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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 et sur CNew jusqu'à 10h30, Europe 1 jusqu'à 9h30.
00:00:08Il y aurait en France 700 000 personnes sous obligation de quitter le territoire.
00:00:13Ce chiffre est d'ailleurs contesté, pour tout dire, il est difficilement vérifiable.
00:00:16Il y a beaucoup d'étrangers également en situation illégale.
00:00:21Laurent Wauquiez propose une solution radicale.
00:00:23Héberger ces individus à Saint-Pierre-et-Miquelon, un archipel français de l'Atlantique Nord au large du Canada.
00:00:29Je crois que nous avions suggéré cette idée un jour dans un débat il y a quelques mois.
00:00:34Mais à y réfléchir, je ne suis pas certain que ce soit possible.
00:00:38Établir un pont aérien quotidien entre la ville de Saint-Pierre et Paris me paraît audacieux.
00:00:43Sans parler des infrastructures à construire sur place, des agents de l'État envoyés sur l'île.
00:00:48Sans parler aussi du message envoyé aux mi-clonais à qui on dit que leur île est à ce point répulsive
00:00:54que les OQTF préféreront retourner dans leur pays que dépérir à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:01:00Mais l'essentiel n'est pas là.
00:01:01L'essentiel quand on fait de la politique est de marquer les esprits.
00:01:04Laurent Wauquiez envoie un signal.
00:01:06Il dit « Les OQTF, ça suffit ».
00:01:09J'écoutais les réactions des uns et des autres hier et notamment les fausses indignations,
00:01:13les colères feintes, le registre habituel des petits marquis de la bien-pensance.
00:01:18Et je me disais comme toujours que lorsque le sage montre la lune, l'idiot, regarde le doigt.
00:01:23Saint-Pierre-et-Miquelon n'est pas le sujet.
00:01:26Saint-Pierre-et-Miquelon est le prétexte pour mettre au centre du débat la question des OQTF.
00:01:31Et de ce point de vue, Laurent Wauquiez a réussi son coup.
00:01:36Il est 9h, Chana Lousteau.
00:01:49Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:51La proposition choc de Laurent Wauquiez ce matin dans le JD News.
00:01:55Le patron des députés LR veut enfermer les personnes dangereuses sous OQTF
00:02:00dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:02:03Tollé au sein de la classe politique, Emmanuel Valls part d'une méthode de colomb.
00:02:07Le socialiste Boris Vallo d'une proposition indigne et idiote.
00:02:11Selon Marine Le Pen, la place des OQTF est dans leur pays, sûrement pas dans un territoire français.
00:02:16Donald Trump met ses menaces à exécution.
00:02:18Depuis ce matin, des dizaines de pays sont visés par de nouvelles taxes au cas par cas.
00:02:23Pour l'Union Européenne, par exemple, c'est 20% de plus qui viennent s'ajouter aux 10% de la semaine dernière.
00:02:29Emmanuel Macron dit espérer que Donald Trump revienne sur sa décision.
00:02:33Et puis le bilan ne cesse de s'alourdir en République dominicaine.
00:02:37Le toit d'une discothèque s'est effondré à Saint-Domingue dans la nuit de lundi à mardi.
00:02:42Au moins 98 personnes sont mortes et plus de 150 ont été blessées selon le dernier bilan de ce matin.
00:02:49Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:02:51C'est à vous Pascal.
00:02:52Merci Shana Louston avec Sarah Salman ce matin, avec Vincent Hervouet, avec Eric Nolo, avec Olivier Delagarde, avec Thomas Bonnet.
00:02:59Avant d'aborder la proposition de Laurent Wauquiez, je voudrais saluer le jugement du tribunal qui a déclaré fautif le refus de médiatransport d'afficher la campagne du livre.
00:03:12Ce que je cherche de M. Jordan Bardella.
00:03:15Voilà une décision de justice qui est intéressante et le groupe Fayard a salué ce jugement.
00:03:22Les éditions Fayard se réjouissent du jugement favorable rendu mardi 8 avril par le tribunal des activités économiques de Paris
00:03:28qui a statué en formation collégiale sur l'affaire opposant Hachette Livre à médiatransport.
00:03:34Le tribunal a jugé fautif le refus de médiatransport d'exécuter le contrat qui le liait à Hachette Livre pour la diffusion de la campagne d'affichage du livre de M. Jordan Bardella.
00:03:44Je rappelle qu'il ne pouvait pas y avoir de publicité de son livre dans les gares.
00:03:50C'est le syndicat sud qui avait tort de l'arrivée.
00:03:52Exactement.
00:03:52Donc ce jugement renforce la protection des droits et la liberté d'expression dont nous sommes si attachés sur cette chaîne et dans ce groupe.
00:04:02Et c'est important d'ailleurs de remercier les avocats et pourquoi pas Sarah Salman puisque vous êtes avec nous ce matin et Maître Christian Charrière-Bournazel pour leur expertise tout au long de cette procédure.
00:04:17Vous voulez peut-être dire d'ailleurs un mot Sarah Salman parce que c'est intéressant.
00:04:20Vous avez très bien résumé les choses et c'est une décision intéressante.
00:04:23Alors il n'y aura pas d'affichage contraint et d'exécution forcée puisque les dates sont passées et que c'était fin novembre à début décembre.
00:04:29Mais ce qui est intéressant c'est qu'ils avaient accepté ce contrat en connaissance de cause.
00:04:33Les syndicats ont protesté et ils se sont rétractés en disant nous ne voulons pas exécuter.
00:04:38Et donc ça nous montre, et c'est l'interprétation que j'en fais, que l'inexécution contractuelle arbitraire n'a pas sa place qu'ici et c'est une très bonne nouvelle.
00:04:46Et c'est une victoire donc pour la liberté d'expression il faut le dire et il faut se battre à chaque fois pour la faire respecter.
00:04:52Laurent Wauquiez, je le disais, alors quand on fait de la politique il faut marquer les esprits.
00:04:56Il y a un côté Trump dans cette sortie.
00:05:01Ce n'est pas le seul, on dit Trump, mais Georges Marchais faisait ça, Jacques Chirac l'a fait parfois.
00:05:05On marque les esprits par une sortie parfois qui est un peu caricaturale, un peu forte.
00:05:11Mais c'est une manière de faire avancer le débat.
00:05:13Je voudrais qu'on voit le sujet de Michael Dosanto si vous me dites ce que vous en pensez.
00:05:17Après son interview dans le JD News, Laurent Wauquiez persiste et signe sur notre antenne.
00:05:22C'est soit vous rentrez chez vous, soit vous partez à Saint-Pierre-et-Miquelon à 4000 km de la métropole.
00:05:28Le patron des députés LR, candidat à la présidence du parti en mai prochain,
00:05:32avance plusieurs arguments pour envoyer les OQTF les plus dangereux à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:05:37Le premier, le petit territoire d'outre-mer, situé près du Canada, ne fait pas partie de l'espace Schengen.
00:05:43Ça nous offre une possibilité de contrôle qui est bien plus importante.
00:05:47Ça signifie qu'on a la possibilité de s'assurer que pour eux, il n'y a pas d'autre destination que le retour dans leur pays.
00:05:53Ça veut dire qu'ils n'ont plus la possibilité de revenir sur le territoire métropolitain.
00:05:57Laurent Wauquiez s'appuie également sur une météo défavorable.
00:06:00Des déclarations qui suscitent l'indignation sur l'archipel.
00:06:13Selon Bernard Briand, président du conseil territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon,
00:06:18Laurent Wauquiez cherche à faire parler de lui.
00:06:20Je pense sincèrement que Laurent Wauquiez est en mal d'existence
00:06:23et que c'est un véritable mépris pour le territoire de Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:06:27J'assimilerais Laurent Wauquiez à un Donald Trump auvergnat de chez Ouich.
00:06:33Saint-Pierre-et-Miquelon compte aujourd'hui environ 6 000 habitants.
00:06:36En 2024, 140 000 OQTF ont été délivrés en France.
00:06:41On est peut-être écouté à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:06:43Je crois que vous avez passé quelques semaines à Saint-Pierre-et-Miquelon, Olivier Delagarde.
00:06:46Donc c'est une rareté.
00:06:48Oui, c'est une rareté.
00:06:49Il y a 5 000 habitants.
00:06:51Il y a 6 000 habitants.
00:06:52En fait, vous avez deux îles à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:06:54Il y a Saint-Pierre qui est l'île la plus peuplée avec 5 500 habitants mais qui est petite.
00:06:57C'est une île qui fait 5 km de diamètre.
00:07:00C'est minuscule.
00:07:01C'est le village d'Astérix.
00:07:02Et puis vous avez Miquelon à côté où là il y a 500 habitants et qui fait 40 km de long.
00:07:06C'est de ces trois presqu'îles qui sont reliées entre elles.
00:07:09C'est un peu spécial quand même.
00:07:11Comme je vous disais, vous avez vraiment l'impression d'être dans le village d'Astérix parce que c'est une petite île qui est à côté d'un désert.
00:07:17Ce qu'on dit que c'est à côté du Canada, c'est à côté de Terre-Neuve qui n'est pas quand même extrêmement peuplée.
00:07:24Donc effectivement, le climat y est plutôt rigoureux.
00:07:27Moi, j'y suis allé au mois de février.
00:07:28Mais vous étiez envoyé, je crois, par France Inter parce que vous aviez désobéi à la ligne éditoriale.
00:07:34Non, je vais vous dire, je faisais de la formation pour les journalistes radio de RFO, qu'on s'appelait à l'époque RFO.
00:07:43Ils s'appelaient France O.
00:07:44Et alors d'ailleurs, vous arrivez à Saint-Pierre-et-Miquelon pour vous dire qu'à Saint-Pierre, c'est un peu spécial.
00:07:48La grande place, vous avez un fronton de pelote basque qui est recouvert de neige.
00:07:52Mais vous êtes arrivé comment ?
00:07:54Alors, vous arrivez en avion, vous passez par Montréal.
00:07:57Mais il y a quand même une piste.
00:07:58Il y a un grand aéroport magnifique.
00:08:00Mais il n'y a pas beaucoup d'avions, j'imagine, qui se posent à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:08:02En fait, Saint-Pierre-et-Miquelon vit quand même depuis qu'il n'y a plus la pêche.
00:08:06Les zones, les quotas de pêche de Terre-Neuve ont été échangées aux Canadiens.
00:08:12Et donc, il n'y a plus tellement de pêche à Saint-Pierre.
00:08:15Et donc, vous vivez avec de l'argent public.
00:08:17Donc, vous construisez l'aéroport.
00:08:18Et puis ensuite, on reconstruit un autre.
00:08:19Il n'y a que 5000 habitants, bien sûr.
00:08:22Et alors, je ne sais pas s'il y a des Miquelonais ou des Saint-Pierre-et-Célèbres, par exemple, dans nos métiers.
00:08:27Des gens, des écrivains ou des artistes, Miquelonais et célèbres.
00:08:32La Veuve Saint-Pierre, c'était...
00:08:33Oui, il y avait un film d'ailleurs qui avait été avec Juliette Binoche, me semble-t-il.
00:08:37Exactement.
00:08:37Un film, je ne sais plus de qui est ce film.
00:08:39Mais je me demande si ce n'est pas un film de celui qui a fait Les Bronzés, dont j'ai oublié le nom, Les Premiers Bronzés.
00:08:50Je pense que c'est un film de Patrice Lecouche.
00:08:51Mais il y a surtout le Crapetambour qui se passe à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:08:56Bon, donc on a fait...
00:08:58D'abord, on salue peut-être...
00:08:59Il y a du décalage horaire avec Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:09:02Oui, il est très beau là.
00:09:03Il est 5 heures de moins.
00:09:04Voilà, peut-être nous écoute-t-il.
00:09:06Donc on les salue.
00:09:07Réaction de Marine Le Pen.
00:09:08La place des OQTF, c'est dans leur pays.
00:09:10Sûrement pas dans un territoire français.
00:09:12Les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon ne sont pas des sous-citoyens.
00:09:15Boris Vallo a dit Guantanamo sur mer.
00:09:17Voilà le projet de la droite pour nos Outre-mer.
00:09:19Il y a beaucoup de réactions négatives.
00:09:23Je vous propose peut-être d'écouter Stéphane Lenormand qui a pris la parole hier.
00:09:30D'abord un sentiment de colère parce qu'un personnage comme Laurent Wauquiez puisse proposer ce genre de solution
00:09:40pour régler le difficile sujet des OQTF.
00:09:43Ça me semble un peu ubuesque et ça traduit une méconnaissance des réalités du territoire.
00:09:51Ensuite, on parle d'OQTF les plus dangereux.
00:09:54Au QTF, c'est bien de les sortir du territoire français.
00:09:57Or, Saint-Pierre-et-Miquelon, comme les Outre-mer, c'est la France.
00:09:59On pourra d'ailleurs demander des précisions à Jacques Vendroux parce que son père a été en poste à Saint-Pierre-et-Miquelon
00:10:05et lui, il avait rallié le général de Gaulle très très vite.
00:10:08On n'a jamais autant parlé de Saint-Pierre-et-Miquelon et finalement, c'est une bonne chose.
00:10:11Pourquoi pas ?
00:10:12Sophie Prima a été ce matin tout à l'heure la porte-parole du gouvernement.
00:10:14Qu'a-t-elle dit ?
00:10:15Saint-Pierre-et-Miquelon, c'est la France.
00:10:19Je ne sais pas pourquoi ce territoire...
00:10:20Enfin, je comprends que ce territoire qui est hors de la zone Schengen a été choisi par Laurent Wauquiez pour porter sa mesure.
00:10:28Je ne trouve pas ça très habile de mettre ce territoire de cette façon à l'honneur.
00:10:33Saint-Pierre-et-Miquelon, c'est un beau territoire dans lequel la France a une grande histoire, une vieille histoire avec le Canada.
00:10:38Enfin bon, c'est un beau territoire.
00:10:40Il pense que c'est la France mais en dehors de l'espace Schengen et en fait finalement un petit peu à côté.
00:10:45C'est une mesure qui n'est pas du tout envisagée par le gouvernement.
00:10:49Alors comme je sais que vous l'écouterez dans la journée, je préfère prendre les devants.
00:10:52Et déjà France Inter l'a fait.
00:10:54Ce n'est pas moi qui influence Laurent Wauquiez.
00:10:56Mais il se trouve que cette phrase avait été dite dans un plateau que nous animions avec Éric Ciotti.
00:11:00Donc je sais que nous nous sommes fait épingler ce matin par France Inter.
00:11:05Mais je ne suis pas le conseiller spécial de M. Wauquiez.
00:11:07Mais écoutez cette séquence parce qu'elle date de septembre de cette année.
00:11:11Ou vous faites des choses radicales.
00:11:14C'est-à-dire que vous prenez un territoire français, je ne sais où, et vous décidez que tous les OQTF, vous les mettez ensemble.
00:11:24C'est une possibilité.
00:11:27Mais à ce moment-là, c'est un changement de logiciel total.
00:11:30Donc vous prenez un coin qui ne serait d'ailleurs pas en France métropolitaine sans doute.
00:11:34Et vous dites voilà tous les gens qui seront pris au QTF, nous les mettons là, dans un centre, à l'extérieur de la métropole.
00:11:40Je peux vous dire que ça peut faire bouger quand même les lignes.
00:11:42C'est une possibilité.
00:11:44Mais déjà, nous avons aujourd'hui des centres de rétention.
00:11:47Si on place les gens en rétention...
00:11:49Et vous avez 1 800 personnes ?
00:11:50Non, justement.
00:11:51Mais il y en a 700 000 ?
00:11:52Non, il n'y en a pas vraiment 700 000.
00:11:55Il y en a combien, au QTF ?
00:11:57On en prononce environ 100 000, 120 000 par an.
00:12:01Donc il faut...
00:12:03Mais Eric Ciotti, vous avez 120 000...
00:12:04Donc au minimum, on est à 300, 400 000 peut-être au QTF ?
00:12:07On ne peut pas se désigner à ne rien faire.
00:12:08Mais oui, mais ce n'est pas les 1 800 personnes qui vont changer quelque chose.
00:12:13Ça fait partie parfois des choses où on pose des questions.
00:12:18Bon.
00:12:18Il y avait plus une affirmation qu'une question, me semblait-il.
00:12:21Non, mais c'est pour faire avancer le débat.
00:12:23Bonsoir, Wouette.
00:12:25Je ne sais pas, c'est un gag, c'est une ronde montade, c'est une plaisanterie impossible.
00:12:30C'est étonnant parce qu'on a vraiment l'impression que la France aujourd'hui,
00:12:34non seulement elle est incapable de régler ses problèmes,
00:12:35mais qu'elle ne sait même pas quoi faire de ces territoires au loin.
00:12:41Là, à Saint-Pierre-et-Miquelon, on pourrait imaginer aussi les Carguelen.
00:12:43Là, il n'y a carrément plus d'habitants du tout.
00:12:45Il n'y a plus d'habitants à Carguelen ?
00:12:47Non, non, vous avez une mission.
00:12:48Il n'y a même pas Hélène.
00:12:48Il n'y a pas d'habitants permanents.
00:12:52Vous pensez qu'il restait Hélène ?
00:12:53Non, pas plus qu'il n'y a de chasseurs de baleines ou de morues à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:12:57Mais c'est assez fascinant parce que, très sérieusement, c'est un vrai problème quand même, les OQTFs.
00:13:02Oui, bien sûr.
00:13:03C'est un vrai problème.
00:13:04Les Italiens ont essayé avec l'Albanie d'aller y installer leurs OQTFs à eux.
00:13:13Les Britanniques, c'est avec le Rwanda.
00:13:15Nos deux voisins directs, deux grands pays, qui ont réellement essayé de mettre en place cette politique-là, ont échoué.
00:13:23C'est intéressant de savoir pourquoi, de regarder jusqu'où, pourquoi ça n'a pas marché, au lieu de sortir des Faribaults comme ça.
00:13:28C'est un vrai problème, les OQTFs, non ?
00:13:30Le modèle, c'est plutôt l'Australie pour...
00:13:32Comment vous décodez ?
00:13:34Alors, il y a une campagne électorale qui arrive, une campagne...
00:13:37Moi, je dis, il y a quelque chose peut-être de métaphorique, il ne faut pas le prendre peut-être au pied de la lettre.
00:13:43Il y a une volonté de mettre ce débat, d'abord, de le mettre, lui, au centre du débat, puisque tout le monde parle de cette sortie.
00:13:49Bon, c'est aussi une manière, forcément, de prendre position.
00:13:52Moi, je trouve que ça permet de tester aussi l'acceptabilité de mesures nouvelles, inédites, qu'on n'a jamais essayées par définition.
00:13:58Là, on voit que ça ne marche pas.
00:13:59On ne le fera pas, donc arrêtez !
00:14:01En tout cas, il faut constater qu'il y a une forme de fatalité autour de l'OQTF.
00:14:04Et concrètement, et pratiquement, et juridiquement, c'est absurde !
00:14:09Pourquoi pas la plaine de mars avec Elon Musk ?
00:14:11Mais pourquoi c'est absurde ?
00:14:13Pourquoi vous dites que c'est absurde ?
00:14:14Parce que l'OQTF, vous devez renvoyer dans son pays, vous ne devez pas renvoyer en France.
00:14:17Dans la mesure où il ne veut pas...
00:14:19Mais ce n'est pas qu'il ne veut pas, c'est que vous devez trouver des solutions, ce n'est pas au bout de moi.
00:14:22Vous allez aller construire un centre de rétention de 700 000 places à Saint-Pierre-et-Muclon, évidemment.
00:14:28Il n'y a pas été question de 700 000 places, si je dois préciser.
00:14:30On peut penser comme on rêve.
00:14:33Mais quand vous êtes un politique, vous vous occupez du concret, du réel.
00:14:38Vous n'êtes pas en train de fantasmer comme ça une solution irréelle.
00:14:42Éric Nolot qui n'a rien dit et quand Éric Nolot ne parle pas, ça je crains le pire au moment où il ouvre la bouche.
00:14:48Je vous le dis, Éric Nolot.
00:14:49Il y a une campagne en cours, donc le gros rouge qui tâche est de sortie.
00:14:53C'est un coup de com' qui marche très bien.
00:14:57En revanche, je commence à être un peu lassé des coups de com' qui ne sont jamais suivis des faits.
00:15:00C'est encore pire que de ne rien dire, je trouve.
00:15:02Après, dans la déclaration, je trouve que ce n'est ni le bon territoire, ni la bonne population.
00:15:07Le bon territoire, c'est les Kergelen, en effet, parce qu'il n'y a personne, sauf des scientifiques.
00:15:11Et la vraie population à viser, c'est pour moi les terroristes et les trafiquants de drogue.
00:15:16Si vous me dites, demain ils sont envoyés au Kergelen, je signe.
00:15:19Mais autant je suis pour l'expulsion des OQTF, le fait qu'il y en ait si peu d'exécutés est un scandale,
00:15:25autant on ne peut pas les confondre avec des criminels endurcis.
00:15:29C'est un statut administratif.
00:15:30Oui, parce que là, vraiment, c'est une mesure pour des criminels endurcis.
00:15:33C'est l'équivalent du bagne, la relégation aux confins de la France.
00:15:38Donc je trouve que là, du point de vue de la com', c'est très bien joué.
00:15:41Sur le fond, il y a des tas de choses problématiques.
00:15:43Moi, j'ai le sentiment que c'était justement pour les criminels endurcis.
00:15:48Quand on parle de 170 personnes qui seraient concernées,
00:15:52on est très très loin des 120 000 OQTF qui sont sur le territoire.
00:15:56Je pense qu'effectivement, c'est un coup de com'.
00:15:59L'idée, c'est quand même, de la part de Laurent Wauquiez, qui est en campagne,
00:16:03de dire finalement que le gouvernement ne fait pas assez,
00:16:05mais de dire qu'on a un problème avec les OQTF.
00:16:07On a un problème.
00:16:08Personne ne veut le voir.
00:16:09Voilà, moi, je jette un pavé dans la mare, mais il faut qu'on s'en occupe.
00:16:14Et après tout, on veut ouvrir de nouvelles prisons,
00:16:18ou en tout cas consacrer des prisons pour enfermer les trafiquants de drogue les plus dangereux.
00:16:24On veut faire ça dans le nord de la France.
00:16:27Pourquoi ne ferait-on pas ça à Saint-Pierre-et-Miquelon ?
00:16:30C'est un territoire français comme un autre, finalement.
00:16:32C'est la une, en tout cas, du JD News.
00:16:34Et je salue Laurence Ferrari et toute son équipe en fermant les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:16:39On va peut-être voir cette couverture, puisque c'est une formule d'une proposition de M. Wauquiez.
00:16:46M. Wauquiez qui était hier soir avec Gauthier-Lebrette sur l'antenne de CNews.
00:16:50Et je vous propose d'écouter celui qui est candidat à la présidence des Républicains.
00:16:56C'est tout simplement la question, c'est une réalité démographique.
00:16:59Quand vous avez 7% d'étrangers dans notre pays,
00:17:02qu'il y a une démographie française qui s'effondre,
00:17:05et une démographie des familles étrangères qui explose,
00:17:08ça s'appelle une réalité démographique, c'est tout.
00:17:10Et il faut là-dessus qu'on puisse être tous vigilants,
00:17:13et qu'on essaie d'inverser les choses.
00:17:15Parce que moi, je ne suis pas là pour commenter.
00:17:16Ce qui m'intéresse, c'est qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:17:18Il y a deux volets.
00:17:18Le premier, c'est celui dont on parle,
00:17:22c'est le redressement d'une politique familiale,
00:17:24qui permette de réaccompagner les familles,
00:17:27qui permette de réaccompagner une politique de natalité.
00:17:29C'est indispensable, ça marchait.
00:17:32Et la deuxième chose, à mes yeux,
00:17:33c'est évidemment une bien plus forte et ferme régulation de l'immigration.
00:17:37Et vous avez compris effectivement que c'était la deuxième partie de l'interview avec Gauthier hier,
00:17:43qu'il parlait de...
00:17:45De la natalité, du changement démographique.
00:17:48Voilà, du changement démographique.
00:17:49Alors, est-ce que le mot grand remplacement a été employé par Laurent Wauquiez hier ?
00:17:52Il ne prend pas la formule.
00:17:53Il ne prend pas la formule, mais bon.
00:17:54Il y a réellement une question que ça pose, ça soulève un certain nombre de questions.
00:17:58Et Roland Lescure, ce matin, était présent sur TF1 et lui a répondu précisément sur cette question.
00:18:05Ah, pardon, Marine Lançon me dit que c'est sur Saint-Pierre-et-Miquelon que Roland Lescure a répondu.
00:18:13Il est député d'Amérique du Nord.
00:18:14Il est député d'Amérique du Nord, vous avez parfaitement raison.
00:18:16Juste une question supplémentaire sur Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:18:19On écoute Laurent Wauquiez.
00:18:20Est-ce qu'autour de cette table,
00:18:22quelqu'un croit vraiment que si Laurent Wauquiez accédait à la présidence de la République,
00:18:26ça entrerait en vigueur, selon son histoire ?
00:18:28Est-ce qu'il la mettrait en application ?
00:18:29Non, personne n'y croit.
00:18:30Moi, je trouve ça désespérant.
00:18:32Parce qu'en fait, il aborde un véritable problème,
00:18:36le scandale des OQTF, c'est un scandale avec quelque chose d'inapplicable.
00:18:40Moi, je trouve ça très grave.
00:18:41Écoutez, ce n'est pas ça.
00:18:42Moi, je veux que les choses avancent.
00:18:44Moi, je ne suis pas sûr que ce soit inapplicable.
00:18:46Je ne suis pas sûr que ce soit inapplicable de construire sur ce territoire
00:18:51un centre de rétention qui aurait 200 places.
00:18:56C'est sur 200 sur 100 000 par an ?
00:18:58Oui, mais attendez, c'est de ça dont il s'agit.
00:19:00Sur 5 000 habitants, vous allez mettre 2 ans.
00:19:02Je veux dire, vous faites un symbole.
00:19:03C'est-à-dire, en gros, c'est une menace.
00:19:05Mais Laurent Vautier ne fait pas le détail entre les OQTF.
00:19:08Il parle des OQTF globalement.
00:19:10En vrai, hier soir, il a parlé des plus dangereux.
00:19:12On a une liste, par exemple, de 60 Algériens qu'on essaie d'expulser
00:19:15et que l'Algérie refuse.
00:19:16Ça pourrait faire partie des...
00:19:17En tout cas, La veuve de Saint-Pierre, c'est bien un film de Patrice Lecomte.
00:19:21C'est un film avec Juliette Binoche, Daniel Auteuil et Ymir Koustourouza.
00:19:25C'est un film de 1999.
00:19:27J'ai dû le voir, comme vous, et puis j'ai la tranquillité de Saint-Pierre.
00:19:31Une petite île française au large du Canada est troublée par un assassinat sauvage.
00:19:35Le coupable, ni l'Auguste, est très vite arrêté et condamné à la mort.
00:19:38Mais à Saint-Pierre, point de guillotine, ni de bourreau.
00:19:40Le gouvernement français promet d'y remédier.
00:19:43Laurent Wauquiez, ni l'Aveuve de Saint-Pierre, ni un enfant de mari.
00:19:47Avec cette histoire, c'est vraiment une espèce de fouca de ses vents.
00:19:52La volonté de faire un coup...
00:19:54Oui, ça existe, mais...
00:19:55C'est ça qu'il y a une campagne et qu'on a le droit à toutes les démagogies.
00:19:57Mais...
00:19:58Quand même !
00:19:58Trump le fait de...
00:20:00C'est une idée aussi extravagante.
00:20:02C'est un autre territoire où ça a été fait.
00:20:04Oui, bien sûr.
00:20:05Écoutez...
00:20:05C'était à Cayenne, ça a été fermé.
00:20:07Non, non, non, non, au-delà de Cayenne, c'était en Nouvelle-Calédonie.
00:20:10Quand François Hollande a dit « mon ennemi, c'est la finance », ça fait partie.
00:20:13Quand il a dit...
00:20:13Georges Marchais disait au-dessus de 40 000 francs, je prends tout.
00:20:16Bon, voilà, ça fait partie des choses qui sont dites parfois.
00:20:20Le Macron a dit « 100% des OQTF seront exécutés ».
00:20:22Voilà, et voilà.
00:20:24Dans le même Calédonie, on avait envoyé les communards à l'île des Pins.
00:20:27C'est une île paradisiaque.
00:20:28Oui, à l'île des Pins.
00:20:29Oui, ils y ont fait son chambre.
00:20:31Écoutez Roland Lescure sur Saint-Pierre et Miquelon.
00:20:34Roland Lescure.
00:20:36Ça m'inspire du mauvais Donald Trump.
00:20:38Ce n'est pas parce qu'on est en campagne qu'on peut se permettre de raconter n'importe quoi.
00:20:42Moi, de mon point de vue, c'est à la fois méprisant pour les habitants de Saint-Pierre et Miquelon,
00:20:46indécent pour les OQTF en question.
00:20:48Et en plus, c'est totalement ridicule parce que c'est parfaitement inopérant.
00:20:52Donc je le répète, c'est du mauvais...
00:20:53Mais parce que pour aller à Saint-Pierre et Miquelon, il faut passer par le Canada.
00:20:57Donc vous imaginez qu'on va faire des laissés-passés consulaires pour envoyer des OQTF à Montréal
00:21:02pour ensuite les emmener dans des petits avions ou dans des bateaux pour aller à Saint-Pierre et Miquelon.
00:21:08Non, c'est ridicule.
00:21:09J'observe quand même qu'il y a du bon Donald Trump pour Roland Lescure.
00:21:13Parce que s'il y a du mauvais Donald Trump, ça veut dire qu'il y a du bon Donald Trump.
00:21:16Donc je voudrais bien savoir quel est le...
00:21:17Inancièrement, tout cela aurait un coup.
00:21:18Je pense que M. Wauquiez, il ne faudrait plus qu'il n'intégrer.
00:21:20Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:21:23En fait, il y a consensus, mais on va voir comment réagit l'opinion publique.
00:21:26Non, mais sur le principe.
00:21:28Mais c'est quand même dommage de traiter un vrai problème avec des fausses solutions.
00:21:32Voilà. Parce que rien n'avance en réalité.
00:21:34Bon, ça c'est...
00:21:35On aura ce même débat l'année prochaine.
00:21:36C'est la phrase de Laurent Fabius.
00:21:38Ah bon ?
00:21:38Fabius avait dit à l'époque, le Rassemblement du Front National pose des...
00:21:42Oui, en l'occurrence, ça s'applique.
00:21:44Qui nie que les OQTF sont un problème ?
00:21:46Mais on veut des vraies solutions.
00:21:47Bah oui, mais les vraies solutions, peut-être celle-là est radicale.
00:21:50L'idée de dissuader les gens de venir migrer en France est une idée forte.
00:21:55Mais ce n'est pas en leur...
00:21:58Nicolas Sarkozy.
00:21:59En désignant une perspective illusoire qu'ils seraient de se retrouver à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:22:03Bon, en tout cas, on a parlé des OQTF.
00:22:05Et c'est important de mettre aussi ce débat sur la place publique.
00:22:10Nicolas Sarkozy, la décision est prévue le 25 septembre.
00:22:13Et c'est coprévenu dans le procès des soupçons du financement libyen de la campagne 2007.
00:22:20Je vous propose peut-être de lire ce qu'a déclaré Nicolas Sarkozy.
00:22:25Le contexte médiatique et politique est détestable.
00:22:27Il a raison.
00:22:28J'aurais eu envie de répondre aux réquisitoires politiques et violents.
00:22:32Je veux la vérité.
00:22:33Je ne souhaite pas alimenter la polémique.
00:22:34Je suis là pour défendre mon honneur et que la vérité soit trouvée.
00:22:37L'accusation ne retient plus ce qu'elle retient au départ, ce qu'elle retenait au départ.
00:22:43C'est-à-dire que tout le monde s'accorde à l'accusation, reconnaît que le document de Mediapart est un faux.
00:22:49L'accusation reconnaît qu'il n'y a pas une trace d'argent.
00:22:52En tout cas, il n'y a pas d'argent trouvé, plus exactement.
00:22:57Donc, les preuves existent peu.
00:23:00Mais en revanche, il y a ce pacte ou ces indices.
00:23:03Il est quand même victime d'un acharnement parce que dans l'autre procès, il a été condamné pour une intention.
00:23:07Oui.
00:23:07Et là, il y a quand même un continuum.
00:23:09Et puis, on rappelle que dans l'affaire Bettencourt, je ne sais combien d'années d'enquête, il avait été relaxé.
00:23:16Je vous propose peut-être, puisque vous avez entendu le carillon d'être avec Thomas Hille.
00:23:21Thomas Hille.
00:23:22Bonjour, Pascal.
00:23:23Est-ce que vous êtes déjà allé à Saint-Pierre et Miquelon ?
00:23:26Non, mais j'étais en train d'écouter attentivement votre débat.
00:23:29Et je me rends compte, comme d'un point de vue médiatique, ça fonctionne.
00:23:32C'est-à-dire qu'en fait, vous pouvez envoyer une idée comme ça et visiblement, tout le monde suit.
00:23:36Vous n'êtes pas les seuls.
00:23:37Mais c'est assez impressionnant comme finalement, cette technique fonctionne toujours.
00:23:42Et toujours dans l'espace médiatique, pour se faire entendre, il faut dire parfois quelque chose qui dénote.
00:23:48Comment ?
00:23:49Oui, il faut dire quelque chose de stupide.
00:23:51Disruptif.
00:23:52Je vais rôter à table aussi.
00:23:54Vous pouvez vous faire remarquer en renversant votre chaise.
00:23:58Elle met une façon de ne pas faire l'intéressant en étant stupide.
00:24:02Bon, dites-moi si vous pouviez éviter la première proposition, en tout cas dans cette studio.
00:24:09Bon, Thomas Hille.
00:24:11Qui avez-vous ce passage ?
00:24:11Je crois que vous avez Christian.
00:24:12Ah non, vous avez M. Tesson.
00:24:13Sylvain Tesson.
00:24:14Ah, quelle chance vous avez.
00:24:17Je suis très heureux.
00:24:18Il est déjà là ?
00:24:20Il arrive tout à l'heure.
00:24:20Je viens de passer à Nissa et court.
00:24:22Vous avez vu, on l'a vu derrière vous.
00:24:24Et elle peut repasser pour qu'on voit comme ça.
00:24:28C'est sa plus grande qualité.
00:24:28Comme ça, fugitivement.
00:24:29Comme ça.
00:24:30Hop.
00:24:30Hop.
00:24:31Ah, voilà.
00:24:32Ça, c'est la vie.
00:24:33Voilà.
00:24:34C'est bon.
00:24:35Eh bien, écoutez, on va vous écouter en différé.
00:24:39On reflet, bien sûr.
00:24:41Puisqu'on ne peut pas vous écouter en même temps.
00:24:43En grande ronde.
00:24:43Mais je crois que vous aviez écrit, c'est sur les grandes ondes.
00:24:46Non, ça n'existe plus les grandes ondes.
00:24:47Est-ce qu'on peut vous écouter sur, et André Arnaud ne sera pas là à 12h30 non plus.
00:24:51Est-ce qu'on peut vous écouter, est-ce que Christian Morin est là ?
00:24:56C'est ce matin, Christian Morin ?
00:24:57Ah non, non, c'est la semaine prochaine.
00:24:59Vous avez mal regardé le tableau.
00:24:59Vous avez mal regardé la semaine prochaine.
00:25:00Ah bah oui, j'ai vu le tableau parce que tous les jours, je passe vous voir quand vous n'êtes
00:25:03pas encore là.
00:25:04Et Jean-Luc Lemoyne, comment il va ?
00:25:06Il va bien, il a son bras en écharpe, mais il va bien.
00:25:09Franz Beckenbauer l'avait également dans un match célèbre.
00:25:12Il m'a fait penser à lui tout à l'heure.
00:25:13On va voir s'il va rentrer sur le terrain ce soir.
00:25:15Exactement.
00:25:16Ce soir, c'est le PSG.
00:25:18Et c'est sur Canal.
00:25:19Jean-Luc, c'est un grand match.
00:25:21PSG sur Canal contre Aston Villa.
00:25:23Et le roi est là, je crois.
00:25:24Quoi, le prince ?
00:25:25Ah oui.
00:25:26Le prince William est fan de Aston Villa.
00:25:30Hier, c'était de la gnognote, Arsenal-Real Madrid peut-être ?
00:25:32On verra les deux coups Frandreis.
00:25:35Exceptionnel.
00:25:36Grand match.
00:25:36Grand match.
00:25:37Je suis d'accord avec vous, mais le Real Madrid a été battu 3-0.
00:25:41La pause, on revient.
00:25:42La demi-finale, Real-PSG, n'enterrez pas le Real.
00:25:44Non, mais attendez, n'enterrez jamais le Real, malheureusement.
00:25:473-0, c'est rien pour le Real Madrid.
00:25:49A tout de suite.
00:25:50Vous allez finir à Saint-Pierre et Michelon.
00:25:52Sommayal Abidi pour le rappel des titres.
00:25:54Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:25:59Au cœur de l'actualité, les marchés replongent dans le rouge après les nouvelles surtaxes américaines.
00:26:04Le CAC 40 recule de 2,70%, 78% à l'ouverture, moins 2,20% pour Francfort.
00:26:11La bourse de Tokyo perd 4 points à la clôture et Bangkok s'effondre de 5,9%.
00:26:16La proposition de Laurent Wauquiez d'enfermer les OQTF à Saint-Pierre et Michelon n'est pas du tout envisagée par le gouvernement.
00:26:24Les mots de Sophie Trimace ce matin au micro de Sonia Mabrouk, la porte-parole du gouvernement,
00:26:30qui ajoute, je cite, que ce n'est pas très habile de mettre ce territoire de cette façon à l'honneur.
00:26:35Et puis, l'Assemblée nationale a adopté la réforme du mode de scrutin au municipal de Paris, Lyon et Marseille.
00:26:41Réforme qui institue désormais deux scrutins distincts simultanés dans ces trois villes.
00:26:45L'un pour élire les conseillers d'arrondissement, l'autre pour les membres du conseil municipal.
00:26:51C'est-à-dire que ça a changé, nous sommes d'accord, et une voie sera maintenant, Thomas Bonnet, pour élire le maire.
00:26:59Chaque voie comptera.
00:27:01Donc c'est une réforme importante.
00:27:03Il pourrait y avoir une incidence sur l'élection dès l'année prochaine.
00:27:06Ça avait fait débat, même au sein des partis, tout le monde n'était pas d'accord.
00:27:08Ça dépendait un peu de votre propre intérêt, au Sénat, à droite, par exemple.
00:27:11Mais par exemple, à Paris, est-ce que ça avantage Rachida Dati, ou est-ce que ça la désavantage ?
00:27:18C'est difficile à dire, mais certains disaient que parfois, des maires de Paris ont été élus avec moins de voix que leur adversaire.
00:27:23Qui, par exemple ?
00:27:24C'est arrivé à Anne Hidalgo.
00:27:25C'est arrivé à Anne Hidalgo.
00:27:26Alors c'est souvent contesté, parce qu'en fait, on le peut difficilement vérifier scrutin par scrutin.
00:27:30On verra quelle incidence ça aura, mais visiblement, ça ne changera pas drastiquement les équilibres.
00:27:34Oui, c'est arrivé à Defer.
00:27:36Oui, Defer à Marseille.
00:27:37Oui, alors c'était Gaston Defer en 4...
00:27:40Vous m'étonnez, parce qu'en 83, quand Defer est réélu à la mairie de Marseille, je pense qu'il y avait le scrutin.
00:27:50Oui, non, mais il y avait le scrutin, c'était le grand chelème que faisait également Jacques Chirac.
00:27:54Il n'y avait pas ce système-là.
00:27:55La loi PLM n'existait pas en 83.
00:27:57Parce que Defer, en 83, il passerait craque, visiblement, de mémoire.
00:28:04C'est marrant, c'est que le système PLM, c'est le système de vote américain.
00:28:08Oui, oui, oui.
00:28:09Où un prévenant américain peut être élu avec moins de voix que son adversaire.
00:28:14Bon, ça va, M. Hervouet ?
00:28:16M. Hervouet, il nous écoute.
00:28:18Maintenant, il vient là, il regarde son portable, il lit ses journaux, il a son grand...
00:28:24Vous ne voulez plus nous écouter ?
00:28:26Non, je m'intéressais à la rencontre entre Américains et Iraniens qui est prévue samedi.
00:28:33Vous vous en fichez, ça ?
00:28:35Non, alors, pas du tout.
00:28:36Là, on fait cette part...
00:28:37C'est saisissant.
00:28:38C'est une façon de nous attirer sur ce thème.
00:28:39Attendez, c'est saisissant.
00:28:41C'est-à-dire que, si j'ai bien compris, Trump veut parler en direct avec les Iraniens.
00:28:48Et c'est du jamais vu, là encore, dans la diplomatie mondiale.
00:28:51Oui, alors les Iraniens, c'est des discussions indirectes.
00:28:54Mais en tout cas, il y a eu une réunion samedi, en fin de semaine.
00:28:58Il y a déjà eu des contacts, donc, avec Witkoff, qui est l'envoyé spécial, aussi bien à Gaza qu'en Ukraine, et maintenant en Iran.
00:29:06On dirait qu'il n'y a qu'un seul diplomate à la Maison-Blanche, avec le ministre des Affaires étrangères iranien.
00:29:11Et au même moment, vous voyez que les Américains rassemblent des B2.
00:29:18Vous savez, c'est des bombardiers invraisemblables qui sont à la fois invisibles au radar et qui peuvent porter des bombes de 14 tonnes, de quoi pulvériser les bunkers iraniens.
00:29:28Ils les massent à Diego Garcia.
00:29:30Il y a vraiment toute une gesticulation américaine et une volonté de Trump qui le dit.
00:29:34Je veux aboutir à un accord.
00:29:36Les Iraniens n'auront pas la bombe.
00:29:39On veut éviter l'évidence.
00:29:40L'évidence étant, évidemment, la neutralisation forcée.
00:29:43Il s'oppose aux Israéliens.
00:29:45Non, mais vous avez raison.
00:29:47C'est vraiment un moment qui est vraiment passé.
00:29:50C'est vraiment, en fait, c'est toujours du jamais vu, je trouve, avec Trump, cette diplomatie qui se met en place aujourd'hui.
00:29:58Moi, j'avais vu, effectivement, des négociations directes sur le nucléaire avec Téhéran de Trump, ce qui était du jamais vu.
00:30:04C'est ce que j'ai lu hier.
00:30:05Non, ce n'est pas tout à fait direct.
00:30:05Alors, ce n'est pas tout à fait direct, dites-vous.
00:30:07C'est comme si je m'adressais à Vincent en vous priant de transmettre le message.
00:30:11Oui, oui.
00:30:11Pascal vous dirait à Vincent d'arrêter de lire son journal en plateau, par exemple, vous voyez, au lieu de m'adresser directement à lui.
00:30:16Bon, Whitkoff, il est à toutes les sauces.
00:30:19Oui.
00:30:19Bon, alors, je ne suis pas sûr que les gens connaissent ce nom, évidemment.
00:30:21Non, mais Trump, l'homme de paix, c'est très curieux, parce que d'un côté, il met un désordre invraisemblable.
00:30:26Donc, c'est la guerre commerciale tous azimuts.
00:30:28Et puis, de l'autre, il y a la volonté d'essayer d'arriver à des paix locales, qui, pour l'instant, ne donnent absolument rien au demeurant.
00:30:35Alors, on ne devait pas parler de ça à ce moment-là, mais puisqu'on est sur Trump, j'ai vu également qu'il avait félicité Erdogan d'avoir...
00:30:41Oui, alors là, il y a...
00:30:42Il avait appris la série, c'est bien ça.
00:30:44C'est étrange aussi, c'est du jamais vu.
00:30:45Oui, il aime beaucoup Erdogan.
00:30:49Comme s'il lui tendait un miroir ottoman, donc il...
00:30:54Non, mais il lui a dit, vous avez pris la série à Erdogan, parce que personne n'avait fait depuis 2000 ans.
00:31:01Oui, c'est une façon de voir les choses.
00:31:03Il y a des résumés de l'histoire, il y a des résumés fulgurants, mais ce qui était fascinant, c'est de voir qu'il faisait la leçon ainsi à son ami Benjamin Netanyahou, qui était dans le bureau Oval.
00:31:12Vous aviez avec Bibi exactement la même scène qu'avec Zelensky il y a un mois, ou il y a deux mois, sauf que c'était à l'envers, c'est-à-dire que Netanyahou a une telle expérience.
00:31:22Le bureau Oval, il le fréquentait déjà du temps de Reagan, et Bibi, il a laissé parler son hôte, il l'a flatté, il a renchéri sur tout ce qu'il lui disait.
00:31:32Mais à la fin, quand même, Trump lui a envoyé ça dans les gencives, à savoir, attention, avec les Turcs, sachant que les Israéliens viennent de bombarder, à l'intérieur même de la Syrie,
00:31:43une base, une ancienne base de l'armée syrienne, que les Turcs étaient en train de rénover.
00:31:49C'est-à-dire que les Israéliens se croient tout permis dans la région en ce moment, mais là, ils sont allés un pas trop loin,
00:31:56et Trump lui a vraiment tapé sur les doigts, et l'autre a fait comme s'il n'avait rien remarqué.
00:32:01Bon, j'ai bien fait de vous réveiller.
00:32:02C'était une scène.
00:32:02J'ai bien fait de vous réveiller, parce que vous voyez, c'était pas prévu, comme toujours, mais c'est le fil de la conversation,
00:32:10et ce que vous dites est passionnant, bien évidemment.
00:32:12Vous aviez raison sur 83.
00:32:14La loi de décentralisation, elle date de 82, et donc en 83, Defer est bien élu, Ricrac,
00:32:19et effectivement, c'est Godin qui est la première victime de ces pouvoirs.
00:32:24Ils avaient bien tripatouillé le découpage.
00:32:25Oui, la gauche, vous pouvez lui faire confiance, ça se passe aussi à Nantes depuis des années,
00:32:32mais quand elle prend le pouvoir à la gauche, elle a beaucoup de mal à le rendre.
00:32:37Je peux vous dire que c'est très compliqué, c'est très compliqué.
00:32:40Mais ça, ils savent faire, souvent, nos amis de la gauche.
00:32:46Les gens de pouvoir en général, non ?
00:32:47Non, pas toujours, pas toujours.
00:32:49Bon, on était sur Nicolas Sarkozy avant la brillante intervention de Vincent Hervouet,
00:32:54et on peut écouter peut-être ce que disait l'avocat ce matin de Nicolas Sarkozy, il était sur RTL.
00:32:59Il ne faut pas qu'on abuse de cette idée-là, que la corruption, et les juges l'ont écrit dans leur ordonnance de renvoi,
00:33:06la corruption, c'est toujours difficile à prouver, et il n'y a pas de traces, il n'y a pas de preuves.
00:33:11Et peut-être qu'il y a des... et on nous dit, mais parce qu'il n'y a pas de preuves, il y aurait des indices.
00:33:15Bon, c'est peut-être aussi parce qu'il n'y a pas de corruption, si on ne trouve rien.
00:33:18Je veux dire, ce n'est pas parce qu'on ne trouve rien que ça signifie qu'il y a de la corruption.
00:33:21Les indices auxquels vous faisiez référence, encore faut-il qu'ils soient précis et concordants.
00:33:26Dans le dossier, il n'y a pas d'indice précis et concordant.
00:33:29Alors c'est vrai que, suppose-vous qui êtes avocate, la preuve, il n'y en a pas, donc le bénéfice du doute au minimum.
00:33:37C'est vrai que quand il n'y a pas d'élément probatoire, c'est compliqué de faire une construction intellectuelle pour en déduire des éléments.
00:33:42Mais j'observe que concernant Nicolas Sarkozy, c'est loin d'être la première fois.
00:33:46Moi, je suis toujours très marquée par l'affaire des écoutes téléphoniques, où on l'a condamné.
00:33:50En tout cas, c'est l'interprétation que j'en fais sur une intention.
00:33:53Oui, mais ce Philippe Bilger, d'un côté, dès qu'on emploie le mot Sarkozy,
00:33:58dans les oreilles de Bilger, il perd la raison.
00:34:02Dans quel sens ?
00:34:03C'est-à-dire qu'il considérait qu'écouter un avocat qui parle avec son client,
00:34:09s'il prépare ce qu'il considère lui comme une infraction...
00:34:12Il y a un principe que c'est quand même le secret professionnel.
00:34:14Oui, mais la CEDH donnera raison à Nicolas Sarkozy.
00:34:18Évidemment, mais dans plusieurs années.
00:34:20Non, mais c'est deux affaires très différentes.
00:34:22C'est deux affaires très différentes, mais à chaque fois, il est victime d'un acharnement judiciaire
00:34:26qu'on ne voit nulle part ailleurs.
00:34:27Et ça, on peut quand même...
00:34:27Non, mais dans le dossier libyen, moi, je reste sur l'impression que l'énormité de la peine réclamée,
00:34:32c'est en prison, est vraiment très mal étayée par les éléments du dossier.
00:34:35Après, moi, j'ai écouté que les audiences.
00:34:37Je ne me suis pas plongé dans le dossier, évidemment.
00:34:39C'est très mal étayé parce que c'est Nicolas Sarkozy.
00:34:42Il est jugé parce que c'est lui et non pas parce qu'il l'a fait ou il n'aurait pas fait.
00:34:45Écoutez ce que disaient ces deux avocats hier.
00:34:48On va les écouter les uns derrière les autres à la suite de la plaidoirie.
00:34:52Notre client, il est serein parce qu'il a pu s'expliquer,
00:34:56parce que l'audience a été menée de telle manière
00:34:59que toutes les parties ont pu longuement s'expliquer
00:35:02et faire valoir comme elles le souhaitaient leur défense.
00:35:06Donc oui, évidemment, il est serein puisqu'il a donné tous les éléments
00:35:09qui, selon lui et selon nous, justifient notre demande de relax.
00:35:14Nicolas Sarkozy n'a rien à voir, pas plus que les autres prévenus,
00:35:19avec les faits qui leur sont reprochés.
00:35:22Et que l'accusation est pleine de contradictions
00:35:24qui démontrent qu'elle ne tient pas debout.
00:35:28Cette accusation est bâtie sur du sable.
00:35:32Et donc le 25 septembre, le tribunal, à mon sens, le confirmera.
00:35:38Les principales contradictions sont les contradictions
00:35:41entre les témoignages qui sont utilisés par l'accusation.
00:35:46Il n'y en a pas deux qui sont encore lents.
00:35:48Par les documents qui nous avaient été annoncés pour venir nourrir l'accusation
00:35:54qui n'ont jamais été fournis.
00:35:57Et par le fait que le parquet a changé de thèse,
00:36:02il a abandonné ses premières accusations.
00:36:05Il en a fourni de nouvelles qui sont aussi fragiles que les précédentes.
00:36:09On l'a dit, l'accusation a beaucoup évolué depuis le départ.
00:36:12Et l'accusation elle-même reconnaît que ce qui existait au début n'existe plus à la fin.
00:36:16Autre sujet du jour, la déconnexion.
00:36:18Et là, j'ai deux exemples à vous donner de deux ministres,
00:36:21Mme Pannier-Runacher et Mme Borne.
00:36:23C'est assez effrayant d'ailleurs, disons-le.
00:36:25Mme Pannier-Runacher, alors que l'Assemblée nationale se penchera,
00:36:28c'est aujourd'hui sur les amendements visant à supprimer les ZFE,
00:36:32qui effectivement sont un souci, notamment pour les plus démunis.
00:36:35Et bien Mme Pannier-Runacher a expliqué que les moins riches n'ont pas de voiture.
00:36:39Donc je ne sais pas d'où elle sort ça.
00:36:41Oui, mais c'est très intéressant parce que c'est la déconnexion totale.
00:36:44Mme Pannier-Runacher, tout ce qu'elle dit,
00:36:47ce n'est pas remettre en cause ni son intellect, ni quoi que ce soit.
00:36:50D'ailleurs, tout ce qu'elle dit, elle est à côté.
00:36:51Moi, je suis frappé de cette dame.
00:36:53Mais comme elle a les bons codes, elle a dû faire des belles études,
00:36:56je crois qu'elle fait l'Ena, etc.
00:36:57C'est la synthèse du petit homme gris, version féminine.
00:37:02C'est la synthèse.
00:37:03C'est quelqu'un qui est déconnexion.
00:37:05Mais elle dit ça, mais elle ne s'en rend même pas compte.
00:37:08Elle dit, mais non, les moins riches n'ont pas de voiture.
00:37:10Mais elle n'est jamais sortie du sixième arrondissement.
00:37:13Donc forcément, c'est des gens qui ne savent pas ce qu'est la vie.
00:37:16Donc c'est un problème puisqu'ils nous gouvernent.
00:37:18Moi, je n'ai rien contre elle, évidemment, mais elle est à côté.
00:37:21Alors écoutez ce qu'elle dit, parce qu'évidemment que ça choque l'opinion.
00:37:25Puisqu'on se dit, mais de quoi elle parle ?
00:37:28Mme Pannier-Runacher.
00:37:29Ces impacts sur la santé, c'est les plus précaires qui sont impactés, les premiers.
00:37:35C'est les plus vulnérables.
00:37:36C'est ceux qui habitent en proximité des axes routiers.
00:37:40Ce sont notamment les logements sociaux, les habitants des logements sociaux.
00:37:43Ceux qui doivent changer de voiture, ce sont aussi les moins riches ?
00:37:44Alors, d'abord, les moins riches, ils n'ont pas de voiture.
00:37:48Ce sont ceux qui sont le moins équipés en voiture.
00:37:51Et pour ceux qui sont équipés en voiture, vous avez raison de le souligner, il faut les accompagner.
00:37:56Et il faut concentrer les aides pour leur permettre de changer de véhicule.
00:38:00Par exemple, sur la métropole du Grand Paris, vous avez des aides de plusieurs milliers d'euros pour acheter des voitures d'occasion.
00:38:08Elle oublie qu'il y a un tiers de la nation qui vit dans la ruralité.
00:38:11Et que dans mon village, dans l'Aude, où le niveau de vie est très bas, si vous n'avez pas de voiture, vous n'avez plus de vie.
00:38:17Vous ne pouvez plus accéder à l'hôpital, à la pharmacie.
00:38:21Vous ne pouvez plus faire vos courses.
00:38:23Vous ne pouvez plus vivre.
00:38:25Et cette phrase, elle est extraordinaire.
00:38:29C'est-à-dire qu'en fait, on s'aperçoit, quand on est dans le bureau de quelqu'un comme elle,
00:38:34qu'on est en face de quelqu'un qui n'a aucune idée.
00:38:37Quand je vous dis hors-sol, à un moment dans mon rendez-vous avec elle,
00:38:41je lui dis, est-ce que vous êtes consciente ?
00:38:43Juste, est-ce que vous avez évalué la perte financière ?
00:38:47Puisqu'aujourd'hui, essayer sur le marché de l'occasion de vendre une classe 3 ou une classe 4,
00:38:51ou bien il n'y a plus du tout de demande, ou bien c'est une décote de 90%.
00:38:56Plus personne ne veut ces voitures-là.
00:38:59Je lui dis, est-ce que vous avez évalué la perte ?
00:39:00Moi je vais vous le dire, ces 12 millions de gens sont en train de perdre entre 2 et 5 SMIC.
00:39:08Elle est devant moi dans le bureau, elle décroche son téléphone,
00:39:12et elle appelle un grossiste.
00:39:14Elle me dit, c'est un grossiste de voitures d'occasion, et elle se renseigne.
00:39:18Et elle dit, je voudrais, je prends des clios, des trucs, etc.
00:39:23Elle accroche, et j'ai devant moi la preuve qu'elle n'en sait rien.
00:39:27Mais oui, ces gens sont effrayants, je vous assure.
00:39:30Cette histoire est passionnante.
00:39:31Bien sûr.
00:39:32Cette histoire est passionnante parce que la France se divise en deux camps.
00:39:35Ceux qui sont en prise avec la réalité, et ceux qui ne le sont pas.
00:39:37C'est-à-dire que Mme Pannier-Runacher ou Mme Borne, ce ne sont pas des idéologues,
00:39:41elles sont de bonne foi.
00:39:42Oui.
00:39:42C'est-à-dire que ce ne sont pas des mauvaises femmes, ce ne sont pas des idéologues,
00:39:44elles ne sont pas méchantes.
00:39:45Simplement, elles n'ont aucune notion de la réalité parce qu'elles ne vivent pas dans la réalité.
00:39:50Alors, le problème, c'est que quand vous ne vivez pas dans la réalité et que vous restez dans votre coin, ça va.
00:39:54Mais quand vous confrontez votre ignorance de la réalité à des gens qui, eux, la vivent tous les jours,
00:39:58ça donne des effets ravageurs.
00:40:00Donc, moi, je crois à la bonne foi, Mme Pannier-Runacher, hélas, je préférerais qu'elle soit de mauvaise foi.
00:40:06Mais je suis parfaitement...
00:40:06Moi, je pense...
00:40:07Moi, je l'avais vu plusieurs fois dans le bureau venir avec ces...
00:40:11Alors, les gens qui sont avec elle, c'est encore pire.
00:40:14Ah bon ?
00:40:14Mais ils sont...
00:40:16Mais tu as envie, quand tu sors du rendez-vous, ils étaient deux ou trois de la communication.
00:40:19J'ai dit, mais mon Dieu, quelle arrogance, ces gens.
00:40:23Mais comment peut-on parler comme ça des Français ?
00:40:26Je veux dire, son cabinet était effrayant ce jour-là.
00:40:29Je ne sais pas si elle a toujours le même.
00:40:30Moi, j'ai déjà échangé avec elle.
00:40:31Ce n'est pas quelqu'un qui manque d'empathie.
00:40:33C'est même quelqu'un de plutôt accessible qui bosse ses dossiers.
00:40:35Et je ne dirais pas la même chose de Mme Borne, qui a ce manque d'empathie, voilà, qui, moi, me crée une antipathie spontanée.
00:40:41Ce n'est pas le cas d'Agnès Pannier-Runacher.
00:40:43Et je pense...
00:40:45Elle est à côté, mais elle est sympathique.
00:40:46Elle est sympathique, bosseuse.
00:40:48Je t'entends du RN à l'Assemblée.
00:40:50Ça n'enlève rien, ça c'est sympathique.
00:40:52Quand je dis qu'elle est sympathique, je partage tout ce que vient de dire.
00:40:55C'est terrible parce que tu as envie de lui dire, mais ça ne peut pas être autrement.
00:41:00Oui, ça ne peut pas être autrement.
00:41:01Ça ne peut pas être autrement.
00:41:03C'est pour ça qu'il faudrait les envoyer vivre pendant un an.
00:41:06C'est le documentaire que j'ai fait avec François.
00:41:07J'ai toujours dit, les politiques, il faudrait qu'ils fassent la même chose.
00:41:11Qu'ils aillent à l'usine, mettent les mains dans le cambouis.
00:41:13Mais ce n'est pas de la mauvaise foi.
00:41:14Ce n'est pas...
00:41:15Voilà.
00:41:16Mais ils sont des mécanismes.
00:41:18Il faudrait juste qu'on les prive de limousines et de chauffeurs.
00:41:20Et la seule chose qu'elle te répond, c'est, elle te dit quoi ?
00:41:24On a baissé le nombre de morts de 40%.
00:41:27Tout ça, c'est des études.
00:41:28Non, c'est rien du tout.
00:41:31On t'explique que parce qu'il y a des voitures, critère 3 qui rentreraient dans Paris,
00:41:34il y aurait moins de morts pour la pollution.
00:41:35Et on fait venir nos produits de chine dans des cartons collants.
00:41:38C'est le problème de la fin du cumul des mandats.
00:41:39Ce n'est pas l'avenir de l'humanité.
00:41:41Le problème de fond, ce sont les ZFE.
00:41:45Ça, c'est une usine à gaz.
00:41:47Ensuite, panier runaché, elle en hérite.
00:41:49Bon, elle fait ce qu'elle peut.
00:41:50Effectivement, elle dit des énormités.
00:41:52C'est le problème de la fin du cumul des mandats.
00:41:53Avant, les ministres avaient été maires, avaient été locales pendant des années.
00:41:57Ils avaient une prise avec le réel qu'ils n'ont plus visiblement.
00:42:00Là, c'est vraiment la catastrophe.
00:42:01L'entourage des ministres, vous avez raison de le souligner.
00:42:03Parce que quand on a rendez-vous avec un ministre,
00:42:05vous avez deux, trois personnes qui ratent le papier, qui prennent des notes.
00:42:08Non, mais ce cabinet-là particulièrement.
00:42:10Non, mais dans d'autres cabinets.
00:42:11Je ne sais pas si elle a le même, mais quand il sortait, tu étais effrayé.
00:42:15Le non-cumul des mandats, c'est une catastrophe.
00:42:17Oui, c'est vrai.
00:42:18Qu'est-ce que vous vouliez dire ?
00:42:20Vincent Herouet.
00:42:21Qu'est-ce que vous vouliez dire ?
00:42:22Mais qu'est-ce que vous faites avec votre téléphone ?
00:42:24Vous êtes vos comptes ?
00:42:25Vous passez un appel à quelqu'un ?
00:42:27Je voulais voir.
00:42:27Vous voulez un coup de main ?
00:42:28Je voulais vous dire le parcours d'Agnès Bannier-Renécheau.
00:42:31Je crois voir si elle avait eu un mandat local.
00:42:34Un parcours d'élite.
00:42:35Comment ?
00:42:36Non, mais voilà.
00:42:37En fait, comme c'est une jeune femme brillante,
00:42:40elle a été repérée effectivement par l'élite de ceux qui dirigent.
00:42:46Mais je regardais simplement si elle avait...
00:42:48Elle n'a pas été...
00:42:49Si elle avait...
00:42:50Et je crois qu'elle n'a pas de mandat local.
00:42:52Elle était députée.
00:42:54C'est un mandat local.
00:42:55Oui, c'est un mandat local.
00:42:56Non, c'est un mandat national.
00:42:57Oui, mais vous avez un ancrage local et une circonscription.
00:43:00Faites campagne, en circo.
00:43:02Visuellement, elle n'est jamais à la campagne.
00:43:03Elle ne connaît pas la France périphérique.
00:43:05Je crois que...
00:43:06Alors, l'autre passage...
00:43:08D'ailleurs, écoutez...
00:43:09On a eu une voiture et même deux, parfois.
00:43:11Écoutez, hier, cet échange avec M. Bartholomey-Lenoir
00:43:14et Mme...
00:43:15Pannier-Renaché.
00:43:17Et voyez, Mme...
00:43:18Derrière...
00:43:19Marie Barsac.
00:43:20Marie Barsac, qui derrière, au moment où elle dit déconnexion,
00:43:23même, ça va choquer Marie Barsac.
00:43:25Regardez bien cette séquence.
00:43:26Les ZFE absurdes et injustes sont l'ultime signe d'une politique
00:43:31qui ne vient plus du terrain, mais d'une idéologie qui le méprise.
00:43:36Quand, M. le Premier ministre, allez-vous abandonner ces ZFE
00:43:38qui excluent, qui divisent, qui humilient ?
00:43:41Votre question montre aux Français à quel point vous êtes déconnectés des classes populaires.
00:43:47Vous les utilisez, mais vous ne les protégez pas.
00:43:51Alors, s'il vous plaît, tenons-nous en fait.
00:43:54Oui, les Français les plus précaires sont les premières victimes de la pollution de l'air.
00:43:58Et nous luttons contre ça.
00:44:00Rien qu'à Paris, la zone à faible émission a permis de réduire de 42%
00:44:05le taux d'oxyde d'azote par rapport à 2017.
00:44:09Madame la ministre, ce matin, vous avez dit,
00:44:12les moins ruches, ils n'ont pas de voiture.
00:44:13C'est une honte.
00:44:14Ce mépris macroniste est une honte.
00:44:16D'ailleurs, ce n'est pas du mépris.
00:44:20C'est de l'ignorance.
00:44:22Ce n'est pas du mépris.
00:44:23C'est peut-être plus grave.
00:44:25Oui, ils ne savent pas.
00:44:27C'est vraiment...
00:44:28S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche.
00:44:30C'est exactement ça ?
00:44:31Non, ça, c'est du mépris.
00:44:33Je pense que c'était méprisant.
00:44:34Là, il n'y a pas de mépris.
00:44:36Elle a une solution qui n'est pas inspirée par la réalité.
00:44:40Elle ne part pas de la réalité pour trouver la solution.
00:44:42Elisabeth Borne, c'est pareil.
00:44:43Quand elle dit qu'on va avoir une idée de son parcours professionnel,
00:44:46c'est extraordinaire.
00:44:47Alors, on verra.
00:44:48C'est extraordinaire.
00:44:49Mais oui, c'est extraordinaire parce que...
00:44:51Je ne sais pas si les uns et les autres, vous avez des enfants.
00:44:54Mais je trouve que ce qui est bien quand on a des enfants,
00:44:56c'est qu'ils soient enfants le plus longtemps possible.
00:44:59Être adulte, tu vas l'être tellement longtemps
00:45:02que si tu peux prolonger le temps de l'enfance...
00:45:05Il ne faut pas être enfant à 22 ans.
00:45:07Mais d'être...
00:45:08D'être un vieux temps de vie.
00:45:09Mais si tu prolonges le temps de l'enfance, c'est mieux.
00:45:13C'est mieux.
00:45:14Vraiment, c'est mieux.
00:45:14Et de dire à une petite fille de 5 ans qu'elle doit faire l'ENA,
00:45:19ça n'a pas de sens.
00:45:20Moi, je voulais être princesse.
00:45:21Mais vous l'êtes ?
00:45:23Mais comment ça va, d'ailleurs ?
00:45:24Il y a longtemps que...
00:45:25Comment ça va ?
00:45:26Justement, comment ça va la princesse en ce moment ?
00:45:29Est-ce que vous êtes une princesse ?
00:45:30La princesse va bien.
00:45:31Est-ce que vous êtes une princesse ?
00:45:32En fait, vous savez, je m'étais fait allumer une fois chez RMC
00:45:35parce que j'avais dit « moi, je suis une Jewish princesse »
00:45:37et ça m'a longtemps poursuivi.
00:45:37« Jewish », ça veut dire...
00:45:39Oui, ça m'avait longtemps poursuivi
00:45:41alors que j'avais dit ça de façon humoristique
00:45:43et le propos à caractère humoristique avait été mal compris.
00:45:47C'est bizarre, hein ?
00:45:47Ça arrive.
00:45:48Oui, alors ce n'est pas humoristique,
00:45:50c'est le second degré qui ne passe plus du tout.
00:45:51Le second degré, ça se voit.
00:45:52Non, mais ils l'ont tous pris au premier degré.
00:45:54Bien sûr, c'est ça.
00:45:55Et c'est dramatique.
00:45:56Bon, mais vous ne deviez pas venir avec votre petit chien ?
00:45:58Si, mais en fait, je ne sais pas si Serge Nedjar acceptera.
00:46:01Serge, je pense que si vous entrez dans son bureau
00:46:04et que vous lui demandez...
00:46:05Est-ce que mon chihuahua peut venir sur le plateau de Pascal Praud ?
00:46:07Écoutez, pourquoi pas ?
00:46:09Et autrement, comment ça se passe, une vie de princesse ?
00:46:13Tout se passe bien.
00:46:14Et vous, est-ce que vous traitez les femmes comme des princesses ?
00:46:17Il faut leur demander, mais j'espère.
00:46:19Et vous, Eric ?
00:46:21Moi, je ne m'exprime plus sur ma vie privée.
00:46:23Ah, mais Eric Nolot, quand on a pris un verre ensemble,
00:46:26m'a quand même tenu la porte et servi mon verre d'eau.
00:46:28Oui, ça c'est bien.
00:46:30C'est au bout de la loi.
00:46:31Un verre d'eau, il aurait pu prendre un verre d'eau minéral,
00:46:34mais un verre d'eau, c'est déjà ça.
00:46:35Une carafe.
00:46:35Bon, on va être avec Patrice Duhamel.
00:46:38Je regrette ses gestes un peu fascistes.
00:46:40Ce livre est génial.
00:46:43La photo, d'abord le titre est formidable,
00:46:44la photo, et on va parler avec Patrice Duhamel
00:46:47de François Mitterrand,
00:46:49qui est un sujet inépuisable.
00:46:51Et ce livre est vraiment très, très réussi.
00:46:53A tout de suite.
00:46:54C'est un livre formidable
00:46:59pour tous ceux qui ont connu cette période-là,
00:47:02et peut-être pour les autres,
00:47:02mais c'est vrai que pour nous,
00:47:04nous avions 20 ans en 84,
00:47:06et puis Patrice Duhamel a suivi François Mitterrand
00:47:09pendant tant d'années.
00:47:10J'avais un peu plus en 80.
00:47:11Un petit peu plus, c'est en 80.
00:47:13Et c'est vrai que la photo,
00:47:14je me souviens très bien,
00:47:15quand cette photo est sortie en septembre 80...
00:47:1714.
00:47:1814.
00:47:19Pierre Péhan, la photo,
00:47:20et vous racontez l'histoire de cette photo,
00:47:22François Mitterrand, Philippe Pétain,
00:47:23et puis ce personnage qu'on ne connaît pas,
00:47:25vous nous direz qui était-ce,
00:47:26aux éditions de l'Observatoire,
00:47:28vous nous direz l'histoire de cette photo.
00:47:29J'ai envie de dire,
00:47:30il y a presque deux livres dans ce récit.
00:47:32Il y a évidemment cette histoire de la photo,
00:47:35pourquoi elle ne sort pas,
00:47:35pourquoi on ne l'utilise pas,
00:47:37et ça dit évidemment une époque,
00:47:38mais il y a aussi un réquisitoire
00:47:39sur François Mitterrand,
00:47:41Patrice Duhamel,
00:47:42que fait-il à Vichy en 1942 ?
00:47:47Que fait-il encore à Vichy ?
00:47:49Et comment passera-t-il pendant tant d'années comme cela,
00:47:53avec tant de casseroles, si j'ose dire,
00:47:55à travers l'espace médiatique ?
00:47:57D'abord, le premier chapitre,
00:47:59qui est donc le 15 octobre 1942,
00:48:00la photo,
00:48:02comment il y va,
00:48:03à quelle heure,
00:48:04comment ça se passe,
00:48:05il passe 20 minutes avec Pétain,
00:48:06à l'occasion de...
00:48:08Il représente,
00:48:09avec le personnage qui est sur la couverture,
00:48:12qui s'appelle Marcel Barrois,
00:48:14qui ira très vite dans la Résistance,
00:48:17et qui va mourir dans un convoi pour Dachau.
00:48:20Marcel Barrois.
00:48:21Et c'est par la veuve de Marcel Barrois
00:48:23que Pierre Péan,
00:48:24qui a écrit le fameux livre
00:48:25Une jeunesse française,
00:48:26va obtenir cette photo.
00:48:29Un petit peu par hasard,
00:48:30parce qu'il appelle la veuve,
00:48:32et il lui dit,
00:48:33est-ce que vous auriez des documents
00:48:34sur François Mitterrand,
00:48:35avec votre mari Pétain, etc.
00:48:36Elle lui dit,
00:48:37je vais regarder,
00:48:37puis elle trouve la photo.
00:48:38Eh bien, vous allez nous raconter
00:48:39cette histoire dans une seconde,
00:48:41mais Somaïa Dabidi
00:48:42nous rappelle les titres.
00:48:46Au cœur de l'actualité,
00:48:48104% pour la Chine
00:48:49et 20% pour l'Europe.
00:48:51Une soixantaine de partenaires
00:48:53commerciaux des Etats-Unis
00:48:54frappés dès aujourd'hui
00:48:55par une nouvelle salve
00:48:56de droits de douane.
00:48:57Je vous rappelle
00:48:58qu'une première salve de 10%
00:48:59avait été imposée dès samedi
00:49:01sur l'ensemble
00:49:02des importations américaines.
00:49:05Conséquence,
00:49:05le président du MEDEF,
00:49:07Patrick Martin,
00:49:07appelle ce matin
00:49:08à doper l'économie française
00:49:10pour éviter les risques
00:49:11de récession et de déflation.
00:49:13Un appel lancé quelques heures
00:49:15avant une réunion
00:49:15de tous les acteurs économiques
00:49:17qui se tiendra
00:49:17à 16h30 à Bercy.
00:49:20Et puis,
00:49:20on termine avec ces 5 hommes
00:49:21sous OQTF
00:49:22de nationalité algérienne
00:49:24et tunisienne
00:49:25qui se sont évadés
00:49:26d'un centre de rétention
00:49:27administrative de Marseille.
00:49:28Évasion réussie
00:49:30grâce à des complices
00:49:31qui leur ont envoyé
00:49:31un sac avec des outils.
00:49:33Trois des cinq fillards
00:49:34ont été rattrapés.
00:49:35Les deux autres
00:49:36sont toujours
00:49:36activement recherchés.
00:49:38Merci beaucoup Sommayat.
00:49:39On n'en a jamais fini
00:49:39ni avec François Mitterrand
00:49:41ni avec cette période.
00:49:42Et c'est pourquoi
00:49:42se plonger dans ce livre-là
00:49:44est absolument formidable.
00:49:45Vichy, Hôtel du Parc,
00:49:4615 octobre 1942.
00:49:48Ce jour-là,
00:49:48la sieste quotidienne
00:49:49de Pétain
00:49:50a été exceptionnellement courte.
00:49:51À 15h,
00:49:52il a reçu Pierre Pucheux,
00:49:53ministre de l'Intérieur
00:49:54de juillet 41,
00:49:55avril 1942.
00:49:56Puis à 17h30,
00:49:58après quelques minutes
00:49:58de repos,
00:49:59il s'entretient
00:50:00avec une délégation
00:50:01de quatre responsables
00:50:01du centre d'entraide
00:50:02départementale
00:50:03de l'allié aux prisonniers
00:50:04évadés et rapatriés
00:50:06à l'occasion
00:50:06d'une opération
00:50:07de collecte d'effets chauds
00:50:09pour les prisonniers
00:50:09revenus d'Allemagne.
00:50:10Il y a là
00:50:11François Mitterrand.
00:50:12Mais on est en 42.
00:50:14Il a 26 ans.
00:50:15Il a 60 ans d'écart
00:50:17avec Philippe Pétain.
00:50:19Il a été fait prisonnier
00:50:21en 40.
00:50:23Il a été prisonnier
00:50:24en Allemagne.
00:50:25Il a fait deux tentatives
00:50:27d'évasion courageuses
00:50:29d'ailleurs
00:50:29qui n'ont pas marché.
00:50:30La troisième a réussi.
00:50:32Il passe par un certain
00:50:33nombre de villes
00:50:33en France après.
00:50:35Il passe chez lui
00:50:36voir sa famille
00:50:37à Jarnac
00:50:38et il va à Vichy.
00:50:39Et là,
00:50:41donc janvier 42,
00:50:43recommandé par
00:50:44des connaissances
00:50:46de sa famille.
00:50:48Sa famille,
00:50:49dont tout le monde sait,
00:50:50lui,
00:50:50il a assumé
00:50:50que c'est une famille
00:50:51très à droite,
00:50:52très conservatrice,
00:50:53etc.
00:50:56Ce qui est extraordinaire
00:50:57dans la psychologie
00:50:59de François Mitterrand
00:51:01et dans ce que ça veut dire
00:51:02de l'époque,
00:51:02vous avez raison,
00:51:03parce que c'est une époque
00:51:04sur laquelle les Français
00:51:06sont toujours encore
00:51:07un peu embarrassés,
00:51:08etc.
00:51:09On va revenir sur
00:51:10le général de Gaulle
00:51:11parce que lui,
00:51:11il a dit,
00:51:12maintenant,
00:51:12tout le monde se rassemble,
00:51:13c'est l'unité nationale,
00:51:14etc.
00:51:14Mais en 69,
00:51:16dans un livre
00:51:17qui s'appelle
00:51:18Ma part de vérité
00:51:19et dont il dira
00:51:20plus tard en privé,
00:51:21je le dis dans le livre,
00:51:22qu'il appelle
00:51:23en riant
00:51:24Ma part de sournoiserie,
00:51:26sournoiserie,
00:51:27bon,
00:51:28il écrit
00:51:29entre guillemets
00:51:32verbatim,
00:51:33la phrase est dans le livre,
00:51:34bien entendu,
00:51:35rentrer en France,
00:51:36virgule,
00:51:37je devins résistant,
00:51:39virgule,
00:51:40sans problème déchirant.
00:51:43Vichy n'existe pas.
00:51:45Il y passe quand même
00:51:46entre 350 et 400 jours
00:51:49à Vichy.
00:51:50Il est pétainiste,
00:51:52il est maréchaliste,
00:51:53ça dépend des moments,
00:51:55il est dans les...
00:51:56Cette photo,
00:51:57ce qui est quand même
00:51:57extraordinaire,
00:51:59c'est que c'est trois mois,
00:52:01quasiment jour pour jour,
00:52:02après la rave du Veldiv.
00:52:04Alors lui dit,
00:52:06bon,
00:52:06je ne vais pas mettre en cause
00:52:08ce qu'il dit,
00:52:09mais bon,
00:52:10je pose la question
00:52:11dans le livre quand même,
00:52:12je ne suis pas le premier,
00:52:13tous les historiens
00:52:14qui ont travaillé là-dessus
00:52:15se sont posé la même question
00:52:16et Pierre Péan,
00:52:17dans ce livre formidable
00:52:19qu'il a fait,
00:52:19se l'est posé aussi.
00:52:21Est-ce que c'est imaginable ?
00:52:23Peut-être que tout le monde
00:52:24se trompe,
00:52:24mais est-ce que c'est imaginable
00:52:25que lui,
00:52:26en octobre 42,
00:52:28brillantissime,
00:52:30charismatique,
00:52:31tous les témoignages disent,
00:52:32quand on l'a vu arriver,
00:52:34au bout de quelques semaines,
00:52:35quelques mois,
00:52:36on a compris tout de suite
00:52:37que c'est quelqu'un
00:52:38qui irait extrêmement loin,
00:52:42vraiment,
00:52:42il y avait quelque chose
00:52:43quand il arrivait dans,
00:52:45vous savez,
00:52:46les présidents notamment,
00:52:48quand ils arrivent dans une pièce,
00:52:50on dit toujours,
00:52:50il se passe quelque chose,
00:52:51il y a quelque chose
00:52:51d'électrique un peu,
00:52:52et lui,
00:52:53c'était déjà ça à Vichy,
00:52:54donc il n'est pas
00:52:54dans le premier cercle de Pétain,
00:52:56mais il voit tout le monde,
00:52:57et imaginez
00:53:01qu'on ne sache pas
00:53:02à ce moment-là
00:53:02à Vichy
00:53:03qu'il y avait eu
00:53:04la rave du Veldiv,
00:53:05notamment,
00:53:06pas seulement,
00:53:07après,
00:53:08dans la fameuse interview
00:53:09avec Jean-Pierre Elkabach
00:53:10qu'il a faite
00:53:10après la sortie
00:53:11du livre de Péron,
00:53:12donc vers la mi-septembre
00:53:1494,
00:53:16le monde a fait
00:53:18un papier ensuite
00:53:19un peu ironique
00:53:19en disant
00:53:20il y a un trou de mémoire,
00:53:21parce que Jean-Pierre Elkabach
00:53:22lui dit,
00:53:23mais pourquoi vous êtes allé
00:53:24à Vichy ?
00:53:25Il y avait eu le statut,
00:53:26les statuts des Juifs
00:53:27en 40,
00:53:28en 41,
00:53:28etc.
00:53:29Et il fait cette réponse étrange,
00:53:31alors il était peut-être,
00:53:32il était déjà extrêmement fatigué,
00:53:33etc.
00:53:34Donc je veux dire,
00:53:35il faut aussi,
00:53:37ce chapitre-là
00:53:38n'est pas un chapitre polémique,
00:53:40simplement les faits sont...
00:53:42Non, mais les faits sont là.
00:53:42Ce n'est pas un chapitre polémique,
00:53:43il y a presque deux livres.
00:53:45Je veux dire,
00:53:45moi je décris.
00:53:46Oui,
00:53:47mais c'est un réquisitoire.
00:53:48Mais sauf Patrice,
00:53:49c'est un réquisitoire.
00:53:50Oui,
00:53:50mais dans cette interview,
00:53:51il dit,
00:53:52oui,
00:53:52vous me parlez du...
00:53:54c'est à peu près
00:53:54le verbatim de Mitterrand,
00:53:56vous me parlez du statut des Juifs,
00:53:59mais,
00:53:59virgule,
00:54:00ceux d'ailleurs qui ne rendent pas
00:54:02la chose moins grave,
00:54:03etc.,
00:54:04il s'agissait des Juifs étrangers.
00:54:05Pas du tout.
00:54:07Il y a eu une loi sur les Juifs étrangers
00:54:09en 40,
00:54:10mais il y a eu après
00:54:11les lois absolument monstrueuses
00:54:13qu'on a vues,
00:54:14la définition du Juif,
00:54:15les métiers interdits pour les Juifs.
00:54:17Salué par le Conseil d'État.
00:54:19Oui.
00:54:19Salué par le Conseil d'État.
00:54:20Salué par des éditorialistes
00:54:22de la presse parisienne.
00:54:23Bon,
00:54:24je voulais,
00:54:24puisque vous parlez,
00:54:25puisque vous...
00:54:26Oui.
00:54:26C'est à propos du troisième personnage.
00:54:28M. Barrois,
00:54:29c'est ça ?
00:54:29Oui.
00:54:29Vous dites...
00:54:30Il est dans le centre d'entraide
00:54:33aux prisonniers.
00:54:34Oui,
00:54:34mais vous dites,
00:54:35il va devenir résistant,
00:54:36il va mourir dans un convoi
00:54:37pour Dachaud.
00:54:38Et là,
00:54:39il est...
00:54:39Là,
00:54:39il est...
00:54:40Là,
00:54:40il est avec Pétain,
00:54:41lui aussi.
00:54:41Il est au centre d'entraide
00:54:43pour les prisonniers.
00:54:44Alors,
00:54:44quel est le...
00:54:45Il va être résistant
00:54:48très vite,
00:54:49Marcel Barrois.
00:54:49Oui,
00:54:50mais en 1942,
00:54:50il est à Vichy.
00:54:51En 1942,
00:54:52il est à Vichy
00:54:53et il s'entretient avec...
00:54:54C'est ce qu'on appelle
00:54:55les Vichistos.
00:54:57Résistants.
00:54:57Résistants.
00:54:58Symbolisés par François Mitterrand
00:55:00pour les historiens.
00:55:01Vichistos.
00:55:02Alors,
00:55:02en même temps...
00:55:03Mais il y a des choses...
00:55:06Je redonne dans le livre
00:55:08ce qu'écrivait Péan
00:55:10sur Mitterrand.
00:55:11Au début,
00:55:12quand on dit pétainiste,
00:55:13d'ailleurs,
00:55:13je veux dire,
00:55:14c'est reconnu.
00:55:14C'est pas de dire
00:55:15que Mitterrand a été pétainiste,
00:55:17puis sincèrement pétainiste,
00:55:19puis sincèrement résistant.
00:55:20et courageusement résistant.
00:55:22C'est un fait.
00:55:23C'est pas...
00:55:24On ne parle pas...
00:55:25On ne dit pas que Mitterrand
00:55:26n'a été que pétainiste.
00:55:27Il a effectivement été résistant.
00:55:30Il devient Morlan,
00:55:31son pseudonyme,
00:55:31à partir de janvier,
00:55:33février, mars 1943.
00:55:35Voilà.
00:55:35Alors...
00:55:36On regarde peut-être
00:55:38l'interview de Jean-Pierre,
00:55:39justement.
00:55:40Il dit sur Pétain
00:55:41quel vieillard magnifique,
00:55:43etc.
00:55:43Donc,
00:55:44il a vraiment quelque chose...
00:55:45Voilà.
00:55:46Oui,
00:55:46mais ce qui est fou,
00:55:47alors il y a cette photo,
00:55:48mais ce qui est fou,
00:55:49c'est que pendant 30 ans,
00:55:50toute la presse va oublier ça.
00:55:52J'ai envie de dire vous-même.
00:55:53Vous êtes journaliste
00:55:54à la télévision
00:55:55à cette période-là.
00:55:57Cette photo,
00:55:58vous la connaissez sans doute.
00:55:59Ah non, non.
00:55:59Mais quand vous êtes...
00:56:00Je l'ai découverte en 94.
00:56:01Mais en 74,
00:56:03vous êtes journaliste,
00:56:03je crois que vous couvrez
00:56:05plutôt Giscard d'Estaing en 74.
00:56:07Oui, la campagne de Giscard, oui.
00:56:08Mais ce n'est pas un thème
00:56:10qui soit Pétainiste.
00:56:12Personne n'en parle.
00:56:13C'est qu'il a été à Vichy
00:56:15et qu'il avait eu la francisque.
00:56:18Oui, mais personne ne le dit.
00:56:19À l'ORT, vous disiez
00:56:20qu'il a la francisque.
00:56:22En 74,
00:56:23dans la campagne
00:56:23qui est très très courte
00:56:24puisque Pompidou disparaît
00:56:26et donc la campagne
00:56:27dure trois ou quatre semaines,
00:56:29quelque chose comme ça,
00:56:29ce n'est pas vraiment un sujet.
00:56:31Mais sous la Quatrième République,
00:56:33je le rappelle dans le livre,
00:56:34d'ailleurs,
00:56:34il y a un moment,
00:56:35il y a un débat
00:56:35à l'Assemblée nationale
00:56:37avec un député gaulliste
00:56:39qui s'appelle Raymond Drone,
00:56:41qui est une star nationale,
00:56:44puisque c'est le premier Français
00:56:46à être entré dans Paris
00:56:47le 25 août 1944.
00:56:49Et Raymond Drone
00:56:50parle de Mitterrand,
00:56:52s'en prend à Mitterrand
00:56:53et dit
00:56:55vous avez eu...
00:56:57Oui, je crois qu'il dit
00:56:58la francisque, etc.
00:56:59Et Mitterrand dit...
00:57:00Le verbatim est dans le livre.
00:57:02Et Mitterrand dit c'est faux.
00:57:04Bon, voilà.
00:57:04Oui, il dit c'est faux.
00:57:05Vous n'avez pas en fait raison.
00:57:06Il dit c'est faux.
00:57:06Et qui lui donne la francisque ?
00:57:08C'est quand même un cagoulard.
00:57:10Alors...
00:57:10Le parrain, c'est un cagoulard.
00:57:11Alors, il faut rappeler
00:57:12ce qu'est la cagoule.
00:57:13La cagoule,
00:57:14c'est une organisation fasciste.
00:57:15Tous les amis de Mitterrand
00:57:16sont à la cagoule.
00:57:17Parat militaire.
00:57:18Oui, tous les amis de Mitterrand
00:57:19sont à la cagoule.
00:57:21Lui, il n'y est pas.
00:57:22Non, non.
00:57:22Mais personne n'a imaginé
00:57:24qu'il y soit...
00:57:26Quoique...
00:57:26Certains ont dit
00:57:27mais tous ses amis y sont...
00:57:29Le consensus des iscrans.
00:57:30Voilà.
00:57:31Alors, allez, on va dire ça comme ça.
00:57:32Je n'en fais pas partie.
00:57:33C'est qu'il n'y est pas.
00:57:34On va dire ça
00:57:34et il n'y a pas de soucis.
00:57:36Mais c'est sidérant
00:57:38que ce soit le parrain
00:57:39qui lui donne la francisque.
00:57:40C'est un cagoulard.
00:57:42Vous savez ce que c'est la cagoule ?
00:57:43La cagoule,
00:57:44c'est une organisation
00:57:45paramilitaire fasciste.
00:57:47Oui, qui a organisé des...
00:57:48Il s'appelle comment
00:57:49ce monsieur Jantet ?
00:57:49Des attentats.
00:57:51Comment il s'appelle ce monsieur ?
00:57:53Il a deux parrains.
00:57:54Il y en a un qui s'appelle
00:57:55Simon Arbelot
00:57:55qui est dans le premier cercle
00:57:57de Pétain
00:57:58qui sont des relations
00:57:58avec la presse.
00:58:00Et le deuxième
00:58:00qui s'appelle Gabriel Jantet.
00:58:01Jantet.
00:58:02C'est un des...
00:58:03Il fait partie de...
00:58:04C'est un des patrons
00:58:05de la cagoule.
00:58:06C'est un des patrons
00:58:06fondateurs de la cagoule.
00:58:07Mais enfin,
00:58:08je vous assure,
00:58:10c'est juste sidérant.
00:58:12Et tout ça va passer
00:58:13pendant des années.
00:58:14Personne ne va en parler.
00:58:15Alors, c'est quand même ça
00:58:16le sujet du livre.
00:58:17Oui.
00:58:17Alors, c'est le sujet du livre.
00:58:18Vous avez raison.
00:58:19Mais voyons quand même
00:58:19l'interview d'Elkabach ?
00:58:20Parmi les grands moments
00:58:22de télévision
00:58:23des 40 dernières années,
00:58:24des 50 dernières années,
00:58:25C'est un moment.
00:58:25L'interview de Jean-Pierre Elkabach,
00:58:27la qualité de son interview,
00:58:29l'intensité,
00:58:30la force de Mitterrand également,
00:58:31la puissance intellectuelle
00:58:33de Mitterrand,
00:58:33le charme de Mitterrand.
00:58:35C'est un instant
00:58:35qu'on peut voir
00:58:36et revoir
00:58:37jusqu'à la fin.
00:58:39Qui souffre le martyr
00:58:40à ce moment-là.
00:58:42Vous étiez PDG
00:58:42de France 2 à ce moment-là ?
00:58:43Non.
00:58:44Non, j'ai Jean-Pierre Elkabach.
00:58:45C'était Jean-Pierre
00:58:45qui était PDG.
00:58:46De France Télévision.
00:58:49qui l'interroge.
00:58:50Écoutez cet extrait.
00:58:53Vous allez après à Vichy.
00:58:55Oui.
00:58:55Et pourquoi,
00:58:56alors qu'il y a
00:58:57le gouvernement de capitulation
00:58:58qui a eu
00:58:58les lois anti-juives,
00:59:00vous allez à Vichy ?
00:59:01Pourquoi vous n'allez pas à Londres ?
00:59:02Je vous pose la question.
00:59:04Vous me dites
00:59:04que les lois anti-juives,
00:59:06il s'agissait des lois anti-juives,
00:59:07ce qui ne corrige rien,
00:59:09en effet,
00:59:10et ne pardonne rien.
00:59:12C'était une législation
00:59:13contre les juifs étrangers
00:59:14dont j'ignorais tout.
00:59:16Car dans tout ce que je vois,
00:59:18dans tous les commentaires
00:59:19qui sont faits,
00:59:21on oublie toujours
00:59:21que pendant toutes ces périodes-là,
00:59:23j'étais prisonnier en Allemagne.
00:59:26Et que m'étant évalué deux fois en vain,
00:59:28j'avais fait pas mal de stages en prison.
00:59:30Pas simplement prisonnier de guerre,
00:59:32mais en prison tout court.
00:59:34J'étais à 100 lieux
00:59:35de connaître ces choses-là.
00:59:37Et quand je me suis trouvé
00:59:38chez les Lévis d'Espas
00:59:39au début de 1942,
00:59:43ils ne m'en ont pas parlé.
00:59:43Mais alors,
00:59:44quand avez-vous appris
00:59:46l'existence de ce statut,
00:59:48l'existence des camps de concentration,
00:59:50des camps d'extermination,
00:59:52ça en a su plus tard ?
00:59:53Pour les camps de concentration,
00:59:55j'étais comme tous les Français informés,
00:59:57je ne savais pas grand-chose.
00:59:58Bon,
00:59:59c'est une période ombre et lumière,
01:00:00parce que...
01:00:01Sur les camps,
01:00:01c'est vrai que ça a été su très tard.
01:00:04En revanche,
01:00:04sur le statut des juifs,
01:00:05à Vichy...
01:00:06Mais en même temps,
01:00:08c'est une période ombre et lumière,
01:00:09puisque le général de Gaulle
01:00:10le reçoit à Alger
01:00:11comme grand résistant
01:00:13en 1943.
01:00:16Trois.
01:00:16Oui,
01:00:17ça se passe très mal.
01:00:18Oui,
01:00:18mais il le reçoit.
01:00:19Il considère que c'est un résistant.
01:00:21Oui,
01:00:21oui,
01:00:21ça se passe très mal.
01:00:23Et il le reverra après
01:00:24à Paris à la Libération.
01:00:25Il y aura encore vous.
01:00:27Puis,
01:00:28voilà,
01:00:28il le reverra plusieurs fois.
01:00:29Pourquoi ça se passe si mal ?
01:00:31Or,
01:00:31ça va prendre du temps.
01:00:33Mais l'idée de de Gaulle,
01:00:34c'est de rassembler
01:00:35tous les mouvements
01:00:36qui s'occupent des prisonniers.
01:00:38Alors,
01:00:38cette photo,
01:00:39parce que c'est le livre.
01:00:40Il y a Mitterrand
01:00:40qui coordonne
01:00:42une partie de ces mouvements
01:00:43et l'autre,
01:00:44c'est un neveu
01:00:45du général de Gaulle.
01:00:47Et de Gaulle souhaiterait
01:00:47que ça soit son neveu
01:00:49qui...
01:00:50Voilà,
01:00:50cette photo.
01:00:51Et Mitterrand dit non
01:00:52et il refuse.
01:00:53Voilà.
01:00:53Cette photo,
01:00:53ce qui est intéressant,
01:00:54c'est que nous,
01:00:55le public,
01:00:55on la découvre en 1994,
01:00:57mais tout le monde
01:00:58connaît cette photo.
01:01:00Non,
01:01:01pas tout le monde.
01:01:01Tout le monde,
01:01:02en tout cas,
01:01:02les...
01:01:03De Gaulle,
01:01:03il la découvre en...
01:01:05En 65.
01:01:05Novembre 65.
01:01:07Voilà.
01:01:07Bon,
01:01:07pas tout le monde.
01:01:08A 10 jours,
01:01:09sa mise en balotage
01:01:09par François Mitterrand.
01:01:10Pas tout le monde,
01:01:11mais en tout cas,
01:01:12l'idée,
01:01:12c'est qu'on pourrait se servir
01:01:13de cette photo
01:01:14pour attaquer Mitterrand
01:01:15et on ne le fait pas.
01:01:17Bon,
01:01:17et vous dites
01:01:18qu'on ne le fait pas
01:01:18parce qu'à l'époque
01:01:19il est différente
01:01:19parce qu'il y a
01:01:19une certaine élégance.
01:01:20C'est possible ?
01:01:21C'est aussi possible
01:01:22parce que la période
01:01:23est tellement particulière
01:01:24et tellement ombre et lumière
01:01:25que de Gaulle
01:01:26ne veut peut-être
01:01:27pas rallumer ça ?
01:01:27C'est tout ça,
01:01:28oui.
01:01:28Voilà.
01:01:28Bon,
01:01:29racontez-nous
01:01:30comment de Gaulle
01:01:31découvre cette photo.
01:01:32Alors,
01:01:33le ministre de l'Intérieur
01:01:34de l'époque
01:01:34qui s'appelle Roger Frey
01:01:36récupère cette photo.
01:01:39Comment ?
01:01:39Parce que c'est quelqu'un
01:01:42dans le Var
01:01:42qui le connaît
01:01:43et qui fait savoir
01:01:44à Roger Frey
01:01:46que la photo existe.
01:01:47Roger Frey demande
01:01:48à quelqu'un
01:01:48d'aller voir
01:01:49si c'est vrai,
01:01:49etc.
01:01:50etc.
01:01:50et récupère la photo.
01:01:52Avant-hier,
01:01:52j'ai reçu le mail
01:01:53du fils
01:01:54de l'un des deux personnages
01:01:57qui avait apporté
01:01:57la photo à Roger Frey
01:01:58et qui me raconte
01:01:59dans le détail
01:02:00comment ça s'est passé
01:02:00parce que c'est assez étonnant.
01:02:02On découvre encore des choses
01:02:04et pourtant,
01:02:05je n'ai pas enquêté
01:02:05pendant 30 ans.
01:02:06Mais il n'y a qu'une photo
01:02:07ou il y en a plusieurs ?
01:02:08Ah non,
01:02:08mais là,
01:02:09on ne connaît que celle-là
01:02:10en tout cas.
01:02:11Donc,
01:02:11elle est où d'ailleurs
01:02:12cette photo ?
01:02:12C'est le tirage.
01:02:13Elle est chez...
01:02:14Elle est...
01:02:14La propriété est dans la famille
01:02:17de Pierre Péan
01:02:17qui a fait le livre
01:02:18Une jeunesse française.
01:02:19Donc,
01:02:19c'est une photo ?
01:02:20C'est une photo...
01:02:21Voilà,
01:02:21qui est prise par un militaire,
01:02:23de la photographe militaire
01:02:24qui est dans l'entourage
01:02:25de Pétain.
01:02:26Général de Gaulle
01:02:27voit la photo.
01:02:29Roger Frey dit
01:02:29mon général
01:02:30dans la campagne,
01:02:31vous refusez de faire campagne.
01:02:32Il refusait de faire campagne
01:02:33à la télé.
01:02:34Il trouvait que
01:02:35ce n'était pas de son niveau.
01:02:36Il avait dit
01:02:37une fois à Perfide.
01:02:38Vous voulez que les Français
01:02:39me voient en pyjama ?
01:02:41Vous voulez que j'arrive ?
01:02:42Alors ça,
01:02:43c'était pour une autre campagne.
01:02:44Vous voulez que j'arrive
01:02:45et que je dise
01:02:45Française,
01:02:46Français,
01:02:46bonsoir,
01:02:47je m'appelle Charles de Gaulle.
01:02:48Parce que Jean Le Caneu
01:02:49avait dit ça.
01:02:50Il suffit de Jean Le Caneu
01:02:52qui est arrivé à la télé
01:02:52en disant
01:02:53bonjour,
01:02:53je m'appelle Jean Le Caneu
01:02:54et de Gaulle dit
01:02:56vous voulez que j'arrive
01:02:56en disant
01:02:57je m'appelle Charles de Gaulle.
01:02:58Donc,
01:02:59il regarde la photo
01:03:00et il dit trois choses.
01:03:02Un,
01:03:03François Mitterrand
01:03:04est une arsouille.
01:03:06Oui.
01:03:06En argot,
01:03:06ça veut dire un voyou.
01:03:08Deux,
01:03:09je ne ferai pas
01:03:10la politique
01:03:11des boules puantes.
01:03:13Ce n'est pas de son niveau.
01:03:15Et trois,
01:03:15cette phrase
01:03:16que je trouve extraordinaire
01:03:17qui montre quand même
01:03:19qu'il y a
01:03:19un peu d'ambiguïté
01:03:22dans ce que
01:03:23de Gaulle pense
01:03:24de François Mitterrand.
01:03:26Je trouve cette phrase
01:03:26une phrase incroyable
01:03:28quand on voit
01:03:28le monde politique
01:03:29d'aujourd'hui
01:03:30et le monde politique
01:03:31de l'époque.
01:03:32De Gaulle voit cette photo
01:03:33et il sait très bien
01:03:34que si la photo sort,
01:03:35je ne sais pas
01:03:36s'il ne sera pas mis
01:03:36en balotage.
01:03:37On est à dix jours
01:03:38du premier tour.
01:03:39Mais en tout cas,
01:03:40c'est sans doute,
01:03:42sans doute,
01:03:43un affaiblissement majeur
01:03:44de François Mitterrand
01:03:45peut-être sa mort politique
01:03:46parce que 65,
01:03:4820 ans après la guerre.
01:03:49et il dit à Roger Frey
01:03:51« Imaginez qu'un jour
01:03:54François Mitterrand
01:03:55devienne président
01:03:56de la République.
01:03:56On est 16 ans
01:03:57avant 80 virgule.
01:03:59Je ne veux pas
01:04:00affaiblir la fonction
01:04:01présidentielle. »
01:04:03Extraordinaire quand même.
01:04:04Vous dites aussi
01:04:07quelque chose
01:04:08« Silence dans le salon doré. »
01:04:10C'est donc après
01:04:10la réunion
01:04:12avec Roger Frey.
01:04:13Après quelques instants
01:04:14de réflexion,
01:04:14Charles de Gaulle réagit
01:04:15« Vous ne m'apprenez rien.
01:04:17Mitterrand et Bousquet,
01:04:18ce sont les fantômes
01:04:19qui reviennent. »
01:04:21Après avoir dit
01:04:23« Je ne veux pas
01:04:24utiliser cette photo. »
01:04:24« Le fantôme
01:04:25de l'antigolisme
01:04:26issu du plus profond
01:04:27de la collaboration,
01:04:28que Mitterrand soit
01:04:29un arriviste et un impudent,
01:04:30je ne vous ai pas attendu
01:04:31pour le penser.
01:04:32Mitterrand est une arsouille.
01:04:34Nouveau silence
01:04:34et de Gaulle poursuit
01:04:35« Non, je ne ferai pas
01:04:36la politique des boules cluants. »
01:04:38Alors,
01:04:39l'idée de de Gaulle,
01:04:41c'est
01:04:42on essaie d'oublier
01:04:44ce qui s'est passé
01:04:45dans le pays,
01:04:46dans les familles,
01:04:47etc.
01:04:48Les résistants,
01:04:50les collabos,
01:04:51les pétenistes,
01:04:51les maréchalistes,
01:04:52etc.
01:04:53On réunit tout le monde.
01:04:55Donc,
01:04:56on ne rouvre pas
01:04:57les plaies.
01:04:58Pompidou,
01:04:58il a la photo aussi.
01:05:00De Gaulle,
01:05:02montre,
01:05:03parle de la photo
01:05:04à Pompidou
01:05:05qui la récupère
01:05:06et trois mois avant
01:05:08les législatives
01:05:09de 73
01:05:10pour lesquelles
01:05:12les sondages
01:05:13ne sont pas bons,
01:05:14pas très bons.
01:05:14Il y a un petit risque
01:05:15pour la majorité
01:05:15de l'époque.
01:05:17Il fait venir
01:05:18son protégé
01:05:19qui est à ce moment-là
01:05:20jeune ministre
01:05:21de l'Agriculture.
01:05:22On est en décembre 72,
01:05:23Jacques Chirac.
01:05:25Ils sont dans un salon
01:05:26de l'Elysée
01:05:26où il y a un feu de bois
01:05:27et il montre
01:05:29la photo à Chirac.
01:05:31C'est intéressant
01:05:31qu'il choisisse Chirac
01:05:32parce que ça veut dire
01:05:33qu'il pense
01:05:33que cette photo
01:05:34deviendra quelque chose
01:05:35qui durera
01:05:36et que Chirac
01:05:37a un grand avenir
01:05:37et que peut-être
01:05:38qu'un jour
01:05:38il sera lui-même
01:05:39confronté
01:05:39à l'idée
01:05:40de sortir ou pas
01:05:40cette photo.
01:05:42Et au bout
01:05:43de dix minutes,
01:05:44il prend la photo
01:05:45et il dit à Chirac
01:05:46que vous voyez
01:05:47ce qu'il faut faire
01:05:48avec ce genre
01:05:49de documents
01:05:49avant d'avoir
01:05:50trop envie
01:05:51de s'en servir
01:05:51et il jette
01:05:52la photo
01:05:53dans le feu de bois.
01:05:54Détruisons-la
01:05:55avant d'être tenté
01:05:56de nous en servir
01:05:57écrivez-vous.
01:05:58C'est un moment
01:05:59qui va beaucoup
01:06:00frapper
01:06:02et qui va beaucoup
01:06:02impressionner Jacques Chirac
01:06:04qui en parlera
01:06:04à peu de personnes
01:06:05parce qu'il parlait
01:06:06très peu.
01:06:07Il avait une espèce
01:06:08de religion
01:06:08pour Georges Pompidou
01:06:10etc.
01:06:11Donc Pompidou
01:06:12s'en sert pas.
01:06:13Et puis après
01:06:13il y a eu l'affaire
01:06:13Markovic pour Pompidou
01:06:14donc tous ceux
01:06:15qui avaient été attaqués
01:06:16lui
01:06:17il n'aimait pas.
01:06:18Certains disent
01:06:19et il y a peut-être
01:06:19un fond de vrai
01:06:20qu'il n'était pas
01:06:21dessus parce que lui
01:06:22il n'a pas fait
01:06:22de résistance active
01:06:24il n'était pas à Londres
01:06:25il n'était pas
01:06:26dans la résistance
01:06:27Giscard
01:06:28il connaît cette photo
01:06:31alors là
01:06:32Giscard s'est très serré
01:06:33en 74
01:06:34avec Mitterrand
01:06:34et puis Paxton
01:06:36a déjà écrit son bouquin
01:06:37en 74
01:06:38Oui
01:06:38le bouquin de Paxton
01:06:39est 73
01:06:40Oui
01:06:41donc déjà
01:06:41extraordinaire livre
01:06:42révélateur
01:06:43et on est en train
01:06:44de changer d'époque
01:06:45parce qu'on commence
01:06:46à regarder la résistance
01:06:48je crois que
01:06:49le chagrin et la pitié
01:06:49c'est peut-être
01:06:50ces années-là
01:06:52c'est un peu plus tôt
01:06:53parce qu'il a été censuré
01:06:54par De Gaulle
01:06:54c'était avant
01:06:56le chagrin et la pitié
01:06:56bon en tout cas
01:06:57comment dire
01:06:58on est en train
01:06:59de revisiter
01:07:01je dirais
01:07:01cette période-là
01:07:02ce qui n'était pas
01:07:03le cas avant
01:07:04Giscard
01:07:04Giscard
01:07:04il se pose la question
01:07:06trois fois
01:07:0674
01:07:07il a vu Kennedy
01:07:11en 62
01:07:12à la Maison-Blanche
01:07:13De Gaulle l'a envoyé
01:07:15pour finir de payer
01:07:16la dette française
01:07:17aux Américains
01:07:1871
01:07:19de chagrin et la pitié
01:07:20et Kennedy
01:07:23lui dit
01:07:24je crois que
01:07:25vous avez beaucoup
01:07:25d'avenir
01:07:26est-ce que vous voulez
01:07:26qu'on parle
01:07:27de ma campagne
01:07:28présidentielle
01:07:28etc
01:07:29et il dit
01:07:30j'ai deux conseils
01:07:31à vous donner
01:07:31appuyez-vous
01:07:33sur les jeunes
01:07:34et faites une campagne
01:07:35positive
01:07:36et gay
01:07:37en 74
01:07:38la campagne
01:07:39elle n'est pas forcément
01:07:40très gay
01:07:40Pompidou vient de mourir
01:07:41c'était
01:07:41oui mais elle est très positive
01:07:42alors
01:07:43justement
01:07:44il écarte l'idée
01:07:46d'utiliser cette photo
01:07:48qui arrive d'ailleurs
01:07:48au QG
01:07:49toute la jeunesse
01:07:51était giscardienne
01:07:52la photo
01:07:53elle arrive à son QG
01:07:53elle tombe sur quelqu'un
01:07:54que je connais
01:07:55qui ençoit cette photo
01:07:58par le courrier
01:07:58au début de la campagne
01:07:59alors il va la montrer
01:08:00à Michel Poniatowski
01:08:02qui travaille
01:08:02avec Giscard
01:08:04et qui lui dit
01:08:04le lendemain
01:08:05vous oubliez
01:08:06voilà
01:08:07après 78
01:08:08tous les sondages
01:08:10disent que
01:08:11la gauche va gagner
01:08:12largement les législatives
01:08:13donc première cohabitation
01:08:15Giscard dit
01:08:16si la gauche gagne
01:08:17François Mitterrand
01:08:19sera premier ministre
01:08:20moi je me retire
01:08:20à Rambouillet
01:08:21et le problème commun
01:08:23de la gauche
01:08:24sera mis en oeuvre
01:08:25et là
01:08:25je suis tombé
01:08:27par hasard
01:08:27là dessus
01:08:28c'est aux archives
01:08:29personnelles
01:08:30et secrètes
01:08:31de Michel Poniatowski
01:08:32qui était l'ancien
01:08:33ministre de l'Intérieur
01:08:33de Giscard
01:08:35et j'ai découvert
01:08:37et j'y consacre
01:08:38quelques pages
01:08:39dans le livre
01:08:39un pacte
01:08:41et c'est totalement
01:08:41nouveau
01:08:42j'en ai parlé
01:08:43depuis
01:08:43j'ai découvert ça
01:08:44il y a 6 mois
01:08:44il y a eu un pacte
01:08:47de non-agression
01:08:47en 78
01:08:48entre Giscard
01:08:49et Mitterrand
01:08:50Mitterrand
01:08:51faisant dire à Giscard
01:08:53par Poniatowski
01:08:54qu'il rencontre
01:08:55secrètement
01:08:55deux fois
01:08:56je raconte
01:08:57toutes les circonstances
01:08:58dans le livre
01:08:59je ne m'attaquerai pas
01:09:01à lui
01:09:01je ne lui demanderai
01:09:03pas son départ
01:09:04si je gagne
01:09:04si je suis à Matignon
01:09:05en revanche
01:09:06je compte sur lui
01:09:07qui m'appuie
01:09:09et qui m'aide
01:09:09à contenir
01:09:10les communistes
01:09:11donc il y a un pacte
01:09:12de non-agression
01:09:13je me souviens
01:09:13de cette campagne
01:09:14que j'ai suivie
01:09:15elle était très très dure
01:09:17politiquement
01:09:18très très dure
01:09:19idéologiquement
01:09:19c'était déjà
01:09:21comme en 80
01:09:21le choc
01:09:22vraiment le choc
01:09:23de droite-gauche
01:09:25vraiment costaud
01:09:26mais aucune attaque personnelle
01:09:28bon en tout cas
01:09:29et après en 80
01:09:31là il a vraiment hésité
01:09:32parce qu'il se prenait
01:09:34sur la figure
01:09:35les diamants
01:09:36etc
01:09:37et puis les attaques
01:09:38de Mitterrand
01:09:38les attaques de Mitterrand
01:09:40sont très violentes
01:09:40quand Mitterrand
01:09:41dit un jour
01:09:42à la tribune
01:09:43lorsqu'il me demandait
01:09:44le cours du marque
01:09:47je m'imaginais
01:09:49et vous le cours du diamant
01:09:50et etc
01:09:51c'est le 8 mai
01:09:5281 ça
01:09:54donc la campagne
01:09:59avait été très violente
01:09:59et c'est vrai
01:10:00qu'en 78
01:10:01parce qu'il y avait
01:10:01l'élection municipale
01:10:02de 77
01:10:03qui avait été largement
01:10:04gagnée par la gauche
01:10:04avec beaucoup de mairies
01:10:06qui étaient tombées
01:10:06comme Grenoble
01:10:07Marseille
01:10:08Nantes était tombée
01:10:10non
01:10:10c'était Michel Chotti
01:10:12qui avait été élu
01:10:13non en 77
01:10:14vous avez raison
01:10:15c'est Alain Chenard
01:10:15je crois
01:10:16oui c'est Alain Chenard
01:10:17qui gagne
01:10:17exactement
01:10:18c'est Alain Chenard
01:10:19qui gagne en 77
01:10:20qui avait pris la plaise
01:10:21d'André Mori
01:10:22avec tout ça
01:10:22le grand immortel
01:10:23Louis Chenard
01:10:24il est au bar
01:10:25oui
01:10:26d'un mot pour Pompidou
01:10:30jusqu'à
01:10:30et puis il y a Chirac
01:10:31après 86-88
01:10:33qui lui aussi
01:10:33a la photo
01:10:34il y a ce que j'appelle
01:10:36une jurisprudence de Gaulle
01:10:37c'est à dire
01:10:37à partir du moment
01:10:38où de Gaulle
01:10:39qui était le mieux placé
01:10:41pour dire
01:10:42on utilise cette photo
01:10:43on l'utilise pas
01:10:44etc
01:10:44a pris cette décision
01:10:46les
01:10:47j'évalue
01:10:48à une quinzaine
01:10:49de grosses quinzaines
01:10:50de personnes
01:10:50ceux qui ont eu
01:10:51la photo
01:10:51entre les mains
01:10:52donc
01:10:53celui qui prenait le risque
01:10:55par exemple
01:10:55Giscard en 81
01:10:56aurait sorti la photo
01:10:58Chirac
01:10:58qui était
01:10:59mais la presse aurait pu la sortir
01:11:01Minute aurait pu la sortir
01:11:02mais non
01:11:02la presse ne l'avait pas
01:11:03la presse ne l'avait pas
01:11:05mais elle était où cette photo
01:11:06elle était dans le coffre
01:11:07je me souviens Giscard
01:11:08à côté de son bureau
01:11:10il avait une petite pièce
01:11:11il y avait un coffre fort
01:11:13et des années après
01:11:14parce que sur le moment
01:11:15il ne m'en a pas parlé
01:11:16des années après
01:11:17il m'a dit
01:11:17vous vous souvenez
01:11:18du petit coffre
01:11:19qui était à côté
01:11:20de mon bureau
01:11:20je lui ai dit
01:11:20oui je crois
01:11:21la photo
01:11:22elle était dans le coffre
01:11:23elle était dans le coffre
01:11:25elle était dans le coffre fort
01:11:26de son bureau
01:11:26mais on est sûr
01:11:27qu'il n'y avait pas
01:11:28de réplique de cette photo
01:11:29à votre avis
01:11:29il y avait quelques copies
01:11:30mais pour qu'elle reste secrète
01:11:32pendant 52 ans
01:11:33c'est quand même extraordinaire
01:11:35alors deux choses
01:11:35que je voulais lire
01:11:36dans le papier
01:11:36d'abord Mitterrand
01:11:37qui appelle Pierre Péhan
01:11:38c'est au lendemain
01:11:39de la confession télévisée
01:11:40vous écrivez
01:11:40comment allez-vous
01:11:41au lendemain de cette confession télévisée
01:11:42François Mitterrand
01:11:43appelle Pierre Péhan
01:11:43je suis dépassé par les événements
01:11:45répond Pierre Péhan
01:11:46lui dit le journaliste
01:11:46vous avez bien réussi
01:11:47je suis traîné dans la boue
01:11:49ils me traînent tous dans la boue
01:11:50vous savez ce que c'est
01:11:51vous savez que ce n'était pas
01:11:52mon objectif
01:11:52répond Péhan
01:11:53la suite de la conversation
01:11:54est plus courtoise
01:11:55presque amicale
01:11:56une vraie relation se loue
01:11:57Pierre Péhan
01:11:57malheureusement
01:11:58qui est décédé en 2019
01:11:59je crois
01:12:00et puis à la fin
01:12:01vous dites
01:12:01lorsque les français
01:12:02ont découvert la photo de Vichy
01:12:04la statue de François Mitterrand
01:12:06a réellement vacillé
01:12:07a-t-elle pour autant
01:12:09été déboulonnée ?
01:12:10sans doute pas
01:12:12et c'est vrai
01:12:13et c'est vrai que
01:12:15De Gaulle peut-être pas
01:12:17mais en tout cas
01:12:18Pompidou
01:12:19Discard et Chirac
01:12:20oui
01:12:21et sur Chirac
01:12:22moi je pense
01:12:23comme je n'en ai pas la garantie
01:12:25je ne l'écris pas dans le livre
01:12:26je pose la question
01:12:27mais après 81
01:12:29je pense que Mitterrand
01:12:29a su que cette photo existait
01:12:31je ne sais pas s'il l'avait lui
01:12:32mais il a su qu'elle existait
01:12:33et dans le livre
01:12:35je parle d'une note
01:12:36qui lui a été transmise
01:12:37en 92
01:12:38où quelqu'un de l'Elysée
01:12:40lui dit
01:12:40lui fait savoir
01:12:41que la photo
01:12:42va bientôt sortir
01:12:43et sortira
01:12:43donc en couverture
01:12:44du bouquin de Péan
01:12:46mais je pense que
01:12:49Mitterrand a su
01:12:50que Chirac avait
01:12:51à un moment ou à un autre
01:12:52a su que Chirac
01:12:54avait la photo
01:12:55et ne l'avait pas utilisée
01:12:56et je pense que c'est
01:12:57pour cette raison là
01:12:58la question que je pose
01:13:00dans le livre
01:13:00qu'il a
01:13:01plus que subliminalement
01:13:04soutenu
01:13:05en 95
01:13:05on n'en finit jamais
01:13:06avec Mitterrand
01:13:07il a un rapport
01:13:08avec la vérité curieux
01:13:09mais en même temps
01:13:10mais c'est en même temps
01:13:12oui mais c'est avec la vérité
01:13:13mais en même temps
01:13:14cette période
01:13:15on le dit à chaque fois
01:13:16moi j'aime bien la phrase
01:13:17jeune homme
01:13:17vous ne savez pas
01:13:18de quoi vous parlez
01:13:18qui l'aurait dit
01:13:19à Georges-Marc
01:13:20Mbédamou
01:13:20oui et une phrase
01:13:23qu'il disait très souvent
01:13:24sur beaucoup de sujets
01:13:24et notamment
01:13:25quand des journalistes
01:13:26ou des proches
01:13:27lui parlaient de cette période
01:13:28il disait
01:13:29c'est beaucoup plus compliqué
01:13:30que ça
01:13:30mais il a raison
01:13:31il a raison
01:13:33juste pour terminer
01:13:35c'est la confusion
01:13:37de son état à lui
01:13:38je vous assure
01:13:39moi j'avais lu un livre
01:13:40je le cite souvent
01:13:41j'ai lu un livre
01:13:42qui s'appelle Ramon
01:13:43c'est pas de faire
01:13:43son devoir est compliqué
01:13:44en guerre
01:13:45c'est de savoir où il est
01:13:46tout le monde le sait
01:13:47toutes les guerres
01:13:48c'est la même chose
01:13:49c'est difficile de savoir
01:13:49vouer son devoir
01:13:51pendant l'occupation
01:13:52il y avait des tables
01:13:52je suis pas entrainé
01:13:53à la morale
01:13:53ça se résume
01:13:54et encore une fois
01:13:55consensus des historiens
01:13:57sincèrement pétainiste
01:13:58sincèrement résistant
01:13:59voilà
01:14:00il a tout fait
01:14:01pour conforter
01:14:02son image de résistant
01:14:03pendant tous ses septennards
01:14:04pour cette période
01:14:05j'ai appris ça
01:14:06il n'y a pas très très longtemps
01:14:07d'ailleurs
01:14:08je l'ai mis en exergue
01:14:11ça prend 30 secondes
01:14:1323 juillet 1951
01:14:15De Gaulle est dans son bureau
01:14:17en rue de Solferino
01:14:18la fondation Charles De Gaulle
01:14:19le même bureau qu'aujourd'hui
01:14:21c'est là
01:14:21au millimètre près
01:14:22tout est exactement pareil
01:14:23dans le bureau d'à côté
01:14:24il y a Georges Pompidou
01:14:25directeur de cabinet
01:14:26traversé du désert
01:14:2723 juillet 1951
01:14:29Pompidou frappe à la porte
01:14:33De Gaulle lui dit
01:14:34entrer
01:14:35il arrive
01:14:36et il dit
01:14:36bon général
01:14:36Pétain vient de mourir
01:14:39silence
01:14:41et Pompidou ajoute
01:14:42c'est une page
01:14:44qui se tourne
01:14:44silence
01:14:45et De Gaulle
01:14:47répond
01:14:4823 juillet 1951
01:14:49Pompidou
01:14:51détrompez-vous
01:14:52cette page
01:14:53ne se tournera
01:14:54jamais
01:14:55voilà je pense
01:14:56qu'on a tout dit
01:14:56c'est incroyable
01:14:58parce que
01:14:58oui mais Patrice
01:14:59ce qui est incroyable
01:15:00oui sauf
01:15:01Patrice c'est qu'elle est
01:15:02plus présente
01:15:03ne semble-t-il
01:15:04depuis 10 ans
01:15:05ou 15 ans
01:15:06ou 20 ans
01:15:07qu'elle n'était présente
01:15:08dans les années 70
01:15:09oui parce qu'il y a des choses
01:15:10sur lesquelles on avait mis
01:15:11le coup
01:15:11exactement
01:15:12c'est-à-dire que
01:15:13souvent moi
01:15:14je n'ai pas le souvenir
01:15:14dans les années 70
01:15:15qu'on parla autant
01:15:17du maréchal Pétain
01:15:18qu'on en a parlé
01:15:19par exemple dans la campagne
01:15:20avec Éric Zemmour
01:15:21il s'est dit qu'on n'en parlerait plus
01:15:22oui
01:15:22bien sûr
01:15:23ça durait un moment
01:15:24et pas seulement lui
01:15:25alors lui
01:15:26c'est le statut du commandeur
01:15:28mais c'est une période
01:15:29qui est effectivement
01:15:30fascinante
01:15:31et qui nous renvoie à tous
01:15:32ce que nous aurions pu faire
01:15:33la vérité c'est que
01:15:34la France était pétainiste
01:15:35hélas
01:15:36et que De Gaulle a inventé
01:15:39le mythe de la résistance
01:15:40tant mieux
01:15:40on a frôlé la guerre civile
01:15:42est-ce qu'on a frôlé la guerre
01:15:43si on n'a pas De Gaulle
01:15:45est-ce qu'il y a guerre civile
01:15:46c'est possible
01:15:46et De Gaulle invente
01:15:48effectivement que
01:15:49bon la France
01:15:50la France aura résisté
01:15:52bon
01:15:52et on y croit
01:15:54oui
01:15:55et parce qu'il y a eu
01:15:55mais au bon beurre
01:15:56c'est pas exactement
01:15:57la France résistante
01:15:58il y a eu après la guerre
01:15:59la thèse
01:15:59le glaive et le bouclier
01:16:01c'est-à-dire
01:16:01De Gaulle à Londres
01:16:03courage personnifié
01:16:05le glaive
01:16:06il résiste etc
01:16:07et puis
01:16:08aucun magistrat
01:16:09n'a démissionné
01:16:10ils ont tous prêté serment
01:16:11tous les magistrats
01:16:12je pose la question
01:16:12c'est extraordinaire
01:16:14je me souviens plus de son nom
01:16:14je suis désolé pour sa famille
01:16:16parce que c'est vraiment
01:16:16un héros
01:16:17combien de magistrats
01:16:19ont refusé
01:16:20de prêter
01:16:22de prêter serment
01:16:22je crois qu'il y en a qu'un
01:16:23je crois qu'il y en a qu'un
01:16:23il y en a qu'un
01:16:24paraît-il
01:16:24un
01:16:25de tous les magistrats français
01:16:27un
01:16:27bon bah alors
01:16:29c'est un héros
01:16:29je pense pas qu'il ait une rue
01:16:31à son nom
01:16:32c'est dommage d'ailleurs
01:16:32d'où d'ailleurs
01:16:33le mot célèbre de De Gaulle
01:16:35un fonctionnaire
01:16:35s'est fait pour fonctionner
01:16:36c'est à dire que
01:16:38toute la France
01:16:39alors il invente ça
01:16:40parce qu'autrement
01:16:40c'est pas possible en fait
01:16:41au lendemain de la guerre
01:16:42les gens vont se déchirer
01:16:44et il a
01:16:45je pense qu'il a eu raison
01:16:47oui
01:16:48mais
01:16:49il y a eu Paxton
01:16:51comme vous le rappeliez
01:16:52tout à l'heure
01:16:53il y a eu une jeunesse française
01:16:54qui a été un révélateur
01:16:56quand même pour beaucoup de gens
01:16:57y compris
01:16:57chez les amis socialistes
01:16:59de
01:17:00on se souvient de la réaction
01:17:01de
01:17:02Mesuré
01:17:03mais quand même très claire
01:17:04de Lionel Jospin
01:17:05ou de
01:17:06Manuel Valls
01:17:07voilà
01:17:08à l'époque ça avait secoué
01:17:09ou de Pierre Boscovici
01:17:11oui parce que
01:17:11quand le livre de paix en sort
01:17:12ça avait secoué
01:17:13c'est les journées socialistes
01:17:14à la Rochelle
01:17:14donc là ça avait secoué
01:17:16et puis
01:17:16et puis ils savaient que Mitterrand
01:17:18c'était fini
01:17:18donc ils pouvaient libérer leur parole
01:17:20bon
01:17:20après la fin de la guerre aussi
01:17:23il y avait quand même aussi
01:17:24du temps qui était passé
01:17:24oui mais ça a été un choc énorme
01:17:27oui bien sûr
01:17:27oui bien sûr
01:17:28bien sûr
01:17:29et cette phrase
01:17:30que je rappelais tout à l'heure
01:17:31au début de 69
01:17:32je devins résistant
01:17:34sans problème déchirant
01:17:35est une phrase
01:17:36incroyable
01:17:37le magistrat s'appelait Didier
01:17:38me dit André Valigny
01:17:40pourquoi
01:17:40pourquoi
01:17:42moi j'ai fini après
01:17:43parce que c'est quelque chose
01:17:44qui m'interpelle
01:17:45pourquoi
01:17:46c'est peut-être naïf
01:17:47mais pourquoi est-ce qu'il n'a pas dit
01:17:49les choses
01:17:49clairement
01:17:51voilà
01:17:52clair-obscur
01:17:53pétainiste
01:17:54puis résistante
01:17:54bon
01:17:55non mais il y a eu
01:17:56Patrice Duhamel
01:17:58il y a eu beaucoup de témoignages
01:17:59de grands résistants
01:18:00qui disaient
01:18:00oui on a connu
01:18:01François Mitterrand
01:18:02Patrice Duhamel
01:18:03est avec nous
01:18:04sommeil à la midi
01:18:05dans une seconde
01:18:06Patrice vous êtes toujours
01:18:07sur LCI
01:18:07de temps en temps
01:18:08bon mais vous
01:18:09vous partez pas en retraite
01:18:10parce que j'ai vu
01:18:11qu'Alain
01:18:12ça c'est pas possible
01:18:13qu'Alain arrête
01:18:14moi je milite
01:18:15pour qu'Alain
01:18:17écoutez
01:18:18il y a des gens
01:18:19qui ne doivent pas arrêter
01:18:20voilà
01:18:21on ne se couche
01:18:21que pour mourir
01:18:22donc Alain Duhamel
01:18:24ne peut pas arrêter
01:18:24d'être éditorialiste
01:18:25ça c'est pas possible
01:18:26parce que
01:18:27il y a tellement de choses
01:18:28qui foutent le camp
01:18:28dans ce pays
01:18:29que si en plus
01:18:30on perd Alain Duhamel
01:18:31comme résistant
01:18:32comme éditorialiste
01:18:35c'est pas possible
01:18:37je veux dire
01:18:37Chella vient de sortir
01:18:39son 23ème
01:18:41ou 28ème album
01:18:42donc
01:18:43Dorothée est remontée sur scène
01:18:45voilà
01:18:45je ne suis pas sûr
01:18:47que la comparaison
01:18:47entre Alain et Dorothée
01:18:49soit
01:18:49si
01:18:50si parce qu'en effet
01:18:51comme tout fout le camp
01:18:52tout fout le camp
01:18:53on s'accroche
01:18:54à des symboles très divers
01:18:55de Dorothée
01:18:56à Alain Duhamel
01:18:57Dorothée vous pensez que
01:18:59non mais il veut vraiment arrêter
01:19:01oui mais il n'arrêtera pas
01:19:02complètement
01:19:03là il est en train
01:19:04d'écrire un livre
01:19:04voilà
01:19:05donc il n'arrête pas
01:19:06il écriera
01:19:07sur 352ème livre
01:19:09là il en est au 27ème
01:19:10je pensais que c'était
01:19:11un avantage
01:19:12bon mais
01:19:13non mais
01:19:14alors il est tous les jours
01:19:15sur une chaîne concurrente
01:19:16et toujours
01:19:17bon pied bon oeil
01:19:19et toujours remarquable
01:19:20dans ses analyses
01:19:21il est 10h31
01:19:22Sommeil à la midi
01:19:23à la une de l'actualité
01:19:28Pascal
01:19:28c'est aujourd'hui
01:19:29que les députés
01:19:30doivent trancher
01:19:30la question épineuse
01:19:31des ZFE
01:19:32ces zones à faible émission
01:19:34un vote dans le cadre
01:19:35des discussions
01:19:36sur le projet de loi
01:19:37de simplification
01:19:38de la vie économique
01:19:39et les parlementaires
01:19:40pourraient bien suivre
01:19:41la commission spéciale
01:19:42qui a déjà voté
01:19:43leur suppression
01:19:44le 26 mars dernier
01:19:45les marchés
01:19:47replongent dans le rouge
01:19:48suite aux nouvelles
01:19:48surtaxes américaines
01:19:50après une ouverture en baisse
01:19:51des principales bourses européennes
01:19:53le CAC est à moins 2,74%
01:19:56le DAX recule de 1,83%
01:19:59Tokyo a perdu 4 points
01:20:01à la clôture
01:20:02et Bangkok s'effondre
01:20:03de 5,9%
01:20:04et puis le bilan s'alourdit
01:20:06en république dominicaine
01:20:07au moins 98 morts
01:20:09et plus de 150 blessés
01:20:10après l'effondrement
01:20:11du toit d'une discothèque
01:20:13à Saint-Domingue
01:20:14la star du Meringue
01:20:15Ruby Perez
01:20:16qui se produisait
01:20:17dans la boîte de nuit
01:20:17figure parmi les victimes
01:20:19Merci beaucoup Sommeil
01:20:21j'ai pris vraiment
01:20:21beaucoup de plaisir
01:20:22à lire ce livre
01:20:23d'abord parce que
01:20:23c'est sur une période
01:20:24il y a effectivement
01:20:25c'est très bien écrit
01:20:27avec Patrice Duhamel
01:20:28qui sait prendre le lecteur
01:20:29par la main
01:20:30et puis il y a cette histoire
01:20:31effectivement incroyable
01:20:32de la photo
01:20:33mais c'est vrai que Patrice
01:20:34vous avez été un acteur
01:20:36un observateur
01:20:37d'une vie politique
01:20:39d'un certain niveau
01:20:39de vie politique
01:20:40et puis nous on était
01:20:41enfants
01:20:42on était des spectateurs
01:20:43des téléspectateurs
01:20:44et c'est vrai qu'aujourd'hui
01:20:46le monde politique
01:20:48a perdu ce niveau
01:20:51d'intelligence
01:20:53d'intervention
01:20:54et que ça nous fait
01:20:55au fond de la peine
01:20:56la France de 74
01:20:57je la préfère
01:20:59à celle de 2024
01:21:01et pourtant
01:21:02la médecine
01:21:03est plus avancée
01:21:05pourtant internet
01:21:06nous facilite la vie
01:21:07et pourtant
01:21:08il y a beaucoup de choses
01:21:09qui sont mieux
01:21:11dans les progrès
01:21:12il y a une forme
01:21:13de nostalgie
01:21:14de cette époque
01:21:14moi je ne suis pas nostalgique
01:21:17je pense vraiment
01:21:20que ces personnalités majeures
01:21:24qui étaient vraiment
01:21:25des hommes d'état
01:21:26ils ont le sens du tragique
01:21:29parce qu'ils ont connu la guerre
01:21:30alors Chirac
01:21:31il n'avait que 8 ou 10 ans
01:21:32pendant la guerre
01:21:33mais il a quand même
01:21:34connu la guerre
01:21:34et tous les autres
01:21:36ont très très bien
01:21:37connu la guerre
01:21:38De Gaulle, Pompidou, Giscard
01:21:40je pense que
01:21:40le sens du tragique
01:21:42c'est quelque chose
01:21:43Malraux a écrit des pages
01:21:44magnifiques là-dessus
01:21:46voilà
01:21:47le monde politique
01:21:48d'aujourd'hui
01:21:48est moins dans le tragique
01:21:49même s'il se passe
01:21:50des choses absolument
01:21:51monstrueuses et épouvantables
01:21:52mais c'est quand même
01:21:53est-ce que
01:21:54je vais vous dire une chose
01:21:56qui va peut-être
01:21:57vous étonner
01:21:57il ne se passe pas
01:21:59de, j'allais dire
01:21:59de jours, je ne sais pas
01:22:00mais de semaines
01:22:01sans que moi
01:22:02je me pose la question
01:22:03toujours
01:22:03parce que c'est une période
01:22:04qui me fascine absolument
01:22:05qu'est-ce que j'aurais fait
01:22:07en 40 ?
01:22:07Est-ce que j'aurais été résistant ?
01:22:09Est-ce que je serais parti
01:22:10dans les maquilles ?
01:22:11Est-ce que j'aurais...
01:22:11Qu'ont fait vos parents ?
01:22:12Pardon ?
01:22:13Qu'ont fait vos parents en 40 ?
01:22:15Mon père a été fait
01:22:17médecin militaire
01:22:18il a été fait prisonnier
01:22:20j'ai un grand-père
01:22:22Il a fait son devoir ?
01:22:23Oui
01:22:23Là vous auriez fait pareil ?
01:22:25Je ne sais pas mais
01:22:26non mais la question
01:22:27c'est que voilà
01:22:28C'est curieux
01:22:29comment vous posez la question
01:22:30parce que vous
01:22:31vous dites
01:22:32qu'est-ce que j'aurais fait
01:22:33vous choisissez
01:22:33un des deux extrêmes
01:22:34en fait 99% des Français
01:22:36n'ont pas choisi
01:22:36ils ont choisi
01:22:37une sorte de milieu
01:22:38ils ont choisi de ne pas
01:22:39de ne pas être collabos
01:22:41quand même
01:22:42c'est une différence quand même
01:22:43et de ne pas être résistant
01:22:44mais de traverser la période
01:22:45tant bien que mal
01:22:46en fait c'était ça
01:22:47C'est fini
01:22:48J'aurais tellement aimé
01:22:49être résistant
01:22:49Mais vous l'auriez été
01:22:51Nous aurions été à Londres
01:22:53avec l'ami Vincent Herbouet
01:22:55Vous auriez été à Alger
01:22:56pour le teint
01:22:58pour la couleur
01:22:59Jérémy Guilleux
01:23:01était à la réalisation
01:23:02aujourd'hui
01:23:02Merci à Nicolas
01:23:04qui était à La Vision
01:23:05Merci à Jeff Koudelard
01:23:08qui était au son
01:23:08Marine Lançon bien sûr
01:23:09Jean Delacoste Larémondi
01:23:11Merci vraiment
01:23:12grandement
01:23:12Patrice Duhamel
01:23:13Vous serez peut-être
01:23:14sur l'antenne
01:23:14de nos amis d'Elseï
01:23:15cet après-midi ?
01:23:16Non non non
01:23:17En tout cas c'est bien
01:23:19J'aime bien LCI
01:23:21Oui
01:23:21Jamais j'espère
01:23:22Mais vous préférez C-News
01:23:24c'est ce que vous voulez dire
01:23:25Non mais je suis venu
01:23:28avec beaucoup de plaisir
01:23:30Merci
01:23:31Merci vraiment
01:23:32Merci beaucoup
01:23:32cher Patrice
01:23:33et Jean-Marc Morandini
01:23:35dans une seconde