Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, face à l'info, c'est l'heure et on commence avec le résumé de la formation.
00:06Bonsoir Maureen.
00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:09À la ligne de l'actualité, Emmanuel Macron s'exprimera dans une allocution télévisée
00:12ce soir à 20h concernant la situation en Ukraine et la défense européenne.
00:16Le chef de l'État exprime un moment de grande incertitude où le monde est confronté à
00:20ses plus grands défis selon ses mots.
00:22La porte-parole du gouvernement a déclaré que jamais notre continent n'avait connu
00:25une situation aussi grave et aussi instable depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
00:29Le procès de l'influenceur algérien Imad Tintin, renvoyé au 23 mai prochain, poursuivi
00:33pour avoir appelé à commettre des actes terroristes en France.
00:36Sur les réseaux sociaux, il est laissé libre sous contrôle judiciaire avec pointage une
00:39fois par semaine.
00:40Il a également interdiction de quitter le territoire national.
00:43Cette décision du tribunal correctionnel de Grenoble est due à un besoin de supplément
00:47d'informations à propos de la traduction de la vidéo.
00:49Et le carême catholique débute au Vatican en l'absence du pape François, hospitalisé
00:53dans un état stable pour double pneumonie depuis le 14 février.
00:57Son état de santé inquiète.
00:58Le pronostic vital du souverain pontife reste réservé.
01:01Les médecins estiment qu'il n'est pas encore hors de danger.
01:05Merci ma chère Maureen.
01:0719h02 et au sommaire ce soir, à l'heure où le président Emmanuel Macron va s'exprimer
01:14au sujet de la guerre en Ukraine.
01:15Nous recevons ce soir Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la France, qui appelle
01:20à la paix.
01:21La diplomatie française ressort fracassée des trois années de guerre en Ukraine, selon
01:25lui.
01:26Il parle de fantasmes d'une invasion russe vers l'ouest et refuse le partage de la dissuasion
01:31nucléaire voulue par Emmanuel Macron.
01:34Nicolas Dupont-Aignan en appelle même à sa destitution.
01:38Il nous dira pourquoi.
01:39L'effondrement de la diplomatie française.
01:43Un autre homme politique en fait le constat.
01:46Il s'agit de François Fillon.
01:47L'ancien Premier ministre vient mettre en garde les Français contre une mauvaise lecture
01:52de leur situation géopolitique.
01:54La menace existentielle n'est pas la Russie, dit-il, c'est l'islam radical.
01:59L'édito de Mathieu Boccotté.
02:01Le roi Charles a reçu plus de 350 musulmans pour l'iftar au château de Windsor.
02:08Une première de toute l'histoire de l'Angleterre.
02:11Cette année, le roi d'Angleterre et la reine Camilia se sont spécialement investis dans
02:15le ramadan.
02:16Et ils ont tenu à le médiatiser de toutes les façons.
02:19Ils ne sont pas d'ailleurs les seuls à être couronnés à s'associer de façon officielle
02:23à ce temps de jeûne pour les musulmans.
02:25En quoi est-ce très symbolique et quasi historique pour des rois chrétiens ?
02:31L'analyse de Gabriel Cluzel en ce premier jour de Carême.
02:35Alors que Volodymyr Zelensky est prêt à la paix orchestrée par Donald Trump, jamais
02:40on n'a autant parlé de guerre en Europe et en France.
02:43Et pour financer cette guerre, le plan de 800 milliards d'euros durs sur la Vendée
02:48Il faudra sûrement mobiliser l'épargne des Français.
02:51Épargne mobilisée signifiait-elle épargne indisponible ? Les Français seront-ils consultés ?
02:56Est-ce nouveau dans l'histoire ? Le regard de Marc Menon.
03:00Ils se sont tus pendant deux ans, mais les policiers ont décidé de sortir de leur silence
03:05et descendre dans la rue.
03:06Manifestation rare.
03:07Le syndicat Allianz proteste contre la décision du parquet de Nanterre qui a requis un procès
03:13pour meurtre contre le policier auteur du tir sur Nahel en 2023.
03:17Fait.
03:18Rarissime.
03:19Au final, le juge d'instruction, c'est lui qui devra décider.
03:22Le déceptage de Charles-Georges Dornelas.
03:25Et puis à quoi peut-on s'attendre lors de l'allocution d'Emmanuel Macron ce soir
03:29à 20h ? Objectif ? A priori, expliquer aux Français où on va dans ce moment grave.
03:34Pourquoi tout le monde pense à son allocution sur le Covid ? Nous sommes en guerre.
03:39Vous vous souvenez ? Pourquoi cette sensation de se rapprocher
03:42de la guerre alors que jamais la paix n'a été aussi proche ?
03:45L'édito de Mathieu Beaucoupte.
03:48Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
04:05François Fillon, qui s'est émis en retrait partiel de la vie publique, vient d'y ressurgir
04:12pour mettre en garde les Français contre une mauvaise lecture de leur situation géopolitique.
04:17Mathieu Beaucoupte, la menace existentielle n'est pas la Russie, dit-il, c'est l'islam
04:22radical.
04:23C'est votre premier édito.
04:24C'est un entretien accordé à Valeurs Actuelles, un grand entretien qui dépasse largement,
04:29je le précise, ce sujet.
04:31Franchement, c'est de très très hauts niveaux.
04:34On peut être en désaccord évidemment avec lui, mais c'est une lecture de la situation
04:38de la France dans les temps présents, de la situation de l'Europe dans les temps présents,
04:42une lecture en fait des temps présents où en sommes-nous collectivement comme civilisation,
04:47telle est la question à laquelle cherche à répondre François Fillon.
04:50Et effectivement, il dénonce toute une série d'éléments de décadence, je pense que c'est
04:55le terme qui s'impose, même s'il ne l'utilise pas, pour parler de la situation de la France,
04:59notamment par exemple la perte de souveraineté.
05:01J'arrive bientôt à la question de l'islam, mais sur la perte de souveraineté, je donne
05:07un exemple.
05:08Il dénonce Maestrich et le coup d'État permanent de von der Leyen.
05:12On se souvient qu'il avait voté non à Maestrich.
05:15Mais qu'est-ce qu'il nous dit ? Que dans les circonstances actuelles, l'Union Européenne
05:19en profite pour faire un coup d'État permanent, un clin d'œil mitterrand, pour confisquer
05:24la souveraineté au profit des différentes crises COVID et aujourd'hui européennes.
05:29Donc c'est assez intéressant de voir sa réflexion porte sur cela.
05:33Il nous dit par ailleurs, et ça c'est important, la Russie est un enjeu.
05:37Il ne conteste pas le fait que la Russie soit un enjeu, je reviendrai dans un instant.
05:40Mais il nous dit que le véritable enjeu existentiel pour la France et pour l'Europe, c'est ce
05:46qu'il appelle la montée du totalitarisme islamique.
05:49La montée du totalitarisme islamique qu'il met en lien avec le nazisme et le stalinisme
05:56qui ont défiguré le XXe siècle.
05:58Donc pour lui, il y a une histoire des totalitarismes, le nazisme, le stalinisme, il pourrait parler
06:03plus largement, à mon avis, du communisme, et le totalitarisme islamique qui serait l'expression
06:08contemporaine de cette menace.
06:10Pourquoi est-elle importante cette menace en Europe ? Parce que, je cite, « le totalitarisme
06:16islamiste gagne du terrain en Europe où une partie croissante des populations de religions
06:21musulmanes se plient aux règles d'un islam radical, autoritaire, liberticide, qui représente
06:27un danger réel et immédiat pour nos valeurs et notre mode de vie ».
06:31Donc là, c'est important.
06:33Il nous dit « ça change notre mode de vie ». Pourquoi cette idéologie réussit-elle
06:36à pénétrer dans nos sociétés ? Pas particulièrement sur les populations de souches de Corrèze,
06:40disons-le comme ça.
06:41C'est parce qu'on a un changement démographique tel que cette population, une partie significative,
06:47pas toutes évidemment, une partie significative est sensible à cet islamisme de conquête,
06:52cet islam revanchard, ce totalitarisme islamiste.
06:56Donc il nous dit « ça c'est la menace chez nous, dans nos frontières, pas très
07:00loin ». D'ailleurs, je poursuis « la Russie, nous dit-il toujours, qui après
07:04trois ans de guerre piétine en Ukraine, est une menace infiniment moindre que celui de
07:09cette idéologie pérnicieuse qui prospère désormais sur une grande partie de notre
07:15territoire ». C'est assez clair et disons-le plus simplement, ce qui nous menace dans les
07:21cinquante prochaines années, c'est moins de parler russe que de faire tous la même
07:25prière dans la même direction du monde.
07:27Ce qui nous menace, c'est moins de parler russe que de nous islamiser.
07:31Autrement dit, la crainte, c'est la République islamique de France et non pas le soviet de
07:36France.
07:37Donc, ayons cela à l'esprit.
07:38Mais il va plus loin, c'est intéressant, François Fillon a une vision assez large,
07:42il s'inquiète aussi de la régression de la liberté d'expression en Europe aujourd'hui.
07:46Je vais citer son passage, il revient sur le discours de Gillivand, je vais le citer
07:49un peu longuement parce qu'il a une vision très large de cette perte de liberté d'expression.
07:54« Je n'aime pas le ton impérial de cette nouvelle administration américaine, mais
07:58Gillivand s'en a raison quand il pointe le recul de la liberté d'expression en
08:02Europe.
08:03Les brouillonnes ingérences russes, dont les conséquences sont pourtant infiniment
08:06moins grandes que celles systématiques et puissantes des Américains, servent de prétexte
08:11à une attaque en règle contre la liberté d'expression.
08:13La multiplication des lois mémorielles, la judiciarisation du débat politique, l'ostracisation
08:19des formations politiques jugées par qui et pourquoi trop à droite, l'intervention
08:23directe des dirigeants européens dans les processus électoraux comme ce fut le cas
08:27avec la condamnation par la présidente de la Commission européenne de Giorgia Melloni
08:30en Italie, et plus récemment avec l'annulation par un juge d'une élection en Roumanie,
08:35la fermeture de C8 sur une décision administrative, tout cela constitue des atteintes graves
08:40aux principes démocratiques.
08:41» Alors c'est très important ce que dit François
08:44Fillon ici.
08:45Il dit, il reprend cette analyse, qu'avons-nous encore le sens de nos propres libertés ? Avons-nous
08:50encore le sens de la démocratie ?
08:52Il est dit de moins en moins.
08:54Et je pourrais parler aussi de plusieurs choses.
08:56Il parle des finances publiques, donc de toute une série de thèmes, mais ce qu'il critique
09:00ici, vous le noterez, l'instrumentalisation de la menace russe, qui est réelle, il ne
09:06le conteste pas, l'instrumentalisation de la menace russe pour justifier aujourd'hui
09:12une lutte contre la liberté d'expression dans nos sociétés.
09:14Donc je fais synthèse de son propos.
09:16Premier élément, il nous dit « redoutons davantage de la remontée du sud vers le nord
09:21que d'hypothétiques blindés russes qui défileraient sur les Champs-Élysées ». Et
09:24deuxièmement, « inquiétons-nous de quelle manière nous piétinons nous-mêmes nos libertés,
09:29notre démocratie en Europe occidentale ». C'est le cœur politique de son propos.
09:34Je ne crois pas qu'on puisse le balayer du revers de la main.
09:36Sur l'instrumentalisation, c'est intéressant.
09:38Nicolas Dupont-Aignan pense la même chose.
09:40On le reçoit dans un instant, qu'il puisse un peu développer sa pensée.
09:43Est-ce à dire, selon vous, que la Russie ne nous menace pas ?
09:46Alors bien sûr que non.
09:47Il faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles et de faire croire qu'on a l'impression
09:50que la Russie, c'est une puissance démocratique tout à fait sympathique qui est un peu à
09:53l'est et qu'on aime bien.
09:54La Russie est une menace, évidemment, aujourd'hui, personne ne le conteste, mais il faut hiérarchiser
09:59le sens des menaces.
10:00C'est ce que nous dit François Fillon.
10:02Il nous dit fondamentalement, on le comprend bien, c'est une civilisation qui déborde
10:08sur une autre, le sud vers le nord, l'islam sur le monde chrétien, comme on aurait dit
10:12autrefois.
10:13C'est une civilisation qui s'empare d'une autre et qui, si on regarde ça à la manière
10:18d'une forme de contre-colonisation, ce sont mes mots, ce ne sont pas les siens, a déjà
10:21implanté des populations nouvelles chez nous.
10:23N'hésitez pas à avoir un regard de supériorité morale à l'endroit d'une civilisation décadente
10:28qui serait la nôtre.
10:29C'est la logique coloniale appliquée à l'Europe aujourd'hui.
10:31Donc c'est une inquiétude légitime.
10:32François Fillon dit que la Russie est inquiétante.
10:35Par exemple, il condamne, il faut-il le rappeler, il condamne l'invasion de l'Ukraine.
10:39Il n'hésite pas à reconduire cette condamnation.
10:42Donc, plus largement, il dit, l'Europe par ailleurs, dans les temps qui sont les nôtres,
10:46avec l'Empire à l'Ouest, l'Amérique, l'Empire à l'Est, la Russie, les autres empires,
10:50l'Europe n'a peut-être pas intérêt à renoncer à son réarmement moral, civilisationnel, spirituel.
10:56Dernière chose, je terminerai sur cela, c'est très important.
10:58Est-ce qu'on a voulu répondre aujourd'hui aux arguments de François Fillon ? Parce
11:01que ce sont des arguments.
11:02On peut penser qu'il a tort, qu'il a raison, mais on peut y répondre.
11:05Ce que je note dans les réponses de la classe politique, c'est qu'on dit François Fillon
11:08est un agent russe.
11:09François Fillon est un, c'est le nouveau visage du Moscoutère d'antan.
11:13François Fillon, il est vendu à d'autres.
11:15Alors, qu'est-ce qu'on nous dit à travers cela ? On refuse de répondre à ces arguments
11:18et on confirme pourtant son analyse.
11:19Si vous êtes en désaccord avec la lecture stratégique de nos élites aujourd'hui, on
11:23vous présentera comme un agent russe.
11:24C'est le degré zéro de l'intelligence et le seul degré suprême de la mauvaise foi.
11:28Une étiquette.
11:29Oui, c'est ainsi qu'on exécute les gens.
11:32Une étiquette qui fait taire.
11:33Merci pour votre regard.
11:34Dans un instant, à quoi peut-on s'attendre de l'allocution d'Emmanuel Macron ? Et Gabriel
11:39Cluzel, c'est le carême.
11:40Alors, à tous les chrétiens, joyeux carême.
11:42Je ne sais pas, on dit joyeux carême ou bon carême ?
11:45Pourquoi pas ?
11:46Parce qu'il paraît qu'on ne dit pas joyeux ramadan.
11:47Joyeux carême, on se prive de tout.
11:49On est jeunes, c'est pour la spiritualité.
11:52Mais on reste les joyeux.
11:53Non, on reste les jeunes.
11:54Au contraire.
11:55Plus on jeûne, plus la spiritualité se développe.
11:59Cette année, c'est très étonnant.
12:01Le roi d'Angleterre, Charles III, et la reine Camilla se sont spécialement investis
12:06dans le ramadan.
12:07Ils ont tenu à le médiatiser de toutes les façons.
12:10Ils ne sont pas les seuls, ce ne sont pas les seules têtes couronnées à le faire,
12:13à s'associer de façon officielle à ce temps de jeûne pour les musulmans.
12:17En quoi est-ce très symbolique et quasi historique pour des rois chrétiens ?
12:21Exactement.
12:22Alors, on peut peut-être rappeler les faits, parce que pour le roi, le nouveau roi, Charles
12:26III, enfin nouveau depuis un certain temps maintenant, mais c'est vraiment très frappant.
12:31Il a fait vraiment beaucoup de zèle.
12:34Alors, ça a commencé par une confection de petits sachets de dates avec Camilla dans
12:38un restaurant.
12:40Le couple royal, on peut le lire dans la presse People spécialisée, a pu se familiariser
12:45avec quelques traditions, notamment l'entraide qui est mise en avant durant ce mois en aidant
12:48à préparer les paquets de nourriture pour l'IFTAR.
12:51Alors, vous voyez la vidéo, ils sont mignons, ils sont rapprochés tous les deux, ils sont
12:55très appliqués.
12:56D'ailleurs, la restauratrice a dit que c'était des très bons élèves et qu'ils travaillaient
12:59très bien.
13:00Et on croirait presque que Margaret et Elisabeth, vous savez, quand elles étaient jeunes et
13:04qu'elles préparaient les colis pour les soldats de la guerre, autre temps, autre
13:09meurtre.
13:10Alors, en plus de cette petite escapade, a été partagée sur les réseaux sociaux,
13:15sur le compte officiel.
13:16Alors, là aussi, ça avait été partagé sur Instagram, c'est vraiment extrêmement
13:18médiatisé, je tiens à le préciser, c'est pas du tout fait dans la discrétion, il y
13:22a une vraie volonté d'affichage.
13:24Donc, sur le compte officiel Royal Family, suivi par près de 6 millions de personnes,
13:29un poste, Ramadan Moubarak, vous l'avez montré tout à l'heure.
13:33Donc, on voit, il y a les armes au-dessus de la famille et ils ont même devancé le
13:39début du Ramadan, puisque ces bons voeux ont été postés la veille, le 28 février.
13:42Alors, comme vous savez, je suis un peu curieuse et qu'aujourd'hui, c'est le mercredi-décembre,
13:46j'ai suivi ce compte aujourd'hui.
13:48Alors, la journée n'est pas terminée, mais je peux vous dire qu'encore il y a deux
13:51minutes, il n'y avait absolument rien sur le carême ni le mercredi-décembre.
13:55Donc, c'est vrai que c'est assez amusant, enfin, amusant, je ne sais pas, mais en tout
13:59cas marquant.
14:00Ash Wednesday, vous savez, c'est le mercredi-décembre en anglais et les Anglicans le font aussi.
14:05Et il se trouve que le roi Charles, il est un tout petit peu concerné parce qu'il
14:08est le gouverneur suprême de l'église d'Angleterre.
14:11Alors, je sais que les rois d'Angleterre, depuis Henri VIII, ils ont coutume de s'asseoir
14:17sur leur religion pour une cause qui leur plaît, mais néanmoins, c'est quand même
14:22un peu frappant.
14:24Et puis, dernier point, comme on peut le lire sur le site de la BBC, dimanche, pour la première
14:29fois, depuis ses mille ans d'histoire, 350 personnes se sont réunies dans le château
14:33de Windsor pour rompre le jeûne.
14:37Alors, c'est vrai que les gens étaient ravis et l'organisateur de l'événement a dit
14:41que le roi défendait la diversité religieuse et encouragait les échanges interconfessionnels
14:46depuis de nombreuses années.
14:47Donc, l'appel à la prière a retenti dans ce hall.
14:51Mais comme on le voit, ce qui est vraiment frappant, c'est que le roi Charles III est
14:57prêt à invisibiliser sa propre religion, puisqu'il y a une concordance de date, donc
15:03on peut le voir, au profit d'une autre religion.
15:08Alors, on ne peut pas encore faire de bilan pour cette année pour les autres rois, mais
15:11néanmoins, j'ai un petit peu regardé, d'autres têtes couronnées ont fait de même, peut-être
15:16de façon moins médiatisée, mais quand même, ça l'a été.
15:18L'an passé, le roi des Pays-Bas avait rendu visite au coucher du soleil à un centre communautaire
15:24de la banlieue de La Haye.
15:25Le roi des Belges a fait ça plusieurs fois.
15:26Il a rompu le jeûne en 2017 à Gantes et en 2022 dans le Limbourg.
15:30Alors, tout le monde peut porter le regard qu'il souhaite sur ces actions, on peut trouver
15:34ça bien ou pas bien, mais on peut s'accorder sur le fait que c'est quand même extrêmement
15:37symbolique, voire historique.
15:40Alors, c'est bien plus symbolique que quand un élu chez nous, un membre du gouvernement
15:46va rompre le jeûne dans une mosquée, puisque là, il s'agit de rois, et vous l'avez dit,
15:52qu'autrefois, on appelait très chrétien, avant que l'expression soit réservée aux
15:55rois de France.
15:56Et c'est vraiment, on peut dire, des couronnes qui sont consubstantielles à la chrétienté.
16:03Donc, c'est vrai que c'est quand même assez particulier.
16:06On pense bien sûr à Clovis, mais pas seulement.
16:08Et c'est pas ruissellement, parce que ces rois se sont convertis, que leurs pays se
16:13sont convertis également.
16:15On a envie de se demander, c'est-à-dire que ce sont des têtes couronnées, que ça
16:22ne nous concerne pas, puisqu'on n'en a bon plus en France.
16:24On va marquer une pause.
16:25On va se poser les questions, puisque ça reste quand même historique que des rois
16:28chrétiens célèbrent le ramadan de cette façon.
16:31On marque une pause, à tout de suite.
16:32Dans un instant, on va recevoir Nicolas Dupont-Aignan, qui appelle à la destitution d'Emmanuel
16:40Macron.
16:41À quelques minutes de son allocution, on va lui poser toutes les bonnes questions et
16:45pourquoi il appelle à cette destitution et son regard sur l'Ukraine.
16:50Gabrielle Cluzel, on était en train de parler de ça au jour du carême, de ces rois pourtant
16:57chrétiens et qui célèbrent le ramadan.
17:00Est-ce qu'il faut s'en étonner ?
17:02Non, ce n'est pas très étonnant, c'est un glissement assez logique.
17:06Alors, il faut savoir, même si le roi d'Angleterre a la resputation, j'ai lu l'adjectif sur
17:13un site libanais, d'être islamophile.
17:15Mais pour le reste, ce genre de décision, ce calendrier, ce n'est pas forcément décidé
17:22par les rois eux-mêmes.
17:24Il faut savoir qu'ils signent là où on leur dit de signer et ils vont là où on
17:28leur dit d'aller.
17:29Nous, nous avons coupé la tête à nos rois.
17:32D'ailleurs, je remarque qu'un des descendants a regardé sans mouveté le roi d'Espagne
17:37la célébration de cette tête tombée pendant l'inauguration des Jeux Olympiques.
17:42Et eux, on leur a aussi un peu coupé la tête virtuellement.
17:46Moi, le seul roi que je connais, ce qui n'est pas signé, c'est le roi Baudouin en Belgique,
17:49qui a abdiqué un jour parce qu'il ne voulait pas signer sur l'avortement.
17:51Mais pour les autres, ils font toujours ce qu'on leur dit de faire.
17:55Alors, leur feuille de route, leur mission, c'est l'unité.
17:58On leur dit qu'il faut faire l'unité.
18:00Donc, je pense que la logique de tout ça, c'est de se dire qu'on va lutter contre
18:07les velléités de séparatisme en montrant l'extrême bienveillance et l'ouverture
18:12à ce culte, au culte de nombreux nouveaux arrivants en Angleterre.
18:17Peut-être que ça fonctionne sur certains, mais ce qui est certain, c'est qu'il y en
18:19a d'autres qui voient un signe de soumission, qui, eux, sont dans un esprit de conquête
18:25et qui voient donc aussi une victoire.
18:28Et le roi doit être consensuel aussi.
18:31Vous savez, c'est très important pour le roi d'être consensuel.
18:34Donc, on voit qu'aujourd'hui, dans la Nouvelle-Angleterre, il est consensuel d'aller fêter le ramadan.
18:38Par exemple, le roi d'Angleterre, je vous donne un tout petit détail, je sais que je
18:40n'ai pas beaucoup de temps.
18:41Le roi d'Angleterre, eh bien, il a fait savoir qu'il soutenait Black Lives Matter et qu'il
18:47avait une pensée pour George Floyd.
18:49Je ne l'ai pas entendu une seule fois sur les petites filles anglaises, pourtant, à
18:53un pas des milliers de kilomètres, des grooming gangs.
18:56Alors, on a envie de se dire que cette tête couronnée ne nous concerne pas puisqu'on
19:01n'a plus en France.
19:02De fait, les nôtres sont dix pieds sous terre, mais ce n'est pas pour ça qu'on ne peut
19:05pas les instrumentaliser.
19:07Actuellement, les gisants et les orans de la Nécropole royale de Saint-Denis n'ont
19:15d'autre choix que de subir l'exposition de Sandra Renflet, une photographe militante
19:19d'extrême gauche.
19:20Il suffit d'aller sur son compte Instagram.
19:22Elle a intitulé son exposition « Les Nouvelles Reines ». Parmi ces Nouvelles Reines, il
19:28y a des femmes voilées, notamment l'une voilée intégralement, donc c'est très
19:33parlant.
19:34Les Nouvelles Reines sont comme la Nouvelle France.
19:35La reine est morte, vive la reine ! Et ce couronnement sur leur cendre est évidemment
19:40extrêmement symbolique.
19:42Je rappelle simplement, pour finir, puisque nous sommes à la veille de la journée de
19:45la femme, que plus encore que les rois, ce sont les reines qui ont poussé à la conversion
19:49dans les pays européens.
19:50Et chaque pays européen en a un.
19:51Alors, en Angleterre, puisqu'on en a parlé, c'est Berthe, et en France, évidemment,
19:55c'est Clotilde.
19:57Merci Gabriel Cluzel.
19:58Alors que Volodymyr Zelensky est prêt à la paix, orchestré par Donald Trump, jamais
20:04on n'a autant parlé de guerre en Europe et en France.
20:07Et pour financer cette guerre, le plan de 800 milliards d'Ursula von der Leyen, et
20:12pour financer ce plan d'Ursula von der Leyen, peut-être qu'on va ponctionner, prendre
20:18l'argent, l'épargne des Français ? Oui ou non ? Et est-ce que c'est une première
20:22dans l'histoire ?
20:23Question Marc Menand.
20:24Moi, je vais m'être optimiste.
20:25Et parfois, les lois peuvent nous permettre de nous ragaillardir.
20:30Alors j'ai, par exemple, l'un des éléments essentiels datant de 1789, la propriété
20:40est un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, ce n'est que lorsque
20:47la nécessité publique est légalement constatée et l'exige, et sous la condition d'une
20:53juste et préalable indemnité, qu'on peut envisager d'eux.
20:59Alors, est-ce que l'on se trouve dans ce cas ? À savoir, une guerre, et à partir
21:04de là, entre-t-on dans ce « si ce n'est que lorsque la nécessité l'exige ». Voilà.
21:13Bon.
21:14Dans ce cas-là, il n'en reste pas moins qu'apparemment, on ne pourrait pas aller
21:20l'argent se trouvant sur les comptes d'épargne, mais en revanche, on pourrait agir sur le
21:25pourcentage.
21:26C'est-à-dire que là où c'est déjà bien megrelé, le compte d'épargne, il rapporte
21:34je ne sais pas, 2% ? Il a été baissé, là, oui.
21:37Bon.
21:38Alors il pourrait à la limite ne plus rien rapporter, mais on ne pourrait pas vous prendre
21:43l'argent.
21:44En revanche, cet argent peut être immobilisé.
21:47Et comment agir pour trouver les fonds nécessaires ? Parce que les 800 milliards pourraient se
21:53traduire pour la France sur 4 ans en 600 milliards.
21:56Donc vous voyez, c'est quand même une somme plus que colossale.
22:00Et là, eh bien, il nous faut avoir une analogie avec ce que l'on a vécu en 1914 ou en 1940.
22:08À chaque fois, c'est l'État qui devient, je dirais, le gestionnaire, j'imagine Mathieu
22:15Coté confronté à ces réalités-là, qui devient celui qui dicte toute la manière
22:20de vivre économiquement de la société.
22:23Alors par exemple, on va imposer à certaines entreprises de sortir de la production qui
22:31est à l'heure habituelle pour se concentrer et se spécialiser sur de la fabrique de militaires.
22:39On aura également des employés qui seront formés pour avoir ce débouché.
22:45Et j'ai entendu une information sur les chars que l'on fabriquait, les fameux chars
22:52dont on nous envie, même si certains estiment qu'ils sont trop sophistiqués.
22:56Il n'en reste pas moins que ces chars César.
22:58On en fabriquait quatre.
23:00Aujourd'hui, on est presque dans une surproduction.
23:02Quatre par mois, on est à huit par mois.
23:05Mais la structure telle qu'elle existe ne permet pas d'aller plus loin.
23:09Alors on pourrait imaginer que les grandes entreprises qui fabriquent des voitures aujourd'hui,
23:16qui malheureusement avec la production de voitures électriques perdent un certain nombre
23:22de personnel, qu'une partie des bâtiments soit réquisitionnée avec ce personnel formé
23:29et que l'on aille vers une fabrication de matériel militaire.
23:34Comme pour les masques pendant le Covid.
23:36Voilà.
23:37Mais dans tout ça, là encore, on bute sur le fait que pour le moment, dans l'idée
23:43d'une réplique par rapport à la menace soviétique, c'est comment l'armée européenne
23:50entre guillemets pourrait exister alors que tous les pays comme l'Allemagne, comme
23:56les pays du Nord, quand ils achètent du matériel, ça passe par une fabrication américaine
24:01au moins de certaines pièces, même dans notre production française, on a parfois
24:06des tout petits éléments riquiquis mais qui sont indispensables pour la machine que
24:12l'on fabrique ou l'engin que l'on fabrique et à partir de là, on dépend des Américains.
24:17Il faudrait que les Allemands en particulier acceptent qu'il y ait une plus grande production
24:23qui soit accordée à la France pour qu'on soit dans cette réalisation.
24:27Après, on est dans cette stupidité de se dire, on a une réplique, vous pouvez toujours
24:33sortir les milliards, au bout de combien de temps vous aurez orchestré l'ensemble
24:40de cette production, d'obtenir les éléments qui seront disponibles pour répliquer à
24:48une pseudo-attaque russe et ça montre bien qu'en réalité pour le moment, moi j'ai
24:57l'impression, je me rallie à la théorie de mon ami Mathieu Boccotté, à savoir que
25:03c'est la bonne opportunité pour ces gens qui ne veulent que l'Europe, l'Europe, l'Europe,
25:08l'Europe, de pouvoir dire, vous voyez, soyons ensemble et ça les projette dans un avenir
25:14où on aurait un président européen et où la France ne serait plus qu'un département
25:19de cette grande Europe.
25:21En tout cas, la porte-parole du gouvernement aujourd'hui a annoncé qu'il faut faire
25:25des efforts pour la guerre, on va essayer de suivre tout ça, non mais c'est vrai,
25:30c'est intéressant, on va écouter ce que dit Emmanuel Macron dans un instant en direct
25:33sur CNews notamment et puis on a remarqué aussi que le Danemark a dit qu'ils étaient
25:38prêts par exemple à faire travailler plus longtemps, jusqu'à 70 ans, c'est aussi
25:42une piste pour vous Marc Menon, travailler plus longtemps pour financer la guerre.
25:47Alors les volontaires déjà en France peuvent travailler des 18 ans à 72 ans pour des logiques
25:54militaires ?
25:55Alors, nous avons appris hier, Charlotte Dornelas, que le parquet de Nanterre réclamait
26:01un procès pour meurtre pour le policier auteur du tir qui a tué Nahel.
26:06Une annonce qui a suscité le soulagement chez certains, la surprise chez d'autres,
26:11la colère dans les rangs policiers.
26:14Comment le comprendre ?
26:15Vous l'avez dit, il y a eu des réactions diverses, le soulagement a été notamment
26:20exprimé par la maire de Nahel, qu'on va laisser en dehors de ces débats pour une
26:24raison évidente, elle a perdu son fils et on ne va donc pas débattre avec elle de
26:28ce qu'elle en pense, bien sûr.
26:30Il y a certainement des gens sincères qui ont été soulagés par cette décision.
26:34Il y a aussi des militants qui n'attendent pas que la justice passe mais qu'elle leur
26:38donne raison.
26:39On l'avait vu notamment sur l'affaire Adama Traoré qui avait soutenu immédiatement
26:44la maire de Nahel et ce sont des militants qui n'attendent pas le message de la justice,
26:50ils attendent à la limite une confirmation de leur lecture par la justice.
26:54La surprise, elle a été en effet assez large, pourquoi ? Parce que plusieurs éléments
26:58de l'enquête et notamment du rapport des juges d'instruction à la fin de l'enquête
27:02qui avait été sorti en septembre dernier, révélaient que le récit des partis civils,
27:09donc les personnes notamment qui étaient dans la voiture, était largement mensonger
27:12et que l'intention du policier n'était pas établie.
27:15Donc c'est la raison évidemment de la surprise de certains et de la colère dans les rangs policiers.
27:21On en avait parlé.
27:22Et on en avait parlé.
27:23Alors il ne s'agit pas de savoir, et ce n'est pas l'objet de la justice évidemment, ni
27:28de la colère des policiers, ni de cette chronique, il ne s'agit pas de savoir si Nahel devait
27:33mourir ou non ou s'il méritait la mort en raison de son comportement.
27:37Ça n'est vraiment pas la question et je pense que c'est important de le rappeler,
27:41ça n'est pas la question qui se pose.
27:43Il s'agit simplement de savoir si les policiers qui sont poursuivis sont coupables de meurtre
27:49et de complicité.
27:50Il y a pour ça deux choses qui doivent être réunies.
27:53Un, est-ce qu'il y avait l'intention de tuer ? C'est le cas dans un meurtre.
27:57Et deux, est-ce qu'il y avait état ou non de légitime défense ? Il peut ne pas y avoir
28:02intention de tuer et y avoir un état de légitime défense sans que la mort de Nahel devienne
28:08une bonne nouvelle ou quelque chose qui était nécessaire.
28:10Ce sont deux choses différentes.
28:12Il faut le rappeler.
28:13Et même si l'appréciation se révèle mauvaise, c'est-à-dire le policier attiré, on a toutes
28:21les raisons de penser qu'il pensait qu'il était en état de légitime défense, même
28:25dans ce cas-là, la jurisprudence jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme
28:29reconnaît qu'un policier peut user de son arme s'il a légitimement pu penser que sa
28:34vie ou celle d'autrui était en danger, même si a posteriori, on comprend que ça n'était
28:39pas le cas.
28:40La jurisprudence va loin sur ce cas-là.
28:42Voilà ce que la justice va continuer à examiner parce qu'en effet, ces réquisitions du parquet
28:49ont beaucoup fait parler.
28:50Le parquet, c'est l'accusation.
28:52Désormais, les partis civils et la défense vont avoir un mois pour formuler leurs observations
28:58sur cette réquisition du parquet.
28:59Et enfin, ce sont les juges d'instruction, comme vous le disiez tout à l'heure, qui
29:03confirmeront ou non ce réquisitoire définitif du parquet.
29:06Donc l'affaire n'est pas terminée.
29:08Mais qu'apprenait-on dans cette enquête justement qui contredise cette décision du parquet ?
29:12Que contestent les policiers ? D'abord, je vous poserai cette question dans un instant,
29:17est-ce qu'il n'est pas normal qu'il y ait un procès alors qu'un jeune homme est mort ?
29:20On peut le réclamer ça.
29:22D'abord, encore une fois, le fait que Nahel soit mort ne dicte pas la raison du procès.
29:31Ça dicte l'enquête.
29:32Dès qu'un policier use, utilise son arme, il y a nécessairement une enquête qui est
29:37menée.
29:38Simplement, si la légitime défense et l'absence d'intention de tuer du policier étaient
29:42reconnus, la justice n'aurait pas l'air de dire que la mort de Nahel n'est pas grave
29:47ou que sa vie n'a pas de valeur, comme disait sa mère l'année dernière.
29:50Non, la vie de Nahel a de la valeur, c'est simplement pas ça qu'examine la justice et
29:55je pense qu'il est important que tout le monde le comprenne.
29:57Il y a tellement de mensonges, certains qui nous disent « la police tue et c'est pour
30:01elle un plaisir de tuer », c'est quasiment ce qu'on entend dans la bouche de certains,
30:04qu'il est nécessaire de dire exactement ce qui se passe.
30:07Les policiers, par ailleurs, ne rejettent pas le procès, c'est-à-dire qu'ils ne
30:10réclament même pas ça, c'est la qualification qui les a fait réagir.
30:14Le parquet a requis un non-lieu pour le deuxième policier, vous savez, ils étaient deux policiers,
30:19le tireur et celui qui était à côté.
30:21Or, ceux qui étaient dans la voiture avec Nahel avaient dit que le deuxième policier
30:26a frappé Nahel et a dit à son collègue « soute-le ». Vous vous souvenez de cette
30:32phrase ? Le parquet a estimé qu'il n'y avait absolument aucun élément matériel
30:37pour prouver ça.
30:38Donc, lui, il a requis un non-lieu pour le deuxième policier, le tireur, il a requis
30:43le meurtre et les policiers posent la question en disant « mais pourquoi il n'est pas
30:47poursuivi pour violences volontaires ayant entraîné la mort, sans intention de la
30:51donner ou homicide involontaire ? ». Le parquet répond, il dit « un, le policier
30:56voulait tuer Nahel », c'est dans les réquisitions du parquet, encore une fois, « parce que
31:00la preuve, il n'a pas hésité à faire usage de son arme, alors il a pris un risque
31:06inconsidéré parce qu'il sait que son arme peut tuer ». Et le parquet considère par
31:13ailleurs, sur la deuxième question, la légitime défense, que le policier n'était pas dans
31:16le cadre de la légitime défense parce que la voiture a démarré lentement et qu'il
31:21n'y a pas eu de coup de volant en direction des policiers.
31:23Et le parquet de nous dire que le policier aurait pu tirer sur la voiture elle-même.
31:28Je précise simplement à l'intention du parquet que les policiers ont droit de faire
31:32usage de leur arme en état de légitime défense, le cadre légal c'est de tirer sur la personne
31:37pour l'arrêter.
31:38La voiture est une arme par destination, quand une personne a un couteau à la main,
31:42on ne tire pas dans le couteau.
31:43C'est important de le dire, le cadre légal, s'il y a légitime défense, c'est de tirer
31:49sur la personne et d'ailleurs le policier, depuis le début, dit qu'il tirait dans les
31:52jambes et que cela fait que la voiture redémarre, qui a dévié le tir.
31:58Et par ailleurs, ils nous disent qu'ils auraient pu tirer sur le capot de la voiture le jour
32:01où il y aura un ricochet sur le capot qui atteindra quelqu'un d'autre, je ne sais pas
32:04comment la jurisprudence évoluera à ce moment-là.
32:07Ce sont ces décisions qui provoquent la colère parce que de nombreux éléments de l'enquête
32:12venaient précisément dire le contraire et voilà pourquoi certains pensent que le parquet
32:17a pris des réquisitions dans un climat d'émotion, voire de condamnation préalable, on se souvient
32:22des mots du Président de la République, qui a existé au moment de la mort et à la suite
32:27de la mort de Naël.
32:28Alors que contestent les policiers ? Est-ce qu'il n'est pas normal qu'il y ait quand
32:32même un procès alors qu'un jeune homme est mort ?
32:35Le procès a lieu en effet et ce qui dans l'enquête contredit ce que dit le parquet et la raison
32:44pour laquelle ils sont en colère, c'est un sur l'intention de tuer dans l'enquête.
32:48Il est révélé que plusieurs experts en balistique et en accidentologie ont établi que le fait
32:54que Naël redémarre avait pu dévier le tir.
32:56Je vous cite le rapport, le mouvement du véhicule vers l'avant semble clairement
33:01à l'origine des variations de l'angle d'incidence du canon.
33:04Donc le policier qui dit depuis le début je tirais vers le bas et le fait que Naël
33:09redémarre sa voiture a changé le tir.
33:12Il faut se souvenir que les parties civiles, elles, disaient que 1, Naël avait pris des
33:16coups de crosse sur la tête et que c'est comme il était sonné que la voiture avait
33:20redémarré toute seule.
33:21L'enquête a prouvé là encore que 1, via l'autopsie, on a su qu'il n'y avait pas
33:26de coups parce que le visage est fait de partie molle qui marque et il n'y avait
33:29pas de marque et 2, que la voiture n'a pas redémarré toute seule, il a fallu 4 actions
33:34volontaires pour le faire et sur la question de la légitime défense, il est vrai que
33:39le démarrage de la voiture s'est fait à faible vitesse et qu'il n'y a pas eu de
33:42coup de volant sur les policiers mais la légitime défense intègre leur intégrité physique
33:47et celle des autres.
33:48Vous vous souvenez de la course poursuite, il y avait deux piétons et un cycliste qui
33:51avait failli se faire renverser, il avait quand même fait des pointes à 116 km heure
33:55dans la ville.
33:56Le parquet juge que ce n'était pas une absolue nécessité et qu'elle n'était pas proportionnée.
34:01Là on a une bataille perpétuelle entre la justice et les policiers dans beaucoup de
34:05ces dossiers-là parce que Corian nous dit par exemple si un piéton s'était fait
34:08renverser juste après le redémarrage de la voiture, comment trancher cette question
34:14en une fraction de seconde ? C'est sûr que c'est plus facile avec des mois d'enquête
34:18et de réflexion sur une situation qu'on appréhende beaucoup moins facilement avec
34:23l'adrénaline le jour J.
34:25Merci beaucoup Charlotte Dornelas, on attend la décision du juge d'instruction sur ce
34:31sujet.
34:32On va recevoir tout de suite Nicolas Dupont-Aignan, entrez, installez-vous, le président de Debout
34:38la France, un plaisir de vous recevoir ce soir à l'heure où le président Emmanuel
34:43Macron va s'exprimer au sujet de la guerre en Ukraine.
34:45Vous appelez à la destitution du président Emmanuel Macron, vous nous direz pourquoi
34:50cette volonté dans un instant et je rappelle d'ailleurs qu'on avait calé cette interview
34:54avant cette accélération des événements sur l'Ukraine et ça tombe bien puisque c'est
35:00un dossier qui vous tient à cœur particulièrement.
35:03D'abord Nicolas Dupont-Aignan, comment jugez-vous la situation de la France ce soir ? Selon
35:09vous, la diplomatie française, vous le dites dans le JD News, j'ai vu votre interview,
35:13vous dites que la diplomatie française ressort fracassée de trois années de guerre en Ukraine.
35:19Oui, d'abord, bonsoir Christine Kelly, c'est pour moi un immense gâchis.
35:25La France pensait le monde, sous le général De Gaulle et même ensuite, pensait le monde,
35:31avait une vision du monde.
35:33Siège à l'ONU, force de dissuasion nucléaire, réseau d'amis francophones, on pensait
35:38le monde.
35:39Emmanuel Macron aurait pu, au moment de la guerre en Ukraine, être l'arbitre.
35:44Emmanuel Macron, par servilité à l'égard de l'administration Biden, des Américains,
35:49a suivi le narratif, il l'a même utilisé, instrumentalisé pour se faire réélire président
35:55de la République, attisant les peurs et faisant cela, il est pris complètement à revers
36:01par le changement de Donald Trump qui propose la paix et qui a presque une lecture gaullienne
36:06de l'affaire.
36:08Et je trouve ça abominable parce que je pense qu'il y a une occasion à saisir et je pense
36:13que la vraie menace, Mathieu Bocoté l'a dit au début de l'émission en commentant
36:16les propos de François Fillon, la vraie menace existentielle pour la France n'est pas du
36:21tout la Russie, c'est un mensonge qu'on va retrouver sans doute dans quelques minutes.
36:25La vraie menace, c'est la faillite financière du pays, la fuite des emplois et c'est pourquoi
36:32d'ailleurs Emmanuel Macron veut encore dilapider des dizaines de milliards, ce n'est pas pour
36:37l'armée, c'est pour boucher les trous.
36:38Et puis la deuxième faillite et la deuxième menace fondamentale, c'est les narcotrafiquants
36:45qui tiennent nos villes, nos cités, c'est l'immigration illégale, c'est l'islamisme
36:50terroriste, l'armée ce n'est pas en Ukraine qu'il faut l'envoyer, c'est à notre frontière.
36:55Donc moi je suis ébahi que la plupart des médias de France répètent des éléments
37:03de langage comme si c'était la vérité, on a eu ça sur le Covid, on l'a eu au moment
37:08de la guerre en Ukraine et ça recommence.
37:10Et moi j'en ai assez qu'on prenne les Français pour ce qu'ils ne sont pas, je ne supporte
37:16plus ce mensonge d'État permanent.
37:18Et en plus on fait taire la liberté d'expression comme Mathieu Bocoté le dit souvent, on ferme
37:23une chaîne de télévision et puis après ça sera laquelle ? Une suivante.
37:26Et à un moment j'ai envie que l'opposition se réveille parce que je la vois complètement
37:30manipulée par Emmanuel Macron, je vois tout le monde envoûté par cet homme qui a du
37:37talent pour cela.
37:38Et j'aimerais qu'on réagisse et qu'on dise maintenant ça suffit, on ne va pas continuer
37:42encore deux ans comme ça, parce que ce qui est en cause c'est la survie de la France.
37:46Et le pire dans cette affaire c'est que non seulement il s'est trompé pendant trois
37:50ans et il veut continuer en liquidant notre force de frappe, la partageant, ça veut dire
37:56en fait la liquider, en transférant des centaines de milliards à Madame van der Leyen,
38:00ça n'a pas marché.
38:01On ne va pas continuer.
38:02Voilà, donc si vous voulez il y a un moment, moi mon rôle c'est de dire ce que je pense
38:06et de dire quelques vérités qui ne sont plus dites par l'opposition.
38:10Vous n'avez pas l'impression que la France peut passer à côté d'un risque réel russe ?
38:14Pas du tout.
38:15C'est une fable et je vais vous dire pourquoi.
38:18Il faut savoir se méfier de Poutine, moi je ne suis pas pro-Poutine.
38:23Mais on ne peut pas nous dire la Russie a échoué et n'a pu conquérir que 18% du
38:30territoire ukrainien en trois ans, la Russie est affaiblie et la Russie va conquérir la
38:36Pologne et la Roumanie.
38:37Enfin un enfant de 12 ans ou de 15 ans dirait il y a une contradiction.
38:42Que la Russie ait une vision, oui, que la Russie ait une puissance et qu'il faille
38:47être prudent, oui, il ne faut pas être naïf, ni avec la Russie, ni avec la Chine,
38:52ni avec les Etats-Unis.
38:53Mais dire de manière mensongère, et Emmanuel Macron le sait que c'est un mensonge, que
38:59la Russie va débarquer en Pologne et en Roumanie alors même qu'elle en est incapable, même
39:04si elle le voulait, et qu'ensuite si elle touchait à un centimètre carré de la Roumanie
39:09ou de la Pologne, la puissance de l'OTAN est telle que la Russie serait écrasée.
39:15Donc il faut arrêter cette manipulation par la peur, qui distrait en fait, et c'est
39:21ça que j'ai compris, que beaucoup de Français ont compris, pendant qu'on regarde là,
39:26on ne regarde pas l'état de faillite financière, on ne regarde pas l'insécurité, on ne
39:30regarde pas ce qu'on devrait faire pour notre pays.
39:31Moi je ne demande pas d'être faible, bien évidemment, vis-à-vis de la Russie, je ne
39:34suis pas naïf, mais je pense qu'il y a eu une erreur géopolitique incroyable depuis
39:38trois ans, et c'est ce qu'a compris Trump, c'est que pousser la Russie dans les bras
39:43de la Chine, qui est la vraie superpuissance de demain, c'est une hérésie pour l'Europe,
39:49et on a la chance que Trump revienne à la raison, mais la France aurait dû saisir
39:53cette chance au lieu de faire ce combat d'arrière-garde, ce sommet grotesque à Londres, enfin tout
39:58ça est grotesque pour la France, c'est triste pour mon pays, moi je trouve ça très
40:02triste.
40:03Donald Trump y réussit quand même à faire plier Zelensky, est-ce qu'il faut s'en
40:08féliciter ou s'en méfier ?
40:10Oui, il faut s'en féliciter.
40:11Je vais vous dire souvent, je dis aux gens…
40:15Parce qu'on nous dit quand même qu'on tord le bras de Zelensky, qu'il faut se
40:17méfier de cette paix arrachée, cette paix qui ne sera pas une…
40:21Tout est inversé, Christine Kelly.
40:22Ceux qui veulent la paix sont les méchants, ceux qui veulent la guerre sont les bons.
40:27Moi je regarde une chose, c'est que Trump a compris qu'il fallait faire la paix, entre
40:34nous c'est un cadeau pour l'Europe, parce que c'est cette guerre qui déclasse l'Europe
40:39pour 50 ans, économiquement, industriellement, financièrement, donc c'est une chance de
40:44faire la paix pour l'Europe, et donc tordre le bras de Zelensky qui ne voulait pas la
40:48paix, oui, il faut le faire, et il faut une paix juste, garantie, il faut être prudent,
40:53dans le JDD je propose 4 états, je ne suis pas naïf, mais il faut démilitariser l'Ukraine,
41:00c'est ce que voulait Chirac, c'est ce que voulait Chirac, en fait…
41:04C'est ce que voulait Chirac et que Bill Clinton a refusé, la neutralité de l'Ukraine.
41:08Parce que les américains, jusqu'à Trump, voulaient avancer jusqu'à la frontière
41:13entre l'Ukraine et la Russie, c'est contraire à tous les engagements de la chute du mur
41:19de Berlin.
41:20L'Ukraine a été russe 4 siècles, qu'on le veuille ou non, l'Ukraine est indépendante
41:23depuis 80 ans, ça ne veut pas dire que je demande qu'elle soit russe, je dis simplement
41:27que l'Ukraine est une zone tampon entre le monde slave et le monde occidental, et
41:31que pour moi l'intérêt de la France, parce que moi ce qui m'intéresse c'est la France,
41:35l'intérêt de la France, c'est la paix en Europe, acheter notre gaz pas trop cher,
41:41lutter contre la Chine et les États-Unis qui sont les deux grandes superpuissances
41:45de demain, et affronter quand même la poussée dont parlait François Fillon, géopolitique
41:50au sud.
41:51Ça ne veut pas dire qu'on doit être naïf avec Poutine, mais il ne faut pas se tromper
41:54de combat.
41:55Simplement, on n'a plus le droit de le dire en France, on est un agent russe, c'est
42:02aberrant.
42:03Vous pouvez le dire, mais vous êtes tout de suite, comme le disait Mathieu Bocoté,
42:06étiqueté, vous êtes un agent russe.
42:09Donc vous êtes un agent russe ?
42:10Non, rassurez-vous.
42:11Non, mais je vous pose une question.
42:12Mais vous savez, je crois que l'enjeu c'est de refaire de la France une puissance forte
42:17et indépendante.
42:18On ne peut pas être indépendant si on est ruiné, si on est en faillite, si on dépense
42:24quoi qu'il en coûte l'argent des Français, voilà.
42:26On ne peut pas être indépendant si on ne restaure pas ses frontières, on ne peut pas
42:29être indépendant si on transfère les pouvoirs à des gens non élus à Bruxelles.
42:33Moi, je suis un indépendantiste.
42:34Vous êtes indépendantiste québécois ?
42:37Oui.
42:38Bien sûr.
42:39Eh bien moi, je réhabilite le mot d'indépendantiste français et je vais me battre pendant les
42:44mois qui viennent pour dire il faut redevenir indépendantiste.
42:48Et d'ailleurs, entre nous, c'est extraordinaire, j'ai entendu François Bayrou, il redécouvre
42:51le gaullisme.
42:52Mais il anonne toujours les éléments de langage centristes sur l'Europe, l'Europe, l'Europe,
42:56vous le disiez.
42:57Mais ça n'a pas marché pendant 20 ans.
42:59Il faut l'Europe, mais sur des projets, à trois ou quatre pays, en gardant notre
43:04souveraineté.
43:05Voilà.
43:06Donc, je crois que c'est le moment de le dire.
43:08Alors, venons-en à la destitution d'Emmanuel Macron, pourquoi vous appelez à la destitution
43:12du président de la République ? Et je pose une deuxième question en une, il y a un autre
43:17sujet qui vous révolte, c'est le partage de la dissuasion nucléaire.
43:20Est-ce que les deux sujets sont liés ?
43:21Totalement.
43:22Et pourquoi je dis la destitution ? Parce que je veux d'abord réveiller l'opposition.
43:276 Français sur 10 veulent qu'il parte, et toute l'opposition se tait, sauf Mélenchon,
43:33ce qui n'est pas un cadeau.
43:34Et je pense aussi que nous sommes comme le Titanic, on fonce vers l'iceberg, la faillite
43:40financière, la faillite sécuritaire, l'interdiction des libertés, la fermeture des chaînes,
43:45maintenant la guerre, l'hystérie, et puis si on ne change pas le capitaine pendant les
43:50deux ans qui viennent, on risque de toucher l'iceberg.
43:52Et je voudrais qu'on change de direction avant, qu'il partage par exemple la dissuasion
43:56nucléaire.
43:57Il est prêt à donner, à partager la dissuasion nucléaire, il en a parlé, il a parlé du
44:03siège à l'ONU, certains de ses fidèles en ont parlé.
44:06Une fois qu'on aura fait ça, ce sera fini de la France, donc on n'a pas le temps d'attendre.
44:12Et comme il a du talent, on va voir tout à l'heure, il va essayer à nouveau d'embobiner
44:18les Français.
44:19Je déteste la manipulation par la peur.
44:22Je pense que les Français doivent être lucides, prudents, on doit se renforcer, mais la peur
44:27est toujours mauvaise conseillère dans un peuple.
44:29Voilà pourquoi je dis qu'il faut qu'on se réveille et que si les oppositions avaient
44:33un peu de dignité, elles diraient maintenant, on a assez joué, stop, destitution, pour
44:39au moins faire réfléchir les Français, pour au moins le bloquer.
44:41Parce que le général de Gaulle avait toujours dit, quand il y a une dissolution ratée et
44:46que revient, le général de Gaulle a écrit, l'esprit des institutions ce n'est pas simplement
44:52la légalité, c'est la légitimité populaire.
44:55Et le général de Gaulle a dit, il s'est écrit, dans ces conditions, le président
44:59devrait démissionner et le peuple vote.
45:01Est-ce qu'on peut attendre deux ans encore ? Moi je pense que chaque minute qui est perdue
45:07est une minute perdue pour les Français.
45:08Une question de Mathieu Bocoté.
45:09Et j'assume.
45:10Alors, à ce que j'en sais, vous me corrigerez, vous n'êtes pas le plus grand admirateur
45:14de l'OTAN.
45:15Je comprends que c'est une structure un peu périmée.
45:17Tout à fait.
45:18Donc, il faudrait, vous avez référé il y a un instant, si jamais les Russes touchaient
45:22à la Pologne ou aux Pays Baltes, l'OTAN interviendrait.
45:24Alors, imaginons que l'OTAN ne soit plus des nôtres, que les Américains de toute façon
45:28s'en détachent.
45:29Quelle serait pour vous la nouvelle alliance militaire européenne ? Est-ce qu'elle irait
45:32finalement, c'est l'OTAN, moins les Américains ?
45:34Je pense que le pilier européen de l'OTAN n'existe pas.
45:38D'ailleurs, vous l'avez dit, les armes américaines ne peuvent pas être utilisées sans l'accord
45:43des Américains.
45:44Et le général de Gaulle avait raison, il faut une force de dissuasion nucléaire française,
45:48toujours française.
45:49On ne déclenche le feu nucléaire que pour son peuple, pas pour les voisins.
45:54Ce n'est pas vrai.
45:55Qu'on ne me raconte pas ça.
45:56Et ensuite, nos voisins, qui ont profité gratuitement du parapluie américain pendant
46:01des années, doivent payer leur défense.
46:04Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir une coordination des grands pays européens
46:08d'État à État, pas par Mme von der Leyen, pas par l'Union européenne, sur des projets
46:13de coopération.
46:14Mais la France a son instrument de dissuasion, qui est d'ailleurs très économique, qui
46:20nous coûte beaucoup moins cher que de mettre des milliers de chars.
46:22Et c'était le génie de de Gaulle.
46:24Pour pas trop cher, on a notre dissuasion nucléaire.
46:26Les Allemands, les Polonais et les autres doivent s'armer.
46:29Et ensuite, il y aura une coopération intelligente.
46:32Mais les Polonais se défendront la Pologne, les Allemands l'Allemagne, la France la
46:38France.
46:39Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir des coopérations dans une organisation
46:43de défense qui progressivement s'affirmera.
46:45C'est ce que j'appelle la coopération politique d'État à État.
46:49C'était le plan gaullien.
46:50Je ne suis pas pour la France seule, mais l'Europe ne peut se construire que par l'addition
46:57de pays libres et forts.
46:58Ce n'est pas la purée de poids qui marchera.
47:01Et ce qui est terrible, c'est qu'Emmanuel Macron va nous faire, j'en suis sûr dans
47:06un instant, les trémolos dans la voie sur l'éternelle Europe de la défense, qu'il
47:10faut être tous ensemble, que c'est magnifique.
47:12Mais ça ne marche pas.
47:14Alors s'il y a une Europe qui devrait marcher, remettons des droits de douane quand Trump
47:17les augmente de 25 %, qu'est-ce qu'ils attendent pour mettre des droits de douane
47:20européens ?
47:21Mais ils ne le feront pas.
47:22Vous les connaissez.
47:23Ils en sont incapables.
47:24Donc je crois qu'il faut que chaque pays prenne conscience de sa responsabilité nationale
47:31et ensuite il y aura une coopération d'État à État qui permettra d'accoucher à terme
47:36d'une autonomie stratégique européenne au sens noble du terme, mais sur des bases
47:41solides.
47:42Et je n'aime pas qu'on raconte des cracs aux Français, parce que c'est ça en fait
47:46ce qui se passe.
47:47Dernier mot, j'ai vu vos quatre étapes, mon plan pour la paix.
47:51Dernier mot, votre plan pour la paix.
47:53Je n'ai pas changé d'ailleurs, je l'ai proposé en 2022.
47:55On aurait pu éviter la guerre.
47:56À Istanbul, il y a eu la paix.
47:58Et je veux aussi une réconciliation avec la Russie.
48:00On s'est réconcilié avec les Allemands.
48:02Les Ukrainiens ont vécu quatre siècles avec les Russes, avec des hauts et des bas, avec
48:07des drames, Staline, etc.
48:09Mais ils vont bien se réconcilier entre eux.
48:12Et s'ils se réconcilient, l'Europe occidentale a besoin des ressources naturelles russes
48:17si on veut peser face à la Chine et aux États-Unis.
48:20Vous savez qu'il n'y a jamais eu de sanction énergétique des entreprises américaines
48:23par Biden pour coopérer avec la Russie ? Jamais ! Donc moi, je ne veux pas que les Français
48:29soient les dindons de la farce.
48:30On est en train de sortir de l'histoire et Macron est en train de nous faire sortir
48:34de l'histoire.
48:35Alors il va nous embobiner, mais ne vous faites pas embobiner.
48:38Restez avec nous, Nicolas Dupont-Aignan, parce que justement, Mathieu Bocoté va nous dire,
48:43peut-être dans le prolongement de ce que vous dites, on va voir ce à quoi on doit
48:47s'attendre du discours d'Emmanuel Macron qui a lieu dans quelques instants.
48:50Quoi peut-on s'attendre ?
48:51Alors, c'est une spéculation évidemment, peut-être ne le surprendra-t-il, mais je
48:55pense que l'inquiétude de plusieurs, c'est que nous basculions dans les prochaines heures
48:58dans un nouveau moment de sidération, comme au temps de la Covid, comme au temps de l'invasion
49:03de 2022.
49:04Donc, ce moment de sidération qui fait en sorte qu'il y ait de saturation médiatique
49:08où l'espace public est dominé par un seul sujet et autour de ce sujet, il n'y a qu'une
49:14seule opinion, qu'un seul avis autorisé.
49:17Donc, qu'est-ce qu'on va nous dire fondamentalement ? Que l'Europe est aujourd'hui le temps des
49:21grandes alliances, les vieilles alliances sont mortes avec les États-Unis, que dans les
49:25temps tragiques qui sont les nôtres, l'Europe est appelée à s'unir comme jamais, c'est
49:30une forme d'accélérateur historique.
49:31Donc, le grand rêve d'Emmanuel Macron, qu'est-ce que c'est ? C'est la souveraineté européenne,
49:35c'est le transfert de souveraineté de la France vers l'Europe et il nous dira dans
49:39des mots qui seront les siens, je devine qu'il ne dira pas fédéralisme, je devine qu'il
49:42ne dira pas empire européen, mais il va nous dire l'heure est venue de faire ce saut qualitatif
49:48vers une Europe nouvelle et de ce point de vue, la crise en Ukraine, la guerre en Ukraine
49:54est l'accélérateur historique qu'on n'a pas été capable d'avoir l'appui des peuples.
49:58Donc, puisqu'on n'a pas l'appui des peuples, on passera par là.
50:00Il y aura probablement une tonalité turchilienne, peut-être un peu comique, on verra, mais
50:06il y a un paradoxe dans tout cela qui me frappe, c'est que là, partout, si on regarde dans
50:09l'espace public, on nous dit l'Europe au seuil de la guerre, l'Europe au seuil de la guerre,
50:15mais on pourrait aussi raconter que l'Europe est peut-être au seuil de la paix, paradoxalement.
50:18Il se peut, c'est ce que Trump veut imposer avec Zelensky qui travaille aujourd'hui, on
50:23l'a vu.
50:24Il est prêt Zelensky.
50:25Après le cirque de Londres, qu'est-ce qu'on voit ? C'est que Zelensky est prêt à travailler
50:28sous la gouverne de Donald Trump pour une paix durable, ou à tout le moins, le début
50:32d'une paix sur le front qui est le sien.
50:34Alors, c'est paradoxal.
50:35Est-ce qu'on va vers la paix ? Je précise, ça peut être une paix décevante, ce n'est
50:39pas la paix qu'on aurait souhaitée, ça peut être une paix qui n'est pas celle de la victoire
50:43des Ukrainiens et de la défaite d'Ukraine, d'accord, mais le fait est que c'est la paix,
50:47une paix de circonstance, une paix négociée, une paix tragique, une paix imparfaite, mais
50:51une paix qui vaut peut-être mieux qu'une guerre de 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans à
50:56la frontière de l'Europe avec un empire nucléaire et la possibilité d'un empire
51:00nucléaire de l'autre côté.
51:01Donc, ayons ça à l'esprit, ce paradoxe, jamais la paix n'a été aussi proche depuis
51:063 ans et jamais on nous parle autant du fait qu'on est au seuil d'une guerre et quand
51:10on est au seuil d'une guerre, c'est la mobilisation totale, la mobilisation de l'épargne,
51:15la mobilisation de l'esprit public, la mobilisation de l'ensemble des ressources pour se préparer
51:19à cette guerre qui, paradoxalement, semble s'éloigner.
51:22Donc, il va falloir qu'on comprenne exactement quel est l'état d'esprit de ceux qui nous
51:25disent que nous sommes au seuil de l'affrontement quand les combats pourraient s'arrêter.
51:29– Un seul mot, dites-moi rapidement ?
51:32– Imposture.
51:33– Imposture.
51:34– Pas ce qu'a dit Mathieu Bocoté, ce qui ne se ferait pas.
51:39– Mathieu, est-ce que ce n'est pas néanmoins nécessaire de se préparer à un possible
51:44affrontement ce soir ?
51:45– Alors, comprenons au sérieux, j'en suis, comprenons au sérieux la menace russe,
51:50à l'échelle de l'histoire, les Russes sont de mauvais voisins.
51:52Franchement, si on a à avoir des voisins, dans la vie, on préfère être voisin des
51:55Italiens ou des Danois que des Russes.
51:57Les Russes ont la mauvaise habitude de croire qu'ils sont diminués quand ils ne dominent
52:00pas leurs voisins.
52:01Donc, prenons au sérieux l'Empire russe avec sa tentation toujours de s'étendre
52:06et de se restaurer.
52:07Mais prenons cela au sérieux avec un esprit critique.
52:09Évitons simplement de basculer dans ce que j'appellerais la sloganisation de la pensée
52:14dans les prochaines heures, les prochains jours, les prochaines semaines.
52:17La sloganisation de la pensée, c'est soit vous répétez le mot d'ordre du moment,
52:22c'est en Européen, Europe de la Défense, soit vous êtes un traître, soit vous êtes
52:25de nouveau au service de Moscou, on connaît l'argument, et de ce point de vue, peut-être
52:29ce qu'il y a de nécessité en ce moment, c'est d'éviter l'embrigadement.
52:33Ça ne veut pas dire être un traître à son pays, un traître à sa civilisation,
52:36ça ne veut pas dire être au service de l'étranger.
52:37Ça veut dire que dans une démocratie, et c'est notre trésor la démocratie, garder
52:41le pluralisme des points de vue, la diversité des points de vue, résister à l'embrigadement,
52:45conserver la liberté d'expression dans un tel moment est une tâche absolument essentielle.
52:49Nous ne devons pas, je crois, mimer le réflexe autoritaire en croyant combattre de l'autre
52:54côté un empire autoritaire.