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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Aropin ce matin jusqu'à 9h30 et sur CNU jusqu'à 10h30.
00:05La mort d'un homme qui s'agenouille devant Dieu et qui est assassiné au nom de ce Dieu.
00:12La mort d'un homme qui est tué parce qu'il est catholique, musulman ou juif est toujours un crime contre l'humanité.
00:19La liberté de conscience est une vertu cardinale dans le pays des Lumières qu'on s'appelle Paul, Abou Bakar ou David.
00:26Il avait 22 ans, il priait dans une mosquée du Gard, Abou Bakar Sissé est mort et la suspicion existe qu'il soit mort parce qu'il était musulman.
00:37La société française est aujourd'hui multiculturelle, elle avive les tensions ethniques, religieuses, identitaires.
00:43Le père Hamel est mort dans son église en 2016, un rabbin est agressé il y a quelques jours à Orléans, aujourd'hui Abou Bakar Sissé meurt dans un lieu de culte musulman.
00:53La société française est multiculturelle, elle convoque chez certains esprits l'intolérance, la haine, la violence.
01:00Dans ce feu qui brûle, quelques leaders d'opinion instrumentaliseront ce drame pour écrire leur agenda personnel.
01:08Hier, place de la République, Jean-Luc Mélenchon mais aussi Marine Tondelier ou Boris Vallaud ont reconstitué bien vite le nouveau Front Populaire
01:16et cibler Bruno Retailleau comme s'il était responsable de l'ensauvagement de la société.
01:22Un collaborateur de la France Insoumise a imaginé la création de brigades d'autodéfense populaire.
01:28Ainsi se dessine le rêve qu'entretiennent quelques mauvais génies, un affrontement entre communautés.
01:35J'ai pensé au dernier mot de Gérard Collomb quand il a quitté le ministère de l'Intérieur.
01:39Aujourd'hui on vit côte à côte, je crains que demain on ne vive face à face.
01:44Puissions-nous échapper à cette guerre civile que l'extrême gauche semble parfois appeler de ses voeux ?
01:53Il est 9h02, Shana Lousto.
01:569h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:59Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:09Le meurtrier d'un fidèle de la mosquée de la Grand Combe s'est rendu de lui-même dans un commissariat en Italie.
02:15Information communiquée par le procureur d'Ales ce matin.
02:18Il s'est rendu à 23h hier soir dans la ville de Pistoia.
02:22C'est à plus de 700 km du lieu du drame.
02:25Il sera prochainement remis à la France.
02:26En attendant, il est en garde à vue.
02:28Cet homme, âgé de 21 ans, avait menacé de récidiver après avoir sauvagement assassiné Aboubakar Sissé vendredi dernier.
02:36C'est un tournant dans l'enquête sur les attaques de prison.
02:39Le parquet national antiterroriste annonce l'interpellation de 22 individus.
02:44Des perquisitions sont également en cours.
02:46Une vaste opération a été lancée à 6h ce matin en région parisienne, à Lyon, Marseille et Bordeaux.
02:52Gérald Darmanin parle de lutte implacable contre le narcotrafic, confirmant la piste d'une action menée par des trafiquants de drogue.
03:00Et puis après les funérailles du pape François, cap sur le conclave pour élire son successeur.
03:05Sa date pourrait être annoncée aujourd'hui à l'issue d'une nouvelle réunion des cardinaux au Vatican.
03:11Ce qui est sûr, c'est qu'il commencera obligatoirement après la période de deuil qui s'achève ce dimanche.
03:16Voilà pour l'essentiel de l'information.
03:17C'est à vous Pascal.
03:18Merci chère Shanna. Elisabeth Lévy est avec nous.
03:21Marine Sabourin, Georges Fenech, Nathan Devers, Vincent Herouet, Thomas Bonnet.
03:27C'est vers vous Marine que je me tourne parce que le meurtrier présumé de ce fidèle dans une mosquée de grands combes
03:34s'est rendu à la police en Italie hier soir.
03:39Oui, il s'est rendu en Italie aux alentours de 23h dans un commissariat à Pistoia.
03:43C'est donc près de Florence en Toscane. Cela faisait plus de 72 heures qu'il était activement recherché par les autorités.
03:50Face à l'efficacité des moyens mis en place, l'auteur n'a eu pour seule issue que de se rendre.
03:55Et c'est la meilleure chose qu'il pouvait faire, a déclaré le procureur de la République d'Alès ce matin.
04:00Le procureur qu'il a appris donc aux alentours d'une heure du matin cette nuit.
04:03Selon lui, le suspect se sentait acculé.
04:05On le rappelle, plusieurs dizaines d'enquêteurs étaient déployés dans le gare et les départements voisins pour le rechercher.
04:12Il avait d'ailleurs été repéré ces dernières heures, mais les forces de l'ordre n'avaient pas pu l'interpeller.
04:17Alors d'après les premiers éléments de l'enquête, il aurait pu être hébergé, puis exfiltré par des proches en voiture.
04:24On le rappelle, cet homme, Olivier H, est âgé de 20 ans.
04:27C'est un Français originaire de Bosnie.
04:29Sans aucun antécédent judiciaire, il serait sans emploi.
04:31Il a donc été placé cette nuit en garde à vue, en Italie.
04:35La crainte, évidemment, c'était qu'il s'en prenne à quelqu'un d'autre.
04:38Une course contre la montre s'engage à présent.
04:41Une procédure d'extradition vers la France va être initiée aujourd'hui pour qu'il soit rapatrié au plus vite en France.
04:46On connaît ses motivations ?
04:48Pour l'instant, pas d'informations.
04:49On ne sait pas ce qu'il a dit pour le moment.
04:51Il a été entendu.
04:52Dans ces cas-là, on est déjà entendu par la police italienne.
04:57Non, sans doute, c'est uniquement formel, j'imagine, mais sur le fond, j'imagine que...
05:01Les questions seront posées en France ?
05:03Oui, mais ça va aller très vite, parce qu'en réalité, ce n'est pas tout à fait une posture d'extradition.
05:07C'est un mandat d'arrêt européen qui va être décerné.
05:10C'est-à-dire qu'il n'y a pas de ministère des Affaires étrangères.
05:13Ça va directement du juge qui est saisi au procureur d'Italie et donc le transfert.
05:18S'il y consent, on se souvenait que Mohamed Amra avait fait des difficultés, s'il y consent, ça peut aller en deux ou trois jours, une semaine.
05:26Le profil français d'origine bosniaire.
05:29Exactement, j'ai d'une vingtaine d'années, le procureur avait quand même dit qu'il semblait vouloir recommencer et passer à l'acte.
05:34Bien sûr, et la suspicion, je l'ai dit, est très grande, qu'il ait tué Aboubacar Sissé, parce qu'Aboubacar Sissé était musulman.
05:41Je vous propose d'écouter Christian, qui est une connaissance de la victime et qui témoignait au micro de CNews.
05:48J'ai connu personnellement, je mangeais avec lui et tout, on était là, on faisait notre prière ensemble et tout.
05:57Franchement, c'était un bon garçon, très bon, il était gentil avec tout le monde, dans le pays, tout le monde le connaissait.
06:04Il était comme, ouais, il était marcheur, on marchait, on se discutait.
06:07C'est ce qu'il lui a appris, déjà, d'avoir fait ça.
06:11Il lui apprenait, il lui apprenait à faire la prière et il a sorti son couteau.
06:17C'est inadmissible ce qu'il a fait.
06:19Je ne sais pas s'il s'en rend compte dans sa tête à lui, ce qu'il a fait.
06:22Bonjour, Taillou, à Zurich, il y a quelques secondes, dans l'enquête pour retrouver l'auteur de la mosquée de Grand Combe,
06:30qui s'est rendu ce matin en Italie, comme dans celle sur les violences contre les prisons et les agents pénétudiants.
06:36Les magistrats et les enquêteurs ont fait preuve d'une grande détermination et d'un grand professionnalisme
06:40qui a permis d'obtenir des résultats dans des temps très courts.
06:43Je veux les féliciter, heureusement.
06:45M. Retailleau qui a pris la parole hier avec beaucoup de courage.
06:48D'ailleurs, parce que dans ce climat de haine, il faut pouvoir dire les mots
06:53et lui les dit avec beaucoup de courage et beaucoup d'intelligence et beaucoup de lucidité, je pense.
06:59Écoutez Bruno Retailleau.
07:01Ils instrumentalisent ce crime.
07:05Ils l'instrumentalisent.
07:06Je n'hésite pas à le dire.
07:08Et je pense qu'ils ne rendent pas service à nos compatriotes musulmans.
07:11Ils ont une formidable ambiguïté vis-à-vis de l'islamisme qu'ils ne dénoncent jamais
07:17et ils ont une extraordinaire complicité avec l'antisionisme
07:23qui leur permet souvent d'attiser les braises rougeoyantes de l'antisémitisme.
07:27Ce qu'ils ne cessent de faire, c'est un communautarisme pour draguer le vote des Français musulmans.
07:35Et en faisant cela, ils veulent les séparer de la communauté nationale.
07:37C'est extrêmement grave et ça fait d'abord mal à nos compatriotes musulmans.
07:42Et vous avez compris que Bruno Retailleau parlait de la manifestation hier à la place de la République.
07:46Et qu'est-ce qui montre ce que dit M. Retailleau ?
07:49C'est ce qui s'est passé avec Jérôme Gage.
07:51Jérôme Gage a été exfiltré hier.
07:54Alors que Boris Vallaud ne l'a pas été.
07:56D'ailleurs, Boris Vallaud, qui est du Parti Socialiste, aurait dû suivre Jérôme Gage.
08:01Tous les gens qui étaient présents du Parti Socialiste auraient dû suivre Jérôme Gage.
08:06Jérôme Gage, socialiste, pourquoi il est exfiltré ?
08:08Parce qu'il est juif.
08:10Parce qu'il est juif.
08:11Parce qu'il est juif.
08:13Et Boris Vallaud reste sur place.
08:16Donc vous avez le communautarisme à la française qui se met en place.
08:18C'est-à-dire que, et M. Retailleau a raison de souligner cela.
08:23Je trouve qu'il y a plusieurs images qu'on retiendra de la place de la République hier.
08:29Mais celle-là est la plus signifiante.
08:31La plus signifiante.
08:32Ils font la démonstration précise de l'intolérance contre laquelle ils sont censés venir combattre sur la place de la République.
08:39C'est-à-dire qu'ils appellent à ne pas viser quelqu'un par rapport à son entonction religieuse.
08:43Et c'est précisément ce qui se passe lors du rassemblement.
08:46Donc effectivement, cette image est très...
08:47Elle est la plus signifiante de toutes.
08:49Pourquoi ?
08:49Puisque vous avez deux socialistes.
08:50L'un a le droit de rester, l'autre n'a pas le droit de rester.
08:52L'un est juif, l'autre est...
08:54Boris Vallaud, je ne sais pas s'il est catholique ou musulman ou bâté d'ailleurs.
08:58Je ne peux pas le dire.
08:59Mais là, ce qui est extraordinaire, c'est que Boris Vallaud reste.
09:03C'est ça qui est absolument sidérant.
09:04C'est-à-dire qu'ils sont tous les deux du même parti.
09:07Donc on en arrive aujourd'hui à d'autres frontières qui se dessinent dans le pays.
09:10Donc ce n'est pas d'ailleurs nouveau, puisque ces frontières sont en place.
09:16Ce qui est terrible, c'est comme vous l'avez dit.
09:17Elisabeth Lévy.
09:18Ce qui est terrible dans cette affaire, vous en avez parlé, c'est le narratif qui est mis en place à toute allure par une partie de la gauche,
09:24avec ce que les Allemands appellent la Schadenfreunde, une sorte de joie mauvaise.
09:28Si vous voulez, le flopé de communiqué de tous sur le thème, laissant entendant, vous l'avez bien dit, l'islamophobie tue.
09:36Je voudrais dire un mot sur l'emploi du terme islamophobie par le Premier ministre et par un certain nombre de gens qui me paraît vraiment grave.
09:44Parce qu'on a le droit de détester l'islam, le judaïsme ou la théorie de la relativité.
09:49Ce qu'on n'a pas le droit de faire, c'est d'agresser des juifs, des musulmans ou des disciples d'Einstein.
09:54Et ce qu'on veut faire avec cette affaire d'islamophobie, avec ce mot faussaire, inventé par les Iraniens comme on le sait,
10:02c'est nous empêcher, nous interdire toute critique de l'islam en la faisant passer pour du racisme anti-musulman.
10:09Alors moi je ne crois pas que c'est la critique de l'islam qui nourrisse cette haine qu'on a vue à l'oeuvre dans cette mosquée.
10:15Ce qui la nourrit c'est le déni et le mensonge de toute cette gauche.
10:18Je crois que vous voyez ce mot.
10:20Alors justement, je voudrais justement, sur le mot, Manuel Valls, écoutez ce qu'a dit Manuel Valls sur le mot islamophobie.
10:29Est-ce que vous parlez d'islamophobie ?
10:31Non, je ne parle jamais d'islamophobie, c'est un terme qui a été inventé il y a bien longtemps.
10:36C'est le terme employé par François Bayrou hier.
10:38Eh bien je ne l'aurais pas employé.
10:39Ignominie islamophobe.
10:40C'est quelque chose d'ignoble, c'est une ignominie bien sûr ce qui s'est passé.
10:46Mais c'est un acte de haine sans doute.
10:49On verra avec l'enquête, elle le dira à l'égard de l'islam des musulmans.
10:54C'est la deuxième religion de France.
10:57Elle compte, elle paie.
10:58J'étais maire d'Evry où les musulmans sont évidemment très présents.
11:03Et je reviens avec le Président de la République, vous le soulignez, de Mayotte et de la Réunion
11:10où on pratique là-bas un islam d'une très grande tolérance, d'une très grande ouverture.
11:16Mais je ne l'utilise pas ce terme, il a été inventé il y a plus de 30 ans par les mollats iraniens
11:21pour clouer aux pylories.
11:23Donc François Bayrou n'aurait pas dû employer ce terme ?
11:26Chacun emploie les mots, mais c'est un terme qu'il ne faut pas employer.
11:30Il ne faut jamais employer les termes de l'adversaire et de ceux qui précisément veulent la confrontation
11:37avec ce que nous sommes, c'est-à-dire un pays ouvert qui accueille chacun
11:42à condition que chacun respecte les règles communes.
11:45Manuel Valls dit effectivement quelque chose que je disais tout à l'heure,
11:48c'est que l'extrême gauche veut la guerre civile.
11:51L'extrême gauche veut la guerre civile, en tout cas l'affrontement.
11:53Et c'est ce que dit Manuel Valls.
11:54Je voulais juste vous montrer Amine El Khatni, ce qu'il a tweeté ces dernières heures,
12:01c'est intéressant, vous le connaissez Amine El Khatni, il vient régulièrement sur notre plateau.
12:04Il répond à Bastien Parizeau, qui est de la France Insoumise,
12:07qui dit ce soir, extrême fierté, de militer aux côtés de Jean-Luc Mélenchon à la France Insoumise,
12:11qui semble plus que jamais le dernier rempart de l'humanisme face à la haine
12:14et la bêtise crasse de l'extrême droite.
12:16Et Alim El Khatni lui a dit, vous êtes des charognards,
12:19lorsqu'une enfant de 12 ans fut violée à Courbevoie parce que juive,
12:23la place de la République était déserte.
12:25Pas un mot de vos dirigeants pour elle, pas une manifestation.
12:29Je vous le dis comme musulman, vous êtes à vomir.
12:34On va voir ce rassemblement hier de la place de la République
12:38et la séquence avec Jean-Luc Mélenchon, effectivement,
12:40qui a rencontré une jeune femme de religion musulmane
12:45et qui l'a prise dans ses bras.
12:47On voit ces images peut-être hier.
12:48Il n'y avait d'ailleurs pas grand monde.
12:50Il y avait un petit millier de personnes, peut-être.
12:53Mais ce qui est intéressant, c'est que les mêmes qui crient à la récupération,
12:57à l'instrumentalisation lorsqu'il se passe quelque chose en France,
13:00sont descendus immédiatement dans la rue.
13:03Mais comme le dit très justement Amine El Khatni,
13:06quand cette jeune femme de 12 ans juive a été violée et tuée parce que juive,
13:09on ne les a pas entendues.
13:10Le 7 octobre non plus.
13:11Le problème, c'est...
13:12Nathan Devers et après on écoute Jean-Luc Mélenchon.
13:16La situation dans laquelle il faut absolument éviter de rentrer,
13:19ce que vous avez dit dans votre édito,
13:21c'est celle d'une polarisation de l'empathie.
13:23Que dans une société, il puisse y avoir dans un débat des idées,
13:26des visions du monde qui soient polarisées,
13:28bon, c'est le principe de la démocratie.
13:30Quand ça touche l'empathie, ça devient une catastrophe.
13:33Sur le mot islamophobie, je comprends parfaitement vos réticences
13:36et je les partage.
13:37Alors appelons ça autrement, avec toutes les prudences de l'enquête,
13:40dans ce cas-là, ce serait un acte qui relèverait du racisme.
13:42De la haine anti-musulmane.
13:44Oui, voilà.
13:45Et donc, on peut aussi remarquer qu'il y a une partie de la classe politique
13:49qui a été un peu silencieuse, un peu lente,
13:52et qu'il est moins dans d'autres affaires.
13:54Et on peut s'en étonner, comme on peut aussi s'étonner de ce que vous signalez.
13:57Qui a été silencieux ?
13:59Je n'ai pas vu ça, moi non plus.
14:01Nathan, ce qui s'est passé, c'est que le ministre de l'Intérieur a attendu 24 heures
14:05pour avoir des précisions avant de prendre la parole et de se déplacer.
14:10Parce qu'il y avait des incertitudes sur l'enquête.
14:13C'est à partir du moment où, c'est pas que l'enquête a été menée,
14:18mais à partir du moment où le ministre a eu des précisions
14:20qui lui permettaient de voir qu'effectivement,
14:23il y avait suspicion de crimes anti-musulmans, disons-le très clairement,
14:28à ce moment-là, il s'est déplacé.
14:29Oui, d'accord.
14:30Il y a eu un décalage.
14:31Il y a eu un décalage.
14:31Mais quand je vois certains qui lui reprochent
14:34de ne pas s'être déplacé à la seconde,
14:37je trouve ça quand même très étrange.
14:38Il est à Rome.
14:38Moi, ce n'était pas lui spécifiquement que je le disais.
14:41Et en plus, d'accord.
14:42Et deuxièmement, le point que vous soulignez sur le tweet d'Amin El Khatmi,
14:45en effet, quand on voit certains qui vont, si vous voulez,
14:49exprimer de l'empathie sur des drames à juste titre
14:52et qui ne le font pas sur d'autres drames racistes,
14:54évidemment, on rentre dans une société qui est polarisée
14:56dans son rapport à l'autre, c'est-à-dire l'empathie.
14:58Est-ce que la France insoumise cherche l'affrontement
15:03ou est-ce que l'extrême gauche cherche l'affrontement des communautés ?
15:07Je vous pose cette question.
15:08Est-ce que c'est un but, selon vous ?
15:12Moi, je pense qu'il y a deux dimensions.
15:14Sur la dimension de Jérôme Gage,
15:17je pense qu'il y a, dans une partie très claire de l'extrême gauche,
15:21un antisémitisme qu'on voit s'exprimer de manière explicite.
15:25Je veux dire, là, maintenant, il faut vraiment être aveugle
15:27dans un déni extraordinaire pour ne pas le voir
15:29et que quand vous chassez quelqu'un comme Jérôme Gage
15:31en le traitant de sioniste,
15:34en jetant sur lui une sorte d'infamilie...
15:36On a écouté, d'ailleurs, je le demande pour Marine,
15:38parce que tout à l'heure, j'ai l'impression que je parlais.
15:39Est-ce qu'on peut écouter la séquence
15:41quand Jérôme Gage est exfiltrée ?
15:43Pour qu'on entende les militants, ceux qui le disaient.
15:45Les militants, ils sont représentatifs de ceux qui étaient là.
15:47Nous sommes d'accord, c'est pas un militant comme ça.
15:50Je demande à Marine, est-ce qu'on peut...
15:51Alors, écoutons cette séquence,
15:52parce que je trouve qu'elle est tellement signifiante.
15:59Non, on n'entend plus.
16:01Ah, là, donc il n'y a plus de son, Marine.
16:04Ah, bon, bah, alors s'il n'y a pas...
16:05Alors, ça revient, le son, me dit Marine Lançon.
16:07Vous me dites quand ça revient, Marine,
16:08parce que comme on est également à la radio...
16:10On n'a aucun respect pour les mecs comme vous.
16:13On n'a aucun respect.
16:14C'est à cause de vous, Grotaillot,
16:16il est encore ministre de l'Intérieur.
16:18C'est à cause de vous.
16:18Tu te caches, mon frère, cache-toi encore.
16:20On n'a aucun respect pour un homme comme vous.
16:24C'est à cause de vous que Bruno Retaillot
16:25est encore ministre de l'Intérieur.
16:26Pourquoi ils disent ça ?
16:28Pourquoi ils disent qu'il n'a aucun respect
16:29alors qu'il est du PS
16:30et qu'ils acceptent Boris Vallaud ?
16:31Quelle est la différence de ligne
16:33entre Vallaud et Gage ?
16:34Il n'y en a pas.
16:35Un, il n'y en a pas.
16:36Il n'y en a pas.
16:37Non, il n'y en a pas.
16:38Et deux...
16:38Ils disent l'un et l'autre la même chose.
16:40Simplement, il y en a un qui est juif.
16:41Bien sûr.
16:41Et deux dires sionistes sur Jérôme Gage,
16:44sachant que c'est quelqu'un
16:45qui a toujours été en plus,
16:46je veux dire, défenseur
16:47d'une solution à deux États,
16:48qui s'est fait d'ailleurs...
16:50Est sioniste, ça ne veut pas dire l'inverse, pardon ?
16:52Non, mais il n'est pas plus sioniste
16:53que pro-palestinien, si vous voulez.
16:54Il est juif.
16:55Et là, il est visé en tant que juif.
16:57Et je crois que c'était ça
16:58qui était marquant.
16:58Et j'aimerais faire une dernière remarque.
17:00Les yeux rougis de Jean-Luc Mélenchon.
17:01Moi, je trouve ça important
17:03de pouvoir exprimer son empathie
17:04et de pouvoir pleurer
17:05devant un crime raciste.
17:06Mais il ne l'a pas eu, ses yeux rougis.
17:08Je ne les ai pas vus
17:08sur le 7 octobre, par exemple.
17:09On verra la séquence dans une seconde.
17:11Rousseau montre bien
17:11que la pitié ne fonctionne
17:12que si elle a un sentiment
17:13absolument, totalement universel
17:15d'adhésion, d'identification
17:17à la souffrance d'autrui,
17:18quelle que soit cette autrui.
17:20Vincent Herouet,
17:21qui connaît le monde entier.
17:23Je vais vous lire
17:23ce qu'écrit Pierre Martinet,
17:25qui a été à la DGSE.
17:27Depuis quelques années,
17:27j'explique que tous les ingrédients
17:29pour une libanisation
17:30de notre société
17:30se mettent en place,
17:31alimentés aussi par la France insoumise
17:33qui espère
17:33des heurts intercommunautaires,
17:35un affrontement
17:36entre les musulmans
17:36et les chrétiens juifs
17:37comme au Liban.
17:39Nous sommes sur une poudrière
17:40encore quelques décennies
17:41et cela pourra exploser.
17:42Nos dirigeants
17:43ont une grande responsabilité.
17:45Il a raison ou pas ?
17:46La société multiconfessionnelle
17:48ou multiethnique,
17:49c'est la société
17:50qui est multiviolente.
17:51C'est la guerre
17:51de tous contre tous.
17:53Ça n'a jamais marché,
17:54sauf s'il y a
17:55une grande abondance.
17:57Parfois, il y a
17:57tellement de prospérité
17:58que ça étouffe
17:59les crispations
18:02ainsi identitaires.
18:03Mais ce n'est pas le cas
18:04dans notre vieille Europe.
18:06Ce n'est pas le cas
18:06en Occident en général
18:07désormais.
18:08Et donc,
18:08la société multiethnique
18:10est une société
18:10qui est extrêmement dangereuse.
18:13C'est une évidence.
18:14Et il faut...
18:16Mais tous les problèmes
18:17ne sont pas sur la ligne
18:18de ceux que j'ai vus hier.
18:19par ailleurs que l'extrême-gauche
18:23rêvassent autour
18:24de la guerre civile
18:25qui vient
18:25et s'y prépare activement
18:27depuis si longtemps.
18:28Les trotskistes
18:29faisaient des entraînements
18:30comme ça.
18:30Je peux...
18:31Laissez terminer Vincent
18:34s'il vous plaît,
18:34Elisabeth.
18:35Elisabeth,
18:36laissez terminer Vincent.
18:37Je voudrais contester
18:38sur un point.
18:39Oui, mais je voudrais
18:39que termine Vincent.
18:40Par ailleurs,
18:41dans cette histoire,
18:42dans ce meurtre
18:42qui est doublé
18:44d'un sacrilège,
18:46tout ça nous incite
18:47à...
18:48d'abord
18:49un peu de retenue,
18:50ensuite à...
18:52Il y a tant
18:52de tartufferies
18:54dans ses larmes,
18:56dans ce rassemblement
18:57d'un dénié
18:58professionnel.
18:58professionnel.
18:59C'est totalement écœurant,
19:01non ?
19:01On attend la fin de l'enquête.
19:02On attend déjà
19:03de savoir exactement
19:03ce qui s'est passé.
19:04Moi, je ne connais pas
19:05beaucoup de bosniaques
19:06qui s'appellent Olivier,
19:08d'abord.
19:09Il est français,
19:10d'origine bosniaque.
19:11Il est né en France.
19:12Il y a quoi d'origine bosniaque,
19:13au fait ?
19:13C'est un enfant
19:14de l'immigration,
19:16j'imagine.
19:17Un bosniaque
19:18qui s'appelle Olivier,
19:19c'est a priori
19:19très bien intégré,
19:20non ?
19:21En tout cas,
19:21il y a une véritable volonté
19:22de s'intégrer.
19:23Je ne peux pas répondre
19:24à cette question.
19:24On peut se poser
19:28avant de descendre dans la rue
19:29pour défiler
19:30en dénonçant l'islamophobie.
19:31Il y a un meurtre
19:33fait de quelqu'un
19:34qui était en prière.
19:35Comme vous l'avez très bien dit
19:36dans votre avant-propos,
19:37il y a quelque chose
19:38de profondément sacrilège
19:39et choquant
19:40dans cette histoire.
19:41Il y a une réactivité
19:43d'un parti politique
19:44en France
19:44qui est de la pure récupération
19:46et ça saute aux yeux
19:46de n'importe qui d'honnête
19:48qui regarde
19:49ce qui s'est passé hier
19:50jusqu'à la compassion
19:52étalée effectivement
19:53par le leader
19:54de l'organisation
19:55qui prend dans ses bras
19:56n'importe quel musulmane.
19:57Franchement,
19:58c'est poids.
19:59Quand vous dites
20:00n'importe quel musulmane,
20:01entendons-nous bien,
20:02c'était une femme au hasard.
20:03Oui,
20:04femme voilée,
20:05bon,
20:05qu'il prend comme ça
20:06dans ses bras
20:06comme si l'était
20:07l'incarnation du...
20:10Comme si c'était
20:10l'incarnation du...
20:12Il met en scène
20:13quelque chose.
20:14Voyons cette séquence
20:16justement
20:16et écoutons ce qu'a dit
20:18Jean-Luc Mélenchon.
20:19Après,
20:19je donne la parole
20:20à Elisabeth Lévy.
20:21C'est une petite joie,
20:22c'est important.
20:25Voyons cette séquence,
20:27s'il vous plaît.
20:27M. Mélenchon,
20:27on se sent plus en sécurité
20:29nous les musulmans.
20:31On sort la boule au ventre,
20:33on se sent plus du tout en sécurité.
20:36Il y a une nuit de bouche
20:37qui a été franchie,
20:37M. Mélenchon.
20:38C'est certain, madame.
20:40Permettez-moi de vous embrasser,
20:41vous vous chaurez la main.
20:42qu'est-ce que c'est ça ?
20:45On a peur, M. Mélenchon.
20:52Il est...
20:52Il est...
20:53Il est français.
20:54Tous les musulmans ont peur,
21:00M. Mélenchon.
21:02Il y a une ligne rouge
21:04qui a été franchie.
21:05La séquence dont vous parliez,
21:21M. Mélenchon.
21:22Oui, elle n'était pas voilée,
21:23effectivement.
21:25Les larmes.
21:26Les larmes de Crocodile.
21:28Les crocodiles, ça mange.
21:30Les crocodiles, c'est dangereux.
21:32Vous parlez évidemment de...
21:33Les larmes de M. Mélenchon.
21:34De Jean-Luc Mélenchon,
21:35bien sûr.
21:36Nous sommes avec Thomas Hill
21:38pour cette actualité dramatique, Thomas.
21:40Et les transitions sont toujours rudes,
21:42même si ça nous fait plaisir
21:43de vous revoir,
21:45parce que vous avez enfin...
21:47Vous êtes enfin revenu de vacances.
21:49Ça vous a paru long.
21:51Nous ignorons.
21:52Ça vous a paru long, Pascal.
21:53Une grande souffrance.
21:54Ça nous a paru long.
21:55Non, je ne dirais pas ça,
21:56parce que...
21:58Ce serait désagréable pour Jean-Pierre.
21:59Il y avait un jeune stagiaire
22:00que je salue
22:01qui doit être là quelque part.
22:03Qui progresse énormément.
22:04Au soleil,
22:05qui a été remarquable.
22:07Et il faut le remercier une nouvelle fois
22:08parce que de sa générosité,
22:10de sa gentillesse,
22:11de son implication.
22:12Parce que pour les jeunes gens...
22:13Jean-Pierre Foucault,
22:14on va le dire quand même.
22:15Évidemment.
22:16Exceptionnel, Jean-Pierre Foucault.
22:17Ils adorent travailler
22:17avec une légende de la radio.
22:19Et puis une future légende.
22:21Vous êtes une...
22:22Mais qui est vous ?
22:23Ne nous en pressons pas, Pascal.
22:25Bien sûr.
22:26Bien sûr.
22:26Un bon moment.
22:27Vous avez reçu l'autre jour
22:28Clovis Corniak, je crois.
22:30Oui, il y a quelques semaines.
22:31Vous avez adoré son nouveau film.
22:33Je voudrais savoir
22:33le film
22:34qu'il a fait
22:35et qu'il a vu ce week-end
22:37avec Valérie Bonneton
22:38qui est un film
22:40formidable.
22:41Sur l'alcoolisme.
22:42Allez voir ce film.
22:43Ça s'appelle comment ?
22:43Ça s'appelle...
22:45Comment ?
22:45Comment s'appelle ce film ?
22:46Les jours heureux ?
22:48Les jours meilleurs.
22:49C'est ça, non ?
22:50Les jours meilleurs.
22:51C'est un sujet.
22:53C'est un film sur les femmes alcooliques.
22:57Mais il y a une rédemption, bien sûr.
23:00Corniak, il est d'une sincérité,
23:02d'une authenticité, d'une générosité.
23:04Mais tout le casting.
23:05Valérie Bonneton, vraiment, elle est formidable.
23:08Sabrina Ouazani.
23:09Elle, elle est exceptionnelle, cette jeune femme aussi.
23:13Des jours meilleurs, ça s'appelle.
23:14Michel Larocque.
23:15Michel Larocque, génial.
23:16Donc, c'est un film bien écrit, intelligent, sensible, drôle,
23:21avec une histoire formidable.
23:23Qu'est-ce que vous voulez ?
23:24Allez voir...
23:25Allez au cinéma, de toute façon, en général.
23:27Mais allez voir ce film.
23:28Et on va essayer de parler de ce sujet,
23:31qui est un sujet toujours dramatique,
23:32de l'alcoolisme.
23:33Et notamment, effectivement,
23:34c'est le sujet du film L'alcoolisme féminin.

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