Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00On part bien.
00:00:02Bonjour à tous et bienvenue sur CNews jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros et sur Europe 1 jusqu'à 9h30.
00:00:10Depuis 5 mois et l'arrestation de Boilem Sansal, deux options sont possibles à l'Elysée.
00:00:15La méthode douce, les paroles conciliantes, les échanges accommodants.
00:00:19Emmanuel Macron et le Quai d'Orsay ont préféré longtemps ménager la chèvre et le chou,
00:00:23comme ne disent jamais les diplomates qui utilisent d'autres mots, d'autres phrases.
00:00:27Moins triviales, plus sophistiquées pour arriver au même objectif.
00:00:325 mois plus tard, Boilem Sansal est toujours en prison et la méthode douce renvoie aux premières réactions de Bruno Retailleau
00:00:37qui, dès l'embastillement de l'écrivain, réclamait la fermeté.
00:00:42Alger n'entend rien, Emmanuel Macron déteste agir sous la contrainte.
00:00:46Il a pourtant changé de stratégie et on reparle de dénoncer les accords avec l'Algérie
00:00:50après avoir limité le nombre de visas et expulsé 12 agents consulaires algériens.
00:00:56Conclusion, face à un pouvoir autoritaire, imposer le rapport de force est souvent plus efficace
00:01:03que tenter quelques arrangements.
00:01:05Qui plus est, quand l'Algérie a fait de la France depuis tant d'années un ennemi intime et une rente victimaire,
00:01:11la ligne Retailleau s'impose.
00:01:13Emmanuel Macron l'a compris.
00:01:15Au bout de 5 mois, mieux vaut tard que jamais.
00:01:18Il est 9h, Augustin Donadieu.
00:01:31Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:34Le magazine Time a dévoilé les 100 personnalités les plus influentes dans le monde.
00:01:38Parmi les noms figurent ceux de Gisèle Pellicot et le nageur Léon Marchand.
00:01:41Le magazine parle de Gisèle Pellicot comme un symbole de force et de survie
00:01:46et comme une source d'inspiration pour les femmes et pour les hommes.
00:01:49Tandis que pour les journalistes du magazine, la performance du nageur l'été dernier
00:01:52inspire le monde du sport à donner le meilleur de soi-même quand il le faut.
00:01:57Steve Whitcoff, l'envoyé spécial de Donald Trump chargé de négocier avec la Russie
00:02:02et Marco Rubio, le secrétaire d'Etat américain, sont montés dans l'avion cette nuit direction Paris.
00:02:06Il s'agit du troisième déplacement en Europe du responsable américain depuis sa prise de fonction.
00:02:11Ils seront reçus par Emmanuel Macron et Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères.
00:02:16De son côté, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne dit être prêt à Paris
00:02:21pour rencontrer les représentants américains.
00:02:25Jean-Noël Barraud toujours prône un dialogue sans faiblesse avec l'Algérie.
00:02:30Le ministre des Affaires étrangères était en déplacement à Marseille
00:02:33pour évoquer les relations franco-africaines, hasard du calendrier,
00:02:38dans un contexte encore très tendu avec Alger.
00:02:41C'est par un dialogue exigeant, franc, lucide, sans faiblesse,
00:02:48que nous pouvons surmonter nos différends.
00:02:51Merci Augustin Donadieu, merci beaucoup Sabrina Medjabber est avec nous,
00:02:58Philippe Bidger, Joachim Lefloc-Imad, Thomas Bonnet et M. Tartigolle qui est là.
00:03:04C'est le jeudi saint aujourd'hui.
00:03:06Vous voulez composer la scène autour de vous ?
00:03:08Est-ce que vous voulez ça ? Vous souhaitez ça ?
00:03:10Je n'imagine pas que l'un de vous me trahira d'abord.
00:03:14Mais c'est la scène et ça va être très intéressant, je l'ai dit tout à l'heure,
00:03:17d'écouter Stéphane Berne qui racontera le tableau de la scène.
00:03:21C'est E, accent grave N-E, par Léonard de Vinci.
00:03:26Et puis on sera avec Aymeric Pourbet tout à l'heure pour cette journée particulière
00:03:30puisque c'est le dernier repas, bien sûr, comme vous le savez, du Christ.
00:03:35Je voulais que nous parlions de l'immigration pour commencer cette émission et du droit d'asile
00:03:41parce qu'au mois de février, le pays européen qui a reçu le plus de demandes d'asile,
00:03:47c'est précisément la France.
00:03:49Donc ça vient contredire tout ce qu'on nous dit et toute la politique de fermeté
00:03:53qui est peut-être en place depuis tant d'années parce qu'on est incroyablement attractifs.
00:03:57Ça ne veut pas dire qu'on va évidemment les accepter ces demandes d'asile,
00:04:00mais ça veut dire qu'on est tellement attractifs, la France, que tout le monde a compris qu'il faut venir...
00:04:04C'est peut-être lié aussi, pardon.
00:04:05Il faut apporter une précision, c'est que le nombre de demandes d'asile n'a pas tellement augmenté pour la France,
00:04:09il a surtout diminué dans les autres pays.
00:04:11Bien sûr.
00:04:11C'est-à-dire qu'en fait les pays qui agissent sur l'immigration, ils ont des résultats.
00:04:14On nous parle souvent d'une forme de fatalité, les migratoires sont ce qu'ils sont
00:04:17et il y a un côté un peu inéluctable de l'immigration.
00:04:20Non, quand on agit, l'Allemagne a rétabli les contrôles à ses frontières,
00:04:23l'Allemagne a vu que nos demandeurs d'asile chutaient vraiment drastiquement.
00:04:26Donc ça veut dire que c'est faisable.
00:04:27Alors moi j'ai trouvé ce sujet extrêmement intéressant pour tout vous dire
00:04:31et c'est pourquoi nous vous le proposons en début d'émission, Adrien Spiteri.
00:04:35Et regardez comment ça se passe.
00:04:39Légalement grâce à un visa ou de manière illégale parfois à bord d'embarcations de fortune comme celle-ci,
00:04:45des migrants tentent de rejoindre le vieux continent pour s'y installer.
00:04:49Mais une fois sur le sol de l'Union Européenne, quel est le pays le plus attractif ?
00:04:54Pour la première fois depuis au moins 5 ans, c'est la France qui a reçu le plus de demandes d'asile sur un mois.
00:05:0013 065 en février devant l'Espagne et l'Allemagne.
00:05:04Très loin, devant la Belgique et ses 3060 candidatures.
00:05:08Mais alors comment l'expliquer ?
00:05:10D'abord, par le durcissement de la politique migratoire outre-Rhin.
00:05:14A la suite d'une série d'attentats, l'Allemagne a renforcé ses contrôles aux frontières,
00:05:19limité les aides financières accordées aux immigrés.
00:05:22Résultat, moins 50% de demandes d'asile entre le mois de juillet 2024 et mars 2025.
00:05:29Autre raison, les exceptions françaises d'après une récente étude de la Fondapol.
00:05:34Nous sommes le pays européen qui accordons les prestations sociales les plus élevées
00:05:39aux demandeurs d'asile ne pouvant être placés en centre d'hébergement.
00:05:44426 euros par mois contre 367 en Allemagne et 365 en Autriche.
00:05:50Enfin, sur le sol français, les étrangers en situation irrégulière peuvent également bénéficier
00:05:56de soins médicaux et hospitaliers sans frais grâce à l'aide médicale d'État.
00:06:01Bon, c'est intéressant effectivement de constater ça, Philippe Bilger.
00:06:06C'est limpide.
00:06:07Bien sûr.
00:06:08Mais on a là un symptôme supplémentaire de notre impuissance collective et du fait qu'on se paye deux mots,
00:06:13on débat pour savoir s'il faut organiser un débat.
00:06:15Et pendant ce temps-là, nos voisins agissent concrètement avec des résultats.
00:06:18Au Danemark, la gauche sociodémocrate a réduit les demandes d'asile de 90% depuis son arrivée au pouvoir.
00:06:23En Italie, l'immigration clandestine s'est effondrée depuis que Mélanie a pris le pouvoir.
00:06:28Donc, il y a des vraies mesures à prendre.
00:06:30En beaucoup de domaines, il faut un choc d'attractivité.
00:06:32Là, il faut un choc de désattractivité pour couper toutes les pompes aspirantes, tous les appels d'air.
00:06:36Mais ça, je ne crois pas qu'on le fera à Technostructure.
00:06:38Alors, 13 000 demandes d'asile par mois, ça fait 130 000 par an.
00:06:44Souvent, lorsqu'une demande d'asile, ça veut dire que ces jeunes gens sont déjà sur le sol de France.
00:06:50Nous sommes d'accord. Ils sont déjà sur le sol de France.
00:06:53Donc, dans beaucoup de cas, ils ne repartent jamais.
00:06:56Soit ils sont acceptés, soit ils deviennent occupés ou déboutés du droit d'asile.
00:07:01Bon, donc, c'est significatif.
00:07:03Donc, on passe notre temps à dire que nous ne pouvons plus accueillir dans les meilleures conditions
00:07:10des clandestins ou des demandeurs d'asile.
00:07:14Et malgré ça, rien ne s'arrête.
00:07:16C'est la différence entre la France et d'autres pays européens.
00:07:18C'est-à-dire qu'en France, vous avez Bruno Rotailleux qui dit que nos capacités d'accueil sont dépassées.
00:07:21Et derrière, il ne se passe rien.
00:07:23En Autriche, ils disent la même chose.
00:07:24Ils disent, bon, nos capacités d'accueil sont dépassées.
00:07:26Ok, on arrête le regroupement familial.
00:07:28Nous, on n'est pas du tout à ce niveau-là de débat.
00:07:29On débat pendant des heures pour savoir si le terme submersion est adapté à la situation ou pas.
00:07:34Et finalement, il ne se passe rien.
00:07:35En Allemagne, ils sont gouvernés quand même par un gouvernement plutôt social-démocrate.
00:07:39En Danemark aussi.
00:07:40Et ils agissent.
00:07:41C'est là la politique.
00:07:41Alors, c'est vrai qu'en Allemagne, il y a eu un traumatisme.
00:07:44On se souvient qu'au marché de Noël de Magdebourg, un saoudien de 50 ans, avait foncé sur la foule.
00:07:49Il y a eu un choc, effectivement, dans la population.
00:07:51Et le boom des demandes en Allemagne, il est moindre aujourd'hui.
00:07:57J'observe quand même qu'en Pologne, il n'y a que 1695 demandes.
00:08:01Par exemple, c'est effectivement, les uns et les autres ont compris quels sont les pays qui peuvent les accueillir dans les meilleures conditions.
00:08:09Je me demande si en France, il n'y a pas une répugnance, comme vous le dites très bien, à l'égard de l'action.
00:08:16On aime énormément débattre, réfléchir, mais agir, c'est très difficile.
00:08:22Oui, aujourd'hui, il y a une répugnance de ceux qui sont au pouvoir.
00:08:25Aujourd'hui, il y a une répugnance de ceux qui sont au pouvoir, mais ce n'est pas...
00:08:28En fait, dans ce que vous dites, il n'y a pas de fatalité, Philippe Hildger.
00:08:31Ce n'est pas dans nos gènes.
00:08:33Non, mais c'est tellement chronique, parfois, qu'on peut se demander si la vie politique française n'est pas profondément gangrenée par une forme d'impuissance.
00:08:44Non, mais il y a juste une petite chose sur laquelle je voudrais m'exprimer.
00:08:48Le problème du droit d'asile et de l'immigration en général, c'est très représentatif de notre noyautage européen.
00:08:55C'est-à-dire que Joachim parlait du Danemark, mais le Danemark a opté pour une politique de push-out.
00:08:59Le Danemark n'est pas signataire de certains traités qui concernent l'espace liberté, justice et sécurité, le traité d'Amsterdam notamment.
00:09:06Nous, en France, malheureusement, nous avons signé tous les accords européens.
00:09:09C'est une des raisons pour lesquelles nous sommes empêchés aujourd'hui de lutter réellement contre le droit d'asile.
00:09:15Par rapport à l'attractivité, l'immigration qui arrive en France est quand même surconsommatrice des aides sociales et sous-contributrice de la solidarité nationale.
00:09:25C'est Nicolas Pouvromonti qui l'explique très bien dans son étude.
00:09:28Autre sujet qui a fait réagir, et notamment Laurent Wauquiez qui se présente à la présidence des Républicains,
00:09:32c'est cette image d'une enfant lors de la rencontre Aston Villa-Paris-Saint-Germain.
00:09:39Au départ du commencement du match, il y a eu un plan séquence où on a vu cette jeune fille, même jeune fille, même enfant.
00:09:49Cet enfant, et je crois que nous allons voir l'image, je le dis pour nos amis d'Europe 1.
00:09:53Vous allez voir donc cet enfant qui porte le voile et c'est des enfants qui accompagnent traditionnellement les joueurs lorsqu'ils entrent sur le terrain.
00:10:04Donc c'est avant le commencement du match.
00:10:06Et ce voile a fait réagir Laurent Wauquiez.
00:10:09Il a dit une petite fille qui porte le voile islamique pour l'entrée des joueurs, voilà ce que nous ne voulons pas pour nos enfants.
00:10:16Et je vous en parle parce qu'effectivement, Laurent Wauquiez en a parlé, Sabrina Medjeber.
00:10:21Oui, nous sommes d'ailleurs nombreux à nous insurger contre ce que nous avons vu.
00:10:25Une fillette voilée, c'est l'hypersexualisation.
00:10:28D'abord, je n'aurais pas été autant choquée de l'avoir vue avec des panchartels, pardonnez-moi.
00:10:32Le voilement des fillettes, c'est un crime contre l'enfance.
00:10:35Je suis désolée et je ne vais pas tergiverser sur ce sujet, c'est inadmissible pour moi qu'on voile des fillettes.
00:10:40Et ce que l'on voit là aujourd'hui, cette photo, elle montre quoi ?
00:10:43C'est l'échec même du multiculturalisme.
00:10:46Londres, l'Angleterre, c'est l'emblème de ce qui va nous arriver dans 20 ans
00:10:50Suella Breverman.
00:10:52L'ancienne ministre de l'Intérieur nous l'a dit.
00:10:54La Grande-Bretagne sera le premier État islamique dans 20 ans aux portes de l'Europe.
00:10:59Le Londonistan a commencé par Burningham.
00:11:02Le multiculturalisme s'est installé.
00:11:05Il y a eu les scandales sexuels de Tedford et de Retterdam.
00:11:08Je crois que c'était ça le mot exact.
00:11:10Tout cela est significatif là où l'idéologie de l'islamisme s'installe.
00:11:15C'est la désolation.
00:11:17On est condamné à redire ce qu'on dit chaque jour.
00:11:19À savoir que partout où le voile est autorisé, il finit par devenir la norme.
00:11:23Surtout quand vous avez la loi du nombre.
00:11:25Exactement.
00:11:25Et une pratique qui produit ses effets.
00:11:28Pas dans l'espace public, mais à l'université, dans toutes les fédérations sportives.
00:11:33Dans la rue, je ne pense pas que ce soit possible et compatible avec le modèle de laïcité.
00:11:35Mais il faut prendre des mesures strictes.
00:11:37Et je me désole d'un certain vichisme mental.
00:11:42J'ose le terme de certains dirigeants français.
00:11:43Quand j'entends Jean-François Copé dire « c'est trop tard, on a perdu ».
00:11:47C'est le degré zéro de la politique qui est quand même censé être une volonté dans l'histoire.
00:11:53Sinon, on met la clé sous la porte.
00:11:54Pardonnez-moi, je ne partage pas du tout votre avis.
00:11:56Je pense que Jean-François Copé, il a été simplement lucide.
00:11:59Il a dit « c'est trop tard ».
00:12:00Et il n'a pas tort.
00:12:01On n'attend pas des politiques qui nous expliquent que c'est trop tard.
00:12:03On attend deux qui nous disent « pardonnez-moi ».
00:12:06Qu'est-ce qui est intéressant, c'est le réel.
00:12:08Alors, le voile que vous l'interdisiez, partout où vous pouvez, j'ai envie de dire,
00:12:13faisons-le sur un terrain de football, dans l'université, à l'école, dans les services publics.
00:12:19Je vous suis là-dessus.
00:12:21Mais vous ne pouvez pas aller contre des mœurs et des coutumes qui se sont imposées.
00:12:25C'est pour ça qu'il y a un problème en amont via une politique migratoire en fin cohérente.
00:12:27Non mais, aujourd'hui, vous ne pouvez pas aller, c'est ce que dit très justement Thomas Bonnet,
00:12:32vous allez descendre dans la rue et enlever le voile, c'est fini.
00:12:37C'est-à-dire que vous avez une autre culture, d'autres mœurs qui sont sur le sol de France
00:12:43et avec lesquelles il va falloir cohabiter.
00:12:45Et c'est la phrase de l'ancien ministre de l'Intérieur, côte à côte,
00:12:49en espérant que ce ne soit pas face à face.
00:12:52C'est ça la lucidité.
00:12:55Je partage votre pessimisme.
00:12:56Ah ben, autrement, qu'est-ce que vous voulez...
00:12:57Mais qu'est-ce que vous voulez ?
00:12:59C'est le gré zéro de la politique de dire qu'il faut se soumettre...
00:13:01Non mais attendez, mais ce n'est pas se soumettre, c'est le réel.
00:13:05Qu'est-ce que vous voulez ?
00:13:06Qu'est-ce qu'une guerre civile ?
00:13:08C'est quoi votre système ?
00:13:09Qu'est-ce que vous voulez faire avec des jeunes gens ?
00:13:11Hier soir...
00:13:11Pas une guerre civile, mais la transigence de la loi,
00:13:14comme on l'a fait à l'école en 2004,
00:13:15ça a produit des résultats positifs qui ont bénéficié aux jeunes filles musulmanes.
00:13:18Je ne me mets pas sur le terrain de la loi,
00:13:23parce que la loi, elle vient ratifier bien souvent ce qui se passe déjà dans les mœurs.
00:13:27Elle est toujours en retard, d'une certaine manière, la loi.
00:13:29Mais qu'est-ce que vous faites avec des jeunes gens
00:13:31qui ne partagent pas votre coutume et vos mœurs ?
00:13:35Qui a raison ? Qui a tort ?
00:13:37C'est une autre culture.
00:13:38C'est d'autres mœurs.
00:13:38Si on pouvait défendre notre culture, déjà, ce ne serait pas si mal.
00:13:41C'est pas une prise en main éducative, je crois aussi.
00:13:44Je vous assure, on peut la défendre néanmoins et prendre le réel en compte.
00:13:48Hier soir, il y avait un...
00:13:50Je vais faire un petit complément sur la petite fille.
00:13:52Oui, pardon ?
00:13:53Sur la petite fille.
00:13:53Oui, parce qu'après, on va parler...
00:13:55J'espère que ça va bien pour elle ce matin.
00:13:57Elle est anglaise.
00:13:58Les réseaux sociaux, oui, les réseaux sociaux.
00:14:00Vous avez raison d'ailleurs.
00:14:01Elle a été contente d'être sur la pelouse.
00:14:03Mais vous avez parfaitement raison.
00:14:04Avec ses petits copains et copines.
00:14:06Mais ses parents la mettent...
00:14:07J'ai un peu cette pensée-là.
00:14:07Alors, vous allez me dire que je suis peut-être bisounours.
00:14:10Non, pas du tout.
00:14:11Mais j'ai un peu une pensée pour elle.
00:14:12Pas du tout.
00:14:13Parce qu'en fait, elle n'y peut rien.
00:14:15Il faut mener la bataille idéologique et culturelle.
00:14:18Mais elle, elle n'y peut rien.
00:14:19Vous pourriez avoir une pensée pour ses parents qui ne pensent peut-être pas
00:14:24qu'en la mettant sur le terrain comme cela,
00:14:27elle sera, pourquoi pas, une cible des réseaux sociaux.
00:14:30Mais je pensais à elle.
00:14:31Oui, mais vous avez raison.
00:14:34Mais entendez ce que je vous dis.
00:14:35Oui, vous avez raison, Pascal, aussi.
00:14:36Mais je pense qu'en Angleterre, ça ne fait pas le débat que ça fait en France.
00:14:39Non, absolument pas.
00:14:39Donc, en fait, je ne pense pas qu'elle soit...
00:14:41Je ne pense pas qu'il y ait un débat.
00:14:42Là-bas, c'est accepté.
00:14:43Oui, ils ont un modèle multiculturaliste.
00:14:45Ils ont impériorisé ça.
00:14:46Nous, on avait un modèle d'assimilation auquel on a renoncé pour le vocabulaire de l'inclusion.
00:14:49Bon, alors, ce que je vous propose, parce qu'hier soir, il y avait une émission avec Gautier Lebrecht précisément sur le voile,
00:14:57qui était absolument passionnante à écouter.
00:14:59Et il y avait un documentaire où beaucoup de jeunes femmes expliquaient, d'ailleurs, souvent masquées de manière anonyme,
00:15:10elles expliquaient pourquoi elles portaient le voile.
00:15:12et c'est d'ailleurs très intéressant de les écouter.
00:15:15C'est un autre monde.
00:15:17C'est une autre façon de voir la vie.
00:15:19Je ne peux pas vous dire autrement.
00:15:21Qui n'est pas les mœurs et les traditions françaises.
00:15:23Et c'est pour ça que ça peut nous choquer.
00:15:26Ce n'est pas dans la tradition des mœurs françaises.
00:15:29Donc, je vous propose d'abord de revoir un extrait peut-être, et puis on écoutera Naim Nestandji.
00:15:35Nous avons interrogé certaines d'entre elles sur les raisons de leur choix.
00:15:39Aucune n'a souhaité montrer son visage à la caméra.
00:15:41Farida est une jeune femme de 24 ans qui travaille dans le marketing.
00:15:46Le voile, c'est vraiment une obligation dans ma religion, afin de pouvoir se préserver.
00:15:51Et c'est une obligation du coup de mon Dieu.
00:15:53Ce qui est à moi est à moi.
00:15:54Mon corps m'appartient.
00:15:55Ça veut dire que je décide de le montrer ou non.
00:15:57Donc, voilà, c'est vraiment mes choix.
00:16:00Selon cette autre jeune étudiante en faculté de lettres, que nous appellerons Sabah,
00:16:04porter le voile en société confère de nombreux avantages.
00:16:07C'est déjà un grand signe de pudeur.
00:16:09Et comme d'autres avantages, j'ai aussi le fait de se préserver.
00:16:13Moi, j'ai remarqué dans mon groupe de copines, c'est un exemple tout bête,
00:16:16mais les garçons, ils étaient plus enclins à être un peu irrespectueux avec elles,
00:16:20à vouloir peut-être les draguer, à avoir des gestes un peu offensants avec elles,
00:16:24plutôt qu'avec moi.
00:16:24Parce qu'avec moi, il y avait comme un signe de, voilà, on respecte.
00:16:27C'était comme une forme de respect.
00:16:28C'est pas un acte de soumission envers mon mari, mais c'est un acte de soumission envers mon créateur.
00:16:33Et je condamne effectivement les hommes qui forcent leur femme à porter ça,
00:16:38parce que ce n'est pas à eux d'intervenir dans ce choix-là, c'est à elles toutes seules.
00:16:41Quand je dis différence de mœurs ou de, comment dire, ou de coutume,
00:16:48soumission envers mon créateur, c'est un mot que je n'entendrai pas dans la religion catholique.
00:16:54Donc c'est une manière de pratiquer sa religion qui est différente.
00:17:03Nous sommes d'accord.
00:17:04Mais c'est très intéressant.
00:17:07C'est très intéressant parce que quand je dis c'est un rapport au monde,
00:17:10on est au cœur là d'un rapport au monde différent.
00:17:12Le catholique ne dira pas qu'il est en soumission devant son créateur.
00:17:17Mais c'est un rapport à l'islam qu'elle évoque pour sa propre personne.
00:17:21Non, je pense que c'est un rapport manifestement là qui peut être partagé,
00:17:26qui peut être partagé dans chaque religion est différente.
00:17:30Pour avoir à m'écouter quelques connaissances très directes de femmes dont l'islam et la religion,
00:17:35elles ne s'exprimeraient pas comme ça, Pascal.
00:17:38Moi je ne suis pas en tout cas un théologien et je ne veux pas entrer là-dedans.
00:17:41C'est empirique.
00:17:42Mais là où vous avez raison Pascal, lorsqu'on avait un jour eu un invité un jeudi matin
00:17:49qui avait très justement expliqué que le problème n'était pas la laïcité,
00:17:54mais l'inégalité dans le genre humain avec ce voile.
00:17:58Mais là où vous avez totalement raison, c'est que ces jeunes femmes ne perçoivent pas cette inégalité
00:18:05puisqu'elles considèrent que leur supérieur c'est la divinité.
00:18:10Et c'est pour ça qu'on a beaucoup de mal à leur faire admettre
00:18:13que le port du voile est une offense à l'égard de l'humain en tant que tel.
00:18:18Mais en fait l'argument ne peut pas passer si j'ose dire.
00:18:24Puisque c'est un rapport, je le répète, au monde différent.
00:18:26Et je ne porte pas de jugement, loin de là.
00:18:28Mais non pas autour du pot.
00:18:30La question, elle a été évoquée lors de la dernière présidentielle par un candidat.
00:18:34Est-ce que l'islam est compatible ou pas avec notre République, notre pays, que sais-je ?
00:18:40Moi je pense que c'est compatible dans une approche tolérante de cette religion.
00:18:44Pour cette jeune femme...
00:18:45Et il y a d'autres sensibilités au sein de cette religion,
00:18:47notamment chez les frères musulmans, avec qui ça n'est pas compatible pour nous.
00:18:52Mais moi je suis toujours assez attentif à ce qu'on fasse la distinction entre ça.
00:18:57Il y a une complexité.
00:18:58Je pense que l'islam est compatible à notre religion, mais pas à n'importe quel islam.
00:19:03L'islam politique, l'entrisme, tout ce qu'on développe ici a juste raison,
00:19:07ça n'est pas compatible, il ne faut pas se battre, mener la guerre contre ça.
00:19:12Mais pas contre l'islam.
00:19:13Écoutez, il n'y a qu'une chose qui m'intéresse, je le dis depuis deux mois,
00:19:17comment se comporte l'islam lorsque l'islam est en situation majoritaire ?
00:19:21C'est la seule question.
00:19:22Le nombre, oui.
00:19:23Non mais voyez, dans les autres pays du monde,
00:19:25comment les autres vivent quand l'islam est majoritaire dans un pays ?
00:19:29Mais vous avez très certainement dans vos entourages, professionnels, etc.,
00:19:36des gens dont c'est la religion, dont vous savez qu'ils ne posent aucun problème.
00:19:39Mais ce n'est pas le sujet, pardonnez-moi, mais non, ce n'est pas le sujet, moi je ne fais pas le raisonnement par l'exemple.
00:19:44Je suis désolé de vous le dire, ce n'est pas du tout le sujet pour moi.
00:19:47Beaucoup d'exemples.
00:19:48Mais ce n'est pas le sujet.
00:19:49Mais pour moi, oui.
00:19:50Mais oui, mais parce que sinon la conclusion est de dire que l'islam n'est pas compatible.
00:19:55Si vous abordez le sujet comme ça, si vous abordez le sujet comme ça,
00:19:59effectivement, ce n'est pas la bonne manière de l'aborder.
00:20:03Ce n'est pas la bonne manière de l'aborder.
00:20:04Et même dans votre thèse, Olivier, on ne sait jamais comment identifier l'islam qui serait correct avec notre République.
00:20:13L'islam n'est pas une religion aménageable.
00:20:20C'est la loi d'Allah qui prime sur tout.
00:20:22C'est la loi divine qui prime sur tout.
00:20:24C'est une religion verticale.
00:20:26Et le musulman est le sujet.
00:20:27Donc pour vous, Sabrina, l'islam n'est pas compatible avec nos modes de vie, avec notre pays, avec notre République.
00:20:33Il y a une différence entre critiquer une religion et critiquer des personnes qui portent le voile et critiquer le voile.
00:20:39Et l'islam, en tant que tel, si l'islam prenait le pouvoir en France demain,
00:20:45eh bien nous serions tous des sujets musulmans.
00:20:47Il n'y aurait pas de place pour l'expression de l'individualité, de la singularité et de l'ouverture à l'autre.
00:20:55Évidemment, nous le voyons dans toutes les théocraties.
00:20:58Là où l'islam prend le pouvoir, il n'y a plus de marge de manœuvre pour les minorités, pour la différence, pour l'inclusion, pour tous ces paradigmes.
00:21:07Il y a une prise de pouvoir de l'islam dans notre pays.
00:21:10Comment ?
00:21:11Vous pensez que le processus actuel, que les tendances actuelles, nous mèneraient, nous conduiraient à la prise de pouvoir par l'islam dans notre pays ?
00:21:17Je ne le crois pas.
00:21:18Mais la politique de la ville a organisé depuis 40 ans.
00:21:20Il a déjà pris le pouvoir sur les portentiers du territoire.
00:21:22La politique de la ville a organisé depuis 40 ans, avec des pactes entre les élus locaux et les frères musulmans dans les quartiers.
00:21:27C'est une évidence et c'est la loi du nombre.
00:21:29C'est la loi du nombre.
00:21:31Olivier, demandez demain à un musulman son allégeance entre la République et l'islam.
00:21:35Il te dira l'islam.
00:21:36Naeem Nestandji était hier soir sur le plateau de Gautier-le-Brette.
00:21:40Sur ce sujet, je vous propose de l'écouter.
00:21:45Le voile, depuis l'Antiquité, il symbolise une chose simple.
00:21:48C'est la séparation des hommes et des femmes et l'infériorisation de la femme par rapport à l'homme.
00:21:53C'est-à-dire que le voile a été créé pour dire que la femme est un objet sexuel tentateur.
00:22:00Et que pour protéger l'homme de la tentation, il faut voiler la femme parce que c'est elle dans un milieu patriarcal, dans un monde patriarcal, qui a la responsabilité de la gestion de la libido masculine.
00:22:09Donc comme elle est un objet tentateur, en la cachant, la libido des hommes est apaisée.
00:22:14Et parce que la libido des hommes est apaisée, alors la femme sera protégée en conséquence.
00:22:18Et les islamistes, pour présenter ce côté dégradant du voile, pour essayer de le valoriser un petit peu, ils ont inventé un terme marketing qui est très fort, qui est le mot pudeur.
00:22:27En fait, la pudeur, c'est l'euphémisme pour dire que la femme est inférieure à l'homme et qu'elle est un objet tentateur sexuel et que l'homme doit être protégé de cette tentation.
00:22:36C'est lui que j'ai voulu.
00:22:39Bien sûr, c'est un témoignage que je vous livre.
00:22:42Olivier se trompe, il faut distinguer l'islam des musulmans.
00:22:45L'islam n'est pas compatible avec la France, dit-il, et il ne parle pas de la République.
00:22:49En revanche, il a des musulmans qui ne veulent pas vivre, selon les principes du Coran, en Occident.
00:22:56Donc il a raison de le signifier comme ça.
00:22:59Et il dit que Sabrina en est un parfait exemple.
00:23:03Mais ces sujets sont d'autant plus difficiles, je remarque, lorsqu'on a une sensibilité de gauche.
00:23:10Je m'en aperçois, dans l'espace public, dans l'espace politique, ils sont plus difficiles à aborder.
00:23:18C'était la phrase Yonel Jospin en 89, l'affaire du foulard de Creil.
00:23:21Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse, que la France islamise, ça a été ça, la gauche, lorsqu'elle était au pouvoir ?
00:23:25C'était les inconnements raisonnables ?
00:23:26C'est comme ça, elle est toujours comme ça, la gauche, aujourd'hui, elle peut la lancerer.
00:23:29C'est ce sujet-là, il ne va pas vers...
00:23:32La droite n'a pas toujours une attitude très digne.
00:23:34On ne peut pas...
00:23:35Non mais est-ce que l'islam...
00:23:37Vous avez beaucoup plus parlé que moi depuis le début.
00:23:38Comment ?
00:23:39Vous avez beaucoup plus parlé que moi depuis le début.
00:23:40Non, je n'ai pas le sentiment.
00:23:42Non mais la République, vous n'êtes pas arbitre de qui pas, il n'y a pas se calquer là.
00:23:48La République, vous savez, l'islam, la République, tout ça c'est...
00:23:51Moi, je ne dis qu'une chose, l'islam ne correspond pas à l'histoire de la France, ni plus ni moins.
00:23:58C'est tout, ni plus ni moins.
00:23:59Et je suis au minimum pour ne pas...
00:24:02Et nous avons pu vivre pendant des décennies où cette question-là n'était pas inflammable,
00:24:06et ça s'est bien passé.
00:24:08Donc nous pouvons y revenir.
00:24:10Si ce n'est la question du nombre dans certains quartiers, c'est un vrai problème.
00:24:13Mais cher ami, je vais vous répondre.
00:24:15En 1981, vous savez combien il y a de mosquées en France ?
00:24:18Non mais vous avez...
00:24:19Cinq.
00:24:19Vous savez combien il y en a aujourd'hui en France ?
00:24:20Beaucoup plus.
00:24:21De 1800.
00:24:22Oui.
00:24:23Donc ne me dites pas qu'avant on n'a pu en vivre, puisqu'avant le problème n'existait pas.
00:24:27Donc si j'ose dire, la revendication identitaire n'existait pas.
00:24:31Ça oui.
00:24:33C'est essentiel.
00:24:34Mais ce qui ne...
00:24:35La revendication identitaire n'existait pas.
00:24:38Donc vous ne pouvez pas dire qu'on a pu vivre pendant des années.
00:24:42Il n'y avait pas de revendication identitaire.
00:24:441984.
00:24:45C'est pour ça.
00:24:46À partir du moment où là...
00:24:47On peut trouver des solutions.
00:24:49Mais c'est en menant une bataille politique et culturelle.
00:24:53Mais c'est très possible.
00:24:54Je ne veux surtout pas entrer dans...
00:24:56Je ne veux pas me dire que c'est foutu, c'est expliqué.
00:24:58Mais ce n'est pas foutu.
00:24:58Oui, on a basculé dans...
00:24:59Non, c'est vrai.
00:25:00On a basculé dans...
00:25:01C'est vrai.
00:25:01Ce n'est pas foutu.
00:25:05Personne ne dit ça.
00:25:07Tout le monde dit qu'on va vers un...
00:25:11Et c'est déjà le cas.
00:25:12Vers une société multiculturelle où vous choisirez votre sport, où vous choisirez votre lieu d'habitation, où vous choisirez votre lieu de vacances, où vous choisirez vos artistes, où vous choisirez...
00:25:24Vous choisirez, il y aura... Chacun aura... Comment dire ? Des choses différentes.
00:25:30Et il n'y aura plus un vivre ensemble, sans doute, où nous partageons les mêmes souvenirs et les mêmes mœurs, etc.
00:25:36C'est la société de demain, telle qu'elle s'annonce.
00:25:38Et ça, c'est... C'est côte à côte.
00:25:42Ce n'est pas face à face.
00:25:43Thomas Hill, comment ?
00:25:44J'espère surtout pas ça.
00:25:45Mais c'est ce qui se passe déjà.
00:25:46Si c'est ça, alors oui, c'est foutu.
00:25:48Franchement, c'est ce qui se passe déjà.
00:25:50Thomas Hill.
00:25:51Bonjour Thomas.
00:25:52Bonjour Pascal.
00:25:53Bonjour Pascal.
00:25:54J'ai vu votre vidéo avec Jean-Pierre Foucault, c'est formidable.
00:25:57Vraiment, vraiment, c'est vraiment drôle.
00:25:59Parce que la semaine prochaine, c'est vrai, d'ailleurs, là, vous remplacez Jean-Pierre Foucault 200 jours par an.
00:26:05Et à peu près, j'ai bien compris l'affaire.
00:26:08Et Jean-Pierre sera là, titulaire du poste...
00:26:12Tous les jours de la semaine prochaine.
00:26:13Tous les jours de la semaine prochaine.
00:26:15Tous les jours.
00:26:15Mais j'ai vu votre vidéo, je renvoie à vraiment, voyez cette vidéo qui est très drôle.
00:26:19Bon, et vous avez alors Christian Morin qui est une figure historique d'Europe 1.
00:26:2415 ans, il a passé à Europe 1 pour évoquer quelques petits souvenirs.
00:26:27Il est déjà là, Christian Morin ?
00:26:29Il est à côté, là.
00:26:30Il est en train de prendre un petit café, oui.
00:26:31Et il est venu avec sa clarinette ?
00:26:33Il est venu sans clarinette, je suis un peu déçu.
00:26:35Pourquoi il est venu sans sa clarinette ?
00:26:37Non mais franchement, Christian Morin qui vient sans sa clarinette, c'est pas possible.
00:26:41C'est pas possible.
00:26:42Bon, on va vous écouter.
00:26:43A tout à l'heure, Pascal.
00:26:44On va vous écouter.
00:26:45On va marquer une pause.
00:26:46Mais je suis toujours frappé sur ces questions-là de l'angélisme, du déni de la réalité.
00:26:52C'est déjà le cas.
00:26:54Dans certains endroits, oui.
00:26:55Mais pas dans certains endroits.
00:26:56Par exemple, sur les artistes, c'est déjà le cas.
00:26:58Chaque communauté a ses artistes.
00:27:00Enfin, ça vous échappe que chaque communauté a ses artistes en France ?
00:27:04Pas pour tout le monde.
00:27:05Ah bon ?
00:27:05Tout le monde ne fonctionne pas comme ça.
00:27:08Non, je vois pas ce qu'il veut dire.
00:27:09Mais tout le monde, non.
00:27:10Chaque chapelle, dans une majorité de nos concitoyens, vous trouvez des playlists
00:27:18certainement qui sont beaucoup plus diverses que vous ne le croyez.
00:27:21Vous avez parfois des choix de chanteurs, de films, de livres qui sont liés, qui sont
00:27:31des choix identitaires.
00:27:33La culture du rap en fait partie, par exemple.
00:27:35Les funérailles de Johnny Hallyday, par exemple.
00:27:38Comment ?
00:27:38Les funérailles de Johnny Hallyday, c'était assez révélateur, par exemple.
00:27:41La culture transgressive du rap, qui est liée au rap, également.
00:27:44Oui, mais ce n'est pas un mauvais exemple.
00:27:45Eh oui, dans les quartiers.
00:27:46Mais non, mais ce n'est pas un mauvais exemple.
00:27:48Non, mais pourquoi vous souriez ?
00:27:49Parce que vous trouverez une écrasante majorité de nos concitoyens, si vous ouvrez leur
00:27:54playlist ou ce qu'ils regardent, vous trouverez une plus grande diversité que ce que vous
00:27:59imaginez.
00:27:59Ça me fait d'ailleurs un peu de peine de vous voir, vous dire que ce n'est plus possible
00:28:06ce que je vous dis.
00:28:06Je parle avec des parents qui me disent, ben voilà, mais il y a des sports qui sont...
00:28:17Ah oui.
00:28:18Il y a des sports que tu fais en fonction, aujourd'hui, hélas, de ton origine sociale
00:28:22ou de ta communauté.
00:28:23C'est quand même très étrange.
00:28:24Ça ne se faisait pas comme ça il y a 50 ans.
00:28:27Et il y a des sports que tu ne fais plus.
00:28:28C'est Joseph Massé-Scaron qui nous disait ça dans certains sports, etc.
00:28:32Dans certains endroits, oui.
00:28:35Chez moi, non.
00:28:36Eh bien, vous avez raison alors.
00:28:36Mais Johnny Hallydef, c'était un des rares moments consensuels, je trouve.
00:28:41Bon, allez, la pause.
00:28:42Il est 9h27, on est très hors-terre.
00:28:43A tout de suite.
00:28:48Les lieux de la chrétienté.
00:28:50Et on est avec Émeric Bourbeck, que vous connaissez.
00:28:52Bonjour, chère Émeric.
00:28:53C'est une semaine particulière, la semaine pascale.
00:28:56C'est un jeudi particulier.
00:28:58Vous nous direz pourquoi.
00:28:59On le sait.
00:29:00La scène.
00:29:01S-E-N-E-C-E.
00:29:04C-E-C-E.
00:29:04Pardonnez-moi.
00:29:06Et Sommayal Abidi nous rappelle les titres.
00:29:13Bonjour, Pascal.
00:29:14Bonjour à tous.
00:29:15Nous calmes autour des prisons françaises.
00:29:17Et même si aucune piste n'est privilégiée par le Parc national antiterroriste,
00:29:22ces gens-là, où qu'ils se trouvent, nous les retrouverons et nous les aurons.
00:29:25C'est la promesse faite ce matin par Bruno Rotaio, qui était interrogé sur les avancées
00:29:29de l'enquête pour retrouver les individus qui, depuis dimanche, s'attaquent aux établissements
00:29:33pénitentiaires de France.
00:29:36Georgia Meloni en mission de paix commerciale à Washington.
00:29:39Au menu, une rencontre avec Donald Trump et la présidente du Conseil italien comptent bien
00:29:44obtenir des concessions sur la menace de hausse des droits de douane imposés par les États-Unis.
00:29:49Et puis, vainqueur à l'aller et au retour, Arsenal a éliminé hier soir le Real Madrid
00:29:54de Kylian Mbappé, deux buts à un.
00:29:56Les gunners seront donc opposés au Paris Saint-Germain en demi-finale de la Ligue des champions.
00:30:01On va parler, merci Sommayal, on va parler dans une seconde des prisons qui sont attaquées
00:30:06et ce qu'on en sait davantage aujourd'hui sur qui sont les agresseurs.
00:30:09Mais je le disais, c'est un jeudi saint.
00:30:11« L'un de vous me trahira et me livrera. »
00:30:15Vous souriez, mais ce n'est pas une phrase drôle, cher Olivier d'Artigol.
00:30:25La scène, et on va voir ce tableau célébrissime, d'ailleurs qui avait été caricaturé, je le rappelle,
00:30:33lors des Jeux Olympiques.
00:30:37Bon, c'est le dernier repas du Christ, Aymeric Pourbet,
00:30:41et les catholiques vont vivre le moment le plus important de leur année liturgique.
00:30:48Demain, toutes les églises, aucune église ne sonnera.
00:30:52Absolument, parce que, effectivement, c'est un mystère, la passion et la résurrection, quand même, qui est au bout.
00:30:58Il ne faut pas l'oublier, dimanche de Pâques,
00:31:00ce sont les trois jours les plus sacrés de l'année chrétienne,
00:31:05parce que, effectivement, les chrétiens se remémorent chaque année ce sacrifice du Christ pour sauver les hommes.
00:31:11Et donc, effectivement, ça commence le jeudi saint, aujourd'hui, par un repas, le dernier repas du Christ,
00:31:17qui est la première messe, en fait.
00:31:18C'est le Christ qui partage le pain et le vin,
00:31:22qui deviennent dans la foi le corps et le sang du Christ,
00:31:25et bien, demande à ses disciples de le reproduire.
00:31:28Ce sont les prêtres qui, chaque jour, finalement, quand ils disent la messe,
00:31:31reproduisent ce repas du jeudi saint.
00:31:34Alors, vous dites les chrétiens, je rappelle que tous les catholiques sont chrétiens,
00:31:37mais tous les chrétiens ne sont pas catholiques.
00:31:39Tous les chrétiens vont célébrer cette période-là ?
00:31:43Oui, absolument.
00:31:43Alors, la différence, effectivement, c'est que vous avez, d'un côté, les protestants,
00:31:47pour qui c'est un simple mémorial,
00:31:49et les catholiques, pour qui, en fait, le sacrifice du Christ est actualisé.
00:31:53C'est-à-dire, il est renouvelé, il se produit au moment même où le prêtre prononce ses paroles,
00:31:58« Ceci est mon corps, ceci est mon sang ».
00:32:01Et donc, on est ramené, finalement, 2000 ans en arrière, à travers chaque messe.
00:32:05Les hauts lieux de chrétienté, de la Terre Sainte, aux confins de l'Occident,
00:32:08quel est le lieu chrétien le plus fréquenté en France ?
00:32:13Alors, je pense que c'est Lourdes, ou Notre-Dame de Paris,
00:32:16il faut regarder les chiffres, peut-être actuellement Notre-Dame de Paris.
00:32:20On peut aussi en citer un autre qui n'est pas en France,
00:32:22mais qui est le Saint-Sépulcre, évidemment,
00:32:24puisque c'est le Golgotha, à la fois la mort du Christ et le lieu de la résurrection,
00:32:29à Jérusalem, qui ouvre cet ouvrage.
00:32:32Donc, on est vraiment dans le thème du jour.
00:32:35Pardonnez-moi de sourire, mais je sais qu'on est souvent écoutés
00:32:38dans des lieux saints, d'une certaine manière,
00:32:40mais des lieux saints de la République, en l'occurrence,
00:32:42et on me dit, ce n'est plus l'air de pro, c'est le jour du Seigneur, ce matin.
00:32:44Non, c'est justement, non, c'est culturel.
00:32:49Ce que je dis là est culturel, bien évidemment,
00:32:51ces 2000 ans d'histoire de France.
00:32:54Restez avec nous, évidemment, Aymeric.
00:32:56Vous nous donnerez également le programme sur CNews,
00:32:59de tout ce qui va se passer ces prochaines heures.
00:33:02La veillée pascale est un moment dans la nuit du samedi au dimanche,
00:33:06c'est toujours un moment...
00:33:08Et puis, on ira à Nantes aussi.
00:33:09Vous serez où à Nantes ?
00:33:10Au monastère de la Visitation, tout à l'heure, à 17h30.
00:33:13Ah ! Et il est où, ce monastère de la Visitation ?
00:33:17À 10 minutes de la gare.
00:33:19Ah, écoutez, je ne connais pas le...
00:33:20Attendez, je ne connais pas tous les monastères de Nantes.
00:33:26La cathédrale Saint-Pierre est rouverte, je pense.
00:33:31Il y a eu un incendie, qui est une superbe cathédrale,
00:33:34qui, effectivement, est un lieu important de la ville de Nantes.
00:33:39Parlons des prisons.
00:33:40Et écoutons Bruno Retailleau, qui était ce matin chez nos camarades d'RTL,
00:33:46qui est revenu sur le profil des agresseurs de ces prisons qui sont attaquées.
00:33:51Écoutez.
00:33:53Ceux qui s'attaquent aux prisons seront retrouvés, jugés et punis, a dit Emmanuel Macron hier.
00:33:58Ce matin, est-ce que vous savez qui ils sont ?
00:34:01Pour l'instant, non. C'est le parquet national antiterroriste qui a été suivi.
00:34:06Il va disposer d'un certain nombre de moyens, mais nous allons l'élucider, évidemment.
00:34:11On a de fins limiers.
00:34:12Je l'avais dit, moi, pour Amra.
00:34:13Vous savez, lorsque Amra était en cavale pendant neuf mois,
00:34:17je vais indiquer que ça prendrait le temps que ça prendrait,
00:34:20mais qu'au bout du compte, on l'aurait.
00:34:22Eh bien, on l'a eu. On l'a eu à Bucarest, en Roumanie.
00:34:26On a eu plusieurs dizaines de ses complices.
00:34:28Le dernier, d'ailleurs, on a été le chercher en Thaïlande.
00:34:30Donc, ces gens-là, où qu'ils se trouvent, nous les retrouverons, nous les aurons.
00:34:34Il y a quelque chose qui fonctionne en France.
00:34:36C'est les flics.
00:34:37Il faut le dire.
00:34:38Oui, absolument.
00:34:39Parce qu'il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas.
00:34:41Mais la police, en France, elle est remarquable.
00:34:45Elle est très haut de gamme, aujourd'hui, avec la police scientifique, notamment.
00:34:50Elle a des hommes de très, très grande qualité, incroyablement engagés,
00:34:56qui aiment leur métier, qui ne se découragent jamais dans des situations difficiles.
00:35:00Et effectivement, symboliquement, c'est important que M. Amra soit récupéré.
00:35:06J'ajoute les gendarmes.
00:35:07Bien sûr.
00:35:08Bien sûr, les gendarmes.
00:35:09Et vous pouvez mettre les militaires, évidemment.
00:35:11Votre éloge de la police est très pertinent et totalement juste.
00:35:16C'est d'ailleurs la raison pour laquelle des gens, parfois, de manière scandaleuse,
00:35:22crassent sur elle.
00:35:24En réalité, tout ce qui est en France porte haut le pavillon professionnel,
00:35:30et je dirais presque national, est généralement traité par des adversaires compulsifs.
00:35:38Je pense à des propos scandaleux sur la police par des adversaires de celle-ci.
00:35:44Moi, j'ai le plus grand respect pour la police à partir du moment,
00:35:49et c'est le cas la plupart du temps, où elle agit selon les règles à la fois juridiques et humaines.
00:35:58C'est le cas pour la police judiciaire et pour une partie de la magistrature.
00:36:01Le parquet national antiterroriste fait un travail formidable.
00:36:04Merci de faire entrer la magistrature dans d'appuie.
00:36:08Non, mais vous avez parfaitement raison.
00:36:09On pourrait aussi dire que le syndicat de la magistrature est à la fête de l'humanité
00:36:12sur la thématique des violences policières également.
00:36:15Absolument.
00:36:15Vous connaissez l'amitié que j'ai pour Olivier D'Artigol,
00:36:18mais chaque intervention a un sous-texte.
00:36:20C'est ça qui est intéressant.
00:36:22Alors que...
00:36:23Vous, vous n'en avez jamais de sous-texte.
00:36:24Alors, il n'y a jamais de sous-texte.
00:36:27Vous n'avez jamais de sous-texte, Pascal.
00:36:28Il n'y en a jamais, justement.
00:36:29Dans vos éditos, il n'y a jamais de sous-texte.
00:36:30Et d'ailleurs, je les apprécie, vos sous-textes.
00:36:32Mais il n'y a pas de sous-texte.
00:36:34Mais vous, vous dites ça ?
00:36:35Il y a une petite couleur.
00:36:36Ah, mais ça, c'est autre chose.
00:36:37Ah.
00:36:38Mais la couleur, elle est affichée, si j'ose dire.
00:36:41Oui.
00:36:42L'engagement pour l'un ou pour l'autre...
00:36:44Alors, quel était mon sous-texte ?
00:36:45Vous l'avez très bien compris.
00:36:47Vous vouliez surtout parler des magistrats derrière les policiers.
00:36:49Je pensais au parquet national antiterroriste.
00:36:50Oui, bien sûr.
00:36:51Mais prenez-moi en plus pour un imbécile.
00:36:52Non, je ne pense pas.
00:36:53En plus.
00:36:54Mais bien sûr, c'est ça le sous-texte.
00:36:56C'est que vous dites, on parle de la police.
00:36:57Oh là là.
00:36:58Attention.
00:36:59Les magistrats, il faut quand même dire qu'ils sont très bons.
00:37:01Parce qu'ils ont été critiqués.
00:37:02Vous n'êtes jamais innocent, Olivier.
00:37:04Eh bien, je pense que si.
00:37:05Moi, je suis dans votre cerveau.
00:37:06Voilà.
00:37:07Oui, avec les années.
00:37:08Mais je pense...
00:37:09Et ça fait le charme de nos conversations.
00:37:12Mais je vais vous dire, la télé, personne n'est dupe.
00:37:14C'est vrai.
00:37:15Personne n'est dupe.
00:37:16Tout le monde sait qui est qui.
00:37:17Je passe mon temps à le dire.
00:37:18Monsieur Retailleau, deuxième passage.
00:37:21Hypothèse des narcos.
00:37:22Alors, l'extrême-gauche a été écartée.
00:37:24Ah bon ?
00:37:25C'est définitif.
00:37:26Bah, définitif.
00:37:27Non, mais je veux dire...
00:37:28Charles de l'Ancien.
00:37:29Mais a priori...
00:37:30Non, mais parce que pourtant...
00:37:32Vous me parlez comme...
00:37:33Non, mais parce que dans une interview de quelqu'un,
00:37:37Éric Delbecq, qui est très doué dans ce domaine,
00:37:40il n'excluait pas complètement...
00:37:41Et M. Ploquin aussi, que j'ai eu sur un plateau de télévision.
00:37:44Mais écoutez ce qu'a dit M. Retailleau ce matin.
00:37:46Même M. Roffert n'excluait pas.
00:37:48Beaucoup ne comprennent pas pourquoi le PNAT,
00:37:50le parquet national antiterroriste, s'est saisi.
00:37:53En fait, le terrorisme renvoie au mot « terreur ».
00:37:55On pense, nous, et on l'associe souvent,
00:37:57le terrorisme islamiste.
00:37:59C'est vrai, il y a aussi un terrorisme,
00:38:00par exemple, de l'ultra-droite.
00:38:02Mais là, il s'agit aussi de manœuvres d'intimidation en bande.
00:38:05Et c'est une qualification qui permet au PNAT
00:38:07de se saisir de telle ou de telle affaire.
00:38:10Et c'est important parce qu'il a des pouvoirs
00:38:12qui sont très étendus
00:38:13et qui nous permettront, une fois de plus,
00:38:15de retrouver ce que j'appelle vraisemblablement,
00:38:18même si on n'a pas de certitude,
00:38:20des narco-arcailles, des petites mains, sans doute...
00:38:22Vous pensez que c'est lié au narcotrafic ?
00:38:24C'est une des hypothèses.
00:38:26Il y a plusieurs hypothèses.
00:38:26C'est la plus crédible ce matin ?
00:38:28C'est sans doute une des pistes les plus crédibles,
00:38:31même si elle devra être confirmée par le PNAT, bien sûr.
00:38:34Et à la demande d'Olivier D'Artigol,
00:38:36on va écouter un autre Olivier, Olivier Christen,
00:38:38qui représente le parquet procureur national
00:38:42du parquet antiterroriste, bien sûr.
00:38:45Et je sais l'amitié que vous avez pour lui.
00:38:47Écoutons-le.
00:38:49Il n'y a pas eu d'arrestation au moment où nous parlons.
00:38:51Et encore une fois,
00:38:52il n'y a pas de ciblage spécifique de profil.
00:38:56Notre objectif est d'être le plus ouvert possible
00:38:58sur toutes les pistes qui peuvent être envisagées
00:39:01pour ce type d'actes.
00:39:03On avait arrêté, Pascal, je crois, hier,
00:39:08quelqu'un qui était un libéré conditionnel
00:39:11et qui avait participé apparemment à une dégradation,
00:39:17une violence.
00:39:18Donc ça confirmerait un petit peu la piste judiciaire, si j'ose dire.
00:39:23On a une pensée pour tout le personnel pénitentiaire.
00:39:27C'est un job qui n'est évidemment pas facile,
00:39:29qui n'est pas toujours très bien considéré.
00:39:31Et pourtant, ils sont eux aussi.
00:39:34C'est la troisième force de sécurité dans le pays.
00:39:37On parle des agents pénitentiaires.
00:39:39On a pu en parler par le passé
00:39:41quand ils ont été en colère pour des justes raisons,
00:39:43mais rien ne s'est amélioré pour eux.
00:39:44Ni les salaires, ni les conditions de travail.
00:39:47Après l'affaire Amra, il y a eu deux agents qui ont été tués.
00:39:51C'est ça la grande question.
00:39:54Qui va encore vouloir faire ce métier essentiel à la nation demain ?
00:39:57Il y a urgence qu'on va prendre des mesures.
00:39:58Ce sont des enfants du peuple,
00:39:59c'est des enfants des classes populaires.
00:40:01Émeric Pourbet, que vous voyez en quête d'esprit
00:40:02et qui est avec nous régulièrement,
00:40:04est-ce qu'il vous arrive d'échanger avec des prêtres
00:40:07qui vont en prison et qui échangent précisément
00:40:10avec des prisonniers ?
00:40:12Est-ce qu'il y a des moments de culte,
00:40:15pourquoi pas, dans les prisons françaises ?
00:40:17C'est un droit inaliénable de la personne humaine
00:40:20que d'avoir droit à son culte.
00:40:23De fait, il y a des aumôniers de prison.
00:40:25C'est très important parce que c'est le lieu du péché,
00:40:27c'est aussi le lieu de la grâce.
00:40:28Il y a des conversions en prison,
00:40:30au christianisme notamment, pour ce que je connais.
00:40:34On avait fait une émission d'enquête d'esprit là-dessus.
00:40:37C'est très intéressant de voir
00:40:39qu'il y a des choses qui peuvent se produire
00:40:42avec cette peine qui est justice
00:40:45et en même temps qui permet de réfléchir
00:40:47au plus profond de soi-même
00:40:48sur ce qu'on est amené à être
00:40:52ou à vouloir et à désirer le ciel,
00:40:55peut-être une forme de rédemption qui peut se produire.
00:40:58Et il y a cette image qu'on voit dans des films anciens
00:41:01lorsqu'une peine de mort a été prononcée
00:41:03où un prêtre était toujours présent
00:41:06et proposait un échange avec celui qui allait mourir
00:41:10et qui montrait combien...
00:41:12Et j'apprécie beaucoup, dans mon ancienne expérience,
00:41:16j'en ai entendu à la cour d'assises,
00:41:18des aumôniers de prison qui ne sont jamais victimes
00:41:21d'une sorte de pitié un peu compassionnelle,
00:41:25discutable pour des gens qui ont commis le pire,
00:41:28contrairement à certaines visiteuses de prison
00:41:31qui vont voir les détenus
00:41:32et qui en réalité sont prises par une sorte de pitié exagérée.
00:41:38Non mais ce qui est difficile quand même, disons-le,
00:41:40c'est quand on est en face de criminels,
00:41:45notamment des crimes d'enfants,
00:41:47et qu'un prêtre vient pour échanger
00:41:50et pour sauver son âme, c'est ce que vous dites.
00:41:54C'est vrai que c'est...
00:41:55C'est compliqué.
00:41:57C'est difficile, mais en même temps c'est possible.
00:42:00Après il y a la question de la liberté,
00:42:01c'est-à-dire qu'on n'est pas obligé de l'accepter,
00:42:02cette grâce et ce...
00:42:04Mais le pire criminel, oui,
00:42:06il y a une part en lui qui est sauvable.
00:42:09Mais si le criminel demande, par exemple,
00:42:13à l'Église un réconfort,
00:42:15dans ces cas-là,
00:42:17l'Église vient, quoi qu'il arrive ?
00:42:19Bien sûr.
00:42:19Fût-il réaliser des crimes abominables ?
00:42:24Bien sûr.
00:42:25Alors vous êtes avec nous, Émeric,
00:42:27donc c'est trois jours qui vont être particuliers
00:42:29pour l'Église de Rome.
00:42:32C'est aujourd'hui déjà, le Jeudi Saint ?
00:42:35Jeudi Saint, donc on le rappelait tout à l'heure,
00:42:37la Sainte Seine,
00:42:38qui va être diffusée sur l'antenne
00:42:40à partir du monastère de la Visitation
00:42:42des religieuses contemplatives à Nantes,
00:42:46à 17h30.
00:42:47Et puis le lendemain, donc vendredi Saint,
00:42:49la mort du Christ depuis Argenteuil.
00:42:51Argenteuil, vous savez,
00:42:52c'est là où il va y avoir,
00:42:53pendant trois semaines,
00:42:54l'ostention de la Sainte Tunique du Christ,
00:42:56qui a été portée par le Christ pendant sa Passion,
00:42:58et qui est conservée à côté de Paris,
00:43:00à Argenteuil, à 20h.
00:43:02Et puis le lendemain, la Vigile Pascale,
00:43:0521h30, depuis Notre-Dame de Boulogne,
00:43:08l'Église qui est devenue basilique
00:43:09il n'y a pas très longtemps,
00:43:10avec laquelle on avait commencé le carême
00:43:12mercredi décembre.
00:43:14Église, basilique, cathédrale.
00:43:16Les uns et les autres ne connaissent peut-être pas
00:43:19ces subtilités.
00:43:20C'est vrai.
00:43:20Alors, basilique, c'est une dignité,
00:43:22en fait, une église qui est choisie par Rome
00:43:24pour être un sanctuaire
00:43:26qui accueille, au-delà des paroissiens
00:43:29et des fidèles, qui accueille le tout-venant,
00:43:31si je puis dire, avec beaucoup d'offices,
00:43:33de confessions, par exemple,
00:43:35de messes.
00:43:36Voilà.
00:43:36C'est un lieu-refuge vraiment spirituel,
00:43:38un haut lieu spirituel dans un territoire donné.
00:43:42Et donc, demain, vendredi,
00:43:43je le disais,
00:43:44aucune église ne sonne ?
00:43:45Les cloches se taisent à partir d'aujourd'hui
00:43:47jusqu'à la vigile pascale
00:43:50et la célébration de la résurrection de Pâques.
00:43:53Et effectivement, demain,
00:43:55c'est le dépouillement total.
00:43:58Il n'y a pas de chant, normalement.
00:44:00C'est vraiment le minimum du minimum.
00:44:02Et surtout, on adore la croix.
00:44:04Alors ça, c'est extrêmement étonnant,
00:44:06mais les chrétiens adorent la croix
00:44:08parce que c'est l'instrument du salut.
00:44:09Et donc, ils vont baiser le crucifix
00:44:12qu'on leur présente.
00:44:13Il y avait un chemin de croix dans Paris
00:44:15ces dernières années.
00:44:17Je me souviens de Mgr Lustiger.
00:44:19Je ne sais pas si c'est toujours...
00:44:21Il y en a toujours énormément.
00:44:22D'ailleurs, on en retransmettra un aussi
00:44:23à 12h30 dans le 8e arrondissement
00:44:26à Saint-André de l'Europe.
00:44:28Et effectivement, il y a celui de Montmartre.
00:44:29Il y a celui de...
00:44:30Voilà, celui de Montmartre est très...
00:44:31C'est le plus connu, absolument.
00:44:32C'est très célèbre.
00:44:33Ce qu'on appelle la passion du Christ,
00:44:35mais parce que le mot passion
00:44:36veut dire souffrir
00:44:36avec tous les arrêts.
00:44:39Et puis, il y a la cérémonie
00:44:41toujours symbolique aussi
00:44:43de lavage des pieds
00:44:45qui sera...
00:44:46Ça, c'est le jeudi saint.
00:44:47Est-ce que le pape, aujourd'hui,
00:44:49va faire cette cérémonie ?
00:44:51A priori, il est à craindre que non.
00:44:54Physiquement, je pense qu'il n'en est pas capable.
00:44:56Il est en fauteuil.
00:44:57Donc, effectivement,
00:44:58c'était toujours une cérémonie
00:44:59un peu privée pour le pape.
00:45:01C'est-à-dire qu'il allait justement
00:45:02dans les prisons, par exemple,
00:45:03laver les pieds des prisonniers.
00:45:04Symbole très fort.
00:45:06Cette année, malheureusement,
00:45:07je pense qu'on ne le verra pas forcément
00:45:08pour les offices de pape.
00:45:10Je voudrais peut-être ajouter un mot
00:45:11pour dire que ce n'est pas du masochisme
00:45:13que de se rappeler ces sanguinolans.
00:45:15Je veux dire, le Christ,
00:45:16il a reçu 120 coups
00:45:18lors de sa passion.
00:45:19On l'a découvert grâce au sensuaire.
00:45:22Mais c'est de l'amour, avant tout.
00:45:24Et je pense que ça,
00:45:24c'est important de le dire
00:45:25parce que ce n'est pas du masochisme
00:45:27à part des chrétiens
00:45:28que de se rémémorer
00:45:29ces moments douloureux.
00:45:32Je vais vous remercier.
00:45:32Je vais renvoyer une émission
00:45:34que j'ai vue l'autre jour
00:45:34qui est absolument formidable
00:45:35sur le sensuaire
00:45:36avec Jean-Christophe
00:45:38ou Jean-Christian ?
00:45:38Jean-Christian Petit-Fils.
00:45:40Le sensuaire...
00:45:41Ah, c'est très bon.
00:45:42Non, mais le sensuaire,
00:45:44a priori,
00:45:47à la fin de votre émission,
00:45:48c'est ce que j'ai compris,
00:45:49ce qui est à Turin aujourd'hui,
00:45:52c'est là où le Christ
00:45:54a été enveloppé.
00:45:55C'est tout à fait sidérant,
00:45:57mais c'est la thèse
00:45:58qui domine aujourd'hui.
00:45:59Absolument.
00:45:59C'est-à-dire que le carbone 14,
00:46:01le fameux,
00:46:01a été invalidé.
00:46:02Depuis, il y a eu d'autres études
00:46:04et tout, par exemple,
00:46:05sur les pollens,
00:46:06sur les tissus,
00:46:08le sang aussi,
00:46:09et tout converge
00:46:09vers l'authenticité.
00:46:12Eh bien, je vous remercie
00:46:12vraiment, Aymeric.
00:46:13Merci à vous.
00:46:13et au lieu de chrétienté,
00:46:14et au lieu de chrétienté,
00:46:16de la Terre Sainte,
00:46:17aux confins de l'Occident,
00:46:19c'est aux éditions Via Romana.
00:46:22Et nous allons suivre,
00:46:23évidemment,
00:46:24tous ces événements,
00:46:25et qui sont des événements
00:46:27les plus importants
00:46:29dans la liturgie,
00:46:30et dans l'année chrétienne,
00:46:33et l'année chrétolique.
00:46:34Il est 9h51,
00:46:35on va marquer une pause.
00:46:37Nous allons revenir sur,
00:46:39peut-être,
00:46:41un mot sur les prisons
00:46:42qui sont attaquées.
00:46:43On parlera de Boilem sans salle,
00:46:44de Bordeaux,
00:46:45parce que Bordeaux,
00:46:46Raid, Nantes,
00:46:47sont des villes
00:46:47qui sombrent bien souvent
00:46:49dans la...
00:46:49Un petit point commun.
00:46:51Un petit point commun entre ces villes.
00:46:52Mais oui, c'est...
00:46:53Voilà.
00:46:54Et puis,
00:46:55on pourra également parler...
00:46:56Tenez,
00:46:56la une de match.
00:46:57La une de match.
00:46:58Madame Pellicot.
00:47:00Oui.
00:47:00D'abord,
00:47:01c'est une des femmes
00:47:01les plus influentes du monde,
00:47:03aujourd'hui.
00:47:04Time Magazine l'a placée.
00:47:06Et puis,
00:47:07retour à la vie,
00:47:07elle est à l'île de Ré,
00:47:08et elle a donc
00:47:10un nouveau compagnon.
00:47:12Elle se reconstruit,
00:47:13selon l'expression,
00:47:14qu'on utilise régulièrement.
00:47:17Et son compagnon,
00:47:17que vous voyez ici,
00:47:18s'appelle Jean-Loup.
00:47:20C'est la une de match.
00:47:229h52.
00:47:22A tout de suite.
00:47:27Fabrice Midal est avec nous,
00:47:28et vous le connaissez peut-être,
00:47:29parce qu'il vient régulièrement nous voir
00:47:31lorsqu'il sort un nouveau livre,
00:47:33La magie de l'ordinaire.
00:47:35Et c'est vrai que c'est inspirant.
00:47:37C'est ce que j'espère.
00:47:38De vous voir.
00:47:39D'abord,
00:47:40je dis aux téléspectateurs
00:47:41de ne pas régler leur poste,
00:47:42bien sûr.
00:47:43C'est le jaune
00:47:44qu'il y ait toujours le vôtre.
00:47:47Le jaune...
00:47:47Alors,
00:47:48il symbolise quoi d'ailleurs,
00:47:49ce jaune ?
00:47:49Moi,
00:47:50je mets juste du jaune
00:47:50parce que j'aime ça.
00:47:51Donc,
00:47:52je ne sais pas de trop savoir
00:47:53ce que ça veut dire.
00:47:54Comme quand on aime quelqu'un,
00:47:56c'est juste bien
00:47:57d'être avec ce qu'on aime
00:47:58sans trop vouloir comprendre.
00:47:59Si on vit avec quelqu'un
00:48:00et qu'on veut comprendre
00:48:00pourquoi on l'aime,
00:48:01la magie s'échappe un peu.
00:48:03Et tout l'enjeu de mon livre,
00:48:05c'est de revenir un peu
00:48:06à la magie.
00:48:07Donc,
00:48:08la magie de l'ordinaire.
00:48:08La magie de l'ordinaire,
00:48:09la magie du lien,
00:48:10la magie de la relation,
00:48:11la magie de ce qui nous fait du bien.
00:48:13Alors,
00:48:13pour l'instant,
00:48:13mettre du jaune,
00:48:14ça me fait du bien.
00:48:15Dans un monde qui est un peu sinistre,
00:48:16ça me fait du bien.
00:48:17Je suis assez d'accord avec vous.
00:48:20La magie de l'ordinaire,
00:48:21c'est quoi ?
00:48:21Par exemple,
00:48:22c'est découvrir que la plupart
00:48:23des murs auxquels tu te heurts
00:48:24sont fictifs.
00:48:25La magie de l'ordinaire,
00:48:26c'est se relier à l'intelligence
00:48:27surprenante de la vie.
00:48:29La magie de l'ordinaire,
00:48:30c'est savoir dire merde
00:48:31au diktat et au process.
00:48:34Mais ce n'est pas toujours facile.
00:48:36Ah ben non,
00:48:36si c'était facile,
00:48:37je n'aurais pas besoin
00:48:37de décrire le livre.
00:48:38C'est qu'on est vraiment tous pris.
00:48:40Pourquoi on perd cet émerveillement
00:48:42et cette joie qu'on a
00:48:43quand on est enfant ?
00:48:44Une des raisons,
00:48:45c'est toute cette pression
00:48:47des diktats,
00:48:48il faut faire comme ceci,
00:48:49donc on essaye de faire bien
00:48:50et on finit par s'user.
00:48:52C'est une des grandes explications
00:48:53du burn-out.
00:48:54On voit bien que les gens
00:48:55qui font un burn-out,
00:48:55c'est parce qu'ils veulent
00:48:56tellement bien faire,
00:48:57ils s'écoutent tellement peu,
00:48:58ils se font dire
00:48:59on fait ça,
00:48:59on fait ça,
00:49:00on fait ça,
00:49:01qu'à la fin,
00:49:02il n'y a plus de vie en nous.
00:49:04Donc au fond,
00:49:04la magie de l'ordinaire,
00:49:05c'est comment retrouver
00:49:07de la vie en nous
00:49:08et se libérer.
00:49:09Et c'est très important
00:49:10de dire non.
00:49:10En fait,
00:49:11le paradoxe du livre,
00:49:12et qu'on pourrait croire
00:49:13que pour trouver
00:49:13la magie de l'ordinaire,
00:49:14c'est assez simple,
00:49:15en fait,
00:49:15il faut apprendre
00:49:16à dire non,
00:49:17à dire non
00:49:17à ce qui nous empêche
00:49:18de vivre
00:49:18et arriver à repérer
00:49:19ce qui nous empêche
00:49:20de vivre.
00:49:21Bon,
00:49:21on va en parler ensemble,
00:49:22Sommayat Labidi
00:49:23est avec nous
00:49:23et nous lui disons oui,
00:49:25Sommayat.
00:49:29Je voudrais dire
00:49:30à ceux qui tentent
00:49:31de m'intimider
00:49:32que je ne suis pas intimidable.
00:49:33Les mots ce matin
00:49:34de Bruno Retailleau
00:49:35qui réagissaient
00:49:36aux attaques d'Alger
00:49:37à son endroit.
00:49:38Le ministre de l'Intérieur
00:49:39qui a ajouté
00:49:40il faut un rapport de force,
00:49:41ce n'est pas le langage
00:49:42des bisounours,
00:49:43c'est le langage
00:49:44du rapport de force
00:49:45qui compte.
00:49:46Plus que quelques heures
00:49:48avant la fin
00:49:48de la campagne
00:49:49d'adhésion aux Républicains
00:49:50et les camps
00:49:50de Bruno Retailleau
00:49:51et de Laurent Wauquiez
00:49:52se livrent une bataille
00:49:53acharnée
00:49:54pour décrocher
00:49:55de nouveaux adhérents.
00:49:56Toutefois,
00:49:56la crainte de tricherie massive
00:49:58plane sur le futur scrutin
00:49:59pour élire
00:50:00le nouveau patron des LR.
00:50:02Et puis,
00:50:02la dépression hante
00:50:03s'arrive en France.
00:50:04Conséquence,
00:50:05trois départements
00:50:05ont été placés
00:50:06en vigilance orange.
00:50:08De fortes pluies
00:50:08sont attendus
00:50:09sur toute la Corse
00:50:10et les massifs de Savoie
00:50:11sont en alerte
00:50:12pour risque d'avalanche.
00:50:14Somaïa Boalem Sansal,
00:50:16on en est à plus
00:50:16de 150 jours,
00:50:185 mois.
00:50:18François Bayrou
00:50:19a pris la parole hier.
00:50:20Mais regardez
00:50:21la couverture
00:50:21de El Ouattane
00:50:23qui est le journal
00:50:24de référence
00:50:26en Algérie.
00:50:27Retailleau,
00:50:27le ministre de la Haine.
00:50:29Voilà la une.
00:50:31Et c'est pourquoi
00:50:32M. Retailleau
00:50:33a réagi ce matin.
00:50:34Il a dit
00:50:34qu'il n'était pas intimidable.
00:50:36Je vous propose
00:50:37de l'écouter.
00:50:40Est-ce que vous vous êtes
00:50:42planté sur l'Algérie,
00:50:43au moins sur la forme ?
00:50:45Ni sur la forme
00:50:45ni sur le fond.
00:50:47Et je n'ai aucune obsession.
00:50:48Et je voudrais dire
00:50:49à ceux qui tentent
00:50:50de m'intimider
00:50:51que dès lors qu'il s'agit
00:50:52des intérêts supérieurs
00:50:54de la France,
00:50:54je ne suis pas intimidable.
00:50:57Ma seule obsession...
00:50:58C'est pour M. Tebboune
00:50:58que vous dites ça,
00:50:59le président algérien ?
00:51:00Je le dis aux autorités
00:51:01qui se reconnaîtront
00:51:02au régime.
00:51:03Moi, je sépare
00:51:03le régime
00:51:04du peuple algérien.
00:51:05Le peuple algérien
00:51:06est un grand peuple.
00:51:07Et je voudrais dire aussi
00:51:07d'ailleurs
00:51:08à nos compatriotes français
00:51:09qu'ils peuvent avoir
00:51:10des origines algériennes
00:51:11que je distingue bien les deux.
00:51:13Vous n'avez pas peur
00:51:14que ça ne fasse pas
00:51:15créer un trouble
00:51:15ici en France ?
00:51:16Non, non, non.
00:51:17Écoutez,
00:51:18il sépare parfaitement
00:51:19les deux choses.
00:51:20La preuve
00:51:20qu'elle était
00:51:21au moment de l'élection
00:51:22présidentielle en Algérie
00:51:23le taux d'abstention.
00:51:2595%.
00:51:2595%
00:51:27de gens,
00:51:28de Français
00:51:28qui auraient pu voter
00:51:29et qui ne se sont pas
00:51:30sentis impliqués.
00:51:31C'est formidable
00:51:32notre métier,
00:51:33Thomas Bonnet.
00:51:34Tout à l'heure,
00:51:35on ouvrait l'émission
00:51:35et je disais
00:51:36que Bruno Retailleau
00:51:37avait eu raison
00:51:38sur toute la ligne
00:51:39et que c'était sa ligne
00:51:40aujourd'hui
00:51:41qui était reprise
00:51:42par l'Elysée.
00:51:43Unanimement reconnue d'ailleurs.
00:51:44Eh bien,
00:51:45là, vous avez un journaliste
00:51:46et c'est tout à fait son droit
00:51:47qui pense l'exacte contraire
00:51:49et qui lui dit
00:51:49est-ce que vous êtes planté
00:51:50aussi bien sur la forme
00:51:52et sur le fond,
00:51:53M. Retailleau ?
00:51:54Donc, on voit bien
00:51:54que chacun a une...
00:51:56Et tant mieux,
00:51:57c'est la liberté d'expression.
00:51:59Et même à l'Elysée,
00:52:00on s'est reçu derrière
00:52:00l'avis de Bruno Retailleau,
00:52:01visiblement.
00:52:02Mais la question est osée.
00:52:03Mais la question,
00:52:04elle est osée,
00:52:05mais elle est éditorialement
00:52:06placée, si j'ose dire.
00:52:08Elle est engagée.
00:52:09Est-ce que vous êtes planté,
00:52:10M. Retailleau ?
00:52:11Sur la forme,
00:52:12sur le fond.
00:52:14C'est extraordinaire,
00:52:15tout ce qu'il dit,
00:52:15c'est ce qui arrive aujourd'hui.
00:52:17Mais bon,
00:52:18chacun a son avis.
00:52:19Mais vous ne trouvez pas
00:52:20qu'un journaliste,
00:52:21Pascal,
00:52:21parfois,
00:52:22doit délibérément
00:52:24poser des questions
00:52:25qu'une minorité
00:52:27a pu se poser.
00:52:28Bien sûr.
00:52:29Ça permet à Bruno Retailleau
00:52:30d'être très clair
00:52:31dans le bien sûr.
00:52:32Sans perdre sa crédibilité.
00:52:33Bien sûr,
00:52:33mais vous avez parfaitement raison.
00:52:34Parfois,
00:52:35il y a une part de provocation,
00:52:36il y a une part d'avocat du diable.
00:52:38Oui.
00:52:39On joue un rôle
00:52:40de l'avocat du diable.
00:52:41Bien sûr,
00:52:42vous avez parfaitement raison.
00:52:42Elle ne m'a pas
00:52:43scandalisé cette question.
00:52:44Non,
00:52:45mais il n'y a pas
00:52:46de quoi se scandaliser.
00:52:48Ce qui est intéressant,
00:52:49c'est ce que dit Bruno Retailleau
00:52:50sur la réaction de la diaspora.
00:52:51Il dit qu'il y avait
00:52:5295% d'abstention
00:52:53aux élections algériennes.
00:52:55Et vous savez,
00:52:56dans le Figaro notamment,
00:52:57c'était ressorti,
00:52:58l'entourage du président
00:52:58de la République
00:52:59expliquait la prudence
00:53:00du chef de l'État
00:53:00sur le dossier algérien
00:53:01par une éventuelle réaction
00:53:03de la diaspora.
00:53:04On est à J2
00:53:05après le fait
00:53:06d'avoir engagé
00:53:07le bras de fer
00:53:07avec l'Algérie.
00:53:08Il ne se passe absolument
00:53:09rien dans le pays.
00:53:10Hier,
00:53:10Jean-Noël Barraud,
00:53:10le ministre des Affaires étrangères
00:53:11était à Marseille
00:53:12avec la diaspora jaune.
00:53:13Il n'y a pas eu de problème.
00:53:15Donc en fait,
00:53:15c'était vraiment
00:53:16une légende.
00:53:18Cette phrase
00:53:19que vous m'avez entendu
00:53:20dire 25 000 fois,
00:53:22la menace
00:53:23est plus forte
00:53:23que l'exécution.
00:53:25Mais vous pouvez inscrire ça
00:53:26en lettres d'or.
00:53:28Je parle à un philosophe.
00:53:29La menace,
00:53:30si vous dites à quelqu'un
00:53:31en permanence
00:53:32que vous allez aller en prison,
00:53:33il y va.
00:53:33Et puis le jour où il y va,
00:53:34il s'adapte comme tout le monde.
00:53:36La menace
00:53:36est plus forte que l'exécution.
00:53:38N'est-il pas,
00:53:38monsieur le philosophe ?
00:53:39C'est juste.
00:53:40Bon,
00:53:41je vais écrire un livre aussi.
00:53:42Ne l'encouragez pas.
00:53:44La ligne Retailleau,
00:53:45elle a gagné ou pas ?
00:53:46Sérieusement.
00:53:47Je réclime le flot qui m'a dit.
00:53:49Est-ce qu'elle a gagné ?
00:53:50Est-ce que la fermeté,
00:53:51c'est ce qu'il fallait faire ?
00:53:52Mais,
00:53:53on pourrait dire
00:53:54qu'avant
00:53:54d'appliquer la ligne Retailleau,
00:53:57il était utile
00:53:59de tenter la méthode douce.
00:54:01Il fallait tenter le dialogue.
00:54:02Maintenant,
00:54:03pour dialoguer,
00:54:03il faut être deux
00:54:04et plus personne est dupe.
00:54:05Maintenant,
00:54:05en France,
00:54:06de la surenchère constante
00:54:08du régime algérien,
00:54:08de sa fuite en avant paranoïaque
00:54:10dans une victimisation,
00:54:12une énonciation de la France
00:54:13comme bouc émissaire facile
00:54:15qui justifie tous les maux
00:54:16du régime algérien
00:54:17et son incapacité
00:54:18à assurer les libertés
00:54:19et le développement économique
00:54:20au bénéfice
00:54:21de son propre peuple.
00:54:22Maintenant,
00:54:23la ligne Retailleau a triomphé
00:54:25dans les mots,
00:54:26dans les actes.
00:54:27On va voir ce qui va suivre
00:54:28sur les visas,
00:54:29sur l'accord de 68,
00:54:30sur l'aide publique
00:54:31au développement,
00:54:32sur les Algériens
00:54:32qui se font soigner
00:54:33en France.
00:54:35Et encore une fois,
00:54:36je me réjouis de ce virement.
00:54:37Maintenant,
00:54:37on verra les résultats concrets.
00:54:39Mais même au début,
00:54:40la ligne Retailleau
00:54:42n'était pas inutile.
00:54:43De mon point de vue,
00:54:45si elle a abouti
00:54:46à un certain moment
00:54:47à ce que d'aucuns
00:54:48ont perçu
00:54:49comme une petite accalmie,
00:54:51c'est parce qu'il y avait
00:54:52deux fers au feu,
00:54:54la sienne,
00:54:55je dirais,
00:54:56sa méthode
00:54:57et la diplomatie traditionnelle.
00:55:00Et Boilem Sansal,
00:55:01aujourd'hui ?
00:55:01Et Boilem Sansal.
00:55:02Absolument.
00:55:02Et alors ?
00:55:03Et alors,
00:55:05la grande difficulté,
00:55:06c'est qu'à la fois,
00:55:07il faut mettre en œuvre
00:55:09une politique d'État
00:55:10qui restaure la dignité
00:55:11de la France
00:55:12et sauver Boilem Sansal.
00:55:14Exactement.
00:55:15Il est inquiétant
00:55:15comme le discours de l'Élysée
00:55:16sur Boilem Sansal
00:55:17quand on parle de se contenter
00:55:18du fait que Boilem Sansal
00:55:19pourrait jouir à nouveau
00:55:20d'une forme de liberté.
00:55:21C'est quand même
00:55:22très minimaliste,
00:55:22je trouve.
00:55:23Ce qui est étonnant,
00:55:23c'est vendredi,
00:55:24lorsque Emmanuel Macron
00:55:25a dit qu'il était confiant,
00:55:27on imaginait
00:55:28un épilogue
00:55:30et manifestement...
00:55:32Il y a eu
00:55:33cette affaire étrange
00:55:34qui...
00:55:35Exactement.
00:55:36On peut écouter
00:55:37Jean-Noël Barraud,
00:55:38peut-être,
00:55:38le ministre
00:55:38des Affaires étrangères ?
00:55:41Qui était à Marseille
00:55:42et qui rencontrait
00:55:42la Zaspora algérienne
00:55:43notamment,
00:55:44pas que, mais...
00:55:45Eh bien, écoutons-le.
00:55:45C'est par un dialogue exigeant,
00:55:51franc, lucide,
00:55:53sans faiblesse,
00:55:54que nous pouvons surmonter
00:55:55nos différends.
00:55:58Qu'est-ce que j'en ai assez ?
00:55:59C'est vrai,
00:55:59alors je comprends,
00:56:00les diplomates,
00:56:01ils ne s'expriment pas
00:56:02comme un...
00:56:03Oui.
00:56:03Comme un...
00:56:04C'est bien normal.
00:56:05Vous souriez,
00:56:06mais...
00:56:06Bah, c'est vrai.
00:56:06le dialogue exigeant...
00:56:09Et sans faiblesse.
00:56:10Et sans faiblesse.
00:56:11Bon, voilà.
00:56:12La rétale graduée.
00:56:12Mais ça ne peut pas
00:56:13être autrement, Fabrice.
00:56:14Mais il y a des personnes...
00:56:16Et ceux qui n'ont pas
00:56:17ce dialogue-là,
00:56:18ceux qui n'ont pas
00:56:19cette code-là,
00:56:20ceux qui ne passent pas
00:56:20sous les fourches codines
00:56:22de ce dialogue-là,
00:56:23ça ne marche pas non plus.
00:56:24C'est clair,
00:56:25c'est terrible.
00:56:26Ah, c'est terrible,
00:56:26c'est de la diplomatie.
00:56:27Il y a des personnalités
00:56:28qu'on croit davantage
00:56:30que Jean-Noël Barraud.
00:56:31Oui.
00:56:32Pourquoi ça ?
00:56:33Pourquoi vous dites ça ?
00:56:33Vous ne le croyez pas ?
00:56:34Moi, j'ai du mal.
00:56:36Il est tout à fait estimable,
00:56:38ce ministre.
00:56:39Mais quand il dit
00:56:41sans faiblesse,
00:56:42avec ses nerfs
00:56:43assez doux,
00:56:44assez tranquilles,
00:56:46j'ai tendance à douter
00:56:47de la fermeté
00:56:49de sa résolution.
00:56:50Il est là pour quoi ?
00:56:52Pour ne pas faire
00:56:52de l'ombre au président.
00:56:53C'est...
00:56:54Voilà, c'est M. Nobody.
00:56:57On avait M. Séjourné avant.
00:56:58On ne peut pas dire
00:56:59que Jean-Noël Barraud,
00:57:00il soit totalement...
00:57:02Il fait quand même
00:57:03le boulot.
00:57:04Ce n'est pas agréable
00:57:05ce que je dis
00:57:05en disant que Jean-Noël Barraud,
00:57:06mais il est...
00:57:08Voilà, il est prisonnier.
00:57:10Il ne peut pas être autrement.
00:57:11C'est un rôle.
00:57:12Bien sûr.
00:57:12C'est une fonction.
00:57:13Et ce rôle, il le joue
00:57:14comme il peut
00:57:15ou comme il doit.
00:57:16C'est très dur
00:57:17d'exister
00:57:18à côté du président
00:57:20dans le domaine
00:57:21de la politique
00:57:21et de France.
00:57:22Oui.
00:57:22Je vous rejoins.
00:57:23Et d'obtenir autant de résultats.
00:57:26Il est aussi révélateur
00:57:27d'une dynamique historique
00:57:28qui est l'effacement
00:57:28de la France
00:57:29sur la scène internationale
00:57:30et la perte,
00:57:31en effet,
00:57:31de poids politique
00:57:32des ministres étrangères.
00:57:33On avait quand même avant
00:57:34des grands ministres
00:57:34comme Hubert Védrine.
00:57:35On en est assez loin
00:57:36aujourd'hui, je pense,
00:57:37en termes de surplomb politique,
00:57:38de poids dans le débat public,
00:57:40de vision,
00:57:41de sens de l'histoire.
00:57:43Hubert Védrine
00:57:43et peut-être à M. Barros
00:57:44que M. Mitterrand
00:57:45et à M. Macron.
00:57:46Vous voyez,
00:57:47on peut...
00:57:49Voilà,
00:57:49de caribansis-là,
00:57:50nous allons...
00:57:50Oui, c'est malheureux.
00:57:51C'est des situations particulières
00:57:53quand même.
00:57:53La rupture des relations diplomatiques
00:57:54avec l'Algérie.
00:57:55Peut-être qu'on regrettera
00:57:56le président Macron
00:57:56aujourd'hui.
00:57:57Quel est le dernier
00:57:58très grand ministre
00:57:59Pascal ?
00:58:00Quel est le dernier
00:58:01très grand ministre
00:58:01des Affaires étrangères
00:58:02pour vous ?
00:58:03Le très grand ministre
00:58:04des Affaires étrangères ?
00:58:07Sans remonter
00:58:07à la Quatrième République.
00:58:08M. Gromico.
00:58:11Il avait son petit caractère.
00:58:14M. Gromico.
00:58:14Un français ?
00:58:15Oui, français.
00:58:18Non, non.
00:58:19Quel est le dernier ?
00:58:20Non, on en a eu un
00:58:22qui s'appelait
00:58:22Vauvnard, je crois.
00:58:24Oui.
00:58:24qui était un ministre
00:58:25de Giscard
00:58:26qui était un...
00:58:28Mais qui était...
00:58:29C'était lui,
00:58:29c'est ce nom-là.
00:58:31Sauvenarg.
00:58:32Sauvenarg.
00:58:32Sauvenarg.
00:58:33Et puis il y avait Juppé
00:58:34qui a été un très bon...
00:58:35Oui, bien sûr.
00:58:36Bon, le Drian
00:58:37a quand même...
00:58:38La voix...
00:58:38Oui, ça, oui.
00:58:39Surtout aujourd'hui.
00:58:40Le Drian est quelqu'un
00:58:41de...
00:58:42Comment dire ?
00:58:44Unanimement reconnu
00:58:44pour sa compétence
00:58:45et sa crédibilité.
00:58:47Bon.
00:58:48Bordeaux.
00:58:49Bordeaux comme Nantes,
00:58:51Bordeaux comme Rennes,
00:58:52Bordeaux comme toutes ces villes
00:58:53aujourd'hui.
00:58:53gangrénées.
00:58:55Vous savez que c'est des villes
00:58:56qui ont incroyablement changé.
00:58:59Parce que Bordeaux,
00:58:59c'était...
00:59:00Je suis ce week-end.
00:59:01Oui, bien,
00:59:02faites attention à vous.
00:59:03Voyez le sujet de Jérôme
00:59:04Renfieux.
00:59:05Tiens, vous nous en parlerez.
00:59:07Madame la monsieur
00:59:08Olivier d'Artigol.
00:59:09Qu'est-ce que vous allez faire
00:59:09à Bordeaux ?
00:59:10C'est l'anniversaire de ma maman.
00:59:11Ah, elle nous écoute
00:59:12votre maman ?
00:59:13Oui, tous les matins.
00:59:15Dimanche, jour de Pâques,
00:59:16c'est son anniversaire ?
00:59:17Non, elle est née le 21
00:59:18mais je le fêterai ce week-end.
00:59:1921 avril.
00:59:20Oui.
00:59:20Et donc, elle est née
00:59:22sous le signe de...
00:59:23C'est encore Bélier
00:59:23ou c'est déjà Taureau ?
00:59:25Parce que ça bascule.
00:59:27Parce que ça bascule.
00:59:28Bon, elle s'appelle comment ?
00:59:29Maïté.
00:59:30Maïté.
00:59:31Elle est devant son poste là ?
00:59:32Oui.
00:59:33Dites bon...
00:59:33Elle a un sentiment
00:59:34qui évolue vous concernant.
00:59:36C'est-à-dire ?
00:59:37Elle peut passer
00:59:38d'un très grand soutien
00:59:39à un agacement.
00:59:40C'est l'histoire de ma vie.
00:59:43Mais, bon...
00:59:44Elle n'est pas la seule.
00:59:46C'est l'histoire
00:59:47de mon existence.
00:59:48Il lui arrive de me dire
00:59:49« Sois gentil avec M. Pro ».
00:59:51C'est vrai ?
00:59:51Je lui dis
00:59:51« Mais est-ce que tu lui as dit ? »
00:59:52Il lui a dit « Lui ».
00:59:52Et on peut l'appeler votre maman ?
00:59:55On peut faire un feste-time
00:59:56avec votre maman ?
00:59:57Pourquoi pas ?
00:59:58Vous savez ce qu'on devrait faire un jour ?
01:00:00On devrait faire l'émission
01:00:02avec uniquement les mères.
01:00:05Alors bon, évidemment,
01:00:06elles ne sont peut-être pas
01:00:06toujours de ce monde.
01:00:07Madame Bonnet, Madame Marti,
01:00:08ça, ça serait drôle.
01:00:10Elle a été sage-femme
01:00:11toute sa vie.
01:00:12Et si c'est ma mère qui anime,
01:00:13si c'est ma mère qui anime,
01:00:15vous allez...
01:00:15Elle a été sage-femme.
01:00:16Ça va filer, hein ?
01:00:17Sage-femme, toute sa vie.
01:00:19Oui.
01:00:19Déléguée syndicale
01:00:20sans prendre de temps syndicale.
01:00:23Donc elle faisait ça.
01:00:24Et adjointe au maire de ma commune
01:00:26où elle a fait une école
01:00:27dont le nom est Anne Franck.
01:00:28Elle a animé...
01:00:30Elle vous a élevée toute seule, je crois.
01:00:32Oui.
01:00:32Oui.
01:00:33On voit qui vous tenez, Olivier.
01:00:35Mais vous êtes très bien élevée.
01:00:37Ah bon ?
01:00:37Ah oui.
01:00:38Vous aussi.
01:00:39Oui, mais vous êtes bienveillant et gentil.
01:00:41C'est vrai ?
01:00:42Vous aussi.
01:00:43Ça se voit moins.
01:00:45Mais bon, je masque.
01:00:47Mais en revanche...
01:00:47Non, mais vous avez raison.
01:00:50Chicago.
01:00:50On est passé quand même de Chicago
01:00:52à Madame d'Artigol.
01:00:54C'est dire cette émission,
01:00:56la tenue éditoriale qu'elle a.
01:00:58Jérôme Antenou.
01:00:58Dans Bordeaux, certains quartiers rencontrent
01:01:02des problématiques de violence, de drogue
01:01:04ou d'insécurité récurrents.
01:01:06Pour les habitants et les commerçants,
01:01:07les forces de l'ordre manquent de moyens.
01:01:09J'ai eu une attarcation dans mes parties communes.
01:01:11Les hommes sont rentrés.
01:01:12Et en fait, j'ai voulu les arrêter
01:01:13dans ce qu'ils étaient en train de faire.
01:01:14Ils essaient d'uriner.
01:01:15J'ai réussi à gendre la police municipale
01:01:17qui m'a dit appeler la Nationale.
01:01:19J'ai attendu 10 minutes pour avoir la Nationale.
01:01:20La Nationale m'a dit
01:01:21désolé, on n'a pas de brigade disponible.
01:01:22Le fait qu'ils ont refait la place
01:01:24et qu'il y a une présence policière
01:01:27qui est très bien.
01:01:29Ceux qui créent l'insécurité,
01:01:31ils se mettent dans des ruelles.
01:01:33Enfin, ils changent de place, grosso modo.
01:01:35Comme beaucoup de grandes villes,
01:01:36Bordeaux subit une augmentation
01:01:38d'une certaine délinquance,
01:01:39comme les vols avec violence sur les personnes,
01:01:41plus 1,4%,
01:01:43ou les violences sans armes, plus 7%.
01:01:45D'un autre côté, il y a aussi des baisses,
01:01:47comme les coups et blessures
01:01:48ou les cambriolages dans les logements,
01:01:50moins 14%.
01:01:51L'idée, c'est de travailler sur ces contrastes,
01:01:53aller travailler de manière résolue,
01:01:55de manière très visible,
01:01:56de manière très déterminée et coordonnée,
01:01:59d'aller travailler sur les secteurs,
01:02:01les quartiers, les rues,
01:02:02voire les halls d'immeubles,
01:02:03le cas échéant.
01:02:04C'est de concentrer les moyens,
01:02:06plus de visibilité
01:02:07pour avoir une action vraiment adaptée
01:02:09au cas par cas.
01:02:10La municipalité de Bordeaux
01:02:11a elle aussi mis les moyens
01:02:13face à cette problématique.
01:02:14Travaillons sur certains points précis
01:02:16en lien avec les services de l'État
01:02:17sur lesquels nous mettons
01:02:18beaucoup de moyens depuis 5 ans.
01:02:1926% d'augmentation du budget d'APM,
01:02:22augmentation du nombre de recrutements,
01:02:24armement d'une partie de nos agents.
01:02:25D'ici 2026,
01:02:26plus de 50 nouveaux agents
01:02:27devraient être embauchés.
01:02:29Cela devrait permettre
01:02:30un retour d'une police municipale
01:02:31de proximité.
01:02:32Je ne peux pas m'empêcher, Pascal,
01:02:36et j'en abuse,
01:02:37d'éprouver une forme d'estime
01:02:39pour un homme de gauche,
01:02:41le maire de Bordeaux,
01:02:42qui a découvert que le réel existait
01:02:45et qui a changé son point de vue
01:02:47sur la police municipale.
01:02:48C'est trop rare pour ne pas être salué.
01:02:51C'est vrai.
01:02:51C'est vrai.
01:02:52Le fait que les municipales
01:02:53aient lieu l'année prochaine
01:02:53n'ont évidemment aucun lien
01:02:54avec le gouvernement.
01:02:55Vous avez mauvais esprit.
01:02:56Vous faites trop de politique.
01:02:57Non, mais c'est vrai qu'en 6 ans,
01:03:02Séville, Bordeaux, Raide, Nantes,
01:03:04Grenoble,
01:03:05vous vous baladez dans la rue,
01:03:06vous vous baladez dans ces rues,
01:03:09manifestement,
01:03:11les choses ont changé.
01:03:12L'approche préventive et démocratique
01:03:14de la sécurité,
01:03:15on voit les résultats à Grenoble,
01:03:16à Bordeaux, à Strasbourg, à Poitiers.
01:03:19Je ne mettrais pas Piole
01:03:20sur le même plan que les gens.
01:03:21Oui, c'est ça.
01:03:23Dans l'actualité de l'administration
01:03:27du président américain Donald Trump
01:03:28a menacé mercredi d'interdire
01:03:29à l'université américaine de Harvard
01:03:30d'accueillir des étudiants étrangers
01:03:32si elle n'accepte pas
01:03:33de se soumettre à un contrôle
01:03:35en matière d'admission,
01:03:36d'embauche et d'orientation politique.
01:03:38Vous avez vu cette information intéressante.
01:03:40Selon Donald Trump,
01:03:41l'université enseigne la haine
01:03:43et l'imbécilité.
01:03:45Il ne devrait plus recevoir
01:03:46de fonds fédéraux.
01:03:47Harvard est toujours en tête
01:03:49du classement Shanghai.
01:03:50Je ne sais pas ce qu'il vaut.
01:03:51J'ai lu des portraits très élogieux
01:03:52du nouveau président de Harvard,
01:03:55qui est une personne
01:03:55qui me semble de grande qualité,
01:03:58défendue par des avocats
01:04:01très appréciés d'un camp conservateur.
01:04:04Et donc, au final,
01:04:06la résistance à Trump
01:04:07n'est pas au Congrès,
01:04:09n'est pas dans la presse,
01:04:10mais dans le milieu universitaire,
01:04:11puisque Harvard a en plus
01:04:13pris des décisions
01:04:13sur la dernière année
01:04:14qui vont dans le sens
01:04:15de ne pas laisser faire
01:04:16certains groupuscules.
01:04:17Donc, je trouve que la charge
01:04:18de Donald Trump
01:04:19contre Harvard
01:04:22peut poser question
01:04:22sur sa conception
01:04:24du pouvoir fédéral.
01:04:25Je veux juste rappeler
01:04:26que la précédente présidente
01:04:27de Harvard
01:04:27avait été démissionnée,
01:04:30parce qu'elle avait été
01:04:30incapable de dire
01:04:31que ça ne faisait pas partie
01:04:32de l'université.
01:04:35Et M. Mélenchon
01:04:36s'est adressé à Donald Trump.
01:04:37Il a parlé en anglais.
01:04:38C'est vrai ?
01:04:39Écoutez.
01:04:39Monsieur le Président,
01:04:46j'ai un message pour vous.
01:04:47« C'est un message pour vous. »
01:04:48« C'est un message pour vous. »
01:04:49« C'est un message pour vous. »
01:04:53« C'est un message pour vous. »
01:04:57« C'est un message pour vous. »
01:04:58« C'est un message pour vous. »
01:05:02Je n'ai pas pu parler en anglais suffisant.
01:05:09Il y a quelques semaines, vous avez reçu le président français, mais il a oublié quelque chose.
01:05:13C'est l'indépendance du Canada. C'est la liberté des gens du Québec.
01:05:18La prochaine semaine, je serai dans les États-Unis.
01:05:23Si vous voulez, je vais vous dire cela en personne.
01:05:31Je le soupçonne d'accentuer un peu son accent français, moi, Jean-Luc Mélench.
01:05:38Je pense qu'il a très bien compris. Après, c'est drôle, il essaie de se donner une carrière internationale.
01:05:41J'ai hâte de savoir si Donald Trump va le recevoir. J'aimerais vraiment beaucoup voir cet échange entre Donald Trump et Jean-Luc Mélench.
01:05:47Dans l'actualité également, il y a Laurent Wauquiez qui a pris la parole parce que Saint-Pierre et Miquelon avaient réagi sur OQTF.
01:05:52On part en quête de tranquillité familiale au OQTF. Ils ont détourné, évidemment, ces slogans.
01:05:57On quitte tout facilement. C'est la publication de Collectivité de Territorial de Saint-Pierre et Miquelon qui a détourné ce mot OQTF régulièrement.
01:06:07Ouvrier qualifié pour travailler dans le froid, OQTF, vous avez compris le système.
01:06:12Et Laurent Wauquiez qui était invité, je crois, ce matin des 4V a dit que c'est possible d'aller à... de BFM, pardon.
01:06:18Il était sur BFM. Écoutons Laurent Wauquiez.
01:06:20Est-ce que c'est une proposition neuve ? Oui. Est-ce qu'elle peut secouer du débat ? J'en suis conscient.
01:06:26Mais ma conviction, c'est que si on ne fait pas des nouvelles propositions, si on ne change pas la donne,
01:06:31on va continuer avec ce qu'on a connu, c'est-à-dire le meurtre de Lola, le meurtre de Philippines, les attentats de Mulhouse.
01:06:37Et donc, non seulement c'est une proposition sérieuse, mais surtout faisable.
01:06:42Elle ne nécessite même pas de changer la loi ou la Constitution.
01:06:45Il suffit de prendre la décision de mettre en place un centre de rétention pour les OQTF dangereux à Saint-Pierre-et-Miquelon.
01:06:52Ce qui est intéressant, c'est que l'espace médiatique a entièrement condamné, bien sûr, a dit c'est pareil.
01:06:56Mais les Français, ils sont derrière, Laurent Wauquiez, sur cette question.
01:06:59Oui, c'est une légère majorité.
01:07:01Bien sûr, ils sont complètement derrière.
01:07:02Et là, quand on parle de déconnexion...
01:07:04C'est pas mal.
01:07:05C'est sur 10 aujourd'hui.
01:07:06Non, mais quand on parle de déconnexion, on est au cœur, c'est-à-dire que vous, dans l'espace médiatique, on est à zéro.
01:07:10Non, il n'y en a pas une voix qui a dit, tiens, c'est intéressant, on a tout de suite condamné ça, immédiatement, dans l'espace médiatique, personne n'a dit c'est intéressant.
01:07:18Et vous allez dans la rue, et j'ai envie de lui dire, en fait, c'est pas mal.
01:07:21Donc, quand on parle de déconnexion, on est au cœur de ça, la déconnexion.
01:07:25Si vous allez chez les adhérents LR, je pense qu'on n'est plus à 6 sur 10, mais peut-être à 8 ou 9 sur 10.
01:07:29On est avec Fabrice Midal, la magie de l'ordinaire, voilà un sujet pour vous.
01:07:34C'est un très beau titre.
01:07:34Et un très beau titre, déjà.
01:07:37Oui, la magie de l'ordinaire.
01:07:38Mais voilà, c'est-à-dire que quand on est un homme politique, on se heurte à un espace médiatique qui dit une chose,
01:07:45et une population qui pense autrement.
01:07:48Et quand on est un homme politique, on parle au plus grand nombre.
01:07:51C'est clair.
01:07:52Mais aussi, ce qui est intéressant, c'est tout ce qui n'est pas à la politique et qui consiste tant de nos propres vies.
01:07:58Au fond, on est pris par la question politique qui est importante, mais il y a un moment, ce qui concerne notre propre existence,
01:08:07c'est difficile de pouvoir avoir l'espace, d'en parler, de pouvoir se retrouver.
01:08:12Et c'est ça, au fond, peut-être, qui fait que tant de gens sont malheureux aujourd'hui.
01:08:15C'est qu'on est coupé un peu de qu'est-ce qu'on sent, qu'est-ce qu'on éprouve, qu'est-ce qu'on vit, comment se foutre la paix, revenir à qui on est.
01:08:23Mais c'est ça, l'espace de la magie de l'ordinaire.
01:08:27C'est encore plus difficile de parler de la magie de l'ordinaire que pour un homme politique d'essayer de faire autre chose que de la langue de bois.
01:08:32Parce qu'on est prisonnier de cette gang qui fait qu'une sorte de déshumanisation sourde, et au fond, c'est ça.
01:08:41Quand je dis au début de l'émission, il faut apprendre à dire non.
01:08:44Comment on dit non à cette déshumanisation sourde qui fait qu'on devient comme les rouages d'une machine et que d'un seul coup, quelqu'un apparaît ?
01:08:51Mais c'est vrai, c'est ce que vous avez dit depuis le début, que je suis là, chaque fois que quelqu'un parle, vous dites,
01:08:55mais pourquoi il disparaît et on ne le voit pas comme personne qui parle à partir de lui-même ?
01:09:01Et je crois que pour nous-mêmes, c'est la même question.
01:09:03Comment j'ose dire « je » ?
01:09:05Et ce n'est pas facile de dire « je ».
01:09:07En tout cas, vous avez dit une chose aujourd'hui, les gens sont plus malheureux, dites-vous sous-entendu, ils le sont plus qu'avant.
01:09:12Mais dès que vous ouvrez un livre de n'importe quel siècle, l'auteur se lamente sur l'époque qu'il vit, sur la condition humaine, sur la difficulté du moment,
01:09:23que les gens sont moins heureux qu'ils n'étaient, etc.
01:09:26C'est la permanence, c'est nos...
01:09:27Je veux dire, vivre, c'est souffrir, bien sûr.
01:09:30Vous avez absolument raison, je ne dis pas qu'aujourd'hui, c'est pire qu'avant.
01:09:34Je dis juste, pour chaque être humain, vivre est une vraie question et que ça vaut la peine de se la poser.
01:09:39Mais vous avez raison.
01:09:40Mais hier soir, je regardais le procès Papon sur la Troie, c'était formidable d'ailleurs,
01:09:45avec toutes ces personnes qui sont venues témoigner, j'ai même échangé un moment avec Alain Jakubovic,
01:09:50mais vous croyez que c'était plus agréable qu'il y ait eu en 1941, en 1942, en 1943 à Bordeaux ?
01:09:54On parlait de Bordeaux tout à l'heure.
01:09:55Vous croyez que c'était plus agréable qu'on était juif de vivre en 1942 ?
01:09:58Je suis vraiment d'accord.
01:09:59Et je n'ai plus jamais revoir ses parents parce qu'un convoi vous emmenait à Treblinka ou à Auschwitz ?
01:10:04Alors là, moi, je pense que chaque époque est vraiment difficile.
01:10:07Et terrible.
01:10:08Mais la question, c'est comment on fait là, maintenant, pour réussir à ne pas sombrer ?
01:10:15Chacun d'entre nous.
01:10:16Et la question se pose.
01:10:17C'est la vie des hommes.
01:10:18La seule chose qu'on pourrait dire, c'est qu'est-ce qui, aujourd'hui, est le visage le plus effrayant,
01:10:26qui n'est pas le même qu'il y a 20 ans, qui n'est pas le même qu'il y a 40 ans ?
01:10:29C'est quoi ?
01:10:30Moi, je pense que la dictature d'une forme de mécanisation générale, de déshumanisation.
01:10:38Quand on parle aux enseignants, quand on parle aux soignants, la chose principale que les gens disent,
01:10:43c'est qu'ils ne peuvent plus faire leur travail parce qu'ils sont mis dans des cases, que tout est géré.
01:10:47Et on voit bien que l'inflation du mot « gérer », on doit tout gérer.
01:10:51On doit gérer ses émotions, on doit gérer sa vie, on doit tout gérer comme si on était juste un truc mécanique.
01:10:56Donc, il y a une forme de déshumanisation.
01:10:58Encore une fois, moi, je suis d'accord avec vous.
01:11:00Chaque époque a sa propre épreuve.
01:11:02Moi, je suis philosophe.
01:11:03Socrate, il a été mis à mort.
01:11:04Donc, on ne peut pas dire que c'était un monde magnifique, le monde de la Grèce antique, il a été mis à mort.
01:11:08Faites attention parce qu'avec votre veste jaune, c'est quelque chose qui peut arriver.
01:11:12Absolument.
01:11:12J'en ai bien conscience.
01:11:14Mais je trouve que ce qui est important aujourd'hui de repérer, disons, en tant que philosophe, c'est quel est ce visage.
01:11:22Mais la mécanisation, il y a Charlot qui a fait un film sur les temps modernes.
01:11:25Oui, d'accord.
01:11:26Et on le voit.
01:11:27Donc, elle n'est pas nouvelle, cette mécanisation.
01:11:28Elle n'est pas nouvelle.
01:11:30Elle se déploie depuis un siècle.
01:11:31Mais c'est par exemple clair que depuis 20 ans, la maladie majeure, c'est le burn-out.
01:11:35Le burn-out, mes grands-parents travaillaient dur, ils ne faisaient pas un burn-out.
01:11:39Ils étaient épuisés.
01:11:40Mon grand-père est sans doute mort parce qu'il avait travaillé très dur.
01:11:44Mais il n'avait pas cette sorte de déshumanisation qui entraîne au burn-out.
01:11:48Donc, il y a des maladies nouvelles.
01:11:49C'est particulièrement vrai dans le milieu de la santé.
01:11:51Non, sauf qu'il est possible qu'on mette aujourd'hui un nom sur un état qui existait et qu'on n'identifiait pas.
01:11:59C'est là que les discussions commencent.
01:12:01Parce qu'il y avait peut-être des gens qui faisaient des burn-out, mais on ne le savait pas.
01:12:04Alors, on disait qu'on avait d'autres noms pour ça.
01:12:09À part que, par exemple, un soignant aujourd'hui, ce qu'ils disent, c'est qu'à force qu'on veut tout mettre dans des cases,
01:12:15ce qui compte, c'est le nombre d'actes qu'ils font dans une journée.
01:12:17Mais la manière dont ils disent bonjour, la manière dont ils parlent ne rentre plus en ligne de compte.
01:12:22Il faut que tout soit comptabilisé.
01:12:24Ça, ce n'était pas le cas avant.
01:12:25Cette comptabilisation participe d'une déshumanisation.
01:12:29Mais mon propos n'est pas de faire un discours général et de dire...
01:12:32Ça m'intéresse de comprendre ce qui, dans notre temps, nous étouffe, pour donner des solutions.
01:12:38Moi, ce qui m'importe, et c'est pour ça que je parle de la magie de l'ordinaire,
01:12:42moi, j'ai l'impression, mais vous avez raison, vous avez l'impression,
01:12:45que ma grand-mère, qui était capable de rester le soir à regarder le feu de cheminée,
01:12:49s'envoyer un selfie à tous ses amis en disant que je fais un truc mystique,
01:12:52ça fait une heure que je regarde le feu de cheminée,
01:12:53avait un rapport à la magie de l'ordinaire que nous avons tendance à perdre.
01:12:57Le colloque de l'ordinaire nous ressource profondément,
01:13:02et c'est cet émerveillement que je voudrais inviter à retrouver.
01:13:05Ce que vous dites a été dénoncé il y a longtemps par quelqu'un qu'on connaît trop peu aujourd'hui,
01:13:11Jacques Ellul.
01:13:12Mais je voulais vous poser une question.
01:13:14À votre avis, cette magie du quotidien que vous évoquez,
01:13:19et le titre est magnifique,
01:13:21est-ce que ça veut dire que le quotidien lui-même est porteur de magie,
01:13:26ou est-ce que nous-mêmes nous manquons de romantisme et de lyrisme pour l'irriguer ?
01:13:31Vous avez raison, c'est le paradoxe.
01:13:33Dans notre monde, le quotidien c'est chiant,
01:13:35et la magie c'est un truc complètement inatteignable,
01:13:37qu'on aura un jour quand tout ira bien.
01:13:39Et moi ce que je voulais montrer, c'est comment on pourrait revenir au quotidien,
01:13:43et voir qu'il y a une dimension magique.
01:13:45Oui, mais ça les gens, pardonnez-moi,
01:13:47les gens le savent que le quotidien, ça peut être formidable.
01:13:50Bien sûr.
01:13:50Vous croyez, Pascal ?
01:13:52Écoutez, partir avec sa fiancée en week-end, c'est le quotidien,
01:13:56être avec des dîners avec ses enfants, ça peut être formidable,
01:13:59passer un coup de fil à un ami, que sais-je, regarder la terrasse.
01:14:05La plupart des gens, ils sont dans la veine de Jules Lafford,
01:14:09que la vie est quotidienne, c'est-à-dire ils le voient d'une manière négative.
01:14:14Moi j'ai un ami, il est pris par son boulot tout le temps,
01:14:17et puis un jour, c'est la catastrophe avec son épouse,
01:14:21il divorce, il ne voit plus ses enfants pendant six mois.
01:14:23Et puis un jour, je l'appelle, ça fait longtemps que je ne l'avais pas appelé,
01:14:26c'était un dimanche matin, il est quasiment en larmes.
01:14:28Je dis, qu'est-ce qui t'arrive ?
01:14:28Il me dit, j'ai passé un des moments les plus émouvants de...
01:14:32J'en reviens pas, j'ai fait le chocolat à mes enfants,
01:14:35avant ça m'ennuyait parce que j'avais plein de choses plus importantes à faire,
01:14:38et là je me rends compte que c'est merveilleux.
01:14:41Et ça arrive souvent.
01:14:43Bien sûr.
01:14:43J'ai un autre ami, après avoir lu mon livre, il me dit,
01:14:45mais je me rends compte, mes enfants veulent que je joue avec eux,
01:14:49mais j'ai tellement d'urgence sur mon téléphone portable que je ne joue pas avec eux.
01:14:52En lisant ton livre, je me suis dit, mais bientôt ils ne me demanderont plus de jouer avec eux.
01:14:57Donc d'un côté vous avez raison, mais de l'autre c'est tellement facile de se faire happer
01:15:01et de perdre rapport à ce qui constitue la vie.
01:15:05Et la magie de l'ordinaire, c'est la magie de la relation,
01:15:08c'est la magie d'avoir le courage de dire non,
01:15:10c'est la magie de se laisser émouvoir.
01:15:13Donc c'est un ensemble de choses qui sont chaque fois,
01:15:16qui font effraction,
01:15:18qui nous ramènent à quelque chose de vraiment vivant.
01:15:21Moi j'entends, mais on était avec Benjamin Noeux hier,
01:15:25qui est revenu de Newcastle, de Birmingham.
01:15:28La magie c'est un match de foot parfois avec un ami.
01:15:31Absolument.
01:15:31Aller au stade, il y a des parents qui vont au stade uniquement pour être avec leur enfant
01:15:37et partager ce moment-là, parce qu'autrement ils ne partagent rien.
01:15:39Parce que ça fait événement, parce que d'un seul coup il se passe quelque chose.
01:15:42Mais je suis d'accord avec vous.
01:15:43C'est chez Flammarion.
01:15:45Alors vous donnez des conseils,
01:15:47alors là ça va intéresser les uns et les autres.
01:15:48Par exemple, un employé n'arrive pas à s'intégrer avec ses collègues de travail.
01:15:53Bon, alors qu'est-ce qu'il doit faire ?
01:15:55C'est pour M. D'Artigol, il a du mal parce qu'il est en terrain hostil.
01:16:02Ça peut arriver, on est trop timide, on n'ose pas faire.
01:16:05Et donc au lieu de se mettre la pression.
01:16:07Pour mon livre c'est aussi pour avoir la magie de l'ordinaire,
01:16:09il faut enlever la pression et rentrer dans le réel.
01:16:11Et bien cet ami me raconte qu'au début, pendant presque 15 jours,
01:16:16il parle à personne, il a l'impression qu'il faudrait tout de suite réussir à créer des liens.
01:16:21Et ça c'est trop, trop haut.
01:16:23Mais il a commencé à parler à quelqu'un, à la machine à café,
01:16:26à offrir un café à quelqu'un, puis doucement, ça a créé des liens.
01:16:30Et c'est des petits pas qui d'un seul coup ont transformé la chose.
01:16:33C'est une questionnaire quand même.
01:16:34Ah mais rien n'est à prendre de café.
01:16:35Franchement si vous dites que oui, rien, je n'ai pas besoin d'acheter votre fille.
01:16:41Je pensais que vous alliez me sortir un truc fort.
01:16:48Non parce que ce qui est important, c'est de commencer par un petit pas qui peut sembler dérisoire.
01:16:54Parce que vous, vous n'êtes pas timide, donc vous dites c'est fastoche.
01:16:57Mais pour beaucoup de gens, faire un petit pas, on a l'impression que ça ne vaut rien.
01:17:02Le nombre de gens qui pensent, par exemple, j'ose pas parler aux gens, envoyer un texto,
01:17:06ça peut sembler ridicule, mais faire un petit pas peut amener un changement et dire
01:17:10« Ah ouais, je peux ».
01:17:11Mais vous avez tort de dire que je ne suis pas timide.
01:17:13Mais la politique des petits pas.
01:17:16Oui, c'est important.
01:17:16Autre exemple qui va intéresser peut-être encore davantage ceux qui nous écoutent.
01:17:21Un employé qui n'ose pas demander une augmentation méritée.
01:17:24On dirait presque, tu sais, dans le temps, au petit théâtre de Boulard, il y avait comme ça,
01:17:28il tirait des trucs et puis il devait jouer sur de là.
01:17:31Bonjour, bien, alors, un employé qui n'ose pas demander une augmentation méritée.
01:17:37Alors, qu'est-ce que vous diriez qu'il faut faire ?
01:17:39Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:17:40Alors, moi, j'ai des conseils à donner à personne.
01:17:42Moi non plus.
01:17:43Je pense qu'il faut toujours être au plus près de ce qu'on pense.
01:17:45Ça vous est déjà arrivé ?
01:17:46Ah, ben voilà, ça c'est déjà un point tout à fait crucial, être au plus près de ce qu'on pense.
01:17:50Voilà, parce que tout se voit, c'est-à-dire que si vous voulez une augmentation, il faut dire je veux une augmentation.
01:17:55Mais peut-être.
01:17:56Mais peut-être que je me trompe.
01:17:58C'est clair.
01:17:58Donc là, dans ce cas-là, la personne ne l'a pas eue et c'est un collègue.
01:18:01Mais il ne faut pas biaiser.
01:18:03Moi, je n'aime pas la communication biaiser.
01:18:04Et si on vous la refuse ?
01:18:05Si on la refuse, on peut te la refuser alors qu'on t'aura dit non.
01:18:09Mais comment il faut le demander ?
01:18:11Voilà.
01:18:11Poliment.
01:18:12Alors, je veux dire, tu vas me donner tout de suite de l'argent parce qu'autrement je m'en vais.
01:18:17Alors ça, ça ne marche pas, par exemple.
01:18:19Moi, je ne veux pas raconter une histoire.
01:18:23Le chantage ne marche pas.
01:18:25Bon.
01:18:25Alors, dites-nous comment il faut faire.
01:18:27Mimez.
01:18:28Mimez.
01:18:29Moi, il m'est arrivé une histoire quand j'étais jeune.
01:18:32Je demandais une augmentation.
01:18:35Et chaque fois, j'y allais avec beaucoup d'émotion, en montrant tout ce que je faisais.
01:18:39Et mon directeur, avec beaucoup de gentillesse, très touché, me disait non.
01:18:44Mais toujours très touché.
01:18:45Et puis, un jour, je parle à quelqu'un et il dit, mais ce n'est pas du tout comme ça qu'il faut faire.
01:18:49Elle m'a dit, fais la liste de toutes les tâches que tu fais.
01:18:52Essaye de montrer tout le bénéfice que tu apportes à l'équipe et à l'entreprise.
01:18:57Et montre ce que tu pourrais apporter si tu es augmenté.
01:19:00Et donc, moi, je me dis, mais je ne vais pas faire un truc comme ça.
01:19:02Ça me semblait vraiment un truc froid, mécanique.
01:19:06Et j'ai fait la liste et le rendez-vous suivant, au lieu d'aller un peu émotionnellement,
01:19:11j'ai dit, voilà, l'ensemble des tâches.
01:19:13J'ai vraiment passé du temps à vraiment rassembler.
01:19:16Et là, mon directeur dit, ah, mais je ne savais pas du tout que tu faisais tout ça.
01:19:19Ah oui, c'est un bon directeur.
01:19:20Il faut montrer qu'on vaut quelque chose.
01:19:22Et comprendre la règle du jeu.
01:19:24De manière empirique.
01:19:25Et souvent, la magie de l'ordinaire vient du fait qu'on comprend la règle du jeu.
01:19:29Et souvent, on est tétanisé parce qu'on ne comprend pas la règle du jeu.
01:19:32Donc, on psychologise beaucoup trop.
01:19:34On a l'impression qu'on a un problème, au lieu de voir, mais au fond, que ça s'apprend.
01:19:37Monsieur Bidal, de manière empirique, la meilleure façon de se faire augmenter,
01:19:44c'est de dire, si évidemment, on a un certain poids dans l'entreprise,
01:19:47c'est comme un joueur de football, de dire, écoutez, j'ai une proposition de l'extérieur.
01:19:51Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:19:53Et si l'entreprise vous apprécie, etc., c'est généralement assez efficace.
01:20:00Parce que c'est, comme toujours, hélas, un rapport de force.
01:20:03Et puis, il y a parfois aussi des entreprises, et c'est le cas, par exemple, dans cette maison,
01:20:06où le travail, lorsqu'il est de qualité, il est récompensé, forcément.
01:20:13Et ça, c'est parce que ce sont des maisons qui ont une gestion de l'être humain qui est importante.
01:20:22Donc, ce qu'on voit de votre exemple, c'est que pour réussir à faire ça, il faut qu'on réussisse à se foutre la paix.
01:20:28Quand on a trop la pression, on n'arrive pas à dire les choses.
01:20:31Alors, il va y avoir ce maillot à la midi dans une seconde.
01:20:33Moi, je vais vous raconter une histoire qui est vraie, que j'ai racontée pendant des années.
01:20:36J'ai eu Jean-Claude Dacier, comme patron.
01:20:38Je la connais.
01:20:39Pendant des années, vous la connaissez, parce que tout le monde la connaît, je l'ai raconté 50 fois.
01:20:43Et j'étais jeune journaliste, et à l'époque, j'étais marié.
01:20:45Donc, je suis allé le voir, je lui ai dit, Jean-Claude, voilà, je vais avoir un deuxième enfant, un troisième enfant.
01:20:51Les conditions sont un peu difficiles, est-ce que c'est ?
01:20:54Et il me dit, est-ce que ta femme travaille ?
01:20:57Je lui dis, oui, je ne vois pas le rapport, Jean-Claude, fais augmenter ta femme.
01:21:01La même histoire que mon histoire au début.
01:21:03C'est-à-dire, vous avez joué sentimentalement, ça ne marche pas du tout.
01:21:06Mais c'était évidemment une boutade, parce que bien évidemment, il a dû répondre à ma demande.
01:21:11Parce qu'à l'époque, c'était une maison aussi, qui était une belle maison, et qui prenait en...
01:21:15Je veux dire, qui prenait...
01:21:16C'est toujours intéressant, un salarié qui demande une augmentation,
01:21:18c'est aussi qu'il a une valorisation de lui-même.
01:21:21Et que c'est intéressant d'entendre ça, c'est parce qu'il estime qu'il n'est pas assez payé.
01:21:24Donc, je trouve que c'est plutôt positif.
01:21:26Sommail à l'abidi.
01:21:31Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio,
01:21:34est l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, à Paris aujourd'hui.
01:21:39Tout comme le bras droit de Vladimir Zelensky,
01:21:41pour une rencontre avec Emmanuel Macron et Jean-Noël Barraud.
01:21:44Au menu de cette réunion, tenter d'avancer vers une solution
01:21:47pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
01:21:49Les Français partagés, selon notre sondage CSA pour ses news européens et le JDD,
01:21:54une personne sur deux pense qu'il y a trop de fonctionnaires en France.
01:21:58Un chiffre en baisse, puisqu'en octobre 2021,
01:22:0053% des sondés répondaient par oui à cette même question.
01:22:04Et puis, à masse dehors, ou encore à masse, c'est de la racaille.
01:22:07Voilà les slogans scandés hier par des centaines de Palestiniens,
01:22:10des hommes, des femmes et des enfants en nombre partis de Beit Laïa,
01:22:14au nord de l'enclave, pour dénoncer la mainmise du groupe terroriste
01:22:17et appeler à mettre fin à la guerre avec Israël.
01:22:20Somaïa, on a ressuscité aujourd'hui le nom de Jean Sauvagnargue.
01:22:25Je l'ai mal dit tout à l'heure.
01:22:28Sauvagnargue, qui était un des ministres de Giscard d'Estaing.
01:22:30Et puis, parmi les ministres des Affaires étrangères,
01:22:33on aurait pu citer Couve de Murville.
01:22:34Couve de Murville.
01:22:35Voilà, qui était...
01:22:36Donc, votre livre, évidemment, il est formidable, comme toujours.
01:22:39Comme vous êtes formidable.
01:22:40C'est toujours un plaisir de vous écouter.
01:22:42Parce que vous êtes, je le dis, vraiment inspirant.
01:22:44C'est vrai que la vie n'est pas toujours simple.
01:22:47Elle me paraît parfois plus difficile,
01:22:49notamment pour la jeune génération.
01:22:51Et qui a un accès plus difficile au travail que nous.
01:22:55Qui également, dans notre métier, par exemple, de journaliste,
01:22:59les jeunes journalistes sont moins bien payés aujourd'hui
01:23:01qu'on ne l'était nous quand on a commencé.
01:23:03C'est comme ça.
01:23:04Et on peut le regretter.
01:23:06C'est une profession qui est un peu déclassée de ce point de vue-là.
01:23:09Comme les professeurs peut-être, comme les magistrats, sans doute.
01:23:12Donc ça, cette jeune génération nous inquiète.
01:23:16Parce qu'elle ne paraît pas aussi légère que nous l'étions.
01:23:19C'est clair.
01:23:20Et puis, il y a l'usage d'Internet et de tout ça, des réseaux sociaux.
01:23:25On a beaucoup d'études qui montrent l'impact que ça a sur le cerveau.
01:23:29Le vol de notre attention pose un vrai problème.
01:23:32Et là, il y a beaucoup, beaucoup d'études qui montrent
01:23:34que la capacité de faire attention diminue.
01:23:37En 10 ans, on a perdu 25% de notre capacité de faire attention.
01:23:43Et pour les jeunes...
01:23:44C'est sous appelé faire attention ?
01:23:45Par exemple...
01:23:46Concentration.
01:23:47C'est concentration.
01:23:48On montre une tâche aux gens et on demande combien de temps
01:23:51ils peuvent réussir à maintenir leur esprit sur la tâche.
01:23:54Et il y a des études assez poussées qui ont été faites justement à Harvard
01:23:56qui ont montré qu'il y a une baisse depuis 10 ans de 25%.
01:24:00Parce qu'on apprend tellement l'habitude de scroller que nous sommes de plus en plus...
01:24:05Et donc ça, cette difficulté à être présent et à faire attention
01:24:09nous vole la capacité de la magie de l'ordinaire.
01:24:13Et pour les jeunes aujourd'hui, sans doute que retrouver la capacité
01:24:17de dire non à cette manière d'être manipulé
01:24:20pour pouvoir penser par soi-même, c'est vraiment une forme de libération.
01:24:27Fabrice Midal, La magie de l'ordinaire, par l'auteur du best-seller.
01:24:30C'est un long week-end de Pâques qui arrive.
01:24:32Vous pouvez vraiment lire ce livre.
01:24:34Et puis c'est un livre qu'on peut partager.
01:24:35C'est ça qui est bien.
01:24:37Entre les chapitres, l'auteur fait une mise en situation de la magie
01:24:39dont il parle en prenant une scène banale d'une personne confrontée
01:24:42à un choix de passer le pas ou non.
01:24:44Alors je l'ai dit, découvrir que la plupart des murs sont fictifs,
01:24:47se relier à l'intelligence, avoir confiance.
01:24:49Ça, c'est peut-être la chose la plus importante.
01:24:51Avoir confiance tout de suite et sans raison.
01:24:54Avoir confiance en soi.
01:24:55Combien c'est difficile.
01:24:56Tendre la main.
01:24:58Savoir dire merde, je l'ai dit.
01:24:59Oser dire non.
01:25:00Prendre le temps de dire waouh.
01:25:02Apprécier le bonheur de faire bien ce que l'on fait.
01:25:05Fuir le bonheur de peur qu'il se trompe.
01:25:07Qu'il se sauve.
01:25:08Qu'il se sauve.
01:25:09Réussir à faire ce que l'on veut.
01:25:11Parce que paraît-il qu'il n'y a qu'une question dans la vie,
01:25:12c'est qu'est-ce que tu veux ?
01:25:14Et c'est quand, pas quand.
01:25:17Je ne sais plus quel était le psy qui disait cela.
01:25:20Il y avait même de Biran qui disait justement
01:25:23je veux donc je suis.
01:25:24C'est fini, il est 10h37.
01:25:27Merci beaucoup Fabrice Midal et c'est aux éditions Flammarion.
01:25:31Merci à Arnold Carat qui était à la réalisation,
01:25:33Rémi qui était à la vision, Timur qui était au son,
01:25:35Marine Lançon, Gauthier Ramon.
01:25:37Toutes ces émissions à retrouver sur CNews.fr.
01:25:39Demain nous sommes là, vendredi saint.
01:25:41Lundi nous sommes là.
01:25:43C'est lundi de paix.
01:25:44Et bonne journée, Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:47C'est une paix.
01:25:51Très bien.
01:25:55Sous-titrage T لا mentiré.