Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00Bonsoir à tous, 19h, ravie de vous retrouver ce soir en début de semaine.
00:05L'info avec Maureen Vidal. Bonsoir Maureen.
00:08Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:09Alain de l'actualité, un partenariat franco-marocain renforcé sur l'immigration.
00:14Depuis Rabat au Maroc, Bruno Retailleau a annoncé la création d'un groupe de travail chargé de vérifier la nationalité des migrants en situation irrégulière en France
00:22en vue de faciliter leur renvoi dans leur pays d'origine.
00:25Une coopération et de nombreuses mesures saluées par le ministre de l'Intérieur.
00:29Une plainte déposée contre le ministre de la Santé Catherine Vautrin et de l'enseignement supérieur Elisabeth Borne
00:34visée pour harcèlement moral et homicide involontaire après le suicide de plusieurs soignants de l'hôpital public.
00:4019 plaignants dénoncent les conditions de travail illégales et mortifères et les alertes ignorées de l'État.
00:45Cette plainte a été déposée auprès de la Cour de justice de la République.
00:49Il faut écarter le Hamas et reformer l'autorité palestinienne.
00:51Ces mots d'Emmanuel Macron à Marmoud Abbas lors d'un échange téléphonique.
00:54Pour le chef de l'État, il est essentiel de bâtir un cadre pour le jour d'après
00:58afin d'avancer vers la solution politique à deux États, israéliens et palestines.
01:04Merci ma chère Morine.
01:06Et au sommaire, ce soir, la crise algérienne franchit un nouveau cap.
01:11Les autorités algériennes ont demandé à 12 fonctionnaires français en poste en Algérie
01:17de quitter le territoire.
01:19C'est un fait inédit depuis 1962.
01:22La France a-t-elle été naïve en croyant au réchauffement diplomatique avec l'Algérie ?
01:28L'Algérie cause-t-elle désormais un problème de sécurité intérieure en France ?
01:32L'édito de Mathieu Bocoté.
01:35La France chrétienne est-elle en train de se réveiller ?
01:39L'Église catholique enregistre de nouveau une forte hausse des baptêmes d'adultes et d'adolescents,
01:44plus 45%.
01:46Hier, dimanche des rameaux, de nombreuses églises regorgeaient de catholiques
01:50venus prier pour lancer la semaine sainte.
01:52La France chrétienne est-elle donc en train de se réveiller ?
01:56Comme je disais l'analyse de Gabriel Cluzel.
01:59Un homme s'est fait rouer de coups à ville urbaine.
02:02Pourquoi ? Parce que juif.
02:05La victime affirme que ses agresseurs se sont revendiqués de la jeune garde,
02:09un groupuscule d'extrême-gauche dont le chef est le député, Raphaël Arnaud.
02:13On a également appris ce week-end qu'en Vendôme, la mairie a refusé d'honorer des justes
02:19ayant sauvé des enfants juifs de la Shoah.
02:21Pourquoi ? Pour ne pas froisser la communauté turque.
02:25Comment expliquer cette indigne décision ?
02:28Le regard de Marmon.
02:31Ce soir, il est important de s'arrêter sur un procès qui vient de se terminer à Brest.
02:34Des islamistes ont été condamnés pour la préparation d'un projet glaçant.
02:38Il voulait anéantir un village entier en une seule nuit.
02:44On passe à 4 ou 5 armés et on tue tout le village en une seule nuit, c'est facile !
02:49Des propos tenus dans une boucherie halal en 2019.
02:53Parmi les condamnés à un palestinien, nous reprendrons le fil de cette histoire
02:58sur laquelle on peut porter un regard troublant après le 7 octobre, le décryptage d'Eric Tegner.
03:04Et puis, connaissez-vous l'Institut La Boétie, le think tank de la France insoumise ?
03:09Il a formulé plus de 1000 militants depuis deux ans.
03:12La fondation de la France insoumise veut être un lieu d'élaboration intellectuelle,
03:17de haut niveau, un outil d'éducation populaire.
03:20Que doit-on décrypter derrière cette institution ?
03:24L'édito de Mathieu Bocoté.
03:26Une heure pour être avec nos mousquetaires.
03:29Charlotte n'est pas là, mais elle revient demain.
03:31C'est parti !
03:32On chantait la semaine dernière les bonnes relations retrouvées entre Paris et Alger.
03:52Puis on a appris ce matin que 12 agents diplomatiques français doivent quitter le territoire.
03:58Mathieu Bocoté, c'est un fait inédit depuis 1962.
04:02La France a-t-elle été naïve en croyant au réchauffement diplomatique avec l'Algérie ?
04:07Je vous avouerai, la semaine dernière, c'était quand on entendait ce récit des retrouvailles.
04:12Enfin, l'Algérie et la France se retrouvent enfin parce qu'on se serait débarrassé à tout le moins
04:17dans la relation au sommet du trouble fait nommé Retailleau.
04:21Enfin, le temps des retrouvailles est venu.
04:24Le réchauffement diplomatique serait à l'agenda.
04:27Enfin, il resterait quelques détails à régler.
04:30Par exemple, la libération de Boilem-Sensal, mais bon, détail parmi d'autres.
04:34Et on y passe.
04:35Or, qu'est-ce qu'on voit ?
04:36Eh bien, que la complexité, pour ne pas dire la difficulté, pour ne pas dire l'impossibilité de cette relation
04:43est inscrite dans quelque chose de beaucoup plus profond.
04:46Et n'importe quoi dans l'actualité peut réactiver cette impossibilité, cette difficulté.
04:51quoi qu'en pensent les diplomates, les politiques qui cherchent à nous faire croire
04:54que nous sommes toujours un embrassade revenu de se réconcilier.
04:58Le nord et le sud de la Méditerranée s'embrassent dans un destin.
05:02Alors, que s'est-il passé ici ?
05:04C'est une séquence en deux temps.
05:05Vendredi, donc trois hommes, dont un employé des consulats algériens en France,
05:10ont été arrêtés, mis sous examen, arrêtés en France.
05:14Pourquoi ? Alors, je cite exactement.
05:16Pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire
05:20suivie de libération avant le septième jour,
05:23en relation avec une entreprise terroriste,
05:25ça c'est selon le parquet national antiterroriste français,
05:28de qui ?
05:28D'un, globalement, de réfugiés algériens qui seraient installés en France.
05:33Et là, autrement dit, le régime aurait persécuté
05:35quelqu'un qui l'avait fui sur le territoire français.
05:39Ça, c'est le point de départ.
05:41Leur réaction devant cette arrestation,
05:44eh bien, Alger décide de chasser,
05:46donc, 12 agents consulaires, 12 diplomates au sens large,
05:49en disant, vous devez, vous avez 48 heures pour repartir en France,
05:54vous n'êtes plus les bienvenus en Algérie.
05:56Ce n'est pas rien, hein ?
05:57Ce n'est pas un détail.
05:58Et là, j'ajoute une chose,
05:59on comprend assez rapidement que plusieurs de ces agents consulaires,
06:04sinon tous, ça reste à préciser,
06:06sont en lien avec Bruno Retailleau,
06:08donc, qui sont liés au ministère de l'Intérieur,
06:10dans l'esprit du régime algérien, sa vie ensemble.
06:13Et là, il s'agit d'une forme de frappe collective contre la France,
06:17ciblée contre un personnage, Bruno Retailleau,
06:20contre lequel le régime algérien mène une guerre personnelle,
06:24avec l'intention non seulement de le déstabiliser,
06:26mais probablement de le chasser du gouvernement,
06:28ce qu'en d'autres circonstances,
06:30on pourrait peut-être nommer une ingérence étrangère
06:32ou un comportement franchement agressif
06:34de la part du régime algérien contre la France.
06:37Alors, il y a une trame de fond derrière ça.
06:39On pourrait dire qu'entre l'Algérie et la France,
06:41depuis l'indépendance, ça ne s'est jamais bien passé.
06:43Je pense que le point de départ,
06:45c'est que c'est une indépendance qui ne s'est jamais,
06:47qui n'a jamais réussi du côté de l'Algérie.
06:49Le régime algérien s'est constitué
06:51sur le procès permanent de la France.
06:54Ensuite, il y a eu des périodes d'accalmie,
06:55des périodes où c'était moins pire,
06:57mais ces dernières années, on a réactivé
06:59les fondamentaux du nationalisme algérien anti-français
07:03et le régime fonctionne sur cette diabolisation.
07:06Ça, c'est la longue histoire.
07:07Il y a la question du Sahara occidental,
07:09dont on a beaucoup parlé ces derniers temps.
07:11C'est un autre élément qui a contribué
07:13au refroidissement des relations.
07:15Il y a la question des OQTF,
07:16qui est absolument centrale.
07:18La France dit, vous avez des gens,
07:20vous devez les reprendre, ils sont à vous.
07:22Et l'Algérie dit, non, merci, on ne veut pas vous les garder.
07:24C'est objectivement un geste agressif, hostile,
07:28de la part de l'Algérie à l'endroit de la France.
07:29Contrairement aux droits.
07:30Exactement.
07:31Et il y a la séquence Boilem sans salle,
07:33où on a un régime qui décide de transformer
07:35un des grands écrivains de notre temps
07:36en prisonnier politique,
07:38pour sanctionner, en fait, une certaine idée
07:40de la littérature, de la liberté, de la France.
07:43Donc ça, on voit, c'est une série d'événements
07:46qui s'enchaînent les uns les autres.
07:48J'ajoute une chose, et ce n'est pas un détail,
07:50le régime algérien, chaque fois frappe,
07:52et chaque fois les élites françaises
07:54cherchent à dire, c'est pas si grave que ça, finalement.
07:57Oui, c'est désagréable, mais il y a moyen de s'entendre,
07:59il y a moyen de retrouver une bonne relation.
08:01Il suffirait de peu pour corriger cette histoire
08:03qui pourrait être une histoire d'amour.
08:05Donc, on est devant un régime qui cherche à humilier la France,
08:07qui cherche à frapper la France,
08:09qui cherche à casser la France,
08:10et de l'autre côté, une classe politique française
08:12qui est sidérée, et qui pense toujours
08:15que c'est un peu de sa faute, finalement,
08:16si le régime algérien se comporte ainsi,
08:18et qu'il faut toujours neutraliser,
08:20ou passer sous silence, ou traiter
08:22comme des faits divers diplomatiques
08:23cette relation conflictuelle inscrite ouvertement
08:26sur le signe de l'hostilité,
08:28à tout le moins du côté du régime algérien.
08:30Alors, la question qu'on peut se poser, c'est
08:31comment expliquer, je crois que c'est la question
08:33que beaucoup de gens se posent,
08:35comment expliquer que la classe politique française,
08:37les élites françaises, ne comprennent pas
08:39la nature fondamentalement conflictuelle
08:42du rapport avec l'Algérie.
08:43Alors là, il y a différentes hypothèses,
08:45comment peuvent-elles croire
08:46que tout peut se résoudre rapidement ?
08:48Hypothèse personnelle 1,
08:50Emmanuel Macron peut croire...
08:52Rapidement et calmement, sereinement.
08:53Oui, puis tout serait réglé,
08:55puis finalement, ce serait un immense
08:57moment d'incompréhension
08:58qui pourrait se dissoudre
08:59dans les retrouvailles fraternelles
09:02des Méditerranéens, du Nord et du Sud.
09:04Bon, sans que ça ne fonctionne pas vraiment comme ça.
09:07Emmanuel Macron peut, dans les circonstances,
09:09on dit que c'est un homme
09:10qui est convaincu de son charme personnel,
09:11que je ne conteste pas,
09:12je devine que c'est un homme
09:13tout à fait charismatique.
09:14Assez de gens nous l'ont dit
09:15pour qu'on le croit.
09:16Donc, il croit qu'il peut,
09:17en personnalisant la relation
09:19avec Théboun, dire un instant,
09:21je sais, là, il y a des troubles
09:21de fait un peu partout,
09:22mais vous et moi,
09:23on va se comprendre,
09:24vous et moi,
09:24on est des hommes d'exception,
09:26vous et moi,
09:26on va restaurer cette relation
09:27et on va dissoudre le conflit.
09:30Mais il se trouve que la technique
09:30de charme, finalement,
09:32ne fonctionne pas toujours
09:32au-delà de la rencontre.
09:34Premier élément.
09:35Deuxième élément,
09:36une partie de la classe politique française
09:38croit manifestement
09:39que les Algériens,
09:40enfin, le régime algérien,
09:41a intérêt à avoir
09:43une relation apaisée
09:44avec la France.
09:45Ce que nous voulons
09:45de point de vue occidental normal.
09:47On a tout intérêt
09:48à ne pas être en guerre,
09:49vous et moi,
09:49en général, dans la vie.
09:51Mais on oublie
09:51que l'hostilité envers la France,
09:54je le disais,
09:54est un des fondamentaux
09:55du régime algérien.
09:57Donc, dès lors
09:57qu'il y a une insatisfaction intérieure,
10:00et par ailleurs,
10:01il y a des griefs
10:01qui remontent
10:02à une forme de mémoire
10:03anticoloniale mal digérée,
10:06ça remonte toujours
10:07à la surface.
10:08Donc, le régime algérien
10:09n'a pas intérêt
10:10à avoir des rapports apaisés
10:11avec la France,
10:12d'autant qu'il est
10:13dans une logique
10:14de revanche historique.
10:15Le régime algérien
10:15veut casser la France
10:17et on ne parvient pas
10:18à le comprendre.
10:20Nous croyons aussi,
10:20c'est une forme
10:21de logique économique commerciale,
10:23qu'on a intérêt
10:24à avoir
10:25de bons intérêts
10:25l'un et l'autre.
10:26Donc, globalement,
10:27mieux on s'entend
10:28et plus on fait du commerce,
10:29plus ça s'entend bien,
10:30moins il y a de conflits.
10:31Mais encore une fois,
10:31on n'est pas devant un régime
10:32qui fonctionne simplement
10:33en termes de logique
10:34commerciale classique.
10:35On est dans un régime
10:36qui est dans une logique
10:36revancharde à l'échelle
10:37de l'histoire,
10:38revanchiste même.
10:40Il y a la conscience
10:40coloniale trouble.
10:41En France,
10:42les élites françaises
10:43tardent à comprendre,
10:44je crois,
10:45en fait tardent
10:46à se délivrer
10:46du syndrome post-colonial
10:48où la France
10:48doit s'excuser
10:49au monde entier
10:50du mal
10:55Alors, le président
10:56de la République,
10:57Emmanuel Macron,
10:58voulait,
10:58je pense que c'était
10:59la semaine passée,
11:00on l'apprenait,
11:00commencer une forme
11:01de rituel
11:02de repentance coloniale
11:04à l'endroit d'Haïti.
11:05Bon, d'accord,
11:06c'était nécessaire
11:07dans les circonstances,
11:08il fallait en rajouter
11:08une couche
11:09dans la culpabilité
11:09post-coloniale,
11:11qu'importe.
11:12Et ensuite,
11:13il y a probablement
11:13une difficulté
11:14très particulière.
11:15La France peine
11:16à assumer un rapport
11:17de force durable
11:18avec l'Algérie.
11:19Pourquoi?
11:20Parce que lorsqu'elle assume
11:21un rapport de force
11:21en disant
11:22vous voulez que ça se joue
11:23comme ça,
11:23on va le jouer comme ça,
11:25rapport de force,
11:25on verra qui gagnera.
11:26Elle a l'impression
11:27de reproduire
11:28le rapport de force
11:29coloniale d'autrefois
11:30dont elle a voulu
11:30se délivrer à tout prix.
11:31Donc, en dernière instance,
11:32plutôt que de répliquer
11:33lorsqu'on la gifle
11:34et on la frappe,
11:35elle préfère se menotter
11:36en disant
11:36serrons-nous les mains
11:37les deux mains
11:37à la fois comme ça.
11:39Vous l'avez mentionné,
11:40Bruno Retailleau
11:41est la cible en fait
11:42en ce moment
11:43du régime algérien.
11:44Il faut le voir là,
11:45Bruno Retailleau,
11:46qu'est-ce qu'on lui reproche?
11:47On lui reproche
11:48de ne pas accepter
11:49ce que je viens d'écrire,
11:50c'est-à-dire
11:51une philosophie
11:52d'aplatissement
11:52devant le régime algérien.
11:54Il dit
11:55ça ne fonctionne pas,
11:56il faut un rapport de force,
11:57le rapport de force,
11:57nous l'exercerons.
11:59Alors, il est ministre
11:59de l'Intérieur,
12:00il n'est pas ministre
12:00d'affaires étrangères,
12:02il n'est pas premier ministre,
12:02il n'est pas président
12:03de la République,
12:03donc il le fait à son niveau.
12:05Il dit je...
12:06Donc, sa manière
12:06de pratiquer la riposte graduée
12:08consiste à toujours
12:09placer la question algérienne
12:11au cœur du jeu politique.
12:13Certains ministres importants,
12:14responsables de ces questions,
12:15cherchent à la neutraliser,
12:16noyer le poisson,
12:17dire que ça ne compte pas vraiment,
12:18à nous dire que finalement
12:19ça va bien.
12:20Et Bruno Retailleau dit
12:20non, non, ça ne va pas.
12:21Donc, j'en viens par comprendre
12:23que la riposte graduée
12:24quand on est ministre
12:25de l'Intérieur,
12:26c'est d'empêcher
12:27ceux qui voudraient
12:28neutraliser le problème algérien,
12:30eh bien les empêcher
12:31de le neutraliser médiatiquement
12:32et toujours replacer
12:33la question algérienne
12:34au cœur du débat politique.
12:36Et on ne pardonne pas ça
12:37à Bruno Retailleau.
12:39Et de ce point de vue,
12:40le régime algérien
12:41cherche à le dégommer
12:42politiquement.
12:44Il y a un autre élément
12:45là-dedans,
12:46je pense que Bruno Retailleau
12:47est conscient du fait
12:48que le régime algérien
12:49a les moyens aujourd'hui
12:51d'avoir une politique
12:52de déstabilisation intérieure
12:54de la France.
12:55Le régime algérien
12:56a les moyens
12:57de déstabiliser la France
12:58et on ne veut pas
12:59se l'avouer.
13:00Pourquoi le régime algérien
13:01a ses moyens?
13:02Mais tout simplement
13:02parce qu'il a les avantages
13:03d'une politique diasporique.
13:05Ça, en fait,
13:06je dis ça,
13:06j'ai l'impression
13:06de dire 2 plus 2 égale 4,
13:08mais puisque tout le régime
13:09nous a dit que 2 plus 2 égale 5
13:10pendant des années,
13:11pour ne pas dire des décennies,
13:12on est obligé de leur dire,
13:13quand vous avez,
13:14dans un autre pays,
13:15une participe de population
13:16qui est originaire de chez vous
13:18et qui, globalement,
13:19demeure liée
13:19par les liens de la mémoire,
13:20de l'identité,
13:21de la culture,
13:21de la famille,
13:22du lien civilisationnel
13:24au pays d'origine.
13:26Donc, bon,
13:27être installé,
13:27avoir les papiers,
13:28l'administration,
13:29la nationalité juridique,
13:30fondamentalement,
13:31le cœur n'y est pas toujours,
13:32mais vous avez un moyen
13:33d'emprise,
13:34de manipulation sur un pays.
13:36Donc, globalement,
13:36la Turquie,
13:37avec les Turcs en Allemagne,
13:38on le voit régulièrement,
13:40la Turquie a les moyens
13:41de mobiliser les Turcs en Allemagne
13:42à l'avantage de la Turquie.
13:44Mais ce qu'on voit,
13:44la Chine,
13:45la Chine aujourd'hui,
13:46dans le monde,
13:46on l'a vu,
13:46la Chine avec le Canada,
13:47on l'a vu,
13:48la Chine cherche à orienter
13:49la politique intérieure
13:50et étrangère canadienne
13:51en misant sur ses ressortissants chinois
13:53qui sont au Canada,
13:55chinois ou d'origine chinoise.
13:57De la même manière,
13:58le régime algérien
13:58cherche à piloter
13:59à son avantage
14:00sur le mode,
14:01quelquefois,
14:01de la déstabilisation programmée,
14:03la population,
14:05une partie de la population,
14:06pas tous, évidemment,
14:07une partie de la population
14:08d'origine algérienne
14:09ou algérienne en France.
14:11Et je constate,
14:13je considère
14:14que le régime français,
14:15le gouvernement français
14:16prend cette peur au sérieux.
14:18La peur de la révolte
14:19des banlieues,
14:20c'est l'autre manière
14:21de dire la même chose.
14:22C'est-à-dire,
14:22nous avons des populations
14:23qui toujours peuvent exploser,
14:25croient certains,
14:26et cette possible explosion
14:27de colère,
14:28de ressentiment,
14:29pour trouver l'explication
14:30que vous souhaitez,
14:31eh bien,
14:31ça peut déstabiliser la France.
14:32Donc, tout le monde
14:33a le même diagnostic.
14:34Et anesthésie la France.
14:36Absolument.
14:36Qu'anesthésie la France,
14:37c'est qu'il l'empêche
14:38de défendre ses propres intérêts.
14:40Je pense que la déclaration
14:41d'Emmanuel Macron
14:42la semaine dernière
14:42sur l'État palestinien
14:43n'est peut-être pas sans lien
14:45avec le fait qu'il adapte,
14:47d'autres le font,
14:47la Grande-Bretagne aussi,
14:48il adapte peut-être,
14:49peut-être,
14:50la politique étrangère française
14:51à la nouvelle donne
14:52démographique française.
14:54Il faut à tout le moins
14:55considérer cette option.
14:56Par ailleurs,
14:57on ne doit pas sous-estimer
14:58à quel point
14:58le changement de population,
15:00dont on parle souvent,
15:01entraîne un changement de peuple,
15:02un changement de civilisation,
15:03et que le régime européen,
15:05cette fois,
15:05travaille à cette forme
15:06de rééducation
15:07pour nous amener
15:09à consentir
15:10à l'islamisation joyeuse.
15:12On en a parlé récemment
15:13dans le JDD,
15:14un article intéressant
15:15sur ce qu'on appelle
15:16le Coran européen.
15:17Le Coran européen,
15:18c'est une volonté,
15:19c'est dans le cadre
15:20de projets
15:20pour faire progresser
15:21la connaissance scientifique
15:22en Europe.
15:23On a dit 10 millions d'euros
15:24pour convaincre
15:25que le Coran
15:26est au cœur
15:26de l'identité européenne
15:27depuis,
15:28si je comprends bien,
15:29le 12e siècle.
15:30C'est intéressant.
15:31Le régime européen
15:32cherche à islamiser
15:34la conscience collective
15:35des Européens
15:36à les amener
15:37à consentir
15:37au fait que l'islam
15:38est présent ici
15:39depuis toujours,
15:40qu'il ne s'agit pas
15:41d'une civilisation
15:42ou d'une religion étrangère
15:43à accueillir
15:43sous le signe
15:44de l'hospitalité,
15:45mais néanmoins
15:46une civilisation étrangère.
15:47Donc, le régime européiste,
15:48lui-même,
15:49plutôt que d'assumer
15:50le possible choc
15:51des civilisations
15:51dont on parle souvent,
15:53cherche, dans les faits,
15:54à rééduquer la population
15:55pour l'amener
15:55à accepter durablement
15:57ce basculement démographique
15:59qui est aussi
15:59un basculement d'identité,
16:00qui est aussi
16:00un basculement
16:01de civilisations.
16:02Le programme
16:03dont je vous parle,
16:05Découvrir comment le Coran
16:06a influencé la culture
16:08et la religion en Europe
16:09entre 1150 et 1850.
16:12Donc, qu'est-ce qu'on voit
16:12à travers ça?
16:13C'est un choc
16:14des civilisations
16:14qui est intériorisé.
16:16Donc, quand on cherche
16:17à penser le conflit
16:17France-Algérie,
16:19ce n'est pas simplement
16:19un conflit entre deux États
16:20ou entre deux gouvernements,
16:22c'est entre deux États
16:22qui incarnent presque
16:23deux civilisations,
16:25deux mondes différents,
16:26et c'est le vieux choc
16:28entre le Nord et le Sud
16:29qui se reproduit
16:30dans cet affrontement
16:31entre deux États,
16:32de ce point de vue,
16:32il ne suffira pas
16:33de quelques sourires
16:33pour régler le problème.
16:34Êtes-vous en train
16:35de nous dire
16:36qu'il n'y a pas
16:36de réconciliation possible
16:38avec l'Algérie?
16:40En gros, oui.
16:41C'est-à-dire qu'on peut
16:41souhaiter des rapports
16:42pacifiés,
16:43des rapports cordiaux,
16:45on peut souhaiter
16:46des rapports pragmatiques,
16:47mais la réconciliation
16:48tant inspirée,
16:49je ne la vois pas
16:50parce qu'il y a une raison,
16:51c'est une forme
16:51de pessimisme probablement,
16:53mais le conflit
16:54entre l'Orient et l'Occident,
16:55structure d'histoire
16:56du monde en quelque sorte,
16:57le conflit relatif
17:01structure, l'histoire
17:02de l'Europe
17:02et du sud de la Méditerranée,
17:05c'est inscrit
17:06dans la profondeur
17:08des siècles.
17:09Et de ce point de vue,
17:10si nous avions le sens
17:11de l'histoire,
17:11et je termine avec cela,
17:12si on considère un jour
17:13non plus la colonisation,
17:15seulement comme un moment
17:16de l'histoire européenne,
17:17coupable apparemment,
17:18mais la colonisation
17:19comme une constante
17:20dans l'histoire
17:20de toutes les civilisations
17:21qui ont tendance
17:22à s'étendre
17:23sur un territoire
17:24qui n'est pas leur
17:24pour imposer leur mœurs
17:25sur leur population,
17:26leurs normes,
17:27leurs cultures,
17:27leurs religions,
17:28on pourrait dire qu'aujourd'hui,
17:29à la lumière de l'histoire,
17:31une terre colonisée.
17:33L'Europe peut être
17:34une terre colonisée.
17:36On en parle dans un instant,
17:37on parle de votre deuxième chronique
17:39dans un instant
17:39avec l'Institut de la Boétie,
17:41le Thin Tank
17:41et la formation
17:42de l'extrême gauche.
17:43On parlera un peu
17:44de la joggeuse
17:45qui a disparu,
17:46on parlera de Benoît Rotaillot,
17:47on parlera aussi
17:48de cette ferveur catholique.
17:50On marque une pause,
17:51on revient tout de suite
17:52avec la chronique
17:52d'Éric Tecner.
17:53A tout de suite.
17:57Retourons sur le plateau
17:58de Face à l'Info,
17:59on va attaquer avec vous
18:00Éric Tecner
18:01sur un procès
18:02sur lequel il faut absolument
18:03s'arrêter ce soir.
18:04Un procès aux assises
18:06hors du commun
18:07qui vient de se clore.
18:08Est-ce que vous pouvez
18:09nous raconter cette histoire ?
18:11Oui, l'histoire
18:12que j'ai choisi
18:13de vous raconter ce soir,
18:14Christine,
18:14n'est pas le scénario
18:15d'un film,
18:16mais la réalité
18:17dure et crue
18:18d'une barbarie
18:19qu'on ne pensait pas
18:20imaginable en France.
18:21Dans l'ombre
18:22d'une boucherie
18:23halale de Bresse,
18:24sobrement appelée
18:24Chez Waïd,
18:26un complot
18:26d'une horreur indicible
18:27a vu le jour
18:28entre 2019
18:29et 2020.
18:31Six individus
18:31âgés de 16 à 39 ans
18:33se retrouvaient ce soir-là
18:35dans ce commerce
18:36de la rue Jean Jaurès
18:37pour planifier
18:38des massacres
18:39inspirés directement
18:40de l'idéologie
18:41de l'État islamique.
18:42Au centre de cette cellude,
18:44Mohamed Darwish,
18:45c'est un Syrien
18:46de 39 ans
18:47arrivé en France
18:48comme réfugié
18:48en 2015,
18:50mais soupçonné
18:50d'avoir été combattant
18:51pour l'État islamique
18:52à cette époque
18:53sous le nom
18:54d'Abu Omar
18:55à la Falstini
18:56aux origines
18:56palestiniennes.
18:57A ses côtés,
18:58on trouve également
18:59Waïd Bouraïa
19:00qui est le boucher
19:01propriétaire
19:02déjà condamné
19:02pour apologie
19:03du terrorisme
19:04en 2018,
19:05orchestrant le lieu
19:07comme un véritable
19:08QG du djihad.
19:09Alors,
19:09leur projet
19:10le plus glaçant,
19:11c'est anéantir
19:12un village entier
19:13en une seule nuit.
19:15Les écoutes
19:16de la DGSI
19:17installées en novembre
19:182019,
19:19Christine,
19:19ont capté des mots
19:20qui font froid
19:21dans le dos.
19:22je vais vous les citer.
19:23On peut y aller
19:24pas trop loin.
19:25Par exemple,
19:26on peut aller voir
19:27les campagnes.
19:28On passe à 4 ou 5
19:29armés,
19:30tu tues tout le village
19:31en une seule nuit.
19:32C'est facile.
19:33Lancez Mohamed Darwish
19:35le 9 décembre 2019.
19:37Ce n'était pas
19:37une simple discussion
19:38de comptoir.
19:39Il parlait
19:40d'armes à acquérir,
19:41d'autres cibles
19:42comme la base navale
19:43de Brest,
19:44une synagogue,
19:45des matchs de football
19:46ou encore
19:46les festivités
19:47du nouvel an chinois.
19:49Il s'entraînait
19:50au paintball
19:50pour simuler les tirs
19:52et rêver même
19:52d'infiltrer
19:53l'armée française
19:54pour, je cite,
19:56tous les flingués.
19:57L'enquête déclenchée
19:58en septembre 2019
19:59a permis d'arrêter
20:007 suspects
20:01en janvier 2020.
20:036 d'entre eux
20:03ont donc été jugés
20:04à Paris
20:05du 24 mars
20:06au 11 avril 2025
20:08devant la cour d'assises.
20:10Un enquêteur
20:10de la DGSI
20:11a alors déclaré,
20:12je cite,
20:12ces hommes baignés
20:14dans une idéologie
20:14de mort glorifiant
20:16les pires atrocités.
20:18Le verdict
20:18a été sans appel
20:19évidemment
20:20pour 5 d'entre eux,
20:21des peines
20:22de 7 à 20 ans
20:23de prison,
20:23Mohamed Darwish
20:24écopant de 20 ans
20:26et surtout
20:26d'une interdiction définitive
20:28du territoire français.
20:30La cour a retenu,
20:31je cite,
20:31sa volonté de nuire
20:32était évidente,
20:34ses propos sur le massacre
20:35d'un village
20:36ne laissaient aucun doute.
20:38Un seul a donc été acquitté,
20:40faute de preuves suffisantes,
20:41mais ses condamnations,
20:42Christine,
20:43ne peuvent effacer
20:44l'effroi des hommes
20:45dans une boucherie halale
20:47en France
20:47voulaient rayer
20:48un petit hameau
20:49de la carte.
20:51Ils voulaient rayer
20:52un petit hameau
20:52de la carte.
20:53Est-ce que,
20:53selon vous,
20:54c'est un fait divers,
20:55un procès comme un autre
20:57ou bien qu'est-ce que cela dit
20:58de la société française ?
21:00Alors non,
21:00ce complot n'est pas
21:02un fait divers,
21:03c'est une sirène hurlante.
21:05L'idée de massacrer
21:06tout un village,
21:07un homme,
21:08femme,
21:09enfant,
21:10vieillard,
21:10en une nuit,
21:11révèle une barbarie
21:12qui dépasse l'entendement.
21:14Ce n'est pas seulement
21:15un crime en projet,
21:16c'est une déclaration de guerre
21:17contre une civilisation.
21:19Imaginez un instant,
21:20Christine.
21:21Un village endormi,
21:22quelque part au fond
21:23de la Bretagne,
21:24transformé en charnier
21:25par une poignée
21:26de fanatiques
21:27armés jusqu'aux dents.
21:28Cette vision
21:29étonne cauchemardesque
21:30digne des pires exactions
21:32de l'État islamique
21:33en Syrie
21:33était donc en gestation
21:35dans une boucherie
21:36de Brest
21:36sous nos yeux.
21:38La gravité de l'enfer
21:39est amplifiée
21:40par les détails.
21:41Parmi les conspirateurs,
21:42un adolescent
21:42de 16 ans,
21:4416 ans seulement,
21:45décrit comme brillant,
21:46mais prêt,
21:46je cite,
21:47à partir en martyr,
21:49montre que l'endoctrinement
21:50n'épargne personne.
21:52Les écoutes révèlent
21:53des tutoriels
21:54djihadistes visionnés,
21:56des recherches d'armes
21:57et une fascination
21:58pour le chaos.
21:59Un enquêteur
21:59de la DGSI
22:00a dit,
22:01je cite,
22:01« Les vidéos trouvées
22:02chez eux
22:03montraient des exécutions,
22:04des décapitations.
22:06Ils s'en délectaient. »
22:08Mohamed Darwish
22:08parlait, lui,
22:09de tuer tout le monde
22:10avec une froideur
22:11terrifiante,
22:12comme si un village français
22:13n'était qu'un terrain
22:14de jeu
22:14pour son idéologie
22:16mortifère.
22:17Même leur tentative
22:18de défense
22:19pendant le procès
22:20qualifiait
22:20ses projets
22:21de parole en l'air.
22:23sonne creux
22:23face à la minutie
22:25de leur discussion
22:26à nouveau
22:26sous écoute
22:27de la DGSI.
22:29Pire encore,
22:29Waïd Bouyaria,
22:30déjà condamné
22:31pour apologie
22:32du terrorisme,
22:33il faut le souligner,
22:34était libre
22:34de transformer
22:35sa boucherie
22:35en centre névralgique
22:37du territoire islamique.
22:39Comment un tel individu
22:40a-t-il pu continuer
22:41à agir impunément ?
22:43Chaque mot prononcé
22:44dans cette boucherie
22:45était une attaque
22:46contre nos vies,
22:47contre nos valeurs
22:48et contre notre civilisation.
22:49Qu'un tel projet
22:50puisse avoir germé,
22:51on a encore du mal
22:52à l'imaginer
22:53lorsqu'on y pense,
22:55montre à quel point
22:55l'État français
22:56a échoué
22:57dans toutes ses missions
22:58sur le contrôle
22:59de l'immigration,
23:01sur le combat
23:01contre l'islamisme,
23:03sur son devoir
23:03de défense
23:04du peuple français.
23:05Remercions quand même
23:06nos forces de l'ordre
23:07qui font héroïquement
23:08leur travail
23:09et ce,
23:10avec le peu de soutien
23:11de nos politiques.
23:12Et tout cela,
23:13Éric Tegner,
23:14a eu lieu
23:15avant le 7 octobre
23:172023.
23:172023.
23:18Mais est-ce que
23:19les Français,
23:20donc selon vous,
23:21sont en sécurité,
23:23selon vous,
23:23dans leur propre pays ?
23:25Alors,
23:26j'ai du mal
23:26à être confiant.
23:27Cette affaire
23:28urne une vérité
23:29que beaucoup,
23:30aujourd'hui,
23:30refusent d'entendre,
23:31Christine.
23:32Les islamistes radicaux
23:33agissent comme chez eux,
23:34en France
23:35et en Europe.
23:36Ils ont importé
23:37leur méthode.
23:38La boucherie de Brest
23:39n'est pas une anomalie,
23:40mais le symptôme
23:41d'un mal
23:42beaucoup plus profond.
23:43Mohamed Darwish,
23:44entré comme réfugié,
23:45réfugié malgré
23:46un passé plus que trouble,
23:48incarne les dérives
23:49d'une politique
23:50migratoire
23:50criminellement naïve.
23:52Sa fiche d'appartenance
23:53à l'État islamique
23:54obtenue par les services
23:56de renseignement américains
23:57aurait dû le bannir
23:59à jamais
23:59et ne pas le laisser entrer.
24:01Au lieu de cela,
24:02il a pu fédérer
24:03une cellule terroriste
24:04dans une ville française,
24:07avoir un jeune
24:08de 16 ans à ses côtés,
24:09prouvant que les djihadistes
24:10exploitent nos failles
24:11avec une arrogance
24:12sidérante.
24:14Il n'est pas le seul
24:14un rapport de 2024
24:16de la DGSI
24:17recense
24:183000 individus
24:19en France
24:20liés à des réseaux
24:21islamistes
24:22prouvant que les djihadistes
24:23exploitent tout cela.
24:24Il y a des centaines
24:25de combattants
24:27dont le passé
24:28justement a été
24:29en Syrie.
24:30Pire d'ici 2027,
24:32la DGSI,
24:32on l'oublie souvent,
24:33prévoit la libération
24:34de 200 terroristes
24:36condamnés
24:37en France
24:37qui sortiront donc
24:38de prison.
24:40Encore pire,
24:40la DGSI
24:41suit aujourd'hui
24:42400 Français
24:43ayant combattu
24:44en Syrie
24:45ou en Irak
24:45dont une centaine
24:46seraient de retour
24:47en Europe.
24:49Un exemple récent
24:50en mars 2025,
24:52c'est un Syrien
24:52arrêté à Stockholm
24:53qui préparait
24:54une attaque chimique
24:56après s'être fait passer
24:57pour un réfugié,
24:59on se croirait
24:59dans un film.
25:00Ce sentiment
25:01d'impunité,
25:02il n'est pas nouveau.
25:03Récapitulons les faits.
25:04En 2015,
25:05les attentats du Bataclan
25:06ont alors
25:07ensanglanté Paris.
25:08130 morts
25:09sous les balles
25:10des djihadistes
25:10dont certains
25:11comme Abaoud,
25:12commandant opérationnel
25:13de l'attentat
25:14qui circulait
25:15librement
25:16en Europe.
25:17En 2016,
25:17à Nice,
25:18un Tunisien
25:19a fauché
25:1986 vies
25:20et fait
25:21458 blessés
25:22sur la promenade
25:23des Anglais.
25:24En 2020,
25:25Samuel Paty
25:26a été décapité
25:27par un Tchétchène
25:27de 18 ans.
25:28En octobre 2023,
25:30c'est Dominique Bernard
25:31qui est assassiné
25:32par Mohamed
25:33Mogouchov.
25:34A chaque fois,
25:35le même refrain
25:36des individus radicalisés
25:38issus de l'immigration
25:39profitent de nos libertés
25:40pour semer la mort.
25:42Les complots déjoués
25:43également confirment
25:44l'ampleur du danger
25:46et sont souvent passés
25:47sous les radars.
25:48En 2024,
25:49trois projets d'attentats
25:50visaient les Jeux olympiques
25:52et ont heureusement
25:53été stoppés.
25:54En Europe,
25:55le tableau est tout aussi sombre
25:56et la France n'est pas
25:57la seule à être touchée.
25:58En novembre 2020,
26:00un sympathisant
26:00de l'État islamique,
26:01Kuchim Fejula,
26:02assassine quatre personnes
26:04à Vienne.
26:05En septembre 2024,
26:07c'est un Syrien
26:07qui est arrêté en Bavière.
26:09Il projetait une attaque
26:10à la machette
26:11contre des soldats.
26:12Encore nos forces de l'ordre.
26:14En décembre 2024,
26:15on s'en souvient,
26:16un saoudien de 50 ans
26:17a tué cinq personnes
26:18en fonçant
26:19sur un marché Noël
26:21à Magdebourg
26:21motivé par des griefs
26:23anti-allemands.
26:24Alors, à Brest,
26:25comme à Paris,
26:26Nice,
26:27Vienne
26:27ou à Munich,
26:28le constat est clair,
26:29Christine,
26:30les islamistes radicaux
26:31s'enracinent de plus en plus
26:33et se cachent dans nos villes,
26:34dans nos commerces,
26:35dans nos prisons,
26:36dans nos plus petits villages.
26:38Les peines de prison,
26:39même lourdes,
26:39ne suffisent pas.
26:41Certains accusés de Brest
26:42se sont radicalisés
26:43davantage en prison
26:44puisque, aujourd'hui,
26:46les prisons,
26:46loin de les briser,
26:48sont des usines
26:49à fanatiques.
26:50Les revenants du djihad,
26:52les libérer,
26:53les radicaliser,
26:54ils forment un cocktail,
26:55aujourd'hui mortel,
26:56que la DGSI,
26:57elle-même,
26:57qualifie d'inédit.
26:58Il est donc temps,
27:00finalement,
27:00Christine,
27:00d'agir sans trembler.
27:02Contrôle des frontières,
27:03expulsion immédiate
27:04des étrangers radicalisés,
27:06fermeture des lieux
27:07de propagande.
27:08Chaque jour d'inaction
27:09est un pas vers
27:10le prochain massacre.
27:12La France et l'Europe
27:12ne peuvent plus
27:13se permettre
27:14de fermer les yeux
27:14face à ceux
27:15qui rêvent de noyer
27:16nos villages
27:17dans le sang
27:18et ce procès
27:19devrait nous le rappeler.
27:21Contrôle des frontières,
27:23expulsion immédiate
27:24des étrangers radicalisés,
27:25fermeture des lieux
27:26de propagande,
27:27pour reprendre vos mots,
27:28ce sont des questions
27:29que nous poserons
27:30demain à Bruno Rutaillot
27:32qui sera l'invité
27:34exceptionnel
27:35de Face à l'Info
27:36que nous recevrons demain.
27:37Nous posons
27:38toutes les questions
27:39sur son actualité,
27:42également sur l'actualité
27:43de la France,
27:43sur l'Algérie
27:44que nous verrons
27:45avec lui.
27:46D'ailleurs,
27:46je vais vous faire écouter
27:47un extrait
27:48de Bruno Rutaillot
27:49qui était hier
27:50sur une autre
27:51chaîne Info
27:53où il parlait
27:54de la mort
27:56et de l'euthanasie.
27:58Très intéressant
27:59de l'écouter
27:59sur ce sujet.
28:00Le texte que j'ai découvert
28:03m'a stupéfié.
28:04Aujourd'hui,
28:05il y a un impératif
28:07parce qu'on n'est pas égaux
28:08devant la mort.
28:09Il y a, selon la Cour des comptes,
28:10400 Français
28:11qui meurent chaque jour
28:12et qui n'ont pas
28:13de soins palliatifs.
28:14Ça, c'est terrible.
28:15Mais le texte,
28:16aujourd'hui,
28:16est tellement permissif.
28:17Demain,
28:17ce que je crains,
28:18c'est qu'il soit
28:19beaucoup plus facile
28:20de demander la mort
28:21que d'avoir des soins.
28:23Dans tous les pays
28:23qui ont autorisé
28:25ce double choix,
28:26c'est toujours l'euthanasie
28:28qui a écrasé
28:28le suicide assisté.
28:31Demain, 19h,
28:32le ministre de l'Intérieur
28:33sera notre invité exceptionnel.
28:35Marc Menand,
28:36un homme s'est fait rouer
28:38de coups à Villeurbanne.
28:40Pourquoi ?
28:40Parce que juif.
28:42La victime affirme
28:43que ces agressions
28:44se sont revendiquées
28:44de la jeune garde
28:46de Raphaël Arnaud
28:47que l'on connaît.
28:49Et on a également appris
28:50que ce week-end,
28:51en Vendôme,
28:52la mairie avait refusé
28:54d'honorer des justes
28:56ayant sauvé
28:57des enfants juifs
28:58de la Shoah.
28:59Pourquoi ?
29:00Pour ne pas froisser
29:01la communauté turque,
29:03comment expliquer
29:04cette indigne décision ?
29:07Je dirais que
29:08c'est un tiroir supplémentaire
29:09à la chronique d'Éric.
29:11C'est-à-dire qu'on a
29:13le drame absolu
29:14et puis on a
29:15ce qui se faufile
29:17de façon perverse.
29:19Comme ça,
29:19mine de rien.
29:21Mais vous savez,
29:22un immeuble,
29:23quand il y a
29:23les petites liaisons
29:26qui se font,
29:28eh bien un jour,
29:28il finit par s'effondrer.
29:30Eh bien là,
29:30c'est ce que l'on vit.
29:31Alors,
29:31je vais vous raconter
29:32l'histoire parce qu'elle
29:34est bouleversante.
29:36On a une femme
29:37qui s'appelle
29:37Arlette Testiller-Redman
29:40qui est la présidente
29:42de l'Union des déportés
29:44de Schwitz.
29:47Elle avait 9 ans
29:48en 1942.
29:51Elle était avec sa petite sœur
29:53et leur papa
29:54avait été retiré
29:56à leur affection
29:56un an plus tôt.
29:59C'était
29:59le 14 mai 1941.
30:04Ce jour-là,
30:05imaginez la famille,
30:07les deux petites filles,
30:08le papa,
30:08qui a eu une convocation
30:11du commissariat
30:12pour présenter
30:13ses papiers.
30:15La maman inquiète
30:16lui dit
30:16« Est-ce que t'es sûre ? »
30:17Mais enfin,
30:19je me suis battu
30:20pour la France
30:21de Voltaire,
30:22je me suis battu
30:22pour la France
30:23de Diderot,
30:24je me suis battu
30:25pour la France
30:25de Zola,
30:26je ne risque rien,
30:28pas d'inquiétude.
30:29Ils ne le reverront
30:31jamais.
30:33Et ces deux
30:34petites poupées,
30:34un an plus tard,
30:35ont la chance
30:36d'être accueillies
30:37à Vendôme
30:38par un couple,
30:40Jean
30:41et Jeanne
30:42Philippot.
30:45Alors,
30:45ce sont ces gens
30:46que l'on appellera
30:47un jour
30:47les « Justes ».
30:49Mais il faut
30:49comprendre
30:50ce que nous vivons
30:51en 1942.
30:54Les nazis
30:54sont partout.
30:56La délation
30:57est des plus
30:57active.
30:59Et quand vous
30:59prenez le risque
31:00d'abriter
31:02dans une ville
31:03aussi importante
31:04que Vendôme,
31:05vous n'êtes pas
31:06perdu au fin fond
31:07d'un trou
31:08au sommet
31:09d'une montagne
31:10où éventuellement
31:10vous pouvez dissimuler
31:12les petits protégés
31:13que vous avez choisis.
31:14Non,
31:14là,
31:15à chaque seconde,
31:16vous pouvez être
31:18repéré
31:19par les voisins.
31:21Ils ont ce courage.
31:23Et grâce à cela,
31:25eh bien,
31:26Arlette
31:26Testiller
31:27Renman
31:28échappera
31:30et au camp
31:31de concentration
31:32et surtout
31:33à la mort.
31:36Et cette femme
31:37a voulu,
31:38elle a 92 ans
31:39aujourd'hui,
31:40que l'on remette
31:41une médaille
31:42à la famille
31:44Philippot
31:44en hommage
31:46des risques
31:47qu'ils avaient pris
31:48de ce courage
31:49insensé.
31:50Alors,
31:51elle s'adresse
31:51à la mairie
31:52de Vendôme
31:53et c'est un maire
31:54UDI.
31:56Alors,
31:56on n'est pas,
31:57vous savez,
31:57dans les tictages
31:59où certains
32:00diraient,
32:00ben oui,
32:01sont des islamo-gauchistes.
32:02Là, on a un UDI
32:04et qui apparemment,
32:06bon,
32:06trouve plutôt normal
32:08que l'on puisse
32:09envisager
32:09de remettre
32:10une médaille.
32:13Et puis,
32:14elle reçoit
32:15quelques temps plus tard
32:16un courrier
32:17pour lui dire,
32:19ben,
32:20après le conseil
32:20municipal,
32:21en réalité,
32:23on ne peut pas
32:23vous accorder
32:24une salle
32:25afin de vous offrir
32:27le gîte
32:28et accueillir
32:30les 100
32:31ou 200 personnes
32:32qui seraient là
32:33pour célébrer
32:34les philippots.
32:36Et n'oubliez pas,
32:38cette dame
32:38à 92 ans,
32:39apparemment,
32:40elle est en pleine forme,
32:41depuis 15 ans en plus,
32:43elle se rend
32:44dans les écoles
32:45et dans les écoles,
32:46elle raconte
32:47son histoire
32:48et elle veut
32:49faire savoir
32:50ce que ces Français
32:51ont osé,
32:53comment ils mettaient
32:54en péril,
32:55au-delà
32:55de leur propre existence,
32:56celle de leur famille.
32:59Alors,
33:00elle veut que
33:00cet hommage
33:01puisse avoir lieu
33:03et elle a déjà
33:05une première alerte
33:06il y a quelques mois
33:07parce que dans une école
33:09où deux professeurs
33:10avaient dit
33:10nous vous accueillerons,
33:12il faut que les petits
33:12connaissent ça,
33:14et bien,
33:14en dernier moment,
33:15on l'a dit
33:15non, non, non,
33:16la direction
33:17ne souhaite pas
33:18votre présence.
33:18Vous savez,
33:19il y a des enfants
33:20de communautés,
33:21ça pourrait
33:22les blesser,
33:23ça pourrait
33:24les heurter.
33:25l'antisémitisme
33:27primaire.
33:28Et là,
33:29et bien,
33:30c'est la même chose
33:30qui lui est répondu.
33:33Réponsez,
33:34honorer,
33:34peu heurter.
33:35Voilà.
33:36Ça pourrait
33:37heurter
33:38la communauté
33:40turque.
33:41C'est-à-dire
33:41que l'on n'est pas capable,
33:43aujourd'hui,
33:44en France,
33:44dans un pays
33:45qui se veut
33:46un pays humaniste,
33:48de faire valoir
33:48dans un cadre
33:49d'éducation
33:50qu'il y a
33:51des gens
33:52qui ont lutté
33:53contre la barbarie
33:55la plus épouvantable,
33:57le nazisme,
33:58que ces gens,
33:59eh bien,
34:00aujourd'hui,
34:01leur remettent
34:02une médaille
34:03à titre
34:05posthume.
34:06Eh bien,
34:07ce n'est pas
34:07possible.
34:09Et cette femme,
34:10elle a 92 ans.
34:11Alors,
34:11on lui répond
34:12dans le courrier,
34:13il faut faire ça
34:15après les élections.
34:16Alors là,
34:16on voit en plus
34:17que c'est plus
34:18que de la démagogie.
34:19c'est-à-dire
34:20qu'on se dit
34:20que cette communauté,
34:21si on laisse passer
34:22les élections,
34:23alors aura eu
34:24éventuellement
34:25le temps
34:25de voter pour vous
34:26et que par conséquent,
34:28à ce moment-là,
34:29on pourra laisser faire
34:30la petite cérémonie
34:32pour rendre hommage
34:34au courage
34:35de ces Français.
34:36Voilà
34:36où nous en sommes
34:38aujourd'hui.
34:39C'est pitoyable,
34:41c'est épouvantable
34:42et pourtant,
34:43la mairie a campé
34:44sur ses positions.
34:45Elle est acharnée.
34:46Elle est acharnée,
34:47Arlette.
34:48Alors,
34:48elle a écrit
34:49au bureau
34:50du Premier ministre
34:51et elle a obtenu
34:52qu'une date
34:53soit attribuée
34:54au mois de juin
34:54à la sous-préfecture
34:56pour que la cérémonie
34:57enfin ait lieu.
34:59Je dirais presque
34:59de façon clandestine.
35:02Honte
35:02à la mairie
35:03de Vendôme,
35:05honte
35:05à tous ceux
35:06qui aujourd'hui
35:07nourrissent
35:08cet antisémitisme
35:10et on peut reprendre
35:11le papier
35:12d'Éric,
35:13c'est-à-dire
35:13comment
35:14ici et là
35:15on gangrène
35:16les esprits.
35:17Et rappelons
35:19que la Pâques juive
35:20a commencé
35:20ce week-end
35:21pour une semaine.
35:23C'est l'une des fêtes
35:24les plus importantes
35:25du calendrier
35:26hébraïque.
35:27On va parler
35:27du catholicisme
35:28dans un instant
35:29avec vous,
35:30Gabriel.
35:31Je voulais juste
35:31dire un mot
35:33à propos
35:33de cette
35:34joggeuse Agathe.
35:36Les recherches
35:36continuent
35:37à Vivonne
35:38dans la Vienne
35:39pour retrouver
35:39Agathe
35:40Illéret,
35:41une jeune femme
35:42portée
35:42disparue
35:43depuis jeudi.
35:45Aujourd'hui,
35:45le procureur
35:46a annoncé
35:46que le parquet
35:47de Poitiers
35:48a ouvert
35:48une information
35:49judiciaire
35:50pour enlèvement
35:51et séquestration.
35:53Nous suivrons
35:54évidemment
35:55ce dossier.
35:56Rameau,
35:59Cendre,
36:01baptême
36:01d'adultes
36:02et d'adolescents
36:03pour la vigile
36:04Pâques.
36:05Les évêques
36:06d'Île-de-France
36:06lancent même
36:07un concile
36:08inédit
36:09pour répondre
36:10à l'afflux
36:11des catéchumènes
36:12Londres,
36:13Chartres.
36:14La France
36:15chrétienne
36:16est-elle
36:17en train
36:18de se réveiller ?
36:19Gabriel Fuzel.
36:20On peut dire
36:21qu'il se passe
36:22quelque chose.
36:23On va avoir
36:24une petite pensée
36:24pour la libre-pensée.
36:27Pour lesquelles
36:27les temps
36:28doivent être durs
36:29parce qu'elle devait
36:29se réjouir
36:30ces derniers mois.
36:31Elle avait eu
36:31beaucoup de victoires
36:32judiciaires.
36:34On peut citer
36:34Pelle-Mêle,
36:35la Vierge
36:36de Flotte-Henrée,
36:37le monument
36:38de Jean-Paul-de-Haut
36:38à Père-Mêle,
36:39Saint-Michel
36:40au sable de l'Aune,
36:42la crèche de Boquer,
36:43la messe,
36:44on en a parlé récemment,
36:45la messe de la Sainte-Jean
36:46pour les gendarmes.
36:47Plus qu'à laisser
36:48les calvaires
36:49rongés par les ronces
36:50tomber dans le fossé,
36:52les toits des églises
36:53s'effondraient.
36:55Vous savez qu'à la
36:55Baconière en Mayenne,
36:56c'est comme ça
36:57qu'il y a quelque temps
36:58la pelleteuse
36:59est venue
36:59la détruire
37:01tout simplement.
37:02Le processus
37:02est très connu.
37:04Au bout d'un moment,
37:04on dit qu'il n'y a plus
37:05les normes de sécurité
37:06pour pouvoir y rentrer.
37:07on n'a plus qu'à la détruire.
37:11Et puis après ça,
37:12ça va être éminemment facile.
37:14On dira que les racines
37:15chrétiennes n'ont jamais existé.
37:18Et on dira même
37:19que le catholicisme
37:20n'a pas plus d'antériorité
37:21en France que l'islam,
37:23par exemple.
37:24Et qu'est-ce qui vous permet
37:25de dire le contraire ?
37:25Puisqu'il n'y a plus
37:27aucun monument
37:28pour montrer ces traces.
37:31Sauf que,
37:32Caramba, les gars,
37:33encore raté.
37:34On a vu dimanche
37:36s'échapper des églises,
37:37des gens en nombre,
37:39des enfants
37:39avec des brassées
37:41de branches vertes,
37:42de l'olivier
37:43ou plutôt dans le nord
37:44de la France
37:44pour ce qui me concerne,
37:46du buis.
37:47Et je me demandais
37:49si la libre pensée
37:50allait porter plainte
37:51pour atteindre
37:51la laïcité dans la rue
37:52parce qu'ils n'avaient pas
37:53mis leur buis
37:54sous le manteau.
37:55Vous voyez,
37:55ils se promenaient
37:55dans la rue avec.
37:56Parce que vous savez
37:57que la coutume,
37:58c'est d'aller les mettre
37:59derrière le crucifix
38:01jusqu'à l'année suivante
38:02où on les donne
38:03pour que les cendres,
38:05qu'elles soient consumées
38:06pour servir de cendres
38:07pour le mercredi des cendres.
38:09Et vous voyez,
38:10je me dis
38:10que c'est sans doute
38:11pour cela du reste
38:12que ceux qui veulent détruire
38:13nos racines chrétiennes
38:14sont en général
38:15aussi malthusiens.
38:16Ce sont ceux
38:16qui nous disent
38:16non, non,
38:17il faut arrêter
38:18d'avoir des enfants
38:19parce que
38:20quand vous avez
38:21détruit les monuments,
38:22interdit les crèches,
38:24brûlé les églises,
38:25supprimé les livres,
38:26il reste le cœur battant
38:27des enfants,
38:28ce que leur a transmis
38:29leur famille,
38:30leur mœurs,
38:31leur façon de vivre,
38:32leur roman familial,
38:33qui est un petit bout
38:33de roman national,
38:35et puis leur foi,
38:36parfois.
38:37Et cela,
38:37évidemment,
38:38c'est impossible
38:38à éradiquer.
38:40Vous savez,
38:40c'était Yves Cochet
38:41en janvier 2019
38:42qui disait
38:42il faut que les Occidentaux
38:44soient les premiers
38:44à ne pas avoir d'enfants
38:45parce que
38:46c'est eux qui polluent le plus.
38:47Alors moi,
38:48quand même,
38:48je m'étais interrogée.
38:49Un plan qu'il était vert,
38:50écolo.
38:50Oui,
38:51il avait écrit un bouquin
38:52avec Sandrine Rousseau
38:53en commun.
38:54Et je m'étais dit
38:55mais on respire tous
38:56de la même façon.
38:56C'est le même CO2,
38:57en fait,
38:58c'est une pollution
38:59civilisationnelle.
39:02Alors donc,
39:02il y avait foule
39:03pour la messe des Rameaux.
39:05Alors le Midi Libre,
39:06par exemple,
39:06au hasard,
39:07rapporte qu'il y avait
39:07beaucoup de monde
39:08à la messe de l'église
39:09Saint-Paul à Frontignan
39:10dans l'Hérault,
39:11célèbre pour son Muscat.
39:13À Lourdes,
39:14il y avait des milliers
39:14de pèlerins,
39:15dont 13 000 venus
39:16d'Île-de-France.
39:17Alors ils ont processionné
39:17au flambeau,
39:18vu d'en haut,
39:19c'est assez impressionnant.
39:22Et ce même dimanche des Rameaux,
39:24il y avait le démarrage
39:26de l'inscription
39:26au fameux pèlerinage
39:27de chartes de Pentecôte.
39:29Alors il y avait tellement
39:29de monde qui a essayé
39:30de s'inscrire
39:31qu'ils ont été obligés
39:32de fermer le site
39:33hier soir en disant
39:34on recommencera demain matin.
39:35Et puis ce matin,
39:36ils ont dit
39:36bah écoutez,
39:37le site a explosé,
39:38inutile de vous adresser
39:40au webmaster,
39:41il essaie de faire quelque chose.
39:43Alors il paraît
39:43que ça a repris ce soir.
39:45Donc il faut savoir quand même
39:45que la moyenne d'âge
39:46des pèlerins,
39:46c'est entre 20 et 21 ans.
39:48Et ce qui est très troublant,
39:50c'est que ce n'est pas
39:50une sinecure.
39:51100 km à pied,
39:52on en a déjà parlé ici,
39:54de Paris à Chartes,
39:55ce n'est pas vraiment
39:55le week-end de la Pentecôte
39:56dans une chaise longue
39:57avec une sangria.
39:59Et en parlant de choses difficiles,
40:01il y a aussi le mercredi décembre
40:02qui a connu,
40:03le magazine Famille Chrétaine
40:04parle de raz-de-marée,
40:06une affluence incroyable
40:07dans les églises,
40:09des églises bondées
40:10même en milieu rural.
40:11C'est très intéressant
40:12parce que vraiment
40:13c'est un endroit
40:13où la religion avait reflué,
40:16la religion catholique,
40:17c'était bien dans les campagnes.
40:19Et pourtant,
40:19ce n'est pas la messe
40:20la plus drôle de l'année
40:20parce qu'on vous fait
40:21une petite croix sur le front
40:23avec des cendres
40:24en vous disant
40:25« Souviens-toi que tu es poussière
40:26et que tu retourneras en poussière. »
40:27Ce n'est pas très fond d'art,
40:28convenons-en,
40:29chacun est renvoyé
40:30à sa finitude.
40:31Et pourtant...
40:32Ce qui est aussi caractéristique,
40:36Gabriel Cluzel,
40:37c'est que selon le magazine Famille Chrétienne,
40:41toujours les milieux populaires
40:44seraient le plus représentés
40:46parmi les nouveaux baptisés.
40:48Oui, alors faisons peut-être
40:50dans un premier temps
40:51un point sur les nouveaux baptisés.
40:53Vous avez donné les chiffres,
40:55ils sont près de 10 400 adultes
40:57et plus de 7 400 adolescents
40:58à recevoir le baptême.
41:00Donc une hausse de 45%
41:02par rapport au chef de 2024
41:03qui est même de 31%
41:05par rapport à ceux de 2023.
41:07En fait, depuis 5 ans,
41:08il y a une dynamique
41:09qui se confirme.
41:10Donc les catéchumènes,
41:11comme on appelle les candidats
41:13au baptême,
41:14se bousculent au portiment.
41:15Alors pourquoi on en parle aujourd'hui ?
41:15Parce que c'est pendant la vigile pascale,
41:17donc la nuit de Pâques,
41:18qu'ils sont baptisés.
41:20Et puis précisons que
41:21ce ne sont pas vraiment des...
41:22Je vais faire une allitération
41:23des catéchumènes qu'accouchiment
41:25puisque parmi les...
41:27Je m'en suis de dire.
41:28Ah, n'est-ce pas ?
41:29J'ai bien réussi.
41:30Je me suis exercée.
41:33Parmi les adultes,
41:34la tranche d'âge
41:35des 18-24 ans
41:36est la plus nombreuse.
41:38Je vais faire une parenthèse.
41:39C'est intéressant ces baptêmes
41:40parce que ce n'est pas un bébé
41:42qu'on baptise,
41:42ce sont des adultes conscients
41:44qui demandent,
41:45qui réclament.
41:46C'est intéressant quand même
41:47comme approche.
41:48Exactement.
41:49C'est très intéressant
41:51et l'information qui surprend,
41:54c'est que ces baptêmes
41:56proviennent souvent
41:57des milieux populaires.
41:58Parce que vous savez,
41:59il y a une thèse
42:00qui est véhiculée
42:00depuis un certain nombre d'années
42:01et qui était vraie du reste
42:02par, par exemple,
42:04Liane Raison-Ducleziou,
42:05Guillaume Cuchet,
42:06les sociologues de la religion catholique,
42:07qui disaient,
42:08finalement,
42:09c'est dans les milieux
42:10ou par habitus,
42:11comme disait Bourdieu,
42:12on transmet
42:13le patrimoine matériel
42:15comme le patrimoine spirituel
42:16qu'on a transmis
42:17la religion catholique.
42:19Et puis,
42:19c'est des milieux
42:19très urbains
42:20où on se tient les coudes,
42:21plutôt CSP+,
42:23finalement,
42:24donc la bourgeoisie,
42:25l'aristocratie.
42:26Et un peu comme
42:28on joue au golf
42:28ou on joue au bridge,
42:29on pratique la religion catholique.
42:32C'était quand même
42:32un peu problématique.
42:34C'est un vrai sujet
42:35abordé par le clergé,
42:39une vraie inquiétude.
42:41Alors,
42:41aujourd'hui,
42:42c'est tout autre chose.
42:43Alors,
42:43c'est vrai que
42:44si je reprends les chiffres,
42:46parmi ces nouveaux baptisés,
42:48ces futurs baptisés,
42:4952% sont d'une famille
42:50culturellement chrétienne
42:52mais non pratiquante.
42:53Donc,
42:54ça veut dire
42:54qu'il y a quand même
42:55un rattrapage de baptême.
42:56Vous disiez
42:57qu'on ne baptise plus
42:58les petits-enfants.
42:59C'était ce qu'on appelait
43:00autrefois
43:00les catholiques festifs.
43:03C'est Yann Raison du Closiu
43:04qui les appelait ainsi.
43:05C'est-à-dire les catholiques
43:05qui ne pratiquaient
43:06qu'au moment de la communion,
43:07du baptême.
43:07Alors ça,
43:08ça s'est étiolé
43:09jusqu'à presque disparaître.
43:11Alors,
43:11c'est vrai qu'il y a un rattrapage.
43:12Il faut en tenir compte
43:13puisqu'il n'y a plus
43:14ces petits baptisés-là.
43:16Mais néanmoins,
43:17c'est très intéressant
43:18parce que,
43:19comme vous l'avez dit,
43:20il y a une demande consciente.
43:22Alors,
43:22on parle aussi souvent
43:24des banlieues.
43:24C'est vrai qu'il y a
43:25notamment en provenance
43:26d'Afrique
43:26des catholiques pratiquants
43:28qui arrivent
43:29avec une ferveur très forte
43:30et qui contribuent
43:31à dynamiser les églises.
43:32Mais on l'a vu aussi
43:33et c'est très frappant.
43:34Ça touche aujourd'hui
43:36les milieux ruraux.
43:39Donc,
43:39l'explication
43:40d'un simple rattrapage
43:41du baptême des petits-enfants
43:43ne saurait suffire.
43:44C'est intéressant.
43:45Comment l'expliquer ?
43:46Parce qu'on parle souvent,
43:47nous,
43:47effectivement,
43:48des églises vides,
43:50des églises
43:51qu'on vend sur le bon coin.
43:54Et on voit ce paradoxe.
43:55C'est incroyable quand même.
43:56Comment l'expliquer ?
43:57Oui,
43:57comment l'expliquer ?
43:58On peut parler un peu
43:59durement.
44:00On a l'habitude
44:01de ne pas se voiler la face.
44:03Sans tabou.
44:03On se dit tout sans tabou.
44:04Un deuil pour remarquer.
44:07L'église est quand même
44:08constamment dénigrée
44:09et puis elle a été
44:10très affaiblie
44:11par les affaires
44:11de pédophilie.
44:13Alors,
44:13il y a de la pédophilie
44:14ailleurs,
44:14évidemment,
44:15mais on a envie de dire
44:15que c'est encore pire
44:16chez les catholiques
44:17parce qu'ils devraient
44:18être meilleurs.
44:18Donc,
44:19ça a beaucoup choqué.
44:21Et l'église elle-même
44:21ne sait plus trop
44:22où elle habite.
44:23En fonction des églises,
44:24quand on pousse la porte,
44:25il y a des prières universelles
44:26ou des homélies
44:27qui relèvent plus
44:28de la déclaration
44:29de la COP21
44:29que des envolées lyriques
44:31de Bossuet.
44:32Donc,
44:32c'est vrai qu'on se dit
44:33comment tout cela
44:35est arrivé.
44:36On se rend compte
44:37que les jeunes,
44:38en réalité,
44:38ont enjambé tout ça
44:39et on peut donner
44:40plusieurs raisons.
44:41Il y a la montée
44:41de l'islam,
44:42c'est une évidence
44:43qui réveille un réflexe
44:45atavique identitaire.
44:47Il y a la concomitance
44:48entre cette année,
44:49le Ramadan,
44:49et le Karam.
44:50Il l'a vraiment montré.
44:51Il se pose cette question,
44:52c'est plus qu'Ovadis,
44:53c'est Kuitzoum,
44:54et moi qui suis-je ?
44:55Il y a vraiment
44:55une forte question
44:56d'identitaire.
44:58Et puis,
45:00il y a l'appétence
45:01qui avait été
45:01vraiment oubliée
45:02par l'Église,
45:04pas toute l'Église,
45:06mais une partie de l'Église,
45:07pour les signes tangibles,
45:09les rameaux,
45:10vous voyez,
45:10les rameaux,
45:11c'est concret.
45:12Les ex-votos,
45:13vous voyez ce que c'est
45:14les ex-votos ?
45:14C'est les remerciements
45:15posés dans les Églises.
45:17Un prêtre me disait
45:18que ça revenait à la mode.
45:19Il y a beaucoup de demandes,
45:20les bannières,
45:20les processions,
45:22on parlait des cendres
45:23sur le front.
45:24Un prêtre dit aussi,
45:25je l'ai entendu témoigner
45:26sur une autre chaîne,
45:29autrefois,
45:29les gens,
45:30en sortant de l'Église,
45:31ils l'effaçaient.
45:32Aujourd'hui,
45:32ils sont contents
45:33de sortir avec leur...
45:35Ou en tout cas,
45:35ils ne l'effacent pas.
45:37Ce reste de cendres
45:38sur leur front
45:38et on se souvient
45:39que ça touche
45:40tout l'Occident
45:41puisque le chef
45:42de la diplomatie
45:43de Donald Trump,
45:44Mark Rubio,
45:44les Américains,
45:45ils n'en font jamais rien
45:46à moitié,
45:46il a donné une interview
45:48en direct
45:48sur Fox News ainsi.
45:50Alors,
45:50tous les rituels,
45:51les dévotions populaires
45:53locales,
45:54ont repris du poil
45:55de la bête,
45:55si j'ose dire.
45:56C'était un Dominicain
45:57dans les années 70
45:58qui s'appelait Serge Bonnet
45:59qui se désolait
46:00parce que
46:01les dévotions populaires
46:03étaient considérées
46:04un peu comme
46:05de la superstition
46:06par le clergé.
46:08Elles avaient été
46:09négligées
46:10et vous savez,
46:11c'est Pascal
46:11qui disait
46:12faites les gestes
46:14de la foi
46:15et vous croirez.
46:16L'averse est vrai aussi
46:17qu'on ne fait plus
46:17les gestes de la foi
46:18et bien peut-être
46:19qu'on ne croit plus.
46:20Et c'est vrai
46:20que c'est un peu curieux
46:20pour la religion
46:22de l'incarnation,
46:23christianisme,
46:24c'est la religion
46:24de l'incarnation,
46:25d'être désincarné.
46:27Voilà.
46:28Et puis,
46:28dernier point
46:29extrêmement important
46:30parce qu'on critique
46:31souvent les réseaux sociaux,
46:33on les analyse,
46:34on les décortique
46:35dans tous les sens.
46:35Et bien là,
46:36ils ont joué
46:37un rôle majeur.
46:38C'est le Fington Post
46:40notamment qui en parle
46:41et qui dit
46:43le carême
46:44gagne en popularité
46:45chez les jeunes
46:46et les réseaux sociaux
46:47n'y sont pas pour rien.
46:48Il y a un jeune aussi
46:49qui témoigne
46:50sur TikTok,
46:52il parle du mercredi décembre,
46:53les gens vont regarder
46:54les vidéos,
46:55les liker
46:55et donc en recevoir
46:57de plus en plus
46:58et finir par en parler
46:59avec des amis.
46:59Donc,
47:00il y a un effet
47:00d'entraînement.
47:01Alors,
47:02on peut citer
47:02deux prêtres peut-être
47:03tout à fait connus.
47:05Il y a un prêtre
47:06de la paroisse
47:07de la Trinité
47:07qui s'appelle
47:07le père Jean-Baptiste
47:08Bienvenu,
47:09c'est sûr,
47:09il est bien nommé
47:10pour accueillir les gens.
47:11Il explique en col romain
47:12et en image
47:13les trois choses à faire
47:14quand tu rentres
47:14dans une église.
47:15Alors,
47:16c'est vrai que
47:16pour un catholique
47:17d'autrefois,
47:18c'était assez connu
47:19aller vers le bénité,
47:21faire un signe de croix,
47:22faire une génucle-jection
47:23devant l'allée centrale,
47:23aller prier
47:24devant la petite lampe rouge
47:25du Saint-Sacrement.
47:27Aujourd'hui,
47:28ce n'est plus le cas.
47:28Il y a aussi
47:29le père Paul-Adrien
47:31qui explique
47:31ce qu'on doit faire
47:32des rameaux
47:33parce que c'est vrai
47:33qu'on se demande
47:33est-ce qu'on doit venir
47:34avec ces rameaux
47:34et est-ce qu'on nous donne
47:35des rameaux là-bas
47:36et qu'est-ce qu'on en fait
47:36ensuite ?
47:37Alors,
47:37on appelle ça
47:38dans le langage numérique
47:39un tuto.
47:40Il y a des influenceuses
47:41qui donnent des conseils
47:42de maquillage
47:42avec des routines beauté
47:44et des gestes journaliers
47:46à répéter.
47:47Eh bien là,
47:47c'est un petit peu
47:48la même chose
47:48avec les rituels religieux.
47:53Alors,
47:54rites,
47:55identités,
47:55réseaux sociaux
47:56sont les clés.
47:57Alors,
47:57moi,
47:57je vais vous dire quelque chose
47:58une conclusion
47:59qui n'engage que moi
47:59et je ne force pas du tout
48:00Marc à la croix
48:01c'est que je pense aussi
48:03qu'il y a depuis
48:04des dizaines d'années
48:05dans les couvents
48:05dans les monastères
48:07il y a des religieux
48:08en silence
48:09qui prient
48:10pour que la France
48:10retrouve la foi
48:12de ses ancêtres
48:13et tout cela
48:14n'est pas complètement
48:15étranger.
48:17Marc,
48:17Eric,
48:18Mathieu,
48:19que pensez-vous
48:19de cette nouvelle
48:20ferveur chrétienne
48:23que l'on voit
48:23cet élan de foi
48:24dans les églises ?
48:26Il faut penser
48:27à l'échelle de l'histoire
48:28c'est-à-dire
48:28on a vu un effondrement
48:29d'une certaine manière
48:30d'une certaine religion chrétienne
48:32d'une certaine religion
48:32de l'Occident
48:33qui s'est déployée
48:34sur plusieurs décennies
48:35peut-être même
48:36on pourrait dire
48:36sur un siècle et demi
48:37mais sur plusieurs décennies
48:38mais l'être humain
48:39est un animal spirituel
48:41quoi qu'on en pense
48:42donc il y a la recherche
48:43et il y a
48:43moi j'ai souvent dit
48:44à la blague
48:44parlant du New Age
48:46quand vous sacrifiez le Christ
48:47vous passez au Christo
48:48quand vous
48:49Chesterton disait
48:50quand vous cessez
48:51de croire en Dieu
48:52c'est pas que vous croyez
48:52en rien
48:53c'est que vous croyez
48:53en n'importe quoi
48:54donc il y a une quête
48:55ensuite qu'on soit croyant
48:56ou non
48:56c'est une question secondaire
48:57mais l'être humain
48:59est un être spirituel
48:59un être un animal religieux
49:01dès lors
49:01lorsqu'il se pose des questions
49:03après une période historique
49:04de congélation de la foi
49:06il se tourne vers la religion
49:07de ses pères
49:08de ses ancêtres
49:08en disant
49:08à quoi croyons-nous
49:10et on recherche
49:11dans la société
49:12les signes ostentatoires
49:13de ce qu'était cette foi
49:14et on renoue
49:15avec une civilisation
49:16en même temps
49:16qu'avec une foi
49:16ensuite la foi
49:17est une question
49:17éminemment personnelle
49:18mais il y a une dimension
49:20civilisationnelle
49:20dans ce qui se joue
49:21en ce moment
49:21oui à la fois
49:22la dimension personnelle
49:24civilisationnelle
49:26et puis la communauté
49:28vous mon cher Marc
49:30avec votre regard de laïc
49:32mon regard de laïc
49:33moi ce qui me gêne
49:35c'est le côté influenceur
49:37merci d'être venu
49:37mais non non non
49:38c'est le côté influenceur
49:39moi je respecte la foi
49:40ce qui me gêne
49:43c'est qu'il y ait des gens
49:44qui viennent en quelque sorte
49:45tenter de vous conditionner
49:47et c'est ce que font
49:49les influenceurs islamistes
49:52alors je ne peux pas
49:53m'offusquer
49:54de ces gens
49:55qui viennent gangréner
49:57les esprits
49:57qui aujourd'hui
49:58les détournent
49:59de la citoyenneté
50:00qui cherchent
50:01à les enrôler
50:02vous ne pouvez pas comparer
50:03par exemple
50:03des islamistes
50:04qui appellent par exemple
50:05à violer la loi
50:06apportée
50:07et des catholiques
50:09qui disent
50:11voilà
50:12vous faites une génuflexure
50:13quand vous entrez
50:14dans une église
50:14je dis
50:16que ce qui m'intéresse
50:18dans le prosélytisme
50:19c'est que ce soit pas
50:20un prosélytisme
50:22de matraquage
50:23que ce soit quelque chose
50:24de beaucoup plus intellectuel
50:26de plus réfléchi
50:27et là c'est respectable
50:28et ça évite
50:29toutes les dérives
50:30voilà ce que je dis
50:31Eric Tegner
50:31ensuite juste avant vous
50:32comment elle s'appelle
50:33celle qui est aussi
50:34sur Instagram
50:35elle est jeune
50:36elle est mari
50:37je ne sais plus
50:38comment elle s'appelle
50:38qui est une influenceuse
50:40très suivie
50:42qui est jeune
50:42dynamique
50:43et qu'elle est
50:44très très très suivie aussi
50:46et prône des choses saines
50:47voilà
50:48c'est pas
50:49aller violer
50:49les lois de la république
50:50j'ai bien compris
50:51ce que vous avez dit
50:52mon cher Marc
50:53moi ce qu'a dit Gabriel
50:55me parle d'autant plus
50:56parce que beaucoup
50:56moi j'ai été dans
50:57ce que vous appelez
50:57Marc le conditionnement
50:59parce que j'ai fait
50:59des scouts marins
51:00pendant 15 ans
51:01j'étais dans les pensionnats
51:02je rentrais toutes les 3 semaines
51:03les pensionnats catholiques privés
51:05où j'avais la messe
51:054 fois par semaine
51:07et rassurez-vous
51:08je me sens parfaitement libre
51:09en latin également
51:10je me sens totalement libre
51:11et au contraire
51:11ça m'a donné
51:12beaucoup de liberté
51:13et je pense qu'en effet
51:14dans la jeune génération
51:16qui est la mienne
51:16il y a un besoin
51:17de transcendance supplémentaire
51:18il y a moins d'attachement
51:19aux notions de consumérisme
51:21il y a beaucoup plus
51:22de retour à l'engagement
51:23à la notion de l'effort
51:23et le pèlerinage de Chartres
51:25moi je participerai
51:25le mois prochain
51:26ça participe à ça
51:27vous avez plus de 21 ans
51:28on se retrouve comment ?
51:30vous avez plus de 21 ans
51:30ils ont plutôt 20-21 ans
51:31oui bien sûr
51:32mais c'est une génération
51:33ce retour un petit peu aux sources
51:34a commencé aussi
51:35avec la mienne
51:36et donc c'est un aspect important
51:38et effectivement
51:38le réveil un peu identitaire
51:40parce qu'on va voir
51:41des gens qui vont parler
51:42de la cause écologique
51:43comme si c'était une religion
51:44on va voir effectivement
51:45des jeunes musulmans
51:46et là il y a un moment
51:47il y a le jeune français
51:48qui se dit
51:48et moi dans tout ça
51:49très intéressant
51:52d'aborder cette dernière page
51:54Mathieu Bocoté
51:55pour voir un petit peu
51:57pour bien décrypter
51:59ce qui se passe
51:59à l'extrême gauche
52:01c'est une nouvelle
52:02qui nous vient de Mediapart
52:03et qui mérite qu'on s'y attend
52:05l'institut La Boétie
52:06le think tank
52:07de la France insoumise
52:08a formé plus de 1000 militants
52:11depuis deux ans
52:12cela on dit beaucoup
52:13sur le rôle
52:14accordé au travail militant
52:16à gauche
52:16pour comprendre
52:17de cela
52:18quand la culture
52:19LFI
52:20ne nous est déjà
52:21pas familière
52:22je n'irais pas jusqu'à dire
52:24que je rendrais un hommage
52:25à LFI
52:26ce serait un peu exagéré
52:27mais une chose est certaine
52:28la gauche
52:29et la gauche radicale
52:30croient aux idées
52:31la gauche radicale
52:33croit que le monde
52:34n'est pas mu seulement
52:35par des intérêts
52:36ou des passions circonstancielles
52:37elle croit aux idées
52:39et plus encore
52:40aux idéologies
52:41elle croit non seulement
52:42aux idées
52:42aux idéologies
52:43mais elle veut
52:45former ses troupes
52:46pour être capable
52:47d'imposer
52:48dans le débat politique
52:50et dans le débat médiatique
52:51et dans la société
52:52en général
52:53d'imposer
52:54sa grille de lecture
52:55former des militants
52:56qui ne seront pas
52:57simplement
52:58des couleurs d'affiches
52:59mais qui sont
53:00c'est important
53:00les couleurs d'affiches
53:01quand j'étais jeune militant
53:02en mon temps
53:02je collais des affiches
53:03comme tout le monde
53:04mais ce n'est pas
53:05que cela
53:06le travail militant
53:07c'est aussi être capable
53:08d'imposer un langage
53:09des concepts
53:10un vocabulaire
53:11de maîtriser
53:12les termes du débat
53:13et sachant que la politique
53:14Lénine
53:15on va le citer deux fois
53:16Lénine dit
53:17la politique
53:17est la poursuite
53:18de la guerre
53:18par d'autres moyens
53:19il avait renversé
53:20Klaus Witt
53:20mais quand on prend cela
53:22le militant
53:22est une forme
53:23de soldat politique
53:24à sa manière
53:25ces soldats
53:26ont tout intérêt
53:26à être formés
53:27et avoir
53:28une véritable maîtrise
53:29des enjeux du débat
53:30pour être capable
53:31de dans leur esprit
53:32s'emparer de la société
53:34qu'est-ce que ça veut dire
53:35s'emparer de la société
53:35c'est ce que disait Lénine
53:37deuxième citation de Lénine
53:38dans une chronique
53:38Lénine disait
53:39le rôle essentiel
53:40du parti
53:41Lénine dit
53:43il faut
53:44ce qu'il appelait à l'époque
53:44des révolutionnaires professionnels
53:46traduisons ça aujourd'hui
53:47il faut des gens
53:48qui sont motivés
53:50à s'emparer
53:51à coloniser
53:51l'ensemble de la société
53:52en quelque sorte
53:52les médias
53:53les groupes associatifs
53:55pour fonder
53:55les groupes associatifs
53:56fonder des think tanks
53:57fonder les différents mouvements
53:59qui vont être capables
54:00de peser
54:01construire l'opinion publique
54:02orienter le débat
54:04par exemple
54:06c'est presque comme ça
54:07qu'on construit
54:07une controverse médiatique
54:08vous fonder un think tank
54:09ou un groupe militant
54:10qui fait des revendications
54:11qui sont légitimés
54:12par le think tank
54:13un journaliste
54:13qui vous est plutôt sympathique
54:14normalise cela
54:16puis à la fin
54:17qu'est-ce que ça donne
54:17ça donne
54:18la construction
54:19d'un enjeu médiatique
54:20par exemple
54:21souvent de gauche radicale
54:22soyons honnêtes
54:23la gauche croit aux militants
54:24parce que les militants
54:26travaillent la politique
54:27et la société
54:27en dehors des périodes électorales
54:29le réflexe à droite
54:30j'y reviendrai dans un instant
54:31si on va voter
54:32c'est terminé
54:33c'est réglé
54:33on n'en parle plus
54:34la gauche dit
54:35non non non
54:35la politique
54:35c'est pas seulement
54:36les élections
54:37c'est à temps plein
54:38donc il faut être capable
54:39d'aller dans le milieu
54:40je l'ai dit
54:40associatif
54:41médiatique
54:41culturel
54:42et ne jamais cesser
54:44de les travailler
54:44pour amener la société
54:46à se convertir
54:47parce que la gauche
54:48a une vision souvent
54:48religieuse de la politique
54:50c'est à la fois sa force
54:51et son défaut
54:51sa force parce que ça donne
54:52de l'énergie
54:53son défaut parce que ça donne
54:54une tyrannie
54:55et dans le même esprit
54:57elle croit au rôle
54:58des universitaires
54:59elle croit au rôle
54:59des universitaires
55:00et l'institut de la Boétie
55:01cherche à être un lieu
55:02de rencontre
55:03de convergence
55:04entre des universitaires
55:05de gauche
55:06décomplexés
55:07et des militants
55:08qui ont envie de s'engager
55:09puis qui trouvent
55:09dans l'institut de la Boétie
55:11et LFI
55:12un vecteur
55:13qui prend au sérieux
55:14leur travail
55:14qui prend au sérieux
55:15leurs idées
55:16et ça leur permet
55:17donc de s'emparer
55:18de l'espace public
55:19en quelque sorte
55:20là je dirais
55:20c'est pas un complot
55:21c'est simplement
55:21travailler politiquement
55:22pour imposer ses idées
55:24ce sont des faits clairs
55:25bien bien bien sûr
55:25mais la gauche a une force aussi
55:27que la droite n'a pas
55:28la gauche ne renie jamais
55:30ses éléments radicaux
55:32ça je pense qu'on l'a vu
55:33avec Frontière
55:34il y a quelques jours
55:34la gauche va avoir
55:36des éléments très radicaux
55:38elle ne les renie pas
55:39elle ne les place pas
55:40toujours à l'avant-plan
55:40mais quand les caméras
55:42médiatiques sont placées
55:42sur eux
55:43la gauche défend
55:44à tout prix
55:44ses membres
55:45ne les renie pas
55:46alors qu'à droite
55:47dès que vous avez
55:48vaguement l'impression
55:48d'être dépassé un peu
55:49sur votre droite
55:50vous expliquez
55:50que vous n'avez surtout
55:51rien à voir
55:52avec cette personne
55:53et que vous préférez
55:54vous en détacher
55:55pour ne pas être contaminé
55:56par celui qui a probablement
55:57mauvaise réputation
55:58dans les circonstances
55:59Eric acquiesce
56:00et en oubliant
56:01que c'est généralement
56:02la gauche qui décide
56:03qu'est-ce que la droite
56:04respectable
56:05et qui est la droite
56:06dite extrême
56:07et elle dit à la droite
56:08respectable
56:08soit vous vous couchez
56:09devant nous
56:10soit nous vous assimilerons
56:11à la droite extrême
56:12donc la gauche croit
56:13aux militants
56:13la gauche croit
56:14aux idées
56:14la gauche croit
56:15aux think tanks
56:16la gauche croit
56:17aux mouvements
56:17qui permettent
56:18de structurer l'opinion
56:18la gauche croit
56:19au travail permanent
56:20qui permet
56:21de construire une société
56:22et la gauche gagne
56:23mais n'y a-t-il pas
56:25de lieu équivalent
56:27de formation à droite
56:29et vous avez raison
56:30de nous y amener
56:30oui il y a évidemment
56:31des lieux
56:32où des gens à droite
56:33ont pris au sérieux
56:34le travail de formation
56:35des militants
56:35je pense par exemple
56:36à l'IFP
56:36l'institut de formation
56:38politique d'Alexandre Pesay
56:39qui mène un travail
56:40tout à fait honorable
56:41et admirable
56:43militant d'un mois
56:43un peu fort non
56:43peut-être pour eux non
56:44non je pense qu'il faut
56:45un travail sérieux
56:47mais c'est un travail
56:48de moins grande envergure
56:49et pas parce qu'ils
56:50manquent d'envergure eux-mêmes
56:51parce qu'ils n'ont pas
56:51les mêmes moyens
56:52parce qu'à droite
56:53c'est pas un milieu
56:54qui accueille aussi
56:55positivement
56:56un tel travail
56:57mais oui l'IFP
56:58fait ce travail
56:58mais globalement
57:00il n'y a aucune
57:00commune mesure
57:01dans les moyens
57:02et il y a aussi
57:03un autre élément
57:04c'est que la droite
57:05globalement
57:05elle est marginale
57:06à l'université
57:07elle est plutôt
57:08marginale dans les médias
57:09et d'ailleurs
57:09quand elle s'exprime
57:10dans les médias
57:10on va fermer les médias
57:11où elle s'exprimerait
57:12potentiellement
57:13elle est absente
57:14des différents groupes
57:15qui relèvent
57:16de la société civile
57:17qui permettent
57:17de construire
57:18une opinion publique
57:19au-delà des préférences
57:20des uns et des autres
57:20et n'oublions pas
57:22si la gauche
57:22surpolitise le réel
57:23pour la gauche
57:24tout est politique
57:25en dernière instance
57:26le contrôle de la télécommande
57:27à la maison
57:27est politique et idéologique
57:28à droite
57:29normalement
57:30la vie se passe autrement
57:31les éléments les plus actifs
57:33ont tendance à préférer
57:33s'engager dans l'économie
57:34dans la carrière
57:35et ainsi de suite
57:36et les éléments
57:37qui aiment la vie
57:37les idées
57:37ont davantage
57:38un réflexe individualiste
57:40qu'un réflexe de travail
57:41collectif
57:41donc chacun veut mener son travail
57:43et ne veut surtout pas
57:44travailler avec quelqu'un d'autre
57:45qui pourrait altérer
57:45son authenticité
57:46donc la droite
57:47a cultivé
57:48l'inefficacité politique
57:49et d'ailleurs on en voit
57:50le résultat
57:51elle perd
57:52pourtant
57:53le travail militant
57:55à l'échelle de l'histoire
57:55est un travail
57:56nécessaire
57:57parce que sinon
57:58encore une fois
57:59vous consentez
58:00vous sacrifiez le terrain
58:01je note que quand il y a eu
58:02des mouvements
58:02plus militants
58:03à droite
58:04je pense à la mouvance
58:05identitaire au sens large
58:06les némésistes
58:07dont on parle souvent aujourd'hui
58:08les différents groupes
58:09génération identitaire
58:10autrefois
58:11ils ont contribué
58:12à imposer des thèmes
58:13dans le débat public
58:14némésiste
58:14la question de la sécurité
58:15des femmes dans la vie publique
58:16génération identitaire
58:17la question de l'immigration
58:18et ils ont été
58:20évidemment
58:20piétinés
58:21trahis
58:22on les a
58:23traités comme des malpropres
58:25dans la droite officielle
58:26en disant qu'on ne veut
58:26certainement rien avoir
58:27à faire avec eux
58:28pourtant dans leur travail
58:29souvent sacrificiel
58:30peut-être ont-ils contribué
58:31à imposer des débats
58:32qui autrement
58:33n'existeraient pas
58:34donc l'institut de formation
58:36d'extrême gauche
58:37peut faire ce qu'elle veut
58:38mais l'institut de formation
58:41de droite
58:41est
58:42ciblé
58:42décrédibilisé
58:44piétiné
58:44marginalisé
58:45on appelle ça
58:46la démocratie
58:47mouais
58:48je ne sais pas
58:49merci à tous
58:52excellente suite de programme
58:53Pascal Praud
58:54pour l'art des pros 2
58:55je ne sais pas