Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • aujourd’hui
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour Laurent Nunez.
00:01Bonjour.
00:02Et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:04Vous êtes le préfet de police de Paris.
00:05Il y a beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:07Nous parlerons dans quelques instants du coup de filet
00:10dans le cadre de l'enquête sur les attaques de prison.
00:13Mais tout d'abord, M. Nunez, on l'a appris ce matin.
00:15Fin de trac.
00:16Le procureur d'Alès a donc annoncé que le suspect
00:18dans le meurtre du fidèle musulman Aboubakar Sissé
00:21s'est rendu de lui-même dans un commissariat hier en Italie.
00:25Il a été placé en garde à vue avant son rapatriement en France.
00:29Il avait menacé de réitérer son geste
00:31après avoir sauvagement tué dans le Gard.
00:34Quelle est votre première réaction ce matin après son arrestation ?
00:37D'abord, c'est une réaction, je pense, comme beaucoup de Français
00:41et comme beaucoup d'ailleurs de nos compatriotes musulmans aussi
00:43puisque cet acte a semé un émoi certain,
00:47un sentiment de soulagement, évidemment.
00:49Et comme l'a dit le ministre d'État hier,
00:52il était traqué, il se savait traquer.
00:55Énormément de policiers et de gendarmes ont été mobilisés dans cette enquête
00:58et donc voilà, il s'est rendu en Italie.
01:01Et donc voilà, c'est un soulagement.
01:03Et maintenant, évidemment, il devra répondre de son acte.
01:06Le ministère et le ministre de l'Intérieur a demandé,
01:09M. Nunes, après ce meurtre, une surveillance renforcée
01:11de tous les lieux de culte en France,
01:13en particulier aussi dans la capitale, en région Île-de-France.
01:17Est-ce que cette surveillance, malgré tout,
01:18reste renforcée et maintenue à l'heure actuelle ?
01:20– Oui, bien sûr, le ministre a adressé un télégramme hier
01:23à l'ensemble des préfets, dont le préfet de police, évidemment.
01:28Mais vous savez, la protection des lieux de culte,
01:30des lieux confessionnels, des écoles confessionnelles,
01:34quelle que soit la religion,
01:35ça a toujours été une priorité pour nous.
01:37Le ministre nous a demandé hier de faire encore plus.
01:40Et donc effectivement, ça s'est concrètement traduit
01:43par un renforcement des patrouilles aux abords
01:47des lieux de culte musulmans.
01:49Je dis bien un renforcement,
01:50parce que ces patrouilles sont permanentes
01:53pour tous les lieux de culte.
01:54La protection des religions en France,
01:57ça reste une de nos priorités.
01:58Donc on a renforcé notre dispositif
02:00et surtout, il nous a été demandé de prendre contact
02:02avec les responsables de ces lieux de culte
02:05pour connaître, voir avec eux,
02:07quels sont les moments où la fréquentation est plus importante,
02:09examiner quel mode de sécurisation supplémentaire
02:13pourrait être mis en place,
02:14donner des conseils aussi aux responsables des lieux de culte
02:16sur une sécurisation passive de leur lieu de culte
02:20ou de l'école confessionnelle.
02:22Voilà, donc tout ça se met en place.
02:26En tout cas, on a reçu une instruction au DIR,
02:28on a renforcé notre surveillance
02:31par rapport à ce que nous faisons d'habitude
02:32et nous le faisons pour tous les cultes.
02:35Et Laurent Nunes, hier, à l'appel de la France insoumise,
02:37il y a eu aussi un rassemblement contre l'islamophobie.
02:40C'est ainsi qu'il a été intitulé ce rassemblement
02:42par les de la République à Paris.
02:44Un rassemblement qui devait rendre hommage, bien sûr,
02:46à la mémoire de ce fidèle musulman
02:48et qui a fini en tribune violente
02:50avec les propos d'un assistant parlementaire de LFI,
02:52et ce n'est pas la première fois,
02:54Richie Thibault, qui a appelé à la formation
02:56de brigades d'autodéfense populaire
02:58contre l'islamophobie.
03:00Le ministère de l'Intérieur a saisi la justice.
03:02C'est ce même individu qui avait déjà appelé
03:04à déborder le dispositif du 1er mai.
03:06Vous avez réagi en appelant à la justice de réagir.
03:11Comment vous interprétez ce énième appel de sa part ?
03:14D'abord, la manifestation d'hier.
03:16C'était une manifestation spontanée
03:18dont j'avais été informé comme préfet de police
03:20par un député de la France insoumise.
03:24C'était une manifestation, quelque part,
03:27je dirais, non pas autorisée,
03:29mais que nous avions laissé se dérouler,
03:30compte tenu de l'émoi qu'il y avait,
03:32évidemment, tout à fait compréhensible
03:33au sein de la communauté musulmane
03:36avec l'acte odieux qui s'est déroulé
03:38dans le Gard.
03:40Mais effectivement, cette manifestation,
03:42on a pu entendre d'autres types de propos
03:43que des propos de compassion,
03:46de soutien à la famille de la rétime.
03:49Un appel à l'insurrection, à la sécession.
03:50On a eu beaucoup de propos
03:51qui étaient aussi des propos pro-palestiniens.
03:53La manifestation était un peu détournée de son objet
03:56et il y a eu au sein de ça, de tout cela,
03:58effectivement, le nouvel appel de Richie Thibault.
04:00Il avait déjà appelé à l'insurrection,
04:03à la quasi-insurrection pour le 1er mai.
04:05C'est pour ça, d'ailleurs, que j'ai saisi la justice.
04:07Je comprends d'ailleurs de sa propre communication
04:09puisqu'il a publié, il y a quelques jours,
04:13un communiqué de presse en disant
04:14qu'il allait être convoqué.
04:16Donc je comprends que ma saisine de la justice
04:18a été suivie des faits.
04:20Puis évidemment, et le ministre,
04:22on l'a évoqué avec le ministre d'État,
04:24on ne va pas laisser passer les propos d'hier
04:25qui sont des propos qui en appellent
04:27à la constitution quasiment de groupes de combat.
04:30de bandes de milices d'autodéfense.
04:33Ce sont des propos qui se démarquent totalement
04:35de la police, de la justice,
04:37qui sont vus à ses yeux comme n'étant pas capables
04:40de protéger les musulmans en France,
04:42ce qui est évidemment complètement faux.
04:45Nous protégeons tous les cultes
04:46et on y met beaucoup d'engagement,
04:48beaucoup de détermination.
04:50Mais comment il peut encore tenir ce genre de propos,
04:53M. Nunez ?
04:53En attendant que la justice tranche quand même,
04:55cet individu, cet assistant parlementaire
04:57peut encore continuer à manifester
04:59ou en tous les cas à tenir peut-être
05:01dans les prochains jours de tels propos ?
05:02Écoutez, nous sommes dans un État de droit,
05:06nous nous saisissons la justice,
05:07il est assez régulièrement convoqué
05:09et on va évidemment continuer à saisir la justice
05:12chaque fois que sont tenus ce type de propos
05:14qui sont assez inadmissibles,
05:15c'est inacceptable.
05:16Vous savez, c'est quasiment un appel à l'insurrection.
05:19Voilà, donc la justice, il est convoqué.
05:24J'espère qu'il le sera suite au propos d'hier.
05:26En tout cas, on va tout faire pour que ce soit le cas,
05:27c'est-à-dire qu'on va saisir la justice
05:28et c'est la justice qui rendra sa décision.
05:32Évidemment, moi le premier,
05:33très respectueux de l'État de droit.
05:35Mais voilà, cet individu est quelqu'un
05:37que l'on voit toujours dans les manifestations,
05:39qui est aux premières loges pour créer le désordre.
05:43Et c'est pour ça qu'il y a une police républicaine
05:45qui met un terme à ces désordres.
05:47Vous dites police républicaine
05:48parce que très souvent,
05:49les slogans tenus par lui-même et d'autres
05:51justement attaquent la police
05:53et la qualifient de « raciste » et d'islamophobe.
05:56Et au cours de ce même rassemblement,
05:57Laurent Nunes, Jean-Luc Mélenchon a estimé
05:59que Bruno Retailleau a alimenté un climat islamophobe
06:02par ses déclarations, par ses propos,
06:04notamment quand il avait lancé
06:05lors d'une réunion en bas le voile.
06:07Que pensez-vous là encore
06:08de la déclaration du leader des Insoumis,
06:10Jean-Luc Mélenchon,
06:10à l'endroit du ministre de l'Intérieur ?
06:12Non, je ne vais pas faire de commentaire
06:13de propos tenus par un responsable politique.
06:17Pardonnez-moi, sauf qu'on sait
06:18que quand on traite quelqu'un d'islamophobe
06:20dans notre pays,
06:21à quoi ça peut aboutir, malheureusement ?
06:24Je ne vais pas faire de commentaire
06:27sur les déclarations d'un responsable politique.
06:29Force est de constater
06:31que chaque fois que le gouvernement français
06:34a engagé des actions
06:36pour lutter contre le terrorisme d'abord,
06:39puis le séparatisme ensuite,
06:40avec la loi 2021
06:41confortant les principes de la République,
06:43avec la nouvelle action
06:44que veut engager le ministre d'État
06:47sur l'entrisme,
06:48c'est-à-dire une autre forme
06:49d'infiltration de la société
06:50pour faire en sorte
06:51que finalement une loi religieuse
06:52s'impose sur la loi de la République.
06:54Donc l'entrisme
06:55qui est une façon
06:57de manière insidieuse
07:00de porter une loi religieuse
07:02au sein de la société.
07:04Chaque fois qu'on veut s'attaquer
07:06à ce type de séparatisme
07:10qui concerne une minorité,
07:12une extrême minorité
07:13de la communauté musulmane...
07:13Vous vous dites que Jean-Luc Mélenchon
07:14sciemment confond musulman et islamiste ?
07:16Chaque fois, on essaie de brouiller les cartes.
07:19Alors M. Mélenchon
07:20confond sciemment musulman et islamiste ?
07:22Lui, je ne sais pas.
07:24En tout cas, quand il traite
07:25le ministre d'État,
07:26ministre de l'Intérieur d'islamophobe,
07:27quand il traite
07:28le gouvernement français d'islamophobe,
07:29c'est pour combattre l'action
07:34que nous menons
07:35contre une forme d'intégrisme,
07:37de séparatisme.
07:38Et donc, il y a une espèce de confusion
07:40qui s'installe
07:40et qui laisse à penser
07:42que l'action qui est menée,
07:43finalement, elle est menée
07:43contre les musulmans.
07:45Et c'est, je pense,
07:46ce que ce message veut propager.
07:49J'entends très bien vos propos
07:50et j'entends aussi
07:51que vous les mesurez.
07:54C'est tout à fait normal.
07:55Est-ce que vous êtes inquiet, aujourd'hui,
07:56avec des propos de cette nature,
07:59qu'il y ait des réactions,
08:00des plus jeunes, notamment,
08:01de nos compatriotes musulmans ?
08:02Non, mais ces propos sont inquiétants
08:03parce qu'ils divisent, finalement.
08:04Ils divisent notre communauté nationale.
08:08Et la communauté nationale,
08:09elle comporte tous les Français,
08:11quelles que soient leurs confessions,
08:12quelles que soient leurs religions,
08:13quelles que soient leurs philosophies,
08:15quelles que soient...
08:16Voilà.
08:16Donc, ces propos divisent
08:18parce qu'ils laissent à penser
08:19que, finalement,
08:20le gouvernement français,
08:22la France,
08:22serait hostile
08:23à nos compatriotes musulmans.
08:24Ils ont déjà un impact,
08:25ces propos, aujourd'hui,
08:26dans certains territoires,
08:27auprès d'une certaine population.
08:28Heureusement, cet impact est très limité.
08:29Je veux dire, franchement,
08:30heureusement, cet impact est très limité.
08:31Une très grande majorité
08:32de nos compatriotes
08:33soutiennent l'action
08:35qui est menée par le gouvernement,
08:37par le ministre d'État,
08:38et qui vise à s'en prendre
08:40très clairement
08:41à ceux qui veulent imposer
08:43des lois religieuses
08:44aux lois de la République.
08:46Avec un manifeste
08:47qui sera publié cette semaine
08:48contre le frérisme.
08:48Nos compatriotes sont très majoritairement
08:51favorables.
08:52Mais quand on utilise
08:53le terme islamophobe,
08:54il y a aussi ça derrière.
08:56C'est-à-dire qu'on essaie
08:56de laisser à penser
08:57qu'une action républicaine
08:58menée dans le cadre
08:59des lois de la République
09:00pourrait être islamophobe,
09:01alors que c'est tout le contraire.
09:02Est-il connoté idéologiquement,
09:04M. Nunez ?
09:05Est-ce que vous,
09:05vous parlez d'un acte islamophobe
09:08ou d'un acte anti-musulman ?
09:10C'est la piste privilégiée
09:11par rapport à ce fidèle
09:12qui a été tué
09:13avec une sauvagerie inouïe ?
09:15C'est un acte anti-musulman,
09:17c'est évident.
09:18Mais au ministère de l'Intérieur,
09:21c'est toujours le terme
09:21qu'on utilise.
09:22C'est un acte anti-chrétien,
09:23anti-musulman,
09:24voilà.
09:24Donc c'est toujours
09:25le terme qu'on utilise.
09:27Et compte tenu
09:27de ce que je viens de dire
09:28sur l'utilisation
09:29du mot islamophobe,
09:31vous comprenez
09:31qu'on préfère très clairement
09:32parler d'acte anti-musulman.
09:33Mais c'est un acte odieux,
09:34très grave.
09:35Ça n'enlève rien,
09:36la gravité de l'acte.
09:37Que les choses soient claires.
09:38Rien.
09:39Voyons vraiment
09:40le climat dans lequel
09:41nous sommes,
09:41monsieur le préfet,
09:42parce qu'un rassemblement
09:43où il y a un appel
09:43à l'insurrection,
09:44un rassemblement
09:45où un député également,
09:46Jérôme Guedj,
09:47est contraint de quitter
09:48la place sous l'écrit
09:49de PS sioniste.
09:51Et il est contraint
09:52de quitter aussi
09:53le rassemblement
09:53parce qu'il est
09:54de confession juive,
09:55disons-le clairement.
09:56Ça ressemble à quoi ?
09:57Un tel rassemblement
09:58en France aujourd'hui ?
09:59Et s'il y avait
09:59une demande
10:00d'un autre rassemblement,
10:02peut-être lors
10:02des funérailles
10:04de ce fidèle musulman,
10:05est-ce que vous
10:05donneriez l'autorisation ?
10:08Alors d'abord,
10:08si on n'a pas autorisé
10:10ou pas un rassemblement,
10:12une manifestation,
10:13elle est déclarée
10:13et on peut l'interdire
10:14quand il y a des risques
10:15de troubles à l'ordre public.
10:16C'était ma question.
10:19Hier,
10:20il n'y a pas eu de violence,
10:22il n'y a pas eu de troubles
10:23à l'ordre public,
10:23il y a eu des propos
10:24qui tombent
10:25sous le coup de la loi pénale,
10:26ce qui,
10:26dans certaines circonstances,
10:27peut permettre
10:28à un préfet
10:29d'interdire une manifestation,
10:30évidemment.
10:31Maintenant,
10:31ce qu'on a constaté hier,
10:32je le constate
10:34comme préfet de police
10:34parce que je suis aussi responsable
10:36et surtout de l'ordre public
10:37dans la capitale,
10:37ce que je constate,
10:38c'est que ce rassemblement
10:39qui est un rassemblement d'hommage,
10:41il y a un certain nombre
10:42de propos qui ont été tenus
10:43qui tombent
10:43sous le coup de la loi pénale
10:44et il y a un certain nombre
10:45de personnes
10:46qui en ont été exclues.
10:47Vous avez cité
10:48un parlementaire,
10:50le Parti Socialiste
10:51a été plutôt critiqué
10:52de ce qu'il m'a été rapporté,
10:54de ce qui a été entendu
10:55sur cette manifestation.
10:56La critique est une chose.
10:59Contraindre un parlementaire
11:00ainsi de quitter un rassemblement
11:02avec ces cris-là
11:03est autre chose.
11:04Oui, c'est inacceptable,
11:05c'est inadmissible.
11:06C'est un rassemblement
11:07qui se veut,
11:08une manifestation
11:08qui se veut,
11:09une manifestation
11:10de rassemblement
11:11est d'hommage.
11:11Oui, c'est assez inadmissible,
11:12évidemment.
11:13Mais nous approchons
11:14de la date du 1er mai,
11:15ce sera jeudi.
11:16Est-ce que vous craignez
11:17un climat éruptif,
11:18d'abord d'un point de vue social,
11:20mais aussi dans un contexte politique,
11:22je veux dire,
11:22comme celui-ci ?
11:23Et de quelles informations
11:24M. le Préfet vous disposez ?
11:25Le 1er mai,
11:25c'est le rassemblement
11:26des syndicats,
11:27des organisations syndicales
11:28traditionnelles.
11:29traditionnelles et évidemment,
11:32comme à chaque 1er mai,
11:34on aura probablement
11:35des fauteurs de troubles
11:36qui viennent devant
11:37le cortège des syndicats,
11:38qui essaient de créer
11:39des incidents,
11:40de provoquer les forces
11:41de l'ordre,
11:41de casser des vitrines.
11:43Vous appréhendez généralement
11:46un nombre de centaines
11:47de black blocs,
11:48c'est bien ça ?
11:48On aura probablement
11:50quelques dizaines
11:50de milliers de personnes
11:51qui manifesteront
11:52pour le 1er mai
11:53sur déclaration des syndicats
11:55et probablement
11:56que nous aurons
11:57des perturbateurs
11:58et nous interviendrons
11:59comme nous le faisons
12:00à chaque fois.
12:01Perturbateur veut dire
12:01casseur aujourd'hui.
12:02C'est ce que me demande
12:03de faire le ministre d'État,
12:05de faire en sorte
12:05que la liberté d'expression
12:07l'emporte,
12:08que les syndicats
12:08puissent défiler normalement.
12:10C'est ce qui s'est passé
12:11pour chaque 1er mai
12:12ces dernières années.
12:13Il y a parfois des incidents
12:14mais il y a toujours
12:15une réponse évidemment
12:16proportionnée des forces
12:17de l'ordre
12:17et ça sera le cas
12:18le 1er mai.
12:18D'ailleurs,
12:19je mets en garde
12:20tous les agitateurs
12:21parce que M. Richitibault
12:23évoque déjà le 1er mai.
12:25Déborder le dispositif.
12:26Il est toujours
12:26aux premières loges d'ailleurs.
12:27Il est toujours
12:28aux premières loges
12:28à l'avant du cortège.
12:30On le voit
12:31avec d'autres groupuscules.
12:33Je les mets en garde.
12:34On sera présents.
12:35Donc il n'y aura pas
12:35de débordement le 1er mai.
12:37S'il devait y en avoir,
12:37nous interviendrons.
12:39On se rend compte
12:39de la tâche délicate
12:41qui est la vôtre,
12:42M. le Préfet,
12:42comme celle d'ailleurs
12:43de tous les policiers
12:44et j'inclus
12:45nos agents pénitentiaires
12:46puisqu'on l'a appris ce matin.
12:48C'est une vaste opération,
12:50plus d'une vingtaine
12:51d'interpellations
12:51en région parisienne
12:52mais aussi
12:53dans le reste de la France.
12:54Après, je le rappelle,
12:55des attaques
12:56contre nos prisons,
12:56des menaces
12:57contre les agents pénitentiaires.
12:59Est-ce que là,
13:00on peut dire enfin,
13:01puisqu'il y a eu
13:01beaucoup de questions
13:02quand même
13:02sur ce qui s'est passé,
13:04que c'est une enquête
13:05qui est en train
13:05de s'accélérer
13:06peut-être même
13:06d'aboutir ?
13:08Oui, alors c'est
13:09le procureur national
13:10antiterroriste
13:10qui communiquera
13:11parce que c'est une action
13:12qu'il dirige,
13:14des investigations
13:14qu'il dirige.
13:15Il y a des investigations
13:17qui ont été menées
13:17dans tout le pays.
13:19Le ministre d'État
13:19l'avait dit,
13:20on les retrouvera.
13:22Voilà, je comprends
13:23qu'on en a retrouvé
13:24une grande partie.
13:25Les services
13:26de la préfecture de police
13:26pour la partie
13:27qui leur incombe
13:28puisque vous savez,
13:28en fait, le PNAT
13:29coordonne l'ensemble
13:30des services judiciaires
13:31sur tout le territoire,
13:33la DGSI,
13:33les services de police judiciaire,
13:35ceux de la préfecture
13:35de police
13:36en termes judiciaires.
13:38Les miens ont concouru
13:39évidemment à cette action
13:40et dans ce type
13:41d'opération,
13:43il est habituel
13:43effectivement
13:44qu'on déclenche
13:44des opérations
13:45d'interpellation
13:46coordonnées
13:47au même moment.
13:48C'est ce qui s'est passé
13:49ce matin ?
13:49Je comprends que c'est...
13:50Vous parlez d'un vaste coup
13:51de filet.
13:52Voilà, écoutez,
13:53c'est le procureur national
13:53antiterroriste
13:54qui le dira.
13:55Ce que je veux évidemment,
13:56c'est vous redire
13:57que le ministre d'État
13:57l'avait dit
13:58et ça a été fait.
13:59J'entends.
13:59Et d'autre part,
14:00il avait dit aussi
14:00que la piste privilégiée,
14:01pardonnez-moi,
14:02c'était celle
14:02des narco-trafiquants.
14:04C'est aussi ce que vous
14:05privilégiez
14:05des informations
14:06dont vous disposez ?
14:07Oui, oui, oui.
14:08Ça reste manifestement
14:10une action
14:11qui vise à répondre
14:11à une volonté forte
14:12du gouvernement
14:13au travers des mesures
14:14de renforcement carcéral
14:15qui sont annoncées
14:16par le garde des Sceaux,
14:17au travers la loi
14:19de narcotrafic portée...
14:21Enfin,
14:22c'est une proposition de loi
14:23mais le ministre d'État
14:24a proposé
14:25un certain nombre
14:26de mesures fortes
14:27qui visent à renforcer
14:28l'organisation
14:28de la lutte contre
14:29le narcotrafic
14:30qui donne des moyens
14:31supplémentaires
14:32d'investigation
14:33au service de police
14:34et de gendarmerie
14:35pour lutter contre le trafic.
14:37On voit bien
14:37que ça dérange
14:38et on voit bien
14:39que cette action
14:39se voulait être
14:40une forme de réponse
14:42à la détermination
14:43du gouvernement
14:44et ce qu'on constate
14:45c'est que ce matin,
14:46manifestement,
14:47il y a eu des interpellations.
14:48Je suppose
14:49que les investigations
14:49vont se poursuivre
14:51et ces nouvelles mesures
14:54dérangent.
14:55On est très performants
14:56contre le narcotrafic
14:57mais il faut faire encore plus
14:58et ces nouvelles mesures
15:00dérangent
15:00et c'est la réaction.
15:02C'est une interprétation
15:03au personnel.
15:04Le PNAT qualifiera
15:05ensuite cette action
15:06mais beaucoup
15:06au ministère de l'Intérieur
15:07dont moi
15:08y voyons la main
15:10du narcotrafic.
15:11Laurent Lunez,
15:12une dernière question
15:13pour conclure.
15:13On a quand même
15:14commencé cet entretien
15:15par un meurtre
15:16d'une sauvagerie incroyable.
15:18Nous avons parlé
15:19également de ce coup de filet
15:20quand même.
15:20Ce sont des attaques lourdes
15:21contre nos prisons
15:22et les agents pénitentiaires.
15:24On aurait pu également
15:24évoquer le climat lourd
15:25dans les écoles
15:27après cette attaque
15:28au couteau à Nantes.
15:30Comment faire
15:30pour que la prophétie
15:32de l'ancien ministre
15:33paie à son âme ?
15:35Gérard Collomb
15:35ne se réalise pas
15:36pour qu'on ne vive pas
15:37face à face
15:39alors que nous étions
15:40côte à côte.
15:42Comment faire ?
15:43C'est d'abord
15:44une réponse
15:44qui est la réponse
15:46du ministère
15:49de l'Intérieur,
15:50du ministre d'État,
15:50des policiers,
15:51des gendarmes
15:51partout dans ce pays.
15:52C'est une ne rien laisser passer,
15:53ne rien lâcher,
15:54ne jamais céder.
15:55Et on ne cède pas
15:56un pouce de terrain
15:57en narcotrafic,
15:57on ne cède pas
15:58un pouce de terrain
15:58à la délinquance.
15:59Le ministre a présenté
16:00son bilan à six mois.
16:02La délinquance baisse
16:03partout dans le pays.
16:05Également sur l'agglomération
16:06parisienne,
16:06il faut continuer,
16:07il ne faut rien lâcher.
16:08Et puis par ailleurs,
16:10il faut que chacun
16:10prenne sa part
16:11de responsabilité.
16:12Nous au ministère
16:12de l'Intérieur
16:13on fait la nôtre.
16:14On lutte contre les trafics,
16:15on interpelle des personnes.
16:16Mais quand on voit
16:17la violence qui monte
16:18chez les jeunes
16:18et qui inquiète,
16:20on voit bien
16:21qu'il faut aussi
16:22que d'autres acteurs
16:23s'impliquent.
16:23Il y a évidemment
16:24les parents,
16:25il y a évidemment
16:25la justice dont on attend
16:26beaucoup,
16:27la justice des mineurs.
16:28C'est important
16:28quand vous avez
16:29des jeunes mineurs
16:29de 14-15 ans
16:30qui commettent
16:30des actes graves.
16:31Et on pense
16:32que la réponse pénale
16:32soit immédiate.
16:34Il faut que la réponse
16:35soit immédiate.
16:37Il y a effectivement
16:37un certain nombre
16:39de drames
16:39qui se sont déroulés
16:40dont les auteurs
16:41étaient mineurs
16:41étaient déjà connus.
16:42Il faut une justice
16:44qui réponde rapidement,
16:46il faut des parents
16:46qui soient présents,
16:47il faut des associations
16:48qui soient présentes.
16:49Nous à l'intérieur
16:51c'est la priorité
16:51du ministre d'État
16:52et on va continuer
16:53à le faire
16:53et on obtient des résultats
16:54et on va continuer
16:55à obtenir des résultats.
16:56Merci Laurent Nunez,
16:57c'était votre grande interview
16:58ce matin.
16:58Je vous souhaite une bonne journée
16:59et je vous dis à bientôt.
17:01Merci.

Recommandations