Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous, il est 9h sur Europe 1 et sur CNews, l'heure des pros jusqu'à 9h30 sur Europe 1 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:10Et saluons les auditeurs d'Europe 1 qui sont de plus en plus nombreux, notamment à nous écouter,
00:00:15entre 9h et 9h30 alors que Vincent Hervouet était en train d'arriver en retard,
00:00:20mais c'est ce qui fait aussi le succès sans doute de cette émission.
00:00:23Si vous pouviez être avec nous, Vincent Hervouet à l'heure, exceptionnellement,
00:00:27alors que vous êtes dans les bureaux depuis de nombreuses minutes, venez à gauche, venez vous mettre là.
00:00:33Voilà, merci Vincent Hervouet d'arriver un poil en retard et bonjour.
00:00:38Cela fait aujourd'hui 150 jours.
00:00:40Ça commence formidablement.
00:00:41Mais c'est ça, c'est de la radio.
00:00:45C'est de la radio aussi.
00:00:47La porte était fermée.
00:00:48Oui, la porte était fermée.
00:00:49Bon, cela fait aujourd'hui 150 jours que Boilem Sansal est embastillé en Algérie.
00:00:54Avoir dit que l'ouest de l'Algérie était un territoire marocain l'a conduit dans les geôles de M. Théboune
00:01:00et d'un pouvoir totalitaire qui ne transige pas avec les opposants au régime.
00:01:04Écrivains, militaires, citoyens, ceux qui parlent trop fort finissent en prison.
00:01:09Boilem Sansal est un otage français détenu en Algérie.
00:01:13Emmanuel Macron, jusqu'à ce jour, n'a pas opté pour la stratégie de rupture.
00:01:17Il s'est dit confiant vendredi sur la possible libération de Boilem Sansal.
00:01:22Il a refusé d'appliquer des mesures de rétorsion contre cette Algérie qui entretient la haine,
00:01:28contre la France depuis 1962.
00:01:31Algérie qui justifie tous ces malheurs présents par la présence française durant 132 ans
00:01:37et qui a fait de cette colonisation une rente victimaire pour l'éternité.
00:01:41Bruno Rotailleau a pris du recul sur le dossier, laissant Jean-Noël Barraud monter au créneau.
00:01:46Il était avec nous d'ailleurs ce matin sur Europe 1 et sur CNews.
00:01:49On l'écoutera dans quelques instants.
00:01:51Jusqu'à ce jour, rien n'y a fait.
00:01:52Qui sait si M. Théboune ne demandera pas demain la démission du ministre de l'Intérieur pour débloquer ce dossier.
00:02:00Quoi qu'il en soit, c'est à Boilem Sansal que nous penserons ce matin au calvaire qu'il endure
00:02:04dans une prison d'Alger à sa santé vacillante, à sa famille qui vit dans l'angoisse.
00:02:10Puisse-t-il recouvrir la liberté ces prochains jours ?
00:02:14Il est 9h02, Augustin Donadieu.
00:02:16Bonjour Pascal, bonjour à tous à Paris.
00:02:30Hier soir, une personne a perdu la vie et une autre s'est retrouvée en urgence absolue
00:02:34après une fuite de gaz d'azote d'une machine de cryothérapie.
00:02:38La personne décédée était l'employée de la salle de sport.
00:02:40L'autre était la cliente.
00:02:42Lors de l'opération, trois autres personnes intervenues ont dû être prises en charge en urgence relative.
00:02:47150 personnes ont été évacuées.
00:02:50Le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire pour enlèvement et séquestration.
00:02:55Hier après la disparition, jeudi d'Agathe-Tilleret, la joggeuse de 28 ans, est toujours portée disparue.
00:03:00Ce changement du cadre des investigations permettra, selon la justice, de poursuivre ses investigations techniques,
00:03:06les analyses ADN et numériques, les auditions et les perquisitions.
00:03:11Et à l'étranger, Israël a soumis au Hamas une proposition de trêve.
00:03:15L'État hébreu propose un cessez-le-feu temporaire ainsi qu'une fin permanente de la guerre conditionnée au désarmement du mouvement terroriste.
00:03:22Israël demande également la libération de la moitié des otages en échange d'un premier cessez-le-feu de 40 jours
00:03:28et l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
00:03:31Merci Augustin. Nous sommes ce matin avec Charlotte Dornelas et Joseph Massescaron,
00:03:37avec Vincent Hervouette, avec Nathan Devers et avec Thomas Bonnet.
00:03:39On va une nouvelle fois parler de l'Algérie, puisque Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères,
00:03:45était avec nous il y a quelques instants après l'arrestation d'un de leurs agents.
00:03:50Benjamin Haddad était avec nous.
00:03:52Oui, pardonnez-moi.
00:03:54Ils ressemblent.
00:03:55Non, mais vous avez parfaitement...
00:03:56Ils ont le même discours, mais c'est pour ça.
00:03:58Exactement. Après l'arrestation d'un de leurs agents consulaires soupçonnés d'implication
00:04:01dans l'enlèvement en 2024 sur le sol français.
00:04:05Les autorités algériennes s'insurgent après qu'Emmanuel Macron et M. Thiboune
00:04:09avaient acté quelques jours auparavant la fin d'une crise d'une intensité rare.
00:04:13Mais c'est Jean-Noël Barraud, précisément, que je voulais vous faire écouter.
00:04:17Nous allons l'entendre sur le dossier algérien à l'instant.
00:04:20Si l'Algérie persiste à vouloir expulser ses 12 fonctionnaires français
00:04:26qui avaient 48 heures pour quitter le territoire algérien,
00:04:29alors oui, nous n'aurons d'autres choix que de prendre des mesures similaires.
00:04:33Lesquelles ?
00:04:33Je vous l'ai dit. Est-ce que vous pourriez fermer le consulat de Strasbourg ?
00:04:39Nous sommes prêts à agir. Nous sommes prêts à prendre des mesures similaires.
00:04:42Il reste quelques heures aux autorités algériennes pour revenir sur leur décision,
00:04:46dont je le dis, qui est très regrettable.
00:04:48Jean-Noël Barraud qui était évidemment l'invité des 4 V ce matin.
00:04:53Vincent Herouet.
00:04:55Tous les matins, nous commentons depuis...
00:04:58C'est 150 jours, Boilem Sansal.
00:05:00Et j'ai l'impression que tous les matins, nous disons sinon la même chose,
00:05:03des choses qui se ressemblent.
00:05:06Oui, ce n'est pas entièrement faux ce que vous dites là.
00:05:09Est-il besoin d'en rajouter alors ?
00:05:11Non. Ce qui est frappant, c'est que la réaction française est vraiment très déconcertante.
00:05:18Donc, pour résumer, les Algériens virent 12 agents consulaires dépendants du ministère de l'Intérieur.
00:05:24C'est-à-dire que la cible est bien choisie.
00:05:27Ce n'est pas le personnel diplomatique.
00:05:29Ce n'est pas non plus les gens de la DGSE.
00:05:31Ce sont les gens du ministère de l'Intérieur, qui dépendent du ministère de l'Intérieur.
00:05:35C'est donc Bruno Retailleau qui est dans le collimateur, qui est leur bête noire,
00:05:38qui est le repoussoir, qui est l'ennemi déclaré de la République populaire algérienne.
00:05:44Donc, ils en virent 12.
00:05:45La règle d'or en matière de relations internationales, c'est la réciprocité.
00:05:51C'est-à-dire que, sans même avoir à réfléchir sur le fond du dossier,
00:05:56vous m'expulsez 12 agents consulaires, je virais immédiatement 12 agents consulaires.
00:06:02On pourrait en virer d'ailleurs davantage en prenant en compte le fait qu'il n'y ait que 3 consulats de France en Algérie.
00:06:08Alors qu'il y en a 18 plus 2, grâce à M. Darmanin, en France.
00:06:13Non.
00:06:13Donc, on vire 12 agents consulaires.
00:06:15Mais là, non.
00:06:16Non.
00:06:16Ce que fait la réponse des autorités françaises, c'est qu'on va prendre 48 heures pour les laisser revenir sur leurs décisions.
00:06:23C'est dingue.
00:06:24On n'a jamais vu ça.
00:06:25La deuxième chose, et ce qui explique la première,
00:06:27c'est qu'on fait semblant de découvrir que le président Tebboune n'a pas toute l'autorité.
00:06:35Imaginez-vous qu'en Algérie, il y a des militaires, il y a des généraux.
00:06:41Quand Tebboune dit « le rideau se lève », pour parler de la reprise du dialogue,
00:06:45« le rideau se lève », c'est-à-dire que le théâtre continue.
00:06:47Mais que derrière le rideau, en réalité, il y a des militaires cachés.
00:06:51Quelle serait la politique alternative française ?
00:06:56C'est une politique de fermeté, c'est une politique qui te tire.
00:06:58Et pourquoi ne la ferait-on pas ?
00:07:01Ah mais ça, c'est une véritable énigme.
00:07:02Demandez à Emmanuel Macron.
00:07:03Non, mais on a des pistes.
00:07:04Non, non, mais...
00:07:05On peut réfléchir autrement.
00:07:07Je n'ai pas de réponse.
00:07:07Je n'ai pas de réponse.
00:07:09Alors, je vous en soumets une.
00:07:11Est-ce que le fait qu'on veuille libérer Boilem Sansal à tout prix fait que nous sommes sur le reculoir ?
00:07:17Ça s'entend ?
00:07:18Non, on ne veut pas libérer Boilem Sansal à tout prix.
00:07:20Ah bon ?
00:07:21Non, il a été fait au patte il y a quatre mois.
00:07:23On s'est tue pendant dix jours.
00:07:24Et puis au bout de dix jours, on a commencé à protester.
00:07:26Et ce n'est pas à tout prix.
00:07:28On n'exige pas la libération de Boilem Sansal parce qu'il est innocent.
00:07:32On dit...
00:07:32J'ai écouté le président de la République vendredi matin au Salon du Livre
00:07:36qui a expliqué qu'il avait bon espoir que Boilem Sansal soit rapidement,
00:07:41recouvre rapidement une forme de liberté
00:07:43qui lui permette d'écrire, de se soigner.
00:07:47Ça veut dire qu'il restera en Algérie en résidence.
00:07:51J'entends bien, mais est-ce que ça...
00:07:53On n'exige pas sa libération.
00:07:54On réclame l'indulgence de l'Algérie
00:07:59eu égard à son âge et à son état de santé.
00:08:01Je vous soumettais des pistes qui pourraient expliquer la diplomatie française.
00:08:05Jean-Noël Barraud, deuxième passage.
00:08:06Les frais de problèmes entre le gouvernement français et le gouvernement algérien.
00:08:14Et j'ose croire, étant donné son état de santé et sa situation,
00:08:19à un geste d'humanité de la part des autorités algériennes.
00:08:23En tout cas, c'est en ce sens que j'ai plaidé lorsque je me suis rendu à Alger.
00:08:26Et c'est en ce sens que je continuerai de plaider.
00:08:28Mais vous êtes confiant ou pas ?
00:08:29C'est le terme employé par le président.
00:08:31Je suis préoccupé par son état de santé et par sa situation,
00:08:35les conditions de sa détention.
00:08:37C'est fou.
00:08:38J'ose croire, il dit.
00:08:38J'ose croire.
00:08:39J'ose croire que...
00:08:40C'est exactement ce que vous nous en dites.
00:08:43Son état de santé, il a raison de s'inquiéter,
00:08:44parce que Mboulem a un cancer.
00:08:48On l'a vu à l'audience, il y a maintenant trois semaines,
00:08:52il avait les cheveux.
00:08:54Lui qui a, vous savez, il a une tête d'Indien,
00:08:57avec une queue de cheval,
00:08:58il lui donne un petit côté bitnique.
00:09:03Et il avait coupé ses cheveux.
00:09:05Ils étaient rats.
00:09:06Alors on tond les prisonniers en Algérie.
00:09:10Et puis il y a aussi les gens qui suivent un traitement contre le cancer
00:09:13qui peuvent perdre leurs cheveux.
00:09:14Dans les deux cas, c'est inquiétant.
00:09:16Bon, Gérald Darman a pris la parole également.
00:09:20Soutien à Bruno Retailleau.
00:09:21Écoutons-le.
00:09:22Les insultes et les attaques personnelles dont est visée le ministre de l'Intérieur
00:09:25sont indignes de la part de l'Algérie.
00:09:27On ne peut pas, comme ça, essayer d'abord de nous diviser.
00:09:30On est totalement solidaires avec l'action de Bruno Retailleau
00:09:32et attaquer personnellement un ministre de la République française
00:09:35comme il subit cette campagne de presse.
00:09:36Un autre élément que je voulais vous faire peut-être écouter,
00:09:39c'est M. Rodouel, Charles Rodouel, qui a pris la parole.
00:09:44Charles Rodouel, qui est député...
00:09:46Pour la République des Yvelines.
00:09:48Exactement.
00:09:48Il est sur notre plateau ce matin dans la matinale
00:09:50et qui, lui, veut voir le coût des accords de 1968.
00:09:53Il veut vraiment remettre tout ça à plat.
00:09:55Écoutons-le.
00:09:56La majorité présidentielle.
00:09:57On sait qu'aujourd'hui, la dette accumulée des citoyens algériens,
00:10:02et je parle bien des citoyens algériens,
00:10:04est de plus de 40 millions d'euros auprès de l'APHP,
00:10:08donc les hôpitaux de Paris.
00:10:09Il y a aussi des centaines de milliers d'Algériens,
00:10:1146%, qui sont inactifs sur le territoire français
00:10:14et qui ont pu rentrer sur le territoire français
00:10:17par ce biais préférentiel que constituent ces accords.
00:10:20Notre objectif, c'est un, d'évaluer précisément les coûts de cet accord
00:10:24et de deux, de proposer, dans le cadre de la réponse graduée,
00:10:28des mesures à prendre pour restreindre
00:10:30et, nous l'espérons, pour abroger ces accords de 1968
00:10:34entre la France et l'Algérie.
00:10:36Charlotte Dornelas, un commentaire peut-être.
00:10:38La diplomatie paillasson, en fait, ça ne marche jamais.
00:10:43C'est drôle d'ailleurs, parce que ça traverse le temps,
00:10:47mais c'est vrai dans plein de domaines, en fait.
00:10:48C'est vrai dans toutes les relations humaines.
00:10:51Oui, alors, oui, oui, seul le rapport de force compte
00:10:53et seule la fermeté, finalement, est efficace.
00:10:57Oui, non, mais c'est surtout la réciprocité.
00:10:59Et quand je dis, comment dire, le rapport de force
00:11:02ne gère pas toutes les relations humaines,
00:11:05ce n'est pas ça que je voulais dire.
00:11:06Simplement, être un paillasson, de manière générale,
00:11:09en général, ça fonctionne assez moyennement.
00:11:11Enfin, on a des conséquences qui ne sont pas nécessairement voulues.
00:11:14Mais moi, je suis d'accord, ça devient illisible, surtout.
00:11:17Au début, on pensait que c'était simplement de la faiblesse.
00:11:19Après, ils nous ont laissé entendre que c'était plus ou moins de la ruse.
00:11:23En effet, on voit bien qu'à la fin,
00:11:25ni le cas de Boilem sans salle,
00:11:27ni le cas de la France et des conséquences
00:11:29que ça a pour la France,
00:11:31que ce soit sur le terrain diplomatique,
00:11:32ou même sur la question de la sécurité des ressortissants
00:11:36qui ne repartent pas,
00:11:37ou sur la question de l'immigration tout court.
00:11:39Parce que c'est la question qui est finalement noyée à la fin.
00:11:42On a l'impression que ce sujet n'existe plus
00:11:44dans la tête de nos représentants.
00:11:46Et par ailleurs, Gérald Darmanin,
00:11:48qui soutient probablement de bonne foi lui, Bruno Retailleau,
00:11:51nous dit que nous sommes parfaitement solidaires
00:11:52de la politique menée par le ministre de l'Intérieur.
00:11:55Pardonnez-moi, dans le gouvernement, ça ne saute pas aux yeux.
00:11:57Ce n'est pas vrai de tout le monde.
00:11:58Tout le monde ne tient pas le même discours que Bruno Retailleau.
00:12:00Et ce n'est d'ailleurs plus lui qui gère le dossier.
00:12:02Alors, pour des raisons qu'on peut imaginer,
00:12:04c'est-à-dire que comme c'est un épouvantail pour l'Algérie,
00:12:07on peut imaginer que ce soit une têteque.
00:12:09Parce qu'il n'est plus ferme, oui.
00:12:10Mais on peut imaginer que pour des raisons tactiques,
00:12:13c'est...
00:12:14La question aujourd'hui, c'est celle du maintien
00:12:15de Bruno Retailleau au gouvernement.
00:12:17Le communiqué hier de l'Algérie,
00:12:20c'est une page entière sur Bruno Retailleau.
00:12:22On veut la peau de Retailleau,
00:12:24ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:12:25La question, c'est, est-ce qu'on peut régler la crise avec l'Algérie
00:12:28en conservant Bruno Retailleau au gouvernement ?
00:12:30Ça, c'est une véritable question.
00:12:32Je n'exclus pas totalement qu'Emmanuel Macron puisse céder...
00:12:34Vous la posez très clairement.
00:12:37Et Bruno Retailleau est invité ce soir de CNews.
00:12:39J'ai hâte d'entendre son...
00:12:40Vous la posez très clairement.
00:12:41L'Algérie veut composer le gouvernement français.
00:12:44Il veut dire qu'il est ministre et qu'il n'est pas ministre.
00:12:46C'est-à-dire que lorsqu'on parle de riposte graduée,
00:12:48ce n'est pas la riposte graduée française.
00:12:49Joseph Massescaran.
00:12:50Ce n'est pas la riposte graduée française,
00:12:51c'est la riposte graduée algérienne pour l'instant.
00:12:53C'est celle que je vois.
00:12:55Oui, c'est assez pénible.
00:12:56Dans 150 jours,
00:12:58comme vous l'avez rappelé,
00:12:59après l'embastiment de Boilem-Sensal,
00:13:03il n'y a pas d'autre mot,
00:13:04la diplomatie française continuait de dire
00:13:08qu'elle est prête à envisager peut-être de faire ceci
00:13:11parce qu'elle ose croire
00:13:12qu'au terme d'une stratégie d'apaisement
00:13:15et de riposte graduée
00:13:16à laquelle on ne comprend pas grand-chose,
00:13:18peut-être que les Algériens vont changer d'avis.
00:13:20La vraie question, c'est Thomas Bonnet qui l'a posé.
00:13:22Est-ce que l'humidation suprême,
00:13:24c'est de dire
00:13:25vous virez Bruno Retailleau
00:13:28et puis les choses peuvent se débloquer ?
00:13:30Et donc à ce moment-là,
00:13:31c'est M. Théboune qui fait le gouvernement.
00:13:33Et on ne touche à rien.
00:13:34Et c'est le Premier ministre.
00:13:35Comment ?
00:13:36C'est-à-dire vous virez Retailleau
00:13:38et en plus ne touchez à rien,
00:13:40ni aux accords de 68,
00:13:42ni aux protocoles sur les passeports diplomatiques,
00:13:44ni aux 45 millions d'euros dus à la PHP,
00:13:48ni à rien, ni à rien.
00:13:51Et en l'occurrence,
00:13:52je pense que cette diplomatie-là,
00:13:54elle repose sur une réflexion qui est fausse,
00:13:56consistant à dire
00:13:57nous avons une histoire complexe avec l'Algérie.
00:14:00Donc, soyons extrêmement tâtillons
00:14:03s'agissant de ce régime.
00:14:04Il faut faire une distinction claire et nette.
00:14:06L'histoire de l'Algérie
00:14:07et des relations entre la France et l'Algérie
00:14:09et de cette histoire-là,
00:14:10elle existe.
00:14:11Et aujourd'hui, ce régime-là,
00:14:12il est un régime autoritaire,
00:14:14il est un régime qui a jugulé
00:14:16tous les droits des Algériens,
00:14:17qui s'en prend systématiquement à la littérature,
00:14:19qui fait fermer des maisons d'édition,
00:14:21qui est dans une campagne de haine absolue
00:14:22contre la France,
00:14:23qui est dans une campagne aussi de haine
00:14:25contre certaines conversions au protestantisme
00:14:30et qui l'a empêchée,
00:14:31qui évidemment nourrit un antisémitisme d'État
00:14:33et qui enferme des écrivains en prison.
00:14:36Si vous voulez, face à cela,
00:14:38je crois qu'il est impossible
00:14:39de ne pas dire
00:14:40ce régime, ses actions sont iniques,
00:14:42ce régime-là,
00:14:43il est en train de perdre,
00:14:44je ne pense pas qu'il en avait beaucoup,
00:14:46toute légitimité.
00:14:46Légitimité et à partir de là,
00:14:48au nom même de la démocratie,
00:14:49au nom même du bien-être,
00:14:52du peuple algérien,
00:14:53il faut agir fermement.
00:14:54Je ne peux pas dire que ce régime.
00:14:55Je ne peux pas dire que ce régime.
00:14:56Je ne peux pas dire que ce régime.
00:14:56Joseph Massescaron, pour terminer sur ce sujet.
00:14:59J'en ai assez d'entendre en permanence,
00:15:02nous avons des liens avec le peuple algérien.
00:15:04Peut-être que nous avons des liens avec le peuple algérien,
00:15:05mais moi, je suis désolé,
00:15:06je n'ai pas de lien avec l'histoire de l'Algérie.
00:15:08Je n'ai pas de lien.
00:15:09J'ai du lien avec l'histoire du Cambodge,
00:15:12du Liban,
00:15:12des pays qui ont été recréés par la France,
00:15:16avec l'Argentine, le Bénin, ce que vous voulez.
00:15:18Je n'ai aucun lien personnel avec l'Algérie.
00:15:20Mes parents n'en avaient aucun.
00:15:23Mes enfants n'en ont aucun.
00:15:24J'en ai assez.
00:15:25que ces liens qui sont...
00:15:27Non, mais c'est la France.
00:15:28On ne parle pas des liens de Joseph Massescaron avec l'Algérie.
00:15:30Oui, attendez.
00:15:31Je suis sûr que les Français...
00:15:32Non, mais...
00:15:33J'entends bien.
00:15:34Mais je suis sûr que les Français n'en ont assez de...
00:15:36Oui, mais parce que c'est des phrases.
00:15:39Oui, bien sûr.
00:15:40Ce lien, c'est un poulet qui nous entraîne au fond.
00:15:43Mais c'est instrumentalisé.
00:15:44C'est instrumentalisé depuis des années.
00:15:48Il y a un pays qui est comparable à l'Algérie.
00:15:51C'est le Vietnam.
00:15:53Le Vietnam a été une colonie française.
00:15:55Bon, que je sache, le rapport aujourd'hui...
00:15:57Je m'en choisis.
00:15:58Le rapport entre le Vietnam et la France n'a rien à voir avec le rapport avec l'Algérie.
00:16:03Et pourtant, ce sont des...
00:16:05Comment dire ?
00:16:06On est parti du Vietnam dans des conditions difficiles,
00:16:09comme on n'a pas quitté l'Algérie.
00:16:10C'était une colonie française, de la même manière, etc.
00:16:13Mais les Vietnamiens n'entretiennent pas cette haine contre la France.
00:16:18Et ceux qui sont en France n'ont pas de soucis,
00:16:21ni d'intégration, ni d'assimilation,
00:16:23en tout cas, d'intégration avec la France.
00:16:26Et il n'y a jamais un souci avec l'immigration vietnamienne que je sache en France.
00:16:29Et moi, depuis que je suis né, j'entends ça.
00:16:31Bon.
00:16:31Non, vous me regardez avec...
00:16:33Non, non, mais c'est intéressant ce que vous dites.
00:16:35Parce qu'effectivement, il y a en France...
00:16:36J'espère.
00:16:37La plus forte immigration cambodgienne...
00:16:40Bien sûr, il n'y a jamais un problème.
00:16:41La plus forte communauté arménienne...
00:16:42Bien sûr, il n'y a jamais de soucis.
00:16:44La plus forte communauté comorienne...
00:16:45Bien sûr.
00:16:45Nous avons la plus forte communauté juive, peut-être, en Europe.
00:16:49Nous avons la...
00:16:50Il n'y a aucun problème avec ces différentes communautés.
00:16:53Il n'y a de problème qu'avec les OQTF, qu'avec ce pays.
00:16:58On a un véritable souci avec l'Algérie.
00:17:02Parce qu'il faut être deux pour faire la paix.
00:17:04Mais il suffit d'un pour entretenir une querelle.
00:17:07Et les Algériens, jamais...
00:17:08Charlotte.
00:17:09...ne lâcheront le son.
00:17:11Charlotte.
00:17:11Alors, ce que vous avez dit, en revanche, je crois que c'est vous qui avez dit ça,
00:17:14et qui est très intéressant, c'est que M. Théboune, il n'est pas seul.
00:17:16Il y a les militaires.
00:17:18Et ça, on ne l'a pas dit assez suffisamment ces dernières heures.
00:17:21Les militaires, ils tiennent Théboune, aussi.
00:17:23Bien sûr.
00:17:24Théboune n'est pas tenu par son électorat, puisqu'il n'y en a pas.
00:17:26Bon, ça c'est évident, oui.
00:17:28Charlotte Dornelas.
00:17:29Mais ça, ça regarde l'Algérie.
00:17:31Et après, on change de sujet.
00:17:32Mais simplement, dans ce que disait Joseph, et qui est absolument vrai,
00:17:35c'est que l'histoire, aujourd'hui, en France,
00:17:37ce qui reste marqué par l'histoire de l'Algérie,
00:17:41il y a les pieds noirs, qui ont énormément souffert,
00:17:43même du comportement de la France, au moment de leur retour.
00:17:46Il y a les harkis.
00:17:47Et là, le lien avec le Vietnam est tout trouvé.
00:17:49Il y a eu les trahisons, à chaque fois, ont été les mêmes.
00:17:51Et d'ailleurs, le comportement de certains militaires en Algérie
00:17:54s'explique par le traumatisme qu'il y a eu au Vietnam
00:17:57d'abandonner des gens à qui on avait promis, évidemment, de les aider.
00:18:01Et le reste de la population française, et notamment plus jeune,
00:18:04n'a d'histoire complexe avec l'Algérie qu'à travers la question de l'immigration
00:18:07et qu'à travers la question du multiculturalisme
00:18:10imposé par le nombre ces dernières années.
00:18:12La guerre de l'Algérie, moi, dans ma génération, par exemple,
00:18:15c'est un souvenir soit de livres d'histoire, mais c'est vrai.
00:18:17Non, nos parents, c'était présent.
00:18:20C'est pas ça.
00:18:21Nos parents, dans ma génération, nos parents...
00:18:24Donc, ça revient au même.
00:18:25Il y a beaucoup d'enfants de ma génération
00:18:29dont les parents avaient fait et étaient en Algérie,
00:18:32étaient restés 24 mois, 36 mois.
00:18:34On dit la même chose.
00:18:34Par exemple, la chanson de Lama, c'est pas un hasard.
00:18:37Elle est venue percuter une société.
00:18:40L'Algérie, c'était un beau pays de ça.
00:18:41Elle venait percuter toute une génération de jeunes gens
00:18:44qui étaient allés se faire parfois trouer la peau
00:18:47entre 54 et 62.
00:18:50Excusez-moi de le dire comme ça.
00:18:51Mais vous avez raison.
00:18:52Mais donc, dans les générations...
00:18:53Et c'était très présent dans la fiction.
00:18:55Je crois que c'est dans les parapluies de Cherbourg
00:18:57où le jeune homme, il part pour l'Algérie
00:18:59et sa fiancée ne veut pas qu'il parte.
00:19:00C'était très présent.
00:19:01Tous les gosses qui devaient partir en Algérie
00:19:03dans les années 60, évidemment, vous,
00:19:04vous ne savez pas ce que c'était,
00:19:05mais croyez-moi, c'était quelque chose.
00:19:07Mais non, mais on vous dit la même chose.
00:19:08Simplement, il y a...
00:19:09Mais non, mais écoutez, vous êtes marrant.
00:19:11Parlez.
00:19:12Écoutez, les jeunes gens qui sont partis,
00:19:14en Algérie, c'est...
00:19:16Oui.
00:19:16Mais vous vous rendez compte ce que c'était ?
00:19:18Les gosses du contingent,
00:19:19tu les as envoyés sur le sol...
00:19:21Les gens.
00:19:21Bon, voilà.
00:19:22Et c'était l'armée française.
00:19:24Mais ce n'était pas des militaires professionnels.
00:19:26Depuis, il y a eu d'autres générations
00:19:28qui, elles, n'ont pas...
00:19:28Oui, j'entends bien.
00:19:30Mais c'est pour ça que j'ai parlé de ma génération.
00:19:32Mais ce que je veux dire, à la fin,
00:19:33c'est qu'on a des responsables politiques...
00:19:35Ça fait plus de 60 ans.
00:19:37Oui, mais ça fait plus de 60 ans,
00:19:38mais que vous voulez que je vous dise,
00:19:40c'est comme ça.
00:19:40On a des responsables politiques
00:19:41qui parlent en permanence
00:19:43comme s'ils étaient soit les porte-parole
00:19:4460 ans auprès du FLN,
00:19:46soit qu'on était encore en 62.
00:19:48Mais précisément, il faut rappeler...
00:19:50N'attend de verre, en une phrase.
00:19:51...comment ce régime est arrivé au pouvoir en Algérie.
00:19:53Il y a eu un mouvement social très important,
00:19:56magnifique, qui s'appelait le Irak.
00:19:57La jeunesse algérienne demandait
00:19:58de tourner la page de cette instrumentalisation
00:20:01de la guerre d'Algérie,
00:20:02demandait notamment d'avoir un avenir
00:20:03sur son territoire
00:20:04et pas de l'autre côté de la Méditerranée.
00:20:06Ce régime est arrivé en jugulant le Irak.
00:20:08Donc évidemment, il a une rationalité.
00:20:10Il a tout intérêt à réveiller
00:20:12le sentiment nationaliste anti-français
00:20:14pour pouvoir asseoir son autorité
00:20:16qui manque de légitimité.
00:20:17Donc ils sont rationnels.
00:20:18Nous devons aussi l'être.
00:20:20Et puis je sais qu'ils interviennent
00:20:22dans les affaires françaises.
00:20:23Moi, ce que je demande,
00:20:24c'est que la Kabylie soit indépendante.
00:20:25Et puis voilà.
00:20:26Ah, là voilà.
00:20:27Voilà mon voisin qui a franchi une ligne rouge.
00:20:30Bon, qu'est-ce que vous faites ?
00:20:31Vous êtes en train de...
00:20:33Je suis le nom que donnait
00:20:34Bolem Sansal
00:20:35au ministère du Mensonge
00:20:36dans l'Avistan.
00:20:38C'est le ministère des Archives
00:20:39de la mémoire tronquée.
00:20:41Je ne sais plus quoi.
00:20:42Bon, autre sujet
00:20:43du jour.
00:20:45Autre sujet du jour.
00:20:46Parce qu'il reste déjà deux minutes.
00:20:47On va entendre le carillon
00:20:48dans une seconde.
00:20:49C'est les prisons.
00:20:50On construit des prisons.
00:20:51Donc c'est formidable.
00:20:53On a mis le temps
00:20:54et on va faire des prisons
00:20:55préfabriquées.
00:20:56Donc c'est déjà bien.
00:20:57C'est mieux que rien.
00:20:58Il faut sept ans
00:20:58pour faire une prison.
00:20:59Mais là, ça va aller vite.
00:21:00Visiblement,
00:21:01ils ont pris les plans
00:21:01chez M. Bukele.
00:21:02Je vous propose
00:21:03d'écouter
00:21:04Tanguy Hamon.
00:21:06Vous en rêvez la nuit
00:21:06ou pas de M. Bukele ?
00:21:07Non, mais
00:21:08je n'en rêve pas la nuit.
00:21:09Je n'en rêve pas du tout.
00:21:11M. Bukele ?
00:21:11Non, je ne suis pas allé
00:21:13au Salvador
00:21:13ces dernières heures.
00:21:15Mais bon.
00:21:15Mais je vous montrerai
00:21:16des images tout à l'heure
00:21:17de prisonniers
00:21:18qui ont été expulsés
00:21:19par les Etats-Unis.
00:21:20C'est assez efficace
00:21:21comme système.
00:21:22Donc je vous propose
00:21:23d'écouter...
00:21:24Comment ?
00:21:24Ce qui me concerne,
00:21:25c'est dissuasif.
00:21:25Oui, et attention,
00:21:27ce ne sont pas
00:21:28des voleurs de pommes
00:21:29qu'on met dans les prisons.
00:21:31C'est des criminels
00:21:32qui ont tué...
00:21:33Et des innocents.
00:21:34Et des innocents,
00:21:34ils disent
00:21:35qu'il y a une marge d'erreur
00:21:35de 10%.
00:21:36Oui, enfin...
00:21:38Oui, c'est un avis.
00:21:39Bon.
00:21:40Vincent Arvot,
00:21:41ça ne vous intéresse plus
00:21:42du tout, notre émission.
00:21:43Vous arrivez en retard.
00:21:44Vous écoutez votre truc.
00:21:45Vous êtes sur votre portail.
00:21:46En fait, c'est...
00:21:47Vous avez une très belle cravate.
00:21:48Oui, je suis d'accord avec vous,
00:21:49mais s'il est concentré quand même.
00:21:51Je veux dire, franchement...
00:21:52Bon.
00:21:53Thomas Hill.
00:21:54Thomas Hill.
00:21:54Thomas Hill.
00:21:55Thomas Hill.
00:21:55Thomas Hill.
00:21:56Bravo.
00:21:57On applaudit Thomas Hill.
00:21:58Bravo.
00:21:58Thomas Hill.
00:22:00Il est vraiment...
00:22:01Non, il est vraiment...
00:22:02Bravo Thomas Hill.
00:22:03Pourquoi bravo ?
00:22:04Parce que...
00:22:05Parce que...
00:22:06Les chiffres d'Europe...
00:22:08Europe numéro un,
00:22:09comme disait ton jadis,
00:22:11qui fête ses 70 ans.
00:22:13Eh bien,
00:22:14vous êtes le digne héritier
00:22:16de ceux qui avaient cette tranche.
00:22:18Par exemple,
00:22:19Michel Druca,
00:22:19il avait cette tranche.
00:22:20Il y a 40 ans,
00:22:21ça s'appelait studio,
00:22:21je crois.
00:22:22Et puis, il y avait Jean Amadou,
00:22:24et puis il y avait Maryse,
00:22:25et puis il y avait plein de gens
00:22:26qui ont eu la tranche
00:22:279h, 11h,
00:22:28il y a Stéphane Collaro,
00:22:29c'est une tranche historique
00:22:30d'Europe 1.
00:22:32Il y a Jean-Louis Laffont,
00:22:33etc.
00:22:33Et vous,
00:22:34j'ai vu votre succès,
00:22:38c'est beaucoup lié à Nissan,
00:22:39bien sûr.
00:22:40Évidemment.
00:22:41Merci Pascal.
00:22:41Évidemment.
00:22:42Et son sourire,
00:22:43et son énergie,
00:22:44et sa joie de vie.
00:22:45C'est lié également à ma locomotive,
00:22:46vous êtes une excellente locomotive,
00:22:48disons-le Pascal.
00:22:48La première fois qu'on me traite
00:22:49de locomotive,
00:22:50c'est bon.
00:22:52Pourquoi pas ?
00:22:53Pourquoi pas ?
00:22:54Pourquoi pas,
00:22:55chers camarades ?
00:22:56Mais en tout cas,
00:22:57je voulais vous féliciter,
00:22:58d'abord par votre talent,
00:23:01votre bonne humeur,
00:23:02tout le monde vous aime,
00:23:03et c'est quelque chose
00:23:03qu'on peut envier,
00:23:04donc vous êtes formidables.
00:23:07Et puis vous êtes des invités,
00:23:09vous faites de la culture,
00:23:10vous faites des choses légères.
00:23:12Bravo,
00:23:12on vous applaudit encore.
00:23:13Oh non,
00:23:14on a marqué.
00:23:15Bon,
00:23:15bravo.
00:23:16Ah oui,
00:23:16d'accord,
00:23:16cotillon.
00:23:17Merci,
00:23:17merci Pascal.
00:23:18Entre 9h30 et 11h,
00:23:19pour Thomas Hill et vous.
00:23:23A tout à l'heure Pascal.
00:23:24Oui,
00:23:24alors vous avez Valérie Lemercier d'ailleurs.
00:23:26Oui.
00:23:27Extraordinaire Valérie Lemercier,
00:23:28qu'est-ce qu'on l'aime.
00:23:29On est trop content de l'avoir.
00:23:30Et mon nouveau vivant,
00:23:32c'est le film qui sort,
00:23:32avec Gérard Darman,
00:23:34qui est une comédie française,
00:23:35que j'ai vue,
00:23:36et qui est plutôt réussie,
00:23:37disons-le.
00:23:38J'ai été sûre que ça allait vous plaire.
00:23:39Mais bien sûr,
00:23:41parce qu'on a besoin de sourire.
00:23:42Et Gérard Darman est un des...
00:23:44Il est excellent dans ce rôle
00:23:45de vieux crouneur.
00:23:45Exceptionnel acteur.
00:23:46Et Valérie Lemercier
00:23:47est tout à fait formidable également.
00:23:51Je vous remercie grandement.
00:23:52On va passer...
00:23:54On va passer...
00:23:56Vous êtes terrible.
00:23:57Je ne sais pas ce que vous faites
00:23:58avec votre portable tous les matins.
00:24:00Je vous assure,
00:24:01je suis inquiet.
00:24:02Je suis inquiet.
00:24:02Vous n'écoutez pas.
00:24:04Vous entièrement.
00:24:05Non.
00:24:05Qu'est-ce qu'on a dit ?
00:24:06C'est un dialogue, mec.
00:24:07Mais c'est cool.
00:24:08Vous savez,
00:24:09je vous assure,
00:24:09c'est formidable.
00:24:10J'ai un numéro duétiste.
00:24:12Tout le monde admire.
00:24:13Vous voulez que j'applaudisse encore ?
00:24:14C'est Thomas Hume
00:24:16qui veut applaudir.
00:24:17Bon,
00:24:18on revient dans une seconde.
00:24:19Merci.
00:24:19Vraiment,
00:24:20les audiences sont tombées ce matin,
00:24:21les audiences d'Europe 1.
00:24:22Et c'est vrai que Europe 1
00:24:24se redresse fortement
00:24:26et sur des bons scores
00:24:29depuis maintenant deux saisons.
00:24:31Et évidemment,
00:24:32le chemin sera long.
00:24:33Comment il disait,
00:24:34M. Raffin ?
00:24:34La pente est raide
00:24:35et le chemin est long
00:24:37ou la pente est dure ?
00:24:38En tout cas,
00:24:41c'était un peu ça l'idée.
00:24:42Mais en radio,
00:24:44comme dans beaucoup de domaines,
00:24:45on descend par l'ascenseur
00:24:47et on monte par l'escalier.
00:24:48Donc,
00:24:49c'est step by step.
00:24:51Là aussi,
00:24:51c'est vrai
00:24:52dans beaucoup de domaines.
00:24:52La suite est plus facile.
00:24:55Exactement.
00:24:55La pause,
00:24:56à tout de suite,
00:24:56on revient.
00:25:00Roger Carucci est avec nous
00:25:01et vous le connaissez
00:25:02parce qu'il a régulièrement
00:25:04des interventions
00:25:05qui,
00:25:06c'est vrai,
00:25:06changent
00:25:07avec le monde politique
00:25:10d'aujourd'hui.
00:25:10Pourquoi ?
00:25:11Parce qu'elles sont particulièrement
00:25:13structurées,
00:25:14intelligentes,
00:25:16bien dites.
00:25:17Je reviendrai.
00:25:17Exactement.
00:25:19Et ce qui fait
00:25:20qu'on a l'impression
00:25:21que le moule est cassé
00:25:22de ces hommes politiques
00:25:23à l'ancienne.
00:25:24Mais on en parlera
00:25:25dans une seconde
00:25:25parce que vous êtes venu,
00:25:26vous avez écrit une tribune
00:25:27pour contester
00:25:29Emmanuel Macron
00:25:30qui souhaite reconnaître
00:25:32l'État palestinien
00:25:32et vous nous direz pourquoi.
00:25:34Somaïa Labidi
00:25:34à 9h31
00:25:36nous rappelle les titres.
00:25:37A la une de l'actualité,
00:25:42vous en avez parlé
00:25:42en tout début d'émission,
00:25:44la tension remonte
00:25:45d'un cran
00:25:45entre Paris et Alger.
00:25:47L'expulsion de 12 fonctionnaires
00:25:48français est une décision
00:25:49très regrettable
00:25:51et qui ne sera pas
00:25:51sans conséquence
00:25:52avertie ce matin.
00:25:53Jean-Noël Barraud
00:25:54qui se dit prêt
00:25:54à mettre en place
00:25:56des décisions similaires
00:25:57si les autorités algériennes
00:25:58persistent.
00:26:00François Bayrou
00:26:00convoque une conférence
00:26:01sur les finances publiques,
00:26:03conférence en présence
00:26:03de plusieurs ministres
00:26:04et de parlementaires
00:26:05dont l'objectif
00:26:06est de
00:26:07sensibiliser les français
00:26:08à la question de la dette
00:26:09alors qu'il manque
00:26:0940 milliards d'euros
00:26:11pour le budget 2026.
00:26:13Conférence à suivre
00:26:13évidemment en direct
00:26:14dès 11h sur notre antenne.
00:26:17Et puis des véhicules
00:26:18de surveillants pénitentiaires
00:26:19incendiés devant
00:26:20plusieurs prisons.
00:26:21Tout a commencé
00:26:22dans la nuit de dimanche
00:26:23à lundi à Agen
00:26:24où sept voitures
00:26:25ont été détruites
00:26:25sur le parking
00:26:26de l'école d'administration
00:26:27pénitentiaire.
00:26:29Puis hier,
00:26:29trois voitures ont brûlé
00:26:30devant la prison de Villepinte
00:26:32et deux autres à Valence
00:26:33dans la Drôme.
00:26:34Le syndicat UFAP
00:26:35une sage justice
00:26:35parle, je cite,
00:26:36d'une véritable opération
00:26:37d'intimidation.
00:26:38Merci Somaïa.
00:26:41Roger Carucci,
00:26:42lettre ouverte
00:26:43au président de la République.
00:26:44Je voudrais qu'on voit
00:26:45d'abord ce qu'il y a
00:26:46dans cette lettre
00:26:46et la commenter ensemble.
00:26:53Est-ce qu'on peut voir
00:26:54le sujet
00:26:55dans une seconde ?
00:26:57Parce que là,
00:26:57on va avoir du mal
00:26:58à lire.
00:27:00Allons-y.
00:27:00La lettre est signée
00:27:02par 103 sénateurs
00:27:04de droite et du centre.
00:27:05A l'initiative
00:27:06de Roger Carucci,
00:27:07premier vice-président
00:27:08du Sénat,
00:27:08elle demande au président
00:27:09de la République
00:27:10de renoncer
00:27:11à reconnaître
00:27:12un État palestinien.
00:27:13Pour les signataires,
00:27:14les conditions
00:27:15ne sont pas réunies
00:27:16pour une telle reconnaissance.
00:27:18Reconnaître aujourd'hui
00:27:19l'État de Palestine,
00:27:20c'est faire fi
00:27:20des morts du 7 octobre,
00:27:22des otages,
00:27:22de la volonté réaffirmée
00:27:24de certains acteurs
00:27:25de détruire l'État d'Israël
00:27:26et d'éliminer
00:27:27tous les Juifs
00:27:27et tous les chrétiens
00:27:28du Proche-Orient.
00:27:29Cette reconnaissance
00:27:30sera certes saluée
00:27:31par le Hamas,
00:27:32le Hezbollah,
00:27:33l'Iran.
00:27:34Ce ne peut être
00:27:34un objectif.
00:27:36Les sénateurs signataires
00:27:37estiment également
00:27:38que la reconnaissance
00:27:39d'un État
00:27:39revient à reconnaître
00:27:41un gouvernement.
00:27:42Or, pour eux,
00:27:42l'autorité palestinienne
00:27:44ne peut actuellement
00:27:45pas être
00:27:45un interlocuteur fiable.
00:27:47L'espoir peut-il venir
00:27:48de l'autorité palestinienne
00:27:50de Mahmoud Abbas ?
00:27:51Vous avez vous-même,
00:27:52comme votre ministre
00:27:53des Affaires étrangères,
00:27:54affirmé que cette autorité
00:27:55devait se réformer,
00:27:56se renouveler
00:27:57pour être plus crédible
00:27:58et plus légitime
00:27:59afin d'être un partenaire
00:28:00fiable pour les négociations.
00:28:02Est-ce le cas ?
00:28:03Non.
00:28:03Pas encore du moins.
00:28:04Même s'il faut l'encourager
00:28:06à aller dans ce sens.
00:28:07Le 9 avril dernier,
00:28:09au retour d'un voyage
00:28:09en Égypte,
00:28:10c'est par ces mots
00:28:11qu'Emmanuel Macron
00:28:12avait annoncé son intention
00:28:13de reconnaître
00:28:14un État palestinien.
00:28:16On se bat pour Gaza,
00:28:17le retour de la paix
00:28:18et de la sécurité.
00:28:19L'humanitaire
00:28:20est une solution politique.
00:28:22On doit aller
00:28:22vers une reconnaissance
00:28:23et donc dans les prochains mois,
00:28:25on ira.
00:28:26La reconnaissance
00:28:27d'un État palestinien
00:28:28pourrait intervenir en juin
00:28:29à l'occasion d'une conférence
00:28:31que la France coprésidera
00:28:33avec l'Arabie saoudite
00:28:34aux Nations Unies,
00:28:35à New York.
00:28:36Et je rappelle que
00:28:36Roger Carucci est sénateur
00:28:38des Hauts-de-Seine.
00:28:38Vous êtes membre du groupe
00:28:39des Républicains.
00:28:40Pourquoi cette lettre ?
00:28:42Le 9 avril,
00:28:44le président de la République
00:28:44dans un avion
00:28:45annonce à deux journalistes
00:28:47qu'il envisage
00:28:49de reconnaître
00:28:50l'État de Palestine.
00:28:51Le même jour,
00:28:53à la même heure,
00:28:54le ministre des Affaires étrangères
00:28:55est devant la commission
00:28:56des Affaires étrangères
00:28:57à laquelle j'appartiens,
00:28:59lui est posé une question
00:29:00sur la reconnaissance
00:29:01de l'État de Palestine
00:29:02et le ministre répond
00:29:04très légitimement
00:29:05« On peut imaginer un jour
00:29:08reconnaître l'État de Palestine
00:29:10mais aujourd'hui,
00:29:12les conditions ne sont pas réunies.
00:29:14De loin.
00:29:16Ni par rapport au Hamas,
00:29:18ni par rapport
00:29:20à l'autorité palestinienne
00:29:21qui doit se renouveler. »
00:29:23Je rappelle simplement
00:29:23que Mahmoud Abbas
00:29:24a 87 ans,
00:29:26qu'il n'a pas fait d'élection
00:29:28depuis 16 ans
00:29:29et que tout le monde considère
00:29:31que l'autorité palestinienne
00:29:33doit être rajeunie,
00:29:34renouvelée
00:29:34avec une nouvelle organisation
00:29:36et probablement
00:29:37nouvelles élections.
00:29:38Donc le président de la République
00:29:39va trop vite
00:29:40je veux dire
00:29:40qu'il ait eu de bonnes relations
00:29:42avec le maréchal Al-Sissi
00:29:44ou le roi Abdallah
00:29:44quand il s'est rendu en Égypte
00:29:46probablement.
00:29:47Et comment vous l'expliquez ?
00:29:49Est-ce qu'il y a une part
00:29:49de politique intérieure ?
00:29:50Parce que la question se pose
00:29:51parfois.
00:29:52Je n'en suis pas convaincu.
00:29:54Je crois que malheureusement
00:29:55le président de la République
00:29:56qui est un homme
00:29:57extrêmement intelligent,
00:29:58un surdoué
00:29:59croit souvent que
00:30:01sa simple parole
00:30:02change la donne.
00:30:04Il croit ça avec l'Algérie,
00:30:07il a cru ça longtemps
00:30:07avec l'Afrique subsaharienne
00:30:09et il croit ça maintenant
00:30:11avec le monde proche oriental.
00:30:13Et il croit ça avec la France.
00:30:14Et il croit ça avec les Français
00:30:15mais ça c'est autre chose.
00:30:17Mais malheureusement
00:30:19les rapports de force,
00:30:20les rapports structurants,
00:30:22ça n'est pas ça.
00:30:24Je veux dire,
00:30:24est-ce qu'on peut imaginer
00:30:25dire aujourd'hui
00:30:26on reconnaît un État de Palestine
00:30:28sans savoir qui le gouvernera,
00:30:31sans savoir si le ramasse
00:30:32en sera réellement écarté,
00:30:34sans que les otages
00:30:34aient été libérés,
00:30:36sans que le conflit
00:30:37lui-même militaire
00:30:38soit terminé ?
00:30:39C'est une position de principe
00:30:40qu'il donne
00:30:40et c'est une vue à long terme.
00:30:42C'est la position française
00:30:42d'ailleurs des deux États.
00:30:43Mais à long terme,
00:30:44si vous me dites
00:30:45est-ce qu'on reconnaîtra
00:30:46un État de Palestine
00:30:47dans cinq ans,
00:30:48une fois tout ça
00:30:49rénové, réformé, tout ?
00:30:51Peut-être d'ailleurs
00:30:52sur les 105 signataires
00:30:54finalement
00:30:54de la lettre ouverte,
00:30:56certains sont pour
00:30:57la solution à deux États,
00:30:58d'autres en doutent.
00:30:59Mais beaucoup sont pour la solution.
00:31:00C'est la solution française historique.
00:31:01C'est la position française.
00:31:03Mais la position française,
00:31:05elle doit être adaptée
00:31:06aux conditions,
00:31:07à l'état actuel des choses.
00:31:09Est-ce que c'est en plein conflit ?
00:31:11Est-ce que c'est un moment
00:31:11où il y a encore des otages ?
00:31:13Est-ce que c'est un moment
00:31:14où je le rappelle quand même
00:31:1640 Français
00:31:17ont été nués le 7 octobre ?
00:31:18Donc la question du pourquoi
00:31:20se pose toujours.
00:31:21Pourquoi à ce moment-là ?
00:31:22Et c'est ça qu'on cherche souvent
00:31:23de chercher à comprendre
00:31:25avec Emmanuel Macron.
00:31:25Il y a forcément un pourquoi.
00:31:27Il y a forcément une raison.
00:31:28Le pourquoi,
00:31:29il est souvent dans cette espèce
00:31:31de course en avant
00:31:32de l'initiative pour exister.
00:31:34Et ça,
00:31:35c'est un vrai sujet.
00:31:37Moi, je considère
00:31:38qu'aujourd'hui,
00:31:38on peut imaginer à terme
00:31:40la reconnaissance
00:31:42d'un État palestinien,
00:31:43mais pas dans les conditions
00:31:44d'aujourd'hui,
00:31:45pas au moment
00:31:45où il y a encore des otages.
00:31:47Le président de la République
00:31:48devrait réfléchir
00:31:50et renoncer.
00:31:51Je souhaite qu'il y ait
00:31:52un débat au Parlement
00:31:54et on verra bien.
00:31:55Bon, au-delà de ça,
00:31:57je disais tout à l'heure
00:31:58ce qui est vrai,
00:31:58vous arrivez d'un monde différent.
00:32:00Un monde qui a connu
00:32:01d'autres personnalités.
00:32:03Vous avez connu
00:32:03dans les années 80-90
00:32:04votre carrière politique.
00:32:06Quel regard vous portez
00:32:07aujourd'hui sur la France ?
00:32:08Est-ce que l'inquiétude
00:32:09est grande ?
00:32:10L'inquiétude également
00:32:11sur le personnel politique
00:32:12parce que souvent ici,
00:32:13on dit que,
00:32:14entre guillemets,
00:32:14les meilleurs ne viendront plus
00:32:15parce qu'il y a trop
00:32:17de coups à prendre,
00:32:18peut-être.
00:32:18Il y a beaucoup de soucis
00:32:20pour être un homme politique
00:32:21aujourd'hui.
00:32:21Il y a beaucoup d'inconvénients
00:32:24finalement que vous avez 25-30 ans.
00:32:26Vous vous dites
00:32:26qu'est-ce que j'ai envie
00:32:26de faire là-dedans ?
00:32:28Je vais terminer
00:32:29peut-être moins riche.
00:32:30Je vais terminer
00:32:31pourquoi pas en prison.
00:32:33Je vais être en difficulté
00:32:34dans l'espace médiatique.
00:32:37Je vais prendre des coups, etc.
00:32:38Donc je voulais savoir
00:32:39si vous aviez un regard particulier
00:32:41sur cette société
00:32:43qui a tant changé.
00:32:45Oui, la société a changé.
00:32:47Le personnel politique aussi.
00:32:48Mais si on passe notre temps
00:32:50à se dire que c'était mieux avant,
00:32:52on ne va pas aller très loin.
00:32:53Moi, je pense qu'il y a
00:32:56beaucoup de jeunes Français
00:32:57qui aimeraient faire
00:32:58plus de politique,
00:33:00qui aimeraient s'engager.
00:33:01Et on ne leur donne pas
00:33:03suffisamment envie.
00:33:04Alors, si vous me dites,
00:33:06est-ce que si vous êtes intéressé
00:33:08par une vie facile,
00:33:10vous n'avez pas intérêt
00:33:11à faire autre chose
00:33:11que la politique ?
00:33:12Évidemment que oui.
00:33:14Évidemment que oui.
00:33:15Aujourd'hui,
00:33:15on s'est auto-imposé
00:33:17au nom de la transparence,
00:33:18au nom de nouvelles règles,
00:33:19tellement de contraintes
00:33:20que beaucoup de jeunes se disent
00:33:22je préfère faire de l'argent
00:33:24à New York
00:33:24que faire de la politique
00:33:25à Paris.
00:33:26Ça, c'est une certitude.
00:33:27Mais est-ce que ce pays
00:33:29ne vaut pas le coup
00:33:30de s'engager ?
00:33:32Est-ce que la France,
00:33:33ça ne vaut pas la peine
00:33:34que des gens
00:33:35prennent du temps
00:33:36sur leur vie personnelle,
00:33:38sur leur vie tout court ?
00:33:39La réponse, manifestement,
00:33:41elle est non pour certains.
00:33:42Et des jeunes gens
00:33:43n'ont pas forcément
00:33:44envie de cela.
00:33:46Oui, mais en même temps,
00:33:47regardez,
00:33:48je ne fais pas
00:33:49de la politique intérieure,
00:33:50mais quand il y a un défi,
00:33:54il y a des réveils.
00:33:55On l'a vu en 2015,
00:33:57lors des attentats.
00:33:59Moi, je le vois,
00:33:59par exemple,
00:34:00tout un petit niveau.
00:34:02Élection à la présidence
00:34:03des Républicains.
00:34:05Nous avons doublé
00:34:06le nombre d'adhérents
00:34:07en trois mois
00:34:08parce que des gens
00:34:09veulent voter
00:34:10pour un tel ou un tel
00:34:11sur telle ou telle conviction.
00:34:13Je crois qu'il y a
00:34:13des gens très convaincus.
00:34:14il faut les mobiliser,
00:34:17il faut les motiver,
00:34:19il faut leur dire
00:34:19la France, ça vaut le coup,
00:34:22ne laissez pas la place.
00:34:24Parce que si vous la laissez,
00:34:26d'autres prendront la place.
00:34:27C'est bien le problème,
00:34:28effectivement.
00:34:28D'autres prendront la place.
00:34:29Vous avez parfaitement raison.
00:34:30Ceux qui prennent la place,
00:34:31quand c'est pour laisser
00:34:32à la place des Républicains,
00:34:35à la place des centristes,
00:34:36à la place de ce que vous voulez,
00:34:37si c'est pour laisser des LFI,
00:34:38franchement,
00:34:39réveillez-vous
00:34:40et revenez dans la vie publique
00:34:42parce que la vie publique
00:34:43en France,
00:34:44mérite autre chose
00:34:45que le spectacle
00:34:47que donne l'Assemblée nationale.
00:34:48Alors,
00:34:49restez avec nous
00:34:49parce qu'on va évoquer
00:34:50toujours Emmanuel Macron
00:34:51avec une trêve possible,
00:34:53notamment ce qui a été imaginé à Gata.
00:34:55Je voudrais qu'on voit
00:34:56le sujet d'Adrien Spiteri.
00:34:57A l'est de Gaza Villière,
00:35:01de la fumée s'élevait dans le ciel
00:35:03après une nouvelle frappe israélienne.
00:35:07Signe que les combats
00:35:08se poursuivent dans l'enclave palestinienne.
00:35:10Mais une paix est-elle possible ?
00:35:12Selon le mouvement terroriste,
00:35:14une proposition de trêve
00:35:15de 45 jours a été formulée
00:35:17par l'État hébreu.
00:35:18Elle prévoit la libération
00:35:19de la moitié des otages
00:35:20dès la première semaine de l'accord,
00:35:22mais aussi l'entrée d'aide
00:35:23dans la bande de Gaza.
00:35:25Pour mettre fin au conflit,
00:35:26Israël demande le désarmement
00:35:28du Hamas
00:35:28et de tous les groupes armés palestiniens.
00:35:31Pour l'ONU,
00:35:32il est urgent de parvenir à un accord.
00:35:35La situation humanitaire
00:35:36est maintenant probablement la pire
00:35:38depuis le début des hostilités
00:35:40il y a 18 mois.
00:35:41Une trêve,
00:35:42espérée aussi par la population sur place.
00:35:46Nous espérons le meilleur
00:35:47et nous espérons que les négociateurs
00:35:49et les médiateurs
00:35:50feront pression
00:35:50pour une solution complète
00:35:52à la question palestinienne.
00:35:53L'entrée de l'aide,
00:35:54la fin définitive de la guerre
00:35:56et le début de la phase de reconstruction.
00:36:01Le Hamas dit étudier
00:36:03la proposition israélienne,
00:36:04mais reste fermement opposé
00:36:06à son désarmement.
00:36:09Emmanuel Macron,
00:36:10je viens de parler
00:36:10avec le président
00:36:11de l'autorité palestinienne,
00:36:12Mahmoud Hamas.
00:36:12La France est pleinement mobilisée
00:36:14pour obtenir la libération
00:36:15de tous les otages.
00:36:16Le retour d'un cessez-le-feu durable
00:36:17et un accès immédiat
00:36:18de l'aide humanitaire vers Gaza.
00:36:19Il est essentiel de bâtir un cadre
00:36:20pour le jour d'après,
00:36:22désarmer,
00:36:23écarter le Hamas,
00:36:24définir une gouvernance crédible
00:36:25et réformer l'autorité palestinienne.
00:36:28C'est des vœux pieux
00:36:29et c'est toute la difficulté.
00:36:31Cela doit permettre
00:36:32d'avancer vers la solution politique
00:36:33à deux États
00:36:34dans la perspective
00:36:34de la conférence de juin.
00:36:36Quand je dis
00:36:36c'est des vœux pieux,
00:36:37désarmer,
00:36:38écarter le Hamas,
00:36:39désarmer le Hamas,
00:36:40visiblement,
00:36:40c'est un point absolument impossible
00:36:42aujourd'hui dans la négociation
00:36:43Nathan Devers.
00:36:44C'est tout le paradoxe,
00:36:45c'est plus que des vœux pieux.
00:36:46Vous avez posé tout à l'heure
00:36:47la question du pourquoi.
00:36:48Oui.
00:36:49Pourquoi Emmanuel Macron
00:36:50décide aujourd'hui
00:36:51d'envisager
00:36:52et de faire savoir
00:36:53qu'il envisage de reconnaître
00:36:54l'État de Palestine.
00:36:56Je crois que la raison,
00:36:57elle est aussi géopolitique.
00:36:59Vous avez,
00:36:59concernant l'avenir de Gaza,
00:37:01le fameux projet
00:37:02de Donald Trump,
00:37:03projet complètement lunaire,
00:37:04faisant de Gaza
00:37:05une sorte de grand terrain
00:37:06de promotion immobilière
00:37:08sous l'influence
00:37:09des États-Unis.
00:37:10Face à cela,
00:37:11Emmanuel Macron,
00:37:12je crois que son objectif,
00:37:13c'est ce que j'ai cru comprendre,
00:37:15c'est de faire appuyer
00:37:16la proposition égyptienne.
00:37:18Proposition consistant à dire
00:37:19on laisse une gouvernance arabe
00:37:21à Gaza
00:37:21sans le Hamas.
00:37:23Mais là,
00:37:24il y a un paradoxe.
00:37:25Comment vous écartez le Hamas
00:37:26si vous êtes contre
00:37:27la perspective d'une guerre ?
00:37:28Le Hamas ne se désarme pas
00:37:29tout de suite.
00:37:30Bien sûr, bien sûr.
00:37:30Et c'est là
00:37:31qu'entre le fait de dire
00:37:33il faut que le Hamas
00:37:34soit désarmé
00:37:35et il faut que cette guerre
00:37:36s'arrête comme ça
00:37:37sans préciser comment,
00:37:38il y a quelque chose
00:37:38qui est encore,
00:37:39à mon avis...
00:37:39Et puis,
00:37:40Benjamin Netanyahou
00:37:41a sans doute raison
00:37:42lorsqu'il dit
00:37:43que le président Macron
00:37:44se trompe gravement
00:37:44lorsqu'il continue
00:37:45de promouvoir l'idée
00:37:46d'un État palestinien
00:37:46au cœur de notre pays
00:37:47dont la seule ambition
00:37:49est la destruction
00:37:49de l'État d'Israël.
00:37:51Ce qui est une réalité,
00:37:52Roger Carucci.
00:37:53Il faut quand même rappeler
00:37:54que l'absolution
00:37:55des deux États
00:37:56a été proposée
00:37:57de nombreuses fois,
00:37:58trois fois je crois
00:37:59dans l'histoire,
00:38:00et qu'à chaque fois,
00:38:01elle s'est heurtée
00:38:02à une fin de non-recevoir.
00:38:05Il y a eu plusieurs propositions.
00:38:06Une de Yitzhak Rabin
00:38:09et par la suite
00:38:10Shimon Peres
00:38:11qui ont proposé
00:38:12la création de deux États.
00:38:14Pour des raisons diverses,
00:38:15les autorités palestiniennes
00:38:16ont refusé,
00:38:17d'abord parce qu'il y avait
00:38:17des conflits internes
00:38:18entre le Hamas
00:38:19et l'ensemble du Fatah
00:38:21et c'est extrêmement compliqué.
00:38:24Aujourd'hui,
00:38:24le Hamas a encore dit
00:38:25il y a quelques semaines
00:38:26que s'il en avait
00:38:27la possibilité,
00:38:28il refraîne 7 octobre.
00:38:30Comment est-ce que
00:38:31vous pouvez négocier
00:38:32avec une structure ?
00:38:33Donc les Israéliens
00:38:34disent assez légitimement
00:38:36s'il n'y a plus de Hamas,
00:38:39on commence à négocier.
00:38:41Mais qui peut
00:38:42faire en sorte
00:38:43qu'il n'y ait plus de Hamas ?
00:38:44Pour le moment,
00:38:44le Hamas refuse de désarmer
00:38:46et malgré des manifestations
00:38:48à l'intérieur du territoire
00:38:49contre le Hamas,
00:38:50pour le moment,
00:38:51on ne voit aucune autorité.
00:38:52Et je précise tout de suite,
00:38:54et j'arrêterai là,
00:38:55que les Égyptiens
00:38:56qui sont la force principale
00:38:57à proximité,
00:38:58ne veulent pas
00:38:59se mêler trop
00:39:00directement de cela
00:39:01parce que
00:39:02le maréchal Al-Sisi
00:39:03a liquidé lui-même
00:39:04les frères musulmans
00:39:05en Égypte,
00:39:06il ne veut pas se retrouver
00:39:07avec le Hamas.
00:39:08Bon, on va parler
00:39:09des prisons françaises,
00:39:10monsieur Roger Carucci,
00:39:12et on peut également
00:39:14parler des prisons
00:39:15salvadoriennes,
00:39:16c'est devenu un peu
00:39:17une antienne ici,
00:39:18ça fait sourire
00:39:19lorsque j'en parle,
00:39:20puisque hier,
00:39:21monsieur Bukele,
00:39:21qui est le président du Salvador,
00:39:22était dans le bureau
00:39:23de Donald Trump,
00:39:25et des criminels
00:39:27salvadoriens
00:39:28ont été expulsés
00:39:30des États-Unis,
00:39:32ils ont été donc jugés,
00:39:33manifestement,
00:39:34aux États-Unis,
00:39:35et jugés
00:39:36par des tribunaux
00:39:38américains,
00:39:39donc a priori,
00:39:40il n'y a pas de soucis
00:39:41sur le fond
00:39:43de cette justice-là,
00:39:44et puis ils ont été
00:39:44donc renvoyés
00:39:45au Salvador.
00:39:47Et c'est vrai
00:39:47que ces images,
00:39:48souvent on les montre
00:39:49parce qu'elles sont
00:39:50frappantes,
00:39:51alors précise,
00:39:52non, ce n'est pas
00:39:53des voleurs de pommes,
00:39:54ce sont vraiment
00:39:55des criminels
00:39:55qui ont tué,
00:39:58qui ont organisé
00:39:59des enlèvements,
00:40:00qui ont séquestré,
00:40:01qui ont vendu
00:40:02de la drogue,
00:40:03etc.,
00:40:03et on est toujours
00:40:04frappés de la dureté,
00:40:06bien sûr,
00:40:06de ces images,
00:40:08sans doute,
00:40:08mais en forme
00:40:09de légitimité aussi
00:40:10de cette dureté,
00:40:12puisqu'on a affaire
00:40:12à des criminels,
00:40:14à des narcotrafiquants,
00:40:15et au moment où nous,
00:40:16on s'interroge
00:40:17forcément
00:40:18sur les prisonniers,
00:40:20comment les traiter,
00:40:21comment faire
00:40:22faire des prisons,
00:40:23et on va écouter
00:40:24ce que disait
00:40:24Gérald Darmanin
00:40:25ce matin,
00:40:27et bien ces images
00:40:27ont frappé
00:40:28l'imagination.
00:40:29Écoutez Tanguy Hamon
00:40:30sur les prisons
00:40:31préfabriquées
00:40:33que nous allons
00:40:34construire.
00:40:35A quoi pourraient ressembler
00:40:38les cellules modulaires
00:40:39voulues par Gérald Darmanin ?
00:40:41Selon nos informations
00:40:42et sous réserve
00:40:43de l'appel d'offres
00:40:44que le ministère de la Justice
00:40:46va lancer d'ici à l'été,
00:40:47ces constructions
00:40:48devraient ressembler
00:40:49à des blocs de béton armés
00:40:51pesant une trentaine de tonnes.
00:40:53Ils seront construits
00:40:54en usine,
00:40:55puis déposés
00:40:55sur le site choisi.
00:40:57Au sein de chaque bloc,
00:40:59plusieurs cellules
00:41:00seraient présentes,
00:41:01jusqu'à quatre,
00:41:01pour une taille
00:41:02allant de 6 à 7 mètres carrés.
00:41:05Il s'agirait là
00:41:06deux cellules individuelles,
00:41:07mais suivant les configurations,
00:41:09un bloc pourrait
00:41:10en accueillir moins.
00:41:11Trois cellules
00:41:11pour un plus grand espace
00:41:13à l'intérieur,
00:41:14mais avec la possibilité
00:41:15d'avoir plusieurs individus
00:41:17en leur sein.
00:41:18Actuellement,
00:41:19les cellules traditionnelles
00:41:20font de 9 à 12 mètres carrés,
00:41:22mais il peut y avoir
00:41:22jusqu'à quatre détenus
00:41:24à l'intérieur
00:41:25de chaque cellule.
00:41:26Ce type de bâtiment,
00:41:27construit à grande échelle,
00:41:28pourrait permettre
00:41:29de faire des économies
00:41:30avec un coût passant
00:41:32sous les 200 000 euros
00:41:33par cellule,
00:41:34quand chacune d'elles
00:41:35coûte actuellement
00:41:36350 000 euros en moyenne.
00:41:38Le ministre de la Justice
00:41:40compte aussi
00:41:40sur ce procédé
00:41:41pour faire face
00:41:42au record
00:41:43de population carcérale,
00:41:45avec plus de 82 000
00:41:47détenus dans le pays.
00:41:48Reste qu'il faudra
00:41:49aussi l'accompagner
00:41:50d'un recrutement
00:41:51de nouveaux agents pénitentiaires,
00:41:53alors que les syndicats
00:41:54pointent qu'il en manque
00:41:55déjà actuellement
00:41:56au moins 3 000.
00:41:58Écoutez, Gérald Darmanin,
00:41:59c'est qu'il disait ce matin
00:42:00sur ce sujet.
00:42:02Le président de la République
00:42:03avait annoncé un plan
00:42:03de 15 000 places supplémentaires.
00:42:06On en a construit 5 000.
00:42:07Donc il en reste 10 000 à faire.
00:42:08Il y en a 5 000
00:42:08qui en ce moment sont en travaux
00:42:09et puis il y en a 5 000 à faire
00:42:10d'ici la fin du quinquennat.
00:42:12On y arrivera d'ici 2027 ?
00:42:13C'est pour ça que je change de modèle
00:42:14parce que pour construire
00:42:15une prison classique en France,
00:42:16il faut 7 ans.
00:42:18C'est-à-dire un temps
00:42:19beaucoup trop long.
00:42:20Pourquoi ?
00:42:20Parce qu'on met
00:42:21toujours la même prison
00:42:22pour des détenus
00:42:24qui sont tellement différents
00:42:25les uns des autres.
00:42:26On met dans la même prison
00:42:27des gens qui sont auteurs
00:42:28de délits routiers
00:42:28qui ont roulé sous la conduite
00:42:31en état d'ivresse par exemple
00:42:32avec des narco-bandits.
00:42:34On met des gens
00:42:34qui sont radicalisés
00:42:35avec des autres violences conjugales.
00:42:37Il faut donc distinguer
00:42:37les détenus selon les prisons.
00:42:39On n'a pas besoin
00:42:40de construire la même prison
00:42:41qui coûte très cher,
00:42:41400 000 euros la place
00:42:42en construction partout.
00:42:44Et pour mettre 7 ans
00:42:45pour le faire par ailleurs.
00:42:46Au lieu de 400 000 euros la place,
00:42:48je construis pour 2 fois moins cher,
00:42:493 fois plus vite des prisons.
00:42:50Et l'enveloppe globale
00:42:51parce que là on est un peu paumé
00:42:52dans les chiffres ?
00:42:52Non, c'est à peu près
00:42:53600 millions d'euros.
00:42:54600 millions d'euros.
00:42:54Exactement.
00:42:55Et on voit bien que
00:42:56sans un ministère
00:42:57qui compte 12 milliards d'euros
00:42:58de budget, c'est possible.
00:42:59Roger Carucci,
00:43:00vous êtes du groupe
00:43:01des Républicains.
00:43:02Laurent Wauquiez
00:43:02a proposé l'autre jour
00:43:03de mettre, si j'ose dire,
00:43:06les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon.
00:43:08Est-ce que vous trouviez
00:43:09que c'était une bonne idée ?
00:43:11Saint-Pierre-et-Miquelon
00:43:12est un territoire français
00:43:13et les OQTF sont par définition
00:43:17destinées à quitter
00:43:18le territoire français.
00:43:19Donc c'est non.
00:43:20Si la France trouve un accord
00:43:22avec l'Albanie
00:43:22ou avec qui elle veut
00:43:23pour mettre les OQTF,
00:43:25c'est quelque chose.
00:43:25Vous n'avez pas trouvé
00:43:25que c'était une bonne idée ?
00:43:27Non, je le regrette
00:43:28parce que je vois l'idée
00:43:30éloignée de la métropole
00:43:32de plusieurs milliers
00:43:33de kilomètres.
00:43:33Et que ce soit dissuasif,
00:43:34c'était ce qu'il disait.
00:43:36Dissuasif.
00:43:36Parce qu'on sortait
00:43:37de l'esprit de...
00:43:38Si vous les internez
00:43:39en France,
00:43:39de Schengen.
00:43:40Vous les internez.
00:43:43Et s'ils sortent
00:43:45de l'internement
00:43:46au niveau national,
00:43:47je pense qu'il faut
00:43:47qu'ils rejoignent
00:43:48leur pays d'origine.
00:43:51Bruno Retailleau
00:43:52était au Maroc,
00:43:53les accords ont été renouvelés,
00:43:55renforcés avec le Maroc,
00:43:56il va reprendre davantage
00:43:57d'OQTF.
00:43:58Qui sait,
00:43:59un jour on arrivera
00:43:59peut-être avec l'Algène.
00:44:01Vous allez voter,
00:44:02j'imagine ?
00:44:04Voter.
00:44:04Pour savoir
00:44:05qui sera président
00:44:05des Républicains ?
00:44:06Bien sûr que je l'ai voté.
00:44:07Et vous allez voter pour qui ?
00:44:08Bruno Retailleau.
00:44:10Pourquoi ?
00:44:11D'abord parce que
00:44:12je l'ai vu
00:44:13comme président
00:44:14de groupe au Sénat.
00:44:16Nous ne sommes pas d'accord
00:44:17sur tout,
00:44:17c'est le moins qu'on puisse dire.
00:44:19Mais d'abord,
00:44:20c'est quelqu'un
00:44:20qui est un fédérateur,
00:44:21un rassembleur,
00:44:22qui écoute,
00:44:23qui comprend,
00:44:24qui peut évoluer
00:44:25et qui a,
00:44:27ce qui pour moi
00:44:28est essentiel,
00:44:29pardon de dire tout à l'heure,
00:44:30vous disiez que j'étais formé
00:44:31dans les années 80-90,
00:44:33il a la force
00:44:34de ses convictions,
00:44:35il n'en change pas.
00:44:37Il n'est pas sensible
00:44:38à l'air du temps,
00:44:40il peut s'adapter,
00:44:42il ne peut pas se renier.
00:44:44Et quand on a envie
00:44:45d'un patron,
00:44:46quand on a envie
00:44:47d'envoyer quelqu'un
00:44:48à la présidence
00:44:48des Républicains,
00:44:49on veut un homme
00:44:50qui,
00:44:51par définition,
00:44:53sera fidèle
00:44:54à lui-même,
00:44:54fidèle à sa famille politique,
00:44:56fidèle à ses convictions
00:44:57pour mobiliser
00:44:58et motiver,
00:45:00donc c'est nécessaire.
00:45:00Bon, après l'équation,
00:45:01c'est d'être président
00:45:02de la République
00:45:02pour Bruno Retailleau,
00:45:04à priori,
00:45:04les Républicains
00:45:05sont à moins de 10%.
00:45:06On va avoir d'ailleurs
00:45:07le sondage sur les OQTF
00:45:09et il y a 61% des gens
00:45:10qui sont pour une forme
00:45:12d'éloignement,
00:45:12vous voyez.
00:45:13Est-ce que vous faites partie
00:45:15de ceux qui,
00:45:18pour gagner précisément,
00:45:19pensent qu'il faut peut-être
00:45:20revoir les alliances
00:45:23et pourquoi pas
00:45:24imaginer faire ce que fait
00:45:27Madame Mélodie,
00:45:28par exemple,
00:45:28en Italie,
00:45:30rassembler votre camp
00:45:31de...
00:45:31Il y a des points communs
00:45:32entre Jordan Bardella,
00:45:35entre M. Retailleau,
00:45:37entre aussi une part
00:45:38de la Macronie à droite,
00:45:40disons-le,
00:45:40des gens comme Gérald Darmanin
00:45:42qui viennent de votre camp.
00:45:44Il y a des points communs
00:45:45sur l'immigration,
00:45:46sur la sécurité,
00:45:48pourquoi pas aussi
00:45:49sur l'économie,
00:45:50même si le Rassemblement
00:45:51national est un peu
00:45:52plus à gauche.
00:45:53Est-ce que vous pensez
00:45:53qu'il faudrait un jour
00:45:55revoir ces alliances ?
00:45:58Je crois que de toute façon,
00:46:00dans pas longtemps,
00:46:01peut-être en 2027,
00:46:03peut-être juste après,
00:46:04il y aura
00:46:05une espèce d'adjournamento
00:46:08dans la vie publique française
00:46:10et notamment à droite.
00:46:11C'est évident
00:46:13que c'est plus facile
00:46:14pour nous de dire
00:46:15recomposition
00:46:16de l'ancienne famille
00:46:17avec des gens,
00:46:18comme vous dites,
00:46:19Darmanin et d'autres,
00:46:21que de dire
00:46:21est-ce qu'on ouvre
00:46:23vers le RN ?
00:46:24Avec le RN,
00:46:25moi, je n'ai pas
00:46:26d'état d'âme,
00:46:27je ne suis pas
00:46:27dans une religion absolue,
00:46:30je ne dis pas
00:46:30comment, comment,
00:46:31moi, je ne parle pas
00:46:32des fascistes et tout,
00:46:33c'est tellement stupide
00:46:35aujourd'hui de dire ça.
00:46:36mais nous avons
00:46:38de vraies divergences
00:46:40politiques, économiques,
00:46:42sociales,
00:46:43donc, je ne vois pas
00:46:45très bien,
00:46:46sauf à dire que
00:46:47nous abandonnons
00:46:48un certain nombre
00:46:49de nos convictions,
00:46:50je ne vois pas très bien
00:46:50comment on pourrait,
00:46:51à moins que...
00:46:52Ça s'appelle
00:46:52le programme commun de la droite
00:46:53comme il y a eu
00:46:54le programme commun de la gauche.
00:46:55François Mitterrand avait fait...
00:46:56Voilà, ça s'appelle
00:46:57un programme commun de la droite,
00:46:59ça s'appelle une négociation,
00:47:00c'est ce qui se passe
00:47:00en Allemagne parfois.
00:47:01Le PC et le PS,
00:47:03il y en a aujourd'hui
00:47:03entre l'Assemblée nationale
00:47:04et la droite.
00:47:05Et puis c'est vos électeurs,
00:47:06souvent.
00:47:06Je suis d'accord.
00:47:07Ils étaient chez vous.
00:47:08Je considère que
00:47:10avant de dire
00:47:11on ouvre
00:47:13vers d'autres,
00:47:14déjà rassemblons
00:47:15notre propre camp
00:47:16parce que pour le moment,
00:47:17quand on est à,
00:47:20vous disiez vous-même,
00:47:21à moins de 10%,
00:47:22à moins de 10%,
00:47:23ce n'est pas tout à fait
00:47:24dans ce moment-là
00:47:25qu'on décide d'ouvrir
00:47:27parce qu'on est trop faible.
00:47:30Et je ne peux pas
00:47:31avec toute l'amitié
00:47:32que j'ai eue,
00:47:33que j'ai,
00:47:33ce n'est pas le sujet,
00:47:35pour Éric Ciotti,
00:47:36on voit bien
00:47:38qu'aujourd'hui,
00:47:40il y a le Rassemblement national
00:47:41et à côté,
00:47:43il y a le groupe
00:47:44qu'a formé Éric Ciotti
00:47:45mais ce n'est pas Éric Ciotti
00:47:46qui par définition
00:47:47a le vent en poupe
00:47:50dans cette affaire.
00:47:50Donc,
00:47:51rassemblons,
00:47:53regroupons,
00:47:54on verra bien.
00:47:54Merci Roger Carotti.
00:47:55Je ne sais pas si vous avez le droit
00:47:56de rester avec nous
00:47:57la dernière demi-heure
00:47:57parce qu'avec ce temps de parole
00:47:59qui est contraint,
00:48:00je ne suis même pas sûr
00:48:01que vous ayez le droit de rester.
00:48:02Je vous réinviterai.
00:48:03Oui,
00:48:03parce que c'est intéressant
00:48:04de vous écouter.
00:48:06Ce n'est pas si fréquent
00:48:07d'écouter un homme politique
00:48:08avec intérêt.
00:48:10Je vous remercie.
00:48:11Mais non.
00:48:11C'est toujours un plaisir
00:48:13de vous écouter,
00:48:13vous.
00:48:14Mais non,
00:48:14vraiment,
00:48:15et je pense que
00:48:15les téléspectateurs
00:48:16auront été aussi intéressés
00:48:18par ça.
00:48:18Le Sénat,
00:48:19le moule est cassé,
00:48:20vous disiez tout à l'heure,
00:48:20le Sénat a fait émerger
00:48:21ces dernières années
00:48:22des personnalités...
00:48:23Des personnalités nouvelles,
00:48:24comme M. Carotti,
00:48:25c'est ce que je voulais dire.
00:48:25Très nouvelle.
00:48:26Très nouvelle.
00:48:27Merci aussi.
00:48:27On parle régulièrement ici.
00:48:29Mathien Lecornu,
00:48:29je peux la mettre à la liste.
00:48:30Il y a quand même
00:48:30des personnalités qui sont...
00:48:31Comme quoi,
00:48:33la modération,
00:48:34parfois,
00:48:35a du bon.
00:48:35Bon,
00:48:35merci en tout cas,
00:48:36Roger Carucci.
00:48:37Il est 9h55.
00:48:38On va recevoir
00:48:39la face cachée
00:48:40de Wikipédia
00:48:41Enquête sur les dérives
00:48:42de l'encyclopédie libre.
00:48:44Parce que si vous tapez,
00:48:44par exemple,
00:48:45le nom de votre serviteur
00:48:46sur Wikipédia,
00:48:47j'ai l'impression
00:48:47que vous prendrez peur,
00:48:49visiblement,
00:48:50ce qui n'est pas écrit.
00:48:51Dans une seconde,
00:48:52nous revenons,
00:48:53on parlera évidemment
00:48:53de Notre-Dame.
00:48:54Ça fait 6 ans,
00:48:56jour pour jour.
00:48:56Aujourd'hui,
00:48:57c'était le 15 avril 2019.
00:48:59On pourra parler également
00:49:01de la fin de vie.
00:49:04À tout de suite.
00:49:10Il est 10h01.
00:49:11On va être avec Victor Lefebvre.
00:49:12La face cachée
00:49:13de Wikipédia
00:49:14Enquête sur les dérives
00:49:15de l'encyclopédie libre.
00:49:17Et c'est vrai
00:49:17que vous allez nous expliquer
00:49:19qui écrit ces fiches,
00:49:21comment ça fonctionne,
00:49:22et on a le sentiment
00:49:23que quand je dis
00:49:25que c'est ultra politisé
00:49:27aujourd'hui,
00:49:27ultra engagé,
00:49:29je le répète,
00:49:30je lis ma fiche
00:49:31Wikipédia,
00:49:32je vous dis,
00:49:32je prends peur.
00:49:33Je dis,
00:49:33mais de qui parle-t-il ?
00:49:34C'est de moi.
00:49:35Ce n'est pas agréable.
00:49:36Ce sommeil à la bidie
00:49:37nous rappelle les titres.
00:49:42L'Algérie ne doit pas
00:49:43se comporter n'importe comment.
00:49:45Il faut sans doute
00:49:46un rapport de force
00:49:47plus fort désormais.
00:49:48Les mots de Gérald Darmanin
00:49:50qui a réagi
00:49:50à la nouvelle crise
00:49:51concernant l'expulsion
00:49:53de 12 fonctionnaires français.
00:49:55Le garde des Sceaux
00:49:55ajoute qu'il souhaite
00:49:56pouvoir discuter
00:49:57avec les autorités algériennes
00:49:58et du feu en Bruno Retailleau
00:50:00parlant d'attaque indigne
00:50:01à son endroit par Alger.
00:50:03Une enquête
00:50:04pour enlèvement
00:50:04et séquestration
00:50:05ouverte 5 jours
00:50:06après la disparition
00:50:07d'Agathe Léré à Vivonne
00:50:08et plus de moyens
00:50:09ont été déployés
00:50:10pour tenter
00:50:11de retrouver
00:50:11la joggeuse
00:50:12de 28 ans.
00:50:14Et puis on termine
00:50:14avec cette bonne nouvelle
00:50:15pour les automobilistes
00:50:16surtout si vous vous apprêtez
00:50:18à prendre la route
00:50:18pour les vacances de Pâques.
00:50:20Les prix à la pompe
00:50:21sont en baisse.
00:50:22L'essence aussi désormais
00:50:23entre 1,70€
00:50:24et 1,80€
00:50:25car le gazole
00:50:26tombe à 1,59€
00:50:28en moyenne.
00:50:29De nouveaux tarifs
00:50:29qui s'expliquent
00:50:30notamment par la baisse
00:50:31du baril de Brent
00:50:32mais aussi par les tensions commerciales.
00:50:34Merci Soumaïa.
00:50:35Alors c'est vraiment passionnant
00:50:36parce qu'au Wikimédia
00:50:37tout le monde va sur Wikipédia.
00:50:38On va parler
00:50:39dans une seconde
00:50:40de la fin de vie
00:50:40mais pour qu'on comprenne
00:50:41vous ouvrez
00:50:42je vais prendre ma fiche
00:50:43pardonnez-moi
00:50:43de le dire comme ça
00:50:44en plus c'est pas forcément
00:50:45valorisant pour moi.
00:50:46Pascal Paule
00:50:48est considéré
00:50:48au début des années 2020
00:50:49comme une figure
00:50:50de l'extrême droite médiatique
00:50:51au côté de personnalités
00:50:52comme Éric Zemmour.
00:50:53Il participe à la banalisation
00:50:54des tests d'extrême droite
00:50:55à la télévision française.
00:50:57Alors on cite toujours
00:50:57des gens.
00:50:58Alexis Levrier
00:50:58considère que son programme
00:51:00je ne sais pas qui est
00:51:00Alexis Levrier
00:51:01j'imagine que c'est...
00:51:02La plupart des sources
00:51:03effectivement dans votre piche
00:51:03c'est plutôt des sources
00:51:04de gauche ou d'extrême gauche
00:51:05il y a des médias
00:51:06Street Press
00:51:06Alexis Levrier
00:51:07Mais c'est qui ce Alexis Levrier ?
00:51:08C'est un historien des médias
00:51:09qui penche à gauche
00:51:10qui est vraiment pour le coup
00:51:11très à gauche.
00:51:12Donc Alexis Levrier
00:51:13considère que son programme
00:51:14réside dans une promotion
00:51:15des idées d'Éric Zemmour.
00:51:16Marlène Larouette
00:51:17qui est Marlène Larouette
00:51:18enseignante à l'université
00:51:20Georges de Washington.
00:51:21Georges Washington
00:51:21qui est-elle ?
00:51:23Ça je ne saurais pas vous dire
00:51:24mais justement
00:51:24on se rend compte
00:51:25Alors elle considère
00:51:26que son émission
00:51:27est l'une des trois émissions
00:51:28phares de la chaîne CNews
00:51:28en matière d'extrême droite.
00:51:30Formidable.
00:51:32Bon.
00:51:33Donc alors
00:51:33Marlène Larouette
00:51:35c'est pas qui est Marlène Larouette
00:51:36bien évidemment.
00:51:38L'analyse de sa position politique
00:51:40est partagée
00:51:40par les sociologues italiennes
00:51:42Sarah
00:51:42alors on cite des noms
00:51:43Bon.
00:51:43Pro déclare par exemple
00:51:44que l'élection présidentielle
00:51:45française de 2022
00:51:46que les autres candidats
00:51:47n'intéressent personne.
00:51:48Bon.
00:51:49Elle dit ça
00:51:49ou encore
00:51:50après une déclaration
00:51:51d'Emmanuel Macron
00:51:51que Zemmour est meilleure
00:51:52que les autres
00:51:53sa déclaration
00:51:53est plus juste
00:51:54la plus intelligente.
00:51:55Très possible
00:51:55qu'après une déclaration
00:51:56j'ai dit
00:51:57ce qu'a dit Eric Zemmour
00:51:58est peut-être
00:51:58le plus intelligent
00:51:59comme j'ai dit
00:52:00à Roger Carucci
00:52:01tout à l'heure.
00:52:02Bon.
00:52:02Alors comment cette fiche
00:52:03est-elle faite
00:52:03et qui peut la modifier
00:52:05comment ça se passe ?
00:52:06Elle a été faite
00:52:06de manière collaborative
00:52:07par plusieurs contributeurs
00:52:08de Wikipédia
00:52:09qui ont tour à tour
00:52:09modifié votre fiche.
00:52:11Aujourd'hui
00:52:11j'ai regardé hier soir
00:52:11elle est protégée
00:52:13c'est une semi-protection
00:52:14étendue
00:52:14c'est-à-dire que seulement
00:52:15les utilisateurs
00:52:16qui ont au moins
00:52:16trois mois
00:52:17qui sont inscrits
00:52:18depuis au moins trois mois
00:52:19et qui ont au moins
00:52:19500 modifications
00:52:20peuvent modifier
00:52:21votre fiche
00:52:21donc effectivement
00:52:23on voit bien
00:52:24qu'aujourd'hui
00:52:24ça penche
00:52:25très à gauche
00:52:26notamment sur
00:52:27les personnalités publiques
00:52:29Oui mais c'est ennuyeux
00:52:31parce que
00:52:32c'est ennuyeux ou pas
00:52:33Il n'y a pas beaucoup
00:52:33de choses à faire
00:52:33en l'occurrence pour vous
00:52:34parce que
00:52:35Je ne veux pas dire
00:52:36que ça m'est égal
00:52:36mais bon
00:52:37Vous faites partie
00:52:39des pages
00:52:39en tout cas
00:52:39les plus surveillées
00:52:40sur Wikipédia
00:52:41C'est pour ça que la page
00:52:43est protégée
00:52:44c'est-à-dire que
00:52:45personne ne peut la modifier
00:52:46C'est bien d'être surveillé
00:52:49comme ça ?
00:52:49Au moins ça vous évite
00:52:50d'avoir des vandales
00:52:51qu'on appelle sur Wikipédia
00:52:51des vandales
00:52:52qui modifient votre page
00:52:53et qui peuvent inscrire
00:52:55des fake news grossières
00:52:56mais effectivement
00:52:57Oui mais là c'est quand même
00:52:58Alors là c'est des fake news
00:52:59qui ne sont pas grossières
00:53:00vous trouvez ?
00:53:01En tout cas ce qui est clair
00:53:02et vous n'êtes pas le seul
00:53:03dans ce cas-là
00:53:04c'est le cas aussi
00:53:04d'autres personnalités
00:53:06de votre chaîne
00:53:07Sonia Mabrouk aussi
00:53:08est considérée comme
00:53:09non pas une journaliste
00:53:10mais une animatrice
00:53:11identitaire d'extrême droite
00:53:12Donc il y a
00:53:13Enfin voilà
00:53:15Toutes les personnalités
00:53:16de droite sont d'extrême droite
00:53:17Le glissement sémantique
00:53:18de la droite à l'extrême droite
00:53:19est très rapide sur Wikipédia
00:53:20Au départ c'est quoi ?
00:53:21C'est quoi le Wikipédia ?
00:53:22C'est qui ?
00:53:23Comment ça fonctionne ?
00:53:24Alors ça a été fondé
00:53:25en 2001 par deux Américains
00:53:26et c'est un fonctionnement
00:53:28donc totalement gratuit
00:53:28totalement collaboratif
00:53:30et n'importe qui
00:53:31peut s'inscrire en deux clics
00:53:32donc si demain
00:53:33vous voulez modifier votre page
00:53:35essayez de le faire
00:53:36vous pouvez essayer
00:53:36mais a priori
00:53:37ça a peu de chance
00:53:39de réussir quand même
00:53:39ça a très peu de chance
00:53:40de réussir
00:53:40mais effectivement
00:53:42n'importe qui peut
00:53:42à partir du moment
00:53:44où on accepte le principe
00:53:45du bénévolat sur Wikipédia
00:53:46n'importe qui peut modifier une page
00:53:47mais il se trouve
00:53:48que dans les faits
00:53:49et c'est ce qu'on essaie
00:53:50un peu de montrer dans le livre
00:53:50c'est que la communauté
00:53:52vraiment le noyau dur
00:53:53des contributeurs de Wikipédia
00:53:54en tout cas dans la version française
00:53:55c'est à peu près 19 000 contributeurs
00:53:57qui ont fait au moins
00:53:58une modification
00:53:58au cours des 30 derniers jours
00:53:59donc c'est un petit cénacle
00:54:01une petite oligarchie
00:54:02ce qu'on appelle
00:54:03une oligarchie dans le livre
00:54:04qui contrôle Wikipédia
00:54:05même si en théorie
00:54:06n'importe qui peut contribuer
00:54:08bon
00:54:09alors vous par exemple
00:54:11j'ai regardé votre fiche
00:54:11vous échappez
00:54:12on ne vous traite pas
00:54:13d'extrême droite
00:54:14d'un temps de verre
00:54:15je ne veux pas me citer
00:54:17mais par exemple
00:54:18dans ma fiche
00:54:18il y a des choses
00:54:19qui sont fausses
00:54:20on me solarise
00:54:20dans un lycée
00:54:21où je n'ai pas été
00:54:22il y a deux analyses
00:54:23sur Wikipédia
00:54:24la première c'est de dire
00:54:25Wikipédia
00:54:26c'était un super projet
00:54:27qui aujourd'hui
00:54:27a des biais idéologiques
00:54:29il y a une deuxième analyse
00:54:30ce serait plutôt la mienne
00:54:31c'est de dire que Wikipédia
00:54:32dès le départ
00:54:33il y a quelque chose
00:54:34de problématique
00:54:34on a tous
00:54:35je pense
00:54:36quand on était au lycée
00:54:37ou même après
00:54:38lu l'encyclopédie universelle
00:54:40la vraie
00:54:40l'encyclopédia universalis
00:54:41c'était quoi la différence ?
00:54:43c'est qu'une vraie encyclopédie
00:54:44normalement
00:54:45vous avez des spécialistes
00:54:46de chaque sujet
00:54:47qui écrivent l'article du sujet
00:54:48donc vous lisez un texte
00:54:49de grande qualité
00:54:50les modérateurs de Wikipédia
00:54:52qu'ils aient ou non des biais
00:54:52d'abord ils sont sous anonymat
00:54:54ils ont des pseudos
00:54:54on ne peut pas savoir qui c'est
00:54:55deuxièmement
00:54:56ils n'ont pas forcément
00:54:57de légitimité
00:54:57ils ne sont pas forcément
00:54:58des spécialistes
00:55:00de tel ou tel sujet
00:55:01sur lequel ils écrivent
00:55:02ils peuvent écrire
00:55:02c'est une encyclopédie universelle
00:55:04à l'envers
00:55:04ça veut dire n'importe qui
00:55:06peut devenir un encyclopédiste
00:55:07or évidemment que non
00:55:08moi je ne peux pas
00:55:09devenir encyclopédiste
00:55:10par exemple
00:55:10pour parler je ne sais pas
00:55:11du réchauffement climatique
00:55:12ou de l'histoire de l'Afghanistan
00:55:13au 7ème siècle
00:55:14je n'y connais rien
00:55:14si je voulais
00:55:15si je pouvais écrire un article
00:55:17sur une encyclopédie
00:55:18il y aurait deux ou trois sujets
00:55:19à peine
00:55:19où j'aurais une légitimité
00:55:21c'est à mon avis là
00:55:21qu'il y a un véritable problème
00:55:23dans le rapport
00:55:24la manière dont Wikipédia
00:55:25est devenu notre source
00:55:25principale de connaissances
00:55:26ah non c'est pas notre source
00:55:27principale de connaissances
00:55:29non mais pas la mienne
00:55:29mais c'est devenu
00:55:30évidemment quand vous cherchez
00:55:31la source principale
00:55:32de connaissances
00:55:32c'est la question
00:55:33c'est le plus évident
00:55:35aujourd'hui on tombe
00:55:35Google référence
00:55:36les données de Wikipédia
00:55:37et quand on fait une recherche
00:55:38sur Google
00:55:39on tombe en premier
00:55:40sur Wikipédia
00:55:40on va en parler tout à l'heure
00:55:42de nouveau
00:55:43mais je voulais qu'on revienne
00:55:44sur l'euthanasie
00:55:45avec ce qu'a dit
00:55:46Sandrine Ossou hier
00:55:47lors de l'examen
00:55:47de la proposition de loi relative
00:55:48à la fin de vie
00:55:49par la commission des affaires sociales
00:55:50vendredi
00:55:51c'était vendredi
00:55:52la députée écologiste
00:55:53a appelé à accorder
00:55:55l'euthanasie
00:55:55à toute personne
00:55:57qui est sur notre territoire
00:55:59y compris les étrangers
00:56:00qui ne sont pas
00:56:01en situation régulière
00:56:03elle a parlé
00:56:04des droits humains
00:56:04je vous propose
00:56:05de l'écouter
00:56:05quand on est en fin de vie
00:56:07en fait
00:56:08on a des droits humains
00:56:10et le sujet
00:56:11c'est pas tant
00:56:12le coût
00:56:13que ça fait peser
00:56:17sur la sécurité sociale
00:56:18que les droits
00:56:19de l'homme
00:56:21les droits humains
00:56:22fondamentaux
00:56:22qui est que
00:56:23si on accorde
00:56:24à des français
00:56:25le droit
00:56:25de ne plus souffrir
00:56:27s'ils souhaitent
00:56:28recourir
00:56:30à cette aide
00:56:31à mourir
00:56:32et bien il faut
00:56:33l'accorder
00:56:33à toute personne
00:56:34qui est sur notre territoire
00:56:35donc moi je voudrais
00:56:36que
00:56:37déjà que les étrangers
00:56:38qui ne sont pas
00:56:38en situation régulière
00:56:39ont quand même
00:56:39des conditions de vie
00:56:40terribles
00:56:41si en plus
00:56:41au moment de la mort
00:56:43on leur refuse
00:56:43un droit fondamental
00:56:44il me semble
00:56:44que ça n'est pas humain
00:56:45voilà
00:56:46donc je vous invite
00:56:46à l'humanité
00:56:47Charlotte Dornelas
00:56:48déjà l'euthanasie
00:56:50est un droit fondamental
00:56:50ça y est
00:56:51donc on n'a même pas
00:56:53encore acté la chose
00:56:54on est encore
00:56:55en plein débat
00:56:55pour savoir
00:56:56quelle forme
00:56:56cela devrait prendre
00:56:58et c'est un droit fondamental
00:56:59donc probablement
00:57:00demain opposable
00:57:01et évidemment
00:57:02qui s'étendra à tout ça
00:57:03alors je précise
00:57:04à Sandrine Rousseau
00:57:04que déjà
00:57:04les droits humains
00:57:05ne sont pas liés
00:57:06à la fin de vie
00:57:07évidemment que
00:57:08tous les hommes
00:57:08par principe
00:57:09ont des droits
00:57:10liés à leur nature humaine
00:57:11et que c'est pas
00:57:12une question de citoyenneté
00:57:13maintenant la question
00:57:14qui se pose là
00:57:14c'est de légiférer
00:57:16et éventuellement
00:57:17en effet
00:57:17avec la question des coûts
00:57:18de la protection
00:57:19de la sécurité sociale
00:57:20de la faisabilité
00:57:21dans les hôpitaux
00:57:22et donc là
00:57:23se pose la question
00:57:23de la distinction
00:57:24qui se pose
00:57:25sur absolument
00:57:26tous les sujets
00:57:26entre un citoyen
00:57:28ou une personne
00:57:29en situation régulière
00:57:30c'est-à-dire autorisée
00:57:31par le pays
00:57:32à y vivre
00:57:32et des personnes
00:57:33qui ne le sont pas
00:57:34ça dépasse évidemment
00:57:35de loin ce sujet
00:57:36et moi je pense
00:57:37sur ce sujet
00:57:38et là je
00:57:39comment dire
00:57:40je choisis la cohérence
00:57:42moi la question
00:57:43de la fin de vie
00:57:43c'est une question
00:57:44qui se discute
00:57:45sur le principe
00:57:46on pourra disserter
00:57:47à l'envie
00:57:48pour savoir
00:57:49à quel âge
00:57:50on peut y arriver
00:57:50pour savoir
00:57:51ce que veut dire
00:57:52la fin de vie
00:57:53exactement
00:57:53ce que veut dire
00:57:54une phase terminale
00:57:56ce que veut dire
00:57:57une souffrance
00:57:57indépassable
00:57:59ou incurable
00:58:00parce que
00:58:00on le disait
00:58:01tout à l'heure
00:58:03quand on en discutait
00:58:04aujourd'hui par exemple
00:58:05les personnes
00:58:05qui se suicident
00:58:07ont toutes
00:58:08une raison
00:58:09compréhensible
00:58:11de se suicider
00:58:12or jusqu'à maintenant
00:58:13la société entière
00:58:14a considéré
00:58:15que son rôle
00:58:16était de leur expliquer
00:58:17qu'on allait tenter
00:58:18de leur redonner
00:58:19une raison de vivre
00:58:20mais tous
00:58:21ont une raison
00:58:22qui est accessible
00:58:24à l'intelligence
00:58:24qui est accessible
00:58:25à la rationalité
00:58:26de vouloir
00:58:27mourir
00:58:28donc moi la question
00:58:29elle est de principe
00:58:30non je ne pense pas
00:58:31que la mort soit
00:58:32une solution
00:58:32à proposer
00:58:33par la société
00:58:34à quelque personne
00:58:35que ce soit
00:58:35donc ni aux français
00:58:37ni aux étrangers
00:58:38en situation régulière
00:58:39ni en situation irrégulière
00:58:40mais j'alerte
00:58:41sur un point
00:58:42c'est qu'on nous dit
00:58:43en permanence
00:58:44on va mettre
00:58:44des garde-fous
00:58:45écouter
00:58:46liser d'abord
00:58:47le texte
00:58:48et écouter
00:58:49les personnes
00:58:50qui sont sûres
00:58:51de le défendre
00:58:52parce qu'il y a
00:58:52beaucoup de gens
00:58:53pour qui c'est un sujet
00:58:53et la plupart
00:58:54d'entre nous
00:58:54à vrai dire
00:58:55c'est un sujet
00:58:56tellement intime
00:58:57tellement sur une zone green
00:58:58tellement la souffrance
00:58:59et la mort
00:59:00on a tous un rapport
00:59:00très personnel
00:59:02à ces questions là
00:59:03en revanche
00:59:04les gens qui sont
00:59:04sûrs de le vouloir
00:59:06pour des raisons
00:59:07personnelles
00:59:08mais également
00:59:08comment dire
00:59:10idéologiques
00:59:11eux
00:59:12savent très bien
00:59:13où ils veulent aller
00:59:13et il n'y a aucun garde-fou
00:59:15qui ne tient dans leur discours
00:59:16absolument aucun
00:59:18deuxième passage
00:59:18c'est qui Sandrine Rousseau
00:59:19bien sûr
00:59:20deuxième passage
00:59:21que je vous propose
00:59:22d'écouter de Sandrine Rousseau
00:59:23c'est sur
00:59:23les mineurs
00:59:25oui c'est ça
00:59:26je suis absolument
00:59:28pour sur le fond
00:59:29qu'on ouvre
00:59:30avant 18 ans
00:59:31parce que je pense
00:59:32qu'en effet
00:59:32à 17 ans et demi
00:59:33on peut très bien
00:59:34prendre cette décision
00:59:34et qu'en fait
00:59:35la souffrance n'a pas d'âge
00:59:36et qu'elle peut très bien
00:59:37être insupportable
00:59:39après je pense
00:59:40que c'est une ligne rouge
00:59:41absolue
00:59:43mais absolue
00:59:44dans le débat politique
00:59:45et donc
00:59:46raison pour laquelle
00:59:46je ne voterai pas
00:59:47je ne voterai pas
00:59:49cet amendement
00:59:50surtout que
00:59:50dans tous les pays
00:59:51qui ont mis en place
00:59:52l'aide à mourir
00:59:53aucun ne l'a mis
00:59:55d'entrée
00:59:55pour les mineurs
00:59:56c'est à dire que
00:59:57tous ont fait évoluer
00:59:58leurs droits
00:59:59pour que ensuite
01:00:00les mineurs y aient accès
01:00:01donc je propose
01:00:02que l'on suive
01:00:03l'exemple international
01:00:04et qu'on fasse
01:00:05exactement le même processus
01:00:06et je ne doute pas
01:00:07qu'on arrivera
01:00:08à ouvrir cette aide
01:00:09aux personnes mineures
01:00:10tout est dit
01:00:11dans ce point
01:00:11je n'ai rien à rajouter
01:00:12c'est exactement
01:00:14l'illustration
01:00:15de ce que disait Charlotte
01:00:15c'est à dire que
01:00:16il n'y a pas de garde-fou
01:00:18c'est à dire que
01:00:19elle ne vote pas
01:00:20en effet
01:00:21elle estime
01:00:22qu'il y a une ligne rouge
01:00:23qu'on ne peut pas franchir
01:00:26et de l'autre côté
01:00:27elle dit
01:00:27de toute façon
01:00:28nous y viendrons
01:00:29nous évoluerons
01:00:30parce que les pays
01:00:31autour de nous
01:00:31parce que ceci
01:00:32parce que cela
01:00:33donc on voit bien
01:00:34l'évolution
01:00:35on voit bien l'évolution
01:00:36et en effet
01:00:37quand on lit ce texte
01:00:38il ne peut y avoir
01:00:38que ce type d'évolution
01:00:40et c'est absolument effrayant
01:00:41et sans parler plus fond
01:00:42la méthode politique
01:00:43même interroge
01:00:44vous entendez quand même
01:00:45Sandrine Rousseau
01:00:45dire je ne vais pas
01:00:46là évidemment le voter
01:00:47mais tout le monde sait
01:00:48bien que ça va se passer
01:00:49donc il y a une forme
01:00:50de dissimulation aussi
01:00:51dans l'action politique
01:00:52j'invite vraiment tout le monde
01:00:53à lire le texte
01:00:54parce que c'est comme ça
01:00:54que vous vous ferez
01:00:55une idée précise
01:00:56et aussi quelque chose
01:00:57je pense qui éloigne
01:00:58les français
01:00:58peut-être de ce débat
01:01:00c'est la légèreté
01:01:01disons-le
01:01:01de l'Assemblée nationale
01:01:02telle qu'elle est aujourd'hui
01:01:03c'est-à-dire qu'on va confier
01:01:04à cette Assemblée nationale
01:01:05là
01:01:05le choix de légitimité
01:01:07c'est un sujet
01:01:07qui est très très lourd
01:01:08et je pense que ça complique
01:01:09encore plus ce débat
01:01:10Charlotte
01:01:10oui il y a une autre chose
01:01:11qu'on entend
01:01:12en effet
01:01:12et Sandrine Rousseau
01:01:13explique parfaitement
01:01:14la manière de procéder
01:01:15donc là
01:01:15je n'ai rien à rajouter
01:01:16je suis absolument d'accord
01:01:17avec elle
01:01:18simplement
01:01:19il y a une chose
01:01:20c'est que
01:01:21le principe
01:01:22c'est-à-dire
01:01:23est-ce que
01:01:23le fait de donner la mort
01:01:25ou pas
01:01:25est-ce qu'on se l'accorde
01:01:26ce principe-là
01:01:28est aujourd'hui
01:01:29défendu au nom de la liberté
01:01:30mais que nous dit
01:01:31Sandrine Rousseau
01:01:32c'est que c'est en fait
01:01:33c'est une définition collective
01:01:34de la dignité
01:01:35que l'on accorde
01:01:36ou pas aux personnes
01:01:37parce qu'évidemment
01:01:38elle parle des mineurs
01:01:39en parlant de celui
01:01:39qui a 17 ans et demi
01:01:40mais les mineurs
01:01:41ils peuvent aussi
01:01:42avoir 10 ans
01:01:42et donc qui prend la décision
01:01:44quelle est la liberté
01:01:45la liberté de qui
01:01:46donc évidemment
01:01:47que moi j'entends
01:01:48quand les soignants
01:01:49notamment en soins palliatifs
01:01:51expliquent que
01:01:52se donner ce droit-là
01:01:53c'est le faire peser
01:01:54sur tous
01:01:55pourquoi
01:01:55parce qu'il y a évidemment
01:01:57une manière collective
01:01:58de penser que
01:01:59dans telle situation
01:02:00et ce sont les exemples
01:02:01que nous prenons
01:02:02par exemple
01:02:02dans le débat actuel
01:02:03dans telle situation
01:02:05il y a quand même
01:02:05une difficulté
01:02:06à considérer
01:02:07que la personne
01:02:08est en train de vivre
01:02:09une fin de vie digne
01:02:10mais cette définition-là
01:02:11elle est collective
01:02:12la liberté de la personne
01:02:13seule face à la mort
01:02:14elle est extrêmement affaiblie
01:02:17par le regard
01:02:17que nous posons tous
01:02:18sur sa situation de vie
01:02:20juste une question
01:02:21juste une question
01:02:21brièvement
01:02:21c'est-à-dire que
01:02:22là on parle évidemment
01:02:23bien sûr
01:02:23de la sortie de Sainte-Rousseau
01:02:25sur les mineurs
01:02:27mais considérant
01:02:28moi je pense aussi
01:02:29aux personnes âgées
01:02:30qui sont sous tutelle
01:02:31ce qu'un a-t-elle
01:02:32comment ça va se passer
01:02:33exactement
01:02:34Gérald Darmanin a pris
01:02:36la parole également
01:02:37ce matin
01:02:37et il a démontré
01:02:40son opposition
01:02:40sur ce sujet
01:02:42à Bruno Retailleau
01:02:43la vie m'a appris
01:02:45à voir que
01:02:46les drames personnels
01:02:48les fins de vie
01:02:50comme celles de mon père
01:02:51mais je pense que
01:02:52quand j'étais maire
01:02:53j'ai accompagné
01:02:53d'autres personnes
01:02:54il faut que j'ai pas
01:02:55de jugement définitif
01:02:56là je suis en désaccord
01:02:56assez profond
01:02:57avec Bruno Retailleau
01:02:58qui a eu des mots
01:02:58que j'ai trouvé durs
01:02:59je peux comprendre
01:03:00et respecter
01:03:01tous les points de vue
01:03:01mais j'aimerais
01:03:02qu'on respecte aussi
01:03:03ceux qui sont pour le texte
01:03:04de M. Falorni
01:03:04qui est un grand parlementaire
01:03:06et je pense qu'il faut
01:03:07que le parlement discute
01:03:08de ce texte
01:03:09sans anathème
01:03:10en tout cas
01:03:10la vision conservatrice
01:03:11sociétale
01:03:12je crois
01:03:13existe
01:03:14et il faut la respecter
01:03:15mais je suis pas sûr
01:03:16que ce soit celle
01:03:17de la majorité des français
01:03:18mais c'est pas exactement
01:03:20le sujet
01:03:20c'est pas le problème
01:03:21c'est les dérives possibles
01:03:23sur le conservatif
01:03:25le progrès
01:03:26et la mort
01:03:27pardonnez-moi
01:03:28oui mais la ligne de fracture
01:03:30entre la tentation démiurgique
01:03:33c'est-à-dire que
01:03:33le progressisme
01:03:34il se définit comment
01:03:35sur ces sujets-là
01:03:35simplement par l'idée
01:03:37de dire que l'homme
01:03:37va se réapproprier
01:03:39ce qui autrefois
01:03:41entre guillemets
01:03:42était attribué à Dieu
01:03:43ou au passage
01:03:44à la nature
01:03:45c'est-à-dire
01:03:45est-ce que
01:03:46nous sommes des êtres
01:03:47de don
01:03:47ou des êtres
01:03:48de maîtrise totale
01:03:49elle est là
01:03:50la ligne de fracture
01:03:51et elle a toujours été là
01:03:52entre les progressistes
01:03:53et les conservateurs
01:03:53comment la droite
01:03:54a fait croire très longtemps
01:03:55qu'elle était conservatrice
01:03:56la plupart ne le sont
01:03:57absolument pas
01:03:58et il y a
01:03:59ce progressisme
01:04:00ce progressisme
01:04:02humain
01:04:02c'est-à-dire
01:04:03l'homme est la mesure
01:04:04de lui-même
01:04:04c'est ça
01:04:06la définition du progressisme
01:04:07aujourd'hui
01:04:07en effet
01:04:08beaucoup de gens
01:04:09la partagent
01:04:09et simplement de se dire
01:04:10est-ce que je maîtrise
01:04:11la naissance
01:04:12la sexualité
01:04:13ma définition
01:04:14et donc la mort
01:04:15et là la révolution
01:04:17spirituelle en réalité
01:04:18est aboutie
01:04:19on peut poser le débat ainsi
01:04:21on peut aussi le poser
01:04:22en se demandant
01:04:23est-ce que
01:04:24la question serait
01:04:25de savoir
01:04:25est-ce que la mort
01:04:26est un moment subi
01:04:28et évidemment
01:04:28au même titre
01:04:29qu'on ne choisit pas
01:04:30sa date de naissance
01:04:30la mort nous tombe dessus
01:04:32et on la vit
01:04:32et on refuse
01:04:33d'avoir des prises
01:04:35sur cet événement
01:04:36ou est-ce que la mort
01:04:37est un moment aussi
01:04:38non pas choisi
01:04:39mais dans lequel
01:04:40la liberté
01:04:41peut s'exprimer
01:04:42d'une manière ou d'une autre
01:04:43si on le souhaite
01:04:43je crois que c'est aussi ça
01:04:44les termes du débat
01:04:45et en effet
01:04:46il me semble quand même
01:04:47important de rappeler
01:04:48que c'est une question
01:04:49sur laquelle quasiment
01:04:50aucun français
01:04:51ne peut avoir un regard
01:04:52qui évidemment
01:04:53non seulement n'est pas neutre
01:04:53mais qui n'est pas affecté
01:04:55par des expériences
01:04:57extrêmement douloureuses
01:04:58et en effet
01:04:59c'est sans doute
01:05:00la loi la plus importante
01:05:01de ces dix dernières années
01:05:02sauf que l'expérience
01:05:03la plus importante
01:05:04vous ne l'avez pas
01:05:05parce que vous n'êtes pas mourant
01:05:06bien sûr
01:05:06évidemment
01:05:07bien sûr
01:05:08non mais c'est surtout
01:05:09que je
01:05:10enfin
01:05:10avoir un avis
01:05:11sur ce sujet
01:05:12tant qu'on n'est pas
01:05:13plongé dans cette situation
01:05:14me paraît audacieux
01:05:15et puis on peut avoir
01:05:16un avis échangé
01:05:17ensuite quand on vit
01:05:17évidemment sur le
01:05:18exactement
01:05:19et puis
01:05:19il faut écouter simplement
01:05:21alors là
01:05:21vous avez parlé
01:05:22de la notion de liberté
01:05:23elle est essentielle
01:05:24bien sûr
01:05:24cette notion de liberté
01:05:26et je pense honnêtement
01:05:27que imaginer la souffrance
01:05:29imaginer la mort
01:05:30nous
01:05:31comment dire
01:05:32nous prive
01:05:33une certaine liberté
01:05:34même vis-à-vis de nous-mêmes
01:05:35parce que c'est inimaginable
01:05:36en réalité
01:05:36apprendre une maladie
01:05:38voir comment on réagit
01:05:39là moi aujourd'hui
01:05:40je ne peux pas imaginer
01:05:42en réalité
01:05:42comment je réagirais
01:05:43si j'apprends que j'ai telle maladie
01:05:45si j'apprends que je suis en fin de vie
01:05:46et combien de fois
01:05:47dans les soins palliatifs
01:05:47et là encore
01:05:48ces gens
01:05:49ils passent leur journée
01:05:50accompagnent des personnes réelles
01:05:52des situations réelles
01:05:53et disent
01:05:53au moment où la maladie intervient
01:05:55au moment où la mort s'approche
01:05:56les gens ont des réactions
01:05:57inattendues
01:05:58par rapport à ce qu'eux-mêmes
01:05:59en pensaient
01:06:00alors je voulais très rapidement
01:06:01revenir sur l'expérience
01:06:03de Cédric Limage
01:06:05qui est marié
01:06:06qui est marié
01:06:07à Amélie de Limage
01:06:09et le 24 août 2014
01:06:10donc il y a maintenant
01:06:1211 ans
01:06:14son épouse a avalé
01:06:15un morceau de viande
01:06:16de travers
01:06:16elle s'est étouffée
01:06:18son cerveau a manqué
01:06:19d'oxygène
01:06:20elle est tombée
01:06:21dans une anoxie cérébrale
01:06:22puis dans un coma
01:06:23elle s'est retrouvée
01:06:24hospitalisée en urgence
01:06:25son mari s'est rendu
01:06:26à son chevet
01:06:275 jours plus tard
01:06:28alors que les médecins
01:06:29lui ont diagnostiqué
01:06:30une aggravation
01:06:30avec un état de mal épileptique
01:06:32l'histoire a alors
01:06:33pris une autre tournure
01:06:35puisqu'il a découvert
01:06:35que les médecins
01:06:36ont coupé l'alimentation
01:06:37de son épouse
01:06:38il a affirmé
01:06:39que personne ne l'avait consulté
01:06:41concernant l'arrêt
01:06:41de l'alimentation
01:06:42de sa femme
01:06:43le médecin s'était dit
01:06:44que c'était une vie
01:06:45qui ne méritait pas
01:06:45d'être vécue
01:06:46donc là on est quand même
01:06:47dans quelque chose
01:06:49de tout à fait particulier
01:06:50je vous propose de l'écouter
01:06:50monsieur de l'image
01:06:51qui était sur l'antenne
01:06:52de CNews
01:06:54on ne m'a pas questionné
01:06:56les volontés de mon épouse
01:06:57avant de me questionner moi
01:06:58il fallait d'abord questionner
01:06:59aussi les volontés
01:07:00de mon épouse
01:07:00et en fait le médecin
01:07:01lui était resté
01:07:03dans une approche
01:07:04en fait d'une vie
01:07:06d'un état posturalationnel
01:07:09au mieux
01:07:09c'est ce qu'il voyait
01:07:10et il s'est dit
01:07:12ça c'est une vie
01:07:13qui ne mérite pas
01:07:13d'être vécue
01:07:14et moi je sais
01:07:15donc monsieur
01:07:16je vais vous le dire
01:07:17son projet de vie
01:07:18c'est de mourir
01:07:18même deux heures
01:07:19avant son accident
01:07:20elle tweetait
01:07:21contre l'euthanasie
01:07:22parce que pour elle
01:07:22toute vie
01:07:23vaut d'être vécue
01:07:25et en fait
01:07:26ce qu'elle ne supporte pas
01:07:27et ce qu'elle ne supporte pas
01:07:28c'est qu'on ne laisse pas
01:07:29une chance
01:07:30à quelqu'un
01:07:31de vivant
01:07:32Cédric de Linage
01:07:34le mari d'Amélie
01:07:35et alors que les médecins
01:07:36voulaient ensuite
01:07:37l'extuber
01:07:37arrêt de la ventilation artificielle
01:07:39ils ont accès
01:07:40à être patientés
01:07:40comprenant que son mari
01:07:42n'était pas prêt
01:07:42en revanche
01:07:43ils n'ont pas repris
01:07:44l'alimentation
01:07:45et à J12
01:07:45le mari a donné son accord
01:07:47pour l'extubation
01:07:49et six jours après
01:07:50cet arrêt
01:07:50de la ventilation artificielle
01:07:52Amélie a finalement
01:07:52été réalimentée
01:07:54et aujourd'hui
01:07:55elle vit
01:07:57elle a retrouvé
01:07:57sa mémoire
01:07:58son caractère
01:07:59en revanche
01:07:59elle est dépendante
01:08:00pour la vie quotidienne
01:08:02auprès des dents
01:08:03écoutons une deuxième fois
01:08:05monsieur de Linage
01:08:06j'invite d'abord tout le monde
01:08:08à la lire
01:08:08ce texte
01:08:10et à se mettre
01:08:11à la place
01:08:12d'une situation
01:08:12comme la nôtre
01:08:13pour comprendre
01:08:13en fait
01:08:14l'asymétrie
01:08:14qu'il y a
01:08:15entre le médecin
01:08:15et le malade
01:08:16qu'on laisse tout seul
01:08:17on laisse
01:08:18un médecin
01:08:19ou des soignants
01:08:20ou des accompagnants
01:08:21dire
01:08:21vous savez madame
01:08:23votre projet de vie
01:08:24c'est vraiment de mourir
01:08:25en fait
01:08:25vous soyez peut-être
01:08:27mieux morte
01:08:28que vivante
01:08:29que vos souffrances
01:08:30sont intolérables
01:08:31c'est insupportable
01:08:32c'est trop difficile
01:08:33c'est trop lourd
01:08:34écoutez madame
01:08:36voilà
01:08:36il va falloir tout arrêter
01:08:37et à la rigueur
01:08:38le projet de loi
01:08:38même au-delà de ça
01:08:40il pourrait même
01:08:41m'y inciter
01:08:42et pire que ça encore
01:08:45en fait
01:08:46il va même me dire
01:08:47mais monsieur de Linage
01:08:48c'est vous le coupable
01:08:49bon
01:08:50cette semaine
01:08:52de discussion
01:08:53est à l'Assemblée nationale
01:08:56et je trouve
01:08:58que les consciences
01:08:58ont quand même évolué
01:08:59parce qu'il y a
01:09:00des soins palliatifs
01:09:01les arguments
01:09:03pour les soins palliatifs
01:09:05sont venus dans le débat public
01:09:07ils n'étaient pas aussi présents
01:09:08il y a quelques années
01:09:09oui et puis il y a une nuance
01:09:10dans ce débat
01:09:11que je vais être très franche
01:09:12avec vous
01:09:13je n'attendais pas
01:09:14je redoutais un peu
01:09:14parce qu'il y a toujours
01:09:16les gentils et les méchants
01:09:16dans ces cas-là
01:09:17et c'est douloureux en fait
01:09:18d'entendre que vous êtes
01:09:19horrible, méchant, pas humain
01:09:21et je trouve qu'on a une qualité
01:09:23qui était assez inattendue
01:09:24et que je salue
01:09:25vraiment
01:09:25bon victoire
01:09:26Victor Lefebvre est avec nous
01:09:28il a écrit avec Michel Sandroin
01:09:29la face cachée de Wikipédia
01:09:31enquête sur les dérives
01:09:33de l'encyclopédie libre
01:09:35alors vous citez par exemple
01:09:36des exemples
01:09:39qui sont absolument sidérants
01:09:40rétrospectivement
01:09:42il paraît insensé
01:09:42d'avoir envisagé
01:09:43la suppression
01:09:43de la page biographique
01:09:45de Mohamed Merah
01:09:45mais la question s'est posée
01:09:47a même été soumise
01:09:48au vote
01:09:48sur Wikipédia
01:09:49mais comment vous avez pu
01:09:50enquêter précisément
01:09:51puisque ce sont des
01:09:53comment dire
01:09:54des gens
01:09:56qui viennent
01:09:57nourrir ces pages-là
01:09:58mais il n'y a pas
01:09:58un chef Wikipédia
01:09:59non il n'y a pas
01:10:00de rédacteur en chef
01:10:00de Wikipédia
01:10:01en revanche tout est tracé
01:10:02sur Wikipédia
01:10:03tout est transparent
01:10:04c'est-à-dire on a l'historique
01:10:04de toutes les modifications
01:10:05en l'occurrence
01:10:06la page sur Mohamed Merah
01:10:07c'était au moment
01:10:08où on n'était pas
01:10:08totalement sûr de l'identité
01:10:10aussi de l'auteur
01:10:11des attentats
01:10:12donc pour le coup
01:10:13c'est pas forcément
01:10:13problématique
01:10:14mais il y a effectivement
01:10:14des suppressions de pages
01:10:16qui sont assez suspectes
01:10:17on parle par exemple
01:10:17dans le livre
01:10:18de cette jeune fille
01:10:19qui a été violée
01:10:19à Courbevoie
01:10:20en juin dernier
01:10:21je ne sais pas
01:10:21si vous vous rappelez
01:10:21avec un motif
01:10:22le motif antisémite
01:10:23avait été retenu
01:10:24par le parquet
01:10:24d'ailleurs
01:10:24et cette page
01:10:26c'est un fait divers
01:10:27mais qui a une connotation
01:10:28politique évidemment
01:10:29Jean-Luc Mélenchon
01:10:30avait considéré
01:10:30dix jours plus tôt
01:10:31que l'antisémitisme
01:10:32était risé duuel
01:10:33en France
01:10:33et cette page
01:10:34a été supprimée
01:10:35elle a été mise en ligne
01:10:36puis supprimée
01:10:37par des contributeurs
01:10:38de Wikipédia
01:10:39qui considéraient
01:10:40que Wikipédia
01:10:41n'était pas Wikinews
01:10:42donc la page
01:10:43ne méritait pas
01:10:43de figurer sur Wikipédia
01:10:44mais ce qui est paradoxal
01:10:46c'est que Wikipédia
01:10:47a une conception
01:10:47maximaliste
01:10:48et inclusionniste
01:10:49de tout ce qui doit être
01:10:50publié sur l'encyclopédie
01:10:51c'est-à-dire
01:10:51pour vous donner un exemple
01:10:53je crois qu'on cite
01:10:54cet exemple dans le livre
01:10:55la page sur les pokémons
01:10:56est plus sourcée
01:10:57que la page
01:10:57sur la 5ème république
01:10:58donc la culture populaire
01:11:00est quand même importante
01:11:00sur Wikipédia
01:11:01mais nous on ne porte pas
01:11:02de critique là-dessus
01:11:02mais en tout cas
01:11:03on voit qu'il y a quand même
01:11:04un deux poids deux mesures
01:11:05sur certains sujets
01:11:06qui ont trait à des sujets
01:11:07d'actualité
01:11:08où la gauche radicale
01:11:11les utilisateurs
01:11:12d'ailleurs de Wikipédia
01:11:13certains ne font pas
01:11:13mystère d'ailleurs
01:11:14de leur affiliation
01:11:14à la gauche radicale
01:11:15anticapitaliste
01:11:17le NPA
01:11:17les soulèvements de la terre
01:11:18ça c'est assumé pleinement
01:11:20en revanche
01:11:21moi je n'ai jamais vu
01:11:21de contributeur de Wikipédia
01:11:23assumer ne serait-ce
01:11:24qu'une préférence
01:11:25pour le parti des républicains
01:11:26mais on est d'accord
01:11:27qu'il n'y a pas
01:11:28une entreprise Wikipédia
01:11:29il n'y a pas un bureau Wikipédia
01:11:31il n'y a pas un chef Wikipédia
01:11:32il n'y a personne
01:11:33qui peut
01:11:34alors si il y a quand même
01:11:35la fondation Wikimédia
01:11:36qui est donc la maison mère
01:11:37entre guillemets
01:11:38de Wikipédia
01:11:39elle est aux Etats-Unis
01:11:40mais en France
01:11:41il y a une antenne française
01:11:42qui s'appelle Wikimédia France
01:11:43qui dépend donc
01:11:44de Wikimédia
01:11:45la fondation Wikimédia
01:11:46donc il y a des salariés ?
01:11:47il y a des salariés
01:11:47qui ont une quinzaine de salariés
01:11:48sa masse salariale
01:11:49elle est d'à peu près
01:11:50800 000 euros chaque année
01:11:51pour une quinzaine de salariés
01:11:52et il y a des revenus ?
01:11:53il y a des revenus
01:11:53qui viennent des dons
01:11:54puisque vous savez
01:11:54chaque année
01:11:55il y a des campagnes de dons
01:11:56qui sont faites sur Wikipédia
01:11:57et on appelle les contributeurs
01:11:58à donner de l'argent
01:11:59en réalité Wikipédia
01:12:00et Wikimédia
01:12:01n'a pas tellement besoin
01:12:02de cet argent
01:12:03parce qu'en fait
01:12:03il suffit juste de payer
01:12:04les serveurs
01:12:05et la bande passante
01:12:06pour que chacun contribue
01:12:07donc ce n'est pas des coûts énormes
01:12:09la fondation Wikimédia
01:12:09elle a à peu près
01:12:10191 millions de dollars
01:12:12de budget
01:12:12mais il y a un fléchage
01:12:15qui est parfois obscur
01:12:15de cet argent
01:12:16Wikimédia France
01:12:17donc l'antenne française
01:12:18reçoit de la subvention
01:12:19de l'Etat
01:12:19à hauteur de plusieurs
01:12:20centaines de milliers d'euros
01:12:21chaque année
01:12:22et cet argent
01:12:24sert aussi à financer
01:12:24des associations
01:12:25on parle d'une association
01:12:26notamment dans le livre
01:12:27qui s'appelle
01:12:27les 100 pages
01:12:28qui est une association
01:12:29un projet collaboratif
01:12:31qui est un groupe
01:12:32néo-féministe
01:12:33assumé comme tel
01:12:34et qui part du point de départ
01:12:35qui est tout à fait juste
01:12:36d'ailleurs que
01:12:37les femmes sont sous-représentées
01:12:38sur Wikipédia
01:12:39ce qui est vrai
01:12:39les hommes contribuent plus
01:12:42à Wikipédia
01:12:42et les femmes
01:12:44apparaissent moins
01:12:45sur Wikipédia
01:12:46il y a moins de femmes
01:12:46il y a seulement 20%
01:12:47de notices biographiques
01:12:48qui sont consacrées à des femmes
01:12:49mais en revanche
01:12:49ce projet collaboratif
01:12:52mélange le fossé de genre
01:12:54et le biais de genre
01:12:54et donc fait un mélange
01:12:55des genres un petit peu douteux
01:12:57mais ça en dit long
01:12:57je trouve sur l'état d'esprit
01:12:59et de la gauche et de la droite
01:13:00c'est-à-dire que
01:13:02ces minorités actives
01:13:03dont on parle très souvent
01:13:04sont très organisées
01:13:05très influentes
01:13:06ils maîtrisent parfaitement
01:13:07les codes de Wikipédia
01:13:08exactement
01:13:08et elles sont dans un combat
01:13:10culturel, politique, sociologique
01:13:12bon
01:13:12les gens de droite
01:13:13ne sont pas comme ça
01:13:14donc ils laissent
01:13:16le terrain culturel
01:13:17et évidemment
01:13:18ce terrain
01:13:18c'est la même chose
01:13:21c'est la même chose
01:13:22c'est exactement la même chose
01:13:24je consacrerai à des médias de gauche
01:13:25sur Wikipédia
01:13:25elles sont tout à fait ripollinées
01:13:27il y a très peu de critiques
01:13:28qui sont portées sur ces pages-là
01:13:29en revanche
01:13:30dès que c'est un média de droite
01:13:31là pour le coup
01:13:31c'est extrêmement critique
01:13:32oui mais je rappelle
01:13:33que CNews n'est pas un média de droite
01:13:35vous voyez ce que je veux dire
01:13:36c'est simplement un média
01:13:39qui témoigne de la réalité
01:13:40et le reproche qui est fait
01:13:42c'est que la réalité
01:13:43aujourd'hui
01:13:44elle amène à avoir
01:13:45certains sujets
01:13:47qui effectivement
01:13:48viennent ennuyer
01:13:50parfois la bien-pensance
01:13:51l'immigration massive
01:13:53l'insécurité qui peut exister
01:13:55le problème de l'Union Européenne
01:13:57qui est présente
01:13:57que les Français
01:13:58ne soient plus entendus
01:13:59tous ces sujets-là
01:14:01parfois
01:14:01effectivement
01:14:02sont importants
01:14:04et ont un écho
01:14:04très important
01:14:06dans l'opinion
01:14:06et évidemment
01:14:07CNews les traite
01:14:08alors si d'autres
01:14:09ne veulent pas les traiter
01:14:10c'est leur souci
01:14:11vous vouliez poser une question
01:14:12Joseph ?
01:14:13oui c'est-à-dire que
01:14:13j'avais
01:14:14parce que généralement
01:14:16les gens de droite
01:14:16pour reprendre
01:14:17pour me dire ce qu'a dit
01:14:17Pascal Praud
01:14:18ils vont voir une agence
01:14:19de communication
01:14:19ils vont dire
01:14:20modifiez-moi
01:14:20ma page Wikipédia
01:14:22j'en sais quelque chose
01:14:23bien
01:14:23ce qu'on voit
01:14:25très souvent
01:14:26est-ce que c'est
01:14:27un impression ou pas
01:14:28c'est qu'il y a des personnes
01:14:29qui considèrent
01:14:31qu'une page Wikipédia
01:14:33ou plusieurs
01:14:33c'est leur chasse gardée
01:14:34et c'est un référent
01:14:36d'où ça vient
01:14:37ils s'autoproclament référent
01:14:39et il n'y a rien
01:14:40ensuite après
01:14:41oui alors
01:14:41ils le sont en théorie
01:14:42parce que dans les faits
01:14:43n'importe qui peut modifier
01:14:44quand même cette page
01:14:44mais effectivement
01:14:45certains ont une maîtrise
01:14:46parfaite de l'outil Wikipédia
01:14:48parce que c'est énormément
01:14:48de normes
01:14:49c'est extrêmement complexe
01:14:50le fonctionnement de Wikipédia
01:14:51donc dans les faits
01:14:52ce sont effectivement
01:14:53ceux qui maîtrisent le mieux
01:14:54le fonctionnement de Wikipédia
01:14:55qui s'en servent le mieux
01:14:57et d'ailleurs
01:14:58il y a un outil
01:14:58il y a un index sur Wikipédia
01:15:00qui s'appelle
01:15:00l'observatoire des sources
01:15:01qui permet donc
01:15:02de trier
01:15:03les sources de presse
01:15:04et ça c'est très intéressant
01:15:05quand on regarde
01:15:05de plus près cet observatoire
01:15:06l'outil n'est pas prescriptif
01:15:08mais dans les faits
01:15:08il est très influent
01:15:09et donc il est
01:15:10façonné par différents contributeurs
01:15:13et on s'aperçoit
01:15:13que dans l'observatoire des sources
01:15:14toutes les sources
01:15:15qui sont à droite du Figaro
01:15:16pour schématiser
01:15:17sont considérées
01:15:17comme d'extrême droite
01:15:18donc le JDD
01:15:19est considéré
01:15:19comme d'extrême droite
01:15:20Europe 1
01:15:22est considéré aussi
01:15:23comme d'extrême droite
01:15:23le Coseur est d'extrême droite
01:15:26Véleurs Actuelles
01:15:27est d'extrême droite
01:15:27donc en revanche
01:15:28tous les médias
01:15:29qui sont plutôt à gauche
01:15:31qui penchent plutôt même
01:15:32de la côté de la gauche radicale
01:15:33eux
01:15:34ne précisent même pas
01:15:35leur orientation politique
01:15:36pour un exemple concret
01:15:37si vous avez
01:15:37vous pouvez vous-même créer
01:15:38vous savez pour Mediapart
01:15:40vous pouvez créer vous-même
01:15:41votre propre page Mediapart
01:15:43ce n'est pas évidemment
01:15:44ce n'est pas régulé
01:15:45vous pouvez écrire n'importe quoi
01:15:47et cette page Mediapart
01:15:49va être prise
01:15:49comme un élément
01:15:50comme argent comptant
01:15:51alors qu'un article du Figaro
01:15:52ne le sera pas
01:15:53alors si un article du Figaro
01:15:54est considéré comme une source fiable
01:15:55quand même
01:15:56mais effectivement
01:15:56entre les deux
01:15:57une micro-source
01:15:58d'un média de gauche radicale
01:16:00obscur
01:16:00sera considérée comme une source
01:16:01tout aussi valable
01:16:02exactement
01:16:02alors c'est peut-être le danger
01:16:04me dit-on
01:16:05de l'intelligence artificielle
01:16:07qui est alimentée par l'humain
01:16:08et qui peut donc décider
01:16:09de ce qu'on y met
01:16:10ou de ce qu'on n'y met pas
01:16:12oui absolument
01:16:13ça fait partie effectivement
01:16:14des enjeux
01:16:15parce que encore une fois
01:16:16toutes les données de Wikipédia
01:16:17sont utilisées sur
01:16:17par chat GPT
01:16:19donc il y a un enjeu
01:16:19c'est-à-dire que ça influence Grock
01:16:21ça influence Grock
01:16:22alors Grock je le rappelle
01:16:23c'est l'intelligence artificielle
01:16:26de Twitter
01:16:26vous avez un petit logo
01:16:27tout le monde ne le sait pas
01:16:28vous dites avec qui
01:16:29alors pareil
01:16:30extrême droite
01:16:31médias
01:16:31oui et puis
01:16:33et puis Wikipédia
01:16:34a la particularité
01:16:35d'être dans une situation
01:16:36de monopole
01:16:36pour la question de l'accès
01:16:37à la connaissance
01:16:38c'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:16:39en France on a quand même
01:16:40une pluralité des médias
01:16:41Wikipédia
01:16:41est dans une situation
01:16:42de monopole
01:16:43mais ce n'était pas le cas
01:16:43il y a 20 ans
01:16:43quand ça a commencé
01:16:44moi je me souviens
01:16:45Wikipédia n'était pas comme ça
01:16:46ça montre l'état d'esprit
01:16:49effectivement
01:16:50de ceux qui pilotent ça
01:16:52ils sont très organisés
01:16:54mais c'est microscopique
01:16:55c'est quelque chose
01:16:56qui peut évoluer
01:16:57c'est-à-dire que si
01:16:57cette petite oligarchie
01:16:59est entre guillemets
01:17:00à renverser le mot
01:17:01est peut-être un peu fort
01:17:02mais en tout cas
01:17:02si on prend connaissance
01:17:03des rouages de l'encyclopédie
01:17:04rien n'est définitivement
01:17:06perdu pour Wikipédia
01:17:07oui mais vous ne trouverez pas
01:17:08le même état d'esprit
01:17:09à gauche
01:17:10qu'à droite
01:17:11de ce point de vue-là
01:17:12il n'y a pas de mobilisation
01:17:13la mobilisation n'est pas
01:17:14du tout la même
01:17:14exactement
01:17:15bon Somaïa Labidi
01:17:17à 10h30
01:17:18devrait nous rappeler
01:17:18les titres
01:17:19et puis on va terminer
01:17:20donc avec ce livre
01:17:21qui est très intéressant
01:17:21Michel Sandrin
01:17:22Victor Lefeb
01:17:23alors Victor
01:17:24vous êtes journaliste
01:17:25vous êtes passé par le Figaro
01:17:26et le média en ligne factuel
01:17:27vous avez contribué
01:17:28au livre enquête
01:17:29les derniers jours
01:17:29de Samuel Paty
01:17:30et aujourd'hui vous êtes où ?
01:17:31je suis journaliste
01:17:32piégiste
01:17:34indépendant
01:17:35indépendant
01:17:35écoutez vous pouvez venir nous voir
01:17:36de temps en temps
01:17:37avec plaisir
01:17:37si vous voulez
01:17:38Somaïa Labidi
01:17:39alors que plusieurs prisons
01:17:43ont été visées
01:17:44par des incendies
01:17:45de véhicules
01:17:46depuis dimanche soir
01:17:47le centre pénitentiaire
01:17:49de Toulon
01:17:49a quant à lui
01:17:50fait l'objet
01:17:50de tirs à l'arme automatique
01:17:52cette nuit
01:17:52Gérald Darmanin
01:17:53se rendra sur place
01:17:54dès cet après-midi
01:17:55pour apporter
01:17:56tout son soutien
01:17:56aux agents
01:17:57un mort et un blessé grave
01:17:59lors d'une séance
01:18:00de cryothérapie
01:18:00dans une salle de sport
01:18:01parisienne
01:18:02deux femmes
01:18:03d'une trentaine d'années
01:18:04ont été victimes
01:18:05d'une fuite d'azote
01:18:06une autopsie
01:18:06et des analyses
01:18:07toxicologiques
01:18:09ont été ordonnées
01:18:10pour déterminer
01:18:11avec précision
01:18:11les causes de la mort
01:18:12et puis Emmanuel Macron
01:18:14va décorer
01:18:1512 artisans
01:18:15venus de Lorraine
01:18:16des artisans
01:18:17qui ont apporté
01:18:18leur pierre à l'édifice
01:18:18dans la reconstruction
01:18:19de la cathédrale
01:18:20Notre-Dame de Paris
01:18:216 ans après l'incendie
01:18:23dévastateur
01:18:23qui a détruit
01:18:25une grande partie
01:18:25du célèbre bâtiment
01:18:26Merci Soumaïa
01:18:28C'est aux éditions
01:18:28du Cerf
01:18:29qui est un excellent éditeur
01:18:30il faut le préciser
01:18:31François Colosimo
01:18:32Et c'est la face cachée
01:18:36de Wikipédia
01:18:39On a parlé effectivement
01:18:41des contributeurs
01:18:43et je voulais vous relire
01:18:44quelque chose
01:18:45Voilà
01:18:45Sous couvert de la lutte
01:18:46contre le fossé du genre
01:18:47sur Wikipédia
01:18:47l'objectif visé
01:18:48par les pages
01:18:49sans pages
01:18:50est en réalité
01:18:51plus ambigu
01:18:52il s'agit moins
01:18:53de combler un fossé statistique
01:18:54que de remettre en cause
01:18:55les fondements même
01:18:55de l'encyclopédie en ligne
01:18:56écrivez-vous
01:18:57Oui parce que
01:18:58en fait le fonctionnement
01:18:59de Wikipédia
01:19:00alors ce qu'il faut comprendre
01:19:00c'est que Wikipédia
01:19:01ne recherche pas la vérité
01:19:02mais c'est parfaitement assumé
01:19:03c'est un régime de connaissances relativistes
01:19:05c'est à dire que tous les faits
01:19:06doivent être placés
01:19:07plus ou moins au même niveau
01:19:07et on ne doit pas dire
01:19:09telle est la vérité
01:19:10c'est une présentation
01:19:12qui se veut normalement exhaustive
01:19:13et proportionnée des faits
01:19:14mais à ce moment-là
01:19:15toutes les sources de presse
01:19:17à partir du moment
01:19:17où elles ne font pas
01:19:18de désinformation
01:19:18devraient être acceptées
01:19:20sur Wikipédia
01:19:20nous ce qu'on dit dans le livre
01:19:21d'ailleurs
01:19:22c'est qu'on ne veut pas
01:19:23droitiser Wikipédia
01:19:24en faire un outil
01:19:25de droite
01:19:26ou d'extrême droite
01:19:26ou je ne sais quoi
01:19:27mais simplement
01:19:27que retrouver une forme
01:19:29d'équilibre
01:19:30et que Wikipédia
01:19:30redevienne un peu
01:19:31l'encyclopédie humaniste
01:19:34et universaliste
01:19:34qu'elle était au départ
01:19:35Oui qu'elle était
01:19:36vraiment il n'y avait pas ça
01:19:37qu'elle est un peu moins
01:19:37et ça reste un outil fiable
01:19:38globalement il faut quand même préciser
01:19:39que ça reste un outil très fiable
01:19:41d'ailleurs une fake news
01:19:42reste en moyenne
01:19:421 minute et 30 secondes
01:19:43sur Wikipédia
01:19:44Fiable oui
01:19:45ça dépend des personnalités
01:19:47moi je ne trouve pas
01:19:48que ce soit très bien
01:19:48Sur les sujets d'actualité
01:19:49sur les sujets polémiques
01:19:50effectivement il y a des doutes
01:19:51sur certains biais
01:19:52sur la qualification
01:19:53Bon
01:19:53Un bout d'attent
01:19:55avant qu'on parle de
01:19:55Il y a la question idéologique
01:19:57est-ce que Wikipédia
01:19:58a des biais à gauche
01:19:59à droite etc
01:20:00il y a la question quand même
01:20:01je suis désolé de la qualité
01:20:02aujourd'hui
01:20:03que vous le vouliez ou non
01:20:04c'est peut-être pas
01:20:04votre cas personnel
01:20:05mais quand on est dans un repas
01:20:07entre amis
01:20:07qu'on a un sujet
01:20:09on oublie le nom de quelqu'un
01:20:10d'un auteur
01:20:11d'un livre
01:20:11quel est le réflexe immédiat
01:20:12on va sur Wikipédia
01:20:14je suis désolé
01:20:15la question de la qualité
01:20:16elle est centrale
01:20:16par exemple
01:20:17dans un domaine
01:20:17que je connais la philosophie
01:20:19il n'y a pas un seul article
01:20:20Wikipédia
01:20:20qui n'est pas si vous voulez
01:20:22d'un niveau mais indigent
01:20:23qui n'aurait même pas
01:20:249 sur 20
01:20:24si c'était une copie
01:20:26et j'imagine en histoire
01:20:27et j'imagine dans absolument
01:20:28tous les domaines
01:20:29donc c'est aussi un rapport
01:20:30à la connaissance
01:20:31qui est nivelé vers le bas
01:20:31oui mais c'est un
01:20:33là pardonnez-moi
01:20:34c'est des informations minimum
01:20:36c'est-à-dire que
01:20:37si vous voulez une information
01:20:38c'est quand a vécu
01:20:39ce philosophe
01:20:40quels sont les ouvrages
01:20:42qu'il a produits
01:20:43etc
01:20:43c'est pas une réflexion
01:20:45qu'on propose à Wikipédia
01:20:46donc là il peut t'aider
01:20:47déjà à savoir
01:20:48si tu tapes Platon
01:20:49tu vois ce qu'il a écrit
01:20:51en quelle année il a écrit
01:20:52puis ça suffit
01:20:52pourquoi on n'utilise pas
01:20:53la révolution numérique
01:20:54pour par exemple
01:20:55numériser en accélible
01:20:57ou refaire une encyclopédia
01:20:58universaliste
01:20:59si vous voulez
01:20:59avec des vraies spécialistes
01:21:00qui seraient vraiment
01:21:01en haut sur les moutons de recherche
01:21:02ce serait formidable
01:21:03mais ça serait payant
01:21:04mais dans le temps
01:21:04en fait
01:21:04c'était le quid
01:21:06vous n'avez pas connu
01:21:07qu'est-ce qu'on allait sortir
01:21:10dans les dîners de Noël
01:21:12quand on était enfant
01:21:14donc on parlait d'un acteur
01:21:15oh il est mort ou pas
01:21:17si il est mort
01:21:17j'assure il est mort
01:21:18non il n'est pas mort
01:21:19hop
01:21:19et on allait dans la bibliothèque
01:21:20voir le quid
01:21:22et alors les pauvres quids
01:21:23le jour où l'internet est arrivé
01:21:25ça coulait le quid
01:21:26mais
01:21:27non mais
01:21:27alors regardez
01:21:28on va faire un petit exemple
01:21:29je disais Platon
01:21:30on va voir ce qui sort à Platon
01:21:32c'est le minimum
01:21:33on ne demande pas une analyse
01:21:34non plus
01:21:35de ce qu'a fait
01:21:36alors vous pétez Platon
01:21:38Wikipédia
01:21:39hop
01:21:39je mets Wikipédia
01:21:41donc Platon
01:21:42Platon
01:21:42Platon
01:21:43voilà
01:21:44est un philosophe
01:21:45né à Athènes
01:21:46en 348
01:21:47contemporain de la démocratie
01:21:48athénienne et des sophistes
01:21:49qu'il critiquait vigoureusement
01:21:50il reprit le travail philosophique
01:21:52et de certains de ses prédécesseurs
01:21:53notamment Socrate
01:21:54dont il fut une élève
01:21:55ainsi que Parménide
01:21:57c'est Héraclite et Pythacore
01:21:58évidemment
01:21:59afin d'élaborer sa propre pensée
01:22:01celle-ci explore la plupart
01:22:02des champs importants
01:22:03c'est-à-dire la métaphysique
01:22:04l'esthétique
01:22:04l'esthétique et la politique
01:22:05ça me convient
01:22:07c'est pas indigent
01:22:08ça c'est le contexte de présentation
01:22:09oui mais c'est pas indigent
01:22:10la philosophie de Platon
01:22:11je suis désolé
01:22:12je ne vais pas le dire tout de suite
01:22:14mais je l'ai déjà lu
01:22:15c'est des banalités affligeantes
01:22:16oui mais c'est le minimum
01:22:18après vous avez les élèves de lycée
01:22:20qui découvrent la philosophie
01:22:21l'histoire, la littérature, la physique
01:22:23enfin absolument tous les domaines
01:22:24par le support le plus bête
01:22:27le plus restrictif
01:22:27il est généralement considéré
01:22:29comme l'un des premiers
01:22:30philosophes grecs
01:22:31c'est vrai ou pas ?
01:22:32oui d'accord
01:22:32sinon comme l'inventeur de la philosophie
01:22:34c'est vrai ou pas ?
01:22:35mais on en revient à ce que vous disiez
01:22:36au point que Wagerhead a pu dire
01:22:38la philosophie occidentale
01:22:39n'est qu'une suite de notes
01:22:41de bas de page
01:22:41au dialogue de Platon
01:22:43c'est vrai ou pas ?
01:22:44factuellement oui
01:22:44bon bah c'est pas indigent non plus
01:22:46mais c'est très pauvre
01:22:47mais vous êtes normalien
01:22:48mais non
01:22:49évidemment
01:22:49l'anticlopédie universaliste
01:22:50c'est pas fait pour vous
01:22:52c'est fait pour
01:22:53c'est pas fait pour vous
01:22:57vous êtes rigolos
01:22:58c'est grand public
01:22:59c'est comme si vous me disiez
01:23:00que c'est la philosophie pour les nuls
01:23:02c'est pas élitiste ce que je dis
01:23:03c'est le contraire
01:23:04je pense que l'ex grand public
01:23:06ils sont d'autant plus grand public
01:23:07qu'ils ont été faits
01:23:08par les plus grands spécialistes
01:23:09et j'entends aussi
01:23:10ce n'est pas le cas
01:23:11de Wikipédia
01:23:11bon en tout cas
01:23:12je vous remercie Victor Lefebvre
01:23:14PSG Aston Villa
01:23:15c'est ce soir
01:23:15moins d'une semaine
01:23:16après son succès
01:23:17et ça croyez-moi
01:23:18c'est philosophique
01:23:18PSG Aston Villa
01:23:19Benjamin Aneau sur place
01:23:21et Benjamin Aneau sur place
01:23:22on le verra ce soir
01:23:23merci vraiment à Marine
01:23:24parce que Marine a pris la place
01:23:25de Benjamin
01:23:26et elle travaille doublement
01:23:29matin et soir
01:23:30Mickaël était à la réalisation
01:23:31Rémi était à la vision
01:23:32Noah était au son
01:23:33merci à Marine
01:23:34Lançon
01:23:35merci à Gauthier
01:23:35Ramon
01:23:37toutes ses émissions
01:23:38à retrouver sur cnews.fr
01:23:40et il y a quelqu'un
01:23:40qui me dit
01:23:40il a raison
01:23:41Nathan Devers
01:23:42ah c'est très rare ça
01:23:43il a raison
01:23:44il a raison
01:23:45c'est vrai qu'il a raison
01:23:47merci à tous
01:23:50et Jean-Marc Morinini
01:23:52dans une seconde
01:23:53à ce soir
01:23:53merci à Gauthier