Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce jeudi 17 avril autour d'Agathe Lambret et de Jean-Rémi Baudot.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
00:12Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat sur l'actualité.
00:17C'est tous les soirs sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT. Bonsoir Agathe.
00:21Bonsoir Jean-Rémy, bonsoir à tous.
00:23On parle de quoi ce soir ?
00:24L'avenir de l'Ukraine est-il en train de se jouer en ce moment en France ?
00:27Les émissaires de Donald Trump étaient reçus aujourd'hui par Emmanuel Macron.
00:32Paris peut-il s'imposer au cœur des négociations ?
00:35Une autre réunion, même format, aura lieu la semaine prochaine à Londres.
00:40Cela signifie-t-il que les Etats-Unis sont-ils en train de redécouvrir les Européens ?
00:45Prêtres et prédateurs, une enquête sur l'abbé Pierre révèle que l'Église savait depuis 1955,
00:51mais l'Omerta s'est imposée, comment l'institution a protégé l'homme pour se protéger elle-même ?
00:57Comment quelqu'un qui a fait tant de bien a pu faire tant de mal ?
01:01Il nous a jeté des tomates.
01:03Le patron de sa franc-fleuron tricolore ne veut plus investir dans les villes dirigées par des écologistes.
01:09Les écologistes français sont-ils si caricaturaux ?
01:12Que faut-il attendre de leur congrès ce week-end ?
01:15Pour finir évidemment cette émission, à 20h45, vous retrouverez la carte blanche des informés.
01:19Autour de la table ce soir, Alexandra Saviana, grand reporter à l'Express,
01:24Bruno Cotteres, politologue, chercheur CNRS au Cevipof, le centre de recherche de la vie politique.
01:28Vous êtes par ailleurs enseignant à Sciences Po.
01:31L'Ofrital est avec nous, journaliste politique à Paris Match, chargée du suivi des droites.
01:35Et dans quelques minutes, c'est Rachel Gara-Valkarcel qui nous rejoindra, la journaliste politique.
01:40Bonsoir à tous les informés, c'est parti.
01:44Agathe, on va revenir sur cette réunion au plus haut niveau sur l'Ukraine aujourd'hui, ça s'est passé à Paris.
01:49Oui, l'Elysée salue à l'instant des discussions constructives.
01:53C'est vrai qu'alors que les Européens étaient exclus des négociations,
01:57le chef de l'État a reçu aujourd'hui au palais présidentiel,
02:00le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio,
02:03l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Mitkoff,
02:06des représentants ukrainiens, des conseillers à la sécurité britannique
02:10et allemand.
02:11Nous sommes arrivés à Paris avec un but en tête,
02:13définir des solutions concrètes pour terminer la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
02:18A posté sur X, le secrétaire d'État américain,
02:21au moment où les négociations patinent,
02:23l'Europe est-elle en train de reprendre la main ?
02:26Oui, estime Nathalie Loiseau.
02:27Écoutez l'eurodéputée, c'était ce matin sur France Info.
02:30En tout cas, les Américains redécouvrent l'Europe.
02:32Il était temps, parce que jusqu'à maintenant,
02:35les discussions de Steve Mitkoff se passaient sans l'Ukraine et sans les Européens,
02:41alors que la guerre d'invasion russe en Ukraine,
02:45c'est une guerre en Europe,
02:47et il n'y a pas de solution sans que les Ukrainiens et les Européens soient d'accord.
02:51L'Europe peut-elle vraiment peser sur l'issue du conflit ?
02:53Quel rôle a joué Emmanuel Macron ?
02:56Est-il en train de revenir lui aussi au centre du jeu ?
02:59Alexandra Saviana, c'est quand même une petite revanche pour Emmanuel Macron
03:03et globalement pour les Européens qui reviennent en fait dans le jeu.
03:06Oui, effectivement, ils avaient été exclus des négociations ces dernières semaines
03:10où on voyait effectivement les Russes et les Américains discuter uniquement entre eux.
03:16Là, on avait à côté des sommets qui se multipliaient,
03:19des rencontres entre Londres et Paris,
03:21mais sans les acteurs centraux.
03:23Pour le moment, ce n'est toujours pas une rencontre
03:25avec effectivement tous les Russes, tout simplement.
03:30On voit juste les Américains et les Ukrainiens au préalable.
03:34Mais Emmanuel Macron discute avec toutes les parties dans le sens
03:37où il avait Vladimir Zelensky avant la réunion.
03:40Ensuite, il a pu déjeuner avec Marco Rubio et donc avec Vitkov, les émissaires.
03:45Et ensuite, il a dévoilé un communiqué de l'Elysée
03:48qui a quand même un langage assez intéressant
03:51parce qu'il dit, je cite, que ça a été de fructueuses discussions
03:55pour des négociations de paix visant à mettre fin à l'agression russe en Ukraine.
03:59Et alors, j'attire votre attention sur le langage
04:01parce que c'est un vocabulaire européen.
04:04Il désigne vraiment que c'est une guerre menée par une agression russe,
04:08causée par une agression russe en Ukraine.
04:10Et ça, c'est vraiment l'inverse de la vision
04:13dont faisait la promotion Vitkov quelques semaines avant
04:17où il disait, je rappelle, que c'était l'Ukraine qui avait causé l'invasion russe.
04:22Donc, on a un retour du narratif européen
04:25de ce qui s'est réellement passé avec l'invasion russe en Ukraine
04:28qui revient dans les discussions centrales
04:30et les Européens reprennent un peu le langage de ce conflit.
04:34Les Européens reprennent la main.
04:35Bruno Cotteres, c'est ça qui se passe aujourd'hui ?
04:38Oui, je reprends effectivement ce qui vient d'être dit.
04:40Il y a effectivement quelque chose qui, dans la sémantique,
04:42traduit effectivement ce retour des Européens.
04:46l'Élysée souligne que s'est déclenché à Paris
04:49un processus positif auquel les Européens se sont associés.
04:54Donc, chaque mot est très important dans cette déclaration.
04:57Ça a été déclenché, c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron,
04:59les Européens mettent en scène
05:01que quelque chose est en train de se déverrouiller.
05:04Il y avait le tête-à-tête entre les Américains, les Russes.
05:08Donc, on déclenche quelque chose.
05:10Ça a lieu à Paris.
05:11Et ce n'est pas un de dingue, ça a lieu à Paris,
05:12même si on annonce la semaine prochaine une réunion à Londres.
05:15Même format à Londres ?
05:16Voilà, même format, mais c'est important que ça a été déclenché.
05:19On sait que Paris et Londres, c'est un peu l'Europe élargie.
05:22C'est un nouvel ordre européen qui est en train de se constituer avec Paris et Londres.
05:24Il y a aussi avec plein de ramifications et plein de conséquences,
05:27y compris celles en toile de fond, effectivement,
05:29des rapports entre l'Union européenne et les Britanniques.
05:32Donc là, ça a eu lieu à Paris, c'est positif,
05:35les Européens sont associés.
05:36Et donc, du côté de la diplomatie,
05:38on voit qu'on est en train d'essayer de reverrouiller un nouveau narratif,
05:43rendant impossible, du coup,
05:44que dorénavant les Européens soient exclus des discussions.
05:48Et ce point est très important.
05:49Il faut rappeler que, du point de vue des Ukrainiens,
05:51ils perçoivent Vitkov en particulier
05:52comme celui qui aurait adopté le point de vue des Russes.
05:56Ça a d'ailleurs été prouvé,
05:58c'est-à-dire qu'ils reprendent le narratif russe
06:00alors que c'est un émissaire américain.
06:02Donc c'est très important que la situation se déverrouille
06:05et que dorénavant, il y a un avant et un après
06:06de ce qui s'est passé aujourd'hui à Paris.
06:08Juste un mot, Alexandre Assevina voulait rebondir.
06:10Oui, loin d'où l'idée de vouloir refaire l'exégèse entière du communiqué,
06:14mais ce qui m'a amusé aussi,
06:15juste après ce qu'on disait sur le vocabulaire
06:18concernant l'agression russe en Ukraine,
06:21c'est la mention du fait qu'Emmanuel Macron
06:24parle avec le président Trump de manière très régulière,
06:27à des coups de téléphone, c'est mentionné dans le communiqué.
06:30Et ça, c'est quand même quelque chose
06:31sur lequel insiste beaucoup l'Elysée depuis plusieurs jours.
06:34On le voit dans la presse française, américaine.
06:36Macron veut quand même se mettre à se poser
06:38en interlocuteur du président américain,
06:40du moins en coulisses.
06:42C'est une victoire diplomatique probablement,
06:44l'offrit-elle ?
06:45En même temps, les victoires diplomatiques,
06:46on s'en souvient, il y a eu par exemple
06:47Trump-Zelensky lors de l'inauguration de Notre-Dame,
06:51ça faisait une belle photo,
06:52et quelques semaines plus tard,
06:54on a vu ce qui s'est passé dans le bureau ovale.
06:55Donc, ce n'est pas toujours le succès garanti.
06:57C'est pour ça que je ne parlerai pas de victoire pour l'instant.
06:59Vous regardez, oui, effectivement,
07:00c'est des pays européens,
07:01mais ce n'est pas l'Europe.
07:02Ce sont des pays pris au cas par cas.
07:04D'ailleurs, effectivement,
07:05une sorte d'union élargie,
07:06l'euro à milieu muni est présent.
07:08Et c'est vrai que quand Trump revient dans le jeu politique,
07:10il y a vraiment ce narratif qui renaît,
07:13notamment plutôt dans les partis à droite,
07:15mais de dire que c'est plutôt les nations au cas par cas
07:17qui, aujourd'hui, reviennent dans le jeu international.
07:21L'Union européenne, ça représente vraiment,
07:23d'une certaine façon, le grand Satan
07:24pour les milieux conservateurs américains.
07:26Et en même temps que cette réunion se passe à Paris,
07:29Donald Trump est avec Georgia Melloni,
07:31c'est en boucle sur toutes les chaînes d'info américaines,
07:34et il est très peu question
07:36de ce qui se déroule chez nous en France.
07:38Donc peut-être qu'on donne un peu trop d'importance
07:40à ce qui est en train de se passer, selon vous ?
07:41Peut-être.
07:42Et puis, il ne faut pas oublier aussi que pour Emmanuel Macron,
07:45par exemple, vraiment, les questions internationales
07:46sont très importantes et lui permettent aussi
07:48d'avoir un petit peu de souffle.
07:51Il a quand même passé six derniers mois assez compliqués,
07:54depuis la dissolution, il a perdu de sa superbe.
07:56Nous, quand on voit les ministres,
07:57il nous explique qu'effectivement,
07:58il est un peu plus revenu dans le jeu
08:01depuis que Trump est revenu aux affaires
08:05et que lui a une voix à porter
08:07et a un costume à endosser au niveau européen.
08:09Et d'autre part, quand même, je reviens sur Giorgia Meloni
08:12qui est en ce moment avec Donald Trump,
08:14c'est vrai qu'Emmanuel Macron, il est vraiment en concurrence
08:16avec la chef du gouvernement italien
08:18sur la façon de représenter l'Europe à l'international.
08:23Aujourd'hui, c'est elle qui est en train de parler
08:25avec Donald Trump.
08:27Macron, là, au téléphone.
08:29Alexandra Saviana, il y a une concurrence
08:31entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron ?
08:33Il y a en tout cas une volonté de Washington
08:35et là, je rejoins Lufritel sur le sujet
08:37de montrer qu'il y a différents pôles
08:41auxquels s'adresse Donald Trump
08:43et pas une union effectivement unie.
08:46Maintenant, on a un président comme Emmanuel Macron
08:48et même Giorgia Meloni
08:50qui disent quand même dans leurs communiqués respectifs
08:53qu'on négocie en tant qu'Europe,
08:54on ne négocie pas de pays à pays.
08:56Si vous voulez avoir un symbole
08:58de la stratégie de Donald Trump
09:00justement de diviser et de uniquement
09:02parler de chef d'État à chef d'État,
09:04ce qui pour l'instant ne fonctionne pas énormément,
09:07c'est le rejet de Kajakalas
09:09qui est donc commissaire européenne
09:11qui devait aller voir Marco Rubio en février
09:13et la rencontre a été annulée
09:15tout simplement parce que la présidence Trump
09:17a une sainte horreur du multilatéralisme.
09:20Et il doit se rendre à Rome aussi,
09:22c'est ce qu'on apprend ce soir dans un futur proche.
09:24Absolument, l'idée c'est toujours de mettre en scène
09:27de son côté aussi,
09:28parce que le président Trump joue aussi
09:30la communication pour les Américains,
09:32mettre en scène des relations privilégiées
09:34de pays à pays, encore une fois,
09:35de capital à capital
09:36et ne pas parler Bruxelles.
09:39Rachel Garabal-Carsel-Monsard,
09:41vous nous avez rejoint.
09:42Vous voulez réagir à cette réunion importante
09:46aujourd'hui à l'Élysée.
09:48C'est important aussi pour Emmanuel Macron
09:50et il revient un peu au centre du jeu.
09:52Est-ce qu'on sait quel rôle il a joué dans tout ça ?
09:55Est-ce qu'il est à l'initiative ?
09:56À cette heure, c'est un peu difficile.
09:57Après, clairement, vous l'avez dit
09:59avec Kerr Starmer, le Premier ministre britannique,
10:02ça fait quand même plusieurs semaines,
10:03plusieurs mois qu'il tente de créer
10:05cette coalition des volontaires,
10:07des pays qui veulent continuer à aider l'Ukraine.
10:11Forcément, si ce soir,
10:12il y a effectivement un succès diplomatique
10:14qui demande quand même encore à être confirmé
10:16et qu'il se passe à Paris,
10:17c'est évidemment pas anodin
10:18pour le président de la République.
10:19Et on sait très bien qu'Emmanuel Macron,
10:21en ce moment, et même depuis de longs mois,
10:23il mise beaucoup sur les questions internationales
10:25pour tenter d'exister dans le débat politique français
10:28et peut-être parfois, dit-on,
10:31espérer pouvoir gagner d'éventuelles élections législatives
10:34anticipées dans quelques mois.
10:37C'est des choses qui vont jouer,
10:38mais je pense qu'il faut à ce moment-là rester...
10:40C'est la rumeur d'une dissolution qui revient sur le devant de la scène.
10:44Emmanuel Macron serait tellement satisfait de cette séquence pour lui
10:47qu'il en vient à imaginer de dissoudre à nouveau l'Assemblée.
10:50C'est ce qui a été écrit ce matin, par exemple,
10:53dans la laine newsletter de Politico.
10:55Après, on n'y est pas encore.
10:57Et puis surtout, je pense qu'il faut rester très prudent
11:00à ce moment-ci.
11:02Ce qui pose problème avec l'administration américaine
11:04depuis le mois de janvier, au-delà des positions en soi,
11:07c'est qu'on n'est plus sûr que ce soit une administration très fiable.
11:12Aujourd'hui, il dit ça, mais que diront-ils demain ?
11:15Ça, vraiment, on n'en sait rien du tout.
11:16Il y a différents sons de cloche dans l'administration américaine aussi.
11:19Alexandra, rapidement, avant Bruno Cotteres,
11:21c'est pour ça que c'est difficile à suivre ?
11:22Oui, en fait, c'est le grand brouillard
11:24et les diplomates européens sont un peu en plein désarroi
11:27parce que, regardez ce qui se joue aujourd'hui à Paris,
11:30on parle d'émissaires avec Vytkoff.
11:33Vytkoff n'a aucun équivalent européen.
11:37Donc, avec qui parle-t-il ?
11:39Est-ce que les diplomates peuvent réellement parler avec l'administration américaine ?
11:43Ce qu'il confie, en fait, c'est qu'il parle avec des conseillers de Donald Trump,
11:47il parle avec parfois des diplomates,
11:49mais qu'on a une administration qui est prostrée,
11:52qui est devant un chef qui est assez erratique,
11:55assez difficilement prévisible
11:57et avec aussi une nuée de conseillers autour de lui.
12:00Je pense à Vytkoff, mais je pense aussi à Elon Musk, par exemple,
12:04qui paraissent avoir un pouvoir et leur propre agenda,
12:08ce qui ajoute à la cacophonie.
12:09Et dedans, les Européens sont parfois un peu perdus.
12:12Bruno Cotteres, pardon, vous vouliez répondre aussi ?
12:14Non, c'était sur la dimension de politique nationale pour Emmanuel Macron,
12:18évidemment.
12:18C'est très important, lui qui a tellement misé depuis 2017 sur la dimension européenne,
12:24qui a essayé à de nombreuses reprises, au fond, de s'affirmer sur les projets européens
12:29qu'il avait, très, très, très ambitieux.
12:31On se rappelle de l'agenda de départ, il est extrêmement ambitieux sur la dimension européenne.
12:35Et Emmanuel Macron, qui voit un de ses rêves commencer à poindre progressivement à l'horizon,
12:41qui est une Europe plus intégrée sur sa défense et sur sa sécurité.
12:45Alors, par contre, de là, qu'il puisse réinvestir le terrain national sur cette dimension,
12:50sans doute qu'il a le goût du risque, il est joueur, il nous l'a montré.
12:55Mais ça pourrait être un jeu éventuellement un peu risqué, quand même.
12:58Bon, les informés, on se retrouve dans un instant.
13:00Pour l'heure, il est 20h16.
13:02On est en direct sur France Info, un nouveau fil info avec Emmanuel Langlois.
13:06Le retour à la normale ce soir sur les routes départementales des Alpes,
13:10après la pagaille provoquée par d'énormes chutes de neige.
13:13La gendarmerie de Savoie appelle d'ailleurs les usagers de la montagne,
13:16notamment les skieurs, à faire preuve d'un maximum de vigilance
13:19après qu'une personne a été ensevelie par une avalanche dans la station de Val Thorens.
13:24Elle a été héliportée en arrêt cardio-respiratoire jusqu'au CHU de Grenoble.
13:27Son pronostic vital est engagé ce soir.
13:30Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio,
13:33et l'émissaire spécial Steve Witkoff ont donc été reçus par Emmanuel Macron à l'Elysée.
13:37Plusieurs dossiers sont sur la table dans la guerre en Ukraine.
13:40Le chef de l'État français salue ce soir un excellent échange
13:43et des discussions constructives avec les États-Unis.
13:47Une nouvelle réunion entre Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands
13:51aura lieu la semaine prochaine à Londres.
13:54De nouveaux raids israéliens ont coûté la vie à au moins 40 Palestiniens dans la bande de Gaza.
13:59La plupart des victimes sont des déplacés.
14:01Ils ont trouvé refuge dans des camps de fortune, selon la défense civile locale.
14:05L'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat ses frappes.
14:09Enfin, et après le Paris Saint-Germain qualifié pour le dernier carré en Ligue des Champions,
14:13Lyon va tenter ce soir d'en faire de même.
14:16Cette fois en Ligue Europa, l'OL qui joue sur la pelouse des Anglais de Manchester United.
14:21Les deux équipes avaient fait match nul 2 à 2 à l'aller à Lyon.
14:24Le match ce soir à partir de 21h.
14:26France Info
14:2920h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
14:37On retourne sur le plateau des informés avec Rachel Gara, Valcarcel, journaliste politique,
14:42Alexandra Saviana de L'Express, Bruno Cotteres du Savipoff et Lou Frittel, journaliste politique à Paris Match.
14:47Et on parlait de ces réunions au plus haut niveau à l'Elysée aujourd'hui.
14:52A l'instant, Donald Trump dit ne pas tenir Zelensky comme responsable de la guerre en Ukraine.
14:58On parlait à l'instant des différents sons de cloche aux Etats-Unis.
15:02Rachel Gara, Valcarcel, il y a aussi différents sons de cloche au sein de Donald Trump.
15:06Non, ça c'est une phrase assez considérable.
15:13Je pense qu'on est encore un peu sous le choc de la fameuse altercation de la toute fin février,
15:19si ma mémoire est bonne, dans le bureau Oval.
15:22Qu'il en arrive à dire ça, c'est assez énorme.
15:25Mais souvenez-vous, deux jours avant l'altercation dans le bureau Oval,
15:29je crois que c'était face à Kerr Starmer,
15:31il avait nié avoir dit que Zelensky était un dictateur.
15:35Ce qu'il avait dit quelques jours plus tôt.
15:37Donc encore une fois, très grande prudence sur la fiabilité de l'administration Trump et de Trump lui-même.
15:43Bruno Cotteret, c'est-ce que derrière tout ça, parce qu'il y a aussi deux jours,
15:46il y a Donald Trump qui disait que Volodymyr Zelensky n'aurait pas dû se lancer dans cette guerre
15:50parce qu'il n'avait pas de missile.
15:51Enfin, c'est effectivement difficile de le suivre.
15:54Est-ce que derrière ça, néanmoins, c'est pas malgré tout les Etats-Unis
15:57qui sont en train de se rendre compte que les négociations avec la Russie ne fonctionnent pas
16:00et que de fait, les Européens sont un allié à prendre en compte ?
16:05Certes, Trump est erratique, mais en même temps, il est très réaliste.
16:09C'est-à-dire qu'il voit bien que son crédit national et son crédit international
16:12va être fortement évalué à l'aune de l'objectif ambitieux qui s'était fixé.
16:16Même si on considère que terminer la guerre en 24 heures était un propos totalement métaphorique.
16:22Il voulait peut-être dire ça, qu'il l'interminerait rapidement.
16:25On ne peut pas imaginer qu'il a cru lui-même...
16:26Il a aussi dit 100 jours et c'est dans quelques jours.
16:28Peut-être que ça marche.
16:29Mais c'est vrai qu'il va beaucoup miser son crédit national et international
16:32sur sa capacité à montrer qu'il a vraiment, vraiment fait bouger les lignes.
16:36Dans un premier temps, ça a fonctionné.
16:37Il a montré dans un premier temps que malgré le côté effectivement très disruptif,
16:42sa communication, la scène dans le bureau Oval,
16:44eh bien, les lignes bougeaient un tout petit peu.
16:47Et puis là, pour le moment, on voit que sur le terrain,
16:50non seulement ça ne bouge plus,
16:52mais que les Russes continuent d'agresser de manière absolument dramatique
16:57la population civile ukrainienne.
16:59Donc Trump, il doit effectivement, de ce point de vue-là,
17:02sans doute changer un petit peu de braquet.
17:04Donc on peut s'attendre à voir d'autres évolutions de Donald Trump,
17:07sans doute guidées par cette idée qu'il aura lui aussi
17:10les élections de midterme à un moment donné.
17:11Et on suivra ça évidemment, minute par minute, évidemment, sur France Info.
17:15Gathe, on va passer à notre deuxième thème des informés ce soir,
17:17avec ces nouvelles révélations sur l'abbé Pierre.
17:20Oui, dans le livre Enquête, l'abbé Pierre, la fabrique d'un saint,
17:23on apprend notamment que le Vatican était au courant dès l'automne 1955
17:27des agissements de l'ex-icône française visée par des accusations d'agression sexuelle.
17:32Non seulement le haut clergé français connaissait la face noire de l'abbé Pierre,
17:36mais le Saint-Siège aussi, affirment les journalistes Laetitia Chérel
17:39de la cellule Investigation de Radio France et Marie-Franche Etchégouin.
17:43Elle rapporte une procédure judiciaire entamée par un organe de la curie romaine
17:48qui a été freinée par les évêques de France et enterrée en 1957.
17:53On est à nouveau complètement atterré,
17:55reconnaît la présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France,
17:58sœur Véronique Margron.
18:00Écoutez, c'était sur France Info.
18:01On est complètement halluciné, c'est-à-dire qu'on découvre un homme
18:05qui était, semble-t-il, quand même un grand, grand malade mental.
18:09Et donc, de penser que cet homme a pu être adulé de tous,
18:15c'est pas seulement les bras qui nous entombent, c'est plus que ça.
18:18Il y a pour moi une conspiration silencieuse, passive et active,
18:22qui mène en effet à cette fabrique.
18:25Comment l'Église a-t-elle laissé l'abbé Pierre être adulée,
18:29incarnée à ce point, la défense des plus vulnérables
18:32en sachant pertinemment à qui elle avait affaire ?
18:36Comment, comme s'interroge ce livre,
18:38quelqu'un qui a fait autant de bien a pu faire autant de mal ?
18:41L'image de l'abbé Pierre était, en tout cas, enfin, j'allais dire écornée.
18:47En tout cas, il était tombé de son pied d'estal depuis plusieurs mois
18:49avec toutes ses révélations.
18:50Là, c'est aussi l'Église et le Vatican qui est, d'une certaine manière, mis en cause.
18:53Ce n'est pas la première fois, ça fait des années quand même,
18:56que des affaires sexuelles et même de la pédocriminalité
19:00sortent concernant l'Église catholique.
19:03Donc, ce n'est pas aussi une époque.
19:04Ça fait longtemps qu'on fait tomber les statuts de personnes
19:09ou d'organismes qui ont été fortement mis en avant.
19:14Là, on parle de l'abbé Pierre et par exemple,
19:15l'affaire Bétharam, pour revenir sur de la politique,
19:18c'est l'une des rares choses qui pourrait peut-être faire tomber
19:22demain François Bayrou.
19:22Donc, c'est vrai qu'il y a eu une omerta qui était très présente à une époque.
19:27Aujourd'hui, on est dans une nouvelle ère.
19:29Donc, on a, oui, des totems qui tombent au fur et à mesure.
19:33On a changé d'air, Alexandra ?
19:36On a probablement changé d'air.
19:38Je pense qu'on a du mal, en fait, à tous réaliser le côté sismique
19:42qui a été mis tout.
19:44Je vais peut-être balancer une banalité, excusez-moi,
19:46mais quand on réalise à quel point le comportement de l'abbé Pierre aujourd'hui nous choque,
19:52alors qu'il y a quelques années, on aurait peut-être passé,
19:56on aurait peut-être médiatiquement même considéré ça comme simplement des rumeurs.
20:00Et d'ailleurs, c'est un peu ce que disent les différentes enquêtes.
20:03Quand on regarde les enquêtes qui ont été publiées depuis 2024 sur le sujet,
20:07on a des sources religieuses qui témoignent auprès des journalistes
20:11et qui disent, dès les années 70, on a prévenu les médias,
20:14on leur a dit, attention, à ne pas non plus faire d'une icône
20:18quelqu'un qui a l'air plus compliqué que l'image publique qu'on commence à dessiner de lui.
20:25Bon, alors, qu'est-ce qui est vrai et qu'est-ce qui est aussi une simple volonté de se couvrir ?
20:30Ça, il faut enquêter justement pour le savoir.
20:33Mais manifestement, on n'a pas eu conscience à l'époque de la dangerosité de quelqu'un
20:37et aujourd'hui, on s'en rend compte.
20:38Et ça, c'est grâce à MeToo, au changement de la société, à des investigations.
20:42Mais ce qui est fou, c'est que ce livre montre que beaucoup savaient qu'il était dangereux
20:46à Emmaüs, au sein de l'Église catholique.
20:48Là, c'est au-delà d'un changement d'air ou d'un changement d'époque,
20:52c'est aussi le procès de l'Église qui est fait, Rachel Garabal-Karcel.
20:55Oui, mais comme ça a été dit avant, il y a plusieurs affaires du même type.
21:00Alors souvent, c'est des affaires de pédocriminalité,
21:03mais où en fait, le système qui choque au-delà des actes en eux-mêmes,
21:06c'est toute la protection qui est offerte.
21:09L'Omerta, comme dans l'affaire Bétharam ?
21:11Je pense que c'est plus qu'une question d'Omerta.
21:14Je pense qu'il y a 50 ans, et MeToo, c'était il y a même pas 10 ans,
21:19c'est quand même assez récent que ce genre de sujet intéresse, juste intéresse.
21:24Quand l'Omerta, on entend peut-être quelque chose de presque d'organisé.
21:28Je ne suis pas sûr qu'il y ait forcément quelque chose d'organisé à l'Église, peut-être.
21:32Au sein de l'Église catholique, ça a été trouvé à de nombreuses reprises,
21:36comment les prêtres étaient déplacés quand il y avait des affaires sexuelles, etc.
21:39Donc c'était relativement systémique quand même.
21:40Au sein de l'Église catholique, vous voulez dire que les témoignages,
21:42que les gens n'osaient pas parler avant ?
21:44Je ne voulais pas relativiser l'affaire.
21:47Ce que je veux dire, c'est que ça ne passait pas pour être un sujet important.
21:51D'ailleurs, on voit bien qu'on ne parle jamais des victimes dans les récits qui sont faits.
21:56En fait, ça n'est pas un sujet.
21:58Et il n'y a pas si longtemps, ce genre de questions n'étaient tout simplement pas un sujet.
22:01Moi, toute cette affaire, elle me fait beaucoup penser, je ne sais pas si vous vous souvenez,
22:04du film Spotlight, qui a été fait il y a une dizaine d'années.
22:09C'est d'abord un très bon film sur le journalisme, sur comment on enquête quand on est journaliste.
22:13Et qui raconte une cellule de journalistes qui enquêtent sur l'Omerta,
22:17le système créé par l'Église catholique à Boston,
22:19pour cacher des prêtres, et des dizaines et des dizaines de prêtres soupçonnés ou accusés de viol ou d'agression sexuelle.
22:29Et dans ce film, il expliquait très très bien qu'en fait, il faut tout un village pour élever des enfants,
22:33mais il faut aussi tout un village pour garder le silence, en fait.
22:37Tout ça se fait de manière très coordonnée,
22:40sans forcément besoin qu'on ait besoin de dire aux gens qu'il faut garder le silence, en fait.
22:44Bruno Cotteres ?
22:45Ce qui est intéressant aussi dans le titre de l'ouvrage qui paraît, je crois, aujourd'hui,
22:49c'est le sous-titre, la fabrique d'un saint.
22:51C'est ça qui est vraiment intéressant dans cette démarche.
22:54C'est-à-dire que ça nous montre, normalement, un saint,
22:56c'est quelqu'un qui est doté de pouvoirs tout à fait extraordinaires,
23:00une forme de charisme.
23:02Voilà, ça ne se fabrique pas, par définition, d'être un saint.
23:05Donc là, vraiment, ça raconte, je ne l'ai pas lu, mais semble-t-il, la construction progressive.
23:10Il disait qu'il voulait être un saint, il avait un égo surdimensionné.
23:13Et c'est ça qui est vraiment extrêmement troublant,
23:16c'est comment, au-delà même des faits eux-mêmes criminels,
23:20mais de comment une institution, une organisation encore plus religieuse,
23:25peut au fond, progressivement, programmer, construire, fabriquer,
23:28une personnalité qui devient un intouchable,
23:32tellement intouchable parce qu'au fond, il amène des ressources, de la notoriété.
23:37Et voilà, et donc progressivement, ça en fait un personnage
23:42qui devient progressivement au-dessus des lois.
23:44Donc ça rappelle quand même que dans toute organisation fut-elle religieuse,
23:48il faut, à un moment donné, réfléchir à la question des contre-pouvoirs,
23:51des contrôles, de la déontologie, enfin bon, bref, de tout ceci,
23:56qui fait qu'une organisation ne peut, normalement, ne doit pas tomber
23:59dans cette absurdité de fabriquer un monstre.
24:02Sauf que l'Église catholique, par exemple, a été ces dernières années
24:05confrontée à des scandales, à des révélations qu'elle a mises en place.
24:08On se souvient de la SIAZ, cette commission qui était censée apporter,
24:12à la fois indemniser les victimes et aussi apporter des solutions.
24:16L'Église de France ne l'a pas tellement saisi.
24:20Les évêques sont restés les évêques, les mêmes évêques.
24:22L'organisation de l'Église n'a pas changé.
24:24La place des femmes dans l'Église a très peu évolué ces dernières années.
24:27Alexandra ?
24:27Il y a ça, et il y a aussi de vraies difficultés pratiques
24:30à retracer les histoires, à apporter des éléments de preuves.
24:36On parle depuis le début de ce thème de la fabrique de l'Omerta, en fait.
24:41Je pense qu'il y a trois niveaux qui sont importants de relever.
24:44Il y a, certes, le côté systémique que vous soulevez très bien
24:47et qui est capital et qui est déterminant dans cette histoire.
24:51Il y a le côté omerta public avec vraiment un changement d'état d'esprit,
24:57un changement d'état d'époque.
24:58On parlait de Bétharam tout à l'heure, mais c'est exactement le même mécanisme
25:02avec la même volonté de ne pas voir des rumeurs que l'on entend
25:06et on ne peut pas y croire parce que c'est l'institution catholique,
25:09parce que ce sont des personnes qui sont censées être presque saintes.
25:13Donc on a beaucoup de mal à écorner leur image.
25:16Et ensuite, il y a une troisième raison qui est beaucoup plus prosaïque
25:20à ce silence qui dure depuis longtemps,
25:22c'est que les archives sont très dispersées et souvent elles sont manquantes.
25:28Et donc pour retrouver des preuves et pour accorder du crédit aux témoignages de victimes
25:33dans une société qui avait déjà beaucoup de mal à les croire,
25:36c'était très très compliqué.
25:37Et ça interroge aussi sur la philosophie catholique et sur l'institution catholique.
25:42Parce que dans ce livre, on raconte notamment l'enfance de l'abbé Pierre,
25:47son éducation dans une famille très très catholique où les désirs charnels,
25:51les sentiments étaient tabous, il ne fallait pas en parler, il fallait les cacher.
25:56Et alors à ce moment-là, il est devenu écartelé parce qu'il avait des désirs,
26:00mais qu'il ne pouvait pas les assumer, écartelé entre ses désirs et son éducation.
26:05Et le livre raconte qu'il est devenu hanté par sa sexualité,
26:08au point, dit-il dans ses écrits, d'avoir essayé de se trancher le sexe.
26:12Je trouve que c'est quand même assez...
26:14Je ne dis pas que c'est l'éducation catholique qui est responsable,
26:16mais je trouve que ça interroge quand même sur cette transmission
26:21de certains tabous dans l'Église catholique.
26:24Et par ailleurs, sur l'institution, à chaque fois qu'il y a des faits divers,
26:27comme ça, on se pose la question aussi du fonctionnement de l'Église catholique
26:29et du célibat des prêtres.
26:31C'est quand même une question qui peut légitimement se poser,
26:33même si ce n'est pas le célibat des prêtres qui est à l'origine de ces dérives
26:37et que ces dérives, elles sont dans toute la société.
26:39Mais il y a une époque où le célibat des prêtres, ce n'était pas la règle,
26:42c'est une règle qui date du Moyen-Âge et ça a évolué.
26:44Donc je pense que ça questionne aussi beaucoup l'institution catholique.
26:48Allez les informés, on se retrouve dans un instant, dans une poignée de seconde.
26:52Il sera 20h30. On est en direct, vous êtes sur France Info.
27:01À 20h30, bonsoir Marc Potevin.
27:03Bonsoir à toutes et à tous.
27:05La France se félicite d'avoir déclenché un processus positif
27:09auquel les Européens sont associés.
27:12Réaction après une série de réunions à Paris sur l'Ukraine
27:15entre Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands.
27:20Elles ont permis de converger sur l'objectif d'une paix solide
27:23entre l'Ukraine et la Russie, dit encore l'Elysée.
27:27Une nouvelle réunion des émissaires de ces cinq pays
27:29est prévue la semaine prochaine à Londres.
27:32Quant à Donald Trump, il dit ce soir
27:34ne pas tenir le président ukrainien responsable de la guerre en Ukraine.
27:40En Savoie, les gendarmes de Haute-Montagne appellent à la vigilance maximum.
27:44Demain, le soleil va chauffer la neige, l'alourdir,
27:47prévient un commandant sur France Info.
27:50Ça risque de provoquer d'autres coulées.
27:52Une personne est hospitalisée après une avalanche
27:55à l'entrée de la station de Val-Torins.
27:57Elle était en arrêt cardio-respiratoire
27:59quand les secours l'ont prise en charge.
28:01Des patrouilles dynamiques, la détection des véhicules
28:06et des individus suspects, la mobilisation du renseignement.
28:09Voilà quelques-unes des mesures prises par le gouvernement
28:12après les attaques d'établissements pénitentiaires.
28:15Quant au nombre de personnes détenues dans les prisons françaises,
28:18ils battent un nouveau record, 82 900.
28:22Ce mois-ci, la surpopulation carcérale passe à 132%.
28:26La SNCF ne peut pas se permettre une grève.
28:31Déclaration du PDG de SNCF Voyageurs
28:33dans le Parisien aujourd'hui en France.
28:35Christophe Fannichet s'explique.
28:37S'il y en a une, les clients vont essayer la concurrence.
28:41Plusieurs syndicats appellent à une grève
28:42au début du mois prochain, en plein pont du 8 mai.
28:46Dans une demi-heure maintenant,
28:47coup d'envoi de Manchester United Olympique Lyonnais.
28:50Quart de finale, retour de Ligue Europa.
28:53À l'aller, les deux équipes se sont quittées
28:54sur un match nul de partout.
29:05Retour sur le plateau des informés,
29:06deuxième grande partie de votre émission
29:08avec Lou Frittel,
29:09journaliste politique à Paris-Math,
29:11chargée du suivi des droites avec Bruno Cotteres,
29:13le politologue enseignant à Sciences Po,
29:15chercheur CNRS au Cévis-Pof,
29:17avec Alexandra Saviana,
29:18grand reporter à l'Express.
29:20On vous doit notamment le livre
29:21« Les scénarios noirs de l'armée française »
29:23aux éditions Robert Laffont.
29:24Et avec Rachel Gara-Valcarcel,
29:27journaliste politique.
29:29Agathe, on va changer de sujet
29:31et parler d'un coup de gueule très clair
29:34d'un patron français,
29:35le patron de Safran contre les écologistes.
29:37Oui, on ne l'y reprendra plus.
29:38Olivier Andriès, le patron du deuxième équipementier
29:41aéronautique mondial,
29:42a mal vécu son expérience à Rennes.
29:45Il y avait implanté une usine
29:47qui devait créer des centaines d'emplois
29:49et qui respectait la loi zéro artificialisation nette des sols.
29:52Mais les élus écologistes ont crié au scandale sur le thème
29:56« C'est aéronautique, c'est l'avion, ils vont polluer. »
29:59Et puis ces militaires, c'est pas bien,
30:01selon le directeur général de Safran,
30:03qui était interrogé lundi par une commission d'enquête
30:05à l'Assemblée nationale,
30:06une commission sur les freins à la réindustrialisation de la France.
30:11Je vais y arriver.
30:12Il a donc pris une décision radicale.
30:14Écoutez le PDG de Safran.
30:17Pour moi, il n'est plus question, aujourd'hui,
30:19d'investir en France,
30:22dans une ville qui est détenue par une majorité écologiste.
30:26C'est plus possible.
30:26Quand on crée 500 emplois dans une région,
30:29si c'est pour se faire accueillir par des tomates,
30:32ce n'est pas la peine, je ne le ferai pas.
30:34Voilà, écoutez la réponse de la députée écologiste Sandrine Rousseau.
30:38Elle assume.
30:39C'était sur BFM TV hier soir.
30:40La question, c'est 500 emplois pour quoi faire
30:43et de quelle pérennité ces emplois sont-ils le nom, en fait ?
30:48Si c'est pour détruire la planète,
30:49on a 500 emplois qui, derrière,
30:52vont probablement durer un temps très court
30:54et qui n'auront pas de débouchés industriels intéressants.
30:59Peut-on réconcilier l'écologie et croissance,
31:01l'écologie et l'industrie ?
31:03Les écologistes français vont-ils à leur perte
31:05avec ce genre de discours ?
31:07Alexandra Saviana,
31:08Est-ce que c'est le rôle d'un grand patron
31:09de passer un coup de gueule contre les écologistes ?
31:13Alors, figurez-vous que ça tombe bien, cette question,
31:15parce que cette semaine, dans l'Express,
31:17on a une enquête de la Fondation Jean Jaurès,
31:20justement, qui dévoile que, désormais,
31:22les Français estiment que les patrons
31:24ont davantage d'influence que les politiques.
31:27Et donc, finalement, il y a 55% de Français, par exemple,
31:33qui pensent que Bernard Arnault est plus puissant
31:37qu'Emmanuel Macron, par exemple.
31:39Donc, quand un patron comme celui de Safran prend la parole
31:43et, effectivement, dit ce qu'il pense sur la politique industrielle d'une mairie,
31:49c'est occupé, c'est écouté, pardon,
31:51et, effectivement, ça fait le buzz.
31:53Et, d'ailleurs, je tiens à signaler que ce n'est pas la première fois
31:56que quelqu'un de Safran prend la parole et fait...
31:59Que quelqu'un de Michelin, excusez-moi,
32:01qu'un grand patron prend la parole et fait le buzz.
32:03Dernièrement, un patron de Michelin, justement,
32:05avait fait, devant le Sénat, une intervention
32:08pour expliquer les problèmes de compétitivité
32:11auxquels il était confronté.
32:12Et sa vidéo avait fait 200 000 vues en quelques jours.
32:16Donc, c'est dire si les patrons français sont, aujourd'hui, écoutés.
32:19Et le patron d'EVMH, justement, Bernard Arnault,
32:21aujourd'hui, a mis la pression sur les Européens, sur les 27,
32:25en disant que si les droits de douane étaient élevés,
32:27eh bien, LVMH devrait augmenter sa production aux Etats-Unis
32:30et qu'on ne pourrait pas dire que c'est de la faute des entreprises,
32:32mais que ce serait de la faute de Bruxelles.
32:34Donc, les grands patrons s'expriment, ils assument,
32:37et ça pèse, Bruno Cotteret, vous pensez aussi ?
32:40Oui, c'est vrai que c'est très dans l'air du temps.
32:42On voit, nous, dans les enquêtes qu'on a faites au Cévis-Pof,
32:45on voit que la cote de confiance dans les entreprises,
32:49c'est pas néanmoins les patrons, c'est les entreprises,
32:52elle est sans commune mesure avec celle dans les partis politiques.
32:57Par exemple, nous, on est à 62% de confiance dans les entreprises
33:01pour même pas 15% de confiance sur les partis politiques.
33:04Et puis, on voit que ce thème commence à prendre de l'importance.
33:07certains commencent à dire, mais après tout,
33:09est-ce qu'il ne faudra pas qu'il y ait un patron
33:10qui soit candidat dans une grande élection en France ?
33:13Donc, on voit que c'est un thème qui prend de l'importance,
33:15et ce serait que le discrédit de la politique,
33:17quelque part, il contribue un peu à mettre en exergue
33:22le rôle des patrons, de ceux qui disent,
33:24mais il faut surtout faire avancer le pays.
33:27Et c'est terrible, parce que les deux extraits
33:29qu'on a vus tout à l'heure
33:30semblaient donner le sentiment d'un mur totalement infranchissable
33:34entre les deux points de vue.
33:37Les uns disent, on va bazarder la planète,
33:40les autres disent, moi je crée des emplois,
33:42et on n'arrive pas.
33:43Et on a quand même Sandrine Rousseau qui dit,
33:44il va créer 500 emplois, pourquoi ?
33:46Pourquoi ? Voilà, donc on n'arrive pas.
33:48Je pense qu'il y a des gens qui seraient assez contents d'avoir un emploi.
33:50Or, tout le monde sait qu'il y a besoin, évidemment,
33:51des deux points de vue,
33:52en fait, c'est une porte ouverte que de le dire.
33:54On a besoin des deux points de vue,
33:56mais c'est vrai que c'est un thème qui commence
33:57à être un peu dans l'air du temps,
33:59qui est les patrons, l'entreprise,
34:02comme un lieu où se passent des choses,
34:04où se disent des choses importantes.
34:06Et l'idée, c'est aussi, Lou Frittel,
34:09qu'on est dans un moment où on nous dit
34:10qu'il faut réarmer le pays, qu'il faut réarmer l'Europe,
34:13que les grandes puissances se réarment,
34:14et que Safran, ils font de l'armement.
34:16Les écologistes, quand ils tiennent ce discours-là,
34:18est-ce qu'ils ne sont pas un peu à contre-courant ?
34:20Alors, d'abord, les écologistes, ça dépend lesquels.
34:23Déjà, Sandrine Rousseau,
34:24ce n'est pas Pierre Hermic qui est maire de Bordeaux
34:26et qui, je pense, ne tiendrait pas ce genre de discours.
34:29En revanche, une partie des écologistes
34:31sont assez proches de la France insoumise,
34:32et c'est vrai que même sur la question de la guerre,
34:34sont contre l'idée d'envoyer des armes
34:37et même de s'investir plus en Ukraine.
34:39Donc, il y a aussi une dimension idéologique de ce point de vue.
34:43Ensuite, les sorties de la part des écolos
34:46sur les questions de pollution, d'aviation
34:48et d'implantation de certaines usines,
34:50ce n'est pas la première fois.
34:51On avait eu une mère qui avait coupé ses subventions
34:54à un aérodrome en disant
34:56« Il ne faut plus que l'avion devienne le rêve des enfants ».
35:00Et ce qui est dommage,
35:01c'est que ce genre de discours est extrêmement,
35:03finalement, est assez restreint
35:05au sein des écologistes.
35:08Il y en a une bonne partie
35:09qui ne sont pas du tout comme ça.
35:11Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
35:12ce discours-là est un argument à droite
35:15pour essayer, par exemple,
35:17de détricoter le pacte vert européen
35:19pour la loi simplification
35:22qui a été examinée à l'Assemblée nationale
35:24faire passer énormément d'amendements
35:26qui, finalement, ont été jugés soit irrecevables,
35:28ont été rejetés,
35:29mais pour la suppression des ZFE,
35:31des zones à faible émission,
35:32revenir sur les questions
35:34de la loi d'artificialisation nette
35:38et, en tout cas, de faire en sorte
35:40qu'une bonne partie des mesures
35:41qu'on a prises ces dernières années
35:42soient, finalement, jetées aux orties.
35:44C'est un peu un retour de balancier, finalement,
35:47par rapport à une période
35:48où c'était extrêmement brutal.
35:50Et c'est aussi un argument,
35:52il y a ce que vous dites,
35:52et il y a aussi que ça donne un argument
35:54aux détracteurs des écologistes.
35:57C'est du pain béni pour eux.
35:58On se rappelle, Rachel Garaval-Carsel,
36:00en 2020, quand Emmanuel Macron
36:02est ironisé sur les partisans
36:03d'un moratoire sur la 5G,
36:05il est comparé à des amiches
36:06qui voulaient revenir à la lampe à huile.
36:08Aujourd'hui, avec ce genre de discours,
36:11ces élus,
36:12est-ce qu'ils ne se tirent pas
36:13une balle dans le pied, tout simplement ?
36:15Bon, après, quelle surprise
36:17d'entendre un grand patron
36:18dire qu'il veut moins de contraintes
36:20sur ses activités.
36:21Je pense que le cliché,
36:23il est aussi de ce côté-là.
36:25Je crois qu'il y aura forcément
36:26devoir trouver un compromis
36:28entre, comment dire,
36:32bah oui, il faut bien poser
36:33parfois la question
36:34de l'utilité de certains emplois
36:36et de la plus-value
36:37de certains emplois.
36:38Maintenant, n'importe quelle maire,
36:40on ne peut pas refuser d'emblée
36:42ce type d'installation d'entreprises.
36:45Mais de l'autre côté,
36:45les entreprises,
36:46elles ont bien besoin
36:47d'avoir des grandes villes
36:48qui ont des réseaux de transport
36:50qui amènent bien
36:51leurs centaines d'employés
36:52à bon port chaque matin
36:54dans des grandes villes
36:56parce qu'ils ont besoin
36:56de beaucoup d'employés.
36:58Or, ces grandes villes,
36:59elles sont assez souvent
37:00dirigées par,
37:01je rappelle que les 8
37:02des 10 premières villes
37:03de France sont dirigées
37:04par des socialistes
37:05ou des écologistes.
37:07En l'occurrence,
37:08Rennes n'est pas dirigée
37:09par des écologistes,
37:10d'ailleurs, par des socialistes.
37:11Ils sont une majorité écologiste,
37:13quand même.
37:14Je ne sais pas si il dit ça.
37:15En tout cas,
37:15il parle des élus écologistes.
37:16Quand il y a des implantations
37:21d'usines
37:22ou de grands projets structurants,
37:25il y a des enquêtes publiques,
37:26il y a des contraintes.
37:27Effectivement,
37:28il y a des questions
37:28auxquelles répondre.
37:30Il faut passer par là.
37:32On ne peut pas être
37:33dans un pays non plus
37:34où on fait ce qu'on veut
37:36et on installe ce qu'on veut.
37:37Vous avez raison, Rachel,
37:38mais la question que ça pose,
37:39quand même,
37:39c'est un peu ce côté
37:40est-ce que les écologistes français
37:42parfois ne se parlent pas
37:43à eux-mêmes ?
37:45On s'était posé la même question
37:46pendant la campagne
37:46des Européennes
37:47quand Marie Toussaint
37:48avait fait son cours de danse
37:51et ça allait décrédibiliser.
37:54La question,
37:55Antoine,
37:55de fond,
37:55c'est quand est-ce
37:56que les écologistes français
37:57aussi pourront parler
37:58au plus grand nombre
37:59et être vraiment représentatifs
38:01de la cause qu'ils portent ?
38:03Et je ne sais pas
38:03si c'est le congrès
38:04des écologistes
38:05qui va trancher cette question.
38:06Lou Frittel,
38:06je n'ai pas l'impression
38:07que les choses
38:08vont beaucoup bouger
38:08ce week-end ?
38:09Alors,
38:09surtout que chez les écologistes,
38:11ce qu'il faut bien savoir,
38:12c'est que la personne
38:13la plus importante
38:15dans ce parti,
38:15c'est le président
38:16de la métropole de Lyon
38:17qui est la personne
38:18la moins connue
38:18du serail politique.
38:20C'est lui qui est vraiment...
38:21C'est lui d'où c'est ?
38:22Non, pas du tout.
38:23Le patron de la métropole,
38:24pas le maître.
38:24De la métropole,
38:25Bruno Bernard.
38:26C'est lui qui...
38:27Effectivement,
38:27il n'est pas connu.
38:28Il n'est pas connu du tout,
38:29mais c'est lui vraiment
38:30qui spot les différentes
38:32circonscriptions
38:33à donner aux uns et aux autres
38:34et qui négocient.
38:35Marine Tondelet
38:36est plutôt en image.
38:39Cyril Châtelain,
38:39celle qui tient
38:40ses troupes à l'Assemblée nationale.
38:41Donc, c'est vrai
38:41qu'il faut aussi avoir ça en tête.
38:43C'est assez réparti
38:44au sein du parti.
38:45Et puis,
38:45c'est quand même
38:46un parti politique
38:46qui a l'habitude
38:47de tuer ses chefs.
38:49Et c'est un parti
38:49qui a envie d'évoluer ?
38:50Précisément,
38:52je crois que...
38:52Alors,
38:53pour le coup,
38:53on n'a pas entendu
38:54d'élus rennais
38:55pour avoir leur point de vue
38:56sur ce qu'a dit ce patron.
38:58Mais vous parliez
38:59de Cyril Châtelain,
38:59justement.
39:00Je l'avais suivi
39:01il y a quelques mois.
39:02Ce qui se trouve
39:03que dans sa circonscription,
39:04il y a eu une grosse affaire
39:05industrielle
39:06et de souveraineté
39:07de défense nationale
39:08avec la question
39:09de Vancorex
39:10et de celle
39:13qui participe
39:14à la production
39:16d'armement.
39:18Je l'avais suivi
39:18sur un piquet de grève
39:19dans sa circonscription.
39:22Et voilà,
39:23ce sont des députés écologistes
39:24qui sont bien obligés
39:25de faire avec
39:26ces contraintes.
39:27Je lui ai demandé
39:28s'il n'y avait pas
39:28une sorte de conflit
39:30de loyauté interne
39:31entre, évidemment,
39:32la défense d'ouvriers
39:34qui sont sur le point
39:35de perdre leur emploi
39:36et en même temps
39:37la défense
39:37d'une plateforme chimique
39:38qui n'a pas grand-chose
39:40de très écolo.
39:41Ben voilà,
39:41ces élus écolos,
39:42ils dealent avec ça
39:43tous les jours
39:43de manière
39:44un petit peu plus crédible
39:46que ce qui est décrit
39:48par le patron de Safran.
39:51Mais encore une fois,
39:51j'aimerais bien aussi
39:52avoir à l'avis
39:52des élus écologistes
39:53qui étaient en face de lui
39:54à cette époque-là.
39:55Bruno Cotteres,
39:56on parlait tout à l'heure
39:57de l'image renvoyée
39:58par les écologistes.
39:59Aujourd'hui,
40:00on le rappelle,
40:02il va y avoir ce congrès
40:03et en tout cas,
40:04il va y avoir cette élection
40:05qui, semble-t-il,
40:07va évidemment ramener
40:08Marine Tondelier
40:09à la tête du parti.
40:12L'image des écologistes
40:13dans l'opinion,
40:14elle est comment ?
40:14Très souvent,
40:16c'est une image
40:16que l'opinion aimerait
40:18qu'il parle davantage
40:19d'environnement,
40:20d'écologie,
40:21qu'il trouve
40:22que les écologistes
40:23parlent trop d'autres sujets.
40:25On leur reconnaît
40:26le mérite
40:26d'avoir posé
40:27sur la table
40:28au cours des dernières décennies
40:29la question centrale
40:30qui est quand même
40:31une des questions centrales,
40:33qui est la question
40:34effectivement
40:34de la préservation
40:35de la planète,
40:36du réchauffement climatique.
40:37On le doit quand même
40:38largement
40:39à l'écologie politique.
40:41L'opinion,
40:42je crois,
40:42s'accorde
40:42sur ce point.
40:43par contre,
40:44ne voit pas très très bien
40:45chez les écologistes
40:46le paradoxe
40:47des grands défenseurs
40:48de l'environnement.
40:49La preuve,
40:50c'est que leurs résultats
40:50électoraux
40:51ne sont pas en accord
40:52avec la préoccupation
40:54climatique et environnementale
40:55qui, elle,
40:55est très élevée
40:56dans l'opinion.
40:57Les écologistes
40:58ont réalisé
40:59un de leurs plus mauvais scores
41:01aux élections européennes.
41:02Ils n'ont eu que 5 élus
41:04à l'issue des élections européennes.
41:06Donc,
41:07il y a une sorte
41:07de déconnexion
41:09entre la préoccupation
41:10environnementale
41:11qui est incontestablement
41:13un de leurs apports
41:15à notre vie politique.
41:16Ils ont mis ça
41:17sur la table
41:17au cours des dernières décennies.
41:19Et puis,
41:19le jour des élections,
41:20ça ne se retrouve pas vraiment
41:21sauf dans les élections locales
41:24où, effectivement,
41:24aux élections municipales,
41:25ils détiennent
41:26plusieurs des grandes villes françaises
41:27dans des coalitions
41:28très souvent.
41:29Alors,
41:29qu'est-ce qui pêche ?
41:30Mais dans les élections nationales,
41:32c'est la question
41:33de l'incarnation
41:33dans l'élection présidentielle
41:35aussi qui peut pêcher.
41:36C'est ce que dit Bruno Cotteret,
41:37c'est intéressant.
41:38La cause climatique,
41:39elle fédère quand même beaucoup,
41:40mais ça ne se traduit pas
41:41en faveur des écologistes.
41:44Qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?
41:45C'est quoi ?
41:46C'est un positionnement
41:46trop à gauche ?
41:48C'est le fait
41:48qu'ils n'ont pas acté
41:50la rupture avec les insoumis ?
41:51Qu'ils ne savent pas
41:52comment se positionner à gauche ?
41:53C'est quoi ?
41:53Ils se regardent trop le nombril ?
41:55Ils ne parlent pas assez
41:55d'environnement ?
41:55Oui, vous parliez de pire score,
41:59c'est 5,5%.
42:00Et quand on compare
42:01aux européennes,
42:03et quand on compare
42:03les préoccupations
42:04dans les différents sondages,
42:05on a une grande majorité
42:07de Français
42:07qui effectivement
42:08voient l'urgence climatique.
42:10Donc il y a clairement
42:10une dissonance
42:11entre le discours
42:13des écologistes,
42:13ou en tout cas d'une partie
42:14des écologistes
42:15qui aujourd'hui
42:15occupent le devant la scène,
42:17et les attentes
42:19des Français, probablement.
42:21La question c'est
42:22quelle ligne va réussir
42:23à gagner dans le parti
42:25avec les prochaines
42:26échéances électorales
42:27qui arrivent,
42:28et notamment les municipales ?
42:30En tout cas aujourd'hui
42:30pour ce congrès ?
42:31Pour ce congrès, non.
42:33Mais on verra
42:33pour les municipales,
42:34et on verra
42:35qui parvient à surnager
42:36et à vraiment s'imposer
42:37en tant que personnalité médiatique.
42:38Rachel Garaval-Carsel,
42:39il y a du suspense ?
42:40Non, il n'y a pas de suspense,
42:41mais en vérité,
42:42ça fait quasiment 20 ans
42:43que c'est la même motion
42:44qui dirige ce parti,
42:45donc il n'y a vraiment
42:46aucun suspense.
42:47Mais c'est vrai,
42:48les élections municipales
42:48de l'an prochain
42:49seront un vrai thèse
42:50pour savoir si les élus
42:52qui ont été,
42:52les maires qui ont été élus en 2020
42:54arrivent à se faire réélire
42:55sur ces programmes-là.
42:57Allez, les informés,
42:57on se retrouve dans un instant
42:58pour la séquence
42:59des cartes blanches
43:00pour l'heure,
43:00il est 20h46.
43:01Un tour de l'actualité,
43:02le fil info,
43:03Emmanuel Langlois.
43:05Alors, la Vienne,
43:05un peu plus d'une semaine
43:06après la disparition
43:07d'Aga Thilleret à Vivonne
43:09partie faire un jogging.
43:10Le dispositif de recherche
43:12a été revu à la baisse ce jeudi.
43:14Une vingtaine d'enquêteurs
43:15sont désormais chargés
43:16des recherches
43:17alors qu'une centaine
43:18de gendarmes
43:18étaient mobilisés
43:20en début de semaine encore.
43:21La gendarmerie de Savoie,
43:23elle appelle les usagers
43:24de la montagne,
43:25notamment les skieurs,
43:26à faire preuve
43:27d'un maximum de vigilance
43:29demain avec le retour du soleil
43:31qui risque de provoquer
43:32des avalanches.
43:33Les énormes chutes de neige
43:34de ces dernières heures
43:35ont-elles créé la pagaille
43:36dans les Alpes ?
43:37Une personne a été hospitalisée
43:39à Grenoble
43:39dans un état grave
43:40après avoir été ensevelie
43:41par la neige
43:42dans la station de Val-Torreims.
43:44La quasi-totalité
43:45des axes routiers départementaux
43:48est désormais en rouverte.
43:49Une série de réunions
43:51successives sur l'Ukraine
43:52impliquant les Américains,
43:53les Européens
43:54et aussi les Ukrainiens
43:55s'est déroulée ce jeudi
43:56à Paris
43:57au moment où les négociations
43:59de cesser le feu
44:00initiées par Washington
44:01piétine.
44:02Le secrétaire d'État américain
44:03Marco Rubio
44:04a notamment été reçu
44:05par Emmanuel Macron
44:06pour sa première visite
44:07à Paris
44:08depuis sa nomination.
44:10Enfin, mot de tennis,
44:11Salé Andro Davidovitch
44:12qualifié pour les quarts de finale
44:13du tournoi ATP de Barcelone.
44:16Demi-finaliste à Monte-Carlo
44:17samedi dernier, l'Espagnol
44:19a écarté cette fois
44:20le russe André Rublev
44:22en 2-7.
44:24France Info
44:2620h, 21h
44:29Les informés
44:31Agathe Lambret
44:32Jean-Rémi Baudot
44:33La dernière partie des informés
44:35avec Rachel Garaval-Carsel
44:37avec Alexandra Saviana
44:38Bruno Cotteres
44:39et Lou Frittel
44:40c'est l'heure des cartes blanches.
44:42Oui, vous avez chacun choisi
44:43un thème, un sujet
44:44qui vous intéressait.
44:45On commence avec vous,
44:46Lou Frittel.
44:46Des retrouvailles
44:47ou une relation complexe
44:49Manuel et Emmanuel ?
44:51Alors, Manuel Valls
44:52ministre des Outre-mer
44:53part pendant 5 jours
44:55avec Emmanuel Macron
44:56président de la République
44:58à Madagascar
44:59à Mayotte
45:00à La Réunion
45:00et à Lille-Maurice.
45:02Donc, officiellement
45:03c'est au sujet
45:04de la loi reconstruction
45:05de Mayotte
45:05qui va être présentée
45:06à l'Assemblée nationale
45:07et une tentative de vote
45:09avant l'été.
45:10Il faut savoir
45:11que c'est quand même
45:11une relation extrêmement complexe
45:12entre les deux.
45:13Manuel Valls
45:14c'est celui qui devait être
45:15l'hérité de François Hollande
45:16et qui devait concourir
45:18à la présidentielle
45:18avec le PS en 2017.
45:20Finalement,
45:21c'est Emmanuel Macron
45:21qui va de son côté,
45:23qui prend la présidence
45:23et qui ensuite
45:24refuse d'investir
45:27Emmanuel Valls
45:27en tant que candidat
45:28La République En Marche
45:30aux législatives,
45:31qui refuse de le prendre
45:31en son gouvernement
45:32et qui a deux doigts
45:33de lui placer
45:33un candidat face à lui
45:34dans sa propre circonscription.
45:36Emmanuel Valls
45:37va être pendant des mois,
45:39des années,
45:40déconsidéré
45:40par la Macronie
45:41jusqu'à faire
45:43les choux gras
45:43de la presse
45:44et causer un peu
45:45de plaisanterie
45:47de la part
45:47des personnes
45:47qui l'a trahi.
45:49Et Emmanuel Valls
45:50aujourd'hui
45:50se retrouve dans
45:50le même gouvernement
45:51qu'Emmanuel Macron
45:52qui finalement
45:53s'est retrouvé
45:54forcé par François Bayrou
45:56de devoir le nommer.
45:57En fait,
45:58ça fait plusieurs mois
45:59que François Bayrou
46:00pensait à un gouvernement
46:01et il avait pensé
46:01à Emmanuel Valls
46:02et quand il a présenté
46:04l'architecture
46:04de son gouvernement,
46:05il l'a imposé
46:06auprès d'Emmanuel Macron.
46:06Il a forcé la main
46:07d'Emmanuel Macron
46:08sur le choix
46:09de Emmanuel Valls.
46:10Emmanuel Valls
46:11a eu la première
46:12discussion politique
46:13avec Emmanuel Macron
46:14qui est en tête à tête
46:15et de plus de deux heures
46:16au moment de cette nomination.
46:18Ça faisait depuis
46:19cinq ans
46:20qu'il n'avait pas eu
46:20un tête à tête ensemble.
46:22Emmanuel Macron
46:22en voulait beaucoup
46:24aussi à Emmanuel Valls
46:25pour sa loi
46:26sur la modernisation
46:27de l'économie
46:27à l'époque,
46:28sur sa loi.
46:29Emmanuel Valls
46:30lui avait imposé
46:30un 49-3
46:31alors qu'Emmanuel Macron
46:32avait beaucoup travaillé
46:33et avait discuté
46:34avec tous les députés.
46:35Il y a une haine
46:36tenace entre les deux.
46:37Emmanuel Macron est persuadé
46:38qu'Emmanuel Valls
46:39a voulu faire passer
46:40par 49-3
46:41parce qu'il avait peur
46:42qu'Emmanuel Macron
46:44prenne la lumière
46:44à sa place.
46:45Il y avait deux soleils
46:46sociodémocrates
46:47à cette époque-là.
46:47On n'a la place
46:48que pour un soleil
46:49à chaque fois.
46:50Et à ce moment-là,
46:51Emmanuel Valls
46:52lui justifie
46:53en disant
46:54non c'était impossible
46:54mais il semblerait
46:56quand même
46:56que son but
46:57était de torpiller
46:58Emmanuel Macron.
46:59Emmanuel Macron
47:00qui l'avait recruté
47:01personnellement
47:02pour aller à Bercy.
47:04C'était lui
47:06qui avait eu cette idée
47:06et qui avait réussi
47:07à l'imposer
47:07auprès de François Hollande.
47:08C'est lui le premier trahi.
47:10Exactement.
47:10Il s'est senti aussi trahi
47:11que François Hollande,
47:12Bruno Cotteres.
47:13Il revient de loin
47:13Emmanuel Valls
47:14parce qu'il faut quand même
47:15se rappeler
47:16en 2017
47:17effectivement
47:18il est réélu député
47:19avec l'étiquette Macroniste.
47:22Ils l'ont fait passer
47:22par les procédures
47:24soutien
47:24par les procédures
47:26de l'époque.
47:27Il avait été obligé
47:27de faire acte de candidature
47:29pratiquement
47:29de déposer un CV
47:30une lettre de motivation.
47:32Lui, l'ancien premier ministre.
47:33Lui, l'ancien premier ministre
47:34quelques semaines avant
47:36puis son épisode
47:36après à Barcelone.
47:38Il revient quand même
47:39de loin
47:41et c'est un des rares exemples
47:43d'un retour
47:44sur une position politique
47:46importante
47:47après de telles turbulences
47:48et après de telles complications
47:50dans la vie politique.
47:52Donc, il revient
47:53pas mal de loin
47:53effectivement.
47:54Rachel ?
47:55Enjouter une chose
47:55sur ce tête-à-tête
47:56qui ne va pas en tête-à-tête
47:58mais en tout cas
47:58ce voyage
47:59qu'ils vont faire ensemble
47:59c'est que
48:00Emmanuel Valls
48:01il arrive sur un ministère
48:03des Outre-mer
48:04en appliquant une politique
48:06totalement à revers
48:08de ce qu'a pratiqué
48:09Emmanuel Macron
48:09ces derniers mois
48:10et notamment
48:11sur le dossier
48:11le plus important
48:12celui de la Nouvelle-Calédonie.
48:14Donc, c'est quasiment
48:16sur le fond politique
48:18de l'affaire
48:18c'est un désaveu
48:19pourquoi il ne fait pas
48:20la même chose ?
48:21C'est-à-dire que
48:22ces dernières années
48:23depuis le dernier référendum
48:25vous savez
48:26sur l'autodétermination
48:27qui s'était mal passé
48:28puisqu'il avait été boycotté
48:29par les indépendantistes
48:31le dialogue
48:32était quasiment rompu
48:33entre Paris
48:34et la Nouvelle-Calédonie
48:36il y avait eu des erreurs
48:37faites à Paris
48:38en nommant
48:39une des principales
48:40leaders loyalistes
48:41au gouvernement
48:42ce qui mettait le gouvernement
48:43en position de juger parti
48:45et Manuel Valls
48:46il a participé
48:48pour l'instant
48:49en tout cas
48:49Pour l'instant
48:49est-ce que ça ne fonctionne pas
48:50justement la méthode Valls
48:51en histoire ?
48:52Si, bien sûr
48:52mais ça prend complètement
48:54à revers ce qu'a fait
48:55Emmanuel Macron
48:55depuis 3 ou 4 ans
48:57en Nouvelle-Calédonie
48:57donc c'est d'autant plus
48:58symbolique
48:59qu'ils se retrouvent
49:00tous les deux.
49:00Il faut bien se rendre compte
49:02que normalement
49:03le dossier néo-calédonien
49:04c'est vraiment un dossier
49:05de Matignon
49:06on a eu les accords
49:07de Matignon
49:07les accords de Nouméa
49:08Rocard-Jospin
49:10les mentors politiques
49:11de Manuel Valls
49:12jusqu'à Édouard Philippe
49:14c'était le dossier
49:14de Matignon
49:15mais après
49:16c'est passé entre les mains
49:17du ministre de l'Intérieur
49:18et ça a été considéré
49:19comme une déconsidération
49:20par les indépendants
49:22de Tiste Canac
49:22Merci
49:24et donc là
49:25ça a été repris
49:26C'est un ancien premier ministre
49:26qui a repris la main
49:27C'est un ancien premier ministre
49:28qui reprend le petit Matignon
49:29Rocardien
49:30et qui reprend le dossier en main
49:32Allez, autre carte blanche
49:33Alexandra Saviana
49:35des agents très secrets
49:36votre carte blanche ce soir
49:37Oui, aujourd'hui
49:37je vous parlais d'un signe
49:39d'une société qui ne vous dit
49:40peut-être rien
49:41probablement rien
49:42en fait
49:42c'est l'addite
49:43aucun article
49:45presque n'avait jamais
49:46été écrit sur le sujet
49:47et pourtant
49:48ça fait 30 ans
49:48qu'ils existent
49:49ils ont plus de 2000 collaborateurs
49:51à travers le monde
49:52et ils font plus de 500 millions d'euros
49:54de chiffre d'affaires annuel
49:55alors que font-ils ?
49:57ils font de l'intelligence économique
49:59c'est-à-dire du renseignement d'affaires
50:01pour faire du renseignement d'affaires
50:03ils attrapent les grands commis de l'État
50:06comme d'aucuns attrapent les Pokémon
50:08donc on a à leur conseil d'administration
50:12et à la tête de leur filiale
50:13un ancien directeur de cabinet
50:15de Gérald Darmanin
50:16un ancien Sherpa de Jacques Chirac
50:18un ancien Sherpa de Nicolas Sarkozy
50:20un ancien conseiller afrique
50:21de Frédéric Mitterrand
50:22et pour finir par exemple
50:25un ancien directeur de la DGSE
50:27en l'occurrence Bernard Rémié
50:28donc c'est dire...
50:30et concrètement ils font quoi
50:30avec ces contacts ?
50:32le renseignement d'affaires
50:33notion bien floue
50:35en fait c'est quand une entreprise
50:37par exemple
50:37veut enquêter sur quelqu'un
50:39sur un concurrent
50:40sur un produit
50:41généralement par exemple
50:42dans un pays étranger
50:45ils appellent la DIT
50:46qui dépêche ses agents très spéciaux
50:49ses collaborateurs
50:49qui va tenter d'obtenir des informations
50:51de manière plus ou moins cachée
50:54en usant plus ou moins de ruses
50:55et qui va donc tenter...
50:57c'est de l'espionnage ?
50:58c'est de l'espionnage économique
50:59parfois un petit peu
51:00le mot fait un peu peur
51:01mais ils en font
51:02alors ils font pas que ça
51:03ils font aussi de la due diligence
51:05on vous répondra
51:06c'est à dire des rapports
51:07qui sont très importants
51:08pour savoir si les entreprises
51:10ne sont pas en lien avec des gens
51:12qui peuvent être liés
51:13à de la corruption par exemple
51:15mais ils font aussi
51:16de vraies enquêtes
51:18qui permettent au CAC 40
51:20aux entreprises françaises
51:22de savoir si on peut remporter
51:24des appels d'offres
51:25à qui s'adresser
51:26ils font ce qu'on appelle
51:27des cartographies de personnalité
51:28donc c'est vraiment
51:30l'espionnage au service du CAC 40
51:32c'est légal ou pas légal
51:33Alexandre ?
51:34alors a priori c'est légal
51:36c'est censé être légal
51:37la dite garantie que c'est légal
51:39d'ailleurs ils sont très liés à l'état
51:40donc ils font très très attention
51:42à ce que leur contrat
51:43n'aille pas à l'encontre
51:45des intérêts français
51:46parfois ils peuvent faire des choses
51:48qui sont on va dire
51:49éthiquement peut-être plus discutables
51:51comme est-ce que c'est à eux
51:53par exemple d'avoir pour client
51:55des cigarettiers
51:57comme Philippe Maurice
51:58alors vous allez me dire
51:59Philippe Maurice c'est une entreprise
52:00tout ce qu'il y a de plus légal
52:01mais de notre côté
52:03la dite c'est aussi une entreprise
52:05qui est financée en partie
52:07par BPI France
52:08parce que au départ
52:09la dite ça vient de l'état
52:10donc c'est une entreprise
52:12qui est très très liée à l'état
52:14très très liée à l'Elysée notamment
52:16parce que son dirigeant
52:17Philippe Caduc
52:18connaît très bien Alexis Collère
52:19connaît très bien Emmanuel Macron
52:21et c'est une entreprise
52:23qui n'hésite pas à rendre service
52:24au CAC 40
52:25mais aussi au service secret
52:27parfois la DGSE
52:28peut leur demander
52:29si au cours de leurs enquêtes
52:30ils n'ont pas croisé
52:31des choses qui pourraient
52:32les intéresser
52:33merci Alexandra
52:34Bruno Cotteres
52:35vous nous parlez d'une icône
52:36oui c'est le magazine Time
52:38qui est bien connu
52:39pour publier son classement
52:41toutes les années
52:42de la personnalité de l'année
52:44mais qui depuis une vingtaine d'années
52:45aussi nous propose
52:46une liste
52:47des 100 personnes
52:48les plus influentes
52:49sur la planète
52:50et cette année
52:51nous avons
52:52deux de nos compatriotes
52:53qui sont à l'affiche
52:54des 100 personnalités
52:55qui sont les plus influentes
52:57dans la planète
52:58nous avons notre mythique
52:59génial
53:00nageur Léon Marchand
53:01mais nous avons aussi
53:02Gisèle Pellicot
53:03et je voulais rendre hommage
53:05au fond
53:05à la place qu'elle mérite
53:07dans ce classement
53:08des personnalités influentes
53:09son portrait
53:10a été fait
53:11par Gloria Steinheim
53:13Steinheim
53:13qui est une figure importante
53:16du féminisme américain
53:17et qui dit
53:18dans son portrait
53:19qu'elle a apporté
53:20la démonstration
53:21d'un courage extraordinaire
53:22et que tous les matins
53:23en arrivant au tribunal
53:24la tête haute
53:25elle permettait
53:26au fond
53:26à l'humanité entière
53:28bien au-delà
53:29de la seule cause des femmes
53:31à l'humanité entière
53:32au fond
53:32de refuser l'image
53:34de la domination
53:35et au fond
53:36c'est surtout
53:37cet hommage
53:38on va dire
53:39à Gisèle Pellicot
53:39et son combat
53:40contre la criminalité
53:42sordide
53:43la criminalité sexuelle
53:44sordide
53:45dont elle a été
53:47la victime
53:48et qu'elle a eu
53:48l'immense courage
53:49de porter ça
53:51sur la place publique
53:52et donc
53:53très très heureux
53:55de voir
53:55ces deux personnalités
53:56notamment
53:57Gisèle Pellicot
53:57à la une des 100 personnalités
53:59les plus influentes
54:00de la planète
54:00Merci Bruno Cotteres
54:02Rachel
54:02une autre campagne
54:03pour terminer
54:04Oui
54:05il y a des élections
54:05au Canada
54:06en ce moment
54:07et elles sont
54:09assez passionnantes
54:09à suivre
54:10parce qu'il s'agit
54:11de voir quand même
54:11comment une grande démocratie
54:13comme le Canada
54:13est bousculée
54:14par les troubles
54:15dans une autre démocratie
54:18c'est encore le cas
54:18les Etats-Unis
54:19au sud
54:20c'est quasiment
54:21le seul sujet
54:22de la campagne
54:22la relation à Donald Trump
54:23et comment gérer
54:24Donald Trump
54:25et hier soir
54:25ce qui m'a beaucoup marqué
54:27c'est qu'hier soir
54:28il y avait le premier débat
54:29celui en français
54:30ce soir il y a un débat
54:30en anglais
54:31et je trouve que les candidats
54:34sont beaucoup plus bousculés
54:35qu'en France
54:36là je mets ma casquette
54:36de journaliste politique
54:37et même après le débat
54:38chaque candidat
54:40doit passer devant
54:40les journalistes
54:41en conférence de presse
54:42pour préciser
54:43ce qu'ils ont lancé
54:44parfois sans vraiment
54:45l'argumenter
54:45dans le débat
54:46mais vous avez lancé
54:47tel chiffre
54:48mais quelle est votre preuve
54:48vous avez dit
54:49que votre adversaire
54:50ferait ça
54:51comment le savez-vous
54:52et j'ai trouvé
54:53que c'était assez rafraîchissant
54:54peut-être qu'il faudrait
54:54s'en inspirer
54:55il y a des journalistes
54:56qui font aussi en France
54:58mais l'accès aux candidats
54:59n'est pas toujours simple
55:00je ne vous l'apprends pas
55:00mais peut-être pas
55:01avec cette scénographie aussi
55:02c'est intéressant
55:03merci beaucoup Rachel Garaval-Carsel
55:06merci Bruno Cotteres
55:07politologue enseignant
55:08à Sciences Po
55:09chercheur CNRS au Cévi-Pof
55:11on va regarder les unes
55:12cette semaine
55:12Alexandra Saviana
55:13à la une de l'Express
55:14Chine-Etats-Unis
55:15le duel qui fait basculer le monde
55:17et l'Europe dans tout ça
55:18merci Alexandra
55:19et à la une de Paris Match
55:20Lou Frittel cette semaine
55:21alors là vous me prenez de court
55:23je suis sur le terrain
55:25moi je ne vous ai pas prêts
55:26vous n'avez pas prêts
55:27en tout cas merci beaucoup
55:29d'avoir été avec nous ce soir
55:30Lou Frittel
55:31les informés à très bientôt
55:32Agathe on se retrouve demain
55:33à demain
55:3418h30 à la radio
55:35et 18h20h
55:36évidemment pour France Info Soir
55:38les informés reviennent
55:39demain à 9h