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  • il y a 4 jours
Une affaire restée en travers de la gorge. Un an après l’implantation contestée d’un site au sud de Rennes, le directeur général de Safran, Olivier Andriès, revient sur son refus d'investir dans une ville tenue en majorité par les écologistes. Des propos critiqués par les intéressés, mais soutenus par une partie de la classe politique.

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Transcription
00:00C'est la déclaration qui a fait bondir les élus politiques de France.
00:03Pour moi, il n'est plus question aujourd'hui d'investir en France
00:08dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste.
00:12C'est plus possible, je ne le ferai pas.
00:14Si c'est pour se faire accueillir par les tomates,
00:17ce n'est pas la peine, je ne le ferai pas.
00:19Cet homme, c'est Olivier Andriès, le patron de Safran,
00:21l'un des florons français de l'industrie aéronautique.
00:24En février 2024, l'entreprise veut s'implanter au sud de Rennes,
00:27sur le site de la Jeannet, qui a pour vocation d'accueillir
00:30des activités industrielles locales, durables et décarbonées.
00:33Safran prévoit alors d'y construire des moteurs d'avions de ligne
00:36qui consomment jusqu'à 15% d'énergie en moins.
00:39Ce projet, il représente un investissement de 80 millions d'euros
00:42et la promesse de créer des centaines d'emplois à moyen terme.
00:46On a été surpris, dès l'annonce, d'être critiqués par les écologistes à Rennes
00:52qui ont mis en cause la majorité municipale de Rennes.
00:58Et là, les écologistes nous ont jeté des tomates sur le thème,
01:05c'est scandaleux, un groupe vient s'installer, créer de l'emploi,
01:08c'est l'aéronautique, c'est l'avion, ils vont polluer,
01:12et puis c'est le militaire, c'est pas bien.
01:14Plus d'un an après, Olivier Andriès décide de régler ses comptes
01:17lors d'une commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
01:19C'est pas politique, c'est pas politique, mais je veux dire,
01:23à partir du moment où on oublie l'intérêt national,
01:26et on ne comprend pas que créer 500 emplois dans un endroit,
01:30c'est quand même très important pour le territoire,
01:33c'est très important pour la vie des personnes qui sont là,
01:38moi je trouve qu'à un moment donné, très bien.
01:40Deux jours plus tard, la députée écologiste Sandrine Rousseau
01:43est invitée à réagir au micro de BFM TV.
01:46La question c'est 500 emplois, pour quoi faire,
01:48et de quelle pérennité ces emplois sont-ils le nom, en fait ?
01:53Si c'est pour détruire la planète,
01:54on a 500 emplois qui, derrière, vont probablement durer un temps très court
01:59et qui n'auront pas de débouchés industriels intéressants.
02:04Aujourd'hui, on émet 15 tonnes de plastique,
02:07on rejette 15 tonnes de plastique dans l'océan toutes les minutes.
02:10On est au bord de la catastrophe écologique, mais d'une catastrophe d'une ampleur inouïe.
02:15Et là, on est en train de produire, produire, travailler, travailler,
02:18construire des avions, des avions, non ?
02:19Dans son sillage, le groupe Les Écologistes a publié un communiqué.
02:24Monsieur Andriès oublie de mentionner plusieurs éléments clés dans ce dossier.
02:27Le premier étant que cette zone d'activité sur un terrain racheté à Stellantis
02:31a, depuis son origine, été fléchée sur des activités liées à la transition écologique.
02:35L'aviation, qui représente 2,5% des émissions mondiales
02:38et 5% du réchauffement climatique, n'entre pas dans cette catégorie.
02:42D'autres personnalités politiques ont exprimé leur soutien au directeur général de Safran,
02:46dont Valérie Pécresse, ou le maire d'hiver droite de Lorient,
02:49qui lui a même proposé d'ouvrir les portes de son territoire
02:51pour de futurs projets industriels.

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