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  • il y a 4 jours
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:01Vous avez pu suivre en direct sur CNews la messe du jeudi saint et toute cette soirée ce serait une nuit d'adoration et demain vous le savez, le seul jour, enfin je viens de l'apprendre de Charlotte, le seul jour de l'année où il n'y a pas de messe, donc le vendredi saint, il était important de se poser.
00:18Au sommaire ce soir, Anne Cofigny, invitée de face à l'info, et Narc, présidente de l'association Créé son école, Anne Cofigny est engagée dans la défense de la liberté scolaire depuis 20 ans et elle tape du poing sur la table.
00:32Tant que l'Etat n'interdira pas les frères musulmans et ne dissoudra pas les organisations qui en relèvent, l'administration ne pourra pas endiguer l'islamisme scolaire.
00:41Elle dénonce l'enseignement de toutes les dispositions de la charia en France, elle dénonce la multiplication des contrôles sur les écoles catholiques, comme s'il s'agirait de justifier, sans le dire, le retrait de conventions entre l'Etat et certaines écoles musulmanes.
00:56On en parle avec notre invité ce soir.
00:59C'est sans doute un tournant dans la guerre culturelle. Après les Etats-Unis, c'est le Royaume-Uni qui frappe fort sur la théorie du genre.
01:07La Cour suprême britannique a rappelé que ce qui caractérise une femme est son sexe biologique et non pas son ressenti de genre.
01:16Comment en est-on arrivé à devoir rappeler l'évidence ? Se demandent certains l'édito de Mathieu Boccote.
01:22Notre chroniqueur mystère plus mystère, Nicolas Pouvreau-Monti, fondateur et directeur de l'Observatoire de l'Immigration et la Démographie,
01:31sa dernière étude révèle qu'en France, les immigrés perçoivent un montant moyen de prestations sociales deux fois supérieur à celui des personnes sans ascendance migratoire.
01:44Ce montant est près de trois fois supérieur parmi les immigrés originaires du continent africain dans le Maghreb.
01:52Des faits, des chiffres pour comprendre l'analyse de Nicolas Pouvreau-Monti.
01:57Les syndicats perdent 370 000 adhérents mais encaissent 20 millions d'euros en plus payés par les salariés et les patrons.
02:06Autre paradoxe, bien que le syndicalisme revendique la retraite à 60 ans, plus l'âge de la retraite est tardif, plus ils sont riches.
02:16Que comprendre le regard de Marc Mement ?
02:19La présence d'une fillette voilée aux côtés des joueurs de foot en Angleterre il y a quelques jours a largement fait réagir sur les réseaux sociaux.
02:26Comment expliquer sa présence ?
02:28Parallèlement en France, l'organisation d'une visite obligatoire de collégiens dans une mosquée au même titre qu'une église interpelle.
02:36La mosquée serait affiliée au ministère des Affaires religieuses turque.
02:39Comment emmener des collégiens dans une mosquée sans se soucier de savoir quel est le pédigré de ceux qui la régissent ?
02:47Le décryptage de Charlotte Dornelas.
02:49Et puis, le directeur général de Safran a affirmé qu'il n'investirait plus dans les villes dirigées par les écologistes,
02:56en rappelant le mauvais accueil qu'on lui avait fait à Rennes en 2024.
03:01Olivier Andriès s'est exprimé lundi devant une commission d'enquête à l'Assemblée.
03:05Mais Sandrine Rousseau lui a répondu que l'aviation n'était pas une industrie d'avenir.
03:09Comment peut-on arriver à une telle idéologie déconnectée ?
03:14L'édito de Mathieu Bocoté.
03:15Une heure avec nos mousquetaires.
03:17En tout cas, 55 minutes, c'est sûr.
03:19On a tout à dire et sans tabou.
03:22C'est parti.
03:22Bonsoir à tous.
03:44Bonsoir à tous.
03:46Je suis ravie de vous retrouver dans Face à l'info.
03:49Une petite heure pour prendre ensemble un petit peu de hauteur.
03:55J'étais certaine que vous le saviez.
03:58On est en famille.
03:59Une belle famille de résistants.
04:03Alors, Jeanne, nous ferons le tour de France pour nous imiter.
04:06Alors, évidemment, le public a bien identifié Face à l'info.
04:10Donc, ils s'appellent les imitatueurs.
04:12Un duo d'imitateurs.
04:14Vous allez les retrouver notamment au Théâtre des Deux Ânnes.
04:17Prochaine date le 26 avril.
04:19Je vais essayer d'y faire un tour parce qu'ils me cachaient pour voir un peu si...
04:22Mais c'est énorme.
04:24C'est incroyable quand même.
04:25Je ne savais pas que j'avais une voix comme ça, mais...
04:27Non, mais c'est extraordinaire.
04:29Ça y est, vous...
04:30Non, non, non.
04:31Quoi ?
04:32Même à Hollywood, bientôt, on envisage un scénario.
04:35Restons en France.
04:36Vive la France.
04:38C'est une question dont on entendait moins parler ces derniers temps.
04:41Celle de la théorie du genre.
04:44La Cour suprême britannique vient de la remettre à l'avant-plan.
04:48Mathieu Bocoté de lui afficher un sévère recul en rappelant ce qui caractérise une femme.
04:54C'est son sexe biologique.
04:56Ce n'est pas son ressenti de genre.
04:58C'est une décision, à mon avis, qui risque de représenter un tournant dans la guerre culturelle de notre temps.
05:03Et on en parle tout le temps.
05:04Et je suis d'accord avec vous, c'est un tournant.
05:07Alors, premier élément qu'on doit se rappeler, on a eu l'impression depuis quelques années que la théorie du genre semblait s'inscrire dans les tendances lourdes de l'époque.
05:16Tout devait être déconstruit.
05:18Et le dernier obstacle sur le chemin de la déconstruction, la morsure de la nature dans la culture, le sexe biologique, devait tomber à tout prix pour qu'advienne pleinement la révolution woke.
05:28La révolution woke qui avait deux poumons finalement.
05:31Le racialisme, donc la réduction de l'individu à son identité raciale.
05:36Et de l'autre côté, il y avait la culpabilisation maniaque de la figure du blanc.
05:40Et de l'autre côté, il y avait cette déconstruction de l'identité sexuelle pour réduire l'individu à son identité de genre.
05:47On a appris au fil du temps qu'il y avait presque une cinquantaine, si ce n'est pas davantage, d'identités de genre auxquelles on pouvait s'identifier.
05:52Donc, c'était une tendance qui semblait très lourde.
05:55Elle était visible partout en Occident.
05:57Et on a eu l'impression souvent, tout le moins j'ai eu l'impression, que nous étions les contemporains, les victimes à bien des égards ou à tout le moins les témoins d'une expérimentation sociale à grande échelle pour transformer notre définition même de ce qu'est un être humain.
06:10Or, qu'est-ce qu'on a vu en Grande-Bretagne avec cette décision de la Cour suprême britannique ?
06:14On a vu que ce qui peut sembler quelquefois inéluctable peut être renversé.
06:19Moi, je ne suis pas un adorateur des Cours suprêmes, loin de là, mais quand elles ont une bonne idée, pourquoi ne pas s'en emparer ?
06:24Alors, il y a un moment, qu'est-ce qu'on voit ?
06:25L'inéluctable est renversé. Une décision de justice nous ramène à la réalité.
06:30Donc, la réalité, c'est quoi ? Vous l'avez dit très justement.
06:33C'est que la femme se reconnaît à son sexe biologique et non pas à son ressenti de genre autoproclamé.
06:39C'est fascinant quand même.
06:40On aurait pu dire 2 plus 2 égale 4, c'est terminé.
06:43La chronique finie, on passe à l'autre.
06:44Mais le fait est qu'on doit passer beaucoup de temps à notre époque pour redécouvrir les évidences.
06:49Le contexte plus précis de tout ça, c'est évidemment la Grande-Bretagne et l'Écosse.
06:52Fin des années 2010-2018, les Écossais, ou on devrait plutôt dire le gouvernement écossais,
06:59décident de s'approprier la question de l'identité de genre et d'en faire un marqueur de progressisme,
07:04mais aussi de différence avec la Grande-Bretagne, donc avec l'Angleterre, que dis-je.
07:08Donc, on est à un moment où les Écossais poussent sans cesse pour que la question du genre soit normalisée,
07:14et ils vont aller très, très loin.
07:16Je donne quelques exemples.
07:18En 2022, le gouvernement, je cite ici le Monde,
07:20le gouvernement local a fait voter une loi pour faciliter le changement de genre sans avis médical à partir de 16 ans.
07:27Ça avait été bloqué par le gouvernement conservateur à Londres.
07:30Donc, il y avait eu une forme de choc, en quelque sorte, entre le gouvernement écossais,
07:34qui voulait à tout prix imposer la théorie du genre,
07:36et le gouvernement britannique au sens large qui dit « vous ne pouvez pas aller jusque-là ».
07:40Ça s'était reporté, poursuivi devant les tribunaux, c'est important de le dire,
07:44parce que le temps juridique n'est pas toujours le temps politique.
07:46Et quelquefois, un débat politique trouve un écho juridique des années plus tard.
07:50En Écosse, il y avait eu une autre dimension à tout cela, on ne doit pas l'oublier.
07:53On se demandait, par exemple, qu'on avait voulu transférer des détenus transgenres,
07:58donc des hommes qui s'identifient comme femmes, dans des prisons pour femmes, au nom de l'inclusion.
08:04Là, il y avait eu une telle protestation que ça avait été stoppé.
08:07Il faut bien comprendre.
08:08Donc, la bataille se menait, elle allait assez loin.
08:11Et là, qu'est-ce qu'on voit avec cette décision unanime de la Cour suprême britannique ?
08:15Eh bien, je vais citer mot pour mot.
08:17On nous dit...
08:19Je les vois là, je les vois là.
08:22Se réfère à une femme biologique,
08:24donc la décision unanime de cette Cour est que les termes « femme » et « sexe »
08:28dans la loi sur l'égalité de 2010
08:29se réfèrent à une femme biologique et à un sexe biologique.
08:33C'est incroyable qu'on en soit arrivé là.
08:34Non, mais tout ce chemin pour redécouvrir que 2 plus 2 égale 4.
08:39Or, cela dit, ça a des effets immenses.
08:41Ne nous trompons pas, ce débat peut sembler un peu lunaire.
08:44Ça peut être un débat sur le sexe des anges, en quelque sorte, on aurait dit, en d'autres temps.
08:47Or, dans les faits, c'est un débat qui modelait, qui transformait déjà notre société.
08:51C'est un débat un peu religieux, en quelque sorte, sur l'homme nouveau, on pourrait dire.
08:54C'est comme ça une nouvelle conception de l'humanité,
08:56mais ça touchait concrètement nos sociétés.
08:58On l'a vu au moment des Jeux olympiques.
08:59Rappelez-vous, ce droit, puis on l'a vu dans d'autres moments, dans les compétitions sportives,
09:03où un homme, qui se présente comme femme désormais,
09:06réclamait le droit d'être en compétition contre une femme biologique,
09:10par exemple à la boxe,
09:11et s'enorgueillir ensuite d'une victoire en lui ayant tapé sur la gueule
09:14au nom de l'égalité des sexes et l'égalité des genres.
09:16Non, merci.
09:17On a vu ça dans la question des refus, justement, je le disais, pour les maisons de femmes violentées.
09:22C'est quand même un peu troublant,
09:24quand soudainement arrive dans la maison pour les femmes violentées,
09:27celui qui, hier encore, s'appelait Hector,
09:30et qui demande qu'on l'appelle désormais Hectorine,
09:32et pour cela, a le droit de s'installer dans cette maison.
09:35De la même manière, il y avait une propagande imposée aux enfants,
09:38et ça, pas simplement dans quelques écoles un peu bizarres.
09:42Il y a eu une normalisation de la théorie de genre pour pousser les enfants,
09:45un peu partout en Occident, à se questionner sur leur identité de genre.
09:48Donc, imaginez, l'enfant a 6, 7, 8, 9 ans,
09:51et on lui dit, es-tu vraiment certain d'être un garçon ou une fille?
09:53Tu pourrais te questionner sur qui es-tu vraiment?
09:55L'enfant se présentait à ses parents.
09:57Puis moi, combien de fois j'ai entendu des parents me raconter,
09:59ils avaient une crainte, c'est que leurs enfants reviennent de l'école
10:01en ne sachant plus s'ils étaient garçons ou filles.
10:04Et c'est parce que ça arrivait souvent.
10:07Donc, qu'est-ce qu'on voit avec ça?
10:07La Cour suprême britannique vient envoyer un signal fort.
10:11La folie est terminée.
10:13Il est possible de revenir en arrière de ce faux progrès.
10:17À partir de là, se dégage un espace de reconquête,
10:19non seulement pour les droits des femmes,
10:21les femmes qui avaient été effacées par la nouvelle conception de la femme,
10:25mais aussi un espace de reconquête juridique et culturelle,
10:29un espace de reconquête pour le bon sens.
10:31Vous avez parlé de l'homme nouveau, Mathieu Bocoté, n'est-ce pas?
10:34L'essentiel de cette querelle ici, notre conception même de l'être humain.
10:38Absolument.
10:39Ça, je pense que l'homme nouveau, c'est la grande obsession des totalitaires.
10:42C'est-à-dire l'être humain tel qu'il se présente à nous est décevant
10:45parce que c'est un être humain qui est sous le signe de la finitude.
10:49C'est un être humain qui s'inscrit dans une filiation.
10:51Il a un père, il a une mère, il n'est pas maître de ses origines.
10:55C'est un être humain qui mourra un jour.
10:58Il n'est pas promis à l'immortalité ou à l'éternité.
11:01Bon, ces jours-ci, peut-être un peu moins avec Pâques,
11:03mais disons, globalement, d'un point de vue très matérialiste,
11:06nous n'avons pas la promesse de l'éternité.
11:08De la même manière, on avait une humanité qui était sous le signe de la dualité sexuelle.
11:14C'est-à-dire qu'il y a l'homme et la femme,
11:16et ce ne sont pas des identités optionnelles.
11:18L'humanité est constituée dans cette dualité sexuelle.
11:21Et ensuite, il y a une liberté humaine.
11:22Elle est immense, la liberté humaine.
11:23C'est la liberté qui se crée dans la culture.
11:25C'est la possibilité, par exemple, d'une société à l'autre.
11:27On le voit, de s'approprier le féminin de mille manières différentes,
11:30le masculin de mille manières différentes.
11:33C'est la possibilité pour un homme d'avoir une dimension plus féminine,
11:35pour une femme d'avoir une dimension plus masculine.
11:37Tout ça existe.
11:38Il y a une vérité biologique fondamentale qui existait,
11:42qui est une vérité aussi anthropologique,
11:44une vérité existentielle, une vérité ontologique.
11:47Donc, nous sommes des êtres finis.
11:48Certains diraient des êtres créés.
11:50Et c'est notre liberté qui se inscrit dans ses paramètres.
11:53Or, la modernité ou la modernité radicale est une révolte contre l'être humain.
11:57Une dimension religieuse dans la modernité, on l'oublie toujours.
12:00L'homme veut être absolument maître de lui-même.
12:03Il veut gommer ses origines et sa filiation.
12:05Il rêverait de se trouver un nouveau prénom et de gommer son nom de famille.
12:08Et on le voit dans la loi sur l'euthanasie.
12:10Exactement.
12:11Vous m'y conduisez.
12:12Il veut non seulement mettre de ses origines,
12:13mais il veut aussi mettre de son possible anéantissement à la fin.
12:16C'est le culte de l'autonomie radicale avec des majuscules partout.
12:20Et dès lors, il faut détruire tout, déconstruire à tout le monde,
12:23tout ce qui entrave l'individu absolu.
12:25Donc, il faut déconstruire l'histoire, la culture, la mémoire, l'identité, la langue.
12:30Pourquoi pas?
12:31Il faut tout déconstruire.
12:32Mais à terme, il y a un bout qu'on ne pouvait pas déconstruire.
12:34J'ai dit la morsure de la nature dans la culture, c'est-à-dire le sexe biologique.
12:39Je n'y peux rien.
12:40Voudrais-je ne pas être un homme que je ne le pourrais pas?
12:43C'est comme ça.
12:44Il y a une part que je ne contrôle pas.
12:45Et ça, ça rend fou nos modernes qui, dès lors, se disent
12:48qu'il faut arriver à l'individu absolu.
12:51De quelle manière?
12:51Et bien là, à partir du moment où on veut créer cela, on se donne tous les pouvoirs.
12:55Le droit, le droit depuis quand même un bon moment,
12:58c'est de donner le pouvoir d'autonomiser l'individu
13:00pour le détacher de toute affiliation communautaire
13:02jusqu'à proclamer, en certains pays,
13:04le droit justement de faire passer le genre avant le sexe.
13:07Les Britanniques ne sont plus d'accord.
13:08La toute-puissance de la technocratie, la technocratie qui, dès lors, dit plus que la société est purement malléable,
13:14elle est d'une pure plasticité.
13:15Je peux la reconstruire comme je le veux parce qu'il n'y a pas de nature, il n'y a pas de filiation,
13:19il n'y a pas d'origine, il n'y a rien qui résiste.
13:21Je peux construire la société comme un laboratoire.
13:23C'est la toute-puissance des technocrates.
13:25Et on le voit, tout ça, avec un travail de conditionnement idéologique sur les nouvelles générations,
13:30a effectivement déstabilisé psychiquement toute une génération, peut-être deux.
13:34Un travail de déstabilisation psychique qui se voit dans les manifestations de gauche, souvent,
13:38où une collection de zombies aux cheveux bleus manifeste en croyant incarner la nouvelle expression de la liberté.
13:44Là, je me suis détaché de la question du genre, évidemment, vous l'aurez compris.
13:47Je parle plus largement des effets de la déconstruction.
13:49Eh bien, qu'est-ce qu'on voit là ? Le réel n'était pas optionnel.
13:52Le réel n'était pas optionnel.
13:54Et je terminerai avec une question toute simple en me déplaçant vers l'autre côté de l'Atlantique.
13:59Est-ce que la décision britannique va avoir des conséquences ailleurs ?
14:03Eh bien, hier soir, c'était le débat des chefs en français pour les élections fédérales canadiennes.
14:07Et Mark Carney, le successeur de Justin Trudeau, s'est fait demander s'il y a deux sexes, oui ou non.
14:13Et sa réponse a été tous les Canadiens méritent d'être respectés, quelle que soit leur identité.
14:18Dès lors, il a effacé quant à lui les deux sexes et leur réalité objective,
14:21même s'il avait déjà consenti peut-être qu'ils existaient.
14:24La bataille pour le retour au réel n'est pas terminée.
14:27La bataille pour le retour au réel est loin de terminer.
14:29Mais il y a quand même des petits signes positifs.
14:31C'est sans doute aujourd'hui, en tout cas, on va voir avec Nicolas Pouvonti la dernière étude incroyable
14:40qui révèle qu'en France, les immigrés perçoivent un montant moyen de prestations sociales
14:45deux fois supérieur à celui des personnes sans ascendance migratoires.
14:49Ce sont des données jamais présentées jusqu'à aujourd'hui.
15:01Et avec Nicolas Pouvonti, nous allons en parler.
15:04Vous êtes directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie.
15:07Ces données démontrent un constat souvent évoqué, mais parfois contesté.
15:14Dans le débat sur les coûts et les bénéfices de la politique d'immigration,
15:18les populations immigrées et d'origine immigrée perçoivent en moyenne
15:23beaucoup plus de prestations sociales que le reste de la population.
15:29Quels sont vos chiffres ?
15:30Écoutez, effectivement, les données que nous avons publiées hier,
15:32après analyse détaillée des éléments mis à disposition par l'INSEE sur ces questions,
15:36permettent de dresser un constat qui est assez frappant.
15:39En moyenne, le montant annuel par personne des prestations sociales perçues par les immigrés en France
15:45est deux fois supérieur au montant perçu par les personnes sans ascendance migratoire.
15:50C'est-à-dire que c'est en moyenne 2400 euros par an pour les immigrés
15:53contre 1200 euros pour les personnes sans ascendance migratoire.
15:56Les prestations sociales, qu'est-ce que c'est ?
15:58Ce sont les prestations familiales, notamment les allocations familiales,
16:01les minima sociaux, le RSA, le minimum vieillesse, les aides au logement,
16:06la prise en charge complète ou partielle d'un certain nombre de frais de santé,
16:09les prestations sociales, c'est tout ça.
16:11Et une fois qu'on a posé ce constat global, il y a deux autres constats annexes qui surgissent finalement.
16:15Le premier, c'est que ce bénéfice, ce sur-bénéfice finalement des prestations sociales parmi les immigrés,
16:21il varie en fait énormément selon les populations immigrées.
16:25Je le disais, en moyenne 2400 euros par an pour les immigrés,
16:27mais jusqu'à 3100 euros par an pour les immigrés originaires du continent africain,
16:32donc à la fois Maghreb et Afrique subsaharienne.
16:34Ce qui est donc trois fois plus que le montant perçu par les personnes sans ascendance migratoire.
16:39Et à l'inverse, c'est seulement 1360 euros pour les immigrés originaires du continent européen.
16:44Donc là, vous voyez, c'est deux fois moins que la moyenne des immigrés.
16:47Et le deuxième constat, qui est peut-être encore plus inquiétant,
16:50c'est que ce différentiel, ce sur-bénéfice des prestations sociales,
16:54il se maintient dans la deuxième génération issue de l'immigration.
16:57C'est-à-dire que le montant annuel moyen des prestations perçues par les descendants d'immigrés
17:01est de 2300 euros, donc c'est quasiment le même que celui des immigrés de première génération.
17:06Oui, parce qu'on peut s'attendre à ce que ça diminue.
17:08C'est ça, et c'est un signal qui est assez inquiétant pour le processus d'intégration,
17:11parce qu'on reste dans un ordre de grandeur qui est le double de celui des Français sans ascendance migratoire.
17:16De tels écarts sont évidemment frappants, mais comment on peut les expliquer, cher Nicolas ?
17:25Quelles sont les raisons qui, dans la nature de l'immigration reçue en France,
17:28aboutissent à une telle situation où une part importante des populations immigrées
17:32semble dépendre des prestations sociales ?
17:36Je dis bien « semble » dépendre.
17:37Bien sûr, mais Géric, il y a trois raisons principales.
17:40La première de toutes, c'est la très faible intégration de l'immigration sur le marché du travail en France.
17:44C'est-à-dire que le taux de chômage des immigrés dans notre pays,
17:48il est le double de celui des personnes sans ascendance migratoire.
17:52Et là, c'est un constat qui continue de se vérifier dans les flux migratoires récents.
17:55C'est-à-dire qu'on a seulement 41% des immigrés extra-européens récents,
18:00c'est-à-dire arrivés dans les cinq dernières années,
18:02qui sont en âge de travailler, qui occupent effectivement un emploi en France.
18:06Donc c'est 30 points de moins que le taux d'emploi des personnes sans ascendance migratoire.
18:11Le deuxième constat qui est lié au premier, évidemment,
18:13c'est celui d'une pauvreté plus fréquente chez les immigrés.
18:17On a environ un tiers, 32% des immigrés en France qui vivent sous le seuil de pauvreté.
18:22C'est un taux quasiment trois fois supérieur à celui des Français sans ascendance migratoire.
18:27On parle bien ici de pauvreté relative.
18:29C'est-à-dire que bien souvent, on vit mieux en étant pauvre en France
18:32qu'on ne vivait dans son pays d'origine.
18:34Donc c'est évidemment par rapport à la société française et au niveau de vie.
18:37Et ça, évidemment, ça a des ramifications de toutes sortes.
18:39Ça implique qu'on va forcément plus recourir aux minima sociaux,
18:43qu'on va plus recourir aussi au remboursement de santé,
18:46parce qu'avec la pauvreté sont corrélées un certain nombre de pathologies.
18:50On peut dire par exemple qu'on a aujourd'hui la moitié des bénéficiaires de l'aide alimentaire en France
18:54qui sont des immigrés.
18:55Et ça, c'est un résultat direct de la surpauvreté que j'évoquais.
18:57Et puis un troisième constat, c'est celui de la natalité plus forte,
19:02significativement plus forte, de certaines populations immigrées,
19:06ce qui implique une plus forte consommation des prestations familiales.
19:09En 2023, on a eu 30% des naissances enregistrées en France
19:13qui ont été issues d'au moins un parent né en dehors de l'Union européenne.
19:17Et si on regarde l'indice de fécondité,
19:19c'est-à-dire le nombre moyen d'enfants par femme au cours d'une vie,
19:22cet indice de fécondité, il est supérieur de moitié
19:25chez les immigrés originaires du Maghreb
19:27par rapport aux femmes non-immigrées.
19:29Et c'est même le double pour ce qui est des femmes originaires d'Afrique subsaharienne.
19:33Donc c'est ce faisceau d'explications finalement
19:35qui peut expliquer cette surconsommation.
19:39Je rappelle que vos données sont issues des données de l'INSEE.
19:42C'est ça, pour l'essentiel de l'INSEE et d'Eurostat.
19:44Ces constats, Nicolas Pouvon-Monti,
19:47posent évidemment des portants à problèmes politiques
19:49pour l'équilibre à des comptes publics.
19:52Comme pour un sentiment d'équité au sein de la population générale, on l'entend.
19:57Si tel est l'objectif, comment pourrait-on agir
20:00pour réduire cette surreprésentation de l'immigration
20:03dans le bénéfice des prestations sociales
20:05et tarir, si elle existe, l'attractivité sociale de la France ?
20:10Alors c'est évidemment un exercice difficile
20:11et qui le devient d'autant plus que les marges de manœuvre du politique
20:14se réduisent en matière d'immigration.
20:16Elles se réduisent par l'action conjuguée des traités internationaux,
20:19du Conseil constitutionnel, on sait tout ça.
20:21Mais des marges de manœuvre subsistent néanmoins
20:23et elles devraient permettre de faire en sorte
20:25que les prestations sociales ne puissent pas
20:28devenir en tant que telles
20:30le motif décisif d'installation en France.
20:33Pour prendre un seul exemple,
20:34l'Observatoire de l'immigration et de la démographie,
20:36il y a quelques semaines, a pu identifier
20:38sur la base des données du ministère de l'Intérieur,
20:41cette fois-ci, que le pic des naissances
20:43issues de femmes immigrées en France
20:45se situe dès un an après leur installation en France.
20:48C'est-à-dire qu'il y a trois fois plus de naissances de ces femmes
20:51un an après l'arrivée en France
20:53qu'un an avant la migration.
20:54Donc on voit que l'arrivée en France est un déclencheur de natalité.
20:57Et il se trouve que le délai minimal de résidence
21:00pour bénéficier des principales prestations familiales en France
21:03est de neuf mois seulement,
21:04sans aucune limitation évidemment liée à la nationalité.
21:07Donc une piste d'action, ça peut être
21:08d'instaurer ou d'élargir ce qu'on appelle le délai de carence
21:11pour l'accès à un certain nombre de prestations sociales.
21:13Mais plus largement, ça renvoie à la nécessité
21:16de refondre l'architecture globale de notre système.
21:19C'est-à-dire qu'on peut parler du système de logement social français
21:23qui est unique en Europe
21:24et dans lequel les immigrés sont trois fois plus représentés
21:27que les personnes sans ascendance migratoire.
21:29On peut parler du fait que la France est d'ailleurs
21:31l'un des seuls, si ce n'est le seul pays en Europe
21:33à prévoir dans son droit le principe d'un hébergement inconditionnel
21:37des personnes, quel que soit leur statut de présence,
21:39régulier, irrégulier.
21:40Les soins, évidemment, l'AME pour les clandestins,
21:43on en parle beaucoup,
21:44mais aussi la protection universelle maladie
21:46pour les demandeurs d'asile,
21:48mais aussi la complémentaire santé solidaire
21:50pour les étrangers réguliers sous condition de ressources.
21:53Tout ça, bout à bout, fait que la France
21:54se rend spécialement attractive
21:55pour certaines catégories d'immigration
21:58à motivation sanitaire et sociale,
22:00pour le dire vite.
22:01Il faudra bien s'attaquer globalement à cette architecture
22:04si on espère pouvoir réduire
22:06ce type d'attractivité migratoire
22:07qui, finalement, est assez peu désirée
22:09et assez peu désirable sur un plan politique.
22:12Charlotte Donnellas, je vous prends comme ça au fait élevé,
22:15mais pourquoi est-ce qu'en général,
22:18on ne veut pas voir ces chiffres et ces faits ?
22:21Parce qu'il y a une appréciation
22:24uniquement idéologique de l'immigration en France.
22:27Il est impossible de parler calmement de ce sujet,
22:29d'analyser, en effet,
22:31la question du poids politique,
22:33culturel, économique, financier
22:36de cette immigration.
22:37C'est une bonne chose,
22:39parce que sinon, c'est inhumain
22:40d'imaginer que ça puisse peser,
22:42tout simplement,
22:43sur le pays d'accueil.
22:45C'est assez immature
22:46comme manière d'aborder la question.
22:49En tout cas, ce sont des chiffres inédits
22:51et merci beaucoup pour votre présence.
22:54Les syndicats perdent
22:56370 000 adhérents.
22:59Jusque-là, tout va bien,
23:00ça n'étonne personne.
23:01Vous n'êtes d'accord avec moi ?
23:02Non, mais c'est vrai,
23:02on sent très bien que le syndicalisme,
23:04il s'effrite.
23:04met en caisse 20 millions d'euros en plus,
23:08payés par les salariés et les patrons.
23:11Parlez-nous de tous ces paradoxes du syndicalisme.
23:14Alors déjà,
23:16pour élire de nouveaux représentants
23:18de syndicats,
23:20on a un temps de vote
23:21qui est relativement long,
23:22de 4 ans.
23:24Et on a eu, par exemple,
23:26de la période 2021 à 2024,
23:29c'est 3 ans, pardon.
23:30Combien de personnes ont voté ?
23:33C'est-à-dire que tout un chacun,
23:34dès lors qu'il a un emploi,
23:37a la possibilité de s'exprimer.
23:40Seulement 36,5%
23:43de ceux qui ont cette potentialité
23:46de manifestation pour dire
23:48« ben voilà, on veut être représenté »,
23:50ça ne fait pas beaucoup,
23:51ça ne fait que 36%.
23:53Seulement 36% vote.
23:54Voilà.
23:56Et il y a en France
23:5730,6 millions de personnes
24:01qui sont des actifs.
24:03Vous voyez donc la part.
24:05Et sur ces 30,6 millions de personnes,
24:09vous avez 2,7 millions de chômeurs
24:11qui ont le droit, eux aussi,
24:12et heureusement,
24:13de voter pour avoir des représentants.
24:17Alors après,
24:18comment l'argent arrive dans les caisses ?
24:21Vous avez une subvention de l'État.
24:23Alors là, certains pourraient s'épouvanter.
24:25Elle n'est pas si importante que cela.
24:28L'essentiel de ce qui tombe
24:30dans ce trésor commun
24:32vient d'une contribution
24:35des employeurs du privé.
24:38C'est 0,016%
24:41de tous les salaires versés.
24:43Il y a une partie de ce qui arrive
24:47dans le carnet de notre ami
24:50Mathieu Bocoté.
24:51Toc !
24:520,016%
24:53qui tombe dans cette caisse.
24:57Ce qui fait que
24:58sur les 150 millions
25:00qui sont accordés au syndicat,
25:03vous avez 115 millions
25:05qui viennent de ces 0,016%.
25:09Et le reste,
25:10ce n'est pas grand-chose,
25:11c'est la subvention
25:12directe de l'État.
25:14Il faut savoir
25:15que quand je dis
25:16les salariés,
25:17les employeurs aussi
25:19payent de cette partie.
25:21Et la répartition,
25:22elle est de 50-50.
25:24Alors 50%
25:25les syndicats,
25:26c'est-à-dire la CFDT,
25:28la CGT,
25:29la CFTC,
25:30la CGC,
25:31l'EFO,
25:32et puis
25:32les organismes patronaux,
25:34le MEDEF,
25:36CPME
25:37et U2P.
25:40Ça fait une somme énorme.
25:42Alors on s'est dit
25:43il faut quand même
25:44qu'il y ait quelqu'un
25:44qui collecte.
25:45Ce qui fait que
25:46le ministère du Travail
25:47choisit un commissaire
25:50à qui on affecte
25:52cinq personnes,
25:54fonctionnaires,
25:55pour répartir
25:56cette somme colossale
25:58entre les divers organismes
26:01qui peuvent prétendre
26:03à toucher
26:03une partie des recettes.
26:05Est-ce que je suis clair
26:06pour le moment ?
26:06Oui ?
26:08Oui, ça va.
26:10Rappelons,
26:11j'ai une parenthèse,
26:11que ce sont des informations
26:12du canard enchaîné.
26:13Oui, le canard enchaîné,
26:15je me suis beaucoup servi
26:16de leur enquête.
26:17Et la Cour
26:18des Comptes
26:21estime que ce commissaire,
26:23eh bien,
26:24le travail qu'il effectue
26:25avec les cinq employés,
26:26peut-être qu'ils ne sont pas assez,
26:27ne sert pas à grand-chose.
26:29Donc,
26:29ce qui fait qu'on a créé
26:30un organisme
26:31de contrôle,
26:33de répartition,
26:34mais bon,
26:34ben voilà,
26:35il est bien de savoir
26:36qu'il est présent,
26:37mais en réalité,
26:38ça n'a pas à grand-chose.
26:39Alors,
26:39pourquoi on arrive
26:41à ce chiffre aberrant,
26:42moins d'adhérents,
26:44et pour autant,
26:45de plus en plus
26:46de répartition ?
26:48Moins d'intérêt
26:48et plus d'argent.
26:49Eh bien,
26:49c'est parce que,
26:50que fait un syndicat,
26:52entre autres,
26:52dans ses luttes ?
26:53Il dit camarades
26:54ou jeunes confrères,
26:59il nous faut obtenir
27:00de réduire le temps de travail.
27:02Or,
27:02dans le même temps,
27:03vous le savez,
27:04l'âge de réviser
27:06à la retraite
27:07a monté.
27:08Ce qui fait
27:09que le temps
27:10où vous touchez
27:11les 0,016%,
27:13au lieu d'arrêter
27:15à 61 ans,
27:16il monte jusqu'à 63 ans.
27:18Le jour
27:19où on travaillera
27:20jusqu'à 70 ans,
27:21les caisses se rempliront
27:23encore plus
27:24puisqu'il y a
27:26cette participation active.
27:28Voilà ce qui permet
27:29de comprendre
27:31ce delta
27:31entre les deux chiffres.
27:34Moralité.
27:35Ben,
27:35moralité.
27:36Le syndicalisme
27:37essaie d'obtenir
27:38des droits,
27:40il n'y parvient pas
27:41et pour autant,
27:42c'est ce qui lui permet
27:43de gagner
27:45de l'argent.
27:46Alors,
27:46est-ce que ce n'est pas ça
27:47qui explique
27:48d'une certaine façon
27:49que pour eux,
27:50le grand drame
27:51de cet enrichissement,
27:53c'est qu'ils perdent
27:53un peu de crédit
27:54vis-à-vis de ceux
27:55qui sont appelés
27:56à voter pour eux
27:57et qu'il y ait,
27:58au fur et à mesure,
28:00une lente érosion
28:01et qui fait
28:02qu'il y a de moins
28:03en moins de gens
28:04pour mettre le bulletin
28:05dans l'urne
28:05lorsqu'il s'agit
28:06de choisir
28:07un délégué syndical,
28:10qu'il soit donc
28:10syndical employé
28:11ou employeur.
28:13Au moment où
28:13on parle de moyens,
28:14c'est intéressant
28:15de s'y intéresser.
28:17Intéressant
28:18de s'y intéresser.
28:18Charlotte Dornelas,
28:20il y a quelques jours,
28:22la présence
28:22d'une fillette
28:23voilée
28:24aux côtés
28:25de joueurs
28:26de foot
28:26en Angleterre
28:28a largement fait réagir
28:30sur les réseaux sociaux.
28:32Que comprendre ?
28:33Alors, cette question
28:35du voile
28:36de manière générale
28:37et en particulier
28:38dans le cas
28:39qui nous occupe
28:39révèle des incohérences
28:41en cascade
28:41dans le débat public.
28:43D'abord,
28:44il y a une précision
28:45et certains l'ont noté,
28:46vous l'avez dit
28:46sur les réseaux sociaux
28:47où la polémique
28:48a enflé,
28:49la rencontre se passait
28:50en Angleterre
28:51et certains ont dit
28:52en Angleterre
28:53c'est différent,
28:53le modèle est multiculturel,
28:55la laïcité n'existe pas.
28:56Il est vrai que le modèle
28:57est assumé multiculturel,
28:59il est vrai que la laïcité
29:00n'existe pas,
29:01il n'en demeure pas moins
29:02que là en l'occurrence
29:02c'est la question de l'âge
29:03qui s'invite
29:04dans le débat
29:06et que ça ne concerne
29:07pas tellement
29:08la question de la laïcité,
29:09peut-être plus
29:10le modèle multiculturel
29:11mais que c'est le modèle
29:12culturel
29:13qui draine le voile
29:14sur une fillette
29:15qui a moins de 10 ans
29:16objectivement
29:17sur les images
29:18qui interroge quand même
29:19la relation à la femme,
29:21la relation entre les sexes
29:23et donc l'harmonie
29:24entre les sexes
29:25qui est quand même
29:25assez similaire
29:26partout en Occident
29:27même en Angleterre
29:29avec qui nous avons
29:30de nombreuses différences
29:31par ailleurs.
29:32Alors il faut voir
29:33que dans l'histoire
29:34et je pense que c'est important
29:35de le voir,
29:36le voile,
29:37c'est-à-dire le fait
29:37de voiler les femmes
29:38de manière générale,
29:39de se couvrir la tête
29:40n'a pas toujours
29:41la même signification.
29:43D'abord il est culturel
29:44dans une certaine mesure
29:45et plus largement
29:46que dans les pays musulmans,
29:49notamment par le biais religieux.
29:50On voit à différentes époques,
29:52c'est d'ailleurs un argument
29:52qui est souvent utilisé,
29:54que la plupart des femmes
29:55se sont couvères la tête,
29:57se couvraient la tête,
29:58continuaient à se couvrir la tête,
29:59notamment pour aller
30:00dans les lieux de culte
30:01par exemple.
30:02C'est vrai,
30:03de manière assez générale,
30:04c'est vrai dans de multiples pays
30:06dans le monde.
30:07Il y a eu un mouvement
30:08d'abandon de cette pratique,
30:09notamment au siècle dernier,
30:11en Occident bien sûr,
30:13mais également dans le monde musulman.
30:14Et ce sont toutes les images
30:15qui circulent régulièrement.
30:17On dit,
30:17mais regardez,
30:18soit dans des tenues traditionnelles,
30:19soit dans des tenues
30:20largement occidentalisées,
30:22qui n'intégraient pas
30:23le voile ces derniers temps.
30:24Et il y a eu,
30:26dans les pays musulmans essentiellement,
30:27forcément,
30:28un mouvement récent
30:29de ré-islamisation,
30:31notamment culturelle,
30:33et qui a été,
30:33dans une large mesure,
30:35une réponse
30:35à la pression culturelle
30:38occidentale
30:39dans le monde entier.
30:40Et également,
30:41à la pression,
30:42on va dire,
30:42guerrière américaine
30:44dans beaucoup de pays,
30:45où on s'est dit,
30:46et d'ailleurs les chrétiens
30:46le connaissent par cœur
30:47dans ces pays-là,
30:48ils en font les frais
30:49assez régulièrement,
30:50comme le monde est vu
30:51avec un prisme religieux,
30:52les Américains,
30:54quand ils vont par exemple
30:54en Irak,
30:55ce sont des croisés,
30:56des chrétiens
30:56qui viennent en Irak.
30:58Donc les chrétiens
30:58en payent le prix sur place,
31:00mais donc l'Occident
31:00est assimilé
31:01à un ennemi
31:02à travers le regard américain.
31:04C'est important pour nous
31:05de le comprendre,
31:06parce que quand on voit
31:07une contre-offensive
31:08chez nous,
31:09il faut comprendre
31:09que ça draine aussi
31:10tout ce sujet-là.
31:11C'est important évidemment
31:12d'en avoir conscience,
31:14puisque ce qui nous arrive
31:16en Occident,
31:17notamment sur la question
31:18du voile,
31:19arrive par le biais
31:20migratoire.
31:21On constate bien
31:22qu'il y a là
31:23une évolution communautaire
31:24et non féminine.
31:26Ce ne sont pas
31:26les femmes d'un pays
31:27qui disent
31:28désormais,
31:29on a envie
31:29de se couvrir la tête.
31:30Non, c'est une évolution
31:31communautaire,
31:32donc potentiellement
31:33qui peut fracturer
31:35évidemment un pays
31:36sur le terrain culturel,
31:37bien au-delà
31:38de la question
31:38des choix individuels
31:39de tel ou tel.
31:41Et dans ce mouvement
31:42de ré-islamisation,
31:44c'est moins Dieu
31:45qui est invoqué
31:45que la question
31:47du rapport
31:47entre les sexes.
31:49On ne dit pas
31:49la femme se couvre
31:50par rapport à Dieu.
31:51Non, on dit
31:52en effet
31:53il y a une question
31:53de pudeur,
31:54c'est extrêmement
31:55souvent relayé
31:56et ça, ça peut provoquer
31:58un débat entre adultes,
31:59une évolution différente
32:00de l'harmonie
32:01entre les sexes,
32:01on peut se poser
32:02cette question-là,
32:03mais cela peut provoquer
32:04un rejet extrêmement légitime
32:06dès lors qu'il s'agit
32:07d'une fillette.
32:08Parce que la question
32:09sous-jacente,
32:10étant donné que ce sujet
32:11revient sur le terrain
32:12de l'harmonie
32:12entre les sexes,
32:14c'est quelle éducation
32:14reçoivent exactement
32:15les hommes qui ont besoin
32:17de voiler une fillette
32:18pour détourner leur regard.
32:19Et cette question
32:20ne concerne ni la laïcité,
32:22ni la question
32:23de la liberté des femmes,
32:24ni même de la culture
32:25vestimentaire,
32:26elle concerne tout simplement
32:27le rapport humain
32:28entre les hommes
32:29et les femmes
32:30et il est normal
32:31que l'Occident puisse réagir
32:32sur cette question
32:33en expliquant que non,
32:34une fillette n'est pas
32:35l'objet du regard masculin
32:37dans aucune circonstance.
32:39Mais pourquoi disiez-vous
32:41tout à l'heure
32:41que le sujet révélait
32:43des incohérences
32:44en cascade ?
32:45Lesquelles ?
32:46De manière générale
32:47sur la question du voile,
32:48il y a des incohérences
32:49du côté des promoteurs
32:50du voile
32:51et encore une fois
32:51au-delà de la question
32:52individuelle de tel ou tel
32:54qui se défend.
32:55Plusieurs incohérences.
32:56On nous dit
32:56que ça n'est pas
32:57une obligation religieuse
32:58et donc c'est un choix individuel.
33:01Alors,
33:01la réponse est simple,
33:02il n'y a absolument rien
33:03d'islamophobe
33:04à discuter de sa pertinence
33:06dans un pays comme la France
33:07qui n'a pas de tradition
33:09culturelle islamique
33:10par la force des choses.
33:12Donc,
33:13si ça n'est pas
33:13une obligation religieuse,
33:14nous pouvons en discuter
33:15sereinement.
33:16Et on nous dit
33:17oui,
33:17mais c'est la liberté
33:17de chacune.
33:18Donc,
33:19sur la question
33:19des droits individuels.
33:21Mais comment expliquer
33:21dès lors qu'une femme
33:22qui choisit elle-même
33:23de retirer son voile,
33:24souvenez-vous de la scène
33:25quand Éric Zemmour
33:26avait demandé à une femme
33:26de retirer son voile
33:27pour prouver que c'était
33:28son choix,
33:29elle l'avait fait
33:29et elle s'était fait
33:30copieusement insulter
33:32pendant tous les jours
33:32qui avait suivi.
33:34Donc là,
33:34il va falloir choisir.
33:35Soit c'est son choix
33:36absolument
33:36et donc elle peut choisir
33:37de le retirer.
33:39Soit ça n'est pas son choix
33:40et que dire d'une fillette
33:41d'à peine 10 ans
33:42qui se retrouve
33:43à le porter
33:43évidemment publiquement.
33:46Et ensuite,
33:46on va nous dire
33:47mais les parents
33:47sur cette fillette
33:48ont la liberté
33:49d'éduquer leurs enfants
33:50notamment sur le terrain religieux.
33:52C'est absolument vrai.
33:53Mais ce serait donc bien
33:54un signe d'appartenance religieux
33:56puisque les parents
33:57ont la liberté
33:58en effet d'enseigner
33:59notamment sur le terrain religieux.
34:01Il faut comprendre
34:01une chose aussi,
34:02c'est que les injonctions
34:04vestimentaires religieuses
34:05sont nouvelles en France.
34:07Le catholicisme,
34:08on le dit en permanence
34:09la laïcité s'est arrangée
34:10avec le catholicisme.
34:11Il n'y a pas d'obligation
34:11vestimentaire,
34:13il y a très peu d'obligation
34:14en effet culturelle
34:15dans la manière de vivre
34:17mais on va y revenir.
34:18Bref,
34:18les arguments
34:19des promoteurs du voile
34:20s'adaptent à chaque circonstance
34:22sans cohérence
34:23ce qui relève évidemment
34:25du militantisme.
34:26Mais cette incohérence
34:27elle existe aussi
34:27du côté de la France
34:29fortement secouée
34:30par ces débats.
34:31On nous dit
34:31le voile
34:32est un signe
34:33d'infériorité de la femme.
34:34Ça révèle
34:35une manière de concevoir
34:36l'infériorité de la femme.
34:38C'est alors donc
34:38un terrain culturel
34:39voire moral
34:40qui doit être investi
34:41et non plus religieux
34:42et la règle commune
34:44sur l'infériorité
34:45refusée de la femme
34:47s'applique donc partout
34:48non pas au nom de la laïcité
34:49non pas à l'école
34:50parce que si la femme
34:51n'a pas le droit
34:51d'être inférieure
34:52dans un bureau de la préfecture
34:53et à l'école
34:54mais partout ailleurs
34:55dans le pays
34:55c'est quand même
34:56très original.
34:57Donc là
34:57il y a une incohérence.
34:59On nous dit aussi
34:59c'est un signe religieux
35:00finalement
35:01il n'a donc pas
35:01sa place à l'école.
35:02Mais donc
35:03comment répondre
35:04à ceux qui expliquent
35:05que ça n'est qu'un ressort
35:06culturel
35:07on l'a vu
35:07dans la bataille
35:08sur l'Abbaya ?
35:09C'est une question
35:10de laïcité
35:11nous répondons
35:11la religion doit être discrète
35:13et c'est pensé
35:14dans la laïcité
35:15à la française.
35:16Mais la laïcité
35:17s'est assez bien accommodée
35:18en France
35:19par l'inertie culturelle
35:20victorieuse
35:21on va dire
35:21de l'hystérie laïciste
35:23et mon voisin me pardonnera
35:24mais la laïcité
35:25s'est assez bien accommodée
35:26ces dernières décennies
35:27de la présence de calvaires
35:29des noms de saints
35:30qui sont accolés
35:30soit à nos rues
35:31soit à nos villages
35:32du poisson le vendredi
35:33dans les restaurants
35:34c'est extrêmement culturel
35:35ou des expressions religieuses
35:36quand on dit
35:37qu'un tel reste député
35:39pour son plat de lentilles
35:40figurez-vous
35:40que ça vient de la Bible
35:41le plat de lentilles
35:42en l'occurrence
35:42vous voyez
35:43il y a beaucoup d'expressions
35:44qui relèvent
35:44la présence religieuse
35:46sur le terrain culturel
35:48bref
35:48on refuse d'admettre
35:49que la question
35:50est très largement
35:51d'importation
35:52et que ce que nous refusons
35:54dans tous ces débats
35:55que ce soit le halal
35:56à la cantine
35:56la question du voile
35:57c'est la conquête culturelle
35:59de l'espace commun
36:00nous n'avons pas
36:01l'habitude
36:02dans nos mœurs
36:02de vivre ainsi
36:04et simplement
36:05parce que ces mœurs
36:06sont initialement
36:06étrangères
36:07au-delà
36:08de la question religieuse
36:10nous avons refusé
36:11l'assimilation
36:12et nous finissons
36:12par nous en plaindre
36:13quand nous ne sommes pas
36:14carrément naïfs
36:16Naïfs justement
36:17de quelle naïveté
36:18parlez-vous
36:18et qu'en faut-il craindre
36:20de cette naïveté ?
36:21Vous évoquiez tout à l'heure
36:22cette question
36:23de la visite
36:23par exemple
36:24d'une école
36:24dans une mosquée
36:26à Pontarlier
36:27et c'est une mosquée
36:28qui est affiliée
36:28directement
36:29en gros
36:30au pouvoir turc
36:31très directement
36:32et le rectorat
36:33de répondre
36:34mais les élèves
36:34visitent de la même manière
36:35une église
36:36c'est pour apprendre
36:37le terrain culturel
36:39oui mais
36:40au-delà de la question
36:42de l'islamisme
36:42que je mets de côté
36:43parce que je n'ai pas le temps
36:44de développer
36:44la question de cette mosquée
36:45en particulier
36:46et de son lien
36:46avec la Turquie
36:47la mosquée explique
36:49et dit
36:49oui oui mais
36:50nous on est assez détachés
36:51du pouvoir turc
36:52puisque c'est désormais
36:53obligatoire
36:53d'être rémunéré
36:54par exemple
36:55par une association française
36:56le seul lien qu'il y a
36:57il est culturel
36:58et par exemple
36:59on a vu
37:00dans cette mosquée
37:01il y a un spectacle
37:02avec les enfants
37:03qui sont culturellement
37:05on va dire
37:05liés à cette mosquée
37:06qui met en scène
37:07en effet
37:08une référence culturelle turque
37:09c'est-à-dire
37:10une victoire ottomane
37:11sur la France
37:12ah oui
37:13donc visite obligatoire
37:14comment voulez-vous
37:15que les enfants
37:16qui vont régulièrement
37:19dans cette mosquée
37:19au-delà de la visite
37:20des enfants de cette école
37:21les enfants qui sont français
37:23probablement
37:23pour la plupart d'entre eux
37:24nés en France
37:25au moment d'enseigner
37:26leur histoire
37:27au moment de recevoir
37:28leur histoire
37:29leur histoire
37:30c'est potentiellement
37:31et entre autres
37:31une victoire
37:32contre la France
37:33et on voudrait
37:34que la participation
37:36que la visite
37:37que l'apprentissage
37:38de la religion islamique
37:39et pourquoi pas
37:39c'est de l'ordre
37:40de la culture générale
37:41j'ai aucun problème avec ça
37:42mais si elle se fait
37:43à cet endroit-là
37:44il y a une fracture culturelle
37:46qui est absolument évidente
37:47et c'est l'histoire
37:48que nous racontait Marc également
37:49de l'Union Européenne
37:51qui finance des recherches
37:51pour nous expliquer
37:52que le Coran a toujours fait partie
37:53de notre référentiel culturel
37:55qu'il a même fondé
37:56dans une certaine mesure
37:57l'identité européenne
37:58donc on explique
37:59depuis 15 ans aux Français
38:00que les racines chrétiennes
38:01c'est une invention
38:02de l'extrême droite
38:03qu'il faut tout déconstruire
38:04et en fait
38:05on a trouvé une histoire
38:06de remplacement
38:06qui est une histoire culturelle
38:08importée d'une religion
38:09qui n'est pas
38:10c'est même pas une question morale
38:11de est-ce que c'est moins bien
38:13est-ce que c'est mieux
38:13c'est étranger
38:15et les gens par ailleurs
38:16et j'en finirai avec ça
38:17qui nous expliquent
38:18que c'est quand même normal
38:19que les étrangers
38:20quand ils arrivent en France
38:21ne rompent pas
38:21avec leurs traditions
38:22et que donc
38:23ils les pratiquent ici
38:24ne rompent pas
38:25avec leurs traditions
38:26ça veut bien dire
38:27que tout le monde reconnaît
38:28qu'elles sont importées
38:29d'ailleurs
38:30elles sont étrangères
38:32ils viennent avec
38:33le problème c'est
38:33quand les minorités
38:34ne sont plus des minorités
38:36dans un certain quartier
38:37les traditions qui sont importées
38:38deviennent majoritaires
38:39et c'est comment dire
38:41les habitants précédents
38:42qui se sentent alors
38:43étrangers aux mœurs
38:44ceux qui sont ainsi importés
38:46il ne faudra pas dès lors
38:47les accuser
38:48de fantasmes
38:49ou d'extrême droite
38:51quand ils se sentiront
38:52à leur tour
38:52étrangers
38:53mais cette fois-ci
38:53chez eux
38:54on va en parler justement
38:56avec notre invité
38:57que nous allons accueillir
38:59tout de suite
39:00il s'agit d'Anne Cofinier
39:01je vous en ai parlé
39:02dans le titre tout à l'heure
39:04Énarc
39:05présidente de l'association
39:06Créer son école
39:07elle peut entrer
39:08elle papote derrière la porte
39:09avec Clara
39:10mais entrez
39:12installez-vous
39:12Anne Cofinier
39:13je disais
39:14engagée dans la défense
39:15de la liberté scolaire
39:16depuis 20 ans
39:18je disais que vous tapez
39:19du poing sur la table
39:20ce soir
39:20et on va voir
39:22dans un instant
39:22dans deux secondes
39:24donnez-moi deux secondes
39:25le temps de vous installer
39:26et de vous montrer
39:27quand même
39:27les dernières informations
39:28parce qu'on ne peut pas
39:29passer à côté
39:29de la rencontre
39:31entre Américains
39:32Ukrainiens
39:33Européens
39:34une réunion
39:34qui a lieu
39:35avec Emmanuel Macron
39:36à propos de ce qui se passe
39:37en Ukraine
39:37avec Marco Rubio
39:38notamment
39:40alors on a appris
39:41que concernant le conflit
39:42en Ukraine
39:42la France estime avoir
39:44déclenché
39:44un processus positif
39:46auquel
39:47les Européens
39:48sont associés
39:49Paris salue
39:50un excellent échange
39:51qui a permis
39:51de converger
39:52en faveur
39:53d'une paix solide
39:54parallèlement
39:55aux Etats-Unis
39:56à Washington
39:57Georgia Meloni
39:59est en ce moment même
39:59en déplacement
40:00elle tient une conférence
40:01de presse
40:02avec le président
40:03Donald Trump
40:05à Washington
40:06elle est partie sur place
40:07négocier les droits
40:08de douane
40:09au nom des Européens
40:10elle affirme
40:11je suite
40:11qu'un accord
40:12pourra bien sûr
40:13être conclu
40:14avec les Etats-Unis
40:15qu'elle considère
40:16comme un partenaire fiable
40:17Donald Trump
40:18quant à lui
40:19s'est dit
40:19sur à 100%
40:20qui a un rapport
40:20qui aura un accord
40:21avec l'Union Européenne
40:23voilà pour les informations
40:24qui ont lieu
40:24en ce moment même
40:26et pour revenir
40:27à notre sujet
40:27alors Anne Coffigny
40:28on est ravis
40:29de vous recevoir
40:29ce soir
40:30parce que vous dites
40:30que tant que l'Etat
40:31n'interdira pas
40:32les frères musulmans
40:33et ne dissoudra pas
40:35les organisations
40:36qui en relèvent
40:37l'administration
40:37ne pourra pas
40:38endiguer
40:39l'islamisme scolaire
40:40on vient de voir
40:41avec Charlotte Dornelas
40:42qu'une école
40:44que des collégiens
40:45sont obligés
40:46d'aller visiter
40:48une église
40:49et aussi
40:50une mosquée
40:51une mosquée
40:52affiliée
40:52au ministère
40:53des affaires étrangères
40:54turque
40:55quel est votre regard
40:56sur ce fait ?
40:59on est aujourd'hui
41:00dans une situation
41:01où on veut traiter
41:02toutes les religions
41:03de la même manière
41:03en niant le fait
41:04que d'un côté
41:05on a le christianisme
41:06qui a une relation
41:07tout à fait naturelle
41:09voire conaturelle
41:10avec la laïcité
41:10et de l'autre côté
41:11on a un islam
41:12qui a une relation
41:13éminemment politique
41:15et donc
41:17comme on ne veut pas voir ça
41:18parce que c'est compliqué
41:18à gérer
41:19finalement on met tous
41:20en même plat
41:21et donc on se retrouve
41:23par exemple
41:24lorsqu'on ferme
41:25une école musulmane
41:27vite vite vite
41:27aller fermer
41:28une école catholique
41:28pour montrer
41:29qu'il n'y a pas
41:30de poids de mesure
41:31et que naturellement
41:32il ne s'agit pas
41:33de faire montre
41:33d'islamophobie
41:34vous êtes en train
41:35de nous expliquer
41:36que lorsque les écoles
41:37qui sont sous contrat
41:39avec l'éducation nationale
41:40sont fermées
41:42les écoles musulmanes
41:43ça entraîne
41:44une réaction en chaîne
41:45de fermeture
41:46d'écoles catholiques
41:47sous contrat
41:47on note souvent ça
41:49c'est à dire que
41:49lorsque par exemple
41:49il y a des contrôles
41:51qui sont faits dans des écoles
41:52hors contrat
41:53ou sous contrat musulmanes
41:54très rapidement
41:55il va y avoir un parallèle
41:56il va y avoir
41:56toute une série de contrôles
41:58qui vont avoir lieu
41:58dans des écoles
41:59d'autres natures religieuses
42:00pour bien montrer
42:02qu'il ne s'agit pas
42:03de prendre parti
42:03ou que naturellement
42:04on n'est pas islamophobe
42:05donc ça c'est une situation
42:08et je me disais
42:09il y a quand même
42:10une amélioration
42:11depuis quelques temps
42:12puisqu'on voit le retrait
42:13du contrat
42:14d'une école musulmane
42:17affiliée aux frères musulmans
42:19qui est l'école d'Averroës
42:21à Lille
42:22retrait aussi du contrat
42:24d'Al-Kindi
42:25à Lyon
42:25pareil
42:26d'une école affiliée
42:27aux frères musulmans
42:28on se dit
42:28bon ça bouge
42:29effectivement ça bouge
42:30il y a vraiment
42:31une volonté politique
42:32assez nouvelle
42:33on se souvient
42:34des propos
42:35de Manuel Valls
42:36à l'époque
42:36on se souvient
42:37des propos
42:38assez fermes aussi
42:39de Gabriel Attal
42:40et puis tout récemment
42:41de Bruno Retailleau
42:43donc il y a une volonté politique
42:45mais on voit
42:46que ces actes-là
42:48ils restent très fragiles
42:49parce que la balle juridique
42:50est très fragile
42:51en France
42:52on a liberté d'opinion
42:53on a liberté d'expression
42:54on a liberté politique
42:55et religieuse
42:56et donc on ne peut pas
42:57interdire en tant qu'hôtel
42:58l'islamisme
42:59de même qu'on ne peut pas
43:00interdire le royalisme
43:01ou l'anarchisme
43:02ou ce qu'on veut
43:02alors on prétend lutter
43:05contre l'islamisation
43:06on prétend lutter
43:07contre l'emprise islamiste
43:08contre le séparatisme
43:09mais on se sent incapable
43:12d'interdire l'islamisme
43:13donc en fait
43:14on est pris
43:14dans cette espèce
43:15de situation
43:17un petit peu absurde
43:18où on lutte
43:20contre une chose
43:20qu'on ne désigne pas
43:21et on prétend
43:23fermer des institutions
43:24ou interdire des choses
43:25alors qu'on n'a pas
43:26interdit la base
43:27donc on a eu
43:28entre guillemets
43:29de la chance
43:30ou plutôt Gabriel Attal
43:31a eu la chance
43:31par exemple
43:32quand il a fait
43:32interdire la baïa
43:33le conseil d'état
43:34l'a suivi
43:35mais il aurait pu
43:35très bien
43:35ne pas le suivre
43:36de la même manière
43:37lorsque le CCIF
43:38a été interdit
43:39en France
43:39en 2020
43:40on aurait pu
43:41très bien
43:42ne pas être suivi
43:43là-dessus
43:43et le conseil d'état
43:44aurait pu très bien
43:45sanctionner le gouvernement
43:46alors j'entends bien
43:46ce que vous dites
43:47Anne Cofini
43:47vous qui êtes experte
43:48en éducation
43:49depuis 20 ans
43:49et que vous connaissez
43:50bien le sujet
43:50je ne comprends pas
43:51pourquoi il n'y a pas
43:52j'entends bien
43:53la fragilité des textes
43:55pourquoi il n'y a pas
43:56une fermeté
43:57une autorité politique
43:59pour justement
44:00aller plus loin
44:01parce qu'on est toujours
44:02dans le blabla
44:02on est toujours
44:03dans la condamnation
44:04on est toujours
44:05évidemment sauf peut-être
44:06pour la baïa
44:07mais avec une volonté
44:09politique claire
44:10les textes suivent
44:11justement
44:12on est vraiment
44:13à la croisée des chemins
44:14là il va être déclassifié
44:15un rapport très important
44:17sur l'entrisme islamiste
44:18c'est peut-être l'occasion
44:19d'aller au bout des choses
44:20parce que
44:21toute la difficulté
44:22avec le frérisme
44:23c'est que ce n'est pas
44:24directement violent
44:25le frérisme
44:26c'est donc une manière
44:28si on reprend un peu
44:29une expression
44:31de Gilles Quepel
44:32de créer une sorte
44:33de djihadisme d'atmosphère
44:34donc c'est difficile
44:36directement
44:36d'interdire le frérisme
44:38et pour autant
44:38si on ne le fait pas
44:39on ne s'en sortira pas
44:41donc il y a un moment
44:42où effectivement
44:43il y a une décision politique
44:44à prendre
44:45et voilà
44:46il faut que des hommes politiques
44:48osent prendre cette décision
44:49sinon
44:50on fera un pas en avant
44:51deux pas en arrière
44:52on interdira
44:53une école
44:54deux secondes après
44:54le conseil d'état
44:55ou le tribunal administratif
44:56considérera que
44:57c'était disproportionné
44:58on dira que
44:59ah ben bien sûr
45:00on a trouvé
45:01comme c'est le cas
45:01par exemple
45:02dans Al-Kindi
45:02beaucoup d'ouvrages
45:04qui font l'apologie
45:06du djihad violent
45:07de la charia
45:08avec tout ce que ça peut comprendre
45:10donc le fait de
45:12la peine de mort
45:14pour apostasie
45:15la peine de mort
45:17pour adultère
45:18vous dites même
45:19que dans les écoles de France
45:20on enseigne un peu
45:22tous les dispositifs
45:24de la charia
45:24alors en fait
45:25vous avez un rapport
45:26que j'ai ici
45:27un rapport
45:28du préfet
45:29qui date de ?
45:31du 8 novembre 2024
45:34c'est le rapport
45:34de Cisine
45:35sur la base duquel
45:36l'établissement
45:36Al-Kindi
45:37a été privé
45:40de ses contrats
45:40et en fait
45:41il détaille
45:42ce qu'il y a
45:43dans la bibliothèque
45:44et la nature
45:45des livres
45:45qui sont là
45:45et ce sont des livres
45:46donc qui préconisent
45:48dans sa totalité
45:49ce que prévoit
45:51la charia
45:51donc évidemment
45:52il y a toute une partie
45:53de la charia
45:53qui tombe sous le coup
45:54de la loi en France
45:55donc la question
45:56est très simple
45:57c'est soit
45:58les établissements
45:58peuvent enseigner
45:59la charia
46:00et dans ce cas-là
46:01il y a toute une partie
46:01des choses
46:02qui tombent
46:02sous le coup
46:02de la loi
46:03soit il faut faire
46:04un tri
46:04mais qui est habilité
46:06à faire ce tri
46:06dans un état laïque
46:07et cette question-là
46:09elle n'est jamais tranchée
46:10alors je vous pose
46:12une question
46:13qui en est vraiment
46:13une question rhétorique
46:15où j'aurai déjà
46:15ma réponse
46:16vous plaidez
46:18depuis longtemps
46:19pour la liberté scolaire
46:20donc maximiser
46:21l'autonomie
46:21dans la création
46:22d'écoles
46:22qui relèvent
46:23le moins possible
46:24de la technocratie scolaire
46:26c'est à fait
46:26et ça j'entends
46:28et de l'autre côté
46:28à quel moment
46:30je comprends cet argument
46:31mais est-ce qu'on ne reste
46:32pas avec cela
46:32de créer les conditions
46:33institutionnelles
46:35pour que les islamistes
46:36plus rusés que d'autres
46:37soient capables
46:37de s'emparer
46:38de la liberté scolaire
46:39au maximum
46:39pour être capables
46:40de s'implanter
46:41d'une autre manière
46:41dans la société
46:42alors vous pouvez bien
46:43me poser cette question
46:44justement
46:44si on traite la question
46:46de l'islamisme
46:48en tant que tel
46:49si on arrive
46:50à avoir le courage
46:51d'interdire
46:52les formes d'islamisme
46:52en France
46:53alors on délivrera
46:54la question de la liberté scolaire
46:56de cette épée
46:57de Damoclès
46:57parce que précisément
46:59en ne traitant pas
47:00la question au niveau
47:01où il doit se poser
47:01c'est à dire
47:02la question
47:02de la dimension politique
47:03d'une forme d'islam
47:05et bien
47:06on se retrouve
47:06avec cette patate chaude
47:08en permanence
47:09dans la question
47:09de la liberté scolaire
47:10et dès que vous voulez
47:11développer
47:12l'autonomie des établissements
47:13ou le choix des parents
47:14on vous dit
47:14oulala
47:15vous allez faire
47:16le lit de l'islamisme
47:17et donc
47:18les défenseurs
47:20traditionnels
47:20de l'école libre
47:21notamment à droite
47:22mais même plus largement
47:23n'osent plus défendre
47:25la liberté scolaire
47:25parce qu'ils se disent
47:26ça serait complètement
47:27finalement
47:29irresponsable
47:30puisque je ferais
47:31le jeu de l'islamisme
47:32donc il faut nous délivrer
47:34de ça
47:34et pour nous délivrer
47:35de ce problème
47:36qui pèse vraiment
47:37sur la liberté scolaire
47:38il faut le traiter
47:39au bon niveau
47:40c'est à dire
47:40au niveau politique
47:41et je pense qu'on a
47:42pour une fois
47:43tous les éléments là
47:44il faut écouter aussi
47:46ce que dit
47:46Bertrand Chaboulot
47:47le patron du renseignement
47:49territorial
47:49c'est une technique
47:50par petite touche
47:51et cette technique
47:52par petite touche
47:53elle nous mène
47:53progressivement
47:54à une radicalisation
47:55généralisée
47:56aujourd'hui
47:57il y a 100 000 personnes
47:58qui sont quand même
47:59dans cette mouvance
48:00Marc Menon
48:00et ensuite Charlotte Dornelas
48:02non mais ce que vous venez
48:03de signifier
48:03est très clair
48:04c'est à dire que
48:05au fur et à mesure
48:06on met les gens
48:08en situation
48:09de ne plus être citoyen
48:11et en particulier
48:12de ne plus être citoyenne
48:14il y a tous ces influenceurs
48:15on en parlait
48:16on en parlait hier
48:17qui sont là
48:18qui disent
48:19pas de mixité
48:21la femme doit être inférieure
48:23etc etc
48:24et plus elle est respectée
48:26plus elle est inférieure
48:28et il y en a 70
48:28dans la galaxie frérie
48:3070 influenceurs
48:32sur les réseaux sociaux
48:33mais donc
48:33est-ce que demain
48:34on dirait
48:35les valeurs de la république
48:36c'est la laïcité
48:37pardon c'est mon obsession
48:39mais il n'y a pas
48:40de signe religieux
48:40il n'y a pas
48:41à partir de là
48:42il n'y a pas
48:42des temples
48:43mais c'est partout
48:44comme ça
48:45et ça nous débarrasse
48:46de cette possibilité
48:49d'infiltration
48:50et de gangrène des esprits
48:51alors ça je pense
48:51que c'est un peu
48:52une illusion
48:52c'est-à-dire que vous êtes
48:53dans une logique
48:53de laïcité maximale
48:55en espérant que comme ça
48:56on serait débarrassé
48:56d'infiltration islamiste
48:57moi je ne pense pas
48:59qu'il faille fonctionner
48:59comme ça
49:00il faut plutôt
49:00dépouiller l'islam
49:03de sa dimension politique
49:04et la traiter
49:04en tant que telle
49:05alors évidemment
49:06c'est très compliqué
49:07puisqu'il faut beaucoup
49:07de courage
49:08Charlotte Dornelas
49:09dernière question
49:10oui sur la question
49:11justement des écoles
49:12est-ce que ces dernières années
49:13parce qu'on a vu
49:13l'entrisme islamiste
49:14on va dire
49:15notamment dans les débats
49:16on l'a vu sur la question
49:17du sport
49:18à l'école
49:18avec cette question
49:19de la baïa
49:20est-ce que vous
49:20vous avez vu justement
49:21un investissement
49:22sur le terrain
49:24de la liberté scolaire
49:24ou est-ce que c'est
49:25simplement une crainte
49:26parce que vous disiez
49:27il y a quelques années
49:28que notamment les terroristes
49:29étaient formés
49:30la plupart du temps
49:30à l'école publique
49:31dans leur parcours scolaire
49:33est-ce qu'aujourd'hui
49:34il y a une différence
49:34justement de comportement
49:36par rapport aux écoles
49:37hors contrat ou...
49:39Alors les écoles hors contrat
49:40ne sont vraiment pas
49:41le lieu du développement
49:42de l'islamisme
49:42d'abord parce que l'Etat
49:44veille à ce qu'il s'en crée
49:45quasiment pas
49:45l'école musulmane
49:46c'est donc
49:47c'est très très strict
49:49c'est quasiment impossible
49:50d'ailleurs on n'a
49:52enregistré
49:53aucune création
49:54d'école musulmane
49:55ces dernières années
49:56donc ça c'est la réalité
49:58et ensuite
49:59donc aujourd'hui
50:00il y a 71 écoles musulmanes
50:02en tout
50:02donc 6 qui sont sous contrat
50:03et celles qui sont sous contrat
50:05scolaire 1885
50:06élèves
50:07et une fois qu'on a sorti
50:08Alkindi
50:09et Averroès
50:10il ne reste rien
50:11donc ce sont des tout petits nombres
50:13et globalement
50:14je ne pense pas
50:16que ce danger
50:17doit être
50:18surestimé
50:19je pense
50:19sous votre contrôle
50:20pour les chiffres
50:2196% des écoles privées
50:23sont catholiques
50:25ça représente
50:26à peu près
50:262 millions d'élèves
50:27les musulmans
50:28représentent
50:29à peu près
50:2913 000 élèves
50:30les protestants
50:313 000 élèves
50:32à peu près dans ces proportions-là
50:33c'est ça
50:3411 000 élèves
50:34chez les musulmans
50:35à peu près
50:36très bien
50:36et puis juste un sondage IFOP
50:38pour terminer
50:38pour le comité de la laïcité
50:40en novembre 2020
50:41qui rappelle que 57%
50:42des jeunes musulmans
50:43considèrent que la charia
50:44est plus importante
50:46que la loi de la république
50:47Marc Menon le rappelle régulièrement
50:48merci infiniment
50:49pour votre présence
50:50et puis votre coup de poing
50:51sur la table
50:51sur les écoles
50:52qui sont en prise
50:53aux mains des frères musulmans
50:55ne bougez pas
50:57on va rester là
50:57pour terminer
50:58avec Mathieu Bocoté
50:59si vous le voulez bien
51:00Anne Cofinier
51:01sur ce sujet
51:02qui va certainement
51:03vous intéresser
51:04puisque lundi
51:04devant une commission d'enquête
51:05à l'Assemblée nationale
51:07le directeur de Safran
51:08a affirmé
51:09qu'il n'investirait plus
51:11dans les villes
51:11dirigées par les écologistes
51:13en rappelant
51:13le mauvais accueil
51:14qui lui avait été fait
51:15à Rennes en 2024
51:17Sandrine Rousseau
51:17lui a répondu
51:18elle lui a répondu
51:20que l'aviation
51:20n'était pas
51:21un secteur industriel
51:22d'avenir
51:23et que finalement
51:24les quelques emplois
51:24les 500 emplois
51:25dans les circonstances
51:26qu'on pourrait créer
51:27sur les emplois transitoires
51:28temporaires
51:29sans grande valeur
51:30et dès lors
51:31faut-il vraiment
51:31se désoler
51:32de cette promesse
51:33de non-investissement
51:34donc je l'ai dit
51:35c'est pas très grave finalement
51:36donc petit rappel
51:37cela dit
51:37sur cette déclaration
51:38qui représentait
51:40non pas celle de Rousseau
51:41mais du patron de Safran
51:42il exprimait
51:44l'exaspération légitime
51:45des milieux d'affaires
51:47devant l'anticapitalisme
51:48qui ne dit pas son nom
51:49aujourd'hui
51:50et qui souvent
51:50bat pavillon vert
51:52normalement
51:52l'investisseur
51:53que souhaite-t-il
51:54pour lorsque
51:55il vient le temps
51:55de faire un investissement
51:56d'industrialiser
51:57on parle beaucoup
51:57de réindustrialisation
51:58de la France
51:58et de l'Europe
51:59en ce moment
51:59et c'est un lien
52:00donc il souhaite
52:02une fiscalité raisonnable
52:03il souhaite
52:03une réglementation
52:04qui ne soit pas écrasante
52:05il souhaite
52:06qu'on respecte
52:06les principes
52:06de base
52:07de l'économie
52:07et plus encore
52:09il souhaite
52:09un minimum
52:10de stabilité
52:11pour être capable
52:12de prévoir
52:13minimalement
52:13dans ses investissements
52:14c'est l'équivalent
52:16économique
52:16du 2 plus 2
52:17égal 4
52:18en matière
52:18de théorie du genre
52:18or qu'est-ce qu'on voit
52:21ici
52:21on voit Sandrine
52:22Rousseau
52:22qui riposte
52:23et ça c'est intéressant
52:23la gauche
52:24décide toujours
52:26d'avoir une posture
52:26maximaliste
52:27donc elle riposte
52:28à dire
52:28on n'a pas besoin
52:29de vous
52:29l'aviation
52:30n'est pas un secteur
52:31d'avenir
52:31l'industrie
52:32de l'armement
52:32d'ailleurs
52:32elle généralise
52:33son propos
52:33c'est un problème
52:35d'investir
52:35dans l'industrie
52:36de l'armement
52:36au moment où l'Europe
52:37veut se réarmer
52:38ou la France
52:38veut se réarmer
52:39donc autrement dit
52:41Sandrine Rousseau
52:42sans gêne
52:43nous explique
52:44qu'il faut
52:45le secteur de l'aviation
52:46est un secteur
52:46à problème
52:47et là on pourrait dire
52:49Sandrine Rousseau
52:49c'est pas grave
52:50mais c'est pas la première fois
52:52je me permets de rappeler
52:53que plusieurs écologistes
52:54nous expliquent
52:55de plus en plus
52:55qu'il faudrait limiter
52:56les transports en avion
52:58dans les années
52:59dans les décennies
53:00qui viendront
53:00donc par exemple
53:01je me rappelle
53:02un grand écolo
53:03qui est présenté
53:04comme un centriste
53:04dit pas plus
53:05que 4 voyages en avion
53:06dans la vie
53:07je serais curieux
53:07de savoir comment
53:08on gérerait
53:08ces 4 voyages-là
53:09par le syndicat
53:09de l'administration mondiale
53:10et même là encore
53:11l'aviation est encore taxée
53:12les billets sont encore taxés
53:13les taxis connaissent
53:14donc limiter
53:16les voyages en avion
53:18donc nous ne sommes pas surpris
53:19les mêmes écolos
53:20sont ceux qui veulent
53:21limiter l'accès à l'automobile
53:22et l'accès
53:23soit dit en passant
53:24des automobiles
53:25dans les LFE
53:26aujourd'hui
53:26nous en parlons aussi
53:27les mêmes écolos
53:28qui sont non seulement
53:29hostiles à l'aviation
53:30de l'automobile
53:30mais aussi à la maison
53:31individuelle
53:32ne l'oublions pas
53:33ils le disent assez souvent
53:34et qui se disent eux-mêmes
53:35décroissants
53:36partisans de la sobriété
53:37et quelquefois
53:38favorables à l'inspection
53:40des poubelles
53:41des uns et des autres
53:41pour s'assurer
53:42qu'on ait fait le bon tri
53:43et si on n'a pas fait
53:44le bon tri dans les poubelles
53:45et bien la contravention
53:46est possible
53:46nous sommes devant
53:47des gens très sérieux
53:48très autoritaires
53:50certains diraient
53:50peut-être totalitaires
53:52donc je comprends
53:53les patrons
53:53dans les circonstances
53:54de se méfier
53:54des villes vertes
53:56pourquoi se méfient-ils
53:57des villes vertes ?
53:58parce qu'il s'agit dans les faits
53:59souvent de villes rouges
54:00et les deux s'accouplent souvent
54:02et de ce point de vue
54:04nous sommes devant
54:05un vrai projet de société
54:06qui ne se cache pas
54:08et le choc est de plus en plus vite
54:09et je pense que la figure
54:10d'Ostrandine Rousseau
54:11incarne bien cela
54:12elle incarne bien cela
54:13mais est-ce que c'est
54:14lui encore
54:15des beaucoup d'importance
54:16quand même, non ?
54:17alors vous avez raison
54:18on se pose toujours la question
54:19est-ce qu'on doit parler d'elle ?
54:20parce qu'on se dit
54:20bon on est devant un personnage
54:21qui relève un peu de la farce
54:22on est devant un personnage
54:23qui politiquement
54:25ne semble pas
54:25la figure la plus crédible
54:26on dit qu'on la présente
54:27comme économiste
54:28probablement l'est-elle
54:29par ses diplômes
54:30mais sur le plan de la vocation
54:31elle est autant économiste
54:32probablement
54:33que je suis dans ça
54:34raclaquette
54:34bon mais une fois que c'est dit
54:37est-ce qu'on tombe
54:38dans son piège
54:38quand on parle d'elle ?
54:39oui et non
54:40oui parce qu'elle a
54:41la stratégie de Lénine
54:42Lénine avait une stratégie
54:43qui était au temps
54:44de la conquête
54:44du socialisme en son temps
54:46il disait
54:46il faut toujours avoir
54:47une stratégie maximaliste
54:48aller le plus loin possible
54:50plus on va loin
54:51plus on force les gens
54:52à venir débattre
54:53de nos propositions
54:54de nos idées
54:55donc on fixe les termes
54:56du débat
54:56on ne gagne pas toujours
54:57mais on force les gens
54:58à intérioriser
54:59nos obsessions
55:00et ça fera
55:02et dans le même état d'esprit
55:04on doit s'en inquiéter
55:05mais on doit se demander
55:07aussi quelle sera
55:07la prochaine étape
55:08parce que Sandrine Rousseau
55:09n'est pas que Sandrine Rousseau
55:10Sandrine Rousseau
55:11si on pourrait dire
55:12c'est les vers radicaux
55:13dévoilés
55:14c'est l'arrière-fond
55:15mental et idéologique
55:16de Mme Tondelier
55:17c'est-à-dire
55:17quand on veut savoir
55:18ce que pensent vraiment
55:19ces gens-là
55:19il faut se tourner
55:20vers Sandrine Rousseau
55:20parlez librement
55:21madame
55:22confessez-vous
55:23ces circonstances
55:24parlez très librement
55:26parce que lorsqu'elles parlent
55:28on sait ce qu'ils ont
55:29dans la tête
55:29fondamentalement
55:30la coalition
55:30des radicaux progressistes
55:32et je note que les vers
55:33sont aujourd'hui
55:34gauche de gouvernement
55:34dans tant et tant
55:35de municipalités
55:36leurs idées sont déjà
55:38au pouvoir
55:38certains disaient
55:39que leurs idées
55:40commencent déjà
55:41à produire
55:41certains ravages
55:42ce qui est certain
55:43c'est qu'on doit
55:44prendre Mme Rousseau
55:45au sérieux
55:46parce qu'elle se prend
55:46elle-même au sérieux
55:47Merci
55:49c'est la fin de cette émission
55:50excellent week-end Pascal
55:52excellent vendredi 5
55:53excellent dimanche de Pâques
55:54excellent lundi de Pâques
55:55voilà tout de suite
55:57Pascal Pro
55:58l'heure des pro 2
55:58merci à tous
55:59merci à tous
56:02merci à tous
56:03merci à tous