Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News à Marseille. L'émotion,
00:00:04 l'attente et la colère des habitants. Trop c'est trop pour des riverains qui ont
00:00:08 connu et souvent vécu dans leur chair d'autres tragédies dans la cité
00:00:11 phocéenne. Nous écouterons des témoignages et puis sur place les
00:00:15 recherches se poursuivent. L'avis du conseil constitutionnel sur la réforme
00:00:19 des retraites attendue vendredi en fin de journée va certainement rythmer la
00:00:22 vie politique des prochains mois ainsi que la suite du quinquennat d'Emmanuel
00:00:26 Macron. Alors le texte sera-t-il conforme à la constitution et mettra-t-il fin à la
00:00:30 contestation ? Difficile d'y croire. Les députés de la France Insoumise doivent
00:00:35 se prononcer tout à l'heure sur la réintégration dans l'orange d'Adrien
00:00:38 Quatennens, l'ex-lieutenant de Jean-Luc Mélenchon suspendu après sa
00:00:42 condamnation pour violence contre son ex-compagne. Une décision qui provoque
00:00:46 d'ores et déjà des remous au sein de la nuppes. Nous en parlerons et puis
00:00:50 autre chose on ira au cirque. Ça n'a rien à voir. Attention on va parler des
00:00:53 animaux sauvages. A tout à l'heure mais tout d'abord le journal. Bonjour à vous
00:00:56 cher Michael. Bonjour Sonia, bonjour à tous. À Marseille la course contre la
00:01:01 montre se poursuit pour tenter de retrouver des survivants alors que six
00:01:04 corps sans vie ont été sortis des débris et que deux personnes sont
00:01:08 toujours portées disparues. Sur place on retrouve notre journaliste Laure Parra.
00:01:12 Laure, la procureure de Marseille a donné une conférence de presse et elle a
00:01:16 commencé par parler de l'identification des victimes.
00:01:21 Effectivement elle a précisé qu'hier soir deux cellules d'identification
00:01:25 ont permis d'identifier les quatre premiers
00:01:31 corps retrouvés dans les décombres et ce grâce à des analyses d'éléments
00:01:35 primaires a-t-elle précisé comme l'ADN, les traces capillaires ou encore la
00:01:38 dentition. Puis madame Laurence nous a indiqué les noms et les étages où vivaient
00:01:44 ces victimes. Au troisième étage un couple de 74 ans, au premier étage une
00:01:49 dame de 88 ans et enfin une autre femme âgée de 65 ans qui vivait au rez-de-chaussée
00:01:54 situé entre le numéro 15 et le numéro 17 de la rue Tivoli. Puis la
00:01:59 procureure a confirmé que la piste du gaz était privilégiée comme étant à
00:02:04 l'origine de la déflagration. Seul le premier étage et le rez-de-jardin
00:02:08 étaient équipés en gaz. Elle a précisé que les enquêteurs avaient récupéré sur
00:02:13 zone le compteur de gaz du premier étage pour vérifier s'il y avait eu 24 heures
00:02:17 avant l'explosion, une consommation anormale mais ça va prendre du temps a-t-elle
00:02:22 souligné et elle a également indiqué que la victime qui vivait au premier étage,
00:02:25 une dame de 88 ans avait récemment changé sa gazinière pour une cuisinière
00:02:30 électrique parce qu'elle avait des difficultés à utiliser sa gazinière.
00:02:34 Merci Laure Parra. En direct de Marseille les images sont de Stéphanie Rouquier.
00:02:38 Le commandant des marins pompiers s'est également exprimé pour faire le point
00:02:42 sur les opérations en cours. S'il n'y a pas de nouvelles victimes, il a expliqué
00:02:46 que le déblément des gravats était très compliqué. On l'écoute.
00:02:50 On a retiré environ pour 850 m3 de gravats. Là les opérations elles sont
00:02:56 un peu plus lentes actuellement parce qu'on est en train de retirer une zone de
00:02:58 gravats où la rue, où la grue n'a pas d'accès. Donc actuellement tout est en
00:03:02 train de se faire je dirais à la main pour retirer un amoncement donc c'est
00:03:05 pierre par pierre, monticule par monticule, tout se fait actuellement à la main.
00:03:09 Quatre mois après sa condamnation pour violences conjugales, Adrien Quatennens
00:03:13 sera-t-il de retour dans le groupe des Insoumis ? Florian Tardif, vous êtes à
00:03:18 l'Assemblée nationale. Les députés LFI se réunissent actuellement autour de
00:03:23 cette question. Une décision doit être rendue d'ici la fin de journée.
00:03:28 Oui, ils sont réunis plus précisément au 101 rue de l'université, non loin de
00:03:33 l'Assemblée nationale. Des députés qui sont passés depuis le début de cette
00:03:37 réunion en mode avion. Rien ne filtre de cette réunion. Aucun commentaire n'a été
00:03:43 fait par les députés en amont de cette dernière au sujet donc de la
00:03:47 réintégration ou non d'Adrien Quatennens. Preuve, vous l'avez compris, que le
00:03:51 sujet divise en interne et pourtant le sujet avait été tranché il y a quatre
00:03:56 mois suite à cette décision judiciaire de le condamner à quatre mois de prison
00:03:59 avec sursis. Les députés de la France insoumise avaient décidé de le suspendre
00:04:04 temporairement du groupe la France insoumise et de l'intergroupe NUPES et
00:04:07 de lui demander d'effectuer un stage de sensibilisation aux violences faites aux
00:04:11 femmes. Mais voilà, aujourd'hui plusieurs voix s'élèvent en interne pour remettre
00:04:16 en question cette décision politique. Pourquoi ? Tout simplement parce que
00:04:20 plusieurs députés de la France insoumise mais également des députés des autres
00:04:26 groupes qui siègent au sein de l'intergroupe NUPES n'ont pas apprécié la
00:04:30 défense médiatique d'Adrien Quatennens suite à cette décision judiciaire. Lui-même
00:04:35 avoue aujourd'hui qu'il ne tiendrait peut-être pas les mêmes propos. Décision,
00:04:40 vous l'avez compris, attendue dans les toutes prochaines minutes maintenant.
00:04:43 Merci Florian Tardif et merci à Florian Paume qui vous accompagne. Dans le reste
00:04:48 de l'actualité, après la Chine, Emmanuel Macron entame aujourd'hui une visite
00:04:51 d'Etat aux Pays-Bas. Le couple présidentiel a été accueilli par le roi
00:04:56 William Alexander et son épouse. Un déplacement de deux jours destiné à
00:05:00 sceller le rapprochement des deux pays au sein de l'Union européenne.
00:05:03 C'est la première visite d'Etat d'un président français aux Pays-Bas depuis
00:05:07 près de 23 ans. Et voilà c'est la fin de ce journal. Place au débat de Midi
00:05:13 News. A présent avec vous Sonia Mabrouk et vos invités. Merci Miquel. Je me
00:05:17 faisais une remarque. Emmanuel Macron après la Chine, il vient parfois en France.
00:05:22 Il est mieux à l'international apparemment. Bonjour Sonia. C'est toujours comme ça à
00:05:26 tous les présidents. Mais ça s'est pas très bien passé en Chine. Et dans la vue du
00:05:30 retour, ce qu'il a dit sur Taïwan, ça passe mal auprès de nos alliés américains.
00:05:32 Vous en avez parlé en avion. Le pape en sait quelque chose.
00:05:36 Bonjour Gauthier Lebret. Bonjour Sonia Mabrouk. Merci d'être là. Notre journaliste politique
00:05:39 aux côtés de monsieur Philippe Doucet. Bonjour. Caroline Pilastre est là.
00:05:43 Je vous remercie. Nous avons également Miquel Sadoun. Bonjour Sonia.
00:05:47 Maître Pierre Gentil nous accompagne. Bonjour. Bonjour. Merci de votre
00:05:49 présence. Joseph Touvenel nous fait l'amitié de revenir également. Merci.
00:05:53 Merci. Alors beaucoup de sujets. Un sujet. Un sujet. Un serpent de mer. Un débat
00:05:58 éternel. Mais ça me plaît parce que vous allez voir, je sais pas combien de
00:06:01 propositions de loi ont été déposées depuis des années. Jamais ça a été
00:06:04 adopté. L'uniforme à l'école. Alors, proposé par les LR, on dit, ils disent
00:06:11 plutôt, liberté par l'autonomie, laïcité et vivre ensemble.
00:06:14 C'est le triptyque. Le Sénat examine donc dès aujourd'hui une proposition de
00:06:18 loi LR sur l'école qui comporte nombre de mesures déjà qualifiées de
00:06:22 clivantes. La proposition de loi pour une école de liberté, de l'égalité des
00:06:25 chances et de la laïcité porte des marqueurs de droite. Ils le disent eux-mêmes.
00:06:30 Vous allez me dire ce que vous en pensez. Tout d'abord, le résumé avec Marine
00:06:34 Sabourin. Elle est présentée par LR comme un antidote au mot de l'école.
00:06:39 La proposition de loi vise d'abord à décentraliser le système éducatif en
00:06:44 permettant par exemple plus de liberté dans le recrutement des professeurs,
00:06:48 l'organisation pédagogique ou encore les dispositifs d'accompagnement des élèves.
00:06:52 Car selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, seulement 10% des
00:06:57 décisions prises en matière éducative le sont au niveau des établissements.
00:07:00 Cette proposition s'inspire directement d'une réforme conduite au Royaume-Uni en
00:07:05 2010. Les systèmes éducatifs qui réussissent le mieux sont ceux qui partent
00:07:10 des établissements, qui donnent la main aux équipes pédagogiques, faisons comme
00:07:14 les autres pays d'Europe, qui réussissent beaucoup mieux que nous et qui mettent
00:07:18 souvent moins d'argent que nous. Le rôle des chefs d'établissement pourrait
00:07:22 également changer. Ils disposeraient d'une autorité hiérarchique sur les
00:07:25 enseignants, aujourd'hui exercée par l'inspecteur de l'éducation nationale et
00:07:29 pourraient davantage gérer le budget octroyé à l'établissement scolaire.
00:07:33 L'un des derniers articles prévoit d'imposer une interdiction des signes
00:07:36 religieux ostensibles aux accompagnants des sorties scolaires et de rendre
00:07:40 obligatoire le port de l'uniforme dans toutes les écoles, collèges et lycées
00:07:44 publiques ou privés sous contrat. La gauche et Renaissance devraient s'opposer
00:07:48 par voie d'amendement à de nombreuses dispositions du projet de loi.
00:07:53 Serpent de mer, harlaysienne, débat permanent. Gautier, combien de
00:07:58 propositions de loi ? Il n'y a pas si longtemps, la niche du RN, la niche du
00:08:03 Rassemblement National, le député Chudeau avait proposé qu'on mette l'uniforme à
00:08:08 l'école et je vous rappelle que le matin même de cette proposition de loi, une
00:08:12 certaine première dame faisait une interview dans le Parisien où elle disait
00:08:15 qu'elle était favorable au retour de l'uniforme ou plutôt à l'instauration
00:08:19 de cet uniforme et à l'époque on s'était demandé si elle avait été au courant que
00:08:22 ce jour là le RN proposait de mettre justement l'uniforme à l'école parce
00:08:26 que niveau timing dans la majorité ça avait fait grincer toutes les dents des
00:08:30 députés et donc la niche du RN et cette proposition avait été rejetée par le
00:08:34 reste des députés. Il y a l'aspect politique et à le fond aussi moi j'aimerais
00:08:37 avoir votre avis. On dit que c'est une arme contre les
00:08:40 inégalités et le communautarisme aussi, Michael Sado, on le présente un peu comme
00:08:44 la panacée sur les sujets où les coups de canif à la laïcité, est-ce que c'est
00:08:48 vraiment le cas ? Sur l'école, sur l'uniforme en tout cas moi je pense que
00:08:53 ça peut être une solution. On a tellement vu de cas récemment un peu
00:08:55 ambigu avec la multiplication des abayas et des camises qui ne sont pas à
00:08:59 proprement parler des vêtements religieux mais qui sont des vêtements
00:09:01 culturels, qu'on a l'impression que pour aplatir vraiment le sujet, l'uniforme
00:09:05 serait une bonne idée pour enfin régler ces questions. Après sur l'autonomie des
00:09:09 établissements, écoutez c'est pas tellement dans la tradition française
00:09:11 qui est plutôt centralisatrice et dans laquelle tout part du haut pour arriver
00:09:16 vers la base mais il faut dire que ces dernières années le haut a été tellement
00:09:21 corrompu par une certaine idéologie qui a dégradé l'éducation que je serai
00:09:24 aujourd'hui favorable à la liberté des établissements. Quelle idéologie ?
00:09:28 Une idéologie pédagogiste, égalisatrice, qui ne
00:09:36 valorise pas les savoirs fondamentaux mais qui valorise avant tout les
00:09:40 compétences humaines de l'enfant, la capacité à apprendre par lui-même. Moi
00:09:43 je n'y crois pas tellement. Voilà. Non mais Philippe je vous taquine, c'est vrai
00:09:47 qu'à chaque fois qu'on a ce débat récurrent sur l'uniforme, certains disent
00:09:50 mais regardez c'est de la nostalgie, c'est une forme d'autoritarisme,
00:09:53 c'est le retour à l'école d'avant, à l'ancienne, etc. et ça vient souvent des
00:09:58 bancs et des rangs de la gauche. Oui enfin je pense que dans les
00:10:02 propositions il y a plusieurs choses. Sur la liberté de recrutement je pense que
00:10:06 le problème de la liberté de recrutement aujourd'hui c'est le niveau de salaire des
00:10:08 profs, que quelque soit, mais on les recrute.
00:10:11 Sur l'autonomie des établissements, à titre personnel, moi on a fait la
00:10:15 décentralisation et c'est la gauche qui a fait la décentralisation des
00:10:17 territoires. Moi je suis pour aussi une décentralisation dans l'éducation
00:10:22 nationale, c'est qu'on voit partout...
00:10:24 Est-ce que ça fleure beau l'école d'avant ? Je veux bien que vous me rentriez dans tous les
00:10:27 détails, je veux d'abord sur l'impression de la gauche.
00:10:30 Par exemple moi sur l'histoire de l'uniforme, je pense que par exemple je
00:10:34 vois malheureusement dans nos banlieues la difficulté, la course aux marques
00:10:39 parce que vous êtes sur la baïa, moi je suis sur la course aux marques, c'est à dire que
00:10:42 du coup... - On peut être sur les lieux. - J'y reviendrai. - Ça a toujours existé générationnellement.
00:10:47 Donc il y a cette logique là, oui enfin moi quand j'étais gamin il n'y avait pas la course aux marques.
00:10:51 - Mais vous ça fait trop longtemps que vous parlez de la France contemporaine.
00:10:55 - Non mais ça fait pas si longtemps que ça, merci de vous...
00:10:58 - Je rigolais, vous avez raison.
00:11:00 - Bon, donc moi je pense que dans cette affaire là il y a aussi cette dimension, il y a des écoles où il y a ce travail là qui est fait et ça allège la charge financière des parents.
00:11:09 - Vous répondez pas à ma question, pourquoi c'est toujours la droite ou le RN qui parle de l'uniforme à l'école et que la gauche pense que c'est arriéré, passéiste, archaïque, une vieillerie ?
00:11:19 - Je veux dire derrière par rapport à ça, au sein du congrès du Parti socialiste, pour aller au bout des choses, nous nous avons proposé... - C'est un "du" ?
00:11:25 - Du congrès du Parti socialiste, Sonia, nous nous avons proposé une autonomie d'établissement dans le texte orienté sur le global.
00:11:31 - Ce qui est amusant c'est qu'au départ ça part de la gauche, ça bouge. - Ça bouge.
00:11:35 - Au départ l'uniforme ça part aussi de la gauche, quand on pense à l'uniforme, moi je pense que derrière cette question de l'uniforme il y a plus au fond une nostalgie qu'une efficacité de la puissance publique, je m'explique.
00:11:45 C'est-à-dire que quand on pense à l'uniforme, on pense à quoi ? On pense à ces images en noir et blanc, avec ces écoliers obéissants, bien rangés, qui écrivent bien, vous savez, avec une calligraphie impeccable.
00:11:55 - Le bon vieux temps vous voulez dire ? - En réalité là vous parliez de nostalgie, on est vraiment dans la nostalgie.
00:11:59 Je pense qu'il y a ça, maintenant est-ce que ça peut être utile ? Ecoutez, je ne pense pas que ce soit une mauvaise mesure, je pense que c'est une bonne mesure pour des aspects qu'on a déjà évoqués,
00:12:05 effectivement c'est une arlésienne, tant pour des questions d'égalité, mais aussi pour des questions de revendications religieuses, et utilisons les mots de revendication islamiste,
00:12:16 mais attention, il ne faut pas que ce soit vu comme une baguette magique, c'est-à-dire que ce n'est pas parce que demain on va rétablir l'uniforme à l'école, mais c'est une bonne mesure, je le précise,
00:12:26 ce n'est pas parce qu'on va rétablir l'uniforme à l'école que d'un coup de baguette magique on va supprimer le problème de revendications religieuses,
00:12:34 c'est vraiment ça, je dirais la racine du problème à laquelle il faut s'attaquer.
00:12:38 - Il faut commencer à trouver des pistes. - Mais c'est pour ça que je le dis, ce n'est pas une mauvaise mesure.
00:12:41 - Alors un professeur me dit à l'instant, contrairement à ce que l'on pourrait penser, il m'écrit-il, l'uniforme n'a jamais été obligatoire en France dans les établissements publics.
00:12:49 - Oui c'est la blouse. - Oui c'est vrai.
00:12:51 - C'était pas obligatoire mais tout le monde avait une blouse grise, c'était pas l'uniforme et on mettait la blouse parce qu'on risquait de se salir avec l'encre, etc.
00:12:59 Mais ce n'est pas le fond du problème, l'uniforme sans doute c'est bien, moi je suis d'accord pour les marques et je suis d'accord pour lutter contre l'islamisme qui veut avancer.
00:13:08 Mais dans cette proposition de loi, il y a aussi l'autorité hiérarchique des directeurs, ça c'est très intéressant parce qu'aujourd'hui, je ne sais pas si vous savez,
00:13:16 mais en primaire, les directeurs, quasiment pas de formation et pas d'examen. Dans le temps, pour être directeur, on passait par une formation et par un examen.
00:13:25 Donc il faut être cohérent. Quand on donne des responsabilités, alors il faut avoir la cohérence de faire passer un examen, une formation spécifique, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
00:13:36 - Mais sur tous ces sujets de fond, vous avez raison, sur la forme, c'est ce qui m'intéresse aussi, le moment politique, Caroline Pilastre, de cette proposition LR.
00:13:44 Quand on voit les services publics de manière large, l'hôpital, les transports publics, l'école, rien ne va. Je ne sais pas si l'uniforme, bien sûr, pour y être tous favorables,
00:13:54 est-ce que c'est la première de priorité aujourd'hui ?
00:13:56 - Je ne pense pas, mais ça serait aller dans le bon sens, comme on dit dans nos jargons, c'est un marronnier depuis des années.
00:14:02 Concernant l'uniforme, il y a plusieurs années, moi j'étais contre, parce que je me disais, c'est une question de liberté, vous parliez des marques,
00:14:10 mais générationnellement, on est nombreux à avoir porté des marques, et les inégalités n'étaient pas gommées déjà à l'époque, ça n'était pas effacé.
00:14:17 Mais je pense qu'au-delà du côté progressiste versus réactionnaire, parce qu'il y a aussi cette mentalité idéologiquement parlant,
00:14:24 la gauche est toujours dans l'avancée, et quelque part, maintenant, dans une certaine... Pas tous, ne commencez pas à vous mentir.
00:14:32 - Non, mais lutter contre les marques, moi je pense que c'est de progressiste, lutter contre les marques.
00:14:35 - Non, non, mais ça a toujours existé, vous avez des gens qui ont les moyens, vous en aurez un.
00:14:38 - Vous enfoncez une porte ouverte.
00:14:40 - Voilà, complètement.
00:14:41 - C'est bien déjà d'enfoncer les portes ouvertes, des gens on les passe quand on les enfonce.
00:14:44 - Non, mais il y a aussi le wokisme derrière, il y a aussi l'histoire du wokisme derrière, et l'histoire du communautarisme.
00:14:50 Ne nous le ronds pas, je pense que si beaucoup veulent rétablir l'uniforme à l'école, c'est surtout pour cette question idéologique.
00:14:58 Maintenant, je rejoue un pierre, ça n'est pas parce que vous allez porter un uniforme, que tout le monde sera au même niveau vestimentairement à ce niveau-là,
00:15:06 que le prosélytisme et la propagande disparaîtra.
00:15:10 - Que pense Emmanuel Macron de ce sujet, sur d'autres sujets, puisque vous m'avez dit que c'est très intéressant ce que pense Brigitte Macron.
00:15:15 - Oui, parce que c'est son ancien prof.
00:15:17 - Evidemment, j'ai compris, il met au pouvoir cet Emmanuel Macron, je ne sais pas, est-ce qu'il s'est déjà exprimé sur ce sujet ?
00:15:22 - Alors, je n'en ai pas le souvenir, mais il a des députés, et généralement les députés de la Macronie suivent les désirata du président.
00:15:30 Donc, s'ils avaient voulu réinstaurer, ou plutôt, effectivement, instaurer l'uniforme à l'école, il y avait plusieurs possibilités,
00:15:38 puisque ça a été, encore une fois, une proposition de loi du RN.
00:15:42 Alors, je sais que jamais les députés Renaissance ne voudront voter quoi que ce soit avec le Rassemblement National.
00:15:47 - Mais pourquoi ? Mais c'est très intéressant.
00:15:49 - Mais il n'aurait plus que faire, s'il avait voulu, ça aurait pu être un projet de loi.
00:15:51 - Il a fait ce qu'il fait jour, on peut le dire, il fait nuit, et la question c'est, est-ce que c'est bien et positif pour le pays, pour nos enfants, pour l'école ?
00:15:55 - Honnêtement, Emmanuel Macron, sur la question éducative, il s'intéresse au lycée professionnel, ce qui est important,
00:16:00 mais sur la question de l'enseignement général, on ne peut pas dire qu'il y a eu un grand discours présidentiel pour porter ça.
00:16:08 - On peut dire ce qu'a dit son ministre, puisque Papandiaï, la question lui a été posée,
00:16:11 il était très opposé à cette idée d'instauration d'uniforme obligatoire à l'école.
00:16:15 Donc, après, le débat a été ouvert au sein des députés Renaissance, puisque certains sont pour,
00:16:21 donc Papandiaï l'a entendu et a lancé une consultation, voilà le mot exact, avec les députés Renaissance,
00:16:30 dont on attend toujours les fruits, on ne sait pas ce que vont décider les députés.
00:16:33 - Oui, mais vous qui êtes un journaliste politique très avisé, vous savez bien que c'est pour mieux enterrer les choses.
00:16:37 Ah, j'adore votre sourire.
00:16:39 - C'est gentil, comme vous faites un poupie-mange-souris.
00:16:41 - Enfin, une consultation, un grand machin, un bidule, c'est pas des conventions citoyennes.
00:16:46 - Oui, c'est pour repousser à jamais.
00:16:47 - On a besoin de consulter sur l'uniforme à l'école.
00:16:50 - On pourrait consulter déjà les parents d'autres.
00:16:53 - Mais attendez, c'est des conflits, là, on parle des députés, mais pourquoi est-ce qu'on ne consulterait pas les principaux intéressés ?
00:16:57 C'est-à-dire les professeurs, voilà, ce serait une question.
00:17:00 - Les parents aussi.
00:17:01 - Les professeurs, les parents, effectivement, et puis pourquoi pas les principaux intéressés, après tout, je veux dire...
00:17:06 - Ils vous diront non, les principaux intéressés, c'est pas les jeunes.
00:17:08 - On s'imagine qu'ils se récontent parce que ce serait une mesure, effectivement, une mesure disciplinaire,
00:17:12 mais il y a des gens qui ont besoin d'autorité.
00:17:14 - Effectivement, moi, je le dis, un des principaux problèmes de l'école aujourd'hui, et en particulier quand on va au collège,
00:17:19 c'est la question de la discipline, c'est même la question de l'ensauvagement de certaines classes.
00:17:23 Enfin, je veux dire, on voit tous sur les réseaux sociaux à un moment, et on l'a vu, je me souviens, il y a un an et demi,
00:17:27 des vidéos de professeurs qui ne peuvent pas faire cours, parce que là, on en est à des niveaux,
00:17:32 parfois, c'est même plus de la cour de récréation, je veux dire, c'est vraiment des sauvages.
00:17:35 Et c'est pour ça que je vous dis, attention, l'uniforme ne sera pas la baguette magique à ce problème.
00:17:42 C'est pour ça que je ne veux pas que ce soit un contre-feu. Il faut faire attention.
00:17:45 C'est-à-dire que si on concentre, si tout le débat autour de l'éducation nationale aujourd'hui doit se résumer sur pour ou contre l'uniforme,
00:17:50 on passe à côté de 90% du problème.
00:17:52 - C'est intéressant, parce qu'on faisait un sondage minime, j'allais dire un sondage restreint ici, sur ce plateau.
00:17:59 Vous avez porté l'uniforme ?
00:18:01 - Non, pas du tout. Je pense qu'on n'est pas très représentatif, clairement, du spectre politique.
00:18:05 - Mais c'est pour ça que vous le voulez.
00:18:06 - Mais qui l'a porté ?
00:18:07 - Non, mais par exemple, aujourd'hui, la Nouvelle…
00:18:08 - C'est pas vous ? Vous avez porté l'uniforme ?
00:18:10 - Non, je n'ai pas porté l'uniforme, parce qu'il n'y avait plus cette logique-là.
00:18:13 Mais aujourd'hui, je revois par exemple que beaucoup d'écoles, notamment post-bac,
00:18:18 pour s'identifier, les gamins, enfin les jeunes, mettent des sweatshorts avec le logo de l'école et tout ça, partout.
00:18:25 Même dans les écoles. À Sciences Po, je n'y avais pas ça. Aujourd'hui, vous avez ça, par exemple.
00:18:28 - Alors jusqu'où vous allez ? Jusqu'à l'université, comme avait dit Aurélien Pradié, qui a dit pourquoi pas ?
00:18:32 Jusqu'à l'université aussi, pour masquer.
00:18:34 - Il y a la logique 18 ans et après.
00:18:36 - C'est exagéré.
00:18:38 - Dans l'enseignement supérieur, pas public, mais dans un certain nombre d'écoles,
00:18:42 dans les écoles d'ingénieurs, les écoles de commerce, à Sciences Po,
00:18:45 aujourd'hui, tout le monde se remet à faire des sweatshorts avec le logo de l'école en mode américain, en britannique.
00:18:52 - Très bien, mode américain. Dans les universités, dans le campus américain, dans ce cas-là,
00:18:57 vous avez une sorte de sweatshirt, de t-shirt finalement commun, et vous le portez comme une sorte d'uniforme,
00:19:03 qui est en fait un élément rassembleur.
00:19:06 - Un élément d'identification de votre école.
00:19:09 Quand nous on organisait les 10 km d'Argentoïe, les gamins avaient le t-shirt de leur école,
00:19:15 parce qu'il y a une logique d'identification.
00:19:17 - Il n'y a pas de fraternité, de sororité ici.
00:19:19 Donc passer 18 ou 20 ans, ce n'est pas la culture américaine qui prime.
00:19:22 Moi j'aimerais surtout qu'on voit plus loin que le bout de son nez.
00:19:26 Effectivement, une fois de plus, je rejoins Pierre, c'est l'arbre qui cache la forêt,
00:19:30 parce qu'on ne parle pas des vrais problèmes à l'école.
00:19:32 C'est-à-dire de l'omerta, du pas de vache que subissent beaucoup de professeurs
00:19:35 en ne pouvant pas enseigner tout ce qu'ils veulent sur le programme,
00:19:38 et on les connaît en fait, les choses qu'ils ne peuvent pas enseigner.
00:19:41 Le colonialisme, la Shoah, entre autres, on se souvient évidemment malheureusement.
00:19:46 - Non mais ça c'est quand même heureusement une exception.
00:19:48 - Non mais c'est bien d'avancer, dans le bon sens, c'est une bonne mesure,
00:19:51 mais on ne règle pas les problèmes.
00:19:52 Et le harcèlement, comme le petit Fares ces dernières semaines.
00:19:55 - Oui mais de toute façon, l'origine de tous ces problèmes,
00:19:57 que ce soit sur l'application de la laïcité, le harcèlement, le bon enseignement, etc.,
00:20:01 c'est la formation et le paiement des professeurs, le salaire des professeurs.
00:20:05 - L'application, oui. Le salaire nous semble d'accord.
00:20:07 - C'est très inférieur à celui de nos voisins.
00:20:08 - La formation, par exemple sur la laïcité,
00:20:09 mais enfin depuis ce qui s'est passé, les terribles chocs que nous avons eus,
00:20:12 notamment avec l'assassinat terroriste de Samuel Paty,
00:20:15 mais où est-ce qu'on en est ?
00:20:16 - Jean-Pierre Robin, ancien inspecteur général de l'Éducation nationale,
00:20:20 a dit que 5% seulement des professeurs recevaient une formation à la laïcité.
00:20:24 Il connaissait le sens de ce mot.
00:20:25 Il y a aussi une étude de la Fondation Jean Jaurès
00:20:27 qui montre que les jeunes professeurs sont beaucoup plus déserteurs, perméables,
00:20:33 sur les sujets de laïcité républicaine, que leurs aînés.
00:20:36 Ils sont beaucoup plus imprégnés de culture libérale.
00:20:39 Ils laissent les uniformes, ils laissent beaucoup plus d'autonomie, je dirais, entre guillemets.
00:20:43 - Attendez, est-ce que c'est par, entre guillemets, idéologie,
00:20:45 ou parce qu'à un moment, on basse les bras et on ne peut pas,
00:20:48 et parce qu'on a peur, et parce qu'il y a eu des terribles tragédies dans notre pays ?
00:20:52 - Si on les paye plus, on pourra exiger plus.
00:20:54 - Vous croyez que c'est le meilleur moyen de rémunérer ?
00:20:56 - La question d'argent, c'est aussi pour savoir que l'uniforme
00:20:58 ne peut pas être la baguette magique, typiquement pour ce genre de problème.
00:21:02 - Les gens ne sont pas seuls, c'est aussi la cohérence des équipes.
00:21:05 Et vous regarderez qu'il y a des établissements qui dysfonctionnent
00:21:08 et des établissements qui fonctionnent très bien, y compris dans des zones difficiles.
00:21:12 Et la cohérence des équipes, la cohérence de l'autorité,
00:21:15 mais de l'autorité raisonnable, de l'autorité juste, fait que ça fonctionne bien.
00:21:20 Moi, j'ai des exemples précis que je connais bien.
00:21:22 Dans des endroits qu'on nous décrit comme l'enfer et effectivement des endroits très difficiles,
00:21:27 des équipes cohérentes, et ce n'est pas un problème de salaire,
00:21:30 qui sont attachées à leur travail, qui ont une autorité juste, reconnue comme telle,
00:21:34 ça se passe bien.
00:21:36 - Ce n'est pas évident, l'autorité naturelle, tout le monde d'abord ne l'a pas.
00:21:40 Il faut des moyens.
00:21:41 - Encore une fois, la cohérence des équipes.
00:21:43 - Et pour le chef d'établissement, ce que vous avez évoqué tout à l'heure,
00:21:46 c'est une revendication notamment des syndicats de directeurs d'école
00:21:51 qui puissent y avoir effectivement un statut, comme il y a les principaux,
00:21:54 et les principaux de collège et les principaux de lycée, qui ont aussi ces dimensions-là.
00:21:59 - L'uniforme, vous avez parlé de Brigitte Macron, voici ce qu'elle a dit précisément,
00:22:03 c'est dans "Le Parisien" effectivement.
00:22:05 Alors, elle a dit "J'ai porté l'uniforme comme élève, 15 ans de chupette bleu marine,
00:22:09 pull bleu marine, et je l'ai bien vécu, cela gomme les différences et on gagne du temps.
00:22:14 Donc, je suis pour le port de l'uniforme à l'école, mais avec une tenue sympa, tristoune."
00:22:18 - Je ne sais pas ce que c'est pas tristoune. Personne, hein ? La chise ?
00:22:22 - Non, mais elle a raison.
00:22:24 - Et puis pourquoi pas mettre deux ou trois uniformes, comme ça ils peuvent changer.
00:22:28 - Je crois qu'ils vont fou, Mickaël Sadoune, avec un ruban dans les cheveux, quoi, bleu marine.
00:22:33 - Dans la proposition de loi du RN, c'était l'école qui choisissait son uniforme,
00:22:38 qui choisissait à quoi ressemblait un uniforme.
00:22:40 Ce n'était pas un uniforme national imposé à toutes les écoles.
00:22:43 - Bon, ben voilà, on verra où ira cette proposition de loi.
00:22:46 - Elle va dans la poubelle.
00:22:48 - Bon, ben comme ça.
00:22:50 - Elle a été entoquée.
00:22:52 - Sur ce qui se passe au Sénat, le débat quand même, parce qu'il y a l'histoire de l'uniforme,
00:22:56 je sais que Sonia est sur ça, mais derrière, la question de l'autonomie des établissements
00:23:02 et derrière aussi la question de la rémunération des profs,
00:23:05 on voit quand même que c'est en train d'avancer dans la société et que ça bouge par rapport à ça.
00:23:09 - Mais donnez-moi sur la rémunération des professeurs, en quoi ça avance ?
00:23:12 - Parce qu'aujourd'hui, il y a quelques mesures qui sont prises qui ne sont pas à niveau,
00:23:15 mais tout le monde a au moins pris conscience qu'on ne pouvait pas avoir des profs
00:23:18 payés 30% de moins que le reste de l'Union européenne.
00:23:21 - Dans quelques instants, on va marquer la pause, on ira à l'Assemblée nationale.
00:23:23 Je voudrais vous parler d'Adrien Quatennens, au-delà du cas Adrien Quatennens,
00:23:26 c'est le gros caillou dans la chaussure de la France insoumise,
00:23:29 et comment se comporte-t-il par rapport à tout ce qu'ils ont dénoncé depuis si longtemps ?
00:23:34 Je voudrais juste, par rapport à Marseille, c'est important qu'on fasse le suivi de ce qui se passe,
00:23:39 je vous l'ai dit, l'émotion, l'attente et la colère des habitants, trop c'est trop,
00:23:43 beaucoup d'habitants notamment qui ont été évacués de la zone de rue de Tivoli
00:23:48 ont en mémoire, et même ont vécu dans leur chair ce qui s'est passé dans la rue de Bagne.
00:23:52 Voyez ce sujet de Célia Barotte.
00:23:55 - Après le choc, la colère des Marseillais.
00:23:58 48 heures après le drame survenu rue de Tivoli,
00:24:01 les habitants dénoncent la vétusté des bâtiments dans la seconde ville de France.
00:24:05 - Les bâtiments, c'est pas assez solide.
00:24:07 - Il y en aura bien d'autres malheureusement, mais c'est tout à refaire,
00:24:09 ces putains de canalisations, de gaz et tout.
00:24:12 Quand vous pensez qu'il y a des maisons qui ont plus de 100 ans,
00:24:14 et que bon, rien n'a été fait, ça n'a jamais été refait,
00:24:18 les canalisations paraissent le même.
00:24:20 Et ils évoquent l'absence de remise en état des bâtiments et de la voirie.
00:24:24 - Tout ça mériterait d'être fait, plutôt que de construire des bâtisses là,
00:24:29 pour les touristes, d'abord pour les contribuables.
00:24:32 La cause exacte de l'explosion n'a pas été communiquée,
00:24:35 mais le préfet des Bouches-du-Rhône n'a pas exclu la possibilité d'une fuite de gaz.
00:24:39 En 2021, la Ville a procédé à plus de 1000 interventions de mise en sécurité,
00:24:43 liées à des logements insalubres.
00:24:45 - Bien, on va continuer à en parler, vous écouterez de nombreux témoignages,
00:24:49 et aussi un vrai sujet, même si ce n'est pas lié, selon les premières hypothèses,
00:24:54 à l'insalubrité des bâtiments.
00:24:56 Reste que dans cette Ville, il y a ce vrai souci.
00:24:59 Une pause, Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale.
00:25:02 Là, il n'y a réponse à aucune question, les députés insoumis.
00:25:05 Alors pour trouver un député insoumis, là, qui vous répond à ça, rien.
00:25:08 - La fumée blanche n'est pas sortie du bureau.
00:25:11 - Tout de suite.
00:25:13 - Dans quelques instants, nous prendrons la direction de l'Assemblée nationale
00:25:18 pour parler du cas Adrien Quatennens et de la France insoumise,
00:25:21 ou de la nupèce encore plus fracturée.
00:25:23 Mais tout d'abord, c'est News Info, les titres, Audrey Bertheau.
00:25:26 - Fin de la grève à la raffinerie Total Energy de Gonfreville-Lorchers.
00:25:33 Le site était la dernière raffinerie à maintenir le mouvement
00:25:36 de la réforme des retraites.
00:25:38 Réunis en Assemblée générale, les salariés ont donc voté ce matin.
00:25:41 Les expéditions et les transferts redémarrent,
00:25:44 mais la reprise de la production peut prendre quelques jours.
00:25:47 L'Inspection générale des affaires sociales publie un rapport alarmant.
00:25:50 Elle dénonce des maltraitants sur les enfants dans les crèches.
00:25:53 Beaucoup des adultes interrogés ont décrit des situations
00:25:56 très inquiétantes, évoquant des enfants oubliés sur les toilettes,
00:25:59 des enfants privés de sieste, faute de lit, ou encore des enfants
00:26:02 à qui on ne donne pas à boire pour ne pas avoir à changer les couches.
00:26:06 Et puis, 4 ans après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris,
00:26:09 l'État a investi 220 millions d'euros pour restaurer et renforcer
00:26:13 la sécurité des cathédrales. Notre-Dame de Paris devrait d'ailleurs
00:26:16 retrouver sa célèbre flèche avant la fin de l'année,
00:26:19 pour une probable réouverture fin 2024.
00:26:22 - Merci à vous, chère Audrey.
00:26:25 Alors, on prend la direction de l'Assemblée nationale.
00:26:27 Je suis en train de vérifier, Adrien Quatennens est en séance.
00:26:31 En ce moment, on va voir les images dans quelques instants,
00:26:34 pendant qu'on est en train de...
00:26:36 Enfin, ils sont en train, les Insoumis, de se pencher sur son cas.
00:26:39 Alors, juste qu'on explique Gauthier Lebrecht.
00:26:41 Donc, Adrien Quatennens, ex-lieutenant, toujours un peu lieutenant
00:26:44 de Jean-Luc Mélenchon, suspendu après sa condamnation
00:26:47 pour 4 mois avec sursis pour violences contre son ex-compagne.
00:26:50 La décision là, qui est prise par les Insoumis, elle est politique ?
00:26:53 - Bien sûr qu'elle sera politique, parce qu'elle aura des conséquences
00:26:57 pour l'alliance de la NUPES, c'est un sujet de division.
00:27:01 Et la NUPES n'a pas besoin de ça en ce moment.
00:27:03 C'est-à-dire que les socialistes se sont déjà prononcés
00:27:05 contre sa réintégration.
00:27:06 Le patron du groupe PS à l'Assemblée, Boris Vallaud,
00:27:09 a dit que ça serait une erreur.
00:27:10 Pareil pour les communistes.
00:27:11 Et chez les écolos, plusieurs députés écolos,
00:27:13 à commencer par Sandrine Rousseau, quittent l'hémicycle
00:27:16 à chaque fois qu'Adrien Quatennens prend la parole.
00:27:18 Donc, évidemment que ça sera une décision politique.
00:27:21 On n'aura pas forcément le détail des votes.
00:27:24 Après, on sait que certains prendront la parole, sans doute,
00:27:27 pour marquer leur opposition si Adrien Quatennens
00:27:29 est reconduit au sein du groupe.
00:27:31 Certains ont déjà pris la parole pour critiquer,
00:27:33 notamment Jean-Luc Mélenchon et ses multiples prises de parole
00:27:36 autour d'Adrien Quatennens.
00:27:37 - Est-ce qu'il y a un suspense ?
00:27:38 - Avec le fameux tweet, il n'y avait pas eu de mots pour la compagne.
00:27:40 - Est-ce qu'il y a un suspense ?
00:27:42 - Est-ce qu'il y a un suspense ?
00:27:44 Oui.
00:27:45 - Ah bon ?
00:27:46 - Oui, parce qu'on ne peut pas savoir précisément
00:27:49 ce que chaque député votera après Jean-Luc Mélenchon.
00:27:53 Il est toujours omniprésent au sein de ce groupe insoumis,
00:27:57 même si on sait que les anciens le critiquent beaucoup.
00:28:00 Parce que vous savez qu'ils ont été sortis aussi
00:28:02 de la direction de la France insoumise.
00:28:04 Je pense à Alexis Corbière, je pense à Éric Coquerel,
00:28:07 je pense à Raquel Garrido, pour ne citer qu'eux,
00:28:09 à Clémentine Autain.
00:28:11 Donc, Clémentine Autain qui a été très mal à l'aise autour du retour…
00:28:14 - Oui, Sandrine Rousseau qui sort à chaque fois
00:28:16 qu'Adrien Quatennens prend la parole.
00:28:17 - Oui, mais Sandrine Rousseau qui ne se prononcera pas,
00:28:20 puisque ce ne sont que les députés insoumis.
00:28:21 - Ce qui dérange autour de ce sujet, en réalité,
00:28:24 Philippe Doucet, il peut revenir, il n'y a aucun problème,
00:28:29 il pourrait même être réintégré.
00:28:31 - Vous avez vu les images qu'on vient de passer ?
00:28:33 C'était le jour où il revenait en commission.
00:28:34 - Oui, oui.
00:28:35 - Et il était escorté par des députés insoumis.
00:28:36 - Oui.
00:28:37 - Donc en fait, depuis le départ, c'est une exclusion.
00:28:38 - Et on voit les applaudissements.
00:28:39 - Voilà, c'est une exclusion, on trompe l'œil.
00:28:40 Il revient, regardez, Carlos Martins Bilongo notamment,
00:28:43 il sort pour l'escorter face aux journalistes
00:28:45 le jour où il revient en commission.
00:28:47 Ensuite, ils l'applaudissent dans l'hémicycle
00:28:48 quand il reprend la parole.
00:28:49 - Une seule chose aurait pu résoudre, si je puis dire,
00:28:52 après la condamnation, parce que là, il a passé un stage
00:28:54 sur les violences conjugales, quelques mois, pour dire,
00:28:57 voilà, maintenant, on va dire, son entourage va dire,
00:28:59 c'est un autre homme.
00:29:00 En fait, seule l'onction du suffrage universel
00:29:02 aurait pu lui faciliter sa réintégration.
00:29:04 Il se présente de nouveau, Philippe Doucet.
00:29:06 Voilà, c'est ça.
00:29:07 - En tout cas, ce qui est clair.
00:29:08 - Ça aurait eu à la fois du panache.
00:29:10 - Du panache.
00:29:11 - Ça aurait résolu le problème.
00:29:12 En fait, le problème, il vient de même,
00:29:14 il vient aussi de lui, moi, j'aime pas la chasse à l'homme.
00:29:16 Il a payé, il a fait une faute indéniable, il a payé.
00:29:20 Après, c'est le problème du groupe.
00:29:21 Mais ce groupe, pendant des mois, nous a dit,
00:29:24 nous, nous sommes les parfaits.
00:29:25 Nous sommes les parfaits et vous devez être des parfaits.
00:29:28 Eh bien, personne n'est parfait.
00:29:30 Nous sommes tous un peu imparfaits.
00:29:31 C'est une bonne leçon pour ce groupe
00:29:33 qui devrait être un peu plus modeste.
00:29:35 - On va voir déjà, parce que je ne sais pas
00:29:38 quel sera le résultat du vote, mais le fait,
00:29:40 comme vous dites, qu'il soit mis en mode avion,
00:29:42 je pense que c'est la première fois, au sein du groupe LFI,
00:29:45 que Jean-Luc Mélenchon est contesté sur cette affaire-là.
00:29:49 C'est-à-dire que du coup, s'ils se sont enfermés,
00:29:52 c'est que je pense que le vote ne va pas couler de source comme ça.
00:29:56 Je pense qu'à la fin, il sera intégré,
00:29:58 mais les débats vont être longs, vont être compliqués,
00:30:00 parce qu'une partie des députés et LFI
00:30:02 se rend bien compte que, un, on a changé d'époque
00:30:05 et qu'il y a des choses qui sont plus acceptables.
00:30:07 Deux, qu'effectivement, que ce soit au Parti socialiste,
00:30:09 au Parti politique et chez les Verts…
00:30:11 - Qu'est-ce qui n'est pas acceptable ?
00:30:12 Parce que la faute et les condamnations, etc.
00:30:13 Et maintenant ?
00:30:14 - Non, mais c'est que, effectivement,
00:30:16 certains considèrent que…
00:30:17 - Pour combien de temps vous en pêchez ?
00:30:19 - Effectivement, ça…
00:30:20 - Je me demande votre avis.
00:30:21 Est-ce que vous pensez qu'il doit…
00:30:22 Non, mais c'est ça que je demande bien.
00:30:24 - Mais peut-être qu'effectivement, la porte de sortie par le haut,
00:30:26 ça peut être de retourner devant les électrices et les électeurs.
00:30:28 - Quel est votre avis à vous ? Ah, voilà.
00:30:29 - Voilà, ça peut être la porte de sortie par le haut.
00:30:31 C'est manifestement un autre choix qui a été fait
00:30:34 par Jean-Luc Mélenchon et ses proches.
00:30:36 - Vous ne pensez pas qu'il aurait fallu se présenter devant…
00:30:37 - Non, non, je ne suis pas d'accord.
00:30:39 Il a été condamné.
00:30:40 Je veux dire, la justice a fait son travail.
00:30:42 Moi, ça m'étonne toujours de voir cette gauche
00:30:44 qui est prête à excuser n'importe quel vice,
00:30:47 n'importe quel crime, pourvu que ça rentre dans leur idéologie,
00:30:50 mais qui, face à un homme qui est coupable,
00:30:53 il a été jugé pour ça, on le sait,
00:30:55 mais qui est dans la tourmente, dans une situation compliquée,
00:30:58 n'a pas une once, ne serait-ce que d'empathie,
00:31:02 mais même de légalisme, puisque, au bout d'un moment,
00:31:04 il a quand même le droit d'être réinséré.
00:31:06 C'est son travail, il est député.
00:31:08 Je ne vois pas ce qui l'interdirait de rentrer dans l'hémicycle.
00:31:11 - Pardonnez-moi, mais le contexte, l'air du temps,
00:31:13 les sujets qui émergent, qui prennent une place importante…
00:31:15 - Je ne suis pas favorable à ce qui est inquisiteur dans l'air du temps.
00:31:18 - Oui, mais le problème, c'est que quand il se lève pour s'exprimer,
00:31:21 vous avez une partie, notamment la nupèce élargie,
00:31:23 qui ne veut pas être présente, etc.
00:31:26 Imaginez qu'il y ait un sujet sur les violences conjugales,
00:31:30 faites aux femmes, etc., les violences sexistes.
00:31:32 - Il ne sera plus légitime, tout simplement.
00:31:33 - Il pourra parler ?
00:31:34 - Non, il ne pourra pas parler.
00:31:35 Il a dit qu'il ne pourra pas prendre la parole comme avant sur tous les sujets.
00:31:40 - Mais certains périmètres, il ne peut plus en parler.
00:31:42 - Il regrette aussi sa défense et son retour médiatique après sa condamnation.
00:31:48 Mais effectivement, l'époque ne doit pas être inquisitrice,
00:31:51 mais la France insoumise a été longtemps inquisitrice avec ses opposants politiques.
00:31:55 Donc là, il récolte les fortes qu'ils ont semées.
00:31:57 - Il y a eu un bat qui a été réélu, malgré tout ce qu'il y avait eu.
00:32:02 - Pierre Catenin, c'était le premier à le fustiger par la Légion.
00:32:05 - Il s'en parlait de Gérald Darmanin qui n'est condamné d'aucune manière.
00:32:07 - Maître, peut-être, Pierre Gentier, sur ce sujet.
00:32:11 - Moi, si vous voulez, je suis d'accord avec vous.
00:32:13 Je pense que c'est tout à fait un produit de l'art du temps,
00:32:15 mais je m'interroge un peu.
00:32:16 C'est-à-dire qu'est-ce qu'il y a quelques années ou même aujourd'hui,
00:32:19 là, vous me dites effectivement, demain, il y a une proposition de loi
00:32:21 ou un projet de loi sur les violences faites aux femmes,
00:32:23 et on dit évidemment, ce député n'est pas légitime.
00:32:26 Est-ce qu'on s'est posé la question, il y a quelques années,
00:32:28 pour ces députés qui ont été condamnés pour détournement de fonds publics ?
00:32:31 Est-ce qu'on s'est posé la question pour ces gens qui ont fraudé le fisc,
00:32:34 qui ont eu une peine d'éligibilité de quelques années,
00:32:36 qui après sont revenus sur les bancs de l'Assemblée ?
00:32:38 Est-ce que ces gens-là, Mme Rousseau les a autant mis au banc ?
00:32:41 Notre époque, et c'est le propre, effectivement, de ce qu'on vit aujourd'hui,
00:32:45 tolère plus facilement certaines dérives que d'autres.
00:32:50 Et c'est dans cette sélection, justement, moi, que je trouve
00:32:52 qu'il y a quelque chose d'assez odieux pour cet homme.
00:32:54 Parce que, encore une fois, ce n'est pas du droit, mais cet homme a été condamné.
00:32:58 Nous sommes dans un pays de culture chrétienne, catholique, pour être plus précis.
00:33:03 Il y a un principe dans la culture catholique et la culture chrétienne,
00:33:07 c'est le droit au pardon. D'accord ?
00:33:10 Une fois qu'on a purgé...
00:33:12 Pierre, vous êtes le premier à être le plus dur quand on parle d'autres sujets, de laxisme.
00:33:16 Et là, sur un responsable politique, vous me dites le pardon, vous la sortez la carte.
00:33:20 Non, ce n'est pas ce que je vous dis.
00:33:21 Ce que je vous dis, c'est...
00:33:23 Quand je parle de laxisme, je dis, par exemple, pour tout un tas de faits divers,
00:33:27 qu'il faut que la justice passe.
00:33:29 Et si la justice, elle est passée. D'accord ?
00:33:31 Une fois que la justice, elle est passée, on n'a pas à imposer une double peine,
00:33:35 c'est-à-dire à passer derrière la justice.
00:33:36 Je ne partage pas les convictions d'Adrien Quatennens,
00:33:38 mais je trouve que ce soit la pression médiatique, la pression politique
00:33:44 qui est mise sur cet homme est tout bonnement injuste.
00:33:47 La pression médiatique et politique, imaginez si ça avait été un député d'un autre banc.
00:33:52 Ça aurait été probablement encore plus.
00:33:54 Je pense qu'il aurait fallu dire la même chose.
00:33:56 Je pense que M. Adrien Quatennens a plus d'appui en tous les cas,
00:33:59 et moins d'un débat moins compliqué venant du banc de la droite, etc.
00:34:04 Il est soutenu très fortement par Jean-Luc Mélenchon.
00:34:08 C'est sûr que Jean-Luc Mélenchon, les siens, entre guillemets, il les défend.
00:34:13 Il est vrai que s'il n'y avait pas eu le soutien de Jean-Luc Mélenchon,
00:34:15 je pense qu'aujourd'hui le vote aurait été débranché depuis longtemps.
00:34:19 Il aurait été débranché depuis longtemps.
00:34:21 Dans d'autres organisations politiques, Jean-Luc Mélenchon a beaucoup de défauts et quelques qualités,
00:34:27 mais en tout cas, il ne lâche pas les siens.
00:34:29 Dans la vie politique, il y a d'autres hommes et femmes politiques qui ont été lâchés par les leurs.
00:34:34 Je veux bien l'éloge de la fidélité, de la loyauté très très bien,
00:34:37 mais là, il y a un vrai sujet.
00:34:39 A-t-il été condamné à une peine d'inéligibilité ?
00:34:44 Non.
00:34:45 Alors pourquoi discutons-nous de cette hypothèse ?
00:34:48 Sonia, il y a deux sujets là-dedans.
00:34:50 Il y a ce que nos amis viennent d'évoquer, effectivement,
00:34:52 qui est le droit et la manière dont la justice est passée.
00:34:56 Et après, il y a lui, sa liberté politique, Adrien Quatennens.
00:35:00 C'est pour moi une autre chose.
00:35:02 Si il veut peser deux mains dans les débats et régler cette terre du temps,
00:35:08 il faudra qu'il passe devant les écrits sélecteurs.
00:35:10 Mais ils sont chassés comme sur le sable avec l'eau des vagues.
00:35:13 Il y a une exemplarité, il y a l'air de l'époque, vous le vouliez ou non,
00:35:18 qui fait qu'il y aura toujours une épée de Damoclès sur sa tête,
00:35:21 même si la justice est passée.
00:35:22 Mais en ce cas, il y a de prochaines élections.
00:35:24 Vous le regrettez.
00:35:25 Je suis d'accord.
00:35:26 Dans ce cas-là, vous allez devant le suffrage.
00:35:28 Je suis d'accord.
00:35:29 J'allais vous dire, à la limite, qu'il y avait peut-être une solution,
00:35:33 si vraiment la pression était telle.
00:35:35 Alors, il pouvait aussi se représenter devant ses électeurs,
00:35:39 démissionner et se représenter.
00:35:40 Moi, je ne le pense pas.
00:35:41 Je pense simplement qu'il y aura d'autres élections législatives en 2027,
00:35:44 voire même avant.
00:35:45 On verra.
00:35:46 Et ce sont les électeurs qui tranchent.
00:35:48 Ça va être très compliqué pour lui.
00:35:50 Dans la pratique, tout ce que vous dites sur la théorie, la condamnation,
00:35:53 le fait d'avoir le droit à une deuxième chance, qu'il ait purgé sa peine,
00:35:57 qu'il ait fait un stage de réhabilitation, de sensibilisation,
00:35:59 appelez ça comme vous voulez, c'est un fait.
00:36:01 Ok.
00:36:02 Maintenant, qu'est-ce qui se passe ?
00:36:03 Quand les plus grands donneurs de leçons sur cette question, entre autres,
00:36:06 a été LFI, moi je reviens à l'affaire Damien Abad.
00:36:09 Pardonnez-moi, c'était les premiers à dire, s'il va dans l'hémicycle,
00:36:13 on ne le laissera pas passer, on sera en train de pousser des cris d'orfraie.
00:36:16 C'est honteux d'avoir fait ça.
00:36:17 Donc, il y a un moment donné, il y a aussi la morale, il y a l'air du temps,
00:36:20 ça peut vous déranger, mais c'est une réalité, il n'est pas audible.
00:36:23 Pardonnez-moi, on ne défend pas seulement un homme ici, on défend un principe.
00:36:26 Et c'est ce que je vous disais, le principe, c'est qu'une fois qu'on a purgé sa peine,
00:36:29 après, c'est terminé.
00:36:31 Tant mieux, mais la période fait qu'il y a des féminicides et qu'il y a aussi MeToo.
00:36:35 Et donc, ça n'est plus audible au sein de la population et il faut prendre ça aussi au sérieux.
00:36:38 Alors, dans ce cas, il faut changer la loi et toute personne qui est condamnée
00:36:41 spécifiquement ici pour violence conjugale doit être inéligible à vie et doit être condamnée à une peine.
00:36:46 Or, Orberger a tenté de changer la loi en mettant une peine d'inéligibilité automatique
00:36:51 pour toute personne condamnée pour violence conjugale.
00:36:54 Et la proposition de loi a été retoquée, notamment à cause des députés au Rison.
00:36:59 Politiquement, c'est quand même l'effet Boomerang.
00:37:02 C'est bien parce que El-Efi a été excessif en condamnant, en montrant du doigt,
00:37:07 d'ailleurs, quelquefois sans preuve, ce qui est parfaitement inacceptable.
00:37:11 Maintenant, ils se reprennent à un effet Boomerang.
00:37:14 Encore une fois, individuellement, la chasse à l'homme, je n'aime pas,
00:37:18 mais il y a quelque chose qui est mérité pour ce groupe.
00:37:20 Florian Tardif, vous êtes à l'Assemblée nationale, vous nous avez évoqué cette réunion
00:37:25 dont on verra tout à l'heure qu'elle sera l'issue, la décision autour de la réintégration
00:37:30 ou pas d'Adrien Quatennens dans le groupe des Insoumis.
00:37:33 Mais est-ce qu'il y a véritablement un suspense, sachant que Jean-Luc Mélenchon
00:37:36 quand même tire pas mal les ficelles ?
00:37:38 Si, il y a un vrai suspense, tout simplement parce qu'il y a une division assez profonde
00:37:45 en interne entre ceux qui défendent Adrien Quatennens et ceux qui, justement,
00:37:49 ne souhaitent pas le voir réintégrer le groupe La France Insoumise,
00:37:52 mais également l'intergroupe NUPES, l'un des députés qui est en ce moment même
00:37:57 en train de débattre avec ses collègues, me disait, presque laconiquement,
00:38:04 vous allez comprendre, on débat, tout simplement parce qu'il y a effectivement
00:38:09 un vrai sujet au sein de La France Insoumise sur cette réintégration.
00:38:13 Et pourtant, le sujet avait été tranché il y a quatre mois suite à cette décision de justice
00:38:18 condamnant Adrien Quatennens à quatre mois de prison avec sursis.
00:38:22 Décision avait été prise de l'exclure temporairement du groupe La France Insoumise
00:38:26 pendant une période de quatre mois et de lui demander d'effectuer un stage
00:38:29 de sensibilisation aux violences faites aux femmes.
00:38:32 Mais voilà, on a assez peu apprécié en interne, plusieurs députés ont assez peu apprécié
00:38:37 la défense médiatique d'Adrien Quatennens suite à cette décision judiciaire.
00:38:42 C'est pour cela que cela remet en question ces décisions politiques, je le précise,
00:38:46 qui avaient été prises donc il y a à peu près quatre mois maintenant,
00:38:50 d'où ce débat actuellement juste derrière moi au 101 rue de l'Université,
00:38:54 non loin de l'Assemblée Nationale, entre les différents députés de La France Insoumise.
00:38:59 Il y a un suspense autour de cette réintégration d'Adrien Quatennens
00:39:03 compte tenu des éléments que je viens de vous communiquer et du fait que plusieurs députés
00:39:07 en interne voient d'un mauvais oeil le retour d'Adrien Quatennens
00:39:10 au sein des rangs de La France Insoumise.
00:39:12 Merci beaucoup Florian Tardif en direct et en duplex depuis l'Assemblée Nationale.
00:39:17 Mais oui, parce que problème politique, d'abord pour la nuppes au sens large,
00:39:21 problème, j'allais dire, en tous les cas ça renvoie en écho à ce qui se passe dans notre société,
00:39:26 c'est pour ça que c'est intéressant ce cas d'Adrien Quatennens.
00:39:28 Et lui-même sur ce sujet, pour l'avoir interrogé aussi en face à face,
00:39:33 il était l'un des "héros", c'est-à-dire il portait ce combat aussi.
00:39:38 Donc voilà, c'était une forme de cohérence, j'allais dire, au-delà de la faute.
00:39:42 Peut-être que dans le groupe c'est aussi la démonstration d'avoir ouvert le rapport de force
00:39:45 entre le vieux mâle blanc de plus de 50 ans qui s'appelle Mélenchon et les autres.
00:39:49 Si il est pas réincorporé dans le groupe, ça sera très clair.
00:39:53 Ce sera effectivement une perte de puissance et de pouvoir pour Jean-Luc Mélenchon.
00:39:59 Et effectivement, pour abonder sur ce que disait Florian,
00:40:01 le soir où il est condamné, il fait deux interviews, une dans la presse écrite,
00:40:05 une sur une autre chaîne, et il charge très violemment sa compagne.
00:40:09 Il lui met de la responsabilité sur le haut.
00:40:11 Et ça, effectivement, ça a été très mal perçu.
00:40:13 Notamment, je me souviens que Clémentine Autain avait tout de suite réagi.
00:40:15 Ça a été très mal perçu par plusieurs députés insoumis.
00:40:17 Voilà, là ce sont des images en direct puisqu'il est dans l'hémicycle.
00:40:21 Je voudrais qu'on parle aussi de l'aspect de la situation politique,
00:40:25 plutôt sociale, avec une semaine décisive, le Conseil constitutionnel.
00:40:28 Est-ce que vendredi c'est plié ? C'est terminé ?
00:40:31 Évidemment non, personne ne pense que le…
00:40:33 Emmanuel Macron ?
00:40:34 Oui.
00:40:35 Il pense que le vendredi c'est plié, et que c'est terminé, et qu'on passe à autre chose.
00:40:37 Que le dentifrice va rentrer dans le tube ?
00:40:39 Exactement, alors c'est compliqué. Si vous essayez chez vous, ça ne marche pas.
00:40:42 Juste sur Marseille, c'est important, parce que je voudrais qu'on écoute ce qu'a dit le procureur
00:40:47 à ce sujet, c'est l'hypothèse, c'est la piste de l'explosion au gaz qui est privilégiée pour l'instant.
00:40:52 Ça reste une hypothèse. Écoutons justement ces quelques clarifications.
00:40:58 Donc les quatre personnes qui ont été extraites des décombres sont à présent identifiées.
00:41:05 Hier soir, les familles de ces personnes ont été informées au niveau du centre d'accueil des familles,
00:41:14 de l'identification des corps, et donc vont pouvoir récupérer leurs proches.
00:41:25 Bien, et puis il y a aussi évidemment le travail, plus que le travail, d'ailleurs la mission des marins pompiers à Marseille,
00:41:32 un travail extrêmement minutieux, souvent fait à la main, ils avancent extrêmement lentement,
00:41:37 comme on le décrit depuis déjà 48 heures. Écoutez à ce sujet ce pompier.
00:41:42 Toujours avec l'espoir d'avoir un miracle. Clairement, il y a toujours des poches de sécurité,
00:41:50 des poches de survie qui se créent, etc. C'est sûr que plus le temps passe, plus l'espoir va s'amuser.
00:41:55 Mais nous, on part toujours pour essayer de se battre, pour essayer de sauver.
00:41:58 C'est pour ça qu'on poursuit sans relâche et on essaye de tenir le risque sans relâche.
00:42:02 C'est pour ça également, comme vous l'avez posé, qu'on renouvelle régulièrement nos équipes pour en permanence,
00:42:06 pour retenir la cadence.
00:42:08 On rappelle donc que l'hypothèse privilégiée, c'est l'explosion au gaz.
00:42:11 Toutefois, évidemment, et en faisant attention, on ne peut pas s'extraire de ce qui s'est passé à Marseille
00:42:16 et ne pas penser à toutes ces victimes, à tout ce qu'elles ont souffert, à une ville largement éprouvée,
00:42:22 qui a connu, évidemment, la terrible tragédie de la rue d'Aubagne, avec une insélubrité des bâtiments,
00:42:28 même si ce n'est pas lié à ce sujet, qui reste quand même prégnante dans un pays comme la France,
00:42:32 avec, je ne vais pas refaire le couplet des dépenses que nous avons, mais enfin, c'est quand même...
00:42:37 Par rapport au niveau de dépenses, on est le pays, on reste le pays dans la zone euro qui dépense le plus.
00:42:42 Je peux même vous le dire, c'est 57%.
00:42:44 Merci de poser cette question, parce que c'est la question quand même qui se pose quand on parle d'insélubrité
00:42:49 et de dégradation des bâtiments publics.
00:42:51 C'est-à-dire que nous donnons un pognon de dingue, pour reprendre l'expression d'un président de la République,
00:42:56 57% de la dépense publique, ça représente le PIB.
00:43:02 Donc si vous voulez, à un moment, c'est 57%.
00:43:05 Nous avons 1 500 milliards de dépenses publiques, nous avons 3 000 milliards de dettes publiques.
00:43:11 Moi, la question que je me pose en contribuable et en citoyen français, c'est "mais où va cet argent ?".
00:43:16 Où va cet argent ?
00:43:17 Pour être plus spécifique à Marseille, en plus, le rapport Nicolle, là en l'occurrence, ça n'a visiblement rien à voir,
00:43:22 mais le rapport Nicolle de 2015 indiquait qu'il y avait 40 000 logements à Marseille,
00:43:26 qui étaient dans une situation indigne.
00:43:28 Je précise que dans une ville, largement, il y a des gens, on a eu...
00:43:31 Non mais Philippe, écoutez-moi une seconde, on a eu des témoignages hier,
00:43:35 des gens qui ont vécu la rue de Bagne, je vous parle d'un continuum de tragédie,
00:43:39 c'est peut-être la... Pardonnez-moi, il ne faut pas dire que ce n'est pas de chance,
00:43:43 mais c'est la fatalité, on va dire, la plus tragique.
00:43:45 Mais vous êtes dans une ville qui se pose beaucoup de questions,
00:43:48 où il y a des gens de la rue de Bagne qui ne sont pas encore relogés de manière pérenne.
00:43:51 Donc que fait l'État ? On peut poser la question.
00:43:53 Et où va l'argent ? On peut poser la question.
00:43:55 Je peux vous donner la parole ?
00:43:57 Oui, bien sûr.
00:43:58 Et je reviens.
00:43:59 Non, non, mais c'est clair, on nous a dit qu'il n'y avait rien à voir, il n'y a peut-être rien à voir, je n'en sais rien,
00:44:03 il faut attendre les avis d'experts, mais c'est sûr que quand on interroge les gens dans la rue,
00:44:06 en tout cas, eux font un lien entre l'insalubrité générale des logements,
00:44:10 donc j'en parlais, c'est 13% du parc de logement à Marseille,
00:44:13 et cet événement, donc je ne sais pas.
00:44:15 Il faut peut-être faire droit à ce que les gens disent aussi sur place.
00:44:18 Je ne fais pas le lien, et je dis que l'hypothèse privilégiée, c'est ce que dit le procureur,
00:44:21 mais on ne peut pas... C'est une ville, ils ont vécu, c'est une histoire,
00:44:25 et je veux dire, vous ne pouvez pas dissocier comme dans un puzzle.
00:44:28 Dans leur chair, ils ont vécu des tombes romandes, des tragédies,
00:44:31 et ils voient une ville qui n'est pas à la hauteur de la deuxième ville française.
00:44:35 On est d'accord sur tout ça, il y a une difficulté,
00:44:38 ce n'est pas... Pour vivre ça à Argenteuil, dans plein de communes,
00:44:42 vous avez ces difficultés-là, ce sont des logements privés.
00:44:46 C'est privé, donc l'État n'a pas le droit d'intervenir.
00:44:50 Il faut un dispositif législatif qui n'existe pas aujourd'hui,
00:44:53 à mon grand regret, c'est qu'aujourd'hui, vous avez beaucoup de logements insalubres, indignes,
00:44:58 et c'est des opérations extrêmement longues, parce qu'en fait,
00:45:00 ce sont des copropriétés privées, où les propriétaires, eux,
00:45:03 doivent mettre leur logement à niveau.
00:45:05 Le relogement, ça c'est des prérogatives de l'État.
00:45:08 Depuis 2018, il y a des habitants, des familles avec des enfants,
00:45:12 qui n'ont pas été relogés de manière pérenne.
00:45:15 En France, dans cette ville, qui est la deuxième ville de France,
00:45:18 alors quand même, on peut poser...
00:45:20 Non mais, on peut poser la question, mais ça veut dire aussi que...
00:45:23 D'accord ? Mais ça veut dire aussi qu'il faut poser la question
00:45:25 de la construction des logements, comment on fait,
00:45:27 après on peut revenir sur M. Godin et tout ça...
00:45:29 Mais on la pose depuis plus d'un an ! Mais rendez-vous...
00:45:31 En attendant, aujourd'hui, de nombreuses villes,
00:45:33 là on a le cas emblématique de Marseille, parce qu'effectivement,
00:45:35 il y a eu la rue d'Aubagne, et qu'ils ont un cœur de ville
00:45:38 qui est avec plus de 13% des logements qui sont insalubres.
00:45:42 La lutte contre le logement insalubre, pour les maires, pour les élus,
00:45:45 c'est un enfer, parce que vous pouvez prendre bâtiment par bâtiment,
00:45:48 et il faut que les gens puissent payer les logements.
00:45:50 C'est peut-être un enfer pour les maires, mais c'est surtout l'enfer pour les habitants.
00:45:52 Oui, mais c'est la même chose !
00:45:54 On va partager la parole sur le plateau.
00:45:56 C'est la même chose.
00:45:57 Il y a trop de bureaucratie, trop d'administratif,
00:45:59 et on peut parler de la rue de Trévise aussi,
00:46:01 n'oublions pas qu'il y a encore des gens qui ne sont pas relogés,
00:46:04 en dehors d'avoir vécu la maladie, le handicap, dans leur chair,
00:46:08 suite à cette horrible affaire également.
00:46:12 Mais oui, moi je pense d'abord aux citoyens.
00:46:15 Ça n'est pas audible ce qu'on dit.
00:46:18 On comprend sur le plan politique que ça prend du temps,
00:46:22 mais ces gens qui sont traumatisés, en dehors des morts…
00:46:25 Il y a une image qui m'a énormément touchée,
00:46:28 en plus en pleine semaine sainte.
00:46:31 Les croyants et les personnes athées se sont retrouvées
00:46:35 lors d'une messe hier à Marseille,
00:46:38 parce qu'ils avaient besoin de se rassembler,
00:46:40 ils avaient besoin d'être ensemble.
00:46:41 Quand vous pensez que cette horreur s'est ressentie dans la moitié de Marseille,
00:46:45 ce n'est pas la première fois que ça arrive.
00:46:48 On ne sait pas quelles sont les responsabilités,
00:46:50 donc on ne va pas s'avancer.
00:46:51 Mais ces personnes restantes,
00:46:54 celles qui ne peuvent plus accéder à leur logement,
00:46:56 qui ont tout perdu,
00:46:57 que vont-elles faire par la suite ?
00:46:59 Ça va durer des mois, des années,
00:47:00 elles vont être dans des autres désafortunés.
00:47:01 Aujourd'hui, dans une ville comme celle-là,
00:47:03 il n'y a pas des solutions de relogement.
00:47:06 Il y a des choses immédiatement qui ont été faites,
00:47:09 mais c'est facilement mobilisable.
00:47:11 C'est ça, vous voyez, il faut que l'État, l'administration,
00:47:13 il faut que tout se déploie de manière fluide,
00:47:15 pour que ces gens, on en a parlé hier,
00:47:17 qui ont perdu, alors fort heureusement,
00:47:19 pas la vie qui est quand même le bien le plus précieux,
00:47:21 mais quand vous perdez vos souvenirs, vos photos,
00:47:24 votre intérieur, votre maison, votre appartement,
00:47:26 vous perdez quasiment ce qui structure votre vie.
00:47:28 C'est le rôle de la puissance publique,
00:47:30 de faire en sorte que ces gens soient en plus relogés dans leur quartier,
00:47:34 parce que c'est leur histoire, c'est leur lien social.
00:47:36 Mais en même temps, la puissance publique,
00:47:39 la municipalité, l'État, je ne sais pas,
00:47:41 devrait prendre la main,
00:47:43 parce qu'il y a des batailles d'experts,
00:47:44 alors c'est très long,
00:47:45 parce que les experts, entre les assureurs, se bagarrent,
00:47:48 l'État devrait prendre la main,
00:47:50 et l'État fait son travail,
00:47:53 et c'est lui qui voit avec les experts,
00:47:55 c'est lui qui voit avec les assureurs,
00:47:57 parce qu'évidemment, entre l'assureur de l'immeuble,
00:47:59 entre l'assureur d'un étage,
00:48:01 entre l'assureur de l'immeuble à côté,
00:48:02 ça va mettre pendant des années à se bagarrer.
00:48:04 Et la photocopie des papiers quand vous n'avez plus,
00:48:06 parce que tout est parti en main.
00:48:07 Il y a des gens qui sont démunis, vous l'avez dit,
00:48:09 ils ont tout perdu,
00:48:10 ils ont des problèmes administratifs considérables,
00:48:13 donc il devrait y avoir une structure qui les aide.
00:48:16 C'est vertigineux ça.
00:48:17 Imaginez, on parle des retraites,
00:48:18 on vous demande, vos fiches de paye.
00:48:20 Parce que c'est un double abandon,
00:48:21 vous avez l'effondrement, vous n'avez plus où habiter,
00:48:23 et derrière, vous n'arrivez pas à faire avancer toutes ces démarches.
00:48:26 Vous avez parlé de la veillée religieuse,
00:48:29 de ce qui s'est passé à Marseille,
00:48:30 j'aimerais qu'on voit ça,
00:48:31 c'est vrai qu'il y a eu une véritable communion,
00:48:33 d'ailleurs au-delà des croyances,
00:48:34 et c'est Célia Barotte qui nous résume cette soirée.
00:48:37 Après le drame, l'heure des hommages à Marseille.
00:48:41 Et c'est en l'église Saint-Michel,
00:48:42 dans le 5e arrondissement,
00:48:44 situé non loin de la rue de Thivoli,
00:48:46 que cette cérémonie s'est déroulée.
00:48:48 Pour de nombreux Marseillais,
00:48:49 il était important de se réunir en mémoire des victimes
00:48:52 de cet effroyable effondrement.
00:48:54 Ça m'a fait beaucoup de peine, les gens.
00:48:57 C'est toute une famille presque qui était là-bas.
00:49:00 Même si j'habite toujours dans la rue,
00:49:02 je ne suis pas tel que forcément ceux qui sont dans le périmètre,
00:49:04 mais malgré tout, ça marque.
00:49:07 Dans l'église, très émus,
00:49:09 tous se souviennent du bruit assourdissant
00:49:11 qu'ils ont entendu au moment de l'explosion.
00:49:13 On a vu un nuage de poussière en l'air,
00:49:16 parce qu'on était sur un plateau,
00:49:17 on voyait vraiment bien au niveau des toits.
00:49:20 Et ensuite, ça a été un silence de mort.
00:49:23 Plus ou moins, par rapport au gros boum,
00:49:26 ça a été incroyable.
00:49:28 Cette veillée de prière aura également permis aux Marseillais
00:49:31 de vivre un moment de communion
00:49:33 pour surmonter cette catastrophe.
00:49:35 Vous savez, on a suivi minute par minute,
00:49:41 et on continue parce que les recherches se poursuivent,
00:49:43 mais suivre l'après, le chemin tortueux administratif,
00:49:47 véritablement, je pense que ça, c'est un vrai sujet.
00:49:50 Et ça éclaire sur une bureaucratie
00:49:52 et qui touche, si vous voulez, les plus diminuables.
00:49:55 C'est ça, la double peine.
00:49:56 C'est quand vous ne pouvez pas,
00:49:57 Michael, Sadoun, après,
00:49:58 déjà, vous n'avez plus accès à vos papiers,
00:50:01 parce qu'ils sont partis en fumée,
00:50:02 mais ensuite, il faut aller chercher le formulaire A
00:50:05 dans le couloir B, avec le tampon jaune, etc.
00:50:07 C'est un vrai sujet.
00:50:09 - Que dire ?
00:50:11 - Eh bien, conclure, parce qu'on va marquer la pause.
00:50:14 - C'est un sujet très compliqué, très technique.
00:50:16 Moi, je trouve qu'il ne faut pas aller trop loin
00:50:18 dans la politisation de la catastrophe.
00:50:20 Maintenant, il faut effectivement que l'État
00:50:22 est le plus loin dans l'accompagnement de ces personnes.
00:50:24 - Mais attention, en indépendance,
00:50:27 parce qu'il y a aussi des experts
00:50:28 qui ne sont pas forcément indépendants.
00:50:30 Et là, vous rentrez dans d'autres problèmes.
00:50:32 Le plus important, c'est l'hommage, évidemment,
00:50:35 l'éloge de la mission, du travail minutieux
00:50:37 et sans relâche des marins-pompiers à Marseille,
00:50:39 qui sont entourés d'experts, d'architectes.
00:50:41 C'est vraiment un travail de précision,
00:50:45 d'orfèvrerie, malgré aussi la complexité psychologique.
00:50:48 Malheureusement, après 48 heures,
00:50:50 ce sont des corps sans vie
00:50:51 qui sont en train d'être retrouvés au marché.
00:50:53 Une pause.
00:50:54 D'autres sujets à venir.
00:50:55 La semaine décisive, très politique.
00:50:57 Et puis nous parlerons, alors ça, c'est incroyable,
00:50:59 vous l'avez peut-être vu, cette séquence,
00:51:00 depuis ce matin, sur CNews,
00:51:01 de ce qui s'est passé entre un patron de cirque et un élu.
00:51:05 Il y a beaucoup de choses à dire sur cette séquence.
00:51:07 Vous la découvrirez, sinon, à tout de suite.
00:51:09 Merci d'être avec nous.
00:51:14 Dans quelques instants, peut-être, l'issue de la réunion
00:51:17 entre les Insoumis sur le cas Adrien Quatennens.
00:51:19 Vous verrez aussi dans quelques instants
00:51:21 un échange très tendu
00:51:22 et une séquence assez édifiante.
00:51:24 Vous le verrez dans le sud de la France.
00:51:26 Mais tout d'abord, le journal.
00:51:27 Bonjour à vous. Rebonjour, cher Michael.
00:51:29 Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:51:31 Et dans l'actualité, la procureure de Marseille s'est exprimée.
00:51:35 Elle a notamment évoqué les possibles causes
00:51:37 du drame de ce week-end rue de Tivoli.
00:51:39 Drame qui, je le rappelle, a provoqué la mort
00:51:41 d'au moins six personnes. On l'écoute.
00:51:43 Nous sommes en train de travailler sur l'hypothèse
00:51:47 de l'explosion au gaz.
00:51:49 Nous en avions déjà parlé.
00:51:51 Ce que nous savons, c'est que dans cet immeuble,
00:51:54 avec un rez-de-chaussée et trois étages,
00:51:57 seul le rez-de-chaussée et le premier étage
00:52:01 étaient équipés au gaz.
00:52:03 Ce que nous avons pu récupérer sur place,
00:52:06 et ce qui est un élément intéressant pour nous,
00:52:09 c'est que nous avons pu récupérer
00:52:12 le compteur de gaz du premier étage du bâtiment.
00:52:19 - Fin de la grève à la raffinerie Total Energy
00:52:22 de Gonfreville-Lorchers, en Normandie.
00:52:25 Dernier site encore mobilisé contre la réforme des retraites.
00:52:28 Réunis en Assemblée Générale, les salariés ont voté ce matin
00:52:31 la suspension du mouvement.
00:52:33 Les expéditions et les transferts redémarrent,
00:52:36 mais il faudra plusieurs jours pour que la production
00:52:39 reprenne normalement précise la direction.
00:52:42 Dans l'actualité, un parpaing a été jeté d'un pont
00:52:45 sur un véhicule de police.
00:52:47 Ca s'est passé en région parisienne sur l'autoroute A6.
00:52:50 Le policier qui conduisait a pu éviter de peu le bloc de pierre.
00:52:53 Et si aucune personne n'a été blessée, un drame a été évité
00:52:57 pour Jérôme Moret d'Unité SGP Police.
00:53:00 - Le véhicule qui a vu le parpaing tomber,
00:53:04 de justesse ils l'ont évité, ils ont freiné
00:53:07 et ils ont changé de voie.
00:53:10 Ce qui n'a pas été le cas pour le deuxième véhicule.
00:53:13 Le sang-froid a fait qu'il a préféré rouler sur le parpaing
00:53:16 que de dévier sa trajectoire et d'aller percuter le véhicule
00:53:19 qui était soit à sa droite soit à sa gauche.
00:53:22 Un drame a été évité et je pense que même s'ils n'ont aucun
00:53:25 blessé n'est à déplorer, ils sont quand même choqués.
00:53:28 - Les avocats d'Abdel Hakim Seyfrioui,
00:53:32 mis en examen pour complicité dans l'assassinat de Samuel Paty,
00:53:35 demandent la mise en liberté de leur client,
00:53:38 actuellement en détention provisoire.
00:53:40 Ils ont donné une conférence de presse tout à l'heure
00:53:43 les précisions de Noémie Schultz.
00:53:45 Le parquet national antiterroriste a choisi une infraction
00:53:48 moins grave que la complicité car l'enquête n'a pas permis
00:53:51 de prouver qu'Abdel Hakim Seyfrioui avait connaissance
00:53:54 du projet d'assassinat de Samuel Paty.
00:53:57 Pour l'association de malfaiteurs terroristes criminels,
00:54:00 la peine maximale encourue est de 30 ans contre la perpétuité
00:54:03 pour complicité. Les avocats de Seyfrioui ont fait savoir
00:54:06 qu'ils avaient immédiatement déposé une nouvelle demande
00:54:09 de mise en liberté pour leur client. Il est incarcéré
00:54:12 depuis deux ans et demi et il clame son innocence.
00:54:15 Nous souhaitons aujourd'hui que la détention provisoire
00:54:18 prenne fin parce que c'est une détention provisoire,
00:54:21 bon déjà il y a la privation de liberté mais aussi la question
00:54:24 de la dignité quand on place des gens de manière aussi
00:54:27 prolongée à l'isolement total.
00:54:30 La défense du militant insiste sur le fait que les vidéos
00:54:33 qu'il a enregistrées n'ont pas été vues par l'assassin
00:54:36 de Samuel Paty. Elle espère donc cette défense
00:54:39 ne sera pas en place.
00:54:42 En attendant un procès qui ne devrait pas se tenir
00:54:45 avant la fin 2024.
00:54:48 C'est un objet unique au monde qui s'apprête
00:54:51 à être vendu aux enchères aujourd'hui par la maison
00:54:54 Sudbiz. Une paire de Nike Air Jordan taille 47,5
00:54:57 portée par Michael Jordan en personne lors du 2e match
00:55:00 des finales de la NBA en juin 1998.
00:55:03 Selon les experts, cette paire de baskets
00:55:06 pourrait atteindre les 4 millions de dollars.
00:55:09 C'est donc une vente historique.
00:55:12 Et c'est la fin de ce journal.
00:55:15 Bonne après-midi sur CNews en compagnie de Sonia Mabrouk
00:55:18 et de ses invités.
00:55:21 - Ne cherchez pas Michael, j'ai trouvé qu'il porte la paire
00:55:24 Nike Air Jordan, le seul socialiste du plateau.
00:55:27 - Je n'ai pas la bonne taille de pied.
00:55:30 Et deux, quand je vois la montagne de misère dans le monde
00:55:33 en France ou ailleurs, même aux Etats-Unis,
00:55:36 mettre 4 millions là-dedans, ça me paraît toujours fou.
00:55:39 - C'est étrange que vous justifiez autant.
00:55:42 - Merci d'être avec nous.
00:55:45 Philippe Bousset, Caroline Pilas, Pierre Gentier,
00:55:48 Michael Saadoun, Joseph Toubnel et en accueil
00:55:51 notre journaliste économique Eric de Ritmaten.
00:55:54 On va parler de cette semaine décisive
00:55:57 avec ce qui va se passer autour du Conseil constitutionnel.
00:56:00 Je voudrais d'abord qu'on évoque cette séquence
00:56:03 parce qu'il y a beaucoup de choses à dire
00:56:06 sur cet échange très tendu qui a eu lieu il y a quelques temps.
00:56:09 A l'origine, c'est une installation sauvage d'un cirque
00:56:12 dans le Var.
00:56:15 Encore un épisode d'un bras de fer qui oppose,
00:56:18 et c'est souvent le cas désormais, les élus,
00:56:21 en tout cas certains élus et les patrons de cirques.
00:56:24 Tout cela est résumé par Adrien Spiteri.
00:56:27 Échange tendu entre Anthony Bauré et John Zavatta hier.
00:56:30 Le vice-président de la métropole de Nice est pris à partie,
00:56:33 puis insulté par le cirquatien.
00:56:36 - Va te bêler de ton père que ce sera mieux !
00:56:39 Espèce de tapette que tu es !
00:56:42 A l'origine de l'affaire, une installation illégale
00:56:45 du cirque à Saint-Laurent du Var.
00:56:48 Ce député des Alpes-Maritimes raconte.
00:56:51 - Ils se sont fait passer pour un agent de la ville
00:56:54 et en réalité, ce n'était pas eux, c'était le cirque Muller.
00:56:57 C'est un faux et usage de faux, mais total.
00:57:00 C'est le premier des délits.
00:57:03 Mais surtout, il y a quelque chose qui m'a frappé aujourd'hui,
00:57:06 c'est la violence du cirque Muller.
00:57:09 - Une scène similaire avait déjà eu lieu en février dernier
00:57:12 avec le maire de Nice, Christian Estrosi.
00:57:15 La justice avait ordonné l'expulsion du cirque.
00:57:18 Aujourd'hui, les élus dénoncent les mauvais traitements
00:57:21 infligés aux animaux sauvages et demandent au préfet de réagir.
00:57:24 - Il va falloir que le ministère de l'Intérieur
00:57:27 soit aux côtés des élus des Alpes-Maritimes
00:57:30 qui entendent faire respecter la loi et l'autorité.
00:57:33 - La métropole de Nice a décidé de porter plainte
00:57:36 contre l'un des gérants du cirque.
00:57:39 - Je voudrais qu'on regarde l'altercation en longueur,
00:57:42 pas pour entendre les noms d'oiseaux,
00:57:45 parce que ça vole vraiment très bas.
00:57:48 Il y a des insultes, une forte tension,
00:57:51 mais pour voir aussi, parce que c'est un comportement
00:57:54 par rapport à des élus qui est sous nos yeux.
00:57:57 Regardons cela.
00:58:00 - Ça fait trois heures que Jumbo est au soleil dans un camion.
00:58:03 Vous n'avez pas honte ?
00:58:06 - Qu'est-ce que ça te regarde ?
00:58:09 - Ça regarde tout le monde.
00:58:12 - Et ton parc, Fénix ?
00:58:15 - Ils sont saisis ?
00:58:18 - Ils n'ont même pas à boire et à manger.
00:58:21 - Va dans ton parc, avant de t'occuper de l'eau d'hypocotame.
00:58:24 - Mets-toi de ton parc à toi, maintenant, je te dis.
00:58:27 - Va te mêler de ton parc, ça sera mieux.
00:58:30 - Espèce de tapette que tu es.
00:58:33 - Faites-le partir, monsieur.
00:58:36 - Faites-le partir, je te dis.
00:58:39 - Faites-le partir, je te dis.
00:58:42 - Faites-le partir, je te dis.
00:58:45 - Faites-le partir, je te dis.
00:58:48 - Faites-le partir, je te dis.
00:58:51 - Faites-le partir, je te dis.
00:58:54 - Il va monter en l'air.
00:58:57 - Enfant de putain.
00:59:00 - On va écouter la réaction d'Anthony Bourré,
00:59:03 vice-président de la métropole Nice-Côte d'Azur.
00:59:06 - Les responsables de ce cirque se sont fait passer pour la mairie
00:59:09 pour obtenir une autorisation qui leur a été délivrée indûment.
00:59:12 J'ai été leur expliquer que la condition animale pour moi
00:59:15 était essentielle, que je n'accepterais pas
00:59:18 leurs menaces et leur chantage.
00:59:21 Et vous avez vu les menaces dont j'ai fait l'objet.
00:59:24 Ce sont en réalité une dérive que je veux dénoncer
00:59:27 parce que les menaces contre moi, elles ne me font pas peur.
00:59:30 Ces dérives, ce sont celles de la société tout entière
00:59:33 où on renonce à appliquer la loi parce qu'il y a du chantage,
00:59:36 parce qu'il y a des menaces, parce qu'il y a de l'escroquerie.
00:59:39 Et au fond, l'État est dans des petits accommodements
00:59:42 avec tous ceux qui se comportent mal.
00:59:45 - Bon. Alors évidemment, faut-il le dire que cette violence,
00:59:48 évidemment, elle est condamnable,
00:59:51 elle est tout à fait pas convenable, tout ce que vous voulez.
00:59:54 Je vous pose une question malgré tout.
00:59:57 Parce qu'il y a des cirques, évidemment, où il y a une maltraitance réelle,
01:00:00 prouvée, avérée, il n'y en a d'autres, où il y a l'amour pour leurs animaux,
01:00:03 etc. Est-ce qu'on peut aussi, alors peut-être pas ce cas-là,
01:00:06 Pierre Gentier, se dire aussi que quand même,
01:00:09 il faut une solution pour ces patrons de cirque,
01:00:12 pour ceux qui en vivent, qui font vivre leur famille aussi ?
01:00:15 - C'est ce que j'allais vous dire. C'est-à-dire que si on met de côté,
01:00:18 entre guillemets, ce qu'on a vu sur les insultes que tout le monde condamne,
01:00:21 évidemment, injure publique, bon voilà. Maintenant, si on va sur le fond du sujet,
01:00:24 c'est-à-dire qu'on a un patron de cirque qui veut se produire,
01:00:27 c'est-à-dire en fait qu'il veut exercer son métier.
01:00:30 C'est un droit, en fait.
01:00:33 Et il a, j'imagine, une société, et cette société,
01:00:36 son métier, enfin son cœur, son cœur de cible,
01:00:39 c'est une activité de spectacle.
01:00:42 Alors soit on interdit, c'est hypocrite,
01:00:45 là on l'interdit de se produire, soit on l'interdit...
01:00:48 - Oui, mais là c'est une occupation illicite du domaine public.
01:00:51 - Oui, mais semble-t-il, quand on écoutait les propos, ça qui était intéressant...
01:00:54 - C'est sur la maltraitance. - Exactement. C'est qu'en fait, derrière, il y avait la maltraitance.
01:00:57 Donc en réalité, l'interdiction, ici, la question, c'est
01:01:00 sur quoi est-elle fondée ? C'est-à-dire que si elle est fondée sur
01:01:03 simplement la non-adaptation
01:01:06 de l'espace public à ce cirque, écoutez, très bien,
01:01:09 et là il y a des recours, si c'est sur des questions plus politiques
01:01:12 et sur la maltraitance animale, alors là, on entre véritablement
01:01:15 dans autre chose, il y aura aussi bien évidemment des recours qui sont possibles,
01:01:18 mais posons la question, est-ce que c'est ici
01:01:21 l'activité de cirque qu'on vise ?
01:01:24 Et là, c'est un débat public. Il faut qu'on aille sur une interdiction,
01:01:27 moi je ne suis pas favorable évidemment, sur une interdiction de l'activité
01:01:30 de spectacle, de cirque. Mais sinon, je trouve ça
01:01:33 très hypothétique. - Alors c'est le vrai sujet, parce que qu'il y ait
01:01:36 une occupation illicite, interdite d'un domaine public,
01:01:39 ça tombe sous la loi et l'élu est dans son rôle. Qu'il condamne
01:01:42 la maltraitance animale, on est tous d'accord.
01:01:45 Mais le problème, c'est qu'on peut instrumentaliser
01:01:48 la question, là. Il faut prouver
01:01:51 qu'il y a maltraitance et que si c'est à travers cet argument,
01:01:54 c'est moins recevable, il faut le dire.
01:01:57 - J'ai eu à traiter ces différents cas en tant que maire,
01:02:00 vous avez deux difficultés. La première,
01:02:03 c'est qu'en fait, beaucoup d'élus ne veulent plus
01:02:06 de cirque sur leur commune. Et donc, effectivement,
01:02:09 un certain nombre, parce que moi j'ai eu des conflits avec des cirques qui
01:02:12 avaient envenu un espace public sans autorisation,
01:02:15 sachant que le préfet vous dit "en gros,
01:02:18 je ne vais pas les virer tant que je n'ai pas l'arrêté".
01:02:21 - "Débrouillez-vous". - "Débrouillez-vous et rappelez-moi
01:02:24 dans 15 jours". Mais quand j'ai été discuter avec
01:02:27 ces directeurs de cirque, effectivement, ils ont des problèmes pour trouver
01:02:30 des espaces pour faire leur métier. Et à ce moment-là, moi j'ai passé des accords
01:02:33 avec eux en disant "on vous accueille, mais les gamins des centres de loisirs
01:02:36 ont une activité gratuite, vous les accueillez
01:02:39 gratuitement et on trouve cet équilibre-là,
01:02:42 un tiré de la ville, un tiré du cirque". Ça, c'est une chose.
01:02:45 Beaucoup d'élus ne veulent plus les voir. Et donc du coup,
01:02:48 ils forcent l'occupation du domaine public en se disant
01:02:51 "d'ici que la justice se tranche, nous on sera déjà partis dans notre ville".
01:02:54 Et il y a la question de la protection des animaux
01:02:57 qui est un deuxième sujet qui est venu se greffer dessus.
01:03:00 Avec une hypocrisie, soit on interdit les animaux dans les cirques,
01:03:03 nationalement, soit on ne les interdit pas.
01:03:06 Parce qu'il peut y avoir des cas de maltraitance, mais en fait,
01:03:09 le débat avec un certain nombre d'amis des animaux,
01:03:12 c'est qu'en fait, ils considèrent que par définition, un animal
01:03:15 qui est dans un cirque ne peut être que maltraité
01:03:18 puisque ce n'est pas son espace naturel. Mais ça, c'est un débat
01:03:21 dans le cadre national et ce n'est pas l'élu qui dit
01:03:24 la maltraitance parce que... - Mais ça, c'est autre chose.
01:03:26 Est-ce que les animaux sauvages, on leur place dans des cages,
01:03:28 dans des numéros de cirques, eux, si on est en captivité ?
01:03:31 - Posons la question des zoos à ce moment-là.
01:03:34 - Mais il y a une tendance aujourd'hui dans la société,
01:03:37 j'ai des amis qui veulent plus mettre les pieds dans les zoos.
01:03:39 - C'est à la loi d'intervenir. C'est un débat au Parlement.
01:03:41 - Et d'ailleurs, par exemple, le zoo de Beauval,
01:03:43 si vous regardez la sémantique, ce n'est plus le zoo de Beauval,
01:03:46 c'est le zoo-parc de Beauval ou le parc zoo de Beauval.
01:03:49 Ils ont changé leur nom pour dire que c'est un parc et plus un zoo
01:03:52 parce qu'aujourd'hui, les zoos sont assimilés à des cages
01:03:55 et les cirques sont assimilés à des cages.
01:03:56 - Tout en rappelant que là, ce qui a été dit, ce qu'on a vu,
01:03:58 c'est des mots, c'est super. - Évidemment, ce qui s'est...
01:04:00 - C'est totalement... - Le propos avec les élus, c'est comme ça.
01:04:02 - C'est totalement inacceptable. - Alors, Caroline Pélasse,
01:04:05 là, le maire, l'élu, il est dans son bon droit
01:04:07 sur une occupation illicite interdite.
01:04:09 Mais je veux dire, est-ce qu'il y a un moment où il ne faut pas
01:04:12 comprendre aussi qu'il faut une solution ?
01:04:15 Vous le dites, il n'y a plus de place pour que ces cirques,
01:04:18 ils sont une tradition pour certaines familles,
01:04:20 on ne passe aussi les cités, toutes les grandes familles connues,
01:04:23 mais quand même, il ne faut pas gommer, supprimer,
01:04:26 et puis on dit à chacun, abandonnez ce que vous faites
01:04:28 depuis des années de père en fils, en fille, en ce que vous voulez.
01:04:31 - Bien sûr qu'il faut résoudre cette question
01:04:33 parce que c'est un secteur économique qui fait vivre
01:04:35 énormément de personnes et qui plaît souvent
01:04:37 aux plus petits ou aux plus grands.
01:04:39 Mais moi, j'ai surtout été scandalisée par le manque de self-control
01:04:43 de ce monsieur représentant du cirque par rapport à l'élu
01:04:46 qui est, comme on le sait, à portée de bave.
01:04:48 Je n'aime pas cette expression, mais c'est l'expression consacrée.
01:04:51 On ne peut pas dialoguer. Alors, peut-être que le prétexte
01:04:54 de cet élu était fallacieux concernant les animaux,
01:04:57 peut-être que la question n'était pas réellement celle-là,
01:04:59 mais est-ce que c'est une raison pour ne pas communiquer,
01:05:01 pour ne pas dialoguer, pour ne pas essayer de trouver
01:05:04 une solution pérenne à l'arrivée, en arriver justement à se frapper ?
01:05:08 Parce que moi, je suis quand même sidérée.
01:05:10 S'il n'y avait pas eu les gendarmes, les forces de l'ordre
01:05:12 qui s'étaient interposées, je pense que ce monsieur
01:05:14 en serait venu aux mains vis-à-vis de cet élu.
01:05:16 Et c'est quand même assez effrayant.
01:05:18 Et ce n'est pas comme ça qu'on essaye de résoudre aussi un conflit.
01:05:21 Et cette personne, par la suite, que va-t-il se passer pour elle ?
01:05:26 Elle n'aura pas une condamnation ?
01:05:28 Parce que sans prendre un élu, à ce que je sache,
01:05:30 c'est un peu perdu par la loi, ça aussi.
01:05:32 Ça dépend s'il est eu porte-plante ou pas.
01:05:34 Caroline a raison pour la partie insultes, etc.
01:05:37 Mais là, ce qui est posé comme problème, c'est notamment le dressage.
01:05:41 Est-ce que le dressage animal est quelque chose,
01:05:43 est une maltraitance ou pas ?
01:05:45 Si oui ou si non, ça commence où, ça s'arrête où ?
01:05:48 Parce que par exemple, les chevaux qui sont dressés,
01:05:51 c'est un sujet très difficile, mais c'est aussi notre conception
01:05:55 de la différence entre l'être humain, l'homme et la femme, et l'animal.
01:05:59 C'est un débat infini.
01:06:01 Les cirques, c'est aussi une culture.
01:06:03 Moi, j'aime beaucoup les cirques traditionnels, ces petits cirques.
01:06:06 C'est le débat de la corrida, c'est incroyable.
01:06:08 Ça pose la question de la dignité animale.
01:06:10 Je pense que c'est ça, le sujet.
01:06:12 Le sujet, c'est la question de la dignité animale.
01:06:14 C'est pour ça qu'il y a un dégradé entre la corrida, le cirque,
01:06:19 et on peut aller jusqu'au bout du dégradé, au fond,
01:06:21 pourquoi pas les animaux de compagnie.
01:06:23 Mais on voit bien que c'est pour ça que la notion,
01:06:25 ici, à avoir en tête, c'est la question de la dignité animale.
01:06:27 Oui, un animal a une dignité, qui n'est pas la dignité humaine, évidemment.
01:06:31 Quand on entend dignité, on pense à ça.
01:06:33 Mais tout de même, la question qu'on doit se poser, c'est
01:06:35 est-ce que ces numéros, est-ce que ces attractions,
01:06:38 respectent la dignité animale ?
01:06:40 Non mais pardon, qui va trancher sur cela ?
01:06:42 Parce que là, pardonnez, en attendant que vous...
01:06:44 Le peuple français à travers un débat au Parlement.
01:06:46 Non mais à l'origine, vous savez, la loi et le droit, c'est de la politique.
01:06:50 Je pense que là aussi, il y a du bon sens quand même.
01:06:52 C'est-à-dire que n'importe qui est capable de voir
01:06:54 si quelqu'un traite un animal avec grande violence
01:06:57 ou s'il le domestique d'une manière un peu plus classique.
01:06:59 Mais Michel, pour certains, les maintenir en cage
01:07:01 et justement les dresser pour des numéros de cercle,
01:07:04 est une forme de maltraitance.
01:07:05 Donc dans ce cas-là, vous dites qu'il a arrêté votre activité.
01:07:08 L'élu, je pense que là, on rentre un petit peu plus dans un débat idéologique.
01:07:11 Mais si on juge de manière extrêmement pratique...
01:07:14 C'est là où je voulais en venir.
01:07:15 Bon ben voilà, on voit que l'élu...
01:07:16 Non, parce que si c'est de l'idéologie ou d'une instrumentalisation
01:07:18 d'une question de vraie de société, dans ce cas-là...
01:07:21 Je pense qu'il y a un enjeu de l'égal.
01:07:22 L'élu aussi...
01:07:23 C'est une question humaine et pratico-pratique.
01:07:25 Je pense qu'il y a des violences dans ces cercles-là.
01:07:27 Je pense qu'il y a aussi des fois où les animaux, même sauvages,
01:07:29 parce qu'il faut distinguer aussi entre les animaux qui sont supposés sauvages
01:07:32 ou les animaux domestiques qui ont un rapport antique avec l'homme.
01:07:36 Je pense que même les animaux sauvages peuvent s'attacher à l'homme.
01:07:39 On a vu des vidéos sur Internet, tous, de lions qui se sont attachés,
01:07:44 parfois, à leur maître.
01:07:46 Il y a sûrement une relation...
01:07:47 Je ne sais pas si elle est réciproque, mais les patrons de cirque aiment.
01:07:51 - La majorité des animaux... - On parle de ça.
01:07:53 J'ai toujours un peu de mal parfois à voir souvent des citadins
01:07:56 donner des leçons d'affection animale ou de sensibilité animale
01:07:59 à des gens qui côtoient les animaux toute la journée.
01:08:01 Pardon d'un mot, je viens d'y penser,
01:08:03 mais si on parle de sensibilité animale et de dignité animale,
01:08:07 c'est un peu l'arbre qui cache la forêt,
01:08:09 parce que là, il faudrait quand même aller parler des vrais sujets,
01:08:12 et notamment dans les abattoirs, les abattoirs en France,
01:08:15 les conditions dans lesquelles certains porcs, certaines poules sont élevées,
01:08:20 qui sont des conditions purement indignes.
01:08:22 Posons aussi ces débats.
01:08:24 Moi, je ne suis pas du tout contre.
01:08:25 Au contraire, je pense qu'il faut faire attention
01:08:27 à ne pas avoir des réactions un peu trop excessives.
01:08:30 C'est un vrai sujet, notre rapport aux animaux,
01:08:32 notre rapport à la faune et à la flore, oui, d'accord,
01:08:35 mais à la faune aussi.
01:08:37 Tous les gens qui ont un animal de compagnie,
01:08:39 que ce soit un chat, que ce soit un chien,
01:08:41 savent très bien tout ce qu'on peut tisser
01:08:43 comme lien naturel, comme lien affectif,
01:08:45 et la puissance de cet affect.
01:08:46 Donc finalement, je pense que poser la question de la dignité animale,
01:08:50 en des termes apaisés, évidemment, pas de la manière dont ça a été posé là,
01:08:53 ça me paraît, après tout, pourquoi pas, une bonne idée.
01:08:55 Mais vous êtes élu, et vous pensez d'emblée,
01:08:58 comme semble-t-il cet élu, que c'est de la maltraitance animale.
01:09:01 Vous essayez de faire partir la personne.
01:09:03 Vous voyez comment ça se passe quand même avec…
01:09:06 Là, il y a une violence.
01:09:07 Je pense que j'ai lésé l'argumentaire.
01:09:10 En fait, le sujet, c'est qu'ils ne voulaient pas accueillir le cirque,
01:09:12 que le cirque le savait, donc qu'ils ont truandé
01:09:15 en ayant une fausse autorisation,
01:09:18 et que l'élu, ayant vu qu'en fait, il s'était fait avoir,
01:09:21 bloque et utilise l'histoire de la maltraitance animale,
01:09:24 parce que les camions sont bloqués depuis 4 heures.
01:09:26 Le vrai sujet, il est au point de départ.
01:09:27 Beaucoup d'élus, pour une raison peut-être d'occupation d'espaces publics
01:09:31 ou de retour de leur population, ne veulent plus accueillir le cirque.
01:09:35 Or pourtant, il y a toujours un succès public des cirques.
01:09:37 Bon, en tous les cas, on voulait vous montrer cette séquence
01:09:39 édifiante à plusieurs points de vue.
01:09:41 D'abord, il y a la violence par rapport à l'élu.
01:09:43 Il y a aussi la compréhension vis-à-vis d'une situation
01:09:47 de ces gestionnaires, de ces patrons de cirque,
01:09:50 dont c'est la vie aussi.
01:09:51 L'actualité à l'Assemblée nationale, c'est le cas qui va être tranché
01:09:55 ou qui est peut-être en cours, certainement en cours,
01:09:58 et bientôt, ce sera éminent sur Adrien Quatennens.
01:10:01 On va jeter un coup d'œil du côté, justement, de l'Assemblée nationale.
01:10:04 Alors, décision politique, évidemment, parce qu'il y aura
01:10:07 beaucoup de conséquences par rapport à l'anipeste.
01:10:09 Et c'est vrai qu'en ce moment, ça ne va pas fort.
01:10:11 Et ça ne va pas fort en grande partie du fait d'un certain Fabien Roussel,
01:10:15 qui lui a été élu réélu haut la main chez les communistes
01:10:19 et qui dit que la nipesse, finit, caput, on passe à autre chose.
01:10:22 Chez les communistes, il est rare que ce soit pas élu haut la main quand même.
01:10:26 Non, là, vous n'allez pas me dire que c'est…
01:10:28 Non, mais c'est une vieille tradition.
01:10:30 Pour le coup, il faut y donner.
01:10:32 Attendez, attendez, attendez.
01:10:33 Pour poser la question, je reviens.
01:10:35 Notons toutefois, si je puis me permettre,
01:10:37 notons toutefois que pour Roussel, il est quand même dans une bonne séquence.
01:10:41 Depuis un an, un an et demi, son score à la présidentielle est un peu plus faible.
01:10:44 Mais tout de même, il rehausse en score et en image le Parti communiste.
01:10:48 Et on voit peut-être une espèce de glissade qui s'opère.
01:10:51 Et je l'ai vu notamment dans les sondages, on voit qu'il est aux alentours de 5 %.
01:10:54 Alors, ça paraît peu, mais pour le Parti communiste,
01:10:56 c'est tout de même beaucoup pour la prochaine élection présidentielle.
01:10:58 Je pense que l'image du Parti communiste français est en train de remonter
01:11:01 parce que précisément, l'image de la France insoumise,
01:11:04 la fameuse image de ZAD ou de bordélisation permanente
01:11:08 qu'elle donne à l'Assemblée nationale, profite à une gauche qui est plus discrète,
01:11:11 qui est plus présentable et qui correspond mieux à une certaine sociologie de gauche
01:11:16 qui existe encore dans la France profonde, dans les villages.
01:11:20 On se dirige vers une réintégration.
01:11:22 T'attends rien, Captain, s'il n'y a pas beaucoup de suspense.
01:11:25 Moi, ce qui m'intéresse, c'est la suite et maintenant.
01:11:27 C'est-à-dire comment ce puzzle, ce bloc hétéroclite à gauche qui avance,
01:11:32 bon an, mal an, va pouvoir continuer comme ça.
01:11:36 Pour certains, c'est fini.
01:11:37 Pour les socialistes, par exemple, Philippe Doucet, c'est très compliqué.
01:11:40 Certains disent "mais notre avenir ne peut pas être lié à la nupes".
01:11:43 Ça, c'est clair.
01:11:44 C'est ce que nous disons.
01:11:45 Mais d'ailleurs, Fabien Roussel nous aide beaucoup parce que finalement,
01:11:47 on lui dit "il faut construire un nouveau Front populaire,
01:11:50 une nouvelle Union de la gauche" parce qu'effectivement,
01:11:53 il a vécu l'hégémonie des socialistes,
01:11:57 il ne veut pas revivre, comme il l'a dit, un nouveau l'hégémonie des insoumis.
01:12:01 Donc, il faut trouver ce chemin,
01:12:03 ce que d'ailleurs, finalement, l'intersyndicale montre aux forces de gauche.
01:12:07 Du coup, et Laurent Berger de la CFDT et de la CGT,
01:12:11 les autres syndicats d'ailleurs, étaient entre guillemets sur un pied d'égalité.
01:12:15 Aujourd'hui, c'est cette demande d'égalité entre les organisations de gauche
01:12:18 qui est à l'attente des uns des autres.
01:12:20 C'est la suite que Fabien Roussel fait son score.
01:12:22 Je vous parle de socialistes qui ne veulent plus supporter les insoumis
01:12:25 parce que Jean-Luc Mélenchon impose sa loi, c'est ça ?
01:12:27 Jean-Luc Mélenchon, il était à l'Assemblée nationale
01:12:30 quand il y a eu le réfut de cette hégémonie.
01:12:32 Il est en désaccord sur la stratégie.
01:12:34 C'est très drôle de voir...
01:12:36 J'en suis loin, je suis tout seul.
01:12:38 C'est très drôle de voir une certaine gauche modérée,
01:12:41 notamment Carole Delgad, j'ai vu qu'elle avait félicité Fabien Roussel.
01:12:44 Cette gauche modérée qui rejette le RN
01:12:47 parce qu'ils disent que l'histoire des partis a une très grande importance,
01:12:51 ça ne les dérange absolument pas de soutenir le PCF,
01:12:53 qui a été entre autres un parti de collaboration
01:12:56 et de soutien au stalinisme pendant des années et des années.
01:12:59 Ce deux poids, deux mesures, d'abord, je veux le noter.
01:13:02 Après, c'est vrai que Fabien Roussel est dans une bonne séquence.
01:13:05 En même temps, ce n'est pas très difficile.
01:13:07 Il incarne une gauche qui est un peu fidèle à ses principes
01:13:10 et qui parle de social plutôt que de sociétal.
01:13:13 D'ailleurs, quand on écoute son discours d'hier,
01:13:15 il n'y a pas un mot qu'on ne pourrait pas trouver au RN.
01:13:17 Juste l'information, pardonnez-moi, c'est qu'Adrien Quatennens est réintégré
01:13:20 avec un vote relativement...
01:13:22 Comment dire ?
01:13:24 Plus ou moins divisé.
01:13:26 On va le voir dans quelques instants avec Florian Tardif.
01:13:29 Réintégration, il n'y avait quand même pas beaucoup de suspense.
01:13:32 C'est l'ex-lieutenant de Jean-Luc Mélenchon.
01:13:34 Il faut savoir aussi que les Insoumis sont balottés.
01:13:37 Ils ne veulent pas qu'il y ait une énième crise.
01:13:39 Sans savoir où Adrien Quatennens pourrait siéger.
01:13:43 Ce n'est pas un épiphénomène, parce que c'est quand même symptomatique
01:13:46 de ce qui va se passer au sein de la NUPES.
01:13:49 On en reparlera dans quelques instants.
01:13:51 Voici, voilà.
01:13:53 L'information politique de la réintégration.
01:13:56 On va revenir sur le climat politique et social
01:13:59 avec un avis très attendu, Eric de Riematten, vendredi.
01:14:02 L'avis du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites.
01:14:06 Avec aussi, beaucoup le disent, le Conseil constitutionnel
01:14:09 aurait finalement la suite du quinquennat entre ses mains.
01:14:12 Est-ce que c'est le cas ?
01:14:14 Écoutez, moi, je n'en sais rien.
01:14:16 Je ne peux pas vous dire si c'est vraiment...
01:14:18 Moi, je pense que de toute façon, il y aura une partie de cette réforme
01:14:22 qui sera bloquée.
01:14:24 Il y aura sûrement un ou deux textes qui seront retoqués.
01:14:27 La grande question, c'est de savoir après,
01:14:30 est-ce que ça suffira à désamorcer la bombe ?
01:14:33 Est-ce que ça va rassurer les syndicats ?
01:14:36 Après, il y a l'autre épisode du RIP,
01:14:39 le référendum d'initiative partagée.
01:14:42 Ça redonne six mois, si vous voulez, de convalescence,
01:14:45 pour reprendre l'expression d'Elisabeth Borne.
01:14:48 C'est peut-être un moment pour aussi poser chacun,
01:14:52 éviter de revenir encore dans la tourmente sociale.
01:14:55 Il ne faut pas oublier qu'actuellement,
01:14:57 il y a quand même une lassitude qui s'installe chez les syndicats.
01:15:00 Il y aura bien sûr une intersyndicale jeudi soir.
01:15:04 Il y en aura une autre vendredi soir, après le Conseil constitutionnel.
01:15:07 Imaginez, Eric, que le Conseil constitutionnel,
01:15:11 que une grande partie du texte soit validée,
01:15:15 et valide aussi le référendum d'initiative partagée.
01:15:18 Imaginez les prochaines semaines, les prochains jours, les prochains mois,
01:15:22 ce sera une sorte de poison de goutte à goutte sur l'exécutif.
01:15:26 Il y a deux textes qui sont soumis à l'examen du Conseil constitutionnel.
01:15:32 Le premier, vous l'avez rappelé, c'est la réforme en elle-même.
01:15:36 Effectivement, on repasse l'ancestralité des pronostics,
01:15:39 mais il y a de bonnes chances pour qu'on aboutisse à une censure partielle
01:15:42 et pas uniquement l'index senior. Mais il y a un deuxième texte,
01:15:45 un deuxième texte et une expression dont on va, je pense, beaucoup entendre parler.
01:15:48 C'est effectivement ce fameux RIP, référendum d'initiative partagée.
01:15:51 Et le Conseil constitutionnel doit apprécier, selon l'article 11 de la Constitution,
01:15:55 la conformité de cette proposition de référendum à la Constitution.
01:16:02 Et au regard de l'article 11, je ne vais pas vous faire un coup de droit,
01:16:05 mais il y a de bonnes chances pour que...
01:16:07 4 800 000.
01:16:09 Non, pas seulement ça. Attention, ça c'est à la condition après.
01:16:12 Avant, le Conseil constitutionnel doit vérifier que sur le papier,
01:16:15 cette proposition est bien conforme, pas seulement conforme à la Constitution,
01:16:20 mais que c'est bien un domaine, un domaine que la Constitution reconnaît comme valide.
01:16:26 Oui, je pense, je pense effectivement que ce texte sera validé.
01:16:31 Je parle du deuxième. Ce texte sur le RIP, référendum d'initiative partagée,
01:16:35 sera validé par le Conseil constitutionnel.
01:16:37 Ça veut donc dire que la séquence politique pourrait continuer,
01:16:40 parce que nous aurons un compteur qui sera un compteur de 4 800 000 signatures.
01:16:45 Et à l'issue, on peut penser que ces 4 800 000 signatures,
01:16:48 étant donné les mobilisations et le contexte, c'est énorme, vous avez raison.
01:16:51 Mais ça va prendre du temps.
01:16:53 Pour l'aéroport de Paris, il y avait une fin à 1 800 000.
01:16:56 Oui, mais regardez, ça touchait un sujet local.
01:16:58 Mais justement, ça touchait un sujet local. Là, on est sur un sujet national.
01:17:00 C'est là où ça va être intéressant.
01:17:02 On a un groupe qui se voulait une manière d'enterrer le référendum d'initiative citoyenne.
01:17:07 Finalement, je dis, soyez prudents, soyez prudents.
01:17:10 Peut-être, peut-être que cela va aboutir au moins après les quelques jours.
01:17:13 Vous voulez dire qu'ils ont sorti le référendum par la porte, il peut revenir par la fenêtre.
01:17:15 On va en parler parce que ce qui m'intéresse aussi, c'est qu'entre temps, il y aura eu l'application.
01:17:20 C'est-à-dire qu'il y aura eu certaines mesures dont vont aussi bénéficier,
01:17:24 parce qu'il y a quand même des gens qui vont bénéficier de certaines mesures.
01:17:27 Et après, vous allez leur dire non, non, finalement, vous pouvez rendre...
01:17:29 Elle sera promulguée, mais qu'est-ce qu'on fait de la crise sociale en fait ?
01:17:31 Comment on désamorce ?
01:17:33 Vraiment, s'il y a un référendum d'initiative partagée, c'est un gros souci.
01:17:36 C'est le goutte à goutte que vous évoquez, la bonne image, c'est que si,
01:17:40 comme on pense qu'il y a 80% de la réforme qui passe, derrière le goutte à goutte politique,
01:17:44 parce que derrière les 4,8 millions, je peux vous dire que tout le monde va se mettre devant les bureaux de poste,
01:17:48 devant les gares pour faire signer et qu'il y aura beaucoup de monde
01:17:50 et que la mécanique anti-Macron va continuer.
01:17:53 Et qu'est-ce qu'on peut ajouter ? Les médias qui vont... Enfin, les médias...
01:17:57 On ne referme pas la séquence politique.
01:17:59 C'est comme une sorte de compteur en réalité.
01:18:02 On ne va pas sortir de cette réforme des retraites finalement.
01:18:04 Un signal qui a déjà été envoyé, c'est la CFDT qui a annoncé que le temps des grandes manifestations
01:18:10 serait révolu après la décision du Conseil constitutionnel.
01:18:13 Il faut rendre hommage à la CFDT, c'est-à-dire de reconnaître la légitimité de nos institutions du Conseil constitutionnel.
01:18:18 Oui, c'est normal, la CFTC aussi, la CGC aussi.
01:18:21 Pas la CGT.
01:18:22 Non, non, pas la CGT.
01:18:23 Ah bah oui, mais...
01:18:24 C'est pas rien.
01:18:25 Non, mais CGC, CFTC et CFDT sont majoritaires.
01:18:30 Ils font plus de 50% des voix.
01:18:32 Une pause et un contenu, on va en parler.
01:18:34 Mais il faut se dire que les CGT peuvent aussi avoir un pouvoir de nuisance à peu près.
01:18:37 Oui, bien sûr.
01:18:38 S'ils rebloquent des stations...
01:18:39 On verra ce que fait aussi...
01:18:40 Allez, la pause, on va continuer à en parler parce qu'il y a aussi jeudi une nouvelle journée de mobilisation.
01:18:43 Alors, oui, de cette nouvelle journée en amont du Conseil constitutionnel,
01:18:48 c'est-à-dire, est-ce que l'objectif c'est de faire pression sur les sages ?
01:18:51 Est-ce qu'ils sont d'ailleurs perméables au contexte politique et social ?
01:18:55 Une courte pause et on en parle.
01:18:56 C'est l'Indie News avec cette actualité d'Adrien Quatennens qui vient d'être réintégré au groupe Insoumis.
01:19:05 Après le vote, justement, des députés insoumis, 47 voix pour, 15 contre, 2 abstentions.
01:19:11 Il y avait 12 abstentions, peut-être aussi des réactions à venir devant l'Assemblée nationale.
01:19:16 Nous y serons avec notre journaliste politique sur place, Florian Tardif.
01:19:20 Mais tout d'abord, les titres, c'est News Info. Audrey Bertheau.
01:19:23 Les violences sexistes et sexuelles près d'un étudiant sur deux ne se sentent pas en sécurité dans son établissement.
01:19:32 C'est particulièrement le cas des femmes et des étudiants transgenres.
01:19:35 Près de la moitié des étudiants considèrent également que leur établissement ne fait pas assez pour lutter contre ces violences.
01:19:41 Parmi les victimes de viols, un étudiant sur trois n'a reçu ni soutien psychologique ni soutien juridique.
01:19:47 Un élève sur dix est victime de harcèlement scolaire.
01:19:50 Face à cela, le ministre de l'Éducation veut que ce soit aux harceleurs de changer d'école et non aux élèves harcelés.
01:19:56 C'est ce qu'il a dit ce matin sur RTL.
01:19:58 On peut changer les choses et c'est ce que je vais donc proposer.
01:20:01 L'élève harceleur pourra être scolarisé dans une autre école, indépendamment de l'avis des parents.
01:20:05 Enfin, Emmanuel Macron entame une visite d'État de deux jours aux Pays-Bas.
01:20:08 Il doit prononcer cet après-midi un discours très attendu sur l'Europe.
01:20:12 Ce sera vers 15h30 ce matin.
01:20:14 Vous le voyez, Emmanuel et Brigitte Macron ont été accueillis avec les honneurs militaires par le roi Willem-Alexander et son épouse Maxima au Palais-Royal d'Amsterdam.
01:20:24 Merci à vous Audrey.
01:20:25 On voyait l'information justement de la réintégration dans le groupe des insoumis à l'Assemblée nationale d'Adrien Katniss.
01:20:30 On va se rendre justement au Parlement, à l'Assemblée.
01:20:34 On va voir s'il y a certains députés insoumis qui pourraient prendre la parole, peut-être justifiés pour ceux qui ont voté pour.
01:20:41 Alors ceux qui ont voté contre, j'imagine qu'ils ne vont pas se presser devant les caméras.
01:20:45 C'était une décision, moi, je trouve plutôt attendue, même s'il y avait semble-t-il un léger suspense.
01:20:50 Il va donc réintégrer son groupe d'origine après une suspension d'ailleurs qui a été provisoire.
01:20:56 Quel signe politique vous y voyez, Michael Sadoun ?
01:21:00 C'est une sage décision.
01:21:01 Je dirais que c'est une des rares qui prennent.
01:21:04 Mais que le groupe de la NUPES ne soit pas guidé par Sandrine Rousseau et Clémentine Autain,
01:21:11 je pense que franchement, ils auraient tout à perdre à en faire des leaders du mouvement.
01:21:16 Alors c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon n'est pas tout blanc,
01:21:18 mais jusqu'à maintenant, il a quand même réussi à faire tenir par sa personnalité, son expérience et son charisme,
01:21:24 c'est vrai qu'il a ces qualités-là, il a réussi à faire tenir un groupe hétéroclite et pour le moins indiscipliné.
01:21:30 Voilà, avec 45 voix pour, 15 contre et puis deux abstentions.
01:21:35 Adrien Quatennens qui retrouve le groupe des Insoumis à l'Assemblée nationale.
01:21:39 On va reprendre notre débat sur la situation et le climat politique et social
01:21:44 avec cette interrogation sur les référendums d'initiatives partagées.
01:21:48 Nous parlerons aussi des syndicats dans quelques instants.
01:21:51 Éric de Ritmatel, mais imaginez ce qu'on dit.
01:21:54 Neuf mois pour recueillir combien ?
01:21:56 4,8 millions de signatures citoyennes nécessaires,
01:21:59 c'est-à-dire l'équivalent quasiment de 10% du corps électoral
01:22:04 et juridiquement, ça ne changerait rien au calendrier, nous sommes d'accord.
01:22:08 La réforme des retraites, elle poursuit son chemin.
01:22:10 Il n'y a pas d'effet de suspension.
01:22:12 C'est-à-dire que tout de suite, la mesure d'âge peut s'appliquer.
01:22:15 Si les décrets d'application sont sortis, ça sera aussi un choix politique.
01:22:19 Je pense qu'Emmanuel Macron ne va pas trop tarder pour sortir les décrets d'application.
01:22:23 Là, qui va dégainer le premier ?
01:22:26 Les décrets d'application, la mesure se met en place en septembre.
01:22:29 Donc, ils ont entre maintenant et le mois de septembre pour publier les décrets d'application.
01:22:33 C'est intéressant, si il y a les décrets qui sont publiés très très rapidement,
01:22:37 certains pourraient y voir aussi une forme de poursuite de la brutalité en réalité.
01:22:42 Ça peut mobiliser encore plus pour le coup les signataires.
01:22:47 D'autant que la violence avec laquelle, en tout cas l'usage du 49.3
01:22:51 qui a été perçu par beaucoup de Français et sans doute à juste titre
01:22:54 comme un passage en force à une certaine violence démocratique,
01:22:58 ce sera une manière de faire comprendre à Emmanuel Macron
01:23:04 qu'on peut passer par-dessus lui.
01:23:06 Je pense que l'usage du 49.3 jouera pour beaucoup,
01:23:09 si le Conseil constitutionnel valide la possibilité du RIP,
01:23:12 dans la mobilisation des signatures.
01:23:14 J'ajoute que si le calendrier se poursuit de telle manière,
01:23:20 c'est-à-dire on a neuf mois pour les signatures et après il y a un débat au Parlement,
01:23:24 ceci pourra tomber en plein milieu des Jeux olympiques.
01:23:26 Imaginez une France, une France avec des mouvements sociaux.
01:23:30 Vous pensez qu'il y aura pendant neuf mois des mouvements sociaux ?
01:23:33 Justement, pour pousser le Parlement à rapidement aller au référendum.
01:23:38 Caroline Pilas, on peut aussi voir les choses, allez-y.
01:23:41 Mais clairement la colère est toujours présente.
01:23:43 C'est ça en fait, l'importance.
01:23:47 Oui, il y aura une revanche de la plupart des manifestants
01:23:50 qui se sont mobilisés contre cette réforme par rapport aux signatures.
01:23:54 Une revanche dans les urnes ?
01:23:56 Déjà dans les signataires, parce que déjà sur l'aéroport de Paris,
01:24:00 moi j'avais été surpris à quelle vitesse on avait réussi à obtenir
01:24:03 plus de 1,5 millions de signatures,
01:24:06 ce qui est beaucoup pour un sujet "français",
01:24:10 donc c'était quand même très important.
01:24:12 Mais là je pense qu'en quelques semaines, les 4,5 millions, nous les aurons.
01:24:16 Parce qu'en plus du coup, tous les militants en politique,
01:24:18 toutes les organisations syndicales, tout le monde va s'installer partout.
01:24:21 Et en fait le mouvement social va continuer autrement,
01:24:24 devant les gardes, devant les bureaux de poste, devant les mairies.
01:24:26 Et le débat reviendra, et c'est le goutte à goutte chinois,
01:24:30 le suffis choix que vous évoquez.
01:24:32 Oui, il se parlera du cabinet de Nadal,
01:24:34 il va rester collé à Emmanuel Macron.
01:24:37 Quel message on lui enverra ?
01:24:39 Juste encore un point, le Conseil constitutionnel
01:24:41 sur le référendum d'initiative partagée, de quoi est-il ?
01:24:44 Sur quel fondement juridique il peut le valider ou pas ?
01:24:46 Alors l'article 11 de la Constitution,
01:24:48 c'est-à-dire que le Conseil constitutionnel a la différence.
01:24:50 Pour ça il faut faire une distingueuse.
01:24:51 Autant pour la réforme des retraites, il valide que la réforme des retraites
01:24:53 est conforme à la Constitution et de manière générale au principe constitutionnel.
01:24:56 Autant pour le référendum d'initiative partagée,
01:24:59 le Conseil constitutionnel va faire un contrôle de forme
01:25:01 et un contrôle aussi au regard des domaines dans lesquels on peut faire un référendum.
01:25:05 Et ces domaines sont listés, sont énumérés, de manière justement limitative.
01:25:09 Et dans ces domaines, il y a la politique économique et sociale.
01:25:12 Alors, il n'y a pas de surprise.
01:25:14 Mais le Conseil constitutionnel a parfois, typiquement pour ce sujet-là,
01:25:21 une lecture assez restrictive.
01:25:23 Je vous donne un exemple pour que vous compreniez, mais très rapide.
01:25:25 Les députés de la France insoumise avaient, il n'y a pas très longtemps,
01:25:28 c'était en octobre, justement, déposé un RIP sur quoi ?
01:25:31 Sur une supertaxe.
01:25:32 Une supertaxe sur les profits.
01:25:34 Et en disant "on va faire un RIP là-dessus, ça concerne la politique économique".
01:25:37 Le Conseil constitutionnel a dit "non, ça ne concerne pas la politique économique,
01:25:40 ça concerne la politique fiscale".
01:25:42 C'est vous dire l'appréciation extrêmement restrictive.
01:25:44 J'entends ce que vous dites, mais c'est-à-dire que pendant neuf mois,
01:25:46 tout peut être congelé, et aussi pour notre pays.
01:25:49 Éric de Ritmathen, je le dis en attendant de voir ce qui va se passer.
01:25:52 Est-ce qu'on a les moyens aussi d'attendre ?
01:25:55 Pourquoi congeler, Vedebouian ?
01:25:56 Ça dépend des syndicats.
01:25:57 Vous avez déjà quand même la CFDT, CFTC, CFE, CGC,
01:26:01 qui font partie des syndicats réformateurs et qui sont prêts à peut-être reprendre l'angle,
01:26:06 j'aime pas l'expression, mais c'est l'expression,
01:26:08 avec d'abord Elisabeth Borne et puis avec Emmanuel Macron peut-être.
01:26:12 N'oubliez pas qu'Emmanuel Macron accepte maintenant de recevoir les syndicats.
01:26:15 Donc cette frange syndicale, à un moment ou à un autre, reviendra discuter.
01:26:20 Il y a cette loi sur l'emploi qui va arriver aussi,
01:26:23 elle doit passer au Parlement peut-être au mois de juin,
01:26:25 elle sera discutée.
01:26:26 Dedans, on va reparler de la pénibilité, de l'usure au travail,
01:26:29 on va reparler du compte épargneux temps.
01:26:31 Donc pour vous, la parenthèse sera presque refermée.
01:26:34 Non, mais ce sera une manière de rediscuter avec ces syndicats-là.
01:26:37 Maintenant, vous aurez, et je les vois bien sur les tweets qu'ils envoient,
01:26:41 que ce soit Force Ouvrière et la CGT, ils restent extrêmement jusqueboutistes.
01:26:46 Eux rejettent, comme vous dites très justement,
01:26:48 l'ensemble de la politique d'Emmanuel Macron.
01:26:50 Donc c'est un vent hostile, c'est pas seulement les retraites.
01:26:53 Et n'oubliez pas que eux, c'est pas 62 ans, c'est 60 ans le retour.
01:26:58 C'est donc revenir au point de départ.
01:27:00 Donc là, il y a une hostilité complète, CGT et Force Ouvrière, FSU aussi.
01:27:05 C'est intéressant ce que vous dites.
01:27:07 Vous dites, tout est intéressant, mais vous dites, ce n'est pas que la réforme des retraites.
01:27:10 Et donc, on interroge aussi, certains interrogent, en tout cas les opposants,
01:27:13 pas que les opposants d'ailleurs, la gouvernance d'Emmanuel Macron.
01:27:16 C'est ça la vraie question.
01:27:17 Si est-ce que lui-même, à l'aune de ce qui est en train de se passer, peut changer,
01:27:20 ou est-ce que, de ce que rapportent l'entourage et qu'on se dit, non, non, il attend...
01:27:24 Elisabeth Borne, c'est ce qu'elle peut.
01:27:26 On peut le connaître que vraiment, elle fait le job, comme on dit.
01:27:29 Elle va réécouter, elle essaye, on a bien compris.
01:27:31 Dans notre système, c'est le président.
01:27:33 Tout remonte au président.
01:27:35 Donc, est-ce qu'il peut changer sa manière de gouverner ?
01:27:37 D'ici les vacances, de toute façon, ça va être très difficile,
01:27:40 quelle que soit l'organisation syndicale, de discuter avec le gouvernement.
01:27:43 Les discussions sur d'autres sujets avec les retraites reprendront à un moment donné,
01:27:48 peut-être pas avec le gouvernement en premier plan, mais avec le patronat.
01:27:51 Parce que les accords, ça se fait avec le patronat.
01:27:54 Ça ne se fera pas avant le mois de juillet,
01:27:57 puisque le MEDEF a les élections pour le président du MEDEF au mois de juillet.
01:28:00 Donc, les choses là sont gelées.
01:28:02 Ce que je veux savoir, c'est est-ce que le président est capable
01:28:05 de changer fondamentalement sa manière de gouverner aujourd'hui,
01:28:09 pour les 4 ans qui restent ?
01:28:10 Parce qu'il n'y a pas le choix.
01:28:11 Élargir sa majorité avec Elisabeth Borne, je ne vois pas quelle solution.
01:28:14 Ce sera intéressant de l'écouter, à partir du 17,
01:28:16 on laisse entendre qu'il pourrait parler la semaine prochaine.
01:28:18 Ce sera intéressant de voir si son discours, sa manière de s'exprimer,
01:28:21 a évolué par rapport aux 13 ans.
01:28:24 Avec qui il gouvernerait ?
01:28:26 Je ne vois pas pourquoi il bougerait maintenant.
01:28:28 Ce qui va jouer vraiment, là pour le coup, c'est un peu technique,
01:28:32 la décision du Conseil constitutionnel sur le référendum
01:28:35 est une décision clé sur le fond, ça a été évoqué,
01:28:38 mais aussi sur l'aspect politique,
01:28:40 parce que si le référendum est rejeté par le Conseil constitutionnel,
01:28:43 on va rentrer peut-être dans une autre logique.
01:28:45 Si le référendum n'est pas rejeté,
01:28:47 moi je pense que l'intersyndicale peut continuer
01:28:49 et que sous une autre forme, notamment au plus près du terrain,
01:28:52 auprès des habitants, des citoyens,
01:28:54 cette logique de pétition est une autre manière de marquer la mobilisation.
01:28:57 Et là ça permet d'avoir autre chose que des ménifestations,
01:29:00 mais d'aller au contact des uns avec les autres,
01:29:02 et ça c'est mortel pour Emmanuel Macron qui ne veut pas bouger.
01:29:05 La preuve, il ne fait plus que de l'international aujourd'hui.
01:29:07 Y a-t-il une crise démocratique, comme le dit Laurent Berger,
01:29:11 une crise politique, une crise institutionnelle ?
01:29:13 On a posé la question à Bruno Le Maire ce matin sur Europe 1,
01:29:16 écoutons sa réponse.
01:29:18 Mais qui a proposé un grand débat ?
01:29:20 C'est le président de la République.
01:29:22 Qui a proposé qu'il y ait un Conseil national de la refondation ?
01:29:24 C'est le président de la République.
01:29:26 Qui a ouvert la concertation sur les retraites depuis maintenant plusieurs mois ?
01:29:31 J'adore les reproches qu'on nous fait.
01:29:33 On nous dit "vous n'avez pas assez concerté, vous n'avez pas assez dialogué".
01:29:35 Mais ça fait depuis le lendemain des élections présidentielles
01:29:38 que sur cette réforme des retraites,
01:29:40 nous avons ouvert le dialogue avec les syndicats, avec nos compatriotes.
01:29:44 Nous avons donné plus de temps que ce qui était prévu.
01:29:46 Nous avons ramené l'âge légal de 65 ans, proposition du président de la République, à 64 ans.
01:29:51 Je ne dis pas que tout va bien.
01:29:53 Je ne dis pas que tout va bien.
01:29:55 Je mesure parfaitement les inquiétudes et les angoisses de nos compatriotes
01:29:59 sur la rémunération du travail, sur les difficultés au travail,
01:30:02 sur la manière dont on redonne du sens à sa carrière professionnelle.
01:30:06 Mais pour autant, qu'on ne nous fasse pas des reproches infondés
01:30:09 sur le manque de concertation, de dialogue,
01:30:11 alors que cela fait un an que nous dialoguons
01:30:13 et que nous cherchons la voie de la concertation.
01:30:15 C'est vous qui n'avez rien compris.
01:30:17 Vous ne voyez pas le dialogue.
01:30:19 C'est vous qui n'avez rien compris.
01:30:21 Vous n'avez pas vu les réunions, vous n'avez pas vu tout ça.
01:30:23 C'est vraiment un exercice de langue de bois.
01:30:25 Non mais au-delà.
01:30:27 Il nous parle du grand débat.
01:30:29 Il nous dit qu'on est ouverts au dialogue.
01:30:31 Et il sort l'exemple du grand débat.
01:30:33 C'est un contre-exemple parfait.
01:30:35 Ce grand débat qui sortait des Gilets jaunes n'a abouti sur rien.
01:30:37 C'est un enterrement de première classe.
01:30:39 Emmanuel Macron a débattu avec lui-même.
01:30:41 C'est déjà pas mal.
01:30:43 Il y a déjà des chercheurs qui regardent les archives du grand débat.
01:30:45 C'est une vraie question.
01:30:47 Il reste quatre ans.
01:30:49 Et même on peut enlever une année ou deux.
01:30:51 Parce que tous ceux qui ont l'ambition qui est déjà présente vont monter au prénom de l'économie.
01:30:59 Pourquoi vous voulez que l'on change ?
01:31:01 Il faudra qu'il fasse des gestes.
01:31:03 C'est ce qu'on dit.
01:31:05 Est-ce qu'il va annoncer une semaine de quatre jours ?
01:31:07 Ça serait une sorte de révolution sociale à la française.
01:31:09 Est-ce que ce serait un grand rassemblement pour augmenter les salaires ?
01:31:13 Parce qu'il ne faut pas oublier que c'est quand même ça aujourd'hui qui coince.
01:31:15 Les retraites, certes, c'est un dossier important.
01:31:17 Mais je pense que la question des salaires,
01:31:19 c'est celle qui préoccupe énormément les français.
01:31:21 Avec l'inflation...
01:31:23 Reconnaissez qu'on prend le débat à l'envers dans ce cas-là.
01:31:25 Oui, mais qu'est-ce que vous voulez ?
01:31:27 Il faut que si vous venez à la base, la réforme,
01:31:29 il fallait la faire.
01:31:31 Et je continue de la défendre, pas sous cette forme,
01:31:33 parce qu'on ne va pas revenir dans le débat.
01:31:35 Mais c'est important de la faire.
01:31:37 Tout le monde reconnaît que sur le plan financier, il faut la faire.
01:31:39 Parce que sinon, on ne fera jamais rien.
01:31:41 Même s'il y a d'autres formules, bien sûr.
01:31:43 Mais après, il y a le problème des salaires, le problème du pouvoir d'achat,
01:31:45 le problème de l'inflation, le problème du coût de l'énergie en Europe.
01:31:47 Ce sont des dossiers fondamentaux.
01:31:49 Et personne ne s'y attaque en fin de compte aujourd'hui.
01:31:51 Vous pensez que ça va gommer les fractures qu'il y a eues ?
01:31:53 J'en mets de l'avis.
01:31:55 Le 49.3 était le point d'orgue.
01:31:57 S'il n'y avait pas eu le 49.3,
01:31:59 que cette loi avait été votée,
01:32:01 qu'il perde ou qu'il gagne,
01:32:03 ça serait beaucoup mieux passé au sein de l'association française.
01:32:05 Oui, mais ça a bloqué la réforme.
01:32:07 Très bien, mais depuis le départ,
01:32:09 on ne va pas revenir et refaire l'histoire.
01:32:11 Je vous rejoins, Eric, tout a été malficelé.
01:32:13 Ils nous ont menti sur les 1 200 euros.
01:32:15 En termes de communication,
01:32:17 je n'arrive pas à comprendre cette exécution.
01:32:19 Je pense qu'eux-mêmes le reconnaissent, mais pas en...
01:32:21 Ce qui est inquiétant, je vais vous dire,
01:32:23 c'est que les quatre ans qui viennent,
01:32:25 ce sera impossible de faire la bonne réforme.
01:32:27 Ça veut dire qu'en gros, sur le caricaturé,
01:32:29 c'est bloqué pour comprendre.
01:32:31 Il y a quand même des urgences.
01:32:33 Tout à l'heure, on a parlé de l'école.
01:32:35 Il y a l'hôpital, il y a les transports publics.
01:32:37 Ils peuvent travailler sur l'énergie.
01:32:39 Ça, ce n'est pas les partenaires sociaux.
01:32:41 C'est la responsabilité.
01:32:43 C'est la responsabilité des politiques,
01:32:45 de ce gouvernement et des précédents.
01:32:47 C'est ça. Vous avez raison.
01:32:49 On commence à dire qu'on veut augmenter
01:32:51 la puissance des centrales nucléaires
01:32:53 pour produire plus.
01:32:55 Rappelez-vous du rapport qui est sorti la semaine dernière
01:32:57 sur la situation du nucléaire en France.
01:32:59 Avec pratiquement l'inaction de l'État pendant 20 ans.
01:33:01 On a oublié de faire les maintenances.
01:33:03 On a oublié de prévoir des grands programmes nucléaires.
01:33:05 Ça, c'est très important,
01:33:07 mais je ne sais pas si ça infuse beaucoup dans l'opinion.
01:33:09 Le seul sujet qui infuse, sur lequel il peut bouger,
01:33:11 c'est effectivement salaire, inflation,
01:33:13 la question centrale du pouvoir d'achat.
01:33:15 Ça, ça suppose d'avoir une discussion
01:33:17 très sérieuse avec le patronat.
01:33:19 J'en doute sérieusement,
01:33:21 vu l'orientation d'Emmanuel Macron.
01:33:23 Sur l'inflation, c'est ce que disait B.Le Maire.
01:33:25 Il dit, mais regardez, comparons-nous
01:33:27 avec les autres pays européens.
01:33:29 Ce n'est pas si important que dans d'autres pays européens.
01:33:31 Il envoie un courrier aux industriels,
01:33:33 aux supermarchés pour leur dire, maintenant,
01:33:35 je vois les cours qui baissent des matières premières.
01:33:37 Donc, vous allez devoir les répercuter
01:33:39 vite, vite.
01:33:41 - C'est vrai, il peut dire tout ça.
01:33:43 La réalité aujourd'hui, c'est que quand tout le monde
01:33:45 regarde, quand il fait ses courses, l'évolution
01:33:47 de son panier, on a vu,
01:33:49 maintenant, il y a des trucs
01:33:51 anti-vol sur de la viande.
01:33:53 Avant, c'était sur les bouteilles d'alcool
01:33:55 à 30 ou 50 euros. Maintenant, c'est sur des steaks.
01:33:57 Et pas simplement en France, d'ailleurs.
01:33:59 Si les gens en sont
01:34:01 à mettre des anti-vol sur des steaks,
01:34:03 c'est que c'est symptomatique des difficultés.
01:34:05 Le gouvernement, le gouvernement...
01:34:07 - Mais ici, on trouve ça que c'est du bois
01:34:09 complètement insupportable.
01:34:11 Vous imaginez,
01:34:13 la maman qui fait ses courses.
01:34:15 - Le gouvernement estime, à mon avis,
01:34:17 et je pense qu'il a raison en partie, qu'il agit déjà
01:34:19 sur ce genre de sujet. On a aussi entendu
01:34:21 l'avis d'Emmanuel Macron dans son interview
01:34:23 de 13h, sa fameuse phrase qui est très mal passée
01:34:25 sur les smicards où il dit qu'ils n'ont jamais eu
01:34:27 autant de pouvoir d'achat qu'aujourd'hui.
01:34:29 Donc, à mon avis, ce ne sont plus ses priorités,
01:34:31 d'autant plus qu'il est dans une séquence où,
01:34:33 à mon avis, il a envie de donner des gages à l'Europe
01:34:35 et aux marchés financiers par rapport à la dette
01:34:37 que nous avons sur les réformes structurelles
01:34:39 et sur la capacité à faire des économies budgétaires.
01:34:41 Donc là, je pense qu'Emmanuel Macron,
01:34:43 personnellement, il est dans une séquence
01:34:45 internationale. Il va se jeter
01:34:47 à corps perdu dans une politique
01:34:49 européenne. Je pense que son discours
01:34:51 tout à l'heure avec Marc Rutte va montrer sa volonté
01:34:53 fédérale. - Oui, mais c'est ce qu'il a dit ce matin.
01:34:55 C'est ce matin retranscrit
01:34:57 dans les échos. Une autonomie
01:34:59 stratégique européenne. L'Europe
01:35:01 qui ne doit pas sortir de l'histoire. Il va reprendre
01:35:03 son bâton de pèlerin européen.
01:35:05 C'est l'une des casquettes qu'il préfère, Emmanuel Macron.
01:35:07 Il est plus à l'aise.
01:35:09 Il ne faut pas donner l'impression impuissant
01:35:11 sur le plan national et donc de se
01:35:13 retrancher sur le plan européen.
01:35:15 - Ce qui est très intéressant, c'est que
01:35:17 Marc Rutte, qui va rencontrer
01:35:19 tout à l'heure le Néerlandais qui est au pouvoir
01:35:21 depuis 12 ans, est quelqu'un
01:35:23 qui avait des réticences vis-à-vis
01:35:25 des volontés fédéralistes d'Emmanuel Macron
01:35:27 parce qu'il lui disait la priorité pour toi,
01:35:29 c'est de faire des économies. Une fois
01:35:31 que tu auras un peu de rigueur budgétaire et qu'on ne sera pas
01:35:33 obligé de payer pour ta dette, on pourra aller
01:35:35 plus loin dans l'Europe. Donc à mon avis, il a fait
01:35:37 ce mouv' des retraites pour pouvoir s'engager
01:35:39 après sur des politiques fédéralistes.
01:35:41 - Mais où est-ce que nos téléspectateurs ne peuvent pas
01:35:43 entendre ça ? Les économies, le chèque
01:35:45 qu'on a donné. Mais légitimement,
01:35:47 je ne dis pas ça. L'Ukraine, on peut
01:35:49 citer tout l'argent, tous les milliards qui sortent.
01:35:51 Les gens se disent "Ce n'est pas possible que nous,
01:35:53 vous nous demandiez ça".
01:35:55 On fait plus d'efforts, il n'y a pas
01:35:57 une bonne redistribution.
01:35:59 - Vous avez beaucoup de Français, pardonnez-moi, qui demandent
01:36:01 aussi la baisse de la TVA de manière
01:36:03 transpartisane. C'est aussi une réclamation
01:36:05 de beaucoup de Français quand ils vont faire leur part.
01:36:07 - Est-ce que ça jouera beaucoup sur les prix ?
01:36:09 - En tout cas, pour les classes moyennes.
01:36:11 - En tous les cas, ça va être un vrai enjeu. C'est-à-dire que là,
01:36:13 tous, on va voir les
01:36:15 cours des matières premières baisser
01:36:17 et que si dans nos supermarchés, on voit
01:36:19 que les prix ne
01:36:21 prennent pas la bonne direction, là,
01:36:23 Eric de Rietman, ça va être un vrai sujet.
01:36:25 - Parce que vous avez la grande distribution qui
01:36:27 ne réculte pas toutes les baisses de prix.
01:36:29 En plus de cela, les prix ont été négociés il y a 6 mois.
01:36:31 Donc il y a 6 mois de décalage.
01:36:33 Pour les 6 mois qui viennent, on va encore avoir des prix allés.
01:36:35 Et puis moi, je ne pense vraiment pas que les prix
01:36:37 vont se mettre à baisser dans les grands magasins.
01:36:39 - On a parlé du pic. On a fini par le passer,
01:36:41 le pic de l'inflation.
01:36:43 - J'ai fait trop le baisse. - Une question à poser.
01:36:45 On nous dit qu'on va atteindre le pic en août.
01:36:47 Tous les gens, je pense, vous comme moi,
01:36:49 on comprend qu'après un pic,
01:36:51 il y a une chute. Est-ce qu'on parle du pic
01:36:53 de l'inflation ou est-ce qu'on parle du pic des prix ?
01:36:55 Ce n'est pas la même chose.
01:36:57 Est-ce qu'après août, les prix vont baisser
01:36:59 ou est-ce que l'inflation va arrêter d'augmenter ?
01:37:01 - Si vous me permettez d'apporter une précision,
01:37:03 parce que c'est là où Emmanuel Macron
01:37:05 est un peu tombé dans le piège,
01:37:07 il parle d'une inflation maîtrisée
01:37:09 à 5 ou 6 %.
01:37:11 Donc il a dit oui, le SMIC a augmenté de 10 %
01:37:13 par rapport à une inflation de 5 ou 6 %.
01:37:15 Là, c'est faux, puisque l'alimentaire
01:37:17 a augmenté de 17, 20, 25 %.
01:37:19 La vraie inflation, c'est celle que l'on vit
01:37:21 au quotidien dans les magasins.
01:37:23 C'est un peu le motif de l'INSEE qui ne veut rien dire,
01:37:25 sachant que l'alimentaire pèse relativement peu
01:37:27 dans le poids du panier de l'inflation.
01:37:29 C'est typique de la technocratie
01:37:31 où on vous dit "l'INSEE me dit
01:37:33 que j'ai 6 % d'augmentation
01:37:35 et j'augmente les salaires de 10,
01:37:37 donc vous êtes gagnant".
01:37:39 - Au supermarché, ce n'est pas ce que les gens voient.
01:37:41 - Les gens ne voient pas ça.
01:37:43 - Et le prix de l'essence non plus,
01:37:45 ils ne le voient pas.
01:37:47 - Tout ce qui est énergie,
01:37:49 l'électricité, le gaz...
01:37:51 - Les prix vont diminuer, je voulais répondre à Pierre.
01:37:53 - Merci de nous rassurer.
01:37:55 - Le phénomène qui va suivre le pic d'inflation,
01:37:59 ce n'est pas la déflation,
01:38:01 c'est la désinflation.
01:38:03 La désinflation, c'est la diminution
01:38:05 de l'augmentation des prix.
01:38:07 - Si le cours des matières premières diminue,
01:38:09 pourquoi ?
01:38:11 Je comprends qu'il y a ce délai de 6 mois,
01:38:13 mais à un moment, il n'y aura plus
01:38:15 aucune raison pour ne pas répercuter
01:38:17 en rayon la baisse des prix.
01:38:19 - Les prix qui sont pris ne sont jamais rendus.
01:38:21 Le café qui a pris 20 centimes,
01:38:23 ou la baguette qui a pris 20 centimes...
01:38:25 La baguette qui a pris 20 centimes,
01:38:27 elle ne va pas rebaisser de 20 centimes ?
01:38:29 - On va tout de suite s'appeler à la porte du gouvernement
01:38:31 en disant "Messieurs, Mesdames, ce n'est pas possible".
01:38:33 - Après, le gouvernement vous dit, Bruno Le Maire,
01:38:35 qu'on a rencontré plusieurs fois,
01:38:37 "Nous, on a fait un accord avec la grande distribution
01:38:39 pour avoir un certain nombre de prix planchés,
01:38:41 et puis après, libre à la grande distribution,
01:38:43 de vous dire "J'ai 100 produits
01:38:45 à 5 euros", des choses comme ça.
01:38:47 Il y avait des prix qui sont bloqués.
01:38:49 Mais ce n'est pas l'ensemble de l'alimentation.
01:38:51 - Vous voulez dire qu'après,
01:38:53 depuis le début de la réforme des retraites,
01:38:55 le décor, c'est aussi l'inflation
01:38:57 qui va aussi continuer.
01:38:59 - C'est ce qui impacte beaucoup plus les gens aujourd'hui.
01:39:01 - On le ressent tous.
01:39:03 Travailler deux ans de plus...
01:39:05 - Tout le monde n'est pas d'accord avec vous sur ça,
01:39:07 mais allez-y.
01:39:09 - Les gens ont découvert, avec cette réforme des retraites,
01:39:11 qu'ils vont devoir travailler 43 ans.
01:39:13 Que ce soit Emmanuel Macron,
01:39:15 que ce soit Marisol Touraine, c'était 43 ans de toute façon.
01:39:17 Et si vous avez commencé à 25 ans,
01:39:19 vous voyez où ça vous mène.
01:39:21 Il y a beaucoup de personnes qui font des études
01:39:23 qui vont bosser jusqu'à pas d'âge.
01:39:25 - Mais je reviens à la question que vous avez posée d'emblée.
01:39:27 - C'est vrai que c'est un problème, la question des retraites.
01:39:29 Mais partir à 62, c'est perdre des pensions.
01:39:33 Si le gouvernement avait dit
01:39:35 "Si vous travaillez moins, vous aurez des pensions plus basses",
01:39:37 là je pense qu'on aurait compris plus facilement.
01:39:39 Il y a un effort à faire pour maintenir...
01:39:41 - Si vous les aviez conseillés,
01:39:43 on n'en serait pas là.
01:39:45 - En tout cas, nous on les a souvent dans l'émission de Cléli qui suit après.
01:39:47 Beaucoup de gens nous appellent
01:39:49 et se rendent compte qu'ils n'auront pas leurs 43 ans.
01:39:51 Parce qu'ils se sont arrêtés,
01:39:53 ils ont fait une année sabbatique,
01:39:55 ils ont élevé des enfants.
01:39:57 - Sur les périodes de chômage.
01:39:59 - Il y a eu trop de errements pour que cette réforme soit compliquée.
01:40:03 - Et sur l'inflation,
01:40:05 c'est en effet le sujet majeur,
01:40:07 mais il fallait y penser au moment du Covid.
01:40:09 C'est-à-dire qu'au bout d'un an,
01:40:11 on a suspendu toute l'activité économique
01:40:13 pendant un an, un an et demi,
01:40:15 avec des périodes variables de couvre-feu, de confinement.
01:40:17 - Il ne faut pas leur reprocher,
01:40:19 ils n'ont pas une boule de cristal sur ça.
01:40:21 - Je leur reproche, au moment où ils ont fait ça,
01:40:23 il y avait des gens qui disaient
01:40:25 "attention, il va y avoir des coûts économiques et sociaux".
01:40:27 Les coûts économiques et sociaux,
01:40:29 ça a aussi un impact sur la santé.
01:40:31 - Le quoi qu'il en coûte,
01:40:33 rappelez-vous, on en parlait beaucoup dessus.
01:40:35 Maintenant, la question qu'on ne disait pas à l'époque,
01:40:37 c'est "qui va payer ?"
01:40:39 - On ne paiera pas.
01:40:41 - On commence à le voir.
01:40:43 - Les premiers mois, c'était normal.
01:40:45 - Merci d'avoir été nos invités.
01:40:47 Merci à vous, c'est un plaisir d'échanger sur différents sujets.
01:40:49 On en va à la fin de cette émission.
01:40:51 A très bientôt, on va voir tout ce qui va se passer cette semaine.
01:40:53 Beaucoup d'actualités politiques.
01:40:55 Et tout d'abord, la suite de vos émissions,
01:40:57 évidemment sur CNews.
01:40:59 A demain, bel après-midi.
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