeunes,
00:26:38c'est un petit peu compliqué
00:26:39d'élaborer les angoisses
00:26:41liées naturellement
00:26:42à leur âge
00:26:43quand ils sont dans
00:26:43un contexte
00:26:44aussi peu porteur.
00:26:45Et je pense que
00:26:47c'est important
00:26:48de remettre
00:26:48ce geste
00:26:50dans ce contexte
00:26:51global
00:26:51pour pouvoir en tirer
00:26:52les leçons
00:26:52en termes de responsabilité
00:26:54collective
00:26:55de la part des adultes.
00:26:56Parce que
00:26:56c'est très bien
00:26:57que M. Retailleau
00:26:58dise qu'on a cassé
00:27:00les figures d'autorité.
00:27:01Effectivement,
00:27:01tous ses amis
00:27:02depuis 40 ans
00:27:03ont bien sapé
00:27:04tous les cadres symboliques
00:27:06structurants
00:27:07de la société.
00:27:08Mais je ne crois pas
00:27:09que ce soit en allant
00:27:10vers une fuite en avant
00:27:11de la société de contrôle
00:27:12avec des caméras,
00:27:13des portiques de sécurité
00:27:14qu'on va redonner
00:27:16des appuis internes
00:27:17et des enveloppes
00:27:18psychiques à nos jeunes.
00:27:19Donc je pense
00:27:19qu'il ne faut pas
00:27:20se tromper de combat.
00:27:22Et je trouve
00:27:23qu'il y a un point
00:27:23qui est très intéressant
00:27:25dans ce passage
00:27:26à l'acte.
00:27:28C'est le support
00:27:29idéologique
00:27:30sur lequel il s'appuie
00:27:31pour rationaliser
00:27:32en fait sa pulsion de mort.
00:27:33C'est-à-dire
00:27:33qu'il prend un couteau,
00:27:36il vient égorger,
00:27:38poignarder ses pères,
00:27:40donc des gens
00:27:40de son âge.
00:27:41C'est-à-dire que les jeunes
00:27:41sont à la fois
00:27:42les plus violents
00:27:43mais aussi les plus
00:27:43victimes de violences.
00:27:45Et je trouve,
00:27:46enfin moi,
00:27:47ça fait écho pour moi,
00:27:48à quelque chose
00:27:50de l'ordre du sacrifice.
00:27:52Et quand il dit
00:27:53qu'il faut passer
00:27:53à une misanthropie active,
00:27:56parce que dans le petit manifeste
00:27:57qu'il a posté
00:27:58avant de passer à l'acte,
00:27:59il parle finalement
00:28:01de nos péchés environnementaux,
00:28:03d'un écocide mondialisé,
00:28:06et du fait qu'il faut
00:28:08que l'être humain
00:28:09finalement soit dans
00:28:11une rédemption,
00:28:13mais aussi une culpabilisation
00:28:15de toutes ses fautes
00:28:15environnementales,
00:28:16alors on le voit
00:28:17en ce moment
00:28:17avec le mouvement
00:28:18No Kids,
00:28:19il ne faut pas faire
00:28:19d'enfants pour sauver
00:28:20la planète,
00:28:21il ne faut plus bouger,
00:28:22il faut des confinements
00:28:23écologiques,
00:28:23etc.
00:28:24En fait,
00:28:25il s'inscrit là-dedans.
00:28:27Et moi,
00:28:27ce qui m'inquiète beaucoup,
00:28:28c'est que je me dis
00:28:29qu'on est dans une société
00:28:30qui s'est tellement
00:28:31déspiritualisée
00:28:33qu'en fait,
00:28:34les jeunes qui sont fragiles,
00:28:36ils ont
00:28:37un choix immense
00:28:41d'idéologie
00:28:43vers lesquelles régresser
00:28:44et se radicaliser.
00:28:45Très souvent,
00:28:46c'est l'islamisme radical
00:28:47qui est très présent
00:28:48sur les écrans,
00:28:50mais ça peut être
00:28:51un militantisme politique
00:28:52ou écologique aussi.
00:28:54Et là,
00:28:55je trouve que son discours
00:28:56est extrêmement préoccupant
00:28:57parce qu'on ne peut pas
00:28:58accuser simplement
00:28:59les réseaux.
00:29:00Ce militantisme écologique
00:29:01où la déesse mère Gaïa
00:29:03serait persécutée
00:29:05par les méchants
00:29:05êtres humains
00:29:06qui polluent
00:29:06et qui se reproduisent,
00:29:08malheureusement,
00:29:09c'est une frange
00:29:10aussi
00:29:11des adultes
00:29:14écologistes radicaux
00:29:15qui véhiculent
00:29:16ce discours.
00:29:18Et je trouve
00:29:18que c'est très dangereux
00:29:19parce que ça donne
00:29:20une accroche
00:29:21et un support
00:29:22à des jeunes
00:29:23qui ont visiblement
00:29:24des pathologies mentales
00:29:25latentes.
00:29:26Merci de cette analyse.
00:29:28Un mot sur TikTok
00:29:29parce que j'ai vu par exemple
00:29:30que TikTok
00:29:31est souvent pointé
00:29:32du doigt.
00:29:33C'est Mme Rousseau
00:29:34qui disait cela.
00:29:36Encore une fois,
00:29:37si vous voulez,
00:29:38quand on est face
00:29:39au mal,
00:29:40à l'état brut,
00:29:41on a toujours
00:29:42la tentation du déni,
00:29:43on a toujours
00:29:43la tentation
00:29:44de la psychiatrisation
00:29:45en disant
00:29:45qu'il était malade mental,
00:29:46il n'est pas responsable
00:29:47de son acte,
00:29:48comme si la maladie
00:29:49épuisait l'explication
00:29:50du mal et de la barbarie.
00:29:52Et puis,
00:29:52on a toujours
00:29:53la tentation
00:29:54du raccourci.
00:29:55C'est la faute des parents,
00:29:56c'est la faute des écrans.
00:29:58Non,
00:29:59je crois qu'il y a
00:29:59une pluralité de facteurs
00:30:00et qu'il ne faudrait pas
00:30:01rater une opportunité
00:30:03de comprendre,
00:30:04là,
00:30:04et c'est ce que j'explique
00:30:05dans mon dernier livre,
00:30:06que dans une société
00:30:07déspiritualisée
00:30:08qui veut que l'être humain
00:30:10soit la fin de tout,
00:30:11où rien ne le dépasse,
00:30:12où il n'y a plus
00:30:13de transcendance,
00:30:14le besoin de croire
00:30:15des gens
00:30:16les plus vulnérables
00:30:17va se déporter
00:30:19sur des dérits sectaires,
00:30:20M. Fenech le sait bien
00:30:21pour avoir travaillé
00:30:22à la Mivilude,
00:30:23sur des discours radicaux
00:30:25et malheureusement,
00:30:26ce jeune en est
00:30:27un très bon exemple.
00:30:28Dans son cas,
00:30:28la rationalisation
00:30:30est passée par le discours
00:30:31militant écologiste extrême.
00:30:33Eh bien,
00:30:33merci beaucoup.
00:30:34C'est toujours extrêmement
00:30:35intéressant de nous écouter,
00:30:36bien évidemment,
00:30:37Marie-Estelle Dupont.
00:30:38Merci beaucoup
00:30:39pour cette analyse.
00:30:40C'est intéressant
00:30:41ce qu'elle dit.
00:30:42Oui, bien sûr.
00:30:42Parce qu'on pourrait faire
00:30:43le parallèle,
00:30:44on en a beaucoup parlé
00:30:45la semaine dernière
00:30:45à l'occasion
00:30:46des fêtes de Pâques,
00:30:47le retour du baptême
00:30:50chez les jeunes,
00:30:51etc.
00:30:52On a finalement,
00:30:53elle parlait du retour
00:30:54du spirituel
00:30:55avec le mauvais côté,
00:30:56le côté où on va tomber
00:30:57dans le côté secte
00:30:59et le côté violent
00:31:00et puis des jeunes
00:31:01qui, eux,
00:31:02font une démarche
00:31:03qui va de retour
00:31:04vers les religions,
00:31:07les grandes religions traditionnelles.
00:31:08Je voulais vous faire écouter
00:31:09les solutions imaginées
00:31:13mais qui ne sont évidemment
00:31:15pas à la hauteur
00:31:16des enjeux
00:31:17et notamment
00:31:18le contrôle
00:31:19aux abords
00:31:19des écoles.
00:31:20Vous allez voir
00:31:21le sujet
00:31:21d'Inès Alican
00:31:22et vous entendrez
00:31:23François Bayrou
00:31:25dans ce sujet.
00:31:26Et ensuite,
00:31:27on pourra écouter
00:31:27ce que disait
00:31:28François Bayrou
00:31:28il y a de cela
00:31:2930 ans.
00:31:30Après l'attaque
00:31:33au couteau
00:31:33survenu à Nantes
00:31:34ayant coûté la vie
00:31:35à une lycéenne,
00:31:37François Bayrou
00:31:37appelle à une intensification
00:31:39des contrôles
00:31:39mis en place
00:31:40aux abords
00:31:41et au sein
00:31:42des établissements scolaires.
00:31:43Le Premier ministre
00:31:44évoque également
00:31:45de nouvelles pistes
00:31:46telles que l'installation
00:31:47de portiques de sécurité
00:31:48à l'entrée
00:31:49des établissements
00:31:50pour tenter
00:31:51de prévenir
00:31:51de nouvelles attaques.
00:31:52Je pense que
00:31:53tout ce qui peut aller
00:31:55dans le sens
00:31:56de la sanctuarisation
00:31:58de l'école
00:31:59c'est une notion
00:32:01que j'ai défendue
00:32:03depuis longtemps
00:32:05et il y a longtemps.
00:32:07L'école doit être
00:32:08préservée.
00:32:10L'école,
00:32:11ça n'est pas la rue.
00:32:13L'école,
00:32:13ça n'est pas
00:32:14l'affrontement
00:32:15que l'on trouve
00:32:15quelquefois
00:32:16dans l'espace public.
00:32:20L'école,
00:32:21c'est un lieu
00:32:21qui doit être considéré
00:32:23comme un lieu sacré.
00:32:24Mais pourtant,
00:32:25ces mesures
00:32:26pourront avoir
00:32:26certaines limites
00:32:27selon ce syndicat
00:32:29de police.
00:32:29Un portique
00:32:30ne pourra pas
00:32:31empêcher
00:32:31par exemple
00:32:32l'intrusion
00:32:32de couteaux en céramique.
00:32:34Ça peut être
00:32:35un élément
00:32:37à prendre en compte.
00:32:38Ça fait partie
00:32:39d'une réflexion globale
00:32:40qu'il faut avoir
00:32:41sur comment sécuriser
00:32:43les abords
00:32:43des établissements
00:32:44mais également
00:32:45les établissements
00:32:46en eux-mêmes.
00:32:47La police,
00:32:47à elle toute seule,
00:32:48ne pourra pas tout.
00:32:49Les ministres
00:32:50de l'éducation
00:32:51et de l'intérieur
00:32:51sont chargés
00:32:52de renforcer
00:32:53les contrôles
00:32:54autour des établissements
00:32:55scolaires
00:32:55et dans un mois,
00:32:57des mesures concrètes
00:32:58devront être proposées.
00:33:00Prévention,
00:33:01encadrement
00:33:01de la vente
00:33:02et de la détention
00:33:03des armes blanches.
00:33:05Alors la difficulté
00:33:05du politique
00:33:06effectivement
00:33:07c'est qu'il existe
00:33:07des archives
00:33:08et que lorsqu'à 30 ans
00:33:09de distance
00:33:10on dit la même chose
00:33:10et rien n'a changé
00:33:11on dit à quoi
00:33:13vous avez servi.
00:33:14Vous allez voir
00:33:14ce que disait
00:33:15M. Bayrou
00:33:16précisément sur l'école
00:33:17qui doit être
00:33:18un sanctuaire
00:33:18puisque ce mot
00:33:19sanctuaire
00:33:19il était déjà
00:33:20dans son vocabulaire
00:33:21en 1996
00:33:24donc il y a quasiment
00:33:2530 ans.
00:33:26Écoutez François Bayrou.
00:33:29Sanctuarisation
00:33:29en latin
00:33:30ça vient de sanctus.
00:33:31Sanctus
00:33:31ça veut dire
00:33:32inviolable.
00:33:34ça ne veut pas dire
00:33:35saint
00:33:36comme ça a pris
00:33:37le sens par la suite
00:33:38dans l'église catholique
00:33:39ça veut dire inviolable.
00:33:41C'est-à-dire
00:33:41le lieu
00:33:42qui doit être protégé
00:33:44même quand il y a
00:33:44la guerre autour.
00:33:46Un sanctuaire
00:33:46c'est un lieu
00:33:47où la violence
00:33:48n'a pas le droit
00:33:48de rentrer.
00:33:49Et j'ai employé
00:33:50le mot au plein sens
00:33:51du terme
00:33:51je considère
00:33:52qu'en effet
00:33:53notre mission à tous
00:33:54c'est que l'école
00:33:55soit un lieu
00:33:56où la violence
00:33:56soit bannie.
00:33:57Mais alors
00:33:59c'est toute la difficulté
00:34:00c'est Dalida
00:34:02quoi
00:34:02c'est parole
00:34:03parole et parole
00:34:04mais si on dit
00:34:05les mots
00:34:06et qu'on ne prend pas
00:34:06les moyens
00:34:07et qu'on ne prend pas
00:34:08des décisions
00:34:09j'étudie un peu
00:34:10la question
00:34:11notamment au niveau
00:34:12des régions
00:34:13il faut savoir
00:34:14que les régions
00:34:15je pense notamment
00:34:16à Auvergne-Rhône-Alpes
00:34:17Île-de-France
00:34:18le Grand Est
00:34:20je suis allé voir
00:34:21je suis allé visiter
00:34:21je suis allé voir
00:34:22le Grand Est
00:34:23et aussi
00:34:24les Hauts-de-France
00:34:26je ne vais pas
00:34:27imaginer ce que
00:34:28mettent les régions
00:34:28dans la sécurisation
00:34:29des lycées
00:34:30aujourd'hui
00:34:30vous avez des personnels
00:34:32nouveaux
00:34:32des anciens gendarmes
00:34:33vous avez de la réserve
00:34:35vous avez de la sécurité
00:34:36autour des établissements
00:34:37vous avez des caméras
00:34:39vous avez des portiques
00:34:40ça existe déjà
00:34:41dans certains
00:34:41donc vous ne pouvez pas dire
00:34:43Pascal
00:34:43on ne fait rien
00:34:44on fait beaucoup
00:34:45sauf que
00:34:46aujourd'hui
00:34:47ça submerge
00:34:48de tous les côtés
00:34:49on a trop
00:34:50trop laissé
00:34:51aller les choses
00:34:52il y avait quand même
00:34:53des signes avant-coureurs
00:34:54il a quand même appelé
00:34:55certains de ses camarades
00:34:56en ayant des propos
00:34:57que je trouve inquiétants
00:34:58les parents n'ont pas vu
00:34:59le personnel scolaire
00:35:01n'a rien vu non plus
00:35:02on peut aussi s'interroger
00:35:03là-dessus
00:35:03il y avait quand même
00:35:04des signaux
00:35:04Johanna Roland
00:35:06qui est la maire de Nantes
00:35:07dont nous parlons régulièrement
00:35:09elle a pris la parole
00:35:09une première fois
00:35:10après avoir rencontré
00:35:11les élèves
00:35:12évidemment
00:35:14l'effroi
00:35:16l'incompréhension
00:35:17et les questions
00:35:18étaient sur
00:35:19toutes les lèvres
00:35:21de ces jeunes
00:35:22et de nos jeunes
00:35:23ensuite je voudrais
00:35:25vraiment saluer
00:35:27la réactivité
00:35:28des forces de secours
00:35:29et de sécurité
00:35:30qui ont été
00:35:30très rapides
00:35:31très organisées
00:35:32et très présentes
00:35:33et puis je voudrais
00:35:35profondément saluer
00:35:36la communauté éducative
00:35:37parce qu'on a évoqué
00:35:38la première étape
00:35:39la ministre de l'éducation
00:35:41elle l'a fait
00:35:41le moment
00:35:42
00:35:42ils ont
00:35:43pour deux d'entre eux
00:35:45limité la progression
00:35:47de l'élève
00:35:48qui a
00:35:49agressé
00:35:50et in fine
00:35:51tué
00:35:52une de ses camarades
00:35:53mais ensuite
00:35:54il y a aussi
00:35:55tout le reste
00:35:56de l'après-midi
00:35:56avec une communauté
00:35:57éducative
00:35:58
00:35:59pour les élèves
00:36:00pour leurs élèves
00:36:01à pouvoir
00:36:02les rassurer
00:36:03donner des informations
00:36:04permettre
00:36:05le retour
00:36:06dans les familles
00:36:07et je
00:36:09veux leur dire
00:36:10ici ma reconnaissance
00:36:11et on rappelle
00:36:12qu'à Arras
00:36:13c'était également
00:36:14un membre
00:36:15de la communauté
00:36:15éducative
00:36:17qui avait arrêté
00:36:18ce terroriste
00:36:19exactement
00:36:21j'en ai vraiment
00:36:22assez
00:36:22ces discours personnels
00:36:23systématiquement
00:36:24qui parlent
00:36:25d'instrumentalisation
00:36:26des récupérations
00:36:26ce que ces gens-là
00:36:27appellent
00:36:27instrumentalisation
00:36:28en fait c'est juste
00:36:29identifier les problèmes
00:36:30pour traiter les mots
00:36:30à la racine
00:36:31mais elle est peut-être
00:36:32très gênée
00:36:32madame Roland
00:36:32puisqu'elle appartient
00:36:33à un parti
00:36:34l'EPS
00:36:34qui est très largement
00:36:35comptable
00:36:36de la situation actuelle
00:36:37c'est Lionel Jospin
00:36:38qui a été ministre
00:36:38de l'éducation
00:36:39qui a mis l'élève
00:36:40au centre
00:36:40qui a voulu faire
00:36:41de l'école
00:36:41une sorte de
00:36:42contre-société libertaire
00:36:43on en paye le prix
00:36:44aujourd'hui
00:36:44on paye toutes les factures
00:36:45simultanément
00:36:46et c'est extrêmement malheureux
00:36:48et alors
00:36:48elle a répondu
00:36:49d'une certaine manière
00:36:50à Bruno Retailleau
00:36:51qui avait tenté
00:36:52une analyse générale
00:36:54et je trouvais tout à l'heure
00:36:55que c'était une manière
00:36:55d'élever le débat
00:36:56et elle, elle dit
00:36:57non je ne veux pas faire
00:36:58de politique
00:36:58mais elle dit tout
00:36:59madame Roland
00:37:00c'est senti visé
00:37:00le fait que c'est senti visé
00:37:01déjà dit tout
00:37:02alors c'est ce que
00:37:03également
00:37:03notre camarade
00:37:05Nolo
00:37:06Eric Nolo
00:37:06parlait hier
00:37:08d'un extrême gauche
00:37:09d'un extrême gauchisme
00:37:11d'atmosphère
00:37:12aujourd'hui
00:37:12qui peut effectivement
00:37:13influencer ces jeunes gens
00:37:15moi je n'irais pas
00:37:16sur ce terrain
00:37:17évidemment
00:37:18mais vous imaginez
00:37:19je ne dis pas
00:37:21que LFI est responsable
00:37:22je ne dis pas
00:37:22que Jean-Luc Mélenchon
00:37:23est responsable
00:37:23je ne dis pas
00:37:24que les écologistes
00:37:25sont responsables de ça
00:37:26mais vous imaginez
00:37:27si un jeune homme
00:37:28était entré
00:37:29dans un lycée
00:37:31ou un collège
00:37:32de France
00:37:33et qu'il avait envoyé
00:37:34un manifeste
00:37:35avant de Renaud Camus
00:37:36à tous ses petits camarades
00:37:37etc
00:37:38et se réclamant
00:37:40d'une pensée
00:37:40d'extrême droite
00:37:41vous imaginez
00:37:42ce que serait
00:37:43le débat
00:37:43ce matin
00:37:44alors
00:37:45je ne vais pas faire ça
00:37:47puisque je le reprocherai
00:37:48s'il était fait
00:37:49à l'autre sens
00:37:50mais c'est vrai
00:37:51qu'on est aussi
00:37:51dans une société
00:37:52où cette instrumentalisation
00:37:54cette récupération
00:37:55existe
00:37:56et disons-le
00:37:56ce n'est pas agréable
00:37:58écoutez Mme Roland
00:37:59qui ne veut pas faire
00:38:00de politique
00:38:00et bien moi ce soir
00:38:02je ne ferai pas de politique
00:38:03je suis la mère
00:38:05de cette ville
00:38:06cette ville
00:38:07elle est endeuillée
00:38:08la politique
00:38:10c'est un autre moment
00:38:11moi je suis
00:38:12d'abord dans
00:38:14la compassion
00:38:15à l'égard de cette famille
00:38:16dans le soutien
00:38:17des habitantes
00:38:18et des habitants
00:38:20je crois que le moment
00:38:21n'est pas à la politique
00:38:22et je le dis
00:38:22parce que j'ai vu
00:38:23des responsables nationaux
00:38:24qui n'ont pas mis
00:38:25les pieds ici
00:38:26qui ont tweeté
00:38:27de Paris
00:38:28qui ont utilisé
00:38:29qui ont instrumentalisé
00:38:31déjà
00:38:32alors oui
00:38:33il y a des questions
00:38:34à poser
00:38:35j'en pose une
00:38:36la santé mentale
00:38:37de la jeunesse
00:38:38de ce pays
00:38:38ça fait partie
00:38:39des sujets
00:38:40posons les sujets de fond
00:38:42mais
00:38:43la politique
00:38:44ce n'est pas ce soir
00:38:45parler de la santé mentale
00:38:46c'est faire de la politique
00:38:47c'est un sujet politique
00:38:48parler de la politique
00:38:49c'est faire de la santé mentale
00:38:50c'est déjà un sujet
00:38:51c'est jamais le moment
00:38:52de la politique
00:38:52la politique c'est l'art
00:38:53de vivre ensemble
00:38:54il faut faire de la politique
00:38:55bien sûr
00:38:55c'est le moment
00:38:56de faire de la politique
00:38:57je crois qu'elle répond
00:38:58à une question
00:38:58à un journaliste
00:38:58c'est ça qui est intéressant
00:39:00madame Roland
00:39:03elle n'est pas
00:39:04à la hauteur
00:39:05tout simplement
00:39:06elle est très gênée
00:39:07d'autant que
00:39:09Nord est une ville
00:39:09qui connait
00:39:10des gros problèmes
00:39:10de sécurité
00:39:11elle n'est pas
00:39:11à la hauteur
00:39:12de la parole publique
00:39:13depuis des années
00:39:14sur tous les sujets
00:39:15c'est tout
00:39:16c'est une question
00:39:17de niveau
00:39:18également
00:39:19et qu'on est passé
00:39:20là aussi
00:39:20on est passé
00:39:22de maire
00:39:23il y a 30 ans
00:39:2440 ans
00:39:25de Jacques Chabon
00:39:27d'Almas
00:39:28de Gaston Defer
00:39:28de François Mitterrand
00:39:29qui était maire
00:39:30à un personnel politique
00:39:32aujourd'hui
00:39:32qui n'est pas au même niveau
00:39:34c'est ce que vous voulez
00:39:35que je vous dise
00:39:35donc
00:39:36parce que la politique
00:39:37ça saute aux yeux
00:39:38et ça saute aux yeux
00:39:40c'est la fin du cumul des mandats
00:39:41la politique n'attire plus
00:39:43donc vous avez une bâche de niveau
00:39:45le cumul des mandats
00:39:46le cumul des mandats aussi
00:39:47mais c'est une des raisons
00:39:48bien sûr
00:39:49mais vous avez parfaitement raison
00:39:50et n'attire plus
00:39:52notamment
00:39:53si vous me permettez
00:39:54à droite
00:39:54parce qu'à gauche
00:39:56c'est une manière
00:39:58de progresser
00:40:00entre guillemets
00:40:00dans la société
00:40:01et d'avoir
00:40:02avec la politique
00:40:03des postes
00:40:04que le privé
00:40:04ne vous donnerait pas
00:40:05à gauche
00:40:06mais à droite
00:40:08c'est le contraire
00:40:09donc les gens de droite
00:40:10il n'y a que des coups
00:40:11à prendre
00:40:11mais quand vous faites
00:40:12de la politique à gauche
00:40:13vous pouvez avoir
00:40:14un statut
00:40:15que vous n'auriez jamais
00:40:16dans l'entreprise privée
00:40:18je crois qu'il y a
00:40:22près de la moitié
00:40:22des maires
00:40:23qui ne veulent pas
00:40:23se représenter
00:40:24mais bien sûr
00:40:25mais bien évidemment
00:40:26alors monsieur
00:40:27chenu a répondu
00:40:28à madame Roland
00:40:29mais si madame Roland
00:40:32ne fait pas de politique
00:40:33qu'elle raccroche
00:40:34parce qu'on lui demande
00:40:35de faire de la politique
00:40:35on lui demande
00:40:36de trouver des solutions
00:40:37aux problèmes concrets
00:40:38elle est maire d'une ville
00:40:39qui s'est beaucoup dégradée
00:40:41en matière d'insécurité
00:40:42elle est dans une philosophie
00:40:44de gauche
00:40:44qui est anti-flic
00:40:45moi je demande
00:40:46à madame Roland
00:40:47au contraire
00:40:47de faire de la politique
00:40:48sinon qu'elle rende les clés
00:40:49en tout cas
00:40:51oui c'est logique
00:40:52bon voilà ce qu'on pouvait dire
00:40:54sur ce sujet dramatique
00:40:56il y a une
00:40:57que me dit Marine Lançon
00:40:59alors voilà
00:41:00je voulais vous montrer
00:41:02quelque chose
00:41:02de tout à fait extraordinaire
00:41:04puisqu'on referme
00:41:05le chapitre de Nantes
00:41:06qu'il nous reste
00:41:082 minutes 30
00:41:08les réseaux sociaux
00:41:10produisent parfois
00:41:12des images absolument
00:41:13extraordinaires
00:41:15et j'en ai vu une
00:41:16et je vous la soumets
00:41:17parce que je l'ai montré
00:41:18à Marine
00:41:19qui m'a dit
00:41:19moi ça ne me touche pas
00:41:20de la même manière que vous
00:41:21j'ai vu cette vidéo
00:41:23je la trouve absolument
00:41:24formidable
00:41:25pour tout vous dire
00:41:26et je ne vous dis rien
00:41:28bien évidemment
00:41:29vous la regardez
00:41:31il n'y a pas de son
00:41:31d'ailleurs
00:41:32il n'y a pas de musique
00:41:33je le dis à Marine
00:41:34ah il y a une musique
00:41:35je vous propose de la voir
00:41:36et vous me dites
00:41:37ce que vous en pensez
00:41:39il n'y a pas de musique
00:41:40il n'y a pas de musique
00:41:41qu'est-ce que vous en pensez
00:42:11c'est une vidéo
00:42:14avec l'IA
00:42:14comme on en voit plein
00:42:15enfin je veux dire
00:42:15oui
00:42:16parce que je trouve
00:42:18c'est très frappant
00:42:20et ça me fait penser
00:42:21à des fois
00:42:21parfois des photos
00:42:22des anciennes photos
00:42:23en noir et blanc
00:42:24que certains font
00:42:24réanimer avec l'intelligence artificielle
00:42:27c'est assez perturbant
00:42:27c'est
00:42:29c'est vrai qu'on en voit passer
00:42:30beaucoup
00:42:30c'est perturbant
00:42:31mais c'est intéressant
00:42:32en même temps
00:42:33ça vous dérange
00:42:36moi ça me dérange
00:42:37et vous
00:42:38ça me paraissait banal
00:42:41comme ça
00:42:41c'est des signes
00:42:42d'un changement d'époque
00:42:42on en voit tellement
00:42:43on en voit toute la journée
00:42:44vous trouvez qu'on en voit
00:42:45toute la journée
00:42:46sur TikTok
00:42:47oui
00:42:47vous n'êtes pas
00:42:49beaucoup
00:42:49vous n'êtes pas
00:42:49sur TikTok
00:42:50je ne suis pas du tout
00:42:51sur TikTok
00:42:51et vous Georges
00:42:52c'est vrai
00:42:53moi je suis émerveillé
00:42:54il n'y a que
00:42:54oui
00:42:55vous êtes comme
00:42:55mais on n'est pas
00:42:56majoritaire
00:42:57manifestement
00:42:57je suis émerveillé
00:42:58de la technique
00:42:59aujourd'hui
00:42:59ça m'amuse
00:43:03je regarde
00:43:03le message également
00:43:05qui est donné
00:43:05avec cette vidéo
00:43:06vous ne trouvez pas
00:43:09ça extraordinaire
00:43:10je trouve que le message
00:43:10est un peu nion-nion
00:43:11pardon
00:43:12et en plus
00:43:13je trouve le bon
00:43:14c'est à dire
00:43:142000 ans de chrétienté
00:43:17le message est nion-nion
00:43:18le Christ qui est ressuscité
00:43:19le message est nion-nion
00:43:20vous me demandez
00:43:21ce que j'en pense
00:43:22mais en fait
00:43:22je n'ai pas le droit
00:43:23de penser ce que j'en pense
00:43:24mais si
00:43:24vous m'expliquez
00:43:25que
00:43:25vous m'expliquez
00:43:27que la religion catholique
00:43:28est nion-nion
00:43:29c'est très gentil
00:43:31et ensuite
00:43:32c'est complètement faux
00:43:33ensuite on est journaliste
00:43:35on fabrique des images
00:43:36et là vous êtes face
00:43:37à des images
00:43:38qui sont complètement fausses
00:43:39moi ça me pose problème
00:43:39ce que je voulais vous dire
00:43:41c'est que ces images
00:43:42ne sont pas fausses
00:43:44c'est cela
00:43:46que vous n'avez pas compris
00:43:48voilà
00:43:48la rencontre
00:43:49la rencontre
00:43:50de Jean-Paul II
00:43:51et du patron
00:43:52ce sont des images
00:43:53qui nous ont été envoyées
00:43:55sur le Seigneur
00:43:56de l'au-delà
00:43:57voilà
00:43:58et c'est ça
00:43:59que vous n'avez pas saisi
00:44:00dans la force
00:44:00de ces images
00:44:02qu'est-ce qu'ils vous ont dit
00:44:04à la visite médicale
00:44:05Pascal
00:44:05en deux
00:44:06t'arrivé
00:44:08non moi j'ai trouvé ça
00:44:09tout à fait étonnant
00:44:11et je voulais vous les soumettre
00:44:12bon il est 9h51
00:44:14on va recevoir
00:44:15Anne Lauvergeon
00:44:16un secret si bien gardé
00:44:17je dédie ce livre
00:44:18à celles et ceux
00:44:19ça c'est pas possible
00:44:21mais la formule m'a gasse
00:44:22à celles et ceux
00:44:22c'est très macronien
00:44:23je voudrais savoir
00:44:24pourquoi on disait
00:44:25à ceux
00:44:26à ceux qui ont aimé
00:44:28EDF
00:44:29qui n'acceptent plus
00:44:29le montant de leur facture
00:44:30d'électricité
00:44:31et souhaitent une transition
00:44:32énergétique
00:44:32sans la punition
00:44:33qu'on veut leur faire subir
00:44:35c'est chez Grasset
00:44:37un secret si bien gardé
00:44:38on va essayer
00:44:39de le dévoiler
00:44:40ce secret
00:44:40je voudrais qu'on parle
00:44:41quand même de Bétarame
00:44:42on écoutera Hélène Perlan
00:44:43qui était hier soir
00:44:44c'était à vous
00:44:45information importante
00:44:48Emmanuel Macron
00:44:48a souhaité
00:44:50et il a raison
00:44:51que la légion d'honneur
00:44:52de Nicolas Sarkozy
00:44:54ne lui soit pas retirée
00:44:55c'est la moindre des choses
00:44:58oui c'est la moindre des choses
00:44:59la question a été soulevée
00:45:00et puis on pourra évidemment
00:45:02évoquer les funérailles
00:45:03demain
00:45:04et Jacques Vendroux
00:45:04sera là
00:45:05également
00:45:06parce que Jacques
00:45:07a rencontré le pape
00:45:09comme vous le savez
00:45:09avec le variété
00:45:10à tout de suite
00:45:12un secret si bien gardé
00:45:17Anne Lauvergeon
00:45:18et je soulignais
00:45:21je dédie ce livre
00:45:22à celles et ceux
00:45:24et vous avez cédé
00:45:25à cette mode
00:45:26celles et ceux
00:45:27sur une couverture
00:45:29c'est paraît-il satisfait
00:45:31j'en suis navrée
00:45:32alors à ceux
00:45:33à ceux pour vous
00:45:34non mais c'est
00:45:35un secret si bien gardé
00:45:38alors
00:45:38ce livre est évidemment formidable
00:45:40mais il s'inscrit
00:45:41lorsqu'on dit
00:45:43qu'on a tout à reconstruire
00:45:44avec Bruno Retailleau
00:45:45on avait peut-être
00:45:46la meilleure médecine du monde
00:45:47elle est aujourd'hui par terre
00:45:49on avait paraît-il
00:45:50la meilleure école du monde
00:45:51elle est aujourd'hui par terre
00:45:53on avait le nucléaire
00:45:54et la meilleure énergie du monde
00:45:55et vous nous expliquez
00:45:57qu'elle est par terre
00:45:58donc le suicide français
00:46:01organisé par qui
00:46:02depuis 30 ans
00:46:0440 ans
00:46:04nous met dans un état
00:46:07de sidération
00:46:08et de tristesse
00:46:09en ce qui concerne
00:46:11l'énergie
00:46:12il y a eu énormément
00:46:13d'aveuglement
00:46:14et d'aveuglement
00:46:15créé en particulier
00:46:16par ce qu'on appelle
00:46:17les écologistes
00:46:19alors d'un côté
00:46:20il y a eu le modèle britannique
00:46:21le modèle britannique
00:46:23de la
00:46:23toute concurrence
00:46:24donc il fallait
00:46:25mettre en place
00:46:26des systèmes
00:46:28qui faisaient
00:46:29qu'aucun opérateur
00:46:30ne devait rester
00:46:31sans concurrence
00:46:32et puis il fallait
00:46:33les découper
00:46:34donc EDF par exemple
00:46:35on pourrait donner
00:46:36le cas d'ENGIE
00:46:37EDF a été coupé
00:46:38en trois
00:46:39il y a la partie
00:46:40production
00:46:41avec toute la commercialisation
00:46:43c'est EDF
00:46:44la partie réseau
00:46:46RTE
00:46:46et la partie distribution
00:46:48Enedis
00:46:48donc déjà
00:46:49on a fait
00:46:50la division
00:46:51ce qui a posé
00:46:52quand même pas mal
00:46:53de problèmes
00:46:53et après ça
00:46:55il y a eu le modèle
00:46:55allemand
00:46:56alors le modèle allemand
00:46:58il a eu son heure
00:46:59de gloire
00:47:00ça consistait
00:47:01à dire
00:47:02ben voilà
00:47:02l'avenir
00:47:03ce sont les renouvelables
00:47:04alors les allemands
00:47:06ont mis les renouvelables
00:47:07en vitrine
00:47:08ce qu'on disait
00:47:09beaucoup moins
00:47:09c'est que derrière
00:47:10il y avait du charbon
00:47:12et de l'inite
00:47:13et derrière le charbon
00:47:14et l'inite
00:47:15il y avait le gaz russe
00:47:16et les industriels allemands
00:47:18les énergéticiens allemands
00:47:19qui étaient contre
00:47:20l'arrêt du nucléaire
00:47:21en Allemagne
00:47:21ben on serrait les dents
00:47:23en se disant
00:47:23bon ben de toute façon
00:47:24ils ont fait croître
00:47:25Nord Stream 1
00:47:26Nord Stream 2
00:47:26les livraisons russes
00:47:28et bien en France
00:47:29on a cru naïvement
00:47:31qu'effectivement
00:47:32le modèle allemand
00:47:33était le modèle de référence
00:47:34et que notre nucléaire
00:47:36qui nous assurait
00:47:37une indépendance énergétique
00:47:38les factures
00:47:39les plus basses d'Europe
00:47:40et bien
00:47:42c'était totalement ringard
00:47:44il fallait se mettre
00:47:45au bout du jour
00:47:46alors je dois dire
00:47:47que les pressions
00:47:48ont été nombreuses
00:47:49les pressions sont passées
00:47:50par les grandes ONG
00:47:51Greenpeace
00:47:52WWF
00:47:53les Amis de la Terre
00:47:54les fondations allemandes
00:47:56j'ai même trouvé
00:47:57ce que j'ignorais
00:47:58jusqu'à présent
00:47:59j'ai même trouvé
00:48:00qu'il y avait un office
00:48:01franco-allemand
00:48:02de l'énergie
00:48:03installé à Direction Générale
00:48:05d'Energie et Climat
00:48:06en France
00:48:08et qui fait la promotion
00:48:09de l'Energie 22
00:48:10c'est-à-dire
00:48:11de la politique allemande
00:48:12alors Somaïa
00:48:12va nous rappeler les titres
00:48:13mais je ne savais pas
00:48:14que vous étiez de droite
00:48:14merci Somaïa
00:48:17Labidi
00:48:18qui nous rappelle les titres
00:48:19Justin Pé
00:48:24le jeune
00:48:24qui a mortellement
00:48:25poignardé
00:48:25une lycéenne
00:48:26est blessée
00:48:26trois autres camarades
00:48:28hier a été internée
00:48:29en psychiatrie
00:48:30un drame
00:48:30qui a entraîné
00:48:31la suspension
00:48:31des cours
00:48:32au sein de l'établissement
00:48:33scolaire nantais
00:48:34Notre-Dame de toute aide
00:48:35le Vatican met la dernière main
00:48:37au préparatif
00:48:38des funérailles
00:48:39du pape François
00:48:40des obsèques
00:48:41qui se tiendront
00:48:41demain matin
00:48:4210h aux Français
00:48:43sur la place Saint-Pierre
00:48:44à Rome
00:48:44en présence de nombreux
00:48:45chefs d'Etat
00:48:46dont Emmanuel Macron
00:48:47un moment que vous pourrez
00:48:48évidemment vivre en direct
00:48:50sur notre antenne
00:48:51et puis le chef
00:48:52de la diplomatie russe
00:48:53Sergeï Lavrov déclare
00:48:54que la Russie
00:48:55est je cite
00:48:55prête à conclure un accord
00:48:57pour mettre fin
00:48:57à la guerre en Ukraine
00:48:58propos tenu hier
00:49:00lors d'une interview
00:49:01à la chaîne américaine
00:49:02CBS
00:49:03Merci Somaïa
00:49:04l'idéologie
00:49:05l'écologisme
00:49:07la bêtise
00:49:08et parfois
00:49:09ces trois mots
00:49:09sont synonymes
00:49:10font qu'aujourd'hui
00:49:12on est en difficulté
00:49:13je crois que lorsque Giscard
00:49:14s'en va en 81
00:49:15on est complètement
00:49:16indépendant énergétiquement
00:49:18c'est ce qu'il disait
00:49:19en tout cas
00:49:19sur le plan nucléaire
00:49:20je crois que c'est
00:49:21un des ces derniers
00:49:22paroles Giscard
00:49:23en 81
00:49:24La finition
00:49:26du dernier réacteur nucléaire
00:49:28c'est 2000
00:49:29donc il y a encore
00:49:30après Valéria d'Asta
00:49:32un certain nombre
00:49:33de réacteurs
00:49:33On était indépendant
00:49:34dis-je
00:49:35et c'est ce qu'il disait
00:49:36Ah mais c'était
00:49:37le but de la France
00:49:38Bien sûr
00:49:39J'explique dans ce livre
00:49:40que l'obsession française
00:49:41c'est la souveraineté énergétique
00:49:44parce qu'on a vécu
00:49:46à travers 1870
00:49:471914
00:49:481945
00:49:49on a vécu des périodes
00:49:50où on n'avait plus d'énergie
00:49:52et où on n'avait plus
00:49:53Alors nous sommes d'accord
00:49:53et vous parlez des éoliennes
00:49:55nous sommes d'accord
00:49:56alors ce qui m'intéresse
00:49:57les éoliennes
00:49:58les sources intermittentes
00:49:59d'électricité
00:49:59les plus développées
00:50:00sont le solaire
00:50:01et l'éolien
00:50:01le premier ne produit
00:50:02de l'électricité
00:50:03que s'il y a du soleil
00:50:04c'est évident
00:50:06et à un niveau variable
00:50:07suivant la nébulosité
00:50:09nuage
00:50:10les éoliennes
00:50:11ont besoin d'un vent
00:50:12mais pas trop fort
00:50:13entre 5 et 20 mètres
00:50:14par seconde
00:50:15soit 20 à 90 km heure
00:50:16à terme
00:50:17comme chacun a pu en faire
00:50:18l'expérience visuelle
00:50:19elle fonctionne
00:50:20en équivalent
00:50:20pleine puissance
00:50:21sur 20 à 25% du temps
00:50:23en condition météorologique
00:50:25favorable à terre
00:50:25près du double en mer
00:50:27c'est horrible
00:50:27ça coûte un fric fou
00:50:30ça ne sert à rien
00:50:31pour des réseaux écologiques
00:50:33je parle de la baie de la boule
00:50:34en permanence
00:50:35massacré
00:50:35merci les éoliennes
00:50:37plus loin
00:50:37l'Europe en investissant
00:50:38de plus en plus
00:50:39dans des sources
00:50:40d'électricité intermittentes
00:50:41et en faisant baisser
00:50:42les sources d'électricité
00:50:43de base
00:50:44c'est placé
00:50:44dans un système
00:50:45non durable
00:50:45mais comment
00:50:46comment est-il possible
00:50:48d'être aussi bête
00:50:49parce que je pense
00:50:51qu'on est dans un système
00:50:52aujourd'hui
00:50:53qui n'écoute plus
00:50:54ceux qui savent
00:50:55c'est quelque chose
00:50:57d'assez étonnant
00:50:58c'est à dire
00:50:59que la physique
00:51:00la réalité quotidienne
00:51:02doit se conformer
00:51:04doivent se conformer
00:51:05à ce qu'ils souhaitent
00:51:07alors on est parti
00:51:08dans cette politique
00:51:10alors moi je n'ai pas fait
00:51:10ce livre seulement
00:51:11pour faire un diagnostic sombre
00:51:13parce que
00:51:14en ce moment
00:51:15les diagnostics sombres
00:51:16on en a partout
00:51:16on a tout le temps
00:51:18il n'y a jamais de solution
00:51:18moi je propose
00:51:20des solutions concrètes
00:51:22c'est à dire
00:51:23que nous avons
00:51:23la possibilité
00:51:24sans grand investissement
00:51:26sans grande difficulté
00:51:28à faire
00:51:3030 à 35%
00:51:31de nucléaire
00:51:32en plus
00:51:33sur notre base installée
00:51:34parce que
00:51:35non content
00:51:36de développer
00:51:36des moyens alternatifs
00:51:37nous avons fait fonctionner
00:51:39de moins en moins
00:51:40longtemps
00:51:41et souvent
00:51:42notre base installée
00:51:43pourquoi ?
00:51:44parce qu'il faut laisser
00:51:45la place
00:51:45aux vraies énergies
00:51:47aux énergies nobles
00:51:48les renouvelables
00:51:50alors moi je n'ai rien
00:51:50contre les renouvelables
00:51:51il y en a une d'ailleurs
00:51:52énergie renouvelable
00:51:53qui est formidable
00:51:54c'est l'hydroélectricité
00:51:55les grands barrages
00:51:56une énergie pas chère
00:51:58mais on ne peut pas
00:52:00alors pourquoi
00:52:00on ne peut pas faire
00:52:01l'intermittence
00:52:02tout le temps
00:52:02tout simplement
00:52:03parce que
00:52:04on ne sait pas
00:52:05stocker l'électricité
00:52:06en grande quantité
00:52:08de manière économique
00:52:09on peut faire un peu
00:52:10on peut mettre des batteries
00:52:11on peut faire remonter
00:52:13l'eau dans les barrages
00:52:14on peut faire
00:52:14mais pas du tout
00:52:15à la hauteur
00:52:16prenez la Californie
00:52:17la Californie
00:52:18c'est l'endroit du monde
00:52:19où il y a le plus
00:52:20de batteries
00:52:21et bien ça correspond
00:52:23à quelque chose
00:52:25comme
00:52:25en termes de capacité
00:52:27de stockage
00:52:28quelque chose
00:52:30du genre
00:52:30un millionième
00:52:32ou un cent millième
00:52:34de ce que la France
00:52:35aurait besoin
00:52:36à ce moment là
00:52:36donc c'est pas
00:52:37la hauteur
00:52:38et puis
00:52:38les batteries
00:52:39c'est des métaux rares
00:52:40c'est d'autres sujets
00:52:42et puis
00:52:43on va dire
00:52:44une Chine
00:52:44qui a pris énormément
00:52:46d'avance technologique
00:52:47sur le sujet
00:52:47donc moi je suis pas là
00:52:49pour pleurer
00:52:49sur le l'air inversé
00:52:50peut-être qu'il faut
00:52:52analyser ça quand même
00:52:52pour pas recommencer
00:52:53en particulier
00:52:54une politique européenne
00:52:56qui a pris le modèle allemand
00:52:57et qui nous l'a imposé
00:52:58à tous en Europe
00:52:59Ursula von der Leyen
00:53:01a été
00:53:02je dois dire
00:53:03assez stupéfiante
00:53:04dans son premier mandat
00:53:05avec des amendes
00:53:07pour les constructeurs
00:53:09automobiles
00:53:10s'il faisait pas
00:53:11assez de voitures électriques
00:53:12etc
00:53:12tout est punitif
00:53:14et à ma grande stupéfaction
00:53:17elle a été
00:53:19renommée
00:53:21pour un deuxième mandat
00:53:22ça laisse rêveur
00:53:23et elle a nommé
00:53:24elle a mis en place
00:53:25une vice-présidente
00:53:27espagnole
00:53:29Teresa Ribeira
00:53:30qui est clairement
00:53:31anti-nucléaire
00:53:32et qui est en charge
00:53:33de la concurrence
00:53:34et de l'énergie
00:53:35c'est à dire
00:53:36les deux sujets
00:53:37sur lesquels
00:53:38on a été poulonnés
00:53:39bon en fait
00:53:40je ne savais pas
00:53:40que vous étiez
00:53:40très à droite
00:53:41non mais c'est intéressant
00:53:44de vous écouter
00:53:45parce que bien sûr
00:53:46c'est tellement effrayant
00:53:47parce que ça donne
00:53:48du lait
00:53:50ou de l'eau
00:53:51plus exactement
00:53:52au moulin
00:53:52de ceux qui sont
00:53:54anti-européens
00:53:55et on en arrive
00:53:56à dire des choses
00:53:56aujourd'hui
00:53:57qu'on n'aurait même pas
00:53:57imaginé à dire
00:53:59dans les années 80
00:53:59c'est qu'on était
00:54:00tous pro-européens
00:54:01on imaginait tous
00:54:02que ce serait une solution
00:54:03et ça devait l'être
00:54:04et ça devrait toujours l'être
00:54:05et on en arrive
00:54:06aujourd'hui
00:54:07à critiquer
00:54:08cette Europe
00:54:09que nous aimions tant
00:54:10parce qu'elle nous a mis
00:54:11dans la situation
00:54:11que vous venez de décrire
00:54:12et la phrase
00:54:13que vous avez dit
00:54:14au début
00:54:14est très très forte
00:54:15on n'écoute plus
00:54:15les gens qui savent
00:54:16c'est formidable
00:54:17comme phrase
00:54:17parce qu'en fait
00:54:18c'est vrai
00:54:18donc
00:54:20et l'idéologie
00:54:21domine
00:54:21donc ça n'a pas de sens
00:54:23alors vous restez bien sûr
00:54:24avec nous
00:54:25parce que je voulais
00:54:25parler d'autres sujets
00:54:27cette actualité
00:54:28très forte
00:54:29ces derniers jours
00:54:30et notamment
00:54:30Bétarame
00:54:31et Hélène Perlan
00:54:33étaient hier
00:54:34sur C'est à vous
00:54:35vous savez que c'est la fille
00:54:36de François Bayrou
00:54:37elle a pris la parole
00:54:38et je voulais qu'on l'écoute
00:54:39ce matin
00:54:40on sent un seul coup
00:54:42être agrippé
00:54:45par les cheveux traînés
00:54:46un déferlement
00:54:47d'une violence
00:54:48terrible
00:54:49et qu'on en sent
00:54:50désinhibé
00:54:51désinhibé
00:54:51ça veut dire
00:54:52qu'on sent
00:54:52qu'il y a
00:54:53quelque chose
00:54:53qui peut effroyablement
00:54:56aller
00:54:57par-delà
00:54:58toutes les violences
00:54:59que l'on a déjà rencontrées
00:55:00dans sa vie
00:55:01par-delà
00:55:02toutes les violences
00:55:02qui ont un sens
00:55:05du côté du sexuel
00:55:07ou de la mort
00:55:08enfin quelque chose
00:55:09d'absolument abominable
00:55:10on ne connait pas ça
00:55:11mais le corps entier
00:55:12se met en position
00:55:13de se préparer à mourir
00:55:16ou on ne sait pas
00:55:17en quelques minutes
00:55:17ça dure probablement
00:55:20peu de temps
00:55:20ça paraît
00:55:21un temps infini
00:55:22le corps lâche
00:55:22le corps lâche
00:55:24je n'ai jamais ressenti
00:55:25mon corps lâché
00:55:26comme ça
00:55:27il n'y a pas la moindre
00:55:27justification
00:55:28comme si de rien n'était
00:55:30on referme la parenthèse
00:55:31oui mais comme si
00:55:32finalement
00:55:32la victime
00:55:34devait savoir
00:55:34pourquoi elle était frappée
00:55:35elle ne dit rien
00:55:36donc elle doit bien bien savoir
00:55:37et comme si celui
00:55:38qui avait frappé
00:55:39avait le droit de savoir
00:55:40enfin s'est refermé
00:55:41sur du non-sens
00:55:42et je me souviens
00:55:44de me retourner vers eux
00:55:45de quitter un regard
00:55:47un regard quelconque
00:55:48et de voir adultes
00:55:50enfants
00:55:50tout le monde
00:55:51avec des yeux vides
00:55:54qui ne renvoient même pas
00:55:55je ne parle pas même pas
00:55:56d'une émotion
00:55:57je me serais contentée de moins
00:55:58qui ne renvoient même pas
00:55:59de quoi faire une réalité
00:56:00de ce qu'on vient de vivre
00:56:01ce qui est tout à fait extraordinaire
00:56:03quand on entend ce témoignage
00:56:05le traumatisme
00:56:06c'est que
00:56:06elle a 15 ans
00:56:0716 ans
00:56:08c'est à dire que
00:56:09la mémoire traumatique
00:56:11la fait revivre
00:56:14quasiment dans l'intensité
00:56:15du moment
00:56:1640 ans après
00:56:1840 ans après
00:56:18c'est ça qui est absolument sidérant
00:56:21et qui
00:56:21on s'interroge toujours
00:56:24pourquoi les gens
00:56:24ne parlent-ils pas
00:56:25etc
00:56:26mais seuls
00:56:27les victimes
00:56:28savent pourquoi
00:56:28on ne parle pas
00:56:29parce qu'ils n'y arrivent pas
00:56:31c'est indissible
00:56:32c'est vrai que
00:56:33la violence
00:56:34faisait partie
00:56:36de l'éducation
00:56:36quand même
00:56:37moi je n'ai pas subi
00:56:38attendez
00:56:38écoutez
00:56:40moi je n'ai pas subi
00:56:41des violences
00:56:42de cette nature
00:56:43mais je peux vous dire
00:56:43j'étais à l'école
00:56:44municipale
00:56:45de mon quartier
00:56:46dans le 15ème arrondissement
00:56:48il y avait des services
00:56:49corporels
00:56:50mais attendez
00:56:51on était dans les années 70
00:56:54je vois encore
00:56:55la maîtresse
00:56:57qui demandait
00:56:58à un enfant
00:56:58qui demandait
00:56:59à deux enfants
00:57:00de tenir un troisième
00:57:01pour lui donner
00:57:02des tapes
00:57:03sur les fesses
00:57:04avec une grande règle plate
00:57:05je le vois
00:57:06et des instituteurs
00:57:10qui vous attrapaient
00:57:11par les joues
00:57:11qui vous faisaient très mal
00:57:12on était
00:57:14on est quand même
00:57:14dans une époque
00:57:15moi j'ai vu
00:57:15il y avait un instituteur
00:57:16qui fumait en classe
00:57:17vous imaginez ça
00:57:18ah non mais ça c'est autre chose
00:57:19non mais c'est
00:57:20moi j'avais un instituteur
00:57:21je vais vous dire
00:57:21à quel point
00:57:22on était sur une autre planète
00:57:24j'ai eu un instituteur
00:57:26j'en ai souvent parlé
00:57:27il venait le matin
00:57:28avec 5 paquettes de gauloises
00:57:29vous savez ce que c'est
00:57:30que 5 paquettes de gauloises
00:57:31et il disait
00:57:31ne fumait jamais
00:57:32et il les fumait
00:57:33dans la classe en CM2
00:57:355
00:57:35les 5 ?
00:57:36les 5
00:57:37en revanche
00:57:40c'est vrai que la société
00:57:42on atteint des niveaux de violence
00:57:44qui sont évidemment
00:57:45moi j'ai pas souvenir
00:57:46de sévices corporelles
00:57:47pour reprendre ce mot là
00:57:49à Bétharam
00:57:50on a vraiment affaire
00:57:51au pire de l'homme humaine
00:57:52on se croirait quasiment
00:57:53dans un roman de Dostoyevsky
00:57:54donc on peut que se réjouir
00:57:55en effet que la parole se libère
00:57:56maintenant
00:57:57la question qui doit être la nôtre
00:57:58aujourd'hui
00:57:58c'est quelles conséquences politiques
00:58:00on en tire
00:58:00alors évidemment
00:58:01il faut davantage
00:58:02de procédures de contrôle
00:58:03de sanctions en privé
00:58:05parce qu'il y a beaucoup d'abus
00:58:05mais je trouve intolérable
00:58:06que certains instrumentalistes
00:58:07aident à faire
00:58:08pour faire le procès
00:58:09non seulement de Bayrou
00:58:10mais du privé dans son ensemble
00:58:11comme si le fait
00:58:12qu'il y ait une brebis galeuse
00:58:13si vous voulez
00:58:14ça signifie que tout le troupeau
00:58:16est malade
00:58:16alors moi je n'étais pas
00:58:17malgré tout
00:58:18j'étais en public
00:58:18bien sûr je parle
00:58:20d'une petite musique
00:58:22ce que j'ai souligné hier
00:58:25c'est que la violence
00:58:25faite des enfants
00:58:26était dans tous les cadres
00:58:28éducatifs
00:58:29où il y avait des enfants
00:58:30et j'ai parlé du sport
00:58:31notamment
00:58:32et de l'INSEP
00:58:33dans les années 80
00:58:34où les témoignages
00:58:35que j'ai entendus
00:58:36parfois dans le monde du sport
00:58:38de jeunes filles
00:58:39qui avaient 12 ans
00:58:4013 ans
00:58:4014 ans
00:58:41qui arrivaient à la fin
00:58:42des années 70
00:58:43et qui se retrouvaient
00:58:45avec des sportifs
00:58:47ou pourquoi pas
00:58:48avec leur entraîneur
00:58:49et qui étaient notamment
00:58:50maltraités sur le plan
00:58:51avec mon violence sexuelle
00:58:53donc c'était général
00:58:55et effectivement
00:58:55il faut se garder
00:58:56de toute illusion
00:58:56rétro
00:58:57bien sûr
00:58:57alors écoutez
00:58:58Sandrine Rousseau
00:58:59qui a parlé
00:58:59de François Bayrou
00:59:01et qui instrumentalise
00:59:03pour reprendre votre terme
00:59:04puisqu'elle pense
00:59:06que M. Bayrou
00:59:07était au courant
00:59:07on le confronte
00:59:09à ces contradictions
00:59:10parce qu'un établissement
00:59:11comme ça
00:59:12qui fait autant de mal
00:59:13à autant d'enfants
00:59:13s'il a pu continuer
00:59:16si ce système
00:59:18a pu perdurer
00:59:19c'est parce qu'il y a
00:59:20plein de personnes
00:59:21qui ont soit fermé les yeux
00:59:23soit validé
00:59:23soit été complices
00:59:25quel est son degré
00:59:26en fait
00:59:26il est complice
00:59:27pour vous
00:59:27je pense qu'il est complice
00:59:29mais l'audition le dira
00:59:30pour vous il est complice
00:59:31quand on a sa femme
00:59:33qui travaille
00:59:34dans cet établissement
00:59:35quand on y met ses enfants
00:59:36quand ses propres enfants
00:59:37ont été victimes de violences
00:59:38quand on ne voit rien
00:59:39quand on ne veut pas voir
00:59:40on a une forme
00:59:41de complicité active
00:59:42ou passive
00:59:43mais on en a une
00:59:43sauf que Mme
00:59:45le procureur
00:59:46c'est très grave
00:59:47c'est pas la première fois
00:59:48qu'elle fait des accusations
00:59:49oui oui
00:59:49mais il a quand même mis
00:59:50le fait qu'il ait mis sa fille
00:59:52dans cet établissement
00:59:52justement
00:59:53le dédouane
00:59:54d'une certaine manière
00:59:54il n'allait pas
00:59:55en connaissance de cause
00:59:56mettre sa fille
00:59:57alors qu'il savait
00:59:58là je trouve que l'accusation
00:59:59est extrêmement grave
00:59:59de la part de
01:00:00de Mme Rousseau
01:00:01mais bon
01:00:02il est passé de
01:00:03de coupable
01:00:05à victime
01:00:07parent de victime
01:00:07mais c'est vrai
01:00:08Anne Auvergeon
01:00:09c'est le monde politique
01:00:10d'aujourd'hui
01:00:11Sandrine Rousseau
01:00:12et d'autres
01:00:12on parlait de Johanna Roland
01:00:13vous venez d'un autre monde
01:00:15politique
01:00:16vous avez travaillé
01:00:16avec François Mitterrand
01:00:17on est désespéré
01:00:19parfois de la prise
01:00:20de parole publique
01:00:22oui de la prise de parole
01:00:24et puis de
01:00:25la façon de discuter
01:00:28de tout
01:00:28de monter
01:00:29sur tous les petits sujets
01:00:30alors qu'on a
01:00:31d'énormes
01:00:33choses à prendre
01:00:34en main
01:00:34on parlait d'énergie
01:00:36on pourrait parler
01:00:37des matières premières
01:00:38on pourrait parler
01:00:39de l'Europe
01:00:39à refaire peut-être
01:00:41un tout petit peu
01:00:42différemment
01:00:43il y a plein de sujets
01:00:44qui sont complètement
01:00:45orphelins
01:00:46et pendant ce temps-là
01:00:46on va se disputer
01:00:47pendant une semaine
01:00:48deux semaines
01:00:49sur des événements
01:00:51en plus
01:00:51qui sont absolument dramatiques
01:00:53d'ailleurs on sent bien
01:00:53moi je suis très très
01:00:55frappé par le fait
01:00:57que quand on est victime
01:00:58de ce genre de choses
01:00:59on le porte à vie
01:01:00et le fait de pouvoir
01:01:02en parler visiblement
01:01:03est pour elle
01:01:03une forme de délivrance
01:01:05très franchement
01:01:06aller faire des accusations
01:01:08x années plus tard
01:01:09je trouve ça un peu
01:01:10surréaliste
01:01:11le vrai coupable
01:01:13c'est celui qui a frappé
01:01:14et ceux qui n'ont rien dit
01:01:15qui vont
01:01:15je crois que Manon Aubry
01:01:17a pris la parole
01:01:18également
01:01:18je vous propose
01:01:19de l'écouter
01:01:19sur ce sujet
01:01:20de Betaram
01:01:20son témoignage
01:01:23vient corroborer
01:01:25d'autres témoignages
01:01:26de la part
01:01:27de juges d'instruction
01:01:28de la part
01:01:29de policiers
01:01:30qui tendent
01:01:32à démontrer
01:01:32que François Bayrou
01:01:34était en effet
01:01:34au courant
01:01:35et qu'il n'a rien fait
01:01:37que lui aussi
01:01:37quelque part
01:01:38il a participé
01:01:39à cette omerta
01:01:40et oui ce matin
01:01:41cette affaire
01:01:42devient encore plus
01:01:43un scandale d'état
01:01:44François Bayrou
01:01:45doit venir s'expliquer
01:01:46devant la commission
01:01:46d'enquête
01:01:47le 14 mai prochain
01:01:48à l'Assemblée nationale
01:01:49on attend qu'il s'explique
01:01:50il y a 48 heures
01:01:52votre collègue
01:01:52Manuel Bocard
01:01:53disait déjà
01:01:54il faut qu'il émissionne
01:01:55il a menti
01:01:56il a menti
01:01:56et quand on a
01:01:57un premier ministre
01:01:58de notre pays
01:01:59qui a menti
01:02:00pour couvrir
01:02:00des faits de violence
01:02:02c'est d'incriminer
01:02:07François Bayrou
01:02:07c'est-à-dire qu'on leur fait
01:02:08un scandale
01:02:09de violence
01:02:10dans un établissement
01:02:10leur seul objectif
01:02:13c'est de faire tomber
01:02:14François Bayrou
01:02:14pour mettre Lucie Castell
01:02:15il y a encore
01:02:16une commission d'enquête
01:02:17Pascal
01:02:17il y aura devant
01:02:18la commission d'enquête
01:02:19la commission d'enquête
01:02:20parfois se substitue
01:02:21aux juridictions
01:02:21surtout quand les faits
01:02:22sont prescrits
01:02:23et je pense que ce n'est pas
01:02:24toujours l'assurance
01:02:24l'omerta
01:02:25elle était généralisée
01:02:26à Betara
01:02:26mais là ce sont les premiers
01:02:27qui sont toujours
01:02:28pronds à pointer du doigt
01:02:29la dimension systémique
01:02:30des problèmes
01:02:31qui accusent un individu
01:02:32parce que ça arrange
01:02:33leur agenda
01:02:33bon un mot sur Emmanuel Macron
01:02:36je l'ai dit
01:02:37qui a souhaité
01:02:38que Nicolas Sarkozy
01:02:39garde sa Légion d'honneur
01:02:40et on peut trouver
01:02:41que c'est une
01:02:42excellente nouvelle
01:02:44d'autant que cette Légion d'honneur
01:02:45est donnée par le peuple français
01:02:47c'est-à-dire
01:02:48c'est parce qu'il est
01:02:48président de la République
01:02:49qu'il est au sommet
01:02:51ses grands croix
01:02:52grand croix
01:02:53grand croix
01:02:53bon bien sûr
01:02:55et je trouve que
01:02:56il y a des règles
01:02:57il y a un code
01:02:57et ce que j'ai bien compris
01:02:59quand même
01:02:59le président
01:03:00de la République
01:03:01veut tout faire
01:03:03tout exploiter
01:03:03pour préserver
01:03:04cette Légion d'honneur
01:03:05mais il a raison
01:03:06et écoutez
01:03:06je suis entièrement d'accord
01:03:08mais oui
01:03:08écoutez ce qu'a dit
01:03:09Emmanuel Macron
01:03:10je vais vous dire
01:03:12il y a des décisions de justice
01:03:13c'est le président de la République
01:03:14que je suis
01:03:15n'a pas à les commenter
01:03:18parce que je suis
01:03:19à la fois le garant
01:03:20de nos institutions
01:03:21et aussi
01:03:22d'une autorité judiciaire
01:03:24qui doit pouvoir agir
01:03:25de manière sereine
01:03:26moi je pense
01:03:28que c'est très important
01:03:29que les présidents
01:03:31évidemment
01:03:31et les anciens présidents
01:03:32soient respectés
01:03:34et donc le président
01:03:35de la République
01:03:35que je suis en tant que
01:03:36grand maître
01:03:36ne prendra aucune décision
01:03:37de ce type
01:03:38et il préserve
01:03:40évidemment
01:03:41Nicolas Sarkozy
01:03:42bien sûr
01:03:43mais il préserve aussi
01:03:44l'image
01:03:44la fonction
01:03:45bien sûr
01:03:46ça c'est quasiment
01:03:48jamais arrivé
01:03:48historiquement parlant
01:03:49les Légions d'honneur
01:03:50ça avait été le cas
01:03:51de Papon et de Pétain
01:03:53par exemple
01:03:53c'est quand même
01:03:53des faits
01:03:54sans domine mesure
01:03:55avec ce qu'on reproche
01:03:55à Sarkozy
01:03:56le côté de destitution
01:03:57de la République
01:03:58qui nous fait mal
01:03:59Anne Lauvergeon
01:04:01est avec nous
01:04:01vous n'avez jamais tenté
01:04:03de vous engager
01:04:04politiquement
01:04:05quand vous voyez tout ça
01:04:06et de donner un peu
01:04:07de hauteur de vue
01:04:09à cette vie politique
01:04:10si je vous répondais
01:04:11j'ai toujours pensé
01:04:12in petto
01:04:13que je le ferai
01:04:14que l'on s'aillera très mal
01:04:15ah
01:04:16alors
01:04:16ne le répétez pas
01:04:18mais c'est le moment
01:04:19parce que
01:04:20non mais
01:04:22parce que vous avez
01:04:23un peu d'expérience
01:04:24je n'ai jamais fait
01:04:26de politique
01:04:26au sens politique
01:04:27c'est-à-dire
01:04:28je n'ai jamais été élu
01:04:29mais c'est pour ça
01:04:29que je vous pose la question
01:04:30en disant pas élu
01:04:31vous savez
01:04:31je m'en méfie un peu
01:04:32on a souvent cité
01:04:33les gens
01:04:33oui mais
01:04:34ça vous aurait tenté
01:04:36d'aller au contact
01:04:36du public
01:04:37j'adore les gens
01:04:39oui
01:04:39donc ça c'est pas le problème
01:04:41cette phrase
01:04:42est toujours un peu
01:04:43foufou
01:04:43en politique
01:04:44vos ennemis
01:04:45sont vos pires ennemis
01:04:45oui
01:04:46et ça
01:04:47c'est pas taffé
01:04:48dans le logiciel
01:04:49que j'ai
01:04:49j'ai un problème
01:04:50avec ça
01:04:50j'aime bien
01:04:51la loyauté
01:04:54la fidélité
01:04:54enfin vous voyez
01:04:55des choses un peu
01:04:56de ringarde
01:04:57là aussi
01:04:57oui
01:04:58on ne vous a jamais
01:05:00proposé un poste de ministre
01:05:01si
01:05:01si
01:05:02je vais en citer son nom
01:05:03oui
01:05:03et vous avez à chaque fois
01:05:05refusé donc
01:05:05oui
01:05:05vous avez gardé
01:05:07la lettre
01:05:08que François Mitterrand
01:05:09pas la lettre
01:05:10d'ailleurs le texte
01:05:11qu'il vous avait donné
01:05:12le texte
01:05:13sur Pierre Pérégovoy
01:05:15il avait écrit
01:05:15dans le
01:05:16dans un documentaire
01:05:17l'autre jour
01:05:18oui
01:05:19et dans un documentaire
01:05:20l'autre jour
01:05:21vous témoignez
01:05:22vous dites
01:05:23je suis en face de lui
01:05:24et puis le texte
01:05:25était resté longtemps
01:05:26sur son bureau
01:05:27plus d'un an
01:05:28voilà
01:05:28oui ça totalement mortifère
01:05:30c'était la
01:05:31la phrase
01:05:33qu'il avait rajoutée
01:05:34sur les chiens
01:05:34bien sûr
01:05:35le juge et le journaliste
01:05:37le juge et le journaliste
01:05:37c'est au chien
01:05:37ce qui est effectivement
01:05:38aussi une partie de la politique
01:05:40cibler les juges
01:05:41et au bout d'un an
01:05:43il me l'a donné
01:05:44et elle est où cette lettre ?
01:05:45si je vous le donne
01:05:46est-ce que vous le garderez ?
01:05:48alors j'ai dit oui bien sûr
01:05:49et alors il s'est passé
01:05:50quelque chose de très étonnant
01:05:51je l'ai gardé dans un tiroir
01:05:54à l'Elysée
01:05:54et puis après
01:05:55je l'ai ramené chez moi
01:05:56je l'ai caché
01:05:58une première fois
01:05:58une deuxième fois
01:05:59et je l'ai tellement bien caché
01:06:01que je ne le retrouve pas
01:06:03mais
01:06:03c'est quelque part chez moi
01:06:04ce qui veut dire que
01:06:06vous êtes sûr
01:06:06mon petit tête
01:06:08j'ai caché la noisette
01:06:09tellement importante
01:06:10tellement bien
01:06:10même à mon propre
01:06:11mais vous êtes sûr
01:06:12qu'on ne vous l'a pas volé
01:06:14que quelqu'un est
01:06:15non ?
01:06:16non
01:06:17j'étais vraiment bien caché
01:06:18ah bon ?
01:06:19ça ne s'arrive jamais
01:06:20de faire des choses comme ça
01:06:21moi c'est à dire
01:06:21de cacher des lettres
01:06:23que je ne retrouve pas ?
01:06:24non
01:06:24cacher des choses
01:06:25mes clés parfois
01:06:26moi ça m'arrive souvent
01:06:27moi ça m'arrive très souvent
01:06:28je me le cache à moi-même
01:06:29oui
01:06:29c'est intéressant
01:06:31ce que vous dites
01:06:32effectivement
01:06:32on est en pleine psy
01:06:34mais je suis d'accord avec vous
01:06:35une question que j'aimerais
01:06:37tellement lui poser
01:06:38je vous en prie
01:06:38Georges Schoeneg
01:06:39madame Louvergeon
01:06:40est-ce que vous
01:06:40vous croyez personnellement
01:06:42à l'avenir du projet ITER
01:06:44et de la fusion nucléaire
01:06:46une question que j'aimerais
01:06:47bien vous poser
01:06:47alors c'est quoi le projet ITER
01:06:49parce qu'il faut le dire
01:06:49à nos amis téléspectateurs
01:06:51il y a d'arrache
01:06:51il y a d'arrache
01:06:52donc c'est la fission
01:06:54oui
01:06:55on casse le noyau
01:06:56on coupe un très gros noyau
01:06:58pour faire de l'énergie
01:06:59là c'est le contraire
01:07:00c'est le contraire
01:07:01on prend des tout petits noyaux
01:07:03mais ça va durer
01:07:04combien de temps la réponse
01:07:05on a mis 10 milliards
01:07:07dans ce projet
01:07:07je me souviens
01:07:08oui
01:07:08alors on veut faire
01:07:10en fait ce que fait le soleil
01:07:11exactement
01:07:12mais est-ce que vous y croyez
01:07:13oui ou non
01:07:14on y arrivera
01:07:15bon voilà
01:07:15ça me va comme réponse
01:07:16ça me va
01:07:17ça me va
01:07:17ça me va
01:07:17parce que là
01:07:18vous me faites peur
01:07:19bon le secret bien gardé
01:07:21moi ce qui m'intéresse
01:07:21c'est le secret bien gardé
01:07:22parce que c'est ça
01:07:23si on prend la moyenne
01:07:24des années 2021
01:07:252022-2023
01:07:27EDF réalise
01:07:28la plus mauvaise
01:07:29performance au monde
01:07:30le facteur de charge
01:07:32moyen des opérateurs
01:07:34hors EDF
01:07:34se situe à 85%
01:07:36ce qui signifie
01:07:36que les réacteurs
01:07:37produisent dans l'année
01:07:3885% de la production
01:07:39théorique maximale
01:07:41en 2023
01:07:42la France est à 60%
01:07:44de production réelle
01:07:45par rapport à la puissance
01:07:46installée
01:07:47EDF produit
01:07:4930% de moins
01:07:50que l'opérateur
01:07:51nucléaire moyen
01:07:52on pourrait objecter
01:07:55que 2023
01:07:55est peut-être atypique
01:07:56après 2022
01:07:57un regard historique
01:07:58s'avère nécessaire
01:07:58alors ça c'est la phrase
01:07:59clé du bouquin
01:08:00ça veut dire quoi
01:08:03ça veut dire que
01:08:03là aussi
01:08:04dans tous les domaines
01:08:04on est nul
01:08:05ou on est moins bon
01:08:06ou on a perdu du savoir
01:08:07dans tous les domaines
01:08:08je le disais
01:08:09la médecine
01:08:10l'école
01:08:10Sciences Po
01:08:11etc
01:08:11c'est terrible
01:08:12on n'a pas perdu du savoir
01:08:13en l'occurrence
01:08:14on a refusé
01:08:15d'appliquer
01:08:16les méthodes
01:08:17que par exemple
01:08:18Framatome
01:08:19a développé
01:08:20partout dans le monde
01:08:21aux Etats-Unis
01:08:22y compris
01:08:23d'ailleurs
01:08:23les Russes
01:08:24ont fait ça
01:08:25c'est vraiment
01:08:26un phénomène mondial
01:08:27EDF l'a refusé
01:08:28pourquoi ?
01:08:29comme il le faisait avant
01:08:30alors pourquoi ?
01:08:31on peut dire
01:08:32parce que c'est une façon
01:08:32si vous produisez moins
01:08:33vous produisez plus cher
01:08:35donc ça fait monter les factures
01:08:38c'est bon pour EDF
01:08:39regardez
01:08:39EDF a fait
01:08:4011,4 milliards d'euros
01:08:43de bénéfices nets
01:08:45en 2024
01:08:46mais c'est de l'escroquerie
01:08:47pour les français
01:08:48pardonnez-moi
01:08:48c'est de l'escroquerie
01:08:50de grand chemin
01:08:50c'est un réglage
01:08:52fou
01:08:52c'est à dire
01:08:53c'est un réglage
01:08:54contre nos intérêts collectifs
01:08:56donc c'est ça le secret ?
01:08:57alors monter les factures
01:08:58deuxièmement
01:09:00il me paraît clair aussi
01:09:01que c'est laisser
01:09:02toute la place aux renouvelables
01:09:04c'est à dire
01:09:04un EDF qui se fait
01:09:05un EDF nucléaire
01:09:07qui se fait
01:09:08pas trop gros
01:09:09pour qu'il puisse
01:09:10continuer à vivre
01:09:11alors je dirais
01:09:12pour protéger EDF
01:09:14quand même
01:09:15que quand on est une entreprise
01:09:17fondée essentiellement
01:09:18sur le nucléaire
01:09:19et l'hydroélectricité
01:09:20avoir entendu des politiques
01:09:22qu'on allait supprimer
01:09:23ça c'est 2015
01:09:24la moitié des réacteurs
01:09:262019
01:09:27Emmanuel Macron
01:09:30on arrête 14 réacteurs
01:09:32il va en arrêter 2
01:09:33et puis début 2022
01:09:36il faut en faire 14 de plus
01:09:37ça fait 28 réacteurs
01:09:39de différence
01:09:39on est quand même
01:09:40dans une industrie
01:09:41comme on dirait-je
01:09:42un peu lourde
01:09:43vous pouvez pas
01:09:44fonctionner
01:09:45avec des allers
01:09:47et retours
01:09:48de ce genre
01:09:48alors quand j'entends
01:09:49je défends là aussi
01:09:51EDF
01:09:51quand j'entends
01:09:52oui alors ils sont lents
01:09:53les EPR2 sont en retard
01:09:55enfin
01:09:57il y a 3 ans
01:09:58il n'était pas question
01:09:59de faire des EPR2
01:10:00donc tout ça
01:10:01est bien mignon
01:10:02mais il faudrait quand même
01:10:03qu'on retrouve le sens
01:10:04qu'on a eu pendant
01:10:0540 ans
01:10:06qui faisait d'ailleurs
01:10:08qu'on avait
01:10:08l'électricité
01:10:09la plus basse
01:10:11en termes de prix
01:10:12bien sûr
01:10:12mais là
01:10:13on peut faire demain
01:10:15on peut passer de 60
01:10:17à 85% demain
01:10:18pas demain
01:10:18mais en un an
01:10:20on peut le faire
01:10:20en 2-3 ans
01:10:22enfin c'est incroyable
01:10:22alors Jacques Vendroux
01:10:23va rentrer
01:10:24mais c'est pour ça
01:10:26c'est une super bonne nouvelle
01:10:27oui bah c'est une bonne nouvelle
01:10:28non mais attendez
01:10:29ça ça s'appelle
01:10:30moi quand j'ai lu ça
01:10:32je trouve que c'est de l'escroquerie
01:10:33parce que les gens payent
01:10:34pour le passé
01:10:34chacun
01:10:35mais les gens payent plus cher
01:10:37là on s'aperçoit
01:10:38que nos factures
01:10:39d'ailleurs j'arrive pas
01:10:41à avoir exactement
01:10:42un sentiment global
01:10:43beaucoup de gens nous disent
01:10:45ma facture d'électricité
01:10:47a explosé
01:10:48et puis d'autres nous disent
01:10:49non ça n'a pas tellement bougé
01:10:50en revanche Thomas Bonnet
01:10:50va laisser sa place
01:10:51à Jacques Vendroux
01:10:52parce que Jacques va venir
01:10:52pour nous parler
01:10:54du Vatican
01:10:56et de sa rencontre
01:10:57avec le pape
01:10:58mais c'est vrai
01:10:58que ce que vous dites
01:10:59il y a plein de gens
01:10:59qui sont en train
01:11:00de nous écouter
01:11:00qui se disent
01:11:01je pourrais payer
01:11:03ma facture d'électricité
01:11:05moins chère
01:11:06et l'EDF
01:11:07a mis en place
01:11:08une façon
01:11:09de vendre
01:11:11son électricité
01:11:11plus chère
01:11:12pour la vendre
01:11:12mais enfin c'est une honte
01:11:13moi je tire
01:11:16la sonnette d'alarme
01:11:16on a lundi
01:11:18prochain
01:11:19le 28
01:11:19une discussion
01:11:21un débat sans vote
01:11:22à l'Assemblée nationale
01:11:23et au Sénat
01:11:24sur la loi
01:11:26pluriannuelle
01:11:27de programmation
01:11:28de l'énergie
01:11:28c'est à dire
01:11:29tout ce qu'on va faire
01:11:29entre 2025
01:11:30et 2035
01:11:31qu'est-ce qui est prévu
01:11:32pour le nucléaire ?
01:11:34plat
01:11:34qu'est-ce qui est prévu
01:11:36pour le reste ?
01:11:37une explosion
01:11:38de temps
01:11:39le reste
01:11:40on va encore faire
01:11:41des éoliennes ?
01:11:42énormément
01:11:42mais les français
01:11:44n'en veulent pas
01:11:45on va multiplier
01:11:46le solaire par 4
01:11:47on va multiplier
01:11:48par 2
01:11:49l'éolien terrestre
01:11:53on va multiplier
01:11:54par 35
01:11:55l'éolien que vous préférez
01:11:57offshore
01:11:58à la boule
01:11:58non mais
01:11:59en fait
01:12:00c'est des sujets
01:12:01qui devraient être
01:12:01au coeur de l'actualité
01:12:02qui ne sont pas traités
01:12:03qui sont des sujets fondamentaux
01:12:05et même nous
01:12:05on ne les traite pas
01:12:06matin, midi et soir
01:12:07qui nous engagent
01:12:08pour des années
01:12:09et on fait n'importe quoi
01:12:10mais pourquoi ?
01:12:11à chaque fois tu te dis
01:12:12que fait la droite ?
01:12:13que font les hommes politiques
01:12:14de droite ?
01:12:15je veux bien
01:12:16que les écologistes
01:12:17défendent leur idéologie
01:12:18mais qu'est-ce qu'ils font ?
01:12:20rien
01:12:21rien
01:12:22souvenez-vous
01:12:23de Nicolas Sarkozy
01:12:24il y a un collier
01:12:24qui s'agit de beaucoup
01:12:25les sénateurs de droite
01:12:27du centre
01:12:29et le RN
01:12:30s'agitent
01:12:32ça c'est clair
01:12:32mais
01:12:34alors
01:12:36l'idée
01:12:37c'est une loi
01:12:37normalement
01:12:38cette loi de programmation
01:12:39l'idée
01:12:39est de la faire passer
01:12:41en simple décret
01:12:42signé par le Premier Ministre
01:12:43parce qu'ils savent très bien
01:12:44que ça ne passerait pas
01:12:45devant le Parlement
01:12:46c'est vraiment
01:12:47et les français
01:12:48ne sont pas dans la boucle
01:12:49et les françaises
01:12:50ne sont pas dans la boucle
01:12:51alors comme il ne reste
01:12:52que 5 minutes
01:12:52je vous assure
01:12:53votre livre est formidable
01:12:54vous faites beaucoup
01:12:56de promotions
01:12:56sur le livre
01:12:57en ce moment ou pas ?
01:12:58un peu
01:12:58un petit peu
01:12:59j'ai l'impression
01:12:59mais j'ai l'impression
01:13:00qu'on ne vous entend pas
01:13:01beaucoup
01:13:01que je ne l'ai pas
01:13:02un secret si bien gardé
01:13:04c'est chez Grasset
01:13:05monsieur Jacques
01:13:06parce qu'il nous reste 5 minutes
01:13:08comment ça va Pascal ?
01:13:10vous êtes venu
01:13:10parce que vous êtes venu
01:13:11avec des images
01:13:12avec des photos
01:13:12est-ce que vous avez rencontré
01:13:13le pape ?
01:13:14oui c'est vrai
01:13:15que le 266ème pape
01:13:17est celui qui connaissait
01:13:19le mieux le football
01:13:20et donc moi
01:13:21il m'était sympathique
01:13:22et donc il connaissait
01:13:23le football
01:13:24mais d'une manière
01:13:24incroyable
01:13:25et c'est vrai
01:13:25qu'on a été reçu
01:13:26avec le variété
01:13:28Club de France
01:13:28le 22 mars 2023
01:13:30et je me suis permis
01:13:31de lui dire
01:13:32quand j'ai eu la chance
01:13:33de faire sa connaissance
01:13:35entre guillemets
01:13:35avec Emmanuel Gobillard
01:13:37je lui ai dit
01:13:38Sainteté
01:13:39nous avons un point commun
01:13:40il m'a dit
01:13:40bon lequel ?
01:13:41je lui ai dit
01:13:42le poste de gardien de but
01:13:43il me dit
01:13:43oui
01:13:44j'ai joué gardien de but
01:13:45à San Lorenzo
01:13:46vous parliez en quelle langue
01:13:47pardonnez-moi ?
01:13:48en français
01:13:48il parlait français
01:13:49il parlait français
01:13:50donc il m'a demandé
01:13:51de parler en italien
01:13:52ou je ne sais pas
01:13:53en argentin
01:13:54ou en latin
01:13:55bon moi j'aurais eu un problème
01:13:56en latin j'aurais eu un problème
01:13:57et donc
01:13:58on a échangé
01:13:59il y avait plein de joueurs
01:14:00qui étaient là
01:14:01il y avait Gauvou
01:14:02il y avait Larké
01:14:03il a reconnu
01:14:05il a reconnu
01:14:06Kerembe
01:14:07il a reconnu
01:14:08Robert Pires
01:14:08etc
01:14:09il lui a parlé d'Arsenal
01:14:10il a une connaissance
01:14:11du football
01:14:12qui est
01:14:12incroyable
01:14:13et quand on regarde
01:14:14son CV
01:14:16entre guillemets
01:14:16depuis son élection
01:14:17en 2012
01:14:18on s'aperçoit
01:14:19qu'il a reçu
01:14:20entre 50
01:14:20et 100 footballeurs
01:14:22il a invité
01:14:23ses idoles
01:14:24les champions du monde
01:14:25argentins
01:14:26de 78
01:14:26avec Filiol
01:14:28avec Tarantini
01:14:29avec Ardiles
01:14:30que vous connaissez
01:14:30il a invité
01:14:31parce qu'il les a aimés
01:14:33les champions du monde
01:14:34italien
01:14:35de 2006
01:14:36il a invité
01:14:37des joueurs de la Juve
01:14:37du Milan AC
01:14:38il avait une passion
01:14:40et dans sa résidence
01:14:41de Saint-Marthe
01:14:42il avait
01:14:43une petite pièce
01:14:44j'ai lu plein de trucs
01:14:46intéressants
01:14:46il avait une petite pièce
01:14:47parce que vous n'êtes pas allé
01:14:48dans la résidence
01:14:49Saint-Marthe
01:14:49il n'y a pas été
01:14:50on a été reçu
01:14:50vous en plus
01:14:52de tous ces champions
01:14:52on a été invité
01:14:54oui
01:14:54en plus moi j'ai eu la chance
01:14:55de lui parler
01:14:56et puis c'était
01:14:57hyper émouvant
01:14:58etc
01:14:59il m'avait pris les mains
01:15:00enfin bon passons
01:15:01et donc
01:15:01il avait
01:15:02dans la résidence de Saint-Marthe
01:15:03où il habitait
01:15:04il avait une petite pièce
01:15:05où il y avait juste
01:15:07un fauteuil
01:15:07et une télévision
01:15:09il ne voulait pas
01:15:11qu'on le dérange
01:15:11dans tous les matchs
01:15:12de football
01:15:13qu'il regardait
01:15:14et il a joué
01:15:15à San Lorenzo
01:15:16qui est un petit club
01:15:17de la banlieue
01:15:17de Buenos Aires
01:15:19et puis il avait
01:15:20des idoles
01:15:21il avait des joueurs
01:15:22qu'il aimait beaucoup
01:15:23il adorait Roberto Maggio
01:15:25il adorait Maldini
01:15:27il adorait
01:15:27Francesco Totti
01:15:28donc c'est vrai
01:15:29c'est vraiment quelqu'un
01:15:30qui était
01:15:31en tous les cas
01:15:32footballistiquement
01:15:33extrêmement cultivé
01:15:34c'est pour ça
01:15:35que j'avais dit à Pascal
01:15:36ben venez nous
01:15:36à ma chronique
01:15:37vendredi vendrou
01:15:38sur le pape
01:15:39et le football
01:15:39voilà
01:15:40bon
01:15:40vous avez
01:15:42donc vous irez peut-être
01:15:43rencontrer le prochain pape
01:15:45ben j'espère
01:15:46il sera
01:15:47c'est en Argentine
01:15:48qui avait eu la main de Dieu
01:15:49je crois
01:15:50alors c'est pas en Argentine
01:15:51mais c'est un Argentin
01:15:52un Argentin
01:15:53c'est à
01:15:54c'est au Mexique
01:15:56et quand vous lui demandez
01:15:56Maradona
01:15:56on lui a demandé
01:15:57quel est le meilleur
01:15:59Maradona
01:15:59ou Messi
01:16:00vous savez ce qu'il répond
01:16:01Pelé
01:16:02vous avez vu la petite vidéo
01:16:04que j'ai mise tout à l'heure
01:16:05bien sûr
01:16:05non mais vous l'avez vu
01:16:06la petite vidéo
01:16:07que j'ai soumise
01:16:10à nos amis
01:16:11tout à l'heure
01:16:11bon alors
01:16:12je dis à Marine
01:16:13de la revoir
01:16:14j'ai vu une vidéo
01:16:15sur les réseaux sociaux
01:16:16et on va
01:16:17vous allez reconnaître
01:16:18des personnages
01:16:19quoi
01:16:19des personnalités
01:16:20et on peut la
01:16:21la revoir
01:16:22cette vidéo
01:16:23parce que
01:16:23regardez
01:16:24c'est une vidéo
01:16:25que j'ai découvert
01:16:26et que j'ai trouvé
01:16:26absolument formidable
01:16:27mais je suis le seul
01:16:28elle a trouvé formidable
01:16:29pour tout vous dire
01:16:30c'est bien ça
01:16:31mais bien sûr
01:16:31mais il parlait
01:16:32le pape
01:16:33vous le savez mieux que moi
01:16:34je ne suis pas spécialiste
01:16:35d'abord il parle à tout le monde
01:16:37oui mais là
01:16:37vous avez compris
01:16:38je trouve que ces photos là
01:16:40ces vidéos
01:16:42elles sont exceptionnelles
01:16:43oui mais vous avez
01:16:43exceptionnelles
01:16:44vous avez compris
01:16:45il ne retrouve que des gens
01:16:47qui sont morts
01:16:48vous avez compris
01:16:48il y a Maradona
01:16:51il y a Pelé
01:16:52etc
01:16:52il va retrouver Maradona
01:16:53il va retrouver Pelé
01:16:54il va retrouver tous les gens
01:16:56ils sont tous au paradis
01:17:00d'abord je pense
01:17:03qu'on ira tous au paradis
01:17:04pas vous ?
01:17:05oh bah si
01:17:05c'est une idée très bien
01:17:06est-ce que vous croyez
01:17:07Adelon Vergeant
01:17:08aux forces de l'esprit ?
01:17:11c'est une question
01:17:12piège à travers les années
01:17:14je n'y croyais pas du tout
01:17:16à l'époque
01:17:16aujourd'hui oui
01:17:18est-ce que François Mitterrand
01:17:20par exemple
01:17:21vous a parfois envoyé
01:17:24un signe de là où il est
01:17:26peut-être que j'ai refusé
01:17:28un certain nombre
01:17:29de postes de ministre
01:17:30parce que
01:17:31je pense
01:17:32qu'il n'en aurait pas
01:17:33du tout été content
01:17:35est-ce que vous pensez
01:17:37que c'est lui
01:17:37qui a caché la lettre
01:17:39le texte ?
01:17:41alors là
01:17:41c'est des forces de l'esprit
01:17:42très matérialistes
01:17:43très matérielles
01:17:44je ne vais pas jusque là
01:17:46le pont trop loin
01:17:47pour moi
01:17:48Sommayal Abidi
01:17:50nous rappelle les titres
01:17:52François Bayrou
01:17:55dans le Cantal
01:17:56pour déoualer son plan
01:17:57contre les déserts médicaux
01:17:59au coeur du débat
01:17:59la brûlante question
01:18:01de la liberté d'installation
01:18:02des médecins
01:18:03alors que certains syndicats
01:18:04prévoient déjà
01:18:05des grèves et manifestations
01:18:06à partir du 28 avril
01:18:08un premier déplacement
01:18:10sous le signe
01:18:10de la repentance
01:18:11Emmanuel Macron
01:18:12en visite d'état
01:18:13à Madagascar
01:18:14dit je cite
01:18:14vouloir créer
01:18:15les conditions
01:18:16du pardon
01:18:17de la colonisation
01:18:18de l'île de l'océan indien
01:18:19déclaration lors d'une séquence
01:18:21mémorielle au palais du Rova
01:18:22dans la capitale malgache
01:18:24et puis vous découvrez
01:18:25les images
01:18:26d'une nouvelle manifestation
01:18:27pro-palestine
01:18:28qui s'est tenue hier
01:18:29à Sciences Po Paris
01:18:30nouvelle manifestation
01:18:31alors que la direction
01:18:32a décidé de serrer la vis
01:18:34en prenant des sanctions
01:18:35contre trois étudiants
01:18:36des étudiants
01:18:37qui n'ont plus accès au campus
01:18:38jusqu'à la tenue
01:18:39de la sanction disciplinaire
01:18:40annonce l'établissement
01:18:42merci beaucoup Sommayal
01:18:43Anne Lauvergeon
01:18:44est avec nous ce matin
01:18:45secret si bien gardé
01:18:46c'est chez Grasset
01:18:47c'est vrai que ce livre
01:18:48est effrayant
01:18:49d'une certaine manière
01:18:50EDF par l'intermédiaire
01:18:51de RTE
01:18:52écrivez-vous
01:18:52a fait des prévisions
01:18:53selon laquelle
01:18:54son parc nucléaire
01:18:55va fonctionner
01:18:56pour les années à venir
01:18:57avec un facteur de charge
01:18:58en dessous de 70%
01:19:00prenons l'hypothèse
01:19:01que nous nous hissions
01:19:02à un niveau compris
01:19:03entre 85 et 90%
01:19:05c'est-à-dire la moyenne
01:19:06du reste de l'Europe
01:19:07la France
01:19:07pourrait ainsi disposer
01:19:09d'une production
01:19:10de 30% d'électricité
01:19:12décarbonée de plus
01:19:13à un coût marginal
01:19:14très faible
01:19:15et on ne le fait pas
01:19:16c'est ça qui est effrayant
01:19:17dans ce livre
01:19:18c'est effrayant
01:19:19c'est pour ça
01:19:19qu'il y a un secret
01:19:20si bien gardé
01:19:21et si on le faisait
01:19:22et c'est là
01:19:23où est tout le paradoxe
01:19:25on pourrait avancer
01:19:26dans l'électrification
01:19:27et donc dans la décarbonation
01:19:29des usages
01:19:30et aller plus vite
01:19:31dans la transition énergétique
01:19:32donc c'est
01:19:33ce livre je le montre
01:19:35à force d'idéologie
01:19:37on oublie complètement
01:19:39les grands buts
01:19:41que les propagandistes
01:19:43défendent
01:19:44c'est-à-dire
01:19:45les écologistes
01:19:46etc.
01:19:46il y a un certain nombre
01:19:48de gens
01:19:49dans les mouvements verts
01:19:51qui ont fait clairement
01:19:52ces sessions
01:19:52en disant
01:19:53voilà
01:19:53on ne peut pas être
01:19:54contre le nucléaire
01:19:55c'est absurde
01:19:56donc j'espère
01:19:57que la lumière
01:19:58va finir par être
01:19:58visible
01:20:00mais ce que je dénonce
01:20:01aussi
01:20:02quelque part
01:20:03c'est
01:20:03l'État
01:20:05l'État
01:20:06normalement
01:20:07c'est le contrôleur
01:20:07et c'est le pilote
01:20:08en plus
01:20:09c'est une entreprise
01:20:10publique
01:20:11avec une mission
01:20:12de service public
01:20:13alors on s'aperçoit
01:20:15alors ça c'est l'effet
01:20:16aussi de
01:20:16de la politique
01:20:18de concurrence
01:20:19on a créé la commission
01:20:20de régulation
01:20:20de l'énergie
01:20:21indépendante
01:20:23160 personnes
01:20:24gros budget
01:20:25elle voit passer ça
01:20:26la commission
01:20:27pas de réaction
01:20:28c'est bien
01:20:29on limite le nucléaire
01:20:31et on va en faire plus
01:20:31c'est passé à travers
01:20:33six conseils différents
01:20:34qui n'ont pas réagi
01:20:35si
01:20:36ils ont dit quand même
01:20:37quelque chose
01:20:37c'est extraordinaire
01:20:39de dépenser
01:20:39300 à 400 milliards d'euros
01:20:41sans même
01:20:42une étude d'impact
01:20:43oui
01:20:44effectivement
01:20:46mais tout est à reconstruire
01:20:48de quelques domaines
01:20:49que tu te tournes
01:20:50de quelques domaines
01:20:51que tu te tournes
01:20:52tout est à reconstruire
01:20:53il est 10h34
01:20:54l'émission se termine
01:20:55merci beaucoup
01:20:56Anne Lauvergeon
01:20:56c'est intéressant
01:20:58lorsque vous venez
01:20:59la dernière fois
01:20:59que vous étiez venu
01:21:00je vous avais dit
01:21:00si vous souhaitez venir
01:21:01de temps en temps
01:21:02même pour commenter
01:21:03l'actualité
01:21:03je pense que vous pourriez
01:21:04nous dire des choses
01:21:05qui nous intéresseraient
01:21:06Laurent Capra
01:21:07était à la réalisation
01:21:09Nicolas était à la vision
01:21:10merci à Noah
01:21:11merci à Marine Lançon
01:21:12à Jean de la Côte
01:21:12Larremondi
01:21:13et puis c'est l'occasion
01:21:14ce vendredi
01:21:15de remercier
01:21:16toute la programmation
01:21:17qui fait un travail
01:21:17avec beaucoup d'actualité
01:21:19en plus cette semaine
01:21:19Nicolas Nissim
01:21:20Magdalena Dervich
01:21:22Louis Lallemand
01:21:23Lino VTZ
01:21:25passez un excellent week-end
01:21:26demain
01:21:27ne manquez pas
01:21:28toutes les spéciales
01:21:30Laurence Ferrari
01:21:31sera là avec
01:21:31Elliot Deval
01:21:32notamment
01:21:33Emeric Pourbet
01:21:33en direct de Rome
01:21:34où nous retransmettrons
01:21:35évidemment
01:21:36les obsèques
01:21:37de François
01:21:38merci cher Jacques
01:21:40vous serez en pensée
01:21:41demain j'imagine
01:21:42à Saint-Pierre-de-Rome
01:21:43exactement
01:21:44parce que le variété Jura
01:21:46j'imagine ce week-end
01:21:47on joue
01:21:47on joue demain
01:21:48bon ça ne m'étonne pas
01:21:49et passez un excellent week-end
01:21:52merci vraiment
01:21:53grandement
01:21:53Jean-Marc Morandini
01:21:54dans une seconde
01:21:55et nous à lundi
01:21:57i
01:21:59
01:22:07Jura
01:22:08désormais
01:22:09twitch
01:22:10감사합니다
01:22:10aussi
01:22:11jura
01:22:13jura
01:22:14jura
01:22:14jura
01:22:15jura
01:22:15jura
01:22:15burn
01:22:16upid
01:22:16jura
01:22:17jura
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01:22:18tu
01:22:18jura
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01:22:19jour
01:22:20jura
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01:22:23jura
01:22:24jura
01:22:25gut
01:22:25jura

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