Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour de Salhia Brakhlia et Antoine Comte.
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00:00Et c'est avec plaisir que je vous retrouve pour les informés en direct tous les matins à 9h30 sur France Info
00:10avec cette semaine Antoine Comte, bonjour Antoine, et nos informés du jour, Stéphanie Despierre, journaliste politique à LCP, bonjour Stéphanie
00:18et à vos côtés Lou Frittel, journaliste politique à Paris Match, bienvenue à toutes les deux, bonjour
00:23Antoine, on s'interroge ce matin sur la réaction de la classe politique après l'assassinat d'Abou Bakar Sissé, ce fidèle musulman dans une mosquée du Gard
00:32Oui, et du côté de la gauche, on s'est empressé de qualifier cet acte odieux d'acte islamophobe, assez vite en fait, dès les heures qui ont suivi ce drame vendredi dernier
00:44et de l'autre côté de l'échiquier politique, en gros des macronistes au Rassemblement National, on a mis un petit peu plus de temps à réagir
00:50et on a préféré parler, je cite, d'actes de racisme ou d'actes de haine, comme Emmanuel Macron d'ailleurs l'a tweeté hier soir
00:57mais au centre du jeu politique, de cette bataille lexicale mais surtout de cette bataille politique, un homme, Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur
01:04qui vilipendait depuis ces dernières heures par la gauche, qui dénonce sa gestion à géométrie variable, on va le dire comme ça, des récents drames que subit notre pays
01:13parce que contrairement à par exemple l'attaque terroriste de Mulhouse, on s'en souvient, en février dernier ou encore à l'attaque, pas plus tard que jeudi dernier
01:21dans un lycée, attaque au couteau d'un lycéen, le ministre de l'Intérieur a mis plus de 48 heures à se rendre sur place dans le Gard
01:28mais ce qu'on peut dire ce matin, c'est quand même qu'il faut rester prudent car l'enquête est en cours, il faut le rappeler
01:33et que le suspect de ce meurtre terrible s'est rendu ce matin à la police en Italie
01:38Bruno Retailleau, lui, il a répondu en tout cas aux attaques venant de la gauche et notamment aux attaques de la France Insoumise
01:43en s'étonnant, il ironise que cette dernière, la France Insoumise, n'ait pas organisé à l'époque de manifestations
01:50lors par exemple de l'attaque terroriste à Mulhouse en février
01:54ce qui n'a pas plu du tout à Jean-Luc Mélenchon qui juge responsable, Bruno Retailleau
01:59du climat, je cite, islamophobe qui existe aujourd'hui en France selon lui
02:03je vous propose qu'on écoute Jean-Luc Mélenchon, c'était hier place de la République
02:05lors d'un rassemblement en hommage à Aboubakar Sissé
02:08Dans notre pays, une ambiance, un climat islamophobe a été entretenu, cultivé des mois durant
02:19et chacun jusqu'au plus officiel s'est senti autorisé à faire des déclarations
02:25dont sans doute peut-être il ne mesurait pas toute la portée et toute la violence
02:29par exemple, quand le ministre de l'Intérieur dans une réunion dit
02:33abat le voile, imagine-t-on que quelqu'un ait crié abat les crucifix
02:38Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise
02:41hier lors du rassemblement en soutien à Aboubakar Sissé
02:44ce fidèle musulman qui a été assassiné dans le Gard
02:47il parle d'un climat islamophobe cultivé par le ministre de l'Intérieur lui-même
02:52Bruno Retailleau, Stéphanie
02:54Oui, on a vu ce terrible fait divers dont on ne connaît pas encore exactement la motivation
02:59donc il faut rester prudent, on voit bien que la France Insoumise s'en est emparée
03:05pour faire de Bruno Retailleau sa première cible
03:07et Bruno Retailleau a renvoyé l'ascenseur
03:11de toute façon les relations sont extrêmement crispées
03:13et je pense qu'entre Bruno Retailleau et la France Insoumise
03:15c'est normal, c'est des positionnements politiques extrêmement différents
03:19et en fait ça illustre quand même le climat assez fracturé
03:22je pense d'une partie de la société française
03:24et ce qui est un peu dommageable c'est qu'on a l'impression
03:26qu'on ne peut plus avoir de débat
03:28et ni de moment de recueillement en hommage aux victimes de ces attaques
03:33Quand Jean-Luc Mélenchon prononce ces mots lourds
03:35en fait il fait référence aussi au démarrage tardif
03:39de réaction de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur
03:43il a mis 48 heures avant de se rendre sur place
03:45et il est allé à la sous-préfecture, pas à la mosquée
03:47Effectivement le signe n'est pas exceptionnel
03:51compte tenu de la réactivité que Bruno Retailleau a pu avoir
03:54sur d'autres faits divers, Mulhouse par exemple
03:56ou ce qui s'est passé à Nantes la semaine dernière
03:59mais c'est vrai qu'il y a, comment dire, aujourd'hui finalement
04:03la lutte contre l'antisémitisme d'un côté
04:06et la lutte contre l'antiracisme de l'autre
04:09ont été comme préemptées ou en tout cas
04:11ce sont des marqueurs de droite d'un côté, de gauche de l'autre
04:14c'est comme si les deux ne pouvaient pas se réunir
04:16et je vais donner un exemple, on en parlait tout à l'heure avec Antoine Orantenne
04:19c'est Jérôme Guelge qui s'est rendu à la manifestation
04:22du Parti Socialiste
04:24et qui s'est fait huer, qui s'est fait sortir de la manifestation
04:27il était traité de sioniste
04:29parce qu'il s'était indigné contre des prises de position
04:32qu'il considérait comme antisémite
04:34notamment de la part de ses collègues insoumis
04:35et là il était venu justement manifester son soutien
04:38à cet homme qui, même si on attend
04:40les conclusions de l'enquête
04:43manifestement s'est quand même fait tuer
04:45pour sa religion
04:46donc il était venu manifester son soutien à cet homme
04:49il ne pouvait pas finalement
04:50rassembler ces deux pans de la lutte
04:53contre le racisme et la haine
04:54La question quand même de Bruno Retailleau elle est centrale dans cette affaire Antoine Comte
04:58parce que Lou l'a rappelé
05:00il s'agit d'un musulman qui était en train de prier
05:03et qui a reçu des dizaines de coups de couteau
05:05pendant qu'il priait
05:06par un homme qui effectivement s'est rendu
05:08cette nuit aux autorités italiennes
05:11Bruno Retailleau
05:12la question lui a été posée par notre confrère de BFM TV
05:15est-ce que si ça s'était passé dans une église
05:17ou dans une synagogue
05:18vous auriez réagi plus vite ?
05:21et lui il dit non
05:22lui il dit non
05:23j'attends de voir quels sont les faits
05:25Oui il dit non
05:25mais on sent qu'il est gêné aux entournures quand même
05:27qui a eu un retard à l'allumage
05:30peut-être du ministre de l'Intérieur
05:33qui en effet on l'a vu sur de récents drames
05:36alors qu'ils sont sans comparaison
05:37mais par exemple le drame de Nantes
05:40avec cette attaque d'un lycéen
05:41contre ses camarades
05:43où là dans l'immédiat Bruno Retailleau annonce
05:45d'ailleurs il était en déplacement à Marseille
05:47c'était jeudi dernier
05:48tout de suite qu'il rentre à Paris
05:49pour se rendre à Nantes
05:50même chose pour Mulhouse
05:52je rappelle qu'il y a aussi une campagne LR
05:55pour la présidence des LR en cours
05:56où on a un Bruno Retailleau
05:57qui va se saisir
05:59de chacune des opportunités politiques
06:01qu'il a
06:02d'aller sur le terrain quand il le peut
06:04pour essayer de contrer Laurent Wauquiez
06:06qui est son adversaire
06:06dans cette bataille interne à droite
06:09donc voilà
06:10est-ce que c'est une stratégie politique
06:12d'avoir attendu plus de 48 heures ?
06:15franchement j'en suis pas sûr
06:16mais peut-être qu'il y a quand même des choix
06:19en tout cas c'est ce que dénonce la gauche aujourd'hui
06:20vis-à-vis de Bruno Retailleau
06:22des choix qui sont faits parce que
06:23il y a aussi cette campagne
06:24et cette élection qui arrive dans trois semaines
06:26ça arrive quand même à grands pas
06:27il y a quand même une réflexion à avoir
06:30sur la terminologie
06:32hier quand il a été interviewé
06:33lui il parle d'actes anti-musulmans
06:36il parle pas d'islamophobie
06:38Bruno Retailleau
06:39pourquoi il fait la différence Stéphanie ?
06:40lui il explique que de toute façon
06:42il parle comme ça
06:44parce que c'est le vocabulaire judiciaire
06:47que c'est le vocabulaire classique
06:49du ministère de l'Intérieur
06:51quand on a ces actes-là
06:52et surtout quand on n'est pas sûr
06:54d'avoir la motivation de l'assassin
06:59en revanche on peut remarquer
07:00par exemple François Bayrou
07:01lui assez vite a employé les termes
07:03ignominie islamophobe
07:04mais on voit bien qu'en effet
07:05il y a un combat autour du vocabulaire
07:08qui cristallise
07:09ce qu'expliquait Lou tout à l'heure
07:11c'est-à-dire cette difficulté à discuter
07:14et le fait que la lutte contre l'antisémitisme
07:18est devenue un peu de droite
07:20et que la lutte contre l'islamophobie
07:22est un peu de gauche
07:22et que c'est un peu dommage
07:23que ces deux batailles ne puissent pas être
07:25la seule et même chose
07:27évidemment une image quand même
07:28qui a frappé pendant ce week-end
07:29c'est celle d'un Jean-Luc Mélenchon en pleurs
07:31il a pris une femme dans ses bras
07:34lors de ce fameux rassemblement
07:35parce que cette femme disait
07:37les musulmans ne se sentent plus en sécurité
07:39on a dépassé la ligne rouge
07:41Jean-Luc Mélenchon
07:42les musulmans ne se sentent plus en sécurité
07:44en France
07:44je comprends que nos compatriotes musulmans
07:48soient vraiment atteints
07:49par ce qui s'est passé
07:49rappelons-le quand même
07:51il me semble en tout cas
07:52que c'est la première fois
07:53qu'on a un acte pareil
07:54depuis les attentats
07:57depuis 10 ou 15 ans
07:59et c'est vrai que d'une autre façon
08:01aussi on peut se dire
08:01c'est quand même incroyable
08:02que ça ne se soit pas passé avant
08:04et Jean-Luc Mélenchon
08:05d'une certaine façon
08:06montre de la compassion
08:08mais instrumentalise énormément
08:10c'est-à-dire qu'effectivement
08:11ça fait aussi des mois
08:12qu'on parle de nos compatriotes juifs
08:14qui ont extrêmement peur aussi
08:16les actes antisémites ont bondi
08:18et c'est pas là
08:19que la France Insoumise
08:20brandit le drapeau
08:22en disant
08:22nos compatriotes juifs
08:23ne se sentent pas en sécurité en France
08:25alors évidemment
08:25on hiérarchise pas
08:26non on ne hiérarchise pas
08:28en revanche
08:29ils attisent
08:31les haines
08:32entre ces deux communautés
08:34qui effectivement
08:34ont beaucoup de griefs
08:37l'une contre l'autre
08:38et ils surfent
08:39complètement là-dessus
08:39aussi
08:40de façon complètement électorale
08:42sur le climat islamophobe
08:43dont parlait justement
08:44Jean-Luc Mélenchon
08:44quand on l'a écouté
08:45ce qui était intéressant
08:47de voir hier
08:48c'est que
08:48c'était un rassemblement
08:49pour
08:50en hommage à Aboubacar Sissé
08:53et qu'en fait
08:53il y avait uniquement la gauche
08:55et que toute la partie
08:56on va dire des macronistes
08:57au rassemblement national
08:58il n'était pas là
08:58quand il y a une manifestation
09:00contre l'antisémitisme
09:02c'est l'autre partie
09:03finalement de l'échiquier politique
09:04qui se déplace
09:05y compris désormais
09:06le rassemblement national
09:07qui n'est pas trop
09:07dans son ADN
09:09qui n'est pas trop
09:09qui ne manifeste pas
09:11en général
09:12mais voilà
09:12mais donc on a
09:13finalement deux grands blocs
09:14qui s'affrontent
09:16sur
09:16Lou l'a très bien dit
09:17sur deux sujets différents
09:18et deux défenses
09:19finalement
09:19de deux communautés
09:20différents temps
09:21et donc du coup
09:21le français de confession musulmane
09:24il peut se dire
09:24mais en fait
09:24j'ai l'impression
09:25que seul LFM défend
09:26c'est un petit peu
09:27le message qu'on entendait hier
09:28moi je me disais hier
09:29qu'enfin on aurait
09:30un rassemblement
09:31finalement assez sincère
09:33assez républicain
09:33où on pourrait voir
09:34peut-être des gens de droite
09:35des macronistes
09:35ça n'a pas été le cas
09:36quand on a une manifestation
09:38pour défendre
09:39les juifs français
09:40la gauche ne s'y rend pas
09:41enfin voilà
09:42il y a un vrai problème
09:43la France insoumise
09:44mais elle a défilé
09:46ailleurs qu'à Paris
09:46parce qu'il y avait
09:47le rassemblement national
09:47c'était l'argument
09:48mais il y a un gros souci
09:49quand même dans ce pays
09:50où en fait
09:51la nation devrait faire corps
09:52quand il y a un drame
09:53aussi épouvantable
09:549h15, 9h16
09:55maintenant sur France Info
09:56on se retrouve dans un instant
09:58après le fil info
09:58de Maureen Suignard
09:59Alors que l'inquiétude
10:01s'amplifiait de jour en jour
10:02chez les agents pénitentiaires
10:03une série d'interpellations
10:05a eu lieu ce matin
10:06dans le milieu du narcotrafic
10:07depuis deux semaines
10:08des prisons
10:09et des logements d'agents
10:10sont visées
10:10ces actions sont revendiquées
10:12par un groupe nommé
10:13DDPF
10:14pour défense des droits
10:15des prisonniers français
10:16le principal suspect
10:17de l'assassinat
10:18d'un fidèle musulman
10:19dans le Gard
10:19vendredi a certainement
10:21bénéficié de complices
10:22selon le procureur d'Aless
10:23ce français de 21 ans
10:25est allé en Italie
10:26puis s'est rendu aux autorités
10:27il est en ce moment
10:28en garde à vue
10:29un braquage
10:30avec un butin
10:31de 9 millions d'euros
10:32des bijoux
10:32qui n'ont jamais été retrouvés
10:34pour la plupart
10:34le procès des braqueurs
10:36de la star américaine
10:37Kim Kardashian
10:37s'ouvre aujourd'hui à Paris
10:38elle avait été ligotée
10:40il y a 9 ans
10:41alors qu'elle se trouvait
10:42dans un hôtel de luxe
10:43de la capitale
10:4410 personnes jugées
10:45à partir d'aujourd'hui
10:46donc et 6 avaient déjà
10:47plus de 60 ans à l'époque
10:48un triplé d'Amin Gouiri
10:50et l'OM consolide
10:51sa place de dauphin
10:52de la Ligue 1
10:53derrière Paris
10:54victoire 4 buts à 1
10:55des Marseillais
10:56face à Brest
10:57en Ligue des champions
10:58les Lyonnaises
10:59n'iront pas en finale
11:00elles ont été sèchement
11:00battues par Arsenal
11:024 à 1
11:02Et les informés
11:15continuent avec
11:16Stéphanie Despierre
11:17journaliste politique
11:18à LCP
11:18avec Lou Frittel
11:19journaliste politique
11:20à Paris Match
11:21et Antoine Comte
11:22donc le gouvernement
11:23cherche la parade
11:24pour trouver
11:2440 milliards d'économies
11:26On en oublierait presque
11:27dans ce contexte
11:28que le gouvernement
11:29cherche en effet
11:29à faire des économies
11:31pour financer son budget 2026
11:33du coup par médias
11:33interposés
11:34les ministres
11:35en charge du dossier
11:36brûlant
11:37test différentes pistes
11:38auprès de l'opinion publique
11:40auprès finalement
11:41des oppositions politiques
11:42pour voir comment ça prend
11:43la dernière en date
11:44c'est la suppression
11:45ou la fusion
11:46des agences de l'Etat
11:47enfin un tiers
11:48des agences de l'Etat
11:48et des opérateurs
11:49de l'Etat
11:50c'est Améline Monchalin
11:52ministre des Comptes Publics
11:53qui nous l'annonce
11:54économie prévue
11:552 à 3 milliards d'euros
11:56dit-elle
11:56mais on teste aussi
11:57l'idée
11:58de supprimer
11:59certaines niches fiscales
12:00qui ne concernerait
12:01qu'une centaine
12:02en fait de bénéficiaires
12:03à chaque fois
12:04ou encore par la voix
12:05de François Repsamen
12:06un ministre de l'aménagement
12:07du territoire
12:07non pas d'un retour
12:09de la taxe d'habitation
12:10mais de l'instauration
12:11dit-il
12:11d'une contribution
12:12modeste
12:13pour financer
12:14les services publics
12:15des communes
12:16et puis je n'oublie pas
12:17bien évidemment
12:18la possible suppression
12:19de l'abattement fiscal
12:20de 10%
12:21dont bénéficient
12:22les retraités
12:23dans le pays
12:24qui fait évidemment
12:25hurler la droite
12:26et notamment
12:26Laurent Wauquiez
12:27et même
12:28des macronistes
12:29purjus
12:29un des macronistes historiques
12:31comme l'ancienne ministre
12:31Maude Bréjean
12:32je vous propose
12:33qu'on l'écoute
12:33la question de la solidarité
12:36intergénérationnelle
12:37c'est une question
12:38qui se pose à nous
12:39et je pense qu'il faut
12:40avoir le courage
12:41moi d'en débattre
12:42pour autant
12:43l'abattement
12:44de 10%
12:46ou plutôt la suppression
12:47de l'abattement
12:47de 10%
12:48c'est une mesure
12:49qui est profondément
12:50injuste et incompréhensible
12:52parce qu'elle n'est
12:53ni ciblée
12:54ni temporaire
12:55voilà Maude Bréjean
12:56qui parle de mesures
12:57injustes
12:58et incompréhensibles
12:59question peut-être
13:01à toutes les deux
13:02comment on trouve
13:0340 milliards d'euros
13:05en étant populaire
13:06comment c'est possible
13:07de le faire ou pas
13:08quand on voit
13:09toutes ces déclarations
13:09des ministres
13:10alors je crois
13:11que ça n'existe pas
13:11évidemment trouver
13:1240 milliards
13:13et être populaire
13:14donc il y a forcément
13:14un moment
13:15ça va être compliqué
13:15on entend le gouvernement
13:16qui dit qu'il ne veut pas
13:17augmenter les impôts
13:19mais si vous réduisez
13:20des niches fiscales
13:21si vous supprimez
13:22par exemple
13:23cet abattement
13:23de 10%
13:24pour les retraités
13:25et bien en fait
13:26ce sont des hausses d'impôts
13:27donc de toute façon
13:28ce sera très compliqué
13:29pour le gouvernement
13:30parce que la dette
13:31du pays augmente
13:32on a des déficits
13:33qui s'envolent
13:34et c'est un peu
13:35mission impossible
13:36c'était mission impossible
13:37déjà dans le budget précédent
13:38le gouvernement
13:39était tombé
13:40sur le budget
13:40finalement
13:41on a réussi
13:42à faire un nouveau budget
13:44mais à minima
13:45en disant
13:45en fait
13:46les réformes
13:47seront pour 2026
13:48mais le débat budgétaire
13:50ça nous est extrêmement
13:50compliqué
13:51politiquement
13:52et dans l'opinion publique
13:53sur la suppression
13:54des 10%
13:54dans les impôts
13:56justement
13:57Lou
13:58pourquoi ça frite autant ?
14:00parce qu'on peut se dire
14:01les 10%
14:01c'est de l'abattement fiscal
14:03pour frais professionnels
14:05et là on parle
14:06de retraités
14:07ça pourrait tomber
14:08sous la logique
14:08de se dire
14:08en fait
14:09ils n'en ont pas besoin
14:10donc en fait
14:11on pourrait les supprimer
14:14ces 10%
14:14ce qui est intéressant
14:16c'est que ces 10%
14:17avaient été repérés
14:18d'abord
14:18par le Rassemblement National
14:20lors de leur contre-budget
14:23au moment de Michel Barnier
14:25puis ça avait disparu
14:27soit au cours de la commission
14:29soit lorsque l'examen
14:32s'est fait
14:33dans l'hémicycle
14:34pourquoi ?
14:34parce que les retraités
14:35c'est un électorat qui vote
14:37et les retraités
14:38c'est l'électorat qui vote
14:38principalement Emmanuel Macron
14:40et qui commence à se tourner
14:41vers le Rassemblement National aussi
14:42quand vous avez
14:43toute la droite
14:44une partie des macronistes
14:46et le Rassemblement National
14:47qui sont profondément opposés
14:49à cette mesure
14:50c'est parce qu'ils savent très bien
14:52que ça peut leur coûter
14:53de précieux points
14:54lors de législatives anticipées
14:56ou d'une présidentielle
14:57ou des municipales
14:58on est quand même
15:00dans une période électorale
15:01assez dense
15:03d'autre part
15:04je pense quand même
15:05qu'il est possible
15:06de faire un budget
15:07sans être trop impopulaire
15:09sur une chose
15:10mais c'est pas du tout
15:11la période d'aujourd'hui
15:11c'est de choisir
15:13une direction assez claire
15:14entre la gauche
15:14et la droite
15:15ça vous avez deux façons
15:16de mettre de l'argent dans les caisses
15:17soit vous augmentez les impôts
15:19soit vous réduisez
15:20le train de vie de l'Etat
15:21donc les services publics
15:22d'un côté
15:23c'est un projet profondément
15:24de gauche
15:25de l'autre profondément
15:26de droite
15:26sauf que quand vous avez
15:27François Bayrou
15:28avec des ministres
15:29d'horizon divers
15:30et bien là
15:31vous êtes plutôt dans le macronisme
15:32et comment faire en sorte
15:33de ne pas trop mécontenter
15:35tout le monde
15:35là c'est une mission impossible
15:37parce que là effectivement
15:38vous êtes obligés
15:39d'aller piocher
15:39dans des mesures
15:40qui forcément
15:41vont plus mécontenter
15:43l'autre bord
15:43que le satisfer
15:45parce que je regardais effectivement
15:46la suppression
15:46la fusion
15:47des agences
15:48il y en a beaucoup
15:48il y en a plus de 470
15:50si on en fusionne quelques-unes
15:52ça amène
15:52à les 2 à 3 milliards
15:54d'euros d'économie
15:55on est loin des 40
15:56quand même
15:56c'est ce que dit
15:58la ministre des comptes publics
15:59Amélie de Montchalin
16:00après elle ne cite
16:01aucune agence de l'Etat
16:03non plus
16:03on ne sait pas
16:04à quelle agence
16:04ou opérateur de l'Etat
16:06elle veut s'attaquer
16:07on entend parler
16:08de l'agence du bio
16:09on entend des noms
16:11comme ça
16:11qui circulent
16:11mais sans confirmation
16:13j'ai envie de dire
16:14c'est quand même
16:152 à 3 milliards
16:15c'est quand même
16:16oui c'est pas beaucoup
16:17pour les 4 milliards
16:18mais c'est quand même
16:18bon à prendre
16:19et c'est peut-être
16:19un peu plus populaire
16:20en effet
16:21que l'abattement fiscal
16:22sur les retraités
16:24en tout cas
16:24je ne vois pas trop
16:25les français se mobiliser
16:26dans la rue
16:27pour dire
16:27attention
16:28il faut sauver
16:28les agences de l'Etat
16:29même s'il faut rappeler
16:31quand même
16:31que ce sont des fonctionnaires
16:32derrière
16:32et donc des emplois
16:33des gens
16:34bien évidemment
16:34et c'est le service public
16:35qui fait tourner aussi
16:37ce pays aujourd'hui
16:37c'est important
16:39mais voilà
16:39mais il y a peut-être
16:40et Lou a sans doute raison
16:42le train de vie de l'Etat
16:43a peut-être
16:44modifié un petit peu
16:45chaque année
16:46on y revient
16:46on dit que
16:47les gouvernements successifs
16:49vont s'attaquer
16:49au train de vie de l'Etat
16:50et rien n'est vraiment fait
16:51donc il y a peut-être
16:52là
16:52dans cet endroit-là
16:53à trouver des économies
16:54Lou ?
16:55Ce qui était intéressant
16:56c'est que j'ai déjeuné
16:57avec un ministre
16:58qui était là en 2017
16:59et qui nous expliquait
17:01à plusieurs confrères
17:03et moi-même
17:03qu'il avait vu
17:05en moins de 10 ans
17:07effectivement
17:07les agences
17:08prendre un poids
17:09beaucoup plus important
17:10et surtout un poids politique
17:12c'est-à-dire que l'Etat
17:13se réduisait
17:13à un rôle de contrôle
17:15et seulement de contrôle
17:16non plus de conduite
17:17de l'action publique
17:18et que c'était elle
17:19qui avait pris
17:19finalement le pas
17:20il y a aussi
17:21ce sentiment-là
17:22chez les Français
17:22l'impression
17:22de dépossession
17:24de leur sort
17:24au profit
17:26d'organismes
17:26purement administratifs
17:28Céphanie Despierre
17:29l'autre piste
17:31qu'avait évoquée
17:32Antoine
17:32et c'est une piste
17:33évoquée elle-même
17:34par François Répsamen
17:35le ministre
17:35des collectivités territoriales
17:38je n'allais pas dire
17:39le retour
17:39de la taxe d'habitation
17:40mais quand même
17:41une faible participation
17:42qu'est-ce qui se passe
17:43on insiste à un retour ?
17:45Il se passe que la taxe d'habitation
17:46ça rapportait
17:4719 milliards d'euros
17:48par an
17:49et que ça ne les rapporte plus
17:50que les propriétaires
17:52notamment
17:52qui ont vu
17:53dans un certain nombre
17:54de communes françaises
17:55leurs taxes foncières
17:56augmentées
17:56ont l'impression
17:57d'être les seuls
17:58à payer
17:58puisque les locataires
17:59ne payent plus
18:00que les collectivités locales
18:01sont obligées
18:01de se serrer la ceinture
18:02du coup
18:03le ministre
18:04propose une solution
18:05Catherine Vautrin
18:06à l'automne dernier
18:07je crois
18:07avait parlé elle
18:08d'une participation citoyenne
18:09en fait c'est un peu
18:10la même idée
18:10alors on
18:11comment dire
18:12on déguise ça
18:13en expliquant au gouvernement
18:14qu'il faut
18:15resserrer le lien
18:16entre les habitants
18:17et la commune
18:17dans laquelle ils vivent
18:18donc via un impôt
18:19Mais ce serait quoi ?
18:19Oui voilà ce serait quoi ?
18:20Je ne sais pas
18:21est-ce que ça peut être
18:22peut-être
18:25payé par les propriétaires
18:26et les locataires ?
18:27Est-ce que c'est peut-être
18:28payé que par les locataires ?
18:30Voilà en tout cas
18:30on voit très bien
18:31que c'est pour compenser
18:32la taxe d'habitation
18:32on n'y reviendra pas
18:34parce que c'est un symbole
18:35du premier quinquennat Macron
18:37sa suppression
18:37c'était réputé
18:39pour être très injuste
18:40mais qu'est-ce qu'on peut
18:41inventer
18:42entre guillemets
18:42pour faire rentrer
18:45un peu d'argent
18:46et aider les collectivités
18:48locales
18:48je ne sais pas
18:48Ce qui est sûr
18:49c'est que la promesse
18:49du gouvernement
18:50et notamment d'Emmanuel Macron
18:51depuis 2017
18:52de dire on n'augmentera pas
18:53les impôts
18:55c'est une forme d'impôt caché
18:56en fait finalement
18:57ce qu'annonce François Récem
18:58Je pense que ce serait
18:59très visible pour les Français
19:00Ça serait très visible
19:01pour les Français
19:01donc voilà
19:02c'est caché dans le discours
19:03du gouvernement
19:04mais par contre
19:05ce serait très visible
19:05pour les Français
19:06donc oui
19:07les collectivités locales
19:08en plus souffrent
19:09on sait que c'est compliqué
19:10aujourd'hui
19:10donc oui
19:11attention aux annonces
19:13comme ça
19:13mais moi ce qu'on me dit
19:14du côté de Matignon
19:15c'est que les ministres
19:16testent en fait
19:17ce qu'ils prennent
19:18et ce qu'ils ne prennent pas
19:18Ce sont des ballons d'essai
19:19C'est des ballons d'essai
19:20en se disant voilà
19:21est-ce que l'opinion publique réagit
19:22est-ce que les oppositions
19:23réagissent ou pas
19:24et on voit
19:24et on maintient ou pas
19:25donc voilà
19:25là c'est un petit peu
19:26en train de se dire
19:27Et ça donne quand même
19:27l'impression d'une improvisation
19:28même si effectivement
19:29il faut le rappeler
19:29dans le calendrier
19:30on est bien bien bien
19:32en avance
19:33C'est peut-être pas mal
19:33finalement
19:34parce que effectivement
19:35n'oublions pas
19:36que quand le gouvernement
19:38Barnier tombe
19:39il y a vraiment
19:40la préoccupation de la tête
19:41en tête des préoccupations
19:42des Français
19:43et à ce moment-là
19:46il y a une inquiétude
19:47vraiment qui est palpable
19:48mais pour qu'on arrive
19:49à ce sentiment d'inquiétude
19:50il faut quand même
19:51mettre le sujet
19:52suffisamment en amont
19:53sur la table
19:54de façon à pouvoir
19:55ensuite faire passer
19:56des mesures
19:56qui seront impopulaires
19:57parce que l'intérêt général
19:59et donc l'intérêt
20:00de la santé financière
20:02de nos caisses
20:02de nos finances
20:03sera au-dessus
20:04donc il faut préparer
20:05les esprits
20:06parce que sinon
20:06c'est à s'en surassurer
20:08de toute façon
20:08François Bayrou
20:10va arriver face à un hémicycle
20:11qui voudra le faire tomber
20:12parce qu'on sera
20:13dans une période électorale
20:14parce qu'il y aura
20:16des échéances
20:16peut-être la présidentielle
20:18on parle encore
20:19peut-être d'une présidentielle
20:20anticipée
20:20moi j'y crois pas du tout
20:21mais en tout cas
20:21on est dans une situation
20:22telle qu'il faudra
20:23essayer de le faire tomber
20:24François Bayrou
20:25son assurance vie
20:25c'est d'avoir
20:27l'opinion avec lui
20:28l'opinion avec lui
20:29ce sera pas
20:29une grande popularité
20:30mais ce sera
20:30non attendez là
20:31il faut vraiment
20:32qu'on réussisse
20:33à avoir un budget
20:34effectivement
20:34un budget
20:35qui nous saigne un peu
20:37parce que sinon
20:38on va continuer
20:39dans la même logique
20:40dans laquelle on se trouve
20:41aujourd'hui
20:41et qu'il soit considéré
20:42comme juste
20:42on le rappelle quand même
20:43le calendrier là
20:44immédiat
20:45il y a le 1er mai
20:46et c'est ce que j'allais vous dire
20:47c'est que voilà
20:48le premier crash test
20:49le premier test en tout cas
20:50pour le gouvernement
20:50c'est jeudi
20:51le 1er mai
20:52avec un Jean-Luc Mélenchon
20:53qui a déjà dit
20:54je le cite
20:55je rappelle les français
20:56à retrouver leur dignité
20:57dans la rue
20:57donc voilà
20:58je ne sais pas
20:58s'il sera suivi
20:59mais les partis de gauche
21:01vont sans doute se mobiliser
21:02est-ce que les syndicats
21:03seront très représentés aussi
21:05la société civile
21:06on va voir
21:06mais il y a un vrai test
21:07pour le gouvernement
21:08et François Bayrou
21:09et ce budget
21:10mais aussi
21:10il y a le conclave
21:11des retraites
21:11tout peut être mis
21:12un peu dans un package
21:14jeudi lors de ce 1er mai
21:15le test il est là
21:17dès jeudi
21:17pour François Bayrou
21:18Stéphanie
21:18et on a du mal
21:19à voir la ligne
21:20parce qu'en fait
21:20au sein du gouvernement
21:21les lignes sont
21:21vraiment très différentes
21:22moi j'ai discuté
21:23avec une ministre
21:24les républicains
21:26sur les retraites
21:27qui ne dira jamais
21:28ce qu'elle a dit publiquement
21:29mais elle nous dit
21:29pour l'avenir du pays
21:31il faut mécontenter
21:31les retraités
21:32mais sauf que ça
21:33elle ne le dira jamais publiquement
21:35parce que le sec
21:35ministre de droite
21:36vous dites
21:36oui ministre de droite
21:37en termes d'électorat
21:38c'est pas entendable
21:39en termes de conquête électorale
21:41et on voit bien
21:42qu'il y a des difficultés
21:43à arbitrer
21:44alors François Bayrou
21:45va peut-être pouvoir en jouer
21:45parce que comme il fait infuser
21:47l'idée en effet
21:48que les finances
21:49sont dans un état catastrophique
21:51donc il se dit
21:51que peut-être
21:51au bout d'un moment
21:52à force de le répéter
21:53les français vont être prêts
21:54à quelques concessions
21:55mais c'est aussi parce qu'autour
21:56de la table du conseil des ministres
21:57ils ne sont vraiment
21:58vraiment pas tous d'accord
21:59Lou à côté dit non
22:00si si
22:00je suis totalement d'accord
22:02mais en fait
22:03on est à une crise
22:04économique folle
22:07doublée d'une crise politique
22:09c'est ça la mission impossible
22:10comment vous faites
22:11pour que les deux
22:12soient réglés en même temps
22:13mission impossible
22:15pour François Bayrou
22:17on va voir
22:17comment il va s'en sortir
22:18il a jusqu'au mois d'octobre
22:19c'est ça
22:20début septembre
22:21il présente octobre vote
22:23merci beaucoup
22:23à tous les trois
22:24Stéphanie Despierre
22:25journaliste politique à LCP
22:26merci d'être passée
22:27merci à vous Lou Frittel
22:28journaliste politique à Paris Match
22:30on en profite pour
22:30pour jeter un oeil
22:32à la une de cette semaine
22:34numéro hommage évidemment
22:35au pape François
22:3640 pages
22:37pour le pape François
22:38merci beaucoup Antoine Comte
22:40on se retrouve demain
22:40à demain
22:41les informés du soir
22:42c'est à partir de 20h
22:43au revoir
22:45merci à vous
22:46merci à vous