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  • 17/04/2025
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très très heureux de vous retrouver en ce jeudi.
00:00:04J'en profite pour faire un petit coucou à Sonia Mabrouk qui prend quelques jours de vacances bien méritées évidemment.
00:00:0912h, 14h, vous connaissez le rendez-vous par cœur, c'est votre mini-news week-end.
00:00:12Je vous présente mon équipe jeudi dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de cette première partie.
00:00:17A la une, on continue encore de vous parler de nos prisons attaquées.
00:00:22Avec cette information, le véhicule d'une surveillante pénitentiaire a été dégradée à Amiens, sa boîte de lettres a été taguée.
00:00:26On fera un point complet sur la situation avec notre spécialiste police-justice, Sabrina Birlin-Bouillet.
00:00:32Et puis on sera avec Wilfried Fonck, secrétaire national UFA-PUNSA, justice, qui sera avec nous pour parler de cette situation et de ce climat.
00:00:40Dans mini-news, on va vous parler aussi des demandes d'asile.
00:00:43Oui, des demandes d'asile. La France est le pays, tenez-vous bien, le pays européen qui a reçu le plus de demandes d'asile sur un mois.
00:00:49Avec un chiffre que nous allons évidemment commenter avec notre équipe du jour.
00:00:53Plus de 13 000 demandes d'asile en février dernier. Comment expliquer ces chiffres ? C'est évidemment un sujet de débat pour nous.
00:01:00Enfin, dans mini-news, on va vous parler de travail. Vous le savez, on nous demande de travailler plus.
00:01:06Enfin, le Premier ministre, vous l'avez entendu, nous a demandé de travailler plus.
00:01:10Alors, on va évoquer une belle contradiction bien de chez nous, bien française, avec un exemple bien précis, bien concret.
00:01:17Le 1er mai, les boulangers ne pourront pas travailler avec leurs salariés. Pourquoi cette mesure incompréhensible ?
00:01:22On vous racontera tout ça. Et on sera avec Jérôme, boulanger à Paris, jeune boulanger de Paris.
00:01:29Et il nous racontera sa problématique parce que lui, il a tout simplement décidé de fermer les boutiques le 1er mai.
00:01:35Voilà pour notre menu. Tout de suite, on fait un premier tour de l'information avec Sommay Alabili, que je salue. Bonjour Sommaya.
00:01:41Bonjour Thierry, bonjour à tous. A la une de l'actualité, le ministre de l'Intérieur continue à défendre ses positions.
00:01:48Bruno Retailleau est revenu ce matin sur les tensions qui secouent Paris et Alger, mais aussi sur les attaques des autorités algériennes à son endroit.
00:01:57Est-ce que vous vous êtes planté sur l'Algérie, au moins sur la forme ?
00:02:01Ni sur la forme, ni sur le fond. Et je n'ai aucune obsession.
00:02:04Et je voudrais dire à ceux qui tentent de m'intimider que dès lors qu'il s'agit des intérêts supérieurs de la France, je ne suis pas intimidable.
00:02:11Ma seule obsession...
00:02:14C'est pour M. Tebboune que vous dites ça, le président algérien ?
00:02:15Je le dis aux autorités qui se reconnaîtront au régime.
00:02:18Moi, je sépare le régime du peuple algérien.
00:02:21Le peuple algérien est un grand peuple.
00:02:23Et je voudrais dire aussi, d'ailleurs, à nos compatriotes français qui peuvent avoir des origines algériennes, que je distingue bien les deux.
00:02:29Vous n'avez pas peur que ça ne finisse par créer un trouble ici, en France ?
00:02:32Non, non, non. Écoutez, il sépare parfaitement les deux choses.
00:02:35La preuve qu'elle était, au moment de l'élection présidentielle en Algérie, le taux d'abstention.
00:02:4095% ! 95% de gens, de français, qui auraient pu voter et qui ne se sont pas sentis impliqués.
00:02:48C'est l'autre titre de cette mi-journée.
00:02:50Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, est l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, à Paris aujourd'hui.
00:02:57Tout comme le bras droit de Vladimir Zelensky pour une rencontre avec Emmanuel Macron et Jean-Noël Barraud.
00:03:01Au menu de cette réunion, tenté d'avancer vers une solution pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
00:03:07On passe à présent à ce bras de fer qui se durcit outre-Atlantique.
00:03:12L'administration Trump menace désormais Harvard d'interdire l'accueil d'étudiants étrangers si elle n'accepte pas de se plier à ses exigences,
00:03:19c'est-à-dire se soumettre à un contrôle en matière d'admission, d'embauche et d'orientation politique.
00:03:24Et justement, cette question à présent, les Français seraient-ils de moins en moins attirés par les Etats-Unis ?
00:03:31Les agences de voyage constatent une baisse sensible des réservations.
00:03:36Explication Thibaut Marcheteau.
00:03:39Est-ce la fin du rêve américain pour les Français ?
00:03:42Selon plusieurs agences de voyage, le pays de l'oncle Sam a dégringolé dans le classement des destinations préférées des Français par rapport à l'année 2024.
00:03:50Ça a commencé tout doucement, ce défaut de réservation, et ça s'amplifie.
00:03:55Et c'est vrai que nous avons été surpris du phénomène.
00:03:57Effectivement, les Français sont sensibles, d'abord à l'incident du bureau ovale avec Donald Trump,
00:04:03et cette séquence un peu compliquée, et puis surtout depuis les annonces de la taxation.
00:04:08Tous les voyants sont pourtant au vert pour un voyage outre-Atlantique.
00:04:11Si le cours du dollar a baissé ces derniers jours, c'est surtout le prix des billets qui a chuté.
00:04:15Moins 16% pour un aller-retour à la Nouvelle-Orléans,
00:04:18ou encore une baisse de 12% pour Denver, pourtant dans la rue.
00:04:23Nombreux sont les Français à boudé cette destination.
00:04:25Moi j'ai envie de protéger les Français qui veulent exporter,
00:04:30et du coup, bah non, rien pour cette raison j'irai pas.
00:04:33J'avais pas l'intention d'y retourner, mais c'est vrai que ça donne pas envie quoi.
00:04:36Pour moi ça n'est pas un frein, mais je comprends qu'une partie du peuple français
00:04:39soit freinée par cette politique de repli nationaliste.
00:04:43Selon le syndicat professionnel des entreprises du voyage,
00:04:46le nombre de réservations pour les Etats-Unis a baissé entre 12 et 25% ces derniers mois.
00:04:52Et puis on termine ce journal avec le magazine Time,
00:04:55qui a classé Gisèle Pellicot et Léon Marchand parmi les 100 personnes les plus influentes de 2025.
00:05:01Je vous rappelle que le magazine américain publie depuis plus de 20 ans
00:05:04une liste des 100 personnes les plus influentes sur la planète,
00:05:07qui inclut cette année des personnalités très diverses,
00:05:09allant du président américain Donald Trump au chanteur Ed Sheeran.
00:05:13Merci beaucoup, vous avez fini ?
00:05:15Absolument.
00:05:16C'était le mot final ?
00:05:17A tout à l'heure.
00:05:19A tout à l'heure Thierry.
00:05:20Allez, je vous présente notre équipe du jeudi.
00:05:23Gabrielle Cluzel, je suis ravi de vous retrouver.
00:05:25Mais moi aussi.
00:05:26Ça me fait plaisir.
00:05:27Bonjour Thierry.
00:05:27Il y a longtemps que je vous appelle autour de mon plateau.
00:05:29André Validi, avocat, ancien ministre.
00:05:31Bonjour Thierry.
00:05:32Toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés.
00:05:33Paul Molin, écrivain.
00:05:35Bonjour cher Thierry, merci.
00:05:37Fabrice Akoun, essayiste et entrepreneur, soyez le bienvenu.
00:05:40Nous accueillons avec beaucoup de plaisir également Wilfried Fonck, secrétaire nation à l'UFAP, une sage justice.
00:05:46Bonjour Thierry.
00:05:46D'habitude, on se parle par écran interposé.
00:05:49C'est ça.
00:05:49C'est peut-être mieux de se parler en vis-à-vis.
00:05:52Exactement.
00:05:52Merci d'être avec nous parce qu'on a une actualité chargée.
00:05:55Et notre amie Sabrina Birlin a bouillé notre spécialiste police, justice, dossier.
00:05:59Important pour vous évidemment, puisqu'on va revenir dans quelques instants avec vous sur la situation autour de nos prisons.
00:06:06L'inquiétude grandit chez les surveillants. Wilfried va nous en parler dans quelques instants.
00:06:10Après ces attaques, ces voitures incendiées, je vous le disais, ces menaces.
00:06:13Amiens, par exemple, une surveillante a été visée.
00:06:15Les pneus de sa voiture ont été crevés.
00:06:18Sa boîte aux lettres a été taguée.
00:06:19On va y revenir avec vous, ma chère Sabrina.
00:06:21Mais on va faire un point en situation avec Chloé Tarkar.
00:06:25Une première nuit d'accalmie.
00:06:27Alors que depuis dimanche, une série d'attaques visent des établissements pénitentiaires à travers la France.
00:06:32L'enquête confiée au parquet national antiterroriste se poursuit pour identifier les auteurs des dégradations.
00:06:39Selon le procureur de la République antiterroriste interrogé ce matin, aucune piste n'est privilégiée à ce stade.
00:06:45Il n'y a pas de ciblage spécifique de profil.
00:06:48Notre objectif est d'être le plus ouvert possible sur toutes les pistes qui peuvent être envisagées pour ce type d'actes.
00:06:56Mais du côté de l'exécutif, le ton est plus affirmé.
00:06:59Pour le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, la piste du narco-banditisme reste l'une des plus crédibles.
00:07:05Moi je pense, l'intime conviction qu'un certain nombre de nos agents du ministère de l'Intérieur ont,
00:07:11c'est plutôt la piste du narco-racaille, du narco-trafic.
00:07:15Il faut savoir que ce n'est pas eux qui nous déclarent la guerre, c'est nous qui leur avons déclaré la guerre.
00:07:19Aujourd'hui, on les recrute et on les utilise comme des klinex.
00:07:22Ils ont 14, ils ont 15 ans.
00:07:23Ils sont recrutés sur les réseaux internet et on le voit bien, le narcotrafic, la grande criminalité organisée,
00:07:30ce sont des enfants soldats et des enfants victimes.
00:07:33Une première interpellation aurait eu lieu, sans qu'un lien avec les attaques de ces derniers jours n'ait été pour l'instant confirmé.
00:07:41Alors Sabouina, quelles sont les toutes dernières informations à votre possession au moment où on se parle en ce jeudi ?
00:07:46Thierry, on a appris que de nouvelles dégradations ont eu lieu cette nuit à Amiens.
00:07:50Vous l'avez dit, les pneus de la voiture d'une surveillante pénitentiaire ont été crevés.
00:07:54La boîte aux lettres de son domicile a été taguée.
00:07:56Il faut bien comprendre que depuis hier, un pas a été franchi.
00:08:00Ce sont les domiciles maintenant des agents pénitentiaires qui sont visés.
00:08:03Hier, la résidence d'un agent a été attaquée au cocktail Molotov et taguée en Seine-et-Marne.
00:08:09Alors qui est derrière ces attaques et ces actes violents ?
00:08:12Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, mais aussi le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:08:16avance la piste des narcotrafiquants.
00:08:19Déjà par rapport à l'utilisation d'armes lourdes, il prend l'exemple de la prison de Toulon
00:08:23qui a été la cible de Rafale de Kalachnikov lundi soir.
00:08:27C'est un mode d'intimidation qui est propre aux narco-bandits.
00:08:30Le terme narco-racaille a été utilisé par Bruno Retailleau.
00:08:35Alors ils agiraient en réaction évidemment à cette loi de lutte contre le narcotrafic
00:08:39qui dérange dans le milieu, mais aussi à la création de ces deux prisons de haute sécurité,
00:08:43celles de Vendin-le-Vieil et de Condé-sur-Sarthe.
00:08:46Des prisons qui sont en alerte maximale depuis le début des attaques.
00:08:49Alors le PNAT, le parquet national antiterroriste, est donc saisi de l'affaire
00:08:53avec une interpellation qui a déjà eu lieu, mais il est trop tôt pour connaître son lien exact
00:08:58avec les affaires, précise le ministère de l'Intérieur.
00:09:00Toujours au cœur de l'enquête, cette mouvance des DPF,
00:09:04la défense des droits des prisonniers français.
00:09:07C'est comme ça qu'ils se font appeler et qu'ils signent les attaques
00:09:10et qu'ils menacent clairement les agents pénitentiaires,
00:09:13notamment sur la messagerie cryptée Telegram.
00:09:15Cette DDPF pourrait être liée à l'ultra-gauche,
00:09:18mais c'est à prendre avec beaucoup de prudence,
00:09:20car jusqu'alors ce groupuscule était inconnu des services de renseignement.
00:09:24Alors Sraouina, vous avez évoqué la prison de Vendin-le-Vieil,
00:09:27on le sait, on en a beaucoup parlé sur cette antenne,
00:09:29puisqu'elle va accueillir les plus gros narcotrafiquants
00:09:32et là c'est alerte, alerte maximale.
00:09:34Alerte maximale, parce que la prison de Vendin-le-Vieil,
00:09:36c'est le symbole de la sécurité pénitentielle,
00:09:39c'est le symbole aussi pour Gérald Darmanin.
00:09:41Elle se doit de rester intouchable, cette prison.
00:09:44Eh bien, Vendin est évidemment en alerte maximale
00:09:46et à l'heure où les fourgons continuent de vider la prison de ces détenus
00:09:50pour faire de la place pour les narcotrafiquants
00:09:52qui sont accueillis au mois de mai,
00:09:54eh bien selon nos informations ce matin,
00:09:56lors de l'arrivée du convoi de transfert des détenus de Vendin sur l'autoroute,
00:10:01un véhicule a cherché à s'immiscer dans le convoi.
00:10:03Il a été aussitôt bloqué par un véhicule ERIS,
00:10:07ce corps d'élite de la sécurité pénitentiaire.
00:10:10Les trois individus ont été interpellés, ils étaient alcoolisés.
00:10:13Les premiers éléments semblent faire penser
00:10:14qu'ils n'étaient pas au courant du contexte de crise.
00:10:18D'autres convois pour le transfert des détenus
00:10:20sont prévus dans les semaines à venir.
00:10:22Merci beaucoup Sabwina.
00:10:23Alors avant de faire agir nos invités du jeudi,
00:10:26Wilfried Fonck a accepté notre invitation
00:10:28et merci d'avoir accepté notre invitation dans un tel contexte.
00:10:31quel est votre état d'esprit, l'état d'esprit de votre corporation ?
00:10:34C'est une situation inédite.
00:10:35C'est une situation inédite parce qu'effectivement,
00:10:37on a été confronté pour la première fois à des attaques organisées,
00:10:41coordonnées, à un instant quasiment similaire.
00:10:45C'est-à-dire qu'on a tapé sur différents endroits du territoire
00:10:47le même jour, quasiment à la même heure.
00:10:49C'est vrai qu'on n'était pas habitués à ça.
00:10:51C'est-à-dire que régulièrement,
00:10:52les personnels sont eux soumis à des pressions,
00:10:55des tensions, des menaces
00:10:57et où ça se concrétise parfois sur des véhicules qui brûlent,
00:10:59mais sur un seul établissement.
00:11:01Là, c'est vrai que ça a été plusieurs établissements
00:11:03jusqu'à l'école de la nationale administration pénitentiaire
00:11:05et même le domicile de quelques-uns de nos collègues.
00:11:09Donc oui, l'ampleur est quand même énorme.
00:11:10On a quelque chose qu'on n'avait pas connu jusqu'à présent.
00:11:13L'inquiétude est énorme, je suppose, dans votre corporation.
00:11:15L'inquiétude est quotidienne parce qu'on n'a pas un métier facile.
00:11:19On a quand même en face de nous des individus
00:11:22qui ont tous regressé la loi et qui sont donc enfermés pour cela.
00:11:26Donc effectivement, les conditions de travail sont particulièrement compliquées.
00:11:30On a aussi une surpopulation carcérale
00:11:32qui ne fait que renforcer ces tensions,
00:11:34un manque d'effectifs et où derrière aussi
00:11:37une politique carcérale si tentée qu'elle existe
00:11:39qui, ma foi, n'est pas forcément toujours en faveur
00:11:42des missions des personnels et de leurs conditions d'exercice.
00:11:45– Wilfried, vous êtes toujours habitués de tout nous dire.
00:11:47Est-ce que vous avez le sentiment aujourd'hui
00:11:48que vous êtes, vous et vos collègues, suffisamment,
00:11:51j'irais, protégés par l'administration ?
00:11:53– Alors suffisamment protégés, c'est un…
00:11:55Je veux dire, la question est vaste.
00:11:57On va dire que ça fait plus de 30 ans
00:11:58que les prisons françaises sont malades,
00:12:00qu'on essaye de les soigner finalement avec du doliprane
00:12:03et au final, on aurait plutôt besoin d'un traitement de choc.
00:12:06Donc aujourd'hui, ce qu'on exige à chaque fois,
00:12:09c'est qu'on mette des moyens, des moyens financiers,
00:12:11des moyens matériels, des moyens humains
00:12:13et qu'on donne aussi, d'un point de vue législatif,
00:12:16certaines prérogatives supplémentaires au personnel
00:12:18qui, pour certaines, ont même été retirées par la loi en 2009.
00:12:21On se souvient des fouilles intégrales des détenus
00:12:25à la sortie des parloirs qui maintenant sont interdites.
00:12:27Donc en effet, on a affaire à une administration
00:12:29qui aujourd'hui est archaïque
00:12:31et qui a besoin grandement d'être modernisée
00:12:33si on veut, derrière, être en mesure
00:12:35de pouvoir, nous, assurer nos missions de garder de réinsertion.
00:12:37– Gabriel Cluzel, ce climat, cette situation,
00:12:41et je le dis un peu inédite avec ses attaques directes
00:12:44à l'encontre de ces surveillants de prison,
00:12:47ça nous dit quoi de la société aujourd'hui,
00:12:49de ce qui se passe dans le monde et en France notamment ?
00:12:51– Déjà, je voulais dire toute mon admiration
00:12:53pour ce personnel pénitentiaire,
00:12:54parce que c'est vrai que c'est des gens
00:12:56qui sont mal rémunérés,
00:12:58qui ne sont pas reconnus par la société,
00:13:00qui sont dans un métier en tension,
00:13:03pas dans le sens où on l'entend habituellement,
00:13:05c'est-à-dire que vous êtes tendus en permanence aux aguets,
00:13:09et en même temps c'est un métier humain,
00:13:10parce qu'il y a une dimension humaine aussi,
00:13:12dans ce métier-là,
00:13:13donc je crois que c'est l'occasion d'en parler,
00:13:16et c'est important,
00:13:17et on comprend qu'ils soient évidemment angoissés,
00:13:19puisque c'est leur famille,
00:13:20quand on vient taguer une voix plus à l'aide,
00:13:22c'est une façon de dire,
00:13:22je sais où tu habites,
00:13:24je sais le chemin que prennent tes enfants,
00:13:26ta femme, etc.
00:13:27Donc c'est vrai, c'est proprement angoissé.
00:13:29Ce que ça dit de notre société,
00:13:30c'est qu'il règne une impunité,
00:13:31dans l'inversion des valeurs un peu générales,
00:13:33il règne une impunité,
00:13:36pour des gens qui sont plus seulement sur la défensive,
00:13:38quand vous évadez,
00:13:38vous êtes dans une posture défensive,
00:13:40là ils sont dans l'offensive.
00:13:43Ça me rappelle d'une certaine façon,
00:13:44même si c'est d'autres circonstances,
00:13:45et d'autres personnes visées,
00:13:48vous savez quand les gendarmeries avaient été assaillies,
00:13:52il faut dire ça comme ça,
00:13:53avec des tirs de mortier au moment de l'affaire Adama Traoré,
00:13:56quand les gendarmes avaient peur,
00:13:57non seulement pour eux et pour leur famille,
00:13:58on s'est dit,
00:13:59mais là c'est plus les délinquants qui se barricadent chez eux,
00:14:03c'est eux qui vont à l'assaut des forces de l'ordre.
00:14:05Je répète que les forces de l'ordre,
00:14:06les agents pénitentiaires,
00:14:07c'est un peu ce qui nous protège de la sauvagerie,
00:14:10donc c'est évidemment éminemment inquiétant.
00:14:13Moi je m'interroge beaucoup sur ceux qui font,
00:14:15alors on parle de narcotrafiquants,
00:14:17mais c'est vrai qu'habituellement,
00:14:18ils ne font pas beaucoup de littérature.
00:14:19Non, ce n'est pas leur imputation, non.
00:14:21Voilà, donc c'est vrai que là,
00:14:23ils forment des phrases, des revendications.
00:14:26Il y a presque une idéologie.
00:14:27Il y a beaucoup de fautes d'orthographe,
00:14:29mais l'extrême-gauche aussi fait beaucoup de fautes d'orthographe.
00:14:32Et c'est vrai que,
00:14:33moi je n'ai évidemment aucune information,
00:14:36mais certains émettent l'idée
00:14:37qu'il pourrait y avoir aussi
00:14:38ce qu'on appelle des convergences de lutte.
00:14:40Et il ne faut pas oublier
00:14:41que l'extrême-gauche a déjà été violente par le passé,
00:14:45Action Directe.
00:14:45On se rappelle que Jean-Marc Rouillant,
00:14:47l'un des fondateurs d'Action Directe,
00:14:48a été invité à l'Université de Bordeaux.
00:14:51Et donc ça, c'est quelque chose
00:14:53que l'on ne peut pas exclure.
00:14:54Et puis cette idée que la prison,
00:14:55vous savez, la prison,
00:14:56c'est la philosophie de Michel Foucault.
00:14:58Ce n'est pas bien, la prison.
00:14:59Déjà, Action Directe,
00:15:00attaquer les policiers,
00:15:01mais la prison n'était pas loin derrière.
00:15:03Donc tout cela, à mon avis,
00:15:05est à prendre avec beaucoup,
00:15:07beaucoup de circonspections
00:15:08et surtout à la hauteur des enjeux,
00:15:10parce que c'est très grave.
00:15:11Oui, c'est très grave.
00:15:12André Rélin,
00:15:13vous qui êtes avocat,
00:15:14ancien ministre et avocat,
00:15:16quel regard portez-vous sur cette situation ?
00:15:18Alors évidemment,
00:15:19Sabouyana nous l'a dit,
00:15:19il n'y a pas de pistes privilégiées.
00:15:22On a, Bruno Retailleau a parlé
00:15:23et évoqué fortement les narcotrafiquants.
00:15:26C'est aussi une pression
00:15:26sur les épaules de Gérald Darmanin
00:15:28et également de Bruno Retailleau.
00:15:31Trois choses.
00:15:32D'abord, je partage ce qu'a dit
00:15:33Gabriel Cluzel
00:15:34sur le soutien qu'on doit apporter
00:15:36et pas seulement un soutien moral,
00:15:38un soutien psychologique,
00:15:39un soutien aussi policier,
00:15:41si nécessaire,
00:15:42aux personnels pénitentiaires.
00:15:43Et encore, merci à Wilfried Fong
00:15:44d'avoir accepté,
00:15:45parce que le contexte n'est pas facile.
00:15:46Ah oui, c'est très difficile.
00:15:47C'est une pression en temps normal déjà
00:15:50qui est terrible,
00:15:51c'est un métier très difficile,
00:15:52mais en plus avec des menaces maintenant
00:15:54sur eux-mêmes et sur leur famille.
00:15:56La deuxième chose que je voudrais dire,
00:15:57c'est qu'on a beaucoup de retard,
00:15:59on a pris beaucoup de retard
00:16:00pendant trop longtemps en France
00:16:01sur le budget de la justice.
00:16:04Et donc, on a commencé à rattraper ce retard
00:16:05sous Jospin,
00:16:07avec Elisabeth Guigou,
00:16:07ça a continué sous Sarkozy,
00:16:09avec Rachida Dati,
00:16:10j'ai oublié Chirac,
00:16:11avec Perben,
00:16:12tout ça a continué.
00:16:13Et puis, il y a eu un coup d'accélérateur
00:16:15très fort,
00:16:16il faut le reconnaître,
00:16:16avec Dupond-Moretti,
00:16:17il y a quelques années.
00:16:18Je parle du budget de la justice.
00:16:20Et dans cette augmentation
00:16:21du budget de la justice,
00:16:22chaque fois,
00:16:23c'est la pénitentiaire
00:16:24qui en bénéficie le plus.
00:16:26Et tant mieux.
00:16:27Mais on est encore loin du compte.
00:16:28Il y a encore des progrès à faire
00:16:29en termes de moyens.
00:16:31Et puis la troisième chose
00:16:32que je voudrais dire,
00:16:33c'est que je me demande
00:16:34quel est le degré de bêtise
00:16:36ou de naïveté
00:16:37de ceux qui commettent
00:16:38ces attaques inqualifiables.
00:16:40Est-ce qu'ils pensent vraiment
00:16:41que l'État va reculer ?
00:16:42Est-ce qu'ils pensent vraiment
00:16:43qu'on va changer la loi
00:16:44pour leur faire plaisir ?
00:16:45Est-ce qu'ils pensent vraiment
00:16:46que Darmanin,
00:16:46le gouvernement actuel,
00:16:47va renoncer à ces prisons
00:16:49de haute sécurité ?
00:16:50D'autant que c'est le dossier prioritaire
00:16:51du Réal Darmanin.
00:16:51Évidemment.
00:16:52On n'a pas beaucoup de moyens,
00:16:53mais au moins c'est du concret.
00:16:54Ils sont totalement idiots.
00:16:55Totalement idiots.
00:16:56Personne ne doit reculer.
00:16:57Personne ne reculera.
00:16:59Paul.
00:17:00Paul et Fabrice.
00:17:00Beaucoup de choses ont été dites
00:17:01à la fois par Gabriel et par André
00:17:03avec lesquels je suis plutôt d'accord.
00:17:05J'ajouterais que malheureusement,
00:17:06et vous le disiez aussi,
00:17:07depuis plusieurs années,
00:17:09la pression est très importante
00:17:10à l'égard des agents de la pénitentiaire
00:17:13et des prisons elles-mêmes,
00:17:15avec, on se souvient,
00:17:16de la tragique évasion de Mohamed Amra.
00:17:18Ce n'est pas nouveau.
00:17:19Ce qui me semble nouveau là,
00:17:21c'est l'aspect coordonné,
00:17:22c'est l'aspect organisé.
00:17:23Et une des pistes aussi
00:17:24qui a été évoquée
00:17:25par Gérald Darmanin,
00:17:26c'est que face à la pression croissante
00:17:29qui est mise par l'État,
00:17:30et moi je la soutiens cette pression,
00:17:32contre les narcotrafiquants,
00:17:33contre la délinquance,
00:17:34la criminalité organisée,
00:17:36eh bien il y a une forme d'idée
00:17:37de montrer les muscles,
00:17:38de riposte pour intimider l'État,
00:17:41pour montrer que le monopole
00:17:42de la violence légitime
00:17:43que veut réinsuffler l'État,
00:17:46eh bien est dans leurs mains
00:17:47et que c'est eux qui vont pouvoir,
00:17:49par ces méthodes abominables,
00:17:51eh bien avoir le haut de la situation,
00:17:54le haut du pavé,
00:17:55et conquérir même
00:17:57jusqu'au centre de détention.
00:17:58Donc il faut évidemment
00:17:59être effectivement très très ferme,
00:18:02sans oublier de soutenir
00:18:03de façon inconditionnelle,
00:18:05évidemment,
00:18:06les agents de la pénitentiaire
00:18:07qui font un travail
00:18:08absolument formidable,
00:18:09de courage,
00:18:10de qualité humaine,
00:18:12et je crois que ce travail,
00:18:13on ne le salue pas assez,
00:18:14on parle souvent,
00:18:15et on a raison aussi,
00:18:15des forces de l'ordre,
00:18:16de la police et de la gendarmerie,
00:18:17mais il faut parler
00:18:18de la pénitentiaire,
00:18:19et en plus de donner la parole,
00:18:21c'est une très bonne chose,
00:18:23donc voilà,
00:18:24et je pense que les Français
00:18:25sont reconnaissants
00:18:25du travail que vous faites
00:18:27pour le bien commun,
00:18:28mais désormais,
00:18:29il faut de l'aide,
00:18:29il faut,
00:18:30vous l'avez dit,
00:18:30davantage de moyens,
00:18:32il faut protéger mieux nos prisons,
00:18:34ces prisons de haute sécurité,
00:18:35à mon avis,
00:18:35vont dans le bon sens,
00:18:36il faut multiplier le nombre de places
00:18:38pour que les conditions aussi
00:18:39de détention soient meilleures,
00:18:40mais c'est un grand chantier,
00:18:41j'ai l'impression
00:18:41qu'à chaque campagne présidentielle,
00:18:43on en reparle,
00:18:44et qu'à chaque fois,
00:18:44on dit,
00:18:45bon,
00:18:45il y a des choses qui ont été faites,
00:18:47comme dit André,
00:18:47mais pas suffisamment,
00:18:48donc là,
00:18:49il serait peut-être temps,
00:18:50notamment avec ce tandem
00:18:51Retailleau-Darmanin,
00:18:52de vraiment,
00:18:53de mouiller la chemise
00:18:54et de faire quelque chose
00:18:54peut-être plus en profondeur,
00:18:56notamment sur la question des moyens.
00:18:57– Et je suis d'accord
00:18:58avec André Valigny,
00:18:59je ne pense pas
00:18:59que ça puisse faire plier
00:19:00Gérald Darmanin,
00:19:00et je le disais encore une fois,
00:19:01lorsqu'il a été nommé
00:19:02ministre de la Justice,
00:19:03qu'est-ce qu'il a dit ?
00:19:04Il a dit,
00:19:04ok,
00:19:05on m'a nommé,
00:19:06mais il faut me donner les moyens,
00:19:08et très concrètement,
00:19:09il sait qu'il ne peut pas
00:19:10avoir tous les moyens,
00:19:11mais là,
00:19:11c'est du concret,
00:19:12et il ne reculera pas
00:19:13sur ce dossier-là,
00:19:14parce que c'est le dossier
00:19:15qui parle le plus,
00:19:16et on le sait également,
00:19:17ils n'ont pas beaucoup de temps,
00:19:18et donc là,
00:19:19c'est du concret.
00:19:19Je vous donne la parole
00:19:20dans quelques instants,
00:19:21Wilfried,
00:19:21mais je n'ai pas encore entendu
00:19:22Fabrice Akoun.
00:19:24– Pour répondre à la fois
00:19:25à Gabriel et à André,
00:19:26vous parlez d'une hypothétique
00:19:28convergence des luttes,
00:19:30elle n'est pas hypothétique,
00:19:31elle est réelle,
00:19:31je rappelle quand même
00:19:32qu'à l'Assemblée nationale,
00:19:33l'ultra-gauche aujourd'hui,
00:19:34et la fille en particulier,
00:19:36est en train de batailler
00:19:37contre la loi
00:19:41de combattre les narcotrafiquants,
00:19:42donc il y a une réalité
00:19:43de la convergence des luttes,
00:19:44et d'ailleurs,
00:19:45c'est cela probablement
00:19:45qui rend possible
00:19:46ce qui se produit là,
00:19:48parce que s'il n'y avait pas
00:19:49ce soutien politique,
00:19:50comme d'ailleurs pour l'antisémitisme
00:19:51dans le cadre
00:19:52de ce qui se produit
00:19:53en ce moment, etc.,
00:19:53c'est parce qu'il y a
00:19:54un soutien politique
00:19:55d'une partie de l'Assemblée,
00:19:56et non négligeable,
00:19:57qu'il y a une possibilité
00:19:58de passage à l'acte.
00:19:59La parole précède toujours l'acte,
00:20:01en particulier quand c'est la parole
00:20:02qui se situe à l'Assemblée nationale.
00:20:04Et pour répondre
00:20:04sur le second sujet,
00:20:05sur le recul des pouvoirs publics,
00:20:07les pouvoirs publics
00:20:08nous montrent tout l'inverse.
00:20:10Systématiquement,
00:20:10en tout cas dans des cas
00:20:11un peu compliqués,
00:20:13on les voit reculer.
00:20:14Je rappelle quand même récemment
00:20:15qu'Emmanuel Macron
00:20:17a complètement décrédibilisé
00:20:20son ministre de l'Intérieur
00:20:21au sujet de l'Algérie.
00:20:22Donc moi, je crois au contraire
00:20:23que ces actions,
00:20:24ces gens-là pensent,
00:20:26pensent,
00:20:27à juste titre,
00:20:27au regard de l'histoire récente,
00:20:29que les pouvoirs publics
00:20:30peuvent reculer d'une manière d'une autre.
00:20:31Je ne dis pas qu'ils le feront,
00:20:32parce qu'on voit bien
00:20:33que Gérald Darmanin
00:20:34joue autre chose.
00:20:35La chance que l'on a aujourd'hui...
00:20:36Ah bon ?
00:20:36Voilà, la chance que l'on a aujourd'hui...
00:20:39Personne ne l'a dit encore sur ce plateau.
00:20:40La chance que l'on a aujourd'hui,
00:20:41et on l'a vu avec les JO
00:20:42et d'autres choses,
00:20:42c'est que dès qu'on touche
00:20:43à l'égo de nos politiques,
00:20:45tout d'un coup,
00:20:46les moyens sont mis.
00:20:46Non mais ça,
00:20:47c'est le dossier prioritaire,
00:20:48Gérald Darmanin.
00:20:48Oui, bien sûr.
00:20:49C'est deux prisons,
00:20:50enfin, c'est deux centres.
00:20:50Bienheureusement.
00:20:51C'est le dossier prioritaire,
00:20:52on le sait bien.
00:20:52Mais ça arrive très tard
00:20:53et ça arrive très tard
00:20:54parce que comme il n'y a aucun consensus
00:20:56en France
00:21:05pénitentiaire,
00:21:05pour 2025,
00:21:06c'est 5,9 milliards d'euros.
00:21:08Le chiffre d'affaires
00:21:10du narcotrafic,
00:21:116 milliards.
00:21:12Quand on met les chiffres
00:21:13côte à côte,
00:21:13on se dit
00:21:14effectivement,
00:21:15les moyens qu'on y met
00:21:16ne sont pas forcément
00:21:16à la hauteur des enjeux.
00:21:18Et d'un autre côté,
00:21:18au-delà des moyens,
00:21:19il y a effectivement aujourd'hui
00:21:20une nécessité d'avoir
00:21:21du courage politique
00:21:23au-delà de la volonté
00:21:24pour mettre le sujet
00:21:25de la prison sur la table,
00:21:27d'en faire un sujet
00:21:28de société
00:21:29et qu'on s'interroge
00:21:30parce que finalement,
00:21:31nous, on est là
00:21:32pour exécuter des peines
00:21:33qui ont été prononcées
00:21:34par une justice
00:21:35au nom du peuple français.
00:21:37Et quelque part,
00:21:38on se dit,
00:21:39que font les politiques ?
00:21:40On parlait de la loi
00:21:41narcotrafic.
00:21:42Moi, j'ai suivi les débats
00:21:42du début jusqu'à la fin.
00:21:44Quand vous voyez
00:21:44que vous avez 180 députés,
00:21:46grand maximum,
00:21:47qui viennent débattre
00:21:48de cette loi,
00:21:49et je pense notamment
00:21:50à l'article 23
00:21:50qui concernait
00:21:51le nouveau régime de détention,
00:21:53je me dis finalement,
00:21:54les politiques,
00:21:54la prison,
00:21:55ils n'en ont rien à faire
00:21:55puisqu'ils ne viennent pas
00:21:57pour venir débattre de cela.
00:21:59On a eu aussi
00:21:59la niche parlementaire
00:22:01d'Horizon
00:22:02qui ont fait voter
00:22:03une proposition de loi
00:22:04qui aujourd'hui
00:22:05va remettre au goût du jour
00:22:07les petites peines,
00:22:08les courtes peines
00:22:08de six mois.
00:22:09On a 82 000 détenus,
00:22:1162 000 places opérationnelles,
00:22:133 000 vacances de personnel.
00:22:15Comment voulez-vous
00:22:16qu'aujourd'hui,
00:22:17on puisse absorber
00:22:17ce type de décision ?
00:22:21Donc,
00:22:21quand on veut mettre
00:22:22les choses en cohérence,
00:22:23on essaye aussi
00:22:24de regarder la réalité du terrain.
00:22:26Malheureusement,
00:22:26la réalité dans les prisons,
00:22:27personne ne veut la regarder.
00:22:28André ?
00:22:29Oui,
00:22:29un petit mot
00:22:30sur le nombre
00:22:31de députés en séance
00:22:32pour les débats,
00:22:33jour et nuit.
00:22:34Il faut quand même savoir
00:22:35que 183 députés,
00:22:37c'est pas mal.
00:22:37C'est l'ancien député
00:22:38qui parle.
00:22:38Non,
00:22:38non,
00:22:39mais je vais vous expliquer
00:22:39pourquoi chaque groupe politique
00:22:41a ses spécialistes
00:22:42des questions sociales,
00:22:44financières,
00:22:45budgétaires,
00:22:45pénitentiaires,
00:22:46etc.
00:22:47Donc,
00:22:47quand il y a un texte
00:22:48très spécifique
00:22:49comme celui sur les prisons,
00:22:50eh bien,
00:22:51chaque groupe politique
00:22:51envoie ses spécialistes.
00:22:53Les autres ne sont pas
00:22:54chez eux,
00:22:55en train de regarder la télévision.
00:22:56Ils sont dans leur bureau,
00:22:57ils sont en commission,
00:22:58ils reçoivent des délégations.
00:22:59Donc,
00:23:00180 députés
00:23:01pendant le débat,
00:23:03c'est pas mal,
00:23:03je vous assure,
00:23:04tout le monde est là
00:23:04au moment du vote,
00:23:05mais 180 députés
00:23:06qui viennent débattre
00:23:08d'un sujet spécifique,
00:23:09c'est vraiment pas mal.
00:23:10Et les autres travaillent
00:23:10à autre chose.
00:23:11Vous voyez,
00:23:11quand on a un député
00:23:12sur le plateau
00:23:12qui, de ce croit,
00:23:13est avocat,
00:23:14il peut devenir l'avocat
00:23:15des députés aussi.
00:23:16Non,
00:23:16mais j'en parle d'autant plus
00:23:17que quand j'étais député,
00:23:18j'étais spécialisé
00:23:19sur les questions de justice
00:23:20à la commission des lois.
00:23:21Je faisais tous les débats
00:23:23de la loi Perben 2,
00:23:24la loi Guigou,
00:23:24etc.
00:23:26Et on n'était jamais
00:23:26plus d'une centaine.
00:23:27Mais mes collègues
00:23:28étaient ailleurs
00:23:28en train de travailler
00:23:29à autre chose.
00:23:30Je ne dis pas
00:23:30qu'ils ne travaillent pas,
00:23:31moi je constate le nombre.
00:23:32Après,
00:23:33au-delà de ça,
00:23:33quand on les sollicite
00:23:34par écrit,
00:23:35quand on a trois recours
00:23:36pour vous croyez
00:23:37qu'on envoie,
00:23:37on s'estime heureux.
00:23:38Ah oui ?
00:23:39Allez,
00:23:39on marque une pause,
00:23:40vous étiez formidables
00:23:41comme avocat.
00:23:42André,
00:23:43sachez-le.
00:23:44Merci.
00:23:44Et ancien ministre aussi.
00:23:46Je vous enverrai
00:23:46mes honoraires.
00:23:47Je vous enverrai.
00:23:53C'est parti également
00:23:53de la situation.
00:23:54Merci.
00:23:55Vous nous quittez,
00:23:56mais c'est Marie-Victoire
00:23:56du Donné qui prend
00:23:57votre place.
00:23:58C'est Slavé.
00:23:59Allez,
00:23:59à tout à l'heure.
00:24:00Et on va parler d'un titre.
00:24:01Je ne sais pas
00:24:02si on peut se glorifier
00:24:03de ce titre.
00:24:04Vous me le direz
00:24:04aux invités du jour.
00:24:06La France est championne européenne
00:24:08des demandes d'asile.
00:24:10Voilà,
00:24:10ce sera notre prochain sujet.
00:24:12Restez avec nous
00:24:12sur CNews,
00:24:13première chaîne d'information
00:24:14de France.
00:24:15Ça aussi,
00:24:16c'est un autre titre.
00:24:17Merci.
00:24:21Il est 12h30.
00:24:22Merci de nous accueillir.
00:24:23C'est votre Midi News
00:24:24jusqu'à 14h.
00:24:25Je vous présente
00:24:26mon équipe du jeudi
00:24:26dans quelques instants.
00:24:27Mais elle est fidèle au poste
00:24:28et Sommay à la midi
00:24:29pour un nouveau tour
00:24:29de la formation avec vous.
00:24:31Sommay-a.
00:24:31Et à la une de l'actualité,
00:24:33Thierry,
00:24:33Georgia Meloni
00:24:34en mission de paix
00:24:35commerciale à Washington.
00:24:37Au menu,
00:24:37une rencontre
00:24:38avec Donald Trump
00:24:39et la présidente
00:24:40du Conseil italien
00:24:40compte bien
00:24:41obtenir des concessions
00:24:43sur la menace
00:24:43de surtaxe
00:24:44imposée par les Etats-Unis.
00:24:46Amasse dehors
00:24:47ou encore amassée
00:24:48de la racaille.
00:24:49Voilà les slogans
00:24:50scandés hier
00:24:50par des centaines
00:24:51de Palestiniens,
00:24:52des hommes,
00:24:53des femmes
00:24:53mais aussi des enfants
00:24:54en nombre
00:24:55partis de Beit Laïa
00:24:56au nord de l'enclave
00:24:57pour dénoncer
00:24:57la mainmise
00:24:58du groupe terroriste
00:24:59et appeler
00:25:00à mettre fin
00:25:00à la guerre
00:25:01avec Israël.
00:25:03Et puis la dépression
00:25:04en s'arrive en France.
00:25:05Conséquence,
00:25:05trois départements
00:25:06placés en vigilance orange.
00:25:08De fortes pluies
00:25:09sont attendues
00:25:09toute la journée
00:25:10sur la Corse
00:25:11et les massifs de Savoie
00:25:12sont en alerte
00:25:13pour risque d'avalanche.
00:25:14Et vous avez fini.
00:25:18Absolument Thierry.
00:25:19Et on se retrouve à ?
00:25:2013h comme d'habitude.
00:25:21Comme d'habitude.
00:25:22Les règles ne changent pas.
00:25:24L'équipe du jeudi,
00:25:25Gabriel Cluzel est avec moi,
00:25:26André Valigny est avec moi,
00:25:27Fabrice Akoun est avec moi,
00:25:28Paul Melin est avec moi,
00:25:30Wilfried Fonck est avec nous,
00:25:31secrétaire nationale
00:25:32du FAP,
00:25:32UNSA,
00:25:33Justice
00:25:33et j'en profite
00:25:34pour vous dire
00:25:35que Jean-Marie Roir
00:25:36sera avec nous
00:25:37à 13h30.
00:25:39Académicien
00:25:40que vous connaissez tous
00:25:41évidemment.
00:25:42Prendrons un petit peu
00:25:42de hauteur
00:25:43sur tous ces sujets
00:25:44d'actualité
00:25:45et j'interrogerai également
00:25:46sur son dernier ouvrage
00:25:48où il parle justement
00:25:49de justice.
00:25:50Ça a bien fait de venir
00:25:51aujourd'hui
00:25:52mon cher Wilfried.
00:25:53Alors on va commencer
00:25:54par un titre
00:25:55dont on se passerait bien.
00:25:57Je pense que je vais
00:25:57vous attendre sur le sujet.
00:25:58Je pense que vous êtes
00:25:59prêts à débattre.
00:26:02C'est la France,
00:26:03je vous le disais,
00:26:03qui est championne européenne,
00:26:05championne européenne
00:26:06des demandes d'asile.
00:26:07C'est ce qui révèlent
00:26:08les derniers chiffres
00:26:09de l'agence Eurostat.
00:26:10La France,
00:26:11écoutez bien,
00:26:11a enregistré 13 000
00:26:13demandes d'asile
00:26:14et ça c'était
00:26:15en février dernier.
00:26:16On voit tout cela
00:26:17avec Adrien Spiteri
00:26:18et on ouvre le débat
00:26:19avec notre équipe
00:26:20du jeudi.
00:26:22Légalement,
00:26:23grâce à un visa
00:26:24ou de manière illégale
00:26:25parfois à bord
00:26:26d'embarcations
00:26:27de fortune
00:26:27comme celle-ci,
00:26:29des migrants
00:26:29tentent de rejoindre
00:26:30le vieux continent
00:26:31pour s'y installer.
00:26:33Mais une fois
00:26:33sur le sol
00:26:34de l'Union européenne,
00:26:35quel est le pays
00:26:35le plus attractif ?
00:26:37Pour la première fois
00:26:38depuis au moins 5 ans,
00:26:39c'est la France
00:26:40qui a reçu
00:26:41le plus de demandes
00:26:41d'asile sur un mois.
00:26:4313 065 en février
00:26:45devant l'Espagne
00:26:46et l'Allemagne.
00:26:47Très loin,
00:26:48devant la Belgique
00:26:48et ses 3060 candidatures.
00:26:51Mais alors,
00:26:52comment l'expliquer ?
00:26:53D'abord,
00:26:54par le durcissement
00:26:55de la politique
00:26:56migratoire outre-Rhin.
00:26:58A la suite
00:26:58d'une série
00:26:59d'attentats,
00:26:59l'Allemagne a renforcé
00:27:00ses contrôles
00:27:01aux frontières,
00:27:02limité les aides financières
00:27:04accordées aux immigrés.
00:27:05Résultat,
00:27:07moins 50%
00:27:08de demandes d'asile
00:27:09entre le mois
00:27:09de juillet 2024
00:27:10et mars 2025.
00:27:12Autre raison,
00:27:13les exceptions françaises
00:27:15d'après une récente étude
00:27:16de la Fondapol.
00:27:18Nous sommes le pays
00:27:19européen
00:27:19qui accordons
00:27:20les prestations sociales
00:27:21les plus élevées
00:27:22aux demandeurs d'asile
00:27:23ne pouvant être placés
00:27:25en centre d'hébergement.
00:27:27426 euros par mois
00:27:28contre 367 en Allemagne
00:27:31et 365 en Autriche.
00:27:33Enfin,
00:27:35sur le sol français,
00:27:36les étrangers
00:27:37en situation irrégulière
00:27:38peuvent également bénéficier
00:27:40de soins médicaux
00:27:41et hospitaliers
00:27:41sans frais
00:27:42grâce à l'aide médicale
00:27:44d'État.
00:27:45Voilà,
00:27:46Gawiel Cluzel,
00:27:47ça nous dit quoi ?
00:27:48Quel beau pays la France
00:27:49puisqu'on paie tout en fait.
00:27:51Il faut bien que la France
00:27:52soit championne quelque part.
00:27:54Je ne sais pas
00:27:54si elle peut s'en glorifier
00:27:56mais néanmoins,
00:27:57voilà les titres
00:27:58qu'on lui accorde.
00:28:00Ce qu'il faut savoir
00:28:00c'est que ce n'est pas
00:28:01demande d'asile
00:28:02parce qu'en réalité
00:28:03quand on est chez nous
00:28:04on y reste
00:28:04donc qu'elle soit accordée
00:28:06ou pas
00:28:06c'est très compliqué
00:28:07aujourd'hui
00:28:08de faire sortir
00:28:10ceux auxquels
00:28:11on ne souhaite pas
00:28:11accorder de demande d'asile.
00:28:13Moi ce qui me semble intéressant
00:28:14c'est que la réalité
00:28:15est un mur
00:28:18sur lequel
00:28:18tout le monde
00:28:19se fracasse.
00:28:21On disait
00:28:21oui,
00:28:21non mais non
00:28:22c'est pas
00:28:23l'AME
00:28:24qui attire
00:28:26c'est pas
00:28:27les conditions
00:28:28sociales particulières
00:28:29non non
00:28:29ça n'a rien à voir
00:28:31avec tout ça
00:28:31évidemment que si
00:28:32alors l'Allemagne
00:28:33après les attentats
00:28:34a déclaré
00:28:35un état d'urgence
00:28:37qui a permis
00:28:38parce que c'est autorisé
00:28:39dans des circonstances
00:28:40particulières
00:28:41par l'Europe
00:28:41parce que si vous savez
00:28:42sinon on n'a pas le droit
00:28:43de durcir le contrôle
00:28:45aux frontières
00:28:46je crois que la France
00:28:46l'avait fait
00:28:46après le Bataclan
00:28:47donc ce qui explique
00:28:48ces chiffres
00:28:49et puis on voit
00:28:49que l'Allemagne
00:28:50avec son
00:28:50Virchaffenda
00:28:51c'est tout ce que l'on sait
00:28:52est quand même
00:28:53moins disante
00:28:54dans les prestations
00:28:56ce qui peut
00:28:58paraître plus étonnant
00:28:59c'est l'Espagne
00:29:00parce que l'Italie
00:29:00aussi est devenue
00:29:01plus dure
00:29:02et puis c'est
00:29:03une réputation
00:29:04aussi
00:29:04Georgia Mélonie
00:29:06on sait qu'elle a voulu
00:29:06durcir
00:29:07donc ça se sait
00:29:08évidemment
00:29:09et puis l'Espagne
00:29:11l'Espagne
00:29:11elle a un gouvernement
00:29:12de gauche
00:29:13qui est très accueillant
00:29:14pour les migrants
00:29:15mais elle aussi
00:29:16est bien moins
00:29:17disante
00:29:19sur le plan social
00:29:20des prestations sociales
00:29:21donc les gens
00:29:22traversent l'Espagne
00:29:23l'Espagne est une porte d'entrée
00:29:24mais ils traversent l'Espagne
00:29:25moi j'en ai discuté
00:29:26avec un député espagnol
00:29:28pour rejoindre la France
00:29:30donc nous sommes
00:29:30un Eldorado
00:29:32alors en réalité
00:29:33c'est de moins en moins
00:29:35quand on voit
00:29:35les conditions
00:29:36de vie
00:29:38mais c'est une réalité
00:29:41le gouvernement
00:29:43visiblement
00:29:43a l'air tout à fait
00:29:44impuissant dans ce registre
00:29:44Fabrice
00:29:45Fabrice Akoun
00:29:46en fait
00:29:47oui quel beau pays
00:29:48parce que dans l'absolu
00:29:50dans l'absolu
00:29:51un pays
00:29:52qui soigne des gens
00:29:53aussi vulnérables
00:29:55que des demandeurs d'asile
00:29:56c'est magnifique
00:29:57la difficulté
00:29:58c'est pas tant qu'on le fasse
00:29:59c'est l'abus
00:30:00et la manière
00:30:01dont on a utilisé
00:30:03de façon idéologique
00:30:04ce qui fait l'honneur
00:30:05de la France
00:30:06parce que si c'était
00:30:07dans une proportion
00:30:08acceptable
00:30:09avec de vrais demandeurs d'asile
00:30:10on serait en train
00:30:11de se vanter de cela
00:30:12sur le plateau
00:30:12et de se dire
00:30:13effectivement
00:30:14on est les champions
00:30:15de l'humanisme
00:30:16sauf que là
00:30:16c'est utilisé
00:30:18c'est détourné
00:30:19c'est exploité
00:30:20en fait
00:30:21pour encourager
00:30:22un système
00:30:24qui est un système
00:30:24migratoire terrible
00:30:25dans lequel l'Etat
00:30:25s'est déchargé
00:30:26complètement
00:30:27au profit d'associations
00:30:28ils financent
00:30:29les associations
00:30:30aujourd'hui
00:30:30pro-migrants
00:30:31sont des associations
00:30:31qui ont intérêt
00:30:32à favoriser l'immigration
00:30:34pas à la juguler
00:30:35comme ça devrait être le cas
00:30:36mais à la favoriser
00:30:37parce qu'il touche
00:30:38un montant
00:30:39par migrant
00:30:40et on a en plus
00:30:41au sein de ces associations
00:30:42on le sait avec
00:30:43Najat Vallaud-Belkacem
00:30:43des gens qui sont
00:30:44des anciens du pouvoir
00:30:45qui sont toujours au pouvoir
00:30:46qui ont leur relation
00:30:47et donc ça s'entretient
00:30:48c'est un système
00:30:49qui est en train
00:30:49d'entretenir
00:30:50quelque chose
00:30:50de néfaste
00:30:51là où on devrait
00:30:52au contraire
00:30:52se réjouir
00:30:54de notre humanisme
00:30:55donc c'est terrible
00:30:56ce paradoxe
00:30:57c'est cette idéologisation
00:30:58cette instrumentalisation
00:31:00du système
00:31:01qui finit
00:31:02par le dévoyer complètement
00:31:04et c'est valable
00:31:04dans plein de domaines
00:31:05Paul Melin
00:31:06c'est vrai que
00:31:06les prestations sociales
00:31:07c'est plutôt attractif
00:31:08pour toutes ces personnes
00:31:10oui ça peut l'être
00:31:11mais là où j'ai
00:31:11un petit désaccord
00:31:12avec ce qui vient d'être dit
00:31:13c'est que
00:31:13je ne pense pas
00:31:14que la prestation sociale
00:31:15soit l'alpha et l'oméga
00:31:16des raisons de la migration
00:31:17je pense qu'il y a
00:31:18toutes sortes d'autres raisons
00:31:19à commencer par
00:31:20c'est un élément
00:31:21quand même aussi
00:31:21c'est un élément
00:31:22parmi d'autres
00:31:23mais vous savez
00:31:24quand on essaie
00:31:25de refaire les parcours
00:31:26des personnes qui émigrent
00:31:27depuis notamment
00:31:28certains pays d'Afrique
00:31:29par exemple
00:31:29vous voyez que
00:31:30dans les raisons de la migration
00:31:31il y a d'autres éléments
00:31:32par exemple
00:31:33le regroupement familial
00:31:34le fait que
00:31:35si vous avez
00:31:35un cousin, une cousine, un frère
00:31:37une soeur, un parent
00:31:38qui est en Italie
00:31:39par exemple
00:31:40vous allez être plutôt tenté
00:31:41d'aller le rejoindre en Italie
00:31:42si c'est en France
00:31:43c'est plutôt en France
00:31:44de la même manière
00:31:45un autre des éléments
00:31:46qui peut aiguiller la migration
00:31:47c'est la langue aussi
00:31:48la France
00:31:49en tant qu'ancien pays
00:31:50colonial en Afrique
00:31:51a des liens importants
00:31:53au plan culturel
00:31:53notamment la langue
00:31:55la francophonie
00:31:55avec un certain nombre de pays
00:31:57où il est vrai
00:31:57que c'est plus aisé
00:31:58de venir en France
00:31:58quand vous parlez français
00:31:59c'est pour ça jadis
00:32:01que l'Angleterre
00:32:01avant de se claquemurer
00:32:02un peu plus
00:32:03était très attractive
00:32:04pour des pays anglophones
00:32:05sur le continent africain
00:32:07donc c'est vraiment
00:32:08plurifactoriel
00:32:09la migration
00:32:10et même si
00:32:11on coupait tout à coup
00:32:12les vivres
00:32:12qu'on coupait l'AME
00:32:13l'aide médicale d'état
00:32:14qu'on coupait les prestations sociales
00:32:16les aides au logement
00:32:17qu'on arrêtait
00:32:18avec les associations
00:32:19un peu partout
00:32:19qui permettent d'avoir
00:32:20des hébergements
00:32:21quand vous arrivez
00:32:21avec votre famille
00:32:22imaginons qu'on fasse tout ça
00:32:23je ne suis pas sûr
00:32:24que ça créerait
00:32:25une baisse drastique
00:32:26peut-être qu'il y aurait
00:32:26une baisse de quelques centaines
00:32:27mais voyez
00:32:28on est 13 000 demandes d'asile
00:32:29votre infographie
00:32:30le montrait très bien
00:32:31l'Espagne
00:32:32est juste derrière nous
00:32:33mais de quelques dizaines
00:32:34c'est dans l'épaisseur du trait
00:32:36et l'Allemagne aussi
00:32:37par conséquent
00:32:38et ils ont des prestations sociales
00:32:40qui sont bien moindres
00:32:41que les nôtres
00:32:42donc je pense que
00:32:43si on veut traiter
00:32:44la question de l'asile
00:32:45et la question des frontières
00:32:46il faut la traiter
00:32:47de façon globale
00:32:48pas seulement sur le sujet
00:32:49des prestations sociales
00:32:51mais aussi plus généralement
00:32:52sur le niveau
00:32:53des frontières européennes
00:32:54avec ce qu'on peut faire
00:32:55avec les hotspots
00:32:56avec les demandes d'asile
00:32:57dans les consulats étrangers
00:32:58ça fait partie des choses
00:32:59qui peuvent être étudiées
00:32:59il y a plein de choses
00:33:00qui peuvent être étudiées
00:33:01si on veut réduire ce nombre
00:33:02mais je pense que
00:33:03si on se contente
00:33:04de sucrer des prestations sociales
00:33:05ça ne suffira pas
00:33:06mais Gabriel faisait référence
00:33:07effectivement à la situation
00:33:08de l'Espagne
00:33:09c'est vrai qu'aujourd'hui
00:33:10les migrants passent moins
00:33:10par la France
00:33:11parce que Georgia Melloni
00:33:12a durci la chose
00:33:14mais évidemment
00:33:14maintenant ils font un détour
00:33:15ils passent par l'Espagne
00:33:16évidemment ils n'y restent pas
00:33:17mais
00:33:18le temps de parole
00:33:18d'André
00:33:20mais je
00:33:20non je pense que
00:33:21la question des prestations sociales
00:33:22est majeure
00:33:23parce que
00:33:23il y a la francophonie
00:33:25ça a pu être le cas
00:33:26mais ça l'est beaucoup moins
00:33:27par exemple
00:33:28vous avez des Pakistanais
00:33:29des Afghans
00:33:30qui viennent demander l'asile
00:33:31chez nous
00:33:31et qui ne parlent pas
00:33:32un mot de français
00:33:34la première génération des immigrés
00:33:35issus de pays francophones
00:33:37se plaignent
00:33:38de ce
00:33:39entre guillemets
00:33:39grand remplacement
00:33:40vous voyez par exemple
00:33:41dans le 18ème arrondissement
00:33:42donc
00:33:42je ne crois plus
00:33:44que ce soit la question
00:33:45quand on arrive
00:33:45dans l'espace Schengen
00:33:46vous avez raison
00:33:47il y a le regroupement familial
00:33:48mais ça fait partie
00:33:49si j'ose dire
00:33:50du paquet
00:33:51des prestations sociales
00:33:52et bien
00:33:53ça ça joue
00:33:54mais sinon
00:33:55il y a une réflexion
00:33:57assez logique
00:33:59de l'endroit
00:34:00qui est le plus favorable
00:34:01André
00:34:01je ne vous ai pas écouté
00:34:02sur le sujet
00:34:03moi je suis d'accord
00:34:04avec ce qu'a dit Paul
00:34:04totalement
00:34:05et je pense que
00:34:07pour reprendre
00:34:08ce que disait
00:34:09notre ami Hakoun
00:34:10sur l'honneur de la France
00:34:11moi je ne réussis pas
00:34:13à m'affliger
00:34:14que la France
00:34:14reste attractive
00:34:16pour tous les persécutés
00:34:17de la terre
00:34:18pour tous les opprimés
00:34:19qui veulent échapper
00:34:20à la dictature
00:34:21au mauvais traitement
00:34:22et à tout ce qui peut se passer
00:34:23dans leur pays
00:34:24premièrement
00:34:24deuxièmement
00:34:25les chiffres
00:34:26finalement montrent
00:34:27que la France
00:34:27est dans la moyenne
00:34:28on a 13 000
00:34:29l'Allemagne est à 12 000
00:34:30l'Espagne aussi
00:34:31donc il n'y a pas
00:34:32un phénomène aspirant
00:34:34français particulier
00:34:35on est en tête quand même
00:34:37bon
00:34:37mais de quelques centaines
00:34:39mais non
00:34:39mais tout ça
00:34:40dans l'épaisseur du trait
00:34:41comme a dit Paul
00:34:41dans l'épaisseur du trait
00:34:43pour les gens
00:34:43qui vivent ça au quotidien
00:34:44ils ne considèrent pas ça
00:34:45pour une épaisseur du trait
00:34:46pardon
00:34:46mais qui vit ça au quotidien
00:34:48les gens les plus modestes
00:34:50chez nous
00:34:50qui subissent le poids
00:34:53d'une immigration
00:34:54qui n'a pas été choisie
00:34:54de toutes les façons
00:34:55donc ils n'appellent pas ça
00:34:57l'épaisseur du trait
00:34:58pardonnez-moi
00:35:00mais je pense que ça vaut de là
00:35:01et quant aux prestations sociales
00:35:02elles sont équivalentes
00:35:04en Allemagne et en Espagne
00:35:05autour de 500 euros
00:35:06là c'est la même chose
00:35:07on est à peu près
00:35:08dans la moyenne européenne
00:35:09donc la France
00:35:10ne fait pas plus
00:35:11que d'autres pays
00:35:12pour accueillir
00:35:13les demandeurs d'asile
00:35:14et je répète
00:35:15que c'est l'honneur de la France
00:35:16d'accueillir des demandeurs d'asile
00:35:17mais c'est l'honneur de la France
00:35:18de faire en sorte
00:35:19que les français
00:35:19ne se fassent pas rouler
00:35:20par un narratif
00:35:22qui en réalité
00:35:23est une façon
00:35:26de retourner
00:35:28comme une chaussette
00:35:28la charité
00:35:29peut-être chrétienne
00:35:30qui anime le cœur des gens
00:35:31mais qui aujourd'hui
00:35:32fait en sorte
00:35:33qu'ils sont exploités
00:35:34moi je crois
00:35:36que c'est difficile
00:35:36sur un plateau
00:35:37de se rendre compte
00:35:37de la situation
00:35:38de ceux qui
00:35:39au jour le jour
00:35:41vivent les difficultés
00:35:42liées à l'immigration
00:35:42c'est pour ça que je parlais
00:35:43d'administralisation
00:35:44le problème c'est pas
00:35:45d'accueillir les demandeurs d'asile
00:35:45c'est d'abord que ce soit
00:35:46réellement des demandeurs d'asile
00:35:47alors souvent c'est pas le cas
00:35:49et que quand la demande d'asile
00:35:50est refusée
00:35:51qu'on puisse effectivement
00:35:52les reconduire
00:35:53et certains pays
00:35:53avec lesquels c'est difficile
00:35:54Gabriel citait l'Afghanistan
00:35:55on a rompu nos relations diplomatiques
00:35:57avec les talibans là-bas
00:35:58donc c'est ce qu'expliquait
00:35:59Gérald Darmanin
00:36:00je crois quand il était à Beauvau
00:36:01c'est extrêmement difficile
00:36:02de renvoyer les Afghans
00:36:04il y a une petite chose intéressante
00:36:06qui s'appelle la frontière
00:36:07on pourrait faire les contrôles
00:36:09avant
00:36:09on pourrait les faire après
00:36:11mais bon
00:36:11allez on va changer de sujet
00:36:13les amis
00:36:13Wilfried je vous ai pas interrogé
00:36:14vous vouliez réagir
00:36:15ou pas du tout sur le sujet
00:36:15bon c'est un sujet
00:36:16comme c'est éminemment politique
00:36:18à l'UFAP
00:36:18on essaie de rester
00:36:19il n'y a aucun problème
00:36:20vous savez
00:36:20le sujet que vous évoquiez
00:36:22notamment du financement
00:36:23des associations
00:36:23c'est très intéressant
00:36:25parce qu'effectivement
00:36:26derrière on peut s'interroger aussi
00:36:27s'il n'y a pas
00:36:28entre guillemets
00:36:29une sorte de business
00:36:30un peu lucratif
00:36:30qui fait qu'on serait
00:36:33un peu plus enclin
00:36:34à vouloir justement
00:36:35un peu inciter les gens
00:36:37à venir chez nous
00:36:38et je vous le redis
00:36:39n'hésitez pas à intervenir
00:36:40quand vous le souhaitez
00:36:40pour une fois
00:36:40vous êtes avec nous au plateau
00:36:41on aurait un mot pour dire
00:36:43que finalement
00:36:44tout ça est quand même positif
00:36:47je veux dire
00:36:47ce qui se passe sur ce plateau
00:36:48Gabriel dit des choses
00:36:49tout à fait pertinentes
00:36:51comme toujours
00:36:51je mesure la pertinence
00:36:53de ce qu'elle dit
00:36:53sur les problèmes
00:36:54que peut poser l'immigration
00:36:55moi avec Paul
00:36:56nous défendons
00:36:57l'histoire de France
00:36:59et sa tradition d'asile
00:37:00tout ça est complémentaire
00:37:01tout ça n'est pas forcément
00:37:03contradictoire
00:37:03cher Gabriel
00:37:04et c'est la richesse
00:37:06c'est la richesse
00:37:07et l'ADN de ces émissions
00:37:08c'est un peu ce qu'avait dit
00:37:09Michel Barnier
00:37:09dans l'UEHU
00:37:10il avait dit fermeté
00:37:11et humanité
00:37:11je pense que c'est peut-être
00:37:12sur ces deux mots
00:37:14qu'on doit penser
00:37:15notre politique migratoire
00:37:16si on pense que fermeté
00:37:17c'est difficile
00:37:17le faux droit d'asile
00:37:19tue le vrai droit d'asile
00:37:20et tout le monde a le droit
00:37:21de s'exprimer sur ce plateau
00:37:22et c'est ce qui fait
00:37:23la richesse de cette émission
00:37:24et la richesse de ces news
00:37:26et c'est peut-être pour ça aussi
00:37:27que nous sommes
00:37:28premières chaînes d'information
00:37:28aujourd'hui
00:37:29dans la série
00:37:30la France est un pays formidable
00:37:32et parfois
00:37:32on vit des règles
00:37:34qui m'interpellent
00:37:36un petit peu
00:37:36de quoi je vous parle
00:37:37le problème des boulangers
00:37:39vous savez c'est le 1er mai
00:37:40qui arrive
00:37:41à grands pas
00:37:42et c'est un ami
00:37:43qui m'a interpellé là-dessus
00:37:44et effectivement
00:37:45j'ai mené ma petite enquête
00:37:45et je ne connaissais pas ce droit
00:37:47sachez-le
00:37:48c'est-à-dire qu'un boulanger
00:37:49aujourd'hui
00:37:50il ne peut pas ouvrir
00:37:51comme il le souhaite
00:37:52le 1er mai
00:37:53alors que par définition
00:37:55moi j'allais toujours chercher
00:37:55mon pain
00:37:56ou ma baguette
00:37:57ou mes croissants
00:37:58voilà le matin
00:37:59et évidemment
00:38:00il y a une petite problématique
00:38:02française
00:38:03qui dit que
00:38:04bah non c'est compliqué
00:38:05et un grand nombre
00:38:06de boulangers
00:38:08sont contraints
00:38:09de fermer
00:38:10le 1er mai
00:38:11et nous sommes avec
00:38:12justement un jeune boulanger
00:38:14et ça c'est intéressant
00:38:14parce qu'il s'appelle
00:38:15Gary Kurtz
00:38:16jeune boulanger
00:38:17qui vient de s'installer
00:38:18dans un beau quartier
00:38:21de Paris
00:38:22pas loin de la butte
00:38:23Montmartre
00:38:24bonjour Gary Kurtz
00:38:26merci d'avoir accepté
00:38:27mon invitation
00:38:28parce que
00:38:29vous êtes touché
00:38:30à plusieurs points
00:38:30vous venez de vous installer
00:38:31dans un très joli lieu
00:38:32très connu
00:38:33à Paris
00:38:34et vous
00:38:35bah vous avez décidé
00:38:37tout simplement
00:38:37de fermer boutique
00:38:39le 1er mai
00:38:40expliquez-nous
00:38:40très concrètement
00:38:41expliquez à nos téléspectateurs
00:38:43pourquoi vous avez décidé
00:38:44de fermer
00:38:45le 1er mai
00:38:46bonjour
00:38:47on sera ouvert
00:38:48on va vendre du
00:38:49on va vendre du muguet
00:38:50non plus sérieusement
00:38:53moi j'ai ouvert
00:38:54ma boutique
00:38:56en janvier cette année
00:38:57j'ai pas du tout
00:39:00envie de prendre
00:39:01de risque
00:39:01avec l'URSSAF
00:39:02en cas de contrôle
00:39:03et en cas d'amende
00:39:04qui est apparemment
00:39:05de plus de 750 euros
00:39:06par employé
00:39:08donc jusqu'à maintenant
00:39:10il y avait une certaine
00:39:11tolérance
00:39:11c'est une interprétation
00:39:13ministérielle
00:39:14ce que j'ai compris
00:39:15qui datait de 1986
00:39:17et qui permettait
00:39:18aux boulangers
00:39:18de rester ouverts
00:39:19et de travailler
00:39:20le 1er mai
00:39:21il y a eu une pluie
00:39:22de verbalisation
00:39:23qui ont eu lieu
00:39:25l'année dernière
00:39:26en 2024
00:39:26et donc aujourd'hui
00:39:27tout le monde en parle
00:39:28et tout le monde a peur
00:39:28je pense que c'est
00:39:30beaucoup de bruit
00:39:30pour faire évoluer
00:39:31la réglementation
00:39:33et faire en sorte
00:39:33que des boulangeries
00:39:34puissent en toute légalité
00:39:35rester ouvertes
00:39:36le 1er mai
00:39:36parce que dans la réalité
00:39:38je vois mal
00:39:3934 000 boulangeries
00:39:41en France
00:39:41quasiment 1 000 à Paris
00:39:42se faire verbaliser
00:39:44avec des contrôles
00:39:44voilà
00:39:46maintenant il y a
00:39:47un réel risque
00:39:48pour le chef d'entreprise
00:39:49et moi
00:39:50en ayant ouvert
00:39:50il y a 3 mois
00:39:51je n'ai pas envie
00:39:52de m'écarter
00:39:53de la loi
00:39:54donc malheureusement
00:39:56on sera fermé
00:39:57ça veut dire
00:39:58que nos clients
00:39:59devront acheter
00:39:59leur pain
00:39:59industriel
00:40:01certainement
00:40:02ou faire de l'avance
00:40:03le 30 avril
00:40:05mais c'est malheureux
00:40:07mais là on marche
00:40:07sur la tête
00:40:08Gary quand même
00:40:09non ?
00:40:10est-ce que vous évoquiez
00:40:11avec une petite pointe
00:40:12d'humour
00:40:12le fait de vendre
00:40:13du muguet
00:40:14mais c'est la même chose
00:40:15également pour les fleuristes
00:40:15aussi vous savez
00:40:16ils sont touchés également
00:40:17bien sûr
00:40:19bien sûr
00:40:19bien sûr
00:40:19bon voilà
00:40:20en France
00:40:21il y a quand même
00:40:22un historique
00:40:23le 1er mai
00:40:24c'est une histoire
00:40:26sociale
00:40:27voilà
00:40:28donc ça devrait être
00:40:30c'est
00:40:31c'est bien aussi
00:40:32pour les employés
00:40:33de se reposer
00:40:34et de ne pas travailler
00:40:35le 1er mai
00:40:35en revanche
00:40:36l'imposer
00:40:38et en faire des sanctions
00:40:39et ne pas laisser ça
00:40:40à l'appréciation
00:40:42du chef d'entreprise
00:40:43et à la bonne volonté
00:40:44des employés
00:40:45qui peuvent gagner
00:40:4550% de plus
00:40:46ce jour-là
00:40:46c'est mettre
00:40:48des bâtons dans les roues
00:40:49à des commerces
00:40:51indépendants
00:40:52et puis voilà
00:40:53nous on fait de l'artisanat
00:40:53donc c'est
00:40:54on est fermé
00:40:56le 1er mai
00:40:57ça il y a des contraintes
00:40:59et des répercussions
00:40:59sur les autres jours également
00:41:00parce qu'il faut
00:41:01adapter la production
00:41:02ça veut dire
00:41:02qu'on a une journée
00:41:03de fermeture
00:41:03qui n'est pas prévue
00:41:04il va falloir adapter
00:41:05et revoir nos productions
00:41:06pour que nos pétrissés
00:41:08qu'on lance le mardi
00:41:10puissent tenir
00:41:11jusqu'à la cuisson
00:41:12du vendredi
00:41:13avec une journée
00:41:14de fermeture
00:41:14sans personne
00:41:15qui vient rafraîchir
00:41:16le levain
00:41:16dans le processus
00:41:18de fabrication
00:41:18c'est une contrainte également
00:41:19merci en tous les cas
00:41:21Gary
00:41:21bon courage également
00:41:22parce qu'il faut du courage
00:41:23pour s'installer
00:41:24et être boulanger
00:41:25comme vous le faites
00:41:26et je vous le dis
00:41:28parce que je connais
00:41:28sa boulanger
00:41:29il fait un pain magnifique
00:41:30Gary Kurz
00:41:31du côté de Montmartre
00:41:32si vous allez vous balader
00:41:33du côté de Montmartre
00:41:33allez-y
00:41:34et je trouve que c'est important
00:41:35de donner la parole
00:41:36à de jeunes entrepreneurs
00:41:37qui prennent le risque
00:41:38et qui vous voyez
00:41:39il est contraint
00:41:40de fermer
00:41:41il ne veut surtout pas
00:41:42frauder
00:41:43là on marche sur la tête
00:41:45parce qu'on a
00:41:46monsieur Bayreau
00:41:46qui nous dit
00:41:47il faut travailler davantage
00:41:48travaillons davantage
00:41:49etc
00:41:50et là on dit
00:41:50ah bah non
00:41:51750 euros d'avente
00:41:52c'est une hérésie
00:41:53une folie absolue
00:41:54on met une pression
00:41:56intenable
00:41:57parce que vous avez
00:41:58ces règles là
00:41:59mais vous avez aussi
00:41:59les travaux
00:42:00qui ont complètement
00:42:01anéanti une partie
00:42:03du commerce
00:42:04de proximité
00:42:05dans Paris
00:42:05alors qu'on en a besoin
00:42:06c'est un lien social énorme
00:42:08donc c'est une folie
00:42:09administrative
00:42:10et cette pression
00:42:11est terrible
00:42:12parce qu'à côté de ça
00:42:13on est complètement laxiste
00:42:14avec des vendeurs
00:42:15à la sauvette
00:42:15qui ne payent aucune taxe
00:42:16aucune charge
00:42:17etc
00:42:17vous avez vu cette scène
00:42:19des vendeurs
00:42:20qui vendent des objets
00:42:21à la sauvette
00:42:22près de la tour Eiffel
00:42:23qui ont chassé
00:42:24les policiers
00:42:24qui venaient
00:42:25pour les arrêter
00:42:25et à côté de ça
00:42:26quand vous avez votre terrasse
00:42:27qui dépasse d'un centimètre
00:42:28on vient vous mettre une amende
00:42:29donc c'est toujours pareil
00:42:30on tape sur les classes moyennes
00:42:31sur les gens solvables
00:42:32sur ceux qui font aujourd'hui
00:42:34la force de ce pays
00:42:35et je ne sais pas
00:42:35jusque quand ça va aller
00:42:36vous savez quelle est
00:42:37la plus grosse région
00:42:38productrice de Muguet
00:42:40la Normandie
00:42:42non
00:42:42et oui
00:42:43c'est la région nantaise
00:42:45la Loire-Atlantique
00:42:46en vous posant la question
00:42:47peut-être que vous avez pu
00:42:48donner la réponse
00:42:49c'est la région nantaise
00:42:51et je salue
00:42:52tous les producteurs de Muguet
00:42:53parce que vous savez
00:42:54le Muguet est la fleur d'un jour
00:42:56pas facile
00:42:57il faut gérer
00:42:58etc
00:42:58c'est pas qu'elle arrive trop tôt
00:42:59ou pas trop tard
00:43:00exactement
00:43:00ça paraît complètement fou
00:43:01d'interdire
00:43:02alors j'ai bien compris
00:43:03le patron fleuriste
00:43:05et le boulanger
00:43:05même peuvent ouvrir
00:43:07leur boutique
00:43:07ils n'ont pas le droit
00:43:08d'avoir des employés
00:43:08exactement
00:43:09il y a 750 euros d'amende
00:43:10c'est le 1er mai
00:43:12bah oui
00:43:12mais même pour les fleuristes
00:43:13parce qu'en fait
00:43:13ils ont des vendeurs
00:43:14à la soie
00:43:14c'est un droit français
00:43:15de pouvoir
00:43:16mais ils ont la double peine
00:43:17c'est une infantilisation
00:43:18c'est complètement
00:43:19si on l'a interdisé
00:43:20de vendre des fleurs
00:43:21le jour de la fête des mères
00:43:22c'est pareil
00:43:23c'est quand même assez
00:43:23puis le 1er mai
00:43:24on aime bien
00:43:24ces petites croissances
00:43:25un jour
00:43:25c'est vrai
00:43:26et puis le 1er mai
00:43:27c'est vrai que
00:43:27quand on ne travaille pas
00:43:29on ne va plus volontiers
00:43:30chez le boulanger
00:43:30il y a quelque chose
00:43:32qu'il a dit
00:43:33dans l'intervention
00:43:33qui est assez juste
00:43:34et qui moi m'a touché
00:43:35c'est qu'il a dit
00:43:35finalement
00:43:35les gens vont acheter
00:43:36du pain en supermarché
00:43:37plutôt que de l'acheter
00:43:39chez le boulanger
00:43:39c'est vrai qu'il est logique
00:43:40les commerces
00:43:41et surtout les boulangeries
00:43:42ont déjà suffisamment
00:43:43de problèmes
00:43:44face à la concurrence
00:43:44vous savez
00:43:45de ces boulangeries industrielles
00:43:46qui se rient sur le bord
00:43:46des ronds-points
00:43:47et qui proposent
00:43:48du pain surgelé
00:43:48des dépôts de pain
00:43:49par rapport aux boulangers
00:43:50artisanales
00:43:51qui ont du mal
00:43:51à se maintenir
00:43:52y compris dans les petits villages
00:43:53et voilà que maintenant
00:43:54on va en plus
00:43:55leur mettre une amende
00:43:55et puis Gary
00:43:56je ne vous l'ai pas dit
00:43:57mais je connais ça
00:43:58c'est à boulangerie
00:43:58effectivement
00:43:59c'est pas pour lui faire
00:44:00de la publicité
00:44:00mais c'est un jeune entrepreneur
00:44:02qui fait du pain
00:44:02vraiment à l'ancienne
00:44:04avec le vin
00:44:05enfin qui a un savoir-faire
00:44:06et tout
00:44:06et moi je suis admiratif
00:44:07de ce genre de profit
00:44:09de ce genre de jeunes
00:44:09qui se lancent
00:44:10dans le métier
00:44:11et puis voilà
00:44:13c'est intéressant
00:44:14André vous voulez pas dire
00:44:15quelque chose
00:44:16c'est la petite musique
00:44:17vous voulez dire quelque chose
00:44:18après on parlera d'autre chose
00:44:20donc si vous voulez parler du pain
00:44:22c'est de nous
00:44:22non non
00:44:22ça va vous avez tout dit
00:44:23on a tout dit
00:44:24ce que vous allez chercher
00:44:25je suis sûr
00:44:26avec l'élégance
00:44:27qui vous incarne
00:44:27le 1er mai
00:44:29c'est vous qui allez chercher
00:44:30les croissants
00:44:30la baguette
00:44:31j'offre du muguet
00:44:32à mon épouse
00:44:33ah
00:44:34ça c'est bien
00:44:35ça c'est bien
00:44:36bravo
00:44:36je vous félicite
00:44:37allez on se retrouve
00:44:39dans quelques instants
00:44:40avec nos invités
00:44:41on a beaucoup de choses
00:44:42à évoquer
00:44:43on parlera de l'insécurité
00:44:44et de cette initiative
00:44:45de maire de Viry-Châtillon
00:44:47qui a décidé
00:44:48de mettre un couvre-feu
00:44:49à partir de samedi
00:44:49pour les moins de 13 ans
00:44:52on en parlera
00:44:52on verra
00:44:53ce que vous en pensez
00:44:54évidemment
00:44:54Whitquit tout se passe bien ?
00:44:56tout se passe bien
00:44:56ça me fait un peu réagir
00:44:57le 1er mai
00:44:58parce qu'en tant que syndicaliste
00:44:59on va défendre
00:45:00mais d'un autre côté
00:45:02empêcher les gens
00:45:02de travailler
00:45:03s'ils en ont envie
00:45:04c'est quand même
00:45:04un peu dommage
00:45:05restreindre comme ça
00:45:06la liberté d'entreprendre
00:45:07et après on viendra
00:45:08nous tiens des discours
00:45:09qu'effectivement
00:45:09il faut travailler plus
00:45:10parce qu'a priori
00:45:10on ne travaille pas assez
00:45:11mais on marche sur la tête
00:45:12chercher l'erreur
00:45:13qu'on prenne qui pourra
00:45:14les amis
00:45:14qu'on prenne qui pourra
00:45:15restez avec nous
00:45:16on se retrouve dans quelques instants
00:45:17pour la deuxième heure
00:45:18déjà de votre midi news
00:45:19à tout de suite
00:45:20et il est 13h
00:45:25c'est déjà la deuxième partie
00:45:26de votre midi news
00:45:27puisque nous sommes ensemble
00:45:28jusqu'à 14h
00:45:29dans quelques instants
00:45:30je vous représente
00:45:31notre équipe de jeudi
00:45:31et tout de suite
00:45:32le sommaire de cette deuxième partie
00:45:34à la une
00:45:35on parlera encore
00:45:36de l'insécurité
00:45:37qui congrène nos villes
00:45:38avec cette initiative
00:45:39à Viry-Châtillon
00:45:40dans les Saônes
00:45:41le maire a tout simplement
00:45:42décidé la mise en place
00:45:44dès ce samedi d'ailleurs
00:45:45d'un couvre-feu
00:45:46pour les moins de 13 ans
00:45:47objectif responsabiliser les parents
00:45:49on va bien y venir
00:45:51en parler avec nos invités
00:45:52on se reparlera
00:45:54de la situation
00:45:54dans nos prisons
00:45:55avec l'inquiétude
00:45:56qui monte
00:45:57chez les surveillants de prison
00:45:58après les nombreuses attaques
00:45:59des établissements
00:46:00les menaces diverses et variées
00:46:02Marie-Victoire Doudonnet
00:46:03notre spécialiste police-justice
00:46:05est avec nous
00:46:05et Wilfried Fonck
00:46:07est notre invité du jour
00:46:08notre grand témoin du jour
00:46:09secrétaire national
00:46:10UFA Punsa Justice
00:46:11enfin
00:46:12dans Bini News
00:46:13nous recevrons
00:46:14un invité prestigieux
00:46:15cela nous permettra
00:46:16de prendre un peu de hauteur
00:46:18après cette actualité
00:46:19un peu lourde
00:46:19on ne va pas se mentir
00:46:20il faut bien le reconnaître
00:46:21Jean-Marie Roir
00:46:22de l'Académie française
00:46:24sera avec nous
00:46:25nous reviendrons
00:46:25sur son dernier ouvrage
00:46:27Drôle de justice
00:46:28ça tombe bien
00:46:28c'est l'un de nos thèmes
00:46:29aujourd'hui
00:46:30on l'écoutera avec toujours
00:46:31autant de plaisir
00:46:32Jean-Marie Roir
00:46:33que nous recevrons
00:46:33à partir de 13h30
00:46:35à rester avec nous
00:46:36évidemment
00:46:36mais tout de suite
00:46:37elle est bien fidèle au poste
00:46:38c'est Sommeil à la midi
00:46:39pour un nouveau tour
00:46:40de l'information
00:46:41Sommeil à la midi
00:46:42Rebonjour Thierry
00:46:43bonjour à tous
00:46:44à la une de l'actualité
00:46:45c'est un thème de débat
00:46:47que vous allez aborder
00:46:47dans quelques instants
00:46:49dans votre midi news
00:46:51nouvelle attaque
00:46:52visant les agents pénitentiaires
00:46:54cette fois
00:46:54ce sont les pneus
00:46:55du véhicule
00:46:56d'une surveillante
00:46:56de la prison d'Amiens
00:46:57qui ont été crevés
00:46:59cette nuit
00:46:59et sa boîte aux lettres
00:47:00taguée
00:47:00une vague de dégradation
00:47:02depuis dimanche
00:47:02que le député
00:47:04Sylvain Maillard
00:47:04impute aux narcotrafiquants
00:47:06ce que fait Gérald Darmanin
00:47:09la création de prisons
00:47:11de haute sécurité
00:47:12où les chefs du narcotrafic
00:47:16mis en prison
00:47:17seront totalement mis à l'isolement
00:47:19leur fait peur
00:47:20c'est très clairement un signe
00:47:22nous sommes en guerre
00:47:23contre le narcotrafic
00:47:24mais que nous appuyons
00:47:26suffisamment fort
00:47:27pour qu'ils aient peur
00:47:28et donc ils cherchent
00:47:28à intimider
00:47:29la pénitentiaire
00:47:31ils ont beaucoup de moyens
00:47:32et donc nous nous mettons
00:47:33à la hauteur
00:47:34en faisant en sorte
00:47:35qu'ils soient isolés
00:47:36qu'ils ne puissent plus
00:47:36continuer le trafic
00:47:37à la une de l'actualité également
00:47:39les français partagés
00:47:41selon notre sondage
00:47:42CSA pour CNews Européens
00:47:43et le JDD
00:47:44une personne sur deux
00:47:46pense qu'il y a
00:47:46trop de fonctionnaires
00:47:47en France
00:47:47un chiffre en baisse
00:47:48puisqu'en octobre 2021
00:47:5053% des sondés
00:47:51répondaient par oui
00:47:53à cette même question
00:47:54on passe maintenant
00:47:56à la dépression
00:47:57hantique
00:47:57qui arrive en France
00:47:58conséquence
00:47:59trois départements
00:47:59ont été placés
00:48:00en vigilance orange
00:48:01de fortes pluies
00:48:02sont attendues
00:48:03sur toute la Corse
00:48:04et les massifs de Savoie
00:48:05sont en alerte
00:48:06pour risque d'avalanche
00:48:07et puis on termine
00:48:09ce journal
00:48:10avec cette question
00:48:11pourquoi les fraises françaises
00:48:13sont-elles plus chères
00:48:13que les fraises espagnoles
00:48:15élément de réponse
00:48:16avec ce sujet
00:48:16signé Chloé Tarka
00:48:17dans les rayons
00:48:19le choix est souvent là
00:48:21mais le prix lui
00:48:21fait toute la différence
00:48:23entre les fraises françaises
00:48:24et espagnoles
00:48:25l'écart est parfois frappant
00:48:27dans ce commerce
00:48:28une barquette de gariguette
00:48:29peut grimper jusqu'à 9 euros
00:48:31contre environ 6 euros
00:48:32pour sa concurrente espagnole
00:48:34voire moins de 3 euros
00:48:35en période de promotion
00:48:37résultat des fraises françaises
00:48:38parfois trois fois plus chères
00:48:40un écart de prix
00:48:41qui ne décourage pas
00:48:42certains consommateurs
00:48:43attachés à la qualité
00:48:45et au goût
00:48:46des productions françaises
00:48:47les fraises étrangères
00:48:49celles qui viennent
00:48:49d'Espagne
00:48:52ou de Portugal
00:48:52elles sont moins
00:48:54elles sont moins goûtées
00:48:55si elle est belle
00:48:57si elle a l'air sucrée
00:48:58si je veux plus privilégier
00:49:01le goût
00:49:01le goût
00:49:02oui c'est important
00:49:02je préfère une fraise française
00:49:04absolument
00:49:04qu'elle soit de Pugatell
00:49:06ou du sud de la France
00:49:07bien sûr
00:49:08des différences de prix
00:49:09qui s'expliquent
00:49:10par trois facteurs principaux
00:49:11d'abord la variété
00:49:12la gariguette
00:49:13est moins productive
00:49:14environ 5 kilos
00:49:16par mètre carré
00:49:17contre 15 pour les fraises espagnoles
00:49:19ensuite le climat
00:49:21plus doux en Espagne
00:49:22il permet une culture
00:49:23en plein air
00:49:24quand la France doit souvent
00:49:25cultiver ses fraises
00:49:26dans des serres
00:49:27enfin le coût
00:49:28de la main d'oeuvre
00:49:29en France
00:49:30une heure de cueillette
00:49:31coûte presque deux fois
00:49:32plus cher qu'en Espagne
00:49:33mais local ou non
00:49:35les fraises trouvent
00:49:36toujours leur place
00:49:37dans les paniers
00:49:37près de 120 000 tonnes
00:49:39sont consommées en France
00:49:41dont la moitié
00:49:42sont importées
00:49:43voilà pour l'essentiel
00:49:45de l'actualité
00:49:45à 13h Thierry
00:49:46vous voulez qu'on en fasse
00:49:47un thème de débat
00:49:48Somaya ?
00:49:49on peut
00:49:49française ou espagnole
00:49:51française ?
00:49:52toujours
00:49:52et j'en ai acheté récemment
00:49:54elles n'étaient pas très bonnes
00:49:55ah
00:49:55les françaises ?
00:49:56oui absolument
00:49:57c'est étonnant
00:49:58j'ai peut-être opté
00:49:59pour les espagnols
00:50:00la prochaine fois
00:50:00vous savez que vous alliez
00:50:02aborder le thème des fraises
00:50:04avec ce joli pull rouge
00:50:05voilà exactement
00:50:06c'est en l'honneur des fraises
00:50:07je trouve toujours fou
00:50:10alors qu'il y a quand même
00:50:10une distance à parcourir
00:50:11nous sommes d'accord
00:50:12le principe devrait être
00:50:13supplémentaire
00:50:13quand ça vient d'un pays étranger
00:50:15et bien nous trouvons
00:50:16un écart de prix
00:50:17en faveur des produits étrangers
00:50:18et c'est vrai que
00:50:19ça a été dit
00:50:20la différence du coût
00:50:21social
00:50:23le coût de la main d'oeuvre
00:50:25est évidemment déterminante
00:50:26on pourrait parler ces packs
00:50:27de l'agneau pascal
00:50:28aussi
00:50:28l'agneau de Nouvelle-Zélande
00:50:30est partout
00:50:31et l'agneau pascal français
00:50:33coûte très cher
00:50:34c'est presque un acte militant
00:50:35si j'ose dire
00:50:36patriotique
00:50:36l'espèce en agneau pascal
00:50:37il faut évidemment
00:50:38mais c'est terrible
00:50:40de se dire
00:50:40qu'à l'heure de l'écologie
00:50:41qui domine tout
00:50:43on fait faire des kilomètres
00:50:44à des agneaux
00:50:45et il arrive moins cher
00:50:46le bilan carbone
00:50:46de l'opération
00:50:47bon voilà
00:50:48Gabriel Cluzel est avec moi
00:50:49évidemment
00:50:50on n'avait pas prévu d'en parler
00:50:52mais c'est effectivement
00:50:53un thème
00:50:53qui nous concerne tous
00:50:55évidemment
00:50:55André Valigny
00:50:57avec nous
00:50:58fraises espagnoles
00:50:59ou fraises françaises
00:50:59votre réponse est évidemment française
00:51:01ce qu'il faudrait savoir
00:51:02c'est si les fraises espagnoles
00:51:03sont traitées ou non
00:51:04moi je crains
00:51:05qu'elles soient traitées
00:51:06en plus
00:51:06elles sont
00:51:08je ne vais pas me mettre mal
00:51:09avec les espagnoles
00:51:10mais je crains qu'elles le soient
00:51:11d'ailleurs il y a une espèce
00:51:12de grosseur de fraises
00:51:13elle pousse hors sol
00:51:15produite en hors sol
00:51:16Paul Melin
00:51:16vous dans les deux sèvres
00:51:18moi mon père était
00:51:18maraîcher biologique
00:51:19on avait des très bonnes fraises
00:51:20des petites fraises
00:51:20des marats des bois
00:51:21c'est délicieux
00:51:22c'est magnifique
00:51:23Fabrice
00:51:25vous êtes avec nous ?
00:51:27oui oui d'accord
00:51:28vous pouvez réagir également
00:51:30c'est français de base
00:51:31oui voilà
00:51:32donc
00:51:32moi je suis connu
00:51:34pour mon patriotisme
00:51:35depuis très très longtemps
00:51:36ce qui m'a valu d'ailleurs
00:51:37d'être qualifié de fasciste
00:51:38la première fois
00:51:39je n'allais pas prendre
00:51:39vos nourris
00:51:40de vous poser la question
00:51:41sur les fraises espagnoles
00:51:41la première fois
00:51:42dans les locaux de Tolbiac
00:51:43en fac de droit
00:51:44j'avais 18 ans
00:51:45un militant communiste
00:51:46m'a traité de fasciste
00:51:46parce que j'étais patriote
00:51:47et que j'avais un drapeau français
00:51:48sur mon bon beurre
00:51:49et donc vous mangez
00:51:50des fraises françaises
00:51:51exactement
00:51:51vous connaissez des fraises bretonnes
00:51:53bien sûr
00:51:53enfin
00:51:54bretonne ou espagnole
00:51:57j'ai envie de dire
00:51:57à partir du moment
00:51:58où le goût est là
00:51:59hop hop hop hop
00:52:01vous êtes je le rappelle
00:52:03secrétaire nationale
00:52:03UFAP
00:52:04une sainte justice
00:52:04je ne vous donne plus la parole
00:52:06je ne vous donne plus la parole
00:52:07l'agneau pascal néo-zélandais
00:52:08paye une surtaxe
00:52:09quand on l'emmène en avion
00:52:10jusqu'ici
00:52:11alors que quand nous
00:52:12on va aller prendre l'avion
00:52:13on a le droit quand même
00:52:13à 300 euros de plus
00:52:14parce que soi-disant
00:52:15qu'on est des pollueurs
00:52:16de la planète
00:52:16donc effectivement
00:52:17je m'interroge aussi là-dessus
00:52:18bon il faut manger français
00:52:19c'est important
00:52:21c'est pas mal
00:52:21Marie-Victoire Dionné
00:52:22moi j'ai une alternative
00:52:23aux fraises françaises
00:52:25ou espagnoles
00:52:25c'est les fraises des bois
00:52:26bon ça va moins booster
00:52:27l'économie aux fraises
00:52:28ça c'est sûr
00:52:28mais en faisant une petite balade
00:52:30en forêt
00:52:31on a des fraises extrêmement denses
00:52:32très sucrées
00:52:33et absolument délicieuses
00:52:34et méritées à la sueur des marches
00:52:36bon j'avais pas prévu
00:52:36de faire un thème sur les fraises
00:52:37mais je suis comme quoi
00:52:38c'est comme ça
00:52:39c'est la richesse
00:52:40c'est la magie de cette émission
00:52:42c'est la magie de cette émission
00:52:43on va revenir à un thème
00:52:44qui va peut-être
00:52:44qui va vous faire agir
00:52:45ça j'en suis intimement
00:52:47persuadé évidemment
00:52:48moins sympathique
00:52:49que le sujet des fraises
00:52:50on va commencer
00:52:51notre deuxième partie
00:52:52en évoquant
00:52:52l'insécurité permanente
00:52:54qui engrenne
00:52:55un grand nombre
00:52:56de nos villes
00:52:57aussi bien les grandes
00:52:57que les petites
00:52:58hélas
00:52:59on va voir cette initiative
00:53:01menée et décidée
00:53:03par le maire
00:53:03de Viery-Richet-Dion
00:53:04que j'ai déjà eu
00:53:05l'occasion de recevoir
00:53:05un certain nombre de fois
00:53:06il a carrément déclaré
00:53:08un couvre-feu
00:53:09pour les moins de 13 ans
00:53:10dès samedi
00:53:11il sera opérationnel
00:53:12on voit tout ça
00:53:12et on en parle
00:53:13et on en parlera d'ailleurs
00:53:14avec Laurent Zamekowski
00:53:16qui est président
00:53:16de la PEP
00:53:17de l'académie de Versailles
00:53:18que je salue
00:53:19Laurent Zamekowski
00:53:21il nous dira
00:53:21ce qu'il en pense
00:53:22bonjour Laurent
00:53:23je vous interrogerai peut-être
00:53:24sur votre goût
00:53:25sur les fraises aussi
00:53:25c'est potentiel
00:53:26parce que tout le monde
00:53:27a répondu
00:53:27il n'y a pas de raison
00:53:28vous n'y répondiez pas
00:53:28mais d'abord
00:53:29le sujet du côté
00:53:30de cette commune
00:53:33de Viery-Richet-Dion
00:53:34dans cette rue
00:53:37de Viery-Richet-Dion
00:53:37comme dans les autres
00:53:38de la ville
00:53:39à partir de samedi
00:53:40aucun mineur
00:53:41de moins de 13 ans
00:53:42non accompagné
00:53:43ne devrait être présent
00:53:44la nuit
00:53:44un couvre-feu
00:53:45va être mis en place
00:53:47de 22h à 6h
00:53:48une mesure saluée
00:53:50par les rivres
00:53:50vous savez
00:53:51un enfant
00:53:51c'est comme une plante
00:53:52il n'y a pas de tuteur
00:53:54ça ne pousse pas droit
00:53:54donc il faut des règles
00:53:58on est moins en sécurité
00:53:59donc je trouve que c'est bien
00:54:01de faire le couvre-feu
00:54:02nous on est conscient
00:54:03on est témoin
00:54:04qu'il y a beaucoup
00:54:04de jeunes qui traînent
00:54:05déjà bien trop jeunes
00:54:07en cas de non-respect
00:54:08ils pourront être emmenés
00:54:10temporairement au commissariat
00:54:11par la police
00:54:12municipale et nationale
00:54:13mais aucune sanction
00:54:14n'est prévue
00:54:15pour le moment
00:54:15le maire
00:54:17a décidé de généraliser
00:54:18un arrêté
00:54:19pris depuis 2017
00:54:20pour la période estivale
00:54:21je pense que c'est surtout
00:54:22une vertu pédagogique
00:54:23de rappeler tout simplement
00:54:26le bon sens
00:54:26à des parents
00:54:27qui parfois
00:54:28soit sont occupés
00:54:29à leur travail
00:54:30ça peut arriver aussi
00:54:31soit qu'ils sont
00:54:32un peu négligents
00:54:33avec leurs enfants
00:54:34là en l'occurrence
00:54:34on veut leur rappeler
00:54:35qu'à 22h
00:54:36un enfant
00:54:37il a plus sa place
00:54:38chez lui
00:54:38à lire
00:54:39éventuellement
00:54:40à regarder la télé
00:54:40ou à regarder une série
00:54:42mais en tout cas
00:54:42pas à traîner dans la rue
00:54:43le département de l'Essonne
00:54:45et régulièrement
00:54:46le théâtre de Rix
00:54:47entre jeunes
00:54:47l'an dernier
00:54:48d'autres villes
00:54:49comme Nice
00:54:50Béziers
00:54:50ou encore Limoges
00:54:51ont instauré
00:54:52des mesures similaires
00:54:53Merci Laurent Zamekowski
00:54:56d'être avec nous
00:54:57je rappelle que vous êtes
00:54:57président de la PEP
00:54:59la Fédération des parents
00:55:00d'élèves
00:55:01de l'enseignement public
00:55:02quel est votre regard
00:55:03sur cette décision
00:55:04est-ce que c'est
00:55:06la bonne décision
00:55:07de ce maire ?
00:55:10Il faut
00:55:11pourquoi pas tester
00:55:12de toute façon
00:55:12effectivement
00:55:13les enfants de moins de 13 ans
00:55:14n'ont pas en théorie
00:55:15de vocation
00:55:16à se balader
00:55:17la nuit
00:55:18dans la ville
00:55:19effectivement
00:55:20ils sont censés
00:55:21être chez eux
00:55:21après
00:55:22est-ce que cette décision
00:55:24réglera
00:55:25notamment par
00:55:26les problèmes de Rix
00:55:27qu'on rencontre
00:55:29souvent à l'entrée
00:55:29des établissements
00:55:30là en revanche
00:55:31on est quand même
00:55:32beaucoup plus dubitatif
00:55:33et on aimerait
00:55:35qu'il y ait aussi
00:55:35des mesures
00:55:36pour éviter
00:55:36ce genre de situation
00:55:37pour pouvoir sécuriser
00:55:38les abords
00:55:39des établissements
00:55:40On comprend bien
00:55:41la volonté du maire
00:55:42c'est une façon
00:55:43également pour lui
00:55:44de responsabiliser
00:55:46davantage
00:55:47les parents
00:55:48à partir d'une certaine heure
00:55:49les enfants
00:55:49c'est chez vous
00:55:50rentrez à la maison
00:55:51Vous savez très bien
00:55:53qu'il y a quand même
00:55:54pas mal de jeunes
00:55:55qui font un peu le mur
00:55:58c'est pas nouveau
00:56:00et je pense que
00:56:01ça existe déjà
00:56:02depuis bien longtemps
00:56:02et puis après
00:56:03il faut aussi voir
00:56:04qu'il y a pas mal de familles
00:56:05malheureusement
00:56:06et comme l'a dit d'ailleurs
00:56:07très justement le maire
00:56:08qui travaille
00:56:09parfois tard
00:56:10des familles
00:56:11notamment monoparentales
00:56:12et là
00:56:14c'est assez difficile
00:56:15parce que malheureusement
00:56:15ils n'auront pas
00:56:16peut-être eux
00:56:17les moyens
00:56:17de pouvoir faire respecter
00:56:19ce couvre-feu
00:56:20et dans ce cas-là
00:56:21il faudrait peut-être
00:56:22réfléchir aussi
00:56:22à donner des moyens
00:56:23des parents
00:56:25qui n'ont malheureusement
00:56:25pas ces moyens
00:56:26de pouvoir les aider
00:56:27justement
00:56:27à faire en sorte
00:56:29que leurs enfants
00:56:30soient à la maison
00:56:31et ne soient pas exposés
00:56:32à de mauvaises influences
00:56:33Restez avec nous Laurent
00:56:34vous intervenez
00:56:35quand vous le souhaitez
00:56:35comme d'habitude
00:56:36vous connaissez l'émission
00:56:37par cœur
00:56:37Fabrice on en est là
00:56:39en 2025
00:56:40avec ses élus
00:56:41qui tentent
00:56:42désespérément
00:56:42de trouver des solutions
00:56:43parce que
00:56:44évidemment Laurent a raison
00:56:45certains vont passer
00:56:47vous fermer la porte
00:56:47ils passent par la fenêtre
00:56:48etc.
00:56:49mais bon
00:56:49on en est là aujourd'hui
00:56:50Moi ce qui m'inquiète
00:56:52c'est l'implication
00:56:53c'est-à-dire
00:56:54comment on va rendre applicable
00:56:55parce qu'aller écraser
00:56:57certains parents
00:56:58qui sont déjà en difficulté
00:56:59de décriver
00:57:00en fait le problème
00:57:01c'est que ce sont
00:57:01des cas individuels
00:57:02il n'y a pas une masse
00:57:03de jeunes
00:57:04qui descendent dans la rue
00:57:05parce que les parents
00:57:06ne s'en occupent pas
00:57:06il y en a pour lesquels
00:57:07c'est le cas
00:57:08alors pour eux
00:57:09cette mesure va être
00:57:09très adaptée
00:57:10puisqu'il va y avoir
00:57:11probablement des amendes
00:57:12etc.
00:57:13et puis il y en a
00:57:13pour lesquels
00:57:14ça va accroître
00:57:15encore le désarroi
00:57:15donc qu'est-ce qu'on met
00:57:16en place
00:57:16pour justement éviter
00:57:18que ces familles
00:57:18qui sont déjà en difficulté
00:57:19ne sombrent
00:57:21et là il faut
00:57:22c'est ce qu'on disait
00:57:23tout à l'heure
00:57:23c'est bienveillance
00:57:24et fermeté
00:57:25il faut les deux
00:57:25il ne peut pas y avoir
00:57:26l'un sans l'autre
00:57:26et il faut mettre en place
00:57:27des structures
00:57:28c'est comme pour tout
00:57:29comme pour les transports
00:57:30on vous dit maintenant
00:57:30il ne faut plus prendre la voiture
00:57:31mais on ne met pas en place
00:57:31de transport alternatif
00:57:32vous avez toutes ces histoires-là
00:57:34c'est-à-dire que
00:57:34la France est championne
00:57:35pour édicter
00:57:36un certain nombre de mesures
00:57:38mais sans mettre
00:57:39l'ensemble des dispositifs
00:57:40qui vont permettre derrière
00:57:41de rendre applicables
00:57:42ces mesures
00:57:42Gabriel
00:57:43je suis sûr que vous allez réagir
00:57:45sur le sujet
00:57:45c'est un coup d'épée dans l'eau
00:57:47déjà moi je suis effarée
00:57:49qu'il faille faire
00:57:51ce genre de choses
00:57:51pardon un enfant de 13 ans
00:57:53de moins de 13 ans
00:57:53il reste chez soi
00:57:54même à 13 ans d'ailleurs
00:57:54j'ai envie de dire
00:57:55à 23h il n'a rien à faire
00:57:56dans la rue
00:57:56c'est d'ailleurs dangereux
00:57:58pour lui
00:57:58ce n'est pas une question
00:57:59de bienveillance
00:58:00rôle des parents
00:58:01Gabriel
00:58:01voilà
00:58:02et par ailleurs
00:58:04moi je ne suis pas
00:58:04pour la culture de l'excuse
00:58:05donc oui
00:58:06il y a des gens
00:58:06qui ont des difficultés
00:58:07mais la règle c'est ça
00:58:11c'est que votre enfant
00:58:12ne se promène pas
00:58:12alors les enfants font le mur
00:58:14ils font le mur une fois
00:58:15les parents sont sanctionnés
00:58:17là en l'occurrence
00:58:17il paraît qu'il n'y a pas
00:58:17de sanction qui est prévue
00:58:18donc j'ai quelques doutes
00:58:19sur le caractère dissuasif
00:58:20de l'affaire
00:58:21une fois que vous avez
00:58:24vous-même eu une amende
00:58:25enfin on peut le dire
00:58:26pour tout
00:58:27moi mon enfant
00:58:27à trottinette
00:58:29fait je ne sais pas quoi
00:58:30et c'est moi qui doit payer
00:58:31je peux vous dire
00:58:31que la fois suivante
00:58:32je fais en sorte
00:58:33qu'il ne recommence pas
00:58:34donc si vous voulez
00:58:35ne pas sanctionner les parents
00:58:37c'est dire que
00:58:38ce n'est pas leur faute
00:58:39c'est s'exposer évidemment
00:58:41à une récidive permanente
00:58:43si on met en place
00:58:44un couvre-feu
00:58:44sans sanction
00:58:46et en excusant
00:58:48par avance les parents
00:58:49parce qu'ils auraient
00:58:49moult circonstances atteignantes
00:58:52tout le monde doit être égal
00:58:53devant la loi
00:58:54je crois qu'il ne faut pas faire
00:58:55de paternalisme déplacé
00:58:57de bienveillance
00:58:59condescendante malvenue
00:59:00vous avez un enfant
00:59:01vous l'élevez
00:59:02ils sont obligés
00:59:03d'aller à l'école
00:59:04on les oblige à aller à l'école
00:59:05parce que ça n'arrange pas
00:59:06tous les parents non plus
00:59:06pourtant ils y vont
00:59:08là c'est pareil
00:59:09ils ne vont pas dans la rue
00:59:09à ces âges là
00:59:11mais je vous dis
00:59:11j'ai l'impression que c'est un débat
00:59:12un peu surréaliste
00:59:13parce que oui c'est vrai
00:59:14quand on a 10 ans
00:59:15on ne se promène pas
00:59:16à 23h dans la rue
00:59:17mais c'est complètement dingue
00:59:18de devoir dire ça
00:59:19oui oui
00:59:19mais c'est notre société
00:59:21ma chère Gabriel
00:59:21oui mais
00:59:22on n'a pas gagné
00:59:23André
00:59:25je vous vois
00:59:26réfléchir
00:59:27non mais je pense
00:59:28effectivement
00:59:28comme ça a été dit avant moi
00:59:30qu'un enfant de 13 ans
00:59:31n'a rien à faire dans la rue
00:59:32et même de 14 ans
00:59:33et même de 15 ans
00:59:33et même de 16 ans
00:59:34à partir de 16 ans
00:59:36on peut considérer
00:59:37que jusqu'à 23h
00:59:38c'est envisageable
00:59:39mais enfin moi je suis
00:59:39plutôt sévère
00:59:40cela dit
00:59:42je crois qu'il faut faire
00:59:42du cas par cas
00:59:43comme vous l'avez dit
00:59:44cher ami Hakoun
00:59:45il faut faire du cas par cas
00:59:46parce qu'il y a des familles
00:59:48effectivement
00:59:48qui méritent d'être sanctionnées
00:59:50y compris financièrement
00:59:51Gabriel a raison
00:59:51quand les parents
00:59:53ne sont pas à la hauteur
00:59:54et qu'il y a une espèce
00:59:55de mauvaise volonté délibérée
00:59:56que ça se reproduit
00:59:57il faut les sanctionner
00:59:58en revanche
00:59:59il y a des familles
01:00:00totalement déstructurées
01:00:01où les parents sont débordés
01:00:02et là peut-être
01:00:03qu'il faut un peu
01:00:04d'apprentissage
01:00:05il faut un rappel à l'ordre
01:00:06il faut que les policiers
01:00:08ramènent le gosse
01:00:08à la maison
01:00:09et que la fois suivante
01:00:10peut-être on sanctionne
01:00:11mais c'est vraiment
01:00:12du cas par cas
01:00:13Paul pardon
01:00:14non bien sûr
01:00:15des adolescents
01:00:16de 12, 13 ou 14 ans
01:00:17n'ont rien à faire
01:00:18dans la rue
01:00:18après je suis un peu sceptique
01:00:21moi sur à la fois
01:00:21la faisabilité
01:00:22et l'efficacité
01:00:24in fine
01:00:24d'une mesure
01:00:25de couvre-feu
01:00:26je pense que
01:00:27on verra ce que ça donne
01:00:28oui pourquoi pas
01:00:30mais si vous voulez
01:00:31dès lors que vous avez
01:00:32un problème
01:00:32dans certaines communes
01:00:33et Virien-Châtillon
01:00:34malheureusement en fait partie
01:00:35où il y a des problèmes
01:00:35de délinquance juvénile
01:00:36etc avérés
01:00:37je ne suis pas bien sûr
01:00:39que quand vous allez dire
01:00:39à des mineurs
01:00:40ou à leur famille
01:00:41ou à leurs copains
01:00:42bah non
01:00:42maintenant il y a le couvre-feu
01:00:43que du jour au lendemain
01:00:44comme un seul homme
01:00:45ils aillent lire
01:00:46la comtesse de Ségur
01:00:47dans leur chambre à coucher
01:00:48et fermer la lumière
01:00:49à 23h
01:00:50j'y crois pas tellement
01:00:51je pense que le problème
01:00:52il est plus profond
01:00:52je pense que le problème
01:00:53il vient de l'éducation
01:00:54ou de la non-éducation
01:00:55de certains parents
01:00:56qui vient de questionnements
01:00:58culturels
01:00:59sur quelle culture
01:01:00quelle culture de l'autorité
01:01:01quelle sévérité
01:01:02on donne aux enfants
01:01:05de leur plus jeune âge
01:01:06et que c'est un rôle
01:01:07qui est là encore
01:01:08très complexe
01:01:09et très composite
01:01:09qu'on ne peut pas seulement
01:01:10adresser comme ça
01:01:11par une mesure administrative
01:01:12ce serait trop facile
01:01:13si un élu pensait
01:01:15régler le problème
01:01:15de la délinquance juvénile
01:01:17ou de l'insécurité
01:01:17dans sa commune
01:01:18en disant
01:01:19regardez il suffit
01:01:19d'appuyer sur un bouton
01:01:20couvre-feu
01:01:21pour les moins de 13 ans
01:01:22à partir de 23h
01:01:23et tout est réglé
01:01:23évidemment c'est insuffisant
01:01:25c'est prendre le problème
01:01:26par le petit bout de la lorgnette
01:01:27alors je ne dis pas
01:01:27que ces élus locaux
01:01:28ont tort de se questionner
01:01:29on se questionne tous
01:01:30sur ce qu'on peut mettre en place
01:01:31mais à mon avis
01:01:32c'est dans le projet de société
01:01:34dans le projet éducatif
01:01:35depuis le début
01:01:36que ça se passe
01:01:36plus que dès lors
01:01:37que le gamin a 13 ans
01:01:38et qu'il fait n'importe quoi
01:01:39de dire
01:01:39on va maintenant
01:01:40passer par la mairie
01:01:41c'est ce qu'on va faire
01:01:43mon cher Paul
01:01:44c'est qu'on va laisser
01:01:45une quinzaine de jours
01:01:46puis on invitera le maire
01:01:47pour cette émission
01:01:48pour faire le point avec lui
01:01:49pour voir ce qu'il y a
01:01:50peut-être que moi
01:01:50je n'ai pas d'inviter
01:01:51on fera le point avec lui
01:01:52on verra
01:01:53on lui laisse 15 jours
01:01:54trois semaines
01:01:55mais avec le traitement
01:01:56au cas par cas
01:01:57alors c'est sûr
01:01:58ça a l'air gentil
01:01:58on se dit
01:01:59il y a des mères débordées
01:02:00mais le problème
01:02:01c'est que c'est un peu
01:02:02ce qu'on a dit tout à l'heure
01:02:03c'est-à-dire qu'il va y avoir
01:02:04une catégorie de personnes
01:02:05dont on considère
01:02:06qu'eux doivent bien élever
01:02:07leurs enfants
01:02:07que ça doit marcher droit
01:02:10et puis les autres
01:02:12on admet
01:02:12parce qu'ils ont des tas
01:02:14de circonstances inténuantes
01:02:15parce que c'est la faute
01:02:16de la société
01:02:16parce que c'est la faute
01:02:17de je ne sais quoi
01:02:18et bien qu'il puisse
01:02:20y avoir des manquements
01:02:21et ce faisant
01:02:21on s'empêche en plus
01:02:23de tirer des sonnettes d'alarme
01:02:25parce que quand une famille
01:02:26est sanctionnée
01:02:27parce que son enfant
01:02:28est dans la rue
01:02:28c'est notifié quelque part
01:02:30c'est dans la tête
01:02:32quand même de chacun
01:02:33on fait un rapprochement
01:02:35s'il ne va pas à l'école
01:02:35si on se contente
01:02:37de dire
01:02:37c'est pas bien mon petit
01:02:38on va le dire à ta maman
01:02:39et la prochaine fois
01:02:40tu seras sanctionné
01:02:41on perd une chance
01:02:42de réagir à temps
01:02:45moi je crois
01:02:45à l'égalité de traitement
01:02:47devant la justice
01:02:47et je trouverais dommage
01:02:50de perdre cette objectivité-là
01:02:52qui là encore
01:02:54tient en compte
01:02:55d'une certaine culture
01:02:56de l'excuse
01:02:57avec des arguments
01:02:58qui ne me paraissent pas
01:02:59vous savez quoi
01:03:01je pense
01:03:01je m'engage un peu
01:03:02mais je pense que
01:03:03ces gamins
01:03:04qui sont déjà dehors
01:03:05à minuit
01:03:06et à pas d'heure
01:03:07à 13 ans
01:03:07c'est pas ce type de mesure
01:03:09qui vont leur faire
01:03:10moi je pense que
01:03:11les parents
01:03:11contrairement à ce qu'on peut
01:03:13entendre
01:03:14les parents auxquels
01:03:15on retire des allocations
01:03:16familiales par exemple
01:03:17je pense qu'au bout d'un moment
01:03:18ils se disent
01:03:19va peut-être falloir
01:03:20qu'on fasse quelque chose
01:03:20avec nos enfants
01:03:21moi je crois au contraire
01:03:22que c'est assez difficile
01:03:22et je vais pas pousser le vice
01:03:24plus loin
01:03:24mais je pense même
01:03:25que ça peut être un jeu
01:03:26pour eux de défier
01:03:27encore plus cette autorité
01:03:28mais je peux me tromper
01:03:29mais alors on fait plus rien
01:03:30mais oui non mais j'entends
01:03:31mais vous savez
01:03:31ce type de profil à mon avis
01:03:33voilà mais ça s'entend aussi
01:03:35ça se défend
01:03:35Wilfried très rapidement
01:03:36par rapport à ce qu'on a vu là
01:03:37moi je me dis qu'au final
01:03:38les 3000 places
01:03:39que monsieur Darmanin
01:03:40veut nous faire
01:03:40de façon modulaire
01:03:42supplémentaire de prison
01:03:43il va falloir en mettre
01:03:43un peu plus
01:03:44parce que malheureusement
01:03:45on va retrouver
01:03:46dans ces jeunes là
01:03:47la surpopulation pénale
01:03:48de demain
01:03:48c'est possible
01:03:49Laurent merci
01:03:51à moins que vous ayez
01:03:52quelque chose à ajouter
01:03:53Laurent Zamekowski
01:03:54Juste une chose
01:03:56effectivement
01:03:56je trouve ça un peu dommage
01:03:57d'avoir des procès
01:03:58d'intention systématique
01:04:00et effectivement
01:04:01il y a des parents
01:04:02qui sont défaillants
01:04:03comme tout le monde
01:04:05peut être défaillant
01:04:06et puis d'autres
01:04:06justement qui sont
01:04:07dans une situation extrême
01:04:08je crois que les principes
01:04:08de la République aussi
01:04:09c'est d'aider les plus faibles
01:04:10au lieu de taper
01:04:12de manière uniforme
01:04:14sur tout le monde
01:04:14il y a du cas par cas
01:04:16ça a été dit
01:04:16et nous on va dans ce sens là
01:04:18ça n'arrangera pas
01:04:20d'enfoncer encore plus
01:04:21la tête de certains parents
01:04:22Merci Laurent Zamekowski
01:04:24président de la Fédération
01:04:26des parents d'élèves
01:04:26de l'enseignement public
01:04:27c'est toujours un plaisir
01:04:28d'échanger avec vous
01:04:30Marie-Victoire
01:04:30Dieu Donné est avec nous
01:04:32je voudrais qu'on reparle
01:04:33très rapidement
01:04:33de la situation
01:04:35dans nos prisons
01:04:35puisque Wilfried Fonck
01:04:36est notre grand témoin
01:04:37du jour
01:04:38comment s'est passé la nuit
01:04:40quelles sont les dernières informations
01:04:41votre possession
01:04:42l'enquête
01:04:42etc on veut tout savoir
01:04:43Alors cette nuit Thierry
01:04:45nous avons eu écho
01:04:46de nouvelles dégradations
01:04:47nouvelles tentatives
01:04:48d'intimidation
01:04:49qui a notamment visé
01:04:50une surveillante pénitentiaire
01:04:52de la prison d'Amiens
01:04:53concrètement elle se réveille
01:04:54les pneus de son véhicule
01:04:56sont crevés
01:04:57et sa boîte aux lettres
01:04:57a été taguée
01:04:59alors malgré cela Thierry
01:05:00le parquet décrit
01:05:01une nuit calme
01:05:03en réalité
01:05:03elle l'est surtout
01:05:04comparativement
01:05:04aux trois nuits précédentes
01:05:07avec au total
01:05:08une dizaine de prisons
01:05:09visées par des véhicules
01:05:11en feu à Tarascon
01:05:12des domiciles de surveillance
01:05:12pénitentiaire
01:05:13ciblés à Villenois
01:05:15aussi des tirs
01:05:16à la Kalachnikov
01:05:17à la prison de Toulon
01:05:18c'est un rapide état
01:05:19des lieux
01:05:20que je peux vous faire
01:05:21la question qui se pose
01:05:22dès à présent
01:05:23évidemment c'est
01:05:24qui sont les individus
01:05:26derrière ces actions
01:05:27concertées
01:05:28et puis aussi
01:05:28quelles sont leurs motivations
01:05:30alors toutes les hypothèses
01:05:32sont encore à ce stade
01:05:33envisagées par le parquet
01:05:35Bruno Retailleau
01:05:36lui met particulièrement
01:05:37en avant
01:05:38la piste du narco-banditisme
01:05:39de la narco-racialité
01:05:41comme il le dit
01:05:42il interprète
01:05:42ces attaques
01:05:43comme une potentielle
01:05:45tentative de réagir
01:05:46à une déclaration de guerre
01:05:47de la part du gouvernement
01:05:48vis-à-vis du narco-trafic
01:05:50on pense particulièrement
01:05:51à la loi
01:05:52qui est passée récemment
01:05:54sur le narco-trafic
01:05:55et puis sur la mise en place
01:05:56de ces prisons
01:05:56de haute sécurité
01:05:58et justement
01:05:59sur ce dossier
01:05:59ce qu'il est intéressant
01:06:00de remarquer
01:06:01c'est que c'est le parquet
01:06:01national antiterroriste
01:06:03c'est ça qui nous interprète
01:06:04Gabriel Cluzel
01:06:05et bien pourquoi
01:06:06notamment parce qu'en fait
01:06:07l'une des pistes
01:06:07qui est envisagée
01:06:08par le procureur
01:06:10c'est celle du terrorisme
01:06:11par intimidation
01:06:12alors c'est une notion
01:06:13juridique floue
01:06:15bien sûr
01:06:15mais c'est l'idée
01:06:16qu'un groupe de population
01:06:18pourrait mettre en place
01:06:18des actions
01:06:19pour faire pression
01:06:21sur la population
01:06:21sur les pouvoirs publics
01:06:22on repart vraiment
01:06:23du sens étymologique
01:06:25un petit peu
01:06:25du terrorisme
01:06:26c'est-à-dire faire
01:06:27imposer une forme
01:06:28de terreur
01:06:28donc apeurer
01:06:30en tout cas
01:06:31la population
01:06:32et sur ce sujet
01:06:33notamment
01:06:33les attaques
01:06:34sont la plupart du temps
01:06:35signées par une inscription
01:06:36DDPF
01:06:38pour défense
01:06:38des droits
01:06:39des prisonniers
01:06:39français
01:06:40du nom d'un groupe
01:06:41télégramme
01:06:42qui a depuis été supprimé
01:06:43alors néanmoins
01:06:44ce groupe
01:06:45et ce sigle en tout cas
01:06:47est aujourd'hui
01:06:48inconnu des services
01:06:49de renseignement
01:06:49le ministère reste donc
01:06:50entier
01:06:50et l'enquête continue
01:06:51et vous suivez cette enquête
01:06:53avec précision
01:06:54si vous avez d'autres informations
01:06:55n'hésitez pas
01:06:56à venir
01:06:57nous raconter tout cela
01:06:58Wilfried Fong
01:06:59vous êtes
01:07:00on le sait
01:07:01particulièrement inquiet
01:07:02vous avez le sentiment
01:07:03que cette situation
01:07:03va perdurer ?
01:07:05on espère que non
01:07:05on a vu que la nuit dernière
01:07:06avait été
01:07:07beaucoup plus calme
01:07:08que les précédentes
01:07:09mais bon il se fait
01:07:10à Amiens
01:07:10des dégradations
01:07:12et surtout
01:07:13entre guillemets
01:07:14une sorte de visite
01:07:15domiciliaire
01:07:15qui ne dit pas son nom
01:07:16chez une personne
01:07:18de surveillance
01:07:19d'Amiens
01:07:19aujourd'hui
01:07:21les choses sont
01:07:22un peu plus calmes
01:07:22en tout cas
01:07:23devant les établissements
01:07:25pour autant
01:07:25ça ne résout pas
01:07:26le problème
01:07:26de l'insécurité
01:07:28dans laquelle se trouvent
01:07:29les personnels pénitentiaires
01:07:31insécurité qui est double
01:07:32à l'intérieur
01:07:32des établissements
01:07:33à l'extérieur
01:07:34des établissements
01:07:35et je dirais même
01:07:36tripes
01:07:36même jusque devant
01:07:37chez eux
01:07:38on va marquer une pause
01:07:39vous restez avec nous
01:07:40peut-être d'ici la fin
01:07:41puisque nous allons recevoir
01:07:42Jean-Marie Iroir
01:07:43qui parle de justice
01:07:44il y aura un technicien
01:07:45et un académicien
01:07:47et un académicien
01:07:48s'il vous plaît
01:07:48restez bien avec nous
01:07:50on parlera de l'Algérie
01:07:51aussi avant de recevoir
01:07:52Jean-Marie Iroir
01:07:53il n'a pas peur
01:07:54Bruno Rotaio
01:07:56des menaces
01:07:57et vous avez eu
01:07:58la lune de
01:07:58El Ouatan
01:07:59algérien ?
01:08:01il est particulièrement
01:08:01ciblé Bruno Rotaio
01:08:02il est très très ciblé
01:08:04on va en parler très rapidement
01:08:04et puis on demandera tout ça
01:08:06on va échanger
01:08:07ce sera un beau moment de télé
01:08:08avec Jean-Marie Iroir
01:08:09restez avec nous
01:08:10sur CNews
01:08:10à tout de suite
01:08:11quasiment presque 13h30
01:08:16merci de nous accueillir
01:08:17c'est déjà
01:08:18la dernière ligne droite
01:08:19pour votre
01:08:20mini-news week-end
01:08:21je vous représente notre équipe
01:08:22non je vais vous la présenter
01:08:23à nouveau
01:08:23parce qu'on accueille
01:08:24avec beaucoup de plaisir
01:08:25Jean-Marie Iroir
01:08:25académicien
01:08:26c'est un plaisir de vous avoir
01:08:27merci
01:08:28on va terminer l'émission
01:08:29avec vous
01:08:29on va parler de votre
01:08:30dernier ouvrage
01:08:31et puis un peu d'actualité aussi
01:08:32puis un peu de justice aussi
01:08:34possible
01:08:34je pense
01:08:35toujours avec nous
01:08:37Gabriel Cusel
01:08:37Paul Melin
01:08:39André Valini
01:08:40Fabrice Akoun
01:08:41et Wilfried Fonck
01:08:42qui est notre grand témoin
01:08:43aujourd'hui du jour
01:08:44et ça tombe bien
01:08:44puisqu'on parle de justice
01:08:45vous avez bien fait devenir
01:08:47effectivement
01:08:48elle est là
01:08:49évidemment
01:08:49fidèle au poste
01:08:50Sommayad Abidi
01:08:51nouveau tour de l'information
01:08:52Sommayad avec vous
01:08:53et à la une de l'actualité
01:08:55Thierry
01:08:554000 foyers privés d'électricité
01:08:57et plusieurs routes coupées
01:08:58en Savoie
01:08:59en cause
01:09:00le passage de la dépression
01:09:01Amps
01:09:01qui a entraîné
01:09:02d'abondants chutes de neige
01:09:03le département a d'ailleurs
01:09:05été placé en vigilance orange
01:09:06pour risque d'avalanche
01:09:07par Météo France
01:09:08plus que quelques heures
01:09:10avant la fin de la campagne
01:09:11d'adhésion aux républicains
01:09:13et les camps de Bruno Retailleau
01:09:14et de Laurent Wauquiez
01:09:15se livrent une bataille
01:09:16acharnée pour décrocher
01:09:17de nouveaux adhérents
01:09:19toutefois la crainte
01:09:19de tricherie massive
01:09:20plane sur le futur scrutin
01:09:22pour élire le nouveau patron
01:09:23DLR
01:09:24et puis le magazine Time
01:09:26classe Gisèle Pellico
01:09:27et Léo Marchand
01:09:28parmi les 100 personnes
01:09:29les plus influentes
01:09:30de 2025
01:09:31je vous rappelle
01:09:32que le magazine américain
01:09:33publie depuis plus de 20 ans
01:09:35une liste des 100 personnes
01:09:36les plus influentes sur la planète
01:09:38qui inclut cette année
01:09:38des personnalités très diverses
01:09:40allant du président américain
01:09:42Donald Trump
01:09:42au chanteur Ed Sheeran
01:09:44et vous n'y êtes pas Thierry
01:09:46pas dans le classement
01:09:46pas cette année
01:09:47ils vous ont oublié
01:09:49il était 101ème
01:09:49c'est la plus mauvaise place
01:09:52presque
01:09:53vous y étiez presque
01:09:54presque
01:09:55un jour peut-être
01:09:56un jour peut-être
01:09:56un jour peut-être
01:09:57je vous le souhaite
01:09:57merci Somaïa
01:09:58pour cette bienveillance
01:10:00qui vous honore
01:10:00merci beaucoup
01:10:02on va parler de l'Algérie
01:10:04si vous le voulez bien
01:10:05le moins qu'on puisse dire
01:10:06je pense qu'on est tous d'accord
01:10:07sur ce plateau
01:10:08c'est que la situation
01:10:09ne s'améliore guère
01:10:10entre l'Algérie
01:10:11et la France
01:10:12je vous propose de voir
01:10:13la une du journal
01:10:14El Watan
01:10:14regardez cette une
01:10:16pas très sympathique
01:10:17c'est le moins qu'on puisse dire
01:10:18là aussi
01:10:18pour notre ministre de l'Intérieur
01:10:20Bruno Retailleau
01:10:21Retailleau
01:10:22le ministre de la haine
01:10:24en une de El Watan
01:10:26pardon
01:10:27Gabrielle
01:10:28c'est pas très ressemblant
01:10:28comme Carri
01:10:29c'est pas très ressemblant
01:10:30non
01:10:30ils ont un petit problème
01:10:31je pense qu'ils ont
01:10:33un vrai problème déjà
01:10:34avec Bruno Retailleau
01:10:35mais la façon dont ils le traduisent
01:10:36évidemment
01:10:37alors je vous propose
01:10:38d'écouter Bruno Retailleau
01:10:38qui était l'invité
01:10:39ce matin
01:10:40de nos confrères d'Hertel
01:10:41écoutez bien
01:10:42la question de notre confrère
01:10:43Thomas Soto
01:10:44la façon dont il formule
01:10:45la question sur l'Algérie
01:10:48vous me direz ce que vous en pensez
01:10:49quoi que chacun est libre
01:10:50d'interroger
01:10:50qui que ce soit
01:10:51à sa façon
01:10:52mais surtout que
01:10:53on va évoquer
01:10:55potentiellement
01:10:56la volonté
01:10:57d'user
01:10:58une certaine fermeté
01:10:59de Bruno Retailleau
01:11:01et plutôt
01:11:03la volonté diplomatique
01:11:04prônée
01:11:04par le Quai d'Orsay
01:11:06et par Emmanuel Macron
01:11:07c'est pour ça que
01:11:08la question de Thomas Soto
01:11:09est assez rigolote
01:11:10dans sa formulation
01:11:11écoutez d'abord la question
01:11:12et la réponse de Bruno Retailleau
01:11:13est-ce que vous vous êtes
01:11:15planté sur l'Algérie
01:11:16au moins sur la forme
01:11:17ni sur la forme
01:11:19ni sur le fond
01:11:19et je n'ai aucune obsession
01:11:21et je voudrais dire
01:11:22à ceux qui tentent
01:11:23de m'intimider
01:11:24que dès lors qu'il s'agit
01:11:25des intérêts supérieurs
01:11:27de la France
01:11:27je ne suis pas intimidable
01:11:29ma seule obsession
01:11:31c'est pour M. Tebboune
01:11:32que vous dites ça
01:11:32le président algérien
01:11:33je le dis aux autorités
01:11:34qui se reconnaîtront
01:11:35au régime
01:11:36moi je sépare le régime
01:11:37du peuple algérien
01:11:38le peuple algérien
01:11:39est un grand peuple
01:11:40et je voudrais dire aussi
01:11:41d'ailleurs
01:11:41à nos compatriotes
01:11:42français
01:11:43qui peuvent avoir
01:11:43des origines algériennes
01:11:44que je distingue bien les deux
01:11:46vous n'avez pas peur
01:11:47que ça finisse par
01:11:48créer un trouble
01:11:48ici en France
01:11:49non non
01:11:50écoutez
01:11:50il sépare parfaitement
01:11:52les deux choses
01:11:53la preuve
01:11:53qu'elle était
01:11:54au moment de l'élection
01:11:55présidentielle en Algérie
01:11:56le taux d'abstention
01:11:5795%
01:11:5895%
01:12:00de gens
01:12:01de français
01:12:01qui auraient pu voter
01:12:02et qui ne se sont pas
01:12:03sentis impliqués
01:12:04c'est pour ça
01:12:06que je rebondissais
01:12:06sur la question
01:12:07de Thomas Soto
01:12:09parce que là
01:12:09ils prennent plutôt
01:12:10la fermeté
01:12:10et d'ailleurs
01:12:12il le dit
01:12:12Gabriel Cluzel
01:12:12je suis imperturbable
01:12:14et ce n'est pas
01:12:15la une de nos confrères
01:12:16d'Al-Watan
01:12:17qui vont faire changer
01:12:18la donne
01:12:18et qui vont l'impressionner
01:12:19non de toute évidence
01:12:21mais ce qui me frappe
01:12:23c'est qu'on dit
01:12:24finalement
01:12:24on a essayé
01:12:25la méthode forte
01:12:26et ça n'a pas fonctionné
01:12:27on n'a pas essayé
01:12:28la méthode forte
01:12:29Bruno Retailleau était tout seul
01:12:30pourquoi aujourd'hui
01:12:31il est isolé
01:12:32pourquoi El-Watan peut l'attaquer
01:12:33pourquoi
01:12:34il peut le cibler
01:12:35finalement
01:12:35parce que
01:12:37c'est comme
01:12:37la Lali
01:12:38pendant une chasse
01:12:39il est seul
01:12:40et c'est le gibier
01:12:41et les autres
01:12:42l'ont lâché
01:12:42Jean-Noël Barraud
01:12:44le président
01:12:46si le discours
01:12:49de la France
01:12:49avait été
01:12:50d'une seule voix
01:12:51et pas cette cacophonie
01:12:52on pourrait dire
01:12:53oui on a utilisé
01:12:54la manière forte
01:12:55mais là
01:12:55ce n'est pas vrai
01:12:56lui Bruno Retailleau
01:12:57il n'a pas bougé
01:12:58il n'a pas bougé
01:13:00de fait
01:13:01de sa ligne
01:13:02mais
01:13:02c'est néanmoins
01:13:04ce qui s'est passé
01:13:04donc il est faux
01:13:05de dire
01:13:06qu'on a usé
01:13:06la méthode forte
01:13:07je ne sais même pas
01:13:07si c'est la méthode forte
01:13:08d'ailleurs
01:13:08parce que
01:13:09si on peut l'appeler
01:13:10comme ça
01:13:10il s'est contenté
01:13:12de demander
01:13:12l'application de la loi
01:13:13en matière de QTF
01:13:14et la réciprocité
01:13:16et de demander
01:13:16alors ça c'est gravissime
01:13:17qu'un écrivain
01:13:19soit relâché
01:13:21des geôles algériennes
01:13:22moi je ne veux pas rajouter
01:13:22un écrivain malade
01:13:25et âgé
01:13:26parce que
01:13:27j'ai envie de dire
01:13:27ça n'a rien à voir
01:13:28oui
01:13:28le caractère
01:13:31est encore plus scandaleux
01:13:32mais néanmoins
01:13:32il pourrait être jeune
01:13:34et en bonne santé
01:13:35il faut que
01:13:36cet écrivain sorte
01:13:37il est toujours retenu
01:13:38je considère
01:13:39que c'est
01:13:39Solzhenitsyn
01:13:40en l'occurrence
01:13:41on est dans
01:13:44la rhétorique
01:13:45qui maintenant
01:13:45a lieu
01:13:47depuis des décennies
01:13:48qui est cet étau
01:13:49qui en serre la France
01:13:50et qui l'empêche d'agir
01:13:51entre d'un côté
01:13:52la rhétorique victimaire
01:13:53et de l'autre côté
01:13:54la culpabilisation
01:13:54c'est comme ça
01:13:55que la France
01:13:56est mise au coup préglé
01:13:57depuis 30 ans
01:13:58et qu'on ne peut rien faire
01:13:59sans être qualifié
01:14:01soit d'anciens bourreaux
01:14:03qui doivent aujourd'hui
01:14:04être dans la repotence permanente
01:14:05et de l'autre côté
01:14:06qu'on en fasse des victimes
01:14:07immanentes
01:14:08qui seraient
01:14:09les victimes éternelles
01:14:11de la France
01:14:11donc il faut qu'on sorte
01:14:12de cette rhétorique là
01:14:13moi ce que j'aimerais simplement
01:14:14et peut-être que le président
01:14:15de la République
01:14:16pourrait nous éclairer
01:14:16c'est pourquoi
01:14:17on se retrouve
01:14:18dans cette polémique là
01:14:19est-ce qu'il y a quelque chose
01:14:20parce que les Français
01:14:20c'est pas du tout easy
01:14:21pour les Français
01:14:21pourquoi on n'arrive pas
01:14:23à sévir
01:14:24à hausser le ton
01:14:25vis-à-vis de l'Algérie
01:14:26alors qu'on est censé
01:14:27quand même être un grand pays
01:14:28et donc on nous explique
01:14:30qu'on nous dise par exemple
01:14:31si jamais on fait ça
01:14:32ils vont nous couper le gaz
01:14:34et puis du coup
01:14:34le gaz va augmenter
01:14:35mais au moins on comprendrait
01:14:36vous voyez De Gaulle
01:14:37quand en 67
01:14:37il décide de ne pas livrer
01:14:38les mirages à Israël
01:14:39il explique
01:14:40je suis contre cette mesure
01:14:42et je trouve qu'elle a été
01:14:43à l'époque dramatique
01:14:44mais il a décidé de le faire
01:14:46dans l'intérêt de son pays
01:14:47donc que le président
01:14:48de la République
01:14:48nous dise
01:14:49dans l'intérêt du pays
01:14:50je suis obligé
01:14:51de ménager l'Algérie
01:14:52et là on comprendra au moins
01:14:53là on ne comprend pas
01:14:53et donc on se fait humilier
01:14:54sans comprendre
01:14:55et on se rend de tout ça
01:14:57on a un voile de son salle
01:14:58qui est toujours retenu
01:14:59et je vous donne la parole
01:15:00dans quelques instants
01:15:00parce que M. Barrault
01:15:02s'est exprimé
01:15:03sur la situation
01:15:03de Boilem sans salle
01:15:05on l'écoute
01:15:06et on poursuit les échanges
01:15:07et Jean-Marie Roy
01:15:08je vous ferai réagir évidemment
01:15:09La détention
01:15:12de Boilem sans salle
01:15:13est injustifiable
01:15:15au regard
01:15:16des charges
01:15:17aberrantes
01:15:18qui pèsent sur lui
01:15:18au regard
01:15:19de son âge
01:15:20et de son état de santé
01:15:22c'est pourquoi
01:15:24nous avons plaidé
01:15:26le président de la République
01:15:27l'a fait
01:15:28je l'ai fait
01:15:28lorsque je me suis rendu
01:15:30à Alger
01:15:30pour un geste
01:15:31d'humanité
01:15:32et je souhaite
01:15:33que ce geste
01:15:35d'humanité
01:15:36puisse advenir
01:15:37car Boilem sans salle
01:15:39n'a pas
01:15:40à être victime
01:15:41des tensions
01:15:43qui peuvent exister
01:15:44entre les autorités françaises
01:15:46et les autorités algériennes
01:15:47Ce geste d'humanité
01:15:49on y croyait
01:15:50quand il s'était déplacé
01:15:51Moi je croyais
01:15:52que j'allais revenir
01:15:52avec lui
01:15:53On pensait
01:15:53mais le geste d'humanité
01:15:54vous voyez
01:15:55ça n'a pas porté ses fruits
01:15:56André Valigny
01:15:57Oui moi je crois
01:15:58que le problème
01:15:59est profond
01:16:01parce qu'il tient
01:16:02avant tout
01:16:03selon moi
01:16:03à la reconnaissance
01:16:05de la marocanité
01:16:06du Sahara occidental
01:16:07par Emmanuel Macron
01:16:08Tout est parti de là
01:16:10Et d'ailleurs
01:16:11parmi ce qui est reproché
01:16:13à Boilem sans salle
01:16:14par les autorités algériennes
01:16:16c'est d'avoir dit
01:16:17dans un de ses livres
01:16:18que le Sahara occidental
01:16:19était marocain
01:16:20et non pas algérien
01:16:21Donc tout est parti de là
01:16:23et tant qu'Emmanuel Macron
01:16:24j'espère qu'il ne le fera pas
01:16:25ne reculera pas
01:16:27sur cette marocanité
01:16:28du Sahara
01:16:28et bien les autorités algériennes
01:16:30continueront
01:16:31à faire ce qu'elles font
01:16:33et à prendre Retailleau
01:16:34comme bouc émissaire
01:16:35parce que le problème
01:16:36n'est pas Bruno Retailleau
01:16:37il a une ligne de formidité
01:16:37il a raison
01:16:38la diplomatie fait de la diplomatie
01:16:40le ministre Barraud
01:16:41c'est son rôle
01:16:42fait de la diplomatie
01:16:42mais le problème
01:16:43c'est ça
01:16:43c'est la marocanité
01:16:44du Sahara occidental
01:16:45et c'est un point dur
01:16:47et je ne sais pas
01:16:47comment on va résoudre
01:16:48ce problème
01:16:48Jean-Marie Roire
01:16:49je vous donne la parole
01:16:50Jean-Marie Roire
01:16:51le fait que Boilem sans salle
01:16:52soit au centre
01:16:53de tout cela
01:16:54ça vous touche
01:16:55en tant qu'administration
01:16:56évidemment
01:16:57Cette politique
01:16:57disons devant le public
01:17:00je ne crois pas
01:17:00qu'elle soit très bonne
01:17:01pour améliorer
01:17:03les relations avec l'Algérie
01:17:04parce que les tensions
01:17:05que ce soit en Algérie
01:17:06que ce soit en France
01:17:07ça se mêle
01:17:08à des questions
01:17:08de politique intérieure
01:17:09et maintenant
01:17:11quand on voit
01:17:12que le président Macron
01:17:13a rappelé son ambassadeur
01:17:15parce qu'il a rappelé
01:17:15son ambassadeur
01:17:16c'est juste avant la guerre
01:17:18c'est très très grave
01:17:20je trouve que
01:17:22maintenant
01:17:22on a l'impression
01:17:23que chacun
01:17:24tire à U et à Diar
01:17:26et c'est très très mauvais
01:17:28pour Boilem sans salle
01:17:28c'est très mauvais
01:17:29et c'est quand même
01:17:30c'était le but
01:17:31c'était de faire sortir
01:17:32Boilem sans salle
01:17:33mais
01:17:34c'est tellement complexe
01:17:36les relations avec l'Algérie
01:17:37sont tellement passionnelles
01:17:39anciennes
01:17:40mais aussi
01:17:41avec des intérêts
01:17:42qui sont
01:17:42qu'on ne peut pas
01:17:44étaler devant le public
01:17:45c'est ça qui est très complexe
01:17:47et c'est un peu
01:17:48à mon avis
01:17:49la difficulté
01:17:50de dire la vérité
01:17:52vous dites
01:17:52il faut dire la vérité aux gens
01:17:54non
01:17:54on ne peut pas tout dire
01:17:55Paul
01:17:56on avait le sentiment
01:17:57vous vous souvenez
01:17:58le président algérien
01:17:59il dit
01:18:00non non
01:18:00discutons
01:18:01avec Emmanuel Macron
01:18:03etc
01:18:04c'était une façon aussi
01:18:05de botter en touche
01:18:06Bruno Rotaillot
01:18:08et en fait
01:18:09visiblement là
01:18:10on est revenu
01:18:10encore plus à la case départ
01:18:11puisque là
01:18:12comme vient de le dire
01:18:13très justement
01:18:14Jean-Marie Roy
01:18:15la situation
01:18:16est plus que
01:18:17tordue
01:18:18oui mais la stratégie
01:18:19du gouvernement
01:18:20algérien
01:18:22elle est vieille comme le monde
01:18:23c'est à dire
01:18:23diviser pour mieux régner
01:18:25et essayer
01:18:26si vous voulez
01:18:27dans une bloc centrale
01:18:28qui leur paraît
01:18:29et qui l'est parfois
01:18:30à certains égards fracturé
01:18:31de fracturer
01:18:32entre ceux qui prônent
01:18:33la fermeté
01:18:34à l'instar de Bruno Rotaillot
01:18:35ou Gérald Darmanin
01:18:36et ceux qui prônent
01:18:37la diplomatie
01:18:37et qui sont plutôt
01:18:38dans leur rôle de diplomate
01:18:39à savoir le Quai d'Orsay
01:18:40et de prendre
01:18:41le président de la République
01:18:42à partie là-dessus
01:18:43c'est la stratégie de Théboune
01:18:44vous disiez tout à l'heure
01:18:46effectivement
01:18:46pourquoi est-ce qu'on ne peut pas
01:18:48parler de cela
01:18:49je pense qu'effectivement
01:18:50le propre de la diplomatie
01:18:52et c'est l'enjeu
01:18:52des négociations
01:18:53qui touchent
01:18:53à Boilem Sansal
01:18:54c'est que
01:18:55beaucoup de ces négociations-là
01:18:56ne sont pas dans le domaine public
01:18:58parce qu'il y a en sous-main
01:18:59alors on peut dire
01:19:00qu'elles ne vont pas assez vite
01:19:01on peut dire
01:19:01qu'elles ne sont pas efficaces
01:19:02mais il y a en sous-main
01:19:03des discussions
01:19:03des négociations
01:19:04pour essayer
01:19:05de faire sortir
01:19:06Boilem Sansal
01:19:07et en fait
01:19:08si vous voulez
01:19:08c'est l'élément
01:19:09qui depuis la reconnaissance
01:19:10de la marocanité du Sahara
01:19:12maintenant Boilem Sansal
01:19:13empêche de parler
01:19:14complètement ce langage
01:19:15de la force
01:19:16parce que
01:19:16on sait
01:19:17et le gouvernement algérien
01:19:18sait que nous prenons le risque
01:19:19si nous ne parlions
01:19:20que le langage de la force
01:19:21de sceller le sort
01:19:23de Boilem Sansal
01:19:24et qu'il termine ses jours
01:19:25au fond d'une jôle
01:19:26ce qui serait
01:19:27évidemment une chose
01:19:28terrifiante
01:19:29pour cet homme
01:19:29que nous aimons beaucoup
01:19:30en France
01:19:30qui est un grand écrivain
01:19:31mais ce qui serait aussi
01:19:32un drame
01:19:33pour la crédibilité de la France
01:19:34de ne pas pouvoir
01:19:35faire revenir
01:19:35un de ses grands intellectuels
01:19:36un grand écrivain
01:19:37sur son sol
01:19:38parce que rappelons
01:19:39que Boilem Sansal
01:19:40il est aussi français
01:19:41une nationalité française
01:19:42donc pour éviter ce désaveu
01:19:44moi je pense
01:19:44que la stratégie initiale
01:19:46qui était de dire
01:19:46good cop bad cop
01:19:48c'est-à-dire
01:19:48Bruno Retailleau
01:19:49qui tape du poing sur la table
01:19:50et qui doit bénéficier de soutien
01:19:51parce qu'il a raison d'être ferme
01:19:53et de l'autre côté
01:19:53Jean-Noël Barraud
01:19:54qui essaie de garder un dialogue
01:19:55avec le pouvoir algérien
01:19:57ça ne marche pas
01:19:57me paraît
01:19:58oui mais je ne vois pas
01:19:59d'autres solutions
01:19:59si vous voulez
01:20:00parce que si on ne plaide
01:20:01que pour la ligne forte
01:20:02et qu'on commence à prendre
01:20:04des mesures de rétorsion
01:20:04maintenant rapide
01:20:05radicale sur les visas
01:20:06etc.
01:20:07tout ce dont on parle
01:20:07les transferts d'argent
01:20:08la Western Union etc.
01:20:10Boilem Sansal c'est terminé
01:20:11donc en fait
01:20:11c'est ça notre difficulté
01:20:13c'est pour ça que la solution
01:20:14André parlait de la marocanité
01:20:16du Sahara
01:20:16on ne va pas non plus
01:20:17décrédibiliser en disant
01:20:18ben non
01:20:18et se brouiller avec le Maroc
01:20:23renouer avec le Maroc
01:20:23d'autant qu'en plus
01:20:24ça a été un gros travail
01:20:25de revenir avec le Maroc
01:20:26qu'on a besoin
01:20:27du partenariat stratégique
01:20:28avec le Maroc
01:20:28notamment en matière
01:20:29d'immigration
01:20:29de renseignements
01:20:30sur le terrorisme
01:20:31dans la bande saloussarienne
01:20:32franchement
01:20:33ce n'est pas une partie
01:20:33de plaisir
01:20:34Très rapidement
01:20:34je voyais qu'on a
01:20:35un petit peu de temps
01:20:35avec Jean-Marie Roy
01:20:36bien sûr
01:20:37moi je ne crois pas
01:20:39que la crise
01:20:39avec l'Algérie
01:20:40ait commencé
01:20:40avec le Sahara marocain
01:20:42non mais ça n'a pas facilité
01:20:43non d'accord
01:20:44mais il faut quand même
01:20:45voir ce qui se passe
01:20:46et la complexité
01:20:47des relations
01:20:48pour parler pudiquement
01:20:49depuis la fin
01:20:50de la guerre d'Algérie
01:20:51moi je crois
01:20:51qu'Emmanuel Macron
01:20:52a quand même fait
01:20:53une énorme erreur
01:20:54en 2017
01:20:55à qui il envoyait
01:20:56un clin d'œil
01:20:56on peut se poser
01:20:58la question
01:20:59en parlant
01:21:00de crimes
01:21:01contre l'humanité
01:21:02s'agissant
01:21:03de la colonisation
01:21:04comment vous voulez
01:21:05parler ensuite
01:21:06autrement
01:21:07qu'en vous écrasant
01:21:08face à quelqu'un
01:21:09auquel vous avez dit
01:21:10oui nous avons commis
01:21:10un crime contre l'humanité
01:21:12évidemment qu'il y aurait
01:21:13une lecture
01:21:14de la colonisation
01:21:15qui mériterait
01:21:16d'être autre chose
01:21:17que ça
01:21:17et le seul
01:21:18moi mon point
01:21:18de désaccord
01:21:19avec Bruno Retailleau
01:21:19c'est que je pense
01:21:20qu'il y a une dimension
01:21:20intérieure
01:21:21et que la nier
01:21:22c'est la méthode
01:21:22peut-être que c'est mieux
01:21:24quand on est ministre
01:21:24de l'intérieur
01:21:24mais je pense qu'elle existe
01:21:26allez on va terminer
01:21:26avec Jean-Marie Roy
01:21:27c'est un plaisir
01:21:28en tous les cas
01:21:28sachez-le
01:21:29je suis très honore
01:21:30que vous ayez accepté
01:21:31notre invitation
01:21:32on va parler de justice
01:21:33avec vous
01:21:33ça tombe bien
01:21:34drôle de justice
01:21:35c'est votre dernier ouvrage
01:21:36oui
01:21:37c'est cela même
01:21:38on va le voir
01:21:39on va le voir
01:21:40à l'écran
01:21:41drôle de justice
01:21:42chez Albin Michel
01:21:43confession d'un anarchiste
01:21:44de droite
01:21:45confession d'un anarchiste
01:21:47de droite
01:21:47vous explorez le thème
01:21:48de la justice
01:21:49Jean-Marie Roy
01:21:49et plus particulièrement
01:21:51celui de l'injustice
01:21:52c'est ça
01:21:52expliquez-nous
01:21:53alors mon livre
01:21:56en fait
01:21:56est un peu plus vaste
01:21:58que la justice
01:21:58j'ai essayé
01:22:00de
01:22:00l'injustice
01:22:01mais il me semble
01:22:04que nous vivons
01:22:05dans la justice
01:22:05mais sous toutes ses formes
01:22:07pas seulement
01:22:08l'injustice
01:22:09disons
01:22:10sur le plan institutionnel
01:22:12nous vivons
01:22:13sur le plan personnel
01:22:14c'est un sujet
01:22:15vraiment tout à fait immense
01:22:17et j'ai vu
01:22:18une opposition
01:22:19finalement
01:22:20entre
01:22:21la loi sociale
01:22:23qui nous
01:22:25nous oblige
01:22:26à faire un certain
01:22:27nombre de choses
01:22:27et puis
01:22:28la loi
01:22:29personnelle
01:22:30la loi morale
01:22:32qui fait qu'il y a
01:22:33une opposition
01:22:34en permanence
01:22:35et c'est pour ça
01:22:36que nous avons
01:22:36comme ressenti
01:22:38un sentiment
01:22:39permanent
01:22:40d'injustice
01:22:41alors
01:22:42bien sûr
01:22:42j'évoque
01:22:43un certain nombre
01:22:44de grandes injustices
01:22:46notamment
01:22:47l'affaire
01:22:48Omar Haddad
01:22:48mais bien d'autres
01:22:49l'affaire
01:22:50des disparus
01:22:51de Lyon
01:22:51qui montrent
01:22:53que très souvent
01:22:54les juges
01:22:56au fond
01:22:57ne sont pas jugés
01:22:58et c'est ça
01:22:59je crois
01:23:00le grand problème
01:23:00aujourd'hui
01:23:01les gens ont
01:23:03un sentiment
01:23:04d'injustice
01:23:05parce qu'ils se rendent
01:23:06bien compte
01:23:06qu'eux-mêmes
01:23:07sont jugés
01:23:08parfois très sévèrement
01:23:10et que les juges
01:23:12eux-mêmes
01:23:12ne sont jamais jugés
01:23:14et c'est d'autant
01:23:16plus complexe
01:23:17que très souvent
01:23:18la loi
01:23:20on peut se reposer
01:23:22sur la loi
01:23:22dire finalement
01:23:23soyons
01:23:24obéissants
01:23:26à la loi
01:23:26mais cette loi
01:23:27elle-même
01:23:28est-ce qu'elle n'est pas
01:23:30souvent inique
01:23:31et vous pouvez voir
01:23:32que très souvent
01:23:33la loi
01:23:34a changé
01:23:34regardez
01:23:36des lois
01:23:36par exemple
01:23:37qui réprimaient
01:23:38l'homosexualité
01:23:39qui réprimaient
01:23:40l'avortement
01:23:40en 42
01:23:42une femme
01:23:43a été guillotinée
01:23:44comme avorteuse
01:23:44donc il y a un certain
01:23:46et sur l'adultère
01:23:47ça a complètement changé
01:23:48donc ce qui fait
01:23:50que ça crée
01:23:50une très grande
01:23:51instabilité
01:23:53sur notre conception
01:23:54de la loi
01:23:54on est un peu perdu
01:23:56et on est d'autant
01:23:57plus perdu en ce moment
01:23:58qu'il y a un certain
01:23:59nombre de décisions
01:24:00judiciaires
01:24:01qui sont
01:24:02Marine Le Pen
01:24:03Nicolas Sarkozy
01:24:04où les gens
01:24:05sont un peu perdus
01:24:06qui ne comprennent pas
01:24:07etc
01:24:07vous dénoncez un peu
01:24:09la république
01:24:10des juges
01:24:10je dénonce
01:24:12la république
01:24:12des juges
01:24:13parce que
01:24:13c'est quand même
01:24:14personnellement
01:24:16je trouve scandaleux
01:24:17que
01:24:18le procureur
01:24:21enfin
01:24:22la procureuse
01:24:23puisse traiter
01:24:24le président
01:24:25de la république
01:24:25Nicolas Sarkozy
01:24:26avec vraiment
01:24:28une grossièreté
01:24:29invraisemblable
01:24:30comment voulez-vous
01:24:31que les juges
01:24:32soient respectés
01:24:33s'ils ne respectent pas
01:24:34un ancien président
01:24:35de la république
01:24:35sans compter
01:24:36l'affaire Bismuth
01:24:37qui est une affaire
01:24:38complètement absurde
01:24:39mais il n'y a pas
01:24:40que celle-là
01:24:40il y a eu
01:24:41l'affaire Fillon
01:24:43il y a eu
01:24:43plusieurs affaires
01:24:45l'affaire Juppé
01:24:46c'est-à-dire
01:24:46qu'on a le sentiment
01:24:47que les juges
01:24:49sont à la remorque
01:24:50d'un parti politique
01:24:52et vous remarquerez
01:24:53que
01:24:53étrangement
01:24:54c'est la droite
01:24:55qui est
01:24:55qui est empathie
01:24:56puisque
01:24:57quand vous voyez
01:24:58comment est traité
01:24:59Strauss-Kahn
01:25:00quand vous voyez
01:25:01comment est traité
01:25:02Julien Drey
01:25:03bon
01:25:03vous vous dites
01:25:04il y a quand même
01:25:05deux justices
01:25:06voilà
01:25:06donc c'est
01:25:07une question
01:25:08ça crée
01:25:08à mon avis
01:25:09une instabilité
01:25:10très importante
01:25:11alors
01:25:12moi je fais une proposition
01:25:14parce que
01:25:16vous savez
01:25:17la justice
01:25:18c'est pas une affaire
01:25:18de compétence
01:25:19contrairement
01:25:20on croit
01:25:21que c'est une compétence
01:25:22mais c'est pas vrai
01:25:22parce que
01:25:24vous remarquerez
01:25:25que
01:25:26les gens
01:25:27qui ont le mieux
01:25:27défendu la justice
01:25:28en France
01:25:29c'est Voltaire
01:25:30c'est Montesquieu
01:25:31c'est Mauriac
01:25:32c'est Victor Hugo
01:25:33donc ce sont des gens
01:25:35qui n'avaient pas
01:25:35une compétence
01:25:36judiciaire
01:25:37donc je crois
01:25:38qu'il y aurait
01:25:39une réforme
01:25:40très importante
01:25:40à faire
01:25:41la première
01:25:41c'est la réforme
01:25:43de l'école
01:25:44de la magistrature
01:25:45parce que
01:25:45cette école
01:25:46de la magistrature
01:25:47enferme les juges
01:25:48avec eux-mêmes
01:25:49et finalement
01:25:50les écarte
01:25:52de la chose
01:25:52essentielle
01:25:53en matière
01:25:54de justice
01:25:54c'est l'humanité
01:25:56parce que
01:25:57vous savez
01:25:57qu'autrefois
01:25:57les magistrats
01:26:00étaient recrutés
01:26:01parmi des avocats
01:26:02c'était très large
01:26:04donc ils avaient
01:26:05une expérience humaine
01:26:06qu'ils n'ont absolument
01:26:07plus maintenant
01:26:07ils sont enfermés
01:26:09et ils sont la proie
01:26:10des idéologies
01:26:11mais refondent
01:26:13le système judiciaire
01:26:15vous avez attaqué
01:26:16à l'Himalaya
01:26:17mon cher
01:26:18Jean-Marie Roy
01:26:18depuis le contexte
01:26:20du moment
01:26:20le climat ambiant
01:26:21mais pourquoi
01:26:23est-ce que
01:26:23les politiques
01:26:24ne s'y attaquent pas
01:26:26alors parce que
01:26:27franchement
01:26:27ils passent leur temps
01:26:29mais ils ont le trouillomètre
01:26:30à zéro
01:26:31mais ils ne sont rien
01:26:32à l'Himalaya
01:26:33il y a plusieurs
01:26:35réformes à faire
01:26:35il y a une réforme
01:26:36non seulement
01:26:37de l'école
01:26:38de la magistrature
01:26:39et puis une réforme
01:26:40de la cour d'assises
01:26:41parce qu'imaginez
01:26:42que la cour d'assises
01:26:43maintenant
01:26:44a complètement été
01:26:45reprise en main
01:26:47par les magistrats
01:26:48pourquoi
01:26:49depuis Vichy
01:26:50c'est ça qui est
01:26:51tout à fait étonnant
01:26:52c'est que pendant
01:26:53200 ans
01:26:53et bien c'était
01:26:55des jurés populaires
01:26:57qui rendaient la justice
01:26:58comme dans le fameux film
01:27:00Deux hommes en colère
01:27:01mais maintenant
01:27:02les magistrats
01:27:03se sont emparés
01:27:04des choses
01:27:04et c'est eux
01:27:05qui donnent des ordres
01:27:06et vous savez très bien
01:27:07bon je le sais
01:27:08dans une affaire fameuse
01:27:09qui est l'affaire Omar Haddad
01:27:10où il y a eu
01:27:11une pression telle
01:27:12du président
01:27:13de la cour d'assises
01:27:15qu'on a condamné
01:27:17Omar Haddad
01:27:17à 18 ans
01:27:18de rétention
01:27:20avec les circonstances
01:27:22atténantes
01:27:22ce qui ne voulait
01:27:23rien dire
01:27:24parce que c'était
01:27:24un crime abominable
01:27:25mais les circonstances
01:27:27de ces demandes
01:27:27c'était demandé
01:27:28par le président
01:27:28pour avoir la condamnation
01:27:30Juste une réaction peut-être
01:27:33on a un avocat
01:27:34ancien ministre
01:27:34député
01:27:35André Valigny
01:27:37et président
01:27:38de la commission Outreau
01:27:39et président
01:27:40de la commission Outreau
01:27:40c'est à l'époque
01:27:41de cette commission Outreau
01:27:42qu'on a posé
01:27:42la question
01:27:43de la responsabilité
01:27:44des juges
01:27:44effectivement
01:27:45le juge Burgaud
01:27:46est dans toutes les mémoires
01:27:47on a modifié le CSM
01:27:48on a modifié
01:27:49l'école de la magistrature
01:27:50et puis je tiens
01:27:52à vous dire
01:27:52j'ai beaucoup d'admiration
01:27:53pour le combat
01:27:54que vous avez mené
01:27:54pour Omar Haddad
01:27:55mais en revanche
01:27:56la gauche a été aussi
01:27:57souvent que la droite
01:27:58victime de la justice
01:27:59victime entre guillemets
01:28:00Emmanueli avec l'affaire Urba
01:28:02Jérôme Cahuzac
01:28:03avec son compte en Suisse
01:28:05donc la justice
01:28:06elle est sévère
01:28:07avec tout le monde
01:28:07pas seulement avec la droite
01:28:08avec la gauche aussi
01:28:09et elle a raison
01:28:11Vous reviendrez
01:28:12Jean-Marie Roy
01:28:12pour répondre peut-être
01:28:14à monsieur Valini
01:28:14parce que là
01:28:16il y a petite musique
01:28:17Non non
01:28:18mais ça dépend
01:28:18le cas de Strauss-Kahn
01:28:20me paraît être un cas
01:28:21dans le cas
01:28:21il y a une certaine indulgence
01:28:23Bon
01:28:24et bien écoutez
01:28:24on reviendrait
01:28:25on fera le débat
01:28:25mais vous pouvez prolonger
01:28:26le débat après l'émission
01:28:27avec monsieur Valini
01:28:29évidemment
01:28:29merci les amis
01:28:30de m'avoir accompagné
01:28:30durant ces deux heures
01:28:31c'est un plaisir de vous avoir
01:28:32merci
01:28:33vous avez vu l'envers du décor
01:28:35j'ai vu l'envers du décor
01:28:36et puis là c'est vrai
01:28:37quand on a des débats
01:28:38comme ça de ce niveau-là
01:28:38nous on se dit finalement
01:28:39à l'intérieur de nos prisons
01:28:40pour exécuter les peines
01:28:42on n'a pas fini non plus
01:28:43de s'interroger
01:28:44sur pas mal de choses
01:28:45concernant le fonctionnement
01:28:46de la justice en France
01:28:47et on en reparlera
01:28:48évidemment vous êtes le bienvenu
01:28:49merci à vous en tous les cas
01:28:50c'est un plaisir de vous avoir
01:28:50merci à l'équipe qui m'a entouré
01:28:52Déborah Smadja
01:28:53Axel Thomas évidemment
01:28:54Abiba Elfino
01:28:55Sébastien Cacchino
01:28:56Louis Vauvre
01:28:57François Bouillet
01:28:57Sommayel Abidi pour l'info
01:28:58merci à la promotion
01:28:59Nicolas Nissim
01:29:01merci aux équipes en AG
01:29:03tout de suite
01:29:03c'est Nelly Lénac
01:29:04et 180 minutes info
01:29:05et moi je vous donne
01:29:06rendez-vous demain
01:29:07évidemment
01:29:07et on salue
01:29:09Sonia Mabrouk
01:29:10qui profite de quelques jours
01:29:11de repos
01:29:11bye bye
01:29:12et à demain